Tag: Roumains

  • Les intentions de votes des Roumains aux élections europarlementaires

    Les intentions de votes des Roumains aux élections europarlementaires

    On ne saurait nous étonner de voir les Roumains de plus en plus pessimistes quant à l’avenir de leur propre pays, tandis qu’ils se montrent de plus en plus enthousiastes par rapport à celui de l’Europe. C’est la conclusion d’une enquête menée par INSCOP Research du 5 au 13 mars, sur demande de la Fondation Konrad Adenauer.

    Selon cette source, presque trois quarts des Roumains, voire 73%, pensent que leur pays a pris une mauvaise direction. Tandis que la perception sur l’avenir de la Roumanie demeure plutôt négative, celle concernant l’avenir européen se veut de plus en plus optimiste, selon la même enquête. En fait, ils sont de plus en plus nombreux les Roumains qui voient l’avenir européen d’un œil bienveillant. Concrètement, presque 47% des sujets questionnés disent que l’Europe se dirige dans une bonne direction, tandis que seulement 35% pensent le contraire.

    L’approche des élections pour le Parlement européen, prévues le 26 mai, la présidence roumaine de l’UE et les événements qui en découlent, tout comme la présence de la Roumaine, Laura Codruta Kovesi, sur la liste courte des candidats au poste de procureur européen, ont influencé positivement la perception que les Roumains ont de l’Europe, relève le même sondage.

    L’enquête a également mesuré les intentions de vote des Roumains deux mois avant les élections pour le Parlement européen. Les principaux partis politiques de Roumanie- le PSD, numéro un de la coalition au pouvoir, et le PNL, principale formation en opposition, sont au coude à coude, crédités de 26,9% et respectivement de 26,3% des intentions de vote. Ensemble, ils devancent l’Alliance 2020 USR- PLUS qui se situe troisième, avec 15% des intentions. D’ailleurs, il convient de mentionner que c’est pour la première fois que cette alliance, ayant à sa tête l’ex premier ministre technocrate, Dacian Cioloş, figure dans un sondage explorant les intentions de vote.

    Le partenaire de coalition du PSD, l’Alliance des démocrates et des libéraux – ALDE, tout comme le parti Pro Roumanie de l’ancien chef du gouvernement social-démocrate, Victor Ponta, seraient crédités, chacun, de 9% des intentions de vote, tandis que l’UDMR ramasserait 5% des suffrages, suffisamment pour dépasser le seuil électoral. Dirigé par l’ancien président roumain, Traian Băsescu, le Parti du mouvement populaire resterait hors le jeu électoral, selon le sondage qui précise qu’une série de facteurs impossibles à anticiper pourraient jouer sur les résultats finaux. Parmi eux, mentionnons la mobilisation de chaque parti, les événements susceptibles d’impacter sur le vote, tel l’organisation d’un référendum le même jour, la présence aux urnes à travers le pays ou à l’étranger ou encore les listes finales. Par rapport au mois précédent, le nombre des Roumains prêts à se présenter aux urnes est légèrement à la hausse, constate INSCOP. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Activisme social contre la pauvreté

    Activisme social contre la pauvreté

    Selon les statistiques publiées par lObservateur social, un projet de la Fondation Friedrich Ebert Roumanie, plus dun million et demi de Roumains gagnent moins de 3 euros par jour. Ces chiffres nous placent en première position du classement des Européens en situation de vulnérabilité. Et pour cause : le revenu des 10% des Roumains les plus pauvres est 10 fois inférieur à celui des 10% des Européens les plus pauvres. A la campagne surtout, des communautés entières sont marquées par des vulnérabilités multiples, constate à son tour la Fondation World Vision Roumanie dans une étude sociologique intitulée « Le bien-être de lenfant en milieu rural ». Détails avec Oana Şerban, responsable communication de la Fondation World Vision Roumanie :



    « On y trouve toute sorte de problèmes graves, tels labandon scolaire, puisque les familles nont pas suffisamment de ressources financières pour envoyer les enfants à lécole. En plus, elles ne bénéficient pas non plus de soutien moral. Souvent les enfants nont pas de chaussures, ni de vêtements pour pouvoir se rendre à lécole. A labandon scolaire sajoute labsence dopportunités pour les adultes. Les parents ne trouvent pas de travail à la campagne. Par conséquent, ils partent à létranger. Souvent, ils travaillent comme journaliers et donc gagnent très peu dargent. Vu que les gens des villages ont beaucoup denfants, il est très difficile de leur assurer quelque chose de consistant. »



    Cela fait quen milieu rural, en Roumanie, un enfant sur 11 ne mange presque rien au cours dune journée. Résultat : un taux dabandon scolaire denviron 19% sur lensemble des élèves de Roumanie. 74% dentre eux proviennent du milieu rural. Cest pourquoi les associations caritatives, dont World Vision Roumanie, ciblent leurs projets sur la prévention de ce phénomène qui dérive de la pauvreté. Un de ces projets sappelle « Pain et demain ». Oana Şerban nous en parle :



    « « Pain et demain » est un programme par lequel nous tentons de réduire les chiffres terrifiants de labandon scolaire. Nous offrons aux enfants un repas chaud et deux heures daide pour les devoirs. Quelque 1250 enfants sont concernés dans 3 départements – Dolj et Vâlcea (sud) et Vaslui (est). Début 2019, nous souhaitons élargir notre activité dans une communauté de Cluj (centre). Nous avons lancé ce programme il y a deux ans justement parce que nous avons appris que lalimentation des enfants posait problème à la campagne. Les enfants y mangent très peu et leur nourriture est très précaire. Le repas chaud que nous leur offrons a été très bien reçu par les petits et par les enseignants. Ils font de leur mieux pour ne pas sabsenter de lécole et pour sintégrer le mieux possible. En fait ils se sentent plus heureux à lécole.»



    Ce programme sajoute à un autre démarré il y a une dizaine dannées à destination des élèves de lycée et intitulé « Je veux entrer en 9e » (En Roumanie la 9e classe est la première année de lycée). Oana Şerban, responsable communication chez World Vision Roumanie, nous en dit davantage :



    « Concrètement, nous offrons des bourses aux enfants issus de familles extrêmement pauvres mais qui souhaitent apprendre. Nous ne nous limitons pourtant pas à laide financière. Une partie de largent va directement aux enfants quoi doivent gérer la somme tout seuls. Lautre partie va aux autres activités du projet. Ils reçoivent donc une somme pour les fournitures scolaires, lhébergement et le transport et de largent pour devenir plus indépendants. Ce nest pas facile pour un enfant de déménager de la campagne en ville pour suivre le lycée. Nous organisons également des activités de socialisation pour ces jeunes et nous les aidons à faire leurs devoirs. Cest un programme complexe et il existe un schéma individuel dintervention pour chaque élève inscrit. Nous nagissons pas de la même manière pour tous. Ces 10 dernières années nous avons aidé 1395 adolescents à terminer le lycée. Parmi eux, 260 ont aussi terminé une faculté. Ils sont soutenus par des donneurs individuels et par des partenariats avec différentes compagnies. »



    Et puisque la saison froide a ses difficultés spécifiques qui sajoutent aux défis que les enfants démunis doivent déjà relever, une campagne de dons de chaussures a été lancée cet hiver. Cest un problème très répandu dans les communautés rurales pauvres, constate notre invitée :



    « Cest une réalité très triste, mais vraie. Souvent, la même paire de bottes passe dun frère à lautre pour quils puissent sortir de la maison ou se rendre à lécole. Nous avons voulu donc remédier à la situation. Nous collectons de largent pour acheter des chaussures pour tous les enfants des communautés avec lesquelles nous travaillons. Il y a là environ 14.500 enfants. Des dons de 4 euros peuvent être faits par SMS, en écrivant le mot GHETE (bottes) au numéro 8849. La campagne dure jusquà la fin janvier. »



    Voilà donc plusieurs initiatives censées venir en aide aux enfants des communautés les plus démunies de Roumanie. Toutefois, pour que la vie de ces gens saméliore sur le long terme, une aide constante et systémique est nécessaire. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Les vacances de Noël des Roumains

    Les vacances de Noël des Roumains

    Fête de la joie et de la famille, Noël, ou la Nativité, est un symbole
    d’émotion, de regards heureux des enfants, de paix intérieure, de moments
    merveilleux passés en compagnies d’êtres chers. Dans un message aux fidèles, le
    patriarche Daniel de l’Eglise orthodoxe roumaine a parlé
    de cette fête comme étant aussi celle des cadeaux offerts aux bambins, aux
    personnes âgées, aux orphelins, aux gens malades ou seuls, et à tous ceux qui
    nous sont chers.

    Certains Roumains ont profité des jours fériés pour aller à la
    montagne, où les stations de ski affichent complet. Plus de 139.000 touristes roumains ont choisi
    de passer Noël dans des gîtes ruraux des régions de Bran ou de Sibiu (centre),
    de Maramureş (nord) ou de Bucovine (nord-est). Les hôtes les ont reçus avec des
    plats du terroir et des coutumes traditionnelles, telles des chanteurs de noëls,
    des balades en traîneau tiré par des chevaux, et autres. Les pistes étaient
    préparées pour accueillir les skieurs, les amateurs de snowboard ou de luge.

    Selon la Fédération des patronats du tourisme roumain, les touristes qui ont
    préféré les destinations nationales ont dépensé environ 570 lei (plus de 120
    euros) par personne et par séjour, hébergement et repas compris, dans la
    catégorie des paquets touristiques, ce qui représente une hausse de 14% comparé
    à l’année dernière. A cela se sont ajoutés 500 lei (plus de 100 euros) de plus
    par personne pour le déplacement et les activités sur place. Somme toute, les
    Roumains qui ont fait le choix du tourisme national à Noël ont dépensé plus de
    18 millions d’euros.

    Comme chaque année, d’autres compatriotes ont choisi de
    fêter Noël à l’étranger, notamment dans les régions à climat chaud ou dans
    différentes villes européennes. En tête des préférences – les stations de ski
    autrichiennes, bulgares, suisses et françaises. Pour ce qui est des
    destinations exotiques, Dubaï, l’Egypte ou le Maroc se partagent le podium. A
    ce chapitre, la fourchette des prix allait de 500 à 3.000 euros par personne,
    indique la Fédération des patronats du
    tourisme roumain. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Le Courrier des auditeurs du 21.12.2018

    Le Courrier des auditeurs du 21.12.2018

    Bonjour ou bonsoir, où que vous soyez. En Roumanie, cest la ruée aux cadeaux de Noël ; les centres commerciaux ne désemplissent pas. Les Roumains sont-ils généreux avec leurs proches ? Dépensent-ils sans compter ? Selon une enquête récente, près de trois quarts des sondés déclarent acheter des cadeaux aux parents, 71% à leur partenaire, 51% aux enfants et 29% à la famille élargie. Quen est-il des budgets ? Eh bien, pour la moitié des Roumains, le budget total alloué aux cadeaux ne dépasse pas les 300 lei, soit moins de 80 euros ; deux Roumains sur 5 dépenseront jusquà 750 lei (160 euros). Pour faire face aux dépenses, 33% des sujets questionnés affirment avoir mis de largent de côté depuis plusieurs mois à cet effet. 13% des personnes interrogées ont affirmé avoir alloué un budget de 100 lei (21 euros) tout au plus pour les cadeaux, mais 37% ont prévu tout au plus 300 lei. 27% affirment pouvoir aller jusquà 500 lei (110 euros environ) pour pouvoir faire plaisir à plusieurs personnes. Alors que 7% dépensent jusquà 1000 lei (220 euros), seuls 5% ont une enveloppe de plus de 1000 lei pour les cadeaux de Noël. Un Roumain sur 10 estime que lachat des cadeaux de Noël est une activité coûteuse, dautres la trouvent détendue ou amusante. La moitié des Roumains affirment quils savent déjà quels cadeaux ils mettront sous le sapin et sont décidés à ne pas dépasser le budget prévu. 8% seulement ont laissé les cadeaux pour la dernière minute. La moitié des sujets questionnés mettent le cap sur les centres commerciaux pour les achats, alors que près dun quart préfèrent les magasins en ligne. 21% achètent les cadeaux dans les boutiques du quartier. Lenquête a été réalisée du 10 au 30 novembre sur un échantillon de 2775 personnes habitant en milieu urbain.



    Un autre sondage indique que le budget alloué aux cadeaux est de 12% plus important que lannée dernière, et une personne sur cinq sendette pour les fêtes. Selon une étude à ce propos, les Roumains sont en tête du classement de ceux qui adoptent un tel comportement. Et seulement 18% des sondés mettent de largent de côté pour Noël, mais là, nous sommes dans la moyenne européenne.



    Dun autre côté, les Roumains allouent, sur leurs salaires, le plus dargent pour les aliments et les boissons, par rapport à dautres nationalités de lUE ; les chiffres enregistrés par les détaillants senvolent. Les affaires des compagnies se chiffreront à 103 milliards de lei, en hausse de près de 6 milliards par rapport au résultat de 2017, selon les analystes. Selon Eurostat, ce sont les Roumains qui ont alloué en 2017 la plus grande partie des revenus des ménages pour les aliments et les boissons non alcoolisées (27,8%), plus du double de la moyenne européenne. Ils sont suivis par les Lituaniens avec 22% et les Bulgares avec 19,5%. A lopposé, les Roumains allouent beaucoup moins aux restaurants et aux hôtels. Cela est une conséquence du niveau de vie bas en Roumanie. Ce nest pas que les Roumains mangent plus que les autres Européens, mais quils dépensent plus par rapport à leurs revenus.



    Bien le bonjour en France à Maurice Mercier. « Depuis quelque temps, impossible de vous recevoir sur les OC, sur toutes les fréquences et heures TU, jai donc décidé découter vos émissions sur Internet ». Heureusement quil y a Internet. Par ailleurs, nous avons bien noté ta liste de QSLs manquantes, nous verrons ce que nous pouvons encore trouver. Bien des choses à toi, Maurice.



    Cest le moment des fêtes, avec leur magie. Voyons si elles ont le même charme en Nouvelle Zélande, où nous écoute M Brian Webb, que nous remercions pour ce nouveau bulletin de réception accompagné de commentaires.



    Je découvre une carte postale de Gilles Gautier, de France, qui a pensé à nous même pendant ses vacances. Salut, Gilles. Les ondes rapprochent, je vois que vous avez rendu visite à notre ami Philippe Marsan et à Mme Maryse. Quelle chance que vous ayez pu profiter dun temps magnifique ! Ici, maintenant, nous avons un peu de neige et beaucoup de grisaille. Mais que veux-tu, cest lhiver.



    Cest une véritable collection de rapports découte que M Jean-François Meile, de France, nous a adressés. Merci bien, et à bientôt.



    Merci aussi à M Bernard Watelet, lui aussi de France, pour ses bulletins de réception et pour la jolie carte postale de sa région dont il agrémente à chaque fois son pli. Cela fait plaisir.



    M Osamu Aikawa, du Japon, nous a écrit à lépoque des typhons – il semble que plus dune vingtaine ont frappé son pays cette année, cest impressionnant. Bonne continuation, M Aikawa.



    Cordiales salutations à M Paul Jamet, lui aussi de France, et merci pour les rapports découte. Pour les cartes QSL, nous avons fait tout notre possible et insisté quelles soient envoyées afin quelles arrivent dans les délais pour le concours du RCP. Vous savez que RRI groupe ses envois. Nous espérons que vous ayez reçu les QSLs à temps. Vous nous avouez : « Dans lactualité, je suis avec intérêt la préparation de la Roumanie pour assurer la présidence du Conseil de lUE à compter du 1er janvier 2019 pour une durée de 6 mois. Nous espérons tous que les turbulences politiques internes ne compromettent pas cette présidence qui aura une grande importance pour lUE mais aussi pour la Roumanie. Une présidence marquée par les élections européennes fin mai 2019 mais aussi pour la préparation du programme de recherche et dinnovation « Horizon Europe », 100 milliards deuros, 3° budget de lUE. Les enjeux sont considérables. » Merci davoir échangé ces pensées avec nous, et aussi pour votre question, M Jamet.



    Bien le bonjour en France à M Jean Barbat, qui nous adresse, outre un rapport découte, une question. Cest noté.



    Philippe Marsan, de France, vous nous disiez : « Roxana Maracineanu a été nommée au ministère des Sports. Ancienne championne de natation, née à Bucarest en 1975. Cela me fait plaisir et penser à toute l’équipe de RRI, un rapprochement supplémentaire entre la France et la Roumanie. Nous lui souhaitons pleine réussite et succès. » Merci davoir pensé à nous. Bien des choses à vous.



    Chers amis, cest le moment de vous souhaiter, à toutes celles et à tous ceux qui célébrez cette fête, de passer un très joyeux Noël et que la Nouvelle année vous trouve en excellente santé, quelle vous apporte son corollaire de bonheur et de réussite.

  • 08.12.2018

    08.12.2018

    Avertissement – Le Ministère roumain des Affaires Etrangères a lancé un avertissement à l’intention des citoyens roumains qui voyagent ou transitent la France pour les informer que ce samedi, les Gilets jaunes ont annoncé des mouvements de protestation sur Paris. Du coup, les autorités locales ont décidé de la fermeture des salles de spectacle, des musées et même de la Tour Eiffel. Les Roumains sont conseillé à éviter le centre ville et les voyages en province où l’on s’attend à des blocages sur les routes, à la fermeture des stations d’essence ou encore des surfaces commerciales. Le même ministère recommande aux Roumains de s’informer dans la presse ou sur les réseaux sociaux avant d’entamer tout voyage en France afin d’éviter les inconvénients. Par ailleurs, le Ministère roumain des Affaires Etrangères a lancé un appel à l’intention des citoyens roumains de Belgique qu’une manifestation aura lieu ce samedi, à Bruxelles, en raison de laquelle des perturbations de la circulation routière pourraient avoir lieu.

    Paris – Des centaines de Gilets jaunes ont été interpellés ce matin, à Paris, où la Police et la Gendarmerie ont mis en place des mesures exceptionnelles de sécurité. Plus de 90 000 hommes ont été mobilisés de peur que les violences et les dégâts perpétrés la semaine dernière, surtout à Paris, ne se répètent. Suite à des appels à la prise d’assaut du palais Elysées qu’on a lancés sur les réseaux sociaux, les forces de l’ordre ont mis en place des cordons de sécurité dans tous les endroits clés de la ville, tout comme dans les gares ou sur le périphérique. Suite à des contrôles de la police sur des personnes vêtues d’un gilet jaune, on a trouvé des objets interdits lors des rassemblements publics tels barres de fer, bâtons, crosses ou encore aérosols de défense. Rappelons-le, le gouvernement français a annulé la majoration de la taxe sur les carburants à l’origine des mouvements de protestations, mais les Gilets jaunes ont, à présent, de nombreuses autres revendications sociales et économiques dont la hausse des revenus et du pouvoir d’achat.

    ONU – La Représentation permanente de la Roumanie auprès de l’ONU a organisé vendredi, à New York, un symposium sur « le Renforcement des préparatifs en vue des désastres naturels » en présence du secrétaire d’Etat au Ministère roumain des Affaires Intérieures, M. Raed Arafat. Rien qu’en 2017, le monde a recensé 335 désastres naturels majeurs soldés par 10.000 morts. 95 millions de personnes au total ont subi les conséquences de ces désastres qui ont provoqué des dégâts de plus de 334 milliards de dollars. Dans ce contexte, le secrétaire d’Etat roumain a présenté les systèmes d’avertissement que la Roumanie a mis en place à l’intention de sa population, tout en insistant sur l’importance des campagnes de communication publique et sur la relation avec la presse afin de mieux informer les gens. L’événement de New York s’inscrit dans la stratégie de promotion de la candidature de la Roumanie à un siège non permanent au Conseil de sécurité, pour 2020-2021.

    Schengen – Le Parlement européen devra se prononcer par vote, la semaine prochaine, sur le rapport de la Commission chargée des Libertés civiles au sujet de l’adhésion rapide de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace Schengen. Selon le correspondant Radio Roumanie à Bruxelles, aux dires des députés de cette commission, un report de l’intégration roumaine et bulgare à l’espace de libre circulation aurait des conséquences négatives aussi bien sur les pays en question, que sur l’ensemble de l’UE. Le maintien en place des contrôles aux frontières intérieures de l’Union joue sur la confiance des citoyens aux structures européennes, tout en ayant un impacte économique négatif. Selon les députés européens, les politiques européennes telles celles sur la migration ou l’asile ne devraient pas bloquer l’élargissement de l’espace Schengen. A la fin, la Commission chargée des Libertés civiles a affirmé qu’une adhésion par étapes- d’abord les frontières maritimes et aériennes et puis celle terrestres, serait risquée.

    Météo – Les températures sont légèrement à la hausse, même si le ciel demeure plutôt gris. Il pleut sur l’ouest, le nord et le centre du territoire et de la giboulée est signalée en altitude où les rafales de vent sont assez puissantes. Les températures maximales vont de 1 à 11 degrés. 2 degrés à midi, dans la capitale.

  • La ruée des Roumains vers l’Occident

    La ruée des Roumains vers l’Occident

    On parle donc de 4, voire de 5 millions de Roumains établis dernièrement dans des pays comme l’Italie et l’Espagne. Ces derniers comptent à eux seuls plus de deux millions de résidents d’origine roumaine. Plus bas dans la liste des pays choisis par les émigrés roumains, on trouve l’Allemagne, avec 600 mille résidents d’origine roumaine, puis la Grande-Bretagne. Le premier pays non-européen arrive en cinquième position, il s’agit des Etats-Unis. Ce phénomène de la migration prend de l’ampleur en 2007, l’année de l’adhésion de la Roumanie à l’UE.

    Mais quelles en sont les causes ? Corina Neagu, consultante en ressources humaines, tente de répondre à cette question : « Avant, ce qui motivait et poussait les gens à partir chercher leur bonheur ailleurs, c’était surtout la différence de niveau salarial. Maintenant, il s’agit plutôt de l’instabilité économique, politique ou sociale, à cause du mauvais fonctionnement des systèmes publics roumains. Il faudrait mieux étudier ce problème, ce qui pousse les gens à émigrer, et ce qu’on pourrait entreprendre pour changer cet état de choses. Car il ne s’agit pas d’une anecdote, mais d’un mouvement de fond qui s’accélère de plus en plus. Il y a de plus en plus de gens qui partent, et de plus en plus jeunes, parce qu’ils ne voient pas de perspectives d’avenir ici. Le marché roumain n’est absolument pas préparé à cette situation ».

    Corina Neagu explique que beaucoup de ces jeunes émigrés connaissent bien le contexte international. Ils se rendent compte qu’ils ne peuvent pas trouver un poste adapté à leurs exigences professionnelles sur le marché roumain. Cette situation est encore plus flagrante pendant les foires de l’emploi. Les professionnels qui postulent aux postes proposés ne sont souvent pas recontactés, parce que les employeurs les soupçonnent d’être trop exigeants concernant les conditions d’embauche, et qu’ils ne pourront pas satisfaire à leurs attentes. Le déficit de main d’œuvre avoisinerait actuellement le million de personnes. Et l’espoir d’un renversement de situation est plutôt mince.

    Même si la croissance est au rendez-vous, que les salaires augmente, ainsi que l’offre d’emplois, il n’en reste pas moins que la moitié des jeunes projettent de quitter le pays dans les années à venir. Plus précisément, ce sont 47% des jeunes Roumains qui envisagent de partir, explique Dumitru Sandu, sociologue et professeur d’universités : «L’émigration comme phénomène n’est pas nécessairement un problème en soi. Mais cela risque de s’aggraver. Que faut-il faire ? Tout d’abord, suivre de près et analyser le phénomène, par exemple à travers des sondages d’opinions auprès de ceux qui s’établissent à l’étranger. Les derniers sondages de ce type, réalisés en Italie et en Espagne, datent de 2007, 2008. Or, l’émigration change rapidement, aussi bien en intensité, du point de vue de l’aire géographique de distribution, de la structure d’âge ou encore en fonction des causes. Il s’agit donc d’un phénomène protéiforme. »

    L’émigration de la jeunesse fragilise et vulnérabilise le développement économique de la Roumanie, assure le sociologue Dumitru Sandu. Bien sûr, cette émigration a des retombées positives. Les Roumains établis à l’étranger ont ainsi envoyé au pays plus de 55 milliards d’euros depuis l’adhésion de la Roumanie à l’UE. Mais les conséquences négatives aussi sont importantes. Des effets générés sur le marché de l’emploi jusqu’aux enfants laissés au pays par leurs parents partis travailler à l’étranger.

    Les solutions à ce problème relèvent pour certaines du mythe ou de l’illusion, estime Dumitru Sandu : « Il existe ce mythe, je ne sais pas de quelle manière est-il arrivé à s’imposer : Les gens partent, et alors ? Et on pense qu’on pourra combler le déficit de la main d’œuvre en faisant venir de la main d’œuvre de l’étranger. Qu’on pourra faire venir des médecins, des constructeurs en bâtiment. Parce que d’autres pays ont fait de même. C’est un mythe, un leurre. Et croire en ce genre de sottises nous porte préjudice. La Roumanie est en crise, et la crise ne fait qu’empirer. C’est évident qu’il va falloir importer de la main d’œuvre. Dans certains secteurs de l’économie, cela fonctionnera, de manière plutôt aisée et rapide. Mais importer de la main d’œuvre étrangère, cela revient plus cher que de faire le nécessaire pour retenir les Roumains qui partent, voire même d’essayer de faire revenir ceux qui sont déjà partis ».

    Il faudrait donc que la Roumanie s’organise, et réfléchisse, à long terme, pour devenir une société attrayante, qui offre des avantages à ses citoyens. Il n’existe évidemment pas de solution miracle. Il faut activer tous les leviers -économiques, sociaux, sociétaux- qui permettront de résoudre de façon positive ce phénomène de l’émigration. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Christian Ghibaudo (France) – Les investissements roumains à l’étranger

    Christian Ghibaudo (France) – Les investissements roumains à l’étranger

    On parle tout le temps d’investissements étrangers en Roumanie, mais presque jamais des investissements roumains dans d’autres pays.

    Eh bien, en faisant des recherches sur Internet, j’ai trouvé un article de l’agence de presse Mediafax, selon lequel, « La Roumanie est les pays des paradoxes. Et pour cause : plus de 3 millions de Roumains travaillent à l’étranger, mais seulement 134 compagnies roumaines ont investi à l’extérieur du pays. » C’était en 2017. A comparer avec la Hongrie, par exemple, qui comptait 13.000 compagnies rien qu’en Roumanie en 2017. Cette année, en juillet, le journal financier Ziarul Financiar recensait 430 sociétés roumaines ayant fait des investissements à l’étranger. C’est un progrès, mais c’est toujours très peu.

    En fait, la Roumanie est en queue de peloton dans la région pour ce qui est de ces affaires, avec 737 millions d’euros investis, loin derrière la Bulgarie, la Croatie, la Pologne ou encore la République tchèque.

    Pourquoi un tel état des choses ? Selon l’article de Mediafax, les entrepreneurs roumains n’ont pas l’habitude de sortir en dehors des frontières nationales, de vouloir conquérir d’autres marchés. Ils préfèrent rester en Roumanie, dont ils connaissent déjà le marché, où ils ont déjà des contacts et formé des relations, où ils peuvent se servir des astuces bureaucratiques à leur portée. D’autres affirment ne pas avoir le savoir-faire pour bâtir une affaire à l’étranger, d’autres n’ont pas le personnel nécessaire, d’autres encore n’ont pas l’argent nécessaire pour prendre ce risque.

    De l’avis des spécialistes, tout cela se traduirait plus simplement par un manque de confiance en soi, malgré le fait qu’il existe des marchés moins compétitifs où les Roumains pourraient s’affirmer. Plus encore, ni les exportations ni les investissements étrangers ne sont pas une politique d’Etat pour Bucarest, lit-on dans le même article. Une fois de plus c’est une question de mentalités, tout comme l’absence des associations d’entrepreneurs locaux.

  • La semaine du 22 au 27 octobre 2018

    La semaine du 22 au 27 octobre 2018

    La révocation du procureur général – exigée par le ministre de la Justice

    Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a déclenché la procédure de révocation de ses fonctions du procureur général, Augustin Lazăr, après avoir présenté le rapport d’évaluation de ce dernier. Rappelons que le président Klaus Iohannis avait révoqué de ses fonctions l’été dernier la cheffe du Parquet national anticorruption (la DNA), Laura Codruţa Kövesi, toujours à la demande du ministre de la Justice, mais en y étant obligé par une décision de la Cour constitutionnelle. Tudorel Toader a annoncé que les faits retenus à la charge de la cheffe de la DNA étaient également reprochés au procureur général. Le ministre de la Justice lui reproche d’avoir généré trois conflits juridiques de nature constitutionnelle et d’avoir lancé des accusations sans précédent à l’adresse des autorités étatiques, du pouvoir législatif et exécutif. Augustin Lazăr est encore accusé d’avoir contesté les décisions de la Cour constitutionnelle, de ne pas avoir atteint ses objectifs assumés, d’avoir contesté les lois de la justice, après le contrôle de constitutionnalité, et d’avoir enfreint la loi en signant certains protocoles, générant ainsi des prémisses pour une justice parallèle.

    En réplique, Augustin Lazăr est d’avis que les affirmations du ministre de la Justice sont exagérées et estime que la liberté d’expression doit être utilisée pour défendre de toute immixtion de nature à porter atteinte à l’indépendance des procureurs. La Section pour procureurs du Conseil supérieur de la magistrature a fixé au 13 novembre l’audition du procureur général, et la motivation de l’avis du Conseil supérieur de la magistrature sur la demande de révocation devrait être présentée le 21 novembre.

    Le président Klaus Iohannis considère que la demande du ministre de la Justice de révoquer de ses fonctions le procureur général de la Roumanie est complètement inappropriée, et demande la démission de Tudorel Toader. L’on essaie de nouveau d’accréditer l’idée que les procureurs sont les ennemis de la société, dit le président, faisant, en même temps, appel aux magistrats de ne pas perdre confiance en la capacité de la société roumaine de résister à ce « nouvel assaut sur l’Etat de droit », est-il indiqué dans un communiqué de l’Administration présidentielle.

    Le Parti national libéral, d’opposition, est d’avis que la proposition de révocation du procureur général n’a absolument aucun argument à l’appui, et que c’est une attaque à l’indépendance du système judiciaire. Quant à eux, les leaders de l’Union Sauvez la Roumanie affirment que Tudorel Toader a remplacé les procureurs en chef sur les ordres des partis au pouvoir, le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates.


    Sur l’Etat de droit et les lois de la Justice, à Bruxelles et Bucarest

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a présenté, en première, dans un discours devant le Parlement européen, la vision de la Roumanie sur l’avenir de l’Europe communautaire. Il a plaidé en faveur de l’unité, de la cohésion et de la solidarité des efforts visant à consolider le projet européen, a rejeté l’idée d’une Union à plusieurs vitesses et a souligné que le pays était un Etat de droit, démocratique, qui resterait attaché à la lutte contre la corruption. D’ailleurs, il a eu mercredi à Bucarest des consultations avec les partis parlementaires au sujet des modifications opérées dans les lois de la justice par la coalition au pouvoir, formée du Parti Social-Démocrate (PSD) et l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE), soutenue par l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR).

    Récemment, la Commission de Venise, organisme européen consultatif dans le domaine judiciaire du Conseil de l’Europe, a considéré dans un rapport qu’en Roumanie, la modification des lois de la Justice et des Codes pénaux était de nature à affaiblir la lutte contre la corruption et le crime organisé. Les lois de la justice doivent être repensées, modernisées et améliorées, a précisé le chef de l’Etat avant les consultations, tout en insistant sur la nécessité d’une reprise du processus législatif dans le domaine.

    Une idée que le PSD rejette puisque, dit le chef de file des sociaux- démocrates, Liviu Dragnea, il y a déjà un décret d’urgence sur la table du Parlement. Pour sa part, le leader de l’Alliance des libéraux et des démocrates, Calin Popescu Tariceanu, a mis en évidence l’importance d’un consensus par rapport aux lois de la justice qui, dit-il, doivent reposer sur des prémisses communes telles la fin des abus commis à travers des protocoles secrets.

    Depuis l’opposition, le Parti National Libéral (PNL) a fait savoir qu’il soutenait la reprise des débats en marge des lois de la Justice proposée par le chef de l’Etat. Enfin, le leader de l’Union Sauvez la Roumanie (USR, toujours d’opposition), Dan Barna, a affirmé que la présidence pourrait servir de coupole pour des débats et des médiations réelles entre les magistrats, les responsables politiques, la société civile et les citoyens qui souhaitent vraiment une justice indépendante et fonctionnelle.

    La Chambre des Députés a avalisé la Loi offshore, qui régule la manière d’exploiter le gaz en mer Noire

    Le nouveau projet de la loi offshore a été avalisé cette semaine par le plénum de la Chambre des députés de Bucarest. L’opposition a critiqué l’absence de calculs précis pour étayer les modifications apportées, alors que les parlementaires du pouvoir affirment que l’Etat roumain est protégé par cette loi. La semaine passée, la coalition au pouvoir était arrivée à un consensus quant aux modifications à apporter au projet législatif. Il a ainsi été convenu d’une part, que 50% de la production gazière de la mer Noire soit mise sur le marché interne des matières premières; de l’autre que les investissements consentis par les opérateurs privés soient déduits à hauteur de 30% de leur impôt supplémentaire.

    Le ministre italien de l’Intérieur, en visite à Bucarest

    La ministre roumaine de l’Intérieur, Carmen Dan, s’est entretenue mardi, à Bucarest, avec le vice – premier ministre et ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini. Leurs discussions ont porté principalement sur la coopération bilatérale dans le domaine de la sécurité, dans la perspective de la future présidence roumaine du Conseil de l’UE. La communauté des Roumains vivant en Italie et celle des Italiens de Roumanie représentent un lien fort et contribuent au développement économique et social des deux pays, a déclaré la ministre Carmen Dan. A son tour, l’officiel italien a précisé que les fautes commises par certains membres de la grande communauté roumaine d’Italie, qui dénombre plus d’un million de personnes, ne devraient pas jeter de l’ombre sur l’image de l’ensemble de cette communauté. Matteo Salvini a également remercié les autorités de Bucarest pour leur contribution à l’identification des citoyens roumains poursuivis en Italie. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • Baisse de confiance des Roumains en l’UE

    Baisse de confiance des Roumains en l’UE

    Quelques mois avant que la Roumanie ne prenne pour la première fois la présidence du Conseil de l’UE, la perception des Roumains sur l’appartenance à l’UE décline de 59% à 49% d’avis la soutenant. C’est la plus forte baisse enregistrée par le bloc communautaire sous ce chapitre, révélée par le plus récent Eurobaromètre publié par le Parlement européen. Ce n’est pas une bonne nouvelle, a estimé le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, selon lequel la baisse de confiance des Roumains n’est que temporaire.

    « Comme nous le savons tous, la perception d’une nation sur les problèmes européens relève d’habitude des problèmes internes plutôt que des problèmes européens. Si nous arrivons à redresser la barre en Roumanie, je pense que l’attitude vis-à-vis de l’Europe reviendra à des niveaux de normalité, supérieurs à 50% », déclarait le président. « En Roumanie, le contexte national turbulent que traverse le pays à compter d’août dernier semble affecter aussi les indicateurs de soutien à l’UE, qui sont d’habitude plus élevés. Différentes protestations antigouvernementales pour dénoncer la corruption et la réforme du système judiciaire ont lieu en Roumanie. Le mécontentement au niveau national semble se refléter sur la perception des sondés de Roumanie par rapport à l’UE exprimée dans cette étude », indique l’Eurobaromètre.

    Le caractère temporaire de cette perception est parfaitement plausible alors que, selon les résultats de l’enquête, 65% des Roumains, auparavant les supporters les plus fervents de la qualité de membre de l’Union, considèrent qu’en cas de possible référendum sur la sortie de la Roumanie de l’UE, ils voteraient contre. Au niveau de l’UE, l’adhésion moyenne des citoyens européens à l’appartenance au bloc communautaire est de 62%, à la hausse de deux points de pourcentage par rapport au mois d’avril. L’étude indique aussi que 21% des Roumains sont d’avis que l’appartenance de leur pays au bloc communautaire est une mauvaise chose, alors que la moyenne de cet indicateur au niveau de l’UE est de 11%.

    En même temps, 64% de la population de la Roumanie (soit un chiffre en dessous de la moyenne de l’UE, qui est de 68%) est d’avis que le pays a gagné suite à son adhésion à l’UE. Selon 13% des Roumains, la principale raison pour laquelle la Roumanie gagne suite à son adhésion, c’est que le bloc communautaire contribue à la démocratie de leur pays. D’autre part, 50% des Roumains sont favorables à une union économique et monétaire européenne avec une monnaie unique, l’euro. Au sujet des thèmes qui devraient être prioritaires pour la campagne électorale en vue des élections européennes de mai 2019, les Roumains considèrent que la protection des frontières extérieures est le sujet le plus important pour eux.

  • Le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit en visite à Bucarest

    Le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit en visite à Bucarest

    L’agenda des entretiens a comporté le stade des négociations et les étapes qui restent à franchir pour que le Royaume-Uni puisse quitter l’UE. La présence de Michel Barnier dans la capitale roumaine n’est pas du tout fortuite : le 1er janvier 2019, la Roumanie assume la présidence tournante du Conseil de l’UE. Or, ces 6 mois à la tête de l’Union seront dominés par cette question sensible qui doit être réglée durant la première moitié de l’année prochaine.

    En tant qu’Etat à la présidence du Conseil, la Roumanie aura un rôle important à jouer pour assurer le cadre institutionnel nécessaire au retrait du Royaume-Uni du bloc communautaire et le bon déroulement des négociations sur les futures relations des Britanniques avec l’Union – a souligné Michel Barnier. Il est nécessaire de préserver l’unité des 27 Etats membres tout au long des négociations, cette approche étant essentielle pour gérer le processus de manière efficace – a affirmé le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit lors de sa rencontre avec le chef de l’Etat, Klaus Iohannis.

    De l’avis de Michel Barnier, l’intégrité du marché unique de l’UE et l’indivisibilité des 4 libertés sont les piliers sur lesquels repose le projet européen et ils ne sont pas négociables. Selon lui, il est tout aussi essentiel de réglementer le décompte financier. Les Roumains étant, après les Polonais, la plus nombreuse communauté ethnique vivant au Royaume-Uni, les responsables de Bucarest placent le citoyen au centre de leurs préoccupations et soutiennent l’importance d’une réglementation ambitieuse dans le domaine de la mobilité, respectant les principes de la réciprocité et de la non-discrimination.

    Bucarest suivra attentivement la manière dont des dispositions de l’accord sur le Brexit seront mises en œuvre, de sorte que tous les ressortissants roumains vivant au Royaume-Uni puissent continuer à y habiter, travailler et étudier dans les mêmes conditions qu’avant – ont déclaré la première ministre Viorica Dăncilă et le ministre des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu. Selon les chiffres fournis par l’Office national de la statistique, quelque 328.000 Roumains se trouvent actuellement un peu partout au Royaume-Uni, étant massés surtout autour de Londres et d’autres grandes villes : Birmingham, Manchester, Liverpool, Edinbourg, Glasgow, Leeds et Belfast. Parmi eux comptent plus de 2.000 médecins, mais aussi de nombreux spécialistes dans les domaines financier et bancaire, des artistes, des architectes, des professeurs, des spécialistes en informatique ou des chercheurs. S’y ajoutent quelque 10.000 jeunes Roumains qui font des études dans les universités britanniques.(Trad. Dominique)

  • Les Roumains sont-ils des personnes responsables?

    Les Roumains sont-ils des personnes responsables?

    Pour pouvoir juger du niveau de responsabilité financière, on doit la placer dans le contexte plus large de la responsabilité générale. C’est ce qu’a fait la filiale roumaine de la banque Raiffeisen, en commanditant une étude sociologique sur la responsabilité, qui a mis en évidence, une fois de plus, une série de paradoxes et discordances dans la perception que les Roumains ont d’eux-mêmes. Ainsi, 97% des Roumains considèrent être des personnes responsables, alors que 8% seulement estiment que la société roumaine, dans son ensemble, est responsable. En même temps, 89% des citoyens se sentent responsables envers la société.

    Comment interpréter ces résultats? Nous écoutons le sociologue Barbu Mateescu : « C’est une grande discordance, qui a déjà été mise en évidence par d’autres études anthropologiques sur le bon sens des Roumains. Cela peut s’exprimer très simplement : moi, je possède tel attribut ou je manifeste telle valeur, que très peu de gens – voire personne – ne possède ou ne manifeste. Comme pour d’autres sujets aussi, quand il s’agit de la responsabilité, à en juger d’après les sondages, tout le monde est correct et fait ce qu’il doit faire ».

    Comment est-on arrivé à cette perception? Barbu Mateescu : « Il y a là deux aspects. Primo, l’héritage communiste : dans tous les pays qui ont connu le régime communiste, les gens sont devenus plus méfiants envers les communautés. C’est que, durant ce régime, les communautés étaient formelles, elles étaient instituées et contrôlées de l’extérieur et non pas par les citoyens qui les constituaient. Secundo, les gens ont un esprit critique très développé et généralisé au niveau de la société, où l’on considère que les choses vont mal, mais cet esprit critique, ils l’associent à une très bonne opinion d’eux-mêmes ».

    En voici un exemple, qui concerne la responsabilité vis-à-vis de l’environnement : 95% des Roumains s’en sentent responsables, alors que le pays est pénalisé par les institutions européennes pour la mauvaise gestion des déchets.

    Barbu Mateescu : « Les gens estiment que la responsabilité vis-à-vis de l’environnement est plus importante que celle envers leurs amis, leurs collègues de travail, leurs chefs ou leurs subordonnés. Elle occupe la deuxième place, après la responsabilité envers sa famille. La responsabilité vis-à-vis de l’environnement est considérée comme très importante surtout dans les grandes villes du pays: plus une ville est grande, plus cette responsabilité est considérée comme importante. Cela peut-être aussi en raison des effets de la pollution, davantage ressentis dans une grande ville, comme celle de Bucarest, par rapport à une petite ville comme Fălticeni, par exemple. Pourtant, les Roumains perçoivent la responsabilité vis-à-vis de l’environnement à un niveau plutôt rudimentaire, traduit par l’effort d’aller jusqu’à une poubelle pour y jeter un emballage, au lieu de le jeter par terre. Le travail des ONGs actives dans le domaine de l’environnement n’a pas été de nature à déterminer une prise de conscience et aucun débat public sur des thèmes écologiques n’a été organisé en Roumanie. Seuls quelques sujets disparates ont figuré au premier plan de l’agenda public. »

    Pourtant, une autre grille d’interprétation de ces données peut également être appliquée. La responsabilité vis-à-vis de l’environnement est considérée par les Roumains comme importante dans les conditions où pour eux, la responsabilité envers les autres se traduit par des chiffres très élevés: 98% des Roumains se sentent responsables envers leur famille, 92% envers leurs amis, 91% envers des personnes qui ne peuvent pas prendre soin d’elles-mêmes, 88% envers leurs collègues, 85% envers leurs chefs. En outre, selon la même étude, 98% des personnes interrogées estiment qu’il est important d’être responsable pour avoir du succès.

    Le succès passe donc par la responsabilité envers l’autre – estime Barbu Mateescu : « La principale référence de la société roumaine est la famille, ainsi que la relation avec ses proches: parents, époux/épouse, enfants. Le succès est très certainement lié à la préservation de la cohésion – même formelle – de la famille et à une éducation de l’enfant qui lui assure, à l’âge adulte, une situation sociale et financière satisfaisante. Quant aux aspects financiers et à la définition du succès du point de vue financier, peut-être aussi en raison de la récente crise économique, la plupart des Roumains sont prudents. Ils considèrent qu’un style de vie basé sur la modération – pas de dettes ou dettes vite remboursées – est suffisant et approprié pour assurer son succès dans la vie ».

    La préférence des Roumains pour la modération et la responsabilité – telles qu’ils les envisagent – ressort clairement des autres données fournies par l’étude : 9 Roumains sur 10 affirment rembourser leurs dettes à temps, 8 personnes sur 10 déclarent faire uniquement des dépenses qu’ils peuvent se permettre, 6 personnes sur 10 se proposent d’économiser, pourtant, parmi elles, un tiers seulement arrivent à mettre de l’argent de côté.

    Dans ces conditions, à quoi ressemblerait le portrait-robot du Roumain responsable? Barbu Mateescu : « A mon avis, la responsabilité dépend beaucoup aussi des circonstances particulières, des trajectoires existentielles. Elle sera définie d’une certaine façon dans une localité de Transylvanie, où le capital local est important et où les gens ne sont pas confrontés au chômage. La responsabilité sera définie différemment dans une localité apparemment similaire de Moldavie, où il est difficile de trouver un emploi. Les cas particuliers sont nombreux, c’est pourquoi il est difficile de définir très brièvement la responsabilité. Pourtant, chez les Roumains, sa coordonnée fondamentale demeure l’attachement à la famille, qui sous-tend tout autre sujet. Le fil conducteur des actions responsables est la famille. » (Trad. Dominique)

  • 19.08.2018

    19.08.2018

    Viaduc – Le second Roumain blessé lors de l’effondrement, mardi, du viaduc d’Italie est décédé, a fait savoir le Ministère roumain des AE. Il était hospitalisé et son état était grave. Les représentants de l’équipe consulaire de Roumanie qui se sont rendus à Gènes suite à cette tragédie sont en contact avec la famille du Roumain décédé et lui accordent l’assistance nécessaire. Par ailleurs, le bilan provisoire d’une quarantaine de morts n’est pas encore officiel, a fait savoir l’agence de presse italienne ANSA. Samedi, une journée de deuil national a été observée en Italie et des funérailles nationales ont été organisées pour les victimes de la catastrophe. Beaucoup de familles ont décidé de boycotter la cérémonie officielle, préférant des obsèques privées, en signe de protestation contre le gouvernement de Rome. Environ 35 véhicules et trois poids lourds traversaient cette portion du viaduc au moment de son écoulement, par une pluie torrentielle. Le gouvernement italien a ouvert une enquête sur l’activité de la compagnie Autostrade per l’Italia, responsable de la maintenance du pont de Gênes. La société a fait savoir qu’elle allouerait 500 millions d’euros pour la reconstruction de l’autoroute et pour aider la ville. Plusieurs millions d’euros seront également destinés aux familles de victimes et des dizaines de millions d’euros – pour faire déménager les personnes habitant dans les immeubles se trouvant sous le viaduc, a encore fait savoir le président de la société mentionnée.

    Manif – Le Parquet militaire de Roumanie a reçu jusqu’ici quelque 260 plaintes pénales, et plus d’une centaine de personnes ont été auditionnées dans l’enquête sur la manifestation antigouvernementale du 10 août dernier dans la capitale roumaine, Bucarest. Les gendarmes sont accusés d’être intervenus de manière abusive pendant la manifestation. Leur intervention fait l’objet de poursuites pénales contre X, lancées par le Parquet militaire de Bucarest, pour comportement abusif, abus de pouvoir et négligence. A compter de lundi, les plaintes devront être déposées au Parquet Général. Le premier procureur du Parquet militaire près le Tribunal militaire de grande instance de Bucarest, Ionel Corbu, a déclaré au sujet de l’intervention des gendarmes lors de la protestation antigouvernementale du vendredi 10 août dernier, que les actes d’agression exacerbée n’avaient été nullement justifiés, tant qu’il existait de multiples moyens d’agir pour tempérer les choses. Samedi soir, quelques dizaines de personnes sont sorties devant le siège du gouvernement, à Bucarest, pour attirer l’attention sur les violences perpétrées par les gendarmes au Meeting de la diaspora.

    Cyber attaques – Le Service roumain de renseignements a annoncé être en possession de données et d’informations certaines, y compris d’ordre technique, que des attaques cybernétiques de grande ampleur ont eu lieu sur des institutions financières de Roumanie entre juin et août 2018. Récemment, d’autres institutions partenaires du SRI ont identifié, dans les pays d’origine, l’imminence de la production d’attaques cybernétiques de grande ampleur dirigées contre plusieurs systèmes financiers du monde, indique un communiqué de presse du SRI. Le document précise que les pirates informatiques utilisent plusieurs instruments d’attaque, dont même certains de l’arsenal de Cobalt Strike, associés à un groupement de criminalité cybernétique originaire de l’est. Une des méthodes utilisées par les attaquants, note le SRI, consiste à retirer de grandes sommes d’argent, par l’élimination des limites de retrait afférentes à certains comptes bancaires.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, n°1 mondiale, s’est qualifiée dans la finale du tournoi WTA de Cincinnati, aux Etats-Unis, après avoir vaincu Arina Sabalenka de Biélorussie (n° 34 WTA). La Roumaine affrontera en finale Kiki Bertens des Pays Bas (n° 17 WTA). Ce sera la 33e finale de la carrière de la Roumaine qui compte à son palmarès 18 trophées. Par ailleurs, toujours à Cincinnati, le duo formé du Roumain Horia Tecau et du Néerlandais Jean-Julien Rojer, a raté, samedi, la qualification en finale de l’épreuve de double messieurs du Tournoi ATP World Tour Masters 1.000, face à Jamie Murray (de Grande Bretagne) et Bruno Soares du Brésil.

    Météo – Il fait chaud en ce dimanche en Roumanie, notamment dans le sud du pays, où l’inconfort thermique est accentué. Le ciel est couvert par endroits sur le sud, l’est et le centre, où l’on attend des précipitations qui pourraient dépasser les 20 litres par mètre carré. Les températures maximales de la journée iront de 27 à 34 degrés. 29 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Erasmus pour découvrir la Roumanie

    Erasmus pour découvrir la Roumanie

    En 2018, le programme de mobilité européenne, Erasmus, marque son 31ème anniversaire. A l’heure où l’on parle, 33 pays participent à ce programme dont les 28 pays membres de l’UE, ainsi que le Liechtenstein, la République de Macédoine, la Norvège et la Turquie. Depuis le moment de sa mise en place et jusqu’à présent, les statistiques font état de près de 4,4 millions d’étudiants à avoir bénéficié de ce programme emblématique du rapprochement des peuples européens. C’est le cas de Gaëtan Berry et de Felix Monteil les deux de France qui, intéressés par le journalisme, ont visité à la mi-juin les locaux de Radio Roumanie Internationale, quelques jours avant la fin d’une année d’études passée sur Bucarest. Ils ont été les deux invités au micro d’Ioana Stancescu pour une discussion amicale, dans une ambiance bon enfant, au sujet de la Roumanie et des Roumains.

  • A la Une de la presse roumaine 29.05.2018

    A la Une de la presse roumaine 29.05.2018

    Le mécontentement exprimé
    par le nouveau chef d’Airbus Helicopters au sujet de la coopération de son
    entreprise avec la Roumanie et les tourbillons qui se manifestent sur la scène
    politique roumaine sont les principaux sujets abordés par la presse en ligne de
    ce mardi.


  • 27.05.2018 (mise à jour)

    27.05.2018 (mise à jour)

    Diaspora – Les nombreux Roumains de la diaspora contribuent à promouvoir l’identité nationale, chacun d’entre eux portant le message de notre culture et de nos coutumes – a affirmé le président roumain Klaus Iohannis dans un message à l’occasion de la Journée des Roumains de la diaspora. Cette journée est marquée depuis 2015 chaque dernier dimanche du mois de mai. « C’est le devoir des institutions de l’Etat de redonner la confiance dans leur pays aux Roumains vivant partout dans le monde. C’est la seule manière de les convaincre de rentrer au pays et de mettre au service de la communauté toutes leurs aptitudes, leur mentalité renouvelée et l’expérience accumulée à l’étranger – des éléments qui contribuent à développer une Roumanie forte », précise encore le chef de l’Etat. Rappelons-le, le président Iohannis a reçu mercredi plusieurs Roumains occupant des fonctions publiques dans leurs pays d’accueil, afin de souligner l’importance de leur implication dans les communautés où ils vivent et de faire un premier pas vers la création de réseaux informels de professionnels censés promouvoir l’échange d’expérience et de bonnes pratiques. La Journée de la diaspora roumaine a été marquée dimanche par un festival comportant entre autres un concert de musique électronique et folk-rock au centre – ville de Bucarest et une exposition de toiles réalisées par des peintres roumains vivant à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

    Justice – « Pour éviter les sanctions, il est nécessaire que les mesures de la Directive concernant la présomption d’innocence soient transposées dans la législation nationale avant le moment où la Commission Européenne saisit la Cour Européenne de Justice ». Cette déclaration a été faite dimanche par le ministre roumain de la Justice Tudorel Toader. Rappelons-le, la Commission européenne a déclenché contre la Roumanie une procédure d’infraction pour ne pas avoir introduit dans le Code Pénal et de Procédure Pénale les mesures de la Directive européenne concernant la présomption d’innocence et le droit des suspects d’en être informés lors de l’instruction. C’est une procédure standard appliquée par l’Exécutif communautaire aux Etats membres qui ne communiquent pas dans les délais prévus la transposition des directives européennes dans la législation nationale, a précisé un porte-parole de la Commission pour l’Agence de presse roumaine Agerpres. 10 autres Etats membres en sont concernés, de plus, la transposition de cette Directive n’est pas en contradiction avec l’objectif légitime de lutte contre la corruption, a aussi précisé le porte-parole.

    Canotage – La
    délégation de la Roumanie a remporté 7 médailles – une d’or, 5 d’argent et une
    de bronze – au Championnat d’Europe de canotage juniors, compétition qui s’est
    achevée dimanche à Gravelines, en France. La médaille d’or appartient à l’équipage
    féminin de 4 sans barreur. Avec 42 sportifs, la délégation de la Roumanie était
    la 2e la plus nombreuse, après celle de l’Italie, sur un total de
    470 participants.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures il fera assez chaud en Roumanie pour cette période de l’année. Le ciel sera toutefois couvert sur l’ouest, le sud-ouest et sur le relief où l’on attend des pluies à verse. Les températures maximales iront jusqu’à 30 degrés.