Tag: motion de censure

  • La semaine du 31 août au 6 septembre 2020

    La semaine du 31 août au 6 septembre 2020

    Echec de la motion de censure du PSD contre le gouvernement

    Le cabinet libéral de Bucarest a survécu, cette semaine, sans trop de soucis à une tentative du Parti Social-Démocrate (PSD) de le destituer par motion de censure. 233 votes étaient nécessaires pour faire passer la motion, soit la moitié plus 1 du total des sénateurs et députés. Après plusieurs heures d’attente et de nombreuses tentatives de remplir la salle du Parlement, les auteurs de la motion se sont résignés : seuls 226 parlementaires étaient présents. Le Parti National Libéral (PNL) et ses partenaires, l’Union sauvez la Roumanie (USR) et le Parti du Mouvement Populaire (PMP), avaient dès le début fait part de leur intention de boycotter la séance, alors que l’Union démocrate-magyare de Roumanie (UDMR) a préféré assister aux débats sur la motion, sans pourtant participer au vote. Qui plus est, plusieurs membres du PSD et des partis qui soutenaient la motion, à savoir le parti Pro Romania et l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE), se sont absentés. Par conséquent le quorum n’a pas été réuni pour pouvoir procéder au vote de la motion. Récemment investi à la tête du PSD, qu’il dirigeait déjà par intérim depuis l’automne dernier, Marcel Ciolacu, qui est aussi le chef de la Chambre des députés, a menacé d’exclure du parti les absents. De l’autre côté de la barricade, le premier ministre libéral, Ludovic Orban, a déclaré que l’échec de cette motion était « extrêmement bénéfique pour la Roumanie », vu que cabinet doit relever des défis urgents pour lesquels il nécessite avoir ses pleins pouvoirs.

    Le port du masque obligatoire pendant la campagne électorale

    Poursuite de la campagne électorale pour les élections locales prévues le 27 septembre. Dans l’actuel contexte pandémique, le Ministère de l’Intérieur a fait savoir que le port du masque reste obligatoire pour tous les participants aux événements et aux réunions électorales, tout comme le tri observationnel et le nettoyage des mains. Les règles d’accès en salle et les mesures de protection sanitaire seront affichées dans des endroits visibles. D’une durée de deux heures au maximum, les événements prévus dans des espaces clos ne pourront pas réunir plus de 50 personnes, tandis que ceux organisés en plein air pourront accueillir une centaine de personnes. Par ailleurs, lors de la campagne électorale, les équipes qui feront du porte- à -porte seront formée de seulement deux personnes. 41 mandats de chefs de conseils départementaux auxquels s’ajoutent plus de 1300 postes de conseillers départementaux, 40.000 de conseillers locaux et 3200 de maires sont en jeu. Prévu dans un premier temps en juin, ce scrutin a été reporté de trois mois en raison de la pandémie de Covid-19. Du coup, les mandats des élus locaux ont été prolongés de six mois.

    Covid-19 et relâchement

    Après des mois de fermeture, les restaurants, les salles de cinéma et les théâtres ont rouverts enfin leurs portes, à partir du 1er septembre. En revanche, les clubs et les bars restent fermés sous recommandation du Conseil national pour les situations d’urgence. Les salles de spectacles et les théâtres se verront réduite de moitié leur capacité d’accueil. Par ailleurs, les autorités ont décidé d’accroître le nombre de personnes admises aux différents événements privés – atteliers, cours de formation, etc- de 20 à 50 pour les événements déroulés dans des espaces clos et de 50 à 100 pour ceux tenus en plein air.

    Bucarest condamne la répression des manifestations anti-présidentielles de Minsk

    Le Sénat de Bucarest a adopté, à l’unanimité, une Déclaration portant sur la transgression des droits fondamentaux de l’homme en Biélorussie. Par cette déclaration, le Parlement de la Roumanie manifeste sa solidarité avec le peuple biélorusse, demande que la violence contre les protestations pacifiques soit arrêtée et considère comme nécessaire « une réaction plus articulée » de la part de la communauté internationale dans l’éventualité où la situation ne s’améliore pas d’urgence. Le document demande également aux autorités de Minsk de respecter le droit des citoyens de participer à des rassemblements publics, de s’abstenir d’utiliser la force de manière illégale ou excessive et de libérer les personnes arrêtées de manière injustifiée, ainsi que d’initier un dialogue politique authentique et substantiel avec la société civile. Le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, a demandé la libération des détenus politiques et des milliers de personnes arrêtées suite aux protestations. Antérieurement, il avait fait savoir que Bucarest allait allouer une aide de 100.000 euros pour la société civile et pour les journalistes indépendants de Biélorussie. « Les démarches condamnables du pouvoir de Minsk ne peuvent pas rester sans une réponse adéquate de la part de l’UE », a conquis le chef de la diplomatie roumaine.

    Célébration de la Journée de la Langue Roumaine

    La Journée de la Langue Roumaine a été célébrée le lundi, 31 août, en Roumanie, ainsi que dans les communautés historiques roumaines et dans la diaspora, mais aussi en République de Moldova voisine. « La langue définit notre identité et notre culture, elle nous forme et nous inspire. J’adresse un message spécial à tous ceux qui parlent et qui gardent la langue roumaine vive au-delà des frontières nationales », a affirmé à cette occasion le président roumain Klaus Iohannis. Il a aussi remarque les efforts déployés par les professeurs de roumain de l’étranger afin de transmettre aux nouvelles générations les racines du passé, en les aidant à se définir d’un point de vue culturel et spirituel. Instituée en 2013 par le Parlement de Bucarest, cette Journée, qui est célébrée à la même date que la Fête nationale de la République de Moldova, est un hommage rendu au mouvement d’éveil national de l’Etat voisin, majoritairement roumanophone. Le 31 août 1989, en plein régime soviétique, le Parlement de Chişinău, autour duquel environ 750.000 personnes s’étaient rassemblées, soit un sixième de la population du pays, avait déclaré la langue roumaine langue d’Etat de la République de Moldova. Les élus avaient également décidé que l’alphabet latin remplacerait celui cyrillique, imposé par l’occupant soviétique après l’annexion de 1940. (Trad. Valentina Beleavski, Ioana Stancescu)

  • Pas de vote sur la motion de censure contre le gouvernement

    Pas de vote sur la motion de censure contre le gouvernement

    Dénouement sans surprises pour la motion de censure lancée par le Parti Social-Démocrate (PSD) contre le gouvernement libéral de Ludovic Orban. En fait, lundi, lors de la séance d’après-midi du Parlement le quorum n’a même pas été réuni. Les initiateurs de la motion accusent l’Exécutif d’avoir perdu sa crédibilité par sa manière de gérer la crise engendrée par la pandémie de coronavirus, d’avoir fait chuter l’économie et le niveau de vie des Roumains et d’avoir dévalisé le budget d’Etat sous le prétexte de la crise, comme le constate un récent rapport de la Cour des comptes. En réplique, les libéraux, soutenus par le président Klaus Iohannis, ont qualifié d’irresponsable la tentative de la gauche de laisser le pays sans un gouvernement à pleins droits en pleine crise sanitaire.

    233 votes étaient nécessaires pour faire passer la motion, soit la moitié plus 1 du total des sénateurs et députés. Après des heures d’attente et de nombreuses tentatives de remplir la salle du Parlement, les auteurs de la motion se sont résignés : seuls 226 parlementaires étaient présents. Le Parti National Libéral (PNL) et ses partenaires, l’Union sauvez la Roumanie (USR) et le Parti du Mouvement Populaire (PMP), avaient dès le début fait part de leur intention de boycotter la séance, alors que l’Union démocrate-magyare de Roumanie (UDMR) a préféré assister aux débats sur la motion, sans pourtant participer au vote.

    Malgré l’appui de ses alliés conjoncturels, à savoir le parti Pro Romania et l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE), le PSD a été forcé de constater qu’il ne pouvait plus compter même pas sur ses propres parlementaires. Plusieurs sociaux-démocrates ont invoqué des problèmes de santé et ne se sont pas présentés à la réunion du Parlement. Récemment investi à la tête du PSD, qu’il dirigeait déjà par intérim depuis l’automne dernier, Marcel Ciolacu, qui est aussi le chef de la Chambre des députés, a menacé d’exclure du parti les absents. Pour l’instant, le PSD est le groupe le plus nombreux au Parlement de Bucarest, mais ses effectifs ne cessent de diminuer. Anticipé par les élections locales du 27 septembre prochain, le scrutin législatif qui devrait se tenir en Roumanie d’ici trois mois, pourrait voir diminuer à moitié le nombre des sénateurs et députés sociaux-démocrates. Par conséquent, la plupart d’entre eux savent déjà qu’ils ne se retrouveront plus sur les listes et donc ne répondent plus aux commandes du parti, estiment les commentateurs.

    De l’autre côté de la barricade, le PNL garde son gouvernement, mais ne compte que pour 22% du Parlement, ce qui met en cause sa légitimité. D’ailleurs, en début d’année, le cabinet Orban avait déjà été destitué par motion de censure pour être réinstallé au pouvoir, y compris à l’aide des votes de la gauche, afin de mieux gérer la crise engendrée par la pandémie.

    De l’avis des analystes, toute cette bousculade sur la scène politique roumaine témoigne de l’urgence de changer la couleur du Sénat et de la Chambre des Députés. Car, bien que défini en tant qu’institution fondamentale de la démocratie, le Parlement, ne bénéficie actuellement que de la confiance de 10% des Roumains. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 31.08.2020

    31.08.2020

    Pandémie755 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés ces 24 dernières heures
    en Roumanie. Le nombre total des malades rapportés depuis le début de la
    pandémie a atteint les 87.540 personnes, dont près de 3621 décès. Ces données
    ont été transmises ce lundi à midi par le Groupe de Communication Stratégique. 506
    personnes sont en soins intensifs, alors que 37869 patients ont guéri jusqu’ici.
    Par ailleurs, cette semaine, les autorités locales doivent évaluer la situation
    épidémiologique de chaque département pour savoir le nombre de cas de
    coronavirus et le taux de transmission, afin de décider par la suite de la
    manière dont commencera la nouvelle année scolaire le 14 septembre : soit
    en présentiel, soit en ligne, soit en alternant les deux.




    Mesures – Le
    gouvernement de Bucarest a adopté ce lundi plusieurs mesures d’allègement des
    restrictions imposées en raison de la pandémie de coronavirus. Elles entrent en
    vigueur au 1er septembre. Il s’agit notamment de la reprise des activités culturelles dans les
    espaces clos et de permettre aux restaurants et aux cafés d’accueillir des
    clients à l’intérieur. Les conditions nécessaires en ce sens ont déjà été
    établies lors d’une réunion du Comité national pour les situations d’urgence.
    En voici quelques exemples : les restaurants pourront fonctionner à
    l’intérieur uniquement dans les départements où l’incidence cumulée des cas de
    coronavirus des 14 derniers jours est inférieure ou égale à 1,5 par mille
    habitants. Même condition pour les salles de cinémas et théâtre, qui ne
    pourront utiliser que la moitié de leur capacité. Et c’est toujours à compter
    du 1er septembre qu’il sera possible de reprendre les séminaires et
    les événements privés, réunissant 50 personnes tout au plus dans les espaces
    clos et un maximum de 100 personnes en plein air.


    Motion de censure – Une motion de censure initiée par le Parti Social-Démocrate (PSD), le principal parti du
    Parlement de Bucarest, contre le gouvernement libéral dirigé par Ludovic Orban
    doit être débattue et votée ce lundi au plénum des deux chambres du Législatif.
    Soutenus par l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) et par le parti Pro
    Romania, les sociaux-démocrates reprochent notamment au gouvernement la mauvaise
    gestion de la crise engendrée par la pandémie de coronavirus. De l’autre côté
    de la barricade, le premier ministre estime que l’initiative du PSD fait preuve
    d’irresponsabilité politique. Pour leur part, l’Union sauvez la Roumanie (USR)
    et le Parti du Mouvement Populaire (PMP) ne soutiennent pas cette motion de
    censure, alors que l’Union démocrate-magyare de Roumanie (UDMR) décidera ce
    lundi de la manière dont voteront ses représentants. Pour passer, la motion
    doit réunir 233 votes favorables.


    Langue roumaine – La Journée de la Langue Roumaine est célébrée ce lundi en Roumanie,
    ainsi que dans les communautés historiques roumaines et dans la diaspora, mais
    aussi en République de Moldova voisine. Les célébrations se déroulent dans le
    contexte imposé par la pandémie de coronavirus. En Roumanie, des événements
    culturels, éducationnels et artistiques consacrés à l’histoire de la langue
    roumaine sont prévus. A l’étranger, l’Institut culturel roumain a préparé en
    ligne des films, expositions, récitals de poésie et de musique roumaine ou
    encore des cours de langue, à découvrir sur les pages Facebook, Youtube et
    Instagram. « La langue définit notre identité et notre culture, elle nous
    forme et nous inspire. J’adresse un message spécial à tous ceux qui parlent et
    qui gardent la langue roumaine vive au-delà des frontières nationales », a
    affirmé à cette occasion le président roumain Klaus Iohannis. Il a aussi
    remarque les efforts déployés par les professeurs de roumain de l’étranger afin
    de transmettre aux nouvelles générations les racines du passé, en les aidant à
    se définir d’un point de vue culturel et spirituel. A son tour le président de
    l’Académie roumaine, l’historien Ioan-Aurel Pop, a précisé, que malgré les
    différentes influences, la langue roumaine a la capacité de rester elle – même.
    La journée de la Langue roumaine est marquée depuis 2013.


    Tennis – L’US Open démarre aujourd’hui à New York. C’est le premier tournoi du
    Grand Chelem organisé depuis le début de la pandémie. La Roumanie y est
    représentée à l’épreuve de simple dames par 4 joueuses : Sorana Cirstea,
    Irina Begu, Patricia Tig et Mihaela Buzarnescu. La Roumaine Simona Halep, n°2
    mondiale, n’y participe pas. Pas de représentant roumain dans la compétition
    masculine non plus, suite à la décision de Marius Copil de ne pas se déplacer
    aux Etats-Unis. A l’épreuve de double, le Roumain Horia Tecau jouera comme d’habitude
    aux côtés du Néerlandais Jean-Julien Rojer, alors que notre compatriote Raluca
    Olaru aura pour partenaire l’Espagnole Sara Sorribes Tormo


    Météo – Nous avons une nouvelle journée caniculaire en Roumanie. Une alerte
    jaune aux températures élevées et à l’inconfort thermique concerne jusqu’à
    mardi soir le sud, l’est et partiellement le sud-ouest du pays. S’y ajoute une
    vigilance jaune à l’instabilité atmosphérique pour le nord, le centre et
    l’ouest du territoire, ainsi que pour les montagnes. On y attend des
    précipitations allant jusqu’à 25, voire jusqu’à 50 litres/m². Les maxima de la
    journée iront de 27 à 38 degrés. 30 degrés et du soleil à midi à Bucarest.






  • Le vote sur la motion de censure

    Le vote sur la motion de censure

    Il faut 233 votes favorables, pour faire tomber le gouvernement libéral de Bucarest, qui doit faire face à une motion de censure en cette dernière journée de la session extraordinaire du parlement. Les sociaux-démocrates, à l’origine de cette démarche, qui avaient perdu le contrôle du gouvernement à la fin de l’année dernière, tout en ayant le plus grand nombre d’élus nationaux, affirment être en mesure de réunir les voix nécessaires pour faire débarquer l’Exécutif. Celui-ci est accusé d’avoir entièrement perdu le contrôle de la pandémie, d’avoir détruit l’économie et anéanti le niveau de vie de la population.

    Le PSD affirme aussi avoir mis en page un programme de gouvernement avec des objectifs réalistes. Le premier vice-président du parti, Sorin Grindeanu, précise : « Les trois grandes priorités du PSD sont: la santé, l’éducation et l’économie. Bref, nous avons construit ce programme de gouvernement pour répondre à quatre questions fondamentales: une gestion professionnelle de la crise sanitaire, l’ouverture des écoles en toute sécurité, une véritable relance de l’économie et la hausse des revenus des Roumains. »

    De leur côté, les représentants du Parti national libéral (PNL) accusent leurs adversaires politiques d’irresponsabilité et d’une utilisation électoraliste de la crise sanitaire. Les libéraux ont contesté le dépôt de la motion auprès de la Cour constitutionnelle, qui attend jusqu’au 1-er septembre la présentation des points de vue sur un éventuel conflit juridique entre le gouvernement et le parlement. Pendant ce temps, des calculs politiques se font et se refont, dans un contexte d’intenses négociations.

    Le premier ministre Ludovic Orban déclarait à ce sujet : « Vous le savez très bien, ces négociations ne sont pas publiques. Vous allez voir le résultat. Moi, je n’appellerais pas ça « une motion de censure », mais une « potion de cyanure » avec laquelle le PSD veut empoisonner à nouveau la Roumanie. »

    Selon les analystes, par cette démarche, les sociaux-démocrates, qui ont rapidement obtenu le soutien du parti PRO România et de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE), veulent restaurer l’image de leur parti, avant le scrutin local du 27 septembre et avant aussi les élections législatives prévues à la fin de l’année. Le principal parti d’opposition a perdu la moitié du soutien populaire sur lequel il pouvait compter au lendemain du scrutin parlementaire de 2016.

    La chute du Cabinet Ludovic Orban n’est pourtant pas synonyme d’un retour au pouvoir du PSD, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis ayant d’ailleurs souvent affirmé qu’il n’avait pas l’intention de désigner un social-démocrate au poste de premier ministre, même si le parti réussissait à rassembler une majorité à l’aide d’autres partis plus petits. Néanmoins, un gouvernement libéral chargé uniquement des affaires courantes aurait une marge de manœuvre diminuée, sans possibilité d’émettre des ordonnances d’urgence, un outil que les libéraux, minoritaires au Parlement, ont déjà utilisé à plusieurs reprises.

    Dans les rangs de l’opposition, l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti du Mouvement populaire ont clairement fait savoir leur décision de ne pas soutenir la motion de censure, tandis que l’Union démocrate magyare de Roumanie a poussé jusqu’à la dernière minute la prise d’une décision concernant son vote.(Trad. Ileana Ţăroi)

  • 30.08.2020

    30.08.2020

    Motion – Le Parlement bicaméral de Bucarest examinera et votera lundi la
    motion de censure déposée par l’opposition sociale-démocrate contre le
    gouvernement libéral. Le Parti social-démocrate accuse le Cabinet Ludovic Orban d’avoir mal géré
    la crise engendrée par la pandémie de COVID-19. De son côté, l’Exécutif a contesté
    à la Cour constitutionnelle le dépôt d’une motion de censure pendant les
    vacances parlementaires. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, ancien leader du
    Parti national libéral et qui est favorable au gouvernement, affirme que le PSD essaie de générer
    de l’instabilité politique à des fins électorales.








    Elections – La campagne électorale pour le scrutin local du 27 septembre se
    poursuit en Roumanie. Les autorités ont annoncé les règles à respecter par les
    candidats et par leurs équipes de campagne afin de prévenir les contaminations
    au nouveau coronavirus. Le port du masque et la désinfection des mains sont,
    ainsi, obligatoires et les participants à des réunions ou des événements
    électoraux feront l’objet d’un tri observationnel. Les règles d’accès et de
    protection individuelle seront affichées de manière visible. Une distance
    physique d’au moins un mètre sera assurée entre les participants, y compris
    pour les actions déroulées en plein air ou pour le porte-à-porte. Les
    événements et les réunions organisés dans des espaces clos auront une durée
    maximale de deux heures et rassembleront jusqu’à 50 personnes, tandis que pour
    ceux en plein air, le nombre des participants ne dépassera pas cent personnes.


    Musique – L’édition
    2020 du prestigieux concours international de musique classique ‘George Enescu’
    continue à Bucarest. Y sont inscrits 205 jeunes musiciens de 39 pays, dont 184 se
    disputent les prix mis en jeu pour trois instruments: violon, violoncelle et
    piano, et 21 participent à la section composition. Les prix de cette édition,
    qui se déroule quasi entièrement en ligne en raison de la pandémie, s’élèvent à
    100.000 euro.










    Pandémie – Le dernier
    bilan national rapporté par la Roumanie est de 952 nouveaux cas d’infection au
    SARS-CoV-2 dépistés ces dernières 24 heures, a informé le Groupe de
    communication stratégique, aujourd’hui. Le nombre total des malades s’élève
    ainsi à 86.785. Le nombre des
    décès est actuellement de 3.578, après les 39 annoncés également aujourd’hui. 7.213
    malades de COVID-19 sont actuellement hospitalisés, dont 492 en soins
    intensifs, selon la même source. En Roumanie, 9.132 personnes infectées par le
    nouveau coronavirus sont isolées à domicile et 5.839 sont placées en isolement
    institutionnalisé. Par ailleurs, 32.955 personnes sont mises en quarantaine à
    domicile et 71 en quarantaine institutionnalisée. Parmi les Roumains de l’étranger,
    6.589 ont été dépistés positifs au nouveau coronavirus, dont 126 ont perdu la
    vie.


    Dans le monde, le bilan actuel de la pandémie de Covid-19 s’élève
    à plus de 25 millions de malades et à
    plus de 840.000 décès. Près de 40% des cas ont été rapportés par les
    Etats-Unis, qui ont enregistré 182.000 morts, et par le Brésil, où il y a plus
    de 120.000 décès. Ce matin, l’Inde a confirmé la forte hausse du nombre d’infections dépistées en 24 heures, avec plus de 78.000 nouveaux cas. En Europe, la Hongrie, pays
    voisin de la Roumanie, a décidé de refermer ses frontières à partir du 1-er
    septembre, pour endiguer la propagation du SARS-CoV-2. Le ministre roumain des affaires
    étrangères, Bogdan Aurescu, a eu, hier, une conversation téléphonique avec son
    homologue de Budapest, Péter Szijjártó, qui lui a confirmé le fait que cette
    mesure n’affecterait ni les voyageurs roumains qui devraient transiter le
    territoire hongrois ni les travailleurs transfrontaliers roumains. Les conditions de
    transit de la Hongrie restent inchangées, tout comme les points de passage de
    la frontière et les routes établies. La Pologne interdira, elle aussi, les
    connexions aériennes avec 46 pays, dont la Roumanie, à partir du 2 septembre,
    tandis que l’Ukraine, autre pays voisin de la Roumanie, a interdit l’accès des
    ressortissants étrangers sur son territoires, avec certaines exceptions.
















    Bélarus – Une nouvelle manifestation est attendue aujourd’hui à Minsk, où
    les gens continuent à descendre dans la rue pour demander la démission du
    leader autoritaire bélarusse, Alexandr Loukachenko. Les protestations ont
    commencé le 9 août dernier, après le scrutin présidentiel remporté par Lukaşenko
    avec 80% des voix, ce résultat étant considéré comme faussé, aussi bien au Bélarus que dans les capitales occidentales. Hier, au moins 17 journalistes se
    sont vu retirer les accréditations de presse, délivrées par le ministère des
    affaires étrangères de Minsk. Parmi eux, les correspondants des agences de presse
    internationales Reuters et France Presse, ainsi que ceux de la BBC, de la Deutsche
    Welle et de Radio Free Europe. Aleksandr Loukachenko est considéré comme le
    dernier dictateur d’Europe, et, selon les observateurs étrangers, aucun scrutin, organisé depuis son arrivée au pouvoir en 1994, n’a été libre et démocratique. Le
    ministre roumain des affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a demandé la libération des détenus politiques et des milliers de personnes arrêtées, suite aux
    manifestions au Belarus. Il a aussi souligné le besoin d’une politique ferme et
    cohérente de l’Union européenne dans la relation avec la Russie, qui soutient
    le régime de Minsk.














    Etudiants – En 2018, 5% des étudiants de Roumanie avaient fait des études
    universitaires à l’étranger, indique Eurostat Selon la même source, à l’échelle
    de l’Union européenne, 8% des étudiants étaient inscrits à des universités d’un
    pays différent de celui où ils avaient suivi le lycée. Le Luxembourg était en
    tête avec 48%, suivi par Chypre avec 24%. La Croatie et la Grèce se trouvaient
    en bas du classement avec 3%, l’Espagne et la Pologne enregistraient 4%, la
    Lituanie et la Roumanie 5%. Selon le ministère de l’éducation de Bucarest, en
    2018, quelque 408.000 étudiants fréquentaient les facultés publiques et privées
    de Roumanie, 6% d’entre eux étant de nationalité étrangère.








    Célébrations – Des manifestations, organisées en Roumanie, en République
    de Moldova et dans les communautés roumaines de l’étranger, marqueront la Journée de
    la Langue roumaine, célébrée le lundi 31 août. Instituée en 2013 par le
    Parlement de Bucarest, cette Journée, qui est célébrée à la même date que la
    Fête nationale de la République de Moldova, est un hommage rendu au mouvement d’éveil
    national de l’Etat voisin, majoritairement roumanophone. Le 31 août 1989, en plein
    régime soviétique, le parlement de Chişinău, autour duquel environ 750.000 personnes s’étaient rassemblées, soit un sixième de la population du
    pays, avait déclaré la langue roumaine langue d’Etat de la République de Moldova.
    Les élus avaient également décidé que l’alphabet latin remplacerait celui cyrillique,
    imposé par l’occupant soviétique après l’annexion de 1940.


    Handball – L’équipe roumaine de handball masculin HC Dobrogea Sud
    Constanta a vaincu, hier soir, à domicile, l’équipe russe HC Victor Stavropol,
    au score final de 26 à 18, dans le match-aller du premier tour préliminaire de
    l’EHF European League. Jouant également à domicile, l’autre représentante de la
    Roumanie dans la compétition, l’AHC Potaissa Turda s’est inclinée devant les
    Croates de HRK Gorica, au score de 24 à 26. Les matchs-retour auront lieu en
    déplacement, la semaine prochaine. Le champion de handball masculin de Roumanie, le Dinamo Bucarest, a été
    accepté directement dans la phase des groupes de l’EHF European League, qui débutera en octobre.


    Météo – C’est un dimanche chaud partout
    en Roumanie, et même caniculaire dans les régions de plaine et sur les plateaux.
    Les températures de la journée vont de 30° et 37°. Une vigilance jaune à la canicule est en vigueur
    sur la plupart du territoire, à l’exception des zones de montagne. A Bucarest,
    il y avait 29° à midi.

  • La semaine du 17 au 23 août 2020

    La semaine du 17 au 23 août 2020

    Prolongation de l’état d’alerte

    L’état d’alerte se poursuit en Roumanie pour le quatrième mois de suite, après la décision du gouvernement de le prolonger de 30 jours en raison d’une augmentation du nombre de cas de Covid-19. Aucune nouvelle restriction n’a été imposée pour prévenir la propagation au virus SARS-CoV-2. Toutefois, les horaires des terrasses ont été prolongé, elles pourront fonctionner jusqu’à minuit, et les opérateurs économiques qui gèrent ces espaces doivent s’assurer qu’ils n’ont pas plus de clients que le nombre de places assises et limiter l’interaction physique entre ces clients. Le port du masque continue d’être obligatoire dans les espaces publics ouverts à grande affluence, tels que les marchés, les arrêts des transports publics, les falaises, les zones de pèlerinage ou celles où ont lieu des fêtes publiques. Cette semaine, plus d’un millier de nouveaux cas d’infection au coronavirus ont été enregistrés chaque jour. Le ministre de la Santé Nelu Tataru croit que le nombre d’infections se stabilisera et qu’il y aura une diminution du nombre de cas. Tout dépend de la manière dont les gens entendent respecter les règles d’hygiène, porter le masque et maintenir la distanciation physique – selon Nelu Tataru.

    Préparatifs pour la nouvelle année scolaire

    En Roumanie, la rentrée scolaire est prévue le 14 septembre. Le gouvernement de Bucarest a adopté cette semaine une série de dispositions législatives et réglementaires nécessaires pour entamer la nouvelle année scolaire dans de bonnes conditions. Les mesures pour commencer les cours seront prises dans les écoles, en fonction de la situation épidémiologique de chaque localité, selon un projet d’ordre publié par le ministère de la Santé. Cette situation sera communiquée aux établissements d’enseignement par les Directions de santé publique avant le 7 septembre. Ainsi, en fonction du nombre total de nouveaux cas au cours des 14 derniers jours par rapport au millier d’habitants, il sera décidé comment le processus d’enseignement aura lieu – en présentiel ou en distanciel. Les élèves et les enseignants seront tenus de porter des masques pendant les classes. La distance entre les pupitres sera d’un mètre, et là où ce n’est pas possible, des séparateurs seront installés. L’Ordre du ministère de la Santé prévoit également des mesures fermes de nettoyage et de désinfection, une hygiène rigoureuse des mains et d’éviter aux élèves de changer de salle de classe au cours d’une journée. Dans la mesure du possible, les récréations seront décalées afin de limiter le nombre de personnes aux toilettes et dans la cour de l’école à la fois. Le projet stipule également que les élèves ne seront admis à l’école que si les parents signent une déclaration sur l’honneur relative à la santé des enfants. Les parents sont d’avis que l’école en présentiel est nettement supérieure à l’éducation en ligne, mais sont préoccupés par la manière dont la distance physique sera assurée. Quant aux spécialistes, ils soulignent que la transmission de la maladie dans les établissements d’enseignement ne peut pas être exclue.

    L’augmentation progressive des allocations familiales – rejetée

    La Chambre des députés de Bucarest a rejeté, en tant qu’assemblée décisionnelle, l’ordonnance d’urgence du gouvernement relative à l’augmentation progressive des allocations familiales. Ainsi, la loi obligeant l’exécutif à doubler les indemnités reste en vigueur, comme prévu par une disposition législative adoptée par le Parlement l’année dernière. Les indemnités devaient passer de 150 à 300 lei (soit de 31 euros à 62 euros) le 1er mars, et de 300 à 600 lei (donc de 62 à 124 euros) pour les enfants en situation de handicap, mais le gouvernement a reporté le délai d’application, arguant le manque de fonds. Le ministre des Finances, Florin Cîtu, estime que la loi qui double les allocations en 2020 est inconstitutionnelle parce qu’elle a été votée au Parlement sans qu’il existe de source de financement. « Même dans la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, lorsque nous traversons une crise économique mondiale, alors que l’économie a été fermée pendant deux mois pour maintenir la santé des Roumains, alors que les recettes budgétaires ont chuté, nous avons trouvé des ressources pour accroître les allocations familiales de 20% », a déclaré Florin Cîtu. Quant à eux, les sociaux-démocrates ont appelé le gouvernement à trouver l’argent nécessaire pour majorer lesdites indemnités. Les parlementaires de l’USR se sont abstenus lors du vote, alors que le PMP et l’UDMR ont voté pour le doublement des allocations, appelant le gouvernement à ne pas économiser de fonds au détriment des 3,6 millions d’enfants de Roumanie.

    Motion de censure contre le gouvernement Orban

    Le principal parti d’opposition roumain, le Parti social-démocrate, a déposé une nouvelle motion de censure au Parlement en début de semaine contre l’exécutif minoritaire dirigé par Ludovic Orban. Il avait déjà été débarqué une fois auparavant, au début de l’année, par la même démarche, mais sur la toile de fond de la crise sanitaire qui se profilait et invoquant le besoin de stabilité politique, il a été rétabli y compris par des voix de l’opposition. Aujourd’hui, les sociaux-démocrates reprochent à l’exécutif libéral, qu’ils considèrent comme le plus faible des 30 dernières années, la manière dont il a géré l’épidémie de Covid-19 et les mesures prises pour relancer l’économie. D’autre part, le premier ministre Ludovic Orban rejette ces accusations et juge la démarche du PSD irresponsable. PRO România et l’ALDE se rangent du côté des sociaux-démocrates et se prononceront pour la destitution du gouvernement actuel. Le PMP et USR PLUS sont, en revanche, critiques de cette démarche et déclarent qu’ils ne s’y joindront pas. L’UDMR n’a pas encore pris de décision.(Trad. : Ligia)

  • Lecture de la motion de censure au Parlement

    Lecture de la motion de censure au Parlement

    2020 est une année
    électorale en Roumanie, où des élections locales et législatives sont prévues à
    l’automne, sur fond de crise engendrée par la pandémie, qui a ouvert un large
    champ de bataille politique. A seulement quelques jours du congrès censé élire
    la direction du Parti social-démocrate, le plus important parti parlementaire
    de Roumanie a déposé une motion de censure contre le cabinet libéral
    minoritaire de Ludovic Orban. La lecture du texte a eu lieu devant les élus
    nationaux jeudi. Dans le document, les sociaux-démocrates critiquent la gestion,
    par le gouvernement, de la crise sanitaire provoquée par le nouveau coronavirus
    et lui reprochent l’achat d’un nombre insuffisant d’équipements médicaux pour
    combattre l’épidémie.

    Le PSD estime que les libéraux ont complètement perdu le
    contrôle de la pandémie, qu’ils ont détruit l’économie nationale, avec, comme
    conséquence directe, la baisse du niveau de vie de la population. Plus grave
    encore, l’Exécutif est corrompu, affirment les sociaux-démocrates, qui
    invoquent, comme arguments, un rapport de la Cour des comptes et une enquête
    des procureurs de la Direction nationale anti-corruption concernant les achats
    publics. Le document, lu au Parlement par le sénateur social-démocrate Lucian
    Romaşcanu, reproche au Cabinet Ludovic Orban l’absence de mesures économiques
    concrètes et les prêts contractés pendant toute cette période. « En seulement neuf mois d’activité du
    gouvernement, le ministre des finances a emprunté plus de 105 milliards de lei
    (près de 22 milliards d’euros), quatre fois de plus que le gouvernement PSD. A
    une vitesse d’emprunt de 1.000 euros par seconde, le poids de la dette
    gouvernementale a explosé à 40% du PIB au mois de mai de l’année 2020. »
    ,
    a affirmé le sénateur Lucian Romaşcanu.


    De son côté, le premier
    ministre Ludovic Orban a nié toutes les accusations et qualifié d’irresponsable
    la démarche de ses adversaires politiques. « Tout
    est un mensonge éhonté, et l’idée de déposer une motion de censure dans la
    situation actuelle de la Roumanie est une démarche irresponsable, un énorme mépris
    de l’intérêt fondamental de la Roumanie, en ce moment. Comment peut-on laisser
    le pays sans gouvernement alors que nous luttons contre la pandémie, contre la
    crise économique aussi, et que nous devons mettre en œuvre le programme de
    relance de l’économie et préparer la rentrée scolaire ? »
    , s’est
    interrogé le premier ministre Ludovic Orban.



    Pour passer au Parlement, la motion a aussi
    besoin de recueillir des votes dans d’autres groupes parlementaires que celui
    social-démocrate. Le Parti Pro România a promis au PSD de voter en faveur de la
    motion. L’Union démocrate magyare de Roumanie ne s’est pas encore décidée,
    tandis que le gouvernement semble être soutenu par l’Union Sauvez la Roumanie et
    par le Parti du Mouvement populaire. Une motion de censure déposée au cours d’une
    session extraordinaire du Législatif est une première pour les trois décennies
    de parlementarisme postcommuniste roumain. C’est la raison pour laquelle le PNL
    considère que cette démarche est contraire à la Loi fondamentale du pays et
    demande à la Cour constitutionnelle de se prononcer là-dessus. Pour le PSD, l’action
    des libéraux est sans fondement et montre la détresse qui règne dans les rangs
    du PNL. (Trad : Ileana Ţăroi)

  • 20.08.2020 (mise à jour)

    20.08.2020 (mise à jour)

    Coronavirus
    en Roumanie
    – Près 75.000 cas d’infection au coronavirus ont été dépistés
    depuis le début de la pandémie en Roumanie, dont 34.200 malades ont été
    déclarés guéris. Le Groupe de Communication stratégique a également annoncé
    1.346 nouveaux cas d’infection confirmés ces 24 dernières heures et 48 nouveaux
    décès, ce qui porte le bilan mortel de cette maladie à 3.154 décès en Roumanie.
    Actuellement 489 malades sont en soins intensifs. Rappelons-le, le premier cas
    d’infection au coronavirus a été confirmé en Roumanie le 26 février. Jeudi, le
    premier ministre Ludovic Orban a demandé de l’opérativité et de la promptitude
    dans le diagnostic et le traitement des cas de coronavirus. Il faut mettre un
    accent spécial sur la vitesse de déroulement de l’enquête épidémiologique concernant
    toutes les personnes dépistées positives, de sorte que la Direction de santé
    publique puisse imposer l’isolement à domicile aux personnes qui sont entrées
    en contact direct avec les malades.


    Motion
    – La motion de censure initiée par le PSD, d’opposition contre le gouvernement
    libéral dirigé par Ludovic Orban, a été lue, jeudi dans le cadre d’une réunion
    extraordinaire des deux chambres du Parlement roumain. Les sociaux-démocrates
    critiquent l’Exécutif pour la manière dont il a géré la crise engendrée par la
    pandémie de Covid-19, pour les dépenses publiques effectuées durant l’état
    d’urgence et l’accuse pour la chute dramatique du niveau de vie de la
    population. Le débat de la motion devrait avoir lieu dans un délai d’au moins
    trois jours depuis la date de sa présentation. Pour ce qui est du vote, les
    sociaux-démocrates souhaitent que celui-ci se déroule au plus vite, mais la
    date finale sera décidée par les bureaux permanents des deux chambres du
    Parlement. De leur côté, les libéraux critiquent la décision du PSD d’initier
    une motion de censure durant la session extraordinaire du Législatif. Le premier
    ministre Ludovic Orban insiste sur le caractère « manipulatoire » cette
    motion qui n’est qu’un « recueil de mensonges » à son avis. Il a fait
    savoir que les Libéraux allaient déclencher le conflit juridique de nature
    constitutionnelle entre le Gouvernement et le Parlement, soutenant le fait qu’une
    motion de censure ne peut pas être déposée durant les vacances parlementaires.


    Voyages – Le ministère des Affaires Etrangères
    de Bucarest recommande aux ressortissants roumains d’analyser judicieusement
    l’opportunité de tout voyage à l’étranger dans le contexte actuel de la
    pandémie de coronavirus et d’effectuer uniquement des voyages essentiels. Le
    Ministère des Affaires Etrangères rappelle que parmi les mesures adoptées par
    les autorités de Bucarest se retrouve aussi celle de constituer et de mettre à
    jour périodiquement la liste des Etats à risque épidémiologique élevée. Tous
    les voyageurs en provenance de ces pays sont obligés à s’auto-isoler une fois arrivés
    en Roumanie. Ce qui plus est, il faut prendre en compte aussi le fait que les
    vols vers et depuis ces Etats peuvent être annulés à tout moment. Les autorités
    de Bucarest recommandent aux ressortissants roumains à l’étranger de maintenir
    le contact avec les compagnies aériennes et les opérateurs de tourisme en
    fonction des situations particulières dans lesquelles ils se trouvent en vue
    d’identifier des alternatives de retour en Roumanie si la situation l’impose.

    Météo – Après des jours plutôt instables côté météo, les météorologues annoncent du beau temps en Roumanie. Il fera chaud notamment sur les plaines. Sur l’ensemble du territoire les températures iront de 26 à 34 degrés.

  • 18.08.2020 (mise à jour)

    18.08.2020 (mise à jour)

    Réunion – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, s’est entretenu mardi avec des membres du gouvernement de l’élaboration du Plan national de relance et de résilience, censé attirer les fonds européens nécessaires à la relance économique. A l’issue de la réunion, il a déclaré que l’Exécutif de Bucarest était en dialogue constant avec la Commission européenne afin que tous les projets proposés soient éligibles. Les efforts du gouvernement sont actuellement concentrés sur linfrastructure, a souligné le chef de l’Etat, notamment sur les autoroutes et les chemins de fer. Les autoroutes sont très importantes dans cette phase et je peux dire que dans ce domaine nous sommes très avancés, a précisé le chef de lEtat. Il a également annoncé que le collectif budgétaire prévoit loctroi de fonds substantiels aux agriculteurs touchés par la sécheresse. Les autorités travaillent aussi sur les projets européens visant les irrigations et la lutte contre la désertification, projets qui devraient avoir une composante très importante de protection de l’environnement.



    Motion – La motion de censure déposée lundi par le Parti social-démocrate, principale formation politique dopposition en Roumanie, contre le cabinet libéral dirigé par Ludovic Orban, sera lue jeudi devant les chambres réunies du parlement, selon la décision des Bureaux permanents réunis. Les dates du vote et des débats sur la motion seront fixées ultérieurement. Les initiateurs de la motion intitulée « Le gouvernement du PNL, de la pandémie à la pandé-corruption généralisée » critiquent la manière dont le cabinet minoritaire a géré lépidémie de coronavirus et les mesures prises pour relancer léconomie. Le premier ministre considère que la démarche des sociaux-démocrates est irresponsable et affirme prendre en compte la possibilité que le PNL saisisse la Cour constitutionnelle, étant donné quune motion ne peut pas être lancée au cours des vacances parlementaires.



    Cour constitutionnelle – La Cour constitutionnelle de la Roumanie débattra le 15 septembre des saisines du président Klaus Iohannis sur la Loi relative à lorganisation des élections pour le Sénat et la Chambre des députés, suite à la cessation du mandat du parlement élu en 2016. Lundi, le chef de lEtat a attaqué à la Cour constitutionnelle cette loi selon laquelle cest le parlement qui définit la date des élections générales et non le gouvernement, comme cétait le cas ces 30 dernières années. La loi attaquée, lancée par le PSD, lALDE et lUDMR, a été adoptée le 27 juillet dernier par les deux Chambres du parlement. Le chef de lEtat affirme que le document enfreint les règles constitutionnelles, parce quil change la compétence de létablissement de la date du scrutin quelques mois seulement avant les élections. Il met en garde, entre autres, que dans le contexte de la pandémie de Covid-19, si pour différentes raisons, le Législatif nadopte pas en temps utile la loi fixant la date des élections, toutes les conditions sont réunies pour que les sénateurs et députés prolongent leur mandat par un acte règlementaire adopté par eux-mêmes.


    Enseignement- La vice-première ministre roumaine, Raluca
    Turcan, a annoncé que le gouvernement était préparé pour l’enseignement en
    ligne si la situation épidémiologique empirait. 250.000 tablettes ont été
    achetées et des fonds européens ont été identifiés afin de rembourser les frais
    supportés par les collectivités locales pour l’ acquisition de 500.000 autres
    tablettes. Des discussions ont été menées afin que, dans certaines régions, la
    couverture des réseaux Internet augmente et que tout le monde y ait accès.
    Raluca Turcan a également déclaré que les enseignants avaient suivi des cours
    d’enseignement en ligne, cet été.


    Coronavirus en Roumanie – Le Groupe de communication stratégique a annoncé 1014 nouveaux cas de Covid-19, ce qui porte le bilan des infections à plus de 72.200. Depuis le début de l’épidémie, plus de 33.100 patients ont été déclarés guéris. Le pays déplore 45 nouveaux décès, leur nombre total sélevant à 3.074. La plupart des cas dinfection au SARS-CoV-2 ont été enregistrés à Bucarest ainsi que dans les départements de Suceava, Argeş et Braşov. 479 patients sont hospitalisés en soins intensifs. La hausse du nombre de ces malades préoccupe le gouvernement. Le premier ministre Ludovic Orban a déclaré que le nombre de lits en soins intensifs serait accru à lInstitut des maladies infectieuses Matei Balş de Bucarest. Il a ajouté que les capacités daccueil dans des unités de soins intensifs seraient également élargies à Brasov (centre), Cluj-Napoca (nord-ouest) et Iaşi (nord-est). Le chef du cabinet de Bucarest a informé que présentement, le nombre de places dans ces services médicaux était dun millier au niveau national et que cette capacité navait pas été dépassée.


    Prix – Les prix de la viande les plus bas de lUE en 2019 étaient à retrouver en Roumanie, inférieurs de 37,3% à la moyenne de lUnion, indiquent les données publiées mardi par Eurostat. Pour la Roumanie, la situation est inchangée par rapport à 2018. La Pologne, la Bulgarie et la Lituanie ont également des prix bas pour la viande. En revanche, les prix les plus élevés pour cette denrée ont été constatés en Autriche, 45% de plus que la moyenne de lUE, au Luxembourg, en France et aux Pays-Bas.

  • Motion de censure contre le gouvernement de Ludovic Orban

    Motion de censure contre le gouvernement de Ludovic Orban


    Chose
    promise, chose due, en début de cette semaine, le Parti social-démocrate (PSD, principal
    parti de l’opposition de Roumanie) a déposé une motion de censure contre le
    gouvernement minoritaire du libéral Ludovic Orban. Celui-ci avait déjà été
    débarqué de la même manière, mais sur toile de fond de la crise sanitaire qui
    s’annonçait à ce moment-là et du besoin de stabilité politique, il avait
    récupéré sa fonction, bénéficiant aussi du vote de l’opposition. Toutefois, les
    sociaux-démocrates n’ont pas renoncé à leurs démarches contre ce cabinet qu’ils
    considèrent comme le plus faible que le pays ait connu ces 30 dernières années.
    Ils lui reprochent notamment la gestion de la crise engendrée par la pandémie
    de coronavirus, ainsi que les mesures prises en vue de la relance économique.








    « Le
    gouvernement Orban a fait plonger le pays dans une crise économique qu’il ne
    peut pas contrôler et le temps est venu qu’il soit destitué », a déclaré le
    leader par intérim du PSD, Marcel Ciolacu : « Un gouvernement qui vole de
    son propre peuple doit partir. Un gouvernement qui mène la Roumanie à un
    désastre économique doit partir. Un gouvernement qui fraternise avec les
    réseaux criminels, mais qui accable d’amendes les Roumains, doit partir. Un
    gouvernement qui ne respecte pas les lois en vigueur et refuse d’accroître les
    allocations familiales, les salaires et les pensions de retraite, doit partir.
    Cette motion est soutenue par près d’un million de Roumains qui veulent que
    leurs droits soient respectés. C’est pourquoi, ici, au Parlement, nous allons
    dire stop au pillage et à l’incompétence du Parti National Libéral (PNL) ».








    De
    l’autre côté de la barricade, le premier ministre Ludovic Orban rejette ces
    accusations, estimant que la démarche du PSD est irresponsable. Il affirme
    aussi explorer l’option de saisir la Cour Constitutionnelle, vu qu’une motion
    de censure ne peut pas être déposée pendant les vacances parlementaires.








    Ludovic
    Orban : « C’est une aventure politicienne qui ne repose sur aucun
    objectif pour la Roumanie et qui risque de faire dérailler le pays, dans un
    moment extrêmement difficile, où il est absolument nécessaire d’avoir un
    gouvernement aux pleins pouvoirs », a déclaré le premier ministre.








    La
    motion a été signée par 205 élus, alors que, pour passer, la motion doit
    recueillir 233 voix favorables. Les sociaux-démocrates sont soutenus dans cette
    démarche par l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) et par le parti PRO
    Romania, également d’opposition. L’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR)
    ne s’est pas encore décidée. En revanche, la motion est critiquée par l’Union
    Sauvez la Roumanie et par le Parti du Mouvement populaire, de l’avis desquels
    ce n’est pas le moment de remplacer le gouvernement, compte tenu de la
    situation sanitaire, de la rentrée scolaire qui approche et des élections
    locales prévues le 27 septembre. Par conséquent, les principaux acteurs de la
    scène politique roumaine ne cessent de s’accuser les uns les autres de vouloir
    s’emparer du pouvoir afin de multiplier leurs chances électorales. La lecture
    de la motion de censure est prévue jeudi, au plénum du Parlement. Le débat et
    le vote auront lieu plus tard. (Trad. Valentina Beleavski)



  • 17.08.2020

    17.08.2020

    Motion – Le Parti social-démocrate, principale formation politique dopposition en Roumanie, mène des négociations avec d’autres partis parlementaires pour quils soutiennent la motion de censure contre le cabinet libéral dirigé par Ludovic Orban, motion qu’il dépose aujourd’hui au Parlement. Le PSD trouve que le pays est à la dérive et que le gouvernement n’a aucune crédibilité, étant donné lénorme chaos, létat désastreux de léconomie et le chômage galopant. De lavis des sociaux-démocrates, la seule préoccupation de l’Exécutif actuel a été de siphonner l’argent public durant les neuf mois depuis quil se trouve au pouvoir et en pleine crise sanitaire engendrée par le nouveau coronavirus. Selon le chef par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, la motion de censure devrait être lue dans le courant de cette semaine, pour fixer ensuite les dates du débat et du vote. 233 voix sont nécessaires pour que le document soit adopté. Si la motion passe, ce serait la deuxième fois en une seule année qu’un gouvernement dirigé par Ludovic Orban est renvoyé par une motion de censure. Les sociaux-démocrates sont soutenus par lAlliance des libéraux et des démocrates (ALDE) et par PRO Romania, également dans l’opposition, ainsi que par des parlementaires indépendants, alors que l’Union démocrate des Magyars de Roumanie (UDMR) ne sest pas encore décidé. En revanche, la motion est critiquée par l’USR et le Parti du Mouvement populaire, qui affirment que ce n’est pas le moment de remplacer le gouvernement, compte tenu de la situation médicale, de la rentrée scolaire qui approche et des élections locales prévues le 27 septembre. Quant au PNL, il affirme que le PSD, lALDE et PRO Romania ont délibérément saboté le gouvernement Orban, au niveau parlementaire, pendant la crise sanitaire.



    Elections Dans la perspective des élections locales en Roumanie, prévues le 27 septembre, les partis déposent leurs listes de candidats aux sièges de maire, de conseillers locaux et départementaux. Dimanche, les principaux candidats à la municipalité de Bucarest ont officialisé leurs intentions. Il s’agit de l’actuel maire, la sociale-démocrate Gabriela Firea, pour qui la principale préoccupation est de surmonter la crise sanitaire. Traian Băsescu, ancien président du pays et ex maire général de la capitale, est également entré dans la course en tant que représentant du Parti du Mouvement populaire. Il soutient que la construction de passages souterrains pour la fluidisation du trafic doit se poursuivre. Enfin, Nicuşor Dan, candidat indépendant soutenu par le Parti national libéral et par lUnion Sauvez la Romanie PLUS, envisage de faire installer dans la capitale des feux de signalisation intelligents et de mettre en place un réseau de grands parkings à l’entrée de la ville. Les élections locales de cette année se tiendront dans des conditions spéciales, afin de limiter la propagation de l’épidémie de Covid-19. Ce scrutin sera suivi, avant la fin de l’année, par celui parlementaire.



    Coronavirus – A Bucarest, le Groupe de communication
    stratégique a rapporté, lundi, 733 nouveaux cas de Covid-19. Plus de 71.000 cas de contamination
    ont été confirmés en Roumanie, depuis le début de l’épidémie, fin février. Plus
    de 32.700 patients ont été déclarés guéris. Les 38 nouveaux décès portent leur
    nombre total à 3.029. 479 patients sont
    actuellement hospitalisés en soins intensifs



    Coronavius dans le monde – Dans le monde, le nombre total de personnes infectées par la Covid-19 a dépassé les 21,6 millions personnes dans 188 pays, selon l’Université Johns Hopkins. Plus de 774. 000 patients sont décédés et 13,6 millions se sont rétablis. Le pays le plus touché reste les États-Unis, suivi du Brésil, de l’Inde et de la Russie. Un taux de mortalité élevé est enregistré dans les pays européens aussi, surtout au Royaume-Uni, en Italie,en France et en Espagne. Ces États ont réintroduit des mesures sanitaires pour gérer la nouvelle augmentation du nombre de maladies qui préfigure une éventuelle deuxième vague épidémique. La Grèce a également durci les règles suite à la multiplication des cas de contamination. Par ailleurs, la Russie a annoncé que le premier vaccin était entré en production, de sorte qu’il puisse être livré à la fin de ce mois, mais les spécialistes occidentaux estiment qu’il n’a pas subi de procédures de test suffisantes.



    Tennis – La Roumaine Simona Halep, numéro deux mondiale, a sauté hier soir, vêtue de son équipement sportif, dans l’eau de la rivière Vltava, après avoir remporté le tournoi de tennis de Prague. L’image est rapidement devenue virale. Elle a ainsi tenu la promesse quelle avait faite avant la finale avec la Belge Elise Mertens, qu’elle a battue 6-2, 7-5. Le tournoi de Prague a été le premier joué par la Roumaine, après l’interruption de six mois du circuit féminin en raison de la pandémie de coronavirus. Pour Simona Halep, le trophée de l’Open de Prague est le 21e de sa carrière et le deuxième de cette année. Le geste de Simona n’est pas 100% original. Une telle célébration du triomphe a eu lieu dans le passé. Rafael Nadal, par exemple, se jette dans la piscine avec les ramasseurs de balles, après chaque titre remporté à Barcelone.



    Météo – Le temps est généralement instable dans les régions du nord-ouest et partiellement sur le relief. On y signale localement des averses accompagnées de phénomènes électriques. Des chutes de grêle ne sont pas à exclure. Dans le reste du territoire, le ciel est variable et de tels phénomènes peuvent être signalés de manière totalement isolée. Le vent souffle légèrement, voire modérément, avec quelques intensifications dans les montagnes du sud-est et pendant les pluies. Les températures maximales de la journée iront de 25° à 32°. Il faisait 28° à midi, dans la capitale, Bucarest.



  • 22.06.2020 (mise à jour)

    22.06.2020 (mise à jour)

    Covid-19 en Roumanie -
    En Roumanie, le nombre total des infections au coronavirus depuis le début de la
    pandémie s’élève à 24.300, avec un total de 1523 décès et 246 nouveaux cas de
    contamination annoncés lundi. Le nombre de malades en soins intensifs est lui
    aussi à la hausse, soit 195 personnes. Les autorités ont multiplié les
    contrôles afin de vérifier si les règles d’hygiène, le port du masque de
    protection et la distanciation sociale dans les espaces clos sont respectés.

    Par
    ailleurs, 5 autres pays – l’Italie, la Finlande, l’Estonie, l’Irlande et le
    territoire européen de la France – ont été rajoutés par Bucarest à la liste des Etats qui
    font exception à la norme de la quarantaine ou de confinement. Les vols vers et
    depuis ces pays seront repris sur tous les aéroports de Roumanie. Cette
    évaluation prend en compte la moyenne du nombre des cas d’infection rapportés
    ces 14 derniers jours, soit moins de 5 cas sur un million d’habitants.








    Motion – La chambre des Députés de Bucarest
    doit débattre mardi de la motion simple déposée par le Parti Social-Démocrate
    (PSD, d’opposition) contre le ministre libéral de la Santé, Nelu Tataru. On lui
    reproche la mauvaise gestion de la crise médicale de coronavirus en Roumanie,
    dont notamment le fait que la Roumanie se classe première en Europe Centrale et
    de l’Est pour ce qui est du nombre de décès causés par le coronavirus recensés pour un million d’habitants. Selon les sociaux-démocrates, le
    ministère de la Santé bloque l’accès des malades chroniques au traitement
    spécialisé. Le vote de la motion aura lieu mercredi. Antérieurement, le Parlement
    de Bucarest a adopté plusieurs autres motions simples contre les ministres de
    l’Education, de l’Intérieur, des Finances et de l’Agriculture. A noter que cela
    n’entraîne pas automatiquement la destitution des ministres.


    Avocat du peuple – A
    Bucarest, le Parti National Libéral (PNL, à la gouvernance) a démarré lundi les
    procédures de révocation de ses fonctions du Défenseur des droits, Renate
    Weber. Les libéraux l’accusent d’avoir dépassé ses attributions en déposant
    auprès de la Cour constitutionnelle une saisine sur l’imposition du régime
    spécial de retraite. A leur avis, c’est la manière de Mme Weber de protéger sa
    propre retraite spéciale, dont elle bénéficie en tant qu’Avocat du Peuple. De
    son côté, Renate Weber refuse de commenter cette démarche et attend le
    déroulement de la procédure parlementaire. Selon la législation en vigueur,
    l’Avocat du peuple ne bénéficie pas d’un régime spécial de retraite,
    précise-t-elle encore. Depuis l’opposition, le PSD et le parti Pro Romania qui
    dominent le Législatif roumain, ont fait savoir qu’ils n’allaient pas voter en
    faveur de la démission de Mme Weber.




    Rapatriements
    – Ces samedi et dimanche derniers 394
    ressortissants roumains sont rentrés au pays, 146 – de Grande Bretagne, 138 -
    des Pays – Bas, 101 d’Espagne et 9 de Tunisie. Cette action s’inscrit dans les
    démarches communes des ministères des AE, de l’Intérieur et des Transports
    censées faciliter le retour au pays des Roumains se trouvant à l’étranger et
    qui n’ont pas pu voyager à cause des restrictions imposées au transport aérien
    dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Ces personnes ne pouvaient pas
    prolonger leur séjour à l’étranger. Les autorités roumaines ont également
    facilité le retour en Roumanie de plusieurs citoyens étrangers résidant dans
    notre pays, des Tunisiens, des Espagnols, des Britanniques, des Italiens, et
    d’autres.

    Banques – Jusqu’ici les banques de Roumanie ont solutionné 90% des demandes de suspension des mensualités déposées par les clients ayant contracté différents crédits. Selon un communiqué de l’Association roumaine des Banques, aux cours des 3 premiers mois depuis le début de la pandémie, 362.000 demandes ont été formulées. Sur celles qui ont été approuvées avant le 15 juin, plus de 60% ont déjà été solutionnées, dont 40% – en s’appuyant sur les mesures de soutien adoptées par les banques à compter de mars dernier. 41.000 demandes attendent encore une réponse.

    OTAN – La présence militaire américaine sur le territoire de la Roumanie pourrait augmenter, et la base de Mihail Kogalniceanu (sud-est) est l’endroit idéal pour un élément militaire expéditionnaire, a déclaré le secrétaire général adjoint de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoana. A son avis, cette croissance des troupes américaines pourrait être justifiée dans le contexte où la Russie continue de renforcer de manière substantielle ses capacités militaires dans la région de la Mer Noire.


    Baccalauréat – Près
    de 135.000 lycéens en terminale ont participé lundi à la première épreuve du Baccalauréat,
    celle de langue et de littérature roumaines, a fait savoir le ministère de
    l’Education de Bucarest. Plus de 3600 candidats se sont absentés. Cette année,
    en raison de la pandémie, les examens se déroulent dans des conditions
    spéciales. Les candidats sont soumis à un tri épidémiologique et, dans les
    salles de classe, ils respectent une distance de deux mètres entre eux. Une
    deuxième session du bac aura lieu pour les élèves qui ont eu des problèmes de
    santé lors de la première. Pour la première fois, les candidats s’identifient
    sur les listes non pas d’après leurs noms, mais par des codes qui leur ont été
    communiqués par leurs lycées.






    Théâtre -
    La première édition en ligne du Festival international de Théâtre de Sibiu
    (FITS) s’est achevée dimanche. Déroulée 10 jours durant sous le titre « Le
    pouvoir de croire (Empowered) », elle a réuni sans près de 218.000 visiteurs
    uniques et quelque 804.000 visualisations, ont annoncé ses organisateurs. A
    l’affiche – 138 événements proposés par des invités de 30 pays sur 5
    continents, le tout présenté sur le site www.sibfest.ro, ainsi que sur la page
    Facebook et la chaîne YouTube du festival. S’y ajoutaient 12 conférences
    spéciales. Selon les organisateurs, la manifestation de Sibiu est le festival
    de arts du spectacle le plus grand d’Europe Centrale et de l’Est, offrant cette
    année 250 heures de théâtre, danse, musique, cirque, conférences, débat,
    spectacles de lecture et représentations pour enfants – toutes transmises en
    ligne à titre gratuit.


    Météo – Dans les 24 prochaines heures, la
    météo reste instable dans la plupart des régions de la Roumanie. Plus de la
    moitié du territoire est placée en alerte orange aux orages, valable jusqu’à
    mardi matin. En sont concernés le sud-ouest, le centre, le nord et l’est du
    pays, où l’on attend des pluies torrentielles, des orages et des chutes de grêle.
    Les précipitations pourraient y dépasser les 40 l/m2, voire les 80 l/m2, par
    endroits. Les météorologues ont également émis un avertissement jaune pour
    instabilité atmosphérique dans 14 départements, situés dans le sud et le
    sud-est du territoire. Les pluies torrentielles risquent de provoquer de
    nouvelles inondations, mettent en garde les hydrologues. Les températures
    maximales iront de 21° à 29°.






  • Le Sénat vote contre la ministre du Travail

    Le Sénat vote contre la ministre du Travail




    Les
    attaques de l’opposition contre le gouvernent se multiplient au Parlement de
    Bucarest. Après plusieurs motions contre des ministres des Finances, de
    l’Agriculture, de l’Intérieur et de l’Education, mardi, le Sénat a approuvé,
    avec 76 voix pour et 28 contre, une autre visant la ministre du Travail,
    Violeta Alexandru. Le Parti Social-Démocrate (PSD), initiateur de cette
    démarche, lui reproche entre autres la mauvaise rédaction du Décret d’urgence
    portant sur le chômage technique et les mesures visant les aides financières
    aux différentes catégories de population vulnérables, vu qu’il a fallu par la
    suite modifier l’acte normatif à plusieurs reprises. La ministre est aussi
    critiquée pour la manière dont elle a réorganisé les services qui lui sont
    subordonnés et pour la mauvaise gestion de la situation des Roumains partis
    travailler à l’étranger. Qui plus est, Mme Alexandru n’a pas de solutions pour
    l’augmentation des pensions de retraites et des allocations familiales, ni pour
    les Roumains rentrés au pays dans le contexte de la pandémie, accuse le PSD.

    Le sénateur social-démocrate Radu Oprea : «
    Vous ne vous êtes pas préoccupée pour empêcher la baisse de 10% du niveau de
    vie des Roumains. Vous n’avez aucun projet pour que les plus d’un million de
    Roumains rentrés au pays depuis le début de la pandémie puissent y rester et
    travailler. »








    De son côté, la
    ministre du Travail rejette les accusations formulées dans la motion, la
    considérant comme étant parsemée de mensonges et de non-vérités, au mépris
    total des gens qui travaillent honnêtement. Elle affirme que depuis la mise en
    place de l’état d’urgence en Roumanie, 4000 employeurs ont été vérifiés et des
    amendes cumulant plus de 4 millions de lei (environ 830.000 euros) ont été
    appliquées pour le travail au noir. En même temps, les retraités bénéficieront
    du respect bien mérité et tous les dossiers pour recalculer les retraites
    seront finalisés, assure encore la ministre. Il y avait plein de problèmes à
    gérer dans le cadre de la Caisse nationale et les gens attendaient depuis
    longtemps leurs décisions de départ à la retraite, précise-t-elle encore.








    Violeta
    Alexandru : « Vous étiez au courant de tous ces aspects et vous les avez
    ignorés. J’ai énormément travaillé pour réduire de manière substantielle le
    nombre des dossiers dont les délais avaient été dépassés pour ce qui est des
    décisions de départ à la retraite et du calcul des pensions. »







    Enfin,
    Mme Alexandru a fait savoir qu’un projet de loi était déjà en débat public,
    proposant des mesures plus sûres pour les Roumains qui souhaitent travailler à
    l’étranger.





    Notons
    pour terminer, que le PSD n’est pas le seul à exprimer son mécontentement à
    l’adresse de la ministre du Travail, il en va de même pour les sénateurs de l’Alliance
    de Libéraux et des Démocrates, de l’Union Démocrate-Magyare de Roumanie, du Parti
    du Mouvement Populaire et de Pro Romania, qui demandent, tous, sa démission.
    Seuls le Parti National Libéral, à la gouvernance, et l’Union Sauvez la Roumaine
    ont voté contre la motion de censure. Toutefois, il faut préciser que
    l’adoption de cette motion n’entraîne pas la démission de la ministre. (Trad.
    Valentina Beleavski)





  • Motion de censure contre le ministre des Finances

    Motion de censure contre le ministre des Finances


    Les députés
    roumains ont débattu lundi de la motion de censure initiée par le Parti
    social-démocrate, d’opposition, contre le ministre libéral des Finances, Florin
    Cîţu. Ils réclament sa démission, se déclarant mécontents des mesures prises par
    l’actuel Exécutif en vue de la relance économique du pays. Selon les initiateurs
    de la motion, durant les deux mois de l’état d’urgence imposé pour lutter
    contre la pandémie de coronavirus, le ministre des Finances n’a fait qu’ajourner
    et rectifier des actes règlementaires, sans présenter de mesures concrètes pour
    soutenir l’économie de manière efficace. Aucune mesure censée protéger les
    entrepreneurs et maintenir la qualité de vie des Roumains n’a été prise, à la
    différence d’autres pays qui ont alloué jusqu’à 15% du PIB pour la relance de
    leurs économies, précisent encore les sociaux-démocrates. Parmi eux, le député
    Andrei Pop estime que le ministre Florin Cîţu a carrément ruiné la Roumanie, alors
    qu’il a repris une économie à la hausse, un déficit budgétaire bas et une dette
    publique qui ne pesait pas trop lourd dans le PIB.






    Andrei Pop :
    « Pendant que le FMI, la Banque Mondiale ou encore la Commission européenne nous
    disent que la situation empirera en Roumanie, le ministre des Finances semble
    vivre un délire sans fin, nous annonçant des choses fantastiques pour les
    Roumains. Les seules choses fantastiques qui nous attendent sont : la récession,
    le chômage, l’inflation, la faillite et la pauvreté. »






    A son tour, le leader des députés sociaux-démocrates, Alfred Simonis, critique
    le ministre des Finances pour les prêts contractés ces derniers temps et pour l’impact
    que ces crédits auront sur la population d’ici la fin de l’année.






    De son côté, le ministre Florin Cîţu rejette toutes ces accusations et ne
    cesse de critiquer l’état dans lequel il a retrouvé l’économie roumaine après
    la gouvernance sociale-démocrate. Il a expliqué que les crédits contractés par l’Exécutif
    étaient nécessaires pour couvrir les dépenses démarrées pendant la gouvernance
    sociale-démocrate et que les décisions prises par l’actuel cabinet aideront la
    Roumanie à se rétablir rapidement après cette crise. L’occasion aussi pour Florin
    Cîţu d’énumérer plusieurs éléments en faveur de la gouvernance libérale, dont
    le programme IMM Invest censé soutenir les PME, la numérisation du Fisc et l’augmentation
    des recettes budgétaires. Il accuse les sociaux-démocrates de profiter de cette
    crise sanitaire pour bloquer l’activité du gouvernement.






    Florin Cîţu : « Je suis là parce que les Roumains doivent savoir
    que pendant que le Parti National Libéral et moi-même, nous sommes en train de gérer avec succès
    cette crise, les signataires de la motion tentent de nous entraver. Ces deux
    derniers mois pendant lesquels nous avons mis en place des mesures pour relancer
    l’économie, eux, ils n’ont fait que modifier au Parlement toutes ces mesures de
    manière criminelle et populiste ».






    Enfin, le député libéral Lucian Heiuş affirme que le texte de cette nouvelle
    motion de censure contre le ministre des Finances est ce qu’il a appelé « un
    livre noir des gouvernances du Parti Social Démocrate (PSD) » alors que le député de l’Union Sauvez
    la Roumanie, Claudiu Nasui, estime que le gouvernement a raté l’occasion de
    faire des réformes profondes en Roumanie pendant cette période. Le vote final sur
    la motion de censure déposée par le PSD contre le ministre libéral des Finances
    est prévu mercredi. (Trad. Valentina
    Beleavski)





  • 06.02.2020 (mise à jour)

    06.02.2020 (mise à jour)

    Consultations – Le président roumain, Klaus Iohannis a proposé, jeudi, le libéral Ludovic Orban au poste de premier ministre, à l’issue des consultations avec les partis parlementaires. Le cabinet Orban avait été destitué mercredi suite à la motion de censure déposée par le Parti social-démocrate et par l’Union démocrate magyare de Roumanie, en raison de la décision de l’Exécutif d’engager sa responsabilité politique sur le retour à l’élection des maires à deux tours.


    Lors de ces consultations, le Parti national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie, d’orientation libérale, ont réaffirmé souhaiter des élections anticipées. Les sociaux-démocrates et le parti Pro Romania, formé par des dissidents du PSD, avaient proposé au poste de premier ministre l’ancien ministre social-démocrate Remus Pricopi.


    L’Union démocrate magyare, qui n’a pas eu son propre candidat pour ce poste, avait déclaré qu’elle n’envisagerait pas de soutenir celui des sociaux – démocrates. L’Alliance des démocrates et des libéraux n’a avancé aucune proposition pour le fauteil de premier ministre, mais elle s’est déclarée contre le scrutin législatif anticipé. Enfin, le Parti du mouvement populaire, de centre-droit, devrait décider dimanche de sa position au sujet des élections anticipées.



    Grippe — La Roumanie a enregistré, cette dernière semaine, une hausse de 99% du nombre de cas de grippe par rapport au total estimé. Lépidémie a été officiellement déclarée pour la deuxième année de suite. On dénombre déjà plus de 700 cas de grippe et le bilan des décès s’élève à 18, a fait savoir le Centre national de veille et de contrôle des maladies transmissibles. Les deux dernières victimes sont un enfant de 1 an et demi et une femme âgée de 49 ans, qui n’avaient pas été vaccinés contre la grippe.



    Parquet — La Roumaine Laura Codruţa Kovesi, procureur en chef du Parquet européen, a plaidé jeudi, à Bruxelles, en faveur de la majoration du budget alloué à l’institution qu’elle dirige. Pour justifier sa demande, elle a fait savoir que le Parquet européen devrait instruire 2000 nouvelles affaires au cours de sa première année d’existence. Un des deux principaux paramètres à définir est celui du nombre des procureurs européens délégués au sein des systèmes judiciaires des Etats membres participants, a déclaré Laura Codruţa Kovesi. Et elle d’ajouter que la décision sur le budget est plus qu’un exercice pour les experts budgétaires, car elle relève aussi de la politique. Selon un récent rapport, les fraudes à la TVA au sein de l’UE vont de 30 millions à 60 millions d’euros par an. Laura Codruţa Kovesi a donc conclu qu’il vaut la peine d’investir dans le Parquet européen.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, le ciel sera couvert. Il neigera légèrement sur le centre et le sud-est du pays ainsi qu’en haute montagne. Les températures maximales iront de -2° à 8°.