Tag: Revolution

  • Histoire de ’89 en bandes dessinées

    Histoire de ’89 en bandes dessinées

    En 2019, à l’occasion des 30 années
    écoulées depuis la chute du régime du dictateur Nicolae Ceausescu et de la
    révolution roumaine, le Musée Départemental d’Histoire de Brasov a eu une idée
    très intéressante. Il a lancé à 39 artistes l’invitation de participer à la
    réalisation d’un album de bandes dessinées réunissant
    39 histoires sur les événements de décembre ’89. Paru en roumain et traduit par
    la suite, en français, par Mircea Arapu, l’album « Histoires de ’89 en
    bandes dessinées » constitue le coup de cœur de cette semaine d’Elena
    Gheorghica, libraire chez Kyralina.

  • 15/12/2021

    15/12/2021

    Gouvernement – Le gouvernement roumain s’est réuni aujourd’hui pour examiner des mesures sociales au bénéfice des enfants, des retraités et des personnes aux disabilités. Parmi ces mesures, une ordonnance d’urgence prévoyant la majoration, à partir de l’année prochaine, des allocations à l’intention des enfants. Les nouvelles allocations devraient être de 243 lei, soit une cinquantaine d’euros pour les enfants âgés de 2 à 18 ans et de 600 lei, soit 110 euros, pour ceux de moins de deux ans. Les enfants handicapés se verront allouer une enveloppe mensuelle de 600 lei. Par ailleurs, le point de retraite sera majoré à 1586 lei, soit 320 euros et la pension de retraite minimale sera de 1000 lei, soit quelque 200 euros. Toutes ces ordonnances sont nécessaires à la construction budgétaire 2022. Le projet du budget d’Etat pour l’année prochaine sera soumis au débat public vendredi, avant d’être validé par le gouvernement lundi et envoyé sur la table du Législatif qui devra l’adopter avant le 23 décembre.

    Sommet – Le président Klaus Ioahnnis participe ces mercredi et jeudi, à Bruxelles, au Sommet du Partenariat oriental et à la Réunion du Conseil Européen. La réunion d’aujourd’hui se déroule en présence des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres, tout comme des leaders des cinq pays partenaires ex-soviétiques – la République de Moldova, l’Ukraine, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Le sommet devra déboucher sur la signature d’une déclaration commune censée fixer la vision stratégique du Partenariat oriental post 2020. Le développement des économies durables et intégrées, le passage au numérique et la mise en place des sociétés équitables figurent parmi les objectifs que le Partenariat se donne à long terme et qui s’accompagnent d’un plan régional d’investissements de 2,3 milliards d’euros. Jeudi, Bruxelles accueillera la réunion du Conseil européen dont l’agenda sera dominé par la pandémie, la flambée des tarifs énergétiques, la sécurité et la défense de l’UE, la migration et la situation à la frontière ukrainienne et biélorusse.

    Révolution – Ce mercredi, la Roumanie marque les 32 années écoulées depuis le moment où la Révolution de décembre ’89 a éclaté à Timisoara. Pour rappel, le 15 décembre 1989, des dizaines de personnes se sont rassemblées sur une des places du centre-ville de Timisoara pour défendre le prêtre László Tőkés que la Sécuritate voulait chasser. Une journée plus tard, les protestations ont tourné en révolution. Comme chaque année depuis ces moments-là, entre le 15 et le 20 décembre, la Roumanie marque par des cérémonies et commémorations la chute du communisme et le sacrifice des Roumains d’il y a 32 ans.

    Covid- 19 – Mercredi, la Roumanie a rapporté 829 nouveaux cas de contamination au coronavirus et 88 décès dus à cette maladie dont 17 antérieurs à la période de référence. L’intérêt pour la vaccination demeure cependant toujours très faible, avec un total de 7300 personnes vaccinées d’une première dose en 24 heures. A l’heure où l’on parle, le nombre de Roumains ayant bénéficié d’un schéma de vaccination complet se monte à 7,6 millions. Le premier ministre, Nicolae Ciuca, a annoncé l’intention de son gouvernement de lancer à partir du 20 décembre, le formulaire numérique de localisation du passager, utilisé déjà dans 18 pays européens. Le variant Omicron impose un renforcement des mesures sanitaires, notamment à l’approche des fêtes d’hiver, a fait savoir le premier ministre roumain.

    Météo – En Roumanie, on constate ce mercredi une baisse des températures. Le ciel est partiellement couvert et des précipitations mixtes tombent sur le sud-est du territoire. Il neige sur les sommets des Carpates. Le vent souffle légèrement sur le relief et plus fort sur la côte roumaine à la Mer Noire et en altitude, où les rafales atteignent les 70 km/heure. Les températures maximales vont de 0 à 7. A partir de ce soir, les météorologues vont placer deux départements de Roumanie en alerte jaune à la neige et au vent fort, en vigueur jusqu’à jeudi à midi.

  • Ecaterina Vogoride


    Le 24 janvier 1859, les Principautés roumaines de Moldavie et de Valachie sunissaient, jetant ainsi les bases de la future Roumanie. Les informations, plus ou moins détaillées, que nous trouvons aujourdhui dans les livres dhistoire, nous font croire que lunion était une évidence. Cependant, les historiens disent que cétait plutôt le contraire: le processus a été très compliqué, avec de nombreuses incertitudes et une énorme consommation dénergie. Les documents de lépoque montrent que limplication des Roumains qui voulaient lunion était totale, quils ont dû se battre non seulement à létranger, devant les grandes puissances, mais aussi à la maison, contre les Roumains qui ne voulaient pas dunion. Les unionistes ont finalement eu gain de cause, leur victoire ayant appartenu aussi bien aux hommes quaux femmes de lépoque. Ecaterina Vogoride a été une de ces femmes extraordinaires qui ont fait pencher la balance en faveur de lunion.



    Lhistorien Alin Ciupală est professeur à lUniversité de Bucarest et auteur du volume « Femeia în societatea românească a secolului al XIX-lea /La femme dans la société roumaine du 19ème siècle ». Il y a souligné que les femmes de la haute société roumaine du 19ème siècle ont eu une contribution importante à la naissance de la Roumanie moderne.



    Alin Ciupală: « On retrouve les dames de la haute société, qui simpliquent non seulement dans la préparation de lUnion des Principautés, mais aussi dans les événements autour de lannée 1848, car il faut le dire clairement: en Moldavie et en Valachie, la Révolution de 1848 est en fait préparée dans les salons littéraires par les dames de lélite sociale, qui ont ainsi dissimulé, derrière une façade littéraire, les plans de réalisation de la Révolution. Deux décennies plus tard, le poète Vasile Alecsandri écrit de belles pages dans lesquelles il parle pour la première fois du rôle que les dames ont joué dans le soutien de la Révolution de 1848. »



    Les grandes puissances européennes ne souvrent à lidée dune union de la Moldavie avec la Valachie quaprès la guerre de Crimée de 1853-1856. En ce sens, les partisans de lunion, dont principalement la France, et ses opposants, lEmpire ottoman et la Russie, demandent lavis des Roumains en organisant deux assemblées ad-hoc de députés, appelés à sexprimer sur lacte de fusion politique des deux Principautés roumaines. Et personne ne se doutait à quel point le petit geste fait par Ecaterina Vogoride allait avoir une importance décisive pour lavenir de la Roumanie. Née en 1829, Ecaterina était la fille de Costache Conachi, descendant dune des grandes familles de boyards moldaves, un des fondateurs de la littérature moderne en Moldavie. En 1846, Ecaterina a épousé Nicolae Vogoride, également fils dune grande famille de boyards moldaves, avec qui elle a eu quatre enfants. La jeune aristocrate avait reçu une éducation empreinte de valeurs nationales et son mari poursuivait une carrière politique, qui allait lemmener jusquà la dignité de caïmacan, cest-à-dire dadjoint au prince régnant. En Moldavie, au cours de lannée cruciale 1857, depuis sa haute position officielle et par abus de pouvoir, Nicolae Vogoride faisait le jeu de lEmpire ottoman.



    Alin Ciupală : « Ecaterina Vogoride, Cocuța comme lappelait sa famille, a joué un rôle très important, à un moment décisif, celui de la préparation de lélection des députés moldaves qui devaient faire partie de lAssemblée ad-hoc de Iaşi. Les assemblées ad-hoc de Bucarest et de Iaşi, de 1857, étaient décisives, car elles devaient offrir, aux puissances occidentales acquises à lidée de lunion, un argument fort lié au désir même des Roumains. Si les Assemblées avaient été dominées par des députés unionistes, comme il sest finalement passé, leurs décisions auraient été claires. En Moldavie, avec le soutien de lEmpire ottoman, Nicolae Vogoride, un des trois caïmacans nommés à la tête de la principauté après le Congrès de Paix de Paris, de 1856, a falsifié les listes de candidats à lAssemblée ad-hoc. Il a tout simplement retiré de ces listes les noms des candidats connus pour leurs opinions unionistes. LAssemblée ad-hoc était donc majoritairement composée de députés anti-unionistes. Linquiétude était très grande parce que tout le projet de départ pouvait tomber à plat. »



    Mais Ecaterina Vogoride ne pouvait pas être daccord avec lévolution des événements. Elle sy est donc impliquée, faisant changer lhistoire, raconte Alin Ciupală : « Et cest là quintervient directement notre héroïne, Ecaterina Vogoride, épouse du caïmacan. Elle a réussi à soustraire plusieurs lettres envoyées par la Porte ottomane à son époux, Nicolae Vogoride, dans lesquelles il recevait lordre de falsifier les listes de candidats. Les lettres étaient très importantes parce quelles montraient sans détour lingérence de lEmpire ottoman dans le processus électoral de Moldavie. Les lettres ont été envoyées par Ecaterina Vogoride à ses amis du parti unioniste, qui les ont publiées. Un scandale diplomatique éclate très rapidement, la France étant la première à exiger le rétablissement des listes et des élections. Cette fois-ci, elles ont été correctes, avec, comme résultat, une nouvelle Assemblée ad-hoc dominée par le groupe unioniste. En plus, le vote exprimé a été très clair: lAssemblée ad-hoc de Iaşi a voté en faveur du soutien de lunion des Principautés. »



    Le courage dEcaterina Vogoride a entraîné un changement total de lavenir politique des Principautés unies, ainsi que de son avenir personnel. Ecaterina et Nicolae Vogoride ont divorcé en 1861, les deux Principautés sont devenues la Roumanie en 1862. La carrière politique de Vogoride, compromise par le scandale, a pris fin, tandis quEcaterina sest rendue en Italie où elle a épousé en secondes noces le prince Emanuele Ruspoli en 1864. (Trad. Felicia Mitrasca)




  • 200 Jahre nach der Revolution von 1821: Das Tudor Vladimirescu-Jahr

    200 Jahre nach der Revolution von 1821: Das Tudor Vladimirescu-Jahr

    Das rumänische Parlament beschloss im April 2021 per Gesetz das Jahr 2021 Tudor Vladimirescu zu widmen und denselben Tudor Vladimirescu, aber auch Ecaterina Teodoroiu zu Helden der rumänischen Nation zu erklären. Wir unterhielten uns darüber mit Oana Paloș, der Sprecherin des Kreisrates Gorj. Sie lieferte uns mehr Einzelheiten über die in Gorj, dem Geburtsort der beiden Helden, organisierten Veranstaltungen.



    Oana Paloș unterstrich zunächst die Bedeutung der Revolution von 1821:



    Wir sprechen von einem Aufstand, der als Revolution von 1821 bekannt ist. Er begann hier, in Gorj und wurde von einfachen Leuten, von jungen Rebellen geführt. Diese einfachen aufständischen Leute wurden Panduri genannt. Sie scharten sich um Tudor Vladimirescu, einen Häuptling, der in Gorj geboren wurde, in einer Familie von freien Bauern. Obwohl sich der Aufstand über ganz Oltenien ausbreitete und bis nach Bukarest reichte, war die Revolution nur von kurzer Dauer, denn Tudor Vladimirescu wurde ermordet, wie es bei vielen anderen rumänischen Führern in verschiedenen Phasen der Geschichte der Fall war. Doch für die entschlossene Art und Weise, in der er für die rumänische Sache kämpfte, ging die Revolution von 1821 in die Geschichte ein, und Tudor Vladimirescu verdiente sich seinen Platz als Held. Er wurde im allgemeinen Bewusstsein als Herr Tudor assimiliert. Machen wir eine Übung der Vorstellungskraft: 1821, 1921, 2021. Ein Bogen über die Zeit. Und hier sind wir nun und feiern 200 Jahre seit diesen Ereignissen. Ich lade Sie ein, an den Juni 1921 zurückzudenken, als vor einem Jahrhundert der 100. Geburtstag von Tudor Vladimirescu durch die Umbettung der Gebeine der ersten weiblichen Offizierin in der rumänischen Armee, die im Ersten Weltkrieg kämpfte, in Targu Jiu hervorgehoben wurde. Damit meine ich Ecaterina Teodoroiu, eine junge Frau, die in der Region von Gorj geboren wurde, die mit den Mustern der damaligen Zeit brach und zu einem Symbol für Mut und Opferbereitschaft wurde.



    Von Oana Paloș erfuhren wir, dass auf lokaler Ebene ein jährliches Programm zum zweihundertsten Geburtstag von Tudor Vladimirescu konzipiert wurde, das stimmungsvolle kulturelle und künstlerische Veranstaltungen beinhaltete, so dass jeden Monat, im Rahmen der durch die Pandemie bestimmten Bedingungen, Ausstellungen, Shows, religiöse oder militärische Zeremonien stattfinden.



    Oana Paloș führt ein paar Beispiele an:



    Sowohl am 27. Mai als auch am 9. Juni wurden die Veranstaltungen unter der Schirmherrschaft der Zweihundertjahrfeier organisiert. In der Heimatgemeinde von Tudor Vladimirescu, Vladimir, wurden im Haus seines Vaters militärische Ehren erwiesen. Es fand eine Zeremonie statt, gefolgt von einer Kranzniederlegung und einer kurzen, aber bedeutenden historisch-militärischen Nachstellung eines Kampfmoments im Jahr 1821, mit der Präsentation der spezifischen Uniformen der Epoche, Bojaren, Arnauten, Panduri. In diesem Sinne fand am 9. Juni im Zentrum von Târgu Jiu, wo die Heldin von Jiu ruht, am Mausoleum, das ihr zu Ehren errichtet wurde, ein großer Veranstaltungskomplex statt, dem ein traditionelles Ereignis folgte: ein Almosenfeuer, ein Ereignis, das eine doppelte Bedeutung hatte, 200 Jahre nach der Revolution von Tudor Vladimirescu und dem 100. Jahrestag der Umbettung der sterblichen Überreste von Ecaterina in Târgu Jiu. Anzumerken ist, dass dem Gedenkgottesdienst, der von einem Chor von 100 Priestern – eine keineswegs zufällige Zahl – zu Ehren von Ecaterina Teodoroiu zelebriert wurde, dieser alte, für die Einwohner von Gorj spezifische Brauch folgte, nämlich die Stunde der Almose. Sie wird im Gedenken an die Verstorbenen gespielt. Dieser Brauch ist bis heute erhalten geblieben. Gleichzeitig wurde zum ersten Mal die Show The Case of Tudor Vladimirescu inszeniert, eine außergewöhnliche Show, vor allem vom Konzept her. Es handelt sich um eine Rockoper, eine Kombination aus Ballade, Rock und traditioneller Musik, die dem Publikum einzigartige Sequenzen aus dem Leben von Tudor Vladimirescu, während der von ihm geführten Kämpfe, vor Augen führte. Allerdings ist die Vision modern, abstrakt. Wir wollen auch, dass die Aufführung eine Touristenattraktion ist, sie wird den ganzen Sommer über in Târgu Jiu zu sehen sein.



    Von Oana Paloș erfuhren wir auch von anderen Projekten:



    Was bereiten wir für das Tudorjahr vor? Natürlich Projekte, mit denen wir die größte Wirkung erzielen wollen. Wir sprechen von fotodokumentarischen Ausstellungen mit Dokumenten aus den Museumsarchiven und Sammlungen, die wir über das Leben und die Arbeit von Tudor Vladimirescu besitzen, von Foto- und Grafikalben, von Straßenaufführungen, Theater- und Filmfestivals. Zum Beispiel werden wir im August, ebenfalls zum Thema der Zweihundertjahrfeier, eine Straßenausstellung organisieren, bei der 50 Metalltafeln mit historischen Bildern, die mit der Revolution zusammenhängen, im Stadtzentrum aufgestellt werden. Es wird auch Projektionen auf die wichtigen denkmalgeschichtlichen Gebäude in der Gemeinde geben und wir organisieren ein nationales historisches Theater- und Filmfestival, das Vatra-Festival.



    Die Organisatoren, wir sind nur einen Klick entfernt von all dem, was im Angebot steht. Jede Internet-Suche nach Gorj, Târgu Jiu, Tudor Vladimirescu ermöglicht, sämtliche Veranstaltungen hier live zu verfolgen.

    Audiobeitrag hören:



  • L’année Tudor Vladimirescu

    L’année Tudor Vladimirescu

    La Roumanie marque cette année les 200 ans écoulés depuis la Révolution de Tudor Vladimirescu, un moment qui a déclenché la renaissance nationale dans le contexte d’une période de grand mécontentement social. En avril dernier, suite à l’adoption de dispositions légales et règlementaires, le Parlement roumain a décrété 2021 l’année Tudor Vladimirescu et le révolutionnaire Tudor Vladimirescu et la combattante Ecaterina Teodoroiu ont été sacrés héros nationaux. Pour plus de détails, nous avons invité au micro Oana Palos, porte-parole du Conseil départemental de Gorj dont ces deux figures historiques sont originaires. Avec notre invitée, on se penche sur la signification de la Révolution de 1821 :« Il s’agit plutôt d’une révolte populaire connue sous le nom de la Révolution de 1821 et qui a éclaté justement à Gorj, grâce à des gens simples groupés autour de Tudor Vladimirescu, originaire lui-même de cette région et issu d’une famille de paysans libres. Bien que ce mouvement se soit propagé dans toute l’Olténie et jusqu’à Bucarest, il n’a duré que quelques mois, jusqu’au moment où Tudor Vladimirescu a été assassiné, comme cela arrivait souvent aux dirigeants roumains. Mais, pour sa manière de défendre la cause roumaine, il est devenu héros national et il est resté dans la mémoire collective comme prince régnant. Maintenant, je vous invite à un exercice d’imagination : 1821, 1921 et 2021. Un arc à travers le temps qui nous permet de marquer cette année les deux cents ans depuis ces événements-là. En juillet 1921, à l’occasion du centenaire de la Révolution de Tudor Vladimirescu, on a décidé aussi de réinhumer les ossements de la première femme officier de l’armée roumaine qui a participé à la Grande Guerre sur le champ de bataille. Il s’agit d’Ecaterina Teodoroiu, un symbole de courage et de sacrifice, elle aussi originaire de la région de Gorj. »

    Aux dires d’Oana Palos, un programme annuel consacré au bicentenaire de Tudor Vladimirescu a été mis en place par les autorités locales. A l’affiche – des événements culturels et artistiques déroulés dans le respect des restrictions imposées par la pandémie. « Par exemple, le 27 mai, dans la commune natale de Tudor Vladimirescu, une cérémonie militaire a eu lieu devant la maison familiale du révolutionnaire roumain. Les honneurs militaires ont été suivis par des dépôts de couronnes de fleurs et par une brève reconstitution historique et militaire d’un combat de 1821. Une occasion pour présenter au public les uniformes des combattants de cette époque-là. Et puis, quelques jours plus tard, le 9 juin, au centre-ville de Târgu-Jiu, là où se trouve le Mausolée d’Ecaterina Teodoroiu, une série de manifestations ont été organisées à la mémoire de cette héroïne, dont un office religieux assuré par 100 prêtres, suivi d’un événement spécifique à cette région : une ronde que les gens dansent à la mémoire des disparus. Cette tradition est encore préservée de nos jours. Et puis on a eu droit à une première : un spectacle exceptionnel, sorte d’opéra-rock où le rock se mêle aux sonorités traditionnelles et qui refait d’une manière moderne et abstraite des moments de combat menés par Tudor Vladimirescu. On espère que ce spectacle devienne un véritable coup de cœur des vacanciers qui se rendront cet été à Târgu Jiu ».

    Et les projets mis en place pour marquer le double centenaire de la Révolution de 1821 se poursuivent, affirme Oana Palos :« Qu’envisage-t-on réaliser encore pour célébrer l’année Tudor Vladimirescu ? Eh bien, une série de projets à fort impact culturel, l’espérons-nous. Nous préconisons des expositions avec des photos issues des archives de différents musées et de différentes collections consacrées à la vie et aux activités de Tudor Vladimirescu. S’y ajouteront des lancements d’albums photographiques ou graphiques, des spectacles de rue, des festivals de film ou de théâtre. Par exemple, en août, on accueillera une exposition de rue pendant laquelle on mettra en place au centre-ville 50 panneaux métalliques avec des images historiques sur la Révolution de 1821. Parallèlement, il y aura des projections sur les principaux édifices de la ville, tout comme l’édition 2021 du Festival Vatra, de théâtre et de film historique. » Pour faciliter la participation du public à toutes ces manifestations, les organisateurs ont mis en place un système numérique qui, en un seul click, lui permettra de suivre en direct tous les événements que nous venons de mentionner. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Landmarks in modern Romanian history

    Landmarks in modern Romanian history


    The year 2021 is, among other things, a year of utmost
    importance for the history of Romania. In 2021 we mark 200 years since an
    iconic event occurred in Romania’s past. Historians have been unanimous in
    describing the event as the trigger factor for the process of national rebirth.
    Such a process was possible against the backdrop of a deep-seated social discontent.
    The event is known as the 1821 Revolution. In April 2021,
    Romanian Parliament voted in favor of the year 2021 being officially declared
    the Tudor Vladimirescu Year. By the same token, Ecaterina Teodoroiu and Tudor
    Vladimirescu were granted hero status of the Romanian nation. In one of our previous instalments we focused extensively on the events
    staged in Gorj county, the native region of both Teodoroiu and Tudor
    Vladimirescu. Our host back then was Gorj County
    Council’s spokesperson Oana Palos.
    It is also Oana Palos we have
    approached, so that she may give us details on the whys and the wherefores of
    the 1821 Revolution. First off, Oana Palos emphasized the importance of the
    1821 Revolution.

    Oana Palos:

    In fact, it
    was a revolt known as the Revolution of 1821, which was started right here in
    Gorj, by a bunch of commoners who were known as panduri/pandours (irregular,
    skirmisher troops) and who grouped themselves around Tudor Vladimirescu, a
    chieftain who was also born in Gorj, into a family of freehold peasants. The
    Revolution flared up and galvanized Oltenia, reaching as far as Bucharest, but it was short-lived, it lasted for a couple of months,
    because Tudor Vladimirescu was assassinated, just as it happened to a great
    many other Romanian leaders, at various stages in history. However, for the
    full commitment of those who fought for the Romanian cause, the 1821 Revolution
    earned its place in history and Tudor Vladimirescu gained hero status, being
    associated, according to the traditional mindset, to the status of prince,
    Prince Tudor. Let us perform an exercise in imagination, 1821, 1921, 2021. We
    go across time and space. And here we are, marking 200 years since those
    events. Allow me to invite you to think of the month of June
    1921, when, a century ago, Tudor Vladimirescu’s centennial had also been marked
    through the reinterment, in Targu Jiu, of the remains of Romanian army’s first
    female officer who fought in World War One, we’re speaking about Ecaterina Teodoroiu,
    the young woman who was also born in Gorj, back in the day she took a go-against-the-grain-stance
    and went on to become a symbol of courage and sacrifice.


    Oana Palos also told us that, locally, a yearly
    program has been thought out, dedicated to Tudor Vladimirescu’s bicentennial,
    including cultural and artistic evocative presentations, so each and every
    month, taking into account the circumstances generated by the pandemic,
    exhibitions were mounted as well as stage performances or religious and
    military ceremonies.


    Oana Palos:


    On May 2, but also on June 9,
    the events we staged were held under the aegis of the bicentennial. In Tudor
    Vladimirescu’s birthplace, the commune of Vladimir, in the very house where he
    was born, a wreath-laying ceremony with military honors was held, followed by a
    significant historical and military reenactment of a battle episode in 1821,
    when the apparel was presented, typical for the age, that of the boyars, of the arnauti (the Albanian guards), the pandours. In the same evocative vein, this
    time on June 9, in the center of Targu Jiu municipal city, where The Heroine of
    Jiu is interred, at the Mausoluem that was erected in her honor, a wide-scope
    series of events was held, followed by a traditional manifestation: a
    commemoration round dance was performed, whose significance was twofold: 200
    years since the Tudor Vladimirescu’s Revolution and 100 since the reinterment
    of Eaterina’s bones in Targu Jiu. We should also say that the official
    commemoration divine service was performed by a 100-strong gathering of
    priests, the number of one hundred was purposefully picked, to pay tribute to
    Ecaterina Teodoroiu, the divine service was followed by that ancient, typical
    Gorj custom, the commemoration round dance, usually performed to commemorate
    the departed. The custom has been preserved to this day. Also, as an absolute
    first, a stage performance was presented, titled The Tudor Vladmirescu Case,
    no doubt, a one-of-a kind-performance, primarily because of its concept, we’re
    speaking about a rock opera, a fusion between a ballad, rock and traditional music, which brought before
    the audiences unique episodes of Tudor Vladimirescu’s life way back when the
    battles were waged, led by him, yet the conception is a modern, abstract one.
    We would also like the show to become an element of tourist attraction, it will
    be on in Targu Jiu for the summer.


    Oana Palos once again, this time speaking about other projects they have
    prepared for the Tudor year.


    What else have we prepared for the Tudor Year…Projects,
    that’s for sure, and we want them to have as great an impact as possible. We’re
    speaking about photo-documentary exhibitions, including documents from museum
    archives and the collection that are our property, pertaining to Tudor
    Vladimirescu’s life and activity, launching events for photo and graphic
    albums, street performances, theatre and film festivals. In august, for
    instance, and also as part of the bicentennial, we will mount a street
    exhibition with 50 metal boards being placed in the city center with historical
    images of the Revolution, we will also have images projected on the municipal
    city’s historical buildings, a national historical film and theatre festival
    will also be held, the Vatra/The Hearth festival.


    The organizers are set to facilitate participation in
    the events to all those who so wish, so they assured us we’re only one click
    away from that. We can follow, live online, all the events, if we search Gorj,
    Targu Jiu, Tudor Vladimirescu on our computers.

    (Translation by Eugen Nasta)


  • Le bicentenaire du mouvement de renaissance nationale, mené par Tudor Vladimirescu

    Le bicentenaire du mouvement de renaissance nationale, mené par Tudor Vladimirescu

    C’était au mois de janvier 1821 que
    débutait, d’abord en Olténie, région située dans l’ouest de la principauté de
    Valachie, le mouvement de renaissance sociale et nationale menée par Tudor
    Vladimirescu, ancien militaire de l’armée russe, devenu marchand, et acquis aux
    idées humanistes issues de la Révolution française.








    À la tête de 5.000
    hommes, Tudor Vladimirescu arriva à prendre Bucarest, capitale de la Valachie,
    au mois de mars 1821, empêchant le nouveau prince régnant phanariote Scarlat
    Kallimachis de prendre ses fonctions. Il ouvrit aussi de la sorte le pays aux
    troupes révolutionnaires de l’Hétérie, la société révolutionnaire secrète
    grecque à laquelle il avait adhéré et qui était
    dirigée par Alexandre Ypsilantis. Durant deux
    mois, Vladimirescu devient le voïvode de facto de la Valachie, avant de quitter
    la capitale devant l’imminence d’une réaction ottomane. Par ailleurs,
    confrontée aux déconvenues, l’entente construite au départ entre le leader du
    mouvement révolutionnaire roumain, Tudor Vladimirescu, et le chef de l’Hétérie
    grecque, Alexandre Ypsilántis, s’effrite, et Vladimirescu, accusé d’avoir trahi
    la révolution grecque, est tué par les hommes d’Ypsilantis, le 21 mai 1821. Il
    n’en est pas moins que le mouvement lancé par Vladimirescu voici 200 ans marquera
    le début du mouvement roumain d’émancipation nationale.








    Et il est sans doute vrai que cette
    alliance gréco-roumaine de libération nationale, mue au départ par des intérêts
    convergents, et démarrée sous de très bons auspices, subit très vite d’importantes
    déconvenues et souffrit d’un contexte politique régional compliqué. En effet,
    les nationalistes grecs, regroupés au sein de la société secrète Hétérie et
    bénéficiant de l’appui supposé du Tsar, comptaient sur des soutiens importants
    dans les Principautés danubiennes, grâce notamment à la présence, dès 1716, des
    princes régnants grecs, originaires du quartier stambouliote de Phanar, plantés
    sur les trônes valaque et moldave par la Sublime Porte, puissance suzeraine à
    l’époque. Pourtant, la cause qui semblait pouvoir réunir les deux nations sous
    une même bannière s’est rapidement avérée suffisamment clivante pour faire
    avorter le projet commun, divisé, à partir de 1821, en deux projets distincts, l’un
    grec, l’autre roumain, avec des voies d’expression bien distinctes.








    C’est avec l’historien Alin Ciupală que
    nous essayons de reconsidérer l’insurrection de 1821, avec le recul que les
    deux cents ans écoulés depuis nous le permettent. Alin Ciupală nous décrypte ainsi
    tout d’abord le rôle endossé par les élites roumaines de l’époque lors du déclenchement
    du mouvement insurrectionnel : « Un élément souvent passé sous silence
    par l’historiographie communiste a été la place occupée par les boyards, par
    l’aristocratie roumaine, dans cette révolution. Car il s’agit d’un milieu qui
    se trouve déjà sous l’influence des grandes idées illuministes, passées depuis
    l’Occident dans les Balkans grâce à la culture grecque. L’aristocratie roumaine
    a vite fait de les assimiler, de les faire sienne, favorisant de la sorte la
    rupture qui va se consommer très vite entre le mouvement national grec et le
    mouvement national roumain, ce dernier encore à ses débuts. L’on constate,
    autrement dit, une rupture entre le nationalisme grec, promu dans les
    Principautés danubiennes par les princes phanariotes et l’aristocratie grecque
    d’une part, et le nationalisme des boyards roumains de l’autre. Et l’on
    constate l’apparition de ce désir de l’élite roumaine de se débarrasser de
    l’influence grecque, à commencer par le système des princes phanariotes. »








    Pourtant, les Grecs disposaient d’atouts
    qui leur donnaient une longueur d’avance pour réussir leur soulèvement
    national. Ils disposaient, en effet, d’un certain nombre de ressources
    politiques, administratives et militaires indéniables, surtout en Valachie,
    alors que l’élite roumaine ne pouvait se prévaloir que d’un certain nombre de
    ressources économiques.








    Alin Ciupală voit ainsi le personnage de
    Tudor Vladimirescu comme incarnant la solution roumaine, celle promue par son élite,
    par les boyards roumains : « Le
    nom de Tudor Vladimirescu apparaît dans ce contexte compliqué. C’est un homme
    d’action, qui peut faire valoir son expérience militaire, car il avait pris
    part à la guerre russo-turque de 1806/1812 du côté des Russes, il avait même
    été décoré pour sa bravoure par les autorités militaires russes. Et les boyards
    patriotes feront alors appel à lui, ils vont l’appeler à Bucarest, ils vont le
    financer, pour qu’il aille en Olténie et qu’il y organise et arme ses troupes,
    ses « panduri », et les amène à Bucarest. Et il était, en effet,
    parvenu à réunir près de 5.000 hommes sous son commandement. Seulement, à partir
    de là, il commence à prendre un certain nombre de libertés par rapport à ses
    commanditaires, et à mener sa propre politique. Or, sa politique personnelle
    n’est pas celle souhaitée par les grands boyards roumains. En effet, on le voit
    débarquer à Bucarest, à la tête de ses troupes, et occuper la capitale de la
    Valachie, prenant tout seul le pouvoir, profitant du vide créé à la suite du
    décès du dernier prince phanariote de Valachie. »








    Mais quels intérêts communs avaient tout
    d’abord réuni sous une même bannière Tudor Vladimirescu et les grands boyards
    roumains ? Alin Ciupală : «
    Leur intérêt commun était d’éloigner les princes phanariotes, pour que l’élite
    roumaine puisse reprendre les rênes du pouvoir dans les Principautés
    danubiennes. Cependant, lorsque Vladimirescu avait pris le pouvoir pour lui
    tout seul, leur entente a été rompue. À ce moment-là,
    les boyards quittent Bucarest, et se réfugient à Brasov et à Sibiu, et
    Vladimirescu se retrouve tout seul, essayant d’imposer son autorité, mais il est
    isolé. A cet égard, l’on peut faire état de bon nombre de documents qui étayent
    cette thèse. L’on assiste à ses tentatives désespérées d’obtenir le soutien des
    boyards, de ceux qui étaient encore restés au pays, parce qu’ils étaient les
    seuls en mesure de lui octroyer la légitimité dont il avait besoin, et d’épauler
    son pouvoir, obtenu par les armes. »








    En même temps, le mouvement national
    grec, l’Hétérie, attendait l’aide espérée de la part du Tsar. Une aide
    militaire qui ne viendra jamais. Devant l’échec de l’Hétérie de racoler les
    Russes à leur dessein, confronté à cette situation attentiste et brouillonne,
    Tudor Vladimirescu décide de prendre l’affaire à son compte, et de s’éloigner du
    mouvement grec. Or, cela s’avère fatal pour le commandant roumain, explique
    Alin Ciupală : « En parallèle, au même moment, l’on assiste au
    soulèvement grec dans l’Empire ottoman. Seulement, après avoir reçu, par voie
    diplomatique, des garanties de non-intervention de la part du Tsar, les Turcs
    n’hésiteront plus à réprimer militairement le mouvement grec de libération
    nationale. Les Ottomans étaient surtout préoccupés par le soulèvement grec, et
    on arrive à cette conclusion en constatant que les Ottomans ne se sont jamais
    mesurés aux troupes de « panduri » dirigées par Tudor Vladimirescu.
    C’est que leur objectif principal était de réprimer l’insurrection grecque. »








    Pourtant, et en dépit de la fin tragique
    de Tudor Vladimirescu, exécuté par les hommes de son ancien allié, Alexandre
    Ypsilántis, en dépit de la répression sanglante de l’insurrection nationale
    gréco-roumaine, le mouvement révolutionnaire de 1821 mettra fin à la présence de
    princes phanariotes sur le trône des Principautés danubiennes, et donnera le
    coup d’envoi au retour en force de l’aristocratie roumaine, mieux armée
    dorénavant pour faire valoir l’intérêt national face à la Puissance suzeraine,
    exercée par la Sublime Porte. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • The early days of Romanian national independence movement

    The early days of Romanian national independence movement

    A movement with predominantly political aims took
    shape in Wallachian principality’s western part, Oltenia, in January 1821. The
    head of the movement was Tudor Vladimirescu. He was a former military in the
    Russian army who had become a merchant. In his undertaking, Vladimirescu was
    influenced by the Enlightenment nationalist ideas of his time.


    Tudor Vladimirescu led a 5,000-strong group or armed
    men and reached Bucharest in March. There he tried to render the ideas of his
    time more coherent. For nearly two months running, Vladimirescu ruled
    Wallachia. However, in May 1821, he fled Wallachia, because of a prospective
    Turkish invasion. On May 21, 1821, Tudor Vladimirescu was assassinated by the
    Greek nationalists, who accused him of treason. That movement, which took shape
    200 ago, has for long been described as the beginning of the Romanian national
    emancipation process.


    However, the geo-political situation in the Balkans was
    a little bit more complicated. Greek nationalism, in hot pursuit for the
    independence of Greece, fuelled the revolutionary society Eteria (the
    Brotherhood). Russia offered a strong support to the Greek nationalism, which
    also enjoyed the support coming from the Romanian Principalitiesthrough their
    Phanariot ruling princes. We recall the Phanariotes were of Greek origin. They
    hailed from Constantinople’s FAnar district and had been appointed by the
    Ottoman Porte at the helm of Wallachia and Moldavia beginning 1716. Small
    wonder then that the 18th century in its entirety has been dubbed the Phanariote
    century. It was perceived in a negative way, by contemporaries as well as by
    posterity.


    The allegedly common Romanian-Greek project, in 1821
    would turn into two separate projects, the Greek project and the Romanian
    project. Each or of the two projects were to be carried through in different
    ways.


    Historian Alin Ciupala accompanied us in our bid to
    retrace the history of the movement headed by Tudor Vladimirescu 200 years ago.
    Our attempt was to view the events of the past in a contemporary perspective. Alin
    Ciupala was keen on emphasizing the essential contribution of the patriot
    boyars to the launching of the insurrection.


    Alin Ciupala:


    There is an element which was
    generally ignored and which was deliberately omitted by the communist regime,
    namely the role the national high-ranking class of boyars played in that. This
    class was under the influence of the Enlightenment ideas originating in the
    West and reaching the Balkans through the Greek culture. In effect, these ideas,
    which part of the Romanian high-ranking boyars embraced, caused the breakup we
    noticed especially in the second half of the 18th century’s later
    part. Actually, there is the breakup between the Greek national project and
    what was about to become the Romanian national project. In other words, the
    Greek nationalism which the Phanariot ruling princes and Greek boyars
    patronized in the Principalities went at loggerheads with the nationalism of a
    sizeable part of Romanian high-ranking class of boyars. Which prompted the
    Romanian class of boyars to find solutions to remove the Phanariotes from
    power.


    The Greeks stood to gain from this movement, the
    Romanians stood to gain from that as well, but in a different way. The Greeks
    were in control of the political, administrative and military means in
    Wallachia, while the Romanians were in control of the economic ones. According
    to Alin Ciupală, Tudor Vladimirescu was the solution found by the Romanian
    class of boyars, a solution that was not envisaged by them, notwithstanding.


    Alin Ciupala:

    It is against such a backdrop that Tudor
    Vladimirescu made his presence felt. He was a man of action, a man with a
    military experience, he fought in the Russian-Ottoman war of 1806-1812, he was
    even granted medals by the Russian military authorities. He was hired by the
    patriot boyars, he was called to Bucharest, he was entrusted with certain sums
    of money, and his mission was to go to Oltenia to organize, arm and lead the
    pandurs, a light infantry corps he belonged to, all the way back to Bucharest. It’s
    just that Vladimirescu would take the whole undertaking on his own once he got
    to Oltenia, since he saw himself with so much authority on his hands and with
    so many people looking up to him, so he managed to muster a 5,000-strong army
    corps or thereabouts. He would depart himself from the high-ranking boyars’
    project and head for Bucharest with the ever clearer intention of filling the
    power vacuum that occurred in the wake of the death of Wallachia’s last
    Phanariot ruling prince.


    But what, in terms of interest, united
    the high-ranking boyars and Tudor Vladimirescu ?

    Alin Ciupala:


    The
    high-ranking boyars and Tudor Vladimirescu did have a point in common, namely
    casting the Phanariotes out. The collaboration relationship saw its breakpoint
    the moment Tudor Vladimirescu took the action on his own, completely. When that
    happened, the high-ranking Romanian boyars would flee to Brasov and Sibiu,
    where they found protection, while Vladimirescu found himself all alone, trying
    to impose his own authority. We have lots of documents revealing his constant
    effort to obtain the support of the boyars who remained in the country, since
    the boyars were the only ones to give him the legitimacy he needed to hold a
    position of authority.


    T

    he Greek national movement awaited Russia’s great support.
    Such a support was never offered by Russia and Vladimirescu’s pandurs army
    corps splintered from the Greek army. The situation became unclear and the
    Ottoman troops set things to rights. Was the
    whole undertaking a failure?

    Alin Ciupala:


    These events and the Greek revolution
    overlapped, and the moment the Ottoman Empire was assured, via diplomatic
    channels, that Russia would not interfere for the support of the Greek
    revolution, the Ottoman military intervention was launched. Interesting to note
    that clashes between the Ottoman troops and Tudor Vladmidrescu’s pandurs army
    corps never happened, which is a clear sign of the fact that the aim of the
    Ottoman intervention was to quash the Greek revolution.


    Tudor Vladimirescu’s tragic end and the events rushing
    forward had nonetheless a positive effect on posterity. The Romanian elites
    would return on the throne of the Romanian Principalities, while the national
    strategy they thought out for the future would be more articulate.






  • Donaufürstentümer im Vorfeld der 1848er Revolution: Kulturkampf um Modernisierung

    Das Konzept der Modernisierung erscheint zunächst diffus nach den 1770er Jahren in Schreiben des Adels an die kaiserlichen Kanzleien in Russland und Österreich, gewinnt dann aber immer mehr an Gestalt. Nach dem Aufstand von Tudor Vladimirescu im Jahr 1821 willigte zunächst der Sultan in Konstantinopel ein, keine Phanarioten mehr als Herrscher einzusetzen, sondern Angehörige des einheimischen Adels. Ein erster Sieg, andere sollten folgen.



    Zwei Generationen von Modernisierern sollten Rumänien nachwirkend prägen: Die 1820er hatte sich im osmanisch-orientalischen Zeitgeist sozialisiert, hatte sich jedoch von westlichen Besuchern beeinflussen lassen. 20 Jahre später folgte eine neue Generation von Reformern, die in Frankreich, Deutschland oder Italien studierte hatten und dort die westliche Moderne hautnah erleben durften. Die Senioren verspotteten diese jungen Adelsleute als Bonjouristen“, weil sie untereinander Französisch sprachen. Doch sie legten ein handfestes radikales Transformationsprogramm vor.



    Historiker wie Alin Ciupală von der Universität Bukarest befassen sich mit dem Spannungsfeld zwischen modernisierender und konservativer Gestaltung. Er glaubt, dass man nach Tudor Vladimirescus Aufstand von 1821 und der Beseitigung der Phanarioten vom Beginn der politischen Gesellschaft sprechen kann:



    Nach der Rückkehr zur Praxis einheimischer Herrscher in 1822 ist der Gro‎ßadel gespalten. Es gab eine Fraktion der Russlandtreuen, die die Politik des Zarenreiches am Balkan unterstützten, und eine weitere Fraktion, die dem Osmanischen Reich als Vormacht und dessen Interessen in der Region dienten. Aber nach 1840 erscheint eine neuen Generation von jungen Adeligen aller Ränge, die ein neues politisches Projekt entwickeln — es ist der Kern der Revolution von 1848, auf deren Basis die Vereinigung der Fürstentümer und die Modernisierung der Gesellschaft folgten.“




    Die Generationen stritten um Grundsätze wie Meinungsfreiheit und Abschaffung der Zensur — interessanterweise verliefen die Gräben nicht nur entlang der Generationen, sondern auch der Geschlechter. Die Adelsfrauen waren viel offener für Veränderungen als ihre Ehemänner, gibt der Historiker Alin Ciupală zu bedenken.



    Es sind in der 1848er Zeit eigentlich zwei Zäsuren zu bemerken. Mitten in der Ehe verlief eine Trennungslinie — die Männer blieben einem orientalischen kulturellen Leitbild treu, während die Frauen mutiger waren und entschiedener den Schritt in die Moderne wagten, also hin zu einem westlichen Modell. Die zweite Trennungslinie war die zwischen Kindern und Eltern.“




    Eine anscheinend weniger relevante, frivolere Front des Mentalitätskonflikts war die Mode im weiteren Sinne des Wortes. Kleidung, Schuhwerk, Schmuck, Musik, Literatur und Gesellschaftsspiele — an all diesen lie‎ßen sich die Unterschiede auslegen. Man sieht in Bildern von damals wie stark der Kontrast in den Familien war: Männer im orientalischen Kaftan, ihre Ehefrauen in Kleidern nach der neuesten Pariser Mode, bemerkt Alin Ciupală:



    Es gibt in Bukarest ein sehr schönes Monument, an dem wir oft ahnungslos vorbeigehen. Es ist das Standbild der Golescu-Familie in der Nähe des Nordbahnhofs. Der Pater Familias Dinicu Golescu ist abgebildet in orientalischen Gewändern, die die Phanarioten Anfang des 18. Jahrhunderts hier etabliert hatten. Seine Söhne hingegen, die der 1848er Generation angehörten, sind nach der damals westlichen Mode gekleidet — nach »deutscher« Mode, wie es damals hie‎ß. Das Monument zeigt klar diesen Bruch und ist ein Bild des Wandels in der Gesellschaft Mitte der 19. Jahrhunderts.“




    Den Grundstein für das moderne Rumänien legten vor 160 Jahren zwei Generationen, die zwar im Clinch über die Methode lagen, sich jedoch einig über das Ziel waren, führt der Historiker Alin Ciupală abschlie‎ßend aus.

  • Evolution au 19e siècle : une question de générations ?

    Evolution au 19e siècle : une question de générations ?

    Chez les Roumains, le concept de modernisation fait progressivement son apparition dès 1770, et lon peut le percevoir dans les mémoires que les boyards roumains adressaient aux empires dAutriche et de Russie. En 1821, à la suite de la révolution dirigée par Tudor Vladimirescu, lEmpire ottoman sétait vu contraint dabandonner sa pratique de racoler les futurs dirigeants des Principautés roumaines parmi les aristocrates grecs du quartier de Fanar de Constantinople, à la faveur de grandes familles autochtones. Ce fut là la première victoire de lidée nationale. Dautres, plus éclatantes encore, ne tarderont pas à suivre sous peu.



    Dans la première moitié du 19e siècle, avant lunion de la Moldavie et de la Valachie dans un même Etat – la Roumanie -, lon voit lidée nationale percer, petit à petit, pour gagner les consciences de deux générations successives de lélite roumaine de la première moitié du 19e siècle. La génération des boyards des années 1820 dabord, celle qui ouvre la porte des réformes nationales, et ensuite la génération de la révolution de 1848. Formée dans le respect de la culture orientale, inspirée par le mode de fonctionnement ottoman, la génération de 1820 prenait contact, la première, avec les réformes mises en place par lOccident de lépoque, grâce aux voyageurs et aux informations qui commençaient à pénétrer dans les pays roumains. La génération suivante, celle des années 1840, formée pour la plupart des fils de grandes familles de boyards, envoyés suivre leurs études surtout en France, en Allemagne et en Italie, était, elle, en contact direct avec les réalités et la modernité occidentales. Une fois rentrés, les jeunes « bonjouristes », comme ils se faisaient ironiser par les anciens, étaient décidés à transformer les Principautés roumaines de fond en comble.



    Les historiens qui se sont penchés sur le 19e siècle roumain croient voir les racines des transformations profondes subies par la société roumaine de lépoque dans la rupture consommée entre les générations délites roumaines des années 20 et 40 du 19e siècle. Lhistorien Alin Ciupală, de lUniversité de Bucarest, pense que la révolution de 1821, menée par Tudor Vladimirescu, et le changement du système daccession au trône des pays roumains qui sensuit marquent lavènement de la nouvelle Roumanie. Alin Ciupală :



    « En 1822, lorsque les trônes de Moldavie et de Valachie reviennent dans le giron de grandes familles locales, laristocratie roumaine est loin dêtre unie, tiraillée quelle était entre plusieurs factions. Lon voit, dune part, les grands boyards demeurés fidèles à la Russie et à sa politique dans les Balkans. Une autre faction de la grande aristocratie demeure fidèle à la Sublime Porte et à ses intérêts dans la région. Ensuite, surtout après 1840, lon constate lapparition dune nouvelle génération de boyards, très souvent jeunes, éduqués en Occident, et attachés à développer un nouveau projet politique, qui sera mis en œuvre lors de la révolution de 1848 dabord, puis lors de lUnion des Principautés roumaines et de la modernisation du nouvel Etat roumain, et de la société roumaine dans son ensemble ».



    La liberté dexpression et la suppression de la censure a été le combat commun de ces deux générations de lélite roumaine qui se sont succédées dans la première moitié du 19e siècle. Cela na cependant pas eu le don deffacer leurs différences. Des différences encore plus marquées quant à la position des femmes et des hommes face à la modernité. En effet, les premières savéreront encore plus emballées par le changement de cap vers lOuest que leurs collègues de génération masculins. Alin Ciupală :



    « Dans cette époque de 1848, lon remarque deux types de césures. Regardez les familles, pour constater combien lépoux demeure en général attaché au modèle culturel oriental, alors que la femme embrasse plus volontiers les mœurs, la mode et le mode de vie occidental. Une deuxième rupture, cest celle qui se fait jour entre les générations, et qui devient apparente en 1848, entre la génération des enfants et celle de leurs parents. En effet, les jeunes aristocrates des années 1840, éduqués dans les universités françaises et allemandes, rentrent au pays bien décidés de changer lordre établi. »



    Un domaine que daucuns hésitent à prendre au sérieux, le domaine du frivole par excellence – celui de la mode – rend compte au mieux de lamplitude de ces deux types de ruptures. Aux habits, chaussures et bijoux sajoutent les goûts en matières littéraire et musicale, les jeux à la mode. Tout cela contribue de manière essentielle au changement des mentalités des Roumains. Les sources iconographiques rendent compte le mieux de lévolution des mentalités. Dans les tableaux de lépoque, qui représentent certains boyards avec leurs épouses, lon voit deux mondes qui sopposent. Les hommes sont parés à la mode orientale, alors que leurs femmes brillent de mille feux, habillées suivant la dernière mode parisienne. Alin Ciupală prend pour exemple un monument public, le groupe statuaire de la famille de boyards Golescu, situé à Bucarest, près de la Gare du Nord :



    « Ce groupe statuaire de la famille Golescu reflète à merveille lévolution des mœurs. Lon voit le père, Dinicu Golescu, debout, au milieu, habillé à la mode orientale, mode qui a été introduite dans les Principautés roumaines par les premiers princes fanariotes, au début du 18e siècle. La statue du père est entourée par les bustes de ses fils, qui sont des membres marquants de la révolution de 1848. Et tous les quatre sont habillés à loccidentale, à l« allemande » pour reprendre lappellation utilisée à lépoque. Et ce monument offre à merveille limage de la rupture consommée entre ces deux générations de lélite roumaine, mais également de la transformation de mœurs que connaît la société roumaine de la première moitié du 19e siècle. »



    La Roumanie moderne voyait le jour voici 160 ans. Elle était en bonne partie le résultat de lévolution, en termes de mœurs et de valeurs, quavait opéré lélite roumaine, en lespace de deux générations. Pourtant, les deux générations de boyards furent gagnées dans la même mesure par le sentiment patriotique et le désir de bâtir une Roumanie moderne, forte et unifiée.


    (Trad. Ionut Jugureanu)


  • Generational differences and modernisation in the 19th Century

    Generational differences and modernisation in the 19th Century

    The concept of modernisation emerged in a rather vague form in the Romanian society after the 1770s, in requests addressed by the local nobility to Russia and Austria, followed by a first implementation in 1822. That year, in the wake of the revolution led by Tudor Vladimirescu, the Ottoman Empire replaced the Greek rulers of the Romanian provinces with leaders from among the locals. It was a first victory, and others were soon to follow.



    In the first half of the 19th Century, up until 1859 when Moldavia and Wallachia united to form Romania, two generations of Romanians strived to modernise the country. It was the 1820s generation, which opened the door to reforms, and the 1840 generation, which initiated the 1848 Revolution.



    The 1820 generation was one formed in the spirit of Oriental culture, with Ottoman culture as the prevailing model. They learned of the reforming ideas circulating in the West via various travellers. The 1840s generation was made up of the children of local nobility, who studied in France, Germany and Italy and had direct, unmediated contact with Western modernity. Once back home, these young men designed a radical transformation programme for the Romanian Principalities.



    Experts in the Romanian 19th Century have read the profound changes occurring in that period as a reflection of the differences between the two generations. They went even further to notice rifts between the young and the elderly. Historian Alin Ciupală with the Bucharest University is one of the experts who embrace this viewpoint. Ciupală believes that after Tudor Vladimirescus 1821 riots and the removal of the Greek rulers of the Romanian Principalities, we can speak about the dawn of a political class in the Romanian territories.



    Alin Ciupală: “After reverting to local rulers in 1822, the greater Romanian nobility is actually divided into several factions. We have a group of boyars loyal to Russia and its policy in the Romanian principalities and the Balkan region. Then we have a group loyal to the Ottoman Empire and its interests in the same region. And, particularly after 1840, a new generation emerged, made up of higher or lower-rank noblemen, generally young people having studied in the West, who came up with a new idea, a new political project tied to the 1848 Revolution, to the union of the principalities, to the modernisation of the Romanian society.



    The emergence of the Romanian political class was the outcome of the fight of both generations for freedom of expression and the abolition of censorship. But it also came with a separation among those who were engaged in politics, and more often than not this differentiation was operated along the lines of membership to a particular generation. Equally important, there was a delineation by sex, with women being a lot more open to change than men.



    Alin Ciupală: “During this mid-19th Century period we can basically talk about two divisions, two rifts. On the one hand, there is a division between spouses, at couple level, between men and women. Most of the times, men were still attached to an Eastern-style cultural model, whereas women were more courageous and they took the step towards modernity sooner and more resolutely. They leaned towards the Western cultural model. And a second rift, which is very clear with the emergence of the 1848 generation, is that between children and parents. The youth, the new generation, who went to university in France and Germany, came back home with new ideas, with the desire to change things.



    An apparently minor element that played a great role in the separation between the values embraced by the youth and those fostered by the elderly, was fashion, something that many view as trivial. The clothing, footwear, jewels, adding to the taste in music, literature and socialising, have had an essential contribution to changing the Romanians mind-set. Visual sources clearly indicate this strong generational difference. The paintings dating back to that age that feature boyars and their wives depict almost opposite worlds. The husbands are dressed in Oriental outfits, in stark contrast with the wives, who are wearing clothes tailored in keeping with the latest trends in Paris. Alin Ciupală gave us the example of a public monument in Bucharest to substantiate this claim:



    Alin Ciupală: “There is a very beautiful monument in Bucharest, unfortunately we no longer pay any attention to it: a statue group featuring the Golescu family, near the North Train Station. We have the father, Dinicu Golescu, wearing an Oriental outfit, the kind the Greek rulers introduced in the Principalities in the early 18th Century. Dinicu Golescu is accompanied by his 4 sons, future 1848 revolutionaries, all of them dressed in keeping with the Western fashion, the “German style as it was called at the time. This monument is an illustration of the division I was talking about, and ultimately of the transformation undergone by the Moldavian and Wallachian society in the first half of the 19th Century.



    More than 160 years ago, modern Romania was being created. Toiling for this goal were two generations of Romanians, which, although very different in many respects, pursued the same goal: modernisation. (tr. A.M. Popescu)

  • 31 Jahre seit der Revolution in Rumänen

    31 Jahre seit der Revolution in Rumänen




    Am 16. Dezember 1989 hatten die Rumänen Mangel und Leid satt und gingen in der westrumänischen Stadt Timișoara auf die Stra‎ße, um ihr Recht auf Freiheit und Gerechtigkeit einzufordern und eine kommunistische Diktatur zu stürzen, die sich seit mehr als vier Jahrzehnten an der Macht hielt.




    Timișoara wurde am 17. Dezember als erste Stadt vom Kommunismus befreit, mit dem Preis der blutigen Unterdrückung der Demonstranten, gegen die, die Sicherheitskräfte das Feuer eröffneten. Sie schossen direkt mit scharfer Munition. Den Aufstand konnten sie jedoch nicht stoppen. Er breitete sich im ganzen Land aus und erreichte beginnend mit dem 21. Dezember die Hauptstadt Bukarest und andere Gro‎ßstädte des Landes. Die Proteste, die zum Sturz des kommunistischen Regimes führten, endeten mit den Verfahren und der Hinrichtung des Diktatoren-Ehepaars Nicolae und Elena Ceausescu und vollendeten damit einen grö‎ßeren Wandel, der in Osteuropa bereits stattgefunden hatte.




    Rumänien gedenkt jedes Jahr derer, die ihr Leben im Namen ihrer Ideale verloren haben. In diesem Jahr fanden die Veranstaltungen in Bukarest unter Beachtung der Corona-Schutzma‎ßnahmen statt. Die Revolution wurde in diesem Dezember in aller Stille begangen. Auf dem Revolutionsplatz in der Hauptstadt erinnerten die wenigen anwesenden Rumänen an die Opfer der Helden vom Dezember 1989 und sprachen sich von der Seele. “Wir hatte andere Ideale, wir wollten eine andere Zukunft, aber wir sehen von einem Tag auf den anderen, dass alles vergänglich ist, dass alles vergessen wird. Die, die an die Macht gekommen sind denken überhaupt nicht an die Ideale von 1989. Neben der Freiheit forderten wir auch Veränderungen im Bildungs- und Gesundheitsbereich ein.” Und ein anderer Teilnehmer an den Ereignissen von 1989 sagte uns: Ich muss zugeben, wenn ich jetzt die Zentrale des Zentralkomitees der Kommunistischen Partei betreten würde, wäre ich zu Tränen gerührt, weil ich glaube, dass ich der Erste war, der Ceausescus Telefon benutzt hatte. Ich habe meine Kinder angerufen.“




    In einer Botschaft am Dienstag, dem Tag, an dem der Sieg der rumänischen Revolution und die Freiheit gefeiert werden, sagte Präsident Klaus Iohannis, dass die Rumänen vor 31 Jahren den Grundstein für das heutige demokratische Rumänien gelegt haben, indem sie Revolte, Kummer und Terror, die sich über Jahrzehnte der Tyrannei aufgestaut hatten, in eine wahre Triebkraft der antikommunistischen Revolution verwandelten. “Durch das Opfer vom Dezember 1989 haben die Rumänen einem illegitimen und kriminellen Regime ein Ende gesetzt, und der Mut und die Entschlossenheit unserer Bürger haben uns unsere Freiheit und Würde zurückgegeben”, erinnerte das Staatsoberhaupt. Iohannis betonte, dass die Rumänen im Namen der Freiheit und der Demokratie den höchsten Preis in jenen Stunden des Schmerzes und der Revolte bezahlt haben – 45 Jahre Verbrechen und Grausamkeiten gegen die Rumänen, Jahre, die die normale Bindung zu der Familie der europäischen Demokratien gekappt haben. Darüber hinaus forderte Klaus Iohannis die Justiz auf, die Schuldigen an der blutigen Unterdrückung vom Dezember 1989 endlich zu bestrafen und zeigte, dass der Schmerz derjenigen, die geliebte Menschen verloren haben, in diesen Jahren durch die Unfähigkeit des Staates, ihnen Gerechtigkeit widerfahren zu lassen, verdoppelt wurde. “Die Justiz muss ihre Pflicht tun! Jede Verzögerung wird diese beschämende Schuld zu einem ernsthaften Angriff auf unsere Demokratie machen”, warnte das Staatsoberhaupt.

  • December 23, 2020

    December 23, 2020

    Investiture. The centre-right government proposed by the prime minister
    designate, Liberal Florin Cîţu, is today seeking a vote of investiture in the
    new Parliament following the recent elections. The coalition government formed
    by the National Liberal Party, the Save Romania Union and PLUS Alliance and the
    Democratic Union of Ethnic Hungarians in Romania are promising to modernise the
    country and work with the president to achieve reform. They have also presented
    Parliament with the list of ministers and the programme for government. The new
    cabinet is divided into 18 ministries, with two positions of deputy prime
    minister without portfolio to be held by Dan Barna from the Save Romania Union
    and PLUS Alliance and Kelemen Hunor from the Democratic Union of Ethnic
    Hungarians. The Liberals are to hold nine ministries. Nicolae Ciucă and Bogdan
    Aurescu will stay on as defence minister and foreign minister, respectively. Alexandru
    Nazare will take on the finance ministry and Sorin Cîmpeanu the education
    ministry. The Save Romania Union and PLUS Alliance are to hold six ministries,
    with Cristian Ghinea in charge of European funds and Vlad Voiculescu becoming health minister. The Democratic Union of Ethnic Hungarians will be holding
    three ministries. The Social Democratic Party will be in opposition. Despite
    winning the largest number of votes in the 6th of December
    elections, the Social Democrats were unable to form a ruling majority.




    Vaccine. Almost 5,500 new coronavirus cases were reported in Romania
    today, the total number of confirmed infections now passing 600,000. 130 new
    deaths were also reported, taking the death toll to 14,766. Some 1,250 Covid patients are in
    intensive care. The authorities have again called on the population to respect
    the anti-Covid measures in place, warning that infection does not pause for
    Christmas and New Year.




    Covid Europe. Europe becomes the first region in the world to pass the
    milestone of 500,000 coronavirus deaths, according to estimates made by
    Reuters, while the new strain of the virus discovered in the UK risks obstructing
    efforts to contain the spread of the pandemic. Italy, which has the highest
    Covid death toll in Europe, has identified one patient infected with the new
    variant, as have France and Denmark. According to Reuters, some 30% of world
    Covid fatalities are in Europe, where the death rate has gone up in recent
    months, doubling over the space of 60 days. EU countries are preparing for mass
    vaccination, which will begin immediately after Christmas, given that the
    European Medicines Agency approved the first Covid-19 vaccine on Monday.




    School. Three million children begin their holiday today after more than
    a month and a half of remote learning. Classes will be resumed on 11th
    January but the authorities are yet to decide whether they will continue to be
    held online beyond that date. The decision will be made by the Committee for
    Emergency Situations depending on the epidemiological situation.




    Commemoration. It’s 31 years today since the massacre at Otopeni
    airport, near Bucharest. On 23rd December 1989, one day after the fleeing
    communist dictator Nicolae Ceauşescu
    was arrested, 40 gendarmes were shot at by the troops guarding the airport who
    mistook them for terrorists. The gendarmes had in fact been deployed to
    consolidate the defence of the airport. Stay tuned for more on the Romanian
    anti-communist revolution after the news.




    Republic of
    Moldova.
    The left-wing government of the Republic of Moldova (an ex-Soviet
    state with a majority Romanian-speaking population) is resigning today before a
    no-confidence vote in Parliament. The announcement was made by prime minister Ion
    Chicu at a press briefing hosted by the outgoing pro-Russian Socialist president
    Igor Dodon on the last day of his term in office. Last month, Dodon lost the
    presidential elections to the former pro-western prime minister Maia Sandu. (CM)





  • Il y a 31 ans, les Roumains se réveillaient enfin

    Il y a 31 ans, les Roumains se réveillaient enfin

    Le 16 décembre 1989, des milliers de Roumains privés de droits et las des pénuries et des souffrances ont eu le courage de descendre dans les rues de la ville de Timisoara, afin de revendiquer leur droit à la Liberté et à la Justice et de renverser une dictature communiste en place depuis plus de quatre décennies.

    Timisoara devenait le 17 décembre la première ville libérée du communisme, avec le prix d’une répression ensanglantée des manifestants contre lesquels les forces de l’ordre ont ouvert le feu. Ils ont tiré des balles réelles. La révolte de Timisoara s’est répandue ensuite à travers le pays, pour accaparer à compter du 21 décembre la Capitale, Bucarest, et d’autres grandes villes. Les protestations qui ont mené à la chute du régime communiste ont culminé par le procès et l’exécution du couple dictatorial Nicolae et Elena Ceausescu, ont achevé en quelque sorte une transformation plus ample qui s’était déjà produite dans l’Europe de l’est.

    La Roumanie commémore chaque année ceux qui ont perdu la vie au nom de leurs idéaux. Cette année, à Bucarest, les manifestations se sont déroulées dans des conditions spéciales afin de respecter les restrictions de la pandémie. La Révolution a été commémorée discrètement ce décembre. Sur la place de la Révolution de la Capitale, les quelques Roumains présents ont évoqué le sacrifice des héros de décembre 1989 et revécu ces moments charniers de l’histoire du pays. « J’ai eu aussi d’autres idéaux, je pensais à un autre avenir, mais nous constatons du jour au lendemain que l’on arrive à tout oublier et que tout est éphémère. Ceux qui ont été ensuite au pouvoir n’on jamais pensé aux idéaux de 1989. Outre la liberté, nous avons demandé aussi des changements dans l’éducation et la santé. » « Je dois l’avouer, si j’entrais maintenant dans le siège du Comité central du PCR, je serais émue jusqu’aux larmes, pace que je crois avoir été la première personne à utiliser le téléphone de Ceausescu. J’ai appelé mes enfants », a avoué une autre participante aux événements de 1989.

    Dans un message transmis mardi, à l’occasion de la Journée de la Victoire de la Révolution roumaine et de la liberté, le président Klaus Iohannis a affirmé qu’il y a 31 ans, les Roumains ont posé les fondements de la Roumanie démocratique d’aujourd’hui transformant la révolte, le chagrin et la terreur, accumulées pendant plusieurs décennies de tyrannie, en une véritable force motrice de la révolution anticommuniste. « Par le sacrifice de décembre 1989, les Roumains ont mis fin à un régime illégitime et criminel et le courage et la détermination de nos concitoyens nous a redonné la liberté et la dignité », a rappelé le chef de l’Etat. Il a souligné qu’au nom de la liberté et de la démocratie les Roumains ont payé durant ces heures de douleur et de révolte le prix le plus élevé – 45 ans de crimes et de cruautés envers les Roumains, des années qui ont coupé le lien normal avec la famille des démocraties européennes. Par ailleurs, Klaus Iohannis a souligné que la Justice devrait faire son devoir dans le cas des personnes coupables de la répression ensanglantée de décembre 1989, montrant que la douleur de ceux ayant perdu des proches a été doublée tout le long de ces années par l’incapacité de l’Etat de leur rendre Justice. « La Justice doit faire son devoir ! Tout délai transformera cette honteuse dette en un grave attentat à l’adresse de notre démocratie », a affirmé le chef de l’Etat.

  • 22.12.2020

    22.12.2020

    Négociations politiques – Le chef de lEtat roumain, Klaus Iohannis a invité aujourdhui les présidents des partis et des formations politiques représentées au nouveau Parlement à un deuxième round de consultations en vue de la nomination dun candidat aux fonctions de premier ministre. Cette invitation survient après que les leaders du PNL, de lalliance USR-plus et de lUDMR eurent signé lundi un accord de gouvernance pour les quatre prochaines années. Dans ce document ces partis proposent aux fonctions de premier ministre lactuel titulaire du portefeuille des Finances, le libéral Florin Cîtu. Les signataires de laccord sengagent à ne pas coopter des sénateurs et des députés appartenant à dautres partis et à décourager le népotisme et le clientélisme politique. Les leaders des trois partis ont décidé de constituer un gouvernement formé de 18 ministères. Les représentants du PSD, parti qui a obtenu dailleurs le plus grand nombre de voix aux élections législatives ont également été invités aux consultations avec le président, tout comme les représentants de lAlliance pour lUnion des Roumains (la 4e force politique parlementaire) et une délégation des minorités nationales. Le leader du PSD Marcel Ciolacu a annoncé que les sociaux-démocrates ne se présenteront pas aux consultations. Après les élections, ceux-ci ont souligné à plusieurs reprises que la solution correcte serait la constitution dun gouvernement dunion nationale dirigé par le médecin Alexandru Rafila, le représentant de la Roumanie auprès de lOMS. Marcel Ciolacu a déclaré que son parti refusait toujours de voter un gouvernement de lalliance PNL, USR Plus et UDMR qui ne ferait que maintenir la Roumanie en crise. Après la désignation dun premier ministre par le chef de lEtat, ce dernier dispose selon la Constitution de dix jours pour constituer un cabinet et pour présenter un programme de gouvernance.



    Parlement – Les sénateurs et députés roumains se réunissent aujourdhui dans le cadre de séances séparées afin dachever les procédures liées à loccupation de fonctions de direction des deux chambres et à la constitution des commissions spécialisées. Lundi, les deux Chambres du nouveau Parlement issu des élections du 6 décembre ont été légalement constituées après bien plus de 12 heures de débats acharnés, interrompus à plusieurs reprises pour des négociations au sujet du partage de certains postes. Lex-premier ministre libéral Ludovic Orban a été élu président de la Chambre des Députés alors que dans le cas du Sénat cest pour la première fois quune femme a été élue présidente de cette chambre. Il sagit dAnca Dragu, proposée par lUSR – Plus et soutenue par le Parti national libéral et par lUnion démocrate magyare de Roumanie.



    Vaccination – LAgence européenne des médicaments a approuvé hier la mise sur le marché du vaccin anti-Covid développé par Pfizer-BioNTech, alors que ce vaccin est déjà utilisé au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada et en Israël. Lautorisation de lAgence européenne est valable pour les 27 Etats membres de lUE et offre un fondement scientifique solide pour dérouler les campagnes de vaccination, tout comme un cadre de surveillance et de contrôle continuels, a déclaré Emer Cooke, le directrice exécutive de LAgence européenne des médicaments. Plusieurs Etat européens vont commencé la vaccination anti-Covid le 27 décembre, date qua également avancé la Roumanie. Un premier lot symbolique de 10 000 doses devrait arriver en Roumanie le 26 décembre. Ces premières doses vont servir à immuniser le personnel médical des hôpitaux des maladies infectieuses.



    Coronavirus – Coronavirus – 5009 nouveaux cas de Covid ont été rapportés mardi en Roumanie, a fait savoir le Groupe de Communication Stratégique. Le bilan total des cas enregistrés depuis la fin février et jusquici, frôle les 600 mille. 155 personnes infectées au nouveau coronavirus sont décédées durant les dernières 24 heures, portant le bilan mortel à 14.636 décédés. Le nombre de malades en soins intensifs est demeure assez élevé, soit 1.252. Plus de 84% des personnes dépistées positives au Covid 19 depuis le début de la pandémie ont guéri. A létranger, plus de 7 mille roumains ont été dépistés positifs au SARS-Cov 2, dont la plupart en Italie et en Espagne, alors que 128 sont décédés.



    Commémoration – « La Justice devrait faire son devoir dans le cas des personnes coupables de la répression sanglante des protestations anticommunistes en décembre 1989 », a déclaré le président Klaus Iohannis ce mardi à loccasion de la Journée de la Victoire de la Révolution roumaine et de la liberté. A Bucarest et dans dautres villes roumaines, les Roumains commémorent les héros tombés durant la révolution anticommuniste roumaine de décembre 1989, 31 années après la chute du régime communiste en Roumanie. Une messe a eu lieu aujourdhui dans la Capitale à la mémoire de ceux qui ont perdu la vie dans leur tentative de libérer la Roumanie du dictateur communiste Nicolae Ceausescu. Des cérémonies similaires ont eu lieu aussi dans dautres endroits phare de la Révolution de 1989, soit devant les sièges de la radio et de la télévision publiques, ainsi quauprès des monuments consacrées aux héros de ces événements. Toutes les cérémonies se sont déroulées en respectant strictement les règles de prévention et de lutte contre la pandémie de Covid 19. Rappelons-le, la révolte anticommuniste a éclaté à Timisoara, dans louest le 16 décembre 1989 pour se répandre ensuite le 21 décembre à Bucarest et dans dautres villes roumaines. La Roumanie est lunique pays de lEurope de lest où le changement de régime sest réalisé par la violence et qui a fait exécuter ses ex-dirigeants communistes. Plus de mille personnes sont décédées et quelque 3 mille ont été blessées lors des combats de rue déroulés en décembre 1989.




    Chômage – Le taux de chômage a été de 5,2% au troisième trimestre de lannée, en baisse de 0,2% par rapport au trimestre précédent, fait savoir lInstitut national de la statistique. Pour la période en question, le taux de chômage chez les hommes est plus élevé que celui des femmes : 5,4% dhommes se retrouvent sans travail, contre 5% des femmes. Le taux de chômage le plus élevé senregistre parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans : 19,2% dentre eux nont pas demploi. Selon lInstitut national de la statistique, la population active de la Roumanie était denviron 9 millions de personnes au troisième trimestre 2020, dont environ 8,5 millions de personnes travaillent.



    Météo – Le ciel demeure couvert en Roumanie avec des pluies et quelques flocons de neige sur louest, le nord-ouest et le centre du pays. Il neige actuellement en haute montagne. Des pluies sont signalées sur le reste du territoire. Les températures vont de 0 à 8 degrés. 4 degrés sous un ciel de plomb actuellement à Bucarest.