Tag: mer Noire

  • La pêche à l’esturgeon reste interdite en Roumanie

    La pêche à l’esturgeon reste interdite en Roumanie

    Le ministre a expliqué que les analyses effectuées par les spécialistes de son ministère indiquaient à profusion que les espèces d’esturgeons sont toujours en danger, en raison principalement du braconnage, et que des mesures de préservation stricte, sur le long terme, demeurent indispensables. En fait, le déclin de la population desturgeons a été constaté un peu partout dans le monde, cest pourquoi les organisations internationales ont décidé d’inclure ces espèces dans les annexes I et II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction dès 1998. La Roumanie, elle, navait pour sa part introduit ces mesures quen 2006, lorsquelle imposa un premier moratoire sur la pêche à lesturgeon.



    Une étude de l’organisation environnementale internationale World Wild Fund for Nature, le Fonds mondial pour la nature, est pourtant arrivée à une conclusion pour le moins préoccupante. En effet, près d’un tiers des captures contrôlées sont illégales. Menée entre 2016 et 2020, létude donne pour la première fois un aperçu de l’ampleur du braconnage et du commerce illégal de caviar et de viande d’esturgeon, capturé à l’état sauvage dans la région du Bas-Danube, en particulier en Bulgarie, en Roumanie, en Serbie et en Ukraine. Au cours de la même période, les autorités de ces pays ont signalé 214 cas de braconnage, dont 82 en Roumanie. Le phénomène est dautant plus inquiétant que le bassin du Danube inférieur est l’un des derniers endroits au monde où les espèces d’esturgeons, espèces classées et considérées comme les plus menacées au monde, survivent et se reproduisent encore à létat sauvage. Aussi, selon Arne Ludwig, expert en génétique de l’Institut Leibniz pour les études sur la vie sauvage et co-auteur du rapport, il existe, je cite, « très peu d’études sur le commerce et le trafic desturgeons, et cest la seule à ce jour qui utilise deux méthodes de police scientifique de pointe, cruciales pour détecter le commerce illégal ». Les échantillons ont été récoltés tout au long de la chaîne commerciale, comprenant les différents types de commerces, tels que des magasins et des supermarchés, des restaurants et des bars, des marchés locaux, des installations aquacoles, des intermédiaires, des pêcheurs et des magasins en ligne. Des tests ADN et des tests isotopes ont été réalisés sur lensemble des échantillons, qui ont prouvé que les produits provenant d’esturgeons sauvages avaient été vendus dans les quatre pays. Cette étude montre à quel point l’impact du braconnage est à prendre au sérieux pour préserver les dernières espèces desturgeons sauvages et à quel point notre combat pour les sauver demeure vital, déclare Cristina Munteanu, chef de projet au Fonds mondial pour la nature Roumanie. Mais elle propose aussi des solutions. Cristina Munteanu :



    « La solution en elle-même nest pas simple ; il sagit dimaginer une réponse intégrée, mais que lon doit apporter au braconnage. Il faut non seulement bannir la pêche à lesturgeon dans les textes légaux, et cela pour une durée indéterminée, qui est bien entendu une mesure salutaire, il faut aller plus loin et renforcer les contrôles, tant au niveau de la pêche quau niveau des marchés, pour comprendre ce qui se passe là-bas. Des analyses peuvent nous renseigner sur la légalité du produit testé, sil sagit dun exemplaire capturé à létat sauvage ou dun exemplaire issu de laquaculture. Il faudrait aussi travailler avec les communautés de pêcheurs, ce que nous avons fait dans le cadre du projet Life. Il faut déployer une campagne de communication et un travail de réflexion pour trouver, ensemble, des alternatives à la pêche. Nous devons également avoir un suivi clair des populations d’esturgeons, pour savoir exactement quelle est leur situation et, bien sûr, développer la coopération et la coordination entre tous les acteurs impliqués dans la conservation des esturgeons ou qui peuvent affecter les populations d’esturgeons. Tout cela est extrêmement important. »



    La région de la mer Noire est capitale pour la survie de cette espèce en Europe. Le Danube et le Rioni en Géorgie sont les deux seuls fleuves européens que les esturgeons migrateurs utilisent pour se reproduire à létat sauvage. Les principales raisons de leur décimation sont la surpêche et la perte de leur habitat naturel, à cause des barrages hydro-électriques que nous avons érigés au long du Danube et qui ont pour effet de bloquer les voies de migration de ces espèces. Même remarque pour ce qui est des autres constructions fluviales censées faciliter la navigation. Le Danube demeure le seul fleuve de lUE qui permet encore la reproduction des populations desturgeons à létat sauvage. Dans le Pô, en Italie, et dans l’estuaire de la Gironde, en France, il existe d’importantes populations d’esturgeons, mais qui ne se reproduisent plus naturellement. Des initiatives de repeuplement ont également été lancées en Bulgarie, en Hongrie, en Roumanie, en France, en Allemagne, en Pologne, en Autriche et aux Pays-Bas. Les esturgeons et autres espèces de poissons migrateurs constituent un patrimoine historique vivant, et font partie du patrimoine économique et naturel du Danube. Cristina Munteanu plaide pour les esturgeons :



    « Il sagit tout d’abord dune espèce contemporaine des dinosaures, une espèce qui compte 200 millions d’années dhistoire. Ensuite, leur présence est un indicateur de la santé du système fluvial dont ils proviennent, et surtout du fait que ce système bénéficie de la libre circulation de l’eau, et donc quil est en bonne santé. Enfin, dans la survie et le repeuplement de lesturgeon, il y va de notre propre intérêt. Si nous arrivions à refaire cette population et à pouvoir à nouveau lexploiter, la commercialiser, sans craindre de la mettre en danger, les revenus que lon pourrait en tirer sont à même de garantir la prospérité des communautés locales. Cest donc ensemble que nous devons travailler pour sauver les populations d’esturgeons. »



    Il existe actuellement 26 espèces d’esturgeons dans le monde, dont six, soit l’esturgeon d’Europe (Acipenser sturio), Acipenser nudiventris, le sterlet, la morue, la truite et losciètre, appelée aussi esturgeon du Danube, se retrouvaient dans ce fleuve au début du 20e siècle, selon lInstitut de recherche du delta du Danube. Toutefois, les deux premières de ces espèces, soit l’esturgeon d’Europe (Acipenser sturio) et Acipenser nudiventris ont été aperçues pour la dernière fois dans ce fleuve au début des années 1960.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Tourisme nautique à la mer Noire

    Tourisme nautique à la mer Noire

    Nous
    vous invitons aujourd’hui à découvrir le quotidien du voyageur à bord d’un
    bateau de croisière, de ceux qui ont commencé à sillonner, depuis près de dix
    ans, les eaux de la mer Noire. Un loisir qui semble avoir le vent en poupe, et
    c’est le moins que l’on puisse dire vu le nombre toujours croissant de
    touristes, et l’offre qui ne cesse de s’étoffer. Une équipe de loups de mer
    passionnés n’ont en effet pas hésité à créer les meilleures conditions à tous
    ceux qui désirent se familiariser avec la navigation et la vie sur un bateau. Et
    parce que ce loisir ne doit pas être l’apanage des seuls nantis, ils ont conçu
    des offres accessibles à tous les budgets.








    Le
    commandant Nicolae Leocă : « Chez nous, chacun trouvera chaussure à son
    pied. Vous trouverez les croisières entrée de gamme, de quelques heures ou
    d’une journée ou deux, où vous serez logé à bord du navire, tandis que ce
    dernier longe la côte roumaine. Il s’agit d’offres adaptées aux événements
    privés, qu’il s’agisse d’anniversaires ou de mariages, ou encore d’évènements
    d’entreprise. Les fêtes d’enterrement de vie de fille ou de garçon, les
    célébrations de pré-mariage seront pour tous les convives des moments
    inoubliables à bord d’un bateau. Les
    couples d’amoureux raffolent des dîners aux chandelles, au clair de lune. Une
    excellente occasion pour formuler une demande en mariage à sa bien-aimée, le
    romantisme en prime. Et puis, comptez aussi avec les passionnées de plongée
    sous-marine, avec les groupes de peintres ou de photographes, férus des
    paysages marins, avec les inconditionnels des danses des dauphins. La demande
    est vaste, les profils de ceux qui ont envie d’aller au large à bord d’un
    bateau sont extrêmement variés, et nous faisons de notre mieux pour satisfaire
    les attentes de toutes celles et de tous ceux qui nous contactent ».






    Nicolae
    Leocă nous parle des formules de croisières les plus demandées : « Lors
    des voyages d’une demi-journée par exemple, nous appareillons à Mangalia, pour naviguer le long de la côte,
    soit vers Vama Veche et la frontière bulgare, soit vers les stations de Mangalia
    Nord, Neptun, Olimp. Parfois nous jetons l’ancre au large. Ceux qui le désirent
    peuvent prendre un bain de mer. Sauter dans la mer depuis le pont d’un yacht
    offre une sensation inédite. L’eau est différente au large, bien plus limpide
    que près des côtes. Nous allons aussi nous arrêter à « Popasul pescarilor »,
    à l’Arrêt des pêcheurs, pour prendre le déjeuner. C’est la formule de voyage la
    plus courte. Mais pour une croisière plus longue, nous mettons cap sur Eforie,
    vers Marina Tomis et, à partir de là, l’offre peut varier. Nous proposons aussi
    une visite au haras de Mangalia, nous proposons des dégustations de grands crus
    dans des domaines viticoles ou encore des visites à différents sites culturels
    qui essaiment la côte roumaine de la mer Noire ».






    Aussi,
    pour les passionnés de la pêche en mer, si le temps est clément, l’appareillage
    peut se faire le soir, à la tombée de la nuit. On jette l’ancre à une
    quelconque distance de la côte, pas très loin, et puis l’on jette l’hameçon et on
    pêche à la lumière des projecteurs. Ou on passe la nuit sur le pont, avant de
    commencer la partie de pêche en mer, tôt le matin, vers 5h00. Et rien n’empêche
    que les pêcheurs amateurs préparent leur prise à bord même du yacht plus tard
    dans la journée. Et si la capture laisse à désirer, du poisson frais leur sera
    fourni, pour prouver tout de même leurs qualités de chef, à défaut d’avoir pu
    prouver leurs qualités de pêcheurs aguerris. Quant à la plongée sous-marine,
    les navires disposent de tout l’équipement nécessaire aux plongeurs endurcis et
    aux amateurs de prise d’images sous-aquatiques. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Vacances dans le département de Constanţa

    Vacances dans le département de Constanţa

    Destination privilégiée des vacanciers roumains en été, le département de Constanţa, au bord de la mer Noire, cache plus de trésors que ses longues plages de sable fin, ses hôtels quatre étoiles et ses parcs de loisirs. S’y ajoutent des vestiges historiques, des trajets thématiques, tout comme une riche diversité culturelle et gastronomique. Le Conseil départemental de Constanţa propose aux touristes six itinéraires culturels et touristiques avec pour point de départ cette ville-port à la mer Noire. A vous de choisir, en fonction de vos préférences, entre la route historique, religieuse, celles des musées, du vin, des cités historiques ou encore du patrimoine culturel immatériel. Mihai Lupu, à la tête du Conseil départemental de Constanţa, nous parle des choses à faire une fois sur place :« La ville de Constanţa figure parmi les plus anciennes du monde, non seulement de Roumanie. C’est un endroit riche en vestiges archéologiques et en musées : le Musée d’histoire, d’art traditionnel, d’art contemporain disposant d’une des collections les plus importantes de Roumanie. Je recommande également une visite au Delphinarium, au Planétarium et à l’Aquarium, des incontournables pour les familles avec des enfants. Si on veut découvrir la région, on pourrait choisir n’importe quelle route en direction du delta du Danube ou des anciennes cités de Histria, Capidava ou Ulmetum. »

    Cela fait plus de 5 ans que Diana Slav offre ses services de guide aux touristes qui souhaitent découvrir les coups de cœur de la ville de Constanţa et des alentours. Voilà ce qu’elle nous propose :« A part le Casino, véritable effigie de la ville, actuellement en pleine restauration, je vous suggérerais de visiter le Musée de la Marine, unique en Roumanie et très accessible. Des audio-guides en plusieurs langues vous seront proposés dès l’entrée. Après la visite de ce musée, vous pourriez rejoindre à pied la Place Ovidiu où se trouve le Musée d’histoire, et notamment l’Edifice romain à mosaïque. Une occasion de découvrir des thermes romains dont l’existence reste plutôt méconnue au grand public et les 650 mètres carrés de mosaïque particulièrement bien conservée. »

    En 2013, un financement européen a permis à l’administration locale d’entamer des travaux de rénovation dans tout le centre historique de la ville. A l’heure où l’on parle, le chantier est presque achevé. Il ne reste que des détails visant notamment les façades. Suite à tous ces travaux, la ville s’est dotée d’un nombre accru d’espaces de logement à l’intention des vacanciers qui visitent la région. Une région qui, comme on l’a déjà dit, s’impose par son pluriculturalisme. Turcs, Tatars, Grecs, Arméniens ou Juifs, autant de communautés ethniques qui vivent en paix depuis la nuit des temps. Et là où il est question de pluriculturalisme, il est question aussi de diversité gastronomique. De quoi faire le bonheur des touristes. Diana Slav :« La région s’enorgueillit d’avoir plusieurs restaurants à spécifique. Du point de vue culturel et religieux, la ville de Constanţa renferme dans la partie piétonne de son centre-ville une sorte d’octogone confessionnel. On a huit lieux de culte appartenant à différentes religions, que l’on pourrait découvrir lors d’une balade à pied d’une heure et demie. »

    Une fois sur Constanţa, une idée serait de faire en sorte de découvrir aussi la région dans son ensemble, nous conseille Diana Slav :« Récemment, ce sont les balades à vélo ou à moto qui prennent le dessus. Les touristes se voient offrir la possibilité de louer des scooters, ce qui leur permettrait de découvrir tranquillement et facilement toute la région. On m’a déjà demandé d’imaginer des visites censées mêler histoire, culture et gastronomie. Par exemple, si on se dirige vers la frontière bulgare, on pourrait s’arrêter visiter la cité d’Adamclisi, très bien conservée. Une fois sur place, les gens se contentent à tort d’admirer seulement le monument, en ignorant les ruines de l’ancienne cité. Pas très loin, on a la Grotte de Saint André et le Monastère de Dervent. Des endroits qui feront la joie de tous ceux intéressés à découvrir les débuts du christianisme. Après, la région regorge de caves à vin. On a répertorié une vingtaine de petites caves-boutiques où l’on privilégie la qualité, pas forcément la quantité. Chacune de ces caves nous invite à connaître son histoire, car on a compris qu’une simple dégustation de vin ne suffit pas pour conquérir le touriste, si le verre ne s’accompagne pas d’une belle histoire. »

    Au bord de la Mer Noire, la ville de Mangalia est connue aussi bien pour sa plage de sable fin que pour ses attractions culturelles et historiques, notamment la Mosquée Esmahan Sultan et son cimetière. Couvrant une superficie de 5 000 mètres carrés, cet ensemble est considéré par les spécialistes comme l’un des monuments d’architecture les plus beaux de Roumanie, grâce au mélange des styles turc et grec, avec de légères influences mauresques. La mosquée figure parmi les objectifs à découvrir lors du tour des vestiges historiques de la région, affirme notre guide, Diana Slav :« Après Constanţa, on pourrait se diriger vers Babadag pour admirer la deuxième mosquée la plus ancienne de Roumanie, datant de 1610. En empruntant la route qui descend vers Adamclisi, on arrivera à Mangalia pour visiter, si l’on veut, sa mosquée construite en 1590. Ensuite, on pourrait faire le tour de Histria, la plus ancienne cité antique de Roumanie et, quelques kilomètres plus loin, on a la Cité médiévale d’Enisala. Tout cela se trouve dans le département de Constanţa. Si on veut aller plus loin, dans le département voisin de Tulcea, on aura encore plus de possibilités de visites. La plupart des touristes se disent impressionnés par le pluriculturalisme de la région et par les plages dont le sable fin les surprend. Ils s’attendent d’habitude à découvrir de petites plages de galets comme on en trouve dans l’ouest de l’Europe. Or, avec nos plages vastes dont la surface a été encore agrandie cette dernière année, ils sont vraiment surpris. En plus, les hôtels et les structures d’hébergement sont de plus en plus divers, et proposent aux vacanciers des expériences personnalisées. On assiste à un marché touristique local en plein mûrissement. »

    Madame, Monsieur, ceci étant, il ne vous reste qu’à boucler vos valises, à lire attentivement les conditions d’entrée en Roumanie et à choisir Constanţa comme destination de vos prochaines vacances. (Trad. Ioana Stancescu)

  • La semaine du 2 au 8 août 2021

    La semaine du 2 au 8 août 2021

    Situation épidémiologique en Roumanie

    L’état d’alerte mis en place pour lutter contre l’épidémie de coronavirus a été prolongé en Roumanie pour une nouvelle période 30 jours, à partir du 11 août. Cette décision intervient sur la toile de fond d’une progression des cas d’infection d’un jour à l’autre. En effet, le nombre de nouveaux cas de contamination au virus SARS-CoV-2 rapporté quotidiennement a dépassé cette semaine le seuil des 200. Le nombre de malades de Covid hospitalisés est à nouveau à la hausse, y compris de ceux qui se confrontent à des formes sévères de la maladie et sont soignés en réanimation. Le premier ministre Florin Cîţu a précisé que la prolongation de l’état d’alerte n’impliquait pas de nouvelles restrictions par rapport à la décision adoptée début juillet. Par ailleurs, le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, est confiant que la rentrée aura lieu le 13 septembre en présentiel. Il a exclu la possibilité que les salariés du système de l’Education nationale soient obligés à se faire vacciner. Néanmoins, il les encourage en ce sens, afin de faire progresser le taux d’immunisation avant la rentrée. Jusqu’ici, un peu plus de 30 % des Roumains se sont fait vacciner, et la cible de 5 millions de personnes immunisées a été atteinte avec un retard de deux mois. Vu qu’une quatrième vague de la pandémie est imminente en Roumanie, les autorités multiplient les appels aux Roumains à se faire vacciner. Le président Klaus Iohannis a déclaré qu’il n’était pas favorable à l’introduction de nouvelles restrictions pour les personnes non vaccinées : « je ne peux pas accepter de mesures qui mènent à des discriminations. Nous ne pouvons pas vaincre la pandémie par la discrimination, nous pouvons la vaincre par la vaccination » a dit le chef de l’Etat.

    Position de la Roumanie dans le cas de l’attaque au drone commise dans le détroit d’Ormuz, et dans laquelle un Roumain a aussi trouvé la mort

    Les représentants du Royaume-Uni, de la Roumanie et du Libéria ont informé le Conseil de Sécurité de l’ONU qu’il était « très probable » que les forces iraniennes aient utilisé un ou plusieurs drones pour commettre, le 29 juillet, l’attaque au large des côtes d’Oman contre un pétrolier appartenant à un milliardaire israélien. Suite à cette attaque, deux membres de l’équipage, un Roumain et un Britannique, sont décédés. « Cette attaque a perturbé et constitué un risque à la sécurité du transport international, et a été une violation claire du droit international. Cet acte doit être condamné par la communauté internationale », lit-on dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des NU. L’UE et l’OTAN ont condamné fermement cette attaque au drone dans le détroit d’Ormuz. Les responsables de Washington ont promis « une réponse collective » aux côtés de leurs alliés contre l’Iran, qui rejette pourtant les accusations d’implication dans cette attaque. A Londres, Boris Johnson a estimé que « l’Iran doit supporter les conséquences de ce qu’il a fait ». Les responsables du ministère roumain des Affaires étrangères se sont entretenus avec de hauts responsables d’Israël, des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Suite à la conclusion que l’Iran serait derrière cette attaque, les quatre Etats ont annoncé préparer une réponse coordonnée. Dans un entretien téléphonique avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a réitéré ses déclarations condamnant fermement l’attaque contre une cible civile, soulignant l’impact de cet incident sur la liberté de navigation dans la région, conformément au droit international. « L’incident marque un nouveau chapitre de tensions entre Israël et l’Iran, après une série de sabotages qui ont visé récemment d’autres navires », ont écrit les agences de presse.

    La Roumanie plaide pour le renforcement de la sécurité du flanc est de l’OTAN

    L’ambassadeur de Roumanie aux États-Unis, Andrei Muraru, a réitéré l’importance de renforcer la sécurité du flanc est de l’OTAN lors d’un entretien téléphonique avec Jake Sullivan, conseiller en sécurité nationale du président américain, auprès des ambassadeurs à Washington des États du Format Bucarest 9. L’ambassadeur Muraru a exprimé son espoir que le processus de réévaluation de la posture globale des États-Unis conduirait à une présence militaire américaine consistante sur le flanc est, y compris en Roumanie. Le Format Bucarest 9 est une initiative lancée par le président Klaus Iohannis et par son homologue polonais Andrzej Duda, à laquelle participent les États membres de l’OTAN situés sur le flanc est de l’Alliance – Bulgarie, République tchèque, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovaquie et Hongrie.c2 août – Journée de commémoration de l’Holocauste des Roms


    Le 2 août – la Journée européenne de commémoration de l’Holocauste contre les Roms

    Chaque année, à cette date, « nous rendons hommage à la mémoire du demi-million d’enfants, de femmes et d’hommes roms qui ont été tués en Europe pendant l’Holocauste. Ils ont été victimes d’un régime brutal et déshumanisant qui a promu le racisme, l’antisémitisme, la haine et l’intolérance en tant que politiques d’État », peut-on lire dans un message transmis à cette occasion par le président Klaus Iohannis. « La mémoire est une dimension fondamentale de la vie. En Roumanie, environ 25 000 Roms ont été déportés en Transnistrie, dont environ 11 000 ont perdu la vie. Nous nous devons aujourd’hui d’évoquer leur mémoire et de nous assurer que de telles atrocités ne se reproduisent plus », a ajouté le chef de l’Etat. En Roumanie, un projet pilote sera mis en œuvre par le ministère de l’Éducation, avec l’Institut national pour l’étude de l’Holocauste en Roumanie « Elie Wiesel » et l’Agence nationale pour les Roms, qui présentera aux élèves cet épisode presque ignoré de l’histoire des Roms de Roumanie. La création d’un Musée de l’histoire et de la culture des Roms est également envisagée, avec des fonds alloués par le budget de l’Etat et le budget de l’Agence.

    Projet pilote pour les nouvelles cartes d’identité en Roumanie

    Cluj-Napoca (centre-ouest) devient la première ville de Roumanie où les cartes d’identité électroniques sont délivrées dans le cadre d’un projet pilote. Les autorités se proposent d’étendre le projet à l’ensemble du pays dans quelques mois, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Lucian Bode. Les nouveaux documents ont la taille d’une carte bancaire, et en plus des données contenues dans une carte d’identité ordinaire, ils stockent également l’image faciale ainsi que deux empreintes digitales du titulaire. Sur la carte d’identité électronique, qui est également un document de voyage, figure le drapeau de l’Union européenne, conformément au règlement adopté dans l’ensemble de l’Union, mais aussi les armoiries de la Roumanie. Une autre nouveauté, c’est le remplacement de la rubrique « sexe » par « genre » ; une décision du gouvernement a établi qu’il n’y a que deux options pour cela – féminin ou masculin. C’est un aspect qui a provoqué plein de débâts en Roumanie et d’ailleurs, le Ministère de l’Intérieur de Bucarest envisage de renoncer à cette décision. Le document pourra être délivré aux bébés dès la naissance. (Trad. Alex Diaconescu, Ligia)

  • Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021

    Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021


    Bucarest fond sous la canicule, et cea ne fait que commencer. En fin de semaine, la ville est désertée de ses habitants qui vont se rafraîchir, notamment au bord de la mer Noire. Ainsi, la semaine dernière, 150 000 touristes avaient investi la côte roumaine, un record pour cet été. D’ailleurs, c’est la saison des vacances ; d’autres, et j’en fais partie, ont choisi de faire un tour en Roumanie. Un tour de 2 000 km en 9 jours, qui a été très apprécié par ceux qui ont vu les photos ou qui connaissent déjà les endroits. Je me propose de vous le raconter pour vous donner des idées de voyage, vu que nous l’avons imaginé aussi pour un membre de la famille qui est étranger.



    Partis de Bucarest, nous avons rejoint Dunavăţu de Jos, une commune du delta du Danube, dans le département de Tulcea (sud-est). En chemin, vous pouvez également visiter la ville-port de Constanţa, Mamaia, la perle de la côte roumaine de la mer Noire, et l’ancienne cité de Histria, fondée par les colons grecs au 6e s. avt. J.-C. Cette dernière est aussi la ville la plus ancienne attestée sur le territoire de la Roumanie. Sachez que la Dobroudja est, à cette époque, pleine de champs de tournesol d’une très grande beauté ; nous nous sommes arrêtés pour faire un nombre impressionnant de photos. Le delta nous a accueillis avec une météo très agréable, ce qui nous a permis de faire deux promenades en barque. L’une à partir de Dunavăţu de Jos, pour aller jusqu’à la plage sauvage de Perişoru, à la mer Noire, à travers plusieurs canaux de toutes les dimensions, dont certains – minuscules. Nous avons eu la joie de voir pélicans, cormorans, aigrettes, cygnes, foulques, grèbes huppés, hérons cendrés et autres évoluer parmi les nénuphars et les roseaux. Le lendemain, nous avons pris un petit bateau de Jurilovca pour aller jusqu’à Gura Portiţei, une langue de terre où vous avez d’un côté le lac Goloviţa et de l’autre — la mer Noire. Pour ceux qui souhaitent assaisonner leurs vacances d’histoire, ne passez pas sans visiter la citadelle médiévale d’Enisala, construite dans les années 1300 en haut d’une colline empierrée. Les fouilles archéologiques qui y ont été pratiquées ont permis de mettre au jour deux logements du premier âge du fer. De là, vous avez une superbe vue sur les environs.



    Nous avons quitté à regret le delta, traversé le Danube en bac à Brăila et mis le cap sur une autre attraction dont nous vous avons souvent parlé à l’antenne : les Volcans de boue de Berca, au département de Buzău. Un paysage lunaire, tout à fait inédit, avec de petits cratères bouillonnants et des coulées de boue nous attendait — contrastant avec les forêts avoisinantes. Je n’ai jamais rien vu de semblable, je peux dire qu’il vaut bien le détour. Le lendemain, nous avons visité le camp de sculpture en plein air de Măgura, dans le même département. En effet, c’est sur ces collines qu’un camp de sculpture pour artistes émoulus de l’Académie d’architecture de Bucarest et même pour des lycéens avait été organisé, entre 1970 et 1985. Les sculpteurs ont laissé leurs 256 œuvres monumentales là, et aujourd’hui l’exposition s’étale sur 21 ha. On dit que des phénomènes paranormaux se produisent à proximité, dans la forêt ; je ne les ai pas expérimentés. A l’hôtel où nous avons passé la nuit, en pleine forêt, nous avons eu un visiteur tout à fait inattendu le matin : un renard qui a pris son petit déjeuner avec nous. Les hôteliers le connaissent depuis trois ans et il vient se faire servir des victuailles tous les jours ; il en emporte pour nourrir aussi sa famille.



    Nous avons de nouveau pris la route pour aller à Şirnea, un petit village éparpillé sur des collines, au département de Braşov (centre). Jusque-là, nous avons admiré le paysage et le superbe lac de Siriu, à l’eau turquoise. Aux environs de Braşov, nous avons visité l’église médiévale fortifiée de Prejmer, du XIIIe siècle, incluse au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est toujours un plaisir de la revoir, surtout quand il fait beau. Bien entendu, nous ne pouvions pas passer à côté de Braşov sans faire un tour au centre-ville. La rue piétonne était très animée, nous y avons pris du bon temps. Nous sommes passés par Poiana Braşov et sommes arrivés à Şirnea, dans un paysage bucolique, avec beaucoup d’animaux. Nous y sommes allés pour faire des randonnées dans les alentours. Un trajet trouvé sur une application semblait séduisant ; 15 km par monts et par vaux, partiellement à travers la forêt, s’est avéré très très beau, mais aussi particulièrement fatigant. Nous l’avons parcouru en 6 heures ; on se reprend de la fatigue, on ne garde que les bons souvenirs. Néanmoins, il convient d’y aller avec un équipement approprié, et aussi d’emprunter un itinéraire adapté à sa condition physique.



    Il existe au département de Braşov un site rupestre très intéressant, qui est aujourd’hui un monastère, celui de Şinca Veche, creusé dans les Monts Făgăraş. Il est présumé par certains être vieux de 7 000 ans et avoir des origines daciques ou même plus anciennes. Un lieu très calme, très beau et très intéressant que les gens visitent pour ses légendes et ses mystères. Il comporte cinq pièces, et une sorte de tour haute de 10 m, par laquelle la lumière naturelle pénètre dans ce lieu étrange. Il a deux autels, ce qui indique ses origines préchrétiennes. On dit que cet endroit de recueillement est béni de Dieu et plein d’énergie positive. On y a découvert un symbole similaire au Yin et Yang et aussi l’étoile de David. Selon d’autres, c’est un lieu où des phénomènes paranormaux se passeraient, aussi. Au-delà de tout, un endroit vraiment intéressant à visiter.



    En route ! Avant de rejoindre notre gîte à Viştişoara, dans le département de Braşov, en pleine nature, nous avons visité le monastère Brâncoveanu (XVIe siècle), à Sâmbăta de Sus. A proximité, vous avez aussi un lieu appelé La Vâltori, dans le village de Lisa. Les vâltori, ce sont des tourbillons construits sur un cours d’eau, où les villageois lavaient leur linge par la seule force motrice de l’eau, sans lessive. Des machines à laver traditionnelles, si vous voulez. Il y avait aussi un métier associé, qui pouvait ou non être en rapport avec le traitement de la laine. Nous avons ainsi vu tous ces équipements des années 1900, et aussi des équipements pour traiter et filer la laine datant de la même époque et toujours fonctionnels. Là encore, très intéressant !



    Pas loin, au département de Sibiu, je vous recommande de voir l’Abbaye cistercienne de Cârţa, unique en Roumanie, une construction d’art roman et gothique fondée par les moines bourguignons et érigée d’abord en bois, vers 1202-1209, et ensuite en pierre, par des tailleurs de pierre français. Sa première attestation documentaire remonte à 1225. Les moines avaient un style de vie ascétique et leur activité était vouée à l’intérêt de la communauté. On y voit des chapiteaux, des clés de voûte, des fenêtres ainsi que le portail ouest, du XVe siècle. Vous verrez aussi l’église évangélique du XIIIe s. Cette abbaye a eu un rôle majeur dans l’histoire politique, économique et culturelle de la Transylvanie.



    Ne passez pas à côté de la citadelle de Făgăraş, dans la ville homonyme. Même si l’extérieur est en rénovation pour lui rendre l’aspect d’il y a 200 ans, présenté dans les gravures d’époque, l’intérieur est visitable. Forte d’une histoire de 600 ans, elle a conquis les tenanciers du site de voyages Hopper qui l’ont déclarée le deuxième plus beau château du monde voici quelques années — article présenté par le Huffington Post. Faire quelques pas dans l’ancien centre-ville de Sibiu est aussi un must ; laissez-vous envoûter.



    En quête de beauté, nous avons emprunté la Transalpina, la route la plus haute de Roumanie, qui traverse les Monts Parâng du nord au sud, et qui culmine à 2 145 m. Une route construite d’abord par les Romains, semble-t-il. En tout cas, les bergers des alentours de Sibiu l’empruntaient avec leurs moutons pour se rendre en Valachie. Modernisée à compter de 2009, elle est spectaculaire aujourd’hui. La beauté des paysages est à couper le souffle. 138 km parfois à travers des forêts et parfois même à travers les nuages, avec des lacs, et des paysages bucoliques. Une fois arrivés à Horezu, vous pouvez visiter le monastère de Hurezi du XVIe s., figurant au patrimoine mondial de l’humanité, et aussi les ateliers des potiers. Nous avons terminé le tour par les Cule, ces maisons fortifiées de Măldăreşti, au département de Vâlcea (sud).



    Chers amis, pour ceux qui seraient intéressés, je peux révéler les noms des hôtels et des gîtes que j’ai choisis, et qui se sont avérés excellents. Voilà, j’ai été un peu longue, mais j’espère que mon récit vous donne des idées de vacances en Roumanie.

  • Zargan, l’orphie de la mer Noire.

    Zargan, l’orphie de la mer Noire.

    Bonjour et soyez les bienvenus à une nouvelle rencontre avec la cuisine roumaine d’hier et d’aujourd’hui. Vu que nous sommes en plein été, nous nous dirigeons vers la Mer Noire pour découvrir un poisson inédit rencontré souvent dans le menu des restos de la côte roumaine. Il s’agit du poisson appelé en Roumain Zargan, Orphie ou Aiguillette en français. L’orphie est un poisson serpentiforme qui possède un long bec armé de fines dents très acérées. Ce poisson a la particularité d’avoir des arêtes vertes. La taille moyenne de l’adulte est de 30 cm.

    Passons maintenant aux différentes façons de préparer l’orphie. Une fois nettoyés et éviscérés, vous pouvez poser les poissons sur du papier de cuisson et les huiler avec de l’huile d’olives, les saler et les poivrer et les mettre au four pendant 25 minutes, voile une demi-heure. Vous pouvez l’accompagner de quelques pommes de terre cuites au vapeur et avec du beurre et quelques feuilles de basilic et un peu d’ail écrasé. N’oubliez pas de l’arroser de jus de citron.

    Une autre variante de cuisson, très répandue dans la cuisine roumaine est de frire l’orphie à la plancha. Bien huilée, salée et poivrée, faites cuire l’orphie sur les deux côtés, aux côtés de plusieurs légumes coupés en rondelles : aubergines, courgettes, oignon, tranches de poivrons et tomates cherry. Posez aussi une boule de polenta dans l’assiette, parsemez le tout de persil finement haché et prévoyez aussi une petite sauce à l’ail.

    Vous pouvez aussi l’enrober dans une sauce tomates et l’accompagner de toute sorte de légumes. La recette est tout aussi simple. Posez le poisson dans une casserole en verre qui va au four. Ajoutez quelques légumes que vous avez fait revenu dans une poêle antiadhésive avec un peu d’huile (carottes, oignons, poivrons) Versez ensuite du jus de tomates, salez et poivrez avant d’enfourner pour une bonne demi-heure, voire plus à 180 degrés, le temps de préparer une belle polenta. Une fois sorti le récipient du four, parsemez de persil finement haché et d’ail écrase. En tout cas, quelle que soit la recette choisie, vous pouvez prévoir un vin blanc léger plutôt sec, mais de toute façon bien frais.

  • La Roumanie et l’article 5 de l’OTAN

    La Roumanie et l’article 5 de l’OTAN

    « L’armée roumaine est en mesure d’exécuter des opérations de défense, dans un contexte national et allié, en cas d’activation de l’article 5 de l’OTAN. » Cette déclaration a été faite dimanche par le chef de l’Etat-major de la Défense, Daniel Petrescu, dans le cadre de l’exercice DEFENDER-Europe 21, le plus important de l’Alliance en l’espace de 25 ans, qui a aussi eu lieu en Roumanie. Exercice annuel multinational de grande envergure, planifié et dirigé par le Commandement des forces terrestres des États-Unis pour l’Europe et l’Afrique, DEFENDER-Europe vise à accroître la capacité de réaction et le niveau d’interopérabilité des Forces terrestres américaines avec les forces des Etats membres de l’OTAN et partenaires. Cette année, l’exercice était prévu avec la participation d’environ 28 000 militaires de 26 pays, censés s’entraîner, presque simultanément, dans une trentaine de zones d’instruction de 12 États, dont la Roumanie.



    L’occasion pour le chef d’Etat-major de la Défense, Daniel Petrescu, de réitérer que la Roumanie est un acteur important dans la région de la mer Noire et sur le Flanc est de l’Alliance, fournisseur de sécurité et de stabilité et qui contribue de manière significative aux niveaux régional, européen et euro-atlantique. Tout cela, grâce aux deux éléments fondamentaux de la défense et de la sécurité nationales : l’appartenance à l’OTAN et le Partenariat stratégique entre la Roumanie et les États-Unis. Selon les autorités nationales, la Roumanie contribue activement et de manière significative aux missions et opérations alliées, s’investit dans l’élaboration des politiques et décisions de l’OTAN et agit pour accroître la coopération avec ses partenaires alliés. A noter, entre autres, que depuis des années, Bucarest consacre 2 % de son PIB à la Défense.



    Parallèlement, l’année dernière, le Parlement roumain a adopté une décision concernant la création du Quartier général de division multinational Sud-Est dans la garnison de Sibiu (centre), temporairement disloqué dans la garnison de Bucarest. Dimanche, lors de l’exercice DEFENDER-Europe 21, le chef de l’Etat-major de la Défense, Daniel Petrescu, a précisé qu’à l’heure actuelle, le Quartier général avait atteint le niveau nécessaire lui permettant d’opérer en tant que département dans la structure des forces de l’Alliance — point de vue capacité de commandement et contrôle sur le terrain. Et selon lui, le développement de cette structure se poursuivra progressivement jusqu’à ce qu’elle atteigne sa capacité opérationnelle finale en 2024. Le Quartier général de division multinational Sud-Est vise à renforcer la posture de dissuasion et de défense du Flanc est de l’OTAN ainsi qu’à renforcer la cohérence de la chaîne de commandement et de contrôle au niveau régional.


    (Trad. : Ligia)

  • Anchois frits

    Anchois frits

    La Mer Noire offre toute une série de poissons et de fruits de mer qui font l’objet de nombreux plats : aloses, mulets, flets, requins, morues, sardines, carangidae etc. Côté fruits de mer mentionnons les aussi les mytilidés et les « rapane », soit des escargots de la Mer Noire, très présents dans les menus des restos roumains. Mais aujourd’hui je vous propose de découvrir une spécialité incontournable et pas chère qui abonde sur la côte roumaine de la Mer Noire : les anchois frits.

    Des restaurants de poissons et fruits de mer aux kiosques et aux vendeurs ambulants, les anchois frits sont à retrouver partout sur la côte roumaine de la Mer Noire. Et les Roumains en raffolent. D’ailleurs, un des snacks préférés des touristes sur la plage sont précisément ces petits poissons présentés sur un petit carton et accompagnés de bière fraîche. Mais vous pouvez préparer ces poissons aussi chez vous puisqu’ils sont disponibles dans les poissonnières des marchés et dans les hypermarchés.

    Commencez par nettoyer les poissons et même si cette opération semble difficile et ennuyante, ce n’est pas vraiment le cas. En effet vous devez rompre la tête de chaque poisson et de retirer ainsi l’intérieur d’un seul coup. Puis vous devez saler les poissons et les laisser sécher un peu. Mélangez dans un plateau de la farine de blé à la semoule de maïs.

    Passez les poissons par ce mélange avant de les faire dorer dans un bain d’huile de tournesol. Après deux ou trois minutes, vous pouvez les retirer et les mettre sur un torchon de cuisine en papier. Comme accompagnement, prévoyez une belle polenta ou des frites. Vous pouvez également ajouter une salade de cornichons saumurés. N’oubliez pas de préparer une mousse à l’ail, c’est-à-dire de l’ail écrasé avec de l’huile et du persil finement haché. Ou bien vous pouvez jeter aussi quelques gouttes de jus de citron. Le choix est à vous !

  • L’OTAN et la mer Noire

    L’OTAN et la mer Noire

    Présent à un récent débat international en ligne, le chef de la
    diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, y a rendu une analyse de l’environnement
    sécuritaire et des évolutions géopolitiques dans la région de la mer Noire,
    mettant en évidence les priorités de la Roumanie. M. Aurescu a souligné le rôle
    de la coopération régionale à la mer Noire en tant que moyen essentiel de
    consolider la confiance mutuelle et de promouvoir la paix, la stabilité, la
    prospérité et la sécurité dans la région. Il y a aussi présenté les résultats
    les plus importants de la réunion des ministres des affaires étrangères de la Trilatérale
    Roumanie-Pologne-Turquie, consacrée à des thèmes de sécurité et accueillie par
    la capitale roumaine, en avril dernier. Le ministre roumain a insisté sur l’importance
    de ce format pour la coordination des positions des trois États au sein de l’OTAN,
    y compris en ce qui concerne la consolidation de la posture de dissuasion et de
    défense sur l’ensemble du flanc oriental de l’Alliance.

    Il a aussi attiré
    l’attention sur les conflits gelés ou prolongés de la région, qui peuvent recommencer
    à tout moment, avec des conséquences désastreuses pour la population locale. Le chef de la diplomatie
    roumaine a expliqué que l’existence de ces conflits gelés était une source
    permanente de tension et d’instabilité, avec des effets négatifs sur les droits
    fondamentaux et les opportunités économiques et sociales dans l’ensemble de la
    région de la mer Noire. Pour ce qui est de la Russie, le ministre Bogdan
    Aurescu a précisé que la Roumanie ne se sentait pas menacée, mais que Bucarest s’inquiétait
    de la présence militaire renforcée de Kremlin dans la région. « Nous ne ressentons pas de menace. La Roumanie est
    membre de l’OTAN, l’alliance militaire la plus forte et la plus solide de l’histoire.
    Nous ne ressentons pas de menace, mais le déploiement massif de troupes, une telle
    démonstration de force militaire dans la région, nous inquiète. Il nous est
    impossible de ne pas nous demander quelle en est la raison, quel type d’inquiétude
    la Russie veut-elle transmettre à nous autres alliés otaniens de la région ? »
    , a dit le
    ministre roumain des affaires étrangères. Il a aussi mis en exergue la solidité
    du Partenariat stratégique entre la Roumanie et les États-Unis, reposant sur la
    confiance réciproque, la crédibilité, la prédictibilité, des valeurs et des
    intérêts partagés.



    Jeudi, le président de la Chambre des députés du Parlement roumain,
    Ludovic Orban, s’est entretenu avec David Muniz, le chargé d’affaires des États-Unis
    en Roumanie. Lors de cet échange, M. Orban a souligné l’importance de continuer
    et d’approfondir le Partenariat stratégique bilatéral, un des piliers de la
    politique étrangère de Bucarest, ainsi la coopération militaire et de sécurité
    avec Washington au sein de l’Alliance atlantique. (Trad.
    Ileana Ţăroi)

  • Moins de restrictions sanitaires à l’occasion de la fête de Pâques

    Moins de restrictions sanitaires à l’occasion de la fête de Pâques

    Si l’année dernière les Roumains ont dû fêter Pâques dans une ambiance profondément marquée par la pandémie, avec des restrictions sanitaires très sévères, cette année, les autorités roumaines ont décidé de la levée du couvre-feu dans la nuit de samedi à dimanche afin de permettre aux fidèles de participer à la messe de minuit. Cette mesure est intervenue à un moment où la situation pandémique semble s’améliorer en Roumanie qui affiche un taux de contamination au coronavirus à la baisse. Placé dernièrement en rouge à cause du nombre très grand de cas de Covid-19, Bucarest vient de passer en jaune suite à une chute du taux d’incidence en dessous de 3 pour mille habitants. C’est d’ailleurs la raison qui a permis aux responsables roumains de procéder à un assouplissement des contraintes à compter du lundi 3 mai. Du coup, les salles de théâtres et les restaurants ont rouvert leurs portes, tout en respectant la distanciation physique.

    Le préfet de Bucarest, Alin Stoica, explique:« Le public peut accéder à l’intérieur des salles de spectacles et des restaurants, à condition qu’il ne dépasse pas 30 % de la capacité d’accueil des endroits respectifs. Tous les opérateurs économiques, y compris les salles de théâtre, fermeront à 21 h 00. Le couvre-feu restera en place à partir de 22 h 00. Le prochain seuil épidémiologique en dessous duquel la loi nous permet de nouvelles mesures de relâchement est d’1,5 cas pour mille habitants. Par exemple, à ce moment-là, les salles de spectacles et les restaurants pourraient fonctionner à 50 % de leur capacité et les événements en plein air, tels les concerts, pourraient être autorisés si le public ne dépasse pas les 300 personnes. »

    Déroulées du vendredi 30 avril au mardi 4 mai, les mini-vacances de Pâques ont poussé les Roumains à déferler sur les stations touristiques du pays qui ont enregistré un nombre de vacanciers deux fois plus grand que d’habitude. Une explication en serait, selon l’Association nationale des agences de tourisme, les restrictions de voyage en vigueur suite à la pandémie. Selon les données fournies par les tour-opérateurs nationaux, le nombre de vacanciers ayant réservé des séjours en Roumanie s’est monté à 300 000. Sur ce total, 35 000 ont opté pour la côte roumaine de la mer Noire, dont 10 000 ont choisi la station balnéaire de Vama Veche, vers la frontière bulgare, fameuse pour son ambiance électrique. Les places d’hébergement au delta du Danube ont pratiquement été épuisées, tandis que les terrasses au bord de la mer, ouvertes jusqu’à 22 h 00, ont été prises d’assaut pendant toute cette période marquée par des températures estivales.

    A la montagne, les stations de la Vallée de la Prahova et du département de Brasov ont été, elles aussi, extrêmement demandées. A la différence d’autres années, cette année, le tourisme rural a aussi figuré parmi les préférences des Roumains. Cette pandémie a donné le vent en poupe aux campagnes roumaines et aux maisons d’hôtes au cœur de la nature pittoresque, loin du tumulte de la ville. (Trad. Ioana Stancescu)

  • 30.04.2021

    30.04.2021

    Mini-vacances – Début ce matin des mini-vacances du 1er
    mai, qui coïncident cette année avec le weekend de Pâques orthodoxes. Les
    routes sont chargées en direction des stations de montagne et de la côté de la
    mer Noire. Les autorités ont mobilisé des effectifs importants de forces de l’ordre
    durant ces trois jours libres, dans les destinations de vacances et à
    proximité des églises. Environ 26.000 agents de police, gendarmes, agents de la
    Police aux frontières et pompiers se tiennent prêts à intervenir, avec pour
    principal objectif de protéger la vie et la santé des citoyens, y compris en
    décourageant les comportements qui peuvent favoriser la propagation du virus Sars-Cov-2,
    a fait savoir le ministère de l’Intérieur. Plus de 30.000 touristes sont
    attendus pendant ces mini-vacances sur le littoral de la mer Noire. Une
    centaine d’hôtels sont ouverts et beaucoup affichent un taux d’occupation de 70%
    de leur capacité, soit le maximum autorisé à présent. Les fêtes sur la plage sont
    interdites et le port du masque est obligatoire, rappellent les autorités.




    Religion – Les chrétiens orthodoxes et catholiques
    de rite grec de Roumanie marquent aujourd’hui le Vendredi Saint, moment
    important de la semaine qui précède Pâques. Des messes spéciales sont
    organisées ce soir dans beaucoup d’églises de Roumanie.




    Coronavirus – La pandémie de coronavirus continue sur
    une pente descendante en Roumanie. Ce samedi midi on a rapporté 1.636 nouvelles
    contaminations à travers le pays et 138 décès des suites de l’infection. A Bucarest,
    le taux d’incidence cumulé sur 14 jours a baissé sous 3 pour mille habitants. D’après
    la Direction de santé publique, il n’y a plus aucune commune ou département qui
    dépasse ce taux d’incidence dans le pays. L’attention des autorités se
    concentre à présent sur la campagne de vaccination. De plus en plus de villes organisent
    divers événements ou actions pour rendre l’accès à la vaccination plus facile. A
    Bucarest, par exemple, on peut recevoir le vaccin anti-Covid directement depuis
    sa voiture. C’est aussi le cas à Deva et à Arad, dans l’ouest du pays, et à
    Cluj, dans le nord-ouest. Pour le président Klaus Iohannis, ces centres de
    vaccination sont un succès et le chef de la campagne nationale d’immunisation,
    le médecin militaire Valeriu Gheorghiţă, a annoncé que le modèle des « vaccidrive » serait reproduit tant
    à Bucarest, qu’ailleurs dans le pays.






    Chanson – Le gouvernement des Pays-Bas a confirmé que
    l’édition de cette année du concours international de la chanson Eurovision aura
    bien lieu au mois de mai, à Rotterdam et en direct, comme prévu. Seul un nombre
    limité de spectateurs pourront être présents – 3.500 personnes qui devront présenter
    un test Covid-19 négatif. Des règles tout aussi strictes seront appliquées aux participants
    au concours et au personnel. La Roumanie sera représentée dans la compétition
    par la chanteuse Roxen avec le morceau Amensia. Roxen sera la 13e artiste à
    monter sur la scène de Rotterdam, dans la première demi-finale de l’événement, le
    18 mai. La deuxième demi-finale aura lieu le 20 mai et la finale est prévue le
    22 mai.






    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona
    Halep, troisième au classement mondial, affrontera aujourd’hui l’Espagnole Sara Sorribes Tormo (46 WTA), dans le premier tour du
    tournoi WTA de Madrid, en Espagne. Halep a déjà gagné deux titres sur la terre
    battue de Madrid, en 2016 et 2017. Sorana Cîrstea (58 WTA), une autre sportive
    roumaine, qui vient de remporter le tournoi d’Istanbul, jouera contre l’Américaine
    Jessica Pegula (33 WTA). Enfin, la troisième roumaine présente dans la
    compétition, Irina Begu (75 WTA), rencontrera dans la journée Daria Kasatkina
    de Russie (37 WTA).






    Météo – Le temps
    continue de se réchauffer en Roumanie, avec des températures situées légèrement
    au-dessus des normales de saison. Par contre, on attend des pluies orageuses et
    des chutes de grêle, surtout en deuxième partie de journée, sur le nord-ouest, le
    centre et le nord du pays et localement en altitude. Dans le reste du
    territoire, le ciel est variable et des pluies de courte durée peuvent se
    produire localement. Les températures maximales iront de 14° et 26°. 18°C et
    soleil à midi à Bucarest.

  • Défense de la Roumanie : discussions sur la mer Noire et l’Afghanistan

    Défense de la Roumanie : discussions sur la mer Noire et l’Afghanistan

    Souvent défini comme l’autorité fédératrice des institutions de sécurité nationale et d’ordre public, le Conseil suprême de défense de la Roumanie a examiné les dossiers chauds de l’actualité lors d’une réunion convoquée par le président Klaus Iohannis mardi. La Roumanie, avant-poste de l’OTAN sur le flanc est, se dit préoccupée par les troupes russes récemment massées à la frontière orientale de l’Ukraine. Bien que Moscou eût annoncé qu’une fois les manœuvres terminées, ces troupes retourneraient dans les casernes, « les autorités roumaines restent vigilantes et continueront à surveiller cette mobilisation injustifiée autour de l’Ukraine ». Car, selon le Conseil, le repli « ne change rien à la nécessité de continuer à analyser les causes qui ont conduit à cette situation tendue et d’identifier des mesures de désescalade et de détente ainsi que d’éviter des situations similaires à l’avenir ». Dans ce contexte, la Roumanie réaffirme la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine voisine, à l’intérieur de ses frontières reconnues au niveau international.



    Dans une perspective plus large, Bucarest préconise la résolution des conflits prolongés autour de la mer Noire, et la diplomatie roumaine a lancé certaines initiatives au niveau de l’Union européenne — note un communiqué de l’Administration présidentielle, délivré après la réunion du Conseil. Les analystes notent que tous ces conflits ont un point commun : l’immixtion de la Russie dans les anciennes républiques soviétiques, qu’elle considère encore comme faisant partie de sa sphère d’influence. Le scénario a été inauguré en Transnistrie (est de la République de Moldova), sortie de facto du contrôle des autorités centrales de ce pays depuis 1992, après un conflit armé qui a fait des centaines de morts, et suite à l’intervention des troupes russes aux côtés des rebelles séparatistes.



    Elle s’est poursuivie en Géorgie, oùil existe déjà un projet visant à créer une zone économique commune entre la Russie et la région sécessionniste d’Abkhazie. Avec le soutien de Moscou, cette région et l’Ossétie du Sud se sont séparées de l’État géorgien et, en 2008, la Russie a reconnu l’indépendance unilatéralement proclamée de l’Abkhazie.



    Et tout cela a culminé par l’annexion de la péninsule de Crimée et l’approvisionnement de la rébellion armée dans l’est de l’Ukraine en 2014.



    Mardi, le Conseil a annoncé que la Roumanie retirerait ses forces d’Afghanistan, en coordination avec les autres membres de l’OTAN, à partir du 1er mai. Tous les 615 soldats et les plus de 80 tonnes de matériel et d’éléments de logistique seront ramenés au pays par des avions militaires nationaux et appartenant à la coalition. Au cours de la mission antiterroriste en Afghanistan, inaugurée peu après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, 27 soldats de l’armée roumaine sont tombés au champ d’honneur. Les autorités de Bucarest leur ont rendu hommage, à eux et aux autres héros, le 27 avril, lorsque la Journée nationale des anciens combattants est célébrée chaque année.


    (Trad. : Ligia)

  • La semaine du 19 au 25 avril

    La semaine du 19 au 25 avril

    La vaccination contre la Covid-19 reste prioritaire pour la coalition au pouvoir en Roumanie

    La première crise de confiance récemment traversée par la coalition de centre-droit au pouvoir en Roumanie s’est enfin achevée, les leaders des trois formations – PNL, USR/PLUS et UDMR – étant parvenus à s’entendre. Le scandale a été déclenché par la révocation par le premier ministre Florin Cîtu du ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, en l’absence de toute consultation avec les partenaires au pouvoir. Du coup, l’alliance USR/PLUS dont Voiculescu est issu s’est déclarée prête à rester au pouvoir à condition que Florin Cîtu quitte le fauteuil de premier ministre. Finalement, au bout de plusieurs échanges de répliques acides et d’accusations réciproques, tous les partenaires de la coalition ont signé un avenant à leur accord politique. Il prévoit que pour révoquer un ministre, le chef de l’Exécutif doit informer au préalable la formation dont le responsable en question est issu et débattre de cette question au sein de la coalition. A l’heure où l’on parle, la vaccination contre la Covid-19 constitue une priorité pour la coalition, peut-on lire dans le document mentionné. Cette campagne est également prioritaire pour la nouvelle ministre de la Santé, Ioana Mihaila, membre du même parti, USR/PLUS. Lors de la cérémonie d’investiture, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a souligné qu’elle assumait le portefeuille d’un ministère très compliqué, et durant une période particulièrement difficile. Le président a appelé les responsables gouvernementaux à se disputer moins et à échanger davantage. La priorité numéro 1, c’est d’endiguer la pandémie et de sauver le plus de vies possibles, a tenu à préciser le leader roumain. Il a exhorté les Roumains à utiliser tous les moyens dont ils disposent pour se faire vacciner : la plate-forme en ligne, les centres mobiles ou ceux mis en place par les compagnies. Selon les autorités, en Roumanie, la capacité de vaccination se monte actuellement à 120 000 personnes par jour et l’objectif, c’est d’avoir 5 millions de Roumains vaccinés d’ici le 1er juin, soit 35 % de la population active. Selon une enquête menée récemment par le réseau médical privé MedLife, l’intention de vaccination chez les Roumains de plus de 16 ans n’est que de 30 % jusqu’à la fin de l’année, un taux inférieur aux estimations initiales. C’est la peur des effets secondaires à long et à court terme qui pousse les gens à refuser le vaccin. D’autre part, la même enquête place l’éducation en tête des principaux facteurs qui influencent l’intention de se faire immuniser. A l’heure où l’on parle, 3 millions de Roumains ont reçu déjà une première dose de vaccin. Les chiffres indiquent une baisse du taux de contamination, a indiqué Florin Cîtu, tout en rappelant que la situation demeure compliquée dans les unités de soins intensifs, et que les ressources allouées à ce secteur continuent d’être importantes.

    Trilatérale sur des sujets de sécurité Roumanie-Pologne-Turquie, à Bucarest

    Après avoir participé en début de semaine à la réunion de ses homologues communautaires organisée en visioconférence, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a accueilli à Bucarest les participants à la Trilatérale sur des thèmes de sécurité Roumanie-Pologne-Turquie. Les discussions ont porté sur les principaux moyens de coopération dans ce format, avec un accent particulier sur la situation sécuritaire dans le Voisinage oriental de l’OTAN, sur l’idée de devancer l’agenda de sécurité régional et sur les préparatifs en vue du sommet de l’Alliance prévu cette année. La Roumanie n’est pas directement menacée par les évolutions de la situation dans la région de la mer Noire, mais cette situation devrait être réglée, a tenu à préciser le responsable de Bucarest. Bogdan Aurescu s’est dit préoccupé par le déploiement de troupes russes à l’intérieur et autour de l’Ukraine, le plus important depuis 2014, tout comme par le comportement de Moscou dans la région de la mer Noire qui a mis en alerte aussi bien l’OTAN que les Etats-Unis et l’UE. Bogdan Aurescu a précisé que ce contexte complexe est marqué par des évolutions régionale inquiétantes qui affectent toute la zone située entre la mer Noire et la mer Baltique. Jeudi, le chef de l’Etat roumain a d’ailleurs annoncé son intention de convoquer une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie la semaine prochaine pour débattre de la situation dans la région de la mer Noire et du déploiement des troupes russes à la frontière ukrainienne. Selon les estimations occidentales, ces dernières semaines, la Russie a envoyé une centaine de milliers de soldats à la frontière avec l’Ukraine, en Crimée et en mer Noire. Les chancelleries occidentales ont réclamé à l’unisson le retrait des troupes russes, ce qui a poussé Moscou à faire un premier pas, jeudi, vers une désescalade des tensions. Ainsi, tout en affirmant que « leurs troupes avaient fait la preuve de leur capacité à assurer une défense digne de confiance du pays », le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé leur retrait d’ici le 1er mai.

    La Roumanie réitère son soutien au parcours européen de la République de Moldova dont elle reste le principal partenaire

    La Roumanie reste le principal partenaire de la République de Moldova qui a bénéficié de l’aide consistante de Bucarest pour mieux gérer la pandémie de Covid-19. C’est ce qu’a déclaré le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, à l’issue d’une entrevue qu’il a eue mardi avec son homologue de Chisinau, Maia Sandu. Les deux responsables politiques ont examiné l’état de mise en œuvre des projets convenus à l’occasion de la visite que le leader de Bucarest avait entreprise le 29 décembre 2020. Depuis le début de l’année, la Roumanie a offert à son voisin moldave plus de 200 000 doses de vaccin et des équipements médicaux de protection contre la Covid-19 d’un montant de 2,3 millions d’euros. Klaus Iohannis a réitéré son message ferme de soutien à l’agenda des réformes mises en place par la pro-occidentale Maia Sandu, dans l’esprit du Partenariat stratégique bilatéral et des relations privilégiées entre les deux pays. Et le leader roumain de réitérer le soutien accordé par la Roumanie au parcours européen de la République de Moldova. A son tour, Maia Sandu a remercié Bucarest pour son soutien, notamment dans l’actuel contexte pandémique, et a réitéré son engagement de poursuivre les réformes dans un esprit démocratique et européen. (trad. Ioana Stancescu)

  • 22.04.2021 (mise à jour)

    22.04.2021 (mise à jour)

    Coronavirus
    en Roumanie
    – 2 989 nouveaux cas d’infection au nouveau coronavirus en 24
    heures ont été rapportés jeudi en Roumanie. 1405 malades sont actuellement en
    réanimation. Le nombre des décès demeure élevé, soit 150 en 24 heures. En même
    temps, Bucarest, la capitale et 2 départements de Roumanie – Ilfov, qui entoure
    la capitale, et Cluj, dans le centre-ouest – se trouvent toujours dans scénario
    rouge avec un peu plus de 4 cas de contamination sur 1000 habitants dépistés en
    14 jours. Dans le reste du pays, le taux d’incidence est inférieur à 3 cas par
    1000 habitants. Les chiffres sont à la baisse, mais le retour à la normale à
    compter du 1er juin dépend surtout de la vaccination, a précisé le
    premier ministre Florin Cîtu, à l’issue de la première réunion à ce sujet du
    comité interministériel. « C’est la principale condition. Cela n’arrivera
    pas sans la vaccination. C’est l’unique solution », a-t-il insisté. La
    vaccination constitue le moyen le plus sur d’arrêter la propagation du
    coronavirus, a souligné le président Klaus Iohannis, qui exhorte tous les
    Roumains qui ne se sont pas fait vacciner jusqu’ici à le faire. C’est l’unique
    moyen d’avoir un été avec le moins de restrictions possible, affirme le chef de
    l’Etat.La
    Roumanie a rapporté mercredi le plus grand nombre de personnes vaccinées contre
    la Covid en un seul jour – soit quelque 92 mille personnes, le nombre total de
    personnes ayant reçu au moins une dose dépassant les 2,8 millions de personnes.
    Les autorités ont annoncé qu’à présent il existe la possibilité technique
    d’immuniser 120 mille personnes par jour.

    Santé
    – Ioana Mihaila, nouvelle ministre de la Santé commence son mandat avec trois
    priorités, qui hormis la lutte contre la pandémie de coronavirus, guideront son
    activité à la tête du ministère. Parmi ces priorités figurent les efforts
    d’identifier des fonds destinés aux réformes et aux investissements, ainsi que
    l’amélioration de l’accès aux services médicaux de base et la nomination de
    nouveaux managers sur des critères de
    compétence à la tête des hôpitaux et des caisses départementales d’assurance
    maladie. Selon la nouvelle ministre, plus de 2,6 milliards d’euros de fonds
    européens devraient être investis dans la modernisation du système de santé et
    durant la prochaine réunion du gouvernement un projet de décret d’urgence sera
    proposé dont l’objectif est de rendre possible la vaccination dans les cabinets
    des médecins omnipraticiens. Ioana Mihaila, proposée par l’Alliance USR Plus
    succède Vlad Voiculescu, destitué part le premier ministre libéral Florin Cîțu.


    Ukraine -
    Une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie est convoquée mardi prochain
    pour débattre de la situation dans la zone de la mer Noire, a fait savoir le
    président roumain Klaus Iohhanis. Des tensions ont surgit dans la région de la
    mer Noire avec un accent mis sur la frontière est de l’Ukraine, a précisé le
    chef de l’Etat roumaine, les qualifiant « d’inquiétantes». «J’ai eu
    plusieurs discussion avec le ministre de la Défense et avec d’autres chefs des
    services spécialisés, nous connaissons très bien la situation sur le terrain et
    les tensions qui s’y créent nous inquiètent beaucoup », a ajouté Klaus
    Iohannis. Jeudi, la Russie a annoncé son intention de retirer les troupes
    déployées près de la frontière ukrainienne et en Crimée, estimant que les
    exercices qu’elles effectuaient dans la zone étaient terminés. « Les
    troupes ont montré leur capacité de défendre le pays de manière crédible. Par
    conséquent nous avons décidé d’achever l’inspection des activités dans les
    districts militaires du sud et de l’ouest » avoisinant l’Ukraine, a déclaré le
    ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, dans un communiqué de presse.

    Réunion
    trilatérale
    – Bucarest accueille trois jours durant une réunion trilatérale sur
    des thèmes sécuritaires des ministres des AE de Roumanie, Pologne et Turquie,
    événement précédé par une visioconférence sur les défis sécuritaires actuels.
    Dans le cadre de son intervention, le ministre Bogdan Aurescu a mis en avant la
    valeur ajoutée de la Trilatérale dans la gestion de ces défis, notamment pour
    ce qui est de la consolidation du rôle de l’OTAN de dissuasion et de défense
    sur le flanc est. Le responsable roumain a également évoqué le contexte
    complexe marqué par des évolutions régionales inquiétantes, qui touchent toute
    la région, depuis la mer Noire à la mer Baltique, mais qui se manifestent
    actuellement surtout à la frontière est de l’Ukraine et en Crimée illégalement
    occupée. La situation en mer Noire compte parmi les sujets à l’agenda de la
    réunion trilatérale Roumanie-Pologne-Turquie.




    Météo – Dans les 24 prochaines
    heures les températures seront à la baisse en Roumanie. Le ciel sera couvert et
    l’on attend de la pluie sur l’est notamment et des précipitations mixtes en
    montagne. Le maxima iront jusqu’à 21 degrés.

  • Défis sécuritaires de la mer Baltique à la mer Noire

    Défis sécuritaires de la mer Baltique à la mer Noire

    La Roumanie n’est pas directement menacée par l’évolution
    de la situation en mer Noire, mais il faut faire baisser les tensions, déclarait
    à Bucarest le ministre roumain des affaires étrangères, Bogdan Aurescu. Il a
    aussi exprimé son inquiétude concernant le déploiement de troupes russes le
    plus massif depuis 2014 à la frontière et même à l’intérieur de l’Ukraine, et
    aussi concernant le comportement en mer Noire de la Russie, qui a alerté
    l’OTAN, les États-Unis et l’Union européenne. « Nous voulons identifier
    les objectifs de ces manœuvres, ainsi que les mesures les plus appropriées pour
    aller à une désescalade de la situation. », a affirmé le chef de la
    diplomatie roumaine, selon lequel, les évolutions en mer Noire représentent un
    risque pour la sécurité euro-atlantique. C’est la raison pour laquelle
    l’Alliance atlantique insiste sur l’arrêt de ces démonstrations de force
    russes, a ajouté le ministre Bogdan Aurescu.

    Le fait que la situation est
    devenue préoccupante, voire inquiétante, ressort aussi de la tenue, à Bucarest
    pendant deux jours, d’une réunion trilatérale des ministres des affaires
    étrangères de la Roumanie, de la Pologne et de la Turquie, Bogdan Aurescu,
    Zbigniew Rau et respectivement Mevlüt Çavuşoglu. Leurs homologues de Géorgie et
    d’Ukraine vont les rejoindre pour une session d’échanges élargie. Ce sera donc
    un mini-sommet régional consacré à la situation sécuritaire dans la région! « Les arguments sont les armes des
    diplomates, et nous devons faire en sorte que la situation n’atteigne pas un
    point de non-retour, où la diplomatie ne pourra plus rien faire. », a
    déclaré l’hôte de la réunion, le ministre roumain Bogdan Aurescu. Avant
    l’ouverture de la réunion trilatérale, le chef de la diplomatie roumaine a
    participé à une visioconférence consacrée aux « Défis de sécurité depuis
    la mer Baltique à la mer Noire. Le point de vue de la Roumanie, de la Pologne
    et de la Turquie », organisée par plusieurs groupes de réflexion de ces
    trois États, liés par des partenariats stratégiques solides et membres de
    l’OTAN.

    Ce fut une bonne occasion pour le ministre Bogdan Aurescu de mettre en
    exergue la valeur ajoutée de la Trilatérale à la gestion des actuels défis
    sécuritaires, notamment la consolidation de la posture de dissuasion et de
    défense du flanc oriental de l’Alliance atlantique. Il a précisé que le
    contexte actuel était marqué par des évolutions régionales inquiétantes, qui
    impactent l’ensemble du périmètre géopolitique, depuis la Baltique à la mer
    Noire, mais qui sont surtout visibles à la frontière orientale de l’Ukraine et
    dans la péninsule de Crimée, occupée illégalement. C’est la raison pour
    laquelle, a-t-il ajouté, il fallait renforcer les efforts pour soutenir les
    partenaires du voisinage oriental et méridional et des Balkans. Le chef de la
    diplomatie roumaine a réaffirmé la position claire de Bucarest, qui soutient la
    souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Il a aussi mentionné
    l’importance de l’appui accordé à la Géorgie, pour qu’elle renforce sa
    résilience face aux menaces informatiques et hybrides, les capacités de défense
    et la contribution de ces deux pays aux missions des alliés. (Trad. Ileana
    Ţăroi)