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  • Theodor Aman, fondateur de l’Ecole d’art roumaine

    Theodor Aman, fondateur de l’Ecole d’art roumaine

    Le premier artiste roumain moderne

     

    Theodor Aman (1831-1891) a été un peintre, graphiste, sculpteur, pédagogue et académicien roumain, fondateur, aux côtés d’un autre grand artiste roumain Gheorghe Tattarescu, de la première école des beaux-arts de Bucarest. Dans l’histoire des arts plastiques roumains, Theodor Aman est le premier véritable artiste moderne, dont l’influence a accéléré l’ouverture à la modernisation culturelle et au développement artistique des institutions de culture des Principautés unies de Moldavie et de Valachie.

     

    Ouvrir une école des Beaux-Arts à Bucarest

     

    La muséographe Diana Șuteu, commissaire du Musée Aman, composante du Musée municipal Bucarest, raconte la naissance de l’idée d’ouvrir une Ecole des Beaux-Arts à Bucarest:

    « Aman a eu la chance, quand il n’avait que 19 ans, de sortir d’une Valachie sous influence ottomane et très, très en retard par rapport à l’Occident européen. Il a eu cette chance d’aller à Paris, qui, à l’époque, était la capitale de la culture et de l’éducation artistique. Donc, un enfant de 19 ans, parti de l’espace que j’ai mentionné, arrive à Paris où il découvre un monde développé selon des règles différentes et totalement inconnues. Et il s’y adapte, car il a tout de même reçu une éducation : il parle plusieurs langues, il fait de la musique, il a été un élève intelligent et appliqué. Il aurait dû retourner autour de 1855 dans l’espace qu’il avait quitté, mais il reçoit un message de Barbu Știrbei, livré par un neveu de celui-ci: « Dis à Aman d’attendre encore un moment avant de rentrer, car la situation n’est pas encore prête à l’accueillir ». Il reste à Paris jusqu’en 1858 et il profite pour apprendre tout ce qui était disponible dans son domaine d’intérêt. Il est évident qu’Aman a préféré suivre le modèle de l’artiste de la Renaissance, qui devait maîtriser un maximum de techniques. Quand il rentre au pays en 1858, il est travaillé par une idée très puissante: il est décidé de fonder une école. Il avait compris le point où se trouvait la société occidentale ainsi que le passé de la culture et de l’art européen dans un espace qui avait évolué normalement. Il avait compris qu’un peuple, une société ne pouvait pas évoluer sans éducation. Sa première option a donc été de créer une école. »

     

    Des efforts soutenus 

     

    Doina Șuteu explique comment Theodor Aman a finalement réussi à mener à bien sa démarche fondatrice:

    « A partir de 1858, il approche, sans succès, tous les officiels de son temps. Il demande tout simplement de recevoir un terrain sur lequel il veut faire construire une école privée, mais on ne l’entend pas. Et pourtant, il obtient l’autorisation en 1864. Alexandru Ioan Cuza, qui était à la tête de l’Etat, avait fondé en 1860 l’Université et l’Ecole d’art d’Iași. En 1864, Cuza signait le décret de création de l’Ecole des Beaux-Arts de Bucarest et c’est à ce moment-là que l’Université de Bucarest ouvre aussi ses portes. Aman fait toutes ces démarches avec son ami et confrère  Gheorghe Tattarescu, qui était de deux ans son aîné. Tattarescu avait étudié à Rome, mais ils se sont battus ensemble pour réaliser cet objectif. En 1864, lorsque l’école est inaugurée, Aman est nommé directeur, fonction qu’il assumera jusqu’à sa mort en 1891. C’est ainsi que les jeunes talentueux de l’espace roumain ont eu, eux-aussi, la chance d’étudier avec des gens qui s’étaient formés en Occident. »

     

    Theodor Aman, l’homme

     

    La muséographe Doina Șuteu dresse également un portrait du professeur Theodor Aman :

    Je l’ai dit à plusieurs reprises, Aman aurait pu ne rien créer de ce que nous voyons, c’est-à-dire son art, mais l’histoire de la culture aurait retenu son nom en tant que fondateur de l’école et de professeur. Car il a été un professeur exceptionnel, paraît-il. De nombreux témoignages parlent de sa relation avec les étudiants, qu’il aimait comme s’ils avaient été ses propres enfants et qui le lui rendaient bien. Des fragments de correspondance qui nous sont parvenus montrent des échanges affectueux, comme entre un père et ses enfants. Aman n’a pas eu ses propres enfants et ses étudiants avaient occupé cette place dans sa vie. La relation humaine était doublée d’une relation professionnelle remarquable, car, de par son éducation et sa formation, Theodor Aman était un professeur exceptionnel, mais aussi exigeant. Nos premiers artistes importants de la fin du XIXème siècle et du début du XXème ont été ses étudiants. »

     

    Theodor Aman est un repère dans l’histoire de l’art roumain. Son nom a bien sa place dans cette histoire grâce à son œuvre et à sa contribution à la fondation des premières Ecoles des Beaux-Arts de l’espace roumain. La maison-atelier, que l’artiste a dessinée, peinte et décorée lui-même, est aujourd’hui l’un des musées les plus beaux et les plus originaux de Bucarest, un lieu qui reflète la personnalité complexe du grand maître Theodor Aman. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • « La personnalité de Theodor Aman. Inscriptions, fantaisies et autres excentricités ».

    « La personnalité de Theodor Aman. Inscriptions, fantaisies et autres excentricités ».

    Clin d’oeil sur Theodor Aman

     

    L’exposition est intitulée « La personnalité de Theodor Aman. Inscriptions, fantaisies et autres excentricités ».

    Theodor Aman (1831-1891) était un peintre, graphiste, sculpteur, pédagogue et académicien roumain, fondateur des premières écoles roumaines des Beaux-arts de Bucarest et de Iași (nord-est). Il était également l’initiateur des premiers salons d’art en Roumanie. Il est considéré comme le premier artiste moderne dans l’histoire de l’art roumain.

     

    La commissaire de l’exposition, l’historienne de l’art Greta Șuteu nous explique :

    « L’exposition-événement de cette année au Musée Theodor Aman est une première, car elle ne porte pas l’attention du public sur les créations de Theodor Aman, mais tente de mettre en valeur certains aspects qui peuvent révéler l’homme qu’était Aman. »

     

    Une exposition d’objets personnels

     

    Greta Șuteu nous raconte aussi comment l’exposition a été mise en œuvre :

    « Heureusement le patrimoine du musée contient divers objets personnels de l’artiste et de sa famille, laissés par Mme Aman dès 1904, lorsqu’elle a cédé la maison et toute la collection d’art pour ouvrir le musée. Grâce à ces objets, dont la grande majorité étaient gardés dans les dépôts, nous avons pu reconstituer différentes hypostases de l’homme Aman, à partir desquelles nous pouvons tenter de révéler différents profils. »

     

    Un artiste aux multiples facettes

     

    Quelles sont les facettes de la personnalité de l’artiste Theodor Aman que l’on peut découvrir dans l’exposition et comment sont-elles présentées au public ? Greta Șuteu nous explique :

    « En ordre chronologique, je commencerais par l’enseignant Aman. Il se révèle dans l’exposition en tant que fondateur de l’Ecole des Beaux-Arts et professeur de nos premiers maîtres de la fin du 19e et du début du 20e siècle, surtout à travers des textes, à savoir des fragments de correspondance entre lui et ses élèves, fragments qui sont absolument charmants. Ainsi découvre-t-on un professeur sérieux, mais aussi très proche de ses élèves et de certains élèves fascinés par lui, qu’ils aiment et respectent énormément. Le poète Aman est moins connu par le public. Il a publié quelques poèmes dans « Noua Revistă Română » (Le nouveau magasine de Roumanie). Qui plus est, nous avons été surpris de constater qu’en plus de peindre, Aman était aussi sculpteur. Le musée révèle aussi son activité de musicien puisqu’il jouait du violoncelle. Un autre aspect intéressant est la personnalité d’Aman. L’homme du monde Amman organisait des soirées musicales, mais aussi des bals, généralement masqués, dans cette maison spectaculaire, auxquels tout le gratin de la capitale était invité et qui étaient évoqués dans les journaux du monde entier. Nous disposons de fragments de ces journaux dans lesquels les événements qui se sont déroulés ont été évoqués avec des détails somptueux. Un autre aspect intéressant est le collectionneur Aman. Nous possédons une importante collection d’objets orientaux. Sans oublier Aman le propriétaire, celui qui avait construit cette maison spectaculaire. Enfin, n’oublions pas la personnalité d’Aman, qui s’est révélé être un pilier de la société dans laquelle il a vécu. Le plus important est que nous avons exposé le projet de Theodor Aman pour la couronne royale de Roumanie, à savoir la couronne d’acier. »

     

     

    L’histoire de la couronne royale de Roumanie est fascinante. Le premier roi de la Roumanie après la Guerre d’Indépendance (1877-1878), Carol I, a souhaité une couronne d’acier, et pas une d’or, pour symboliser le courage des soldats roumains dans la Guerre d’Indépendance. Une commission a délégué Theodor Aman de faire le projet de la couronne, qui a été ensuite construite à partir d’un char capturé pendant la bataille de Plevna (30 août 1877).

     

    Le public est attendu à l’exposition jusqu’au 30 mai 2025 de dimanche à mercredi, de 10 à 18 heures. Le site du musée offre plus d’informations sur la maison de Theodor Aman : https://muzeulbucurestiului.ro/muzeul-theodor-aman.html

     

     

  • 24.08.2024 (mise à jour)

    24.08.2024 (mise à jour)

    Congrès – Le premier ministre roumain Marcel Ciolacu a été reconfirmé samedi à la tête du Parti Social-Démocrate (PSD) et désigné candidat officiel des sociaux-démocrates à l’élection présidentielle. Tout cela dans le cadre d’un congrès extraordinaire du parti tenu samedi à Bucarest. Lors de son discours, Marcel Ciolacu a présenté le programme avec lequel il souhaite remporter la présidence, à savoir un plan sur 10 ans comportant trois directions stratégiques : l’industrie, l’agriculture et les services. « C’est grâce à son unité que le PSD a réussi à regagner la confiance des Roumains », a précisé le premier ministre qui se veut « un président pour tous ». A noter que la gauche n’a plus remporté d’élection présidentielle en Roumanie depuis l’an 2000. Par ailleurs, les discours du congrès du PSD ont été parsemés de répliques acides contre le Parti National Libéral, son partenaire à la gouvernance, et d’ironies à l’adresse du chef de l’Etat, Klaus Iohannis.  Précisons aussi que le premier tour du scrutin présidentiel est prévu le 24 novembre prochain, et le second, le 8 décembre.

     

    Pensions de retraite – A Bucarest, le Parti National Libéral (PNL), membre de la coalition gouvernementale, propose que nouvelle la Loi des pensions de retraite soit modifiée, de sorte à remédier à la situation des retraités qui ont reçu moins d’argent suite à la nouvelle formule de calcul appliquée à compter du 1er septembre. Selon le leader des Libéraux, Nicolae Ciuca, les normes de cette nouvelle loi n’auraient pas dû s’appliquer de manière rétroactive. Il a aussi confirmé le fait que les seniors qui ont vu leur pension de retraite diminuer sur papier, toucheraient la même somme qu’auparavant, mais ils ne pourraient plus bénéficier d’une augmentation de leur pension pendant plusieurs années. Selon les données officielles, plus de 700 000 retraités ont vu leurs sommes diminuer suite au nouveau système de calcul. Il s’agit notamment des personnes ayant travaillé dans des conditions spéciales, tels les mineurs, les mécaniciens de locomotives ou encore les employés de l’industrie nucléaire. Etant donné qu’ils ont eu le droit de prendre plut tôt leur retraite, et donc leur cotisation a été plus courte, leur pension a diminué. Même désavantage pour les personnes handicapées, dont certaines pensions ont diminué de 60 %, comme c’est les cas des personnes malvoyante, par exemple. Des centaines des retraités mécontents ont déjà pris d’assaut la Caisse nationale des pensions de retraite, demandant des explications. Ils peuvent contester le nouveau calcul jusqu’au 1er septembre, y compris en justice.

     

    Ukraine – A l’occasion de la Journée de l’Indépendance de l’Ukraine, le président roumain Klaus Iohannis a envoyé une lettre à son homologue Volodymyr Zelensky, le félicitant pour le courage et la résilience de l’armée et des civils ukrainiens dans leur lutte pour défendre l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de leur pays. Il a aussi réaffirmé l’engagement ferme de Bucarest de poursuivre son appui constant, prédictible et pluridimensionnel jusqu’à la victoire finale de Kiev, et plus tard dans son processus de reconstruction et d’intégration européenne. “La signature de l’Accord de coopération dans le domaine de la sécurité entre les deux pays, en juillet dernier, en marge du sommet de l’OTAN de Washington, témoigne du fait que l’appui de la Roumanie n’est pas dicté par les circonstances, mais qu’il est valable sur le long terme, étant prédictible et transparent”, a déclaré le président roumain. Toujours pour marquer de la Journée de l’Indépendance de l’Ukraine, les couleurs du drapeau ukrainien illuminaient samedi soir le bâtiment du Palais de Cotroceni de Bucarest, siège de l’administration présidentielle roumaine.

     

    Musée – A Bucarest, le Musée des enfants a rouvert ses portes et attend ses visiteurs avec de nouveaux tours guidés, dont le plus récent dévoile aux petits les secrets de la physique et de la chimie. Appelé « L’école de magie – le château du sorcier », ce tour leur offre une expérience pluri-sensorielle qui aide les enfants à mieux comprendre, à l’aide des baguettes magiques et des balais enchantés, les phénomènes de la physique et de la chimique présent dans l’environnement, le tout dans un décor similaire à l’univers d’Harry Potter. S’y ajoutent trois autres tours tout aussi intéressants : l’un dédié aux grands explorateurs des océans, un autre ciblé sur le cerveau humain et le 3e qui évoque le monde des contes de fées classiques.

     

    Tennis – La paire formée de la Roumaine Monica Niculescu et de la Chinoise Hanyu Guo s’est qualifiée dans la finale de l’épreuve de double dames du tournoi WTA 500 de Monterrey, au Mexique. Après un match de 2 h et 10 minutes le duo a fini par s’imposer devant Tereza Mikhalikova de Slovaquie et Olivia Nicholls de Grande Bretagne. Le 25 août, en finale, Niculescu et Guo affronteront les principales favorites de la compétition : Giuliana Olmos du Mexique et Alexandra Panova de Russie.

     

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, la canicule persistera en Roumanie, avec de maxima qui iront jusqu’à 38 degrés. Des pluies à verse sont possibles dimanche dans l’après-midi dans le sud et le sud-est. On attend 36 degrés dimanche à Bucarest.

  • Le Musée national de l’Agriculture de Slobozia

    Le Musée national de l’Agriculture de Slobozia

    Comment faire face à la météo caniculaire de cet été ? Eh bien, se mettre à l’abri dans les musées serait une très bonne solution, qui pourrait réserver aussi des surprises. Par exemple, la découverte de pépites telles que le Musée national de l’Agriculture, établissement culturel unique en son genre en Roumanie. Il a été inauguré en mars 1996, dans la ville de Slobozia, chef-lieu du département de Ialomiţa, au sud-est du pays. Il occupe un bâtiment principal, destiné aux expositions, plusieurs espaces en plein air ainsi que des annexes.

     

    A la découverte des traditions, des aspects de l’histoire du peuple roumain et de la vie des paysans

     

    La muséographe Magdalena Petre-Filip invite les touristes à s’y arrêter pour au moins deux heures de visite guidée:

     

    « Nous vous invitons à visiter le Musée national de l’Agriculture, unique en Roumanie, où vous allez passer deux heures dans un environnement qui rappellera des souvenirs aux plus âgés d’entre vous. Quant aux jeunes, ils auront l’occasion d’apprendre des traditions, des aspects de l’histoire du peuple roumain, de la vie des paysans. Je vous garantis que vous n’allez pas vous ennuyer! Notre musée est moins connu, certes, mais il n’est pas ignoré par les visiteurs, par les touristes. Il est consacré à l’archéologie industrielle à travers le pays et il détient un patrimoine impressionnant, composé de plus 14.000 objets, composant des collections distinctes: ethnographie, archéologie industrielle, art, histoire. Notre musée est inédit, vous savez, et il mérite de faire partie du circuit touristique! »

     

    Visite de l’exposition principale intitulée “Petite promenade dans le monde villageois”

     

    Magdalena Petre-Filip a aussi expliqué ce qu’est l’archéologie industrielle, tout en passant en revue les objets exposés:

     

            « L’archéologie industrielle traite des outillages employés par les paysans pour travailler le champ, tracteurs, moissonneuses-batteuses etc., outillages manufacturés ou fabriqués industriellement. L’exposition principale est intitulée « La pas prin lumea statului/Petite promenade dans le monde villageois ». Au rez-de-chaussée, nous présentons une chronologie des travaux agricoles, qui commence avec la charrue en bois pour labourer la terre et s’arrête au produit final du travail, qui est le pain. Nous continuons avec un garage-entrepôt de tracteurs, moissonneuses-batteuses et autres outils. À l’étage, nous avons recréé une rue d’un village de l’entre-deux-guerres, bordée d’ateliers de tailleur, de potier, de charpentier, de ferblantier, et nous présentons aussi les principales institutions villageoises: l’église, la mairie, la poste et la boulangerie. Le musée a été fondé en 1990, mais il a été ouvert au public en 1996. Il a fallu du temps pour qu’enfin le siège actuel lui soit attribué, c’est un ancien magasin de meubles de l’époque communiste. Nous recevons pas mal de visiteurs, surtout des enfants, car nous organisons des ateliers interactifs. L’atelier de décoration d’œufs de Pâques, par exemple, est ouvert chaque année deux semaines avant les fêtes pascales. Nous y recevons 1500 enfants de la ville de Slobozia et d’autres localités du département de Ialomița, surtout que seules deux autres institutions offrent de telles activités récréatives pour les petits et les grands – le Musée d’histoire départemental, actuellement en travaux de rénovation, et le Centre culturel Ionel Perlea. »

     

    La muséographe Magdalena Petre-Filip a également mentionné d’autres objectifs à visiter : l’église en bois Saint Nicolas, monument historique datant de 1737 et transféré en l’an 2000 depuis la commune de Poiana, département de Ialomița, ainsi qu’une maison du Maramureș, reconstruite dans la cour du Musée de l’Agriculture de Slobozia l’année dernière. Une entrée coûte 8 lei (moins de 2 euros) pour les adultes et 2 lei (40 centimes d’euros) pour les enfants. L’entrée au musée est libre pour les vétérans de guerre et les personnes handicapées. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Le musée de Sighişoara

    Le musée de Sighişoara

    Sighișoara est une des villes de Roumanie à avoir réussi à préserver un centre-ville médiéval attractif. Son nom est lié à celui du prince Vlad Țepeș (l’Empaleur) Dracula, qui y naquit en 1431, mais aussi à un festival d’art médiéval, à sa citadelle fortifiée, à sa Tour à l’Horloge et à plusieurs autres points d’attraction. Tels que le musée de la ville de Sighișoara, qui fête cette année 125 années d’existence.

     

    Des traces remontant à l’antiquité 

     

    Des traces d’habitations appartenant à l’antique castre romain de Sandava ont été découvertes par les archéologues sur le périmètre actuel de la ville. Sighisoara que nous connaissons allait être fondée au XIIème siècle par des colons allemands arrivés de la région de Franconie, à l’appel du roi Géza II de Hongrie. Le nom de la ville est mentionné pour la première fois dans des documents à la fin du XIIIème siècle. Une si longue existence a forcément traversé des périodes de calme et de prospérité, mais aussi inévitablement des épisodes de violence et d’effroi, tels que invasions étrangères, révoltes paysannes, guerres, sièges, épidémies de peste, incendies, mouvements révolutionnaires.

     

    Le musée local résume ces deux millénaires, comme l’explique le directeur de l’institution, Nicolae Teșculă : « Le XIXème siècle a été le siècle du nationalisme, des nations, par excellence et chaque nationalité voulait bien-sûr préserver et aussi exprimer ses valeurs nationales. La muséification a été un moyen, donc la sauvegarde d’artefacts qui identifient une nation pour un territoire spécifique. »

     

    Les débuts du musée 

     

    Après la création du musée Brukenthal de Sibiu en 1817, des collectionneurs locaux se sont mobilisés pour créer d’autres tels établissements, comme ce fut le cas aussi à Sighișoara, ajoute Nicolae Teșculă:

     « Il s’agit, premièrement, de la collection du lycée allemand, le corps enseignant du Collège évangélique a ramassé des objets de l’école. Deuxièmement, deux événements sont organisés à Sighișoara en 1879. L’Association transylvaine pour la culture et la littérature du peuple roumain (connue plus tard sous le nom d’ASTRA) y tient son assemblée générale au mois de juillet. Et puis, plus tard au cours de cette année-là, la Société de sciences historiques de l’Est de l’Autriche-Hongrie, y organise aussi une réunion. Parmi les initiateurs de cette session scientifiques, nous retrouvons le nom de Carl Fabritius, théologien et historien natif de Sighișoara et enseignant au lycée allemand de la ville, qui rassemble à cette occasion des objets de la ville dans une exposition dont il est l’organisateur. Il laisse une sorte de testament aux plus jeunes d’organiser un musée à Sighișoara, s’appuyant sur la valeur exceptionnelle de la citadelle qui gardait à l’époque, comme elle le fait aujourd’hui encore, toutes ce valeurs médiévales. »

     

     

    Les efforts des élites de Sighișoara de stoker et d’exposer les objets rappelant le passé ont été couronnés de succès. Carl Fabritius avait lancé l’histoire du musée et son effort allait être continué par Josef Bacon, explique Nicolae Teșculă : « Parmi les bénévoles à avoir contribué à la réalisation de l’exposition on retrouve Josef Bacon, un jeune homme de l’époque, qui allait faire des études de médecine et devenir par la suite un médecin de la ville. A la fin du XIXème siècle, Sighisoara décide de créer son propre musée dans la Tour à l’Horloge. Cette tour, la plus représentative de la citadelle, avait été restaurée en 1894 et avait accueilli, en 1898, une petite exposition appelée « la chambre/salle du patricien ». Malheureusement, nous n’avons pas beaucoup d’informations là-dessus. »

     

    Les musée à l’époque moderne

     

    Un bon début et une bonne continuation mènent nécessairement à une bonne fin. Une règle que le musée de Sighișoara ne fait que confirmer, souligne Nicolae Teșculă : « Ultérieurement, des gens passionnés ont ramassé divers objets et le musée a pratiquement été ouvert le 25 juin 1899. A partir de 1905, il sera lié à l’association « Sebastian Han », de la ville de Sibiu, dont le but était justement de promouvoir les valeurs historiques et artistiques. D’une part, l’association organisait des expositions dans des citadelles ou des églises fortifiées et, d’autre part, elle mettait en avant les artistes plasticiens locaux, notamment d’ethnie saxonne, des villes transylvaines, dont notamment Brașov et Sibiu. L’association « Sebastian Han » a géré le musée de Sighisoara jusqu’en 1925, lorsque l’établissement passe sous la tutelle de l’Eglise évangélique et sa collection s’agrandit. Outre la collection de la Tour à l’Horloge, qui illustrait l’histoire de la ville depuis l’Âge de bronze jusqu’à la Grande Guerre, un petit musée ethnographique fonctionnait dans l’église du monastère, un autre avec des objets de culte existait dans l’église de la colline, ainsi qu’un musée scolaire. Il y a même eu une tentative de créer un petit Arboretum et un jardin botanique autour de la Tour à l’horloge et sur l’espace vert qui la séparait de l’église. Nous pouvons donc dire qu’un véritable complexe muséal existait à Sighișoara à partir de 1933. »

     

    Le Musée d’histoire de Sighișoara s’appuie à présent sur une solide tradition, construite grâce à l’enthousiasme et au dévouement discrets des gens. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • L’histoire du commerce roumain dans la peinture murale de Cecilia Cutescu Stork

    L’histoire du commerce roumain dans la peinture murale de Cecilia Cutescu Stork

    Le
    musée « Frederic Stork et Cecilia Cuţescu Stork » de Bucarest,
    composante du Musée municipal, a invité le public à réfléchir sur la
    complexité, la technique et la vie d’un type particulier de peinture.
    L’exposition« L’Histoire du commerce roumain – la peinture murale de
    Cecilia CuţescuStork. Étapes de la création et de la restauration » a pu
    être visitée entre les mois d’août et d’octobre.


    Cecilia
    CuţescuStork (1879-1969) a été une femme-peintre très influente dans la vie
    culturelle de la Roumanie de l’entre-deux-guerres et très
    connue aussi pour ses convictions féministes. Irina Cîrstea, muséographe à la
    section Arts du Musée municipal Bucarest, nous donne des détails sur
    l’exposition mentionnée :« L’exposition thématique « L’Histoire
    du commerce roumain – la peinture murale de Cecilia Cuţ­escuStork. Étapes de la
    création et de la restauration » a rassemblé les dessins réalisés par
    l’artiste en préparation de la peinture monumentale, ainsi que des explications
    sur les travaux de restauration dont cette peinture a fait l’objet. Appelée
    aussi « L’histoire du commerce roumain », cette peinture murale a été
    réalisée en 1933, dans l’Aula Magna de l’Académie (Ecole) de Hautes Etudes
    Commerciales, actuelle Académie d’études économiques, pour marquer le vingtième
    anniversaire de l’institution. Dans une première étape, Cecilia CutescuStork a
    réalisé de nombreuses esquisses au crayon et des dessins au charbon, sur des feuilles
    grand-format, dont la plupart font partie de la collection du musée
    « FredericStorck et Cecilia CuţescuStork ». L’artiste a également réalisé
    une maquette deplâtre, haute de deux mètres, du mur concave de la salle, sur
    laquelle elle a peint sa composition entière, avant d’exécuter la peinture
    murale finale. »


    Irina
    Cîrstea a aussi parlé de la personnalité de la peintre Cecilia CuţescuStork:« Cecilia CuţescuStork a été une artiste exceptionnellement
    complexe et prolifique, qui a eu une contribution des plus notables non
    seulement dans le domaine des arts, mais aussi dans celui des droits des femmes
    dans la société roumaine. Elle a étudié à l’Académie des arts de Munich et
    ensuite à Paris, où elle a vécu jusqu’en 1909, lorsqu’elle rentre en Roumanie
    et épouse le sculpteur FredericStorck. Ensemble, ils se font construire une
    maison qu’ils décorent eux-mêmes – des éléments sculptés en pierre par lui, des
    peintures murales,ayant pour sujet les Jardins du Paradis, par elle. Les gens
    qui leur ont rendu visite en ont été très impressionnés et cela a attiré les
    premières commandes pour décorer des bâtiments publics. »



    Comment la peinture
    « L’histoire du commerce roumain » a-t-elle été réalisée et quels
    travaux de restauration a-t-elle subi à travers le temps ? Irina Cîrstea
    répond : « Pour revenir à la peinture murale
    « L’histoire du commerce roumain », finalisée en 1933, Cecilia CuţescuStork
    raconte, dans son livre de mémoires « La fresque d’une vie », le
    processus de création de cette peinture. L’artiste y met en évidence
    l’importance des esquisses et des dessins avec des personnages grandeur nature
    pour la réalisation de l’œuvre finale. Et par cette exposition, nous avons
    voulu présenter au public justement ces dessins. Nous avons gardé le spécifique
    thématique de la peinture murale, avec des registres chronologiques sur des
    sujets variés, unifiés par le thème du commerce. L’exposition documente aussi
    l’existence de la peinture monumentale à travers le temps, en soulignant les
    restaurations antérieures. Les premières interventions sur la peinture murale de
    la Aula Magna de l’Académie d’études économiques ont eu lieu en 1966. À la
    suite du tremblement de terre de 1977, d’autres travaux de restaurations ont
    été menés en 1982, puis en 1997 et encore récemment en 2021-2022. L’exposition
    s’est donc proposé de présenter en détail un processus de création, depuis les
    premières ébauches jusqu’à la maquette de plâtre, en passant par les dessins des
    personnages grandeur nature. Elle documente aussi la technique de la peinture
    murale à l’huile, ainsi que le très complexe processus de restauration d’une
    telle œuvre.
    », a conclu Irina Cîrstea, muséographe à la section Arts
    du Musée municipal Bucarest. (Traduction Ileana Taroi)

  • Découverte de l’histoire du parfum en Roumanie

    Découverte de l’histoire du parfum en Roumanie

    En
    2014, BEAUTIK Haute Parfumerie a inauguré le premier Musée de la parfumerie de
    Roumanie. Une collection privée, unique dans le pays, et à la valeur historique
    inestimable. Elle rassemble, en effet, des parfums issus de différentes maisons
    de tradition et d’envergure internationale, ainsi que des parfums roumains,
    témoins de l’âge d’or de la parfumerie roumaine de l’entre-deux guerre.

    Georgian Gheorghe, directeur des relations publiques du Musée du parfum nous
    raconte l’histoire de ce lieu singulier :




    « Tout a commencé en 2006 avec l’achat
    d’une petite bouteille de parfum tout à fait spéciale pour nous, et
    emblématique pour le Musée. Il s’agissait, en effet, d’un parfum porté par la
    Reine Maria de Roumanie, ce qui lui confère une place toute particulière. Il
    s’agit du parfum « Mon boudoir » de la Maison parisienne Houbigant.
    Ensuite, en 2014, nous avons inauguré le Musée au mois de décembre. Il présente
    une collection de parfums roumains de l’époque communiste, ainsi qu’une
    collection internationale avec des parfums issus de plusieurs maisons de
    différents pays européens, mais aussi des Etats-Unis, d’Australie ou d’Asie. »




    Georgian
    Gheorghe a retracé pour nous l’histoire du parfum en Roumanie :




    « Actuellement il n’existe pas de telle
    tradition en Roumanie et je ne pense pas que l’on puisse renouer avec celle
    d’autrefois. Simplement parce qu’avant la période communiste, la Roumanie
    copiait tout ce qui se faisait à l’étranger afin de pouvoir développer sa
    propre industrie. Par la suite, des fabricants roumains ont vu le jour pendant
    la période communiste, et ont commencé à écrire l’histoire du parfum en
    Roumanie. A l’époque il existait plusieurs marques roumaines : Macul Roșu
    par exemple (Le coquelicot rouge). Ceux de chez Mirage ont en quelque sorte
    repris l’usine de Macul Roșu, ou la célèbre usine de Farmec à Cluj-Napoca. Mais
    avant cela, pendant l’entre-deux-guerres, la Roumanie était à l’avant-garde de
    la parfumerie en Europe. De nombreuses marques de l’époque étaient fabriquées
    chez nous ou disposaient de succursale en Roumanie. C’était le cas par exemple
    de Coty, de Guerlain ou de Maison Lubin. Mais il n’existe pas en Roumanie de
    savoir-faire en termes de parfumerie. Nous étions plutôt un hub pour les
    grandes maisons internationales. »




    Georgian
    Gheorghe nous a donné quelques détails sur la collection présentée au Musée :




    « Le Musée de la Parfumerie met actuellement
    en avant environ 400 exposants, avec une collection importante composée de près
    de 10 000 articles. Je fais référence ici aux bouteilles de parfums d’une part,
    mais pas seulement. Vous y retrouverez aussi les ingrédients et les recettes
    utilisées pour leur fabrication, ainsi que les herbiers dans lesquels étaient
    présentés les différentes plantes et ingrédients utilisés, avec des
    informations sur leurs propriétés, leurs plus-values et ce qu’elles apportaient
    au parfum. On retrouve aussi certains produits de beauté comme la poudre, ou
    encore la poudre parfumée, le blush etc. »




    La
    parfumerie qui accueille le Musée a conservé son élégance et attire de nombreux
    visiteurs. Georgian Gheorghe nous raconte :






    « Parmi nos clients on retrouve de
    nombreuses personnalités artistiques majeures, issues du monde de la culture,
    mais aussi des descendents de grandes familles royales, comme celle de Roumanie
    par exemple. Nous sommes, en fait, le fournisseur principal de la Maison
    Royale, ce qui nous confère une relation privilégiée avec la Famille Royale, y
    compris avec l’héritière de la couronne,
    la Princesse Margarita. »






    Le
    Musée participe aussi à des évènements culturels. Georgian Gheorghe nous donne
    quelques détails :




    « Nous avons organisé de nombreux
    évènements en dehors du Musée. Certaines expositions ont voyagé dans tout el
    pays, à Constanța, Iași, Cluj, Alba Iulia et même jusqu’à Sinaia, où nous avons
    participé à un évènement exclusif organisé en partenariat avec la Maison Royale
    de Roumanie et le Musée de Peleş. Nous avons organisé une exposition dans le
    petit palais de Pelişor qui fait partie du complexe muséal de Sinaia. Nous
    avons aussi mis en place plusieurs expositions temporaires dans certaines
    pièces ou bâtiments emblématiques. Ce fut le cas par exemple, il y a quatre ans,
    à Oradea, où nous avons mis sur pied une exposition dans un bâtiment historique
    rénové. Nous avons aussi organisé une exposition à Alba Iulia, inaugurée en
    décembre dernier et ouverte encore aujourd’hui. Elle a pour principal sujet les
    parfums de la Reine Marie, évidemment, et là-bas aussi nous entretenons une
    collaboration étroite avec les autorités locales. Nous espérons bien pouvoir
    refaire de tels évènements régulièrement avec des expositions thématiques.
    J’encourage donc vos auditeurs à se rendre sur nos réseaux sociaux où ils
    pourront retrouver toutes les informations relatives à nos évènements. »




    Le
    Musée de la Parfumerie séduira aussi les amateurs d’objets anciens. En effet,
    sa collection comporte aussi des objets
    uniques, comme le parfum que portait le roi Roumain Carol Ier. Un célèbre
    parfum, fabriqué dans l’une des plus anciennes usines du monde, celle de
    Cologne : l’eau de Cologne, bien évidemment. Elle a été créée par Maria
    Farina, première fournisseuse de la Maison Royale. Son nom apparaît dans les
    documents attestant des livraisons de parfum envoyées à la Maison Royale de
    Roumanie à compter de l’année 1889. (trad :
    Charlotte Fromenteaud)



  • La collection et le musée « Dr George Severeanu »

    La collection et le musée « Dr George Severeanu »

    Un des vieux quartiers chics du centre-ville de
    Bucarest abrite la maison du médecin George Severeanu, transformée en musée et
    en filiale du Musée de la ville. Ce qui n’est pas étonnant, puisque le médecin
    radiologue Severeanu avait été le premier directeur du musée d’histoire de la
    capitale roumaine et aussi l’un des plus connus collectionneurs d’artefacts archéologiques
    de son temps.

    Né en 1879 dans une famille de médecins, George Severeanu a
    hérité certaines de ses passions – dont la médecine et les voyages – de son
    père, le chirurgien Constantin Dimitrescu Severeanu, lui-même médecin célèbre à
    l’époque, raconte Dan Pârvulescu, muséographe à la Maison-musée George
    Severeanu: Il avait réussi à voyager assez souvent à
    l’étranger, inoculant ainsi à son fils, le médecin George Severeanu, cette
    passion des voyages à l’étranger, des visites de musées. C’était d’ailleurs une
    activité à la mode à cette époque-là. Il a parachevé ses études à Berlin et Vienne.
    Il a rencontré de nombreux autres collectionneurs passionnés. C’était la mode
    en Europe et chez nous aussi, c’est donc ainsi qu’il a commencé à ramasser
    petit à petit différents objets, menant en parallèle une carrière médicale
    d’exception. Il a enseigné à la Faculté de médecine et il a pratiqué la
    médecine à l’Hôpital Brâncovenesc, de Bucarest. Il a également écrit un très
    grand nombre d’articles de médecine et des livres, alors que sa passion était
    de collectionner des artefacts archéologiques.



    Une grande partie de ces
    artefacts sont d’origine gréco-romaine, ayant été découverts dans l’espace
    roumain, en Dobroudja, et dans le bassin méditerranéen. Mais la collection du
    docteur Severeanu contient aussi des surprises archéologiques, telles des
    objets préhistoriques découverts dans la région de Bucarest, qui ont aidé à
    compléter l’histoire de la capitale roumaine. Pourtant, le radiologue George Severeanu avait surtout apprécié la
    numismatique, affirme Dan Pârvulescu: La numismatique a été sa plus grande
    passion, sa collection comprenant près de 9.000 monnaies grecques, romaines et
    médiévales, dont il a d’ailleurs fait don au musée. C’est ce qu’il a fait aussi
    avec l’ensemble de la collection, entrée graduellement au patrimoine du Musée
    de la Ville. Là aussi, il y a eu quelques surprises, notamment concernant
    l’époque médiévale. Par exemple, des monnaies frappées durant le règne du
    prince valaque Radu I, un personnage historique qui ne nous a pas laissé beaucoup
    de traces, mais cette importante collection de monnaies a permis de mieux
    documenter des aspects liés à l’économie, au commerce et à la circulation
    monétaire de son époque.



    Compte tenu de l’importance de
    la collection du docteur Severeanu, ce n’est pas étonnant qu’il fût nommé
    directeur du musée d’histoire de la Capitale lors de la création de cette
    institution à l’entre-deux-guerres, explique Dan Pârvulescu: Ce fut le souhait de la municipalité de créer ce musée, qui est devenu
    une réalité une bonne dizaine d’années après la décision prise en 1921. Le
    noyau de la collection du musée s’est coagulé d’une part autour de la
    collection du docteur Severeanu. D’autre part, des fouilles archéologiques
    étaient en cours dans la région de Bucarest, les objets découverts venant
    compléter le patrimoine du nouveau musée. A cela sont venues s’ajouter des dons
    faits par la population, car de nombreux gens ont suivi l’exemple du docteur
    George Severeanu.


    Malheureusement, le sort de la
    maison du docteur – elle aussi un objet du patrimoine architectural de la ville
    – n’a pas été heureux, surtout au début du régime communiste, quand elle a été
    nationalisée et occupée par des apparatchiks communistes, comme le raconte Dan
    Pârvulescu: Différentes personnes y ont habité. Le docteur George Severeanu était
    décédé en 1939, mais son épouse lui avait survécu près de 18 ans. La maison a
    été nationalisée et des personnes envoyées par le parti communiste y ont habité
    par la suite. Pendant ce temps, la collection a été envoyée à l’étranger. Une
    bonne partie en est arrivée à Paris, une autre en Belgique. Des documents
    manquent toujours des archives du musée, de celles de la maison et même des
    Archives nationales. Nous sommes en train de mettre en page une monographie de
    cette famille, qu’elle mérite fortement. Il y a une période vide, sur laquelle nous
    n’avons aucune information. Ce que l’on sait c’est qu’en 1956, la maison a été
    ouverte sous la forme d’un musée à caractère principalement numismatique,
    jusqu’au moment où elle a été refermée au début des années 1990 à cause de son état
    de dégradation avancée. Certes, la composante archéologique était présente,
    notamment grâce aux vases grecs. La structure de l’exposition permanente,
    ouverte en 1956, était numismatique.



    Heureusement,
    en 2017, au bout de longs travaux de restauration et de réorganisation, le
    Musée George Severeanu a été ouvert dans la maison du docteur, sa collection
    étant mise en valeur de façon moderne et interactive. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • 01.04.2023

    01.04.2023

    Bruxelles – Le mandat du roumain Mircea Geoană d’adjoint au secrétaire général de l’OTAN a été prolongé d’une année, jusqu’à octobre 2024. Le patron de l’OTAN Jens Stoltenberg lui a remercié et a souligné que Mircea Geoană a été un secrétaire général adjoint remarquable et un grand soutien personnel, durant une période critique pour la sécurité euro-atlantique. Dans un message sur Facebook, Mircea Geoană a écrit que la décision de prolonger ce mandat, tout comme sa nomination en 2019 ont été un exemple pour tous les Roumains de viser haut et pour la Roumanie d’obtenir l’audace et la sagesse de mettre à profit les opportunités stratégiques offertes par les changements géopolitiques. Par ailleurs, selon la publication The Sun, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, devrait se porter candidate aux fonctions de prochain secrétaire général de l’OTAN, étant donné que Jens Stoltenberg doit absolument achever son mandat cet octobre, après trois prolongations successives. Le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, et le secrétaire britannique à la défense, Ben Wallace, seraient également candidats à ces fonctions.

    Défense – Le ministre roumain de la défense, Angel Tîlvăr, s’est entretenu à Washington, avec les représentants d’instituts américains de recherche et analyse de renom dans la sphère des études de sécurité. Selon un communiqué transmis aujourd’hui par le ministère de la défense de Bucarest, les réunions ont visé la guerre en Ukraine, la manière dont l’OTAN a répondu pour soutenir l’Ukraine, mais aussi les leçons apprises et les moyens de consolider le soutien allié pour ce pays. Ce qui plus est, les participants aux pourparlers ont évoqué les décisions du sommet de Madrid, respectivement les mesures de renforcement de la défense et de la dissuasion sur le flanc est de l’OTAN et la manière d’implémentation de celles-ci. Egalement dans le cadre de sa visite aux Etats Unis, le ministre de la défense Angel Tâlvar a souligné les bénéfices du partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats Unis. Le 30 mars, le ministre roumain a rencontré Cara Abercrombie, qui coordonne la politique de défense et du contrôle des armements dans le cadre du Conseil national de sécurité des Etats Unis et le 31 mars il a rencontré Gina Ortiz Jones, secrétaire adjointe des Forces aériennes des Etats Unis.

    Relance et résilience – La commission européenne a verse jusqu’ici plus de 150 milliards d’euros aux etats membres dans le cadre du mécanisme de relance et de résilience en moins de deux ans depuis sa création, stimulant des réformes et des investissements dans les Etats bénéficiaires. Affin de rendre le fonctionnement du mécanisme plus transparent, la commission a lancé cette semaine, une carte interactive enligne, périodiquement mise à jour qui présente les projets financés par ces fonds. Sur les 350 projets présentés, 10 proviennent de Roumanie. Parmi eux figurent le programme national de reboisement, l’autoroute A17 qui relie les villes de Ploiesti, dans le sud et Pascani, dans l’est ou la modernisation du chemin de fer reliant les villes de Cluj et d’Oradea, dans le nord-ouest.

    Migrants – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a fait savoir aujourd’hui que les autorités canadiennes n’avaient pas confirmé le fait qu’il y avait des Roumains parmi les huit personnes décédés à la frontière américano – canadienne. Auparavant, la presse a informé que huit personnes, dont une famille de Roumains, avaient décédé alors qu’ils tentaient de traverser illégalement la frontière entre le Canada et les Etats Unis. Ils sont été découverts dans une zone marécageuse du fleuve qui sépare le Québec de l’Etat de New York. Une autre personne, le propriétaire de l’embarcation utilisée pour le transport des huit est portée disparue. Le président américain Joe Biden et le premier ministre canadien Justin Trudeau ont décidé la semaine dernière d’arrêter les demandeurs d’asile qui arrivent au Canada illégalement. Selon la police, l’accord n’a pas provoqué la tragédie des deux familles.

    Météo – Températures assez douces pour cette période de l’année, mais la météo est morose à travers le pays. Ciel couvert sur le nord, l’ouest et le sud-ouest, ou il pleut. Des précipitations sont attendues presque partout en Roumanie. En montage des chutes de neige sont possibles. Les maximas vont de 11 à 19 degrés. 11 degrés à Bucarest.

    Musée – Plusieurs musées roumains participent à l’exposition internationale Premiers rois d’Europe, du Field Museum of Natural History de Chicago. L’exposition, qui rassemble plus de 700 artefacts archéologiques préhistoriques de première importance provenant des collections d’Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Bulgarie, de Croatie, du Kosovo, de Macédoine du Nord, du Monténégro, de Roumanie, de Serbie, de Slovénie et de Hongrie, sera ouverte jusqu’au 28 janvier 2024. Premiers Rois d’Europe est le résultat d’un projet culturel sans précédent, mené en collaboration avec plus de 25 musées en Europe. L’exposition présente, avec d’autres objets provenant des collections de musées des pays mentionnés, une sélection d’artefacts préhistoriques et protohistoriques datant de la période néolithique, de l’âge du bronze et jusqu’au deuxième âge du fer – de cinq musées roumains.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea a raté la qualification en finale du tournoi de Miami aux Etats Unis. Elle a été battue vendredi par la sportive Tchèque Petra Kvitova 7-5, 6-4, dans les demi-finales du tournoi WTA 1 000.

  • Le musée des icônes sur verre de Sibiel

    Le musée des icônes sur verre de Sibiel

    Le village de Sibiel,
    à une vingtaine de km de la ville de Sibiu, s’est doucement transformé en un
    site rural intéressant d’un point de vue touristique mais aussi du patrimoine. Ses
    habitants traditionnels sont des Roumains venus s’installer dans la proximité
    de la grande agglomération urbaine du sud de la Transylvanie, dans la zone
    connue sous le nom de Mărginimea Sibiului. Sibiel est également le lieu où se
    trouve le musée d’icônes sur verre le plus important de Roumanie. Chefs-d’œuvre
    de l’art paysan naïf, mais aussi objets de culte, les icônes sur verre ont embelli
    les maisons des gens dans la plupart des régions de la Roumanie. C’est vers la
    fin des années 1960 que le prêtre (pope) Zosim Oancea a commencé à en collecter
    afin de les exposer dans le musée qu’il avait créé dans la cour de l’église de
    la Trinité de Sibiel. L’actuel prêtre de la paroisse, Bogdan Flueraș, esquisse
    une biographie du fondateur du musée.

    Père Zosim Oancea a créé ce musée
    entre 1976 et1983, donc en pleine époque communiste. Il s’était installé à
    Sibiel en 1964, après quinze années passées dans les prisons communistes. En 1965,
    il a redécouvert la peinture de l’église
    de la Sainte Trinité de Sibiel et en 1969 il a eu cette idée extraordinaire de
    mettre en place un musée des icônes sur verre, ce qu’il fait à Sibiel, dans un
    bâtiment de moindres dimensions, fini en 1973. Lorsque celui-ci ne peut plus
    accueillir la collection grandissante, Père Zosim réussit à faire ériger la
    construction actuelle. Père Zosim n’était pas originaire de la zone de Mărginimea
    Sibiului, étant né dans le village d’Alma, près de la ville de Mediaș. Il a
    enseigné la religion à Sibiu et c’est ce qui lui a valu d’être jeté en prison. Après
    les années de détention, il a été prêtre à Sibiel, où il est décédé.


    Le musée de Sibiel
    détient actuellement une collection impressionnante, riche de plus de 600 icônes
    sur verre de tout le pays, datant des XVIIIe et XIXe siècles. Elles sont
    originaires du village de Nicula, dans le département de Cluj, de Mărginimea
    Sibiului, de Bucovine et du nord de la Moldavie, des régions de Brașov et de
    Făgăraș, mais aussi de l’ouest du pays, de la région du Banat. Le prêtre Bogdan
    Flueraș raconte leur périple jusqu’à Sibiel. Je dois préciser
    qu’avant de se retrouver dans notre musée, ces icônes décoraient les maisons
    des gens. C’est là que Père Zosim les avait vues. Il y en a eu achetées ou
    données, mais ce fut surtout lui qui les a ramenées des foyers des gens. Des
    générations successives avaient prié devant ces icônes. Je vais vous en donner
    un exemple. Père Zosim avait beaucoup de sensibilité. Un jour, il est entré
    dans la maison d’une fidèle où il a remarqué une icône très belle. Il lui a
    proposé d’en faire don au musée, pour que d’autres gens puissent l’admirer,
    mais la propriétaire de l’icône n’a pas accepté. Pourtant, elle lui a promis de
    s’en séparer si le prêtre allait ramasser 99 autres icônes. Père Zosim a vite
    réussi à collecter ce nombre et la femme en question a tenu parole, offrant au
    musée sa belle icône.


    La
    plupart de ces icônes représentent la Vierge Marie et Jésus Christ, mais aussi
    des saints tels Saint George, considéré comme le protecteur du printemps, ou
    Saint Élie, protecteur de l’été, Saint Nicolas, protecteur de l’hiver, et Saint
    Dimitri, protecteur de l’automne. Les
    icônes sur verre montrent donc l’univers paysan, dominé par la foi religieuse,
    mais aussi par la nature. Les vernis et les matériaux sont également naturels,
    raconte le prêtre Bodgan Flueraș. Les paysans ont trouvé les vernis
    dans leurs fermes, le jaune et le blanc d’œuf par exemple. Pour ce qui est du
    verre, les icônes les plus anciennes sont peintes sur un verre très fin, ce qui
    est visible à l’œil nu. Ces icônes sont très différentes, en fonction des
    couleurs et des dimensions. Ainsi, les premières, réalisées à Cluj, sont-elles
    plus petites et les couleurs sont plus sombres, mais elles sont très belles.
    Ensuite, les icônes de la zone de Sebeș et d’Alba Iulia, portent une nuance
    précise de vert. À Mărginimea Sibiului, Brașov et Făgăraș, c’est le bleu qui
    est le plus utilisé. En Bucovina et dans le nord de la Moldavie, on trouve le
    jaune et le vert. Nous avons une icône où le Seigneur Jésus Christ est
    représenté habillé d’un gilet traditionnel de Suceava. Cela montre que les gens
    adaptent les icônes aux traditions de leur région. Même chose pour la zone de
    Cluj, à Nicula, ou bien dans la Vallée du Mureș, où les artistes peintres ont
    offert l’écharpe traditionnelle à la Mère du Seigneur. Voilà, donc, autant de
    détails qui font la différence.


    Né en 1911,le prêtre Zosim Oancea est mort en 2005.
    Le musée des icônes sur verre qu’il a créé à Sibiel a contribué à la transformation
    du village en un site culturel et touristique. (Trad. Ileana Ţăroi)



  • Le Musée Zambaccian

    Le Musée Zambaccian


    Aujourd’hui, nous nous arrêtons au Musée Zambaccian, à Bucarest. C’est un musée
    de petites dimensions, construit autour d’une seule collection. Si vous n’avez
    pas le temps de venir à Bucarest, vous pouvez quand même admirer la maison et
    la collection grâce à un tour virtuel mis à votre disposition par le musée. Georgiana
    Iacob, à la tête du département pour l’Education,
    la Communication et les Projets Culturels du Musée national d’Art de Roumanie
    nous en dit davantage :


    « Ce musée, dont la
    plupart des objets collectionnés par Krikor Zambaccian datent de l’entre-deux-guerres,
    offre un des meilleurs panoramas de l’art roumain de l’entre-deux-guerres et au-delà.
    De même que Nicolae Grigorescu, Ștefan Luchian, Tonitza, Pallady ou Petrașcu,
    Zambaccian a été, lui aussi, intéressé par l’art français. Même si la
    collection d’art français n’est pas très grande, elle comporte de grands noms
    comme celui de Paul Cézanne, Camille Pissarro, Pierre Bonnard, Albert Marquet.
    Nous vous invitons à la fois, de comprendre comment l’intérêt du collectionneur
    pour l’art français s’est-il développé au fil des années et d’admirer les intérieurs
    très intéressants de sa maison, spécialement conçue pour abriter sa collection.
    Cette collection est d’ailleurs ouverte aux visites du temps où Zambaccian était
    toujours en vie et le but ultime de cet édifice fut de se voir transformé en musée
    d’art. »


    Construite à la fin des années 40 et agrandie
    au fur et à mesure que la collection s’enrichissait, la maison abritant le Musée
    Zambaccian comporte un rez-de-chaussée spacieux, avec des meubles espagnols et
    italiens et une cheminée impressionnante. Les portes ne sont pas traditionnelles
    – elles ne s’ouvrent pas à droite ou à gauche – mais elles glissent dans les
    murs pour ne pas occuper trop d’espace. Georgiana Iacob, à la tête du
    département de l’Education, de la Communication et des Projets Culturels du
    Musée national d’Art de Roumanie nous en dit davantage :




    « La dernière salle au rez de chausse, dédiée au
    peintre Luchian, est éclairée par une lucarne créant une lumière diffuse, idéale
    pour contempler les œuvres d’art. C’est toujours au rez- de- chaussée que se
    trouve l’une des plus belles pièces de l’édifice, le bureau-bibliothèque du collectionneur,
    où sont exposées des œuvres de Theodor Pallady. Les différentes petites pièces à
    l’étage servaient jadis de chambres pour
    les membres de la famille ; elles ont été ensuite converties en salles d’exposition.
    Les corridors servent de lieu d’exposition à des croquis car la lumière n’est
    pas si forte et elle ne risque pas d’endommager les exposés. Toujours à l’étage,
    la collection d’art français occupe deux petites salles. »


    Situé dans une ruelle tranquille, dans le nord de Bucarest, le musée est ouvert
    du mercredi à dimanche, de 10h à 18h.

  • Le Jardin de l’art

    Le Jardin de l’art

    Cette oasis de verdure, située dans le quartier de Cotroceni de la capitale, couvre une superficie de 18,2 hectares et compte plus de 10 000 espèces de plantes. Le Jardin botanique « Dimitrie Brândză », daprès le nom de son fondateur, est organisé en secteurs extérieurs spécifiques, tels que: décoratif, plantes rares, flore de la Dobroudja, rosarium iridarium, taxonomie, flore asiatique, plantes utiles et secteurs intérieurs, tels que : serres, herbier, bibliothèque ou encore centre déducation écologique. Ces dernières années, de nouveaux secteurs ont été développés : le Jardin de grand-mère – un jardin paysan traditionnel, un Jardin des enfants, et leJardin avec des livres. Les collections de plantes vivantes du Jardin botanique « D. Brandză » comptent environ 3 000 taxons, tandis que lHerbier général comprend plus de 300 000 spécimens. En outre, dans le Musée botanique on retrouve différentes collections : plus de 1 500 aquarelles représentant des plantes spontanées et cultivées en Roumanie, des produits végétaux et des objets faits de plantes, des collections de graines et de fruits, des collections de champignons, des expositions à valeur historique et des dioramas.


    Et de mai jusquà lautomne, le Jardin botanique attend ses visiteurs pour profiter de la musique, de la poésie, de la danse et aussi de produits traditionnels.


    Suzana Roşca, responsable de la marque Weekend Sessions, nous a parlé de cette deuxième édition : « Cest la deuxième année, nous avons commencé lannée dernière avec une série de pique-niques culturels, dans lesquels nous avons essayé de restaurer les liens entre les gens et surtout les liens avec la nature, car nous sommes dans le Jardin botanique de lUniversité de Bucarest. Et chaque fin de semaine de cette année, pendant 15 week-ends, à compter du 7 mai, nous serons pendant quatre heures avec des artistes indépendants, des entrepreneurs locaux et de nombreux visiteurs, nous lespérons ! »



    Suzana Roşca, responsable de la marque Weekend Sessions, nous a expliqué doù venait lidée du projet :


    « Lévénement est né du besoin de revoir nos amis dans un cadre aéré et dans une atmosphère détendue et de vacances. Et nous avons maintenant apporté plus dactivités pour le bien-être de lâme et de lesprit. Nous aurons une série dateliers, des sections de yoga et de danse, et la tente thérapeutique, où les gens pourront venir parler aux thérapeutes. Et comme cest un festival très familial, nous aurons également des ateliers pour les enfants ainsi quune clairière qui leur sera dédiée, où ils pourront jouer librement. »



    Nous avons demandé à notre interlocutrice quels étaient les retours après les sessions de lannée dernière :


    « Les retours ont été très bons, les gens ont été heureux de découvrir le Jardin botanique, ils ont apprécié les pique-niques détendus avec la famille et les amis et des sections de musique classique, jazz, indie ou pop-rock, qui ont pu être écoutées les pieds dans lherbe. Cest comme une oasis dans le centre dune ville bondée, où nous allons pour la fraîcheur des arbres, nous apprécions la bonne nourriture, la bonne musique, à un volume décent, où nous avons des conversations et nous sommes ensemble avec dautres personnes. »



    Nous avons découvert que tous les week-ends, les samedis et dimanches, de 16h00 à 21h00, nous pouvons nous rendre au Jardin botanique, avec des billets achetés sur le site Internet de weekendsessions.ro. Quest-ce que les visiteurs peuvent faire?

    Suzana Roşca : « Ils peuvent sasseoir dans un coin pour profiter de la musique, ils peuvent participer à un atelier de yoga ou à la section de thérapie. Cette année, sur les 30 jours du festival, nous attendons environ 30 000 participants. Cest le double par rapport à lannée dernière, cette année il ny a plus de restrictions, mais le nombre est limité par la superficie de plus de 6 000 mètres carrés. Nous aimerions que les gens ne soient pas à létroit. Les visiteurs sont invités à venir découvrir les petits producteurs locaux, des entrepreneurs qui prennent grand soin des produits quils proposent, et qui sont dune qualité exceptionnelle. Et nous souhaitons quils goûtent les produits et apprennent à connaître ces petits producteurs qui ne peuvent pas se rendre dans les grands magasins. Et nous voulons les promouvoir, et le pique-nique est fourni par eux. Les visiteurs sont invités à apporter des couvertures, des coussins, des chaises longues, tout ce sur quoi ils veulent sasseoir et profiter de ce qui se passe. Nous allons avoir un peu de cinéma : « Sessions de week-end sous les arbres », il y aura une sélection de nos invités spéciaux, de lInstitut Français, et nous allons avoir des documentaires, des films comiques pour tous les âges, prêts à être appréciés sur la pelouse du Jardin botanique. »



    Les événements sont gratuits, les visiteurs ne devant payer que les frais daccès au Jardin botanique. Ainsi, les enfants de moins de 12 ans ont une entrée gratuite, et le billet pour les adultes est de 10 lei (environ 2 euros) et 5 lei pour les étudiants. Les détails sur les artistes et les invités spéciaux sont à retrouver sur le site www.weekendsessions.ro, et après avoir réservé vos sièges en ligne, vous recevrez une confirmation basée sur les sièges disponibles au moment où vous soumettez votre demande.


    Voici une façon de profiter dune atmosphère de vacances avant même quelles ne commencent !


    (Trad. : Ligia)

  • Bienvenue au Musée d’ethnographie de Braşov

    Bienvenue au Musée d’ethnographie de Braşov


    Nous mettons le cap aujourdhui sur le centre de la Roumanie pour pousser la porte du Musée dethnographie de Braşov. Cest sous son égide que fonctionne le

    Musée de la civilisation urbaine de Braşov, le Musée ethnographique Sacele et le Musée Ethnographique « Gheorghe Cernea » de Rupea. Tous regroupent un important patrimoine très divers, avec de riches expositions et des événements uniques, qui offrent une alternative aux activités touristiques habituellement proposées dans cette région montagneuse. Notre invitée du jour est Bogdana Balmuș, cheffe du bureau des relations publiques du Musée dethnographie :



    « Le Musée a été inauguré en 1908, à linitiative de cinq collectionneurs saxons de Braşov, qui ont constitué à lépoque le patrimoine du Musée de lAssociation des collectionneurs de Braşov. Le fondateur du musée était un certain Iulius Teutsch. Linstitution sest développée et, en 1912, a changé de nom pour prendre celui de Musée saxon du pays de Bârsa. Elle a temporairement fermé ses portes à la fin de la deuxième guerre mondiale, et une partie de ses collections a été répartie entre lUniversité et le Musée régional de Braşov, fondé en 1950. A compter de 1967, dans le cadre du Musée départemental, une section dethnographie est inauguré, pour devenir ensuite, en 1990, une institution autonome avec un statut juridique spécifique. En analysant cet historique, nous nous rendons compte de la richesse du patrimoine du Musée dethnographie de Braşov. Celui-ci est visible aujourdhui tant dans les locaux de son siège principal que dans ses filiales de Sacele et de Rupea, et il est consacré à lethnographie régionale du sud-est de la Transylvanie. Il illustre le mode de vie de la communauté rurale des régions ethnologiques de Bran, Rupea, de la contrée de lOlt, de la Vallée du Hârtibaci et du pays de Bârsa. »



    Au musée ethnographique de Sacele, les touristes auront loccasion de voir toute une série dobjets appartenant au patrimoine régional, qui illustrent les traditions pastorales des habitants des lieux appelés « mocani », mais aussi lidentité des communautés de « ceangai », un autre groupe ethnique de la région. Bogdana Balmuș nous en dit plus :



    « Le musée est ouvert dans un immeuble classé monument historique, datant de 1543. Dans le cadre de lexposition permanente vous aurez loccasion de voir comment vivaient les gens de lépoque, quelles étaient leurs activités, leurs métiers, quelles était les installations techniques quils avaient mises en place. Vous aurez aussi loccasion de découvrir leur lieu dhabitation et leurs vêtements traditionnels. Nous avons accentué le côté multiculturel de la région de Sacele et présenté les traits communs partagés entre les « mocani » et les « ceangai » »



    Le Musée ethnographique « Gheorghe Cernea » de Rupea présente aussi les communautés mixtes des Roumains et des Saxons, précise Bogdana Balmuș, responsable du Bureau des relations publiques du Musée dethnographie de Brasov.



    « Y sont représentés les us et coutumes, les métiers, les objets, les habitations. Je souligne le fait que le musée porte le nom du spécialiste en folklore Gheorghe Cernea. Il est une véritable personnalité locale qui a publié dinnombrables recueils folkloriques. Le patrimoine exposé est le reflet des recherches systématiques réalisées par les spécialistes du musée depuis sa création. Ces collections ont été enrichies durant plusieurs dizaines dannées à partir dun noyau de pièces de valeur, réunies dès le début du 20e siècle par des collectionneurs passionnés. »



    Poursuivons notre visite pour découvrir le plus récent des musées, inauguré dans le cadre du Musée dEthnographie. Il a vu le jour après la Révolution de 1989, il sagit du Musée de la Civilisation Urbaine de Braşov. Bogdana Balmuș nous raconte :



    « Cest un musée qui accueille des collections uniques en Roumanie. Sa thématique invite à une incursion dans lhistoire urbaine de Braşov. Le musée se trouve dans un bâtiment très ancien, classé monument historique en 2004. Sa première attestation archéologique remonte aux 13-14ème siècles et il a été reconstruit en 1566. Cest pourquoi, dans la cave, vous pouvez voir des encadrements de portes et de fenêtres en pierre, découverts lors des restaurations les plus récentes, mais qui datent en fait de 1566. La maison a été aménagée de sorte à mettre en lumière les préoccupations des propriétaires, qui étaient à lépoque de riches marchands. A la fin du 19e siècle, elle a appartenu à la famille Closius. Ses membres faisaient partie de lélite saxonne de Braşov et ont détenu des fonctions importantes à la tête de la ville. La famille habitait à létage, alors que le rez-de-chaussée était loué par des forgerons et des marchands qui vendaient des poissons ou des pots en cuivre ».



    Tous ces espaces accueillent de nos jours des expositions et des événements en tout genre. Par conséquent, chaque visite dans un de ces musées peut savérer être une surprise très agréable. Bogdana Balmuș, cheffe du Bureau des relations publique du Musée de Braşov nous donne quelques exemples :



    « Nous accueillons une très belle exposition temporaire intitulée « Icônes du sud-est de la Transylvanie », ouverte jusquà fin juin au Musée du Pays de Fagaraş « Valer Literat ». Puis, le Musée de la Civilisation urbaine accueillera, à compter de début mai, une exposition importante consacrée aux « Costumes des Juni et vêtements roumains de Scheii Braşovului ». (ndr. Les juni sont un groupe de jeunes cavaliers qui ont la mission de préserver les traditions du quartier de Schei, le berceau de la ville de Braşov). Dailleurs, le calendrier des activités culturelles de 2022 est tout aussi riche que celui des années précédentes et comporte de nombreux projets et expositions temporaires. Voici un autre exemple : « Jouets, poupées et jeux » – une surprise pour les petits et les grands au Musée de la civilisation urbaine. Puis, il y aura aussi lexposition « La pêche le long de la rivière de lOlt » à Rupea et plein dautres surprises encore. Enfin, à Pâques, nous avons organisé plusieurs ateliers de peinture sur bois avec les élèves du département de Braşov, avec le soutien des maîtres artisans traditionnels. Par ces ateliers nous souhaitons transmettre aux futures générations la richesse de notre patrimoine culturel ».



    Comme dhabitude, chaque musée met à la disposition de ses visiteurs un livre dor dans lequel ils peuvent écrire leurs impressions. En le parcourant, on constate que les touristes des 4 coins du monde se disent ravis de tous les objets exposés et de tous les événements auxquels ils ont pu participer. Leurs mots témoignent de la reconnaissance du public pour leffort continu de mettre en valeur le riche patrimoine de ces institutions.


    (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)




  • Ateliers de Pâques au Musée Grigore Antipa de Bucarest

    Ateliers de Pâques au Musée Grigore Antipa de Bucarest

    Le musée d’histoire naturelle Grigore Antipa est
    l’un des plus anciens de Bucarest, car le musée d’origine a été inauguré en
    1834. De nos jours il est un des musées les plus appréciés des jeunes et des
    enfants. Le majestueux bâtiment, situé juste en face de celui du gouvernement,
    accueille une série de dioramas très intéressants et captivants. Certaines
    datent même de l’époque du scientifique et naturaliste Grigore Antipa (1867 -
    1944) qui a d’ailleurs donné son nom au musée. Rien d’étonnant alors à ce que
    les enfants, habitués à visiter l’exposition permanente, participent aux
    ateliers régulièrement organisés par les muséographes. Pour Pâques, les
    ateliers sont adaptés à la saison.

    La fameuse « chasse aux œufs » en
    est le parfait exemple, et c’est ce dont nous parle Violeta Cosor, éducatrice
    au sein du musée : « Beaucoup affirment que nous avons
    emprunté cette tradition à l’Occident, mais l’objectif est avant tout de rendre
    les enfants heureux. Et si pour ce faire nous nous inspirons de ce qui se fait
    ailleurs, pourquoi pas ? Pâques est une fête de printemps, de jeux et de
    bonne humeur. Nous choisissons donc de mettre l’accent sur la bonne humeur, et
    pas nécessairement sur Pâques. Que font les enfants ? Ils ramassent les
    différents types d’œufs qui leur sont annoncés à l’avance. Par exemple, on leur
    donne pour consigne de ramener un œuf blanc en polystyrène et ils se lancent.
    On organise différentes activités : des ateliers où les enfants jettent
    des œufs dans un panier, un parcours où ils doivent porter un œuf déposé sur
    une cuillère et s’assurer de ne pas le faire tomber, un autre qui consiste à
    peindre les œufs. Voilà quelques exemples pour vous donner une idée. »




    Entouré d’un large jardin et disposant de beaucoup
    d’espace à l’intérieur, le Musée Antipa
    a beaucoup à offrir aux enfants désireux de jouer ou d’apprendre de façon
    ludique. Violeta Cosor nous raconte : « Nous organisons les activités dans le
    jardin lorsque le temps nous le permet. Mais nous avons des alternatives si ce
    n’est pas le cas. Au fond, l’espace dans lequel nous organisons les ateliers
    n’a pas vraiment d’importance. Nous pouvons jouer dans le jardin, dans la grand
    salle ou sur le parking, peu importe, mais pas dans la galerie de l’exposition
    permanente. L’idée c’est d’être dans l’enceinte du musée. L’important c’est de
    repartir avec le sourire et de donner à tous l’envie de venir s’amuser chez
    nous. »





    Le Musée poursuit sa
    série d’atelier en ligne pour permettre aux enfants de s’amuser et de découvrir
    quelques notions de zoologie grâce à l’art plastique. L’institution propose
    aussi ponctuellement d’autres ateliers sur des thèmes divers. De quoi s’occuper
    à n’importe quel moment de l’année ! (trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Le Musée du village de Bucovine

    Le Musée du village de Bucovine

    Aujourd’hui nous poussons la
    porte d’un musée qui reproduit à petite échelle la Bucovine traditionnelle
    d’autrefois. Inauguré dans les années 1970, le Musée du village de Bucovine est
    classé sur la liste des monuments historiques du département de Suceava depuis
    2004. En se promenant dans les allées du musée nous découvrons non seulement
    les petites fermes et les outils traditionnels ruraux, mais aussi les artisans
    et les objets qu’ils fabriquent. Notre guide pour cette visite, le Dr. Constantin-Emil
    Ursu, est directeur du musée. Il nous raconte que le Musée du village de
    Bucovine est l’un des plus récents musées d’art traditionnel en plein air de
    Roumanie.




    « Notre musée se
    concentre surtout sur l’architecture traditionnelle en bois, typique de cette
    région. 60 % du territoire du département de Suceava est recouvert de forêt, ce
    qui est en fait la 2ème plus importante région forestière du pays.
    Rien d’étonnant alors que le bois soit le matériau privilégié pour la
    construction des villages de Bucovine. D’autres ethnies comme les Allemands,
    les Polonais, les Ukrainiens, les Juifs et les Italiens en ont fait autant. Nous tentons de reconstituer de façon
    fidèle les fermes de la région, les constructions communautaires, les outils
    traditionnels afin d’illustrer le travail des artisans et des habitants de
    Bucovine. Chaque micro région a son propre mode de vie. Dans le Musée vous
    pouvez aussi bien visiter un atelier de céramique qu’un petit troquet, une
    église toujours en activité ou encore une école. Même si notre musée est
    récent, nous avons déjà inauguré près de la moitié de ce que prévoit notre
    projet dans son ensemble, soit 2,2 hectares. Cette surface illustre déjà très
    bien l’essence d’un village de Bucovine. Sur le reste du terrain, certaines
    maisons sont déjà construites mais les infrastructures manquent. »




    Nous avons demandé à
    Constantin-Emil Ursu de nous parler de la disposition des constructions dans le
    musée.




    « Les objets ne sont pas
    rassemblés par thèmes. Ils sont répartis dans l’ensemble que représente le
    village. On trouve les maisons, puis un peu plus loin le moulin qui borde le
    petit ruisseau qui traverse le village, et l’on aperçoit ensuite l’église qui
    se trouve en face de l’école. Nous avons tenté de recréer un véritable village
    traditionnel en s’appuyant aussi sur l’intérieur des habitations, et les
    visiteurs sont très impressionnés. On retrouve des serviettes et des nappes,
    ainsi que des fours et des poêles traditionnels, tous très différents. Vous
    retrouverez aussi des meubles et des costumes traditionnels. Tout dans ce musée
    est encore utilisé, y compris dans les forges reconstituées du village par
    exemple. Nous accordons aussi une attention toute particulière à l’éducation.
    Malheureusement, l’artisanat a tendance à disparaître progressivement ou à
    devenir moins intéressant. En été, nous nous efforçons du mieux possible à
    faire venir des enfants, afin qu’ils découvrent ces pratiques mais surtout pour
    qu’ils comprennent ce que signifie la création d’objets traditionnels. »




    Le
    long de l’année, ce musée accueille différents événements. Ils font la
    promotion des objets d’artisanat, d’art traditionnel généralement, mais aussi
    la manière simple de vivre dans les villages de Bucovine. Constantin-Emil Ursu,
    directeur du Musée national de la Bucovine :




    « Le public le plus nombreux est
    enregistré durant notre foire traditionnelle. C’est un événement ciblé non
    seulement sur les produits traditionnels, mais aussi sur la musique. On a
    beaucoup entendu parler de la blouse roumaine, véritable symbole dans le monde
    de la mode. Mais on peut parler en égale mesure des bijoux traditionnels. Les
    visiteurs peuvent trouver à l’occasion de cet événement différents objets
    d’utilisation courante : assiettes et tasses. Nombre de visiteurs ont par
    la suite fait des commandes plus importantes d’objets traditionnels :
    vaisselle pour les gîtes ruraux, objets et cuir, bijoux. Le but de cet
    événement est de stimuler un peu plus l’économie locale. »




    Et
    les réactions des touristes n’ont pas tardé. Le musée s’avère un véritable
    repère, un site à ne pas rater au cours d’un séjour dans le comté de Suceava. Constantin-Emil
    Ursu :




    « Il a eu du succès tant parmi les
    touristes étrangers que parmi les Roumains. Malheureusement, le monde rural
    n’est plus tellement bien représenté dans les zones urbaines. Depuis plusieurs
    générations déjà, les gens n’ont plus de grands-parents en milieu rural. Les
    nouvelles générations ont grandi et étudié à l’étranger. Pour elles, le musée
    du village de Bucovine est une curiosité. Evidemment, notre musée ne fait
    qu’enchanter les touristes étrangers. L’exposition suit plusieurs objectifs
    principaux, dont celui de reconstituer les rituels traditionnels de
    passage : baptême, mariage et funérailles. Mais revenons aux métiers
    traditionnels et disons aussi qu’en été, toute une série d’artisans vendent à
    l’intérieur du musée les objets qu’ils confectionnent ».




    Le
    directeur du Musée du village de la Bucovine Constantin-Emil Ursu passe en
    revue quelques projets que son institution envisage de dérouler à l’avenir.
    Tout tournera autour de l’idée d’un musée vivant :


    «
    Le conseil départemental de Suceava a déjà signé un contrat pour la réalisation
    d’une seconde partie du musée. Cela permettra de résoudre plusieurs problèmes
    liés à l’infrastructure et à la conservation, mais aussi de finaliser plusieurs
    fermes. Le contrat est financé par des fonds européens. De même, nous avons
    reçu en don une église qui figure sur la liste des monuments historiques. Elle sera
    intégrée à la seconde partie de notre musée. Nous espérons bien pouvoir
    l’ouvrir au public, comme c’est le cas de notre première église, celle de Vama.
    Cette dernière sera ouverte à compter de la Semaine Sainte, avant Pâques.
    L’archevêché de Radauti et de Suceava a fait preuve d’une grande générosité et a
    désigné un prêtre qui s’occupera de cette église. Cela permettra aux touristes
    d’assister à des messes religieuses d’ici la fin de l’année. Nous tentons de
    rendre vivants nos objectifs touristiques dans les limites permises par la loi
    et par la capacité des bâtiments d’être exploités».


    Voilà
    donc, une belle invitation à découvrir la Bucovine, avec son architecture
    traditionnelle et ses coutumes anciennes, grâce à ce musée qui tente de
    reproduire la vie d’un village typique du nord de la Roumanie. Nous sommes sûrs
    que vous tomberez sous le charme de cette contrée.