Tag: nucléaire

  • 04.11.2021 (mise à jour)

    04.11.2021 (mise à jour)

    Gouvernement – Le président roumain, Klaus Iohannis a annoncé jeudi dans la soirée qu’il appellerait à nouveau les partis à des consultations après la cristallisation d’une majorité assumée à même de proposer un gouvernement. Il est clair que les tentatives de constituer des gouvernements minoritaires n’ont pas porté des résultats a ajouté le chef de l’Etat, rappelant que la dernière proposition n’avait pas réuni un nombre suffisant de voix dans le Législatif et que le gouvernement Ciuca ne s’était plus présenté devant le Parlement. Le dernier premier ministre libéral, Nicolae Ciuca a déposé son mandat, lundi après l’échec de sa tentative d’obtenir l’appui parlementaire pour un gouvernement minoritaire constitué par le PNL et l’UDMR. Le premier chef de l’exécutif désigné a été le leader de l’USR, Dacian Ciolos qui n’a pourtant pas obtenu le vote de confiance du législatif. Rappelons que l’exécutif du libéral Florin Cîtu a été destitué par motion de censure. Entre temps, les négociations entre les partis se poursuivent. Les représentants du PNL ont rencontré jeudi ceux du PSD d’opposition afin de constituer un gouvernement aux pleins pouvoirs avec une majorité stable au Parlement. Mercredi, les libéraux ont repris les négociations avec l’USR et selon le leader du PNL, Florin Cîtu, la coalition de droite pourrait être refaite. Le chef de file de l’USR, Dacian Ciolos a pourtant été plus réservé affirmant qu’il attendait la décision des libéraux à l’issue de leurs négociations avec le PSD.

    Coronavirus – Près de 9 000 nouveaux cas de contamination au coronavirus et 489 décès liés à la Covid-19 ces dernières 24 heures, dont 55 datant d’avant cette période – ce sont les chiffres annoncés jeudi par les autorités roumaines. 1 902 personnes atteintes de Covid, dont 33 enfants sont hospitalisées en soins intensifs, un nouveau record pour le pays, où toutes les places dans de telles sections ont été épuisées. Bucarest, la capitale, rapporte un taux d’incidence de 12,44 cas pour 1 000 habitants, en baisse depuis maintenant 13 jours. Le président du Collège des médecins, Daniel Coriu, a déclaré que plus de 92% des personnes décédées des suites de l’infection avec le nouveau coronavirus n’étaient pas vaccinées. Le rythme de la campagne de vaccination a ralenti ces derniers jours, alors qu’il avait augmenté pendant les deux semaines passées. Plus de 82 000 personnes se sont fait vacciner contre la covid ces dernières 24 heures, dont 43 000 avec la première dose. 6,4 millions de Roumains sont à présent entièrement vaccinés.

    OMS – L’OMS se déclare inquiète quant à la dégradation de la situation sanitaire en Europe, épicentre de la pandémie de Covid dans le monde actuellement. Selon le directeur pour l’Europe de l’organisation, Hans Kluge, le taux actuel de transmission et préoccupante dans plusieurs Etats et si la tendance se maintenait, un demi-million de décès pourraient être enregistrés avant février prochain. Selon l’OMS, la situation la plus compliquées est enregistrée actuellement dans les pays de l’Europe de l’Est qui ont une faible couverture vaccinale. Le plus grand nombre de décès rapportés durant les sept derniers jours a été enregistré en Russie, plus de 8 000, en Ukraine 3 800 et en Roumanie 3 100. Des situations inquiétantes ont également été enregistrées au Royaume Uni et en Belgique, confrontées à une explosion de nouveaux cas depuis un certain temps. L’Allemagne rapporte aussi un nombre record de nouveaux cas de contamination en 24 heures, près de 34 000, situation à laquelle ce pays ne s’est plus confronté depuis décembre dernier.

    Nucléaire – Le directeur exécutif de la compagnie Nuclearelectrica, Cosmin Ghita et le président et directeur général de la compagnie américaine NuScale Power, John Hopkins ont signé jeudi à Glasgow en Ecosse, les documents officiels de l’accord visant la construction en Roumanie d’un réacteur nucléaire modulaire de petites dimensions (Small Modular Reactor – SMR). Il s’agit de la première centrale de ce type construite en Europe. Nuclearelectrica et NuScale Power ont conclu le partenariat en vue de la réalisation de ce projet à l’occasion de la réunion des chefs d’Etat, des responsables gouvernementaux, des associations non-gouvernementales et des scientifiques à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Glasgow.

    Travail – Le ministère du Travail de Bucarest propose d’augmenter le nombre de travailleurs étrangers admis sur le marché de l’emploi de Roumanie à 100 000 en 2022, soit le double par rapport à 2021. Parmi les principaux domaines qui nécessitent de la main d’œuvre figurent la construction d’immeubles résidentiels et non résidentiels, la restauration et le transport routier de marchandises. Conformément aux chiffres de l’Inspection générale des immigrations, la majorité des citoyens étrangers qui viennent travailler en Roumanie proviennent du Vietnam, République de Moldova, Turquie et Népal.

    Luxemburg – Le parquet européen a
    coordonné une action suite à laquelle quatre personnes ont été arrêtés et des
    actifs d’une valeur de 23 millions d’euros ont été saisis dans un dossier
    d’évasion fiscale en République Tchèque, Roumanie et Slovaquie. Conformément à
    un communiqué du parquet européen, les personnes arrêtées sont soupçonnés
    d’être membres d’un groupe criminel organisé et d’évasion fiscale. Le noyau de
    l’activité infractionnelle a été identifié à Hambourg en Allemagne et le
    blanchiment d’argent se réalisait par le biais d’entreprises de République
    Tchèque et de Slovaquie qui ont des liens aussi en Roumanie. Le parquet
    européen a commencé son activité ce 1er juin cette année et il est
    un organisme indépendant de l’UE responsables avec l’investigation, la
    poursuite pénale et l’envoi en Justice d’auteurs d’infractions à l’encontre des
    intérêts financiers de l’UE dont la fraude, la corruption, le blanchiment
    d’argent, la fraude transfrontalière en matière de TVA. 22 sur les 27 états de
    l’UE sont membres du Parquet européen.


    Météo – Les météorologues roumains
    ont émis ce jeudi des alertes code jaune et orange aux pluies abondantes. La
    première est valable jusqu’à vendredi dans la soirée et concerne plusieurs
    départements du sud-ouest, où les quantités d’eau dépasseront les 40 à 60
    litres par mètre carré. La deuxième concerne plusieurs départements de l’ouest
    et du nord-ouest du pays, valable jusqu’à samedi matin et dans ces régions les
    quantités d’eau pourraient tourner autour des 30 litres par mètre carré. Sur le
    reste du territoire, la météo sera assez douce, avec des températures assez
    élevées pour début novembre. Vendredi, les maxima iront de 16 à 23 degrés.

  • 04/11/2021

    04/11/2021

    Gouvernement -
    Le Parti national libéral (PNL) devrait s’asseoir à la table des négociations
    avec le Parti social-démocrate (PSD) aujourd’hui, dans le but de former un
    gouvernement soutenu par une majorité confortable au Parlement. Toutefois, les
    sociaux-démocrates ont déclaré qu’ils souhaitaient proposer le futur premier
    ministre et il est peu probable que les libéraux renoncent à former l’exécutif
    autour d’un de leurs membres. Hier, les libéraux ont aussi repris les négociations
    avec leurs anciens partenaires de l’Union sauvez la Roumanie. D’après le leader
    du Parti national libéral, Florin Cîţu, il y aurait de fortes chances de refaire
    la coalition de droite issue
    des dernières élections législatives. Dacian Cioloş, président de l’Union sauvez la Roumanie, s’est
    montré plus réservé et a précisé qu’il attendait la décision des libéraux,
    après la réunion de ce jeudi avec le PSD. Précisons que l’Union sauvez la
    Roumanie exclut tout rapprochement avec les sociaux-démocrates. Le président
    Klaus Iohannis devrait se prononcer aussi et inviter les partis politiques à de
    nouvelles consultations, dans une troisième tentative pour former un
    gouvernement. Ni Dacian Cioloş de l’USR, ni le libéral Nicolae Ciucă, les
    premiers ministres désignés précédemment, n’ont réussi à obtenir le soutien du Parlement
    pour leurs cabinets minoritaires. Le gouvernement précédent, dirigé par Florin
    Cîţu, avait été démis début octobre suite à une motion de censure.




    Economie – La Banque
    européenne pour la reconstruction et le développement a amélioré de manière
    significative ses prévisions économiques pour cette année en Roumanie. L’institution
    prévoit une croissance de 7,2% de l’économie roumaine, alors qu’elle tablait
    sur 6% seulement au mois de juin, montre un rapport publié aujourd’hui. En
    2022, la Facilité pour la reprise et la résilience devrait stimuler les
    investissements et aboutir à une amélioration graduelle des exportations. En
    même temps, le recul de la consommation privée rapporté aux années précédentes
    et la consolidation fiscale attendue pourraient se traduire par une croissance
    du PIB roumain de 4,4%, soutient la Banque européenne pour la reconstruction et
    le développement. Toutefois, l’évolution de la pandémie constitue le principal
    facteur de risque concernant ces prévisions, alors que le pays rapporte le
    deuxième plus bas taux de vaccination de l’Union européenne, avertit l’institution
    financière. Actuellement, un regain économique significatif a lieu en Grèce, en
    Roumanie et en Bulgarie, après une année 2020 difficile. Dans le cas de la
    Roumanie, le principal moteur de croissance est la demande intérieure.










    Nucléaire – Une
    présentation en ligne est prévue aujourd’hui afin de détailler la construction en
    Roumanie d’une centrale basée sur des réacteurs nucléaires modulaires de
    petites dimensions. La centrale, la première de ce type en Europe, sera implémentée
    en Roumanie par les Etats-Unis. Prendront part à l’événement le ministre roumain
    de l’Energie par intérim, Virgil Popescu, le représentant du Département d’Etat
    américain, Justin Friedman, le directeur exécutif de la compagnie roumaine Nuclearelectrica,
    Cosmin Ghiţă et le président directeur général de la compagnie américaine NuScale
    Power, John Hopkins. Nuclearelectrica et NuScale Power ont conclu un
    partenariat pour la construction de la future centrale lors du sommet pour le
    climat, la COP26, qui s’est déroulé à Glasgow, en Ecosse.




    Colectiv – Les inculpés dans le procès
    Colectiv, qui s’approche d’une décision finale plus de six ans après le drame,
    pourrait voir réduire leurs peines. Rappelons que 64 personnes sont décédées
    après l’incendie déclaré le 30 octobre 2015 dans le club Colectiv de Bucarest,
    soit sur place, soit victimes d’infections nosocomiales contractées dans les
    hôpitaux roumains. 150 personnes ont été blessées, dont beaucoup ont toujours
    besoin de soins médicaux en raisons des brûlures subies. A présent, les juges
    de la Cour d’appel Bucarest ont changé l’encadrement juridique des faits et ont
    éliminé les conséquences particulièrement graves découlant de l’abus de
    fonction, délit qui vise une partie des inculpés. Il s’agit, entre autres, de Cristian
    Popescu-Piedone, ancien maire du 4e
    arrondissement de Bucarest, où se trouvait le club Colectiv. Une fois effacées
    les conséquences particulièrement graves de
    l’encadrement des faits juridiques, les juges pourront réduire les
    peines des coupables.




    Coronavirus – Près
    de 9 000 nouveaux cas de contamination au coronavirus et 434 décès liés à la
    Covid-19 ces dernières 24 heures – ce sont les chiffres annoncés jeudi par les
    autorités roumaines. 1 900 personnes atteintes de Covid sont hospitalisées en
    soins intensifs, un nouveau record pour le pays. Bucarest, la capitale, rapporte
    un taux d’incidence de 12,44 cas pour 1 000 habitants, en baisse depuis maintenant
    13 jours. Le président du Collège des médecins, Daniel Coriu, a déclaré que
    plus de 92% des personnes décédées des suites de l’infection avec le nouveau
    coronavirus n’étaient pas vaccinées. Le rythme de la campagne de vaccination a
    ralenti ces derniers jours, alors qu’il avait augmenté pendant les deux
    semaines passées. 6,4 millions de Roumains sont à présent entièrement vaccinés.






    Football – Le
    club champion de Roumanie de football, CFR Cluj, rencontre ce soir, à l’extérieur,
    les Néerlandais de l’AZ Alkmaar dans un match du groupe D de la Ligue Europa
    Conférence. Sans défaite après les trois premiers rounds, Alkmaar occupe la
    première place du groupe avec 7 points. Suivent les Tchèques de Jablonec, avec
    4 points, et les Danois de Randers, avec 3 points. Les footballeurs roumains se
    trouvent en dernière place du groupe D, avec un point seulement, après le match
    nul 1 partout avec Randers Football Club.




    Météo – Le temps
    est particulièrement chaud pour cette période de l’année en Roumanie, avec des températures
    maximales allant de 17 à 23 °C aujourd’hui. 20° et soleil à midi à Bucarest.

  • 03/11/2021 (mise à jour)

    03/11/2021 (mise à jour)

    Coronavirus — 10 196 nouveaux cas d’infection au coronavirus dépistés en 24 h ont été annoncés mercredi en Roumanie ainsi que 449 décès liés à la Covid-19, et deux antérieurs à la période de référence. Plus de 19 000 personnes atteintes de Covid sont hospitalisées, dont 1 890 en soins intensifs. Bucarest, la capitale, reste la ville la plus touchée, avec un taux d’incidence de près de 13 cas par 1 000 habitants survenus en 14 jours, annonce aussi la Direction de santé publique. Ce taux est toutefois à la baisse pour le 12e jour consécutif, vu que le 22 octobre, il avait atteint un niveau maximum de plus de 16 cas par mille habitants. Bien que le nombre des cas de maladie soit à la baisse, le système sanitaire restera sous pression pendant encore au moins deux semaines, mettent en garde les autorités. La manager de crise de l’OMS en Roumanie, Heather Papowitz, recommande aux autorités de dresser un plan d’action très clair pour stopper la pandémie, avec des objectifs et des éléments clairs. Elle estime aussi que la vaccination est la seule solution. Détails après nos infos.



    Aide — Vu la situation difficile des hôpitaux roumains, plusieurs pays ont décidé de venir en aide à la Roumanie. Mardi, le pays a reçu une tranche de 10 concentrateurs d’oxygène, sur les 40 concentrateurs offerts par Israël. L’Etat hébreu enverra à Bucarest une équipe de spécialistes en soins intensifs pour lutter contre le Covid-19 afin d’aider les soignants, apprend-on par le correspondant de Radio Roumanie à Jérusalem, Dragoş Ciocârlan. Les Pays-Bas, la Pologne, l’Italie, le Danemark ou encore la République de Moldova ont aidé la Roumanie par des dons consistant en médicaments, équipement médical ou par du personnel médical. Des patients atteints de Covid-19 en état grave ont été transférés vers des hôpitaux d’Allemagne, d’Autriche et de Hongrie. Jusqu’ici, 73 patients roumains sont soignés à l’étranger. 22 sont décédés, et 7 ont guéri.



    Gouvernement — Le Parti national libéral (PNL) a lancé ce mercredi des négociations avec deux partis, afin de réunir une majorité potentielle au parlement. Le président libéral, Florin Cîţu, a déclaré, à l’issue de la rencontre avec les représentants de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), ancien partenaire dans la coalition gouvernementale, qu’il y avait de fortes chances de réfection de la coalition de droite issue des dernières élections. Il a précisé que les discussions avaient porté sur des principes, et aussi sur le programme de gouvernance. A son tour, le leader de l’USR, Dacian Cioloş, a affirmé avoir senti qu’il y avait de la disponibilité pour refaire la coalition, mais qu’il attendait une réponse claire de la part des libéraux. Jeudi, le PNL devrait rencontrer aussi le PSD (d’opposition, qui a le plus grand groupe parlementaire). Le PSD considère la possibilité d’entrer au gouvernement, mais n’exclut en fait aucun scénario. Ces discussions ont lieu après que les libéraux ont décidé d’être plus flexibles dans les négociations, vu que le premier ministre désigné Nicolae Ciucă, n’a pas réussi à obtenir le soutien parlementaire pour un éventuel cabinet minoritaire formé des membres du PNL et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR). Il a déposé son mandat. Détails après nos infos.



    Nucléaire — La Roumanie sera le premier pays au monde où les Etats-Unis mettront en place la technologie des réacteurs nucléaires modulaires de petites dimensions. Cela a été convenu mardi soir, par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, et le représentant spécial du président américain pour le climat, John Kerry, lors du sommet pour le climat qui se tient à Glasgow, en Ecosse. Concrètement, d’ici 2028, la Roumanie doit inclure dans son système national de production d’énergie nucléaire ce type de réacteur. Selon un communiqué de la Maison Blanche, cette coopération entraînera la création d’environ 30 000 emplois dans les deux pays. Ce type de coopération à plusieurs niveaux — développement de technologies, production, services — doit être élargi à d’autres domaines aussi, a opiné le président roumain. Qui plus est, cette coopération dans le domaine du climat viendra compléter la collaboration à succès qui existe déjà entre la Roumanie et les Etats-Unis dans de nombreux autres secteurs et contribuera au renforcement du Partenariat Stratégique bilatéral, a encore ajouté Klaus Iohannis.



    Chômage — En Roumanie, le taux de chômage a diminué de 0,2 % en septembre par rapport à août 2021, arrivant à 5 % de la population. Le taux de chômage parmi les jeunes reste pourtant très élevé, soit de 19,5 %, constate l’Institut national de la statistique. Pour la tranche d’âge 15-74 ans, le nombre estimé des chômeurs est de 416 000 personnes. Par ailleurs, 300 000 nouveaux emplois ont été créés en Roumanie au cours des 10 premiers mois de cette année, soit environ 10 000 de plus que l’année dernière. Rien qu’en septembre dernier, plus de 37 000 nouveaux emplois ont été annoncés en Roumanie, apprend-on par la plate-forme d’emplois e-Jobs. La plupart des offres ont été lancées à Bucarest, la capitale, mais aussi à Cluj-Napoca (nord-ouest), Timisoara (ouest) et Brasov (centre). Pour ce qui est des emplois proposés par d’autres pays, la plupart des offres visaient l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Irlande et la France, dans des domaines tels les transports, la production, le BTP, le secteur sanitaire et les prestations de services.

  • 06.08.2021

    06.08.2021

    Energie – La Roumanie et le Canada ont signé jeudi, à Bucarest, un protocole d’entente visant à renforcer la coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire civile. Le document a été signé par le ministre roumain de l’Energie Virgil Popescu et par l’ambassadrice du Canada en Roumanie Annick Goulet. Selon le premier ministre roumain Florin Cîţu, présent lui aussi à l’événement, l’industrie canadienne a une expérience d’exception dans les projets CANDU et a déjà entrepris avec succès des travaux de réfection et de construction d’unités CANDU. Les partenaires canadiens prendront part aux projets nucléaire-énergétiques de la centrale de Cernavodă, dans le sud-est de la Roumanie, et à ceux du domaine de l’énergie nucléaire civile de Roumanie, a encore précisé M. Cîţu. Les investissements sont vitaux et je me réjouis que les partenaires canadiens rejoignent les partenaires américains pour développer le domaine nucléaire en Roumanie, a conclu le premier ministre Cîţu. De son côté, l’ambassadrice Annick Goulet a souligné que la coopération dans le domaine nucléaire a été l’un des piliers de la relation entre le Canada et la Roumanie, qui durait depuis 55 ans.

    Coronavirus – Vendredi, les autorités roumaines ont rapporté 230 cas de contamination au nouveau coronavirus et cinq décès des suites de l’infection. 500 malades sont hospitalisés actuellement, dont 68 en soins intensifs. D’après une analyse de l’Institut national de santé publique, plus de 80% des personnes testées positives la semaine dernière n’étaient pas vaccinées contre la Covid-19. Jeudi, le gouvernement de Bucarest a prolongé l’état d’alerte pour encore 30 jours.

    Moldavie – Le nouveau gouvernement moldave pro-européen devrait recevoir l’investiture du Parlement de Chişinău dans la journée. Le législatif se réunit en séance extraordinaire pour voter ou pas l’exécutif de 13 ministres formé par Natalia Gavriliţă. Parmi les priorités du cabinet Gavriliţă comptent la réforme de la Justice, la lutte contre la corruption et la hausse des revenus des citoyens. Le futur exécutif souhaite également consolider le partenariat stratégique avec la Roumanie en vue de l’intégration de la République de Moldova à l’Union européenne. Le vote devrait se dérouler sans surprises, car le Parti action et solidarité, qui soutient le cabinet Gavriliţă, compte 64 sièges au parlement et seulement 51 votes sont nécessaires pour l’investiture.

    Grèce – Plusieurs pays européens prêtent assistance à la Grèce pour l’aider à lutter contre les incendies qui ravagent le pays, après que le gouvernement d’Athènes a activé le mécanisme européen de protection civile. La Roumanie a elle aussi envoyé une centaine de sapeurs-pompiers et des dizaines de véhicules de secours dans le pays. Les fumées dégagées par les centaines d’incendies de grande ampleur en Grèce et en Turquie ont générées des concentrations élevées de particules fines dans l’est de la Méditerranée. En plus, la Grèce est actuellement sous un nuage de poussière venue d’Afrique, ce qui dégrade encore la qualité de l’air. « Ceux qui ont encore des réserves concernant le changement climatique devraient se rendre en Grèce pour comprendre l’ampleur du phénomène », a déclaré le premier ministre grec Kriakos Mitsotakis, qui qualifie la situation actuelle de crise environnementale sans précédent. Plus de 150 incendies ont été déclarés jusqu’à présent dans la péninsule hellénique, dont un qui menaçait Olympie, le site archéologique où se sont déroulés les premiers Jeux olympiques de l’antiquité.

    Musique – Un des plus attendus festivals de musique de l’été, Electric Castle, démarre aujourd’hui dans le nord-ouest de la Roumanie. Concerts, gastronomie et activités éducatives se dérouleront dans plus de 20 villes et villages autour de Cluj jusqu’au 15 août. La fête va commencer au Château de Banffy à Bonţida, pour se déplacer à Cluj quelques jours plus tard. « Ca a été une période difficile pour les amoureux de festivals, mais il est grand temps de revenir à la normale. Le public pourra enfin retrouver ses artistes favoris », ont déclaré les organisateurs, qui se disent prêts pour le coup d’envoi des festivités. En tout, 250 artistes de 23 pays vont monter sur scène, pour jouer, chanter, mixer et, pour rendre justice au nom du festival, créer une ambiance électrique.

    JO – Aux Jeux Olympiques de Tokyo, le sportif roumain Cătălin Chirilă s’est qualifié ce matin pour les demi-finales de l’épreuve de canoë monoplace 1000 m, qui se dérouleront demain. Le canoë-kayak a rapporté à la Roumanie beaucoup de médailles olympiques tout au long des années. La dernière médaille d’or a été gagnée par Florin Popescu, l’actuel entraineur du Lot de canoë, et Mitică Pricop, dans l’épreuve de canoë biplace 1000 m aux Jeux olympiques de Sidney en 2000.

    Météo – Toute la moitié est de la Roumanie est placée en vigilance jaune et orange orages, jusqu’à samedi matin. On attend des pluies torrentielles, des orages accompagnés de grêle et de fortes rafales. Les quantités d’eau dépasseront par endroits les 40 l/m2. Les températures baissent légèrement dans le reste du territoire. Dans le sud du pays, plusieurs maisons sont restées sans électricité à cause des violents orages de ces dernières 24 heures. Les sapeur-pompiers sont intervenus pour dégager les routes des arbres abattus par les vents forts. Des véhicules ont également été endommagés. Les températures maximales sont plus basses aujourd’hui et se situeront entre 22 et 33 degrés, avec 26°C à midi à Bucarest. Toutefois, la canicule est censée revenir la semaine prochaine.

  • Tchernobyl : 35 ans depuis la catastrophe nucléaire

    Tchernobyl : 35 ans depuis la catastrophe nucléaire

    Il est vrai que l’accident
    avait eu lieu une semaine auparavant, le 26 avril 1986, et au sujet duquel la
    communication officielle soviétique ne fera qu’une brève mention deux jours
    plus tard, le 28 avril, sans donner plus de détails. L’événement allait être
    répertorié comme la plus grande catastrophe nucléaire civile : la catastrophe
    nucléaire de Tchernobyl.








    L’ampleur du choc de cette nouvelle allait
    être encore atténuée les jours suivants, par les informations livrées au
    compte-gouttes, à cause de la confusion et des imprécisions des nouvelles données
    par les autorités. Et enfin, en raison des ponts et des préparatifs de Pâques,
    fête religieuse dignement honorée dans nos contrées. Qui plus est, le 7 mai
    suivant, donc juste après les Pâques, l’équipe favorite des tifosi roumains, Steaua
    Bucarest, allait se mesurer à la championne d’Espagne, le FC Barcelone, en
    finale de la Coupe d’Europe des clubs champions de football. Raison de plus
    pour les autorités de détourner l’attention du public de l’accident qui venait
    d’avoir lieu dans le pays encore phare du communisme : l’Union Soviétique.








    Aujourd’hui,
    35 ans plus tard, les détails techniques et les conséquences humaines et
    matérielles de l’accident de Tchernobyl sont bien connus. Mais pour analyser la
    stratégie de communication, ou plutôt de non-communication du régime de Bucarest,
    nous avons invité sur nos ondes Ioan Stanomir, professeur à la Faculté des
    Sciences politiques de l’Université de Bucarest : « La propension
    au secret du régime communiste avait quelque peu lâché du lest depuis l’arrivée
    au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev en URSS. Mais l’Union Soviétique se trouvait dans
    une situation particulièrement délicate, et d’aucuns ont pu le constater à d’autres
    occasions encore dans l’histoire : tenter de réformer un système
    vulnérable peut avoir pour effet d’accentuer sa vulnérabilité. Or, pour l’Union
    Soviétique, qui s’était drapée de ses exploits technologiques, reconnaître l’ampleur
    de la catastrophe nucléaire revenait à reconnaître de fait sa faillite, à la
    fois économique, scientifique et politique. »








    En ce sens, le régime de Bucarest n’avait
    fait qu’emboîter le pas du grand frère soviétique. Les autorités roumaines ont
    suivi l’évolution de la catastrophe et de la stratégie de communication adoptée
    à Moscou, et n’ont informé que tardivement la population, une semaine pratiquement
    jour pour jour après l’explosion de Tchernobyl. Pourquoi si tard, et pourquoi Ceauşescu
    s’était-il montré aussi prévenant à l’égard des autorités soviétiques, alors qu’il
    s’érigeait en une sorte de leader dissident de Moscou ?






    Ioan
    Statomir explique : « Mettons que Ceauşescu était antisoviétique.
    Mais Ceauşescu était d’abord et avant tout un stalinien pur et dur, et tout
    stalinien comprend que la vérité, la transparence risque de faire voler le
    régime en éclats, de le faire imploser. Il se méfiait d’emblée de la vérité,
    Ceauşescu adorait le secret. Et les Soviétiques ne faisaient que conforter ses
    penchants. A quoi bon la transparence ? Il fallait coûte que coûte minimiser
    l’ampleur de la catastrophe. Certes, Ceauşescu choyait parfois son image de
    Robin des Bois du Pacte de Varsovie. Mais il était un Robin des Bois factice, à
    l’autonomie limitée, et conditionnée par Moscou. Et, surtout dans les
    moments délicats, il s’avérait être un Robin des Bois extrêmement sage, se
    gardant bien de mettre en doute la prééminence soviétique. »









    Par ailleurs, la Roumanie menait de front son propre programme
    nucléaire, entamé à la fin des années ’70, et matérialisé dans la mise sur pied
    de la centrale nucléaire de Cernavodă, mais dont la technologie était d’origine
    franco-canadienne, et qui satisfaisait aux règles les plus exigeantes en
    matière de sécurité de l’époque. Ioan Stanomir : « Notre programme nucléaire
    n’avait pas été conçu en collaboration avec les Soviétiques. C’était à cause,
    ou plutôt grâce au caractère mégalomaniaque de Ceauşescu. Il y avait
    probablement des doutes quant à la fiabilité des centrales nucléaires soviétiques.
    Quant à lui, il voulait aussi s’affirmer, montrer sa puissance, son autonomie, ses
    particularismes au sein du bloc communiste. Il a donc choisi une filière
    occidentale pour mettre sur pied le programme nucléaire civil roumain. En face,
    si vous regardez la centrale nucléaire de Kozlodouy, en Bulgarie, il s’agit d’une
    centrale soviétique à 100 %. »







    Mais quelles ont été retombées au plan politique de la tragédie
    de Tchernobyl ? Ioan Stanomir précise : « Dans les années ’80, les
    choses allaient si mal en Roumanie qu’il était difficile de susciter encore l’intérêt
    ou l’étonnement des gens, tous victimes d’une sorte de dépression collective. L’Etat
    communiste avait pris un minimum de mesures, sans plus. Les gens ont fait appel
    à leur capacité de résilience, déjà rudement malmenée par l’état de
    paupérisation rampante, et par l’absence d’espoir. Mais au niveau du bloc communiste,
    la catastrophe de Tchernobyl n’a fait qu’accentuer le sentiment généralisé qui
    voulait que l’empire soviétique soit assimilé à la force brute et au retard
    économique. Ces qualités ne semblaient pas pouvoir lui assurer le maintien de
    son autorité, en l’absence de la contrainte. »







    Quels enseignements pourrait-on tirer toutefois
    aujourd’hui, 35 ans après la tragédie ? Ioan Stanomir : « Une chose est sûre : cette tragédie
    a fait la preuve du courage et du dévouement de ceux qui se sont battus et ont
    sacrifié leur vie pour mettre fin à cet incendie terrifiant. C’est à leur
    courage et à leur esprit de sacrifice que nous devons notre reconnaissance,
    pour avoir réussi à sauver ce qu’il était encore possible de sauver. Ce n’est
    certainement pas aux autorités soviétiques que l’on doit quoi que ce soit. Et
    puis, de nos jours, on peut regarder des vidéos filmées à l’intérieur de l’aire
    d’exclusion. L’on voit la nature qui a repris ses droits, les animaux qui ont
    repeuplé la zone, les loups, les renards, les chevaux sauvages, ce monde qui
    vit comme si l’homme n’avait jamais existé dans ces contrées. Une image tarkovskienne,
    une image inspirée des films d’Andreï Tarkovski, tel son « Stalker ».
    Pratiquement, on se retrouve au bout de l’utopie. L’homme a disparu et, derrière
    lui, survit une nature lointaine, qui ignore tout de lui, jusqu’à son passage
    sur terre. »






    La leçon de la catastrophe de Tchernobyl est tant celle de l’action
    insensée de l’homme que celle de la réfection, de l’espoir, mais d’un espoir en
    sursis. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La semaine du 7 au 13 décembre

    La semaine du 7 au 13 décembre

    La scène politique roumaine, après le scrutin législatif

    La formule parlementaire des quatre prochaines années issue des élections du 6 décembre comprendra le PSD, le PNL, l’Alliance USR-PLUS, l’AUR (qui accède pour la première fois au Parlement de Bucarest), l’Union démocrate magyare et les représentants des minorités nationales, autres que la minorité magyare. La présence aux urnes à ce scrutin législatif a été d’un peu plus de 33%, soit la plus faible de l’histoire démocratique de la Roumanie. Parmi les facteurs qui pourraient expliquer cette situation figure l’épidémie de Covid-19 avec à plusieurs milliers de nouvelles infections quotidiennes, alors que le nombre des décès associés à cette maladie n’a plus baissé en dessous de la centaine par jour. C’est pourquoi l’exécutif a décidé de prolonger l’état d’alerte en vigueur depuis la mi-mai de 30 nouveaux jours. Cette décision est introduite durant l’intérim assuré par le ministre de la Défense, Nicolae Ciuca, en tant que chef du cabinet de Bucarest. Il a été nommé après la démission du premier ministre libéral Ludovic Orban. Ce dernier avait choisi de faire un pas en arrière et de mener en tant que président du PNL les négociations pour la constitution d’une majorité parlementaire censée soutenir un prochain gouvernement de centre-droit. Le président Klaus Iohannis a convoqué les représentants des partis à des consultations lundi en vue de la désignation d’un premier ministre. La série des négociations commencera par les représentants du PSD, formation qui a obtenu le plus grand nombre de voix, environ 30%. La surprise du scrutin a été le résultat décroché par l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), qui, une année seulement après sa création, a réussi à convaincre plus d’un million de Roumains à lui accorder leur voix, devenant ainsi la quatrième force du législatif. Ses leaders se déclarent radicaux, partisans de valeurs telles la famille, la nation et la foi chrétienne. Pour ce qui est de la diaspora, qui sera représentée par 6 parlementaires, le vote s’est déroulé le long de deux jours. 265.000 Roumains ont voté à l’extérieur des frontières nationales.

    Le président Klaus Iohannis au Conseil européen

    Le président Klaus Iohannis a participé jeudi et vendredi à la réunion des leaders de l’UE qui ont scellé un accord sur le budget de l’Union pour la période 2021-2027 et sur le Fonds de relance économique post-Covid 19 qui totalise plus de 1 800 milliards d’euros. La Pologne et la Hongrie ont renoncé à leur intention de bloquer ce plan massif de financement. Les deux États s’opposaient au conditionnement de l’octroi des fonds européens du respect de l’Etat de droit ; le compromis accepté vise l’implication dans ce processus de la Cour de justice de l’Union européenne. Suite à cet accord, la Roumanie devrait obtenir 46,7 milliards d’euros du budget commun pour différentes politiques, allant de l’agriculture à la cohésion, en passant par le développement rural, l’infrastructure et les transports. En plus, par le Fonds de relance, elle se verra allouer 33,5 milliards sous forme de subsides et de crédits. Selon le président Iohannis, ils seront utilisés pour entreprendre des réformes et des investissements dans des secteurs clé, au bénéfice de tous les Roumains. Un autre sujet à l’agenda de la réunion a été la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% avant 2030. Le chef de l’État roumain a plaidé pour la création d’un cadre flexible censé permettre à tous les pays membres d’accomplir avec efficacité leurs objectifs dans le domaine des changements climatiques. Par ailleurs, les leaders européens estiment que la situation épidémiologique demeure préoccupante malgré l’apparition de vaccins et qu’il faut redoubler d’efforts pour prévenir une nouvelle vague d’infections au SARS-CoV-2.

    Le nouveau Centre européen de cybersécurité aura son siège en Roumanie

    Bucarest accueillera le siège du futur Centre européen de compétences industrielles, technologiques et de recherche en matière de cybersécurité. Il est censé distribuer des fonds européens et nationaux aux projets de recherche en matière de sécurité cybernétique mis en place partout dans l’UE. Pour accueillir le Centre européen, la Roumanie s’est portée candidate contre sept autres Etats communautaires. Bucarest a finalement remporté la compétition devant des villes telles Munich, Varsovie, Vilnius ou Luxembourg. Des sources de Bruxelles ont expliqué pour Radio Roumanie que sur les deux derniers pays restés en lice, la Roumanie a été préférée à la Belgique. Le fait que le futur Centre européen de compétences industrielles, technologiques et de recherche en matière de cybersécurité sera en Roumanie est un succès important pour Bucarest et représente le fruit des démarches diplomatiques menées au plus haut niveau, a précisé le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu. Le Centre sera la première agence européenne basée en Roumanie.

    Coopération roumano-américaine dans le domaine de l’énergie

    Un accord entre la Roumanie et les États-Unis sur la coopération pour les projets d’énergie nucléaire à Cernavodă (sud-est) a été signé mercredi à Bucarest par le ministre roumain de l’Économie, Virgil Popescu, et par l’ambassadeur américain, en présence du premier ministre par intérim, Nicolae Ciucă. Les termes du document avaient été établis dès le début du mois d’octobre, lors d’une visite aux États-Unis du ministre de l’Économie, lorsqu’un mémorandum d’accord avec la Banque américaine pour les Importations et les Exportations, Eximbank, avait également été signé. Pour atteindre ses objectifs de décarbonisation et de sécurité énergétique, la Roumanie souhaite renouveler la technologie de l’un des réacteurs nucléaires de la centrale de Cernavodă (sud-est) et en construire deux autres. Ce projet est évalué à 8 milliards de dollars. Eximbank financera ce projet à hauteur de 7 milliards de dollars. Une fois achevé, la centrale de Cernavodă devrait couvrir environ 40% de la demande d’électricité de la Roumanie, soit le double de ses capacités actuelles. Les Etats-Unis pourraient également financer l’extraction des gisements de gaz en mer Noire. Une fois ces investissements débloqués, la Roumanie pourrait devenir le producteur de gaz et d’énergie le plus important d’Europe. (Trad. Ioana Stăncescu, Alex Diaconescu)

  • Coopération roumano-américaine dans le domaine de l’énergie

    Coopération roumano-américaine dans le domaine de l’énergie

    La Roumanie dispose d’un immense potentiel économique, très propice pour les investisseurs, et non seulement pour ceux des États-Unis, mais pour ceux du monde entier, a souligné, en début du mois, l’ambassadeur américain à Bucarest, Adrian Zuckerman. Il a exprimé son désir que le partenariat économique entre les deux pays rattrape et qu’il dépasse même le partenariat militaire. L’un des domaines importants dans lesquels Washington et Bucarest coopèrent, c’est l’énergie.



    Pour atteindre ses objectifs de décarbonisation et de sécurité énergétique, la Roumanie souhaite renouveler la technologie de l’un des réacteurs nucléaires de la centrale de Cernavodă (sud-est) et en construire deux autres. Ce projet est évalué à 8 milliards de dollars. La Banque d’Import-Export des Etats-Unis (Eximbank) financera ce projet jusqu’à hauteur de 7 milliards de dollars. Une fois achevé, il fera que la centrale de Cernavodă fournisse environ 40% de la demande d’électricité de la Roumanie. C’est le double de ce qu’elle peut assurer aujourd’hui. Cosmin Ghiţă, directeur général de Nuclearelectrica, la société qui opère la centrale de Cernavodă, a précisé :



    « Dans le cas du projet des unités 3 et 4, nous discutons du doublement de la capacité actuelle d’énergie nucléaire fournie, et les avantages ne s’arrêtent pas là. En Roumanie, l’industrie nucléaire assure environ 11 000 emplois. Avec le début de ces projets, le nombre d’emplois pourrait passer à plus de 20 000. Quant aux avantages de la modernisation de l’unité 1, ils sont évidents : l’exploitation pendant encore 30 ans de cette capacité de production à moins de la moitié du coût d’un nouveau réacteur. »



    L’accord entre la Roumanie et les États-Unis sur la coopération pour les projets d’énergie nucléaire à Cernavodă a été signé mercredi à Bucarest par le ministre roumain de l’Économie, Virgil Popescu, et par l’ambassadeur américain, en présence du premier ministre par intérim, Nicolae Ciucă. Les termes du document avaient été établis dès le début du mois d’octobre, lors d’une visite aux États-Unis du ministre de l’Économie, lorsque le mémorandum d’accord avec Eximbank a également été signé. Cette semaine, la présidente d’Eximbank Etats-Unis, Kimberly Reed, s’est rendue à Cernavodă et lors d’une rencontre avec le ministre Virgil Popescu, elle a souligné que l’institution qu’elle dirige était prête à accorder des fonds à Bucarest pour d’autres projets aussi.



    Les États-Unis pourraient également financer l’extraction de gaz en mer Noire. La compagnie roumaine Romgaz est en train de négocier pour reprendre le paquet Exxon de la concession offshore de Neptun Deep et, avec le déblocage des investissements en mer Noire, la Roumanie pourrait devenir le plus grand producteur de gaz et d’énergie d’Europe. Présent à la réunion, l’ambassadeur Adrian Zuckerman a souligné l’importance d’assurer l’indépendance énergétique de la Roumanie et a ajouté que la visite de la présidente d’Eximbank soulignait l’engagement des États-Unis à l’égard de la Roumanie.


    (Trad. : Ligia)


  • 09.12.2020 (mise à jour)

    09.12.2020 (mise à jour)

    Politique
    – Le Bureau électoral central de Roumanie a annoncé les résultats des élections
    législatives du dimanche dernier, après décompte final des suffrages, mais
    avant traitement des contestations. Le Parti social-démocrate (PSD) a remporté
    les élections avec 29,32% des voix au Sénat et 28,9% à la Chambre des députés.
    Il est suivi par le Parti national libéral (PNL), avec 25,58% des voix au Sénat
    et 25,19% à la Chambre des députés. En 3e position arrive l’alliance Union
    sauvez la Roumanie (USR)-PLUS, avec 15,86% des suffrages au Sénat et 15,37% à
    la Chambre des députés. Suivent l’Alliance pour l’union des Roumains (AUR) avec
    9,17% des voix au Sénat et 9,08% à la Chambre des députés, et l’Union démocrate
    magyare de Roumanie (UDMR) avec 5,89% des suffrages au Sénat et 5,74% à la
    Chambre des députés. Le Parti du mouvement populaire et PRO România n’ont pas
    dépassé la barre électorale des 5%.


    Les
    négociations pour former un nouveau gouvernement sont toujours en cours à
    Bucarest. Les partis de centre droit tentent de sceller un accord avant les
    consultations avec le président Klaus Iohannis. Les libéraux, actuellement au
    pouvoir et arrivés en deuxième position aux élections législatives, veulent
    constituer une majorité avec l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS et l’Union
    démocrate magyare de Roumanie. Selon les calculs politiques des libéraux, une
    majorité confortable de 244 élus nationaux peut être constituée. L’actuel
    ministre des Finances, Florin Cîţu, est la proposition des libéraux pour le
    poste de premier ministre. De l’autre côté, le Parti social-démocrate, gagnant
    des élections, souhaite également constituer un gouvernement. Les sociaux-démocrates
    ne soutiendront pas un exécutif constitué autour du Parti national libéral, car
    ils estiment que le premier ministre devrait être choisi dans leurs rangs, pour
    respecter le choix des Roumains. Ils proposent pour la fonction le professeur
    des universités et médecin Alexandru Rafila, expert de l’Organisation mondiale
    de la Santé. Le PSD a déjà annoncé qu’il négociera uniquement deux scénarios avec
    le chef de l’Etat : soit un gouvernement minoritaire social-démocrate,
    soit un gouvernement d’union nationale, constitué d’experts et coordonné par un
    premier ministre social-démocrate. Le Parlement roumain compte, par ailleurs, un
    autre parti politique, la nouvelle l’Alliance pour l’union des Roumains, d’extrême
    droite et qui est devenue, à la surprise générale, la 4e force du
    législatif de Bucarest.




    Défense
    – L’accord de coopération entre les Etats-Unis et la Roumanie pour le
    développement des projets nucléaires et énergétiques à Cernavodă, situé dans le
    sud-est de la Roumanie, a été signé mercredi à Bucarest par le ministre roumain
    de l’Economie Virgil Popescu et l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest Adrian
    Zuckerman. Le premier ministre roumain par intérim Nicolae Ciucă, par ailleurs
    ministre de la Défense, était présent à la signature et il s’est également entretenu
    avec l’ambassadeur américain sur la coopération politique, militaire,
    énergétique et économique entre les deux pays. Nicolae Ciucă a aussi réitéré le
    soutien des autorités roumaines pour l’Initiative des trois mers, soulignant que
    le support américain pour les projets prioritaires d’inter connectivité en lien
    avec cette initiative peut constituer un levier important dans le redressement
    économique post-pandémie. D’après le premier ministre roumain par intérim, la
    présence économique solide des Etats-Unis en Roumanie peut constituer un fort signal
    d’encouragement et de stimulation pour d’autres investisseurs étrangers. De son
    côté, l’ambassadeur américain a remarqué le caractère spécial de la relation
    entre les deux Etats, ainsi que l’important rôle que joue la Roumanie au plan
    régional.




    Recherche
    – Le Conseil européen de la recherche a annoncé ce mercredi les gagnants de son
    plus récent appel Consolidator Grant, destiné aux jeunes chercheurs, sept à
    douze ans après l’obtention de leur thèse. Parmi les lauréats compte le Roumain
    Andrei Terian-Dan de l’Université Lucian Blaga de Sibiu, du centre de la
    Roumanie, dont le projet « Une histoire transnationale de la littérature
    roumaine » (TRANSHIROL) sera financé à hauteur de 1,45 millions d’euro. D’après
    un communiqué de la Commission européenne, le professeur Andrei Terian-Dan et
    son équipe se proposent de documenter cinq siècles de littérature roumaine et l’augmentation
    progressive de son champ d’existence. L’histoire transnationale de la
    littérature roumaine qui en résultera vise à devenir, en fin compte, une
    histoire de la littérature mondiale rédigée sous un angle roumain, précise la
    Commission. Docteur en littérature, le professeur Terian-Dan a été chercheur invité
    en Grande-Bretagne, en Espagne et en Slovénie, et travaille actuellement à
    Sibiu.




    Handball
    – L’équipe de Roumanie féminine de handball rencontrera jeudi la Croatie dans
    son premier match du tour principal de l’Euro féminin de handball 2020 au
    Danemark. Les deux autres adversaires de la Roumanie seront les championnes en
    titre, la sélection des Pays-Bas (dans un match disputé le 14 décembre) et la
    Hongrie (dans une rencontre qui aura lieu le 15 décembre). La Norvège et l’Allemagne
    font également partie de ce groupe principal. L’autre moitié du tableau principal
    compte la Russie, la France, le Danemark, la Suède, l’Espagne et le Monténégro.
    A l’issue de cette phase, les deux premières équipes accèderont aux
    demi-finales. La finale de l’Euro 2020 se disputera le 20 décembre. La Roumanie
    avait fini 4ème lors de l’Euro féminin de hand 2018.




    Météo
    – D’importantes chutes de neige sont prévues jusqu’à vendredi après midi sur
    les Carpates Méridionales et de Courbure, placées sous vigilance jaune. Le vent
    sera également au rendez-vous, avec des rafales dépassant les 90-100 km/h sur
    les crêtes. On annonce des pluies sur le centre, le sud et le sud-ouest du pays,
    avec un ciel généralement couvert et des températures à la hausse sur le reste
    du territoire. Des pluies verglaçantes sont également attendues sur l’est de la
    Roumanie et localement ailleurs dans le pays. Les températures maximales iront
    de 0 à 15 degrés.

  • 21.11.2020 (mise à jour)

    21.11.2020 (mise à jour)


    Pandémie – Depuis le début de la pandémie, le nombre total des cas de Covid-19 en Roumanie dépasse les 412 000. Samedi, le nombre des nouveaux cas de contamination au virus SARS-CoV-2 a été de près de 9 700. Le plus grand nombre de cas de maladie est à retrouver à Bucarest et dans le département de Cluj (centre-ouest). 160 décès sont déplorés, ce qui porte le bilan des victimes à plus de 9 900. 1 132 patients sont en soins intensifs. Sur lensemble des Roumains au diagnostic confirmé de Covid-19, environ 70% ont guéri. Plusieurs localités, dont certaines autour de la capitale, où le nombre de cas s’est accru, ont été confinées. Les derniers chiffres indiquent une stabilisation de l’évolution de l’épidémie, affirme le président Klaus Iohannis. Le chef de l’Etat a annoncé qu’il aurait lundi une réunion avec les ministres de la Défense, de la Santé et de l’Intérieur pour éclaircir tous les aspects relatifs à la campagne de vaccination anti-Covid, qu’il considère une question de sécurité nationale. Il a ajouté que les données à jour des cas de Covid-19 indiquent qu’il y a des raisons pour « un optimisme modéré » et a fait appel à respecter strictement les règles mises en place par les autorités.



    Nucléaire — Le ministre roumain de l’Economie, Virgil Popescu, a écrit sur Facebook que la Commission européenne avait approuvé l’accord paraphé entre la Roumanie et les Etats-Unis relatif à la coopération dans le domaine nucléaire. Il a précisé que des financements de 7 milliards de dollars avaient été obtenus aux Etats-Unis pour renouveler la technologie de l’Unité 1, pour construire les réacteurs 3 et 4 et pour élaborer les projets du domaine énergétique. Virgil Popescu estime que l’accord apportera la sécurité énergétique en Roumanie ainsi que des investissements et des emplois dans beaucoup de secteurs qui travailleront pour réaliser les objectifs du partenariat. Le projet impliquera un consortium composé de compagnies américaines, roumaines, canadiennes et françaises.



    Film — La 5e édition du Festival international de film de Buzău — BUZZ -, consacré au film européen, a lieu à partir d’aujourd’hui, exclusivement en ligne, en raison des mesures de sécurité mises en place par les autorités dans le contexte de la pandémie. Jusqu’au 26 novembre, les cinéphiles sont invités à visionner gratuitement des films roumains et européens pour tous les goûts. Selon les organisateurs, il existe quatre catégories dans la compétition : long-métrage de fiction, film documentaire, court-métrage et film d’étudiants. La plupart des films diffusés sont présentés en première en Roumanie. Parmi les surprises cinématographiques de l’année, on compte Acasă, My Home, le documentaire du réalisateur Radu Ciorniciuc, primé à des festivals prestigieux. Dans la section hors compétition BUZZ Women, consacrée aux films réalisés par des femmes, les spectateurs pourront voir les films Creativ, un documentaire de Ioana Grigore, et le drame L’Enfant problème de la réalisatrice Nora Fingscheidt, gagnante de l’Ours d’argent – Prix « Alfred Bauer » à Berlin en 2019.

  • 21.11.2020

    21.11.2020

    Pandémie – Depuis le début de la pandémie, le nombre total des cas de Covid-19 en Roumanie dépasse les 412 000. Samedi, le nombre des nouveaux cas de contamination au virus SARS-CoV-2 a été de près de 9 700. Le plus grand nombre de cas de maladie est à retrouver à Bucarest et dans le département de Cluj (centre-ouest). 160 décès sont déplorés, ce qui porte le bilan des victimes à plus de 9 900. 1 132 patients sont en soins intensifs. Sur lensemble des Roumains au diagnostic confirmé de Covid-19, environ 70% ont guéri. Plusieurs localités, dont certaines autour de la capitale, où le nombre de cas s’est accru, ont été confinées. Les derniers chiffres indiquent une stabilisation de l’évolution de l’épidémie, affirme le président Klaus Iohannis. Le chef de l’Etat a annoncé qu’il aurait lundi une réunion avec les ministres de la Défense, de la Santé et de l’Intérieur pour éclaircir tous les aspects relatifs à la campagne de vaccination anti-Covid, qu’il considère une question de sécurité nationale. Il a ajouté que les données à jour des cas de Covid-19 indiquent qu’il y a des raisons pour « un optimisme modéré » et a fait appel à respecter strictement les règles mises en place par les autorités.



    Nucléaire — Le ministre roumain de l’Economie, Virgil Popescu, a écrit sur Facebook que la Commission européenne avait approuvé l’accord paraphé entre la Roumanie et les Etats-Unis relatif à la coopération dans le domaine nucléaire. Il a précisé que des financements de 7 milliards de dollars avaient été obtenus aux Etats-Unis pour renouveler la technologie de l’Unité 1, pour construire les réacteurs 3 et 4 et pour élaborer les projets du domaine énergétique. Virgil Popescu estime que l’accord apportera la sécurité énergétique en Roumanie ainsi que des investissements et des emplois dans beaucoup de secteurs qui travailleront pour réaliser les objectifs du partenariat. Le projet impliquera un consortium composé de compagnies américaines, roumaines, canadiennes et françaises.



    Gaudeamus — La Foire du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie, se poursuit en ligne. Cette sixième journée ajoute à l’événement de nouvelles propositions, des lancements en première sur le site, qui s’ajouteront aux 160 qui ont déjà eu lieu. Des événements sont également consacrés aux plus petits lecteurs, mais aussi aux adolescents et à leurs professeurs. La Foire Gaudeamus préserve cette année la continuité d’un projet culturel ayant une tradition d’un quart de siècle, avec une version intégralement en ligne. Les événements en ligne se poursuivent jusqu’à dimanche et réunissent une centaine de compagnies du domaine, dont les maisons d’édition les plus prestigieuses de Roumanie ainsi que des distributeurs de livres, de musique et de jeux éducatifs roumains et étrangers.



    Film — La 5e édition du Festival international de film de Buzău — BUZZ -, consacré au film européen, a lieu à partir d’aujourd’hui, exclusivement en ligne, en raison des mesures de sécurité mises en place par les autorités dans le contexte de la pandémie. Jusqu’au 26 novembre, les cinéphiles sont invités à visionner gratuitement des films roumains et européens pour tous les goûts. Selon les organisateurs, il existe quatre catégories dans la compétition : long-métrage de fiction, film documentaire, court-métrage et film d’étudiants. La plupart des films diffusés sont présentés en première en Roumanie. Parmi les surprises cinématographiques de l’année, on compte Acasă, My Home, le documentaire du réalisateur Radu Ciorniciuc, primé à des festivals prestigieux. Dans la section hors compétition BUZZ Women, consacrée aux films réalisés par des femmes, les spectateurs pourront voir les films Creativ, un documentaire de Ioana Grigore, et le drame L’Enfant problème de la réalisatrice Nora Fingscheidt, gagnante de l’Ours d’argent – Prix « Alfred Bauer » à Berlin en 2019.



    Météo — Le refroidissement se poursuit en Roumanie et le temps devient froid pour la dernière dizaine de jours de novembre. Le ciel est variable, avec des nuages sur le centre, le sud et l’est du pays. Des précipitations sont signalées, notamment des chutes de neige dans le centre, et des giboulées sur le sud-ouest. Dans le sud-est il pleut. Sur le relief, il neige par endroits. Le vent est faible à modéré, plus intense dans l’est, le sud-est et dans l’extrémité ouest notamment, avec des vitesses allant de 40 à 50 km/h. En haute montagne, les rafales dépassent les 60 — 70 km/h. Les maximales vont de 1 à 7°, avec 6° à Bucarest.

  • 10.11.2020 (mise à jour)

    10.11.2020 (mise à jour)

    COVID – Mardi, 7304 nouveaux cas d’infection au coronavirus dépistés en 24h ont été rapportés en Roumanie, le bilan approchant désormais les 315.000 personnes infectées depuis le début de la pandémie. De même, 177 décès ont été rapportés de lundi à mardi, soit le plus grand nombre rapporté en 24h jusqu’ici, alors que le total des personnes décédées à cause de cette maladie s’élève à 8009. Un nombre record de malades est actuellement en soins intensifs, à savoir 1093 personnes. Pour sa part, le
    président roumain Klaus Iohannis a affirmé que la Roumanie était confrontée à
    une situation extrêmement compliquée et que, jusqu’à ce qu’un vaccin anti-covid
    ne soit disponible, les restrictions sont la seule solution pour protéger la
    population et pour réduire la pression sur le système sanitaire.

    Frégate – La frégate roumaine Regina Maria (Reine Marie) a interrompu sa participation au sein du Groupe naval permanent Standing NATO Martime Group, dans le port turc d’Aksaz, et a décidé de rentrer en Roumanie un mois plutôt que prévu, en raison du grand nombre d’infections au coronavirus dans les rangs de son équipage. A compter du 27 octobre, la frégate participait à une mission de surveillance du trafic naval dans l’est de la Méditerranée qui devait durer jusqu’au 7 décembre. Son équipage compte 230 membres.

    Fermiers – La Chambre des députés de Bucarest a adopté mardi des modifications apportées au Décret d’urgence portant sur des mesures à prendre dans le domaine de l’agriculture, dont un amendement proposé par le PSD (d’opposition) permettant aux marchés agroalimentaires sis dans des espaces clos, aux foires, marchés mixtes et volants de poursuivre leur activité dans le strict respect des normes de distanciation sociale et de protection sanitaire. C’est maintenant au président de promulguer le document. Toute cela, parce que, ces derniers jours, les fermiers roumains se disaient mécontents de la décision gouvernementale de fermer les marchés fonctionnant dans des halles afin de prévenir la propagation du coronavirus. Les autorités roumaines ont été contraintes de trouver de solutions alternatives censées permettre l’approvisionnement de la population. Du coup, les fermiers se sont vu mettre à leur disposition des stands en plein air. Une solution qui ne leur convient pas, puisque, disent-ils, leurs produits périssent vite.

    Syndicats – Les syndicats représentant les services d’Ambulance ont annulé la manif prévue pour mardi après des discussions avec le premier ministre, le ministre de la Santé et celui des Finances. La grève à la japonaise annoncée pour mercredi, a été aussi annulée. Selon le président de la Fédération nationale syndicale « Ambulanta » « l’Ambulance », Gheorghe Chiş, il a été convenu d’augmenter le nombre des personnels des services d’ambulance de 1000 personnes, des postes à occuper via un concours, sur une période indéterminée et distribués de manière équilibrée dans les départements du pays. Le personnel opérationnel des ambulances recevra un bonus pour la période de la pandémie. Les salaires des infirmiers ont fait aussi l’objet des négociations. Pour ce qui est de l’octroi d’une pension de retraite spéciale aux héritiers des soignants décédés suite à l’infection au coronavirus, Gheorghe Chiş a précisé que le sujet a été débattu, mais qu’un projet de loi en ce sens était déjà en débat au Parlement. Ce mardi encore, les syndicalistes de la Fédération Sanitas protestaient devant le siège du Gouvernement de Bucarest contre le manque de réaction de la part des autorités face à leurs revendications. Il y a une semaine, des dizaines de syndicalistes du secteur sanitaire et de la sécurité sociale avaient organisé une « Marche de l’Epuisement » pour dénoncer les stratégies incohérentes des autorités dans l’actuel contexte pandémique. La Fédération Sanitas a décidé de se réunir chaque mardi, pour protester devant le siège du Gouvernement, en attendant que des mesures concrètes soient prises.

    Moldova – La Roumanie souhaite rester un partenaire solide
    pour la société civile de République de Moldova, et Bucarest suivra de près le
    second tour du scrutin présidentiel, dimanche prochain, a déclaré mardi le chef
    de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Il s’est félicité pour le score obtenu au
    premier tour par la candidate pro-occidentale Maia Sandu, le qualifiant de vote
    en faveur d’une évolution démocratique irréversible de la République de Moldova
    voisine, que la Roumanie a soutenu en permanence et soutient toujours sans
    réserves. Ancienne première ministre, Maia Sandu se dispute la finale
    présidentielle avec l’actuel chef de l’Etat, le pro-russe Igor Dodon. Au
    premier tour du scrutin présidentiel, du 1er novembre, elle a obtenu
    36% des voix, alors que son rival en a réuni moins de 33%.

    Nucléaire – L’OTAN ne peut pas abandonner les armes nucléaires tant que la Russie et la Chine ne renoncent pas à ce type d’armement – c’est ce qu’a déclaré mardi, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, lors de la conférence annuelle de l’Alliance consacrée au contrôle de l’armement, au désarmement et à la non-prolifération des armes de destruction en masse, une conférence organisée par le ministère roumain des Affaires étrangères. Selon Jens Stoltenberg, les armes nucléaires ont été réduites à 90% ces 40 dernières années, seuls 3 Etats-membres de l’OTAN disposant de ce type d’armement, offrant en même temps des garanties de sécurité aux autres membres de l’Alliance. De son côté, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a plaidé pour une approche globale de la non-prolifération des armes nucléaires, précisant, que, du point de vue de la Roumanie, la Chine devrait participer, aux côtés de la Russie et des Etats-Unis au nouveau traité de désarmement nucléaire START. Prévue initialement pour mars dernier à Bucarest, cette réunion a été reportée à novembre sous forme de visioconférence, en raison de la pandémie de coronavirus. Elle marque le 50e anniversaire de l’entrée en vigueur du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et prépare la conférence d’évaluation du traité programmé pour août 2021.

    Cinéma – Les documentaires roumains « Acasa» (My Home) de Radu Ciorniciuc et « Colectiv » d’Alexander Nanau, figurent dans la compétition de la 33e édition les Prix de l’Académie européenne du cinéma (EFA Awards), qui se tiendra en ligne du 8 au 12 décembre prochain. « Afin d’élargir la plateforme en y réunissant un nombre aussi grand de films européens que possible, à une époque tellement difficile pour le cinéma et pour les artistes européens, la direction de l’Académie a décidé de croître de 5 à 6 de manière exceptionnelle le nombre des nominations dans les catégories des long-métrages et des documentaires ». Acasa – My Home, c’est l’histoire d’une famille qui a vécu 18 ans durant dans le Delta de Vacaresti, une zone humine urbaine de la capitale roumaine, récemment devenue aire protégée. Proposition de la Roumanie dans la compétition du Meilleur long-métrage international, « Colectiv » explore la première année après l’incendie meurtrière de la discothèque Colectiv de Bucarest qui a éclaté le 30 octobre 2015 et qui a fait 64 morts et quelque 200 blessés.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, le temps sera plutôt morose en Roumanie et le ciel sera couvert. On attend du brouillard, alors que les maxima ne dépasseront pas les 12 degrés.

  • Le partenariat stratégique franco-roumain reconfirmé

    Le partenariat stratégique franco-roumain reconfirmé

    Signé en 2008 à Bucarest, le Partenariat stratégique entre la France et la Roumanie, le premier que Paris conclut avec un pays de l’Europe de l’Est, est resté lettre morte depuis pas moins de cinq ans. Il a fallu rassembler une volonté politique des deux côtés pour encourager une coopération ternie parfois par l’image négative souvent fabriquée par la presse et utilisée à des fins politiciennes par certains Roumains de l’Hexagone.

    Le Partenariat, notamment économique, mais aussi politique et culturel, existe toujours et il doit fonctionner pleinement, quels que soient les problèmes qui peuvent survenir et qui devraient trouver une solution par le dialogue, affirmaient en 2013 les autorités de Paris et de Bucarest. Dès lors, tous les présidents et les premiers ministres, Roumains ou Français, ont fait des visites à Paris et respectivement à Bucarest pour conclure de nouveaux accords en vertu de ce Partenariat stratégique.

    En début de semaine, ce fut le tour du premier ministre roumain Ludovic Orban de se rendre en France. A l’issue d’une réunion avec son homologue Jean Castex, les deux hommes politiques ont signé une nouvelle variante mise à jour de la feuille de route afférente au Partenariat. Aux termes de ce document, la coopération entre les deux pays devient plus structurée, plus ambitieuse, mais aussi plus adaptée à répondre aux défis qui résultent de la crise provoquée par la Covid-19. Cette feuille de route établit aussi les principales coordonnées de la coopération bilatérale durant les quatre années à venir dans des domaines tels l’énergie nucléaire, la défense, les télécoms, l’agriculture et la santé.

    Concrètement, la France s’impliquera, entre autres, dans le développement de la capacité de la Roumanie de produire de l’énergie nucléaire, après la signature début octobre d’un accord entre la Roumanie et les Etats-Unis visant justement la construction de deux nouveaux réacteurs à la centrale nucléaire roumaine de Cernavodă, dans le sud-est. Écoutons le premier ministre Ludovic Orban :« J’ai signé avec le premier ministre français un document sur la coopération dans le domaine nucléaire qui vise la coopération avec nos partenaires stratégiques dans la construction des réacteurs numéro 3 et 4 de Cernavodă et la rénovation du réacteur numéro 1 », a déclaré Ludovic Orban. Il a également évoqué les possibles projets franco-roumains dans le domaine militaire, la Roumanie cherchant par exemple à doter ses Forces navales de quatre corvettes modernes.

    N’oublions pas non plus qu’après la Saison croisée France-Roumanie, événement culturel de grande envergure organisé entre décembre 2018 et juillet 2019, l’année prochaine les deux pays se proposent à célébrer les 140 ans écoulés depuis la naissance du grand compositeur roumain George Enescu, alors que le Festival international de musique de Bucarest qui porte son nom arrivera à sa 25e édition.

  • Projets américains en Roumanie

    Projets américains en Roumanie

    Reposant sur un projet à cinq réacteurs, la centrale nucléaire de Cernavodă (sud-est), l’unique de ce genre de Roumanie, ne dispose que de deux unités, qui assurent environ 20% du nécessaire d’électricité du pays. Le premier a été mis en service en 1996, soit il y a pas moins de 24 ans. Entre temps, le bâtiment censé accueillir le 5e réacteur, dont la construction avait commencé en 1987, a reçu une autre destination. Les autorités ont constamment cherché des solutions pour pouvoir construire les 3e et 4e réacteurs, achevés à hauteur de 15% et en conservation depuis 1992. Après des négociations avec la Chine qui ont duré plusieurs années, cet été, les autorités de Bucarest ont résilié le contrat et ont tourné leurs regards vers l’Occident. La semaine dernière, la Roumanie et les Etats-Unis ont signé à Washington un accord intergouvernemental qui vise à doter de nouvelles technologies l’unité numéro 1 de la centrale nucléaire et à construire les 3e et 4e réacteurs utilisant les mêmes technologies canadiennes du type CANDU.

    Une fois branchés au système énergétique national, les deux réacteurs feront doubler la capacité de production actuelle de la centrale. L’accord prévoit aussi une collaboration universitaire dans le domaine nucléaire, y compris la coopération visant la nouvelle technologie des réacteurs de petites dimensions, modulaires, que les Américains sont en train de développer, a déclaré le ministre de l’Economie, de l’Energie et du Milieu des affaires, Virgil Popescu, le responsable roumain qui a signé le document. Le projet sera réalisé au cours des dix prochaines années par un consortium de compagnies de plusieurs pays : Etats-Unis, Roumanie, Canada et France, dirigé par une entreprise américaine et bénéficiant de l’appui financier des partenaires impliqués.

    Selon un communiqué du Département américain de l’Energie, « cet accord historique jettera les fondements de l’utilisation par la Roumanie de l’expérience et de la technologie des Etats-Unis et souligne l’importance du partenariat stratégique entre les Etats-Unis et la Roumanie, ainsi que l’engagement commun pour la sécurité énergétique dans la région. L’énergie nucléaire joue un rôle crucial dans les efforts de la Roumanie de s’assurer des sources énergétiques fiables, accessibles et sans rejets ».

    « Ce projet d’une valeur de 8 milliards de dollars est le plus important paquet de financement reçu jusqu’ici par la Roumanie, ce qui prouve la confiance que les Etats-Unis font à leur partenaire et allié de longue date », a souligné aussi l’ambassadeur des Etats-Unis en Roumanie. Adrian Zuckerman a également révélé que les Etats-Unis préparaient un projet d’infrastructure géant : « Nous commencerons un nouveau projet en Roumanie, en coopération avec la Pologne, visant à construire une autoroute et un chemin de fer censés lier le port roumain de Constanta à la mer Noire au port polonais de Gdansk à la mer Baltique. Ce grand projet d’infrastructure constituera un bénéfice immense pour les économies roumaine et polonaise, mais aussi pour les économies de la région pour de nombreuses années à venir », affirme aussi Adrian Zuckerman. (Corina Cristea)

  • 06.08.2020

    06.08.2020

    Education – La nouvelle année scolaire débutera le 14 septembre en Roumanie, en
    suivant la tradition d’une rentrée à la mi-septembre, et l’organisation des
    cours se fera suivant trois scénarios différents. Chaque commune suivra un des scénarios
    – vert, jaune ou rouge – en fonction du nombre de contaminations au Sars-Cov-2
    pour le millier d’habitants, nombre qui sera constamment mis à jour. Selon une
    déclaration d’hier du président Klaus Iohannis, la décision de fermer totalement
    ou partiellement un établissement scolaire sera prise au niveau local, mais avec
    une volonté affichée de compter sur la présence massive des enfants dans les
    salles de classe. La ministre de l’Education Monica Anisie a ajouté, à son
    tour, que le port du masque sera obligatoire pour les élèves. Davantage de
    détails après les infos.




    Coronavirus – 1.345 nouveaux cas d’infection au Sars-Cov-2 enregistrés en
    Roumanie ces dernières 24 heures, un taux de contamination qui reste parmi les
    plus élevés d’Europe. De fait, les restrictions de circulation pour les
    ressortissants roumains sont toujours en vigueur sur le continent. Chypre, la
    Finlande et la Lituanie imposent aux Roumains des restrictions ou des
    conditions supplémentaires d’entrée sur leur territoire. La Suisse a annoncé de
    nouvelles conditions d’entrée pour les Roumains, valables à partir du 8 août.
    Elles s’appliquent aussi dans le cas du Liechtenstein. Tous les voyageurs en
    provenance de la Roumanie seront placés en quarantaine pendant 10 jours.
    L’Italie, le Royaume-Uni, l’Irlande, la Norvège, l’Estonie ou la Lettonie
    obligent les touristes roumains à une période d’isolement de 14 jours. Pour revenir aux chiffres, 57.895 personnes ont
    été testées positives en Roumanie depuis le début de la pandémie et 28.900 ont guéri jusqu’à
    présent. 458 patients sont en soins intensifs en ce moment et 2.566 personnes
    sont décédées des suites de l’infection.








    Liban – L’Ambassade de Roumanie au Liban n’a pas été informée par les
    autorités de Beyrouth de l’existence de ressortissants roumains affectés par l’énorme
    double explosion qui a eu lieu mardi dans le port de la capitale libanaise. La
    mission diplomatique roumaine du pays n’a pas, non plus, reçu de demande d’assistance
    consulaire. Les locaux de l’ambassade roumaine ont subi de dégâts mineurs et le
    personnel est hors de danger. Selon le bilan le plus récent, on compte au moins
    137 victimes, environ 5.000 personnes blessées et des dizaines de disparus. En
    plus, 300.000 habitants de la capitale sont en ce moment à la rue, les déflagrations
    ayant détruits leurs logements.






    Hiroshima – Une cérémonie a eu lieu aujourd’hui à Hiroshima, au Japon, pour
    marquer les 75 ans écoulés depuis les bombardements atomiques américains sur la
    ville. Au moins 140.000 personnes sont alors décédées, la plupart instantanément.
    « Ce mois-ci marque le 75e anniversaire des bombardements atomiques
    d’Hiroshima et de Nagasaki, des épisodes qui ont fait prendre conscience à
    l’humanité des effets dévastateurs que pouvait avoir une seule bombe nucléaire.
    Les longues souffrances endurées par les survivants (hibakusha) sont un rappel
    constant de la nécessité d’éliminer toutes les armes nucléaires », a déclaré
    le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres dans un message vidéo
    diffusé aujourd’hui. Le 6 août 1945, les Etats-Unis lançaient la bombe
    atomique sur Hiroshima pour larguer une autre bombe nucléaire, trois jours plus
    tard, sur la ville de Nagasaki, toujours dans l’archipel nippon, qui faisait à
    son tour quelque 74.000 victimes. C’est pour la première et seule fois dans l’histoire
    de l’humanité que la bombe atomique a été utilisée dans un conflit armée.






















    Tennis – La paire formée par la joueuse roumaine de tennis Laura Paar et l’Allemande
    Julia Wachaczyk s’est inclinée devant le couple espagnol Georgina Garcia
    Perez/Sara Sorribes Tormo 7-5, 6-2, mercredi, dans le premier round du double du
    tournoi WTA de Palerme, en Italie. De même pour la Roumaine Raluca Olaru et l’Ukrainienne
    Daiana Iastremska, vaincues par Arantxa Rus (Pays-Bas) et Tamara Zidansek (Slovénie),
    7-5, 4-6, 10-8. A Palerme, toutes les joueuses roumaines ont quitté la
    compétition principale, simple et double, dès le premier tour. Le Tournoi de
    tennis de Palerme marque la reprise du circuit WTA, interrompu en mars en
    raison de la pandémie de Covid-19.






    Météo – Beau temps aujourd’hui en Roumanie, avec des températures élevées, voire
    de la canicule dans le sud et le sud-est du pays. Une légère brise est
    ressentie sur la moitié sud du territoire et en montagne. Les maximas de la
    journée vont de 29 à 35 degrés, avec 31° à midi à Bucarest.

  • 14.04.2020

    14.04.2020

    Coronavirus
    en Roumanie
    – 6.879 personnes, c’est le bilan le plus
    récent des infections au nouveau coronavirus en Roumanie. Parmi les personnes
    infectées, 1.051 ont guéries, 346 personnes sont décédées et plus de 220 malades sont
    actuellement en soins intensifs. Suceava (nord-est) continue a être le
    département avec le plus de cas d’infection, suivi par la capitale, Bucarest,
    et les départements de Hunedoara (centre-ouest) et de Timiş (ouest). Nouvelle mesure pour
    endiguer la propagation du virus en Roumanie : près de 500 salariés des maisons
    de retraite, des établissements pour les personnes handicapées et des centres
    pour les enfants institutionnalisés sont, à compter d’aujourd’hui, en isolement
    préventif sur leur lieu de travail ou bien à leur domicile. Par ailleurs, de
    nouveaux transports militaires avec des équipements de protection pour le
    personnel médical sont attendus en Roumanie chaque jour de la semaine en cours.
    Hier, un premier transport en provenance de Corée du Sud est arrivé.


    Etat d’urgence
    – Le président Klaus Iohannis a prolongé aujourd’hui
    l’état d’urgence instauré en raison du nouveau coronavirus. La prolongation est
    de 30 jours, soit jusqu’au 16 mai. Selon le chef de l’Etat, il n’y a pas de
    signe de ralentissement de la pandémie et « le danger n’est pas derrière
    nous ». Les écoles restent fermées et les prix des médicaments, des aliments,
    de l’eau, du gaz et de l’électricité peuvent être plafonnés. Dans le même temps,
    le gouvernement devrait prendre des mesures pour assurer la sécurité
    alimentaire des citoyens. Par ailleurs, le décret stipule de manière claire la
    possibilité de nommer du personnel des institutions de défense et de sécurité
    nationale pour assurer la gestion des établissements publics de santé. Selon la Constitution roumaine, l’état d’urgence peut être prolongé
    indéfiniment, mais uniquement sur validation du Parlement, qui doit donner son
    vote positif dans les cinq jours suivant la publication du texte au Journal
    officiel. La Constitution prévoit aussi de possibles élargissements ou
    restrictions de l’aire d’application de l’état d’urgence au moment de sa
    prolongation. L’opposition a déjà annoncé que son vote sera conditionné par la
    présentation par l’exécutif de mesures claires de stimulation de l’économie et
    de soutien de la population affectée par la pandémie. Le Parti social-démocrate
    estime qu’un plan économique consenti par toutes les forces politiques est nécessaire
    en ce moment et accuse le gouvernement de ne pas communiquer suffisamment. PRO
    România demande une reprise de l’activité de production et dans le domaine des
    services au 1er mai, à l’exception des communes les plus affectées
    par l’épidémie. L’Alliance des libéraux et des démocrates considère que les
    autorités centrales mènent une politique anti roumaine, alors que seulement une
    partie du pays est affectée par le coronavirus. En cas de rejet de la
    prolongation de l’état d’urgence par le Parlement, le président devra révoquer
    le document immédiatement et les mesures instituées n’entreront pas en
    application.

    Etude – Plus de trois quarts des Roumains pensent que la crise actuelle du
    COVID-19 sera longue et difficile et plus de 50% d’entre eux ont peur d’être
    infectés avec le virus Sars-Cov-2. C’est l’Institut roumain pour les sondages d’opinion
    (IRSOP) qui le relate dans sa dernière étude, rendue publique hier. Selon la
    plupart des personnes qui ont participé à l’enquête, le nombre de défaillances
    d’entreprises augmentera, ce qui engendrera des pertes d’emploi. 52% des
    habitants de la Roumanie s’attendent à une récession, ce qui rajoute des
    craintes économiques à celles liées directement au coronavirus. La perception
    générale est que les finances du pays sont pour le moins fragiles. Plus de 60%
    des personnes s’attend à une augmentation du taux d’inflation et du cours
    leu-euro. Malgré tout, l’étude en question signale également des tendances plus
    optimistes. Les Roumains espèrent que l’épreuve que le système de santé traverse
    et les mesures des autorités auront des effets positifs à long terme. La moitié
    de la population apprécie la gestion de la crise par le gouvernement, sans toutefois
    oublier de critiquer les autorités pour leurs défaillances. Dans le même temps,
    les Roumains continuer à voir l’Union européenne comme une source de sécurité. L’enquête
    a été réalisée par téléphone entre le 6 et le 11 avril, sur un échantillon représentatif
    de 768 personnes. La marge d’erreur est d’environ 3,6%.

    Coronavirus
    dans le monde
    – Le coronavirus a contaminé plus de 1,9
    millions de personnes dans le monde et l’on fait état de près de 120.000 morts.
    445.000 personnes ont guéri de la maladie. La Chine a approuvé des tests
    préliminaires sur les humaines de deux vaccins expérimentaux contre le
    Sars-Cov-2, alors que le pays essaye d’arrêter « l’importation » de nouveaux
    cas, notamment depuis la Russie. Hier, le président Vladimir Putin a déclaré
    que la situation a empiré en Russie, qui pourrait faire appel à l’armée pour
    gérer la crise, si nécessaire. Alors que certains pays prolongent les mesures
    de confinement, d’autres commencent à les relâcher. En Espagne par exemple, l’activité
    a repris dans l’industrie et le BTP, de manière progressive et sous condition du
    respect des mesures de distanciation sociale, d’hygiène et d’utilisation des
    espaces communs. La France a annoncé une prolongation du confinement jusqu’au
    11 mai, alors qu’en Italie, les autorités ont annoncé, à partir de demain, la
    réouverture de certains commerces : en plus des magasins alimentaires et des
    pharmacies, les librairies, les magasins de papeterie et d’habillement pour
    enfants rouvriront leurs portes. L’activité reprendra aussi dans quelques
    secteurs de l’industrie, mais pas dans toutes les régions.


    Nucléaire – Les autorités d’Ukraine essayent d’éteindre les feux de forêt qui touchent
    la région de la centrale nucléaire de Tchernobyl, au nord du pays. Des centaines
    de pompiers ont été détachés dans la zone affectée pour maîtriser les flammes.
    La fumée dégagée par la végétation brulée est extrêmement toxique, car la forêt
    conserve encore des traces des cendres de l’explosion du réacteur 4 de la
    centrale. Les experts mettent en garde contre le risque de propagation de cette
    fumée sur une large partie d’Europe, notamment sur la Roumanie, la République
    de Moldova, la Pologne, la Biélorussie, la Slovaquie et la Hongrie. Le feu de
    forêt a été signalé le 4 avril et, depuis, des vents violents ont entretenus
    les flammes. Un homme de 27 a été arrêté, car il aurait mis feu à des ordures,
    mais, à cause des rafales de vent, n’aurait pas réussi à éteindre les flammes.
    Rappelons que le nuage radioactif issu de l’accident nucléaire de 1986 a
    contaminé près des trois quarts de l’Europe.






    Météo – Baisse significative des températures sur la plupart du territoire. Deux
    alertes code jaune au temps mauvais sont en vigueur jusqu’à mercredi dans la
    matinée. Le vent soufflera avec 55-70 km à l’heure. Des précipitations mixtes
    sont attendues sur le relief, avec des chutes de neige en haute montagne, où la
    vitesse du vent ira jusqu’à 90 km à l’heure provoquant des tempêtes de neige. Les
    maximales vont de 5 à 24 degrés, avec 16 degrés et des éclaircies à midi à Bucarest.