Tag: Prix

  • 03.06.2022 (mise à jour)

    03.06.2022 (mise à jour)

    Exercice – Des militaires roumains, américains et de 5 autres Etats
    européens, participent à un exercice conjoint sur la base otanienne de Smârdan,
    dans l’est de la Roumanie. Ils suivent une formation technique de combat terrestre
    et aérien. Plus d’un millier de militaires roumains, français, belges,
    bulgares, italiens, portugais et américains participent à ces manœuvres qui se
    déroulent depuis le 24 mai, avec pour principal objectif de renforcer
    l’interopérabilité par des exercices de conception assistés par ordinateur, des
    entraînements tactiques et de combat sur le terrain et des tirs à munition
    réelle. Par ces exercices d’instruction, le Commandement de la Brigade
    multinationale du sud-est se prépare pour assurer la contribution de cette
    structure de combat à la défense collective de l’Alliance, explique dans un
    communiqué le ministère de la Défense de Bucarest.












    Prix – Le
    chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, se verra remettre le Prix Charles IV européen
    de l’association des Allemands des Sudètes, dans le cadre d’une cérémonie
    organisée samedi à Hof, en Allemagne. Par ce prix, l’Association affirme
    reconnaître les mérites de Klaus Iohannis vis-à-vis de la coopération entre les
    peuples et les pays de l’Europe centrale.




















    Brevet – Vendredi,
    3 juin, fut le dernier jour d’école pour les élèves roumains en dernière année
    de collège censés passer d’ici quelques jours leur diplôme de Brevet. Les
    épreuves écrites de langue roumaine et de maths se dérouleront à la mi-juin,
    juste après les épreuves du Baccalauréat qui débute le lundi, 6 juin. Pour les
    autres élèves, les grandes vacances commenceront le 10 juin et la rentrée est
    prévue le 5 septembre.




    Météo – La
    météo s’annonce particulièrement capricieuse samedi, notamment dans
    l’après-midi quand des pluies torrentielles, accompagnées de la grêle et de
    fortes rafales feront leur apparition dans la moitié nord et à la montagne.
    Dans le reste du territoire, il fera chaud et le ciel sera variable. Les
    températures iront samedi de 22 à 32 degrés. 31 degrés à midi, à Bucarest.



  • Nouveau paquet de mesures sociales

    Nouveau paquet de mesures sociales

    Le cabinet de Bucarest a annoncé lundi un nouveau paquet de mesures sociales et économiques convenues par la coalition au pouvoir, alors qu’une flambée des prix sans précédent affecte la population du pays. Ce paquet, d’une valeur de 1,1 milliard d’euros, doit entrer en vigueur le 1er juillet.



    Ces mesures comprennent le report, pendant neuf mois, des mensualités bancaires pour les citoyens et les entreprises qui font face à des difficultés financières en raison des multiples crises de ces derniers temps. Il a également été décidé d’accorder un quart de la différence de salaire, conformément à la loi sur la rémunération unitaire due aux salariés du système public, ainsi que de fournir une aide unique de 700 lei (140 euros) à tous les retraités dont la pension est inférieure à 2 000 lei (400 euros). Dans le même temps, le gouvernement prendra des mesures d’assainissement budgétaire et de respect des engagements en matière de déficit public. Il s’agit de réduire les dépenses budgétaires d’au moins 10 %, à l’exception des investissements, des salaires, des retraites et de l’assistance sociale, de suspendre les embauches dans le secteur public à partir du 1er juillet, et aussi d’accroître le taux de collecte des recettes du budget général rééquilibré de l’État de 10 milliards de lei (2 milliards d’euros). Les leaders de la coalition gouvernementale visent aussi à accélérer l’absorption des fonds européens par des programmes opérationnels et par le Plan national de relance et de résilience. La coalition procèdera à une évaluation mensuelle du stade d’avancement dans cette voie.



    Lundi également, le ministre des Investissements et des Projets européens, Marcel Boloş, a annoncé que la grande majorité des tickets sociaux destinés aux personnes vulnérables seraient distribués à leurs bénéficiaires en juin, et le reste dans la première moitié de juillet. Il a noté que les bons à distribuer jusqu’au 10 juin seront versés en 2-3 jours, conformément au mécanisme spécifique de paiement, qui présuppose l’ouverture de crédits budgétaires, puis le transfert effectué par l’établissement émetteur. Rappelons que, le 9 mai, le gouvernement a approuvé la mesure relative aux tickets sociaux qui seront accordés à de nombreuses catégories de personnes à risque de privation matérielle et d’extrême pauvreté. Plus de trois millions de Roumains bénéficieront, tous les deux mois, d’un tel ticket social de 250 lei (50 euros).



    Le gouvernement a pris ces mesures alors que les prix de l’énergie augmentent et que la guerre en Ukraine a entraîné les plus fortes hausses de prix des deux dernières décennies. Selon l’Institut national de la statistique, la majoration du prix du gaz s’est chiffrée à 85 %, alors que celle des carburants a été de 35 %, une situation qui a entraîné une explosion des prix des denrées alimentaires. Les pommes de terre et l’huile ont connu les plus fortes hausses cette dernière année, d’environ 40 %, avec des augmentations significatives enregistrées pour les légumes et le pain. Les raisons de ces développements devraient persister, affirment les spécialistes, qui estiment également que la période de difficultés se poursuivra au moins jusqu’à l’été.


    (Trad. : Ligia)


  • La guerre en Ukraine fait bondir l’inflation

    La guerre en Ukraine fait bondir l’inflation

    Dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine et suite à la majoration des prix des denrées alimentaires, des carburants, du gaz et de l’électricité, le taux d’inflation n’arrête pas de se majorer. Dans un rapport présenté jeudi, la Banque centrale de Roumanie a augmenté à 12,5% ses prévisions inflationnistes pour la fin de l’année et préconise une inflation de 6,7% à la fin de 2023. On a donc à faire à des valeurs qui dépassent de trois points de pourcentage les prévisions initiales. Selon le gouverneur de la BNR, l’inflation atteindra son pic en juin, mais elle continuera à rester à un très haut niveau jusqu’à la fin de l’année. Les prévisions inflationnistes à moyen terme diminueront progressivement. Car, les estimations actuelles interviennent dans le contexte de la pression sur les coûts de production exacerbés par la guerre en Ukraine. Or, selon la banque centrale, dans l’actuelle conjoncture, l’incertitude plane sur l’évolution future de la crise énergétique et sanitaire.

    Mercredi, l’Institut national de la Statistique annonçait qu’en avril, le taux d’inflation était monté à 13,7% ce qui veut dire que les prix ont augmenté en moyenne, d’un pourcentage par rapport au mois d’avril 2021. Sur l’ensemble des majorations, les plus significatives sont celles connues par les gaz naturels dont les tarifs se sont presque doublés. Loin de se tempérer, cette tendance à la hausse a commencé en fait, depuis l’été dernier, quand les prix ont explosé, rappelle le gouverneur de la BNR, Mugur Isarescu. N’empêche, l’économie roumaine n’est pas en récession et elle ne le serapas, rassure-t-il, tout en affirmant que cette année, on s’attend à une croissance économique de 2%.

    Pour sa part, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, s’attend à ce que la situation demeure difficile, même au delà de la fin du conflit en Ukraine qu’il tient pour principal responsable de l’évolution négative de l’économie : Tous ces aspects et les crises qui en découleront- car les spécialistes avertissent que les problèmes énergétiques persisteront, des problèmes alimentaires aussi – donc, tous ces aspects valables partout dans le monde, non seulement en Roumanie, ont une seule et unique cause: l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine. Le gouvernement roumain cherche à réduire l’impact de ces crises et à soutenir les consommateurs vulnérables, dont les revenus sont faibles. Mais, comme je viens de le dire, les soucis ne sont pas propres à la Roumanie, mais au monde entier. Aux Etats-Unis aussi, l’inflation approche les 10%. En Europe aussi, les autres pays se confrontent à un taux élevé de l’inflation. Tous ces problèmes sont une conséquence de la guerre en Ukraine et malheureusement, même si le conflit prend fin demain, les crises perdureront. On connaitra des situations compliquées et mieux vaut en devenir conscient a affirmé Klaus Iohannis.

    Et lui d’espérer que le gouvernement de Bucarest adopte les mesures qui s’imposent afin de contrôler le mieux possible, la situation problématique qui se préfigure.

  • Les Prix de Radio Roumanie Culture

    Les Prix de Radio Roumanie Culture

    Après deux années d’absence pour cause de pandémie de
    Covid-19, le gala des Prix de Radio România Cultural/Radio Roumanie Culture a
    été de retour avec sa XXIe édition, accueillie par le Théâtre Odeon de Bucarest.
    Ces prix sont les seuls à récompenser des contributions de premier rang dans
    tous les domaines de la culture de Roumanie, cette fois-ci s’agissant des
    réussites de l’année 2021.

    Ainsi, la station RRC a-t-elle attribué son Prix
    d’excellence au médecin Cătălin Denciu et à l’ensemble de l’équipe médicale de
    l’unité de soins intensifs de l’hôpital départemental Piatra-Neamț, qui avaient
    secouru des patients au péril de leur propre vie, lors du tragique incendie de
    2020. Le prix spécial de l’éducation est allé à la plate-forme de travail en
    mathématiques MateX.xyz. C’est un groupe de huit élèves, distingués aux
    concours scolaires, qui a mis au point cette plate-forme pour aider les élèves
    des milieux défavorisés à préparer l’évaluation nationale de fin de collègue. Le
    prix spécial des sciences a été attribué au fondateur de Graphs.ro, Dragoș
    Vana. Chaque jour, sa plate-forme a présenté les données concernant l’évolution
    de la pandémie de coronavirus en Roumanie et la campagne de vaccination contre
    la Covid-19. Lancé en tant que projet personnel en avril 2020, Graphs.ro s’est transformé
    en une référence et un outil indispensable pour suivre l’évolution de la
    pandémie en Roumanie. La prix spécial de littérature est allé à la librairie « La
    Două bufnițe/Aux deux hiboux » de Timișoara, pour un projet culturel
    d’envergure, un exemple de survie culturelle durant la période tellement
    difficile du confinement. Raluca Selejan et Oana Doboși, les deux fondatrices
    de la librairie ont remercié RRC: « Nous remercions RRC et le
    jury qui nous ont accordé ce prix. Il arrive à un moment où nous étions prêtes
    à jeter l’éponge, au bout de deux années très éprouvantes. Ce prix nous
    rappelle qu’une très belle communauté s’est coagulée autour de notre librairie,
    une communauté qui nous est proche quand ça va mal, sans pour autant le savoir.
    Nous voulons remercier nos parents, qui nous ont toujours soutenues et grâce
    auxquels notre librairie a survécu. Merci aussi à tous nos amis. La période de
    la pandémie a été très difficile parce que dans notre pays, vous le savez, le
    livre n’est pas jugé essentiel, la loi
    ne protège pas les librairies, il n’existe pas de prix unique pour les livres,
    ce qui fait que seuls les lecteurs peuvent protéger ce marché. Nous voulons
    remercier aussi le professeur et écrivain Daniel Vighi, qui nous a fait
    confiance comme peu d’autres l’ont fait quand nous étions très jeunes, qui nous
    a encouragées à devenir ce que nous sommes aujourd’hui et qui nous a appris que
    la littérature ne prend pas de weekend, ni de vacances ou des jours fériés. C’est
    également Daniel Vighi qui nous a fait comprendre que la plus grande joie
    apportée par la littérature e faite du moment de solitude de la rencontre du
    texte avec son lecteur. Nous espérons donc vous faire rencontrer le plus grand
    nombre de livres et nous vous invitons à soutenir les librairies physiques, car
    les libraires vous y attendent les bras ouverts. »



    Lors du gala des Prix de Radio Roumanie Culture, Simona
    Popescu a été récompensée pour son volume « Cartea plantelor și animalelor/Le
    livre des plantes et des animaux », publié aux éditions Nemira. Simona Popescu
    est une poétesse et écrivaine roumaine, autrice de nombreux volumes de poèmes,
    essais, romans. (recueils de poèmes : Xilofonul şi alte poeme (1990),
    Pauză de respirație (avec Andrei Bodiu, Caius Dobrescu et Marius Oprea, 1991),
    Juventus, (1994), Lucrări în verde. Pledoaria mea pentru poezie, 2006 ; le
    roman Exuvii (1997) ; le volume d’essais Volubilis (1998), des livres de « critifiction »
    sur le poète surréaliste Gellu Naum – Salvarea speciei. Despre suprarealism și
    Gellu Naum (2000) et Clava. Critificțiune cu Gellu Naum (2004). Simona Popescu a elle aussi remercié le jury: « Je remercie le jury et je me sens honorée par ce prix accordé par RRC. Merci
    de votre escale dans mon jardin ouvert sur la mer et sur l’océan, comme
    j’appelle mon livre. Il a plus de 300 pages pleines de dizaines de plantes et
    d’animaux, qui ne sont au fait que des prétextes pour parler du monde et de
    l’espèce humaine et pour toucher à de nombreux thèmes littéraires, grands,
    moyens ou petits. Mes meilleures pensées vont à mes bonnes amies Ștefania
    Mihalache et Miruna Vlada, elles aussi nommées aujourd’hui, et bien-sûr à tous
    ceux qui ont écrit de bons et de très bons livres de poèsie ou dans un autre
    genre, en 2021. »


    Dans la catégorie « Prose », le prix est allé à
    Alina Nelega, pour son roman « un nor în formă de cămilă » (éditions
    Polirom). Dans la catégorie « Théâtre », le prix a récompensé le
    spectacle « Consimțământ » de Evan Placey, dans la mise en scène de
    Radu Afrim, au théâtre « Andrei Mureșanu » de Sfântu Gheorghe. La
    production « Otto le Barbare », de la réalisatrice Ruxandra Ghițescu,
    a reçu le prix du meilleur film, tandis que les quatre expositions personnelles
    de Mircia Dumitrescu ont été récompensées dans la catégorie « Arts
    visuels ». Dans la catégorie « Sciences », le prix a été
    attribué à Răzvan Cherecheș, directeur du département « Santé
    publique » de la Faculté de sciences politiques, administration et communication de l’Université Babeș-Bolyai de Cluj-Napoca, pour la campagne de
    sensibilisation aux mesures de santé publique anti-COVID de Roumanie. Dans la
    catégorie « Musique », les récompensés ont été Nicu Alifantis &
    Zan, pour l’album « Dimov • Leoneed is love », alors que dans la
    catégorie « Éducation », l’association Narada a été distinguée pour
    les projets qui ramènent la technologie du XXIe siècle plus près de l’éducation.
    (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Guy Le Louët (France) – Y a-t-il pénurie d’huile de tournesol en Roumanie ?

    Guy Le Louët (France) – Y a-t-il pénurie d’huile de tournesol en Roumanie ?

    En effet, la fourniture en huile de tournesol pose problème dans plusieurs pays, suite à la guerre en Ukraine voisine, car ce pays était le n° 1 mondial pour la production de tournesol. Même si cette huile est largement la plus utilisée en Roumanie, nous en avons en grandes quantités, donc pas du tout de pénurie. Il est vrai qu’après le déclenchement de la guerre en Ukraine, un moment de panique s’est créé au sujet de cette denrée en Roumanie aussi, mais qui n’a duré qu’un jour ou deux. En tout cas, cela a fait grimper les prix. Actuellement, l’huile de tournesol se vend à l’équivalent de 2,20 € le litre, et elle était d’environ 13 % moins chère auparavant. Les étalages sont pleins, mais les prix ne baissent plus.



    La Roumanie est le plus grand producteur de graines de tournesol de l’Union européenne, elle en produit dix fois plus qu’elle n’en consomme. La Roumanie cultive chaque année 1,2 — 1,3 millions d’hectares de tournesol. Sa production s’élève à plus de 3 millions de tonnes et peut aller même jusqu’à 3,5 millions de tonnes. Elle couvre plus d’un quart de la production de graines de tournesol de l’UE. Entre 2016 et 2020, elle a même été le plus grand exportateur de graines de tournesol de l’Union. Selon Ziarul financiar, les 11 premiers mois de 2021, l’huile de tournesol a été le principal bien alimentaire exporté par la Roumanie dans l’Union européenne. L’Institut national de la statistique indique que nous en avons exporté 106 000 tonnes, pour 126 millions d’euros.



    Etant donné que l’Ukraine réalisait 28 % de la production mondiale de graines de tournesol, et vu la hausse des prix de cette denrée, cette année, les fermiers roumains en cultivent plus. Toutefois, le problème de notre pays, c’est qu’il ne dispose plus de la capacité nécessaire pour produire de l’huile. Cela fait que la Roumanie exporte notamment les graines de tournesol comme matière première, et elles sont transformés en huile en Bulgarie, en Turquie ou en Hongrie notamment, mais aussi ailleurs. Exporter de l’huile serait un produit à valeur ajoutée très recherché en ce moment.

  • Flambée du coût de la vie

    Flambée du coût de la vie

    Pour la première fois depuis neuf ans, le taux ROBOR 3 mois a dépassé le seuil des 5 % pour inquiéter fortement les Roumains qui doivent payer des mensualités pour des crédits à la consommation à taux d’intérêt variable. La progression est considérable, puisqu’il y a une année seulement, cet indicateur était de 1,59 %, alors que début janvier il s’élevait à 3,01 %. Le taux Robor 6 mois, en fonction duquel sont calculées les mensualités des crédits hypothécaires, a lui-aussi dépassé le seuil des 5 %. Il est aussi trois fois plus élevé qu’il y a une année, lorsqu’il était de 1,68 %, alors que le 3 janvier dernier il avait atteint les 3,14 %. L’évolution des deux indicateurs, qui reflètent la manière dont les banques prêtent de l’argent les unes aux autres, est influencé par plusieurs facteurs, tels la politique monétaire de la Banque nationale, l’inflation et la politique fiscale. Et selon les estimations des analystes, l’indicateur ROBOR devrait progresser à l’avenir aussi, suivant le rythme de l’inflation.

    Dans une tentative de diminuer son niveau, la Banque Nationale de Roumanie a augmenté à plusieurs reprises, depuis le début de l’année, le taux directeur selon lequel est calculé les taux d’intérêt des crédits accordés par les banques commerciales. La situation est assez difficile pour les personnes endettées. Alors, le refinancement pourrait être une solution pour les personnes dont les crédits dépendent de l’indicateur ROBOR, recommandent les spécialistes, qui affirment que certaines banques offrent des crédits à taux d’intérêt fixe inférieur à 5%.

    Par ailleurs, le prix des carburants a carrément explosé en Roumanie, à cause, entre autres, de la guerre en Ukraine voisine. Le Conseil de la Concurrence mène toujours une enquête sur la majoration brusque de ces prix le 9 mars dernier, semant la panique dans les rangs de la population. L’origine de cet épisode a été la décision d’une station-service du nord-ouest de la Roumanie d’afficher du jour au lendemain un prix d’onze lei, soit 2 euros pour un litre de carburant. De longues files d’attente se sont formées à travers le pays, puisque les Roumains craignaient une explosion du prix des carburants à travers le pays et même une déplétion des stocks de carburants.

    Présent au Parlement aux auditions relatives à l’activité du Conseil de la Concurrence, le président de cette institution, Bogdan Chiritoiu a précisé que le marché des carburants était toujours supervisé et que le Conseil continuait de se renseigner auprès des réseaux de distribution des carburants : « L’instabilité sévit toujours dans la région, mais à cette instabilité, que nous devons accepter puisqu’elle est tout à fait naturelle, s’ajoutent aussi des comportements incorrects de certains acteurs économiques. Et c’est justement cette catégorie que nous surveillons et que nous allons sanctionner. En général, nos investigations durent deux ans. Nos amendes ne s’élèvent pas à quelques milliers de lei, mais à des dizaines et des centaines de millions d’euros. De telles sanctions ne sont pas émises du jour au lendemain, en vertu d’un simple procès-verbal », a déclaré Bogdan Chiritoiu.

    Avant de terminer, précisons aussi que le 9 mars dernier, le gouvernement a disposé d’amples contrôles dans les stations-service, assurant qu’il n’admettrait jamais les pratiques de spéculation. Actuellement, le gouvernement se prépare pour modifier le cadre législatif, afin de combattre la spéculation et la concurrence déloyale, élaborant un mécanisme censé bloquer les majorations injustifiées des prix.

  • La pianiste Alina Elena Bercu

    La pianiste Alina Elena Bercu

    Alina Bercu a pris ses premières leçons de piano quand elle avait 7 ans – avec la professeure Magdalena Toma – et le succès est arrivé cinq ans après. Quelques mois après avoir commencé à apprendre à jouer du piano (1997), Alina Bercu était déjà élève de la célèbre professeure Stela Drăgulin, de la Faculté de musique de Brasov (centre), et elle a continué de lêtre jusquen 2006. À 16 ans, Alina a été acceptée pour étudier avec Grigory Gruzman à lUniversité de musique « Franz Liszt » de Weimar / Allemagne, en continuant en parallèle les cours au Lycée « Andrei Saguna » de Brasov. Elle a également étudié la musique de chambre à lUniversité de musique et darts de Francfort, a obtenu un master à lUniversité de musique de Nuremberg, sous la direction du professeur Wolfgang Manz, et a eu la chance daméliorer sa technique avec des maîtres tels que : Lory Wallfish, Rudolf Buchbinder, Leslie Howard, Karl-Heinz Kämmerling, András Schiff ou encore Menachem Pressler.



    La première réalisation internationale dAlina, cest le Premier prix et le Prix du public au Concours Steinway & Sons à Hambourg / Allemagne en 2002, suivi du Grand Prix et de la Médaille dor dans les sections « solo » et « concerto » à la « World Piano Competition » de Cincinnati / Ohio – 2004, et par le Prix spécial du ministère des Affaires étrangères pour la promotion de la Roumanie par la culture – 2004. En 2006, Alina Elena Bercu a été déclarée Grande gagnante sur la scène nationale du concours « Eurovision Jeunes Musiciens » de Bucarest et elle obtenait aussi, la même année, la 4e place à « Eurovision Young Musicians » à Vienne. Alina réussissait ainsi à qualifier la Roumanie pour la première fois dans la finale de ce concours européen. Dautres succès ont suivi pour la jeune pianiste roumaine : le IIIe prix au Concours international de Piano « A.M.A. Calabria » à Lamezia Terme, en Italie, en 2007, et cette même année, elle sest qualifiée pour la finale de la 22e édition au Concours international de piano « Clara Haskil » de Vevey, en Suisse, étant la gagnante du concours. Lartiste a également des prix dans le domaine de la musique de chambre – dont le 3e prix au Concours international de musique de chambre « Premio Trio di Trieste » (Italie), en 2011.



    En 2009, quand Alina célébrait 10 années dactivité de concert, elle a eu une période avec plus dune centaine de concerts, accompagnée dorchestres roumains et étrangers, de nombreux récitals, des émissions en direct et des enregistrements à diverses stations de radio et de télévision autochtones, mais aussi dAutriche, dItalie, des Pays-Bas, de Suisse, dIndonésie et des Etats-Unis. Elle a donné en tout plus de 200 concerts, enregistrant sur CD pour la Phonothèque dor de la Radiodiffusion roumaine, mais aussi pour la maison Fuga Libera de Belgique.



    Alina Bercu sest produite sur des scènes célèbres dEurope, dAmérique et dAsie : à lAthenée roumain, au Studio Mihail Jora de Radio Roumanie, à la Grande Salle du Palais – tous de Bucarest, au Tonhalle de Düsseldorf, au Teo Otto Theater de Remscheid, au Prinzrerottentheater de Munich, au Musikhalle de Hambourg, à lAuditorium de Rome, au Tonhalle de Zürich, au Théâtre du Vevey, mais aussi au Carnegie Hall de New York, en compagnie de grands ensembles du pays – lOrchestre symphonique de la Philharmonie « George Enescu » et lOrchestre « Sinfonia » (Bucarest), les Orchestres symphoniques des Philharmonies dEtat de Iasi, Bacău, Cluj, Oradea, de Braşov, Sibiu, Târgu-Mureş, Timişoara, Ploieşti, Piteşti. Elle sest également produite avec la « Bergische Symphoniker » de Remscheid et le « Mozart Orchester » de Hambourg, Allemagne, la Philharmonie dEtat de Vienne, le « Gesellschaft Orchestra » de Zürich et lOrchestre de Chambre de Laussane, le « Gulf Coast Symphony » du Mississippi, le Limburgs Symfonie Orkest de Roermond, aux Pays-Bas.



    Alina a eu le privilège de jouer sous la direction de chefs dorchestre prestigieux : Sergiu Comissiona (Roumanie/Etats-Unis), Misha Katz (France), Romely Pfund, Robert Stehli – tous deux dAllemagne, Jan Stulen et Theo Wolters des Pays-Bas, Paolo Arrivabeni (Italie), John Wesley Strickler (Etats-Unis), Ilarion Ionescu Galaţi, Horia Andreescu, Emil Simon, Vlad Conta, Paul Popescu, Petre Sbarcea, Florin Totan, Dan Chirilă, Radu Popa, Ludovic Bacs – tous roumains.



    Elle a joué lors doccasions spéciales : concert du Nouvel An à la célèbre Tonhalle de Zürich en 2009, concert à loccasion du 80e anniversaire de la Radiodiffusion roumaine, à Bucarest, en 2008, Concert symphonique extraordinaire à loccasion du 130e anniversaire de la création de lOrchestre philharmonique dÉtat « Gheorghe Dima » de Braşov – en 2008, Concert à loccasion du 100e anniversaire du Rotary Club International / à lAthénée roumain de Bucarest – en 2005 et bien dautres.



    Alina Bercu a participé à des concerts et récitals de charité : en Allemagne, dans certains hôpitaux et maisons de retraite, à Jakarta et à Bali – tournée de récitals et de concerts, pour financer un programme de réhabilitation des enfants handicapés physiques et pour financer la construction dune maison pour enfants orphelins en Indonésie, concert organisé à Brasov, à loccasion de linauguration du Centre de soins de santé Hospice Brasov – afin de recueillir les fonds nécessaires à la modernisation de la salle de chirurgie de lHôpital pour enfants de Brasov – et au concert de Noël en 2005 dans une maison de retraite, concerts organisés à Zurich avec le soutien du Rotary international / Suisse, pour collecter les fonds nécessaires à la construction et au soutien des travaux de lÉcole roumaine dorgues de Harman (Braşov) et en 2008 à Roermond / Pays-Bas – « Concert pour Alexandra », un projet soutenu par la Fondation néerlandaise « Heart for Romania » visant à recueillir des fonds pour la construction de lÉcole spéciale pour non-voyants à Sibiu. En 2010, la pianiste Alina Bercu et le violoniste Ilian Garnets ont produit le CD « Schubert – Ysaye – Brahms », à la maison « Fuga Libera », récompensé par le « Golden Label » en Belgique et « Clef dOr » en France.



    Parallèlement à son œuvre en solo, Alina est membre de plusieurs orchestres de chambre. En 2017, à 27 ans, Alina Elena Bercu faisait partie des 30 participants au célèbre Concours international Van Cliburn de Fort Worth, au Texas. Expressive, avec une technique impeccable, dans le respect du style musical de chacun et très travailleuse, Alina Bercu a été découverte et promue par Radio Roumanie. Elle donne actuellement des cours de piano à lUniversité de musique Franz Liszt de Weimar, continuant à combiner lactivité pédagogique et de concert.


    (Trad.: Ligia)

  • Soutien à l’économie roumaine

    Soutien à l’économie roumaine

    L’économie roumaine – comme l’économie mondiale – traverse une période difficile, affectée, entre autres, aussi par le conflit russo-ukrainien. Le gouvernement de Bucarest a adopté jeudi les premières mesures de soutien à l’économie, visant notamment le secteur du BTP. 1,77 milliard de lei seront alloués pour couvrir la hausse des prix des matériaux de construction, mais aussi celle de l’augmentation des tarifs de la main-d’œuvre. Selon les statistiques afférentes au mois de janvier, le secteur du BTP contribue avec de 6,6 points de pourcentage au Produit intérieur brut de la Roumanie. Le premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré que les lignes de financement avaient déjà été identifiées :



    « Nous avons besoin de ce secteur pour qu’il soit en mesure d’assumer les autres projets à venir, car nous avons également un large éventail de projets dans le Plan national de relance et de résilience que nous devons réaliser. Pratiquement, dans tout cet ensemble de mesures, il y a deux composantes essentielles : nous investissons dans l’économie, nous maintenons les emplois et nous réussissons à atteindre les objectifs assumés pour développer la Roumanie ».



    D’ailleurs, le ministre du Développement, Cseke Attila, a déclaré qu’il y avait un risque de blocage de certains contrats et même de faillite de certains entrepreneurs. Il a présenté quelques exemples de flambée de prix dans le domaine du BTP. « Le prix du métal a augmenté de 70 % de janvier à mars derniers, le ciment – de 20 %. La main-d’œuvre a également connu des majorations de tarifs ces derniers mois. Et aussi l’électricité, le diesel, le bitume, le fer, le bois, la brique, tous les prix montent depuis un an », a déclaré le ministre du Développement. Cseke Attila a précisé dans quelles situations la mesure d’appui au secteur du BTP sera accordée :



    « Elle s’appliquera également aux contrats qui faisaient l’objet d’une procédure de passation de marché au moment de l’adoption de l’Ordonnance gouvernementale 15 de la fin août dernier. Les contrats dont les marchés publics sont en cours et dont les offres n’ont pas encore été soumises seront ajustés. Elle s’appliquera également aux contrats en cours qui n’ont pas de clause d’ajustement, respectivement à ceux qui ont une clause d’ajustement prévue sur la base de l’Ordonnance 15 de l’année dernière, mais cette clause nouvellement réglementée par l’Ordonnance d’urgence adoptée aujourd’hui couvre mieux les réalités du marché ».



    Par ailleurs, jeudi, feu vert à la réhabilitation de l’infrastructure ferroviaire du port de Constanţa (sud-est), visant à faciliter la prise en charge de flux de fret supplémentaires et le développement du transport multimodal. 200 millions de lei provenant du Fonds de réserve budgétaire à la disposition du gouvernement seront alloués à l’infrastructure ferroviaire. Selon le ministre des Transports, Sorin Grindeanu, cette mesure permettra d’assurer le rythme et la capacité de toutes les activités de transport dans le port.


    (Trad. : Ligia)

  • Le Programme « Soutien pour la Roumanie »

    Le Programme « Soutien pour la Roumanie »

    Les factures exorbitantes d’électricité et de gaz tant pour les consommateurs domestiques que pour les opérateurs économiques de Roumanie ont généré, ces derniers mois, des hausses de prix importantes, presque du jour au lendemain, pour tous les produits alimentaires, non alimentaires et les services. Elles se sont traduites, en termes statistiques et financiers, par une inflation record, et qui n’a même pas atteint son pic ! Compte tenu de cette situation extrêmement difficile, en particulier pour les Roumains à bas revenus, la coalition formée du PSD, du PNL et de l’UDMR au pouvoir a convenu sur des solutions censées soutenir les plus vulnérables — soit près de 12 millions de personnes. Le paquet de mesures « Soutien pour la Roumanie » s’élève à environ 17,3 milliards de lei (3,5 milliards d’euros), dont 9 milliards de lei provenant de fonds européens et le reste du budget de l’État. Marcel Ciolacu, leader du PSD :



    « Ce plan se concentre sur la lutte contre les hausses de prix, le soutien aux fermiers roumains et l’augmentation de la capacité de transformation dans l’industrie alimentaire. La valeur ajoutée doit — enfin – rester en Roumanie. Les emplois, c’est ici, en Roumanie, qu’ils doivent être. En outre, le soutien des entreprises roumaines était une priorité. Pratiquement, grâce à ce plan de soutien, plus de la moitié de la population roumaine bénéficiera d’une certaine forme de protection contre l’envolée des prix. Une autre mesure qui vient soutenir les travailleurs, tant ceux du secteur privé que du secteur public, concerne l’absence d’impôts pour l’augmentation volontaire du salaire minimum de 200 lei (environ 40 euros). Autrement dit, l’argent ira dans la poche du salarié, sans que l’employeur ne verse d’argent à l’État. »



    Le président du PNL et premier ministre, Nicolae Ciucă, a déclaré que les personnes à faibles revenus et les étudiants boursiers sociaux recevraient des bons d’achat :



    « Un milliard d’euros — dont 50 % de fonds européens, et 50 % de fonds du budget de l’État – consistera en bons d’achat de 50 euros pour des aliments de base tous les deux mois pour les familles avec au moins deux enfants ou les parents isolés avec un revenu inférieur à 600 lei (soit 120 euros) par mois, les retraités avec un revenu inférieur à 1 500 lei (300 euros) par mois, les personnes touchant le revenu minimum garanti, et les personnes handicapées. Il y a des bons pour les étudiants titulaires de bourses sociales, 30 euros pour chaque mois au cours duquel des cours sont organisés, pour acheter des denrées alimentaires, des fournitures scolaires et des vêtements. La valeur des chèques-repas augmente de 50 %, passant de 20,17 lei (environ 4 euros) à 30 lei, soit 6 euros. Nous doublons également l’allocation alimentaire pour les patients hospitalisés et les personnes âgées institutionnalisées, de 11 lei (2,20 euros) par jour à 22 lei (soit 4,40 euros) par jour. »



    La Roumanie a besoin d’un État fort pour intervenir autant de fois que nécessaire, car la crise économique va s’aggraver dans les mois à venir – a conclu le chef de l’UDMR, Kelemen Hunor. Les mesures du paquet « Soutien pour la Roumanie » seront mises en œuvre en partie à partir du 1er mai et en partie à partir du 1er juin.


    (Trad. : Ligia)


  • Nouvelles estimations sur l’inflation

    Nouvelles estimations sur l’inflation

    La radiographie de cette période révèle une Roumanie dans laquelle l’inflation, qui sévit, d’ailleurs, dans le monde entier, diminue de plus en plus les revenus des Roumains. Jour après jour, on peut acheter de moins en moins de produits avec le même montant, et les estimations des spécialistes parlent d’une période économique encore plus difficile à l’avenir. Comment l’inflation en Roumanie se positionne-t-elle dans le contexte mondial ? Elle a augmenté en février dernier pour se chiffrer à 8,5 %. C’est une hausse relativement faible par rapport au mois précédent, et nettement inférieure à celle des autres pays de la région. Les Etats baltes, bien qu’ils soient dans la zone euro, ont une inflation entre 11 % et 14 %, alors que la Pologne, la Bulgarie et la République tchèque ont dépassé les 9 %. La Roumanie se situe, aux côtés de la Hongrie et de la Belgique, au milieu du classement des Etats communautaires. Et ce alors que l’année dernière, la Roumanie enregistrait l’inflation la plus élevée de l’UE, a récemment affirmé le porte-parole de la Banque nationale de Roumanie, Dan Suciu, dans un article publié sur le blog OpiniiBNR.ro. Le pronostic de la Banque centrale de Bucarest est que le taux d’inflation dépassera, toutefois, l’estimation antérieure — qui était déjà élevée, de 11 % au milieu de l’année. Les causes ont trait à l’augmentation des prix des carburants, de l’énergie et des céréales, un coût que nous payons à la suite de la guerre en Ukraine, a expliqué Cristian Popa, membre du Conseil d’administration de la BNR :



    « D’une part, nous voyons dans l’espace public que des mesures de compensation et de plafonnement des prix de l’énergie sont annoncées, et les tarifs de l’énergie ont un impact majeur sur le taux de l’inflation. Prolonger les mesures de compensation et de plafonnement réduirait les prévisions en matière d’inflation, mais le conflit en Ukraine s’est également fait jour après la publication des prévisions. Il entraîne des prix plus élevés du pétrole et du gaz, et des problèmes potentiels dans les flux de production. Et ce qui est très important pour l’inflation sous-jacente, c’est que nous constatons une hausse des prix des céréales. À ce stade, nous devons refaire nos calculs. Nous assistons plutôt à un léger ralentissement de l’activité économique, mais le taux de croissance reste positif, et une certaine pression à la hausse peut être constatée si nous examinons le taux de l’inflation. »



    La Banque centrale lutte contre l’inflation, mais aussi contre l’agitation, contre la panique en cette période pleine d’incertitudes, explique Cristian Popa. Il ajoute que la Banque contrôle la situation, qui n’est pas simple. En ce qui concerne les taux d’intérêt, le représentant de la Banque nationale de Roumanie souligne qu’à l’heure actuelle, le taux directeur est au niveau d’avant la pandémie. On s’attend toutefois à ce que la Banque centrale relève à nouveau son taux directeur pour tenter de maintenir les choses sous contrôle. D’autre part, la croissance économique de la Roumanie estimée pour cette année se situe entre 2 % et 2,5 %, contre 4 %, avant le début du conflit en Ukraine.


    (Trad. : Ligia)


  • Intentions de plafonner les prix de l’énergie

    Intentions de plafonner les prix de l’énergie

    En vue de réduire la pression générée par l’envolée des prix de l’électricité et du gaz, le gouvernement de Bucarest vise à adopter cette semaine de nouvelles mesures de soutien, qui seront approuvées par ordonnance d’urgence. La décision intervient à un moment où les mesures prises par l’exécutif en faveur de la population et des entreprises, et qui s’appliquent à compter de novembre dernier, sont en vigueur seulement jusqu’au 1er avril. Le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, affirme que les mesures proposées ont déjà été discutées avec les représentants de l’Autorité de régulation dans le domaine de l’énergie, mais aussi avec les fournisseurs et distributeurs :



    « Nous attendons de l’Autorité de régulation qu’elle intègre dans l’ordonnance d’urgence certains éléments qui se réfèrent aux tarifs réglementés, puis nous finaliserons la consultation avec tous les acteurs du marché. Ensuite, nous souhaitons approuver cette ordonnance d’urgence, de sorte qu’à partir du 1er avril, le nouveau régime d’aide puisse entrer en vigueur. »



    Les solutions du cabinet, présentées lundi par le premier ministre Nicolae Ciucă, comprennent des plafonnements et des compensations des tarifs de ces services publics. Les plafonds pour l’électricité et le gaz seront appliqués pendant un an, a déclaré le chef du cabinet de Bucarest, ce qui assurera aux citoyens et au monde de l’entreprise une stabilité des prix, en respectant le marché libre :



    « Pour l’électricité – pour les clients résidentiels – nous avons établi l’introduction d’un tarif social de 0,68 lei par kilowatt, TVA comprise, et ce pour les ménages dont la consommation mensuelle va jusqu’à 100 kilowatts. Les autres ménages dont la consommation mensuelle d’électricité est comprise entre 100 et 300 kilowatts bénéficieront du tarif de 0,8 lei par kilowatt, TVA comprise. Les clients domestiques qui auront une consommation annuelle allant jusqu’à 1 200 mètres cubes de gaz bénéficieront d’un tarif de 0,31 lei par kilowatt. »



    L’impact des mesures de soutien pour les consommateurs domestiques et non résidentiels est estimé à 14,5 milliards de lei (environ 3 milliards d’euros) d’ici la fin de l’année.


    Une analyse de l’Association Energia Inteligentă rappelle que la Roumanie est un des trois pays qui ont eu recours au plafonnement des tarifs comme mesure de soutien. Le plafonnement a toutefois été effectué à un prix supérieur au prix du marché, en l’occurrence à un prix 1,7 fois plus élevé. De ce fait, les mesures de soutien en Roumanie comptent parmi les moins efficaces des Etats de l’Union — telle est la conclusion de l’analyse. Le soutien à la population est encore moins important si l’on tient compte du fait que la Roumanie est le deuxième pays de l’UE en termes d’impact négatif des factures d’énergie dans le budget familial – le double par rapport à la moyenne européenne en 2022, selon le document de l’Association Energia Inteligentă.


    (Trad. : Ligia)

  • Inflation à la hausse en Roumanie

    Inflation à la hausse en Roumanie

    A l’instar de nombreux pays, l’inflation est un des
    risques économiques auxquels la Roumanie est confrontée actuellement. Et les
    mois à venir n’y feront pas exception, compte tenu du contexte international.
    Selon les spécialistes, les effets de l’inflation se feront sentir au niveau
    des revenus de la population, mais aussi au niveau de l’évolution économique du
    pays, reposant principalement sur la consommation.






    Selon les données de l’Institut national de la statistique,
    les produits qui sont devenus plus chers cette dernière année sont notamment le
    gaz, l’huile comestible, les pommes de terre et les carburants. Seule l’électricité
    a connu une baisse de tarif. Dans le contexte où ce dernier mois on a assisté à
    la hausse des prix pour toutes les marchandises alimentaires et non
    alimentaires et pour les services, le taux annuel de l’inflation a grimpé lui
    aussi à 8,5 %.








    Le porte-parole de la Banque nationale, Dan Suciu,
    remarque pourtant qu’il s’agit là d’un phénomène général et que cette augmentation
    est moins importante par rapport au mois précédent, et nettement inférieure à celle
    d’autres pays de la région. A son avis, côté inflation, la Roumanie se retrouve
    actuellement à la moitié du classement des Etats membres de l’UE, alors que l’année
    dernière, elle avait connu l’inflation la plus élevée de l’espace communautaire.
    A comparer avec les Etats baltes, par exemple, dont l’inflation varie entre 11
    et 14 %, bien qu’ils soient membres de la zone euro, ou encore avec la Pologne,
    la Bulgarie et la République tchèque dont l’inflation a dépassé les 9 %.








    Dans un article posté sur le site spécialisé opiniibnr.ro,
    le même Dan Suciu précise que le ministère des Finances et la Banque centrale
    détiennent ensemble et chacun à part plusieurs instruments efficaces pour
    atténuer les effets négatifs de la majoration des prix et pour surmonter les
    situations délicates. Ainsi, le pays a-t-il pu contracter des crédits normalement,
    malgré le fait que la guerre en Ukraine se soit superposée à une période de grave
    crise énergétique et de pressions inflationnistes à la hausse.








    A noter aussi, écrit Dan Suciu, que la monnaie nationale roumaine,
    le leu, a été assez stable sur le marché interbancaire, alors que d’autres devises
    de la région se sont considérablement dépréciées. Pour ce qui est de la situation
    d’il y a quelques jours, lorsque les Roumains ont acheté des quantités importantes
    de devises suite à différentes spéculations circulant sur le marché, le
    porte-parole de la Banque nationale explique que cela n’a pas influencé de
    manière significative l’évolution du taux de change sur le marché interbancaire.
    D’ailleurs, le problème a été résolu au moment où les devises ont été ramenées
    de l’étranger et distribuées aux personnes qui en avaient besoin.






    Une chose est sûre, des moments difficiles nous attendent
    à l’avenir et le coût de la vie quotidienne ne cessera de croître, puisque les majorations
    salariales ne pourront pas tenir le pas avec l’inflation. La population ressent
    déjà les effets de ces hausses, notamment les personnes âgées et les salariés
    aux faibles revenus.






    Les spécialistes estiment aussi que l’indice de l’inflation
    n’a pas trop augmenté entre autres parce qu’en Roumanie les prix du gaz et de l’électricité
    étaient réglementés jusqu’ici. Du coup, on se fera une meilleure idée sur l’économie
    nationale au moment où ces tarifs réglementés seront supprimés.






    En attendant, le niveau actuel de l’inflation impose la
    prise de nouvelles mesures, mais il faut bien les doser, mettent en garde les
    spécialistes, qui prévoient une inflation qui avance doucement au mois de mars
    aussi. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Panique sur le marché des carburants

    Panique sur le marché des carburants

    Au milieu de la semaine en cours, l’apparition sur les réseaux sociaux d’une photo du prix d’un litre d’essence et de diesel autour de 2,2 euros dans une station-service de l’ouest de la Roumanie a provoqué la panique des conducteurs roumains. La guerre avait fait monter le prix du pétrole, mais en Roumanie, les carburants étaient vendus jusque-là environ 1,6 euro le litre. Le résultat a été que des files d’attente interminables se sont créées, rappelant la période de la dictature, lorsque les carburants étaient rationnés. Chez certains de nos compatriotes, la peur a pris des formes aussi grotesques que dangereuses : ils ont rempli non seulement les réservoirs des véhicules, mais aussi des dame jeannes, des poubelles ou des réservoirs de 1 000 litres destinés au stockage de l’eau, soit des récipients impropres au transport des carburants.



    Dès ce soir-là, les autorités ont tenté de calmer la population, assurant que la Roumanie n’avait absolument aucun problème de stocks et que l’envolée des prix était injustifiée. Des contrôles ont commencé dans les stations-service et les amendes n’ont pas tardé. La station qui a gagné sa triste notoriété et déclenché la panique par la vente de l’essence à surcoût a également été sanctionnée. L’Inspection pour les situations d’urgence procède à des vérifications après que certaines personnes ont acheté des carburants dans des récipients improvisés, ce qui est interdit. Les Roumains ne devraient pas avoir peur de manquer de carburant, a déclaré le ministre de l’Énergie, Virgil Popescu, après que deux grands producteurs de produits pétroliers l’eurent assuré qu’il n’y avait pas de problème de stocks et qu’ils pouvaient approvisionner toutes les pompes d’essence du pays. Virgil Popescu met tout sur le compte des intox qui font pléthore en ce moment :


    « Il n’y a pas non plus de raison à la flambée des prix qui s’est produite. Absolument tout ce qui s’est passé, et cette manipulation, c’est vraiment regrettable. Oui, j’ai bien affirmé que nous sommes dans une situation compliquée, un conflit armé à la frontière de la Roumanie, avec cette agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, et moi personnellement, je continue de croire que ce qui s’est passé hier fait partie d’une guerre hybride. »



    Pour sa part, le premier ministre Nicolae Ciucă a demandé que les responsables de la hausse injustifiée du prix des carburants rendent des comptes, et a exigé les sanctions les plus sévères à leur encontre. Nicolae Ciucă :



    « Je ne permettrai à personne de profiter de cette situation pour que, par cupidité ou pour toute autre raison, ils essaient de déstabiliser l’économie du pays et la vie des citoyens. Les institutions responsables seront fermes dans les contrôles qu’elles doivent faire et des sanctions drastiques seront prises contre ceux qui enfreignent la loi. »



    Non seulement les contrôleurs qui veillent à la protection des consommateurs sont sortis sur le terrain, mais aussi ceux de la Direction antifraude du Fisc. Ils ont vérifié les stations-service, les distributeurs en gros et les entreprises impliquées. Ils ont constaté que des stocks préexistants, qui avaient une certaine valeur de vente, avaient été vendus à des prix plus élevés. Le marché et les chauffeurs se sont calmés, et maintenant le prix des carburants se situe entre 1,6 et 1,8 euros le litre.


    (Trad. : Ligia)

  • Pas de crise alimentaire en Roumanie

    Pas de crise alimentaire en Roumanie

    Après la crise sanitaire engendrée par a pandémie de Covid-19,
    les spécialistes commencent à parler du risque d’une crise alimentaire, en
    raison notamment de la flambée des prix et du manque de soutien pour les fermiers.
    En Roumanie, les patronats et les syndicats assurent quand même que le pays ne
    court pas le risque d’une telle crise. Le président de la Fédération nationale
    des syndicats de l’industrie alimentaire, Dragoş Frumosu, explique pour Radio
    Roumanie, que l’adoption de mesures visant à plafonner les prix alimentaires, une
    idée véhiculée ces jours-ci à Bucarest, ne ferait que mettre en danger l’approvisionnement
    de la population et stimuler une fausse croissance des prix.






    Dragoş Frumosu : « A mon avis, une mesure censée
    rationner certains aliments de base serait une grosse erreur, puisque,
    premièrement, elle engendrerait beaucoup de panique et, deuxièmement, elle
    déterminerait la population à acheter de grandes quantités d’aliments, ce qui
    entraînerait un important gaspillage alimentaire. »






    De leur côté, les producteurs alimentaires demandent de
    la stabilité, de la prédictibilité et du soutien de la part des responsables,
    pour pouvoir continuer leur activité, notamment dans le contexte de la récente
    flambée des factures de l’électricité et du gaz et de la croissance des prix
    des matières premières. Le ministre de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu, exclut l’idée
    de l’apparition d’une crise alimentaire en Roumanie, tout comme celle des
    rations alimentaires. Il affirme que les autorités sont en train de chercher
    des solutions à même de venir en aide aux citoyens et aux fermiers en égale
    mesure.






    Adrian Chesnoiu : « Nous examinons plusieurs
    méthodes d’intervention afin de soutenir, d’une part, les producteurs, et d’autre
    part, les citoyens. On est en train de discuter et de chercher des
    solutions pour aider les Roumains à assurer leur panier alimentaire quotidien, nous
    analysons aussi l’impact d’un plafonnement, mais nous explorons aussi les pistes
    pour stabiliser et équilibrer les chaînes de distribution ».






    A son tour, le chef de file des libéraux, Florin Cîţu,
    affirme qu’un éventuel plafond pour les prix alimentaires entraînera la pauvreté,
    car aucun producteur ne souhaitera investir dans une industrie dont les prix
    sont plafonnés, du coup, la Roumanie n’empruntera pas cette voie. Les sociaux-démocrates,
    partenaires des libéraux à la gouvernance, ne partagent pourtant pas cette
    idée. Bien au contraire, ils proposent un plafonnement temporaire des prix des
    aliments de base, sur le modèle des factures d’énergie. Le chef du PSD, Marcel
    Ciolacu, précise toutefois que la décision finale sera prise par le Gouvernement,
    après avoir consulté les producteurs et les commerçants.






    Le débat sur l’éventualité d’une crise alimentaire en Roumanie
    surgit dans le contexte où, l’UE est déjà en train de prendre des mesures
    censées protéger les européens contre la pénurie alimentaire. Déjà à la fin de
    l’année dernière, la Commission européenne a adopté le Plan visant à garantir
    l’approvisionnement et la sécurité alimentaires de l’UE en temps de crise. Elle
    a aussi annoncé la création d’un Mécanisme européen de préparation et de
    réaction aux crises alimentaires. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Nouvelles mesures de plafonnement des prix de l’énergie

    Nouvelles mesures de plafonnement des prix de l’énergie

    Pour venir en aide aux consommateurs domestiques et aux PME bouleversés par la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement roumain a adopté de nouvelles mesures dans le domaine, qui seront en vigueur dans les deux mois à venir. Le nouveau décret d’urgence fixe aussi les amendes pour les fournisseurs qui refusent de recalculer les factures et ne se conforment pas à la loi. Ces amendes peuvent aller jusqu’à 200 000 lei (40 000 euros environ). La disposition légale et règlementaire établit aussi un nouveau schéma de compensation des factures et de plafonnement des tarifs pour la population et pour les institutions, qui entrera en vigueur du 1er février au 31 mars prochain. Toutefois, ces mesures ne s’appliquent pas rétroactivement, pour le mois de janvier, comme l’a demandé le PSD, partenaire à la gouvernance du PNL. Selon un avis du ministère de la Justice, les consommateurs domestiques recevront une compensation plus grande, d’un maximum 0,291 lei par kWh pour l’électricité et d’un maximum de 40 % du tarif du gaz. Le plafonnement des tarifs de l’énergie a également été révisé à la hausse. Le premier ministre Nicolae Ciuca explique :



    « Pour ce qui est de la population, personne ne payera plus de 80 bani par kWh pour l’électricité, ni plus de 31 bani pour le gaz naturel, quelle que soit la consommation. Les consommateurs domestiques dont la consommation d’électricité va jusqu’à 500 kWh ou bien jusqu’à 300 m cubes de gaz devront payer 68 bani par kWh pour l’électricité et 22 bani pour le gaz naturel, toutes taxes comprises. »



    A son tour, le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, explique comment se présentera une facture une fois appliquées toutes les mesures de compensation :



    « Quelqu’un qui consommait 500 kWh avant la croissance du plafond, payait un 1 leu par kilowatt. Si le plafond baisse, il payera 80 bani et s’il ne dépasse pas le niveau de consommation prévu par la loi, il payera 68 bani. Au total sa facture se montera à environ 300 lei ».



    La disposition légale et règlementaire adoptée par le Gouvernement prévoit aussi des réductions de tarifs pour les compagnies. Dans ce cas, le prix de l’électricité est plafonné à 1 leu par kilowatt et celui du gaz – à 37 bani par kilowatt. Ces mesures ne s’appliquent toutefois pas aux grands consommateurs, telles les Centrales thermiques électriques qui ont déjà bénéficié d’une aide d’Etat via un schéma de financement approuvé par la Commission européenne.



    Mais que se passera-t-il après le 1er avril ? Le gouvernement n’y a pas encore pensé. Les mesures à prendre à partir de ce moment-là seront discutées au sein de la coalition à la gouvernance. Il faudra trouver un consensus et on parle même d’une réglementation du marché de l’énergie pour une période de quelques mois. Entre temps, le décret actuel vise à remédier aux factures exorbitantes d’électricité et de gaz que les Roumains ont reçues ces derniers mois de la part des fournisseurs qui n’ont pas mis en place les mesures de compensation et de plafonnement entrées en vigueur le 1er novembre dernier.


    (Trad. Valentina Beleavski)