Tag: OTAN

  • La semaine du 02 au 07 juin 2014

    La semaine du 02 au 07 juin 2014

    Les bailleurs internationaux de fonds à Bucarest



    Une mission du FMI, de la Commission européenne et de la Banque Mondiale se trouve à Bucarest jusquau 16 août pour évaluer le plus récent accord de précaution signé avec la Roumanie. Le montant de cet arrangement se chiffre à 4 milliards deuros. Les pourparlers portent notamment sur l’évolution des indicateurs macro-économiques et l’équilibre budgétaire, dans les conditions où les recettes du budget ne s’élèvent pas au niveau anticipé. Les experts examinent aussi les intentions du gouvernement de réduire de 5% les cotisations à la sécurité sociale, à compter du premier juillet, comme exigé par le milieu daffaires. Les représentants des bailleurs de fonds sont en principe daccord avec la mesure, mais ils attendent que lexécutif bucarestois mette en place aussi des mesures compensatoires pour ne pas accroître le déficit budgétaire convenu. Lélimination du monopôle de lEtat dans les secteurs de lénergie et de linfrastructure ainsi que la réorganisation des compagnies dEtat figurent également parmi les dossiers sensibles à débattre par les autorités roumaines et les experts internationaux.



    Recommandations de la Commission européenne



    Cette semaine, la Commission européenne a présenté ses recommandations de politique économique aux Etats membres, afin de renforcer le redressement économique intervenu dans les douze derniers mois. Pour ce qui est de la Roumanie, lexécutif européen a ciblé son attention sur la mise en œuvre du programme dassistance fourni par lUE et le FMI, de même que sur la stratégie budgétaire pour 2014, la dynamisation des réformes dans la santé publique, lemploi ou encore lamélioration de la qualité et de laccès à léducation et à la formation professionnelle. Côté fiscalité, la Commission recommande aux autorités de Bucarest de revoir la collecte des taxes, de réduire lévasion fiscale et le travail au noir et de finaliser la réforme des retraites démarrée en 2010. A son tour, ladministration publique devrait renforcer son efficacité et son niveau de transparence et dintégrité, alors que la justice doit poursuivre la lutte contre la corruption et la mise en œuvre des décisions des tribunaux. Pour ce qui est des secteurs de lénergie et des transports, ceux-ci devraient être plus compétitifs et plus efficaces. La Commission européenne recommande également à la Roumanie daccélérer la réforme des compagnies dEtat.



    Le nouveau paquet de services médicaux primaires en place depuis le 1 juin



    Le nouveau paquet de services médicaux primaires a été lancé en Roumanie, le 1 juin. Il privilégie la prévention et les soins médicaux ambulatoires. Au terme des nouvelles normes, les patients âgés de moins de 39 ans sont obligés de se présenter chez le médecin de famille une fois tous les trois ans, tandis que ceux âgés de 40 ans et plus, devront se faire examiner une fois par an. Par ailleurs, à partir du 1 Juin, plusieurs traitements seront pris en charge par la sécurité sociale. Il s’agit d’une série de thérapies à l’intention des enfants autistes et de plusieurs soins stomatologiques. Les médecins de famille surveilleront une partie des maladies chroniques telles l’hypertension artérielle, le diabète, l’insuffisance rénale ou l’asthme. Le nouveau paquet de services médicaux primaires permettra aussi le dépistage du virus de l’Hépatite B et C chez la femme enceinte. Notons également que plus de 300 maladies ne seront plus soignées dans les hôpitaux, mais dans des polycliniques.



    Le Parlement de Bucarest rejette lexploitation de minerais de Rosia Montana



    La Chambre des Députés de Bucarest a rejeté mardi le projet de loi visant lexploitation des minerais dor et dargent de la région de Rosia Montana, au centre de la Roumanie. Initié par le gouvernement de Bucarest, ce projet avait été rejeté par le Sénat en novembre 2013. Cette décision a été motivée par le fait que le projet ne répondait pas de manière adéquate à toutes les demandes nécessaires à lexploitation des ressources minérales en Roumanie. Rappelons-le, à lautomne dernier, des dizaines de milliers de Roumains ont protesté dans les rues, demandant au gouvernement de retirer cette loi, dinterdire lutilisation des cyanures dans lindustrie minière et dinclure Rosia Montana sur la liste de lUNESCO, en tant que zone faisant partie du patrimoine dintérêt national et mondial.



    Le président américain, Barack Obama, rencontre, à Varsovie, les leaders de dix pays de l’Europe centrale et de l’Est



    Présent à Varsovie aux cérémonies marquant le 25e anniversaire des premières élections démocratiques en Pologne, le président américain, Barack Obama a assuré les pays de lEurope de lEst, dont la Roumanie, de lengagement des Etats-Unis à défendre leur sécurité au sein de lOtan. A cette occasion, Obama a annoncé quil allait demander au Congrès américain de voter l’octroi d’un milliard de dollars pour le déploiement de nouvelles forces américaines terrestres, navales et aériennes dans la zone. Lors de la réunion avec ses homologues est-européens, dont le président roumain, Traian Basescu, Obama a précisé que, bien que Washington ne menace pas Moscou, l’OTAN ne pourrait pas rester indifférente face à la violation par la Russie des principes de souveraineté et intégrité territoriale dans la région.



    Le chef du Pentagone, Chuck Hagel, en visite en Roumanie



    La Roumanie est un allié sérieux des Etats-Unis et de l’OTAN, a réaffirmé le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, qui a fait jeudi une visite à Constanta, port roumain sur la Mer Noire. Le responsable américain a rencontré à cette occasion son homologue roumain, Mircea Dusa. Ce dernier a souligné que la Roumanie appréciait les efforts politiques et militaires déployés par les alliés aussi bien au niveau de l’OTAN que sur le plan bilatéral, vu que la situation sécuritaire dans la région a dramatiquement changé. Les deux responsables ont également visité le navire de guerre américain, USS Vella Gulf, déployé dans la région en réponse à la crise en Ukraine, pays voisin de la Roumanie. Chuck Hagel a également eu une entrevue avec le premier ministre roumain, Victor Ponta. La visite à Bucarest du secrétaire américain à la Défense intervient deux semaines après celle du vice-président américain, Joe Biden. Lequel a réitéré l’engagement des Etats-Unis envers la sécurité des alliés d’Europe de l’est. (Trad. Ioana Stancescu, Andrei Popov)

  • 03.06.0214

    03.06.0214

    FMI – Poursuite, à Bucarest, des discussions entre les autorités roumaines et la délégation commune du FMI, de la Commission européenne et de la Banque Mondiale en visite à Bucarest jusqu’au 16 juin pour la 3e évaluation de l’accord de précaution conclu l’automne dernier. Les pourparlers visent principalement les ressources dont la Roumanie dispose afin de se permettre une réduction de 5% des charges sociales payées par les employeurs. Après une première entrevue avec le premier ministre, Victor Ponta, les représentants du FMI ont rencontré lundi les responsables du Ministère des Finances pour discuter des recettes budgétaires sur les six premiers mois de l’année dont le niveau est en dessous des estimations initiales. Une série de pourparlers a eu également lieu au Ministère des Transports dominés par les pertes enregistrées dans le domaine ferroviaire suite aux tentatives échouées de privatisation.



    Entretiens – La crise ukrainienne dominera la tournée européenne que le président américain, Barack Obama a entamée ce mardi. Première étape, la capitale polonaise, Varsovie où Obama participera au 25e anniversaire des premières élections démocratiques en Pologne. A cette occasion, Obama tentera dassurer les pays de lEurope de lEst de lengagement des Etats-Unis à défendre leur sécurité au sein de lOtan. Seront également présents à Varsovie ses homologues français et allemand, François Hollande et Joachim Gauck, et plusieurs leaders politiques dEurope centre-orientale dont le président roumain, Traian Basescu. En signe de soutien fort au nouveau régime à Kiev, M. Obama rencontrera mercredi, à Varsovie, le nouveau président ukrainien élu, Petro Porochenko. En échange, Obama ne s’entretiendra pas avec son homologue russe, Vladimir Poutine, bien que les deux soient présents vendredi, en France, aux cérémonies du 70e anniversaire du débarquement de Normandie. Par ailleurs, l’impact à long terme de la crise ukrainienne est examiné à Bruxelles par les ministres otaniens de la défense dont le Roumain, Mircea Dusa. Un haut responsable de l’Alliance a fait savoir que « des décisions fondamentales concernant la Russie seront adoptées à cette occasion ».



    Abdication – Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a convoqué pour mardi un Conseil des ministres qui doit élaborer la loi organique exigée par la Constitution de 1978 pour définir le processus de labdication du roi Juan Carlos au profit de son fils, le prince Felipe. Aux dires de l’ancien souverain roumain, Michel I, le roi Juan Carlos qu’il a appelé son admirable cousin” pourrait s’inscrire dans la série des hommes politiques européens les plus importants des 50 dernières années. Par ailleurs, des milliers de protestataires contre la monarchie espagnole se sont réunis lundi, à Madrid pour revendiquer l’organisation d’un référendum pour la constitution de la république.



    Tennis – La meilleure joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro 4 mondial, rencontrera mercredi pour les quarts de finale du tournoi de tennis de Roland Garros la Russe Svetlana Kuznetzova, numéro 27 mondial. Halep a disposé dans les huitièmes de finale de l’Américaine, Sloane Stephens, tandis que Kuznetzova a battu la Tchèque Lucie Safarova. La qualification pour les quarts de finale ont offert à Simona Halep 360 points dans le classement WTA et 220.000 euros. Par ailleurs, au double messieurs, la paire roumano –croate Florin Mergea et Marin Draganja affrontera dans les demi- finales le duo espagnol Marcel Granollers/ Marc Lopez.

  • La semaine du 19 au 24 mai 2014

    La semaine du 19 au 24 mai 2014

    Le vice président américain à Bucarest



    Il y a trois mois, avant la démonstration de force de la Russie en Crimée, une visite à Bucarest du secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, suivie, quelques jours après, par celle du vice président américain, Joe Biden, auraient pu être considérées comme une simple coïncidence. A présent, étant donné les événements en Ukraine, pays voisin de la Roumanie, la présence des deux responsables à Bucarest en un laps de temps très court, témoigne, de manière très claire, du soutien militaire que la Roumanie reçoit de ses alliés occidentaux, dans un contexte régional incertain. Le vice président américain a d’ailleurs renforcé cette semaine l’idée exprimée auparavant par l’officiel de l’OTAN: la Roumanie n’est pas seule devant le danger représenté par la Russie, et dont les prétentions territoriales non justifiées risquent de faire éclater la paix régionale. De même, Joe Biden a salué la décision récemment annoncée par la Roumanie d’augmenter le budget alloué à la défense qui devrait atteindre les 2% d’ici 2017. L’officiel américain ne s’est pas pour autant limité au sujet de la sécurité. La lutte contre la corruption, le renforcement de l’Etat de droit ou les opportunités dans le domaine de l’énergie — autant de sujets évoqués par le numéro 2 de la Maison Blanche. Pour sa part, le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, a salué la réponse rapide et convaincante des Etats-Unis après l’annexion de la Crimée. La hausse du nombre des forces aériennes, maritimes et terrestres américaines dans la zone de la Mer Noire, y compris en terre roumaine, est une réaction naturelle aux agissements de l’imprévisible Russie sur la carte régionale, a ajouté le président. Lors de ses entretiens avec le vice président américain, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a mis l’accent sur la levée des visas pour les citoyens roumains qui souhaitent voyager aux Etats-Unis.



    Fin de campagne pour les élections européennes



    Cette semaine a été la dernière de la campagne en vue des élections européennes, prévues le dimanche 25 mai. Les analystes se sont dits déçus de cette campagne en manque d’éclat, lors de laquelle les thèmes vraiment importants ont peiné à se frayer un chemin à travers le discours dérisoire des candidats. Les plus de 18 millions d’électeurs roumains sont appelés dimanche à exprimer leurs options pour les noms figurant sur les listes déposées par 15 formations politiques et alliances, auxquelles s’ajoutent 8 candidats indépendants aspirant aux 32 sièges impartis à la Roumanie dans le Parlement européen. Selon les sondages d’opinion, le faible taux de participation, soit moins de 30%, fait état d’une tendance qui risque de devenir monnaie courante au niveau de tout l’espace communautaire. Au total, le prochain Législatif européen, qui joue un rôle de plus en plus important dans les décisions prises au niveau de l’UE, comptera 751 membres.



    Motion de censure contre le gouvernement de Bucarest



    La motion de censure déposée la semaine dernière par l’opposition libérale a été lue devant le Plénum réuni du Sénat et de la Chambre des Députés. Les libéraux reprochent à l’Exécutif, formé de l’alliance PSD-UNPR-PC et UDMR, d’avoir trop longuement attardé la mise en place des mesures d’allègement fiscal, dont la non-imposition du profit réinvesti et la diminution de 5 % des cotisations de sécurité sociale. En réplique, le ministre délégué au budget, Liviu Voinea, a assuré que l’allègement des contributions sociales entrerait en vigueur le 1er juillet prochain. La motion devrait être soumise au vote le lundi prochain.



    De nouveaux dossiers instrumentés par le Parquet anticorruption



    Le Parquet national anticorruption (DNA) dynamise ses actions contre le fléau qui touche une bonne partie de lAdministration roumaine. Occupant la deuxième position au classement des Roumains les plus riches, lhomme daffaires Dan Adamescu a été mis en examen dans un dossier pénal où il est accusé de corruption. Par le biais dintermédiaires, il aurait offert de largent à plusieurs magistrats du Tribunal de Bucarest, en échange de solutions favorables dans les procès où il était partie. En loccurrence, selon les procureurs, plusieurs sociétés détenues par Dan Adamescu ont été illégalement déclarées insolvables. Et toujours cette semaine, trois médecins, deux patrons de pharmacies, quatre représentants de compagnies spécialisées ainsi que des intermédiaires ont été arrêtés dans un dossier visant une fraude aux médicaments anticancéreux et prescriptions médicales fausses.



    Elimination de taxes



    27 taxes et tarifs parafiscaux ont été éliminés ou fusionnés par le gouvernement roumain, tandis que 65 autres bénéficieront dautres réglementations, par des ordres ministériels. Selon lexécutif de Bucarest, lélimination des 92 impôts en question naura pas dimpact important sur le budget de lEtat, alors que lannée dernière les recettes quils avaient générées ne sétaient chiffrées quà deux millions deuros environ. Il y a tout de même une réussite, la réduction de la bureaucratie, a affirmé le premier ministre Victor Ponta. “Je suis persuadé que nous pouvons dégager encore plus ce système fiscal terrible”, a encore estimé le chef du gouvernement roumain…(trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop, Andrei Popov)

  • A la Une de la presse roumaine 23.05.2014

    A la Une de la presse roumaine 23.05.2014

    « En Roumanie, les élections européennes sont plutôt un prétexte pour la compétition présidentielle », «Junker ou Schulz ? Tel est le principal enjeu de ces élections européennes», « Des élections sous le spectre de la Russie », «L’OTAN prépare un plan de défense pour la Roumanie» – ce sont les principaux titres de la presse bucarestoise d’aujourd’hui.


  • Le vice-président américain en Roumanie

    Le vice-président américain en Roumanie


    Il y a peu de pays européens où tant la classe politique que l’opinion publique aient des sentiments pro-américains si intenses qu’en Roumanie. Située dans le cadre de l’OTAN, liée à Washington par un partenariat stratégique, amphytrionne de bases militaires et de composantes du bouclier anti-missile américain, la Roumanie peut , à son tour, compter sur les Etats Unis de manière inconditionnelle. Ce fut le message exprimé à Bucarest par le vice-président américain Joe Biden. Le numéro deux de la Maison Blanche n’est pas à sa première visite en Roumanie mais, cette fois, il est venu de façon expresse afin de réitérer l’engagement de l’Amérique vis-à-vis de la sécurité de ses alliés est-européens inquiets par les évolutions de l’Ukraine voisine.



    Pour les Américains — a dit Biden, tant en son propre nom que de la part du président Barak Obama – c’est une obligation sacrée d’être aux cotés des Roumains et de l’OTAN. Le discours qu’il a prononcé à Bucarest a été, pourtant, adressé non pas seulement aux amphitryons mais, également, à Moscou. A plus de deux décennies depuis la désagrégation de ce qu’à l’époque était appelé l’Empire du Mal, les chancelleries occidentales constatent stupéfaites, le retour en force des pratiques staliniennes d’annexion et de la rhétorique agressive du temps de la Guerre Froide. Les frontières de l’Europe ne doivent plus de nouveau modifiées par la force des armes et, pour cette raison, nous condamnons l’occupation de la Crimée par la Russie — a réitéré le vice-président américain la position de Washington et de l’entière Alliance Nord-Atlantique.



    Le président roumain Traian Bàsescu a salué la réaction immédiate des Etats Unis vis-à-vis de l’annexion de la Crimée. Les suppléments des forces aériennes , maritimes et terrestres dans la région dissuadent l’appétit de la Russie de redevenir l’Union Soviétique — a martelé de façon tranchante le chef de l’Etat roumain. Selon le chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlàtean, la visite de Joe Biden en Roumanie représente un signal politique très important à l’égard d’un allié fidèle, un partenaire stratégique des Etats Unis à un moment compliqué aux frontières est de l’OTAN.



    Le premier ministre Victor Ponta a dit, à son tour, que la Roumanie attend des Etats Unis non pas seulement des garanties pour la sécurité de son territoire mais, également, du soutien pour assurer l’indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Précédée, vendredi, par la présence à Bucarest du secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, la visite de Biden confirme son message : la Roumanie n’est pas seule devant les menaces régionales. Rasmussen a, d’ailleurs, salué la décision de Bucarest d’être non pas seulement consommateur mais, aussi, fournisseur de sécurité et celle de supplémenter jusqu’à 2017 le budget de la défense jusqu’à hauteur de 2% du PIB. La Roumanie, sera, ainsi, un exemple pour d’autres Etats membres — a estimé le secrétaire général de l’OTAN…(trad. : Costin Grigore)



  • La semaine du 12 au 17 mai 2014

    La semaine du 12 au 17 mai 2014

    Anders Fogh Rasmussen à Bucarest



    En visite à Bucarest, le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, s’est entretenu avec le président roumain Traian Basescu, le premier ministre Victor Ponta, le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean et le ministre de la Défense, Mircea Dusa. Les actions de la Russie en Ukraine ont généré une situation de sécurité complètement différente en Europe, a déclaré Anders Fogh Rasmussen dans une interview pour la Radiodiffusion roumaine. Par conséquent, l’Alliance doit s’adapter à ce nouveau type de guerre sophistiquée pratiquée par Moscou, qui agit par des actions subversives au lieu d’une agression manifeste.


    Anders Fogh Rasmussen : « L’Alliance se concentrera sur la défense et la protection de ses membres contre toute menace militaire. Je n’entrerai pas dans les détails pour dire comment nos sociétés devraient s’adapter à ce nouveau contexte de sécurité, mais les actions de la Russie donnent naissance à une situation complètement nouvelle en Europe et nous sommes prêts à l’aborder ».


    Que fera l’Alliance si la Russie tente de mettre à l’épreuve la solidarité de l’OTAN? « Bien sûr, à ce stade, c’est une question hypothétique. La simple existence de l’OTAN et de l’Article 5 ont un effet si fort de découragement, que les potentiels agresseurs ne penseraient même pas à attaquer un Etat membre. Mais si la Russie ou quelqu’un d’autre attaquait un membre de l’OTAN, tous les alliés viendraient en aide au pays attaqué, le défendant et le protégeant de manière concrète ».



    Echange de répliques entre la Roumanie et la Russie



    LUE a décidé lundi délargir la liste des sanctions visant des responsables russes et pro-russes. 13 noms ont été ajoutés à ce document qui en contenait déjà 48 autres — de personnes interdites daccès sur le territoire communautaire ainsi quavec les avoirs gelés dans les Etats membres. Parmi elles, le vice-premier ministre russe, Dmitri Rogozine, auquel les autorités roumaines ont refusé le droit de survol du territoire roumain alors quil se dirigeait vers la Transnistrie, région séparatiste russophone dans lest de la République de Moldova voisine. Le geste de Bucarest a fait réagir le ministère russe des Affaires étrangères, qui a fait savoir que la Roumanie ne pouvait pas espérer entretenir des relations normales et de bon voisinage avec la Fédération de Russie si elle entendait procéder de cette manière. Le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandr Loukachevitch, a qualifié dinadmissibles les dernières prises de position des autorités roumaines, estimant quil était peu probable que les relations bilatérales se poursuivent dans le même esprit et avec le même rythme. Auparavant, le président roumain, Traian Basescu, avait affirmé à la presse que: « La Fédération de Russie a deux priorités: fédéraliser lUkraine, dune part, et empêcher la tenue des élections présidentielles du 25 mai, dans ce pays ».



    La République de Moldova et lAccord dassociation avec l’Union européenne



    Le 27 juin, lUE doit signer lAccord dassociation avec la République de Moldova, conclu à Vilnius en novembre dernier, a annoncé jeudi à Bruxelles le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Une invitation en ce sens avait été adressée aux autorités moldaves aussi par le président du Conseil européen, Herman van Rompuy. Côté politique, le document porte sur les principes démocratiques, la défense de lEtat de droit et des libertés fondamentales. Dans sa dimension économique, le texte parle de louverture des marchés aux membres de la communauté européenne, mais aussi de lamélioration du milieu des affaires. Cest ainsi quune “République de Moldova plus puissante pourrait convaincre aussi les habitants de la Transnistrie (séparatiste) que lintégration européenne est la meilleure voie démocratique a suivre”, a expliqué le premier ministre moldave pro-européen, Iurie Leanca.



    Croissance économique positive depuis le début de l’année



    La Roumanie a connu une croissance économique de 3,8% au cours du premier trimestre de cette année, par rapport à la même période de 2013. C’est d’ailleurs l’évolution la plus importante enregistrée par un Etat membre de l’UE. Cette estimation préliminaire de l’Office statistique de l’Union, Eurostat, confirme l’annonce antérieure faite par l’Institut national des statistiques de Roumanie. Pour sa part, le ministre roumain délégué au Budget, Liviu Voinea, espère que l’avance économique pour l’ensemble de l’année en cours pourra dépasser les 4%.



    Changements dans le système médical roumain



    Moins d’hospitalisations et plus de problèmes de santé pris en charge en ambulatoire — ce sont les deux grands changements qui auront lieu dans le système médical roumain avec l’entrée en vigueur, prévue le 1er juin, dans le système roumain de santé, du nouveau paquet de services de base.


    Le chef de la Caisse nationale d’Assurances maladie, Radu Tibichi explique : « On a créé l’espace budgétaire qui permette aux patients d’effectuer en ambulatoire des examens para cliniques et aux médecins d’interpréter ces examens et de résoudre et suivre ces cas toujours en ambulatoire. Pour ce qui est des services dans les hôpitaux, il y aura une réglementation selon laquelle près de 300 diagnostics ne nécessitent plus d’hospitalisation et une liste des diagnostics et services qui seront effectués lors d’une hospitalisation de jour, soit une nouveauté dans le système médical roumain. »



    Précipitations abondantes et alertes aux inondations



    Une nouvelle vague de précipitations abondantes a touché la Roumanie cette semaine, notamment le sud, l’ouest, l’est et le centre de la Roumanie. Plusieurs alertes jaunes, oranges et même rouges aux inondations et aux débordements de rivières ont été en vigueur sur la plupart du territoire. Suite aux intempéries abondantes de ces trois derniers jours, des centaines de logements sont isolés, des milliers dautres ne bénéficient plus délectricité et des dizaines de routes sont impraticables… (trad. : Valentina Beleavschi, Alexandra Pop, Andrei Popov)

  • 16.05.2014

    16.05.2014

    OTAN — La Roumanie prend en compte une éventuelle présence militaire permanente de l’Alliance nord-atlantique, a déclaré aujourd’hui le premier ministre roumain, Victor Ponta, à l’issue de ses entretiens à Bucarest avec le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen. De même, Victor Ponta a assuré que la Roumanie augmenterait graduellement les allocations budgétaires à la Défense, qui devraient atteindre les 2% du PIB en 2017, selon les objectifs fixés pour tous les Etats membres de l’Alliance Nord-Atlantique. La décision des autorités de Bucarest, prise sur fond de la situation en Ukraine voisine, a été saluée par l’officiel de l’OTAN. Aujourd’hui encore, Anders Fogh Rasumussen doit rencontrer le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, et le ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlatean, après s’être entretenu avec le ministre de la Défense, Mircea Dusa.



    Investissement — L’Agence de notation financière Standard and Poor’s a amélioré vendredi la note de la Roumanie de BB plus à BBB moins, sur fond de croissance économique et du maintien par le gouvernement de la discipline fiscale, indique Bloomberg. BBB moins c’est la première note de la catégorie « investement grade », correspondant à un niveau de risque faible. La note accordée à la Roumanie est similaire à celle de la Russie, du Brésil et de l’Espagne. Eurostat a annoncé jeudi qu’au premier trimestre 2014, la Roumanie a affiché pour le deuxième trimestre d’affilée la croissance économique annuelle la plus importante de l’UE, soit 3,8%.



    Poste — Négociations aujourd’hui à Bucarest entre les syndicalistes de la Poste roumaine et la direction de la compagnie. Les salariés de la Poste, qui ont déclenché une série de protestations, réclament la démission de la direction de la compagnie d’Etat, qu’ils estiment incompétente, la majoration des salaires et de meilleurs conditions de travail. Pour sa part, la direction de la Poste roumaine, société dont la privatisation a échoué l’année dernière, affirme que le marché de la correspondance classique connaît un recul important, la réduction du nombre d’employés s’avérant, de ce fait, nécessaire. La compagnie a une dette de quelque 200 millions de lei, soit environ 45 millions d’euros.



    Fiscalité — La réduction de 5% des cotisations sociales sera un sujet prioritaire à l’occasion des pourparlers prévus début juin avec les représentants du FMI, de la Banque mondiale et de la Commission européenne, a déclaré vendredi la ministre roumaine des Finances publiques, Ioana Petrescu. Une autre mesure serait la modification du Code fiscal et de procédure fiscale qui sera soumise aux débat public en été, a encore précisé Ioana Petrescu. Selon elle, grâce à la hausse de 3,8% du PIB au premier trimestre de l’année, les prémices ont été créées pour agir aussi en faveur du milieu des affaires. Ces quatre dernières années, Bucarest a conclu avec succès deux accords avec le FMI, l’UE et la Banque mondiale, d’un montant de 20 milliards d’euros et respectivement de 5 milliards d’euros. L’accord de précaution en déroulement à présent avec le FMI et l’UE se chiffre à 4 milliards d’euros.



    Immigration — Le magazine britannique The Economist commente sur un ton ironique en marge des chiffres officiels qui font état d’une baisse du nombre de Roumains et de Bulgares travaillant au Royaume-Uni, en dépit des annonces alarmistes des hommes politiques et des médias de ce pays. Dans un article intitulé « Finalement, il n’y a pas eu d’invasion », le magazine note que les Roumains et les Bulgares, dont les restrictions sur le marché de l’emploi ont été levées depuis le 31 décembre 2013, ne sont pas venus en grand nombre au Royaume Uni. Par contre, ajoute The Economist, qui cite des statistiques officielles publiées cette semaine, de décembre 2013 à mars 2014, le nombre de Roumains et de Bulgares travaillant au Royaume Uni a baissé jusqu’à 140 mille, soit une régression de 4 mille.



    Musées — Plus de 30 institutions — musées et organisations culturelles et éducationnelles de Bucarest — attendent le public samedi, jusque tard dans la nuit, à l’occasion de la 10e édition de la Nuit des Musées. Y participent aussi des musées d’autres villes du pays. L’événement, donnant lieu à des expositions, concerts, spectacles, projections de films et ateliers interactifs est marqué, chaque année, par près de 3 mille musés à travers l’Europe.



    Gymnastique — Les gymnastes roumaines Laura Jurca et Andreea Iridon sont présentes aujourd’hui dans la finale de la compétition des juniors des Championnats d’Europe tenus à Sofia, en Bulgarie voisine. Mercredi, lors de la finale par équipes, les gymnastes roumaines ont remporté le bronze. Rappelons que chez les seniors, la Roumanie, championne européenne en titre, participera samedi à la finale par équipes.



    Intempéries – Une alerte orange aux inondations est en vigueur jusquà ce soir sur la plupart du territoire de la Roumanie. Suite aux précipitations abondantes de ces trois derniers jours, des centaines de foyers sont isolés, dautres ne bénéficient plus délectricité et des dizaines de routes sont impraticables. Les météorologues nont pas de bonnes nouvelles pour les Roumains. Le ciel restera couvert dans les jours à venir et on attend des pluies à verse et des orages notamment dans le sud, le centre, le nord et lest du pays ainsi que dans les montagnes. Par endroits, les quantités des précipitations pourraient dépasser les 15 à 20 litres par mètre carré. Les températures maximales de ce vendredi iront de 15 à 24 degrés. 17 degrés et un ciel plutôt couvert à midi à Bucarest.

  • Anders Fogh Rasmussen à Bucarest

    Anders Fogh Rasmussen à Bucarest

    Les derniers mois de mandat en tant que secrétaire général de l’OTAN s’avèrent aussi les plus tendus pour le Danois Anders Fogh Rasmussen. D’ici le 1er octobre, lorsque le Norvégien Jens Stoltenberg prendra la relève, Anders Fogh Rasmussen doit gérer le dossier ukrainien, autrement dit la crise géopolitique la plus grave en Europe depuis la guerre froide. Par conséquent, loin d’être de simples gestes protocolaires, les visites d’adieu qu’il fait actuellement dans les capitales des Etats membres de l’Alliance, sont plutôt une occasion de tester la cohésion et la cohérence des alliés.



    A Bucarest, à l’issue des pourparlers avec les responsables roumains, Anders Fogh Rasmussen s’est exprimé dans un entretien à Radio Roumanie : « Nous devons nous adapter à ce nouveau et, je dirais, sophistiqué type de guerre. Au lieu d’une agression militaire proprement-dite, nous assistons à des mouvements plus discrets, censés déstabiliser la situation dans certains pays. On l’a vu très clairement en Ukraine, d’abord en Crimée, annexée de manière illégale par la Russie, et on le voit à l’heure actuelle dans l’est de l’Ukraine aussi. Sans aucun doute, la Russie est responsable pour la déstabilisation de l’est de l’Ukraine. De même, nous remarquons les tentatives de la Russie d’acheter de l’influence auprès des médias, par exemple, pour influencer l’opinion publique et les processus politiques. Il ne faut pas être naïfs, il faut s’adapter à cette situation».



    Après avoir affirmé son appui ferme à l’unité et à la souveraineté de l’Ukraine voisine, la Roumanie est devenue, ces dernières semaines, la cible de la rhétorique virulente de plusieurs hauts responsables de l’administration de Moscou. Bien qu’ils soient exagérés, les soucis visant une éventuelle expansion à l’ouest du conflit avec l’Ukraine agitent les esprits au sein de l’opinion publique roumaine.



    Pour sa part, Anders Fogh Rasmussen a voulu infirmer les scénarios catastrophiques promus de manière naïve ou intéressée par différentes voix de l’espace public roumain : «Je vous assure que tous les alliés sont profondément engagés dans le respect de l’Article 5 et la politique de défense commune. En témoignent les pas que nous avons déjà faits pour renforcer la défense commune par plusieurs opérations aériennes de la police au-dessus des Pays Baltes. Les avions AWACS font des missions de surveillance au-dessus de la Pologne et de la Roumanie, vous pouvez également constater le renforcement de la présence navale allié dans la Mer Noire et dans la Mer Baltique et plusieurs exercices militaires terrestre qui ont été effectués. Par conséquent, nous avons déjà prouvé que l’Alliance était unie pour ce qui est de l’Article 5 et de la défense commune».



    La simple existence de l’OTAN et de l’Article 5 ont un effet si fort de découragement, que les potentiels agresseurs ne penseraient même pas à attaquer un Etat membre, a ajouté pour Radio Roumanie le secrétaire général de l’OTAN. (Trad. Valentina Beleavski)

  • A la Une de la presse roumaine 16.05.2014

    A la Une de la presse roumaine 16.05.2014

    Les quotidiens de Bucarest évoquent la visite à Bucarest du secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, mais aussi l’avertissement de l’analyste américain Robert Kaplan. Côté finances et investissements, les euro-obligations roumaines et hongroises sont de plus en plus rentables. De plus, l’agence de notation Standard&Poor’s a amélioré la note de la Roumanie. Détails, dans la revue de presse de RRI.


  • 15.05.2014 ( mise à jour)

    15.05.2014 ( mise à jour)

    Déclarations – Le ministère russe des affaires étrangères affirme que les déclarations les plus récentes des autorités de Bucarest sont inadmissibles et qu’il est peu probable que les relations bilatérales se poursuivent dans le même esprit et au même rythme. Selon notre correspondant à Moscou, le porte parole de la diplomatie russe, Alexandr Lukachevici, a déclaré jeudi que les affirmations les plus récentes, y compris celles du président roumain, Traian Basescu, donnaient l’impression, d’une amplification, comme sur commande, de la rhétorique antirusse”. Le ministère russe des affaires étrangères a également précisé que l’on ne pouvait pas espérer d’avoir une relation normale et de bon voisinage après l’incident à la fin de la semaine dernière, au sujet de l’avion du vice premier ministre russe, Dmitri Rogozine. Les autorités roumaines ont refusé de laisser l’avion du responsable russe survoler l’espace aérien roumain, vu que le vice-premier ministre figure sur la liste des personnes qui ne peuvent pas recevoir de visa de circulation dans l’espace communautaire, suite aux sanctions imposées par l’UE. La Roumanie ne reconnaît ni l’annexion de la péninsule de Crimée, ni les référendums dans les régions de Lougansk et de Dontesk, dans l’est de l’Ukraine. Selon le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu la Russie a deux priorités, à savoir celle de fédéraliser l’Ukraine et celle d’empêcher les élections présidentielles dans ce pays, prévues le 25 mai.



    OTAN — Le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen fait une visite de deux jours en Roumanie. Il doit rencontrer le président roumain Traian Basescu, le premier ministre Victor Ponta, le ministre des affaires étrangères Titus Corlatean et le ministre de la défense Mircea Dusa. Vendredi, M Rasmussen participera à une conférence de presse conjointe, aux côtés du président Traian Basescu. La visite à Bucarest du secrétaire général de l’Alliance atlantique se déroule un mois après l’annonce faite par l’OTAN au sujet d’un renforcement de la défense aérienne, maritime et terrestre des pays d’Europe centrale et de l’est, censé répondre aux évolutions de la crise ukrainienne.



    OTAN — Le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen fait aujourd’hui une visite de deux jours en Roumanie. Il rencontrera le président roumain Traian Basescu, le premier ministre Victor Ponta, le ministre des affaires étrangères Titus Corlatean et le ministre de la défense Mircea Dusa. Vendredi, M Rasmussen participera à une conférence de presse conjointe, aux côtés du président Traian Basescu. La visite à Bucarest du secrétaire général de l’Alliance atlantique se déroule un mois après l’annonce faite par l’OTAN au sujet d’une renforcement de la défense aérienne, maritime et terrestre des pays d’Europe centrale et de l’est, censé répondre aux évolutions de la crise ukrainienne.




    Protestations – Les salariés de la poste roumaine ont protesté jeudi devant les préfectures du pays et au siège central de la compagnie, à Bucarest. Ils réclament la démission de la direction de la Poste, la majoration des salaires, le payement des heures supplémentaires et de meilleurs conditions de travail. Ces actions s’inscrivent dans une série de protestations démarrées la semaine dernière. La Poste roumaine, dont la privatisation a échoué l’année dernière, enregistrait à la fin mars des dettes au budget de l’Etat d’environ 45 millions d’euros. Les syndicalistes du métro bucarestois ont eux aussi protesté jeudi contre, entre autres, le non respect des conventions collectives en vigueur.



    Economie – La Roumanie a enregistré une croissance économique de 3,8%, au premier trimestre 2014 par rapport à la période similaire de l’année précédente. Il s’agit de l’avance annuelle la plus importante affichée par un Etat membre de l’UE, selon des estimations préliminaires publiées jeudi par l’Office européen des statistiques, Eurostat. Le chiffre avait été annoncé auparavant par l’Institut national des statistiques. Le ministre roumain délégué au Budget, Liviu Voinea, avait anticipé une croissance économique d’au moins 3,5% au premier trimestre, vu les données relatives à la production industrielle et à la consommation.



    METEO — Les alertes aux inondations pour certains bassins hydrographiques restent en vigueur jusqu’à vendredi. Les hydrologues ont également émis des vigilances jaune, orange et rouge pour nombre de rivières du sud, de l’ouest, de l’est et du centre du pays. Suite aux pluies diluviennes de ces derniers jours, de nombreuses familles sont isolées, des milliers de fermes ont été privées d’électricité, et des dizaines de routes endommagés. Le temps demeure instable en Roumanie, des pluies à verse étant attendues dans le sud, le centre, le nord et l’est du territoire. Les maximales iront de 15 à 24 degrés.

  • 15.05.2014

    15.05.2014

    OTAN — Le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen fait aujourd’hui une visite de deux jours en Roumanie. Il rencontrera le président roumain Traian Basescu, le premier ministre Victor Ponta, le ministre des affaires étrangères Titus Corlatean et le ministre de la défense Mircea Dusa. Vendredi, M Rasmussen participera à une conférence de presse conjointe, aux côtés du président Traian Basescu. La visite à Bucarest du secrétaire général de l’Alliance atlantique se déroule un mois après l’annonce faite par l’OTAN au sujet d’une renforcement de la défense aérienne, maritime et terrestre des pays d’Europe centrale et de l’est, censé répondre aux évolutions de la crise ukrainienne.



    Portestations — Les salariés de la poste roumaine protestent aujourd’hui devant les préfectures du pays et au siège central de la compagnie, à Bucarest. Ils demandent la démission de la direction de la Poste, la majoration des salaires, le payement des heures supplémentaires et de meilleurs conditions de travail. Ces actions syndicales s’inscrivent dans une série de protestations démarrées la semaine dernière. Dimanche, environ 4000 salariés de la Poste ont protesté devant le siège du gouvernement roumain. La Poste roumaine, dont la privatisation a échoué l’année dernière enregistrait à la fin mars des dettes au budget de l’Etat d’environ 45 millions d’euros. Les syndicalistes du métro bucarestois protestent aujourd’hui aussi devant le Ministère des transports. Ils accusent la société Métrorex de ne pas avoir respecté les conventions collectives et d’avoir modifié l’organigramme de l’entreprise par une décision unilatérale.



    Economie — La Roumanie a enregistré une croissance économique de 3,8% du PIB, au premier trimestre de cette année par rapport à la même période l’année 2013, selon les chiffres rendues publiques aujourd’hui par l’Institut national des statiques. Le ministre chargé du budget Liviu Voinea avait anticipé une croissance économique d’au moins 3,5%, étant donné les chiffres relative à la production industrielle et à la consommation. Selon les données publiées mercredi par l’Office européen de la statistique, la production industrielle a progressé de 9,6% au mois de mars par rapport à la même période de l’année dernière situant la Roumanie en deuxième position parmi les pays de l’UE, après le Luxembourg.



    Gymnastique — L’équipe féminine de gymnastique de Roumanie, championne européenne en-titre débute aujourd’hui aux championnats d’Europe tenues en Bulgarie voisine, à Sofia. L’équipe dirigée par le célèbre entraîneur Octavian Bellu fait partie du 4 e groupe, aux côtés de la Russie, de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France, du Royaume Uni, de l’Italie et de la Belgique. Mercredi dans la compétition des juniors la Roumanie s’est adjugée les médailles de bronze.



    Météo — La vigilance code jaune est valable aujourd’hui sur la plupart du territoire de la Roumanie. Les météorologues attendent des pluies abondantes jusqu’à ce soir ; les quantités d’eau dépasseront les 50 litres par mètre carré. Les hydrologues ont également émis des vigilances : orange pour les bassins hydrographiques de 15 départements et jaune pour des rivières de l’ouest, centre, sud et est du pays. Dans ces régions, des centaines de demeures ont été inondés, des dizaines de familles sont isolées et le trafic routier et ferroviaire se déroule avec difficulté. Temps instable sur le reste du territoire. Les températures vont de 10 à 23 degrés. 17 degrés à midi à Bucarest.

  • Positions et consultations visant l’Ukraine

    Positions et consultations visant l’Ukraine

    La République de Moldova va signer l’Accord d’Association à l’Union européenne le 27 juin à Bruxelles. Une invitation en ce sens a été transmise aux autorités de Kichinev par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy qui a visité l’ex-république soviétique majoritairement roumanophone. « La République de Moldova est un pays européen libre et souverain, parfaitement capable d’avoir ses propres choix. C’est un joueur-clé dans cette partie du continent. » – a remarqué Herman Van Rompuy dont l’invitation équivaut aux importants engagements de sécurité que l’Union européenne offre à la Moldova dans le contexte de la crise en Ukraine voisine. L’officiel européen s’est prononcé pour l’octroi d’assistance technique et financière nécessaire à la poursuite des réformes et a certifié que le forum dont il est le président soutient la souveraineté et l’intégrité de la Moldova en dépit des pressions externes auxquelles elle est soumise.



    Dans le même registre, toujours à Kichinev, l’adjoint du secrétaire général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique du Nord, Alexander Vershbow, a promis que, en dépit du fait qu’ils ne s’impliquent pas militairement en République de Moldova dans le cas de l’escalade dans la région de la crise de l’Ukraine, l’OTAN allait soutenir politiquement ce pays. « Nous sommes dérangées par les pressions de la Russie auprès de la République de Moldova et nous partageons les inquiétudes concernant la persistance des conflits et par l’évolution imprévisible des actions russes » – a précisé Alexander Vershbow se référant de manière implicite au conflit latent de Transdniestrie, région russophone dont les velléités séparatistes se sont fortement accentuées lors du déclenchement de la crise dans l’est de l’Ukraine.



    Cependant, à Bucarest, le président Traian Bàsescu et le premier ministre Victor Ponta ont exprimé une position claire et unitaire vis-à-vis de la situation en Ukraine. La Roumanie ne reconnaît ni l’annexion de la presqu’île de Crimée, ni les référendums de Lougansk et de Donetsk car ces actes sont contraires à la Constitution ukrainienne — a affirmé le président Bàsescu qui a dit : “La Fédération Russe a deux priorités : une est la fédéralisation de l’Ukraine , processus déjà entamé par la reconnaissance par le ministre Lavrov des référendums et la deuxième est d’empêcher les élections présidentielles du 25 mai.”



    Quant au premier ministre Ponta, celui-ci soutient qu’il faut réunir le Conseil Suprême de Défense du Pays(CSAT) pour établir la manière d’application des sanctions imposées par l’Union Européenne et par les Etats Unis d’Amérique à des personnes de Russie déclarées indésirables : “Le gouvernement roumain va appliquer fermement le niveau des sanctions imposées. Nous avons réitéré notre demande de faire l’analyse dans le cadre d’une réunion du CSAT du niveau des sanctions, leur implémentation et les responsabilités de chaque institution. Pour sa part, le président a dit qu’il allait nous annoncer quand il convoque le CSAT.”



    Ces déclarations surviennent en perspective des prochaines visites à Bucarest du secrétaire général de l’OTAN, du vice-président des Etats Unis et du secrétaire américain à la Défense qui vont discuter avec les autorités roumaines la situation de la région. (trad.: Costin Grigore)

  • Entre l’Europe et la Russie

    Entre l’Europe et la Russie

    La Roumanie, qui désavoue résolument les actions visant à porter atteinte à l’intégrité et la souveraineté de l’Ukraine voisine, est devenue ciblé collatérale de la rhétorique belliqueuse qu’exerce in personnage inclassable de Moscou.



    Bande par bande, région par région, le démembrement de l’Ukraine continue. Selon le scénario breveté en mars dans la presqu’île de Crimée du sud, les sécessionnistes de l’est russophone et russophile ont organisé dimanche des ainsi dits référendums au bout desquels, il était bien prévisible, la majorité s’est prononcée pour la séparation de Kiev. Les leaders de la rébellion pro-russe ont annoncé que les résultats de la prétendue consultation populaire imposeraient la création d’institutions et de forces armées propres ainsi que l’obstruction des élections du 25 mai pour la présidence de l’Ukraine. Certains ont été, même, francs et ont reconnu ce que tout le monde supposait : le prochain mouvement sera l’union avec la Russie.



    Tout comme ses alliées de l’OTAN et ses partenaires de l’Union Européenne, la Roumanie a désavoué les parodies électorales des régions Donetsk et Lougansk que le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest appelle clairement, « parties intégrantes de l’Ukraine souveraine et indépendante ». Ce ministère réitère sa position de principe à l’égard de l’illégalité et la nature illégitime des ainsi dits référendums qui sont contraires à la Constitution de l’Ukraine et violent les principes fondamentaux du droit international. Les résultats ne sauraient être considérés relevants ni ne sauraient produire des effets juridiques — précise, encore, la diplomatie de Bucarest réaffirmant la position selon laquelle « la Roumanie est profondément préoccupée par le fait que de telles tendances sécessionnistes mènent à l’instabilité dans la région figurant une arche de conflits prolongés dans la zone de la Mer Noire ».



    Simultanément avec les actions d’Ukraine, Moscou semble avoir ouvert un nouveau front, heureusement, seulement dans le registre rhétorique. Personnage déjà célèbre pour la virulence grossière de ses déclarations anti-occidentales, depuis qu’il était l’ambassadeur de Russie auprès de l’OTAN, le vice-premier ministre Dimitri Rogozin, menace via tweeter de survoler la Roumanie à bord d’un bombardier . L’irascible personnage était furieux du fait qu’en route vers la région séparatiste pro-ruse de Transdniestrie dans l’est de la rép. de Moldova(majoritairement roumanophone) on ne lui a pas permis le transit dans l’espace aérien roumain.



    Avec modération diplomatique, le ministère roumain des Affaires Etrangères rappelle qu’à travers un arrêt de Bruxelles, Rogozin est indésirable dans l’espace de l’UE. Le ministère qualifie sa déclaration comme très grave et demande à Moscou de préciser publiquement si cette position est celle officielle du gouvernement de la Fédération Russe vis-à-vis de la Roumanie. Plus contondant, le président Traian Bàsescu se demande quelle a été la quantité de vodka consommée par le vice-premier ministre russe avant de se défouler via tweeter et auquel il établit le diagnostique de manière stalinienne de penser.



    Pour les analystes, au delà des humeurs personnelles de Rogozin, ce genre de rhétorique, rappelant les communiqués du régime communiste de la Corée du Nord, trahit quelque chose de plus grave : la nervosité d’une administration qui, par ses actions, commence à transformer la Russie en un Etat paria. (trad. Costin Grigore)

  • A la Une de la presse roumaine 08.05.2014

    A la Une de la presse roumaine 08.05.2014

    Il y a plusieurs sujets dominants dans la presse bucarestoise de ce jeudi : toute sorte de disputes entre le chef de l’Etat et le premier ministre, analyse des conséquences de la crise en Ukraine et prévisions concernant le moment où la Roumanie adoptera l’euro.


  • 07.05.2014 (mise à jour)

    07.05.2014 (mise à jour)

    Ukraine – La Roumanie enverra des observateurs aux élections présidentielles dUkraine, le 25 mai prochain, a annoncé le ministère roumain des Affaires étrangères. La diplomatie roumaine précise également que Bucarest versera une contribution financière pour appuyer les mesures immédiates du Conseil de lEurope censées appuyer les autorités de Kiev à promouvoir leurs réformes constitutionnelles et législatives, ainsi quà renforcer les institutions démocratiques du pays. Mardi, lors de la réunion ministérielle du Conseil de lEurope, lUkraine avait demandé à la communauté internationale de la soutenir dans lorganisation du scrutin présidentiel du 25 mai, y compris par lenvoi dobservateurs internationaux.



    Ratification — La Roumanie sera le premier pays à ratifier l’Accord d’association de la République de Moldova à l’UE, preuve sans équivoque du soutien inconditionnel de Bucarest au parcours européen de Chisinau. Cette déclaration a été faite mercredi par le président du Sénat roumain, Calin Popescu Tariceanu. En visite dans la capitale moldave, il s’est entretenu avec le premier ministre Iurie Leanca et le président du Parlement de la République de Moldova, Igor Corman sur l’intégration européenne du pays, sur les projets bilatéraux énergétiques et sur la situation dans la région. «La République de Moldova compte toujours sur le soutien de la Roumanie, y compris dans l’accomplissement de son parcours européen», a affirmé le premier ministre Iurie Leanca. Au cours de sa visite à Chisianu, Calin Popescu Tariceanu doit également s’entretenir avec le président moldave Nicolae Timofti.



    Communautés — Malgré les ressources importantes allouées ces dernières années, la Roumanie doit faire encore beaucoup de choses pour les communautés roumaines vivant autour de ses frontières, a déclaré ce mercredi le président Traian Basescu. Présent à une cérémonie de remise de décorations à plusieurs personnalités roumaines de l’étranger, le chef de l’Etat a salué leurs efforts de préserver la langue et la culture nationales au sein des communautés mentionnées. Il s’est référé notamment aux Roumains d’Ukraine et de la République de Moldova, où s’accroît l’inquiétude concernant les actions de la Fédération Russe dans la région.



    Défense — 6 avions de combat du type CF-18 Hornet des forces aériennes canadiennes avec du personnel navigant et technique sont arrivés mercredi sur la base aérienne de Campia Turzii (dans le nord — ouest de la Roumanie). Selon le ministère roumain de la Défense, les militaires canadiens participeront à différents exercices aux côtés des soldats roumains. Mardi, le secrétaire général de lOTAN, Anders Fogh Rasmussen, avait déclaré que l’Alliance était prête à adopter de nouvelles mesures pour assurer la défense collective de ses membres. Il a rappelé que lorganisation avait déjà renforcé sa mission de police aérienne dans les pays baltes et effectué des vols de surveillance au-dessus de la Pologne et de la Roumanie.



    Réunions — Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Titus Corlatean, participe à partir de mercredi, à Salonique, en Grèce, à plusieurs réunions organisées sous les auspices de la présidence grecque du Conseil de l’UE. Aux côtés de ses homologues bulgare et grec, Titus Corlatean se penchera sur la promotion des intérêts communs des trois pays, notamment en relation avec l’UE, mais aussi au niveau des organisations régionales. Les pourparlers porteront également sur les perspectives d’intégration européenne des pays des Balkans Occidentaux. Le ministre roumain des Transports, Dan Sova, se trouve lui aussi en Grèce, mais à Athènes, la capitale, qui accueille une réunion du Conseil informel des ministres des Transports communautaires. Ils doivent notamment se pencher sur le développement de linfrastructure, et tout particulièrement celle routière, au sein de lUE.