Tag: Parlement européen

  • 14.01.2019 (mise à jour)

    14.01.2019 (mise à jour)

    PE – La première ministre roumaine, Viorica Dancila, présentera les priorités de la présidence roumaine du Conseil de l’UE à l’occasion de la session plénière du Parlement européen, qui aura lieu mardi, à Strasbourg. Le Brexit étant un des dossiers les plus importants de cette période, la cheffe de l’Exécutif roumain a affirmé à plusieurs reprises que l’intérêt de Bucarest était de protéger les droits sociaux des ressortissants roumains travaillant en Grande Bretagne après le Brexit. Le futur budget pluriannuel de l’Union est un autre dossier sensible à gérer pendant le mandat de la Roumanie. A ce sujet, Mme Dancila se propose de faire des progrès importants pour la constitution de ce budget, qui servira à financer les politiques européennes communes importantes, telles la Politique agricole commune et celle de cohésion. La première ministre Viorica Dancila dirige la délégation du gouvernement roumain, qui effectue une visite à Strasbourg, les 14 et 15 janvier, pour présenter le programme de travail de la présidence roumaine du Conseil de l’UE.



    Grève — Les syndicats et l’administration du Complexe énergétique Oltenia (sud-ouest de la Roumanie) ont discuté lundi, avec les représentants du ministère de l’Energie, des sollicitations des mineurs, en grève depuis vendredi soir. Ceux-ci demandent l’augmentation du salaire de sorte que les revenus minima s’élèvent à 4000 lei (soit 850 euros), des chèques – vacances, le paiement des heures supplémentaires effectuées en week-end et de meilleures conditions de travail. A son tour, le ministère de l’Energie a fait savoir qu’il accorderait des chèques – vacances à partir du 1er mai prochain, ainsi qu’une hausse salariale de 10 à 12% aux personnels travaillant dans les secteurs de production et qu’il allait examiner la possibilité de réduire certaines dépenses qui puissent permettre de nouvelles majorations des revenus. Le ministère de tutelle précise qu’il ne mettra en œuvre ces mesures qu’après avoir été notifié par les syndicats du lancement des négociations dans un cadre légal et après la reprise de l’activité dans les carrières minières. Selon les autorités, la situation dans le système énergétique national est normale, le charbon continuant à y contribuer à hauteur de plus de 23%.



    Inflation — En Roumanie, le taux d’inflation annuel a été de 3,27% en décembre dernier, a annoncé l’Institut national de la Statistique. Les plus grandes hausses ont été enregistrées par le prix des pommes de terre (près de 40%), par le transport aérien, les services postaux, les légumes et les conserves de légumes (environ 20%), ainsi que par les tarifs du gaz (plus de 16%). En revanche, le prix des œufs a baissé de 20%, suivi par celui du sucre, des fruits frais et des agrumes. Selon les prévisions de la Banque nationale, le taux d’inflation devrait baisser à 2,9% cette année.



    OTAN – Le général Nicolae Ciucă, chef d’état-major général de la Roumanie, participera mardi et mercredi, à Bruxelles, à la session du Comité militaire de l’OTAN. A l’agenda de la réunion figurent des sujets tels les défis actuels et futurs, la stratégie militaire de l’Alliance, la mission Resolute Support en Afghanistan, de formation, de conseil et dassistance, ainsi que la situation sécuritaire régionale. Les discussions porteront également sur le développement des capacités financées par des fonds communs, le partenariat OTAN-Géorgie, la sécurité dans les Balkans occidentaux et sur la mission KFOR.



    Météo — Les températures baisseront et il neigera dans l’ouest, le nord et le centre du territoire. Le vent soufflera fort, notamment dans les régions de montagne, ainsi que sur l’ouest, le sud et le sud-est du pays. Les températures maximales iront de – 6 à 4°. Une vigilance jaune au vent fort et aux tempêtes de neige, valable jusqu’à mercredi soir, concerne 27 départements du nord, du centre et de l’ouest.


  • 13.01.2019

    13.01.2019

    Présidence – Le Parlement européen tiendra sa première
    session plénière de cette année du 14 au 17 janvier à Strasbourg. Les députés
    européens procéderont à une évaluation des résultats de la présidence
    autrichienne du Conseil de l’Union européenne et discuteront, avec la première
    ministre roumaine, Viorica Dăncilă, les priorités du mandat de la Roumanie à la
    tête du Conseil de l’Union européenne, priorités reposant sur la cohésion et
    les valeurs communes, sur la sécurité et la consolidation de l’Europe en tant
    qu’acteur global. La chef du gouvernement de Bucarest et le président du
    Parlement européen, Antonio Tajani, donneront ensuite une conférence de presse
    commune. Le Législatif communautaire examinera l’état actuel du processus de
    sortie de la Grande Bretagne de l’UE, au lendemain du vote prévu le 15 janvier
    à la Chambre des Communes sur l’accord conclu par la première ministre
    britannique, Theresa May, et les dirigeants de l’UE. L’agenda de la prochaine
    session plénière du Parlement européen inclut aussi un débat et un vote sur les
    règles pour geler les paiements de l’UE envers ses membres qui mettent en
    danger l’Etat de droit à travers des actions telles l’intervention dans l’activité
    des cours de justice ou l’absence de mesures pour combattre la fraude et la
    corruption.












    Contrôles – Les policiers roumains et leurs collègues des Etats
    membres de l’espace de libre circulation Schengen ont dépisté cette semaine
    environ 600 personnes, ainsi que des véhicules et des documents signalés dans
    le Système informatique Schengen, indique l’Inspection générale de la Police
    roumaine, dans un communiqué remis aujourd’hui à l’agence roumaine de presse
    AGERPRES. Les policiers roumains ont exécuté 25 mandats d’arrêt européens. En
    même temps, l’échange d’informations entre les polices partenaires a permis aux
    polices étrangères d’identifier sur leurs territoires quelque 250 personnes
    recherchées par les autorités roumaines.








    Tourisme – La Foire du tourisme de la capitale autrichienne, Vienne,
    accueille aujourd’hui une séance de « live cooking », présentée par l’association
    « My Transylvania et Slow Food Sibiu ». Les visiteurs sont
    invités à déguster des mets préparés avec des ingrédients de la zone de Sibiul (centre
    de la Roumanie): zacusca (une sorte de ragout de légumes) au fromage de chèvre,
    mămăligă (polenta) aux champignons et chocolat parfumé à la truffe. Le département
    de Sibiu est présent également à la Foire de tourisme de Stuttgart, la plus
    importante manifestation du genre en Allemagne. La zone de Sibiu, qui y est
    représentée par quatre agences de tourismes locales, est aussi la première zone
    de Roumanie à être désignée, cette année, « région gastronomique
    européenne ».


    Brexit -La première ministre britannique, Theresa May, a averti contre ce
    qu’elle a appelé « une rupture de confiance catastrophique et impardonnable
    dans notre démocratie », en cas de rejet de l’accord sur le Brexit, par
    les parlementaires du Royaume Uni, informe la Press Association. Deux jours
    avant le vote prévu à la Chambre des Communes sur la sortie de l’UE, la chef du
    gouvernement de Londres a appelé les parlementaires à faire « ce qui est
    juste pour le pays » et à appuyer le controversé « plan de divorce »
    d’avec les Européens. Press Association informe que Mme May s’est aussi
    confrontée à des appels de l’ancien premier ministre conservateur, John Major,
    à une révocation de l’article 50 du Traité de l’UE qui règlemente la sortie d’un
    Etat membre du bloc communautaire. John Major avait averti qu’un départ sans
    accord serait moralement condamnable.












    Grève – Près de
    3.000 salariés de quatre carrières minières du Complexe énergétique Oltenia
    (sud-ouest de la Roumanie) sont en grève pour demander, entre autres, la baisse
    de l’âge de la retraite et pour protester contre le projet de budget de la
    compagnie, qui ne prévoit pas de majorations salariales ni des tickets-vacances
    pour les quelque 13.000 membres du personnel. Les représentants du patronat ont
    annoncé, pour lundi, des discussions avec les syndicats.


    Grippe – Un sixième
    décès à cause de la grippe a été enregistré en Roumanie. Un bébé de 11 mois avait
    été hospitalisé à Bucarest, en début de semaine, pour insuffisance respiratoire
    grave. Le bébé n’était pas vacciné contre la grippe. Pour l’instant, la
    Roumanie n’est pas confrontée à une épidémie de grippe, affirment les
    autorités.






















    Handball – L’équipe roumaine de handball féminin SC Măgura Cisnădie
    (centre de la Roumanie) joue à domicile contre l’équipe allemande Bietigheim,
    le match comptant pour le groupe A de la Coupe EHF. Samedi, une autre équipe
    roumaine et détentrice du trophée, SCM Craiova, a perdu le match, en
    déplacement, contre les Espagnoles de Super Amara Bera Bera à un score sans
    appel, 32-21, dans le cadre du groupe D de la même compétition. Le prochain
    match de SCM Craiova sera contre l’équipe croate Podravka et aura lieu à
    domicile, le 18 janvier.


    Tennis
    – La joueuse roumaine de tennis et numéro 1 mondial, Simona Halep, débutera à l’Australian
    Open, premier tournoi de Grand Chelem de l’année, dont elle la principale
    favorite, contre l’Estonienne Kaia Kanepi. Les deux joueuses se sont
    rencontrées l’année dernière au premier tour de l’US Open, lorsque l’Estonienne
    s’était adjugé la victoire. Après la finale de l’Australian Open de l’année
    dernière, lorsqu’elle elle s’était inclinée devant la Danoise Caroline Wozniacki, Simona Halep est la
    principale favorite de l’édition de cette année, en l’absence de la détentrice
    du trophée. 5 autres joueuses roumaines seront aussi présentes à Melbourne :
    Mihaela Buzarnescu affrontera l’Américaine Venus Williams, Sorana Cirstea jouera
    contre Rebbeca Peterson (Suède), Irina Begu rencontrera Andrea Petkovic (Allemagne), Ana Bogdan aura pour adversaire la
    Polonaise
    Iga Swiatek, et Monica Niculescu disputera son premier match contre la Russe Ekaterina
    Alexandrova. Le seul joueur roumain présent dans la compétition masculine de
    simple, Marius Copil (61 ATP), débutera contre l’Espagnol Marcel Granolles.



    Météo – 12 départements du nord et de l’ouest de la Roumanie font l’objet d’une
    vigilance jaune aux chutes et aux tempêtes de neige jusqu’à lundi après-midi.
    Des précipitations mixtes sont attendues sur le reste du territoire jusqu’à
    mardi. Aujourd’hui, il neige en montagne, et dans les régions du nord-ouest et
    du centre du pays. Il continue de faire froid, notamment dans le sud, l’est et
    le centre de la Roumanie, où les maximales de la journée vont de -6 à 4°, avec
    -5° à Bucarest, à midi.

  • Réunion du Conseil national du PSD

    Réunion du Conseil national du PSD

    Le Parti social-démocrate, principale formation politique de la coalition au pouvoir en Roumanie, a convoqué dimanche son Conseil national. A la veille de la lecture d’une motion de censure par laquelle l’opposition tente, pour une deuxième fois, d’écarter le cabinet de gauche formé des sociaux-démocrates et de l’Alliance des démocrates et des libéraux, les observateurs s’attendaient à ce que le chef de file des sociaux-démocrates, Liviu Dragnea, exhorte ses collègues de parti à se montrer solidaires et à lutter contre les adversaires politiques. Liviu Dragnea a pourtant ménagé l’opposition, signe qu’elle ne représente pas un danger réel. En échange, il a tenu un discours extrêmement dur, considéré par les analystes comme l’acte fondateur de l’entrée du PSD dans l’ère de l’illibéralisme.

    Liviu Dragnea s’est attaqué à l’UE, affirmant qu’elle avait sanglé la Roumanie par le Mécanisme de coopération et de vérification, au Parlement européen et aux collègues socialistes, lesquels, selon lui, voudraient faire du mal au pays. Il s’en est également pris aux multinationales activant dans les domaines de l’énergie, de la distribution, du système bancaire et des télécommunications, qu’il a accusées de faire sortir l’argent du pays en éludant les taxes. Il n’a pas non plus épargné le président Klaus Iohannis, coupable, à son avis, de haute trahison pour avoir soutenu, à un moment donné, que la Roumanie n’était pas capable d’assurer la présidence du Conseil de l’UE. Le leader social-démocrate a également repris son sujet de prédilection, à savoir l’Etat parallèle, par lequel il entend les services secrets et les procureures, qui monteraient de toutes pièces les dossiers des personnes indésirables, catégorie dont il ferait partie lui-même.

    Finalement, il est arrivé au sujet tellement attendu de l’amnistie et de la grâce. Liviu Dragnea a demandé au gouvernement de donner un décret d’urgence sur l’amnistie et la grâce au cas où le cabinet ne trouverait pas d’autres solutions censées réparer ce qu’il a appelé « les injustices commises dans le domaine de la Justice ». « Pourquoi des termes tels que l’amnistie et la grâce sont-ils perçus comme une sorte de blasphème, de bombe atomique à lancer ou pas sur l’UE et le monde? Je n’ai pas peur d’utiliser ces mots », a déclaré Liviu Dragnea.

    La diatribe contre l’UE prononcée par l’homme fort du PSD, aux accents souverainistes, tout comme ses intentions déclarées au sujet de la Justice, n’ont pas échappé aux critiques. « C’est une déclaration de guerre contre les partenaires de l’UIE et de l’OTAN, le délire d’un dictateur capable de condamner le pays à sa période la plus noire »; a réagi le leader des libéraux, Ludovic Orban. Il a demandé aux sociaux-démocrates de prendre leurs distances à l’égard de Dragnea et de voter en faveur de la motion de censure de l’opposition. A son tour, le président de l’Union Sauvez la Roumanie, Dan Barna, a mis en garde contre le fait qu’un décret d’urgence sur l’amnistie et la grâce pousserait le pays vers une révolution. « Nous allons descendre dans la rue partout dans le pays et nous ne partirons pas avant que le gouvernement PSD – ALDE ne tombe. Nous allons protester paisiblement jusqu’à l’évincement de Liviu Dragnea et à l’éloignement de ce gouvernement corrompu, mensonger et irresponsable, qu’il a instauré », a déclaré Dan Barna.

    En novembre dernier, la Commission européenne avait demandé aux autorités de Bucarest de suspendre toutes les modifications, dont beaucoup controversées, apportées aux lois de la Justice et de reprendre le processus de révision des Codes pénaux. Une amnistie qui profiterait y compris aux grands corrompus condamnés à des peines de prison ferme, tomberait très mal, car elle renforcerait la suspicion que le pouvoir en place à Bucarest considère la Justice comme un instrument qu’il peut utiliser comme bon lui semble. C’est sous ces auspices que la Roumanie prendra la tête du Conseil de l’UE, le 1er janvier 2019.

  • 09.12.2018

    09.12.2018

    Législation – Les autorités roumaines suivent avec beaucoup d’attention les
    évolutions liées aux modifications législatives opérées en Italie concernant
    les voitures immatriculées dans un autre pays et détenues par des résidents
    étrangers dans la péninsule, est-il dit dans un communiqué du ministère des
    affaires étrangères de Bucarest. L’ambassade de Roumanie à Rome et les
    consulats roumains sur le territoire italien agissent pour éviter d’éventuelles
    discriminations des ressortissants roumains et pour accorder de l’assistance
    consulaire en cas de mesures abusives prises par des autorités locales dans l’application
    des nouvelles dispositions législatives, précise encore le document mentionné.
    Samedi, Ludovic Orban, le leader du Parti national libéral, principal parti d’opposition
    en Roumanie, a demandé au gouvernement Dăncilă « de réagir d’urgence »,
    évoquant l’entrée en vigueur, le 4 décembre dernier, d’une modification au Code
    de la route italien qui interdit aux ressortissants roumains de conduire des
    véhicules immatriculés en Roumanie si les personnes en questions résident en Italie
    depuis plus de 60 jours. Si elles n’obtempèrent pas, elles se voient confisquer
    les voitures, ce qui est une discrimination de la part des autorités
    italiennes, car les Roumains devraient bénéficier des mêmes droits que les
    autres citoyens européens.
















    Schengen – Les députés européens examineront lundi et voteront mardi le
    texte d’une résolution qui sollicite une décision rapide et positive du Conseil
    de l’Union européenne sur l’admission de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace
    Schengen. Le Parlement européen a donné le feu vert à l’entrée des deux pays
    dans l’espace de libre circulation en juin 2011, ayant confirmé sa position à
    plusieurs reprises après l’adoption de la résolution législative. La décision
    finale doit être prise à l’unanimité par le Conseil de l’UE. L’admission de la
    Roumanie et de la Bulgarie dans Schengen a été reportée plusieurs fois en
    raison de l’opposition de certains Etats membres, qui ont invoqué l’absence de
    réformes en matière de justice.


    Présidence – Le ministère roumain de la justice a officiellement assumé la
    présidence du Conseil Justice et Affaires Intérieures (JAI) de l’Union
    européenne, a annoncé le ministre Tudorel Toader, qui a participé, les 6 et 7
    décembre, à Bruxelles, à la dernière réunion du Conseil déroulée sous la
    présidence de l’Autriche. A la fin de la Session Justice, M. Toader a repris la
    présidence, qui sera exercée par la Roumanie à partir du 1-er janvier 2019. Le
    ministre a été accompagné à cette réunion par la représentante permanente de la
    Roumanie auprès de l’Union européenne, l’ambassadrice Luminiţa Odobescu, ainsi
    que par une partie de l’équipe technique du ministère de la justice de Bucarest
    et de la mission permanente de la Roumanie.






















    Partenariat – Les maires de quatre grandes villes de Roumanie – Timişoara,
    Cluj-Napoca, Arad et Oradea – ont conclu un partenariat, qu’ils ont appelé « l’Alliance
    de l’Ouest », pour attirer directement des fonds européens pour financer
    des projets communs. Les quatre édiles ont l’intention de créer une association
    de développement inter-régional, dont les objectifs incluent l’amélioration de
    la mobilité et de l’accessibilité entre leurs villes à travers l’accélération
    de la mise en œuvre du projet de l’autoroute Transilvania, la construction des
    autoroutes Via Carpatia et Timişoara-Belgrade, la réalisation d’une connexion
    ferroviaire à grande vitesse entre les quatre agglomérations urbaines, mais
    aussi à travers la mobilité de la main d’œuvre et la numérisation de l’administration.
    Le maire de la ville de Cluj et ancien premier ministre Emil Boc a précisé que
    cette initiative, dont bénéficieront 1,5 millions de personnes, se propose de
    faire prospérer les communautés locales et de convaincre les jeunes de rester
    en Roumanie. D’autres administrations publiques locales de Roumanie pourront
    adhérer à l’Alliance de l’Ouest.


    Gilets jaunes – En France, la présence renforcée des forces de l’ordre a empêché
    une escalade des violences pendant les manifestations des « gilets jaunes »
    de ce samedi, a indiqué le gouvernement de Paris. Plus de 130.000 personnes
    sont descendues dans la rue, demandant la baisse des taxes, des majorations de
    salaires et de retraites, l’imposition des revenus des compagnies
    multinationales et la hausse du pouvoir d’achat. « Les gilets jaunes »
    ont manifesté pour le quatrième samedi de suite, malgré l’abandon par le
    gouvernement de la taxe sur les carburants. Samedi après-midi, des groupes de
    casseurs et de délinquants, infiltrés parmi les manifestants, ont à nouveau
    provoqué des dégâts à Paris et dans d’autres villes à travers la France. Les
    forces de l’ordre ont procédé à plus de deux milliers d’interpellations, plus d’une centaine de manifestants ont été blessés dans des heurts avec les forces de l’ordre.
    Alors que le président Emmanuel Macron devrait s’exprimer la semaine prochaine,
    le premier ministre Edouard Philippe a lancé un appel au calme et au dialogue
    entre le gouvernement et les représentants des « gilets jaunes ».
    Selon l’Agence France Presse, les autorités françaises ont lancé des vérifications,
    après avoir constaté la multiplication, sur les réseaux sociaux, de faux comptes
    présentant des photos et des vidéos de manifestants agressés et blessés par des
    policiers, des images qui n’ont rien à voir avec les manifestations qui se
    déroulent en France.




















    Handball – Au Championnat d’Europe de
    handball féminin, la Roumanie et les Pays-Bas s’affronteront à Nancy, ce soir.
    Les deux sélections sont les seules à ne pas avoir subi de défaites jusqu’à
    présent dans les matchs de qualification. Grâce aux victoires enregistrées pendant
    la phase des groupes, la Roumanie s’est hissée au rang de troisième favorite de
    cette édition du Championnat continental. Les tricolores joueront ensuite
    contre l’Espagne, le 11 décembre, et contre la Hongrie, le 12 décembre.


    Météo – En Roumanie, la météo reste
    morose, avec un ciel couvert et des précipitations faibles notamment sur le
    sud-est et le nord-ouest. Les températures de la mi-journée se situeront entre
    0 et 10°, avec 4° à Bucarest, à midi.

  • Les leaders du Parlement européen, présents à Bucarest

    Les leaders du Parlement européen, présents à Bucarest

    Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, et les leaders des neuf groupes politiques du Législatif communautaire ont discuté à Bucarest avec les plus hauts dignitaires de lEtat roumain du futur mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de lUE, au premier semestre de 2019.



    A lissue de la Conférence des présidents du Législatif communautaire avec le gouvernement roumain, Antonio Tajani, a déclaré souhaiter que la première présidence roumaine du Conseil de lUE soit une réussite non seulement pour Bucarest mais aussi pour lUE tout entière. Il a également précisé que nombre de dossiers européens attendaient une solution, à savoir le Brexit, le budget pluriannuel après 2020, les élections pour le Parlement européen et la migration.



    A son tour, le président roumain, Klaus Iohannis, a fait savoir la volonté de Bucarest de contribuer à lapproche constructive et consensuelle de lagenda européen. Le Parlement européen est un partenaire clé de la Roumanie dans lexercice de la présidence tournante du Conseil de lUE, a-t-il souligné. La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a assuré que le pays était prêt, y compris dun point de vue logistique, à assumer cette présidence.



    Lors des travaux de la conférence, les autorités de Bucarest ont présenté les quatre grands thèmes de ce mandat, à savoir une Europe cohésive, une Europe au rôle global plus prégnant, une Europe de la sécurité et une Europe des valeurs. Les représentants de tous les groupes politiques du Parlement européen ont insisté sur le fait que les règles concernant lEtat de droit étaient les mêmes pour tous les pays membres. Les députés européens ont précisé que la récente résolution du Parlement européen sur lEtat de droit en Roumanie nétait dirigée ni contre le pays ni contre ses citoyens, mais contre les politiques du gouvernement et du Parlement de Bucarest. Il faut sanctionner le moindre dérapage par rapport au respect de lEtat de droit et de lindépendance de la Justice, quel que soit le pays dont il est question, sinon lUE risque dêtre détruite de lintérieur, ont – ils souligné.



    Les députés européens ont par ailleurs attiré lattention sur le fait quil ny a pas dalternative à la démocratie si lon veut la paix, car jamais un Etat démocratique na attaqué un autre Etat démocratique. Rappelons que le 13 novembre le Parlement européen a adopté un projet de résolution exprimant son inquiétude à légard de la modification de la législation pénale et judicaire en Roumanie, estimant quelle risque de miner lindépendance de la justice et daffaiblir la lutte contre la corruption. Le texte condamnait aussi lintervention violente et disproportionnée des forces de lordre au cours de la manifestation antigouvernementale du 10 août dernier à Bucarest. Cette résolution a été adoptée après deux débats au Parlement européen auxquels ont participé aussi la première ministre roumaine Viorica Dăncilă et le président Klaus Iohannis. (Trad. Mariana Tudose )


  • 16.11.2018

    16.11.2018

    Visite – La semaine prochaine, le président du Parlement européen, Antonio Tajani, les leaders des groupes politiques et dautres responsables européens de haut rang visiteront Bucarest, a annoncé la première ministre roumaine, Viorica Dancila. A lagenda – des aspects ayant trait à lavenir de lUnion européenne et à la bonne gestion de dossiers importants, tels que le cadre financier pluriannuel, le Brexit, lavenir de lUE après le Brexit, lévolution de la politique de sécurité, dans le contexte om Bucarest reprendra en première, le 1er janvier 2019, la présidence tournante du Conseil de lUE. La première ministre a réitéré, jeudi, le fait que la Roumanie est prête à reprendre et à exercer à succès le mandat de lUE, précisant que le programme dactions est finalisé, des mécanismes de travail ont été créés et les modalités de déroulement des actions ont été fixées.



    Coopération – La Commission intergouvernementale de coopération économique moldo-roumaine se réunira deux fois par an, a annoncé le premier ministre moldave Pavel Filip, à loccasion de la XIe session de la commission respective, qui a eu lieu à Chişinău. Il a souligné que le véritable rapprochement résidait en des projets concrets et que les relations économiques connaissaient un développement ascendant, et les nombreux projets lancés en commun restaient prioritaires pour la République de Moldova. Parmi ces projets, il a mentionné la coopération afin daccroître la sécurité énergétique de la république, linterconnexion des réseaux électriques, mais aussi les projets sociaux, tels que la rénovation des écoles maternelles par le financement offert par la Roumanie. Dautre part, la Commission européenne a approuvé les quatre grands projets dinfrastructure proposés pour le financement par le Programme opérationnel commun Roumanie – République de Moldova 2014-2020. Leur valeur totale est de 40,5 millions deuros, dont 24,3 millions deuros de contribution de lUE.





    Militaires – Après plus de deux ans de préparation et un ample exercice qui a eu lieu ces derniers jours au stand de tir de Cincu (centre), la première brigade multinationale sur le flanc sud-est de lOTAN a été déclarée apte au combat. Plus de 1800 militaires et plus de 250 équipements de technique militaire ont participé à lexercice Scorpions Fury 2018. Lexercice a comporté des tirs réels de combat, pour démontrer laccroissement de linteropérabilité.





    Gaudeamus – La Foire internationale du Livre, Gaudeamus – Livre dapprentissage, se poursuit jusquà dimanche à Bucarest. La foire de cette année est consacrée au Centenaire de la Grande Union de 1918, ainsi quaux 90 années dexistence de la station publique de radio. Au total 900 événements ont été préparés par les 300 maisons dédition qui participent à cet événement organisé par la Radiodiffusion roumaine.



    Musique – Bucarest accueille à partir du 18 novembre un des événements musicaux les plus importants organisés par Radio Roumanie. Il sagit du Festival international des orchestres de radio, « RadiRo », qui marque le 90e anniversaire de la radiophonie roumaine et le Centenaire de la Grande Roumanie. Huit concerts symphoniques et quatre de jazz auront lieu à la Salle de concerts de la Radio et à lAuditorium du Musée national dart de la Roumanie. Parmi les invités figurent deux jeunes musiciens roumains – le pianiste Mihai Ritivoiu et le violoncelliste Andrei Ioniţă, qui évolueront aux côtés dAura Urziceanu. Lorchestre de radio le plus ancien dEurope – MDR Leipzig Radio Symphony Orchestra (dAllemagne) – revient en Roumanie à lédition de cette année, et trois ensembles célèbres sont présents en première à la Salle de la Radio : le BBC Philharmonic (du Royaume Uni), lOrchestra de la Svizzera italiana – Lugano (Suisse) et le RTÉ National Symphony Orchestra (Irlande). Tous les concerts du festival sont diffusés en direct sur Radio Roumanie, enregistrés et diffusés en différé par la Télévision roumaine et diffusés aussi par des radios membres de lUnion européenne de radio.



    Réductions — En Roumanie, le nombre de transactions sur Internet à l’occasion de la campagne de réductions d’aujourd’hui, le Black Friday (le Vendredi noir), s’est accru de 56% par rapport à l’année dernière, selon les données fournies par PayU, la plus grande compagnie de traitement des paiements en ligne par carte de Roumanie. Les données portent sur l’intervalle horaire 00:00-7:55. Les Roumains ont acheté surtout des ordinateurs, des téléphones portables et des vêtements, et pour cette dernière catégorie, il y a même eu des acquéreurs du Royaume Uni ou de Hongrie. La valeur moyenne d’un panier d’achats a été de 838 lei, soit 189 euros. Chez le détaillant le plus important de Roumanie, les réductions ont commencé à 7h du matin et en deux heures, la valeur des commandes était de 200 millions de lei, soit 43 millions d’euros, selon une statistique de l’enseigne. Parmi les achats — 70 automobiles. Le nombre total de produits vendus en ces deux premières heures a été de près de 460.000.



    Football – La sélection nationale de football de la Roumanie des moins de 21 ans a fait match égal, 3 partout, jeudi soir sur son propre terrain, à Cluj (centre-ouest), contre léquipe similaire de la Belgique, dans un match amical. Les deux équipes sont qualifiées pour le Championnat dEurope des moins de 21 ans qui aura lieu en juin 2019 en Italie et au Saint Marin, avec la participation de 12 équipes. Ce sera la 2e participation de la Roumanie à un tournoi final continental des moins de 21 ans, après celle de 1998 accueillie par Bucarest. Samedi, la sélection nationale des séniors affronte à Ploiesti (sud) la Lituanie dans un match comptant pour le Groupe 4 de la Ligue des Nations, alors que mardi prochain son adversaire sera le Monténégro, en déplacement. Avec une victoire et 3 matchs nuls, la Roumanie a cumulé 6 points. En tête du Groupe on retrouve la Serbie, avec 8 points, suivie par le Monténégro avec 7 points.





    Météo – En Roumanie, le temps deviendra froid dans la plupart des régions ce week-end, même particulièrement froid dans lest et le sud-est du territoire, où le vent soufflera fort et les températures du matin seront négatives, a annoncé lAdministration nationale de météorologie. 6 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • 14.11.2018 (mise à jour)

    14.11.2018 (mise à jour)

    Visite – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a entamé ce
    mercredi une visite officielle au Royaume Uni. A cette occasion, à l’invitation
    de la reine Elisabeth II, il a participé à une réception et un dîner organisés
    à l’occasion du 70-e anniversaire du prince de Galles. Le prince Charles
    est très proche de la Roumanie, où il a plusieurs propriétés, dont la plupart
    se trouvent en Transylvanie, au centre du pays.












    Gouvernement – La séance commune des gouvernements
    de la Roumanie et de la République de Moldova aura lieu à Bucarest, le 22
    novembre prochain, a annoncé le premier ministre moldave Pavel Filip, à
    Chişinău, ce mercredi. L’agenda de la réunion pourrait inclure aussi l’Accord
    sur l’élimination des tarifs de roaming pour les appels entre les deux pays.
    « C’est un pas important et logique, faisant partie de toute une série
    d’autres actions qui nous rapprochent de la Roumanie, telles l’interconnexion
    pour les gaz naturels, l’énergie électrique, mla connexion des espaces
    culturels et éducationnels. Nous parlerons aussi de la construction de ponts.
    Tout cela exprime un lien plus étroit
    entre nos Etats. », a déclaré Pavel Filip.






    Grève – En Roumanie, les négociations entre
    les syndicats et la direction du métro de Bucarest ont échoué. Par conséquent,
    les syndicats ont annoncé, pour jeudi matin, une grève d’avertissement de deux
    heures. Les syndicalistes ont demandé une majoration salariale de 42%, tandis
    que la direction de la compagnie Metrorex proposé 18% de hausse des salaires
    dans la nouvelle convention collective. Selon les syndicats, une grève générale
    sur une période indéterminée serait aussi prise en compte. Le métro bucarestois
    transporte quotidiennement 700.000 passagers.

    République de Moldova – Le Parlement Européen a voté ce mercredi une résolution sur la mise en œuvre de l’Accord de Libre Association entre l’Union européenne et la République de Moldova. Les députés européens ont dénoncé le fait que l’Etat moldave était captif des intérêts oligarchiques, ainsi que la suppression de la justice, le non-respect des engagements assumés, l’invalidation des élections municipales à Chişinău,la mise à l’écart des recommandations de la Commission de Venise concernant la modification du système électoral, l’absence de progrès en matière d’investigation des fraudes bancaires. Le texte, le plus dur jusqu’ici, recommande à Chisinau de reporter l’octroi de l’assistance macro-financière après les élections législatives de février prochain, à condition que le scrutin respecte les normes internationales. Il exprime aussi l’inquiétude des Européens quant à la régression des normes de la démocratie et de l’Etat de droit, et souligne aussi que les efforts dans la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent sont insuffisants. Par ailleurs, certains eurodéputés roumains ont insisté pour que l’UE continue à soutenir financièrement la République de Moldova, afin d’éviter qu’elle tombe dans l’escarcelle de la Russie.






    Météo – Le temps se refroidit légèrement en
    Roumanie, où le ciel sera plutôt couvert et des pluies faibles tomberont dans
    toutes les régions. Jeudi matin, les températures se situeront entre 0 et 7°,
    tandis que l’après-midi, elles iront de 5 à 14°.

  • Réactions aux documents européens concernant la Roumanie

    Réactions aux documents européens concernant la Roumanie

    Le vote, mardi, de la résolution du Parlement européen et la présentation par l’Exécutif communautaire du rapport sur les progrès enregistrés par la Romanie dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification, deux documents tout aussi sévères à l’égard de la prestation du cabinet de Bucarest ont nourri les polémiques, déjà très vives, au sein de la classe politique roumaine. Les évaluations européennes sont de très mauvaises notes accordées au pouvoir en place, a affirmé le président Klaus Iohannis, qui ne cesse de le critiquer lui-même: Ces multiples changements et intentions de modifier les lois de la justice et les Codes pénaux, ont attiré l’attention de manière négative. Ces choses-là nous rendent de mauvais services. Il est évident que les deux documents nous transmettent le message que la Roumanie a pratiquement fait machine arrière et qu’elle se retrouve là où elle était il y a 11 ans, avant l’adhésion à l’UE.



    Mise au pied du mur, la première ministre sociale-démocrate, Viorica Dăncilă, déclare que la Roumanie ne devrait pas être jugée d’après les documents élaborés ailleurs et promet que son équipe va rétorquer. Viorica Dăncilă: Je voudrais bien que l’on ne jauge pas la Romanie à partir de certaines critiques ou résolutions plus ou moins réelles, d’affirmations véhiculées à droite et à gauche. Nous allons donner une réponse à tout cela.”



    Liviu Dragnea, chef de file des sociaux-démocrates et homme fort de la coalition au pouvoir, formée par le PSD et l’Alliance des démocrates et des libéraux (ALDE), trouve qu’au delà des résolutions et des rapports sur le Mécanisme de coopération et de vérification, il y a d’autres thèmes encore plus importants pour la Roumanie, tels la santé ou l’éducation. A son tour, le leader de l’ALDE, Călin Popescu-Tăriceanu, estime que le rapport MCV n’est pas objectif et accuse la Commission européenne de l’avoir politisé. Călin Popescu-Tăriceanu: La Commission entre dans une zone politique injustifiée, vu que le rapport est un instrument technique avant tout. D’ailleurs j’ai vu, ces derniers temps, toute une série d’approches politiques. Or, à mon avis, elles mettent en question la façon dont la Commission européenne travaille avec les Etats membres. Je ne crois pas que la Commission puisse mettre en question les options des Etats membres relatives à certains domaines qui ne rentrent pas dans ce que l’on pourrait appeler la logique de subsidiarité.”



    Pour sa part, le président du Parti national libéral, première voix de l’opposition, Ludovic Orban, accuse le pouvoir de pousser la Roumanie vers la périphérie du continent. Un point de vue que partage le président de l’Union Sauvez la Roumanie, Dan Barna: Ce gouvernement a réussi à pousser la Roumanie à la périphérie de l’Europe. A présent, nous nous trouvons, de toute évidence, derrière la Bulgarie aussi et le pas suivant nous emmènera hors de l’Europe. Ce gouvernement doit partir. Nous demandons la démission de ce cabinet. Liviu Dragnea et le PSD traînent la Roumanie hors de l’Europe. Il n’est plus question de nous retrouver dans une zone périphérique, nous nous situons même après la Bulgarie et derrière nous il n’y a plus personne”.



    Enfin, le président du Parti Mouvement populaire, Eugen Tomac, affirme que le gouvernement de Bucarest, a non seulement été à contretemps par rapport à Bruxelles, mais il se voit maintenant infliger un carton rouge. (Trad. Mariana Tudose)


  • 13.11.2018 (mise à jour)

    13.11.2018 (mise à jour)

    Rapport MCV – Mardi, dans son rapport sur le Mécanisme de Coopération et de Vérification (MCV), la Commission européenne recommande à la Roumanie de suspendre immédiatement la mise en application des modifications apportées aux lois de la Justice et des décrets d’urgence adoptés ultérieurement par le gouvernement roumain, qui est invité à suivre pleinement les recommandations formulées par le Mécanisme de coopération et de vérification, par la Commission de Venise et par le GRECO (le Groupe d’Etats contre la corruption du Conseil de l’Europe). Bruxelles recommande aussi à Bucarest d’arrêter toute procédure de destitution des procureurs et de relancer les processus de nomination d’un procureur en chef à la tête de la Direction nationale anticorruption (DNA). Bucarest devrait aussi geler l’entrée en vigueur des modifications opérées dans le Code Pénal et celui de Procédure Pénale et réviser les deux actes normatifs. Le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, a déclaré à cette occasion que malgré les pas importants faits dans la voie des réformes, ces derniers mois, ces réformes ont stagné, voire il y a eu des régressions notamment dans le système judiciaire. Il s’agit notamment de la modification des lois de la justice, des pressions exercées sur les juges et de la lutte contre la corruption. Frans Timmermans a également mentionné la liberté de la presse roumaine et de son rôle important qui est de veiller sur la réforme en justice et sur la lutte contre la corruption. La presse doit pouvoir pointer du doigt les autorités, sans qu’il existe des représailles, a précisé le responsable européen.

    Résolution – Mardi encore, le Parlement Européen a adopté une résolution dans laquelle il exprime sa profonde inquiétude au sujet de la réforme judiciaire et pénale de Roumanie, notamment parce qu’elle est à même de miner structurellement l’indépendance du système judiciaire et sa capacité de lutter de manière efficace contre la corruption en Roumanie, entraînant l’affaiblissement de l’Etat de droit. Les députés européens exhortent donc les responsables de Bucarest à contrecarrer toute mesure qui pourrait décriminaliser la corruption et à mettre en œuvre la stratégie nationale anticorruption. Tout comme le rapport MCV, ils demandent aux Gouvernement et au Parlement de la Roumanie de mettre en place toutes les recommandations de la Commission Européenne, du Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO) et de la Commission de Venise et de s’abstenir de toute réforme qui mettrait en danger le respect de l’Etat de droit et l’indépendance du système judiciaire. Enfin, la résolution condamne l’intervention violente et disproportionnée des forces de l’ordre lors de la manifestation antigouvernementale du 10 août dernier de Bucarest.

    Réactions – La Roumanie a reculé de 11 ans, retournant au point où elle était avant son adhésion à l’UE, a déclaré mardi le président roumain Klaus Iohannis, soulignant que la résolution sur l’Etat de droit en Roumanie formulée par le PE et le rapport sur le MCV étaient deux notes extrêmement mauvaises pour le pouvoir actuellement en place à Bucarest. Il a attiré l’attention sur le fait que la plupart des Roumains souhaitaient avoir des valeurs européennes et une démocratie solide. « Il ne faut pas juger la Roumanie d’après différentes résolutions, plus ou moins en concordance avec la réalité », a réagi pour sa part, la première ministre roumaine Viorica Dancila. Elle a précisé que Bucarest répondra aux critiques de l’UE. A son tour, le chef du PSD, Liviu Dragnea, a déclaré qu’au-delà des résolutions et des rapports, d’autres sujets étaient importants pour la Roumanie, à savoir : la santé, l’éducation, l’infrastructure, l’agriculture, des revenus plus importants pour les Roumains ou encore un milieu des affaires prédictible et favorable. De même, le chef de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE) qui partage le pouvoir avec le PSD, Calin Popescu Tariceanu, estime qu’à l’heure actuelle la CE entre dans une zone politique qui n’est pas justifiée, alors que le rapport MCV est un document plutôt technique. Dans l’opposition, Ludovic Orban, président du Parti National Libéral (PNL), affirme que le PE et la CE ont montré clairement que l’Exécutif de Bucarest et la majorité parlementaire fonctionnaient en dehors des valeurs et des principes européens, en dehors des réglementations se trouvant à la base de l’UE. « La résolution du PE et le rapport MCV ne sont pas contre la Roumanie, mais contre le gouvernement et la majorité PSD – ALDE du Parlement qui depuis deux ans déjà ne font que miner l’indépendance de la justice et souhaitent faire sortir la Roumanie de l’UE », a déclaré à son tour, le président de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), Dan Barna, toujours dans l’opposition. A son avis une motion de censure s’impose en ce moment. « Le signal transmis par Bruxelles est sans précédent pour la Roumanie et témoigne du fait que le pouvoir actuel a outrepassé la ligne rouge », a également déclaré mardi le président du Parti du Mouvement Populaire, Eugen Tomac.

    Ministres – Le président roumain Klaus Iohannis a signé mardi le décret de nomination de George Ciamba au fauteuil de ministre délégué aux Affaires Européennes. Secrétaire d’Etat au ministère des Affaires Etrangères, M Ciamba remplacera Victor Negrescu qui a démissionné à la fin de la semaine dernière. Le chef de l’Etat avait affirmé que sa décision au sujet de la nomination de M Ciamba n’allait pas tarder vu que la Roumanie doit assumer la présidence tournante du Conseil de l’UE à compter du 1er janvier 2019 et que le fauteuil des Affaires européennes ne pouvait pas rester vide. Un autre poste qui est toujours vacant est celui de ministre de l’Education, suite à la démission de l’ancien titulaire, Valentin Popa, en septembre dernier. Ce mardi, le PSD a proposé Mme Ecaterina Andronescu pour ce poste.

    Ligue de foot – L’ancien président de la Ligue professionnelle roumaine de football, Dumitru Dragomir, a été acquitté mardi par la Cour d’Appel de Bucarest, mis en cause pour recel de biens sociaux et pour évasion fiscale. D’autres inculpés n’ont pas eu, en revanche, cette chance, et des condamnations qui vont d’1 an de prison avec de sursis, et jusqu’à 7 ans de prison ferme, ont été prononcées dans ce dossier. L’arrêt est définitif. Dumitru Dragomir avait initialement été condamné à 7 ans de prison ferme. Le ministère public l’accusait d’avoir déterminé les autres membres de l’Assemblée générale de la Ligue de voter la vente des droits de retransmission des matches, action qui aurait déterminé un préjudice de 2,8 millions d’euros au patrimoine de la Ligue.

    Météo – Un ciel couvert, assorti de pluies de faible intensité seront au rendez-vous les 24 prochaines heures en Roumanie. Le mercure va osciller entre -4° et 8°C la nuit, et de 6 à 15°C dans l’après-midi. Des chutes de neige sont attendues en altitude.

  • 13.11.2018

    13.11.2018

    MCV — La Commission européenne rendra public ce mardi in nouveau rapport sur la Roumanie dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. Le document se veut une radiographie de la Justice et de la lutte contre la corruption et passe en revue les mesures prises dans ces domaines. Selon certaines sources européennes, dans ce document l’Exécutif communautaire sollicite aux autorités de Bucarest de respecter les recommandations de la Commission de Venise en ce qui concerne les récentes modifications apportées aux lois de la Justice et aux Codes pénaux. La Commission de Venise considère que le processus législatif d’adoption des Codes a été rapide et dépourvu de transparence. Le constat le plus important relatif au Code pénal c’est qu’il dépénalise des faits liés à l’abus de fonctions, ce qui rend impossible la condamnation des coupables. Dans le même document, la Commission européenne sollicite la révision des instruments de lutte contre la corruption et souhaite la relance du processus de nomination du chef de la Direction nationale anticorruption, en promouvant des procureurs expérimentés. Une autre recommandation c’est que l’avis du Conseil supérieur de la magistrature dans la procédure de révocation et de nomination des procureurs en chef ait un caractère obligatoire et non pas consultatif comme il l’est à présent. Enfin, la Commission européenne souhaite la levée du Mécanisme de coopération et de vérification avant la fin de son mandat. Ce Mécanisme est un processus de vérification régulière des progrès que la Roumanie et la Bulgarie voisine enregistrent en matière de réforme du système judiciaire et de lutte contre la corruption. Il a été institué au moment de l’entrée des deux pays dans l’UE, soit le 1er janvier 2007.



    Résolution — Le Parlement européen doit voter aujourd’hui une résolution sur le respect de l’Etat de droit en Roumanie. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Strasbourg, le texte comprend les points de vue du Parlement européen, suite au débat du mois dernier, auquel a participé aussi la première ministre roumaine Viorica Dăncilă. Le débat a porté sur la réforme du système judiciaire et sur les protestations qu’ont suscitées les modifications apportées aux lois de la Justice. Par ladite résolution, on demande au Parlement et au gouvernement roumains de contrecarrer toute mesure susceptible de dépénaliser la corruption, de mettre en œuvre les recommandations de la Commission européenne, du Groupe dEtats contre la corruption (GRECO) et de la Commission de Venise et de s’abstenir de faire des réformes qui risquent de mettre en danger le respect de l’Etat de droit, y compris l’indépendance du système judiciaire. Le texte en question exprime également certaines inquiétudes quant aux restrictions politiques de la liberté des médias et condamne ce qu’il appelle « l’intervention violente et disproportionnée des gendarmes et des policiers lors de la manifestation de la diaspora roumaine du 10 août dernier » contre la coalition au pouvoir, formée par le Parti social -démocrate et par l’Alliance des démocrates et des libéraux.



    BERD — La transparence de l’élaboration des politiques gouvernementales dans les 38 pays où est présente la Banque européenne pour la reconstruction et le développement ne s’est pas améliorée depuis le début de cette décennie, à quelques exceptions près, comme c’est le cas du Kazakhstan, de la Roumanie et de l’Ukraine, est-il dit dans le rapport annuel sur la transition, rendu public par cette institution financière. Le document présente les avancées des pays dans six domaines clé, depuis la compétitivité et la résistance jusqu’au programme de gouvernance. Selon les prévisions rendues publiques ce mois par la BERD, l’économie roumaine devrait enregistrer en 2018 une croissance de 4,2% et de 3,6% l’année prochaine. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement compte parmi les plus importants investisseurs institutionnels en Roumanie. Elle y a investi jusqu’ici près de 8 milliards d’euros destinés à plus de 400 projets, dont 500 millions d’euros en 2017. Le secteur privé a bénéficié de plus de 500 millions d’euros, soit le niveau le plus élevé de ces sept dernières années.



    Navigateurs — Le syndicat libre des navigateurs de Roumanie a sollicité au ministère des Affaires étrangères de Bucarest d’entreprendre les démarches nécessaires en vue du rapatriement de deux marins se trouvant à bord d’un navire battant pavillon panaméen bloqué dans le port libyen de Misurata. Il y a cinq jours, alors qu’il naviguait depuis Italie vers la Libye, le Centre italien de recherche et de sauvetage a indiqué à l’équipage de s’approcher d’une embarcation transportant des migrants, pour leur prêter de l’aide, si besoin. Les 90 migrants de l’embarcation sont montés à bord du navire, mais ils sont devenus agressifs lorsqu’ils se sont rendu compte que le bateau se dirigeait en direction de Lybie et non pas d’Italie. Les autorités libyennes ont interdit aux migrants de descendre dans le port de Misurata. Le navire n’a pas la permission de prendre le large avec les 90 migrants à bord, puisqu’ils sont considérés comme des passagers clandestins.



    Gaudeamus — Coup d’envoi, le mercredi 14 novembre, à Bucarest de la 25e édition de la Foire internationale du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie. L’actuelle édition se déroule sous les auspices d’un triple anniversaire: le Centenaire de la Grande union des provinces historiques roumaines en un seul Etat, les 90 ans écoulés depuis la première transmission de la radio publique roumaine et les 25 éditions du Salon international du livre Gaudeamus.



    Météo — Sur la plupart du territoire, les températures se maintiennent en dessus de la normale de saison, les maxima de la journée devant s’étaler entre 5° et 19°. Il faisait 11° à midi dans la capitale, Bucarest.


  • 12.11.2018 (mise à jour)

    12.11.2018 (mise à jour)

    Justice — Le Parlement européen devrait se prononcer mardi au sujet d’une résolution sur le respect de l’Etat de droit en Roumanie. Le même jour, à Bruxelles sera rendu public le rapport du Mécanisme de Coopération et de Vérification pour 2018. Selon la presse roumaine, ce projet de résolution critique le pouvoir roumain, alors que le MCV formule des recommandations dures pour Bucarest au sujet de son système de justice.



    Offshore – Le chef de lEtat, Klaus Iohannis, a promulgué, lundi, la loi offshore, censée réglementer lexploitation des ressources naturelles du plateau continental de la Roumanie à la mer Noire. La loi avait été adoptée par la Chambre des députés au mois doctobre, après avoir été réexaminée à la demande du président Johannis, qui lavait rejetée dans sa première forme. Le président avait critiqué labsence des dispositions claires et explicites qui soutiennent le partenariat entre lEtat et les investisseurs privés, dans la première formule de la loi. Le projet de loi a dailleurs fait lobjet des passes darmes entre lEtat et les compagnies pétrolières, ou encore au sein même de la coalition de gouvernement, notamment au sujet de limposition du profit des sociétés qui vont exploiter le gaz extrait du plateau de la mer Noire. La formule finale a décidé dun impôt progressif, sencadrant dans une fourchette située entre 30 et 70% des revenues supplémentaires obtenues par rapport à un prix de référence du MWh.



    CES – Le président de la Roumanie, M. Klaus Iohannis, a reçu lundi à Bucarest le président du Comité économique et social européen, Luca Jahier, au sujet de la présidence roumaine du Conseil de lUE au premier semestre 2019. Sur lagenda des discussions ont figuré des sujets tels que lavenir de lUnion, le budget pluriannuel post 2020, des thèmes sociaux et culturels. Selon le président roumain, Bucarest compte obtenir, pendant son mandat à la tête du Conseil de lUE, des avancées concrètes en faveur des citoyens européens, et consolider lavenir de lUnion. Luca Jahier a mentionné à son tour signifié son désir dassurer une meilleure présence du Comité économique et social européen lors des futurs sommets européens, tel le Sommet, prévu pour le 9 mai 2019, à Sibiu.



    FMI — Les augmentations salariales réalisées dans le secteur public roumain et les modifications prévues au régime des retraites devraient être revues, à cause notamment de leur impact potentiel négatif sur l’équilibre budgétaire et sur la croissance à long terme, affirme le Fonds monétaire international dans un communiqué publié lundi. Une équipe du FMI, dirigée par Jaewoo Lee, était présente à Bucarest du 6 au 12 novembre, pour évaluer les dernières évolutions en matière de politiques macroéconomiques et des politiques publiques. Selon le communiqué, le chef de la délégation du Fonds avait déclaré que l’activité économique restait forte en Roumanie, alors que le chômage enregistre des minima historiques. Il a toutefois remarqué une baisse des investissements publics, plaidant également pour la baisse du déficit budgétaire afin de laisser de la marge pour mener des politiques fiscales volontaristes et pour réduire les vulnérabilités de l’économie roumaine face à d’éventuels chocs, internes ou externes.



    Grèves — Les syndicats du métro bucarestois ont rejeté lundi la dernière proposition d’augmentation salariale émise par l’administration de la société, et ont décidé poursuivre le conflit collectif du travail par une grève d’avertissement jeudi prochain, entre 4 et 6 h du matin. Les syndicats avaient déjà menacé de faire usage du droit de grève si la hausse salariale proposée par la direction se situait en-deçà de la barre de 18%. D’autre part, la direction de la société Metrorex a confirmé sa disponibilité à continuer les négociations, tout en précisant que le niveau des augmentations salariales était soumis à certaines contraintes budgétaires.



    Inflation — En Roumanie, le taux annuel de l’inflation a baissé de 5,03% en septembre à 4,3% au mois d’octobre, dans le contexte de l’augmentation des prix des marchandises non alimentaires et des services. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique. Cette année, le taux annuel de l’inflation avait atteint son plus haut niveau des 5 dernières années en mai dernier, à savoir de 5,41%. Pour sa part, la Banque nationale de la Roumanie a maintenu à 3,5% ses prévisions pour l’inflation en fin d’année. Par contre, la Commission Européenne, dans ses prévisions d’automne, a révisé légèrement à la hausse, à 4,3% ses estimations pour l’inflation roumaine cette année, à la différence des 4,2% estimés au printemps.



    Trafic — Bucarest est la 3e ville au monde et la première en Europe en termes d’embouteillages, selon le classement annuel réalisé par la compagnie de systèmes de navigation TomTom, cité par Bloomberg. Au niveau mondial, les villes avec le trafic le plus encombré sont Bangkok, Mexico City, Bucarest, Jakarta et Moscou. Limiter l’utilisation des automobiles serait une manière de réduire les embouteillages, lit-on dans ce rapport qui examine le trafic urbain de 390 villes de 48 pays sur 6 continents.



    Culture — Bucarest accueille du 14 au 18 novembre prochain la 25e édition de la Foire internationale du Livre Gaudeamus, un événement organisé par Radio Roumanie, la seule station de radio au monde à mener un tel projet culturel. Le thème central de cette édition est le Centenaire de la Grande Union, qui aura un stand dédié, réunissant à lui seul environ 600 volumes consacrés ce grand événement historique, et une cinquantaine d’événements — lancements de livres, débats, projections de films et lectures publiques. Les prix de la Foire Gaudeamus seront remis dimanche, le dernier jour de la manifestation.



    Météo — Un ciel couvert et des températures en baisse sont à prévoir pour les 24 prochaines heures en Roumanie, à l’exception, une fois n’est pas coutume, des régions montagneuses, là où le mercure se situera au-dessus des moyennes saisonnières. Comptez ainsi sur des températures maximales entre 5 et 19°C.


  • 12.11.2018

    12.11.2018

    Corruption – Le Bureau permanent du Sénat de la Roumanie se penche aujourd’hui sur la demande de la Direction Nationale Anticorruption de démarrer les poursuites pénales à l’encontre du président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, accusé d’acceptation de pots-de-vin. Après avoir examiné la demande, le Bureau permanent la transmettra à la Commission juridique pour que celle-ci rédige un point de vue qui sera à son tour envoyé au Parlement qui donnera son avis final. Pour sa part, M Tariceanu estime que les accusations qui le visent sont « une démarche politique » par laquelle on tente de « l’éliminer de la course » aux élections euro-parlementaires et présidentielles de l’année prochaine. De son côté, la Direction nationale anticorruption affirme que le chef du Sénat de Bucarest aurait reçu indirectement des biens d’une valeur estimée à environ 800.000 dollars de la part d’une société autrichienne. Ces faits remontent à 2007 et 2008, lorsqu’il était premier ministre.

    Justice – Le Parlement Européen devrait se prononcer mardi au sujet d’une résolution sur le respect de l’Etat de droit en Roumanie. Le même jour, à Bruxelles sera rendu public le rapport du Mécanisme de Coopération et de vérification pour 2018. Selon la presse roumaine ce projet de résolution critique le pouvoir roumain, alors que le MCV formule de recommandations dures pour Bucarest au sujet de son système de la justice.

    Gaudeamus – Bucarest accueille du 14 au 18 novembre la 25e édition de la Foire internationale du Livre Gaudeamus, un événement organisé par Radio Roumanie, la seule station de radio au monde à dérouler un tel projet culturel. Le thème central de cette édition est le Centenaire de la Grande Union, qui aura un stand dédié, réunissant à lui seul environ 600 volumes consacrés ce grand événement historique et une cinquantaine d’événements – lancements de livres, débats, projections de films et lectures publiques. Les prix de la Foire Gaudeamus seront remis dimanche, le dernier jour de la manifestation.

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel de l’inflation a baissé de 5,03% en septembre à 4,3% au mois d’octobre, dans le contexte de l’augmentation des prix des marchandises non alimentaires et des services. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique. Cette année, le taux annuel de l’inflation avait atteint son plus haut niveau des 5 dernières années en mai dernier, à savoir de 5,41%. Pour sa part, la Banque nationale de la Roumanie a maintenu à 3,5% ses prévisions pour l’inflation en fin d’année. Par contre, la Commission Européenne, dans ses prévisions d’automne, a révisé légèrement à la hausse, à 4,3% ses estimations pour l’inflation roumaine cette année, à la différence des 4,2% estimés au printemps.

    Trafic – Bucarest est la 3e ville au monde et la première en Europe en termes d’embouteillages, selon le classement annuel réalisé par la compagnie de systèmes de navigation TomTom, cité par Bloomberg. Au niveau mondial, les villes ayant le trafic le plus chargé sont Bangkok, Mexico City, Bucarest, Jakarta et Moscou. Limiter l’utilisation des automobiles serait une manière de réduire les embouteillages, lit-on dans ce rapport qui examine le trafic urbain de 390 villes de 48 pays sur 6 continents.

    Handball – Le club champion de handball féminin de Roumanie, CSM Bucarest, s’est qualifié dans les groupes principaux de la Ligue des Champions, après avoir vaincu dimanche, en déplacement, de l’équipe hongroise FTC-Rail Cargo Hungaria, au score de 34 à 28. Dans son dernier match comptant pour le groupe D préliminaire, CSM Bucarest affrontera à domicile les Allemandes de Bietigheim. Rappelons-le l’équipe Bucarestoise a remporté la Ligue des Champions lors de son début dans cette compétion, dans la saison 2015-2016.

    Météo – En ce début de semaine, en Roumanie, les températures diurnes restent supérieures aux normales de saison, notamment en Transylvanie et dans le sud-ouest. Sur le reste du territoire, elles sont à la baisse et l’on siglane des pluies faibles par endroits. Les maxima de la journée iront de 7 à 20 degrés. 8 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • Recommandation pour l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen

    Recommandation pour l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen

    La Roumanie et la Bulgarie devraient être acceptées le plus rapidement possible en tant que pays membres de plein droit de l’ espace Schengen, exhortent les députés de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), selon un communiqué rendu public lundi par le Parlement européen. Les deux pays voisins, qui ont rejoint l’UE au même moment, à savoir en 2007, auraient dû recevoir, dès mars 2011, le statut de membres à part entière de l’espace de libre circulation. Or cela n’est pas arrivé, même si Bucarest et Sofia avaient respecté la stratégie d’adhésion et rempli toutes les conditions nécessaires à l’application intégrale de l’acquis de Schengen. L’opposition de certains pays, tels les Pays Bas, l’Autriche ou la France a entraîné l’ajournement répété de l’entrée des deux pays dans l’espace Schengen. Le motif invoqué a été le non – accomplissement de certains objectifs assumés dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification, instrument par le biais duquel la Commission européenne surveille les évolutions dans le domaine de la Justice.

    Les députés européens de la Commission des libertés civiles remettent sur le tapis ce sujet, en argumentant que l’espace Schengen est un système unique et l’une des plus grandes réussites de l’UE. Ils soulignent aussi que le report de l’adhésion pleine et entière de la Bulgarie et de la Roumanie a non seulement des conséquences négatives pour les deux pays mais également pour toute l’UE. Dans le même temps, ils rejettent la perspective d’une adhésion partielle, dans un premier temps via les frontières aériennes et maritimes, et ensuite potentiellement via les frontières terrestres. ”Cette approche en deux étapes crée un précédent dangereux qui ne repose non seulement sur aucune base juridique solide, mais qui implique aussi des inconvénients économiques, sociaux et politiques pour l’UE”, a déclaré le rapporteur bulgare Sergueï Stanichev, du Groupe des socialistes et des démocrates, cité dans le communiqué.

    Le maintien des contrôles aux frontières intérieures et leur réintroduction dans l’espace Schengen risque de miner la confiance des citoyens dans les institutions et l’intégration européennes, ont mis en garde les députés européens. Selon eux, l’élargissement de l’espace de libre circulation ”ne devrait pas être affecté par les lacunes d’autres politiques de l’UE telles que celles relatives à l’asile et à la migration”. A présent, la Roumanie et la Bulgarie appliquent partiellement l’acquis de Schengen, des contrôles étant menés aux frontières des deux pays. Le rapport de la Commission des libertés civiles, qui n’a pas de caractère juridique, devrait être soumis en décembre au vote du plénum du Parlement. Ce dernier a donné son aval à l’adhésion pleine et entière des deux pays, dès juin 2011, et réaffirmé cette position à plusieurs reprises. (Trad. Mariana Tudose)

  • Le président roumain s’est exprimé sur l’avenir de l’Europe

    Le président roumain s’est exprimé sur l’avenir de l’Europe

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a présenté, en première, dans un discours devant le Parlement européen, la vision de la Roumanie sur lavenir de lEurope communautaire. Il a plaidé en faveur de lunion, de la cohésion et de la solidarité des efforts visant à consolider le projet européen, a rejeté lidée dune Union à plusieurs vitesse ou des cerces concentriques et a souligné que le pays était profondément attaché au projet européen. Klaus Iohannis a également affirmé que ladhésion de la Roumanie à la zone euro, le plus vite possible et quand les conditions auraient été réunies, constituait un objectif national, tout comme lentrée dans lespace Schengen.



    Il a, par ailleurs, déclaré quà son avis la Roumanie avait profondément changé depuis la chute du régime communiste et quil continuait de croire dans la démocratie de type européen. Léconomie roumaine va croissant et représente un pôle de stabilité dans la région, a encore affirmé le chef de lEtat roumain. Ce qui plus est, a-t-il souligné, la Roumanie est appréciée et responsable de la sécurité quelle fournit au niveau régional et au sein de lOTAN. Selon Klaus Iohannis, lEurope se doit dœuvrer à ce que pas un Etat membre et pas un des ressortissants européens ne soient laissés derrière.



    Le président roumain a également affirmé quil ne sécarterait pas des standards en matière dEtat de droit et quil travaillerait ensemble avec le gouvernement de Bucarest pour la réussite de la future présidence roumaine du Conseil de lUE, au premier semestre de 2019. Klaus Iohannis: « En ce qui me concerne, je ne suis pas du tout prêt et pour aucun objectif au monde à abaisser mes standards en ce qui concerne lEtat de droit ou la justice en Roumanie. LEtat de droit doit rester un Etat de droit, la Justice doit être indépendante et la démocratie intouchée. Par ailleurs, il est évident que tout le monde comprend la nécessité que la présidence roumaine du Conseil de lUE ait du succès et moi, je suis prêt à travailler ensemble avec le gouvernement pour combler ce desideratum ».



    Klaus Iohannis a assuré de sa détermination à rester engagé dans la lutte contre la corruption: « Je peux vous assurer que je suis résolu à rester impliqué de sorte à garantir aux Roumains la préservation des valeurs démocratiques, des règles et des principes de lEtat de droit et la poursuite de la lutte difficile, mais juste, contre la corruption ».



    A son tour, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a souligné la nécessité dun consensus au niveau de la classe politique roumaine pour ce qui est de lEtat de droit et de la lutte contre la corruption, de sorte que ladhésion du pays à lespace Schengen ne soit pas affectée. Lofficiel européen a également réaffirmé son appui à ladhésion de Bucarest à lespace de libre circulation, avant la fin du mandat de cette Commission. (Trad. Mariana Tudose)

  • 23.10.2018 (mise  à jour)

    23.10.2018 (mise à jour)

    PE — Le président roumain, Klaus Iohannis, a présenté mardi, à Strasbourg, devant le Parlement Européen, la vision de la Roumanie sur l’avenir de l’UE. Il a plaidé pour le renforcement du projet européen, rappelant que l’Union a été marquée par de multiples défis, qui ont mis à l’épreuve son unité et sa cohésion, dont la crise économique, la crise migratoire ou encore l’ascension des formations populistes. Selon Klaus Iohannis, il existe, pourtant, un élément qui nous unit, à savoir l’identité européenne, fondée sur des principes, des valeurs et des intérêts communs. Les citoyens européens doivent voir que nous œuvrons pour protéger et renforcer les symboles de l’Union — la monnaie unique, la libre circulation et l’espace Schengen, a-t-il encore affirmé. En ce qui concerne la Roumanie, son accès à l’espace de libre circulation et son adhésion à la zone euro sont des objectifs nationaux fondamentaux, a précisé le président roumain. « L’UE ne serait pas complète sans la Roumanie, » a affirmé à son tour, devant les députés européens, le président de la Commission Européenne, Jean Claude Juncker. Il a également déclaré soutenir l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, tout en insistant sur la nécessité de parvenir à un consensus sur plan interne en ce qui concerne la lutte contre la corruption, avant que Bucarest ne prenne la tête du Conseil de l’UE au premier semestre de 2019. Le président Klaus Iohannis à été présent à Strasbourg, aux cotés des autres leaders des Etats membres, aux débats sur les perspectives de l’espace communautaire.



    Visite — La ministre roumaine de l’Intérieur, Carmen Dan, s’est entretenue mardi, à Bucarest, avec le vice – premier ministre et ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini. Les discussions ont porté sur la coopération bilatérale dans le domaine de la sécurité, dans le perspective de la future présidence roumaine du Conseil de l’UE. La communauté des Roumains vivant en Italie et celle des Italiens de Roumanie représentent un lien fort et contribuent au développement économique et social des deux pays, a déclaré la ministre Carmen Dan. A son tour, l’officiel italien a précisé que les fautes commises par certains membres de la grande communauté roumaine d’Italie, qui dénombre plus d’un million de personnes, ne devraient pas jeter de l’ombre sur l’image de l’ensemble de cette communauté. Matteo Salvini a également remercié les autorités de Bucarest pour leur contribution à l’identification des citoyens roumains poursuivis en Italie. Rappelons qu’il y a deux mois Matteo Salvini avait accusé la Roumanie et la Bulgarie d’envoyer des esclaves en Europe Occidentale, leur demandant de mettre en place des mesures censées limiter la traite de personnes. Leader du parti d’extrême droite « La ligue du nord », Matteo Salvini a exprimé son désir de discuter avec ses collègues roumains et bulgares au sujet des mesures de contrôle des moyens de transport et des personnes afin d’arrêter les groupes de crime organisé.



    Loi offshore — Les commissions de spécialité de la Chambre des Députés ont rendu un rapport favorable à l’adoption de la loi offshore. La semaine passée, la coalition au pouvoir est arrivée à un consensus quant aux modifications à apporter au projet législatif. Il a ainsi été convenu d’une part, que 50% de la production gazière de la mer Noire soit mise sur le marché interne des matières premières de l’autre que les investissements consentis par les opérateurs privés soient déduits à hauteur de 30% de leur impôt supplémentaire. L’opposition considère en revanche que la loi est encore une fois promue en l’absence de données claires et d’une véritable analyse d’impact. Mardi toujours, le Sénat a adopté le projet de la nouvelle loi des retraites, en mettant en place une nouvelle formule de calcul. Olguta Vasilescu, ministre du Travail, a assuré à plusieurs occasions que nulle pension ne se verrait diminuer suite aux effets de la nouvelle formule de calcul.



    Conflits d’intérêts – La Cour Constitutionnelle de la Roumanie a ajourné au 6 novembre la saisine formulée par le président Klaus Iohannis au sujet des modifications législatives portant sur la prescription des délits après 3 ans, dans le cas des conflits d’intérêts. Selon le chef de l’Etat, la loi contient deux dispositions contradictoires, qui empêcheraient l’Agence nationale d’intégrité d’évaluer et de sanctionner le non-respect du régime juridique de l’incompatibilité et des conflits d’intérêts. Il attire également l’attention sur le fait que cette loi touche directement les actions de prévention et de sanction des fortunes non justifiées.



    Partenariat civil — Les membres de la Commission juridique du Sénat de Bucarest ont rejeté mardi une proposition législative censée réglementer le partenariat civil. Le projet de loi tente d’offrir une protection juridique aux couples qui n’envisagent pas se marier, mais désirent légaliser leur union. Le document prévoit entre autres que les partenaires inscrits dans cette forme d’union consensuelle doivent pouvoir bénéficier d’une forme de protection de leur patrimoine commun, se faire représenter par sa ou son partenaire en cas de perte d’autonomie, avoir accès aux services médicaux et à la masse successorale du partenaire défunt. Le Sénat est la première Chambre saisie. Pour rappel, en début du mois, le référendum qui visait à redéfinir la famille dans la Constitution comme étant l’union consensuelle entre un homme et une femme et non pas l’union entre les époux, comme c’est le cas actuellement, a été invalidé n’ayant pas réuni le quorum nécessaire. Seulement 21% des électeurs se sont présentés aux urnes. 91,5% d’entre eux ont été favorables à la modification proposée de la Constitution, tandis que 6,5% ont voté contre.



    Affaires européennes — Le ministre délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu, a pris part, mardi, à la réunion qui lance la mission technique de la Commission européenne dans le cadre du Semestre européen. A cette occasion, le ministre roumain a souligné l’importance accordée par Bucarest au Semestre européen, ainsi qu’au dialogue avec l’Exécutif européen dans ce cadre. Du point de vue de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, il importe que le Semestre européen 2019 suive la feuille de route qui sera établie au mois de novembre. Introduit en 2010, le mécanisme communautaire intitulé le « Semestre européen », vise à mieux coordonner les politiques publiques des Etats membres afin d’obtenir un renforcement de l’état des finances publiques, ainsi que pour stimuler les réformes structurelles et les investissements.



    Météo – Les beaux jours semblent être dorénavant derrière nous en Roumanie. Le ciel se couvrira et il pleuvra dans la majeure partie des régions. Des rafales violentes de vent qui pourront atteindre les 90 Km/h sont attendues dans le sud-est et le sud, ainsi que sur le relief. Le mercure descendra jusqu’à 3°, la nuit, alors que les maxima ne dépasseront plus les 17°C.