Tag: retraite

  • A la Une de la presse roumaine 16.12.2015

    A la Une de la presse roumaine 16.12.2015

    Les principaux journaux roumains dissèquent les propos du premier ministre hongrois, Viktor Orban qui “refuse de faire de la Hongrie une autre Roumanie”, en référence à la lutte anti-corruption menée par Bucarest. Dans le même temps, les journalistes roumains se sont lécho de la manifestation des bergers roumains venus réclamer leurs droits au Parlement de Bucarest, sindignent face aux retraites spéciales que les élus parlementaires roumains se sont faits voter et analysent les conséquences de lentrée imminente en vigueur dun autre acte réglementaire interdisant de fumer dans les espaces publics fermés.


  • 09.09.2015 (mise à jour)

    09.09.2015 (mise à jour)

    Migration — Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a appelé mercredi les Etats de lUE à se répartir laccueil de 160.000 réfugiés arrivés sur le sol européen, en Grèce, en Italie et en Hongrie. Ce serait là un premier pas avant la mise en place dun mécanisme “permanent” et obligatoire de répartition, a dit le chef de lexécutif européen dans son premier discours sur létat de lUnion, présenté devant les eurodéputés réunis à Strasbourg. Jean-Claude Juncker a également exhorté les 28 “à ne pas distinguer” ces réfugiés selon leur religion.


    Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, la mesure de solidarité intra-européenne réclamée par la Commission impartit à la Roumanie 4.646 réfugiés en plus de 1.785 assumés initialement par Bucarest, par la voix du président Klaus Iohannis. Pour sa part, le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu a déclaré aujourd’hui que tout chiffre proposé par la Commission européenne visant les réfugiés serait soumis à l’analyse inter-institutionnelle nationale, mais que Bucarest préférait une répartition bénévole des réfugiés aux cotas obligatoires.


    Les ministres de l’intérieur de l’UE se réuniront le 14 septembre à Bruxelles pour des propositions concrètes de solution de la crise des migrants. Ceux-ci évoqueront l’organisation au plus vite de centres d’accueil en Grèce et en Italie, censés enregistrer les migrants et trier les réfugiés et les immigrants illégaux.



    Immigration – Les gardes-frontières roumains ont arrêté neuf personnes, réparties en deux groupes, qui tentaient de franchir illégalement la frontière roumano-hongroise, dans louest de la Roumanie, avec lintention dentrer dans lespace Schengen. Une enquête pénale a été déclenchée contre les neuf migrants, tous adultes, selon la Police roumaine aux frontières.



    Citoyenneté – LAutorité nationale pour la citoyenneté sest félicité de la décision du gouvernement roumain de modifier la Loi roumaine de la citoyenneté visant à simplifier les procédures doctroi de la nationalité roumaine à des personnalités culturelles, sportives et scientifiques. Ce geste renforce limage de la Roumanie par louverture des institutions de lEtat roumain à cet égard ainsi que par le parcours professionnel des futurs citoyens roumains, lit-on dans un communiqué de lAutorité pour la citoyenneté.



    Retraites – Le projet de loi visant les retraites spéciales pour les anciens sénateurs et députés roumains a été renvoyé mercredi à la Commission pour le statut de lélu parlementaire roumain. Celle-ci devra le réexaminer et présenter ses conclusions avant la semaine prochaine, après que mardi, elle navait apporté que des modifications minimales à lancienne loi des retraites spéciales, que le président Klaus Iohannis avait refusé de promulguer et renvoyé au Parlement. Mercredi, la coalition au pouvoir à Bucarest avait, elle aussi, critiqué certains passages de cet acte réglementaire.



    Corruption – Les procureurs anti-corruption ont déclenché des poursuites pénales contre le chef de la Direction anti-fraude et vice-président de lAgence nationale dadministration fiscale, Romeo Florin Nicolae, accusé de trafic dinfluence. En sa qualité de fonctionnaire supérieur du fisc roumain, lhomme aurait exigé et reçu la somme de cinq mille euros de la part dun entrepreneur, en échange dune solution favorable à sa compagnie dune contestation visant une décision dimposition, apprend-on par un communiqué du Parquet anti-corruption.



    Education – Un cours de langue, culture et civilisation roumaine sera proposé dans certaines écoles du Portugal, à partir de lannée scolaire 2015-2016. Le Cabinet de Bucarest a avalisé mercredi une déclaration dintention conclue, en ce sens, par les gouvernements des deux pays. Ce projet cible les élèves dorigine roumaine qui apprennent dans les établissements scolaires portugais afin de contribuer à la préservation de lidentité culturelle des enfants et faciliter leur adaptation au système éducatif roumain, dans léventualité de leur retour au pays.



    Diaspora – Le ministre délégué aux relations avec la diaspora roumaine, Angel Tâlvăr, a rencontré mercredi des représentants des bibliothécaires de la République de Moldova, lors dun stage organisé par lInstitut “Eudoxiu Hurmuzachi” pour les Roumains du monde. Cette formation est censé offrir aux professionnels moldaves de ce secteur les instruments nécessaires pour augmenter le nombre de personnes ayant accès aux livres en roumain, en République de Moldova, et renforcer, par ce biais, lidentité nationale.



    Météo – Le temps devient progressivement instable, en Roumanie. Le ciel sera plutôt couvert, mais il pleuvra notamment dans le sud-ouest ainsi quen montagne. Les maximales de lair marquent un léger recul, devant sencadrer entre 15 et 25 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 02.09.2015

    A la Une de la presse roumaine 02.09.2015

    Dans la presse en ligne de ce mercredi : la crise
    des réfugiés vue depuis Bruxelles et depuis Bucarest, nouvelle disposition
    légale dans le BTP en Roumanie, l’avenir des régimes de retraite, musique
    classique et tennis.




  • Services de soins infirmiers à domicile pour les personnes âgées

    Services de soins infirmiers à domicile pour les personnes âgées

    Ces statistiques sont impitoyables et peu connues du grand public, d’où la difficulté de les traiter quand on y est confronté. Les représentants des associations non gouvernementales qui dispensent de tels services affirment que même si plus de 350.000 Roumains ont besoin de se faire soigner à domicile, seules 29.306 personnes se sont vu payer de tels services en 2012 par le budget cumulé de la Sécurité sociale et du ministère de la Santé. Ceci étant, les ONGs ont uni leurs forces afin de combler autant que possible le manque de fonds gouvernementaux.



    Voici les explications de Doina Crângaşu — directrice exécutive de la Confédération Caritas Roumanie :“Il y a deux ans, Caritas România a eu l’initiative de créer une plate-forme d’ONGs fournissant des servies sociaux et médicaux aux personnes âgées. Nous avons réussi, en un temps record, à réunir 57 ONGs de différents comtés du pays et qui ont adhéré à ce réseau informel. 81% des organisations membres de SeniorNet affirment que les demandes de soins à domicile vont croissant. Malheureusement, toutes ne sont pas satisfaites, en raison de certaines non concordances qui se manifestent dans les services sociaux dispensés en Roumanie”.



    Un état des lieux est actuellement en passe d’être réalisé pour voir exactement quels types de services il faudrait fournir et dans quelles zones du pays. Les principaux services offerts par les ONGs spécialisées sont: accompagnement psychologique, assistance sociale, soins médicaux et aide pour l’accomplissement des différentes tâches ménagères. La pauvreté mise à part, la solitude est un autre facteur générateur de problèmes.



    Certains seniors sont oubliés par leurs proches, d’autres souffrent du syndrome du « nid vide », parce que leurs enfants sont partis travailler à l’étranger, tout comme les enfants, qui ressentent le même malaise à cause du départ de leur parents. Doina Crângaşu : “Généralement, ce sont des personnes âgées contraintes à vivre seules suite à la mort de leur conjoint, au départ des enfants ou à une maladie qui leur a fait perdre l’indépendance et donc les capacités à assumer les besognes de tous les jours depuis les tâches ménagères jusqu’aux visites chez le docteur. Parallèlement, la Roumanie se confronte de plus en plus à un flux migrateur de la population jeune. Du coup, on constate, notamment en milieu rural, une présence majoritaire des personnes âgées dépourvues de tout soutien aussi bien de la part de leurs proches que des autorités locales.”



    Face à cette situation, plusieurs seniors ont fini par assumer leur sort et ont mis sur pied leurs propres structures d’entraide. C’est ainsi qu’a vu le jour la société de secours mutuel pour les retraités Omenia, Humanisme, qui recense actuellement 1.400.000 membres au niveau national dont 35.400 basés à Bucarest et dans les alentours. Cette société fonctionne grâce aux cotisations de ses membres, à des sponsorisations diverses et aux profits résultés de quelques activités commerciales minimales. C’est dans le quartier défavorisé de Rahova que l’un des sièges de la mutuelle Omenia a été fondé. Dans cette banlieue bucarestoise aux maisonnettes délabrées, les retraités ont imaginé une petite ville qui leur soit destinée.



    On y trouve du tout: des boutiques, des cabinets médicaux, des ateliers de couture, des salons de coiffure, une pharmacie. Le tout à des prix modiques, pratiqués sans TVA, aux dires de Gheorghe Chioaru, président de la Fédération nationale des mutuelles à destination des retraités de Roumanie. Qu’est-ce que les seniors doivent faire concrètement pour se voir couvrir par une telle mutuelle?



    Gheorghe Chioaru: “Chaque adhérent doit verser une cotisation qu’il se voit rembourser s’il ne s’en sert pas, au moment où il décide de se retirer. A part cette cotisation, il verse également une contribution mensuelle de 3 lei, soit quelque 80 centimes d’euro dont 70% sont destinés à l’aide en cas de décès et le reste s’ajoute aux fonds dont dispose la mutuelle. La cotisation est proportionnelle au montant de la pension de retraite. Au début, chaque membre doit déposer 20 lei, soit moins de 5 euros. Par la suite, ils peuvent se voir accorder un prêt dont le montant représente parfois le double ou même le triple de la valeur totale de la cotisation déposée jusqu’à ce moment-là. Et le taux d’intérêt varie entre 1 et 14%”.



    Bien que les magasins, les ateliers et les cabinets médicaux soient destinés aux personnes âgées autonomes, la société d’assistance mutuelle pour les retraités Omenia a également initié un programme à l’intention de celles à mobilité réduite ou en perte totale de mobilité. Gheorghe Chioaru : “Nous avons des retraités qui n’ont jamais franchi le seuil d’un cabinet médical et dans ce cas, c’est le médecin de famille qui leur rend visite à domicile. En plus, nous organisons aussi des caravanes médicales qui sillonnent les communes isolées pour soigner notamment les seniors oubliés et abandonnés. On apporte du pain et des denrées alimentaires aux personnes en perte de mobilité. Nous avons un projet qui permet d’offrir à une centaine de retraités défavorisés et en perte d’autonomie des produits alimentaires et d’hygiène, la visite d’une infirmière ou du dentiste et même de l’assistance au domicile. Malheureusement, le nombre d’aides soignants a chuté de beaucoup puisque la plupart d’entre eux préfèrent travailler à l’étranger. Quant à l’Etat, il nous laisse nous débrouiller tout seuls”.



    Pourtant, à l’heure actuelle, le gouvernement est en train d’élaborer une stratégie nationale pour la protection des personnes âgées. Une initiative à saluer, mais qui devrait être améliorée, selon Doina Crângaşu. “A présent, on se trouve au cœur d’un débat public que le ministère du Travail et de la Protection sociale a lancé début janvier. Le débat porte justement sur la Stratégie nationale de promotion d’une vieillesse active et de la protection des personnes âgées. Une initiative à saluer, mais qui nécessiterait pourtant certaines modifications. Un seul exemple: on dit favoriser le vieillissement actif sans parler des conditions de vie de la plupart des retraités de Roumanie.”



    Jusqu’à la mise en place d’une telle stratégie, les ONGs cherchent des ressources indépendantes de financement ou des fonds communautaires pour offrir un soutien concret aux personnes âgées.

  • A la Une de la presse roumaine 04.02.2015

    A la Une de la presse roumaine 04.02.2015

    Ce mercredi, les journaux roumains relèguent en pages intérieures les démêlées de politiciens roumains avec la justice et se penchent sur d’autres sujets aussi : le démantèlement annoncé d’une ancienne grande raffinerie de Roumanie, le régime de retraites privé, les diplômés universitaires au chômage, ou encore la présence du film roumain à l’édition 2015 du Festival de Berlin.


  • 31.12.2014

    31.12.2014

    Hiver — En Roumanie, une alerte météo au grand froid et au gel entre en vigueur ce soir jusqu’au 2 janvier 2015. Des températures extrêmes seront notamment enregistrées la nuit et dans la première partie de la journée. Les minimales chuteront à moins 15°, et même à moins 25° Ce sera la Saint Sylvestre la plus froide depuis 53 ans. Les maximales seront le plus souvent négatives, entre moins 10 et 0°. Moins 16°, à midi à Bucarest.



    Gaz naturels — Les autorités roumaines ont à nouveau rassuré la population au sujet de l’approvisionnement en gaz naturels ; elles ont déclaré qu’il n’y avait pas de raisons de s’inquiéter de la réduction de 30% des quantités livrées, décidée au début de cette semaine par le gazier russe Gazprom. Le ministre de l’énergie, Andrei Gerea, a affirmé qu’il s’agissait de très faibles quantités, qui ne perturberaient aucunement le fonctionnement du système national roumain. Le dernier rapport de l’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’énergie indique le fait que les importations de gaz représentaient 1,6% de la consommation nationale en septembre dernier, par rapport au 15% sur l’ensemble de l’année 2013.



    Finances — Les retraites du régime public augmentent de 5%, à partir du 1er janvier, la retraite minimum passant à 400 lei (soit près de 100 euros). Le salaire minimum passera lui aussi de 900 à 975 lei (un peu plus de 200 euros). Egalement le premier jour de la nouvelle année, les indemnisations pour les personnes handicapées sont majorées de 16%. En 2015, les accises seront calculées sur le taux de change de la monnaie nationale utilisé en 2014, à savoir 4,738 lei/euro ; dans le tourisme, les services all-inclusive se verront appliquer une TVA de 9%, et la taxe sur les constructions spéciales passe de 1,5 à 1%. Enfin, le début de l’année amène la libéralisation du marché des gaz naturels pour les PME et le tarif réglementé moyen de vente de l’électricité augmente de 0,26%.



    Militaire — Les Etats-Unis veulent détacher environ 150 chars d’assaut et véhicules blindés en Europe — y compris en Pologne, Roumanie et les pays baltes — d’ici la fin, 2015, a déclaré le général Ben Hodges, commandant des forces américaines d’Europe, dans une interview à l’agence Reuters. L’intention de Washington repose sur la nécessité de consolider le flanc est du contient européen en cas d’urgence, a-t-il expliqué. Dans l’opinion de Hodges, le risque existe que les séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine lancent une nouvelle offensive ce printemps, malgré le rejet par la Russie de toute activité agressive.

  • La population de la Roumanie en voie de vieillissement

    La population de la Roumanie en voie de vieillissement

    Le vieillissement de la population est un phénomène qui va en s’accentuant, révèlent les études de spécialité. Elles mettent en garde contre le fait que le nombre croissant des personnes âgées pose des défis significatifs pour les systèmes de sécurité sociale, de pensions de retraite et de santé, aussi bien dans les pays en voie de développement que dans les pays industrialisés. Les jeunes, toujours moins nombreux, auront à soutenir financièrement de plus en plus de seniors. Selon Eurostat, dans les décennies à venir, plus d’un tiers de la population de l’Europe aura dépassé la soixantaine.



    En Roumanie aussi, le rythme du vieillissement des habitants s’accentuera, sous l’effet de la baisse de la natalité et de la hausse de l’espérance de vie, apprend-on dans le rapport « La Roumanie vieillit — Défis et solutions », récemment lancé par la Fondation Friedrich Ebert România. Selon des données qui remontent à 2011, date du dernier recensement, les plus de 65 ans représentent 16,1% de la population roumaine et on estime que leur nombre s’accroîtra à l’horizon 2050. Par le biais du projet « La Roumanie vieillit » (réalisé par les journalistes Laurenţiu Diaconu Colintineanu et Ioana Moldovan), la Fondation Friedrich Ebert a tenté d’apprendre la réalité cachée derrière les chiffres et les données statistiques ou encore quelles sont les histoires de vie des seniors.



    Ioana Păunescu, 101 ans, a été la première femme ingénieur électromécanique de Roumanie. Elle a survécu aux deux guerres mondiales et à 73 ans s’est mariée pour la deuxième fois pour chasser la solitude: « Comme nous étions veufs tous les deux, nous avons décidé de nous marier pour ne plus être seuls. Nous avons déjà 28 ans de mariage et le même âge: 101 ans. Jusqu’il y a peu, nous avons mené une existence normale. Ce n’est plus le cas depuis que je dois prendre soin de mon mari, atteint de la maladie d’Alzheimer. Puisqu’il ne parle plus, on a du mal à communiquer. C’est très dur. C’est vrai que j’ai aussi des aides, car je ne peux plus cuisiner. Mes mains et mes jambes sont devenues très faibles. J’ai du mal à garder mon équilibre; je n’arrive pas à marcher toute seule, sans appui ».



    Une autre catégorie est celle des personnes âgées prises en charge par leurs proches. Laura Tudor a 52 ans. Sa vie a complètement changé depuis que sa mère, 89 ans, est grabataire. Celle – ci s’est cassé le col du fémur, après une chute. N’ayant pas les moyens d’embaucher une aide-soignante, Laura est obligée de concilier vie familiale et devoir filial: « Ce n’est pas facile du tout de gérer mon temps, m’occuper de ma mère, de mon travail et de ma famille en même temps. Heureusement que ma mère et moi nous habitons des appartements situés au même étage du même immeuble. J’ai pensé recourir à un service d’aide et de soins à domicile, mais, après un calcul rapide, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas me le permettre. Je me débrouille comme je peux. J’aide ma mère d’un point de vue physique, mais je sais qu’elle aurait besoin de quelqu’un qui lui fasse la conversation plus longtemps, parce que je n’ai ni la patience ni le temps de le faire. Cette situation me touche surtout sur le plan psychique, parce que je suis contrainte d’assister à une dégradation progressive, lente et irrémédiable… »



    La Roumanie dénombre seulement 131 centres d’accueil pour personnes âgées. Petru Rotarciuc, 63 ans, est un des 7.152 pensionnaires de ces établissements. Situé à Leorda, commune du comté de Botoşani, dans le nord-ouest de la Roumanie, cet établissement abrite 70 personnes. Le personnel de spécialité est formé d’une infirmière et de deux aides-soignantes. Petru Rotarciuc est content de sa vie au centre: « Je suis resté sans emploi. Partout où j’allais chercher du travail, on me refusait tout poste en raison de mon âge. Complètement fauché et dans l’impossibilité de payer les charges communes, je me suis retrouvé dans la rue… J’ai vécu plus d’une année comme SDF, avant qu’un employé du Conseil local ne m’emmène au centre d’accueil. Je m’y sens bien. Ce n’est pas comme dans la rue. Ici on est à l’abri du mauvais temps. Quand j’aurai ma retraite, j’habiterai toujours au foyer et ce jusqu’à la fin de mes jours. Ma femme est morte. Mes trois enfants sont partis je ne sais où. J’ai essayé de les trouver, mais sans succès. Ils me manquent. Je n’ai pas besoin qu’ils m’aident. Je veux seulement les voir et leur parler… »



    Le Rapport « La Roumanie vieillit » présente aussi des données optimistes : le taux de pauvreté affectant les personnes âgées (soit les plus de 65 ans) a baissé en Roumanie, de 65% en 2007 à 35% en 2013. Néanmoins, il continue d’être presque double par rapport à la moyenne de l’UE qui est de 18%. Autre élément positif : l’introduction, en 2009, de la retraite minimale garantie qui est de 356 lei, soit environ 80 euros. Le pays compte presqu’un demi-million de bénéficiaires, dont 123.000 sont des retraités de l’agriculture, qui étaient à la limite de la subsistance.



    Malgré cela, nous avons encore des raisons de préoccupation, considère Victoria Stoiciu, coordinatrice de programmes à la Fondation Friedrich Ebert: « Le pays continue d’avoir une des retraites d’Etat les plus basses de l’Union européenne et un des taux de remplacement le plus faible (soit le rapport entre la retraite moyenne et le salaire moyen). Une autre raison d’inquiétude, c’est une polarisation très importante à l’intérieur des catégories de retraités. 81% de l’ensemble des retraités touchaient en 2009 des pensions inférieures à 1.000 lei par mois (227 euros). Un quart des retraités se sont vu attribuer des pensions inférieures au panier de consommation mensuel qui est de 444 lei (100 euros). 40% des retraités, donc deux millions de personnes, ont des retraites en dessous du seuil minimum de subsistance, calculé par l’INS en 2014 à 587 lei (133 euros). Une autre catégorie particulièrement vulnérable, ce sont les retraités agriculteurs : 98% d’entre eux ont des retraites en dessous du niveau minimum de subsistance. »



    Le problème de l’absence des soins à domicile, le manque de places dans les centres de placement pour les personnes âgées, mais aussi celui du personnel spécialisé dans les centres d’Etat, les tarifs élevés pour les retraités malades qui souhaiteraient résider dans un tel centre, mais un centre privé, ne sont que quelques aspects qui caractérisent le niveau de vie des personnes âgées de Roumanie. (trad.: Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose)

  • 12.09.2014 (mise à jour)

    12.09.2014 (mise à jour)

    Gaz – Les livraisons de gaz russe vers la Roumanie ont été diminuées vendredi de 5% sans que Bucarest reçoive dexplications de Moscou — a déclaré le ministre délégué à l’Energie, Razvan Nicolescu. A la suite d’une réunion avec la participation des grandes compagnies nationales du domaine de l’énergie celui-ci a dit qu’il n’y a pas de risque que la population de Roumanie soit affectée par des interruptions d’approvisionnement en gaz cet hiver quelles que soient les évolutions dans la région. A la différence de la plupart des Etats communautaires qui ont des contrats de gaz avec la Russie, la Roumanie n’est dépendante de ces livraisons qu’en petite mesure.



    Sanctions – Le ministère roumain des Affaires étrangères a salué l’adoption vendredi par l’UE d’un nouveau paquet de sanctions contre Moscou qui, selon Bucarest, témoigne de la gravité des actions illégales de la Russie en Ukraine. La diplomatie roumaine appuie aussi l’idée qu’il est nécessaire que les mesures restrictives adoptées par l’UE soient intégralement adoptées jusqu’à ce que la Russie soit disposée à contribuer à la solution par la voie pacifique de la crise en Ukraine. Les nouvelles mesures concernent essentiellement des restrictions imposées aux grandes compagnies russes, pétrolières et de défense sur les marchées européens de capital.




    Retraite – Le premier ministre roumain Victor Ponta a salué vendredi la hausse de 5% des retraites à partir du 1-er janvier 2015 , mesure annoncé la veille par la ministre du Travail, Rovana Plumb. Celle-ci avait aussi dit que son ministère et celui des Finances préparent de nouvelles règles voués à augmenter les petites retraites. La hausse des retraites fait partie d’un paquet de mesures réparatoires par lesquelles le Cabinet de centre-gauche s’est proposé de corriger les mesures considérées comme injustes, prises les années antérieures.


  • Mesures économiques et sociales

    Mesures économiques et sociales

    Les retraites du système public augmenteront de 5% au début de l’année prochaine, a fait savoir la ministre du travail, Rovana Plumb, présente, aux côtés de la ministre en charge du dialogue social, Aurelia Cristea, à une rencontre avec les représentants des syndicats et des retraités qui a eu lieu à Cluj (centre-nord), ce jeudi.



    La réunion avait été consacrée à la majoration des salaires et des retraités que les autorités du pays veulent appliquer à partir de l’année prochaine. Rovana Plumb : «Nous continueront à introduire des mesures réparatoires, cohérentes avec la législation en vigueur, pour que les retraites, y compris les plus basses, soient majorées de 5% au 1er janvier 2015. »



    La ministre du travail a également annoncé la réintroduction des retraites spéciales pour les personnels navigants et commerciaux de l’aéronautique civile, éliminées en 2011, une décision qui concerne environ 1.800 pilotes et personnel de cabine. La retraite moyenne sera de 7.000-8.000 lei (environ 1700 euros) pour les pilotes et de 4.000-5.000 lei (environ 1000 euros) pour les hôtesses de l’air et les stewards.



    La ministre Rovana Plumb a ajouté qu’en Roumanie le nombre des salariés est quasi égal avec celui des retraités et que la base d’imposition salariale peut soutenir le financement du système public de retraite. Selon Mme Rovanei Plumb, tout cela fait partie d’un paquet de mesures réparatoires à travers lesquelles le gouvernement souhaitent rééquilibrer plusieurs décisions considérées comme injustes prises par le cabinet du démocrate libéral Emil Boc pendant la période de crise économique.



    La ministre a ajouté qu’à partir de 2015, tous les salariés seront rémunérés au moins au niveau du SMIC, à savoir 900 lei (quelque 200 euros), vu qu’actuellement, les grilles des salaires sont conçues de telle manière qu’il existe des employés payés en dessous du SMIC. La création de 70.000 emplois pour les jeunes est une priorité du gouvernement pour la prochaine période.



    Par ailleurs, les représentants du gouvernement et de la Banque nationale de Roumanie participeront la semaine prochaine, pour la première fois, à Bruxelles, à des discussions avec le Fonds monétaire international et la Commission européenne consacrées à la mise en page du deuxième collectif budgétaire de 2014 ; celui-ci inclura, entre autres, la réduction de 5% des charges sociales des employeurs, ont précisé les représentants du FMI. Cette loi a été adoptée, fin juillet, par le Parlement de Bucarest. Le premier ministre Victor Ponta a précisé que les ministres qui se rendront à Bruxelles auront seulement des entretiens techniques avec les représentants des bailleurs internationaux de la Roumanie.



    L’évaluation officielle de l’accord de type préventif conclu avec le FMI, la Commission européenne et la Banque mondiale auront lieu à Bucarest, fin novembre. Délégation du FMI avait quitté la Roumanie, fin juillet, sans donner son aval aux mesures gouvernementales, dont celle concernant la baisse des charges sociales des employeurs roumains.

  • 18.06.2014

    18.06.2014

    Agression — Le ministère roumain des Affaires étrangères a demandé aux autorités françaises de clarifier au plus vite les circonstances dans lesquelles un jeune roumain d’ethnie rom a été agressé dans la banlieue parisienne. Le ministère roumain des Affaires étrangères constate que de tels actes, d’une violence extrême, sont le résultat d’attitudes publiques xénophobes et racistes, de plus en plus présentes dans les discours de certains politiciens de l’espace communautaire. Un jeune Roumain d’ethnie rom a été kidnappé vendredi depuis un camp improvisé dans le nord de Paris par une douzaine de personnes qui l’ont ensuite séquestré, battu à mort, pour l’abandonner ensuite. Les autorités française ont publiquement condamné cet acte et ouvert une enquête pour tentative de meurtre.



    Charges — Le gouvernement de Bucarest doit approuver aujourd’hui un projet de loi visant la réduction des charges patronales à partir du 1er octobre. Le principal but de l’initiative et de réduire l’impôt sur le travail. Même si les bailleurs de fonds n’ont pas approuvé cette décision, le premier ministre Victor Ponta affirme que son cabinet dispose de l’argent nécessaire pour la mettre en œuvre. L’impact sur le budget s’élèverait, selon lui, à 191 millions d’euros, au premier trimestre de l’année, et tous les objectifs macroéconomiques convenus avec les institutions financières internationales seront respectées. La confédération syndicale Cartel Alfa affirme que la mesure de réduire les charges patronales augmenterait en fait les profits des multinationales et réduirait les contributions au système de pensions de retraite. La confédération propose de réduire les contributions aux assurances sociales que payent actuellement les salariés. Pour leur part, les partis d’opposition accusent le gouvernement d’adopter, à la veille du scrutin présidentiel, des mesures à portée électorale.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, no. 3 mondial, doit affronter aujourd’hui l’Allemande Annika Beck au tournoi de Hertogenbosch, aux Pays-Bas. La Roumaine s’était imposée face à la biélorusse Olga Govortova sur le score de 7 — 5, 6 – 2.

  • La semaine du 24 au 29 mars 2014

    La semaine du 24 au 29 mars 2014

    Candidats roumains aux élections européennes


    En Roumanie, 15 formations politiques et 11 candidats indépendants se sont inscrits auprès du Bureau électoral central pour les élections euro parlementaires du 25 mai. La campagne électorale démarrera le 25 avril. La Roumanie enverra 32 députés au PE, soit un de moins que le nombre actuel de sièges occupées à Bruxelles. Selon les sondages, l’alliance Parti Social Démocrate + Parti Conservateur + Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie (au pouvoir) remporterait les élections avec 40% environ des voix des Roumains, alors que l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (également au pouvoir) obtiendrait 5-7%. Les partis de l’opposition, à savoir, le Parti National Libéral, Parti Démocrate Libéral et le Parti « Le Mouvement populaire », se partageraient le reste des sièges.





    Le FMI approuve deux nouvelles tranches de l’accord préventif conclu avec la Roumanie


    Le FMI a approuvé les deux premières évaluations de l’accord de précaution conclu avec la Roumanie l’automne dernier. Le FMI a mis ainsi à la disposition de la Roumanie 440 millions d’euros, sur un total de plus de 650 millions, dont les autorités de Bucarest peuvent se servir. L’accord total entre la Roumanie, le FMI et l’UE est chiffré à 4 milliards d’euros. Les autorités roumaines n’ont pas l’intention d’utiliser cet argent, qui est censé protéger le pays en cas de chocs sur le marché financier ou de besoin d’obtenir une réduction des coûts de financement.





    Majoration des retraites en Roumanie


    Plus de 230 mille retraités bénéficieront d’une majoration de leurs pensions de retraite d’environ 63 lei, soit 14 euros, avant la fin mars, ont annoncé les autorités de Bucarest. C’est la conséquence directe de l’application d’un indice de correction et de la multiplication des points de retraite, a fait savoir la ministre roumaine de l’Emploi, Rovana Plumb. Cette somme vient compenser des pertes correspondantes aux mois de novembre et de décembre 2013, issues de l’application d’un indice de correction éronné. Le premier ministre social démocrate Victor Ponta a admis que les retraites étaient inférieures aux besoins individuels, mais il a souligné que cette majoration était censée compenser les coupes opérées en 2009 — 2011. L’opposition, affirme qu’il ne s’agit pas d’une hausse réelle mais d’une mesure électorale, estimant que l’exécutif ne l’aurait pas introduite s’il n’y avait pas été contraint par la Cour constitutionnelle.





    Recommandations de la Commission de Venise concernant la révision envisagée de la Constitution de la Roumanie


    La Commission de Venise, organe consultatif du Conseil de l’Europe, a examiné le projet de révision de la Constitution de la Roumanie. Un rapport de la Commission, rendu public mardi, considère que la forme de gouvernement que la Roumanie souhaite adopter est imprécise et insiste sur l’introduction de compétences clairement délimitées pour le chef de l’Etat et le premier ministre. La Commission recommande aussi un cadre procédural limité pour les décrets d’urgence et une base légale améliorée pour le Conseil supérieur de la magistrature, qui l’aide à remplir sa mission de garant de l’indépendance des magistrats. Le vice-président social-démocrate du Sénat de Bucarest, Ioan Chelaru, a fait savoir que les débats sur le projet de révision de la loi fondamentale se poursuivraient, le CSM et la société civile pouvant y contribuer. Et lui d’ajouter qu’un référendum sur la révision de la Constitution ne sera pas organisé avant 2015.





    La situation en Ukraine et ses retombées sur le plan régional et international


    Le rattachement de la Péninsule de Crimée par la Russie et ses retombées majeures au plan régional et international ont fait l’objet de débats au Conseil suprême de défense du pays, réuni sous la houlette du président de la Roumanie, Traian Băsescu. Auparavant, lors du bilan du ministère de l’Intérieur, le chef de l’Etat avait déclaré que, dans le contexte des événements de la région, l’armée roumaine devait se donner un nouvel objectif, celui d’accroître sa capacité de réaction.


    Traian Băsescu « Nous ne pouvons plus considérer comme incidents isolés les événements de 2008, lorsque la Fédération de Russie avait occupé l’Abkhasie et l’Ossétie du sud. Maintenant, nous avons les événements en Ukraine et tout homme politique, tout stratège doit se demander à quoi ou à qui ce sera le tour. Serait-ce la Transnistrie, la République de Moldavie ? Ces questions, n’importe qui peut se les poser. Quant à l’armée roumaine, elle doit se fixer un nouvel objectif, celui d’accroître considérablement sa capacité de réaction. »


    Le président de la République a également parlé de la nécessité d’octroyer des ressources supplémentaires au secteur de la défense, afin de pouvoir continuer sa modernisation.





    Nouvelles mesures dans le secteur du gaz et de l’énergie


    Le gouvernement roumain a adopté un paquet de mesures censées limiter la majoration des tarifs du gaz naturel et de l’électricité, afin de stimuler les consommateurs industriels et de protéger ceux domestiques. Selon le premier ministre, le prix de référence du gaz sur le marché libre pour les consommateurs industriels sera celui de janvier 2014, respectivement 230 dollars pour mille mètres cubes. Selon le calendrier d’élimination des prix réglementés, le tarif du gaz pour les consommateurs domestiques et non domestiques devait augmenter de 2 et respectivement 5% à compter du 1er avril. Par ailleurs, le gouvernement a décidé de maintenir le niveau de 2013, une part de 11,1% du marché de l’électricité provenant de sources renouvelables. Les mesures ont provoqué des disputes entre les grands consommateurs industriels et les producteurs d’énergie verte. Tandis que les premiers ont salué le maintien du prix du gaz et du quota détenue par les certificats verts, les producteurs d’énergie renouvelable se disent fort mécontents. Ils accusent l’Etat d’avoir manqué à ses promesses d’élever à 15% le quota détenu en 2014 par les certificats verts et affirment risquer la faillite puisqu’ils ont organisé leurs affaires en fonction du quota promis. (trad. : Valentina Beleavski, Ioana Stancescu, Mariana Tudose, Andrei Popov)

  • Retraites et retraités

    Retraites et retraités

    Plus de 230 mille retraités bénéficieront d’une majoration de leurs pensions de retraite d’environ 63 lei, soit 14 euros, avant la fin mars, ont annoncé les autorités de Bucarest. Pourtant, l’opposition affirme qu’il s’agit d’un nouveau mensonge électoral. Pourquoi ?



    C’est la ministre roumaine du Travail, Rovana Plumb, qui a expliqué dans une conférence de presse que cette majoration de 14 euros était la conséquence de l’application d’un indice de correction et de la multiplication des points de retraite. Ecoutons Rovana Plumb : « Il se peut qu’en chiffres absolus, cette majoration moyenne de 63 lei ne soit pas spectaculaire. La juste application de cet indice de correction a été nécessaire pour assurer une meilleure corrélation entre le revenu salarial et la pension de retraite», a précise la ministre roumaine du Travail Rovana Plumb.



    En réalité le gouvernement a refait le calcul des retraites, une décision prise en décembre dernier en vertu d’un jugement de la Cour constitutionnelle datant de novembre 2013. L’exécutif appliquait dans le calcul des retraites un indice de correction erroné, inférieur à celui utilisé les années précédentes, a découvert la Cour constitutionnelle.



    Le premier ministre social démocrate Victor Ponta a admis que les retraites étaient inférieures aux besoins individuels, mais il a souligné que cette majoration était censée compenser les coupes opérées en 2009 — 2011. Ces propos ont suscité des critiques de la part de l’opposition. Les libéraux, anciens alliés des sociaux-démocrates, ont souligné que l’hypocrisie et la démagogie des leaders du PSD est d’autant plus grave qu’ils savent que cette mesure avait été décidée par décret d’urgence en décembre 2013.



    Ce qui plus est, sa mise en œuvre avait également impliqué une libérale, l’ancienne ministre du Travail, Mariana Câmpeanu, soulignent les responsables du Parti national libéral. Ceux-ci accusent le premier ministre Victor Ponta d’assumer des mérites qu’il ne possède pas lorsqu’il évoque la majoration des retraites. Egalement du côté de l’opposition, la députée démocrate libérale Claudia Boghicevici, ancienne ministre du Travail, affirme que cette annonce est un véritable « mensonge électoral », vu que la Cour constitutionnelle avait obligé le cabinet de refaire le calcul des retraites il y a cinq mois déjà.



    L’indexation annuelle des retraites serait un autre mensonge véhiculé par le premier ministre Victor Ponta et par la ministre Rovana Plumb, affirme l’ancienne responsable qui rappelle que le Parti démocrate libéral avait introduit une loi obligeant le cabinet à indexer chaque année les retraites sur le taux d’inflation et sur la moitié de la progression réelle du salaire moyen. En une année électorale tendue, avec un scrutin européen en mai et un autre – présidentiel – en novembre, de telles polémiques seront de plus en plus nombreuses…(trad. : Alex Diaconescu)



  • 24.03.2014

    24.03.2014

    Nucléaire – Le président roumain Traian Basescu participe ces lundi et mardi à La Haye au Sommet de la sécurité nucléaire, auquel sont aussi présents le président américain Barack Obama, la chancelière allemande Angela Merkel, le président chinois Xi Jinping, et le ministre russe des Affaires Etrangères, Serguey Lavrov. Organisée à l’initiative du président Obama, cette troisième édition du sommet vise notamment la sécurité nucléaire, a déclaré le chef de l’Etat roumain. Pourtant ce sommet devrait être complètement éclipsé par les discussions sur lUkraine, note AFP. Le président Traian Basescu a affirmé que la Roumanie allait informer les participants sur le besoin d’un redéploiement des ressources militaires de l’Otan, en raison des activités militaires déroulées récemment par la Fédération de Russie.



    Crimée — La situation en Crimée constitue le plus grave danger de sécurité pour la Roumanie depuis 1989, a déclaré le premier ministre roumain Victor Ponta dans une émission télévisée. Il a souligné que cette situation constituait toutefois une opportunité pour la République de Moldova de se rapprocher de l’OTAN et de l’UE. Les autorités de Kiev ont annoncé ce lundi leur décision de retirer les troupes ukrainiennes de Crimée, alors que le ministre ukrainien des Affaires Etrangères Andrii Dechtchitsa souligne que le risque d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine augmentait en raison d’un déploiement massif de troupes russes à la frontière est de son pays. La Russie pourrait ouvrir une « boite de Pandore » par sa tentative de redessiner les frontières nationales en Europe, a également précisé le ministre allemand des Affaires Etrangères, Frank–Walter Steinmaier, à la fin d’une visite en Ukraine. Sur la plan économique, une mission du FMI a demandé à Kiev de prendre des mesures d’austérité et notamment de réduire les subventions au prix du gaz. L’Ukraine a besoin d’un prêt d’au moins 15 milliards de dollars afin d’éviter la faillite.



    Retraite — Plus de 230 mille retraités de Roumanie bénéficieront d’une majoration d’environ 14 euros de leurs retraites, à partir de cette fin mars, a déclaré aujourd’hui le premier ministre Victor Ponta. Cette majoration s’applique dans le cas des personnes parties à la retraite après le 1er janvier 2011. Le premier ministre a admis que les retraites étaient inférieures aux besoins individuels, mais il a souligné que cette majoration était censée compenser les coupes opérées en 2009 — 2011.



    Elections — Aujourd’hui à Bucarest, le Parti national libéral, d’opposition, et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, membre de la coalition gouvernementale, déposent auprès du Bureau Electoral Central les listes de candidats au scrutin européen, prévu pour le 25 mai. L’alliance au pouvoir, formée par le parti social-démocrate, le parti conservateur et l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, ainsi que le Parti démocrate-libéral d’opposition ont déjà déposé leurs listes de candidats. Les partis politiques, les alliances électorales et les candidats indépendants disposent de trois jours seulement pour s’inscrire au scrutin. La Roumanie sera représentée par 32 eurodéputés, au lieu de 33 jusqu’ici. Le pays compte parmi les 12 Etats membres de l’UE qui cèdent une place en faveur d’un nouveau membre : la Croatie.

  • 03.09.2013

    03.09.2013

    Enfants – La Chambre des députés du Parlement roumain a adopté mardi un projet de loi stipulant des mesures de protection des enfants dont les parents sont partis travailler à l’étranger. Initié par le gouvernement, cet acte réglementaire modifie ainsi une loi visant la défense des droits de l’enfant, entrée en vigueur en 2004. Aux termes de la nouvelle loi, les personnes en possession d’un contrat de travail longue durée doivent notifier leur départ et le nom de la personne en charge de leurs enfants aux autorités locales.



    Vote – Le Parlement de Bucarest a voté ce mardi les premiers projets de loi de la nouvelle session législative. Le président de la Chambre des députés, Valeriu Zgonea, a déclaré que d’importantes initiatives législatives seraient adoptées cet automne et que les débats qu’elles susciteraient auraient un fort impact médiatique. Les sénateurs et les députés de l’Union sociale libérale, qui représentent la majorité parlementaire, ont défini leurs priorités. Parmi elles, l’adoption de la nouvelle Constitution, la loi du référendum et la modification de la loi sur le re-découpage territorial par régions de développement. Les démocrates libéraux, de l’opposition, envisagent d’appuyer certaines mesures censées encourager les entrepreneurs et créer de nouveaux emplois.



    Retraite – La Chambre des députés du Parlement roumain a adopté mardi un projet de loi stipulant des mesures de protection des enfants dont les parents sont partis travailler à l’étranger. Initié par le gouvernement, cet acte réglementaire modifie ainsi une loi visant la défense des droits de l’enfant, entrée en vigueur en 2004. Aux termes de la nouvelle loi, les personnes en possession d’un contrat de travail longue durée doivent notifier leur départ et le nom de la personne en charge de leurs enfants aux autorités locales.



    Accusations – Les procureurs roumains ont sollicité le lancement de poursuites pénales à l’encontre de l’ex-ministre de l’économie, le démocrate-libéral Adriean Videanu et de l’actuel titulaire de ce portefeuille, Varujan Vosganian, membre du PNL, accusés de complot contre l’économie nationale. Les deux auraient autorisé la vente de gaz naturel à des prix préférentiels à un producteur roumain dengrais chimiques, Interagro, alors que ce groupe avait accumulé des dettes importantes envers la compagnie publique Romgaz pour le gaz déjà fourni. Le préjudice causé à l’Etat est estimé à 130 millions de dollars. Les deux ministres rejettent ces accusations.



    Justice – Alexandru Visinescu, 88 ans, ancien commandant du pénitencier de Râmnicu Sarat (dans l’est de la Roumanie) sous le régime communiste, a été mis en examen pour génocide. Il est le premier Roumain accusé de crimes contre l’humanité, après l’ancien dictateur communiste, Nicolae Ceausescu. Alexandru Visinescu est comparu ce mardi devant la Haute Cour de Cassation et de Justice pour fournir des déclarations dans le dossier ouvert suite à la plainte pénale déposée à son encontre par l’Institut roumain d’investigations des crimes du communisme pour «assassinats particulièrement graves ». Celui-ci dénonce Alexandru Visinescu comme tortionnaire, responsable de la mort de certains détenus politiques entre 1956-1963. Alexandru Visinescu compte parmi les 35 tortionnaires identifiés par l’Institut roumain d’investigations des crimes du communisme.



    Protestations – A Bucarest, de nouvelles protestations contre le projet de loi controversé portant sur l’exploitation aurifère de Rosia Montana. Le nouveau texte, renégocié, qui avait reçu, la semaine dernière, l’aval du gouvernement, devrait être soumis au Parlement. Le président de la République, Traian Basescu, s’est dit favorable à l’organisation d’une consultation populaire sur ce sujet le même jour que les élections européennes de 2014. Cette proposition a été agréée par le chef du cabinet, Victor Ponta.



    Festival – 3.000 artistes de l’étranger et 1.500 de Roumanie participent au festival international “George Enescu”. Lundi soir, au deuxième jour de ce prestigieux événement culturel, le pianiste d’origine roumaine Radu Lupu et l’orchestre Staatskapelle de Berlin, dirigé par Daniel Barenboim, ont été longuement applaudis. Du 1er au 28 septembre, à l’affiche du festival figurent plus de 150 événements accueillis aussi bien par la capitale, Bucarest que par d’autres grandes villes du pays. La Radio publique roumaine, partenaire du festival “George Enescu” dès sa première édition, en 1958, diffusera en direct 63 concerts, dont 59 vers les radios européennes partenaires.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, tête de série n 21 et 19e dans le circuit WTA, a raté la qualification pour les quarts de finale de l’US Open, dernier tournoi de Grand Chelem de l’année. Halep a été vaincue dans les huitièmes de finale (score 6-2, 7-6) par l’Italienne Flavia Pennetta, 83e mondiale. Simona Halep est actuellement au meilleur moment de sa carrière après avoir remporté, ces derniers mois, les tournois de New Haven (aux Etats-Unis) Nurnberg (en Allemagne), Hertogenbosch ( aux Pays-Bas) et Budapest (en Hongrie).




  • La semaine du 19 au 24 août 2013

    La semaine du 19 au 24 août 2013

    Gel des taxes, des impôts et des salaires dans le secteur public



    Les salaires dans le secteur public ne devraient pas augmenter jusqu’à la fin de l’année. Heureusement, les taxes et impôts resteront inchangés — a annoncé le premier ministre Victor Ponta : « Jusqu’à la fin de l’année, aucune taxe ne sera majorée, à l’exception des accises sur les yachts, les montres et l’alcool. A compter du 1er janvier 2014, afin de compenser le fait que les retraités qui touchent moins de 740 lei, soit environ 170 euros, ne paieront plus de contribution au système d’assurances maladie, les propriétaires qui ont des revenus issus de la location devront payer une contribution de 5,5% au système de santé », a précisé le chef du cabinet de Bucarest.



    A partir du 1er septembre prochain, la TVA sur le pain devrait connaître une baisse significative de 24 à 9%, ce qui impliquera une réduction des recettes budgétaires. Celle-ci sera compensée par la majoration des accises sur les produits de luxe, tels les yachts, les montres de luxe et l’alcool. Si cette mesure temporaire ne comble pas le manque à gagner, à savoir la baisse du prix du pain et la diminution de l’évasion fiscale, elle sera annulée. Par contre, si la mesure s’avère une réussite, elle sera non seulement maintenue, mais appliquée aussi à d’autres aliments.




    Les magistrats corrompus se verront retirer leurs retraites spéciales



    A Bucarest, le plénum du Conseil supérieur de la magistrature a donné son aval à la proposition de retirer les retraites spéciales aux magistrats condamnés pour corruption, abus de fonctions et toute autre infraction portant atteinte au prestige de la justice.



    L’avis du Conseil supérieur de la magistrature est consultatif. Le projet de loi fera l’objet d’un débat public, et il sera ensuite soumis au Parlement. Tous les magistrats déjà condamnés dans de telles affaires tombent sous l’incidence de cette loi — a précisé le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc : « Lors des débats, le Conseil supérieur de la magistrature a fait plusieurs propositions d’ordre technique, que le ministère adoptera ; nous sommes tombés d’accord sur les catégories d’infractions prises en compte. Nous avons également décidé que, dès son entrée en vigueur, la loi soit appliquée à tous les magistrats condamnés pour actes de corruption, ceux-ci devant perdre ces retraites tout de suite. »


    A présent, ces pensions peuvent parfois atteindre 15 à 16 mille lei — soit quelque 3500 euros.




    Projets roumano-bulgares



    Pays voisins et membres de l’UE et de l’OTAN, la Bulgarie et la Roumanie ont consolidé ces derniers temps leurs relations bilatérales.



    Y a également contribué la perspective de l’adhésion commune à l’espace Schengen. Le ministre roumain des Affaires étrangères, qui a rencontré cette semaine à Bucarest son homologue bulgare, Kristian Vigenin, a affirmé que les deux pays collaboraient en vue de leur adhésion à l’espace Schengen en deux étapes. Le chef de la diplomatie roumaine a réaffirmé le fait que les deux pays avaient rempli tous les critères techniques en vue de leur entrée dans l’espace européen de libre circulation et qu’une décision à ce sujet pourrait être prise en décembre prochain.



    Titus Corlăţean: « La présidence lituanienne de l’UE a inscrit ce sujet à l’agenda provisoire du Conseil Justice et Affaires intérieures de décembre. Je pense donc que nous avançons, pas à pas, dans la bonne direction ».



    Le chef de la diplomatie bulgare s’attend, lui, à une ouverture des frontières aériennes des deux pays avant la fin de l’année. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont annoncé la tenue, cet automne, de la première réunion commune des gouvernements de Bucarest et de Sofia. Les deux pays souhaitent construire une centrale hydraulique sur le Danube et d’autres ponts pour traverser le fleuve, en dehors des deux existants.




    Personnalités roumaines — ambassadeurs du tourisme



    Huit personnalités de Roumanie, sportives pour la plupart, ont reçu, cette semaine, leur passeport d’ambassadeur du tourisme, et vont promouvoir le pays à l’occasion de leurs déplacements à l’étranger. Les huit ambassadeurs sont les athlètes Gabriela Szabo et Iolanda Balas, les canoteurs Elisabeta Lipa et Ivan Patzaichin, le joueur de tennis Ilie Nastase, le chanteur et musicologue Grigore Lese, le caricaturiste Stefan Popa Popa’s et le joueur de flûte de Pan Gheorghe Zamfir.



    Les huit ambassadeurs ont demandé aux autorités de la transparence, des fonds pour assurer la promotion, ainsi que de la reconnaissance pour les élites. Ils vont promouvoir un certain segment du tourisme autochtone, allant du tourisme rural, balnéaire et culturel jusqu’au tourisme écologique, de montagne et historique. Ivan Patzaichin a dit avoir toujours promu la Roumanie, et a expliqué que les quatre dernières années, il s’était investi dans la promotion du tourisme écologique. L’athlète Gabriela Szabo a opiné, à son tour, que la Roumanie était un pays de grand intérêt pour les étrangers, malheureusement trop peu connu. (trad : Dominique, Ligia Mihaiescu)