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  • 10.03.2018 (mise à jour)

    10.03.2018 (mise à jour)

    PSD – Un Congrès extraordinaire du PSD, principal parti de la coalition gouvernementale a eu lieu ce samedi à Bucarest. Les sociaux-démocrates devaient élire un président exécutif, un secrétaire général et plusieurs vice-présidents. Le fauteuil de président du parti, occupé par Liviu Dragnea n’a pas fait l’objet de ces élections internes, puisque les filiales du PSD avaient a plusieurs reprises exprimé leur soutien envers le leader social-démocrate. La deuxième fonction du parti, celle de président exécutif sera occupée désormais par l’actuelle première ministre, Viorica Dancila, celle qui a bénéficié de l’appui de l’homme fort du PSD. Ses adversaire dans les élections internes, une ancienne ministre de l’Education nationale, Ecaterina Andronescu et un ex-ministre de la Santé, Nicolae Banicioiu ont choisi de se retirer de la course. 16 vice-présidents du parti ont été élus, soit une femme et un homme en charge pour chacune des huit régions économiques du pays. Egalement à l’agenda du congrès : le partenariat stratégique avec les Etats-Unis, la poursuite des réformes de la Justice et une aide financière à la République de Moldova. Quelque 4 mille délégués de tout le pays ont participé au Congrès du PSD.

    Grippe – L’institut national de Santé publique de Roumanie a confirmé deux nouveaux décès causés par le virus de la grippe, portant le bilan à 90 morts. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, soutient que pour l’instant on ne peut pas parler d’une épidémie de grippe.

    Etude – Selon un rapport de la Banque Mondiale, le niveau de connaissances en langue roumaine et mathématiques d’un adolescent roumain sur trois est inférieur au niveau de base. L’essor de la technologie risque d’approfondir les écarts économiques entre les pays et notamment d’isoler davantage les nations européennes les plus pauvres, mettent en garde les auteurs du document. Ce qui est inquiétant c’est le fait que les jeunes ne sont plus intéressés à apprendre un métier. Ces 15 dernières années, le nombre des pratiquants d’un métier qui implique un travail physique a baissé à travers l’UE de 15%, alors que les emplois qui demandent des capacités d’analyse et de créativité sont de plus en plus nombreux, fait savoir le rapport.

    Handball
    Le club champion de Roumanie de handball féminin, CSM Bucarest a été vaincu
    samedi sur le score de 24 à 25 par le club russe Rostov-Don, au cours de la
    dernière étape du groupe principal 1 de la Ligue de Champions. LE CSM qui a
    terminé en troisième position de son groupe rencontrera dans les quarts de
    finale de la compétition l’équipe française de Metz. Samedi également, le club
    roumain de SCM Craiova s’est qualifié dans les demi-finales de la Coupe EHF
    après s’être imposée sur le score surprenant de 26 à 23 contre Lada Togliatti
    de Russie. Au cours du premier tour, les
    Russes s’étaient imposées sur le score de 25 à 23. Dimanche, dans la même
    compétition, une autre équipe roumaine, HC Zalau, affronte l’équipe turque de Kastamonu Belediyesi. Les
    Roumaines s’étaient imposées à la limite sur le score de 29 à 28. Au cas où
    elle se qualifie dans les demi-finales, le HC Zalau affrontera le SCM Craiova
    dans le cadre d’un derby roumain.

    Livre – Après une pause de 20 ans, la Roumanie est cette année le pays à l’honneur de la Foire internationale du livre de Leipzig en Allemagne. Y participent les écrivains Mircea Cartarescu, Nora Iuga, Andrei Pleşu et Varujan Vosganian. Parmi les 60 événements organisés par le Ministère de la Culture et de l’identité nationale dans le pavillon de la Roumanie, dont le slogan est « Romanie. Zoom in », mentionnons aussi le concert de la chanteuse roumaine Ada Milea sur des paroles traduites de l’Allemand par Herta Muller, écrivaine d’origine roumaine qui s’est vue décerner le Nobel de la littérature en 2009, précise un communiqué du Ministère de la Culture de Bucarest. La foire internationale du livre de Leipzig qui a ouvert ses portes ce vendredi et qui doit s’achever dimanche vise à promouvoir les auteurs contemporains.

    Météo – Temps particulièrement beau dans les jours à venir en Roumanie avec des températures allant jusqu’à 20 degrés. Ciel couvert sur l’ouest, le nord-ouest et le centre. Même si le ciel est plutôt couvert, les pluies ne seront pas au rendez-vous. Ciels variable avec quelques nuages sur le reste des régions et un vent plus fort en montagne.

  • 07.03.2018 (mise à jour)

    07.03.2018 (mise à jour)

    Rapport — La Roumanie a fait des progrès limités pour mettre en oeuvre les recommandations de la Commission européenne pour la période 2017-2018, selon un rapport de l’Exécutif communautaire publié mercredi. Selon le document, cette année, Bucarest devra faire des efforts notables pour respecter les obligations fiscales et collecter les impôts, de manière à pouvoir atteindre son objectif budgétaire à moyen terme. La Roumanie devra également lutter contre le travail au noir. Une autre recommandation de la Commission et qui n’a pas trouvé d’écho, c’est l’adoption de la législation pour égaliser l’âge de départ à la retraite pour les hommes et les femmes. Selon Bruxelles, il est également nécessaire d’améliorer l’accès à un enseignement général de qualité, notamment pour les enfants des régions rurales ; Dans le domaine de la santé, la Roumanie devra continuer de combattre la pratique des paiements informels et favoriser les soins sans hospitalisation. Bruxelles organisera prochainement des réunions bilatérales avec chaque Etat membre et fera de nouvelles recommandations en mai, en fonction des conclusions.



    Visite — Le président roumain, Klaus Iohannis, recevra ce jeudi, à Bucarest, son homologue serbe Aleksandar Vucic dans le cadre d’une visite officielle que celui-ci effectue en Roumanie. Selon l’Administration présidentielle, les deux chefs d’Etats évoqueront les moyens d’approfondir la coopération bilatérale au niveau politique, économique et sectoriel. Egalement à l’agenda de la réunion – l’appui que la Roumanie peut accorder à la Serbie dans son processus d’adhésion à l’UE, vu notamment que Bucarest assumera la présidence du Conseil durant le premier semestre de 2019. Les deux présidents évoqueront également la question des minorités nationales des deux pays, ainsi que des aspects d’intérêt commun relatifs à la coopération dans les Balkans de l’Ouest et les principales évolutions dans le dossier du Kosovo. La Roumanie est un des cinq Etats de l’UE qui n’a pas reconnu l’indépendance de l’ancienne province serbe du Kosovo, à population albanaise majoritaire, proclamée voici 10 ans.



    Diplomatie — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, fait, jeudi et vendredi, une visite officielle en Croatie. A l’agenda, jeudi : inauguration du Consulat honoraire de Roumanie à Split, rencontres avec les pouvoirs locaux et avec le président de la Chambre d’économie de la Croatie, Luka Burilović. Vendredi, M Meleşcanu aura des discussions officielles avec le vice premier ministre et ministre croate des Affaires étrangères, Marija Pejčinović Burić, ainsi qu’avec la présidente Kolinda Grabar-Kitarović, avec le premier ministre Andrej Plenković et avec le président du parlement, Gordan Jandroković. Le programme comporte aussi une visite à l’Eglise orthodoxe roumaine de Zagreb, mise à la disposition de la communauté roumaine par l’Eglise catholique de Croatie, et aussi une rencontre avec les dirigeants de l’Association des Roumains de Croatie.




    Moldova — Le président socialiste philo russe Igor Dodon a accusé mercredi la Roumanie voisine d’alimenter le mouvement unioniste de République de Moldova, un fait qui présenterait des risques à l’adresse du caractère étatique de son pays, selon lui. Il a menacé de saisir l’ONU et le Conseil de l’Europe pour mettre fin à cet état de choses. Selon les correspondants de Radio Roumanie à Chişinău, Dodon s’est également montré préoccupé au sujet des manifestations unionistes prévues à la fin du mois. Ses accusations surviennent après que le nombre des communes et des villes dans lesquelles les conseils locaux ont adopté des déclarations symboliques de réunion avec la Roumanie a dépassé la centaine ce mercredi. Récemment, Dodon a accusé le consul de Roumanie à Bălţi (nord), Mihail Baciu, d’avoir corrompu les élus locaux et aussi de parti pris politique. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a estimé que ces accusations étaient lancées dans un contexte électoral, vu que des élections législatives ont lieu à la fin de l’année. La République de Moldova a été créée sur une partie des territoires roumains de l’est annexés, en 1940, par l’ancienne Union soviétique, suite à un ultimatum. La Roumanie a été le premier pays du monde à avoir reconnu, le jour même de sa proclamation, le 27 août 1991, l’indépendance de son nouveau voisin.



    Perquisitions — Les procureurs roumains ont opéré des perquisitions, mercredi à l’aube, dans les départements de Timiş et d’Arad (ouest) afin de démanteler un ample réseau de trafiquants de migrants. Selon le communiqué publié sur son site, la DIICOT (Parquet antimafia) a précisé que pour déstructurer le réseau, elle avait constitué un groupe d’enquête avec les organes habilités d’Allemagne. Ce réseau, organisé en 2017, opérait pour assurer le transit de migrants clandestins de Turquie en Allemagne, par la Bulgarie, la Serbie, la Roumanie, la Hongrie et l’Autriche. Les personnes qui entraient illégalement de Serbie en Roumanie logeaient dans des pensions de Timişoara. Les migrants demandaient l’asile en Roumanie, et pendant le traitement de leurs dossiers par les autorités roumaines, ils étaient emmenés clandestinement en Hongrie.




    Justice — Le procureur général de Roumanie, Augustin Lazar, a présenté ce mercredi le rapport d’activité du ministère Public en 2017. L’activité des procureurs s’est distinguée par le volume accru de travail et par la complexité des dossiers, mais aussi par le grand nombre de personnes impliquées, a déclaré le procureur général. Selon les chiffres présentés par Augustin Lazar, les procureurs ont instruit un million 750 mille dossiers, dont 550 mille ont été solutionnés. Près de 60 mille mis en examen ont été déférés à la justice. 35% d’entre eux n’avaient pas respecté le code de la route à cause notamment de l’infrastructure routière précaire et du comportement des chauffeurs de Roumanie. M Lazar a également constaté une progression des cas de violence domestique et d’infractions commises par les mineurs. En effet, près de 4 mille mineurs ont été déférés à la Justice. Présent à cet événement, le président Klaus Iohannis a déclaré que, malgré les controverses circulant dans l’espace public, les procureurs se situaient du même côté de la barricade que ceux qui souhaitent que la loi soit appliquée.



    Justice Venise — A Bucarest, le groupe parlementaire des députés libéraux, d’opposition, demande au président de la Chambre des Députés, Liviu Dragnea, de solliciter l’avis de la Commission de Venise au sujet de la modification des lois de la Justice et de suspendre les débats au sein de la Commission parlementaire spécialisée jusqu’à ce que cet avis soit émis. Les libéraux rappellent que leur demande repose sur la recommandation faite aux autorités de Bucarest dans le plus récent rapport de la Commission européenne relatif au Mécanisme de coopération et de vérification, ainsi que sur les récentes déclarations publiques des responsables de Bruxelles. Les élus libéraux rappellent aussi que les associations professionnelles de magistrats avaient soutenu une demande similaire visant un avis de la Commission de Venise. Le projet de modification des lois de la Justice a été renvoyé au Parlement par la Cour Constitutionnelle, qui a décidé que certaines propositions étaient partiellement inconstitutionnelles. Ces propositions ont suscité des critiques de la part de la société civile, des associations des magistrats et des responsables européens.



    Santé — La Fédération syndicale SANITAS attire l’attention du gouvernement qu’ignorer les demandes des syndicalistes de la santé pourrait mener à des protestations. Leurs représentants demandent au parlement, par une lettre ouverte, de soutenir les amendements déposés à la loi des salaires du personnel rémunéré de fonds publics et de mettre fin à la discrimination de certaines catégories professionnelles des secteurs de la santé et de l’assistance sociale. Ils affirment qu’au 1er mars, certains travailleurs de la santé, tels les pharmaciens, les biologistes, les psychologues ou les aides-soignants ne touchent plus certains des droits dont ils bénéficiaient auparavant. Selon les pouvoirs publics, à compter de la même date, les salaires de tous les médecins et les infirmières ont augmenté, pour atteindre le niveau maximum prévu par la grille pour l’année 2022. Par ailleurs, la Roumanie ne dispose plus d’aucune dose d’immunoglobuline humaine et pour les autorités de Bucarest l’unique solution à cette crise à été de demander l’aide des Etats membres de l’UE et de l’OTAN. La ministre roumaine de la Santé, Sorina Pintea, a activé le Mécanisme européen de protection civile dans une tentative de couvrir le nécessaire de 10 mille doses pour les deux prochains mois. Les immunoglobulines sont des substances obtenues du plasma sanguin humain qui contiennent des anticorps censés protéger l’organisme humain contre des maladies telles la leucémie.



    Motion — La Chambre des députés de Bucarest a rejeté, ce mercredi, la motion simple déposée par la principale formation de l’opposition, le PNL, contre le ministre de l’Education, Valentin Popa. Les libéraux l’accusent de manque de professionnalisme dans la solution des problèmes du système. Le PNL attire l’attention, entre autres, aussi sur les retards dans le paiement des salaires et sur le manque d’argent pour les investissements, qui peut mener à des fermetures et des fusions d’écoles. Le ministre de l’Education a rejeté toutes les accusations.



    Statistique — La Roumanie a enregistré au 4e trimestre de 2017 l’avance la plus significative du PIB de tous les 28 Etats membres de l’UE, de 7% par rapport à la période similaire de 2016, selon une estimation révisée, publiée ce mercredi par l’Office européen de statistique Eurostat. Les données indiquent toutefois que le rythme de croissance de l’économie roumaine avait ralenti au 4e trimestre de 2017, jusqu’à 7%, après une percée à 8,5% les trois mois précédents. En dehors de la Roumanie, les plus fortes hausses de l’UE entre octobre et décembre 2017 ont été enregistrées par la Slovénie (6,2%), l’Estonie (5,3%) et la République tchèque (5,2%). L’institut national de statistique de la Roumanie a également confirmé la croissance économique de 7% enregistrée l’année dernière. L’industrie y a eu la plus grande contribution, suivie par le commerce et l’agriculture. L’avancée économique a reposé principalement sur la consommation des ménages, qui ont connu une hausse de 10%.



    Suppression — Le Collège national du renseignement de Bucarest, établissement d’enseignement subordonné au Service roumain de renseignement, va être supprimé, ont déclaré des sources concordantes du Service, reprises par les médias. Un communiqué de l’Académie nationale du renseignement, sous l’égide de laquelle le Collège fonctionnait, précise que pour le moment, son activité est suspendue. La décision de suspension a été engendrée par les conclusions d’une enquête interne, déclenchée après que, en octobre dernier, le ministre social-démocrate des Finances en exercice maintenant, Eugen Orlando Teodorovici, déclarait être titulaire d’un diplôme de fin d’études à ce Collège sans être passé par là « ni même une seule fois ». Le Bureau de presse de l’Académie du Service roumain de renseignement précise que le diplôme sera retiré à M Teodorovici. De nombreux politiciens de tous bords figurent parmi les diplômés du Collège, dont les anciens premiers ministres Sorin Grindeanu et Mihai Tudose.



    Grippe — En Roumanie, le nombre des personnes décédées à cause de la grippe saisonnière a progressé à 84, a annoncé le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles. Conformément à cette institution, les quatre dernières victimes, âgées de 59 à 93 ans n’avaient pas été vaccinées et souffraient aussi d’autres maladies. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a affirmé que l’on ne pouvait pas parler dépidémie de pour le moment.



    Economie — Les changements dans le milieu économique roumain influent sur la confiance des hommes d’affaires et risquent d’éloigner encore plus les entreprises, alors que la croissance de l’économie roumaine ne connait plus le rythme le plus élevé de l’UE, constate une analyse réalisée par Bloomberg. La baisse de cette confiance intervient alors que la Roumanie a besoin de davantage d’investissements de la part des multinationales pour compenser pour le coup de frein que connaitra la consommation. D’ailleurs, c’est justement la consommation qui a contribué d’une manière décisive à la croissance de 8,8% du PIB de la Roumanie. Vu que les sociaux-démocrates, qui mènent la coalition gouvernementale, ont acheminé toutes les dépenses gouvernementales vers la majoration des salaires dans le secteur public, tout en réduisant les taxes, le secteur privé est de moins en moins prêt à faire des investissements, affirme Bloomberg.



    Water-polo — L’équipe masculine de water-polo de la Roumanie a été répartie dans le Groupe D au Championnat d’Europe de baecelone, aux côtés de la titulaire du titre, la Serbie, de la Russie et de la Slovaquie, selon le tirage au sort qui a eu lieu mercredi dans la ville espagnole. Le tournoi final aura lieu du 14 au 28 juillet. Les sportifs roumains ont remporté la qualification après une double victoire face à la République tchèque dans les matchs de barrage, 20-5 à domicile et 17-6 en déplacement.

  • La semaine du 26 février au 3 mars 2018

    La semaine du 26 février au 3 mars 2018

    La demande du ministre roumain de la Justice visant à révoquer de ses fonctions la cheffe du Parquet anticorruption a reçu l’avis négatif du Conseil supérieur de la magistrature.

    La demande du ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, visant à révoquer de ses fonctions la cheffe de la Direction nationale anticorruption, Laura Codruţa Kövesi, a reçu mardi, l’avis négatif des procureurs du Conseil supérieur de la magistrature. Durant son audition au Conseil supérieur de la magistrature, Mme Kovesi a déclaré que toutes les accusations formulées par le ministre de la Justice étaient infondées. Elle a précisé que, sous son mandat, la Direction nationale anticorruption a obtenu les meilleurs résultats depuis sa création. Le ministre Toader a reproché à Mme Kövesi d’avoir fait preuve d’excès d’autorité dans ses relations avec les procureurs de la DNA, de s’être impliquée dans des dossiers instruits par l’institution et de ne pas avoir procédé à des vérifications dans le cas de certains procureurs soupçonnés d’abus. Tudorel Toader a ajouté que la cheffe de la DNA avait défié l’autorité du parlement et avait contesté des décisions de la Cour Constitutionnelle. L’avis du Conseil est consultatif, puisque ce sera au président roumain, Klaus Iohannis, d’adopter la décision finale. Dans un premier temps, celui-ci avait déclaré qu’il n’y avait pas de raisons pour révoquer la procureure en chef de la Direction nationale anticorruption. Mme Kovesi s’est vu défendre par le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar et par la plupart des procureurs anticorruption. Des protestations ont eu lieu presque quotidiennement à Bucarest et dans les principales villes de Roumanie contre la décision du ministre de la Justice de révoquer de ses fonctions Laura Codruta Kovesi.

    Le rapport de la DNA sur 2017

    La procureure en chef du Parquet national anticorruption, Laura Codruta Kovesi, a présenté, mercredi dernier, le bilan de l’institution qu’elle dirige pour l’année dernière. Elle a souligné que 2017 avait été une année difficile parce que la lutte contre la corruption avait été très contestée. Il y a eu des tentatives de modifier la législation dans le sens de décriminaliser certains faits, d’éliminer certains instruments légaux d’investigation ou de modifier le statut du procureur, a affirmé Mme Kövesi. Elle a rappelé que l’institution qu’elle dirige avait critiqué ces modifications de manière transparente et avec des arguments à l’appui. Près d’un millier de mis en examen ont été traduits en justice, et en vertu des réquisitoires de la DNA, les juridictions en ont condamné plus de 700, ces jugements étant définitifs. 12% ont été acquittés, dont un quart suite à la décision de la Cour constitutionnelle par laquelle l’abus de fonctions a été limité uniquement à la violation de la loi. Selon le président Klaus Iohannis, les chiffres attestent l’efficacité des procureurs anticorruption et contredisent le rapport en vertu duquel le ministre de la Justice a demandé la révocation de Mme Kövesi.

    La visite à Bucarest du premier vice président de la Commission européenne

    La modification des lois de la Justice roumaine et la poursuite de la lutte anticorruption ont dominé les pourparlers que le premier vice- président de la Commission Européenne, Frans Timmermans a eus jeudi, à Bucarest, avec les responsables roumains. A l’issue des discussions avec le chef de l’Etat roumain, les présidents des deux chambres du Parlement, la première ministre, la procureure en chef de la DNA et le ministre de la Justice, Frans Timmermans a fait part de ses conclusions dans une conférence de presse. Selon le responsable européen, il n’y aucun doute quant à l’indépendance de la justice roumaine. Pourtant, les attaques publiques du dernier temps portent atteinte à l’image du pays. Et lui d’ajouter que Bruxelles ne saurait décider de la levée de son Mécanisme de coopération et de vérification avant que Bucarest ne réponde à toutes ses obligations assumées au moment de son adhésion européenne.

    Visite à Chisinau du premier – ministre roumain

    La première – ministre de Roumanie, Viorica Dăncilă, s’est rendue mardi en République de Moldova, pour sa première visite bilatérale depuis sa prise de fonctions, une visite ciblée sur la coopération économique. Aux côtés de son homologue moldave Pavel Filip, Mme Dăncilă a participé à la réunion inaugurale de l’Association des investisseurs de Roumanie en République de Moldova et au Forum de l’Eurorégion Siret-Prut-Dniestr. Elle a déclaré que la Roumanie souhaite accroître la présence de ses investissements dans le pays voisin. Les deux premiers-ministres ont passé en revue le stade et les perspectives de la coopération économique bilatérale, un accent particulier étant mis sur le commerce et l’énergie. La Roumanie, principal partenaire de la République de Moldova pour ce qui est des échanges commerciaux, occupe aussi la première place parmi les investisseurs dans ce pays, a déclaré le chef du cabinet de Chisinau, Pavel Filip. Selon lui, les échanges commerciaux bilatéraux se sont montés en 2017 à 1,3 miliards de dollars. Pendant sa visite à Chisinau, la cheffe de l’Exécutif de Bucarest, Viorica Dăncilă, s’est également entretenue avec le président du Parlement moldave, Andrian Candu. L’occasion de réaffirmer l’appui constant et ferme de la Roumanie aux aspirations européennes de la République de Moldova.

    Le grand froid et les tempêtes de neige paralysent la Roumanie

    Le rude hiver qui s’est emparé de la Roumanie continue de faire sentir ses effets, notamment dans le sud et l’est du pays, y compris dans la capitale. Les chutes de neige abondantes ont perturbé le trafic routier sur l’ensemble du pays. Deux autoroutes dans le sud du territoire ont été temporairement fermées à la circulation. La Société nationale des chemins de fer a annulé une centaine de trains, tandis que d’autres ont enregistré des retards. Les quatre ports roumains à la Mer noire, à savoir Constanţa Nord, Constanţa Sud Agigea, Midia et Mangalia, ont été fermés. La vague de froid a poussé les autorités à décider de la fermeture des écoles et des maternelles à Bucarest et dans 11 comtés du sud et du sud-est du pays. (Andrea Bojoi)

  • Le Rapport du Parquet national anticorruption pour 2017

    Le Rapport du Parquet national anticorruption pour 2017

    Selon la cheffe de la DNA, Laura Codruţa Kövesi, les procureurs de l’institution ont traité, en 2017, plus de 3800 dossiers – un record depuis la création du Parquet national anticorruption. Près d’un millier de mis en examen ont été traduits en justice, et en vertu des réquisitoires de la DNA, les juridictions en ont condamné plus de 700, ces jugements étant définitifs. 12% ont été acquittés, dont un quart suite à la décision de la Cour constitutionnelle par laquelle l’abus de fonctions a été limité uniquement à la violation de la loi. La cheffe de la DNA a souligné que 2017 avait été une année difficile parce que la lutte contre la corruption avait été très contestée. Il y a eu des tentatives de modifier la législation dans le sens de décriminaliser certains faits, d’éliminer certains instruments légaux d’investigation ou de modifier le statut du procureur, a affirmé Mme Kövesi. Elle a rappelé que l’institution qu’elle dirige avait critiqué ces modifications de manière transparente et avec des arguments à l’appui. Laura Codruţa Kövesi :



    « Nous ne faisons pas la loi, nous l’appliquons. Mais lorsque certaines modifications peuvent influencer notre activité, nous avons l’obligation d’exprimer notre opinion au sujet des risques et des vulnérabilités qui peuvent exister. Nous nous opposons à l’affaiblissement de la législation, à l’élimination des instruments qui sont efficaces pour prouver la commission de faits graves, tels que les actes de corruption. Nous nous opposons au changement du statut d’indépendance du magistrat. Notre plaidoirie est pour une législation stable, dans laquelle les procureurs soient indépendants ; l’indépendance des procureurs est une valeur incorruptible. »



    La présentation du rapport intervient dans le contexte compliqué de la bataille pour la justice, selon les observateurs. Le ministre de la Justice, Tudorel Toader, a déclenché la semaine dernière les procédures de révocation de ses fonctions de la cheffe de la Direction nationale anticorruption. Le ministre Toader a reproché à Mme Kövesi une violation grave de ses attributions, des pressions sur le gouvernement et le bon fonctionnement des institutions, des tergiversations dans le traitement de certaines affaires ou l’absence de réaction quant à vérifier certains procureurs soupçonnés d’abus. Le Conseil supérieur de la magistrature a rendu un avis négatif à la demande de révocation de Laura Codruta Kövesi.



    Même si l’avis du Conseil est consultatif, il est en accord avec l’opinion du président roumain, Klaus Iohannis, appelé à trancher la révocation. Présent, mercredi, à la présentation du rapport de la DNA, il avait déclaré que les chiffres froids et objectifs prouvaient encore une fois que la DNA est une institution au fonctionnement efficace et qui se place déjà en première ligne de la lutte contre la corruption. Les résultats de 2017 infirment, pratiquement, une évaluation — celle du ministre Toader -, qualifiée par le chef de l’Etat de subjective, tendancieuse et empreinte de partialité. Le chef de l’Etat a fustigé ce qu’il considère comme des manifestations virulentes et des tentatives de décrédibiliser la Direction nationale anticorruption et de se subordonner la justice. Klaus Iohannis:



    « Des personnes mises en examen et condamnées au pénal, après avoir été prises par les institutions étatiques en violant la loi, se sont unies pour discréditer ceux qui ont mené les enquêtes qui les visaient. Toutes ces actions médiatiques concertées n’ont pas de chances de réussite. Ceux qui les ont mises en place sont ceux qui sont restés dans le passé, qui vivent avec l’illusion que le pouvoir, ce sont des privilèges, et que cela s’exerce par des abus. »



    Peut-être visé par les critiques du président, Liviu Dragnea, le chef du PSD, au pouvoir, a répliqué :



    « Cette déclaration est fausse. S’il continue ainsi, il sera dans l’erreur. »



    Pour qui avait encore des doutes, la guerre pour la justice se poursuit. (Trad.: Ligia)

  • 12.02.2018 (mise à jour)

    12.02.2018 (mise à jour)

    Ambassadeur – Le premier ministre roumain, Mme Viorica Dancila a discuté lundi, à Bucarest, avec l’ambassadeur américain en Roumanie, Hans Klemm, de l’inclusion de Bucarest au programme Visa Waiver permettant la suppression d’ici la fin de l’année, des visas à court durée pour les citoyens roumains voyageant aux Etats-Unis. L’occasion pour les deux responsables de faire un passage en revue du Partenariat stratégique roumano- américain et de constater « sa dynamique positive » dans le courant de l’année dernière et ses perspectives de renforcement. Viorica Dancila s’est engagée fermement au nom de son gouvernement à élargir ce partenariat dans toutes les directions, tout en soulignant l’importance que la Roumanie prête aux rapports avec Washington dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité.


    Rapport – Le Parlement de Bucarest a approuvé lundi, en session plénière, le rapport de la commission chargée de l’enquête sur les présidentielles de 2009 lors desquelles on a constaté une série de faits en rapport avec des suspicions de fraude électorale. Les conclusions ont été présentées par les parlementaires de PSD et ALDE et rejetées par l’opposition qui a voté contre, tandis que les représentants de l’UDMR et des minorités nationales se sont abstenus. Le rapport sera soumis au débat du Parquet auprès de la Haute Cour de Justice et de Cassation, de l’Administration présidentielle, du Conseil supérieur de la Magistrature et du Gouvernement. Selon le rapport, le scrutin aurait été fraudé pour offrir au candidat de la droite, M. Traian Basescu la chance de remporter son deuxième mandat présidentiel au détriment du social- démocrate, Mircea Geoana. Selon les propos d’un journaliste controversé, le scrutin électoral d’il y a neuf ans aurait été influencé par de hauts dignitaires de l’Etat. Le Parquet général a classé le dossier sur les élections.

    Tennis – Cinq joueuses de tennis roumaines, dont Simona Halep, n° 2 mondiale, participent au tournoi de Doha, au Qatar. Lundi, au premier round, Mihaela Buwarnescu a eu raison de l’Ukrainienne Lesia Tzurenko, tandis que Monica Niculescu (92e WTA) a battu la Russe Maria Sharapova. Mardi, toujours dans le cadre du round inaugural, Irina Begu (37e WTA) affrontera l’Australienne Samantha Stosur (44e WTA). Sorana Cîrstea (38e WTA) aura pour adversaire la Grecque Maria Sakkari (60e WTA). Halep, qui accède directement au deuxième tour rencontrera la Russe Ekaterina Makarova (36e WTA). Halep a remporté le tournoi de Doha en 2014.

    Météo – Ciel couvert et des pluies éparses sur l’ouest et le sud-ouest du pays. Les températures seront proches des normales de saison, avec des maxima allant de 0° à 9°. De faibles chutes de neige sont signalées dans les régions de montagne et dans l’est.

  • 06.02.2018

    06.02.2018

    Débat – Un débat est prévu mercredi au Parlement européen de Strasbourg sur lEtat de droit et la réforme du système judiciaire en Roumanie. Le 24 janvier, la Commission européenne avait exprimé son inquiétude à légard des récents développements en Roumanie et demandé au Parlement de Bucarest de reconsidérer la question des modifications législatives dans le domaine de la justice. « Lindépendance du système judiciaire roumain et sa capacité à lutter efficacement contre la corruption sont les pierres angulaires dune Roumanie forte au sein de lUnion européenne », a affirmé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, dans un communiqué conjoint avec son vice-président Frans Timmermans. Bruxelles « examinera attentivement les amendements finaux à la loi sur la justice, afin détablir leur impact sur les efforts visant à garantir lindépendance du système judiciaire et à combattre la corruption » précise encore le communiqué. Fin 2017, la majorité parlementaire de Bucarest, formée du Parti social-démocrate et de lAlliance des libéraux et des démocrates, a adopté des modifications aux lois de la Justice, vivement critiquées par les associations de magistrats et par lopposition, qui y voient une tentative de subordination du système judiciaire au pouvoir politique.



    Rencontre – Le chef de la diplomatie hongroise, Péter Szijártó, sest entretenu lundi à Bucarest avec les présidents des deux Chambres du Parlement, Calin Popescu Tariceanu et Liviu Dragnea, ainsi quavec son homologue roumain, Teodor Meleşcanu. Les discussions ont été ciblées sur la coopération bilatérale, notamment dans les domaines de lénergie et de linfrastructure. Péter Szijjártó a déclaré que la Roumanie était un partenaire stratégique important pour la Hongrie, évoquant en ce sens le niveau significatif des échanges économiques. Par ailleurs, les deux parties ont souligné le fait que les Roumains qui vivent en Hongrie et la communauté magyare de Roumanie ont une contribution importante dans la poursuite du dialogue bilatéral. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Budapest, Péter Szijjártó a fait savoir que la Roumanie mettrait au point, dici 2020, les conditions techniques pour lexportation de gaz vers la Hongrie. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont également discuté de la loi de léducation en Ukraine, qui prévoit que lenseignement dans la langue des minorités ethniques soit dispensé seulement dans les maternelles et à lécole primaire. Ils ont convenu de maintenir leur opposition à cette loi, afin déviter la violation par les autorités de Kiev des droits acquis par les minorités ethniques qui vivent dans ce pays.



    Rapport – A Bucarest, la Direction dinvestigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme révèle dans son rapport dactivité 2017 que la radicalisation islamiste en Roumanie compte parmi les risques majeurs. Ce phénomène a pris de lampleur ces dernières années, précisent les procureurs du Parquet national antiterroriste, qui soulignent la nécessité dune mise à jour de la législation dans les domaines de la prévention et de la lutte contre le terrorisme. Ils précisent cependant que la Roumanie na pas été confrontée en 2017 à une menace terroriste concrète et importante. Par ailleurs, les procureurs antimafia ont annoncé la saisie de plus de 2.000 kilos de drogues en 2017, le stupéfiant le plus trafiqué ayant été le cannabis, provenant dEspagne et des Pays Bas et introduit dans le pays par voie routière. Pour ce qui est du trafic transfrontalier de stupéfiants, la Roumanie continue dêtre plutôt un pays de transit, situé sur « la route des Balkans », notamment pour le transport de drogues telles lhéroïne, la cocaïne et lecstasy.




    Météo – Les températures restent plus élevées que les normales de saison dans le sud et le sud-ouest du pays. Le ciel est variable et le vent souffle modérément. Le mercure grimpera jusquà 10°. 5° et du soleil à midi dans la capitale, Bucarest.


  • 25.01.2018 (mise à jour)

    25.01.2018 (mise à jour)

    Gouvernement — Les représentants de la coalition gouvernementale Parti Social Démocrate (PSD) — Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE) devraient annoncer vendredi la composition finale du nouveau cabinet. La structure de l’Exécutif demeurera inchangée, avec 28 membres, dont trois vice-premiers ministres et un ministre sans portefeuille. Certains ministres sociaux-démocrates poursuivront leur mandat dans le prochain gouvernement aussi. Parmi eux, Mihai Fifor — ministre de la Défense, Carmen Dan — ministre de l’Intérieur, Olguta Vasilescu, ministre du Travail et Petre Daea, ministre de l’Agriculture. Les ministres de l’Alliance des libéraux et des démocrates continueront leur activité aussi dans le prochain cabinet : Gratiela Gavrilescu, vice-première ministre et ministre de l’Environnement, Teodor Melescanu, ministre des Affaires étrangères, Toma Petcu, ministre de l’Energie et Viorel Ilie, ministre en charge de la Relation avec le Parlement. Lundi, les sénateurs et députés de Bucarest donneront leur vote de confiance au cabinet de Viorica Dancila et à son programme de gouvernance. L’opposition libérale consulte les autres partis politiques afin de bloquer l’investiture du nouveau cabinet PSD-ALDE, le troisième en l’espace d’une année.



    Justice — Les présidents de la Chambre des députés et du Sénat de Roumanie, Liviu Dragnea et respectivement Calin Popescu Tariceanu, affirment dans une lettre adressée à la Commission européenne que l’élaboration et l’analyse des lois de la Justice ont eu lieu en respectant les exigences constitutionnelles et les normes de la Commission de Venise. Les leaders des deux Chambres du Législatif de Bucarest se sont également déclarés préoccupés de la manière incorrecte dont la Commission a été informée au sujet de la transparence des débats au sujet de la Justice roumaine. Mercredi, la Commission européenne a fait part de sa préoccupation quant aux récentes évolutions de Roumanie et elle a demandé au Parlement de Bucarest de revoir les modifications envisagées dans le système judiciaire. Les responsables de Bruxelles analyseront en détail toutes les modifications apportées aux lois de la Justice de Roumanie pour évaluer leur impact sur les efforts de garantie de l’indépendance du système judiciaire et de la lutte contre la corruption.



    Rapport — La Roumanie occupe la première place du point de vue du nombre de requêtes introduites par les citoyens contre l’Etat à la Cour européenne des droits de l’homme, la plupart à cause des conditions de détention dans les prisons, selon le rapport de la Cour pour 2017, présenté ce jeudi. La Cour a enregistré 9900 cas de violation des droits de l’homme en Roumanie jusqu’à la fin de l’année dernière. Selon son président, Guido Raimondi, la plupart portent sur le surpeuplement carcéral et les conditions de détention. D’ailleurs, en 2017, la Cour a donné gain de cause aux requérants dans 20 affaires et a condamné la Roumanie pour des traitements inhumains ou dégradants. Le président de la Cour a précisé, dans sa conférence de presse, avoir eu la semaine dernière une rencontre avec le ministre roumain de la Justice, qui lui a présenté un plan de mesures par lequel la Roumanie s’engage à solutionner les problèmes dans les établissements pénitentiaires jusqu’en 2024. Le Rapport de la Cour indique également que l’Etat roumain a été jugé coupable aussi d’avoir violé le droit à un procès équitable dans 11 affaires, de la durée trop longue de la procédure judiciaire dans six affaires, et de la violation du droit de propriété dans 5 autres affaires.



    Présidence — Le ministre roumain délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu, a déclaré, jeudi, que le citoyen constituera l’élément central pendant l’exercice de la présidence de la Roumanie au Conseil de l’UE, au premier semestre de 2019. Selon M Negrescu, dans quelques jours, le site de préparation de la présidence sera lancé, en roumain et en anglais. L’officiel a précisé que le logo pour la présidence roumaine au Conseil de l’UE serait établi suite au vote exprimé par 10.000 citoyens.



    Dette — La dette gouvernementale de la Roumanie se situait à la fin du troisième trimestre de l’année dernière à 35,7% du PIB, en baisse par rapport au niveau de 36,3% du PIB enregistré durant la même période de l’année précédente, selon les chiffres rendus publics par l’Office européen des statistiques (Eurostat). Durant la période analysée, trois Etats membres de l’UE ont enregistré une majoration de la dette gouvernementale rapportée au PIB. En Lettonie elle demeure stable, alors que dans le reste des Etats membres l’indicateur a baissé. Le niveau le plus bas de la dette gouvernementale a été enregistré en Estonie, au Luxembourg, en Bulgarie, en République tchèque et en Roumanie, alors que le plus élevé a été enregistré en Grèce, en Italie et au Portugal.



    Réunion — Une réunion informelle du Conseil Justice et Affaires intérieures a lieu jeudi et vendredi à Sofia, alors que la Bulgarie détient la présidence tournante de l’UE. Les ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’Union se penchent sur les sujets liés à la Justice, à la migration, à l’asile et à la gestion des frontières. La Roumanie y est représentée par le ministre de la Justice Tudorel Toader. Y participent aussi le commissaire européen chargé de la migration, des Affaires intérieures et de la citoyenneté, Dimitris Avrampoulos, et le commissaire chargé de l’Union de la sécurité, Julian King, le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove ainsi que des représentants du Parlement européen de Strasbourg, du Secrétariat général du Conseil de l’UE et des agences Eurojust, Europol et Frontex.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep n° 1 mondiale, s’est qualifiée ce jeudi pour la première fois en finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Elle a battu en demi-finale l’Allemande Angelique Kerber (16e WTA et ex leader du classement du tennis professionnel féminin) sur le score 6-3, 4-6, 9-7. Selon les commentateurs, ce fut un des meilleures performances de la carrière de Simona Halep, qui s’est imposée après un match dramatique, avec plusieurs renversements de situation, qui a duré deux heures et demie. Principale favorite à Melbourne, la Roumaine doit affronter en finale la Danoise Caroline Wozniacki, numéro deux mondiale. C’est la troisième finale d’un tournoi du Grand Chelem que Simona Halep joue après celles qu’elle a perdues à Roland Garros en 2014 et 2017. Même cas de figure pour Wozniacki qui n’a gagné aucune des deux finales d’un tournoi d’une telle envergure qu’elle a disputées.



    Haltérophilie — La Roumanie accueillera, du 23 mars au 1er avril prochain, les Championnats d’Europe d’haltérophilie seniors, selon AGERPRES, qui cite des sources du ministère de la Jeunesse et des Sports. La Fédération européenne d’haltérophilie a annoncé, ces derniers jours, que l’Albanie ne pouvait plus organiser la compétition. La Roumanie a encore accueilli les Championnats d’Europe d’haltérophilie seniors en 1972, à Constanţa (sud-est), et en 2009, à Bucarest.

  • La semaine du 13 au 18 novembre 2017

    La semaine du 13 au 18 novembre 2017

    Le 2e collectif budgétaire de l’année

    Le gouvernement de Bucarest a approuvé, cette semaine, le deuxième collectif budgétaire de l’année en cours. Il est positif et ne dépasse pas le déficit budgétaire de 3% du PIB, imposé par les normes européennes. Des fonds supplémentaires sont alloués aux ministères de l’Emploi, de l’Intérieur et de la Santé, de la Justice, des Transports et de l’Education. Par contre, les ministères pour les PMEs, de la Culture, de l’Environnement, du Développement régional, des Fonds européens et des Finances recevront moins d’argent. Le deuxième collectif budgétaire de l’année coïncide avec les bonnes nouvelles de la part d’Eusrostat ou de l’Institut national de statistique au sujet de la croissance économique de la Roumanie, des nouvelles qui confortent le gouvernement de coalition PSD-ALDE.

    Et qui ont fait le premier ministre Mihai Tudose s’exclamer : « Une très bonne nouvelle pour ceux qui la connaissent déjà ou mauvaise pour ceux qui nous souhaitaient une fin tragique, en agonie : 8,8% de croissance économique au 3e trimestre par rapport au 3e trimestre de l’année dernière, et qui prête à l’optimisme pour une croissance totale avoisinant les 6% pour 2017. Non seulement nous ne sommes pas morts, comme certains le souhaitaient, bien au contraire – nous sommes 3e du monde, une place convoitée. »

    Certains analystes ne sont pourtant pas convaincus que ce rythme sera maintenu. Aurelian Dochia compte parmi eux : « Il est peu probable que le rythme de croissance puisse être maintenu à ce niveau aussi en 2018 ; certains des aspects qui semblent ne pas susciter d’inquiétude pourraient changer l’année prochaine. Pour moi, une des principales inquiétudes a trait au déficit budgétaire. Il convient de tenir compte aussi du fait que nous avons des indicateurs tels que le taux d’intérêt qui a commencé à croître très rapidement, et l’inflation a déjà dépassé les seuils auxquels la Banque nationale s’attendait. Cela engendre aussi certaines pressions inquiétantes sur le taux de change. » depuis au moins une semaine, la monnaie nationale roumaine, le leu, enregistre un minimum historique par rapport à l’euro.

    Motion de censure à l’adresse du gouvernement PSD-ALDE

    Le Parti national libéral (PNL) est décidé à faire débarquer le gouvernement de Bucarest par motion de censure. La récente modification du Code fiscal par ordonnance d’urgence a fait déborder le verre des mécontentements. Il s’agit, entre autres, du transfert de toutes les contributions sociales à la charge de l’employé ainsi que de la réduction de l’impôt sur le revenu de 16 à 10%. Contestées par les patronats, les syndicats et par une partie de la société civile, ces mesures sont largement critiquées par l’opposition parlementaire de droite dont les libéraux sont le fer de lance. Pour avoir du succès, ils doivent convaincre autant de parlementaires que possible, y compris ceux du pouvoir, à voter pour la motion de censure. C’est pourquoi, en dehors des négociations naturelles avec les partis de l’opposition, chaque parlementaire libéral a essayé, ces jours-ci, à convaincre un collègue de la coalition au pouvoir à soutenir sa démarche.

    Le leader des députés du PNL, Raluca Turcan, a précisé : « Le sujet n’a pas été abordé afin de remplacer Mihai Tudose par quelqu’un d’autre et de renverser le gouvernement uniquement pour dire que nous avons fait cela. Nous avons discuté de ce qui va se passer en Roumanie au moment où ce gouvernement s’en va, parce que si nous voulons stopper l’absence de prédictibilité, la baisse du pouvoir d’achat, la déstabilisation des institutions du pays, ce gouvernement doit s’en aller. »

    Le PNL a annoncé qu’il organiserait également des campagnes d’information des citoyens au niveau national, des meetings à Bucarest et ailleurs dans le pays. Il a également saisi l’Avocat du peuple, pour qu’il conteste la réforme fiscale du gouvernement auprès de la Cour constitutionnelle.

    Un nouveau rapport du Mécanisme de coopération et de vérification

    La Commission européenne a rendu public mercredi dernier un nouveau rapport sur le Mécanisme de coopération et de vérification dans le domaine de la justice et de la lutte contre la corruption. Il est affirmé dans le document que rythme global des réformes a stagné cette année, et que les défis à l’adresse de l’indépendance du système judiciaire constituent une source sérieuse d’inquiétudes. D’autre part, certains progrès ont été faits tels la vérification des conflits d’intérêts dans le domaine de l’attribution des marchés publics.

    Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, estime que le rapport met en exergue des progrès et que la Roumanie peut remplir son objectif, à savoir la levée, en 2018, du Mécanisme de coopération et de vérification. Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, n’est pas du même avis. Depuis Göteborg, en Suède, où il participait à un sommet européen, il a qualifié l’optimisme des représentants de la coalition au pouvoir de « pour le moins inapproprié ». Le chef de l’Etat pense que le rapport MCV de la Commission européenne est un véritable signal d’alarme. Et lui d’ajouter que tous les efforts entrepris par la Roumanie pour renforcer les réformes dans le domaine de la justice et de la lutte contre la corruption peuvent être périclités par les actions de certains politiciens qui refusent d’accepter que leur devoir, c’est d’œuvrer au service des citoyens et non pas pour des intérêts partisans ou de groupe.

    Missiles Patriot en Roumanie

    Le projet de loi visant l’achat de systèmes de missiles sol-air Patriot américains fait l’objet d’un débat au Parlement de Bucarest cette semaine. Le document prévoit l’achat de sept batteries de missiles Patriot, dont quatre pour les Forces aériennes et trois pour les Forces terrestres. La valeur du contrat s’élève à environ 3,9 milliards de dollars sans compter la TVA. Le premier système, de 764 millions de dollars, fera l’objet d’un contrat avant la fin de l’année pour devenir opérationnel en 2019, espère le ministre de la Défense, Mihai Fifor. Débattu auparavant par le gouvernement, le projet de loi stipule que dans le cas de la Roumanie, la création d’une capacité de défense aérienne basée au sol est d’une importance majeure, puisqu’elle assure le renforcement de la sécurité nationale et régionale et contribue d’une manière significative à la consolidation du Partenariat stratégique avec les Etats-Unis. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • Rapport européen sur la Justice en Roumanie

    Rapport européen sur la Justice en Roumanie

    Considéré par les experts comme une méthode nécessaire de surveillance, le Mécanisme de coopération et de vérification a été mis en place en 2007, lorsque la Roumanie et la Bulgarie étaient admises dans l’UE. Bruxelles, qui, il y a une décennie n’était pas tellement persuadée de la volonté et des capacités des autorités post-communistes de Bucarest et de Sofia à mettre en œuvre les bonnes pratiques occidentales, continue d’être préoccupée notamment par la réforme de la Justice et par la lutte contre la corruption et le crime organisé.

    Dans leurs rapports périodiques, les experts communautaires se félicitent des avancées dans ce domaine, tout en signalant certains dysfonctionnements. Le dernier rapport sur le Mécanisme de coopération et de vérification, rendu public mercredi, a suscité des réactions contradictoires à Bucarest. Le document met en évidence les progrès enregistrés, dont ceux liés à la vérification des conflits d’intérêt dans les marchés publics, mais déplore le rythme global des réformes de la justice, qui auraient stagné cette année.

    C’est ce qui explique, selon les experts de la Commission européenne, le ralentissement de l’application des 12 recommandations restantes, quitte à rouvrir certains dossiers considérés comme clos par le rapport daté de janvier 2017. Les défis qui se posent devant l’indépendance du système judiciaire en Roumanie représentent une source d’inquiétude, est-il dit dans le rapport. Le gouvernement roumain se doit de poursuivre les réformes nécessaires, de sorte à atteindre son objectif qui vise à clôturer le Mécanisme de coopération et de vérification durant l’actuel mandat de la Commission européenne, a averti le premier vice-président de celle-ci, Frans Timmermans.

    Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, estime que le rapport met en exergue bien des progrès et que la Roumanie peut remplir son objectif, à savoir la levée, en 2018, du Mécanisme de coopération et de vérification. A son tour, le vice-président social-démocrate de la Chambre des députés et ancien ministre de tutelle, Florin Iordache, affirme que le document comporte des aspects positifs, mais aussi des éléments négatifs et que la levée, en 2018, du Mécanisme de coopération et de vérification est chose possible, à condition d’adopter les mesures qui s’imposent. Par la voix du député Ioan Cupşa, le Parti national libéral, principale formation politique d’opposition, soutient catégoriquement que le pouvoir en place a de nouveau échoué à l’examen sur la justice.

    En ce qui le concerne, le nouveau leader de l’Union Sauvez la Roumanie, Dan Barna, trouve que le rapport en question est plutôt négatif et qu’il prouve sans équivoque le fait que la gouvernance social -démocrate s’avère agressive envers la Justice. Le rapport de la Commission Européenne sur le Mécanisme de Coopération et de vérification dans le domaine de la justice est un véritable signal d’alarme dont la coalition au pouvoir doit tenir compte, a déclaré le président Klaus Iohannis. Et lui d’ajouter que si les lois de la Justice sont adoptées dans leur version actuelle, telle que promue au Parlement par la majorité gouverne mentale, la Roumanie fera des pas en arrière dans le domaine de la lutte contre la corruption.

    D’après certains commentateurs, le ton plutôt critique du rapport sanctionne les tentatives du pouvoir en place de subordonner la Justice au politique et son manque d’appétit pour la lutte contre la corruption. C’est justement ce que la presse et la société civile ont sévèrement critiqué tout au long de l’année. Une nouvelle évaluation de la Commission européenne est prévue pour la fin de l’année prochaine. (Trad. Mariana Tudose)

  • 15.11.2017 (mise à jour)

    15.11.2017 (mise à jour)

    MCV – Le rapport de la Commission Européenne sur le Mécanisme de Coopération et de vérification dans le domaine de la justice et de la lutte contre la corruption est un véritable signal d’alarme dont la coalition au pouvoir doit tenir compte. Cette déclaration a été faite mercredi par le président roumain Klaus Iohannis en réaction au rapport rendu public par la Commission européenne sur les étapes parcourues par la Roumanie afin d’accomplir ses engagements en matière de lutte contre la corruption. Le président roumain a également attiré l’attention sur le fait que tout l’effort déposé par la Roumanie pour renforcer les réformes dans les domaines mentionnés peut être mis en danger par les actions des certains politiciens qui refusent d’accepter que leur devoir est de travailler au service des citoyens et non pas au service de certains intérêts de parti ou d’un groupe. Dans son rapport MCV, la Commission européenne constate des progrès liés par exemple à la vérification des conflits d’intérêt dans le marché public, tout en précisant que la réforme de la justice a stagné cette année, ce qui a entraîné le ralentissement de la mise en œuvre des 12 recommandations qui restaient à observer. Les défis qui se posent devant l’indépendance du système judiciaire en Roumanie représentent une source d’inquiétude, est-il dit dans le rapport. Le gouvernement roumain se doit de poursuivre les réformes nécessaires, de sorte à atteindre son objectif qui vise à clôturer le Mécanisme de coopération et de vérification durant l’actuel mandat de la Commission européenne, a déclaré le premier vice-président de celle-ci, Frans Timmermans. Pour sa part, le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, estime que le rapport met en évidence bien des progrès et que la Roumanie peut remplir son objectif, à savoir la levée, en 2018, du Mécanisme de coopération et de vérification. Une nouvelle évaluation de la Commission européenne est prévue pour la fin de l’année prochaine.

    Budget – A Bucarest, le gouvernement a adopté mercredi le 2e collectif budgétaire de 2017, qui respecte un déficit budgétaire de 2,9% du PIB. Selon le ministère des Finances, c’est un collectif positif et il repose sur une croissance économique plus grande que prévu. Des fonds supplémentaires ont été alloués aux salaires des enseignants et à la protection de l’enfance. Le ministère de l’Emploi s’est vu lui aussi octroyer plus d’argent pour les indemnités parentales et celles destinées aux personnes handicapées. D’autres fonds supplémentaires iront aux ministères de l’Intérieur et de la Santé. Par contre, les ministères de la Culture, de l’Environnement, du Développement régional, des Fonds européens et des Finances recevront moins d’argent. Par ailleurs, le premier ministre Mihai Tudose a participé à une réunion avec la direction de la confédération syndicale CNSLR Frăţia, qui a menacé de déclencher la grève générale si les salaires nets baissaient suite à la récente réforme fiscale. Pour sa part, le chef du cabinet a maintes fois déclaré que le transfert des contributions sociales de l’employeur vers l’employé, prévu par la réforme fiscale récemment adoptée par décret d’urgence, n’amènerait pas la diminution des revenus salariaux.

    Economie – Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isarescu a attiré à nouveau l’attention sur le danger que présente pour l’économie le déficit commercial, qui a beaucoup augmenté ces dernier temps sous l’influence de la consommation intérieure. Une croissance économique qui n’est pas équilibrée cause des problèmes pour l’économie sur le long terme, a-t-il encore ajouté. La Banque centrale soutient la croissance de la consommation et des salaire, mais dans les limites nécessaires, en fonction de la productivité du travail, a précisé Mugur Isarescu.

    Météo – En Roumanie les températures seront légèrement à la hausse dans les 24 prochaines heures et dépasseront la normale saisonnière, notamment de au centre du pays. Le ciel sera plutôt couvert sur le sud, où l’on attend de la pluie. Les températures maximales iront de 5 à 15 degrés.

  • 20.10.2017 (mise à jour)

    20.10.2017 (mise à jour)

    Sommet — A Bruxelles, où s’est tenu le sommet de l’Union européenne, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé le déclenchement de la procédure interne pour la deuxième étape de négociations sur le Brexit. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a déclaré à l’issue du sommet que les dirigeants européens avaient envoyé un message positif, avec le souhait de rendre l’UE « meilleure et plus proche des citoyens ». A la question des journalistes qui voulaient savoir son opinion sur la reconnaissance, par la première ministre britannique, du blocage des négociations, le président roumain a répondu que personne ne cherchait à les arrêter mais qu’il n’y avait pas de garanties de progrès suffisants jusqu’à la fin de l’année. Par ailleurs, il a aussi fait savoir que le Conseil européen avait abordé le sujet de la migration, de l’avis du président Iohannis, la discussion ayant été « positive », dans un « esprit de confiance ». Cet été, un nombre plus grand de migrants est arrivé en Roumanie en suivant la route de la mer Noire, sans qu’il s’agisse d’un phénomène de masse, a-t-il précisé. Le président Klaus Iohannis a encore annoncé que la Roumanie avait décidé, ensemble avec les autres Etats membres de l’UE, de soutenir l’accord nucléaire avec l’Iran.



    Défense — Le moment est venu pour que la Roumanie et la Pologne intensifient leur coopération, y compris en matière de défense. C’est qu’a déclaré ce vendredi le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor, à Cracovie, lors d’une rencontre avec des membres de la communauté roumaine et des étudiants polonais qui étudient la langue roumaine à l’Université Jagellonne de la ville. Le ministre a souligné la relation d’amitié de longue date entre les deux pays et leur très bonne coopération dans le cadre du Partenariat stratégique. Mihai Fifor s’est rendu à Cracovie, à l’occasion de l’inauguration par l’OTAN d’un Centre d’excellence de contre-informations militaires.



    Economie — L’économie de la Roumanie devrait enregistrer une croissance supérieure à son potentiel en 2017 et 2018, indique un rapport de la Banque mondiale. Cette année, le Produit intérieur brut augmenterait de 5,5% suite aux mesures d’attractivité fiscale et de l’amélioration de l’économie européenne. La hausse de la consommation entraînera, cependant, une majoration du déficit du compte courant et de l’inflation, estimée à 2% à la fin de l’année. Selon le rapport de la Banque mondiale, la croissance du PIB sera de 4,1% en 2018 et de 3,6% l’année suivante. L’institution financière avertit aussi que les pressions fiscales et la demande interne en excès rendent l’économie roumaine de plus en plus vulnérable aux chocs et feront diminuer la marge de manœuvre des autorités.



    Tennis — En tennis, la Roumaine Simona Halep (n° 1 WTA) jouera dans le Groupe Rouge du tournoi des Championnes qui démarrera dimanche à Singapour. Ses adversaires seront Elina Svitolina (Ukraine), Caroline Wozniacki (Danemark), et Caroline Garcia (France). Le Groupe Blanc est composé de Garbine Muguruza (Espagne) Karolina Pliskova (République tchèque), Venus Williams (Etats Unis) et Jelena Ostapenko (Lettonie).



    Météo — Il continuera à faire chaud en Roumanie dans les prochaines 24h. Des pluies éparses seront signalées sur le nord, le centre et le nord-est du pays. Samedi, les températures se situeront entre 17 et 27°.

  • 03.05.2017 (mise à jour)

    03.05.2017 (mise à jour)

    Presse – La presse utilisée en tant qu’instrument de propagande et le déclin du journalisme – ce sont les principales caractéristiques des médias de Roumaine cette dernière année, constate le plus récent rapport de l’ONG Active Watch sur la liberté de la presse. Publié mercredi, lors de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, le document identifie les principaux problèmes des médias roumains: la propagande, la contamination de l’agenda public, désinformation, menaces ou ce que l’on appelle « discours contondants ». Certaines personnes se servent toujours de manière abusive du métier de journaliste pour intimider, faire du chantage ou du trafic d’influence. De plus, les déviations éthiques et professionnelles sévères des télévisions ont déclenché des réactions de la part du public et de la société civile. Selon le rapport, l’ancienne direction de la radio publique avait démarrée une campagne agressive contre le projet de loi portant sur la séparation des fonctions de président et de directeur général de la Société Roumaine de Radiodiffusion. Une campagne qui a été sanctionnée par le Conseil national de l’audiovisuel pour manque d’impartialité dans les débats diffusés. De même, par le biais d’enquêtes internes, la direction de la Radio publique a harcelé ses journalistes qui ont signalé des écarts à la déontologie journalistique, émettant un ordre mettant en place des règles restrictives visant les manières dont les salariés peuvent signaler les problèmes au sein de leur institution. La semaine dernière, un rapport de l’organisation Reporters sans frontières plaçait la Roumanie sur la 46e place, sur 180, pour ce qui est du niveau de la liberté de la presse, la Roumanie ayant progressé de trois places dans ce classement par rapport à l’année dernière.

    Conférence – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a organisé mercredi une conférence au sujet de la présidence roumaine du Conseil européen, durant le premier semestre de 2019. La Roumanie a la chance d’y apporter un nouveau souffle, plus dynamique et aider à faire renaître le projet européen au cours de l’exercice de son mandat à la tête du Conseil de l’UE, a affirmé le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, dans le message transmis aux participants. A son tour, le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, a fait savoir qu’au cours de son mandat, Bucarest agirait pour accélérer l’intégration des pays de Balkans au sein de l’UE et organiserait un sommet au sujet du Partenariat Oriental. Pour sa part, la ministre en charge des Fonds européens, Ana Birchall, a précisé que la présidence tournante de l’UE était un projet national pour la Roumanie et que, même si ce serait une période compliquée pour l’Union, ce défi pourrait être transformé en opportunité.

    Météo – En Roumanie, le temps sera plutôt instable et l’on attend de la pluie dans l’ouest et en montagne dans les 24 prochaines heures. Les températures maximales iront de 18 à 29 degrés.

  • 24.04.2017 (mise à jour)

    24.04.2017 (mise à jour)

    Dragnea – La Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest rejeté la demande du leader social-démocrate Liviu Dragnea d’annuler sa condamnation de deux années de prison avec sursis, dans le dossier dit du Référendum. M Dragnea a contesté la décision dans cette affaire, invoquant le fait qu’elle n’avait pas été rédigée dans un délai de 30 jours depuis la décision de la Cour. Rappelons-le, le président du PSD avait été condamné à deux années de prison avec sursis en avril 2016 pour avoir fraudé le référendum de destitution du président Traian Basescu en 2012. Il a été accusé d’avoir mis au point et utilisé un système visant à détourner le résultat du vote, qui a été d’ailleurs invalidé par manque de quorum. Par ailleurs, le leader social-démocrate a déclaré qu’il n’excluait pas la création d’une commission parlementaire d’enquête du référendum de 2012, selon le modèle d’une commission au sujet des élections présidentielles de 2009, constituée suite à des informations visant une possible fraude, récemment parues dans l’espace public.

    Salaires – Le projet de loi de la grille unique de salaires a été déposé lundi au Parlement et signé par 205 parlementaires du Parti Social – Démocrate et de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE) qui forment la coalition au pouvoir. Selon la ministre du Travail, Lia Olguta Vasilescu, le Sénat est la première chambre du Législatif à s’être exprimée sur ce projet. Les sénateurs ont déposé plusieurs amendements au projet de loi, sans pour autant modifier « sous aucune forme l’essentiel de la loi » a précisé la ministre. Pour sa part, le gouvernement a promis que la loi de la grille unique des salaires entrerait en vigueur à compter du 1er juillet et espère que l’acte réglementaire obtienne rapidement l’aval du Législatif. L’opposition critique le projet et reproche au PSD de laisser au prochain gouvernement le fardeau de majorer les salaires.

    Enquête – Le Parquet Général a ouvert une enquête pénale contre X au sujet des élections présidentielles déroulées en 2009 en Roumanie, suite à des informations rendues publiques par le journaliste roumain Dan Andronic. Selon le Parquet, les recherches portent sur les infractions d’abus de fonction et de falsification de documents électoraux. De même, il existe de suspicions selon lesquelles des autorités publiques et / ou des personnes privées, autres que celles autorisés par la loi, seraient impliquées dans le processus électoral de décembre 2009. Rappelons-le, dans un article récemment publié, le journaliste roumain Dan Andronic affirmait que l’actuelle chef de la Direction Nationale Anticorruption, Laura Codruţa Kövesi, l’ancien premier adjoint du directeur du Service roumain de renseignements intérieurs, Florian Coldea, et l’ancien vice-premier ministre Gabriel Oprea auraient aidé Traian Basescu à remporter l’élection présidentielle de 2009. La semaine dernière, le PSD et l’ALDE ont demandé qu’une enquête parlementaire soit effectuée afin de clarifier les aspects liés à l’organisation du scrutin en question et au résultat de celui-ci, dans le contexte des dévoilements faits par le journaliste.

    Justice – L’état du système judiciaire et les mesures que la Roumanie doit prendre dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification de la Commission Européenne ont figuré à l’ordre du jour lundi au ministère de la Justice de Bucarest. Y ont participé le ministre de la Justice, Tudorel Toader, le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar, la chef de la Direction nationale anticorruption, Laura Codruta Kovesi, la président du Conseil Supérieur de la Magistrature Mariana Ghena, la ministre des Affaires européennes, Ana Birchall, ainsi que des experts européens. Le ministère de la Justice dressera un rapport sur la justice en Roumanie, un document qui sera par la suite débattu avec les représentants de la Commission Européenne. Le Mécanisme de coopération et de vérification institué par la Commission européenne vise le suivi de la justice en Roumanie et en Bulgarie depuis l’adhésion des deux pays à l’UE en 2007. Son objectif est d’aider Bucarest et Sofia à surmonter les lacunes dans la réforme du système judiciaire et de la lutte contre la corruption. Les plus récents rapports relatifs à la lutte contre la corruption en Roumanie ont été positifs. La semaine dernière, le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a déclaré après des pourparlers avec responsables roumains, qu’une fois réalisées les recommandations faites dans le cadre du Mécanisme de suivi de la Justice, les autorités de Bruxelles n’hésiteront pas à reconnaitre les progrès réalisés.

    Eurostat – En 2016, la Roumanie a eu un déficit gouvernemental de 3% du PIB, selon les estimations préliminaires publiées lundi par l’Eurostat. A part la Roumanie, 3 autres Etats membres ont eu l’année dernière un déficit gouvernemental égal ou supérieur à 3% du PIB. L’Espagne a eu un taux négatif, de 4,5% du PIB, la France – 3,4% et la Grande Bretagne – 3%. En revanche, fin 2016, la Roumanie comptait parmi les Etats membres de l’Union ayant la dette gouvernementale la plus réduite rapportée au PIB (37%), un niveau encore plus réduit ayant été enregistré uniquement en Estonie, au Luxembourg, en Bulgarie et en République tchèque. Par ailleurs, au niveau de l’UE, 16 Etats membres avaient l’année dernière une dette gouvernementale supérieure à 60% du PIB.

    Exercice – 200 militaires roumains et 400 militaires de 6 autres pays participent à compter de lundi à un exercice conjoint au Centre d’Instruction de Babadag (département de Tulcea, sud-est). L’objectif de l’exercice est de renforcer l’interopérabilité entre les forces participantes lit-on dans un communiqué du ministère roumain de la Défense. Parmi les exercices à effectuer mentionnons : les premiers secours dans les zones d’opérations, le tir à la munition réelle, les procédures de commande et de contrôle. L’exercice se déroule jusqu’au 4 mai et réunit des militaires d’Azerbaïdjan, de Bulgarie, du Canada, du Monténégro, d’Ukraine et des Etats-Unis.

    Avions – 4 avions de combat appartenant aux Forces aériennes britanniques sont arrivés lundi à la base aérienne de Mihail Kogalniceanu, du département de Constanta (sud-est). Du 1er mai au 31 août, un détachement britannique formé de 150 militaires (pilotes et personnel technique) ainsi que d’aéronefs Typhoon, exécutera des missions de police de l’air, aux côtés d’avions MIG – 21 Lancer et des militaires des Forces Aériennes Roumaines, le tout sous l’ombrelle de l’OTAN. Ces missions aideront à développer la capacité de réaction et de découragement, ainsi qu’à renforcer l’interopérabilité entre les forces aériennes roumaines et britanniques. Selon le ministre britannique de la Défense, en octobre prochain, ces avions de combat seront déployés en Roumanie, une mesure censée renforcer la sécurité de l’espace aérien dans la zone de la Mer Noire et dans le sud-est de l’OTAN.

    Météo – Il fera beau en Roumanie dans les 24 prochaines heures, avec des températures tournant autour de la normale saisonnière. On attend de la pluie uniquement sur le nord-ouest, alors que le vent sera plus fort sur les montagnes, mais aussi par endroits dans le sud – ouest et le sud-est. Les températures maximales iront jusqu’à 23 degrés.

  • La semaine du 20 au 25 février 2017

    La semaine du 20 au 25 février 2017

    Bilan 2016 de la Direction nationale anti-corruption



    Jeudi, la Direction nationale anticorruption a présenté son bilan de lannée 2016. Lannée dernière, les procureurs anticorruption de Roumanie ont obtenu plus de 870 condamnations, dont 8 visent des parlementaires, une – vise un ministre, une autre – un député européen et plusieurs autres – des présidents de conseils départementaux et des dizaines de maires. En même temps, le taux dacquittements est resté en dessous de la moyenne européenne de 10%, a précisé Laura Codruta Kovesi, la chef des procureurs anticorruption. Elle a ajouté que, depuis lété dernier, les tribunaux ont appliqué différemment la décision de la Cour constitutionnelle concernant la définition de labus de fonction, qui se prêtait à des interprétations.



    Par conséquent, 70 personnes accusées dabus de fonction ont été condamnées pour infraction à la loi, alors que 5 autres ont été acquittées. Laura Codruta Kovesi précise encore : « A lheure actuelle, il y a un ample débat dans la société sur labus de fonction. La Cour constitutionnelle na pas dépénalisé cette infraction. Labus de fonction na pas été déclaré non constitutionnel, en dépit didées fortement véhiculées en ce sens. Cette infraction a été déclarée non constitutionnelle dans la mesure où le syntagme «travail effectué de manière défectueuse » peut être compris comme « travail qui enfreint la loi », a expliqué la chef de la DNA.



    Le montant des sommes à récupérer dans les dossiers de corruption dépasse les 260 millions deuros. Cet argent doit être récupéré et retourné au budget de lEtat.




    Remaniement gouvernemental à Bucarest



    Jeudi encore, les 4 nouveaux ministres proposés par le chef du cabinet, Sorin Grindeanu, ont prêté serment en présence du chef de lEtat, Klaus Iohannis. Cest le premier remaniement opéré depuis linstallation au pouvoir du gouvernement de gauche, en décembre dernier. Il sagit des portefeuilles de la Justice, de lEconomie, des Milieux dAffaires, du Commerce et de lEntrepreneuriat, des Fonds européens. Mercredi, le Parti Social-Démocrate (PSD), majoritaire, a décidé de changer les titulaires de ces 4 portefeuilles. Les candidatures ont été avalisées, à lunanimité, par la direction du parti.



    Tudorel Toader, ancien juge de la Cour Constitutionnelle de la Roumanie, a été désigné ministre de la Justice. Parmi ses priorités comptent, selon le premier ministre, la levée du Mécanisme de coopération et de vérification appliqué à la Roumanie et la mise en œuvre des décisions de la Cour constitutionnelle concernant les Codes Pénal et de Procédure pénale. Alexandru Petrescu a été proposé à la tête du ministère des PMEs et des Milieux daffaires. Il a dû renoncer au portefeuille de lEconomie, repris par Mihai Tudose, qui avait déjà occupé ce poste au cabinet de Victor Ponta. Et cest Rovana Plumb qui a été désignée aux fonctions de ministre déléguée aux Fonds européens.




    Le décret controversé 13, modifiant de la législation pénale, est définitivement rejeté



    Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué vendredi les deux lois par lesquelles la Chambre des députés avait rejeté, en début de semaine, le décret 13 modifiant les Codes Pénal et de Procédure pénale et approuvé le décret 14, qui labroge. Lintention du gouvernement de modifier la législation pénale – en dépénalisant, entre autres, certains délits dabus de pouvoir – a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de Roumains. Les protestataires ont manifesté contre le décret et contre le gouvernement à partir du 31 janvier, date de ladoption du décret 13, et jusquaprès son abrogation. Le décret gouvernemental a été critiqué par le chef de lEtat, par les partis politiques dopposition, par les principales institutions judiciaires du pays et par les partenaires extérieurs de la Roumanie : lUE et lOTAN.




    Croissance économique et nombre de signaux dalarme dans le rapport de la Commission européenne pour la Roumanie



    La Commission européenne a publié ses rapports semestriels sur les Etats membres. Y sont analysés leurs progrès dans tous les domaines, depuis léconomie aux politiques sociales. Le rapport sur la Roumanie fait état dune croissance économique constante, depuis deux ans, avec un pic de 4,9% en 2016, fondée sur une augmentation de la consommation quavaient entraînée les politiques fiscales. Suite à la diminution significative des taxes, le déficit budgétaire a pourtant progressé, atteignant, en 2016, 2,8% du PIB. Selon les prévisions, il dépassera 3,6% en 2017 et 3,9% en 2018.



    On a assisté à une consolidation du marché de lemploi, à une majoration des salaires et à une baisse du taux de chômage. Le taux de pauvreté – un des plus élevés de lUE – est en baisse, mais les injustices sociales persistent, notamment envers les jeunes, les familles avec enfants, les personnes touchées par des déficiences, la population rom et celle du milieu rural. Pour ce qui est du domaine de la santé, plusieurs mesures ont été prises en 2016, mais le système est encore inefficace et corrompu et laccès des gens y est limité, notamment dans les villages. Dans le domaine de léducation, le rapport souligne laccès limité à lenseignement supérieur des jeunes provenant du milieu rural et linsuffisance des mesures censées contrecarrer labandon scolaire.




    Prix pour le cinéma roumain à la Berlinale 2017



    Au Festival International du Film de Berlin, la Roumaine Dana Bunescu a remporté lOurs dargent pour le montage du long métrage « Ana, mon amour » du réalisateur également roumain, Călin Peter Netzer. Le film a figuré dans la sélection officielle de la Berlinale. LOurs dor a été décerné au film « On Body And Soul » de la Hongroise Ildikó Enyedi. Rappelons que le réalisateur roumain Călin Peter Netzer a remporté en 2013 le trophée du prestigieux festival de Berlin, avec son film «Mère et fils (La position de lenfant) ».



    Le champion roumain de football, Astra, éliminé de la Ligue Europa



    Le champion roumain de football, Astra Giurgiu, a été éliminé en seizièmes de finale de la Ligue Europa, suite à la défaite, jeudi soir, en déplacement, devant léquipe belge KRC Genk ; score final 0 à 1. Dans le match aller, déroulé à Giurgiu (sud de la Roumanie), les équipes avaient terminé à égalité – 2 partout. Astra était la dernière équipe roumaine encore présente dans une compétition européenne de lactuelle saison. (trad : Dominique)

  • Le rapport de la Commission européenne sur la Roumanie

    Le rapport de la Commission européenne sur la Roumanie

    Véritables radiographies des Etats membres de l’Union, les rapports semestriels de la Commission européenne analysent aussi bien les progrès que les retards enregistrés dans des domaines cruciaux, à commencer par l’économie et les politiques sociales et jusqu’à l’éducation et la Justice. Conformément à ces analyses, dans la majorité des pays communautaires, le redressement économique a contribué à la baisse des taux de chômage, même si leurs niveaux demeurent supérieurs à ceux d’avant la crise.



    Pour ce qui est de la Roumanie, pays qui a fêté ce 1er janvier, une décennie depuis son adhésion à l’UE, le rapport met en exergue la situation économique et les politiques sociales, mais exprime aussi certaines craintes relatives au déficit budgétaire qui pourrait dépasser cette année les 3% du PIB et aux progrès enregistrés jusqu’ici dans la lutte contre la corruption. La stabilité financière s’est améliorée en 2016, le système bancaire est suffisamment capitalisé et le volume des liquidités est lui aussi considérable.



    Conformément au rapport de l’exécutif communautaire, ces deux dernières années, la Roumanie a connu une croissance économique soutenue, qui a franchi un pic de 4,9% en 2016. La réduction significative des taxes a pourtant provoqué une majoration du déficit budgétaire jusqu’à 2,8% du PIB et celui-ci pourrait dépasser les 3,6% en 2017 et les 3,9% en 2018.



    Le marché de l’emploi a lui-aussi connu une consolidation notable, les salaires ont augmenté, alors que le chômage a baissé. Le taux de la pauvreté, un des plus élevés de l’Union, est à la baisse, mais les inégalités sociales persistent, et certaines catégories sociales sont toujours défavorisées : jeunes, familles avec beaucoup d’enfants, personnes à handicap, population d’ethnie rom, habitants du milieu rural.



    Côté santé, plusieurs réformes ont été lancées en 2016, mais le système souffre à cause de l’inefficacité et de la corruption, alors que l’accès de la population aux soins médicaux est limité, notamment dans les villages. Dans le secteur de l’éducation, les mesures censées prévenir l’abandon scolaire seraient insuffisantes, selon les auteurs du rapport, qui notent également que les jeunes du milieu rural accèdent difficilement à l’enseignement supérieur.



    Même si les réformes de l’administration publique ont connu une avancée notable en 2016, elles seraient également insuffisantes estiment les experts communautaires. La corruption persiste dans tous les domaines et demeure un obstacle pour le milieu des affaires. Malgré les efforts faits pour combattre ce fléau, les décideurs politiques risquent de péricliter tous les progrès faits dans ce domaine, met en garde Bruxelles, qui donne comme exemple la tentative de la coalition gouvernementale de Bucarest de modifier les codes pénal et de procédure pénale. Cette démarche a été perçue comme une tentative de blanchir plusieurs politiciens et responsables de l’administration centrale et locale.



    Rappelons-le, la coalition formée par le PSD et l’ALDE a abandonné cette démarche, suite non seulement aux mises en garde exprimées par les partenaires occidentaux du pays, aux critiques de l’opposition et de la presse, mais surtout à cause des amples protestations tenues à Bucarest, dans les principales villes roumaines et au sein des communautés roumaines d’étranger. (trad. : Alex Diaconescu)