Tag: motion de censure

  • Réactions après la chute du gouvernement

    Réactions après la chute du gouvernement

    Fortement critiqué par ses adversaires politiques pour avoir tenté de modifier les lois électorales en engageant sa responsabilité, donc sans débat ni consultation au Parlement et en plus quelques mois seulement avant les élections locales, le premier ministre libéral Ludovic Orban quitte son poste, après trois mois de mandat seulement. Une motion de censure initiée par le Parti Social-Démocrate (PSD) a réuni suffisamment de voix, pour faire destituer ce cabinet libéral, le 4e après les élections parlementaires de 2016 et le premier à avoir une seule couleur politique.

    Renversés du pouvoir toujours par une motion de censure avancée par les libéraux en automne, les sociaux-démocrates se sont alliés avec le Parti Pro Romania, de leur ancien collègue Victor Ponta, et avec l’Union Démocrate – Magyare de Roumanie (UDMR), réussissant ainsi à réunir plus de voix que nécessaire en faveur de la motion. L’enjeu n’en est pas du tout négligeable : organiser les élections locales en un seul tour de scrutin. Les libéraux souhaitent, eux, passer à deux tours de scrutin, ce qui conférerait, à leur avis, plus de légitimité aux élus. Par contre, des élections en un seul tour de scrutin sont dans l’avantage du PSD, qui a toujours le plus grand nombre de parlementaires au sein du Législatif et de maires à travers le pays. Ce serait donc préférable, pour les sociaux-démocrates que rien ne change, surtout qu’ils ont perdu beaucoup de popularité ces derniers mois. En revanche, le Parti National Libéral (PNL) a doublé son électorat par rapport à 2016, se trouvant actuellement parmi les préférences d’environ 47% des électeurs, selon les derniers sondages d’opinion. A leur tour, les libéraux détiennent un nombre important de mairies et leurs chances d’en gagner d’autres se multiplieraient s’il y avait deux tours de scrutin.

    Par ailleurs, la chute de ce gouvernement libéral ouvre aussi la voix aux élections anticipées – vivement demandées par les Libéraux, mais aussi par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. A son avis, ce serait la solution la plus correcte. Toutefois, la procédure prévue par la Constitution est assez complexe. Il faut que les tentatives de former un nouveau gouvernement échouent deux fois dans l’espace de 60 jours, avant que le président ne puisse dissoudre le Parlement.

    De l’avis du politologue Cristian Pârvulescu, l’état actuel des choses « convient tant au PSD qu’au PNL, mais pour des raisons différentes ». Et pour cause. « Le PSD a considéré qu’il doit choisir entre deux maux, à savoir l’élection des maires en deux tours de scrutin et les élections parlementaires anticipées. Il a donc opté pour les élections anticipées, car cette motion de censure en jette les prémisses favorables », explique Cristian Pârvulescu.

    L’analyste Radu Magdin le confirme : « La situation actuelle est favorable au PNL, au PSD et à l’UDMR en égale mesure. Pour les libéraux, l’enjeu parlementaire est de plus de 35% et, très probablement, ils atteindront cette cible. Alors que pour les sociaux-démocrates et les représentants de la minorité magyare, la clé est de maintenir les élections locales en un seul tour de scrutin ». Et Radu Magdin ajoute : « Le résultat de la motion, à part le fait de mimer la lutte politique, laisse aussi s’entrevoir qu’il existe des négociations dures dans les coulisses. Le seul en désavantage est le 3 acteur politique selon les sondages, à savoir l’alliance des partis l’Union Savez la Roumanie (USR) et PLUS », conclut l’analyste politique Radu Magdin. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 05.02.2020

    05.02.2020

    Motion de censure – La motion de censure initiée par le PSD, dopposition, contre le gouvernement libéral de Ludovic Orban est soumise au vote du Parlement de Bucarest. Les signataires du document, soient les parlementaires issus du PSD et de lUDMR, accusent le cabinet Orban davoir transgressé les principes démocratiques en engageant sa responsabilité pour faire adopter une nouvelle loi qui réintroduit les élections des maires en deux tours de scrutin. LExécutif a approuvé mardi plusieurs décrets durgence. Un dentre eux prévoit de nouvelles lois pour les élections anticipées, dont un délai de 50 jours de convocation du scrutin, contre 90 jours antérieurement, le vote sur des listes complémentaires à léchelle nationale et une durée de trois jours pour le vote à l‘étranger. Dans le domaine de lEducation, a été approuvé le remboursement des frais de transport pour les élèves, lélargissement du programme Repas chaud et des hausses salariales pour les enseignants. En ce qui concerne la Santé, le document prévoit la possibilité pour les patients dopter, sans frais supplémentaires, pour le système médical privé ou pour celui public pour se faire soigner.



    Prix – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a reçu, mercredi, à Bucarest, une délégation du Conseil directeur de la Société pour la remise du prix international « Charlemagne » de la ville allemande dAix – la – Chapelle. Les discussions ont porté sur le programme des cérémonies qui auront lieu à Aix – la – Chapelle, le 21 mai prochain, lorsque le chef de lEtat roumain se verra remettre le prix international pour lunité de lEurope 2020. Le Conseil directeur de la Société mentionnée a décidé de « récompenser les mérites du président de la Roumanie, remarquable promoteur des valeurs européennes, de la liberté et de la démocratie, de la protection des minorités nationales et de la diversité culturelle, personnalité qui a contribué de manière essentielle à la consolidation de lEtat de droit et à la défense de lindépendance du système judiciaire – soit une pré-condition fondamentale pour le progrès de lintégration européenne ».


    Le prix Charlemagne est décerné chaque année à Aix-la –Chapelle aux personnalités publiques ou aux organisations sétant fait remarquer grâce à leur implication en faveur de lunité européenne ou de la coopération entre les Etats membres. La distinction est accordée à la mémoire de lempereur Charlemagne, fondateur de lempire carolingien, premier empereur reconnu en Europe occidentale après la chute de lEmpire ottoman dOccident. Il a régné et a été enterré à Aix – la- Chapelle.



    Visite – Les Roumains nécessitant une transplantation pulmonaire pourront être admis au prestigieux Hôpital universitaire de Foch, en France, a fait savoir le ministre roumain de la Santé, Victor Costache, qui effectue une visite à Paris, du 4 au 6 février. Les ministères roumain et français envisagent de signer une mémorandum dentente, prévoyant détablir des partenariats et des échanges dexpérience et de bonnes pratiques dans plusieurs secteurs de lassistance médicale. Pendant sa visite en France, le ministre Victor Costache rencontrera aussi des médecins roumains qui travaillent en France.



    Coronavirus – Le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a déclaré quil est encore temps dempêcher que le nouveau coronavirus devienne une crise globale. Il a précisé que lépidémie est tout dabord une priorité pour la Chine et que la gestion du problème au niveau de lépicentre est la meilleure solution pour endiguer la propagation du virus. Au niveau mondial, le nombre des décès provoqués par linfection au coronavirus est arrivé à près de 500, tandis que celui des cas confirmés sélève à 24 mille. Le gouvernement de Bucarest a approuvé mardi, par décret durgence, la création de stocks de matériels durgence médicale en cas dépidémie, les mesures visant à instituer la quarantaine et lachat de scanners thermiques qui seront installés dans les 16 aéroports du pays.



    Météo – Les températures ont baissé et des chutes de neige sont attendues, dabord dans les régions de montagne, ensuite sur l’ensemble du territoire. Les météorologues ont émis trois vigilances – jaune, orange et rouge- aux chutes de neige, aux tempêtes de neige et aux fortes rafales de vent, valables jusquà jeudi matin pour la quasi-totalité du pays. Les maximas iront de -2° à 9°. Il faisait 5° à midi dans la capitale, Bucarest.









  • 04.02.2020 (mise à jour)

    04.02.2020 (mise à jour)

    Motion de censure – La motion de censure initiée par le PSD, d’opposition, contre le gouvernement libéral de Ludovic Orban sera débattue et votée mercredi, a décidé la direction du Parlement de Bucarest. Cette motion est une réaction à la décision de l’Exécutif d’engager sa responsabilité politique afin de faire adopter une nouvelle loi qui réintroduit les élections locales en deux tours de scrutin, six mois avant la date prévue des municipales. Signé par 208 parlementaires, le texte intitulé « Le gouvernement Orban/Parti national libéral – La privatisation de la démocratie roumaine » a été lu devant le plénum réuni du Parlement. Les signataires réclament la destitution de l’actuel gouvernement, qu’ils critiquent pour avoir modifié le système électoral à la veille des élections, en allant ainsi contre les décisions de la Cour constitutionnelle de Roumanie et contre les recommandations européennes en la matière. De leur côté, les libéraux affirment qu’un scrutin en deux tours confère plus de légitimité et de représentativité aux élus locaux. Pour faire destituer le gouvernement, la motion de censure doit recueillir au moins 233 voix favorables.

    Elections – Selon un décret d’urgence émis mardi par le gouvernement de Bucarest, aux prochaines élections parlementaires, les Roumains pourront voter sur des listes supplémentaires dans tout bureau de vote du pays ou de l’étranger, quel que soit leur domicile. Tout comme au scrutin présidentiel de 2019, les Roumains de la diaspora auront 3 jours à leur disposition pour exprimer leur vote, alors que le nombre des élus qui les représenteront au Parlement sera double, soit 12. En cas d’élections anticipées, celles – ci devront désormais être annoncées 45 à l’avance, soit un délai qui diminue à moitié.

    E-commerce – En Roumanie, le secteur du commerce en ligne a dépassé les 4,3 milliards d’euros fin 2019, soit une croissance de 22% par rapport à 2018. La moyenne quotidienne des achats en linge des Roumains est d’environ 12 millions euros, selon l’Association roumaine des magasins online. La valeur totale mentionnée réunit toutes les transactions faites par la Roumanie vers des commerçants internes et externes. Néanmoins, selon Eurostat, uniquement 23% de la population de la Roumanie a fait des achats sur Internet en 2019, ce qui place notre pays sur l’avant dernière place en UE pour ce qui est du e-commerce, juste avant la Bulgarie.

    Coronavirus – Le gouvernement de Bucarest se penchait mardi sur un acte normatif visant faire des stocks de matériaux nécessaires à la prévention de l’infection au coronavirus asiatique en Roumanie. Entre temps, quatre ressortissants roumains ont été évacués ces derniers jours du foyer de l’infection en Chine avec l’appui de la mission diplomatique de la Suisse à Pékin. Selon le ministère roumain des Affaires Etrangères, un de ces Roumains se trouve en Allemagne et trois autres sont en France, où ils observeront une période d’isolement de 14 jours. Au niveau mondial, le nombre des décès provoqués par l’infection au coronavirus est arrivé à 425, dont la plupart sont en Chine. Sur les plus de 20 mille personnes infectées, quelque 600 ont été déclarés entièrement refaits suite à la maladie. L’Organisation Mondiale de la Santé a fait savoir quant à elle qu’il n’était pas question d’une pandémie pour le moment, terme utilisé au moment où une maladie se répand au niveau mondial. Il s’agit en fait d’une épidémie aux multiples foyers, a encore précisé l’OMS.

  • 04.02.2020

    04.02.2020

    Politique – Les bureaux permanents de la Chambre des députés et du Sénat décident aujourd’hui du calendrier des débats et du vote de la motion de censure du Parti social-démocrate contre le gouvernement libéral dirigé par Ludovic Orban. Cette démarche répond à la décision de l’exécutif d’engager sa responsabilité politique afin de faire adopter une nouvelle loi qui réintroduit les élections locales en deux tours de scrutin, six mois avant la date prévue des municipales. Signée par 208 parlementaires, la motion « Le gouvernement Orban/Parti national libéral – La privatisation de la démocratie roumaine » a été lue devant le plénum réuni du Parlement. Les signataires réclament la destitution de l’actuel gouvernement, qu’ils critiquent pour avoir modifié le système électoral à la veille des élections, en allant ainsi contre les décisions de la Cour constitutionnelle de Roumanie et contre les recommandations européennes en la matière. Ils accusent également le cabinet Orban de suivre ses intérêts politiques et non pas l’intérêt des citoyens en adoptant ces changements d’une manière unilatérale, sans consultations, ni débats. Les libéraux affirment, à l’opposé, qu’un scrutin en deux tours confère plus de légitimité et de représentativité aux élus locaux. Pour destituer le gouvernement, la motion de censure devrait recueillir quelque 233 voix favorables. Le président par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, a montré sa certitude quant à l’adoption de la motion et a précisé que, dans cette éventualité, les sociaux-démocrates proposeront un premier ministre extérieur au parti. Ludovic Orban a déclaré, en échange, que le vote des parlementaires libéraux contre la motion de censure ne sera pas secret. De toute façon, affirme M. Orban, cette démarche ne réunira pas le nombre suffisant de voix afin d’être adoptée.

    Réserve en devises – Les réserves en devises de la Banque centrale de Roumanie ont augmenté d’environ 8% par rapport à l’année dernière. Selon les chiffres de la banque centrale de Roumanie, le niveau de la réserve en or de l’Etat s’est maintenu à 103,6 tonnes, d’une valeur de près de 5 milliards d’euros. A la fin-janvier, les réserves en devises de la banque dépassaient les 35,5 milliards d’euros, alors qu’à la fin 2019 elles étaient inférieures aux 32 milliards. Cette majoration est due principalement à l’entrée dans les comptes du ministère des finances de quelques 3 milliards d’euros suite aux émissions d’euro obligations, placées il y a deux semaines. De l’avis des spécialistes, la taille de l’économie roumaine ne permet pas au pays de compter parmi les Etats européens ayant des réserves internationales trop élevées, mais l’opinion unanime est que la Roumanie possède des réserves en devises et en or considérables.

    Coronavirus – Le gouvernement de Bucarest débat aujourd’hui d’un acte normatif visant le remplissage des stocks de matériaux nécessaires à la prévention de l’infection au coronavirus asiatique en Roumanie. Entre temps, quatre ressortissants roumains ont été évacués ces derniers jours du foyer de l’infection en Chine avec l’appui de la mission diplomatique de la Suisse à Pékin. Selon le ministère roumain des Affaires Etrangères, un des ressortissants roumains se trouve en Allemagne et trois autres sont en France, où ils observeront une période d’isolement de 14 jours. Au niveau mondial, le nombre des décès provoqués par l’infection au coronavirus est arrivé à 425, dont la plupart sont en Chine. Sur les plus de 20 mille personnes infectées, quelque 600 ont été déclarés entièrement refaits suite à la maladie.

    Santé – Le ministre roumain de la Santé, Victor Costache entame aujourd’hui à Paris une visite de trois jours pour rencontrer des autorités sanitaires de ce pays ainsi que des médecins roumains qui activent dans les centres médicaux de France. Il rencontrera aussi son homologue français Agnez Buzyn, sur le mémorandum d’entente qui sera conclu entre les deux pays dans le domaine de la santé publique. Le document prévoit la conclusion de partenariats, des échanges d’expériences et de bonnes pratiques dans des domaines dans laquelle la Roumanie est déficitaire comme par exemple : les grands brulés, les transplantations d’organes, la chirurgie cardiaque pédiatrique, la politique du médicament, l’évaluation des technologies médicales, l’accréditation des unités sanitaires. Les deux responsables analyseront aussi des sujets visant l’assistance médicale, la coopération entre les deux systèmes pour assurer les mesures de prévention et limitation de l’infection au nouveau coronavirus. Egalement en France, Victor Costache s’exprimera dans le cadre d’une conférence sur la chirurgie cardiaque et la chirurgie vasculaire à l’époque des techniques mini-invasives à l’Académie nationale de Chirurgie.

    Union européenne – Le président roumain, Klaus Iohannis rencontrera vendredi à Bruxelles le président du Conseil européen, Charles Michel. Selon l’Administration présidentielle de Bucarest, la réunion est consacrée aux négociations visant le budget de l’Union européenne pour la période 2021 – 2027. La rencontre fait partie d’une série de réunions du président du Conseil européen avec les leaders des Etats membres de l’Union en vue de la préparation de la réunion extraordinaire du Conseil européen du 20 février consacré aux négociations sur le futur budget pluriannuel.

    Colectiv – Les victimes de l’incendie qui a eu en octobre 2015 dans le club Colectiv de Bucarest bénéficieront, pendant toute leur vie, d’une aide financière de l’Etat pour des soins médicaux. C’est le Sénat de la Roumanie qui a adopté, lundi, un projet de loi dans ce sens. Selon le texte de loi, les dépenses correspondant aux traitements médicaux effectués dans le système public ou privé, en Roumanie ou à l’étranger, seront couvertes par le budget du ministère de la Santé. C’est la Chambre des députés qui donnera le vote final dans cette question. L’incendie du club Colectiv a fait 64 morts et plusieurs centaines de blessés.

    Tennis – Les joueuses de tennis membres de l’équipe de Fed Cup de la Roumanie se sont réunies pour des matchs qui auront lieu vendredi et samedi à Cluj dans le nord-ouest du pays contre la Russie. Il s’agit de matchs de qualification au tournoi final de Budapest du 14 au 19 avril. Ana Bogdan, Irina Bara, Gabriela Ruse, Raluca Olaru et Jaqueline Cristian composent l’équipe de Roumanie. Simona Halep (2e mondiale) a annoncé son absence de cette compétition. Elle a choisi de se concentrer sur la participation aux JO de Tokyo, où elle s’était proposé de remporter une médaille. La Roumanie n’a jamais rencontré la Russie dans la Fed Cup, mais elle a affronté à deux reprises l’Union Soviétique en 1978 et en 1986.

    Météo – Temps morose en Roumanie, avec des températures à la baisse. Des pluies sont signalées, sinon attendues, sur toutes les régions. Des précipitations mixtes sont enregistrées sur l’ouest alors qu’il y a des chutes de neige sur le nord et sur le centre. Une nouvelle couche de neige s’installera en montagne, pour faire le bonheur des passionnés des sports d’hiver. Pourtant, la vitesse du vent sera assez élevée, provoquant des tempêtes de neige. Les météorologues ont émis des alertes code orange et jaune aux précipitations abondantes, dont des chutes de neige sur le relief, valables à partir d’aujourd’hui sur tout le territoire du pays. Les maximas iront de 4 à 13 degrés avec 9 degrés en ce moment à Bucarest.

  • La Roumanie avant la motion

    La Roumanie avant la motion

    La session ordinaire du parlement de la Roumanie a commencé de manière abrupte, par la lecture de la motion de censure déposée par le Parti social-démocrate (PSD) et par l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) contre le cabinet libéral dirigé par son chef de file, Ludovic Orban. Le geste de l’opposition fait suite à l’engagement de la responsabilité du gouvernement pour la modification de la législation électorale, dans le sens de revenir, à partir du scrutin prévu l’été prochain, à l’élection des maires à deux tours. Les signataires de la motion de censure affirment que l’exécutif doit être destitué d’urgence, vu que la modification de la législation électorale la veille du scrutin enfreint les décisions de la Cour constitutionnelle et les recommandations des institutions européennes. Les raisons du Parti national libéral (PNL) sont purement politiques et n’ont pas de rapport avec les intérêts des citoyens, affirment les initiateurs de la motion.



    Pour leur part, les libéraux invoquent l’argument d’une représentativité et d’une légitimité accrues pour les maires élus par un scrutin à deux tours. Ainsi, même s’il se produit au cours d’une année électorale, le retour à un scrutin à deux tours peut être considéré une amélioration de la législation électorale ; de ce fait, le PNL considère qu’il ne contreviendrait pas aux recommandations européennes en la matière. Au moins 233 voix favorables sont nécessaires pour que la motion du PSD et de l’UDMR soit adoptée. Le président par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, est sûr qu’elles seront réunies. En plus, il dit que les sociaux-démocrates proposeront un premier ministre extérieur au parti si l’exécutif libéral est débarqué. Marcel Ciolacu :



    « Je suis sûr que nous disposons maintenant de toutes les voix nécessaires. Nous avons eu une discussion très ciblée avec mes collègues de province et du parlement, et il semblerait toutefois que nous avancerons une proposition de premier ministre qui n’est pas adhérent de notre parti. Je ne voterai jamais pour un gouvernement du PNL et je ne recommanderai pas, tant que je suis président par intérim de ce parti, qu’Orban soit voté en tant que premier ministre. »



    Le chef du cabinet de Bucarest, Ludovic Orban, est pourtant confiant que le PSD et l’UDMR vont échouer dans leur tentative de destituer le gouvernement qu’il dirige :



    « Que les parlementaires du PNL soient présents en plénum et qu’ils votent bien en vue contre la motion de censure. J’ai mandaté les directions des groupes parlementaires à mener des négociations avec tous les groupes partenaires, individuellement avec les parlementaires, pour convaincre ces parlementaires que c’est extrêmement bénéfique pour la Roumanie que le mode de scrutin municipal à deux tours soit adopté, et donc qu’ils ne votent pas en faveur de la motion de censure. »



    Si, au début, le dépôt de la motion de censure était considéré comme une démarche plutôt symbolique, parce que le PSD ne souhaiterait pas, en fait, appuyer sur la gâchette des élections anticipées, entre temps, la perception a changé. Le risque que la destitution du cabinet Orban mène à des élections avant terme — avantageuses pour Orban — est maintenu, mais le PSD a fait ses calculs et a compris qu’il était vital de préserver sa domination en province, car elle lui a assuré tant de victoires électorales. Et pour ce faire, il est tenu de bloquer à tout prix le retour à un scrutin municipal à deux tours. En une année où des élections municipales, mais aussi législatives sont prévues, le jeu politique est dur et ouvert à tout résultat.


    (Trad.: Ligia)

  • 03.02.2020

    03.02.2020

    Motion de censure – Le texte de la motion de censure du Parti social démocrate, d’opposition contre le gouvernement monocolore libéral dirigé par Ludovic Orban est présenté aujourd’hui à la tribune du Parlement de Bucarest. Cette démarché répond à la décision de l’exécutif d’engager sa responsabilité politique afin de faire adopter une nouvelle loi qui réintroduit les élections locales à deux tours de scrutin, six mois avant la date prévu des municipales. Les 208 sénateurs et députés du PSD, mais aussi de l’Union démocrate magyare de Roumanie, initiateurs de la motion de censure demandent la destitution de l’actuel gouvernement, qu’il critique pour avoir modifié le système électoral à la veille des élections. Ils déplorent également l’adoption de ces changements d’une manière unilatérale, par l’engagement de la responsabilité politique de l’Exécutif. Les libéraux affirment par contre, qu’un scrutin à deux tours donne plus de légitimité et de représentativité aux élus locaux. Afin de destituer le gouvernement, la motion de censure devrait recueillir quelque 233 voix favorables.

    Coronavirus – Dix jours après l’isolement total de Wuhan, métropole géante située à l’épicentre de l’épidémie au coronavirus qui s’est répandu dans 24 pays, Pékin a rapporté un bilan de 361 morts, dont 57 décès enregistrés dimanche. Le coronavirus a infecté déjà plus de 17 mille personnes en Chine et plus de 170 dans d’autres pays. En Chine continentale (à l’exception de Hong Kong et de Macao) le nombre de décès dépasse déjà le bilan de l’épidémie de SARS qui a tué 349 personnes en 2002 – 2003. Le coronavirus a déjà tué une personne à l’extérieur de la Chine – un homme Chinois de 44 ans de Wuhan, décédé aux Philippines, fait savoir l’Organisation mondiale de la Santé. De nombreux pays ont renforcé leurs mesures de protection. En Roumanie, où aucun cas d’infection au nouveau coronavirus n’a été confirmé, des mesures supplémentaires ont été adoptées afin de suivre et d’empêcher la propagation de l’épidémie. Le gouvernement a décidé d’acheter d’urgence des équipements spéciaux de protection et d’isolement, a annoncé le ministre de l’intérieur Marcel Vela. Du personnel supplémentaire sera déployé à l’aéroport international Bucarest – Otopeni, où un circuit spécial pour les personnes en provenance de la Chine a été mis en place.

    Brexit – Le négociateur européen, Michel Barnier annonce aujourd’hui à Bruxelles son plan de négociation nécessaire pour décider des prochaines relations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. 27 des 73 mandats de députés européens détenus par les britanniques seront redistribués parmi les autres Etats membres alors que les autres 46 sont réservés aux pays qui devraient adhérer à l’UE à l’avenir. Le Royaume-Uni, deuxième contribuable net au budget de l’UE, après l’Allemagne continuera à verser des fonds jusqu’à la fin de la période de transition. Le Royaume Uni a officiellement quitté l’UE dans la nuit de vendredi à samedi, mettant fin à une période 47 ans durant laquelle le pays a fait partie du bloc communautaire. A Bucarest, le président Klaus Iohannis a déclaré que la Roumanie regrettait la décision du Royaume Uni et qu’elle espérait que ce pays demeure un partenaire proche et un allié, avec lequel la Roumanie partage le même système de valeurs. Bucarest vise à protéger les droits et les intérêts légitimes des ressortissants roumains qui habitent, travaillent et étudient au Royaume-Uni, a ajouté le chef de l’Etat.

    Discrimination – La ministre de l’Emploi, Violeta Alexandru a annoncé des contrôles dans une boulangerie de la localité de Ditrau, dans le centre de la Roumanie, où des centaines d’habitants se sont révoltés contre la décision du patron de l’entreprise d’embaucher deux ouvriers saisonniers de Sri Lanka. La ministre a pourtant ajouté que chaque entrepreneur est l’unique personne à même de décider de la gestion de son affaire. Elle s’est déclarée surprise de l’attitude hostile de la communauté locale à l’égard des deux personnes qui travaillent légalement à Ditrau. La police a ouvert un dossier pénal pour incitation à la haine et pour discrimination, alors que le Conseil national de lutte contre la discrimination a annonce qu’il s’était autosaisi dans cette affaire. Les habitants de Ditrau craignent l’arrivée dans leur localité d’autres migrants qui pourraient leur imposer une culture différente et même péricliter leur sécurité.

    Tourisme
    13,3 millions de personnes se sont fait enregistrer dans les structures
    d’accueil touristique de Roumanie du 1er janvier eu 31 décembre
    2019, en hausse de 3,6% par rapport à la même période l’année 2018, selon les
    chiffres de l’Institut national de la statistique. Sur le nombre total de
    touristes enregistrées, 79,9% ont été des touristes roumains alors que les
    étrangers ont compté pour 20,1% en baisse de 4,1% par rapport à l’année 2018.
    Sur les touristes étrangers à avoir visité la Roumanie, le plus nombreux ont
    été les Européens (74,2%) et sur ceux, 84,2% provenaient d’Etats membres de
    l’UE.

    Handball – Le club champion de Roumanie au handball féminin, le SCM Râmnicu Vâlcea a vaincu le club suédois IK Savehof, sur le score de 23 à 17, dimanche dans le 2e groupe principal de la Ligue des Champions. Dans le classement, le SCM Râmnicu Vâlcea occupe la 4e place avec 4 points. Dans l’étape qui suit, le 8 février, Les sportives roumaines affronteront le leader du groupe Gyuri Audi ETO KC de Hongrie. Egalement dans la Ligue des Champions, le CSM Bucarest a vaincu dimanche à domicile le Metz de France, sur le score de 32 à 27 dans le 1er groupe. Au cours de l’étape suivante, les Bucarestoises affronteront le club de Vipers de Norvège. Le CSM Bucarest occupe la dernière place du groupe avec trois points alors que Metz est en dernière position avec huit points. Dans l’autre compétition continentale, la coupe EHF, Gloria Bistrita a vaincu 26 à 20 le MKS Lublin de Pologne, dans un match du groupe C. Les Roumaines ont besoin d’un seul point pour arriver dans les quarts de finale de la compétition.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep a progressé d’une place du classement mondial des meilleurs joueuses de tennis de la 3e à la 2e place, après la demi-finale jouée à Melbourne, dans le cadre de l’Open d’Australie. L’Australienne Ashleigh Barty, également demi-finaliste de l’Open d’Australie, demeure leader du classement, alors qu’en troisième place se trouve la Tcheque Karolina Pliskova. La joueuse canadienne d’origine roumaine, Bianca Andreescu, absente de la compétition de Melbourne à cause d’une blessure est en sixième position. Deux autres roumaines : Sorana Cârstea, et Ana Bogdan sont présentes dans le top 100 des meilleures joueuses au monde, puisqu’elles occupent la 69e et la 100e position.

    Météo – En Roumanie, les températures sont supérieures à la moyenne pluriannuelle. La vitesse du vent est assez élevée, elle atteint les 100 km à l’heure. Des pluies sont signalées sur le centre et le nord- ouest. Des chutes de neige sont enregistrées sur le relief. 15 degrés en ce moment.

  • 02.02.2020 (mise à jour)

    02.02.2020 (mise à jour)

    Motion de censure – La motion de censure contre le gouvernement libéral de Bucarest, déposée par le PSD, d’opposition, sera présentée lundi au plénum du Parlement. La date du débat et du vote de la motion devraient être décidées au cours d’une nouvelle réunion des Bureaux permanents des deux Chambres. Cette initiative est une réponse à la décision du gouvernement de Ludovic Orban d’engager sa responsabilité politique sur un projet de loi électorale visant l’élection des maires en deux tours de scrutin. La motion déplore la décision de l’actuel exécutif de modifier le système électoral six mois avant le scrutin, l’accusant de transgresser les normes européennes et d’avoir adopté ces modifications d’une manière unilatérale, sans aucune consultation, ni débat. Selon le président de la Chambre des députés et leader par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, il s’agit de l’abus de pouvoir le plus important de ces dernières années. Les libéraux affirment que le retour aux élections municipales à deux tours de scrutin confère aux élus locaux plus de légitimité et de représentativité. Selon les responsables sociaux-démocrates, la motion serait soutenue par 233 élus nationaux sur 465, soit le nombre minimum nécessaire pour qu’elle soit adoptée. Pour sa part, M Orban se déclare prêt quel que soit le résultat du vote, soulignant que ses objectifs étaient d’assurer un gouvernement stable et de remporter les prochaines élections locales et législatives.

    Brexit – Plus que 435.000 Roumains ont déposé jusqu’ici des demandes pour obtenir le statut de résident en Grande Bretagne. Le gouvernement de Londres ne savait même pas qu’ils étaient si nombreux à vivre au Royaume Uni, a avoué l’ambassadeur britannique à Bucarest, Andrew Noble. Rien ne changera avant la fin de l’année, les ressortissants roumains pourront voyager en Grande Bretagne, s’y établir s’ils le souhaitent ou y travailler. Toutefois s’ils décident d’y rester après cette période, ils doivent s’enregistrer pour obtenir un nouveau type de statut, celui de « settle status ». La date finale des inscriptions pour la résidence en Grande Bretagne est le 30 juin 2021.

    Grippe – A Bucarest, le ministère de la Santé s’est doté de 35.000 nouvelles doses de vaccin antigrippal, destinées à la vaccination des personnes présentant un haut risque d’infection. Jusqu’ici 13 personnes sont décédées en Roumanie à cause de la grippe saisonnière, selon le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles. Le décès le plus récent est celui d’un homme de 53 ans, qui n’avait pas été vacciné contre la grippe. C’est toujours en raison de la grippe que plusieurs écoles de la capitale et d’autres villes du pays ont suspendu partiellement ou totalement les cours. Presqu’un million et demi de Roumains se sont faits vacciner contre la grippe, selon les données fournies par le Ministère de la Santé.

    Pour ce qui est du coronavirus, aucun cas d’infection n’a été confirmé
    jusqu’ici en Roumanie. Dimanche, au Commandement pour les situations d’urgence
    convoqué par le ministre de l’Intérieur, Marcel, Vela, le ministre de la Santé,
    Victor Costache, a déclaré que toutes les mesures étaient prises afin de
    renforcer la capacité de réponse du système roumain au cas où l’épidémie se
    répand dans l’espace européen.

    Cinéma – Le film de début du réalisateur roumain Radu Ciorniciuc, « Acasa – My Home » (Chez moi), a remporté le Prix spécial de la meilleure image au Festival du Film Sundance, aux Etats-Unis. La première internationale de cette production a eu lieu dans le cadre de la compétition des films documentaires de Sundance, qui est le festival du film indépendant le plus important des Etats-Unis. Le documentaire roumain était en lice aux côtés de 12 autres titres, choisis parmi les 14.000 films proposés. Il raconte l’histoire d’une famille qui a vécu pendant une vingtaine d’années dans le sauvage Delta de Vacaresti de la capitale roumaine, un endroit jeté à l’abandon, jusqu’à ce qu’elle devient un zone protégée et le premier parc naturel urbain de Roumanie. 4 ans durant, le réalisateur Radu Ciorniciuc a suivi cette « grande aventure » qu’a traversée la famille Enache, son parcours d’une existence en parfaite harmonie avec la nature à une vie dans la jungle urbaine qui est la capitale roumaine Bucarest.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures en Roumanie il fera toujours trop chaud pour cette période de l’année. Le vent sera toutefois plus intense, avec des rafales pouvant atteindre les 100 km/h sur les sommets de montagnes. On attend de la pluie sur le centre et le nord-ouest, et de la neige en haute montagne.

  • 02.02.2020

    02.02.2020

    Sommet – Le premier ministre roumain, Ludovic Orban a participé samedi au sommet du groupe « Les amis de la cohésion », à Beja, au Portugal, en présence de chefs d’Etats et de gouvernements et de ministres des Etats membres de l’UE, ainsi que des commissaires européens en charge du budget et de la politique de cohésion. Lors de l’allocution tenue à cette occasion, le premier ministre roumain a mis en lumière l’importance de se mettre d’accord sur un budget ambitieux, qui puisse offrir à l’Union les ressources nécessaires pour atteindre ses objectifs, tels qu’ils sont stipulés dans l’Agenda Stratégique. Il faut aussi que ce soit un budget réaliste qui mette un équilibre entre les objectifs de croissances et de convergence et les réponses aux nouveaux défis de l’Europe, estime le chef du cabinet de Bucarest. Il a également réitéré le soutien de la Roumanie pour que les Etats-membres se mettent d’accord aussi vite que possible sur le futur budget européen, car cela permettra de démarrer à temps les futurs programmes et projets financés de fonds européens. Notons aussi que les participants au sommet du groupe « Les amis de la cohésion » ont signé une déclaration commune stipulant que les fonds européens destinés aux régions moins développées de l’Union resteraient inchangées.

    Motion de censure – La motion de censure contre le gouvernement libéral de Bucarest, déposée par le Parti-Social-Démocrate (PSD), d’opposition, sera présentée lundi au plénum du Parlement. La date du débat et du vote de la motion devraient être décidées au cours d’une nouvelle réunion des Bureaux permanents des deux Chambres. Cette initiative est une réponse à la décision du gouvernement Orban d’engager sa responsabilité politique sur un projet de loi électorale visant l’élection des maires en deux tours de scrutin. La motion déplore la décision de l’actuel exécutif de modifier le système électoral six mois avant le scrutin, l’accusant de transgresser les normes européennes et d’avoir adopté ces modifications d’une manière unilatérale, sans aucune consultation, ni débat. Selon le président de la Chambre des députés et leader par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, il s’agit de l’abus de pouvoir le plus important de ces dernières années. Les libéraux affirment que le retour aux élections municipales à deux tours de scrutin confère aux élus locaux plus de légitimité et de représentativité. Selon les responsables sociaux-démocrates, la motion serait soutenue par 233 élus nationaux sur 465, soit le nombre minimum nécessaire pour qu’elle soit adoptée. Pour sa part, M Orban se déclare prêt quel que soit le résultat du vote, soulignant que ses objectifs étaient d’assurer un gouvernement stable et de remporter les prochaines élections locales et législatives.

    Grippe – A Bucarest, le ministère de la Santé s’est doté de 35.000 nouvelles doses de vaccin antigrippal, destinées à la vaccination des personnes présentant un haut risque d’infection. Jusqu’ici 12 personnes sont décédées en Roumanie à cause de la grippe saisonnière, selon le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles. Le décès le plus récent est celui d’un homme de 74 ans, à Bucarest, qui n’avait pas été vacciné contre la grippe. C’est toujours en raison de la grippe que plusieurs écoles de la capitale et d’autres villes du pays ont suspendu partiellement ou totalement les cours, plus de 4000 élèves en étant touchés. Le ministère de l’éducation précise toutefois que ce chiffre ne représente pas le nombre d’enfants malades. Presqu’un million et demi de Roumains se sont faits vacciner contre la grippe, selon les données fournies par le Ministère de la Santé.

    Brexit – Plus que 435.000 Roumains ont déposé jusqu’ici des demandes pour obtenir le statut de résident en Grande Bretagne. Le gouvernement de Londres ne savait même pas qu’ils étaient si nombreux à vivre au Royaume Uni, a avoué l’ambassadeur britannique à Bucarest, Andrew Noble. Rien ne changera avant la fin de l’année, les ressortissants roumains pourront voyager en Grande Bretagne, s’y établir s’ils le souhaitent ou y travailler. Toutefois s’ils décident d’y rester après cette période, ils doivent s’enregistrer pour obtenir un nouveau type de statut, celui de « settle status ». La date finale des inscriptions pour la résidence en Grande Bretagne est le 30 juin 2021.

    Brexit – Le négociateur européen du Brexit, Michel Barnier, doit annoncer lundi, à Bruxelles, son plan pour les négociations qui établiront les futures relations entre l’UE et la Grande Bretagne. Les Européens ont promis de leur côté de mener une négociation correcte, mais ferme. A compter de ce lundi, aucun des 73 députés européens britanniques élus l’année dernière, ne participera aux travaux du PE. 46 mandats sont donc réservés aux pays qui intégreront à l’avenir l’UE, et 27 autres seront redistribués aux autres Etats-membres. De même, en tant que citoyens d’un pays tiers, les Britanniques ne pourront plus occuper de postes de fonctionnaires au sein des institutions de l’UE. Par contre, en tant que 2e contributeur net au budget de l’UE après l’Allemagne, Londres continuera à payer ses contributions jusqu’à la fin de la période de transition. A Bucarest, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, affirme dans une déclaration de presse que « la Roumanie regrette la décision de la Grande Bretagne et exprime son espoir qu’elle restera un partenaire proche et un allié digne de confiance, avec lequel elle partage le même système de valeurs ». Bucarest a pour principal objectif de protéger les droits et intérêts légitimes des citoyens roumains qui habitent, travaillent et étudient au Royaume-Uni, peut-on lire dans le document, a encore ajouté le président Iohannis.

    Météo – Temps extrêmement doux pour ce mois de février, avec des températures maximales allant de 7 à 17 degrés. Ces températures printanières se maintiendront pendant plusieurs jours, selon les météorologues. A Bucarest, on a un superbe dimanche, avec 14 degrés à midi, du soleil, mais aussi du vent.

  • La semaine du 27 au 31 janvier

    La semaine du 27 au 31 janvier

    La commémoration de la Shoah


    Une cérémonie a eu lieu en Pologne, lundi dernier, pour marquer le 75e anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Présent aux cérémonies organisées par la Pologne sur l’ancien camp nazi, le premier ministre roumain, Ludovic Orban, a affirmé que « la Roumanie, en tant qu’Etat indépendant, mais aussi en tant que pays membre de lUnion européenne, encourage la tolérance, la non discrimination et la paix, tout en restant active pour préserver la mémoire de lHolocauste ». Après avoir participé la semaine précédente, en Israël, au forum international consacré à la commémoration des victimes de la Shoah, le président roumain Klaus Iohannis a décoré lundi plusieurs survivants de la tragédie et des institutions qui travaillent pour préserver la mémoire de lHolocauste.


    Les régimes spéciaux de retraite en Roumanie


    Le Parlement roumain sest réuni en session extraordinaire, de lundi à mercredi, pour débattre de l’abrogation des soi-disant retraites « spéciales », ainsi que pour permettre au cabinet Orban d’engager sa responsabilité pour modifier la loi électorale et revenir à deux tours de scrutin pour l’élection des maires. La Chambre des députés a adopté mardi la suppression des régimes spéciaux de retraite dans le cas de plusieurs catégories de fonctionnaires, à savoir : sénateurs et députés, juges et procureurs, personnel auxiliaire des tribunaux et des Parquets, fonctionnaires publics au statut spécial, membres du corps diplomatique, consulaire et de la Cour Constitutionnelle, ainsi que pilotes et personnel aéronautique. Jusqu’ici, ceux-ci recevaient tous des pensions de retraite qui ne respectaient pas le principe de la contributivité et qui pouvaient atteindre des montants jusquà 15 fois supérieurs à la pension de retraite moyenne du régime de base. Les seuls à être épargnés par cette réforme sont les anciens militaires, policiers et officiers de renseignement. Les juges de la Haute Cour de cassation et de justice et le Conseil supérieur de la magistrature ont décidé de saisir la Cour constitutionnelle. Les magistrats affirment que lélimination des régimes spéciaux de retraite est inconstitutionnelle dans son ensemble et quelle transgresse « brutalement » les principes de l’indépendance et de l’inamovibilité des juges. La Cour constitutionnelle de la Roumanie devrait débattre les saisines de linstance suprême et de lAvocat du peuple, léquivalent roumain du Défenseur des droits, le 18 mars prochain.


    La première motion de censure contre le gouvernement libéral de Bucarest


    Le Parti social-démocrate (PSD), en opposition, a déposé jeudi la première motion de censure contre le gouvernement libéral dirigé par Ludovic Orban. La démarche des sociaux-démocrates fait suite à la décision du cabinet Orban d’engager sa responsabilité pour modifier la loi électorale et revenir à deux tours de scrutin pour l’élection des maires, environ six mois avant le scrutin prévu cet été. Le texte de la motion intitulée « Le gouvernement Orban/Parti national libéral – La privatisation de la démocratie roumaine » accuse l’actuel Exécutif de violer les normes européennes en modifiant la loi électorale juste avant les élections. Les PSD reproche également aux libéraux leur manière unilatérale d’adopter ce texte de loi, sans consultations ni débats. Pour leur part, les libéraux affirment que lélection des maires en deux tours de scrutin leur confère plus de légitimité et de représentativité. Les sociaux-démocrates ont déjà déclaré compter sur un nombre suffisant de voix pour faire passer la motion de censure. En réplique, le premier ministre, Ludovic Orban, a dit attendre le résultat du vote avec sérénité et a rappelé ses objectifs, à savoir une gouvernance stable et la victoire aux prochaines élections législatives et municipales.


    La position de la Roumanie quant au plan de paix américain pour le Proche-Orient


    Toute démarche qui vise à résoudre le conflit israélo-palestinien au bénéfice des deux parties est à saluer, à déclaré mercredi le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu. Le ministre faisait référence au plan de paix pour le Proche Orient présenté mardi par le président des Etats-Unis, Donald Trump. M. Aurescu : « Ce plan proposé par les Etats-Unis représente une occasion de relancer les efforts si nécessaires pour trouver une solution négociée et viable au conflit israélo-palestinien. La Roumanie continuera à plaider pour une solution durable de ce conflit, sur la base dun accord complet et équitable à deux Etats, Israël et Palestine, qui cohabitent en paix. »


    Le ministre roumain a rajouté que la Roumanie participerait activement au processus de consultation lancé par lUnion européenne et qui devrait aboutir à une position commune et unitaire, basée sur les principes du droit international et du cadre juridique défini par lOrganisation des Nations unies.



    La Roumanie et la Grande Bretagne post Brexit


    Pour la première fois dans lhistoire, un Etat membre quitte lUnion européenne. A partir du vendredi 31 janvier, à minuit, le Royaume-Uni ne fait plus partie de lUE. A Bucarest, lors d’une réunion avec les représentants britanniques du milieu d’affaires basés en Roumanie, le premier ministre Ludovic Orban a déclaré soutenir la négociation dune future relation bilatérale approfondie entre Londres et Bruxelles. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a affirmé dans une interview que le Royaume-Uni restait un partenaire stratégique très important de la Roumanie. Bogdan Aurescu a aussi souligné que la situation des ressortissants roumains en Grande Bretagne à lissue la période de transition était un sujet de préoccupation pour Bucarest. Le ministre a alors exprimé son souhait que lUE mène des négociations unilatérales avec Londres concernant les droits de tous les citoyens européens. Les citoyens roumains vivant en Grande Bretagne depuis au moins cinq ans peuvent demander, avant juin 2021, le statut de résident, ce qui leur permettra de rester sur le territoire britannique à lavenir. (Trad. Elena Diaconu)


  • 31.01.2020 (mise à jour)

    31.01.2020 (mise à jour)

    Brexit — Le Royaume-Uni est, à partir du 1er février, le premier Etat de lhistoire à quitter l’Union européenne. L’économie britannique comptait pour 15% de l’économie de l’Union, alors que Londres est la capitale financière du monde. Le Royaume-Uni était également l’Etat de l’UE avec le budget de la défense le plus important. Le Royaume-Uni avait rejoint les Communautés européennes à peine en 1973, 16 ans après la signature du Traité de Rome, et 22 ans après la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier réunissant la France, l’Allemagne fédérale, l’Italie et le Benelux. En 2016, les Britanniques ont décidé par référendum de quitter l’UE, ce qui a entrainé un processus controversé et compliqué de négociations internes et externes. Une période transition commence ce samedi et durera jusqu’à la fin de l’année. Un des aspects les plus importants, c’est l’accord commercial qui devrait empêcher l’apparition d’une série de tarifs entre les deux entités. La Roumanie regrette la décision de la Grande Bretagne et exprime son espoir qu’elle reste un partenaire proche et un allié digne de confiance, avec lequel elle partage le même système de valeurs, déclarait le président Klaus Iohannis. Il souligne que Bucarest a eu pour principal objectif de protéger les droits et intérêts légitimes des citoyens roumains qui habitent, travaillent et étudient au Royaume-Uni, dûment reflété dans l’Accord de retrait. Pour l’avenir, la Roumanie souhaite approfondir le partenariat stratégique avec le Royaume-Uni, de manière à ce que les relations bilatérales post-Brexit soient renforcées, ajoute encore le président Iohannis.



    Motion de censure — La motion de censure contre le gouvernement monocolore libéral de Bucarest, déposée par le PSD, d’opposition, sera présentée lundi au plénum du Parlement. La date du débat et le vote de la motion de censure devraient être décidés au cours d’une nouvelle réunion des Bureaux permanents des deux Chambres. Cette initiative est une réponse à la décision du gouvernement Orban d’engager sa responsabilité politique afin de faire adopter un projet de loi électorale visant l’élection des maires suite à deux tours de scrutin, six mois avant les élections municipales. La motion déplore la décision de l’actuel exécutif de modifier le système électoral à la veille du scrutin, l’accusant de transgresser les normes européennes et d’avoir adopté ces modifications d’une manière unilatérale, sans aucune consultation, ni débat. Selon le président de la Chambre des députés et leader par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, il s’agit de l’abus de pouvoir le plus important de ces dernières années. Les libéraux affirment que le retour aux élections municipales à deux tours de scrutin confère aux élus locaux plus de légitimité et de représentativité. Selon les responsables sociaux-démocrates, la motion serait soutenue par 233 élus nationaux sur 465, soit le nombre minimum nécessaire pour qu’elle soit adoptée. Pour sa part, M Orban se déclare prêt quel que soit le résultat du vote, soulignant que ses objectifs étaient d’assurer un gouvernement stable et de remporter les prochaines élections locales et législatives.



    Sommet — Le premier ministre roumain, Ludovic Orban participera au sommet du groupe « Les amis de la cohésion », qui se déroule samedi à Beja, au Portugal. Selon un communiqué de l’exécutif de Bucarest, ce Sommet réunira chefs d’Etats et de gouvernements et ministres des Etats membres de l’UE. La participation du chef du cabinet de Bucarest, Ludovic Orban, et du ministre des Fonds européens, Ioan Marcel Boloş, à la réunion du groupe des amis de la cohésion est extrêmement importante, dans le contexte de l’accélération du rythme des négociations pour le nouveau cadre financier pluriannuel 2021 — 2027, lit-on dans le communiqué du cabinet roumain.



    Coronavirus — Aucun cas d’infection au coronavirus en provenance de Chine n’a été confirmé en Roumanie, a annoncé le Comité interministériel de suivi et de gestion des éventuelles infections au nouveau virus. Dans les aéroports et dans les centres médicaux désignés à traiter les éventuels malades, les mesures déjà décidées seront maintenues. L’Autorité nationale pour la protection des Consommateurs a assuré qu’il n’y avait aucun risque de contamination au nouveau coronavirus par le biais des différents produits, jouets et livres provenant de Chine. La durée de vie du virus à l’extérieur du corps humain est de seulement 24 heures, alors que le transport d’un conteneur de marchandises de Chine et jusqu’en Roumanie s’étend sur une période de 30 à 35 jours. L’OMS a déclaré la propagation du nouveau coronavirus une urgence internationale. Le bilan de l’épidémie s’est alourdi à 213 morts alors que le nombre des personnes infectées s’élève à plus de 10.000 en Chine et dans le monde.



    Grippe — 11 personnes sont décédées en Roumanie à cause de la grippe saisonnière, selon le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles. Les spécialistes ont annoncé que la semaine du 20 au 26 janvier a été la première semaine épidémique de cet hiver. La grippe a mené aussi à la suspension partielle ou totale des cours dans des écoles de Bucarest et du pays, qui affecte 5500 élèves. Le ministère de l’Education précise que ce chiffre n’est pas celui des enfants malades. La Bulgarie voisine est aussi touchée, l’épidémie étant déclarée dans 19 régions. Les cours ont été suspendues dans quelque 1900 écoles et maternelles du pays voisin.



    Roşia Montană — Le ministre roumain de la Culture, Bogdan Gheorghiu, a annoncé ce vendredi avoir décidé de reprendre la procédure afin de faire inclure la zone de Roşia Montană au patrimoine de l’UNESCO. Roşia Montană a été le centre minier le plus actif des Monts Apuseni, à compter de l’Age du bronze, a continué de l’être dans l’antiquité, au Moyen Age et à l’époque moderne. L’exploitation minière traditionnelle, fondée sur l’initiative des familles et de petites associations de mineurs a pris fin suite à la nationalisation de 1948. Une forme d’exploitation minière industrielle, à grande échelle, s’est ensuivie, qui s’est achevée en 2006. La protection internationale de cette commune des Monts Apuseni a été demandée par plusieurs ONGs, dans l’espoir que la réalisation d’un projet controversé et contesté d’exploitation aurifère. Jusqu’ici, la liste du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO compte en Roumanie le delta du Danube, la cité de Sighişoara, le monastère de Horezu, les églises peintes du Nord de la Moldavie, les églises en bois du Maramureş, les villages saxons aux églises fortifiées de Transylvanie et les forteresses daciques des Monts Orăştiei.



    Pauvreté — La Roumanie a fait des progrès dans la réduction du risque de pauvreté chez les personnes qui ont un emploi, indiquent les données publiées ce vendredi par l’Eurostat. Malgré cela, la Roumanie est restée, en 2018 aussi (année du reporting), l’Etat communautaire avec le risque de pauvreté le plus élevé pour les personnes occupées, 15,3%, alors que la moyenne européenne est de 9,5%. A l’opposé, le risque moindre de pauvreté parmi les personnes occupées était à retrouver en Finlande, en République tchèque, en Irlande, Belgique et en Croatie. Les données Eurostat indiquent aussi qu’en cette dernière décennie, le taux des personnes qui ont un emploi, mais sont exposées au risque de pauvreté s’est accru dans la plupart des Etats membres de l’UE, mais les baisses les plus grandes ont été constatées en Grèce, en Lettonie et en Roumanie.



    Langue roumaine — L’Académie roumaine demande aux autorités de République de Moldova de préserver l’utilisation des notions correctes et consacrées de langue roumaine et d’histoire des roumaines, les uniques notions valables pour dénommer ces réalités. L’Académie se déclare inquiétée par la tentative du pouvoir de Chisinau de réintroduire la notion de « langue moldave », inventée par la propagande soviétique et souligne que la langue moldave n’existe pas. Il s’agit en fait de la langue roumaine parlée avec un certain accent local. Le président pro-russe de la République de Moldova, Igor Dodon, affirme que la langue d’Etat devrait être le moldave alors que les écoles devraient enseigner l’histoire de la Moldavie. En décembre 2013, la Cour Constitutionnelle de Chisinau a décidé que la langue roumaine et non pas la langue moldave était la langue d’Etat en République de Moldova. Les concepts de langue et de peuple moldave ont été brevetés par le régime stalinien de Moscou pour justifier l’annexion en 1940, suite à un ultimatum des territoires de l’Est de la Roumanie, sur les fondements desquels l’actuelle République de Moldova fut créée. Selon un récent sondage d’opinion 34% des ressortissants de ce pays se déclarent favorables à une réunification avec la Roumanie.




    Séisme — Un tremblement de terre d’une magnitude de 5,2 sur l’échelle ouverte de Richter a eu lieu ce vendredi en Roumanie, annonce l’Institut national de physique de la terre. L’épicentre a été identifié dans la région de Vrancea, dans l’est à une profondeur de 121 kilomètres, et il a été ressenti à Bucarest et dans plusieurs villes dont Chisinau en République de Moldova voisine. C’est le séisme le plus fort cette année en Roumanie. Le séisme le plus grave à avoir frappé la Roumanie a été celui du 4 mars 1977, d’une magnitude de 7,2, il a tué quelque 1500 personnes et provoqué d’importants dégâts. Un séisme similaire provoquerait l’écroulement de centaines de bâtiments à Bucarest, mettent en garde les spécialistes.



    Bob — Au Championnat d’Europe de bob, l’équipage roumain formé de Mihai Tentea et Ciprian Daroczi sont arrivés jeudi en tête du classement général de l’épreuve masculine des moins de 23 ans. Après 8 étapes, les Roumains ont devancé le Letton Oskars Melbardis, champion du monde et champion olympique, et ont remporté la Coupe d’Europe. C’est pour la première fois qu’un équipage roumain réussit cette performance. Par ailleurs, au Championnat de l’Europe de luge, qui se déroule à Winterberg, en Allemagne, le duo roumain Marian Gîtlan et Flavius Crăciun a décroché la médaille de bronze, toujours à la catégorie des moins des 23 ans.

  • 31.01.2020

    31.01.2020

    Brexit – Le Royaume Uni devient aujourd’hui à minuit, heure de Bruxelles, le premier Etat à quitter l’Union Européenne. L’économie britannique compte pour 15% de l’économie de l’Union, alors que Londres est la capitale financière du monde. Le Royaume Uni est également le pays de l’UE avec le budget de la défense le plus important. Le Royaume-Uni avait rejoint la Communauté européenne en 1973, 16 ans après la signature du traité de Rome et à 22 ans après la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier réunissant la France, l’Allemagne fédérale, l’Italie et le Benelux. En 2016, les Britanniques ont décidé par référendum de quitter l’UE, ce qui a entrainé un processus compliqué de négociations marqué par d’innombrables blocages politiques qui ont provoqué deux élections anticipées. Une période transition commence ce samedi. Jusqu’à la fin de cette année, le Royaume-Uni et l’Union européenne devraient trouver un dénominateur commun au sujet de plusieurs aspects de leurs prochaines relations. Parmi eux, l’accord commercial qui devrait empêcher l’apparition d’une série de tarifs entre les deux entités. Au cours d’une réunion avec hommes d’affaires britanniques de Roumanie, le premier ministre roumain Ludovic Orban a affirmé qu’il soutenait la négociation d’une relation approfondie à l’avenir entre l’UE et le Royaume-Uni.

    Motion de censure – La motion de censure contre le gouvernement monocolore libéral de Bucarest, déposée par le PSD, d’opposition, sera présentée ce lundi au plénum du Parlement. La date du débat et le vote de la motion de censure devraient être décidées au cours d’une nouvelle réunion des bureaux permanents des deux Chambres. Cette initiative vient répondre à la décision du gouvernement Orban d’assumer sa responsabilité politique afin de faire adopter un projet de loi électorale visant l’élection des maires suite à deux tours de scrutin, six mois avant les élections municipales. La motion déplore la décision de l’actuel exécutif de modifier le système électoral à la veille du scrutin l’accusant de transgresser les normes européennes et d’avoir adopté ces modifications d’une manière unilatérale, sans aucune consultation, ni débat. Selon le président de la Chambre des députés et leader par intérim du PSD, Marcel Ciolacu il s’agit de l’abus de pouvoir le plus important de ces dernières années. Les libéraux affirment que le retour aux élections municipales à deux tours de scrutin donne aux élus locaux plus de légitimité et de représentativité. Aux dires des responsables sociaux-démocrates, la motion serait soutenue par 233 élus nationaux sur 465, soit le nombre minimum nécessaire pour qu’elle soit adoptée. Pour sa part, M Orban se déclare prêt pour tout résultat du vote soulignant que ses objectifs étaient d’assurer un gouvernement stable et de remporter les prochaines élections locales et législatives.

    Coronavirus – Aucun cas d’infection au coronavirus provenu de Chine n’a été confirmé en Roumanie, a annoncé le Comité interministériel de suivi et de management des éventuelles infections au nouveau virus. Dans les aéroports et dans les centres médicaux désignés à traiter les éventuels malades, les mesures déjà décidées seront maintenues. L’Autorité nationale pour la protection des Consommateurs a assuré qu’il n’y avait aucun risque de contamination au nouveau coronavirus par le biais des différents produits, jouets et livres provenant de Chine. La durée de vie du virus à l’extérieur du corps humain est de seulement 24 heures, alors que le transport d’un conteneur de marchandises de Chine et jusqu’en Roumanie s’étend sur une période de 30 à 35 jours. L’OMS a déclaré la propagation du nouveau coronavirus une urgence internationale. Le bilan de l’épidémie s’est alourdi à 213 morts alors que le nombre des personnes infectées s’élève à plus de 9600 en Chine et dans le monde.

    Grippe – 10 personnes sont décédées en Roumanie à cause de la grippe saisonnière, selon le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles. Le décès le plus récent est celui d’un enfant âgé de 12 ans à Bucarest, qui n’avait pas été vacciné contre la grippe. Les spécialistes ont annoncé que la semaine du 20 au 26 janvier a été la première semaine épidémique de cet hiver. La grippe a mené aussi à la suspension partiellement ou totalement des cours dans des écoles de Bucarest et du pays, 4000 élèves étant obligés à rester à la maison ce vendredi. Le ministère de l’éducation précise que ce chiffre ne constitue pas le nombre des enfants malades. La Bulgarie voisine est aussi touchée, l’épidémie étant déclarée dans 19 régions. Les cours ont été suspendues dans quelque 1900 écoles et maternelles du pays voisin.

    Langue roumaine – L’Académie roumaine demande aux autorités de République de Moldova de préserver l’utilisation des notions correctes et consacrées de langue roumaine et d’histoire des roumaines, les uniques notions valables pour dénommer ces réalités. L’Académie se déclare inquiétée par la tentative du pouvoir de Chisinau de réintroduire la notion de « langue moldave », inventée par la propagande soviétique et souligne que la langue moldave n’existe pas. Il s’agit en fait de la langue roumaine parlée avec un certain accent local. Le président pro-russe de la République de Moldova, Igor Dodon, affirme que la langue d’Etat devrait être le moldave alors que les écoles devraient enseigner l’histoire de la Moldavie. En décembre 2013, la Cour Constitutionnelle de Chisinau a décidé que la langue roumaine et non pas la langue moldave était la langue d’Etat en République de Moldova. Les concepts de langue et de peuple moldave ont été brevetés par le régime stalinien de Moscou pour justifier l’annexion en 1940, suite à un ultimatum des territoires de l’Est de la Roumanie, sur les fondements desquels l’actuelle République de Moldova fut créée. Selon un récent sondage d’opinion 34% des ressortissants de ce pays se déclarent favorables à une réunification avec la Roumanie.

    Orban – Le premier ministre roumain, Ludovic Orban participera au sommet du groupe « Les amis de la cohésion », qui se déroule samedi à Beja, au Portugal. Selon un communiqué de l’exécutif de Bucarest, ce Sommet réunira chefs d’Etat et de gouvernement et ministres des Etats membres de l’UE. La participation du premier ministre Ludovic Orban et du ministre des Fonds européens, Ioan Marcel Boloş, à la réunion du groupe des amis de la cohésion est extrêmement important, dans le contexte de l’accélération du rythme des négociations pour le nouveau cadre financier pluriannuel 2021 – 2027, lit-on dans le communiqué du cabinet roumain.

    Séisme – Un tremblement de terre d’une magnitude de 5,2 sur l’échelle ouverte de Richter a eu lieu aujourd’hui en Roumanie, annonce l’Institut national de physique de la terre. L’épicentre a été identifié dans la région de Vrancea, dans l’est à une profondeur de 121 kilomètres et il a été ressenti à Bucarest et dans plusieurs villes dont Chisinau en République de Moldova voisine. C’est le séisme le plus puissant de cette année en Roumanie. Le séisme le plus grave à avoir frappe la Roumanie est celui du 4 mars 1977, d’une magnitude de 7,2 a tué quelques 1500 personnes et provoqué d’importants dégâts. Un séisme similaire provoquerait l’écroulement de centaines de bâtiments à Bucarest, mettent en garde les spécialistes.

    Bob – Au Championnat d’Europe de bob, l’équipage roumain formé de Mihai Tentea et Ciprian Daroczi sont arrivés jeudi en tête du classement général de l’épreuve masculine des moins de 23 ans. Après 8 étapes, les Roumains ont devancé le Letton Oskars Melbardis, champion du monde et champion olympique, et ont remporté la Coupe d’Europe. C’est pour la première fois qu’un équipage roumain réussit cette performance. Par ailleurs, au Championnat de l’Europe de luge, qui se déroule à Winterberg, en Allemagne, le duo roumain Marian Gîtlan et Flavius Crăciun a décroché la médaille de bronze, toujours à la catégorie des moins des 23 ans.

    Ultra-marathon – Le roumain Tiberiu Uşeriu a parcouru jusqu’ici 52 km de l’Ultra – marathon Yukon Arctic Ultra qui s’étale sur 490 km. Il se classe à l’heure actuelle en 7e position de cette course polaire, qui réunit près de 300 participants. Selon les organisateurs, la première partie de l’itinéraire est aussi la plus difficile, car il neige et les sportifs avancent difficilement en tirant des luges qui pèsent une trentaine de kilos. C’est la 2e participation de Tiberiu Uşeriu à cette compétition. L’année dernière il a dû abandonner la course au moment ses pieds ont gelé. Auparavant, le Roumain avait remporté 3 éditions consécutives d’une autre compétition similaire, intitulée 6633 Arctic Ultra.

    Météo – En Roumanie le ciel est couvert et les températures trop élevées pour cette période de l’année. Des précipitations mixtes pluie-neige sont signalées sur l’ouest, le centre et le nord. Les maxima de la journée vont de 4 à 14 degrés. 7 degrés en ce moment à Bucarest.

  • 30.01.2020 (mise à jour)

    30.01.2020 (mise à jour)

    Politique – Le Parti social-démocrate (PSD), en opposition, a déposé, ce jeudi, la première motion de censure contre le gouvernement libéral dirigé par Ludovic Orban. La démarche des sociaux – démocrates fait suite à la décision du cabinet Orban dengager sa responsabilité pour modifier la loi électorale et revenir à deux tours de scrutin pour lélection des maires, environ six mois avant les élections prévues cet été. Le texte de la motion intitulée « Le gouvernement Orban/Parti national libéral – la privatisation de la démocratie roumaine » montre quil faut renvoyer lactuel Exécutif parce qu’il envisage de changer le système électoral peu avant les élections, ce qui enfreint les normes européennes et à cause de la manière dadopter cette modification législative, sans consultations ni débat. Selon Marcel Ciolacu, président de la Chambre des députés et président par intérim du PSD, on assiste à la plus grave crise dabus de pouvoir. Pour leur part, les libéraux affirment que l’élection des maires à deux tours de scrutin leur confère plus de légitimité et de représentativité. Les sociaux-démocrates ont déclaré jeudi compter sur un nombre suffisant de voix pour faire passer la motion de censure. En réplique, le premier ministre, Ludovic Orban, a dit attendre le résultat du vote avec sérénité et rappelé ses objectifs, à savoir une gouvernance stable et la victoire aux élections législatives et municipales.



    Justice – La direction du Conseil supérieur de la magistrature a échangé avec le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, au sujet de la suppression du régime spécial de retraite des magistrats, suite au vote exprimé par le Parlement le 28 janvier. Lors de cet entretien, on a évoqué aussi les décisions de la Cour Constitutionnelle concernant ces droits et les réglementations internationales en la matière. Le Conseil supérieur de la magistrature avait transmis mardi que la suppression du régime spécial de retraite touche à lindépendance et au statut des magistrats, lesquels ont d’ailleurs lancé des mouvements de protestation. Initié par le Parti national libéral, lacte normatif en question supprime les régimes spéciaux des pensions de retraite, à lexception de ceux des anciens militaires, policiers et officiers de renseignement. Les rentes viagères accordées aux sportifs, ainsi que les indemnisations des anciens journalistes restent, elles aussi, en vigueur. La Cour constitutionnelle de Roumanie devrait examiner, le 18 mars, les saisines formulées par la Cour suprême et par le Défenseur des droits, au sujet de ladite loi.



    Grippe En Roumanie, dix personnes sont décédées à cause de la grippe saisonnière, a fait savoir jeudi le Centre national de veille et de contrôle des maladies transmissibles. La dernière victime, un enfant de 12 ans de Bucarest, n’était pas vaccinée contre la grippe. Les spécialistes ont annoncé que l’intervalle compris entre le 20 et le 26 janvier était la première semaine de l’épidémie de grippe de cette saison. Plus de 4000 élèves sont affectés par la suspension ou l’interruption partielle des cours dans plusieurs écoles de la capitale et du pays.



    Mobilité — La Roumanie est le pays membre qui envoie dans l’UE le plus grand nombre de personnes actives. C’est ce que révèle le rapport annuel sur la mobilité de la main d’oeuvre, rendu public par la Commisison européenne, qui constate une progression de 7% en 2018 de ce nombre. La Pologne, qui se situe en deuxième position, a enregistré une baisse de 6% en 2018 par rapport à l’année précédente. Viennent ensuite l’Italie, le Portugal et la Bulgarie. Selon le document mentionné, plus de 4% de la population totale de l’UE vit dans un autre pays membre que celui d’origine.



    Brexit — Après le feu vert formel des Etats membres à l’accord sur le Brexit, le Royaume-Uni quittera l’UE le 31 janvier 2020, 47 ans après son adhésion. Pendant la période de transition, qui va durer 11 mois, les deux parties se pencheront sur leur futur partenariat. A compter du vendredi 31 janvier, à minuit, le Royaume-Uni deviendra un pays tiers par rapport à l’UE. A Bucarest, lors dune réunion avec les représentants du milieu daffaires britannique basé en Roumanie, le premier ministre, Ludovic Orban, a déclaré soutenir les négociations sur des relations futures plus approfondies entre Londres et Bruxelles.








  • 20.01.2020

    20.01.2020

    Loi électorale – Le projet de loi sur l’élection des maires en deux tours de scrutin, pour lequel le gouvernement libéral de Bucarest souhaite engager sa responsabilité, a été transmis ce lundi au Parlement. S’y ajoute une liste d’arguments en faveur de cette démarche, le gouvernement affirmant que la tenue d’élections en un seul tour aurait altéré le niveau démocratique au sein des communautés locales. A son avis, l’élection des maires en deux tours renforcera la légitimité de l’élu. En réplique, que le PSD, d’opposition, souhaite déposer une motion de censure contre le gouvernement. Si la motion passe on peut s’attendre à des élections parlementaires anticipées. Le président Klaus Iohannis a convoqué tout de suite les deux Chambres du Législatif en session extraordinaire pour permettre au premier ministre Ludovic Orban de présenter le projet aussi vite que possible.

    Diplomatie – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu participe ce lundi à Bruxelles à la réunion du Conseil Affaires Etrangères de l’UE. A l’agenda des discussions : la situation dans la région de Sahel et le climat. Ce sera également l’occasion pour les ministres d’échanger sur le processus de paix et la situation au Moyen Orient. Dimanche, toujours à Bruxelles, Bogdan Aurescu a participé à la réunion des ministres de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. Organisation internationale fondée en 1988 et ayant le siège à Berlin, l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste réunit 31 Etats membres, 11 Etats au statut d’observateur et 7 partenaires internationaux permanents. La Roumanie a détenu la présidence tournante de cette Alliance entre mars 2016 et mars 2017.

    Pollution – Le ministre roumain de l’Environnement, Costel Alexe, a convoqué aujourd’hui les représentants des 3 villes roumaines les où la qualité de l’air a baissé le plus et qui sont suivies désormais par le Commission européennes ou attendent même un verdict de la Cour de Justice de l’UE. Il s’agit de Brasov (centre), Iasi (est) et Bucarest (sud), villes concernées par une procédure d’infraction concernant la mauvaise qualité de l’air. C’est la capitale qui risque une amende allant entre 100.000 et 400.000 euros, pour la très mauvaise qualité de son air.

    Factures – Près de 7% des foyers de l’UE n’ont pas pu payer à temps leurs charges (les factures de chauffage, électricité, gaz naturel, eau, etc) en raison des difficultés financières. Selon une enquête d’Eurostat, l’office statistique de l’UE, les pays les plus concernés par ce phénomène sont la Grèce, la Bulgarie, la Croatie et la Roumanie. Au pôle opposé l’on retrouve les Pays-Bas, la République tchèque, la Suède et l’Autriche. Sur l’ensemble de l’UE, ce taux des retards a baissé de manière significative, de 10% en 2013 à 7% en 2018.

    Navire – Le navire Amiral Constantin Balescu, des Forces navales Roumaines, part aujourd’hui en mission pour 6 mois en mer Noire et Méditerranée. C’est pour la première fois qu’il se trouve à la tête du commandement du 2e Groupement naval permanent de lutte contre les mines de l’OTAN. A bord, il y a un équipage comptant 68 membres ainsi que 17 officiers formant l’Etat-major du Groupement otanien. Des ds bâtiments de guerre de Bulgarie, Allemagne, Italie, Espagne et Turquie participent à cette mission. Son objectif est d’assurer la capacité de réaction immédiate au niveau de l’Alliance.

    Grippe aviaire – Quelque 23.000 volailles ont été incinérées après la confirmation d’un 2e foyer de grippe aviaire dans une ferme du nord de la Roumanie. Le premier foyer avait été dépisté 6 jours auparavant, dans la même zone. Depuis, des mesures strictes de circulation des personnes, des animaux et des moyens de transport pour toutes les fermes de la plate-forme ont été mises en place. Le 17 janvier, la Commission européenne a fait savoir que des produits provenant de fermes de dindons hongroises où le virus de la grippe avait été dépisté, étaient arrivés dans plusieurs Etats-membres, dont la Roumanie. A l’heure actuelle, des foyers de grippe aviaire ont été confirmés en Pologne, en Slovaquie, en Hongrie et en Irlande du Nord. Cette maladie ne concerne pas l’homme, mais elle peut causer des dégâts économiques importants.


    Water – polo – La sélection nationale masculine de water-polo de la Roumanie affronte ce lundi la Grèce, dans les play-offs du Championnat d’Europe qui se tient à Budapest, en Hongrie. Les Roumains se classent en 3e position du Groupe B, après avoir vaincu, samedi, la Russie, sur le score de 11 buts à 10.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea, s’est qualifiée aujourd’hui au 2e round de l’Open d’Australie, après avoir vaincu la Tchèque Barbora Strycova. La prochaine adversaire de la Roumaine sera l’Américaine Cori Gauff. Trois autres Roumaines figurent au tableau principal de ce premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Simona Halep (4e favorite du tournoi), affrontera l’Américaine Jennifer Brady (49 WTA), Irina Begu (105 WTA) aura pour adversaire la Néerlandaise Kiki Bertens (10 WTA), alors que Monica Niculescu (129 WTA), jouera contre la Française Alizé Cornet (61 WTA).

    Météo – Le temps est assez morose sur l’ensemble de la Roumanie en ce début de semaine, avec des températures plus élevées que la normale saisonnière. Les maxima de journée iront de -3 à 7 degrés. 3 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • La semaine  du 7 au 13 octobre

    La semaine du 7 au 13 octobre

    Le gouvernement Dăncilă destitué par motion de censure


    La semaine qui sachève est placée sous le signe de la chute du gouvernement social-démocrate dirigé par Viorica Dăncilă, qui fonctionnait, dès le mois daoût, de manière minoritaire, après que son partenaire à la gouvernance, lAlliance des libéraux et des démocrates, a décidé de changer de bord et de passer dans lopposition. Un geste qui a surpris. Jeudi, le parlement bicaméral de Bucarest a adopté la motion de censure « Pour reconstruire la Roumanie, le gouvernement Dăncilă doit être destitué durgence ! », lancée par le Parti national libéral et largement embrassée par des formations, groupes politiques, indépendants et même par quelques représentants parlementaires du Parti social-démocrate. 238 parlementaires ont voté en faveur de la motion, alors que 233 voix étaient nécessaires pour son adoption et pour la destitution du Cabinet de Bucarest. « Tous contre un » – cest ainsi que lon pourrait résumer la démarche des parlementaires qui sétaient fait un vœu de destituer le gouvernement Dăncilă, du moins après les élections parlementaires du 26 mai, mais aussi sur la toile de fond du scrutin présidentiel prévu dans un mois. Or, jeudi, au parlement, les signataires de la motion ont qualifié léquipe exécutive de Viorica Dăncilă comme la plus nocive des 30 dernières années. Ils ont promis, par antithèse, quaprès sa destitution, ils adopteraient un programme de gouvernance responsable, ciblé sur le développement et la modernisation de la Roumanie et sur la prospérité réelle de chaque citoyen. Cristian Seidler, parlementaire de lUnion Sauvez la Roumanie, a donné lecture à la motion :


    « Cette motion de censure part dune réalité incontestable : le gouvernement ne dispose plus de la majorité parlementaire et na plus de légitimité politique pour gouverner le pays. Dans toute démocratie fonctionnelle, lorsque le gouvernement na plus lappui du parlement, le premier ministre démissionne, sans plus attendre quune motion de censure soit déposée. La chose la plus normale à faire aurait été que le gouvernement Dăncilă parte tout de suite après le vote du 26 mai, lorsque les Roumains ont donné la leçon la plus grave à ce cabinet qui a agi contre les intérêts généraux du pays, contre les Roumains. » En réplique, et défendant son programme de gouvernance, la première ministre Dăncilă a accusé lopposition de ne pas avoir dalternatives :


    « Vous ne luttez pas pour un projet, pour une vision ou pour le bien-être. Vous ne luttez pas pour faire du bien aux gens, pour apporter une quelconque forme de progrès dans la vie quotidienne de chacun. Vous luttez contre le Parti social-démocrate, les uns contre les autres, vous luttez contre lintérêt du pays et des Roumains. Vous avez passé des alliances avec de nouvelles gens avec une expérience politique zéro et zéro performance gouvernementale, qui narrivent même pas à gérer leur propre parti, et avec des hommes qui ont de lexpérience, les déserteurs du gouvernement et ceux qui ont appauvri les Roumains entre 2010 et 2012. Cest une alliance de conjoncture qui souhaite faire tomber le gouvernement, un mélange dintérêts et damateurisme. Comment pouvez-vous assumer la reconstruction de la Roumanie, alors que vous ne savez pas quoi offrir aux Roumains demain ou dans une semaine ? Quel plan avez-vous ? Comment allez-vous faire ? »


    Viorica Dăncilă a fait appel au président de droite du pays, Klaus Iohannis, quelle tient pour lartisan de ce chaos politique, de nommer rapidement un gouvernement « sil est en mesure de le faire ».



    Discussions pour former un nouveau gouvernement


    Tout de suite après la destitution du gouvernement du PSD, le chef de lEtat, Klaus Iohannis, a convoqué, vendredi, les partis parlementaires à des consultations, parce que la Roumanie a besoin dun gouvernement en urgence, a-t-il dit. Selon le chef de lEtat, qui a qualifié le gouvernement démis du PSD déchoué et dérouté, les élections anticipées sont la meilleure solution pour résoudre la situation politique actuelle. Klaus Iohannis :


    « Jécouterai les options des partis et je proposerai une solution dexécutif avec un mandat très clair, censé assurer une gouvernance responsable et efficace jusquaux élections législatives, quel que soit le moment où elles interviendront. La meilleure solution pour rendre sa légitimité au parlement, cest, bien évidemment, le retour le plus rapide au vote des citoyens, donc des élections anticipées. Cela ne peut se faire toutefois que sil existe un consensus des formations parlementaires actuelles. »


    Seulement, les partis qui ont contribué à la chute de lexécutif étaient partagés sur cette question. Le Parti national libéral, ProRomânia et lUnion Sauvez la Roumanie étaient favorables à des élections anticipées. Toutefois, si cela nest pas possible, les libéraux se dont déclarés prêts à assumer la gouvernance, le président de cette formation, Ludovic Orban, se proposant lui-même comme premier ministre. LUnion démocrate magyare de Roumanie a eu pour première option la création dun gouvernement autour dun premier ministre de lUnion, la seconde étant la désignation dun indépendant. Le Parti du mouvement populaire a marqué son manque de confiance en lorganisation délections anticipées et a proposé à Klaus Iohnannis de considérer lidée de nommer un premier ministre de ce parti. Non dernièrement, lAlliance des libéraux et des démocrates a précisé quelle nentendait pas faire partie dune formule de gouvernance à venir, mais quelle soutiendrait un nouvel exécutif qui devrait être assumé par le PNL, qui doit donner un premier ministre, aussi. Par conséquent, le chef de lEtat a annoncé quil était urgent davoir un nouveau gouvernement politique de transition, composé du PNL ou autour du PNL. Les consultations se poursuivront la semaine prochaine, quand un nouveau chef de cabinet sera nommé.



    La presse étrangère sur la situation politique de Roumanie


    Les évolutions sur la scène politique de Bucarest ont été examinées aussi par la presse internationale. Lopposition a accusé le gouvernement Dăncilă de la mauvaise gestion de léconomie, de la détérioration de la sûreté publique et de la tentative de mettre le système judiciaire sous contrôle gouvernemental – écrit The New York Times. Le Figaro estime que le renversement du cabinet ouvre la voie à des négociations pour former une nouvelle majorité, un mois avant la présidentielle. Le président Klaus Iohannis nommera un nouveau premier ministre, qui devra obtenir lappui du parlement – détaille lagence de presse espagnole EFE. Au sujet de loption des élections anticipées, avec laquelle la Roumanie ne sest jamais confrontée, Bloomberg opine quelle est improbable. Et prédit aussi quil est peu probable que les troubles politiques qui ont caractérisé le paysage politique de Roumanie disparaissent sous peu. Pour beaucoup de Roumains, la confrontation actuelle entre les forces politiques est encore un signe que les politiciens ne sont pas en contact avec la société roumaine, précise Euronews. (Trad. Ligia Mihaiescu)



  • La Roumanie après la motion de censure

    La Roumanie après la motion de censure

    Après le renversement du cabinet de la premier ministre roumaine Viorica Dancila par motion de censure, le président Klaus Iohannis a appelé les partis membres du parlement à des consultations. Le chef de l’Etat se déclare favorable à la mise en place d’un gouvernement ayant un mandat très claire, à même d’assurer une gouvernance responsable et efficace jusqu’au prochain scrutin législatif, qu’il soit à terme ou anticipé.

    Pour ce qui est de la stabilité politique dont la Roumanie a besoin, M Iohannis a précisé qu’il soutenait la variante des élections anticipées : « La meilleure solution pour redonner de la légitimité au Parlement est évidemment le retour au vote populaire, c’est-à-dire organiser des élections anticipées. Mais cela n’est possible que via un consensus des partis politiques actuellement membres du parlement » a déclaré le président roumain.

    Les leaders politiques ont évoqué plusieurs scénarios possibles, à commencer par l’organisation d’élections anticipées, promue par les leaders de l’Union sauvez la Roumanie et du Parti national libéral et jusqu’à la création et l’appui d’un gouvernement minoritaire par le biais de protocoles de collaboration par exemple. Aux termes de la Constitution, le candidat nominé à la tête de l’exécutif dispose de 10 jours pour former son cabinet et pour proposer un programme de gouvernance avant de demander le vote de confiance du Parlement.

    L’incertitude domine la scène politique roumaine, non seulement à cause de l’émiettement des forces politiques, mais aussi en raison des limitations imposées par la Constitution, a expliqué pour la radio publique roumaine, Augustin Zegrean, l’ancien président de la Cour Constitutionnelle. Il rappelle que la destitution du gouvernement intervient dans un moment politique compliqué, quelques jours seulement avant le début officiel de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 10 novembre : « S’ils souhaitent à tout prix tenir des élections anticipées, alors un gouvernement issu de ce scrutin ne sera mis en place qu’après le Nouvel An, parce que durant les six derniers mois de son mandat, le président sortant ne peut pas dissoudre le Parlement. Son mandat s’achève le 21 décembre. Il m’est difficile à croire qu’à Noël, la première action du nouveau président sera de dissoudre le Législatif. Donc en cas d’élections parlementaires anticipées, un nouveau gouvernement sera installé vers le printemps prochain. Mais un cabinet peut être investi dès la semaine prochaine sans aucun problème. » estime Constantin Zegrean, ancien président de la Cour Constitutionnelle.

    La presse internationale analyse aussi les événements politiques les plus récents à Bucarest. La motion a été soutenue par 238 députés, alors que 233 votes seulement étaient nécessaires pour écarter du pouvoir la gauche populiste, accusée de détricoter l’état de droit et de miner l’image de la Roumanie sur la scène européenne avec sa rhétorique eurosceptique, écrit La Libre Belgique.

    L’opposition a accusé le gouvernement Dancila de mauvaise gestion de l’économie, d’avoir détérioré la sécurité publique et d’avoir essayé d’imposer un contrôle gouvernemental sur le système judiciaire, ajoute The New York Times.

    Pour ce qui est de la perspective des élections anticipées, une situation inédite pour la Roumanie, de l’avis des journalistes de Bloomberg, elle est peu probable, vu le scrutin présidentiel prévu pour le mois prochain. Pour nombre de Roumains, cette dernière confrontation entre les forces politiques du pays prouve à nouveau le fait que les politiciens roumains ont perdu tout contact avec la société d’un pays où le chaos règne dans les systèmes médical et d’enseignement, explique aussi Euronews.

    Les indicateurs économiques de la Roumanie sont inquiétants selon l’Express qui précise que tout nouveau gouvernement devra rédiger le projet de budget 2020, une tâche compliquée par l’explosion des dépenses publiques ces derniers mois. Une éventuelle réduction des dépenses publiques sera mal vue par l’électorat avant le scrutin législatif de l’année prochaine. (trad. Alex Diaconescu)