Tag: retraite

  • 13.03.2025 (mise à jour)

    13.03.2025 (mise à jour)

    [mise à jour 20:00]

    Cartes d’identité électroniques – Les premières cartes d’identité électroniques roumaines seront délivrées dans le département de Cluj (nord-ouest) dès la semaine prochaine, avant d’être progressivement disponibles dans tout le pays d’ici deux mois, a annoncé le ministère roumain de l’Intérieur. Ce nouveau document adoptera un format standard, similaire à une carte bancaire. Il comportera, en version imprimée, les informations essentielles : nom, prénom, nationalité, date de naissance, sexe, photographie, numéro national d’identité (CNP) et signature manuscrite. La puce électronique intégrée stockera des données supplémentaires, notamment le nom des parents, l’adresse, deux empreintes digitales et des certificats numériques permettant l’authentification sécurisée et la signature électronique. Le ministère assure que ces cartes seront dotées de mécanismes de sécurité avancés pour lutter contre la falsification et l’usurpation d’identité. Toutefois, leur utilisation ne sera pas obligatoire : les citoyens qui le souhaitent pourront demander une carte d’identité classique, dépourvue de puce électronique.

     

    [mise à jour 18:30]

    Elections – La scène politique roumaine s’agite à l’approche de l’élection présidentielle de mai prochain. Elena Lasconi, présidente du parti d’opposition pro-européen Union Sauvez la Roumanie (USR), a officiellement déposé sa candidature. Dans le même temps, Diana Șoșoacă, figure de l’opposition populiste et ultranationaliste à la tête de SOS Roumanie, a également annoncé son intention de briguer la présidence. Déjà candidate lors de la précédente élection, Diana Șoșoacă avait vu sa candidature rejetée par la Cour constitutionnelle roumaine (CCR). Cette dernière a également annulé le scrutin présidentiel de novembre dernier en raison d’irrégularités, après que Calin Georgescu, candidat controversé d’extrême droite, se soit qualifié pour le second tour face à Elena Lasconi. La Cour constitutionnelle roumaine a définitivement invalidé sa candidature pour cette nouvelle élection. Cette décision a déclenché une nouvelle vague de dépôt de candidatures, dont celles de George Simion, leader du parti nationaliste AUR, et d’Ana Maria Gavrilă, présidente du Parti des jeunes, qui ont tous deux annoncé leur participation. Par ailleurs, l’ancien Premier ministre Victor Ponta, ex-dirigeant du PSD, s’est également lancé dans la course, provoquant son exclusion du parti. Du côté du gouvernement de coalition PSD – PNL – UDMR, un candidat unique a été désigné : l’ancien leader libéral Crin Antonescu. Lui et Nicușor Dan, actuel maire de Bucarest, sont pour l’instant les seuls à avoir obtenu la validation officielle de leur candidature par le Bureau électoral central (BEC) et la Cour constitutionnelle. Les prétendants ont jusqu’au 15 mars pour déposer leur dossier auprès du Bureau électoral central, laissant encore place à de nouveaux rebondissements dans cette campagne présidentielle sous haute tension.

     

    Allocations – Le gouvernement roumain a approuvé ce jour une aide financière destinée aux retraités percevant une pension inférieure ou égale à 2 574 lei (517 euros). Ce soutien, d’un montant total de 800 lei (160 euros), sera versé en deux tranches de 400 lei (80 euros), en avril et en décembre. Pour les personnes prenant leur retraite après le 1er avril, un unique versement de 400 lei sera effectué en décembre. Cette mesure concerne aussi bien les retraités vivant en Roumanie que ceux résidant à l’étranger. Selon les données officielles, environ 2,7 millions de retraités sont éligibles, dont plus de 86 000 hors du pays. Par ailleurs, l’exécutif a adopté une ordonnance d’urgence modifiant le statut du personnel forestier. Il a notamment supprimé les primes de fin de carrière, qui équivalaient à au moins cinq salaires mensuels, voire dix pour les dirigeants de l’Office national des forêts. Cette décision est vivement contestée par les employés de Romsilva, qui dénoncent une baisse de 25 % de leurs revenus. Leurs représentants syndicaux ont annoncé l’organisation d’une manifestation à Bucarest la semaine prochaine pour protester contre ces changements.

     

    Déficit – Le déficit commercial de la Roumanie a bondi de 38 % en janvier par rapport à la même période de l’an dernier, selon les chiffres publiés par l’Institut national des statistiques. En début d’année, le pays a exporté pour 6,5 milliards d’euros de biens, tandis que ses importations ont atteint 11,4 milliards d’euros, creusant un écart commercial d’environ 5 milliards d’euros. La Roumanie enregistre un déficit particulièrement marqué avec la Chine, l’Allemagne et la Pologne, tandis qu’elle affiche des excédents plus modestes avec le Royaume-Uni, la Moldavie et les États-Unis. Le secteur agroalimentaire demeure l’un des points faibles du commerce extérieur roumain, le pays exportant principalement des matières premières tout en important des produits finis. Face à cette situation, les experts préconisent une stratégie axée sur l’exportation de biens à plus forte valeur ajoutée. Une meilleure exploitation des données statistiques pourrait également permettre d’orienter les décisions économiques et d’améliorer l’équilibre commercial du pays.

     

    Réunion – Lors d’une réunion de travail avec les chefs des missions des Etats membres accrédités à Bucarest, le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, a réitéré le soutien de la Roumanie à l’Ukraine voisine et à la politique de sécurité et de défense de l’UE. Le responsable roumain a également mis en lumière l’importance d’un partenariat transatlantique solide, un élément essentiel pour la sécurité et la prospérité européennes. La réunion de Bucarest a été organisée dans le contexte de la présidence polonaise du Conseil de l’UE.

     

    Protestations – Des dizaines de salariés des usines sidérurgiques Liberty Galati, dans le sud-est de la Roumanie, ont protesté mercredi pour dénoncer le retard de paiement de leurs salaires et la perte d’autres droits après que le combinat a cessé ses activités depuis neuf mois déjà. Les salariés ont affirmé ne pas déclarer la grève générale, mais attendre plutôt une prise de position de la part de la direction. Selon les experts, la situation des usines de Galati reflète la crise générale que traverse l’industrie sidérurgique européenne.

     

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel de l’inflation est passé de 4,95% en janvier à 5,02% en février. Le prix des aliments a connu une hausse de 4,54%, celui des produits non alimentaires, de 4,79%, et celui des services de 6,42%, informe l’Institut national de la Statistique dans un rapport publié jeudi. La Banque centrale roumaine a révisé à la hausse ses prévisions inflationnistes pour la fin de l’année, en passant de 3,5 à 3,8%. Selon les estimations présentées en février par le gouverneur de la BNR, Mugur Isarescu, le taux d’inflation sera de 3,1% à la fin de l’année prochaine.

     

    Grève – Une grève d’avertissement de deux heures a eu lieu ce jeudi aux usines aéronautiques roumaines de Ghimbav, près de Brasov. Le mouvement de protestation a été déclenché suite à l’adoption par le gouvernement d’un décret d’urgence portant sur la réduction des dépenses publiques. Selon les syndicats, le document prévoit que le bonus retraite stipulé par la convention collective de travail soit échelonné sur 5 ans et ne puisse pas dépasser le montant d’un salaire mensuel. Selon les protestataires, un tel document qui entraîne la perte de certains droits doit entraîner la renégociation du contrat de travail.

  • Qui travaille après la retraite ?

    Qui travaille après la retraite ?

    Une étude récemment publiée par Eurostat montre que seuls 13 % des citoyens de l’Union européenne restent actifs sur le marché du travail après l’âge de la retraite. Pour 36 % d’entre eux, le désir de rester productif et la passion pour leur métier constituent les principales motivations, tandis que plus de 28 % sont motivés par des besoins financiers. Les autres raisons citées par les personnes interrogées sont le désir de rester socialement intégré (11 %) et l’attrait financier du travail (9 %).

    La même enquête montre que les États baltes affichent les proportions les plus élevées de personnes âgées continuant à travailler après la retraite : près de 55 % en Estonie, et environ 44 % en Lettonie et en Lituanie, tandis que la Grèce et l’Espagne (respectivement 4,2 % et 4,9 %) se situent à l’autre extrémité de l’échelle. La Roumanie se trouve au bas de l’échelle, avec seulement 1,7 % de retraités actifs sur le marché de l’emploi.

    Toutefois, une enquête réalisée par BestJobs vient contredire ces statistiques. En 2021, huit employés roumains sur dix ont déclaré qu’ils prévoyaient de continuer à travailler après leur retraite. Pour mieux comprendre cette réalité roumaine, nous nous sommes entretenus avec Sorina Faier, spécialiste des ressources humaines, qui compte plus de 17 ans d’expérience dans ce domaine.

     « Je pense que la vérité se situe quelque part au milieu. Je ne pense pas qu’Eurostat ait tout à fait raison, parce que les sondeurs ne disposent pas de toutes les données, et dans l’autre enquête les gens disent seulement qu’ils ont l’intention de travailler, mais pas qu’ils travaillent. En effet, de nombreux retraités ne disposent pas d’une pension suffisante sous quelque forme que ce soit – nous savons tous à quel point nos retraites sont faibles en Roumanie – et ils travaillent donc. Mais de nombreux employeurs embauchent de façons illégales et il est clair que ces employés n’apparaissent pas dans les comptes et qu’Eurostat ne peut pas les prendre en considération. »

     

    Des motivations diverses et variées

    Interrogée sur les raisons pour lesquelles les retraités roumains choisissent de rester sur le marché du travail, Sorina Faier estime que les besoins financiers prévalent, mais aussi que le désir de ne pas s’isoler est important.

    « En tant qu’être social, les personnes encore dynamiques, en bonne santé physique et mentale sont très désireuses de continuer à travailler pour conserver leur énergie. »

     

    De l’expertise des seniors

    Mais il existe des différences significatives entre les cadres supérieurs et les cadres moyens, ainsi qu’entre les travailleurs qualifiés et les travailleurs non qualifiés. Dans le cas des premiers, la plupart souhaitent rester dans le même domaine. Selon Sorina Faier, l’état d’esprit des employeurs a changé au cours des dix dernières années et ils sont plus enclins à conserver ou à embaucher des personnes ayant dépassé l’âge de la retraite, car ils ont pris conscience des avantages de l’expertise des professionnels seniors occupant des postes d’encadrement supérieur. Sorina Faier :

     

     « Je constate, d’après tous les entretiens que nous avons et toutes les réunions que je fais avec des cadres supérieurs, qu’ils sont beaucoup plus ouverts à l’embauche de personnes plus âgées, l’atout étant leur ancienneté et les connaissances qu’elles peuvent apporter. Mais si nous parlons de travailleurs qualifiés et non qualifiés, il est certain que la plupart d’entre eux se dirigent vers d’autres secteurs, notamment les services de sécurité, où l’on voit partout des agents de sécurité assez âgés et manifestement à la retraite. En général, lorsqu’ils prennent leur retraite, les travailleurs peu ou pas qualifiés se dirigent vers les services, par exemple de nettoyage, de sécurité, parfois vers la restauration et les services de taxi ».

    Certains seniors choisissent, une fois à la retraite, de se lancer dans l’entrepreneuriat, souvent dans le domaine dans lequel ils ont acquis de l’expérience, suffisamment confiants pour créer une entreprise à partir de zéro.

     « Bien sûr, la plupart d’entre eux créent une entreprise juste suffisante pour leur assurer un certain confort et compléter leur retraite et, oui, ils se concentrent sur les domaines qu’ils connaissent et dans lesquels ils ont construit un réseau suffisamment solide pour que cette entreprise réussisse également. »

     

    Des situations contrastées

    Sorina Faier affirme que les mentalités ont changé par rapport à il y a dix ans, lorsque les gens envisageaient rarement de travailler au-delà de l’âge de la retraite. Aujourd’hui, les Roumains prennent conscience qu’il y a de nombreux avantages à rester actif, à la fois en termes de santé et d’équilibre mental, mais aussi sur le plan financier. Une autre option consiste à travailler en free-lance sur des projets d’enseignement, de traduction, de tutorat ou même d’informatique. Ces derniers, même s’ils ne représentent pas un pourcentage énorme, sont généralement des personnes qui ont constamment perfectionné leurs compétences et se sont tenues au courant des dernières technologies.

    Les données de l’Institut national des statistiques montrent que 4,9 millions de Roumains sont à la retraite, dont un million n’a pas encore atteint l’âge légal de la retraite. L’âge de la retraite en Roumanie est l’un des plus bas de l’UE : 59,5 ans, avec l’Autriche, et son âge de départ à la retraite de 59,6 ans. En revanche, l’Islande, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède ont l’âge le plus élevé pour le versement de la première pension – entre 64 et 66,2 ans.

    Les experts roumains estiment que, s’agissant d’une moyenne, il existe de très grandes différences entre les personnes qui partent en retraite anticipée et celles qui continuent à travailler jusqu’à un âge avancé. Parmi les professions qui offrent une retraite anticipée en Roumanie figurent la police, la gendarmerie, les services secrets, le service militaire, la magistrature et l’armée de l’air. (Trad : Clémence P. Lheureux)

  • Clap de fin pour Simona Halep

    Clap de fin pour Simona Halep

    Il est difficile de voir une si grande championne se retirer de la scène sportive, ont écrit les Américains de Tennis Letter, une plateforme spécialisée dans l’actualité sportive, après l’annonce du départ à la retraite de la grande championne roumaine Simona Halep. La sportive originaire de Constanta (sud-est) a inspiré de nombreuses personnes tout au long de son parcours, a également souligné Tennis Letter. « Je ne sais pas si c’est de la tristesse ou de la joie, je pense que je suis tiraillée entre les deux. Mais je prends cette décision l’esprit tranquille. J’ai toujours été réaliste avec moi-même. Je sens que mon corps ne peut plus me porter pour atteindre mon niveau d’autrefois. C’est très difficile de retrouver le niveau, et je sais ce que cela implique car je l’ai déjà vécu».

     

    Le cœur lourd mais l’esprit tranquille

    Tels étaient les mots de Simona après sa défaite contre l’Italienne Lucia Bronzetti, mardi à Cluj (nord-ouest), dans le cadre du premier tour de l’Open de Transylvanie. « Je suis en paix avec ma décision, je sais que j’ai mené ma carrière comme il faut. Maintenant, je veux juste me reposer, je suis une joueuse de tennis épuisée professionnellement et je veux me reposer. Je ne veux plus faire de projet, je veux juste laisser la vie suivre son cours et je verrai au fur et à mesure ». Simona Halep est, les chiffres le montrent, la plus grande joueuse de tennis de l’histoire de la Roumanie. Elle a été numéro un mondial pendant 64 semaines entre 2017 et 2019, les plus belles années de sa carrière. Elle a remporté deux titres du Grand Chelem – Roland Garros 2018 et Wimbledon 2019 – ainsi que trois autres finales dans les compétitions les plus importantes du tennis : deux à Roland Garros (2014, 2017) et une à l’Open d’Australie (2018). Depuis 2013, année de sa première apparition sur les grands courts, elle a remporté un total de 24 titres. Elle a gagné plus de 40 millions de dollars grâce au tennis, ce qui la place au troisième rang derrière les sœurs Williams.

     

    Le combat pour prouver son innocence

    Mais le match le plus difficile et le plus long de sa carrière n’a été joué ni sur terre battue, ni sur gazon, ni sur surface dure. Le célèbre tribunal suisse de Lausanne, a appelé à déterminer si la Roumaine s’était dopée volontairement ou non. En 2022, Halep a en effet été contrôlée positive à une substance interdite et a ensuite été suspendue pour quatre ans. Une éternité dans le tennis et dans bien d’autres sports, d’autant plus que la Roumaine avait alors 31 ans. En mars de l’année dernière, le TAS a jugé que Halep n’avait pas violé intentionnellement les règles antidopage, et le douloureux match pour laver son honneur a été gagné. Elle a repris la compétition, mais pas au niveau qu’elle espérait en raison de problèmes physiques. Les organisateurs des tournois de Roland Garros et de Wimbledon ont immédiatement réagi à l’annonce de la fin de la carrière professionnelle de la Roumaine, évoquant ses performances et lui souhaitant le meilleur dans sa nouvelle vie.

  • Du déficit budgétaire au salaire minimum européen

    Du déficit budgétaire au salaire minimum européen

    Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie roumaine cette année, les ramenant à 1,9 %, contre 2,8 % en avril, dans son dernier rapport publié. L’inflation annuelle moyenne devrait atteindre 5,3 % à la fin de 2024 et 3,6 % l’année prochaine, tandis que le chômage devrait se maintenir à 5,6 % et tomber à 5,4 % en 2025. Le déficit commercial actuel du pays est estimé à 7,5 % de son PIB, et devrait passer à 7 % l’année prochaine.

     

    La situation dans l’UE

    Presque en même temps que les prévisions du FMI, l’Office européen des statistiques (Eurostat) a publié des données montrant que le déficit public dans l’Union européenne est passé de 3,2 % du PIB en 2022 à 3,5 % en 2023, les niveaux les plus élevés ayant été enregistrés l’année dernière en Italie (moins 7,2 %), en Hongrie (moins 6,7 %) et en Roumanie (moins 6,5 %). Dans le cas de la Roumanie, les données d’Eurostat montrent que le déficit public est passé de plus de 88 milliards de lei en 2022 à près de 105 milliards de lei l’année dernière (plus de 20 milliards d’euros). Ceci, alors que les dépenses publiques ont chuté, passant de 40,4 % du PIB en 2022 à 40,3 % l’année dernière. Idem pour les recettes de l’Etat qui ont chuté de 34 % à 33,7 %.

     

    Les estimations encourageantes de Standard & Poor’s

    Récemment, l’agence de notation financière internationale Standard & Poor’s a reconfirmé la bonne note de la dette publique de la Roumanie et ses perspectives stables. Une note qui pourrait toutefois être abaissée si le déficit continuait de dépasser les prévisions et si d’autres déséquilibres persistaient, tels qu’une inflation galopante ou une balance commerciale déficitaire. Standard & Poor’s prévoit également que les dépenses préélectorales actuelles, ponctuées par des augmentations des pensions de retraite et des salaires dans le secteur public, porteront le déficit de la Roumanie à 7,3 % cette année.

     

    Une mesure de consolation : revalorisation régulière des salaires

    Les statistiques macroéconomiques n’impressionnant guère de nombreux Roumains, toujours pauvres et dont le pouvoir d’achat a été dramatiquement érodé par l’inflation galopante de ces dernières années, les politiques ont décidé de leur offrir une mesure de consolation. Un peu plus d’un mois avant les élections présidentielles et législatives, la Chambre des députés de Bucarest a adopté, en tant qu’organe décisionnel, le projet de loi sur un salaire minimum adéquat. La loi transpose une directive européenne visant à améliorer les conditions de travail et de vie des salariés. Le document prévoit que le salaire minimum brut de base garanti soit fixé annuellement, actualisé périodiquement, après consultation des organisations syndicales et patronales représentatives au niveau national, et qu’il tienne compte du coût de la vie et des indicateurs économiques et sociaux. Le salaire minimum brut serait fixé entre 47 et 52 % du salaire moyen de l’économie.

  • Les priorités de la sessions du Parlement

    Les priorités de la sessions du Parlement

    Le Senat et la Chambre des Députés de Bucarest ont entamé
    ce lundi la deuxième session ordinaire du Parlement de cette année. Parmi leurs
    priorités : un paquet de lois visant des modifications fiscales et la réforme
    de l’administration sur lequel le gouvernement envisage engager sa
    responsabilité, une nouvelle loi des pensions de retraite et des punitions plus
    dures pour les chauffeurs qui conduisent sous l’influence de l’alcool ou de la
    drogue.


    Le Premier ministre roumain et leader du Parti social
    démcorate, Marcel Ciolacu, a déclaré :


    « Nous savons qu’il y a beaucoup d’inégalités
    dans l’ancienne loi des retraites. Il y a toujours des pensions de retraite dont
    le niveau ne dépasse pas les 1 500 lei (soit 300 euros) mais il y a aussi des
    personnes dont la pension de retraite atteint les 30 000 ou 40 000 lei (soit 6
    000 ou 8 000 euros). Nous avons discuté avec nos collègues de l’idée que ce paquet
    soit inclus dans une seule loi, à savoir celle sur laquelle nous assumerons la
    responsabilité et qui comportera tant les mesures de lutte contre l’évasion
    fiscale et les reformes de l’administration locale, que des mesures censées
    obtenir un déficit budgétaire inférieur à celui de l’année dernière »
    a précisé Marcel Ciolacu.


    D’ailleurs, la semaine dernière, à Bruxelles, le premier
    ministre roumain a essayé justement de convaincre la Commission européenne que
    l’Exécutif de Bucarest avait la capacité de respecter la nouvelle cible du
    déficit budgétaire de cette année, ayant un taux plus élevé que celui assumé initialement
    par la Roumanie, soit de 4,4 %. Tout cela afin de couvrir l’aide que Bucarest
    avait accordée à l’Ukraine et à la République de Moldova voisines. Qui plus
    est, le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) et les régimes
    spéciaux de retraites ont figuré aussi à l’agenda de ces récentes négociations.


    A leur tour, les partenaires des sociaux-démocrates au
    sein du gouvernement, les libéraux, ont annoncé qu’une nouvelle loi des
    retraites, censée résoudre les inégalités du système, était une priorité.


    Quand même, pour le moment, le document concernant la
    réforme des régimes spéciaux de retraites a été déclaré partiellement
    inconstitutionnel par les juges de la Cour Constitutionnelle de Roumanie, même
    si les modifications opérées étaient une exigence du PNRR.


    En même temps, l’Opposition prépare une motion de censure
    si le nouveau paquet de mesures fiscales et budgétaires est adopté, en
    engageant la responsabilité du Gouvernement. Le leader de l’Union Sauvez la
    Roumanie, Cătălin Drulă, estime qu’une augmentation des taxes et des impôts
    n’est pas une solution viable. Il accuse :


    « Monsieur Ciolacu se prépare pour enterrer
    l’économie roumaine ! La croissance économique a déjà ralenti, elle stagne
    en fait, les entreprises se plaignent, la demande diminue, les ventes aussi,
    alors qu’eux, ils veulent augmenter les taxes et chasser les investisseurs de
    Roumanie. Pourquoi ? Pour payer la facture de leur chaos budgétaire
    »
    a martelé Cătălin Drulă.



    Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, quant à
    lui, a assuré Bruxelles que la Roumanie était un partenaire crédible,
    responsable et surtout équitable, tant du Conseil que de la Commission et du
    Parlement européen. Les experts du gouvernement roumain continuent de discuter
    avec les responsables européens afin de renégocier le Plan National de Relance
    et de Résilience, selon les principes établis par le Premier ministre lors des
    réunions qu’il a eues à Bruxelles. Et pour cause. Ce n’est qu’après avoir
    constaté la mise en place des réformes par le gouvernement de Bucarest, que la Commission
    européenne proposera au Conseil européen une renégociation du taux du déficit
    budgétaire, ce qui permettra à Bucarest d’obtenir la permission d’avoir un taux
    plus élevé du déficit. Une décision sur ce nouveau taux pourrait être prise avant
    la fin de cette année.

  • La semaine du 26 juin au 2 juillet 2023

    La semaine du 26 juin au 2 juillet 2023

    Des votes au Parlement

    Le Parlement roumain a consacré
    la dernière semaine de la session parlementaire avant les grandes vacances aux
    projets de loi des régimes spéciaux de retraite. Lundi, le Législatif a voté en
    faveur de la suppression de ces régimes de retraite au bénéfice des
    parlementaires. Mercredi, deux autres votes ont eu lieu. L’un par lequel le
    Parlement interdit le cumul de la pension de retraite et du salaire dans la
    fonction publique. Y feront exception les élus du peuple, ce qui rend la loi
    facilement criticable. Parmi les autres catégories professionnelles faisant exception
    on retrouve aussi les professeurs, les médecins, les assistants maternels et
    les salariés de l’Académie roumaine, de la Banque centrale de Roumanie et
    d’autres institutions nationales.


    Par ailleurs, le Législatif a voté en faveur de la
    réforme des régimes spéciaux de retraite dont bénéficient les magistrats, les
    diplomates, les militaires, les fonctionnaires parlementaires et le personnel
    aéronautique et de la Cour des compte. Pourtant, le projet a été approuvé sous
    une forme modifiée au point où la réforme n’entrera en vigueur qu’à partir de
    2028. L’âge du départ à la retraite sera repoussé progressivement de 60 à 65
    ans, et les magistrats seront obligés d’avoir une ancienneté d’au moins 25 ans.


    Un impôt de 15% sera mis en place dans le cas des
    pensions de retraite dont le montant dépasse le salaire moyen net. L’USR, parti
    de l’opposition, a critiqué le vote du Parlement, en affirmant que tant que les
    régimes spéciaux de retraite ne sont pas entièrement supprimés, la Roumanie
    continuera à recenser 210.000 retraités bénéficiaires d’une retraite spéciale.
    La Haute Cour de Justice et de Cassation a contesté le caractère
    constitutionnel des régimes spéciaux de retraite et du cumul de la pension et
    du salaire. La réforme de la retraite s’inscrit parmi les jalons du Plan
    national de relance et de résilience.


    Le PNRR, un retour positif


    Avec 49 objectifs
    et jalons accomplis parmi les 51 intégrés dans le Plan national de relance et
    de résilience, la Roumanie a remporté haut la main l’examen de la Commission
    européenne et attend donc le versement d’une deuxième tranche de 3,22 milliards
    d’euros. Avec deux objectifs manqués dans le domaine des investissements
    énergétiques, le pays sera pénalisé de 53 millions d’euros. Cependant, ce
    retard peut encore être rattrapé, puisque la Roumanie dispose de six mois pour
    prouver avoir réussi à atteindre ces deux derniers jalons. Selon les dires du Premier
    ministre roumain, Marcel Ciolacu, l’évaluation positive de l’Exécutif européen
    est un signal encourageant pour son gouvernement qui fait de son mieux pour
    rattraper son retard et remplir tous les objectifs. La Roumanie bénéficie d’une
    enveloppe de plus de 29 milliards d’euros accordée par Bruxxelles pour mettre
    en place le PNRR. A l’heure actuelle, le pays a déjà reçu deux tranches de
    préfinancement d’un total de 3,3 milliards d’euros.




    Une nouvelle aide financière versée aux agriculteurs
    roumains


    La Roumanie se verra
    accorder 30 millions d’euros de la part de la Commission européenne pour
    soutenir les agriculteurs impactés par les importations de céréales
    ukrainiennes. C’est le deuxième paquet de soutien financier de la réserve
    agricole européenne que Bucarest reçoit de la part de Bruxelles. Parmi les cinq
    pays limitrophes de l’Ukraine censés se partager l’aide européenne, la Pologne
    et la Roumanie touchent la partie la plus consistante : respectivement 40 et 30
    millions d’euros. Ainsi, la Roumanie obtient une aide totale de 40 millions
    d’euros que le gouvernement multipliera par deux, suite à un accord avec la CE.


    Des préparatifs pour le sommet de
    Vilnius


    Des leaders des
    pays alliés se sont retrouvés à la Haye, en présence du secrétaire général de
    l’OTAN, dans le cadre d’une réunion consacrée au sommet de Vilnius, prévu à la
    mi-juillet. Présent aux débats, le président roumain, Klaus Iohannis a
    réaffirmé que la Russie est et continuera d’être une menace imminente pour la sécurité euroatlantique. Par conséquent, il
    a plaidé en faveur d’un renforcement de la posture dissuassive des alliées,
    parallèlement à la poursuite de l’aide accordée à Kiev et aux autres
    partenaires vulnérables de la région, notamment à la République de Moldova. En
    vertue de sa position stratégique, la Roumanie est directement concernée par la
    consolidation supplémentaire du Flanc oriental de l’Alliance, à travers une
    approche cohérente et unitaire de la part des pays alliés. Cela veut dire, a
    précisé Iohannis, qu’il faut se doter des forces armées et des capacités et
    équipements militaires nécessaires. En ce qui concerne l’Ukraine, puisque en
    2008, à Bucarest, les Alliés ont décidé de l’intégrer à un moment donné à
    l’OTAN, cet engagement doit être accompli, a conclu le président roumain.


    De la culture et du sport


    Le
    coup de coeur culturel de cette semaine est, sans nul doute, la 30ème édition
    du Festival international de théâtre de Sibiu. Plusieurs jours durant, la ville
    transylvaine, ancienne capitale de la culture européenne, a accueilli les bras
    grands ouverts des milliers d’artistes et des centaines d’événements à l’agenda
    d’un festival placé sous le signe du Miracle. Passons maintenant au sport où la
    joueuse de tennis, Simona Halep, accusée de dopage, en octobre dernier, a
    comparu devant le tribunal. L’ancienne numéro un mondiale et double championne
    à Roland Garos recevra un premier verdict en juillet. Rappelons qu’elle a
    quitté le classement des 50 meilleures joueuses mondiales après qu’elle s’est
    vu interdire la participation aux tournois.



  • 26.06.2023

    26.06.2023

    Retraite – Les deux chambres du Parlement de Bucarest se
    réunissent ce lundi en séance commune pour voter le projet de loi censé
    supprimer les régimes spéciaux de retraite des parlementaires. Les
    représentants du PSD, initiateurs du document, affirment que l’acte normatif
    respecte toutes les conditions légales et que c’est une preuve de moralité de
    la part des sénateurs et des députés de renoncer à ces revenus. L’association
    des anciens parlementaires a annoncé attaquer la décision en justice.














    Collectif – Un nouveau collectif budgétaire
    pourrait avoir lieu en août, selon le ministre roumain des finances, Marcel Boloş. Il a précisé que, de cette façon, toutes
    les mesures annoncées par le Gouvernement de Bucarest porteront leur fruit à
    partir du 1er septembre. En ce qui concerne l’impact que ces mesures auraient
    sur le budget de l’Etat, le ministre a précisé qu’un calcul exact n’avait pas
    été encore fait. « Cette semaine, on examinera les dépenses publiques pour
    pouvoir communiquer l’impact budgétaire de ces mesures », a souligné le
    ministre Marcel Boloş. Il a précisé aussi que l’élimination des régimes
    spéciaux de retraites pour les membres du Parlement et l’interdiction de
    cumuler la pension de retraite avec le salaire feraient des économies significatives
    au budget public


    Baccalauréat – Coup d’envoi ce lundi, en Roumanie, du
    Baccalauréat. Plus de 130.000 élèves en Terminale passent aujourd’hui l’épreuve
    de langue et de littérature roumaine. Demain, ils auront l’épreuve obligatoire
    de spécialité et mercredi, la deuxième épreuve de spécialité au choix du
    candidat. Jeudi, les élèves appartenant aux minorités nationales passeront un
    examen de langue et de littérature maternelles. Par ailleurs, cette semaine,
    les collégiens apprendront les premiers résultats du Brevet.












    Diplomatie – La cheffe de la diplomatie roumaine,
    Luminita Odobescu, participe ce lundi à la réunion de ses homologues européens
    de Luxembourg. Les ministres des Affaires Etrangères de l’UE examineront
    ensemble la situation en Ukraine, avec un accent particulier sur les récentes
    évolutions sur le terrain et sur le soutien que ce pays nécessite. La réunion
    se déroule en présence du chef de la diplomatie ukrainienne, Dmitro Kuleba qui
    participera en visioconférence. Luminita Odobescu mettra en avant la nécessité
    que la communauté européenne continue à soutenir Kiev aussi longtemps qu’il le
    faudra. Dans son allocution, le haut représentant de l’Union européenne pour
    les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, invoquera
    les mesures de soutien à la République de Moldova, adoptées récemment par les
    pays européens.


    FITS – Le Festival international de théâtre
    se poursuit à Sibiu, en Transylvanie. La semaine débute en force avec le
    spectacle Le Père de Florian Zeller qui a valu au protagoniste, le comédien
    Victor Rebengiuc, 90 ans, le prix du meilleur acteur dans un rôle principal de
    l’Union des théâtres de Roumanie. Toujours à l’affiche de cette journée de
    lundi, Roméo et Juliette dans la vision du Russe, Andriy Zholdak. Une autre
    pièce de Shakespeare, Macbeth, sera proposée par la troupe turque de théâtre,
    Tiyatro BeReZe. Et puis, la compagnie de danse espagnole Juan Carlos Avecilla
    Flamenco présentera Flamenco Fusion.














    Grèce – Les conservateurs du chef de file de la Nouvelle
    démocratie pour la Grèce, Kyriakos Mitsotakis, ont remporté haut la main les
    élections législatives de dimanche. Les 158 sièges remportés au Parlement lui
    assurent une majorité absolue pour former un gouvernement stable. Le parti
    Syriza n’a décroché que 18% des voix et 48 mandats. Les agences de presse
    rappellent que Kyriakos Mitsotakis a encouragé la relance économique suite au
    crash financier, tout en étant accusé d’attaques contre l’Etat de droit. En
    mars dernier, il s’est confronté à une nouvelle vague de colère après un
    accident ferroviaire soldé par 57 morts.


    Natation – Le nageur roumain, David Popovici, double
    champion mondial et européen, a remporté dimanche la course de 200 mètres nage
    libre au tableau de la 59ème édition de la Compétition Sette Colli Trophy de
    Foro Italico, à Rome. Samedi, Popovici avait remporté également la course de
    100 mètres nage libre. A chaque fois, le nageur roumain a enregistré un nouveau
    record. Cette compétition est la dernière avant les Championnats du monde de
    natation de Fukuoka, au Japon, qui se dérouleront du 13 au 30 juillet. La
    Roumanie y sera représentée par David Popovici et Andrei Mircea Anghel.

















    Météo
    – En Roumanie, les températures approchent aujourd’hui la moyenne saisonnière,
    se situant entre 24 et 31 degrés. Le ciel demeure couvert et des pluies éparses
    risquent de toucher le sud, le sud-ouest et le centre du territoire. A
    Bucarest, le ciel est plutôt voilé, avec de belles éclaircies qui alternent
    avec les nuages. A midi, nous avons 24 degrés. Les inondations produites suite
    aux précipitations abondantes de dimanche ont entraîné la mort d’une personne
    et des dégâts importants. Une alerte aux inondations est toujours en vigueur
    dans la plupart de la Roumanie. Une vigilance orange crue concerne les rivières
    du centre, de l’ouest, du sud et du sud-est. La plupart des régions sont
    placées en alerte jaune aux inondations en vigueur jusqu’à minuit.

  • 30.05.2023 (mise à jour)

    30.05.2023 (mise à jour)

    Education
    – A l’issue d’une nouvelle série de pourparlers avec le gouvernement roumain,
    les syndicats de l’Education nationale ont décidé de poursuivre leur grève. La
    décision a été prise après que les autorités eurent rejeté la demande de
    majoration salariale des personnels de l’Education. Le gouvernement a pu offrir
    seulement des suppléments financiers de 4000 lei, soit quelque 800 euros, pour
    le personnel enseignant et de 1500 lei, soit 300 euros pour celui non
    enseignant. Plus de 15000 protestataires se sont réunis mardi Place de la
    Victoire avant de se déplacer vers le siège de la Présidence roumaine pour
    demander à Klaus Iohannis, lui-même ancien professeur, de trouver une solution.
    Celui-ci s’est dit prêt à médier la signature d’un accord politique afin de régler
    les revendications salariales qu’il a caractérisées de légitimes. Le déblocage
    du système de l’Education et la fin de la grève sont essentiels pour le bon
    déroulement de l’année scolaire. Les élèves et les étudiants soutiennent les
    revendications de leurs professeurs.




    Visite – Le chef
    de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, recevra vendredi, au Palais de Cotroceni, le
    roi Charles III du Royaume Uni de la Grande Bretagne. Selon l’agenda
    présidentiel, à l’issue d’une cérémonie officielle, les deux responsables
    politiques auront une entrevue en tête à tête avant de rencontrer des
    responsables politiques, des représentants de la société civile et du Corps
    diplomatique. Dans une déclaration pour Agerpress, l’ambassadeur britannique à
    Bucarest, Andrew Noble, a affirmé que la visite du roi Charles III a un
    caractère privé, mais que le souverain rencontrera le président roumain dans un
    geste de courtoisie. C’est pour la première fois qu’un monarque du Royaume Uni
    visite la Roumanie. Charles III détient plusieurs propriétés en Roumanie qu’il
    visitait du temps où il était Prince de Galles.




    Syrie
    – Convoqué d’urgence, lundi, par le premier ministre Nicolae Ciuca, le Comité
    national pour les situations d’urgence a approuvé l’octroi à titre gracieux
    d’une aide humanitaire à la Syrie destinée à la population touchée par le
    tremblement de terre majeur produit le 6 février dernier en Turquie. Cette aide
    est accordée au terme d’une demande d’assistance humanitaire formulée par Damas
    via le Mécanisme européen de protection civile. C’est à l’aide de l’Administration
    nationale des réserves publiques et de la Patriarchie Roumaine, que Bucarest
    enverra en Syrie des biens de première nécessité, des denrées alimentaires, des
    médicaments et d’autres produits. Le transport se fera par voie aérienne, avec
    l’appui du ministère roumain de la Défense.










    Réfugiés – La Roumanie pourrait adopter une
    législation temporaire pour faciliter l’accès des Ukrainiens au marché de
    l’emploi. C’est ce qu’a déclaré mardi le ministre du Travail, Marius Budăi,
    lors du forum « Reconstruire l’Ukraine » organisé par la Chambre de
    commerce roumano-ukrainienne, sous les auspices de l’Ambassade ukrainienne à
    Bucarest. Et le responsable roumain de rappeler que toute de suite après le
    déclenchement de l’offensive russe en Ukraine,
    la Roumanie a changé sa législation pour permettre aux réfugiés de se
    trouver plus facilement du travail. Le forum a été organisé en présence aussi
    bien des responsables gouvernementaux des deux pays que des représentants des
    entreprises roumaines intéressées à contribuer à la reconstruction de
    l’Ukraine.


    Retraites
    – La Chambre des députés de Roumanie s’apprête à décider de la forme finale du
    projet de modification de la loi des retraites. C’est la Commission européenne
    qui a réclamé tous ces changements avant d’allouer des fonds à la Roumanie, via
    le Plan national de relance et de
    résilience. Au terme de nouveaux amendements, l’âge légal à partir duquel il
    est possible de partir à la retraite serait mis en rapport avec le système
    public de la retraite pour supprimer les départs exceptionnels. Pour les
    diplomates et le personnel auxiliaire des tribunaux, la retraite se fera à
    partir de 65 ans. Le même principe sera mis en place progressivement, jusqu’en
    2035, dans le cas des militaires.

    Météo
    – Mercredi, il fera beau et chaud presque partout en Roumanie. Des averses de
    pluie risquent d’arroser plusieurs régions. Les températures iront de 21 à 30
    degrés. Nous aurons 29 degrés à midi, à Bucarest.

  • Un agenda parlementaire compliqué

    Un agenda parlementaire compliqué


    Les discussions au sujet de deux propositions législatives
    portant réforme l’une, de l’abus de fonction et l’autre, des régimes spéciaux
    de retraite risquent d’enflammer les esprits au sein du Parlement de Bucarest. Normalement,
    les deux projets devraient se voir accorder sans problème le vote des députés, compte
    tenu de la majorité confortable que la coalition au pouvoir en Roumanie occupe
    au sein du Législatif. Dans les deux cas, la Chambre des députés est le forum
    décisionnel. Au terme du nouveau projet de loi, l’abus de fonction sera considéré
    comme une infraction uniquement si le préjudice causé est d’au moins 9000 lei,
    soit 1800 euros et dans ce cas, il sera puni d’une peine de prison ferme, a
    assuré le chef de file du PSD, Marcel Ciolacu. A ses dires, le ministre de la
    Justice, Cătălin Predoiu, aurait dû imposer le seuil de 9000 lei dès le départ,
    au moment où le document était sous sa forme initiale et que le Sénat a
    approuvé le seuil de 250.000 lei. Marcel Ciolacu :




    « Nous sommes persuadés que grâce à mes collègues du
    PSD, du PNL et de l’UDMR, cette proposition de loi qui impose le seuil de
    9000 lei, selon la volonté du ministre de la Justice, recevra le feu vert de la
    Chambre des députés et attendra par la suite la promulgation
    ».




    Dans le camp de l’opposition, l’USR a critiqué sévèrement
    la forme législative approuvée par les sénateurs des partis membres de la
    coalition au pouvoir. Stelian Ion:




    « La Cour Constitutionnelle a imposé un seuil
    raisonnable, en rapport avec le niveau du SMIC en Roumanie ».






    Par ailleurs, la Chambre des députés doit voter cette
    semaine une deuxième proposition législative visant les régimes spéciaux de
    retraite. Au terme de nouvelles prévisions soutenues par les parlementaires du PSD, PNL et UDMR,dans le cas des régimes spéciaux, le montant
    de la retraite ne pourra pas dépasser celui du salaire, les retraités se verront
    interdire le cumul de leur pension de base et complémentaire et un impôt
    supplémentaire de 15%, tout au plus, sera appliqué sur les parts
    non-contributives. « Insuffisant ! » martèlent les
    parlementaires de l’opposition qui soutiennent la mise en place d’un système de
    contributivité dans le cas de tous les régimes de retraite, quel que soit le
    domaine d’activité.




    Presque 200.000 personnes, dont plus de 170.000 anciens
    militaires ou policiers, bénéficient d’un régime spécial de retraite. Pourtant,
    ce sont les magistrats qui touchent les retraites les plus spectaculaires, de
    quelque 18000 lei par mois, soit 3600 euros, une somme dix fois plus grande que
    la moyenne de la retraite en Roumanie. La réforme du système de retraite est
    une exigence du PNRR qui, une fois mise en place, permettra à la Roumanie de
    toucher presque 3 milliards d’euros de fonds européens.




    Cette semaine encore, le Parlement de Bucarest pourrait
    se pencher aussi sur les nouvelles propositions de loi de l’Education nationale
    qui reposent sur le projet « La Roumanie éduquée » avancé par le chef
    de l’Etat, Klaus Iohannis. Par les changements envisagés, la classe politique
    roumaine espère combattre l’abandon scolaire et l’illettrisme fonctionnel, placer
    l’élève au cœur du processus éducationnel et encourager la coopération entre
    les universités roumaines et celles européennes. L’opposition critique une fois
    de plus le nouveau projet qui a de nombreuses failles et risque de provoquer de
    nouveaux déséquilibres.





  • 09.03.2022

    09.03.2022

    Ukraine – L’Ukraine doit
    résister à l’attaque de la Russie pendant les 7 à 10 prochains jours afin que
    Moscou ne puisse prétendre à aucune victoire, a déclaré un haut responsable du
    gouvernement de Kiev. Selon Vadim Denisenko, conseiller du ministre ukrainien
    de l’Intérieur, les cibles les plus probables sont la ville de Marioupol et la
    capitale Kiev. « Ils ont besoin d’au moins une victoire avant d’être
    contraints aux négociations finales », a écrit Denisenko sur Facebook. La
    déclaration intervient à un moment où plus de deux millions d’Ukrainiens ont
    fui le plus grand assaut contre un pays européen depuis la Seconde Guerre
    mondiale, selon Reuters. D’autre part, le Fonds monétaire international doit
    approuver aujourd’hui un financement d’urgence de 1,4 milliards de dollars pour
    l’Ukraine, afin d’aider le pays à répondre à l’invasion de la Russie, comme l’a
    déclaré la directrice générale de l’organisation, Kristalina Georgieva. De plus
    en plus d’entreprises occidentales quittent le marché russe sous le coup de
    sanctions internationales. Mardi, la chaîne américaine McDonald’s a annoncé
    qu’elle fermait temporairement ses 850 restaurants en Russie et suspendait
    toutes ses activités dans le pays. En Russie, la vente de devises étrangères
    sera suspendue jusqu’au 9 septembre, a annoncé la Banque centrale, frappée par
    des sanctions occidentales sans précédent. Le retrait d’espèces des comptes en
    devises ouverts auprès des banques russes sera limité à 10 000 dollars, le
    reste ne pouvant être retiré qu’en roubles, au taux de change actuel. Le rouble
    a battu ces derniers jours de nouveaux records historiques de dépréciation par
    rapport aux devises occidentales. Mardi, l’économie russe a subi un nouveau
    coup dur après que le président américain Joe Biden a annoncé un embargo sur
    les importations de pétrole et de gaz en provenance de ce pays.


    Réfugiés -
    Quelque 320 000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en Roumanie depuis le
    déclenchement du conflit dans leur pays. Parmi eux, 235 000 ont déjà quitté la
    Roumanie vers d’autres destinations. Mardi il y a eu une légère baisse du
    nombre de ressortissants qui ont franchi les frontières de notre pays. Les
    autorités roumaines et la société civile continuent de se mobiliser pour venir
    en aide aux réfugiés en leur offrant notamment de l’hébergement, de la
    nourriture, des aliments, des vêtements et des médicaments. Les efforts des
    Roumains ont été appréciés par plusieurs personnalités politiques
    internationales ainsi que par la presse occidentale.


    USA -
    Le chef de l’Etat roumain aura vendredi, à Bucarest, des consultations
    politiques avec la vice-présidente américaine, Kamala Harris, qui fera une
    visite officielle en Roumanie. Selon l’administration présidentielle, la
    présence de la responsable américaine à Bucarest reconfirme la solidité du
    Partenariat stratégique bilatéral et l’engagement ferme de Washington de
    soutenir la sécurité de la Roumanie et des alliés sur le flanc Est de l’Otan, y
    compris par une présence militaire américaine et alliée en Roumanie. Il sera
    également question des nouvelles sanctions à imposer à la Russie dans le
    contexte la guerre en Ukraine et de coordonner la communauté transatlantique en ce
    sens. La visite démontre aussi l’appréciation des Etats-Unis envers Bucarest
    pour son approche responsable et impliquée dans le contexte des menaces
    actuelles à l’adresse de la sécurité européenne et pour sa manière de gestion
    des réfugiés. La visite de Kamala Harris à Bucarest intervient dans le contexte
    du 25ème anniversaire du Partenariat stratégique bilatéral.






    Pandémie – A
    compter de ce mercredi, l’état d’alerte sanitaire a été levé en Roumanie et
    donc toutes les restrictions ont été annulées. Désormais, le port du masque de
    protection n’est plus obligatoire à l’intérieur comme à l’extérieur, mais il
    est recommandé. De même l’accès dans les différents espaces publics – magasins,
    salles de spectacle, institutions, etc – ne se fait plus sur la base du certificat
    vert numérique. Les hôpitaux continueront à recevoir les malades de Covid
    nécessitant un traitement. Le formulaire de localisation des passagers n’est
    lui non plus demandé à l’entrée en Roumanie à compter d’aujourd’hui. Le
    ministre de la Santé, Alexandru Rafila, appelle toutefois à la prudence et à la
    responsabilité, précisant que le coronavirus n’a pas encore disparu.




    Législation – La Roumanie doit
    transposer dans la législation nationale une directive européenne portant sur
    la protection des lanceurs d’alerte. Il s’agit d’une personne qui signale des
    pratiques illégales, incorrectes ou manquant d’éthique observées au sein de la
    compagnie où elle travaille, qu’elle soit publique ou privée. Un projet de loi
    en ce sens figure ce mercredi à l’agenda du gouvernement de Bucarest. S’y
    ajoute un autre acte normatif portant sur le paiement des cotisations de la
    Roumanie à l’Association européennes de d’échange d’organes et sur un programme
    réalisé par l’Organisation pour la coopération et le développement économique.
    Le gouvernement doit également fixer la limite maximum des financements
    remboursables octroyés par les unités administratives et territoriales dans les
    3 prochaines années.






    Retraites -
    En Roumanie, la contribution au 2e pilier des pensions de retraite
    sera majorée d’un point de pourcentage, soit jusqu’à 4,75 % à compter de janvier
    2024, selon un projet de décret d’urgence en débat aujourd’hui sur le site du
    ministère du Travail. Cette mesure figure dans le Plan national de redressement
    et de résilience et dans le programme de gouvernance. A présent, un salarié
    roumain verse 25 % de son salaire brut au système des retraites sous forme de
    contribution aux assurances sociales, dont 21,25 % arrivent dans le système
    public des retraites et le reste – au 2e pilier, celui privé.




    Météo – Nous avons une
    journée froide et morose ce mercredi en Roumanie. Il neige en montagne et
    à Bucarest aussi. Une alerte au froid est en vigueur pour la période du 9 au 12
    mars. Les maxima de la journée vont de -2 à 6 degrés. 0 degrés, du vent et de la
    neige à midi à Bucarest.

  • Records négatifs du nombre de personnes à la retraite

    Records négatifs du nombre de personnes à la retraite

    Il s’agit de la baisse la plus importante depuis 2013. La pandémie de COVID-19 est la première cause de décès expliquant cette diminution. Des données confirmées par l’analyste économique Cătălin Ghinăraru.



    « La sortie d’une personne du système de retraite peut avoir deux explications. Soit elle est décédée, soit elle ne remplit plus les conditions légales requises. Je parle ici de la pension d’invalidité ou de l’allocation d’affection longue durée. Dans ce cas de figure, le départ à la retraite n’est pas définitif. En effet, une personne invalide ou malade et temporairement dans l’incapacité de faire son travail suite à un accident ou à une maladie ne sera pas à la retraite indéfiniment. Elles doivent régulièrement effectuer des examens pour surveiller leur état de santé. Et elles sont dans l’obligation légale de s’y présenter. Lorsqu’elles ont récupéré leur capacité à travailler, elles sortent effectivement du système de retraite. Cette possibilité existe bel et bien. »



    Si l’on observe le système de retraites dans son ensemble, on constate que le nombre de nouveaux bénéficiaires a diminué au cours des dernières années. Cătălin Ghinăraru nous en dit davantage sur les origines de ce phénomène.



    « On parle dans ce cas de causes conjoncturelles, mais le nombre de bénéficiaires est en fait en diminution depuis longtemps. Depuis la première décennie du 21ème siècle, plus précisément. Des transformations structurelles se sont produites. Tout d’abord, les effets des lois 19 et 223 visant à augmenter l’âge de la retraite dès 2015 se sont fait sentir. A l’heure actuelle il est fixé à 65 ans pour les hommes et devrait passer à 63 ans pour les femmes d’ici à 2030, conformément aux dispositions de la loi 260. En outre, selon une décision de la Cour constitutionnelle, les femmes ont la possibilité de travailler jusqu’à 65 ans si elles le souhaitent, par souci d’égalité avec les hommes. L’âge de la retraite ayant donc augmenté, les hommes comme les femmes restent plus longtemps sur le marché du travail. De plus, les conditions pour obtenir la pension d’invalidité sont désormais plus strictes. De fait, au facteur conjoncturel lié à la pandémie qui a augmenté le nombre de décès chez les personnes âgées viennent s’ajouter des causes structurelles liées à la réforme du système de retraite public. »



    A l’instar de beaucoup de pays industrialisés, la Roumanie traverse elle aussi une crise démographique. Il existe au sein de sa population un déséquilibre entre le nombre de retraités et celui des travailleurs actifs. Ce qui pourrait laisser penser, de prime abord, que cette baisse du nombre de retraités est une bonne nouvelle. Cătălin Ghinăraru nous en dit plus.



    « En Roumanie, le rapport entre le nombre de personnes actives sur le marché de l’emploi et le nombre de retraités n’est pas très favorable. Mais la légère diminution du nombre de retraités peut être perçue positivement. Nous faisons face à un problème de durabilité du système de retraite. Il est bon de préciser quelques points importants : cette tendance ne va pas durer car nous approchons doucement mais sûrement de 2030 puis de 2032. A partir de là, la plupart des gens appartenant à cette génération très nombreuse vont partir à la retraite. Ce sont les fameux « enfants du décret » qui devraient atteindre l’âge de départ à la retraite aux alentours de 2032. Si les conditions de départ à la retraite restent les mêmes, nous allons assister à une augmentation massive du nombre de retraités. »



    Pour cette raison, des discussions sont en cours pour rallonger la période de cotisation, augmentant implicitement l’âge de départ. Mais l’idée d’accroître progressivement l’âge de départ à la retraite jusqu’à près de 70 ans rencontre une opposition farouche de la part de la population. Que pense l’analyste économique Cătălin Ghinăraru de cette situation ?



    « Cette proposition n’a pas été bien accueillie, ni ailleurs, ni chez nous. Cette augmentation de l’âge de départ à la retraite implique une durée de cotisation de 40 ans. C’est très long, surtout en Roumanie où les conditions sur le marché de l’emploi ne sont pas des plus favorables. Beaucoup se demandent s’ils parviendront à cotiser sur l’intégralité de cette période. La loi actuelle et les lois en cours d’élaboration permettraient donc de compenser en offrant la possibilité d’acheter des trimestres de cotisation. Il est aussi vrai que les choses pourraient changer d’ici là. Il est tout à fait possible que cette génération née dans les années 60-70 pense différemment des générations précédentes. En effet, ces personnes sont arrivées sur le marché du travail et ont pu exercer leur activité dans un contexte de marché libre. »



    Pour le moment, difficile de prédire quels seront les options et les comportements adoptés par la génération des enfants du décret au moment de prendre leur retraite. De même, nul ne sait comment évoluera la loi et l’influence que cette dernière aura sur l’état d’esprit des gens au sujet de la retraite.


    (Trad. : Charlotte Fromenteaud)


  • 22.06.2021 (mise à jour)

    22.06.2021 (mise à jour)

    Vaccination -
    L’évolution épidémiologique est très bonne en Roumanie, peut-être même une des
    meilleures en Europe – et cela est dû aussi au fait que l’immunisation des
    personnes de différentes catégories d’âge a été permise. C’est ce qu’a déclaré
    mardi le coordinateur de la campagne de vaccination anticovid en Roumanie,
    Valeriu Gheorghita. Il est important de continuer cette campagne, estime-t-il
    encore, même si à l’heure où l’on parle le nombre des personnes qui reçoivent
    la première dose du vaccin est à la baisse.


    Coronavirus -
    41 nouveaux cas d’infection au SARS Cov 2 ont été rapportés ce mardi en
    Roumanie sur quelque 17.600 tests effectués, ce qui constitue un taux des
    résultats positifs de 0,27%. Quatre décès survenus en 24 heures ont également
    été rapportés, alors que 151 malades sont actuellement en soins intensifs. Par
    ailleurs, les représentants de l’OMS soulignent que le variant Delta du
    coronavirus, celui apparu en Inde est le plus viral et le plus puissant de tous
    ceux identifiés jusqu’ici. Ils affirment que les personnes les plus vulnérables
    seraient les plus touchées, notamment dans les régions à faible taux de
    vaccination. L’unique manière d’empêcher la propagation du coronavirus est
    l’immunisation d’un nombre élevé de personnes, mais aussi la majoration du
    nombre de tests effectués, soulignent les spécialistes. En Roumanie, les
    autorités n’ont rapporté que 26 cas d’infection au variant Delta du
    coronavirus, associés tous à des foyers où il y a des citoyens indiens.



    Motion – A Bucarest,
    l’opposition de gauche se prépare pour déposer mercredi une motion de censure
    contre le cabinet du libéral Florin Cîtu. De l’avis du leader des
    sociaux-démocrates, Marcel Ciolacu, cette motion a toutes les chances de
    passer. Et pour cause, selon le PSD, 6 mois depuis son investiture, le
    gouvernement est inefficace et n’avance même pas dans la bonne voie. Ils
    l’accusent de mener l’économie roumaine au bord du précipice et le tiennent
    pour coupable pour la faible qualité de vie de la population et pour l’échec de
    la campagne de vaccination anticovid et du Plan national de redressement et de
    résilience. De son côté le premier ministre Florin Cîtu affirme ne pas
    s’inquiéter pour cette motion de censure. Les parlementaires du Parti national
    libéral (PNL, principal parti de la coalition à la gouvernance) participeront au
    débat de la motion, mais ils ne la voteront pas, a précisé aussi le leader
    libéral, Ludovic Orban.






    Avocat
    du peupl
    e – Mardi était le dernier jour où les partis roumains pouvaient
    déposer leurs propositions de candidats aux fonctions d’Avocat du peuple,
    l’équivalent roumain du Défenseur des droits de France. Cette fonction est
    désormais vacante après la destitution de Renate Weber par le Parlement. Les
    propositions seront analysées mercredi par les commissions juridiques du
    parlement. Le plus probablement, c’est toujours mercredi que le Parlement se
    réunira dans le cadre d’une séance plénière pour analyser les propositions
    déposées jusqu’ici. Les représentants de la majorité ont reproché à Renate
    Weber d’avoir transgressé la loi fondamentale afin de servir les intérêts de
    ceux qui l’avaient nommée, soit le pouvoir de l’époque du PSD. Les mêmes
    sociaux-démocrates, en opposition actuellement affirment que la destitution de
    Renate Weber n’a été qu’une exécution publique. Le PSD a annoncé avoir contesté
    à la Cour Constitutionnelle la décision du Parlement de révoquer Renate Weber
    de ses fonctions d’avocat du peuple. Le tribunal constitutionnel analysera la
    saisine des sociaux-démocrates le 29 juin.








    Commémoration
    – Israël et la Roumanie commémorent cette semaine les victimes du pogrom d’Iasi
    dans le nord-est de la Roumanie qui a eu lieu en 1941. Le musée du peuple juif de l’Université de
    Tel Aviv, unique au monde, a accueilli l’événement organisé par l’ambassade de
    Roumanie en Israël à l’occasion des 80 ans écoulés depuis le pogrom d’Iasi.
    C’est le premier événement auquel participe aussi le nouveau ministre israélien
    en charge de la diaspora, Nachman Shai. L’ambassadeur de Roumanie, Radu Ioanid
    a présenté des fragments d’un documentaire des chercheurs de l’Institut
    national d’étude de l’Holocauste « Elie Wiesel » de Bucarest. Le
    pogrom d’Iasi a été un des plus violents de l’histoire des Juifs de Roumanie,
    initié par le régime du général Ion Antonescu, allié à l’Allemagne nazie. Plus
    de 13 mille Juifs ont été tués à l’époque.




    Examens -
    Plus de 130 mille élèves roumains en allée terminale de collège participent cette
    année à l’Evaluation nationale. L’examen a commencé mardi par l’épreuve écrite
    en langue et littérature roumaine. Jeudi, ce sera l’épreuve de mathématiques,
    alors que l’épreuve de langue et littérature des minorités nationales est
    prévue vendredi. Les résultats finaux seront publiés le 4 juillet. La moyenne
    générale obtenue à l’Evaluation nationale compte pour 80% de la note finale
    nécessaire pour l’admission au lycée. Cette année aussi, l’évaluation nationale
    se déroule dans des conditions adaptées à la pandémie. Des mesures de
    distanciation sociale sont imposées et les écoles ont mis au point des circuits
    de déplacement et des règles d’hygiène spéciales, alors que le port du masque
    de protection est obligatoire.








    Retraite
    – Le président roumain Klaus Iohannis a promulgué mardi la loi qui permet de
    racheter son ancienneté au travail. L’acte normatif établit le cadre légal qui
    permet aux personnes qui ne sont pas encore à l’âge de la retraite de compléter
    leur contribution au système public des retraites pour recevoir une pension de
    retraite anticipée ou une retraite partiellement anticipée, par la conclusion
    d’un contrat de sécurité sociale pour un maximum de 6 ans avant l’âge du départ
    à la retraite. Le paiement de cette contribution peut se faire dans une ou
    plusieurs tranches. On peut opter pour ce système avant le 1 septembre
    2023.




    Météo – Une alerte orange
    à la canicule et à l’inconfort thermique accentué est valable mercredi dans
    l’ouest et le sud-ouest de la Roumanie, où les températures pourraient
    atteindre les 37, voire les 39 degrés. Une alerte jaune aux températures
    élevées concerne le reste du pays jusqu’à vendredi, vu que l’on attend des
    maxima qui iront jusqu’à 37 degrés.

  • 09/06/2021

    09/06/2021

    Coronavirus — En Roumanie, toutes les régions sont dans le scénario dit vert. Les autorités ont rapporté mercredi 140 nouveaux cas de personnes infectées au SARS-CoV-2 dépistées en 24 h sur quelque 28 000 tests effectués. 272 malades sont actuellement en réanimation. D’autre part, l’intérêt pour la vaccination est à la baisse. Moins de 50 000 personnes se sont fait immuniser en 24 h. Les médecins mettent en garde que la transmission communautaire n’a pas cessé et que la période des vacances pourrait contribuer à la propagation de variants plus contagieux. Jusqu’ici, plus de 4 millions de Roumains sont pleinement vaccinés.



    Non-cumul — Le gouvernement de Bucarest devrait approuver ce mercredi le projet de loi interdisant le cumul d’une retraite et d’un salaire dans le secteur public. La loi permettra aux salariés de travailler jusqu’à 70 ans s’ils le souhaitent. Les personnes qui satisfont aux critères de départ à la retraite, y compris celles qui bénéficient de retraites pour un certain nombre d’années de service ou de retraites militaires, pourront choisir de se faire réembaucher dans le cadre des pouvoirs publics, des institutions publiques centrales ou locales ou intégrer des compagnies d’Etat. Ces personnes ne toucheront plus la retraite, mais seulement le salaire. Selon le nouveau projet de loi, ceux qui décident de rester en activité pourront le faire jusqu’à 70 ans. D’ailleurs, la ministre du Travail, Raluca Turcan, déclarait que rester en activité est une option, pas une obligation. Et c’est toujours ce mercredi que le gouvernement décide aussi sur le déclenchement des procédures d’expropriation de tous les immeubles propriété privée situés sur l’emplacement du corridor des travaux d’utilité publique d’intérêt national qu’est le pont sur le Danube dans la zone de Brăila.



    Visite — La Roumanie est une vraie amie du peuple juif et d’Israël dans la lutte contre l’antisémitisme, a déclaré ce mercredi le président d’Israël, Reuven Rivlin, devant les deux Chambres réunies du Parlement de Bucarest. Il a mentionné qu’en janvier 2020, lorsque des leaders du monde entier ont marqué, à Jérusalem, les 75 années de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a assumé l’obligation de préserver la mémoire de l’Holocauste et de la lutte contre l’antisémitisme, le racisme et la xénophobie. Le président de l’Etat hébreu a ajouté que son pays ne pouvait accepter les tentatives de voir miner son droit à l’existence par usage illicite de moyens violents et par l’exploitation de la législation internationale. Israël est l’allié et le partenaire stratégique le plus proche de la Roumanie au Proche Orient, et les relations roumano-israéliennes se fondent sur la confiance et la durabilité, a affirmé la présidente du Sénat, Anca Dragu. La coopération entre les deux Etats repose sur un fondement solide de respect mutuel et d’amitié profonde, a estimé, à son tour, le président de la Chambre des députés, Ludovic Orban. Le président Reuven Rivlin fait une visite d’Etat en Roumanie. Mardi, il a été reçu par le président Klaus Iohannis et a rencontré le chef du cabinet de Bucarest, Florin Cîţu. La session plénière du Forum d’affaires Roumanie — Israël a lieu aujourd’hui au parlement de Bucarest.



    Eclipse — Une éclipse annulaire de soleil pourra être vue dans la moitié nord de la Roumanie jeudi à midi. Les meilleurs endroits pour l’observation du phénomène astronomique seront le nord-ouest du Canada, l’extrémité nord de la Russie, une partie du Groenland et le Pôle Nord. L’éclipse annulaire se fait jour lorsque le Soleil et la Lune sont en ligne avec la Terre, et le diamètre apparent de la Lune est plus petit que celui du Soleil. Seul le contour sous forme d’anneau brillant est encore visible du Soleil, qui entoure la Lune sombre. Les spécialistes mettent en garde que les gens doivent se munir de lunettes spéciales pour regarder l’éclipse.



    Foot — La sélection de football des moins de 23 ans de la Roumanie, qualifiée aux JO de Tokyo, a gagné, mardi soir, en Espagne, 1 à 0, un match de préparation contre l’é »quipe similaire de l’Australie. Samedi, dans un autre match amical, les Roumains ont perdu 0-1 devant le Mexique. La Roumanie s’est qualifiée à l’Olympiade après âtre arrivée dans les demi-finales du Championnat européen des moins de 21 ans de 2019, organisé en Italie et au Saint-Marin. Aux JO de Tokyo, la Roumanie est dans le Groupe B, aux côtés de la Nouvelle-Zélande, de la Corée du Sud et du Honduras. Le tournoi de football commencera le 21 juillet et s’achèvera le 7 août.



    Tennis — Le duo roumano-argentin Irina Begu (74e WTA) – Nadia Podoroska (42e WTA) affronte ce mercredi Petra Martic (Croatie) – Shelby Rogers (Etats-Unis), dans les quarts de finale de l’épreuve de double dames du tournoi de tennis de Roland Garros, le 2e tournoi du Grand Chelem de l’année. Mardi, à l’épreuve masculine, le duo roumano-allemand Horia Tecău (23e ATP) – Kevin Krawietz (16e ATP) s’est incliné devant les Colombiens Juan Sebastian Cabal et Robert Farah dans les 8es de finale. Horia Tecău et Kevin Krawietz ont perdu deux finales cette année, à Rotterdam et Barcelone.



    Météo — Une alerte jaune à l’instabilité atmosphérique valable aujourd’hui est en vigueur pour 22 départements ainsi qu’une information sur des manifestations d’instabilité atmosphérique, valable pour l’ensemble du pays jusqu’à vendredi soir. Des zones du sud-ouest, du sud, du sud-est et par endroits du centre sont en vigilance jaune ainsi que les Carpates méridionales et de Courbure ; il y aura des averses torrentielles, des phénomènes électriques fréquents, des orages et des chutes de grêle. Les quantités d’eau tombées dans un bref laps de temps dépasseront les 25-30 l/m², et même les 40 l/m² par endroits. D’autre part, jusqu’à vendredi, il y aura des périodes où l’instabilité atmosphérique se manifestera par des averses parfois torrentielles, des phénomènes électriques, du vent fort, des orages et — à certains endroits – des chutes de grêle. Ces phénomènes seront signalés notamment sur le relief ainsi que dans le sud, le centre et l’est du pays. Les quantités d’eau tombées dans un bref laps de temps ou par cumul dépasseront les 15-20 l/m², et même les 25-50 l/m² par endroits. 26° à Bucarest.

  • Le feu vert du Sénat sur deux initiatives importantes

    Le feu vert du Sénat sur deux initiatives importantes

    Le Sénat roumain a adopté lundi deux initiatives importantes par lesquelles le PNL et l’USR souhaitent modifier des dispositions législatives ayant donné lieu à des controverses lors de leur adoption. La première initiative abroge une disposition mise en place par le PSD en 2018, au pouvoir à l’époque, qui autorisait la retraite anticipée des juges et des procureurs à partir de l’âge de 45 ans et au bout de 20 ans de carrière seulement. Cette disposition, se révolte le PNL, était une insulte à l’adresse des Roumains puisqu’elle allait créer une nouvelle catégorie privilégiée de jeunes retraités dans un pays où la plupart des salariés prennent leur retraite à l’âge de 65 ans. Du coup, expliquent les libéraux, par l’abrogation de cette démarche sociale- démocrate, le pays retourne à la normale, en permettant aux magistrats de prendre leur retraite à partir de l’âge de 60 ans et au bout de 25 ans de travail. Pour des critères d’ordre personnel, tels des maladies, d’autres dispositions de la loi sont en place, ont tenu à rassurer les libéraux.

    Selon eux, si l’initiative du PSD était restée en place, elle aurait bientôt débouché sur un nombre important de demandes de départ à la retraite dans les rangs des magistrats. Une situation qui aurait certainement perturbé le bon fonctionnement des tribunaux. En plus, en l’absence d’un nombre suffisant de magistrats, l’acte de justice aurait perdu de son efficacité, tandis que les délais de jugement auraient été repoussés. D’ailleurs, ce fut justement cet aspect qui a fait que la prévision législative ne soit jamais mise en place, les autorités décidant de sa prorogation année après année. Le Sénat est l’assemblée décisionnelle dans cette affaire.

    Lundi encore, le même Sénat a abrogé la disposition législative interdisant la vente, par l’Etat, des actions qu’il détient dans des compagnies et sociétés nationales, des institutions de crédit et de toute autre société d’Etat. Les sénateurs ont également annulé l’article permettant la suspension, pour une période de deux ans, de toute opération d’aliénation des actions détenues par l’Etat, en cours de réalisation.

    Initié par le gouvernement de centre-droit, ce projet est censé permettre la valorisation des actions afin d’éviter la dégradation des relations sociales en rapport avec la liberté économique des opérateurs au sein desquels l’Etat est actionnaire. Par ailleurs, à travers la diversification de l’actionnariat, on espère revigorer la compétitivité et la performance sur le marché. Depuis l’opposition, les sénateurs PSD et AUR ont rejeté cette initiative, en répliquant que ce n’était pas le bon moment pour que les actions des compagnies publiques soient cotées en Bourse. Ils ont reproché au Gouvernement de vouloir vendre la participation de l’Etat dans les entreprises publiques les plus importantes. Le projet de loi sera soumis au vote de la Chambre des Députés, qui a le dernier mot dans cette affaire.
    (Trad. Ioana Stncescu)

  • La semaine du 15 au 19 mars 2021

    La semaine du 15 au 19 mars 2021

    Situation épidémiologique en Roumanie


    La Roumanie entre dans la 3e vague de la pandémie de coronavirus, vu que le nombre des contaminations ne cesse de croître. Selon les données officielles, une année après l’identification du premier cas sur le sol roumain, notre pays recense près de 900 000 contaminations et quelque 22 000 décès causés par la Covid. Récemment, le nombre des cas rapportés en 24 h a de nouveau dépassé les 6 000 personnes, pour la première fois cette année. Autre aspect inquiétant : le nombre toujours croissant de malades hospitalisés en soins intensifs. Néanmoins, les autorités de Bucarest assurent contrôler la situation, mais n’oublient pas de faire appel à la responsabilité de la population. De son côté, le président roumain Klaus Iohannis estime que cette nouvelle vague pourrait bien être la dernière, vu que de plus en plus de personnes sont déjà vaccinées contre le coronavirus et que de nombreuses autres seront bientôt immunisées. D’ailleurs, la 3e étape de la campagne de vaccination a démarré cette semaine ; elle s’adresse à la population générale qui peut désormais prendre rendez-vous sur la plateforme dédiée, alors que de nouvelles doses des trois vaccins approuvés par l’UE sont attendues en ce mois de mars. Précisons aussi que, sur toile de fond de la hausse des cas de contamination, l’état d’alerte a été de nouveau prolongé en Roumanie. Aux restrictions déjà en place s’ajoutent le couvre-feu qui a reculé d’une heure, étant valable entre 22 h et 5 h du matin, et le fait que les établissements touristiques des stations de montagne peuvent fonctionner à un maximum de 70 % de leur capacité.



    Plan national de redressement et de résilience


    Le président roumain Klaus Iohannis s’est entretenu cette semaine avec le premier ministre libéral, Florin Cîțu, et avec plusieurs membres du gouvernement, sur les montants qui seront alloués via le Plan national de redressement et de résilience. C’est la Santé qui en bénéficiera le plus, a déclaré le chef de l’Etat à l’issue des pourparlers. Les quelque 30 milliards d’euros que Bucarest touchera de la part de l’UE grâce à ce plan conçu pour l’ensemble de l’espace communautaire sont la chance de la Roumanie de se développer et de mettre en œuvre les réformes reportées pendant des années, a encore précisé Klaus Iohannis. Les investissements ainsi envisagés permettront de créer des emplois et des opportunités d’affaires, de consolider l’entrepreneuriat et d’accroître la compétitivité de l’économie nationale. Le Plan permettra aussi de développer le réseau d’autoroutes de Roumanie, en parallèle avec la promotion d’un transport moins polluant. Un autre grand bénéficiaire de ces fonds européens sera la Programme « La Roumanie éduquée », qui doit être approuvé par le gouvernement la semaine prochaine avant d’être envoyé à la Commission européenne.



    Encore un pas vers la fin du cumul d’une retraite et d’un salaire dans le système public


    Cette semaine encore, le gouvernement de Bucarest a fait le premier pas concret vers la suppression du cumul d’une retraite et d’un salaire dans le secteur public. Il a adopté en première lecture le projet de loi relatif à ce sujet. Aux termes du document, si au moment du départ à la retraite, le salarié souhaite poursuivre son activité, son droit à la pension de retraite est suspendu tant qu’il continue de travailler. Bref, on pourra opter soit pour le départ à la retraite, soit pour la continuation temporaire de son travail. Actuellement 35 000 Roumains touchent une pension de retraite et un salaire de la part de l’Etat. Ils devront bientôt opter pour l’un des deux.



    Motion contre le ministre de l’Économie


    Le Sénat de Bucarest a rejeté mardi la motion déposée par le principal parti d’opposition, le PSD, contre le ministre de l’Economie Claudiu Nasui, membre de l’USR, à qui les sociaux-démocrates reprochent, entre autres, l’absence de toute stratégie de soutien à l’industrie roumaine, le report de l’application du régime d’aides d’Etat à l’HoReCa, l’élimination des chèques vacances ou le blocage des paiements dans le cadre du programme Start-Up Nation. Claudiu Nasui a rejeté toutes les accusations portées contre lui, il estime que cette simple motion a trait à la publication de la liste des contrats conclus par le ministère de l’Économie et a annoncé qu’il ne s’arrêterait pas là avec les décisions en toute transparence. « J’ai fermé beaucoup de robinets d’argent public et je vais continuer à le faire, nous encouragerons les exportations et nous allons promouvoir le travail d’internationalisation des entreprises », a déclaré le ministre de l’Économie lors du débat de la motion contre lui.



    Mécanisme de coopération et de vérification


    La Roumanie peut clôturer cette année le Mécanisme de coopération et de vérification de la justice, si toutes les recommandations de la Commission européenne sont mises en œuvre, et à partir de l’année prochaine elle pourrait être évaluée, pour la première fois, uniquement dans le cadre du rapport sur l’État de droit, comme tous les autres Etats de l’UE. La déclaration exclusive a été faite pour Radio Roumanie par la vice-présidente de la Commission, Věra Jourová, qui a noté que l’exécutif communautaire continue de considérer que la Section spéciale d’enquête sur les magistrats est une institution très intrusive, qui affecte l’indépendance des juges. Věra Jourová a eu des consultations en ligne avec des responsables roumains, des magistrats, des parlementaires et des membres de la société civile. Dans un message publié sur Facebook à l’issue d’une discussion avec l’officiel européen, le Premier ministre Florin Cîţu a déclaré que le gouvernement souhaitait éliminer et réparer les modifications législatives inappropriées des lois de la justice en 2017-2019 et qu’il partageait la volonté de la Commission de finaliser, au premier semestre de cette année, les engagements sur l’État de droit. Jeudi, l’exécutif a approuvé le projet de loi sur la suppression de la Section d’enquête sur les infractions en Justice. Le ministre de tutelle, Stelian Ion, a précisé qu’il était prévu de revenir à la situation d’avant l’existence de cette Section, et les dossiers concernant les magistrats retourneront au Parquet compétent pour les traiter.



    « Affaire collective » – le premier film roumain nominé aux Oscars


    Le documentaire « Affaire collective », réalisé par Alexander Nanau, est devenu, cette semaine, le premier film roumain nominé aux Oscars, où il entrera en compétition dans les catégories « Meilleur documentaire » et « Meilleur long-métrage international ». Le film, une coproduction Roumanie-Luxembourg, présente les efforts conjoints des médecins, des responsables gouvernementaux et des journalistes d’investigation qui découvrent une fraude à grande échelle dans le système de santé de Bucarest après l’incendie du club Colectiv, qui a eu lieu en octobre 2015 et a fait des dizaines de morts et de blessés. La première mondiale a eu lieu en 2019 au Festival international du film de Venise. Le film a été nominé meilleur documentaire aux prix de l’Académie européenne de film et aux London Film Critics Circle Awards. « C’est une histoire sur l’Etat, sur des autorités incompétentes, qui, par le mensonge et la manipulation, ont foulé aux pieds la vie des gens » – dit le réalisateur.


    (Trad. : Valentina Beleavski, Ligia)