Tag: Roumains

  • La perception des Roumains sur les changements climatiques

    La perception des Roumains sur les changements climatiques

    « Il n’y a pas de réchauffement climatique, ce n’est qu’une conspiration mondiale »

     

    « Il n’y a pas de réchauffement climatique, ce n’est qu’une conspiration mondiale », ce genre de commentaire suit presque toujours les articles sur le climat postés sur les réseaux de partage.

     

    Même si le déni du réchauffement climatique est une pratique assez répandue sur la Toile roumaine, à en croire les statistiques, les Roumains sont assez conscients que les changements climatiques ont des conséquences sur leur vie quotidienne. Du moins c’est ce que révèle un sondage commandé par la Banque européenne d’investissement et réalisé en août 2024.

     

    L’étude s’inscrit dans un baromètre plus large qui illustre les opinions de plus de 24 000 personnes en UE et aux Etats-Unis au sujet des changements climatiques. Plus de huit Roumains sur dix reconnaissent le besoin de changer et d’adapter leur style de vie aux effets des changements climatiques, conformément au Sondage annuel relatif au climat, commandé par la Banque européenne d’investissement. 97 % des personnes questionnées affirment qu’il est important que leur pays s’adapte aux changements climatiques. Qui plus est, 90 % des Roumains sont d’accord qu’il faut dépenser immédiatement de l’argent pour s’adapter aux changements climatiques et éviter des coûts plus élevés à l’avenir.

     

    De même, 83 % des Roumains ont avoué avoir souffert au moins une conséquence directe des phénomènes météorologiques extrêmes, soit 15 % de plus que la moyenne européenne. Par exemple, 37 % se sont confrontés à des pannes de courant, 29 % ont eu des problèmes de santé – coups de chaleur ou bien problèmes respiratoires et 29 % ont constaté que des forêts ou des aires naturelles ont été détruites à proximité de leur habitation. Cela a donc déterminé 83 % des Roumains à admettre qu’ils devront adapter leur style de vie aux changements climatiques. Pour ce qui est de l’adaptation des communautés aux nouveaux  phénomènes climatiques, les Roumains ont nommé le développement de la végétation résistante à la chaleur, les mesures de faire baisser la température dans les villes et l’amélioration de l’infrastructure, dont notamment des barrières contre les inondations ou des réseaux d’électricité plus résistantes.

     

    Les infox propageant le déni du réchauffement climatique abondent

     

    Et pourtant, les infox propageant le déni du réchauffement climatique abondent sur les réseaux sociaux en langue roumaine. Rien qu’un exemple : presque chaque été, un extrait d’un article de journal des années 1930 annonce des températures de 54 degrés. Pourtant, il s’agissait de températures enregistrées en plein soleil, sur le sol, et non pas aux stations météo, dans des conditions standard où les maximas ont tourné autour des 37 degrés. D’ailleurs, en analysant les données scientifiques et les températures moyennes du mois de juillet on constate une progression évidente de celles-ci d’environ un degré et demi. Et pourtant, même si cette fausse nouvelle particulière a été démentie à maintes reprises, elle revient presque chaque été une fois la vague de chaleur installée la Roumanie.

     

    D’autres problèmes plus urgents

     

    Et même si la vaste majorité des Roumains admet que le réchauffement climatique est un problème, seuls 4 % de nos concitoyens considèrent les changements climatiques comme le problème le plus important de notre temps, par rapport aux couts de la vie et à l’inflation, invoqués, eux, par 62 % des personnes questionnées dans le rapport intitulé « L’Etat du climat – Roumanie 2024 », réalisé par le portail infoclima.ro qui réunit des chercheurs et des journalistes de Roumanie au sujet du climat. Conformément à cette recherche, les changements climatiques représentaient le 5e problème d’environnement le plus important et constituaient un problème pour seulement 7 % de la population. Le problème du défrichement forestier était le plus grave aux yeux des personnes interrogées, suivi par l’élimination des déchets, la pollution de l’air et l’épuisement des ressources naturelles.

     

    Et ce n’est pas tout, près de la moitié des sujets ont affirmé que les changements climatiques étaient causés exclusivement par les Humains, alors qu’un Roumain sur trois est d’avis qu’ils sont en égale mesure le résultat de l’activité humaine et de phénomènes naturels. Côté démographie, les personnes plus âgées, comme la génération des boomers par exemple, sont les moins enclins à croire que les changements climatiques sont le résultat de l’activité humaine.

     

    Finalement, la même étude fait un constat évident : les boomers et les milléniaux ne sont pas disposés à changer de style de vie. C’est donc aux jeunes générations de faire des sacrifices au nom la gestion du réchauffement climatique.

     

  • Le courrier des auditeurs du 06.09.2024

    Le courrier des auditeurs du 06.09.2024

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir et soyez les bienvenus à une nouvelle édition de votre courrier. Au micro, Ioana, contente de vous tenir compagnie dans les minutes suivantes. Nous voilà chers amis en automne. L’été est déjà derrière, les vacances aussi et donc, je vous invite à faire le point sur la manière dont les Roumains ont su profiter de leur congé durant la période estivale. Selon une enquête menée par Reveal Marketing Research, la plupart des Roumains ont eu cette année seulement une petite semaine de vacances. Les jeunes âgés de 18 à 24 ans ont préféré les mois de juillet et d’août pour se reposer, tandis que les Roumains de plus de 45 ans ont préféré les derniers jours d’été ou les premiers de l’automne quand les séjours sont à des prix dégriffés.

    L’enquête que je viens de citer montre qu’en 2024, seulement 56% des Roumains sont partis en vacances en juillet et août, un nombre à la baisse inférieur par rapport à celui de l’année dernière quand le pourcentage a été de 65%. Les principaux facteurs que les Roumains prennent en considération quand ils réservent leurs vacances sont les contraintes au travail, 54%, les prix, 49%, la météo, 42% et les vacances scolaires, 18%. Qu’est-ce que les Roumains cherchent à faire durant la période des vacances ? Hé bien, 70% souhaitent se détendre, 50% passer du temps en famille et 29% partir à l’aventure.

    La même enquête nous apprend que les projets de vacances des Roumains reflètent les défis économiques ou climatiques. Cette année, disent les spécialistes, nous avons remarqué une croissance significative du nombre de vacanciers ayant opté pour des séjours hors-saison, en raison de la canicule qui a sévit dernièrement en Roumanie.

    Malgré un contexte économique défavorable pour nombre de citoyens européens, il existe un pourcentage de 30% des Roumains qui est parti deux fois en vacances et un pourcentage de 15% ayant pris trois vacances cette année. N’empêche, comme Valentina vous l’avez déjà dit au micro de son courrier du mois de juillet, la plupart des vacanciers roumains ont opté pour des séjours de moins d’une semaine.

    Quatre Roumains sur dix ont voyagé à l’étranger durant les 12 derniers mois, notamment pour faire du tourisme. Parmi eux, 12% ont opté pour des paquets touristiques tout compris. Comme partout en Europe, en Roumanie aussi la période des grandes vacances est l’été ce qui rend le trafic aux frontières particulièrement difficile. Selon la police aux frontières, le 12 août dernier, la Roumanie a enregistré un record de circulation, avec plus de 600.000 personnes qui ont traversé la frontière dans les deux sens. La circulation a été intense notamment durant le week-end prolongé offert par le gouvernement à l’occasion de la fête de l’Assomption.

    Selon les employeurs roumains, le volume de travail a augmenté dans le courant de l’année, de sorte que 57% des salariés affirment avoir travaillé davantage qu’en 2023. Voilà pourquoi, le besoin de repos et de détente s’est amplifié cette année. Selon un sondage bestjobs, 63% des Roumains souhaitent prendre des vacances notamment pour rester au calme et se reposer, 31% cherchent à vivre des expériences inédites et partir dans l’aventure, tandis que 22% veulent profitent de leurs vacances pour résoudre des taches administratives. Il existe aussi un pourcentage de salariés qui profitent de leurs vacances pour avoir le temps de chercher un autre emploi. C’est notamment le cas des Roumains âgés de 18 à 34 ans.

    Avec seulement 20 jours de congé payé par an pour les salariés du milieu privé et entre 21 et 25 jours pour ceux du milieu public, la Roumanie est l’un des pays offrant les vacances les plus courtes d’Europe. 2024 apporte 15 jours fériés qui offriront aux Roumains la chance d’avoir des weekends prolongés. Les employeurs permettant aux salariés de poser un jour à l’occasion de leur anniversaire ou de celui de leurs enfants sont les plus recherchés sur les sites d’emplois.

    Disons aussi que depuis la levée des restrictions mises en place dans le contexte de la pandémie, presque un quart de Roumains, soit 20%, a décidé de passer ses vacances d’été dans un autre pays que la Roumanie. 28% ont opté aussi bien pour des destinations nationales qu’internationales, tandis que 44% ont organisé leurs vacances exclusivement en Roumanie. Seulement 8% des sondés ont affirmé n’avoir aucun projet de vacances.

    A parler budget, précisons que 43% des salariés roumains se sont proposé à dépenser en vacances la même somme que l’année dernière, tandis que 30% des Roumains ont réservé un budget plus grand.

     

    Bonjour la France et bonjour Philippe Marsan de Biganos. Comment allez-vous ? Nous sommes très contents de vous savoir à l’écoute de nos émissions, comme le prouvent vos rapports d’écoute tellement bien fournis. Merci d’écouter nos infos, tout comme les dossiers d’actualités et les programmes de musique. Quelle est la musique que vous aimez le plus ? Merci également de suivre le Courrier des auditeurs et de noter dans vos rapports les principaux sujets sur lesquels nous nous attardons. Nous vous souhaitons un excellent weekend sur les ondes de RRI et au plaisir de vous lire !

     

    Comment allez-vous cher Amady Faye, du Sénégal ? Notre auditeur a suivi les infos présentées en ce jour-là par Valentina. L’occasion pour nous informer qu’en juin, les températures se montaient à 36 degrés à Fatick, dans le centre-ouest du Sénégal. M. Amady Faye a écouté aussi les Dossiers de l’actualité avec Alex Diaconescu qui s’est penché en ce jour-là sur la lutte contre la traite de personnes, un sujet très actuel, comme vous avez pu le constater. Merci d’avoir écouté ma petite chronique sur la participation du président roumain, Klaus Iohannis, à la réunion du Conseil européen de Bruxelles. Et puisque vous avez ratez la deuxième partie de notre émission sur les ondes courtes, peut-être que vous avez pu l’écouter sur le site. Bonne continuation et à bientôt de vous lire !

     

    Après l’Afrique, direction l’Indonésie pour un petit coucou à Jagad Muhammad qui a envoyé un rapport d’écoute pour notre émission du 10 juillet. Je suis d’autant plus heureuse de le recevoir que ce jour là ce fut mon anniversaire. Donc, d’une certaine manière, je l’ai fêté avec des gens du monde entier, à l’écoute de RRI. Merci de votre fidélité !

     

    Retour en France pour un clin d’œil amical à Joël Destrade, un ingénieur de 55 ans qui habite Valenton. Merci, cher ami, pour tous les rapports d’écoute envoyés dernièrement. Des rapports bien fournis que nous allons confirmés par des cartes QSL virtuelles. Alors, notre auditeur a suivi la rubrique de tourisme Radio Tour, le programme de jazz et le courrier des auditeurs. Malheureusement, du côté de Valenton, le signal n’est pas exceptionnel, nous le dit M. Destrade. Espérons qu’il s’est amélioré depuis l’envoi de ce mail. Bonne écoute et à la prochaine !

     

    Après le département de Val de Marne, je vous propose de rester dans la région et de faire un petit voyage d’une vingtaine de kilomètres jusqu’à Rosny sous Bois, d’où nous écoute notre cher ami Jacques Augustin. Comment allez-vous ? Nous sommes fort contents que vous avez trouvé intéressante la réponse d’Alex à votre question sur le réchauffement climatique. Effectivement, nous faisons de notre mieux pour garder intacte la bonne ambiance dans laquelle se déroule depuis des dizaines d’années le Courrier des auditeurs. Merci de continuer à rester à l’écoute de nos programmes et de vous intéresser à l’actualité roumaine. Bien sûr que votre rapport nous est utile et correcte et bien sûr qu’il sera confirmé par une carte QSL. Vous parlez dans votre mail de la campagne électorale aux Etats-Unis, mais nous, en Roumanie, nous aurons bientôt notre propre bataille électorale. Le gouvernement a mis en place le calendrier des prochaines présidentielles : le premier tour sera le 24 novembre et le second tour est prévu le 8 décembre. Les élections législatives auront quant à elles lieu entre les deux tours des présidentielles, à savoir le 1er décembre, jour de la Fête nationale. Cette année, la lutte pour le fauteuil présidentiel est imprévisible, s’inquiètent les analystes et les sondages le confirment. L’ancien chef de file du Parti Social-Démocrate, Mircea Geoană, actuellement secrétaire général adjoint de l’OTAN, et l’actuel chef des sociaux-démocrates, le Premier ministre Marcel Ciolacu, ont des chances réelles pour accéder au tour de scrutin décisif. Ceci dit, je vous souhaite madame, monsieur, une excellente fin de semaine sur RRI. Merci de votre attention et rendez-vous dans un petit mois au micro du courrier. En attendant, portez-vous bien et prenez soin de vous !

  • La semaine du 19 au 25 février 2024

    La semaine du 19 au 25 février 2024

    Le calendrier des élections a été décidé

    Après de longues négociations les partis qui forment la coalition à la gouvernance en Roumanie se sont finalement mis d’accord, ce mercredi, sur le regroupement de plusieurs scrutins électoraux prévus cette année. Les leaders du Parti Social-Démocrate (PSD) et du Parti National Libéral (PNL) ont annoncé que l’élection locale et celle pour le Parlement Européen auront lieu en même temps, le 9 juin prochain. Suit l’élection présidentielle prévue en septembre, alors que le scrutin législatif national aura lieu en décembre prochain. La stabilité politique et la continuité de la gouvernance, voici les principaux arguments des sociaux-démocrates et des libéraux pour regrouper ces scrutin. Alors que pour le scrutin municipal les deux partis se présenteront sur des listes séparées, pour l’élection au Parlement Européen ils avanceront une liste commune, chose inimaginable dans un passé relativement proche, lorsque les deux étaient des ennemis jurés. Désormais, le PSD et le PNL clament à l’unisson la nécessité de « sacrifier un minimum de leur orgueil » dans l’intérêt des Roumains. De son côté, l’opposition parlementaire de Bucarest considère ce regroupement des scrutins euro -parlementaire et local comme non constitutionnel. Une récente alliance politique intituléeLa Droite Unie, formée de l’Union sauvez la Roumanie (USR), de la Force de la Droite (qui est une dissidence libérale) ainsi que du Parti du Mouvement Populaire (PMP) qui ne fait pas partie du Parlement – cette alliance a donc dénoncé une attaque à l’adresse de la démocratie et se dit prête à l’empêcher, en se servant de tous les instruments légaux à sa disposition. À son tour, le parti ultra nationaliste L’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) a affirmé que, par cette démarche, la démocratie avait été officiellement tuée par les leaders social-démocrate Marcel Ciolacu et respectivement libéral Nicolae Ciuca, qui, à ses yeux, tentent désespérément de garder le pouvoir pour les 10 années à venir, en promouvant une stabilité illusoire.

     

    Les décisions du Conseil suprême de défense de la Roumanie

    Convoqué par le président du pays Klaus Iohannis, le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie s’est réuni cette semaine, à Bucarest. Principal sujet à l’agenda du Conseil : lagrave situation de sécurité dans la région de la mer Noire et ses implications pour la Roumanie. Dans ce contexte, les membres du Conseil ont décidé de mesures censées renforcer les forces armées roumaine, ainsi qu’un d’un paquet d’actionspourconsolider aussi le système national de sécurité cybernétique. « Pour la Roumanie, la guerre en Ukraine voisine maintient les risques d’incidents qui pourraient affecter le territoire et les citoyens du pays, ainsi que les dangers concernant la sécurité de la navigation dans la mer noire », a martelé leConseil suprême de défense de la Roumanie. C’est pourquoi ces membres ont également analysé les mesures déjà prises pour protéger l’intégrité du territoire national et de la population et ils ont aussi discuté des actions supplémentaires à mettre en place, étant donné l’aggravation de la situation de sécurité dans la région. Il a aussi été décidé que la Roumanie continue les démarches diplomatiques censées déterminer la Russie à mettre fin à son agression militaire en Ukraine, qui a démarré il y a deux ans, le 24 février 2022.

     

    Bucarest réagit au décès d’Alexey Navalny

    Cette semaine encore, le ministère roumain des Affaires Etrangères a convoqué l’ambassadeur russeà Bucarest pour parler de la mort subite, dans une prison près du Cercle polaire, du politicien russe d’opposition, Alexey Navalny,47 ans. La responsabilité pour la mort de celui-ci revient exclusivement aux autorités russes, a transmis la diplomatie roumaine au représentant de Moscou, demandant une investigation transparente, indépendante et exhaustive concernant les circonstances dans lesquelles s’est produit le décès de celui-ci. Selon Bucarest, les autorités russes ont l’obligation morale de transmettre sans délai à la famillele corps du défunt. A Bucarest encore le président Klaus Iohannis et d’autres dignitaires roumains ont exprimé leur tristesse pour la mort de ce représentant de l’opposition politique russe. De même, des dizaines de personnes ont déposé des fleurs et des chandelles devant le siège de l’ambassade de Russie à Bucarest ; avec le message : « Il ne faut jamais arrêter de lutter pour la démocratie !» .

     

    Les Roumains d’Espagne auront bientôt la double nationalité

    Bonne nouvelle, cette semaine, pour les Roumains établis en Espagne. À compter de cette année, ils pourront bénéficier de la double nationalité roumaine et espagnole, comme il a été annoncé à l’issue des rencontres avec des officiels de Madrid, par le président du Sénat de Bucarest, Nicolae Ciuca et par le président de la commission pour la politique étrangère Titus Corlăţean. Pourtant, les gouvernements des deux pays doivent encore mettre au point plusieurs aspects techniques, ont encore déclaré les deux responsables. C’est pourquoi, le document mettant en place la double nationalité sera le plus probablement parachevé à l’occasion de la visite du premier ministre espagnol, Pedro Sanchez en Roumanie. La double nationalité est un sujet important pour la communauté roumaine d’Espagne, dont les membres sont à présentobligés de renoncer à la nationalité roumaine s’ils veulent obtenir la nationalité espagnole. À l’heure où l’on parle, l’Espagne déroule des accords portant sur la double nationalité, uniquement avec ses voisins, la France et le Portugal. À noter aussi que les plus d’un million de Roumains établis en ce moment en Espagne, forment la deuxième communauté étrangère de ce pays en termes de dimensions, après celle marocaine.

     

    Qualifications aux JO de Paris

    La sélection nationale de water-polo masculin de la Roumanie s’est qualifiée aux Jeux olympiques de Paris de cet été et selon le tirage aux sorts, ; la Roumanie fera partie du Groupe A, aux côtés de la Croatie, l’Italie, la Grèce, des États-Unis et du Monténégro. La sélection nationale de water-polo masculin a achevé le Championnat du monde de Doha, au Qatar, en 10e position, alors que c’est au moins la huitième place qui lui aurait assuré la qualification olympique. Pourtant, l’Afrique du Sud, qui était qualifiée en tant que meilleure équipe de son continent, a renoncé à sa participation aux Jeux olympiques de Paris. Par conséquent, la Roumanie, qui était la mieux placée parmi les équipes non qualifiées, a pu remonter dans le classement olympique.

    Par ailleurs, la sélection de tennis de table féminin de la Roumanie s’est inclinée devant le Japon, jeudi, dans les quarts de finale du Championnat du monde qui se déroule à Busan, en Corée-du-Sud. La Roumanie a raté le podium de cette compétition, mais grâce à son accès dans les quarts de finale, elle a obtenu la qualification aux Jeux olympiques de Paris. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Double nationalité pour les Roumains vivant en Espagne

    Double nationalité pour les Roumains vivant en Espagne

    L’Espagne est l’un des Etats européens qui n’acceptent pas la double nationalité pour leurs habitants, à l’exception des citoyens de la France et du Portugal. Par conséquent à l’heure actuelle, si un Roumain veut devenir citoyen espagnol, il doit remplir certaines conditions, dont la principale est de renoncer à la citoyenneté roumaine. Etant donné les inconvenances et les coûts qu’une telle décision implique, le nombre de roumains arrivés jusqu’à cette étape est jusqu’à maintenant insignifiant. Et pourtant, les Roumains forment la deuxième plus grande diaspora en Espagne, après la communauté marocaine : selon le critère de résidence accordé par l’Etat et valable, il s’agit de 629 000 Roumains, mais, selon certaines estimations, ce chiffre pourrait dépasser le million.

    Des avantages liés à  la double nationalité

    Le contexte changera grâce à la mise en œuvre d’une démarche lancée en novembre 2022, lorsque la réunion conjointe des gouvernements de Roumanie et d’Espagne a eu lieu dans la ville méditerranéenne de Castellón de la Plana. Un itinéraire de travail commun et des commissions bilatérales ont ainsi été créés pour mettre en œuvre la question de la double nationalité des Roumains vivant en Espagne. Cette nouvelle a été accueillie avec joie par la communauté roumaine. La double nationalité est un aspect que les Roumains d’Espagne souhaitent et demandent depuis longtemps. En obtenant ce droit, on élimine l’obligation de renoncer à la nationalité roumaine, mais cela offre également des avantages spécifiques. Par exemple, les Roumains pourraient avoir accès à des emplois dans la Police, l’Armée ou l’administration, soit des emplois que les résidents ne peuvent pas avoir à l’heure où l’on parle. Qui plus est, détenir un passeport espagnol leur apporterait des avantages connexes, y compris, par exemple, voyager aux Etats-Unis sans être obligés d’obtenir un visa. Ce moment est plus proche que jamais.

    Les déclarations des leaders roumains

    A partir de cette année, les Roumains vivant en Espagne peuvent avoir la double nationalité, a déclaré ce lundi le président du Sénat de Bucarest, Nicolae Ciucă, suite à sa rencontre avec son homologue espagnol à l’occasion de la visite officielle entamée ces jours-ci au Royaume d’Espagne.

    « La visite en Espagne a commencé par un entretien avec mon homologue Pedro Rollan Ojeda, avec qui j’ai discuté de l’importance de la diplomatie parlementaire en ce qui concerne la relation bilatérale entre notre Etats. Nous pouvons identifier ensemble des solutions communes aux problèmes des deux sociétés en améliorant les relations politiques, commerciales et culturelles. J’ai été impressionné par le fait que le président du Sénat de l’Espagne parle d’une manière chaleureuse des Roumains vivant en cet Etat. » – a écrit le leader roumain sur les réseaux sociaux.

    Selon le président du Sénat, « la communauté roumaine en Espagne a une vaste expérience professionnelle, est une bonne ressource de main d’œuvre qualifiée et fait preuve d’une mentalité occidentale ».

    Selon des sources gouvernementales, le texte de l’accord sur la double nationalité entre les deux Etats a été déjà agréé par les deux parties et le document devrait être signé prochainement, lorsque le premier ministre espagnol se rendra en Roumanie.

  • Le courrier des auditeurs du 26 janvier 2024

    Le courrier des auditeurs du 26 janvier 2024

    Bonjour ou bonsoir à tous et à toutes qui nous écoutent. Comment allez-vous ? C’est ma première édition au micro du courrier en ce 2024 et pour cette occasion, j’ai choisi de me pencher sur un sujet agréable, à savoir le niveau de satisfaction de la vie chez les Roumains.

    Une enquête Eurostat menée à la mi-janvier montre que les Roumains sont après les Autrichiens, en deuxième position dans le classement des Européens les plus satisfaits de leur vie. Cette nouvelle a particulièrement attiré mon attention et c’est la raison pour laquelle, j’ai commencé à faire des fouilles sur Internet et dans la presse pour trouver des informations supplémentaires. Hé bien, selon un sondage de l’Institut roumain pour l’Evaluation et la Stratégie, IRES, cité par Agerpres et datant de l’année dernière, presque deux tiers de mes compatriotes sont contents de leur vie. N’empêche, seulement 5% des Roumains disent avoir tout ce qu’il leur faut, tandis que 6% avouent avoir souffert de la famine. L’enquête nous montre que le degré de satisfaction a connu un bond entre 2022 et 2023, en passant de 41% à 60%. Sur l’ensemble des personnes questionnées, les jeunes et les habitants des villes sont les Roumains les plus contents de leurs vies, tandis qu’au pôle opposé, on retrouve les personnes non éduquées et les habitants de la Moldavie roumaine. Un Roumain sur dix a du mal à joindre les deux bouts et plus de 15% des sondés jouissent uniquement du strict nécessaire.

    15% des Roumains affirment ne manquer de rien et 29% affirment se débrouiller, même s’ils sont obligés de se priver de certaines choses. En 2023, tout comme en 2022, le pourcentage des Roumains ayant souffert de faim a été de 6%. Par ailleurs, 65% des personnes sondées avouent avoir réduit les dépenses dans le courant de l’année dernière, 63% ont renoncé à certaines marques de produits alimentaires, en raison de la flambée des prix et 56% ont fini par ne plus acheter certains produits faute de moyens. Plus d’un quart de Roumains ont déclaré avoir reporté le paiement de leurs factures.Le même sondage nous apprend que plus d’un tiers de participants, soit 37%, ont réussi à mettre de l’argent de côté, un pourcentage à la baisse par rapport à 2022 quand 46% des Roumains sont arrivés à faire des économies. Trois personnes sur dix ont été contraintes à emprunter de l’argent auprès des autres membres de la famille, une personne sur cinq a dû emprunter de l’argent auprès des amis et des proches et 16% des Roumains ont fait un crédit bancaire. En fait, plus d’un quart des sujets questionnés ont actuellement une dette et 19% des Roumains affirment que d’autres personnes leur doivent de l’argent.La même enquête montre que dans le courant de l’année dernière, 79% des Roumains ont quitté au moins une fois leur localité. Plus de 40% des sondés sont partis en vacances, un tiers a voyagé à l’étranger, un Roumain sur cinq a pris l’avion en 2023 et 64% ont voyagé en bus et en métro.

    Disons aussi que presque 50% des Roumains ont réussi à s’acheter en 2023 un produit dont le prix a dépassé les 200 euros. 61% des Roumains ont acheté au moins un objet en ligne. Le sondage met en lumière le fait qu’en 2023, 7 Roumains sur 10 ont pris rendez-vous au moins, une fois, chez le médecin, tandis que 22% d’entre eux ont été hospitalisés.L’enquête nous apprend aussi que dans le courant de l’année dernière, sept Roumains sur dix ont pleuré au moins une fois, 57% se sont fait des soucis pour la vie ou la santé d’un proche et quatre Roumains sur dix ont été hantés par l’idée de la mort. Par ailleurs, 34% des sondés ont souffert de solitude, 28% ont demandé l’aide des autres sans la recevoir, 28% auraient bien voulu parler avec un proche sans pouvoir le faire et 15% des Roumains auraient aimé bénéficier d’un appui psychologique sans avoir quelqu’un pour leur offrir. Nous avons quand même un pourcentage de 10% des Roumains ayant franchi le seuil du cabinet psychologique dans le contexte où 68% des sujets questionnés ont avoué avoir lutté contre le stress. L’enquête IRES montre aussi que dans le courant de l’année dernière, 16% des Roumains ont été victimes d’une agression verbale dans la rue. Le sondage a été mené du 12 au 19 décembre dernier, auprès d’un échantillon de 1075 individus majeurs.

    Par ailleurs, un sondage mené antérieurement, dans le courant du mois de septembre dernier par le même institut IRES, met en lumière les principaux facteurs ayant impacté d’une manière négative la vie des Roumains en 2023. Pour 40% d’entre eux, ce fut la majoration des prix qui les a plus perturbés. La liste se complète par le blocage des démarches roumaines pour permettre l’accès de la Roumanie à Schengen, par l’explosion de Crevedia du 26 août soldée par des morts et des blessés, la hausse des taxes et des impôts pour les entrepreneurs, la grève des professeurs intervenue fin mai, les accusations de dopage dans le cas de Simona Halep ou encore la rotation des partis politiques au pouvoir. Selon la source citée, dans le courant de 2023, le nombre de Roumains préoccupés par le risque de se retrouver au chômage a dépassé celui des Roumains inquiets de tomber malade. Même si les Roumains sont considérés comme les Européens les plus satisfaits de leur vie après les Autrichiens, plus d’un tiers d’entre eux ont affirmé n’avoir vécu aucun moment de grande joie en 2023, tandis que 50% d’entre eux n’ont connu non plus la grande tristesse.

    Passons maintenant à vos lettres et à vos messages. Comment allez-vous, cher M. Guy Le Louet ? Quoi de neuf de votre côté ? Merci bien de continuer à rester à l’écoute de nos programmes et merci bien pour vos rapports d’écoute que nous allons confirmer par des cartes QSL électroniques. Vous voudriez savoir si les Roumains s’intéressent à la Coupe du monde de rugby et s’il existe aussi un championnat national. Même si le rugby a moins d’amateurs que le foot, le handball et le tennis, oui, les Roumains s’y intéressent. Nous avons une Ligue nationale de rugby et le 9 mars 2020, l’équipe roumaine de rugby s’est classée 19e au classement des équipes nationales de rugby. Lors de la Coupe du Monde de rugby qui a eu lieu en France, en 2023, la Roumanie a enchaîné les défaites, en perdant pratiquement tous ces matchs contre l’Irlande, l’Afrique du sud, l’Ecosse et les Tonga. Espérons que la prochaine participation lui sera plus bénéfique. Ceci dit, je vous souhaite un excellent weekend sur nos ondes et à bientôt de vous lire !

    Restons encore en France pour faire un petit coucou amical à Philippe Marsan, de Biganos. Je suis fort contente de vous savoir à l’écoute de nos programmes, soient-ils d’actualité, culturels, touristiques ou de musique. Notre ami a suivi aussi la rubrique touristique Visitez la Roumanie, une occasion de franchir le seuil du musée consacré au compositeur roumain George Enescu, tout comme le programme de jazz ou encore le Courrier des auditeurs, animé en ce vendredi, par Alex. Autant de détails qui valent une jolie carte QSL, électronique, c’est vrai, mais bon, ce sont les contraintes financières de cette période compliquée. Gros bisous de la part de nous tous et à la prochaine !

    A la fin de ce courrier, déplaçons-nous en Algérie pour passer le bonjour de nous tous à notre auditeur de longue date, Nouari Naghmouchi qui nous a envoyé un poème très actuel puisqu’il parle d’un sentiment de lassitude très souvent rencontré partout dans le monde. Dans ce monde fou qui est dévoré par les conflits et les violences en tout genre. Cher ami, votre geste nous touche beaucoup. Je me permets de lire au micro ce beau poème qui prouve, encore une fois, que les auditeurs de RRI sont des âmes sensibles.Froide lumière crue sur les battements de mon cœur/ Mon printemps est glacé/ Mon soleil se fait balader par la bise au dehors/ Quand je cours à gauche, à droite, je n’arrive pas à penser/ Et quand je pense, alors, je sens mes pieds englués/ Le chemin est long, les étapes, rares/ Serais pressée ou plutôt en retard / Le corps grince : « Tu travailles trop, d’ailleurs! … »/ Pourtant les fourmis ne cessent jamais,/ Et même contempler peut être progrès.Merci à vous. Sur ces paroles pleines de sensibilité, notre édition touche à sa fin. Ioana vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous d’ici un mois, au micro du courrier. En attendant, portez vous bien et prenez bien soin de vous !

  • La Roumanie et l’UE

    La Roumanie et l’UE

    Sept Roumains sur dix considèrent que le statut de membre
    de l’UE est bénéfique pour la Roumanie et six Roumains sur dix pensent que leur
    vie est directement influencée par les décisions adoptées à Bruxelles. Ce sont
    les conclusions du dernier eurobaromètre réalisé sur demande du Parlement
    européen. Parmi les principaux avantages ressentis par les Roumains suite à
    l’intégration européenne de leur pays, on retrouve les opportunités de travail,
    l’amélioration du niveau de vie et la contribution de la communauté européenne
    au maintien de la paix. Selon le sondage, si des élections européennes avaient
    lieu d’ici une semaine, 75% des Roumains se présenteraient aux urnes. Il s’agit
    d’un des pourcentages électoraux les plus élevés d’Europe. Aux dires de la
    présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, l’intérêt des Européens pour
    les euro-parlementaires a augmenté ce qui serait unde preuve du taux de
    confiance dont jouit le Législatif de Strasbourg. Les Européens nous demandent
    de défendre les valeurs communautaires, la démocratie, les droits de l’homme et
    la liberté d’expression et je pense que le Parlement européen a livré de telles
    mesures a fait savoir la responsable européenne. Le baromètre montre que la
    moitié des répondeurs roumains pensent que l’appartenance de leur pays à l’UE
    est une bonne chose. Malgré une confiance dans les institutions européennes
    légèrement inférieure par rapport à la moyenne européenne, les Roumains savent
    mieux que le reste de l’Europe les dates du prochain scrutin européen, prévu du
    6 au 9 juin 2024. Lors des précédentes élections europarlementaires de 2019, la
    présence aux urnes en Roumanie a dépassé de peu 50%.


    Un sondaj INSCOP montre à son tour que la grande majorité
    des Roumains se prononce en faveur de l’appartenance de leur pays aux
    structures européennes et euroatlantiques. Néanmoins, il reste un quart de la
    population qui aimerait bien que le pays quitte l’UE et un cinquième qui
    soutien que leur pays sorte des structures de l’OTAN.


    Concernant les deux guerres, plus de 35% des Roumains
    tiennent le Hamas pour principal responsable du conflit dans la Bande de Gaza
    et presque 50% des répondeurs accusent la Russie d’être coupable de la guerre
    en Ukraine. Les analystes remarquent une diminution du pourcentage des Roumains
    qui considèrent Moscou comme étant responsable du conflit avec l’Ukraine. En ce
    moment, les pourcentages des ceux qui pensent que la victoire sera à Kiev et
    des ceux qui croient en la victoire de Moscou sont égaux. Parmi les aspects
    négatifs que les experts constatent c’est le fait qu’un tiers des Roumains croient
    que le déploiement d’un nombre supplémentaire de troupes américaines et de
    l’OTAN en Roumanie risquent d’énerver la Russie. Au pôle opposé, 57% des sujets
    questionnés disent que c’est plutôt une bonne chose, tandis qu’un pourcentage
    similaire considère la Russie comme une menace à l’adresse de la Roumanie. Le
    même sondage montre que seul un Roumains sur deux se dit prêt à défendre son
    pays en cas de conflit .





  • 10/04/2022 (mise à jour)

    10/04/2022 (mise à jour)

    Gouvernement — Le paquet de mesures sociales et économiques « Soutien pour la Roumanie », de 17,3 milliards de lei (environ 3,5 milliards d’euros) sera présenté lundi par les leaders de la coalition, a annoncé le président du PSD, Marcel Ciolacu. Il a déclaré que ce paquet constituait une première, vu que c’est pour la première fois qu’un gouvernement avance un tel plan afin de prévenir les effets de la crise énergétique. A son tour, le ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Marius Budăi, a expliqué que 12 millions de personnes environ bénéficieraient des mesures sociales du paquet « Soutien pour la Roumanie ». Parmi les mesures agréées par la coalition au pouvoir en Roumanie, formée par le PSD, le PNL et l’UDMR, notons l’augmentation du salaire minimum de 200 lei (soit 40 euros), des bons d’achat de 50 euros pour les familles vulnérables, majoration des tickets-repas de 20 lei (4 euros) à 30 lei (6 euros), aide pour payer le carburant. En plus, l’allocation de nourriture double pour les patients hospitalisés. Le cabinet de Bucarest a encore décidé que les salariés des employeurs affectés par la guerre d’Ukraine bénéficient d’une indemnité payée par le budget de l’assurance chômage.



    PNL – Le premier ministre Nicolae Ciucă est à partir de ce dimanche le nouveau président du Parti national libéral (de la coalition au pouvoir en Roumanie). Il a été voté par le Congrès extraordinaire du PNL, où il a été le seul candidat. Il y a eu 1 060 voix pour sur 1 120 voix exprimées. « Il faut continuer à moderniser le pays et à assurer à nos enfants un avenir stable, avec une éducation performante, avec des services médicaux modernes, des services publics de qualité, avec un milieu des affaires à même de fournir des emplois rémunérateurs et des conditions de vie comme en Occident », a déclaré le premier ministre. Selon lui, « les investissements sont le meilleur médicament pour l’économie dans une situation de crise ». Il a également parlé des Roumains de la diaspora. « Je souhaite qu’ils rentrent au pays et qu’ils soutiennent nos efforts de développer la Roumanie, avec leur sérieux, leur expérience et leurs compétences. Quant à nous, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de leur assurer un environnement économique et social attrayant », a encore déclaré le nouveau chef de file du PNL. Rappelons que Florin Cîţu a annoncé sa démission des fonctions de président du PNL voici une semaine, après que plusieurs leaders libéraux eurent réclamé son départ. Ils ont reproché à Florin Cîțu de provoquer des tensions à l’intérieur de la coalition gouvernementale, de ne pas communiquer avec le parti et d’avoir une mauvaise image publique, qui affectait le score du PNL dans les sondages sur les intentions de vote.



    Rameaux – Les catholiques de Roumanie, comme ceux du monde entier, ont célébré, dimanche, les Rameaux, qui marquent l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem. La fête ouvre également, aux catholiques, la Semaine Sainte, qui rappelle la Passion du Christ qui a culminé par Sa mort par crucifixion, son enterrement et Sa Résurrection. L’Archevêché catholique de Bucarest a organisé, dans les rues de la capitale, la traditionnelle procession des Rameaux. A Rome, après deux ans de pandémie marquée par les restrictions de la vie religieuse, sur la place Saint Pierre du Vatican, le Pape François a célébré la messe des Rameaux devant des milliers de fidèles. Dans son sermon, le Souverain pontife a dénoncé la « folie de la guerre » dans un « monde violent et blessé ». Les catholiques célèbrent Pâques dimanche prochain, tandis que les orthodoxes célèbrent Pâques le 24 avril.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, prendra part lundi à la réunion de ses homologues des Etats de l’UE — le Conseil Affaires étrangères — qui aura lieu au Luxembourg. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, les principaux sujets à l’genda seront la réponse de l’UE à l’agression de la Russie contre l’Ukraine et à l’initiative de l’UE — Global Gateway -, relative à des aspects de connectivité globale et stratégique, adoptée en décembre dernier. « Bogdan Aurescu va réitérer la condamnation ferme des atrocités de Boutcha et d’autres villes ukrainiennes et indiquera que la Roumanie soutient l’investigation immédiate et détaillée de ces faits par la Cour pénale internationale », précise le communiqué. Selon le ministère des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu va réitérer l’engagement de la Roumanie à soutenir la paix et la stabilité dans la région.



    Cimetière – L’ambassadeur de la République de Moldova à Bucarest, Victor Chirilă, a condamné la récente profanation du Cimetière des héros roumains tombés pendant la Seconde Guerre mondiale à Făleşti, près de la frontière avec la Roumanie. Il a déclaré que cet acte irresponsable, barbare et criminel mettait en danger la paix, l’harmonie et la stabilité interne de la République de Moldova, dans un contexte régional assez dangereux. Antérieurement, l’ambassade de Roumanie à Chişinău s’est dite confiante que les autorités moldaves prendraient des mesures fermes et immédiates pour identifier et traduire en justice les auteurs. Le cimetière a été vandalisé avec des symboles pro-russes et nazis, la croix gammée et les lettres Z et V, symboles de l’agression de la Russie sur l’Ukraine étant dessinées sur les croix. Dans le cimetière de Făleşti, inauguré en septembre 2021, sont enterrés environ 300 héros qui ont péri dans la deuxième conflagration mondiale.

  • Vacances tunisiennes pour les Roumains

    Vacances tunisiennes pour les Roumains

    Pour l’été, le ciel bleu, le sable fin, une mer chaude sont des atouts que les Roumains recherchent et apprécient. Si en plus il y a un patrimoine historique exceptionnel à visiter et que tout se passe à l’ombre des palmiers c’est encore mieux, et voilà déjà quelques atouts solides pour leur choix de vacances. Et on peut aussi assaisonner cela d’un mot magique – le désert — à découvrir nécessairement quand on pense à des vacances en Tunisie.



  • 09.03.2022 (mise à jour)

    09.03.2022 (mise à jour)

    Pandémie
    – La Roumanie a rapporté mercredi, 4176 nouveaux cas de coronavirus ces 24
    dernières heures et 62 décès supplémentaires des suites de cette maladie, dont
    un antérieur à l’intervalle de référence. Depuis le début de la pandémie, en
    mars 2020, le pays a recensé presque 2,8 millions de cas de Covid-19 et 65.000
    décès. A partir de la nuit de mardi à mercredi, l’état d’alerte sanitaire a été
    levé en Roumanie et donc toutes les restrictions ont été annulées. Désormais,
    le port du masque de protection n’est plus obligatoire à l’intérieur comme à l’extérieur,
    mais il est recommandé. De même l’accès dans les différents espaces publics -
    magasins, salles de spectacle, institutions, etc. – ne se fait plus sur la base
    du certificat vert numérique.




    Sondage
    – Plus de trois quarts de Roumains, soit 75,2%, tiennent la Russie pour
    principal coupable pour la guerre en Ukraine et seulement 4,6% des personnes
    questionnées pensent que c’est la faute de Kiev, selon une enquête menée par
    INSCOP MONITOR. Presque 8% des sujets affirment que les pays occidentaux sont
    coupables pour l’offensive armée contre le pays voisin, 10,6% ne savent pas
    quoi dire et 1,7% refusent de répondre. 79,2% des Roumains soutiennent les
    sanctions adoptées par l’UE et les Etats-Unis contre la Russie et seulement
    14,1% s’y opposent. Le pourcentage des Roumains qui affirment que leur pays
    avance dans une bonne direction a augmenté de 19,9%, en février à 35,9% en
    mars. Selon un communiqué INSCOP, une explication serait le fait que
    l’agression militaire russe en Ukraine a rappelé aux Roumains l’importance du
    statut de membre de l’Otan et de l’UE et la signification de « cette
    ombrelle de sécurité et de développement » pour la Roumanie. En plus, on a
    tous assisté à de nombreuses preuves de bonté et à cette mobilisation
    exceptionnelle des Roumains au service des réfugiés ce qui a peut-être,
    influencé d’une manière positive la perception des Roumains sur leur propre
    pays, peut-on lire dans le même communiqué.


    Météo
    – Météo Roumanie annonce une chute sévère des températures partout, en
    Roumanie, dans les prochaines heures. Il sera particulièrement froid pendant la
    nuit et au petit matin, quand les températures seront de -15 degrés dans les
    dépressions. Les températures maximales iront de -3 à 5 degrés. 4 degrés, tout
    au plus, jeudi midi, à Bucarest.



  • La migration entre défis et bénéfices

    La migration entre défis et bénéfices

    Le 18 décembre, c’est à la Basilique des 12 Apôtres de Rome qu’a eu lieu la sixième édition du Concert de Noël, intitulé « Les traditions par les yeux des enfants ». Les organisateurs, lAssociation Insieme per lAthos, lAccademia di Romania et lépiscopat roumain orthodoxe dItalie, ont fait savoir que la plupart des enfants participant au concert, bien que nés en Italie, demeurent toujours fortement attachés aux vieilles coutumes roumaines, transmises par leurs parents, mais aussi grâce à l’action des paroisses roumaines d’Italie, qui organisent en outre des cours de langue roumaine. Invité à Radio Roumanie, leurodéputé Eugen Tomac évoque la manière dont ces communautés roumaines s’organisent à l’étranger, mais aussi la place tenue par l’Etat roumain dans la vie de ces communautés.



    « Nous avons organisé des écoles de weekend, car nous comptons beaucoup de communautés orthodoxes, catholiques, gréco-catholiques, protestantes et néo-protestantes partout dans le monde. Jen ai visité beaucoup, et j’ai vu que, là où les gens sentaient quils avaient besoin de sorganiser, ils se sont organisés. Et il y a quelque chose dextrêmement important. Jai rencontré des Roumains qui ont quitté le pays depuis plusieurs années, qui se sont intégrés et qui parlent, même en famille, la langue du pays où ils vivent. Alors, parfois leurs enfants n’ont pas eu l’occasion d’apprendre le roumain à la maison, parfois ils l’ont oublié au bout de quelques années. Javais rencontré aussi des Roumains qui ont quitté le pays depuis 40 ou 50 ans, qui ont eu des enfants à létranger, mais qui ne parlaient que le roumain à la maison. Ils observent les coutumes et les fêtes traditionnelles, comme s’ils étaient partis hier. Tout cela est une question de vision et de volonté. Si vous vous souciez de votre propre identité, cultivez-la et gardez-la, telle que vous lavez héritée, et connectez-vous à votre communauté. Sinon, les identités se perdent et les gens s’assimilent. Cest une réalité que jai connue, que jai vue de mes propres yeux. Ce que lÉtat roumain devrait cependant faire, cest de créer des outils pour soutenir ces écoles de weekend, les associations, les institutions culturelles, qui devraient avoir un programme beaucoup plus cohérent, beaucoup plus riche en événements et, bien sûr, encourager les réseaux qui se créent sur internet. Car internet est devenu un formidable outil qui permet à la diaspora de se tenir au courant de tout ce qui se passe au pays, sans trop defforts. »



    Le nombre d’ethniques roumains qui vivent de nos jours hors des frontières nationales est estimé à près de 10 millions, y compris les communautés historiques vivant dans les pays voisins de la Roumanie. La plupart de ceux qui ont choisi de quitter le pays durant les dernières décennies se trouvent actuellement en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni, tandis que les communautés historiques sont situées en République de Moldova, en Ukraine et en Serbie. Les dernières informations en date sur la mobilité de l’émigration roumaine font cependant état d’un changement de cap. En effet, si lItalie, lEspagne, le Portugal et la Grèce ont longtemps constitués les destinations privilégiées de l’émigration roumaine récente, la tendance actuelle semble privilégier la France et le Royaume-Uni, voire le Nord de l’Europe, soit le Benelux, l’Allemagne, le Danemark et les pays scandinaves.



    Toujours selon les dernières estimations en date, l’on remarque une accélération de la migration originaire des communautés roumaines historiques qui vivent hors des frontières nationales vers l’Europe de l’Ouest. Quoi qu’il en soit, qu’ils vivent à proximité des frontières roumaines ou dans des régions éloignées, les Roumains se sont, certes, adaptés aux pays d’accueil, tout en se voyant confrontés à divers défis. L’on va noter, par exemple, que la minorité roumaine de Serbie, notamment les ethniques roumains qui vivent dans la vallée du Timoc, est toujours confrontée à l’absence de reconnaissance de lÉglise orthodoxe roumaine dans ce pays. Aussi, au-delà de la région de Voïvodine, la diffusion des émissions radio en langue roumaine demeure extrêmement limitée, autant que laccès à léducation et aux services religieux déroulés en roumain. Le député européen Eugen Tomac précise :



    « La situation des Roumains qui vivent dans des pays voisins de la Roumanie constitue un sujet à part et varie selon le pays. Déjà, la situation de la République de Moldova est un sujet extrêmement complexe en soi, la relation avec les ethniques roumains de Serbie, les relations avec les ethniques roumains qui vivent dans les autres pays des Balkans, tout cela est un sujet assez complexe. Il faudrait nous pencher davantage sur ces situations particulières, qui requièrent une certaine attention et lemploi doutils autres que les seuls traités bilatéraux. Ces Roumains se confrontent à des situations pas toujours réjouissantes, des situations que l’Etat roumain, et je le dis avec un certain regret, traite souvent de manière plutôt superficielle. Et je ne parle pas ici des positions du ministère des Affaires étrangères, mais je vise notamment le respect des droits du demi-million d’ethniques roumains qui vivent en Ukraine, en Bucovine de Nord, au sud de la Bessarabie, et dans le Maramures historique. »



    Quant à la situation des Roumains qui travaillent dans lUE, sans pour autant s’y être établis de façon définitive, ils se voient parfois confrontés à des conditions de travail harassantes et pas conformes aux normes légales en vigueur. C’est pourquoi une bonne connaissance de leurs droits, de même que l’accès à une assistance adéquate de la part des autorités des pays dans lesquels ils se trouvent constituent des sujets prioritaires. Il s’agit d’outils qui peuvent prévenir de tels abus, martèle l’eurodéputé Eugen Tomac, qui milite pour une meilleure présence consulaire et pour une meilleure défense des droits des Roumains de l’étranger de la part des autorités roumaines.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Salon de produits et services roumains et moldaves à Lyon

    Salon de produits et services roumains et moldaves à Lyon

    Un
    Salon de produits et services roumains et moldaves a eu lieu voici peu de temps à Lyon. Et non seulement il a eu
    lieu, mais il a connu un grand succès. L’organisatrice en a été l’Association
    Oriunde, un groupe de réseautage
    professionnel roumain qui se propose de faciliter les contacts entre les
    Roumains de la diaspora, d’une part, et les Roumains de la diaspora et ceux de
    Roumanie, de l’autre.
    Sa présidente, Georgeta Dumont, s’exprime au micro
    de RRI. Photos de l’événement : https://www.facebook.com/search/top?q=oriunde%20lyon

  • Les conséquences du déclin démographique

    Les conséquences du déclin démographique

    Les données statistiques
    montrent qu’au 1er janvier 2021, la population résidente en Roumanie est tombée
    sous la barre de 19,2 millions de personnes, ce qui se traduit par une
    diminution de près de 143.000 personnes en l’espace d’une année. La Roumanie perdrait
    ainsi, tous les ans, l’équivalent de la population d’une ville de taille
    moyenne. L’analyste économique Constantin Rudniţchi met en exergue les causes
    du phénomène. « Pour ce qui est de cette
    évolution, il s’agit en premier lieu d’un taux de natalité plutôt faible et d’un
    taux de mortalité relativement élevé. Mais la cause principale réside dans
    l’émigration massive, dans le choix que font beaucoup de Roumains de quitter
    définitivement le pays. Certes, ces derniers partent le plus souvent en Union
    européenne, dans notre espace européen commun, mais cela revient finalement au
    même, car ils quittent le pays. Et les statistiques ne sont pas sujet à caution :
    il s’agit bien d’une tendance lourde. Remarquons, d’autre part, le
    vieillissement accéléré de la population résidente, un autre phénomène bien
    présent qui accentue le premier. Le nombre de personnes âgées augmente, alors
    que la part de la population jeune diminue. Ce sont des tendances claires et
    nettes, qui ne font pas de doute. »



    Pourtant, non seulement la
    Roumanie est confrontée à un déclin démographique accentuée, mais l’Europe dans
    son ensemble. Si au début du XIXe siècle la population du continent
    représentait 15 % de la population de la planète, en 2050 elle n’en
    représentera plus que 5 %. Et cette situation est dueen grande partie à l’envolée
    démographique dans d’autres régions du monde, autant qu’au déclin dramatique de
    la population en Europe. Et bien que les Européens aiment avoir plus d’enfants,
    deux raisons principales les rendent réticents : le manque de sécurité
    économique et l’inquiétude quant à l’avenir de leurs enfants. Résultat des courses
    : un nombre de nouveau-nés en berne, avec, pour corolaire, la mise en danger du
    marché de l’emploi et des systèmes de santé et de retraite.

    En effet, selon les
    estimations, dans l’Union européenne, l’âge moyen pourrait atteindre 49 ans
    d’ici 2050. C’est-à-dire que l’on assiste à un processus de vieillissement
    démographique accéléré, qui se traduit par une augmentation du nombre de
    retraités et par une diminution du nombre de personnes actives sur le marché du
    travail. Pour la Roumanie, le phénomène de l’émigration ne fait que renforcer
    la tendance. Selon l’Institut national de la statistique de Bucarest, l’année
    dernière, le nombre d’émigrants a dépassé celui des immigrés de près de 29 000
    personnes. Là encore, l’analyste économique Constantin Rudniţchi constate
    : « L’impact de l’évolution
    démographique sur l’économie du pays est assez clair. D’un côté, il y a la
    fuite des cerveaux, le départ des gens qualifiés, car ce sont bien ces gens-là
    qui partent en premier. De l’autre côté, il est clair qu’une société
    vieillissante a d’autres types de besoins et qu’elle manifeste une tendance à
    la hausse en matière de dépenses de santé et dans le domaine des retraites,
    deux systèmes qui se trouvent déjà en déficit. Qui plus est, le système roumain
    de santé souffre d’un sous-financement chronique, ce qui ne fait qu’exacerber
    le problème. »



    Au niveau européen, selon
    les données fournies au printemps passé par Eurostat, sur les 1.216 unités
    territoriales statistiques de l’UE, 802 auront une population moindre en 2050
    qu’en 2019, alors que 414 autres auront une population plus importante en 2050
    par rapport à l’année de référence, 2019. Les populations caractérisées par un vieillissement
    accéléré se trouvent dans des régions situées principalement en Europe de l’Est,
    soit aux Pays baltes, en Pologne, en Slovaquie, en Roumanie et en Bulgarie, mais
    également en Europe du Sud (Italie, Espagne et Portugal). La République
    tchèque, la Grèce, la Croatie, la Hongrie et la Finlande comptent, elles aussi,
    une grande majorité de régions en déclin démographique. A l’opposé, un
    rajeunissement des populations est attendu dans seulement 10 % des régions,
    dont 8 sur 10 en Allemagne, où l’âge moyen diminuerait de 4 ans. Les dernières
    données Eurostat montrent que 2020 a d’ailleurs été, dans un contexte de
    pandémie, une année marquée par le taux de mortalité le plus élevé, sur les 60
    dernières années dans l’UE. Les 27 ont
    enregistré, l’année dernière, 534.000 décès de plus, soit une augmentation de
    11% par rapport à 2019.

    Ainsi, la population de l’Union est passée de 447,3
    millions d’habitants à 447 millions. La plus forte baisse de la population en
    termes absolus s’est manifestée en Italie (-384.000, soit une diminution de 0,6%
    de la population italienne), suivie par la Roumanie (-143.000, soit -0,7%) et
    la Pologne (-118.000, -0,3%). A noter toutefois qu’en pourcentage de la
    population totale rapporté à la population de chaque État, la Roumanie occupe
    la première place dans ce classement peu enviable. Existe-t-il des solutions
    pour stopper le déclin démographique roumain ? L’analyste Constantin Rudniţchi demeure
    sceptique. « Malheureusement, il
    n’y a pas de solution miracle pour endiguer le phénomène. J’avais pu observer
    dans d’autres États la mise en place de différents dispositifs censés encourager
    la natalité, à commencer par l’augmentation des allocations versées aux mères, ou
    encore par la rallonge des congés de maternité. Ces formules pourraient être
    appliquées en Roumanie, mais, du moins en ce moment, le sujet démographique est
    plutôt absent de l’agenda politique national. »



    Autour de la Roumanie, en
    République de Moldova voisine, pays qui compte une majorité roumanophone, la
    situation est encore pire. Une analyse de l’Institut « Avenir » pour
    le développement et les initiatives sociales, institut basé à Chişinău, révèle
    que, de 1991 à nos jours, la population de la République de Moldavie a diminué
    de près de 1,5 million de personnes. La population moldave actuelle s’élève à
    2,9 millions, y compris les Moldaves qui vivent sur la rive gauche du Dniestr, soit
    dans la région séparatiste de Transnistrie, qui compte un peu plus de 300.000 habitants.
    Près d’un tiers de la population de la République de Moldova a quitté le pays
    natal au cours des trois dernières décennies, le pays devenant ainsi l’un des
    plus touchés par le phénomène du déclin démographique.


    (Trad. Ionut Jugureanu)





  • 14/08/2021

    14/08/2021

    Covid en Roumanie — La Roumanie a dépassé samedi les 400 nouveaux cas d’infection au virus SARS-CoV-2 en 24 h. 408 malades et 5 décès ont été rapportés, alors que 707 patients atteints de Covid sont hospitalisés, dont 108 en soins intensifs. Les spécialistes sont fermes et mettent en garde que le mois prochain, l’incidence des cas montera en flèche. En dépit des avertissements, le rythme de la campagne nationale de vaccination reste assez faible — avec moins de 10 500 personnes primo vaccinées ou vaccinées à dose unique en 24 h. Dans une tentative d’accroître le nombre des personnes immunisées, les autorités organisent de nouvelles actions de vaccination là où il y a des festivals et des concerts.



    Afghanistan — Le président afghan Ashraf Ghani a affirmé dans un discours à la nation que des consultations avaient lieu avec des responsables politiques et avec les partenaires internationaux visant à trouver une solution politique censée garantir la paix et la stabilité dans ce pays, apprend-on par Reuters et France Presese. Ces huit derniers jours, les talibans ont pris le contrôle de la moitié des chefs-lieux des provinces de lAfghanistan. La capitale Kaboul, Mazar-i-Sharif, principale ville du nord, et Jalalabad (est) sont les seules trois grandes villes encore sous le contrôle du gouvernement. Les talibans ont lancé leur offensive en mai dernier, au moment du début du retrait définitif des troupes américaines et de l’OTAN d’Afghanistan, qui doit être clôturé le 31 août. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a réévalué et élevé le niveau d’alerte pour lAfghanistan et exhorte les citoyens roumains à quitter d’urgence le territoire de ce pays.



    Marine — L’Etat major des Forces navales roumaines organise dans les villes de Constanţa, Mangalia, Brăila et Tulcea (sud-est) une série d’activités consacrées à la Journée de la Marine roumaine, marquée le 15 août. Pour une partie de ces événements, la présence du public est autorisée, en respectant les mesures en vigueur pour prévenir la propagation du virus SARS-CoV-2. Dans le cadre de la Journée portes ouvertes, on peut visiter certains bâtiments maritimes et fluviaux, dont la frégate Regele Ferdinand, des expositions de torpilles et de mines anti-sous-marin, des moyens terrestres de lutte de l’infanterie marine et un hélicoptère Puma Naval. Dans le Port militaire de Mangalia, les gens peuvent monter à bord des corvettes et des bâtiments porteurs de missiles. La Journée de la reconnaissance est également marquée ce samedi, par le dépôt de couronnes de fleurs, pour honorer la mémoire des héros marins. Dimanche, le public présent sur la falaise du Casino de Constanţa et sur les plages du nord du littoral roumain pourra suivre le défilé des bâtiments de Constanţa à Midia. La Journée de la Marine roumaine est marquée chaque année le 15 août, jour de la fête chrétienne de la Dormition de la Mère de Dieu, protectrice des marins du monde entier.



    Royaume-Uni — Plus d’un million de Roumains ont formulé une demande de résidence au Royaume-Uni, et leur contribution est extrêmement importante dans plusieurs secteurs de l’économie britannique, apprend-on par le correspondant de Radio Roumanie à Londres. Selon les associations professionnelles, des dizaines de milliers de Roumains travaillent dans le domaine de la santé et des soins aux personnes âgées ou encore dans l’agriculture. Les estimations font état du fait qu’un ouvrier en bâtiment sur quatre est Roumain. Canary Wharf est le troisième centre financier d’Europe, et il est dirigé par un Roumain, George Iacobescu. Environ 7 000 citoyens roumains travaillent dans le secteur financier de la capitale britannique. En tout, plus de six millions de ressortissants de l’UE se sont vu accorder le droit de rester en Grande-Bretagne après le Brexit.



    Jazz — Sibiu (centre) accueille le festival de jazz le plus ancien du pays et un des plus vieux du monde. Le premier spectacle de cette édition a eu lieu vendredi soir. Sont montés sur scène le groupe hongrois Péter Sárosi-AZARA et le quartette italien Motel Kaiju, dirigé par Niccolo Faraci. Il y a en tout trois jours de jazz à Sibiu, et l’entrée à tous els concerts de cette édition du festival est libre. La première édition de l’événement a eu lieu en 1974.



    Tennis — Le duo roumano-allemand Horia Tecău/Kevin Krawietz s’est qualifié dans les demi-finales de l’épreuve de double au tournoi de tennis de Toronto (ATP Masters 1 000), suite au résultat de 6-3, 3-6, 10-3 contre le couple Aslan Karatsev (Russie)/Dusan Lajovic (Serbie). Dans les quarts, Tecău et Krawietz affronteront les principaux favoris, les Croates Nikola Mektic et Mate Pavic.



    Météo — Météo caniculaire ce samedi aussi en Roumanie, notamment dans le sud-ouest, l’ouest et le sud du territoire, où l’inconfort thermique sera élevé. Les maximales iront de 26 à 36°, avec 32° à Bucarest.



  • Où va la Roumanie ?

    Où va la Roumanie ?

    Un tiers des Roumains seulement
    affirment que la Roumanie est dans bonne voie et plus de 68% d’entre eux croient
    que la direction du pays est mauvaise. C’est la conclusion d’un récent
    baromètre de l’opinion publique. « La
    méfiance publique : l’ouest contre l’est, l’ascension du courant
    nationaliste à l’ère de la désinformation et du phénomène des fausses
    nouvelles », c’est le titre de l’étude réalisée du 1er au
    15 juin par INSCOP Research. Il y a deux mois, en mars, le taux des personnes
    mécontentes de la direction dans laquelle se dirige la Roumanie était à 2% supérieur
    au pourcentage mentionné cette-fois.






    Par ailleurs, selon cette
    étude, plus de 80% des Roumains estiment actuellement qu’ils sont vus comme des
    « citoyens de deuxième rang » en Europe, alors que seuls 15% ne sont
    pas d’accord avec de tels propos. La plupart des personnes questionnées expliquent
    cet état de choses par le comportement inapproprié de certains Roumains ayant
    vécu ou qui vivent toujours à l’étranger et moins d’un quart ont pointé du
    doigt l’attitude de supériorité des citoyens d’autres Etats européens.






    Et pourtant, à la question où ils
    préféreraient travailler ou étudier pour une période plus longue de temps, près
    de la moitié des Roumains ont déclaré qu’ils ne quitteraient pas le pays, alors
    que 42% d’entre eux choisiraient un pays de l’Ouest et un petit pourcentage
    seulement opteraient pour un pays de l’est, tel la Russie ou la Chine. Sur
    cette toile de fond, deux tiers des Roumains préfèrent les droits et les
    libertés occidentales aux valeurs traditionnelles promues par la Russie. Ce qui
    plus est, les personnes questionnées affirment que les droits et les libertés
    individuelles sont respectées le plus aux Etats-Unis et en Union européenne et
    dans une moindre mesure en Russie et en Chine.






    Par ailleurs, plus de la moitié
    des Roumains affirment que l’adhésion de la Roumanie à l’UE avait produit
    plutôt des avantages pour notre pus, alors qu’aux yeux d’un tiers de la
    population celle-ci n’avait engendré que des désavantages. A noter aussi qu’en mars
    dernier, le taux des personnes affirmant que l’adhésion de la Roumanie à l’UE
    avait été bénéfique était plus important.






    Pour ce qui est de l’appartenance
    à l’Alliance de l’Atlantique nord, deux tiers des Roumains souhaitent que la
    Roumanie soit membre de l’OTAN, pour qu’elle soit mieux protégée du point de
    vue militaire. En revanche, moins d’un tiers des personnes interviewées aimeraient
    que le pays soit neutre pour qu’aucun pays ne puisse avoir des raisons de l’attaquer.
    Trois quarts des Roumains affirment aussi que l’existence de facilités
    militaires américaines sur le sol roumain aiderait le pays à mieux se défendre
    en cas d’agression extérieure, alors que 20% ne sont pas d’accord avec une
    telle affirmation.






    Enfin, les Roumains font
    confiance à l’OTAN et à l’UE, puis à l’Allemagne, aux Etats-Unis, à la Russie
    et à la Chine, alors qu’en mars c’était l’Allemagne en première position,
    suivie par l’UE et l’OTAN. Ce qui plus est Angrela Merkel, Joe Biden et
    Vladimir Poutine sont les leaders internationaux auxquels les Roumains font
    confiance le plus. Voici en bref, les conclusions d’un récent baromètre de l’opinion
    publique qui a questionné 1100 Roumains début juin. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Les Roumains face à la conquête ottomane des Balkans

    Les Roumains face à la conquête ottomane des Balkans

    La poussée de la Sublime Porte vers l’Europe durant les 14e et 15e siècles a été marquée par des guerres, entrecoupées de brefs moments de paix relative. En 1453, le sultan Mehmet II arrive à conquérir Constantinople, mettant ainsi fin à la glorieuse existence de l’empire de Byzance. La chute de Constantinople marque aussi un tournant dans l’existence des peuples des Balkans.

    Avant cela, surtout entre 1360 et 1453, les Roumains avaient essayé, à l’instar des autres peuples de la région, de trouver un modus vivendi avec une puissance ottomane en pleine expansion, essayant de concilier, tant que cela se pouvait, la civilisation chrétienne orientale, à laquelle ils appartenaient, mais qui se trouvait en déclin, et la civilisation ottomane, en pleine expansion. Cette longue coexistence entre ces deux mondes, apparemment irréconciliables, avait fini par donner naissance à ce que l’on peut aujourd’hui appeler la culture balkanique, issue de la fusion entre deux mondes, deux cultures et deux civilisations. Une synthèse qui rapprocha les peuples des Balkans, dans leurs pratiques religieuses, dans leurs traditions et leurs coutumes, arrivant à générer des comportements humains assez semblables.

    Les Grecs, les Serbes, les Bulgares, les Albanais et, à certains moments, aussi les Roumains, soit les peuples de souche des Balkans, étaient forcément hostiles et s’opposaient militairement à la poussée ottomane, ce qui ne les empêcha pas de cohabiter, à certains moments, avec les Turcs Ottomans, suite à des défaites militaires.

    L’historien suisse Oliver Jens Schmitt, professeur à l’Université de Vienne et spécialiste de l’histoire médiévale de l’Europe du Sud-Est, met en exergue le nombre significativement plus important des princes chrétiens de la région disposés à collaborer avec les Ottomans, plutôt qu’à les combattre militairement.

    Oliver Jens Schmitt : « La plupart des voïvodes ont collaboré avec les Ottomans. La liste des partenaires chrétiens de ces derniers est bien mieux fournie que celle des voïvodes qui se soient opposés par les armes à la poussée ottomane. Parmi les commandants chrétiens à avoir laissé leur vie dans les batailles contre les Turcs mentionnons les commandants serbes de la bataille de Marița, Uglješa et son frère, le roi Vukašin, puis aussi le prince albanais Balša II, en 1385, le voïvode serbe Lazar Hrebeljanović, les princes et les voïvodes valaques Mihail, en 1420, Dan II, Vlad, dit l’Empaleur, et encore l’empereur byzantin Constantin XI. Les Ottomans ont également mis à mort le père du voïvode albanais Skanderbeg, Ioan Kastriota, ou encore le dernier duc italien d’Athènes et le dernier roi bosniaque, ainsi que nombre de représentants de la noblesse bosniaque, telles les familles Kovacevici et Pavlovici. »

    « Les Turcs adorent les bagarres entre chrétiens », notait à l’époque un chroniqueur resté anonyme. En effet, les élites chrétiennes n’hésitaient pas à aller jusqu’à embaucher des mercenaires turcs pour les aider à remporter une succession au trône contre des rivaux chrétiens, et il n’était pas rare que ces mercenaires, appelés ponctuellement en aide, deviennent les véritables maîtres du pays, une fois la victoire remportée. C’est de la sorte que l’empire ottoman était arrivé à bâtir autour de ses frontières une véritable ceinture d’Etats vassaux, dépendants de la Sublime Porte, des Etats qui intervenaient d’ailleurs massivement, à leur tour, dans les luttes de pouvoir de l’empire ottoman.

    Ce fut ainsi le cas lors de la longue guerre civile ottomane, qui s’était déroulée entre les années 1402 et 1413. Les historiens s’accordent sur le fait qu’après la bataille de Marița de 1371, lors de laquelle les Serbes se sont inclinés devant les Turcs, les peuples des Balkans commencent à s’accommoder de la suzeraineté ottomane. Les Roumains se retrouvent ainsi en première ligne. La première bataille importante est celle de Rovine, en 1395, où les troupes roumaines sont commandées par le voïvode Mircea, dit le Vieux.

    Oliver Jens Schmitt montre que, déjà à l’époque, les Serbes étaient devenus des alliés de confiance des Ottomans : « Les boyards serbes Marko Kraljević et Konstantin Dragaš sont tombés lors de la bataille de Rovine de 1395 en luttant du côté des Ottomans contre la Valachie, dirigée par Mircea dit le Vieux. Cela montre la direction de la conquête ottomane. En fait, sans l’appui des chefs locaux chrétiens vassaux, l’offensive ottomane n’aurait pas été possible. Dans tous les moments essentiels de la conquête ottomane des Balkans, l’on voit les élites serbes guerroyer du côté des Ottomans. On les retrouve à Rovine, ou encore à Nicopolis, où c’est la cavalerie de Ștefan Lazarevici qui fait pencher la balance en faveur des Turcs, ou encore à Ankara, où la même cavalerie lutte jusqu’au bout pour Bayazid 1er, alors que ses troupes à lui avaient déjà pris la poudre d’escampette. Enfin, en 1430, c’est encore le même cas de figure, lorsque l’on voit Grigore Brankovici aider les Turcs à s’emparer de Salonique, et même en 1453, lorsque l’on voit les Serbes apparaître à Constantinople, non pas du côté des Grecs, mais du côté des Ottomans. »

    Aussi, dans les principautés roumaines situées au nord du Danube apparaissent progressivement les premiers signes d’accommodement avec le nouveau rapport de forces, qui faisait des Ottomans la puissance dominante de la région.

    Oliver Jens Schmitt : « Les élites roumaines ont commencé à se diviser entre les partisans des Ottomans et ceux du roi hongrois. Les voïvodes misaient sur l’une ou l’autre puissance, au gré de l’évolution de la situation politique ou militaire. Il n’est pas aisé de décider qui manipulait qui, et qui arrivait à mieux tirer son épingle de ce jeu des alliances changeantes: les Turcs et les Hongrois, ou les boyards et les voïvodes locaux, dans leurs luttes de pouvoir internes. Certes, les derniers manipulaient ainsi pour pouvoir raffermir leur position, asseoir leur pouvoir, en changeant fréquemment d’alliances. Les successions effrénées sur le trône bosniaque ou sur les trônes des principautés roumaines sont redevables à ces jeux d’alliances. Parmi les voïvodes roumains favorables à la Sublime Porte, mentionnons Radu II Prasnaglava, Alexandru Aldea ou encore Radu dit le Beau ».

    1453 c’est le moment de la rupture. La balance du pouvoir régional allait enfin, et pour longtemps, pencher en faveur des Ottomans. La Valachie et la Moldavie entraient ainsi, pour quatre siècles, dans le giron ottoman. (Trad. Ionuţ Jugureanu)