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  • 13.12.2022

    13.12.2022

    Schengen – Le Parlement européen doit débattre aujourd’hui de la situation créée par le véto à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen exprimé par l’Autriche dans le cadre du Conseil des Affaires Intérieures, sujet présent à l’ordre du jour suite au vote des plus grands groupes politiques du législatif communautaire. Hier, le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, a rencontré à Bruxelles le ministre fédéral en charge des Affaires européennes et internationales de l’Autriche, Alexander Schallenberg, à la demande du côté autrichien. A cette occasion, Bogdan Aurescu a précisé que Bucarest utiliserait tout les moyens disponibles pour débloquer la situation et a ajouté qu’il était nécessaire d’identifier une solution constructive. Le ministre roumain a démontré à nouveau que les informations du côté autrichien visant une possible implication de la Roumanie dans le flux migratoire illégale vers l’Autriche ne correspondent en aucune manière aux les statistiques réalisées par les agences européennes en charge des frontières. Les autorités autrichiennes ont mentionné ne pas agréer la feuille de route proposée par la Commission européenne relative à la gestion de la migration, puisqu’elle ne serait qu’un premier pas. A Bucarest, le président Klaus Iohannis a déclaré lundi dans la soirée dans le cadre de ses premières déclarations publiques après le rejet de l’adhésion que le véto exprimé par l’Autriche était injustifié et incompréhensible.

    Autriche – Les entreprises appartenant au ministère roumain des Transports ont annoncé leur intention de transférer leurs fonds des comptes ouverts à la banque BCR, détenu par le groupe autrichien Erste. Le ministre des transports Sorin Grindeanu affirme que de nombreuses entreprises subordonnées à l’institution qu’il dirige ont trouvé des conditions meilleures à la banque roumaine CEC. Le coup d’envoi de ce processus a été donné par la Commission nationale d’administration routière qui doit rouler par le biais de la Banque centrale roumaine au moins 2,5 milliards d’euros par an. D’autres entreprises, telles les Chemins de fer, le port de Constanta ou la Compagnie des aéroports de Bucarest feront le même. « A mon avis c’est une bonne décision, vu que les conditions sont meilleures », affirme encore M Grindeanu. Après l’opposition de l’Autriche à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation européenne et la Fédération nationale des syndicats de l’Industrie alimentaire, Sindalimenta, a décidé de fermer ses comptes à la banque BCR. Fermiers, syndicats et hommes d’affaires ont annoncé boycotter les entreprises autrichiennes, y compris les stations d’essence OMV Petrom.

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel d’inflation a grimpé au mois de nombre de 15,3% à 16,8%. Selon les chiffres publiés aujourd’hui par l’Institut national de la statistique les produits alimentaires ont connu la hausse des prix la plus importante, de 22%, suivis par les marchandises non-alimentaires (16%) et par les services (près de 10%). Ces chiffres dépassent les prévisions sur l’inflation pour la fin de l’année, de 16,3% tel qu’énoncées le mois dernier par le gouverneur de la Banque centrale roumaine.

    Budget – Les Commissions spécialisées du Parlement de Bucarest analysent le budget d’Etat et des assurances d’Etat pour 2023. Hier, à l’issue d’une journée de débats marathon, une grande partie des allocations budgétaires proposées par le gouvernement ont été approuvées. La défense bénéficiera d’une enveloppe sans précédent de 2,5% du PIB, censée permettre la poursuite des programmes de dotation de l’armée, et l’achat de systèmes de missiles sol-air Patriot et sol-sol Himars. Selon le gouvernement, le PIB devrait augmenter l’année prochaine de près de 3 % malgré un ralentissement de la croissance économique. Le cabinet table pourtant sur une meilleure collecte des taxes, sur la baisse de l’inflation et du chômage. C’est pourquoi le déficit devrait également baisser à 4,4% du PIB.

    Etude – Les Roumains ont à l’heure actuelle trois grandes raisons d’inquiétude : l’inflation, l’invasion en Ukraine et le cout des services médicaux – selon une étude réalisée le mois dernier par une compagnie de consulte en management. La plupart des Roumains s’attendent à ce que les prix des produits de base augmentent le long de l’année prochaine. Par rapport aux autres Etats d’Europe, seuls les britanniques sont plus inquiets que les Roumains par la hausse des prix. Les Italiens, les Espagnols, les Français et les Allemands sont moins concernés par cet aspect.

    Météo – Températures à la baisse en Roumanie, avec des maxima allant de -4 à 6 degrés. Le ciel est variable, couvert sur les Carpates orientales où il y a quelques chutes de neige. Des précipitations mixtes sont possibles sur l’extrême sud-est du pays. – Les Commissions spécialisées du Parlement de Bucarest analysent le budget d’Etat et des assurances sociales d’Etat pour 2023.

    Suisse – Le président de la Confédération suisse, Ignazio Cassis, a declaré, à Bucarest que la Roumain devait faire partie de l’espace Schengen de libre circulation européenne, mais a mentionné aussi que l’Autriche était soumise à de grandes pressions migratoires, chose qui touche les ressortissants de ce pays. Cette pression migratoire, n’est pas due à la Roumanie, a précisé le responsable suisse dans le cadre d’une conférence de presse en compagnie du président roumain, Klaus Iohannis. L’évolution de la guerre en Ukraine, les mesures d’aide humanitaire à la population ukrainienne et les réfugiés, les implications du conflit sur le plan énergétique, ainsi que sur le plan de la sécurité amimentaire mondiale à figure à l’ordre du jour des pourparlers entre les deux responsables. La Suisse appèle au respect stricte de la Convention de Genève et soutient les efforts de la communauté internationale de documenter et de sanctionner les crimes de guerre, a souligné à cette occasion Ignazio Cassis.

  • La hausse du SMIC en Roumanie

    La hausse du SMIC en Roumanie


    Confrontés à l’une des
    inflations les plus significatives de l’UE, les Roumains ont de plus en plus de
    mal à joindre les deux bouts. La population à faibles revenus est fortement
    impactée par la flambée des prix, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Une
    guerre qui a complètement bouleversé la vie des Ukrainiens, tout en provoquant
    des sanctions contre Moscou, l’isolement de la Russie sur la carte politique, une
    crise énergétique dans l’UE, une autre, alimentaire, dans des pays tiers et une
    explosion de l’inflation dans toute l’Europe. A l’heure où l’on parle, le taux
    d’inflation se monte en Roumanie à 15,5% et la Banque centrale prévoit pour la
    fin de l’année un taux majoré à 16,3%.

    Or, une telle situation pousse le
    gouvernement à adopter des mesures de soutien à la population notamment à celle
    à la retraite dont les pensions augmenteront de 12,5% à partir du 1e
    janvier 2023. Mais, les responsables politiques ont décidé que les Roumains
    payés au SMIC nécessitent eux aussi, un coup de main de la part du gouvernement.
    Réuni jeudi en séance avec ses partenaires sociaux, celui-ci est parvenu à un
    accord au terme duquel le salaire minimum brut passera de 2550 lei, soit 510
    euros à 3000 lei, soit 600 euros. Presque 2,2 millions de salariés
    bénéficieront de cette majoration. Dans le domaine du BTP, le salaire minimum
    ne sera plus inférieur à 4000 lei, soit 800 euros. Toutes ces mesures ont été décidées
    par le gouvernement, les syndicats et les patronats. Le représentant des PME,
    Vasile Priceputu, a expliqué que sur les 3000 lei, 200 seront exonérés de
    taxes. D’ailleurs, en début de la semaine prochaine, les membres du Conseil
    national tripartite pour le Dialogue social se réuniront pour avancer des
    propositions sur les éventuelles déductions salariales sur les sommes payées supérieures
    à 3000 lei. Vasile Priceputu :


    « La population doit
    être rassurée que le SMIC sera de 3000 lei à partir du 1 janvier 2023. Sur la
    majoration de 450 lei, 200 lei seront déductibles. Comme on l’a déjà dit en
    réunion gouvernementale, on souhait qu’en Roumanie, les salariés gagnent
    davantage. Il faut être raisonnable. Par exemple, dans le domaine du Bâtiment,
    les salaires dépasseront tous les 4000 lei. Même un ouvrier non qualifié
    touchera plus de 4000 lei net. Une proposition que le Conseil a soutenue
    ».


    Une telle majoration
    salariale aura des effets positifs sur la croissance économique, aussi bien à
    travers la hausse du pouvoir d’achat des Roumains qu’à travers la diminution du
    travail au noir. Par ailleurs, les représentants du Ministère de l’Emploi
    apprécient que la majoration du SMIC poussera certaines catégories salariales,
    notamment les femmes et les jeunes, à se diriger vers des secteurs en pénurie
    de main d’œuvre.





  • Les députés plafonnent le prix de l’électricité

    Les députés plafonnent le prix de l’électricité

    Voilà plusieurs mois, dans le contexte de l’escalade du conflit Russo-Ukrainien, que l’Europe fait face à une crise énergétique sans précédent. De même que dans la plupart des marchés Européens, tous les acteurs du marché de l’électricité en Roumanie, à savoir les consommateurs, les fournisseurs, les distributeurs et les producteurs, ressentent les conséquences de cette crise.Afin d’atténuer les effets de la flambée alarmante des prix de l’électricité, les autorités de Bucarest ont adopté plusieurs mesures visant à protéger les acteurs vulnérables, notamment les clients. La dernière décision a été prise par la Chambre des Députés, qui a adopté, ce mercredi, en tant que Chambre décisionnelle, le projet de modification de l’actuelle ordonnance sur l’énergie. Selon l’acte normatif, le plafond actuel d’un maximum de 0,80 lei (0,16 Euro) pour une consommation inférieure à 255 kWh, est maintenu. Les écoles, les maternelles, les crèches et les hôpitaux seront facturés 1 leu par kWh (environ 0,20 Euro), tandis que les ménages ayant une consommation élevée et les consommateurs industriels seront quant à eux facturés 1,30 lei par kWh (environ 0,26 Euro).

    De plus, un client n’aura de consommation plafonnée que pour un seul lieu de consommation. Ces plafonds s’appliqueront à compter du 1er janvier de l’année prochaine et jusqu’au 31 mars 2025. D’intenses débats ont eu lieu à ce sujet au sein de la Chambre des Députés de Bucarest. Tous les députés ont déclaré qu’ils pensaient aux Roumains avant tout, et à la manière de réduire au maximum leurs factures énergétiques. Les libéraux au sein de la coalition gouvernementale, estiment que la nouvelle forme de l’ordonnance d’urgence est bénéfique pour les consommateurs domestiques et industriels. Florin Roman, député du Parti Nationale Libéral, explique : « Dans la forme adoptée de l’acte normatif, ceux qui aujourd’hui ont annoncé leur intention de voter contre, voteront, par exemple, contre le prix le plus bas pour les familles monoparentales, les écoles, les maternelles, les crèches, les hôpitaux, qui risquaient de fermer. »

    Le projet de loi a été vivement critiqué par les parlementaires du parti d’opposition USR (Union Sauvez la Roumanie), qui accusent l’actuelle coalition au pouvoir de saboter l’économie et le système énergétique. Au sein de l’opposition toujours, le député AUR (Alliance pour l’Union des Roumains), Lucian Puşcaşu, estime qu’à travers les nouvelles réglementations approuvées dans le projet de loi, le marché de l’énergie sera à nouveau perturbé et la facturation de la consommation d’énergie sera appliquée de manière discrétionnaire.Lucian Puşcaşu explique: « Le gouvernement se réfère de nouveau à certaines catégories sociales, professionnelles ou utilisant d’autres critères, auxquels il accorde, avec un manque total de dignité, sous forme de donations, des prix subventionnés de l’énergie selon des critères infondés et utilisant des règles complexes, difficiles à mettre en œuvre. »

    Au niveau européen aussi, les pays de l’UE travaillent conjointement à trouver une réponse au problème des prix élevés et pour sécuriser l’approvisionnement énergétique des Européens. Après plusieurs mois de polémiques, la Commission Européenne a proposé un mécanisme de plafonnement du prix du gaz naturel, la matière première à partir de laquelle l’électricité est également produite. Les 27 États membres ont cependant exprimé leur désaccord avec la proposition de l’exécutif communautaire. (trad. Andra Jugănaru)

  • Les prix continuent à augmenter en Roumanie.

    Les prix continuent à augmenter en Roumanie.

    D’autre part, les données publiées par Eurostat, l’Office européen de la statistique, montrent que la Roumanie fait partie avec la Bulgarie et la Tchéquie des pays ayant enregistré les plus hauts taux d’augmentation de leur production agricole l’an passé avec une hausse de 25%. Pour comparaison, la production agricole de l’ensemble de l’Union n’a augmenté que de 8% en 2021 par rapport à l’année antérieure. D’après Eurostat toujours, la Roumanie qui compte pour 5% de la production agricole commune, fait partie des sept états qui contribuent de manière significative au volume de production agricole à l’échelle européenne.

    Et pourtant, les prix des produits alimentaires ont fortement augmenté dans le pays au cours de l’année passée. Le sucre enregistre la flambée la plus importante, avec un prix en hausse de 62%. Selon l’Institut national de la Statistique, l’huile a quant à elle enregistré une inflation de 44% et les pommes de terre de 40%. Parmi les produits non alimentaires, les produits les plus touchés par l’inflation sont le gaz naturel, environ 40% d’inflation, l’électricité, 27%, l’énergie thermique, 23% et les carburants avec une hausse de prix de plus de 20%.

    Les services de téléphonie ont quant à eux baissé de 0.76%, il s’agit de l’unique baisse de prix enregistrée en ce mois d’octobre par rapport à octobre 2021. Les données de l’Institut national de la Statistique montrent également que le taux annuel d’inflation a baissé légèrement en octobre par rapport au mois de septembre, atteignant désormais les 15.32%. Selon les prévisions de la Banque nationale de Roumanie, l’inflation devrait croître de nouveau d’ici à la fin de l’année pour finalement entrer dans une trajectoire décroissante jusqu’à atteindre un niveau à un chiffre dans la première partie de l’année 2024. La Banque centrale affirme que l’inversion de la trajectoire du taux annuel de l’inflation (après qu’il se stabilise au quatrième trimestre 2022) est due à l’atténuation de l’impact du choc global sur l’offre, notamment dans le contexte de mise en place des schémas de plafonnement des prix de l’énergie jusqu’en août 2023.

    D’après la Banque nationale de Roumanie, l’escalade du conflit en Ukraine et les sanctions sévères qui en ont découlé sont génératrices d’incertitude et de risques potentiels pour l’activité économique. Elles pèsent donc également sur l’évolution à moyen terme de l’inflation.

    La Commission européenne prévoit également un pic d’inflation en Roumanie à la fin de l’année suivi d’une baisse sous le seuil de 10 % en 2024. C’est une des raisons pour laquelle, selon l’exécutif européen, la croissance va ralentir. Elle sera de 1.8% l’an prochain puis de 2.2% dans deux ans. Les conséquences de la guerre en Ukraine, d’une inflation élevée, du durcissement des politiques monétaires et du contrôle important sur les liquidités devraient provoquer un ralentissement significatif de la croissance du PIB au deuxième semestre 2022 et par la suite. Cependant d’après des données publiées la semaine dernière, la Commission européenne a revu à la hausse ses estimations de la croissance économique pour cette année, de 3.9% cet été à 5.8% dans les pronostics pour cet automne.

  • 01.11.2022 (mise à jour)

    01.11.2022 (mise à jour)

    Maia Sandu – La présidente moldave, Maia Sandu, et son homologue roumain Klaus Iohannis ont évoqué à Bucarest l’appui de la Roumanie aux efforts de la République de Moldova de dépasser la crise énergétique à laquelle se confronte l’ex république soviétique. Les consultations ont également visé la consolidation de la coopération bilatérale au niveau politique, économique et sectoriel et les projets communs d’intérêt stratégique dans les domaines de l’énergie, des transports, de la Santé, de l’Education et de la société informationnelle. Maia Sandu a remercié à la Roumanie pour les mesures adoptées visant à faciliter l’alimentation des citoyens moldaves en énergie, en gaz naturel, en mazout et en bois de chauffage. Klaus Iohannis a salué la progression de 41% des échanges bilatéraux de marchandises durant le premier semestre de cette année par rapport à la même période de l’année 2021. La présidente Maia Sandu a également participé ce mardi à la Conférence internationale intitulée « Les femmes parlementaires de Roumanie et la promotion de l’égalité de genre en tant qu’engagement national », un événement organisé par le Parlement roumain.

    Gaz – Les dépôts de gaz de la Roumanie ont été remplis à hauteur de 97% de leur capacité, c’est ce qu’a annoncé ce mardi le ministre de l’énergie, Virgil Popescu, selon lequel les stocks de gaz du pays s’élèvent à trois millions de mètres cubes. Le ministre roumain assure à nouveau que le pays ne devrait se confronter à aucun problème lié à l’approvisionnement en gaz cet hiver. Le seuil minimum approuvé pour la Roumanie dans le nouveau règlement de la Commission européenne de 80% avait été franchi dès la mi-septembre. D’ailleurs, à travers l’Union Européenne, les dépôts de gaz naturel sont presque pleins.

    Plagiat – L’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition demande la démission du ministre roumain de l’Intérieur, le libéral Lucian Bode, après la publication par la Commission d’Ethique de l’Université Babeş-Bolyai de Cluj-Napoca (centre-ouest) des résultats de l’évaluation de sa thèse de doctorat. La Commission a constaté que le texte incluait des erreurs de citation et que certains fragments plagiés comptent au total pour 3% de l’ouvrage. « Il n’y a pourtant aucune certitude que le plagiat avait été le résultat d’une action voulue, mais il est le plus probablement une conséquence du manque de connaissances des techniques de citation », souligne l’Université. Les représentants de l’USR affirment pourtant que de telles conclusions confirmeraient le fait que le ministre avait plagié. Pour sa part, le ministre Bode soutient que sa thèse est tout à fait correcte et que le titre académique de docteur est maintenu. Il promet de remédier ses erreurs de citations survenues dans moins de sept pages sur les 220 de sa thèse. Septembre dernier, le ministre libéral de l’éducation nationale, Sorin Cîmpeanu a démissionné après avoir été accusé de plagiat et ses paquets de lois visant à réformer l’enseignement universitaire et préuniversitaire ont été contestés par le milieu académique, par les syndicats du domaine et par les associations des élèves et des parents. En décembre 2021, le ministre roumain de la recherche, le libéral Florin Roman a démissionné de ses fonctions. Sa démission ou bien sa destitution avaient été demandées tant par l’opposition de centre-droit, constituée par l’USR que par les nationalistes de l’AUR suite aux accusations de plagiat visant sa thèse de master. La démission de M Roman a été la première du gouvernement de la coalition PSD-PNL-UDMR, installé en novembre 2021. En janvier 2022, l’Université nationale de défense Carol Ier de Bucarest annonçait le début des procédures de vérification du respect des normes de qualité et d’éthique universitaire dans la thèse doctorale « La dimension de l’engagement de l’armée roumaine dans des opérations réunies multinationales » déposée en 2003 par l’actuel premier ministre roumain Nicolae Ciucă.

    Pneus – C’est à Oradea, dans le nord-ouest de la Roumanie qu’une entreprise finlandaise investira 60 millions d’euros dans une entreprise de pneus à zéro émissions de carbone, ont annoncé les autorités locales. La construction de cette usine située à la frontière avec la Hongrie devrait commencer au début de l’année prochaine. Le projet implique l’embauche de 500 personnes et la capacité de production s’élèvera à 600 millions de pneus par an, à compter par l’année 2024. Le premier ministre roumain Nicolae Ciuca a salué cette annonce, précisant que les investissements étrangers en Roumanie avaient progressé de plus de 46% durant les premiers mois de cette année pour dépasser les 6,4 milliards d’euros.

    Météo – Temps inhabituellement doux ces jours-ci en Roumanie avec des températures dépassant les 25 degrés. La presse, dont Hotnews.ro évoque déjà un petit été du mois de novembre. Mais la météo devrait se dégrader vers jeudi, lorsque des pluies sont attendues.

  • Le supermarché, l’autre musée

    Le supermarché, l’autre musée

    Le risque de récession de la zone euro devient de plus en plus probable sur fond de crise énergétique et de baisse des activités, prévient l’agence américaine Bloomberg. Autant les ménages que les compagnies devront faire cet hiver face aux défis de la rationalisation de l’énergie, après la diminution des quantités de gaz livrées par la Russie à l’UE. A cette perspective angoissante, ajoutons encore l’inflation record et des blocages réguliers au long des chaînes d’approvisionnement. L’activité industrielle avait d’ailleurs commencé à battre de l’aile dès le mois de juillet dernier, alors que le taux d’inflation attendu risque d’atteindre 9,6% dans les trois derniers mois de l’année, soit 3 fois plus que l’objectif que c’était fixé la Banque centrale européenne.

    La Roumanie, qui n’a pas encore rejoint l’espace monétaire européen, se confronte malgré tout, à des défis plutôt similaires. La Banque nationale de Roumanie faisait ainsi état, dans un rapport issu le mois dernier, d’un taux d’inflation de 15% de la monnaie nationale, le leu, hausse provoquée par l’explosion des prix de l’énergie et des produits alimentaires. Et les choses ne vont pas s’améliorer, croit savoir l’économiste et professeur des universités Mircea Cosea, au micro de Radio Roumanie : « L’inflation poursuivra sur cette lancée. Ce ne sera pas une hausse spectaculaire, mais l’on va encore assister à la dévalorisation de la monnaie nationale. Parce que les causes qui sont à la base de cette hausse sont toujours là, notamment l’arrêt des livraisons du gaz russe. Maintenant, le taux d’inflation de 15% fait référence à la moyenne. Si l’on regarde en revanche la hausse des prix aux produits de base, aux produits alimentaires, l’on peut constater des hausses de 28 à 30%, voire davantage. Et ce qui fait mal c’est que l’on a peu de leviers face à cette hausse de prix, si ce n’est l’augmentation de l’offre des produits issus de l’industrie alimentaire roumaine ».

    En effet, l’augmentation de l’offre des produits locaux aurait pour effet, selon Mircea Cosa, la baisse des importations, et la diminution de l’effet inflationniste induit par ces dernières. Néanmoins, l’économiste roumain pense qu’un infléchissement de la courbe inflationniste ne se produirait pas avant le milieu de l’année prochaine, lorsqu’il prévoit la reprise des exportations de gaz de la Russie vers l’Europe, et cela seulement dans la mesure où certaines conditions politiques soient remplies. Mircea Coșea: « Pour l’instant, la Russie est parvenue à dénicher certains débouchés alternatifs, tels les marchés chinois et indiens, mais les quantités exportées sont loin d’être comparables. A l’heure qu’il est, la Russie a l’air de remporter le bras de fer qui l’oppose à l’UE sur le plan des sanctions, mais il s’agit d’une victoire partielle et provisoire. Parce que la situation de l’économie russe se dégrade d’un jour à l’autre, et elle serait bientôt forcée de reprendre l’exportation de ses matières premières. Car si l’on regarde l’assiette des produits exportés par la Russie, l’on se rend compte combien elle est fragile du point de vue de son commerce externe. La Russie vit de l’exportation de l’énergie et de ses matières premières. Mais, vu la situation politique internationale, je ne prévois pas une grosse diminution des tensions dans les prochains mois, ce qui fait que l’inflation se poursuivra. »

    Et, en effet, les prix s’envolent pendant ces temps dans les rayons des magasins, même si certains prétendent observer dernièrement une certaine décélération du rythme de la hausse des prix. Mais décélération ou pas, les Roumains ont de plus en plus de peine à nouer les deux bouts, d’autant que les revenus sont loin d’avoir suivi l’envolée des prix, loin de là. L’économiste Adrian Negrescu :« En fait, l’inflation nous affecte tous, en égale mesure. Pour bon nombre de Roumains, faire les courses c’est comme aller au musée. On y va, on admire, on s’étonne, puis on rentre. Les gens commencent à acheter moins de produits de base, car ils ne peuvent plus acheter autant qu’avant. Je constate par ailleurs une hausse inquiétante des prix de production. Je vois des prix de production qui ont augmenté de 50%, ce qui laisse présager du pire, une fois cette hausse répercutée sur le consommateur final. Il s’agit donc d’un processus inflationniste qui va se poursuivre, en s’aggravant. Et, malheureusement, nous n’avons rien fait pour essayer de contrer l’envolée des prix. Il fallait tout d’abord prendre les mesures appropriées pour essayer de contenir la spéculation des prix de l’énergie, en utilisant pour ce faire notamment le levier fiscal. Ensuite, essayer de diminuer les importations, car dans ce domaine aussi, certains en profitent de façon éhontée ».

    Le revers de la médaille, avoue l’économiste Adrian Negrescu, est que les hausse des prix c’est un peu comme un élastique. Si l’on tire trop sur l’élastique, il risque de céder. Parce qu’en augmentant les prix à tout va, l’on peut assister à une diminution de la demande des biens et des services, ce qui peut mener au blocage de l’économie tout entière. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • BERD, estimation sur la croissance de l’économie roumaine

    BERD, estimation sur la croissance de l’économie roumaine

    Au premier semestre de l’année en cours, l’économie de la Roumanie a évolué bien mieux que prévu. C’est ce que confirme le rapport le plus récent de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, qui montre qu’après un rebond de 5,9% en 2021, stimulé par la consommation privée, le PIB a enregistré une progression surprenante de 5,8% aux premiers mois de 2022. Les spécialistes de l’institution financière affirment que toute la consommation privée, et notamment de services, a été à nouveau stimulée par la levée des restrictions liées à la pandémie. La croissance du PIB pour l’ensemble de 2022 est estimée à 5,4% et suit la tendance récemment indiquée par la mission d’évaluation menée par le FMI en Roumanie. Le fonds a estimé une avancée de l’économie roumaine de 4,8%, soit une hausse de plus de 2%.

    Mais la situation sera différente l’année prochaine, estime la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Pour 2023, les spécialistes proposent seulement 1,9% de croissance économique, une valeur révisée, mais toujours en hausse par rapport à l’estimation de mai. Les estimations du printemps ont montré que le produit intérieur brut de la Roumanie enregistrerait une augmentation de 2,9% en 2022 et une contraction de 1,1% en 2023. La BERD attribue la croissance modeste prévue pour l’année prochaine principalement à la détérioration des revenus des ménages et des coûts de financement et de l’énergie, qui limitent les investissements. A cela s’ajoute la faible demande extérieure, en particulier de l’Allemagne, indique le rapport de la BERD.

    De plus, les experts financiers mettent en garde même sur des risques de déclin de l’économie roumaine, en cas de récession plus grave que prévu dans la zone euro. La BERD montre que dans les trois États membres de l’UE en Europe du Sud-Est – la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce – qui ont enregistré une croissance économique solide au premier semestre 2022, des signes de ralentissement significatif commencent à apparaître. L’inflation a dépassé les 10% et l’incertitude concernant l’approvisionnement énergétique dans les mois à venir affecte la confiance et les investissements. Les experts estiment que les économies de cette partie de l’Europe enregistreront une croissance de 2,3% en 2022, supérieure aux prévisions de mai, grâce à une activité solide au premier semestre, lorsque les ménages ont dépensé l’épargne accumulée pendant les quarantaines pandémiques, malgré une baisse des salaires réels.

    Cependant, la réduction des approvisionnements en gaz russe a conduit la BERD à réduire ses prévisions de croissance pour l’année prochaine à 3%, contre une avancée de 4,7% comme précédemment estimée. Le PIB de l’Ukraine devrait se contracter de près d’un tiers en 2022, tandis que l’économie russe devrait se contracter de 5%, au lieu de la baisse de 10% comme l’estimait jusqu’ici la BERD.(trad. Andra Juganaru)

  • Des prix record à l’énergie

    Des prix record à l’énergie

    Les factures énergétiques des Roumains ont connu la progression la plus importante de toute l’Union européenne, selon une étude de la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung. Celles-ci sont de 124% supérieures aux niveaux de 2015. Pour comparaison, la moyenne européenne est de 110%. Parallèlement, l’inflation rapportée à l’indicateur des prix des produits de consommation courante est de 115%, et c’est pourquoi à l’heure actuelle les Roumains doivent dépenser davantage pour toutes les dépenses courantes.

    La triste réalité quotidienne confirme les statistiques. L’hiver approche à grands pas et les Roumains s’inquiètent au sujet des factures qu’ils pourraient recevoir et du coût très élevé du gaz, de l’électricité ou bien du bois de chauffage. Il n’y a qu’une alternative : s’ils ne se permettent pas ces factures, ils devraient s’habituer au froid et à l’obscurité. Les débats sur le décret gouvernemental d’urgence visant le plafonnement du prix de l’électricité se poursuit. Les sociaux-démocrates, membres de la coalition gouvernementale, affirment que la loi devrait être améliorée et demandent entre autres que le plafonnement soit relié à la consommation courante et non pas à celle de l’année dernière, comme prévoit actuellement ce document assez défavorable à de nombreux Roumains.

    Le Parti national libéral, membre de la coalition gouvernement souhaite que le plafonnement soit établi en fonction de la consommation des trois dernières années, pour chaque mois à part. Dans le cadre des débats au sein du Législatif, l’Autorité nationale de réglementation dans le domaine de l’Energie, affirme aussi que la forme la plus équitable est de se rapporter à une consommation historique, puisqu’un schéma de calcul du prix de l’énergie en fonction de la facture courante serait trop compliqué pour les fournisseurs. Ceux-ci, bénéficiaires directs de la croissance exorbitante des prix mettent en garde que suite à l’entrée en vigueur ce 1er septembre du décret visant le plafonnement de prix, des problèmes de liquidités existent déjà à cause des retards enregistrés dans les opérations de décompte. Cette situation, affirment les fournisseurs, génère un risque élevé de blocages financiers dans le domaine. En cas défaut de paiement d’un fournisseur d’énergie, les consommateurs seront alimentés par les autres fournisseurs, dans certaines conditions. Si le problème serait facile à résoudre dans le cas des petits fournisseurs, tel n’est pas le cas des fournisseurs importants, qui comptent plusieurs millions d’abonnés.

    A la perspective du froid et de l’obscurité vient s’ajouter celle d’une véritable disparition des produits alimentaire roumains des supermarchés. L’agroalimentaire est particulièrement touché par la flambée du prix de l’électricité et des carburants. C’est pourquoi les fermiers ont récemment demandé au gouvernement d’entreprendre des mesures d’urgence censées introduire l’agriculture au rang des secteurs bénéficiaires du plafonnement du prix de l’électricité. La protection de l’agriculture, secteur vital pour la sécurité alimentaire de la population d’un pays a une importance stratégique, affirment les fermiers.

  • De nouvelles mesures sociales

    De nouvelles mesures sociales

    Les commissions spécialisées du Sénat de Bucarest sont en train d’examiner le décret d’urgence du gouvernement roumain visant le plafonnement des prix de l’énergie. Il est très probable que le document soit modifié au Législatif, vu que tant les représentants de la coalition à la gouvernance que l’opposition y ont déposé des amendements. Pour ce qui est des domaines d’activité qui devraient bénéficier du plafonnement des tarifs de l’énergie, le leader social-démocrate Marcel Ciolacu a précisé que : « On a déjà convenu d’y inclure les institutions de culte, les services publics tels les entreprises de l’eau ou encore les compagnies du transport public ainsi que les fabriques de médicaments génériques, puisque le prix des médicaments est déjà plafonné. En l’absence d’une telle intervention, certains médicaments risquent de disparaitre du marché roumain. » a déclaré Marcel Ciolacu.

    L’Union sauvez la Roumanie d’opposition propose un plafonnement par tranches de consommation et le rapport pourrait être décidé en fonction de la consommation mensuelle actuelle et non pas en fonction de la consommation de l’année dernière. Ecoutons la députée Cristina Pruna : « Nous avons proposé dans un amendement que les 100 premiers kilowatts heure coutent 0,68 lei par kilowattheure, soit 13 centimes d’euro, puis pour une consommation allant de 101 à 255 kilowatts, heure le prix devrait être un peu plus élevé de 0,8 lei enfin toute consommation de plus de 255 kilowatts heure serai facturée au prix du contrat. » a déclaré Cristina Pruna.

    Les représentants du Parti de la Force de la Droite, une dissidence libérale, également d’opposition, soulignent qu’une des mesures que le décret s’ambitionne à corriger est le retour au plafonnement jusqu’au seuil de 300 kilowatts heure au lieu de 255 kilowatts heure, tel que propose le gouvernement. La réduction de la consommation énergétique est encouragée par le décret sur le plafonnement des prix, affirme le ministre de l’énergie, Virgil Popescu. Au sujet des factures énormes présentées dans l’espace public, il souligne que chaque situation devrait être vérifiée par les institutions ayant des attributions en ce sens. Le rapport final sur ce décret doit être rendu public la semaine prochaine et la décision appartient à la Chambre des Députés.

    Par ailleurs, les partis de la coalition gouvernementale ont décidé de prolonger la subvention du prix des carburants à la pompe jusqu’à la fin de l’année en cours, a annoncé le leader du PSD, Marcel Ciolacu. Ses propos interviennent alors que l’actuelle réglementation par le biais de laquelle l’état subventionne de 50 bani le prix de l’essence et du diesel devrait expirer à la fin du mois de septembre. Pour sa part le ministre du Travail, Marius Budai a déclaré que l’institution qu’il dirige avait entamé les pourparlers avec les partenaires sociaux, le patronat et les syndicats au sujet d’une éventuelle majoration du salaire minimum brut en Roumanie en début d’année prochaine. Les pourparlers se déroulent après l’adoption par le Parlement européen d’une directive sur le salaire minimum dans l’Union, qui oblige les Etats membres à assurer aux personnes qui travaillent une vie décente. Le ministre a également dit que les pensions de retraite pourraient croitre d’au moins 10% ) compter du 1er janvier 2023. Un débat concret à ce sujet sevrait avoir lieu lors de l’élaboration du budget de l’année prochaine, projet que le Gouvernement souhaite soumettre aux débats des sénateurs et députés en novembre. (Mihai)

  • Les Roumains changent leur comportement financier

    Les Roumains changent leur comportement financier

    Comme partout dans le monde, en Roumanie les prix ne cessent de croître. Le taux d’inflation annuel a atteint 15 % en août – selon les informations publiées par l’Institut national des statistiques. Le mois dernier, les prix des produits alimentaires ont enregistré la plus forte hausse, de plus de 1,8 %. Les services sont devenus plus chers, en moyenne de 0,4 %. Des hausses de prix importantes par rapport à juillet ont été enregistrées pour le transport aérien, près de 24 %, le sucre, environ 10 %, le beurre, plus de 6,8 % et le lait, plus de 5 %.

    De très légères baisses ont connu les tarifs des transports routiers et les tarifs téléphoniques. Par rapport au mois d’août de l’année dernière, les plus fortes hausses de prix ont été enregistrées pour le gaz naturel, de 70 %, les pommes de terre, de plus de 54 % et l’huile comestible, d’environ 50 %. Le transport aérien, les carburants, les produits de panification et le sucre ont enregistré aussi des croissances de prix de plus de 30%.

    Tout cela affecte dramatiquement le pouvoir d’achat des Roumains, qui ont des salaires et des pensions parmi les plus bas de l’Union européenne. De plus, ils sont paniqués par l’approche de l’hiver, lorsque les factures pour le chauffage, l’électricité et le gaz seront plus élevées. C’est pourquoi près de la moitié d’entre eux ont limité leurs dépenses et ils sont plus nombreux que l’année dernière à mettre de l’argent de côté. Pratiquement, les gens ont adapté leurs comportements financiers au contexte de la croissance accélérée de l’inflation, des prix en général et, en particulier, des tarifs des services publics ces derniers mois – révèle l’étude « Money Matters » – L’argent compte -, réalisée cet été par le groupe financier autrichien Erste, dans les pays d’Europe centrale et orientale.

    Selon la recherche, plus de trois quarts des Roumains interrogés économisent de l’argent pour d’éventuelles urgences et dépenses imprévues, tandis que 74 % épargnent pour avoir une réserve d’argent pour eux-mêmes ou leur famille. Le pourcentage de ces deux catégories a augmenté de huit points de pourcentage par rapport à l’année dernière.

    De plus, un Roumain sur quatre met de l’argent de côté pour investir dans l’éducation et la formation professionnelle, contre seulement 16 % l’année dernière. Les données de l’étude ont également mis en évidence le fait que 64 % des Roumains déclarent qu’ils ont été affectés par l’inflation et 38 % estiment que leur situation financière s’est détériorée au cours de cette dernière année. Leur nombre a en fait doublé par rapport à 2019. Les Roumains épargnent en moyenne 351 lei (l’équivalent d’environ 70 euros) par mois, soit 42 lei de plus qu’en 2021, et seulement un tiers a mis de l’argent de côté pour la retraite, révèle également l’analyse.

    Avant de terminer, précisons aussi que 61 % des participants à l’enquête pensent que l’éducation financière est la responsabilité de l’école et des autres institutions de l’éducation nationale, 56 % estiment que c’est la responsabilité des parents et de la famille, et 45 % disent que c’est la responsabilité des banques et autres institutions financières. (Trad. Andra Juganaru)

  • Divergences autour du plafonnement des tarifs énergétiques

    Divergences autour du plafonnement des tarifs énergétiques

    Lundi, le prix du gaz en Europe a augmenté de 30%, après que la Russie ait arrêté à terme indéfini les livraisons via le gazoduc Nord Stream. A Amsterdam, où le prix de référence du gaz sur le continent est fixé, les chiffres ont dépassé les 270 euros par mégawatt/heure. Un niveau encore plus élevé avait été atteint au printemps dernier, juste après l’invasion russe en Ukraine, lorsque le prix du gaz s’était monté à 335 euros par mégawatt, rappellent les agences de presse. Par conséquent, l’UE est en train d’examiner plusieurs options pour imposer une limite aux tarifs énergétiques. L’Allemagne a déjà annoncé un paquet de 65 milliards d’euros à utiliser en ce sens, et les gouvernements des grands pays européens s’apprêtent à allouer de grosses sommes d’argent pour soutenir les ménages face à la flambée des prix. A Bucarest, aussi, le gouvernement de la coalition à la gouvernance a décidé de prolonger le schéma de plafonnement et de compensation des factures de gaz et d’électricité après le 31 mars prochain, jusqu’au mois d’août 2023.

    Toutefois, il a été aussi décidé de partager la charge financière de ces compensations avec les compagnies du domaine énergétique, qui, désormais, verront leurs revenus surtaxés. Plus encore, les intermédiaires qui gonfleront les prix de vente et de revente de l’énergie, se verront infliger une amende de 5 % de leur chiffre d’affaires, le gouvernement considérant qu’ils tentent de profiter de la crise énergétique. Pour sa part, le président de l’Association de l’Energie Intelligente, Dumitru Chisăliţă, estime que le délai de la mise en place du décret gouvernement contenant ces mesures est trop court et pourrait conduire à de graves perturbations dans l’activité des consommateurs non-domestiques. Dumitru Chisăliţă : « La plupart des consommateurs industriels, et même les foyers, ont déjà fait un planning et octroyé des budgets, des contrats ont été signés. Changer les règles durant le jeu, juste avant l’hiver et bouleverser tout cela, mettra beaucoup de pression sur de nombreux consommateurs et les forcera à réduire, voire à arrêter, leur activité. »

    L’ex ministre de l’énergie, Răzvan Nicolescu, soutient en échange que les nouvelles mesures sont susceptibles de réduire la spéculation. Răzvan Nicolescu: « La possibilité de sanctionner de 5% du chiffre d’affaires des intermédiaires spéculateurs est une bonne chose. Le fait que depuis plusieurs mois on tente de trouver une solution à la question de la consommation technologique, de la distribution et du transport est un autre aspect positif. L’introduction du principe conformément auquel tous ceux qui font des profits injustifiés durant cette période soient taxés est également une bonne chose. » a précisé l’ex ministre de l’énergie.

    L’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition a critiqué le décret visant l’énergie, affirmant qu’il détruirait le secteur énergétique et l’économie. C’est la troisième tentative de l’USR de destituer le ministre de l’énergie, Virgil Popescu, via une motion simple, document que cette formation a déposée juste au début de la nouvelle session parlementaire.

  • 17.08.2022

    17.08.2022

    Coalition – Les leaders de la coalition gouvernementale constituée par le Parti national libéral, le parti social démocrate et l’Union démocrate magyare de Roumanie, négocient les mesures à entreprendre l’année prochaine afin de protéger la population et l’économie face à la flambée des prix de l’électricité, du gaz naturel et des carburants. Parmi les mesures envisagées figure la réduction du nombre des intermédiaires depuis le producteur et jusqu’au consommateur final afin de ne pas permettre une majoration des prix. Le PSD souhaiterait aussi une réglementation du marché énergétique pour les consommateurs privés et les PMEs, mais la proposition a été refusée jusqu’ici par le Parti national libéral. Conformément au président social-démocrate, Marcel Ciolacu, les décisions relatives à l’énergie doivent être adoptées par le gouvernement avant le 1er septembre afin d’être appliquées pour une période plus longue jusqu’en 2025. Rappelons-le, les prix de l’électricité et du gaz naturel ont progressé significativement suite à la libération complète du marché en janvier 2021.

    Syndicats – Les syndicats de la police et des agents de pénitentiaire de Roumanie organisent des manifs devant le siège du gouvernement, suivies par une marche vers les sièges du PSD et du PNL, au gouvernement. Mardi, les syndicalistes ont protesté devant les ministères de l’Intérieur et du Travail. Ils ont annoncé la poursuite des protestations jeudi devant le siège de la Représentation de la Commission européenne en Roumanie. Les mécontentements des syndicats de la police et des agents des pénitentiaires sont liées aux salaires et à l’application discrétionnaire de certains bonus. Ils demandent également de mettre à jour l’indemnisation pour la nourriture conformément aux indicateurs sur les prix des produits estimés par l’Institut national de la statistique.

    Entrepreneurs – Le programme « La femme entrepreneur » a été lancé ce jeudi afin d’encourager et de stimuler les PMEs fondées et dirigées par des femmes. Selon les autorités, vu qu’un peu plus de 35% des entrepreneurs de Roumanie sont des femmes, 785 sociétés bénéficieront de ce programme cette année. Le budget maximum alloué au programme en 2022 est de quelque 31 millions d’euros et chaque entreprise pourrait bénéficier d’un financement de 40 mille euros. Le programme « La femme entrepreneur » contribue à la réalisation d’un des standards de l’OCDE, soit l’égalité de genre parmi les entrepreneurs.

    Covid – 3 600 nouveaux cas d’infection au virus SARS CoV 2 ont été confirmés mardi en Roumanie, soit moins qu’il y a une semaine. La tendance à la baisse des infections est évidente, a affirmé dans une conférence de presse le médecin épidémiologiste et secrétaire d’Etat au ministère de la Santé, Adriana Pistol. Rappelons-le, en Roumanie il n’y a plus aucune restriction imposée par la pandémie de coronavirus depuis le 9 mars dernier. Le premier cas d’infection au coronavirus a été déclaré à la fin février 2020 et pour deux ans environ la Roumanie a connu cinq vagues pandémiques avec quelque 2,8 millions de cas d’infection et quelque 65 mille décès des suites de la Covid 19.

    PIB – Le produit intérieur brut de l’Union européenne et de la zone euro a enregistré une progression de 0,6% durant le deuxième trimestre de l’année 2022, par rapport aux trois mois précédents, selon les chiffres préliminaires rendus publiques mercredi par l’Office européen de la statistiques Eurostat. Durant le premier trimestre de l’année 2022, le PIB a enregistré une hausse de 0,5% dans la zone euro et de 0,6% en UE. Parmi les Etats membres de l’UE, l’avancée la plus significative de l’économie dans le 2e trimestre de l’année 2022, par rapport aux précédents trois mois, a été enregistrée aux Pays-Bas (2,6%), Roumanie (2,1%) et Suède (1,4%). La Roumanie a enregistré une progression annuelle de 5,3% durant le 2e trimestre de l’année 2022, après une avancée annuelle de 6,4% durant les premiers trois ans de l’année. L’Institut national de statistique a annoncé que l’économie de la Roumanie avait progressé de 2,1% durant le 2e trimestre de l’année par rapport au trimestre précédent, alors que par rapport à la période similaire de 2021, l’avancée a été de 5,3%.

    Natation – Le nageur roumain David Popovici s’est qualifié mercredi en finale de l’épreuve de 400 m nage libre des Championnats d’Europe de natation, qui se déroulent à Rome. 38 sportifs étaient en lice et les 8 premiers se sont vus qualifier, David Popovici en étant le 4e avec un temps de 3 minutes, 47 secondes et 99 centièmes. « Ce sera la course la plus bizarre que j’aurais faites parce que je n’ai pas d’expérience. Je ne l’ai parcourue que 3 fois dans ma vie et c’était dans des compétitions moins importantes », a déclaré le jeune nageur avant l’épreuve. Il a pourtant décidé de se retirer de cette compétition, à cause de la fatigue accumulée, selon son entraineur. A 17 ans seulement, il détient le record mondial des 100 m nage libre, remporté samedi dernier. Lundi, David Popovici a aussi remporté la médaille d’or des 200 m nage libre. Champion mondial en titre des 100 et 200 m nage libre, il a battu aussi record mondial et européen des juniors.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, 6e mondiale, qui vient de triompher au tournoi WTA 1000 à Toronto, a battu la russe, Anastasia Potapova, 6-4, 3-6, 6-3, et s’est qualifié au deuxième tour du tournoi américain de Cincinnati. Simona Halep affrontera au prochain tour une autre sportive russe, Veronika Kudermetova (20e WTA). Et c’est également à Cincinnati que s’est qualifié au deuxième tour la Roumaine Sorana Cîrstea. Elle a battu Belinda Bencic, championne olympique en titre, sur le score de 6-2, 6-7, 6-4. Sorana Cârstea affrontera dans le prochain match Petra Kvitova de République Tchèque.

    Météo – Deux alertes code jaunes sont en vigueur ce mercredi dans le nord et l’est de la Roumanie où l’on attend de l’instabilité atmosphérique accentuée ; notamment du vent très fort, des phénomènes orageux et de la grêle. Les précipitations pourraient dépasser par endroits les 30n, voire les 60 l/ m². Une autre vigilance à la canicule concerne le sud et l’ouest du territoire jusqu’à vendredi. Ici les maxima iront jusqu’à 34, voire 38 degrés. Il est même possible d’avoir 40 degrés vendredi dans l’ouest et le sud-ouest.

  • Stock de gaz naturels conforme au planning

    Stock de gaz naturels conforme au planning

    La Roumanie dépasse actuellement le niveau de
    stockage de gaz naturels assumé devant la Commission européenne, a déclaré le
    ministre de l’Énergie, Virgil Popescu. Et lui de préciser qu’il n’y aurait
    pas de problèmes de consommation durant l’hiver prochain, la Roumanie ayant
    déjà stocké plus de 1,8 milliards de mètres cubes, une quantité supérieure à la
    cible assumée pour cet automne : « Nous avons accéléré le stockage des
    gaz naturels. Nos cibles étaient de 46% pour le 1er août et de 57%
    pour le 1er septembre. Or, nous en sommes déjà à 59,48%, au-dessus donc du pourcentage de septembre. Pour
    le 1er novembre, j’estime un stock de gaz naturels de plus de 80% du
    nécessaire, ce qui nous assurera le confort durant l’hiver. Les Roumains ne
    doivent pas en craindre une pénurie. »
    Le ministre Virgil
    Popescu a ajouté que son équipe du ministère était en train de mettre au point
    un plan de réduction de 15% de la consommation de gaz, suivant les
    recommandations de la CE, bien que, pour l’instant, ce ne soit pas nécessaire. Il
    faut, pourtant, nous habituer à économiser, a-t-il insisté.


    Par ailleurs, le premier ministre, Nicolae Ciucă,
    a demandé au président du Conseil de la concurrence de vérifier l’évolution des
    prix de l’énergie, compte tenu des différences visibles entre les prix de
    production et ceux du marché : « Le
    Conseil de la concurrence, avec l’Autorité nationale de régulation de l’énergie
    (ANRE) et tous les autres responsables de ce domaine, je vous prie de vérifier
    cette évolution des prix. Le lendemain, le marché doit être équilibré, or nous
    constatons qu’en fait, c’est un marché consolidé de l’énergie et je vous prie
    de vérifier si des éléments spéculatifs apparaissent dans les transactions
    d’énergie. »
    ,a dit le chef du gouvernement de Bucarest.



    Dans le contexte de la guerre en Ukraine,
    l’Europe essaie de sortir de sa dépendance au gaz russe. De nombreux pays se
    sont préparés à affronter un arrêt complet des livraisons, décidé par Moscou,
    et cherchent des solutions. Les Pays-Bas ont
    baissé d’un tiers leur consommation depuis le début de l’année, mais d’autres
    pays, tels la Pologne et la Hongrie, s’opposent à une démarche similaire.
    Par ailleurs, les livraisons de gaz naturel liquéfié des États-Unis vers
    l’Europe ont fortement augmenté. Durant les six premiers mois de l’année en cours, les Américains y ont
    déjà exporté une quantité supérieure à celle enregistrée sur l’ensemble de
    l’année dernière. Le gazoduc azéri vers les marchés grecs et italiens
    augmentera également son débit vers l’Europe, jusqu’à 12 milliards de mètres
    cubes par an.

    État membre de l’Union
    européenne le moins dépendant au gaz russe, la Roumanie détient d’importantes
    réserves de gaz naturels en mer Noire, estimées à 200 milliards de mètres
    cubes, mais elles ne sont pas exploités. Le gisement le plus riche se trouve dans le périmètre Neptun Deep,
    que la compagnie d’État roumaine Romgaz exploitera ensemble avec la
    compagnie autrichienne OMV Petrom. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Quelle marge de manœuvre face à la flambée du prix des carburants ?

    Quelle marge de manœuvre face à la flambée du prix des carburants ?

    La Roumanie est toujours à la recherche d’alternatives au pétrole russe, après le compromis décidé par l’Union européenne de renoncer à acheter du pétrole acheminé par voie maritime depuis la Russie. Entre temps, le prix des carburants ne cesse d’augmenter en Roumanie, vu que le pays importe jusqu’à 70 % de sa consommation. 40 % du pétrole consommé est originaire du Kazakhstan et 30 % était russe. Même si sur le plan européen, la Roumanie comptait parmi les Etats ayant les prix les plus bas, l’industrie demande au gouvernement d’intervenir afin d’arrêter l’effet de la flambée des prix à travers l’économie. Selon les statistiques européennes les plus récentes qui incluent aussi les Etats non-communautaires, l’essence et le gasoil ont dépassé le seuil de 2 euros dans neuf pays. Le prix le plus élevé est à retrouver en Norvège : 2,6 euros le litre d’essence et 2,3 euros le litre de gasoil. Parmi les 40 Etats analysés, les tarifs les plus bas étaient à retrouver en Hongrie, où les prix des carburants ont été plafonnés à 1,22 euros.

    En Roumanie, le litre d’essence est arrivé à 1,68 euros et celui du diesel à 1,8 euros et les prix ne font que croître. Le mois dernier, le gouvernement de Bucarest a décidé d’accorder une subvention de 50 bani, soit 10 centimes d’euros, par litre de carburant aux transporteurs et distributeurs de Roumanie. Ceux-ci affirment que cette mesure aurait des effets mineurs sur leur activité. Quelque 3000 transporteurs routiers de fret et de voyageurs bénéficieront toutefois de cette compensation de la flambée du prix des carburants par le biais de ce schéma d’aide d’Etat, qui bénéficie d’une enveloppe de 60 millions d’euros.

    Il y a deux mois, l’exécutif évoquait aussi la réduction des accises et de la TVA pour les carburants, mais aucune décision n’a été appliquée jusqu’ici. De l’avis des analystes financiers, la raison serait le fait que le budget de la Roumanie, déjà soumis à la pression de l’inflation et à l’inefficacité de la collecte des taxes et impôts, ne peut renoncer aux recettes sûres issues des accises ou de la TVA appliquée aux carburants. Dans de telles conditions, les transporteurs de Roumanie demandent au gouvernement de plafonner d’urgence les prix des carburants, selon le modèle des Etats voisins, et soulignent que le mois prochain, de nouvelles majorations de prix sont toujours possibles.

    La fédération des opérateurs roumains de transport annonce des protestations dans les stations-service à travers le pays et encourage les entreprises à soutenir ces démarches par tous les moyens légaux dont elles disposent. D’ailleurs, des protestations timides face à la montée du prix des carburants ont déjà commencé. A Botoşani, par exemple, selon la presse locale, plusieurs chauffeurs ont délibérément bloqué une station-service. Ils ont acheté seulement quelques centaines de millilitres de carburants dans leurs voitures, ils ont lavé leurs pare-brises et pris leur temps à payer. Des actions similaires ont eu lieu aussi à Târgu Jiu, où les chauffeurs se sont arrêtés devant les pompes uniquement pour laver les vitres. Ces protestations ont été annoncées et organisées sur les réseaux sociaux.

  • La semaine du 30 mai au 5 juin 2022

    La semaine du 30 mai au 5 juin 2022

    Nouvelles sanctions européennes contre la Russie



    La Roumanie se félicite des décisions du Conseil européen qui a eu lieu en début de semaine à Bruxelles, où les chefs dÉtat et de gouvernement des 27 membres de lUnion ont convenu de mettre en place un embargo progressif sur les importations de pétrole russe. Faisant partie du soi-disant sixième train de sanctions économiques contre la Russie, mis en place après son invasion de lUkraine le 24 février, l’embargo visera d’abord le pétrole livré par voie maritime, soit les deux tiers de lensemble. Une exemption temporaire a été convenue pour le pétrole transporté par des oléoducs terrestres, requise avec insistance par la Hongrie, un pays enclavé qui a menacé que, sil nobtenait pas satisfaction, il opposerait son veto. Lextension de lembargo aux livraisons par pipeline sera discutée « le plus vite possible » et, au total, 90 % des exportations de pétrole russe vers le bloc seront arrêtées dici la fin de lannée. Lembargo mettra fin à une immense source de financement pour la machine de guerre russe – a écrit le président du Conseil européen, Charles Michel. Le nouveau paquet de sanctions européennes prévoit également l’exclusion de trois banques russes du système financier international Swift, dont la Sberbank, la plus grande banque de Russie. Les analystes notent quaprès les précédentes vagues de sanctions, léconomie russe commence à sen ressentir. Les prix des pièces de rechange pour les voitures étrangères ont augmenté de 30 %, voire plus. Linflation annuelle, qui se chiffrait à près de 18 % en avril, est la plus élevée en 20 ans. Des entreprises occidentales connues, comme la chaîne de restaurants McDonald’s ou le constructeur automobile Renault, se sont retirées du marché russe, et des dizaines de milliers de personnes travaillent à temps partiel ou sont en congé forcé.



    Les Roumains souhaitent la condamnation des dirigeants russes



    Limmense majorité des Roumains se rangent du côté de lUkraine dans le conflit qui loppose à la Russie. Selon un nouveau sondage INSCOP, plus de 70 % des sujets questionnés pensent que la Russie est coupable davoir déclenché la guerre, et 87 % estiment que les dirigeants russes devraient être condamnés pour les crimes de guerre commis en Ukraine. En termes dappartenance à lUnion européenne et à lOTAN, plus de 80 % des personnes interrogées sopposent à la sortie de la Roumanie des deux organisations, un pourcentage qui connaît une hausse significative. 22,7 % des répondants affirment quil est possible que la Russie occupe la République de Moldova voisine, et plus des deux tiers (68,7 %) ne croient pas à cette hypothèse.


    Mesures sociales en Roumanie



    Dans le contexte dune inflation galopante, qui ne cesse de déprécier le pouvoir dachat des Roumains, le gouvernement de coalition de Bucarest a décidé que les personnes ayant des pensions inférieures ou égales à 2 000 lei (environ 400 euros) recevront, en juillet, une aide financière de 700 lei (140 euros). Cette mesure est complémentaire à lémission de tickets sociaux dune valeur nominale de 250 lei (50 euros) pour lachat de denrées alimentaires par des personnes en situation matérielle difficile. Plus de 2,5 millions de Roumains en bénéficieront.



    Nouvelles réformes dans léducation



    Les règles du jeu changent à nouveau dans le domaine de léducation, le secteur dans lequel la plupart des réformes ont été testées et, en général, ont échoué en 32 ans de démocratie roumaine post-communiste. Après avoir modifié la structure de la prochaine année scolaire, le ministre Sorin Cîmpeanu a également annoncé que les moyennes semestrielles seraient supprimées, comme lobligation de passer des épreuves écrites de fin de semestre et quune seule moyenne générale serait nécessaire à la fin de lannée scolaire. Ainsi, dit-il, lenseignant aura beaucoup plus dautonomie dans lévaluation de lélève tout au long de lannée scolaire, alors que les notes ou les qualificatifs mettront en évidence les compétences des élèves. Sans commenter les innovations à peine lancées, le Conseil national des élèves a organisé, au siège du ministère, une protestation contre la situation dans les écoles où les élèves reçoivent des aliments malsains ou ne reçoivent pas de nourriture du tout. Selon une étude de World Vision Roumanie, un enfant sur dix va au lit sans avoir mangé et deux enfants sur dix vivant en milieu rural affirment que la famille ne leur fournit que parfois ou jamais assez de nourriture. Plus de 1 adolescent vivant à la campagne sur 3 sabsente de lécole parce quil doit travailler à la maison, et un enfant sur dix ne fréquente aucun établissement denseignement.



    La Roumanie ne passera pas à leuro



    À lheure actuelle, la Roumanie ne satisfait à aucun des quatre critères nécessaires pour pouvoir passer à la monnaie unique européenne. Conformément au Traité de Maastricht de 1992, ces critères sont la stabilité des prix, des finances publiques saines et viables, la stabilité des taux de change et la convergence des taux dintérêt à long terme. En outre, selon le rapport dit de convergence, rendu public par la Commission européenne, sur lensemble des 27 États membres de lUnion, la Roumanie est le seul à faire lobjet dune procédure de déficit excessif. Le paradoxe remarqué par les analystes, cest quen 2016, la Roumanie respectait trois des quatre critères. Seul celui du taux de change devait encore être rempli, et une condition supplémentaire posée par la Commission européenne – la compatibilité législative. Autrement dit, les politiques économiques des gouvernements qui ont suivi, quils soient de gauche ou de droite, monocolores ou de coalition, nont fait que dégrader la compatibilité de la Roumanie avec les exigences de la zone euro.



    Prix à Cannes pour le cinéma roumain



    Le Roumain Alexandru Belc a remporté le prix de la réalisation dans la section « Un Certain Regard » du célèbre Festival de Cannes, pour son film « Metronom ». Le film, qui est presquune reconstitution dépoque, raconte lhistoire de deux lycéens de la Roumanie communiste dil y a un demi-siècle, qui saiment et envoient des lettres à lémission « Metronom » de la station Radio Free Europe, financée par le Congrès des États-Unis, tandis que les joueurs de tennis Ion Ţiriac et Ilie Năstase jouent la finale de la Coupe Davis contre les Américains. « Metronom » est le premier long-métrage de fiction du réalisateur Alexandru Belc, jusquà présent connu pour ses documentaires « Cinéma, mon amour » (2015) et « 8 Mars » (2012).



    Situation dans le football roumain



    La sélection nationale de football de Roumanie joue ce mois-ci dans une nouvelle édition de la Ligue des Nations, dans un groupe où elle rencontrera le Monténégro, la Bosnie et la Finlande. La nouvelle campagne internationale de léquipe nationale a été préfacée par la fin de la saison nationale, encore une complètement dépourvue de suspense. Le CFR Cluj a remporté le cinquième titre de champion en cinq ans, et Sepsi OSK Sfântu Gheorghe a gagné la Coupe de Roumanie, une compétition autrefois pleine de charme, aujourdhui de plus en plus dépourvue denjeux. Relégué, pour la première fois, en Ligue 2, le célèbre et populaire Dinamo Bucarest se trouve dans une situation historique, car il est le deuxième club le plus titré du football roumain, après Steaua Bucarest. Avec 18 titres de champion national et 13 Coupes de Roumanie dans son palmarès, première équipe du pays à atteindre, en 1984, les demi-finales de la Coupe des clubs champions européens, le Dinamo sest désintégré aujourdhui, après avoir agonisé pendant des années, avec des joueurs très moyens et des dirigeants incompétents ou carrément criminels, qui ont dévalisé le club fondé en 1948 par le tout-puissant ministère communiste de lIntérieur. (Trad. : Ligia Mihaiescu)