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  • Michel Minouflet (France) Vacances des Roumains à l’étranger

    Michel Minouflet (France) Vacances des Roumains à l’étranger

    C’est effectivement la saison des vacances, mais, avec la pandémie, elles ont l’air différentes cette année. En 2019, selon les données de l’Institut national de la statistique, les Roumains ont préféré les vacances à l’étranger. Ainsi, 23.065.800 Roumains sont partis à l’étranger l’année dernière, un chiffre en hausse de près de 10% par rapport à 2018. Il est vrai que la statistique ne dit pas combien de ces citoyens vivaient dans la diaspora, qui compte entre 4 et 5 millions de personnes. En tout cas, 10.620.000 Roumains ont passé leurs vacances dans des structures touristiques de Roumanie, moins de la moitié par rapport à ceux qui ont préféré des vacances à l’étranger.



    Voyons maintenant si les Roumains partent encore en vacances en 2020. Selon un sondage rendu public fin mai dernier, 3 Roumains sur 10 renoncent à partir en vacances cette année. Les hommes, les jeunes et les personnes de plus de 50 ans, celles qui ont des études supérieures, les personnes qui gagnent plus de 2500 lei (soit plus de 515 euros) par mois, les personnes qui habitent en milieu urbain et dans le sud de la Roumanie ne renoncent pas aux vacances. Les femmes, les jeunes, les personnes ayant des études supérieures, avec des revenus supérieurs à 1.500 lei par mois (soit plus de 309 euros par mois), ceux qui habitent en Transylvanie (centre) et au Banat (sud-ouest) affirment, plus que la moyenne, avoir renoncé aux vacances cette année, même si normalement ils en auraient pris. Plus d’un quart des sujets questionnés (27%) affirment qu’ils partiront en vacances. 74% d’entre eux choisissent de les passer en Roumanie, 12% à l’étranger, et 10% tant au pays qu’à l’étranger.



    La situation sanitaire est toutefois fluide et les perceptions évoluent. Selon une enquête plus récente, datant de la fin juin, 4 salariés sur 10 ont des plans de vacances. 42% sont inquiets que les gens ne respectent plus les règles d’hygiène de de distanciation physique, alors que 23% craignent une nouvelle vague de la pandémie, assortie de nouvelles restrictions de nature à bouleverser leurs plans de vacances. De ce fait, plus de 80% des Roumains restent au pays et se proposent de passer leurs vacances à la mer ou à la montagne (57%), voire même à la maison (25%).



    Annuellement, environ 300.000 Roumains allaient en vacances à l’étranger par des tour-opérateurs. Bien entendu, beaucoup réservent leurs vacances par différents sites ou même directement, aussi. Pour ceux qui décident quand même de partir en vacances à l’étranger, il faut savoir que la grande vedette des vacances dété, pour les Roumains, cest la mer. D’ailleurs, le tourisme de week-end a explosé au bord de la mer Noire, en Roumanie, avec le retour de la belle saison et une fois certaines restrictions levées.



    Je tente de répondre aussi à la récente question de Guy Le Louët, lui aussi de France, que voici : « la Grèce est-elle le lieu de vacances préféré des Roumains ? » Pour ce qui est des préférences des Roumains en été, elles n’ont pas ou pas beaucoup changé : la Bulgarie et la Grèce passent d’abord. La Turquie était aussi une destination des trois destinations les plus prisées jusqu’ici, mais cette année, les Roumains sont plus réticents à son égard. Voici les principaux atouts de ces pays aux yeux des Roumains — et je reprends quelques éléments toujours valables d’une réponse que je donnais à Gilles Gautier dans un autre Courrier des auditeurs. La Bulgarie, parce que cest tout près, la côte bulgare est plus au sud que la nôtre, donc le climat est plus chaud et la saison — plus longue. Et aussi parce que linfrastructure hôtelière a été construite par les Allemands, et quelle est plus récente que la nôtre, parce que les services sont meilleurs et les prix – plus amicaux. On peut y aller facilement en voiture, en car et même en train. L’année dernière, les Roumains ont été les touristes les plus nombreux dans le pays voisin (1.287.000).



    Et la Grèce parce que ce nest pas loin pour y aller en voiture, en autocar ou en avion. Le climat est méditerranéen, la mer est très belle, il y a 13.600 km de côtes, dont beaucoup de plages de sable, les préférées des Roumains. La Grèce a de multiples facettes, avec sa partie continentale, la région de Chalcidique, mais aussi ses îles – chacune avec un profil différent. Chaque nouvel endroit est donc une découverte. Cela permet un vrai dépaysement, des visites touristiques et culturelles enrichissantes. Elle présente un très grand choix et dispose d’une bonne infrastructure touristique à prix modérés. En plus, les Grecs sont accueillants, et la nourriture est bonne et différente de la nôtre. Le 1er juillet, le pays a ouvert ses portes aux visiteurs étrangers. Il a mis en place un système de formulaire à remplir 48 h auparavant qui génère un code QR, et un contrôle aléatoire anti-Covid aux frontières. Les Roumains s’y sont rués, notamment en voiture, et ils n’étaient pas les seuls, ce qui a provoqué des queues allant jusqu’à 12 km à l’unique poste-frontière équipé de lecteurs de code QR. La Grèce annonce qu’elle ouvrira à l’avenir d’autres postes-frontières, après les avoir équipés de lecteurs de codes QR. Guy, je n’ai pas trouvé de statistiques disponibles, mais en tout cas, les files d’attente aux frontières grecques indiquent une grande préférence des vacanciers roumains pour ce pays.



    Avec les événements, la Turquie a perdu de ses clients roumains en faveur de la Grèce. La Turquie séduisait parce que plus exotique ; les offres sont très diversifiées et les Roumains, notamment ceux qui ont des enfants, apprécient la formule tout compris où la Turquie excelle. La mer est aussi très belle dans ce pays, et le climat – agréable. Quant aux tarifs, ils sont abordables et pour toutes les bourses. En plus, ce nest pas trop loin pour aller même et surtout avec des enfants en bas âge, et le rapport qualité-prix est très bon. Et pour qui veut aussi visiter, cest une autre culture, donc une vraie découverte.

  • Plus de 1.000 morts en Roumanie

    Plus de 1.000 morts en Roumanie

    Le nombre des personnes décédées en Roumanie des suites de linfection au nouveau coronavirus a dépassé le millier. Selon le Groupe de communication stratégique, qui publie quotidiennement les chiffres officiels transmis par les autorités, depuis la confirmation du premier cas en Roumanie, fin février dernier, environ 16.000 personnes ont contracté le virus sur lensemble du pays. La bonne nouvelle, cest que près de la moitié ont guéri jusquà maintenant. Depuis plus de deux semaines, les cas actifs de Covid-19 de Roumanie connaissent un plateau entre 7.300 et 7.500. En plus, la moyenne des guérisons a commencé à sapprocher et même à dépasser certains jours le nombre de nouveaux cas annoncés. En revanche, le nombre des malades de Covid-19 et internés dans les services de réanimation est resté constant, soit une moyenne de 250 par jour. Environ 270.000 tests ont été pratiqués jusquà ce jour au niveau national. Selon les statistiques, la Roumanie est le pays dEurope centrale et de lEst qui enregistre le plus grand nombre de décès.



    Au sujet de la situation des citoyens roumains se trouvant dans dautres Etats, selon les informations remontées par les missions diplomatiques et les offices consulaires de la Roumanie, linfection au nouveau coronavirus a été confirmée pour quelque 3.000 ressortissants roumains. Plus de la moitié dentre eux se trouvent en Italie, mais il y a beaucoup de cas en Espagne et en Allemagne aussi. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, plus dune centaine de citoyens roumains qui se trouvaient à létranger sont morts, la plupart au Royaume-Uni, en Italie et en France – conformément aux données officielles.



    Certains spécialistes affirment que le nouveau coronavirus infecte tant les hommes, les femmes que les enfants, mais les suites sont très différentes. Ce qui compte le plus, cest lâge, les maladies chroniques, mais aussi le sexe. Selon lOrganisation mondiale de la santé, les personnes âgées souffrant de maladies cardiovasculaires, de diabète, dhypertension, de maladies du système respiratoire et de cancers sont les plus exposées. La maladie pulmonaire causée par le nouveau coronavirus a fait plus de victimes parmi les hommes, constate encore lOMS. Quant aux enfants, ils ne comptent pas parmi les groupes vulnérables face au coronavirus.



    Ajoutons quaprès deux mois détat durgence, létat dalerte sera décrété pour 30 jours en Roumanie ; il présuppose un relâchement des restrictions sévères, mais aussi de nouvelles obligations. Les autorités assurent que plusieurs mesures pour lutter contre la propagation du virus doivent être maintenues, cest pourquoi à partir de vendredi, le masque devient obligatoire dans les espaces publics ou dans les transports en commun. Les Roumains pourront sortir sans attestation de déplacement, mais ne pourront pas quitter la localité sans en avoir une.


    (Trad. : Ligia)

  • Nouari Naghmouchi (Algérie) – Les Roumains boivent-ils beaucoup de café?

    Nouari Naghmouchi (Algérie) – Les Roumains boivent-ils beaucoup de café?

    Les bénéfices du café sur l’organisme de l’homme sont incontestables. A part le fait d’être une source d’énergie, le café est aussi une source de bien-être pour notre état physique et psychique. Son rôle social est aussi majeur. On s’en rend compte surtout en cette période de confinement : qui ne rêve pas de prendre un café avec les amis ? Les cafés bars nous manquent plus que l’on avait imaginé, ça c’est sûr. Eh bien, selon des statistiques présentées sur le site capital.ro, la consommation de café est à la hausse en Roumanie.

    En milieu urbain, les Roumains boivent en moyenne deux tasses de café par jour. Mais selon les différentes études, 41% des Roumains en savourent même 2 ou 3 par jour, alors que 15% optent aussi pour une 4e tasse. Et ils préfèrent une boisson assez forte, environ 2 cuillerées à café par tasse. Selon capital.ro, en 2018, la Roumanie occupait la 26e place en Europe côté consommation de café, avec 2,3 kg par habitant par an.

    Quel type de café préfèrent les Roumains ? Le café moulu compte pour deux tiers du marché, alors que le café instantané en couvre 30%. Le reste du marché appartient aux capsules d’espresso. En même temps, les cafés spécialisés se sont multipliés dans le pays – notamment à Bucarest, la capitale, mais aussi à Cluj, ville transylvaine importante du centre-ouest.

    Pour ce qui est des habitudes de consommation, la même étude constate que plus de la moitié des Roumains préfèrent le matin pour prendre leur café, alors que 40% en consomment tout au long de la journée, notamment au travail. 39% de nos compatriotes préfèrent prendre un petit café pendant leurs moments de repos ou de détente. Voilà en bref pour les préférences en matière de café en Roumanie, des données remontant à 2018. —

  • 22.02.2020 (mise à jour)

    22.02.2020 (mise à jour)

    Coronavirus – Le Ministère roumain des Affaires Etrangères remercie les autorités nippones et les partenaires italiens et allemands pour le soutien accordé au rapatriement des six Roumains qui se trouvaient à bord du navire de croisière Diamond Princess, placé en quarantaine en raison de l’épidémie au coronavirus. Les six sont arrivés sur Bucarest depuis le Japon, via Berlin, à bord d’un avion mis à leur disposition par le gouvernement italien dans le cadre du Mécanisme de protection civile. Même si dans leur cas, les tests au coronavirus ont été négatifs, une fois sur Bucarest, ils ont été placés en quarantaine pour une période de 14 jours. L’Ambassade roumaine à Tokyo a fait savoir rester en contact aussi bien avec les deux Roumains ayant contracté le virus à bord du navire et qui se trouvent hospitalisés au Japon qu’avec les neuf citoyens roumains, membres de l’équipage qui ont décidé de rester à bord du paquebot Diamond Princess. Par ailleurs, le Ministère roumain des Affaires Etrangères informe que dans le contexte des nouveaux cas d’infection au coronavirus rapportés par l’Italie pays où vit une forte communauté roumaine, un groupe opératif a été mis en place au niveau de l’Ambassade roumaine à Rome, qui reste en contact permanent avec la Protection civile italienne et les autorités locales.

    Rugby – La sélection roumaine de rugby a vaincu samedi par 24 à 7 la sélection espagnole, lors de la troisième étape du Championnat d’Europe de rugby. Un match que les Tricolores n’ont pas forcément contrôlé, mais pendant lequel ils sont arrivés à fructifier toutes les occasions ce qui leur a apporté le premier succès au tableau de la compétition. La prochaine rencontre des Tricolores sera le 7 mars, à Krasnodar, contre la Russie.

    Météo – En Roumanie, 27 départements de l’arc carpatique seront concernés dimanche par une vigilance jaune au vent très fort qui se transformera en vigilance orange en vigueur jusqu’à lundi soir. Le vent soufflera à plus de 130 km /heure en altitude. Par ailleurs, les météorologues ont lancé une alerte jaune au vent fort pour toute la Roumanie en vigueur dans la nuit de dimanche à lundi. Des pluies sont attendues sur le nord et le centre et les températures maximales iront de 3 à 12 degrés.

  • Films roumains au Festival de Sundance

    Films roumains au Festival de Sundance

    Nos invités d’aujourd’hui sont Radu Ciorniciuc et Alexander Nanau, deux réalisateurs roumains dont les films ont été sélectionnés au Festival de Sundance. Il s’agit du film « Colectiv » d’Alexander Nanau, sélectionné dans la catégorie « Spotlight », et du documentaire « Acasa — My Home » (Chez moi) de Radu Ciorniciuc, présenté dans la section « World Cinema Documentary Competition ».



    Commençons par « Colectiv », un documentaire qui retrace les événements de la première année après l’incendie tragique survenu le 30 octobre 2015 dans la discothèque bucarestoise appelée justement « Colectiv », qui a fait 66 morts et deux cents blessés. La pellicule se penche sur la relation entre les autorités et les journalistes, dans leur tentative de trouver la vérité. Avant Sundance, le film d’Alexander Nanau avait été projeté aux festivals de Venise et de Toronto. Aux Etats-Unis, c’était le seul documentaire inclus dans la section Spotlight, consacrée aux productions d’exception lancées l’année dernière. «Colectiv» parle des gens face au système, de la différence subtile entre vérité et le mensonge, du courage et de la responsabilité. Le réalisateur Alexander Nanau ajoute :



    « J’ai décidé qu’il fallait raconter cette histoire, dire ce qui s’est passé, qu’il fallait comprendre le processus de transformation que subit la société roumaine. J’ai réuni une équipe en charge de la documentation, nous avons fait des recherches sur le sujet sous tous ses aspects. Puis, ma co-auteure, Antoaneta Opris, et moi, on s’est rendu compte qu’il fallait se concentrer sur la presse, puisque la presse était la seule capable de décortiquer la relation entre le pouvoir et le citoyen. Nous avons donc choisi de raconter l’histoire par les yeux de la presse. A ce moment-là, seuls trois journalistes de Gazeta Sporturilor (La gazette des sports), à savoir Cătălin Tolontan, Mirela Neag et Răzvan Luţac osaient poser des questions. Dans tous les médias, les responsables ne faisaient que mentir, c’était la désinformation totale. Par exemple, on disait qu’il était possible de faire opérer les victimes en Roumanie, car il y avait les conditions nécessaires en ce sens, alors que l’équipe de Gazeta Sporturilor a découvert que l’unité des grands brûlés de l’Hôpital Floreasca était en fait fermée. C’est à ce moment-là que nous nous sommes rendu compte qu’il y avait plus de choses à dire à ce sujet. Et vu que l’équipe de Catalin Tolontan était connue pour ses investigations, nous avons décidé de leur parler, de voir s’ils avaient trouvé de nouvelles informations pour déconspirer ce mensonge perpétué par l’Etat, en espérant qu’ils allaient nous permettre de suivre leur enquête. Au début, ils ont été très réticents, mais vu que notre équipe avait elle aussi fait des recherches solides sur le sujet, ils ont commencé à nous faire confiance et nous avons commencé à collaborer. Au fur et à mesure que nous filmions, nous avions l’impression de suivre un véritable thriller inspiré de la vie quotidienne. »




    Le second film présenté au festival américain Sundance marque le début du réalisateur Radu Ciorniciuc. « Acasa – My Home » (Chez moi) raconte lhistoire dune famille qui a vécu pendant une vingtaine dannées dans le delta sauvage de Vacaresti de la capitale roumaine, un endroit laissé à labandon pendant deux décennies, qui devient une zone protégée et le premier parc naturel urbain de Roumanie. 4 ans durant, le réalisateur Radu Ciorniciuc a suivi cette « grande aventure » qua traversée la famille Enache, son parcours dune existence en parfaite harmonie avec la nature à une vie dans la jungle urbaine qu’est la capitale roumaine, Bucarest. En parallèle, son équipe a lancé un projet social auquel ont contribué de nombreux spécialistes et de nombreuses organisations humanitaires. Et pour cause : les 11 membres de la famille Enache avaient mené une vie en dehors de la société, sans papiers, sans éducation, sans accès aux soins de santé. A l’heure où l’on parle, tous les 9 enfants de cette famille ont des papiers, sont inscrits à l’école et sont visités régulièrement par des médecins. Les adultes ont, eux, des emplois s



    « Je dirais que « Acasa – My Home » (Chez moi) est le film du drame d’une famille. Nous avons filmé pendant deux ans leur vie au delta de Vacaresti et nous avons suivi pendant deux autres années leur processus d’intégration sociale. Ce documentaire est réalisé en collaboration avec la scénariste Lina Vdovîi et Mircea Topoleanu. Aucun de nous n’avait de l’expérience cinématographique. Puis un producteur qui avait déjà travaillé dans ce domaine nous a rejoints. De même, en tant que journalistes, nous avons eu accès à des moyens de communication avec le public et notre projet est devenu de plus en plus visible. S’y est ajoutée la tentative de renforcer le projet social, qui a fait appel aussi aux efforts du public afin d’assurer aux enfants et aux parents une transition mois traumatisante d’une vie à l’autre. C’est grâce aux personnes qui nous ont soutenues que nous avons pu mettre sur pied ce projet multimédia qui est « Acasa ». S’y ajoute entre autres un album réalisé par les enfants durant leur première année de transition, lorsqu’ils ont documenté leur vie dès le départ du delta jusqu’à la fin de la première année d’école. Avant, ils ne s’étaient jamais rendus à l’école. »



    Enfin, notons aussi que le documentaire de début de Radu Ciorniciuc, «Acasa – My Home » (Chez moi), a remporté le Prix spécial de la meilleure image au Festival du film Sundance, aux Etats-Unis. La première internationale de cette production a eu lieu dans le cadre de la compétition des films documentaires du festival. Le documentaire roumain était en lice aux côtés de 12 autres titres, choisis parmi les 14.000 films proposés.


    (Trad. Valentina Beleavski)


  • Le Courrier des auditeurs du 03.01.2020

    Le Courrier des auditeurs du 03.01.2020

    Chers amis, je vous souhaite une excellente Nouvelle année, avec ses meilleurs ingrédients : joie, bonheur, santé et réussite.


    Je pense que vous serez intéressés d’apprendre comment les Roumains ont dépensé leur budget de fêtes. Reveal Marketing Research a fait début décembre une étude sur un échantillon représentatif d’adultes du milieu urbain, questionnés sur leurs préparatifs pour les fêtes, les budgets qu’ils ont prévus à cet effet et l’importance qu’ils accordent à ces fêtes. Au niveau européen, les dépenses moyennes pour les fêtes sont de 460 euros ; en Roumanie, le budget moyen est d’environ 250 euros. Sur ce montant, 100 euros sont destinés aux denrées alimentaires, alors que les cadeaux arrivent en deuxième position avec environ 85 euros. Le reste du budget est réparti entre le sapin — 35 euros -, et les décorations pour ce dernier, estimées à une trentaine d’euros. 51% des sujets questionnés comptaient sur la prime de Noël pour faire face à ces dépenses, et un quart ne pouvaient pas faire à défaut.


    Si 13% commencent déjà à faire les achats en novembre, 30% s’en occupent dans la deuxième semaine de décembre et 24% même dans la troisième. Le reste laissent tout au dernier moment. 93% des sondés achètent les aliments au supermarché ou dans les grandes surfaces. Les magasins en ligne sont préférés par les habitants de Bucarest et du département d’Ilfov. En matière de cadeaux, les Roumains continuent de préférer les magasins physiques, 68% vont dans les centres commerciaux et 30% dans le reste des magasins. 90% des Roumains disaient acheter un sapin, mais un tiers seulement optaient pour un sapin naturel, pas pour des raisons écologiques, mais pour des raisons économiques (59% font choix d’un sapin artificiel). (52% achètent les sapins au supermarché ou dans les grandes surfaces, le marché arrivant en deuxième position avec 22%.) 40% des sondés gardent les décorations pendant plus de trois ans.


    Le temps passé en famille pour les fêtes est important pour 85% des sondés, qui se réjouissent de revoir la famille et les amis. 3,5% se sentent obligés de le faire…


    Constat : par rapport à une étude similaire d’il y a trois ans, plus de Roumains font confiance aux magasins en ligne, l’achat de sapins naturels est à la baisse et les gens sont disposés à dépenser davantage pour le sapin. Une autre étude indique qu’en 2019, 22% des Roumains ont alloué plus d’argent aux cadeaux, à la nourriture et aux boissons, aux décorations et aux excursions de Noël, le taux le plus important de l’UE. Mais bon, cela pourrait être aussi involontaire, vu que les prix ont largement augmenté.



    C’est le moment de passer à la lecture de vos contributions à la Personnalité de l’année. Merci d’avoir répondu à notre invitation. Vous savez maintenant que les auditeurs de RRI ont désigné la jeune militante suédoise contre le réchauffement climatique Greta Thunberg comme Personnalité de l’année. Je vais prendre les contributions par ordre chronologique, et je commence par celles qui ont désigné Greta Thunberg.


    Nous avons une ample contribution de Christian Ghibaudo, de France : « Cette année, j’ai choisi une personnalité un peu controversée (du moins en France) en la personne de Greta Thunberg. Elle proteste à l’été 2018 devant le Parlement suédois, à lâge de 15 ans, contre linaction face au changement climatique. En novembre 2018, elle lance la « grève scolaire pour le climat ». Le mouvement se propage dans le monde entier après son discours à la conférence de Katowice de 2018 sur les changements climatiques (COP24), en décembre de la même année. Après sa prise de parole à la COP24, elle intervient un peu partout dans le monde. Le 23 avril 2019, Greta Thunberg donne un discours devant le Parlement britannique à la chambre des communes du Royaume-Uni, expliquant lesprit de sa grève scolaire pour le climat, reprochant aux parlementaires leurs mensonges et les faux espoirs donnés, leur incompréhension de la crise climatique ou leur non-volonté de comprendre, dénonçant le soutien britannique à une expansion de ses industries charbonnières, pétrolières et gazières (dont les gaz de schistes) et de ses aéroports, politique quelle qualifie dabsurde et irresponsable, et appelant à ce que chaque décision soit prise en considérant son effet sur la courbe des émissions de gaz à effet de serre, et à ne pas attendre de disposer dune solution complète pour commencer à agir.


    Elle fait la couverture du magazine Time en mai 2019 et des médias décrivent son impact sur la scène mondiale comme l« effet Greta Thunberg ».


    En France, elle est assez populaire auprès de la jeunesse en particulier dans les collèges et les lycées. Par contre la population adulte est plutôt opposée à ses actions.


    Des critiques jugent ses discours superficiels, car ils reprennent essentiellement des études de professionnels sans apporter de solutions concrètes ou daspects nouveaux. La personne et les discours de Greta Thunberg provoquent également la controverse dans les milieux intellectuels et politiques.


    Alors personnellement, je trouve que Greta Thunberg en fait « un peu trop », comme le refus de manger de la viande et de ne plus utiliser l’avion. Cela est un peu ridicule, car de nos jours il sera très compliqué de limiter l’utilisation de l’avion pour se déplacer à travers le monde. Économiquement cela ne sera pas à mon avis très efficace et aussi seuls les plus aisés pourront voyager tranquillement par bateau.


    Mais par contre, je reconnais que son action a une influence bénéfique sur la population la plus jeune, en particulier dans les pays les plus riches du monde. Quand aux pays en voie de développement, avec Greta Thunberg ou autres, les moyens de vivre plus écologiquement sont limités, voire inexistants. » Cher Christian, ta contribution était très étoffée, et pour donner la parole au plus grand nombre, j’ai été obligée de l’écourter, j’espère que tu ne m’en voudras pas.



    Bien le bonjour à notre auditeur algérien Ferhat Bezazel, qui nous disait, lui : « Je dois donc dire que pour moi la personnalité de lannée 2019 avec excellence est la citoyenne Greta Thunberg.


    Thunberg a commencé à se faire connaître pour son militantisme en août 2018, lorsquelle a commencé à passer ses journées scolaires devant le Parlement suédois, à 15 ans, à appeler à une action plus énergique contre le réchauffement climatique en brandissant un écriteau (en suédois) “La grève des écoles pour le climat”. Bientôt, dautres étudiants se sont engagés dans des manifestations similaires dans leurs propres communautés. Ensemble, ils ont organisé un mouvement de grève du climat scolaire sous le nom de vendredi pour lavenir. Après que Thunberg a pris la parole devant la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2018, des grèves détudiants ont eu lieu chaque semaine quelque part dans le monde. En 2019, il y a eu au moins deux manifestations organisées dans plusieurs villes, auxquelles ont participé plus dun million délèves.


    Ce qui a commencé comme un acte de défi par un seul adolescent suédois a fait boule de neige dans un mouvement international. Au cours des onze derniers mois, des étudiants inspirés par Greta Thunberg et unis dans le monde entier ont utilisé les médias sociaux pour organiser leurs propres grèves attirant lattention sur linertie des adultes face au changement climatique et à la réduction des émissions de carbone. Les manifestations mondiales en mars ont attiré environ 1,6 million de personnes, selon les organisateurs, et le mouvement appelle à une grève mondiale le 20 septembre – avec la participation dadultes. Lautomne dernier, le mouvement de grève dans les écoles sest rapidement étendu de Suède au reste du monde, y compris à des pays du sud de la planète, tels que lOuganda, le Bangladesh et lIndonésie. Quand TIME demanda à Thunberg qui elle admirait le plus, sa réponse fut simple: «Les jeunes des pays en développement sacrifient leur éducation pour protester contre la destruction de leur avenir et de leur monde. Ce sont de vrais héros. » Merci pour votre contribution, cher ami.



    Notre ami Nouari Naghmouchi, d’Algérie, a choisi Greta Thunberg, sans motiver, et aussi Gilles Gautier, de France — salut, Gilles. Voici sa contribution : « Greta Thunberg, pour tout ce qu’elle a fait, dit, ses combats, même si je ne suis pas à 100% d’accord avec elle, car les jeunes aussi sont consommateurs et pollueurs: tablettes, téléphones, jeux vidéo, réseaux, objets connectés et j’en passe. Beaucoup de ce qu’elle dit est vrai, beaucoup de choses risquent de se passer. Son combat écologique représente une jeunesse qui commence à se rendre compte qu’on va leur laisser une planète dans un sale état. Rien ne semble lui faire peur, même pas le président américain, l’insouciance de la jeunesse. »


    Voilà, chers amis, pour cette édition du Courrier. Merci d’avoir été là, et à très bientôt sur RRI !

  • Gilles Gautier (France) – Les régions les plus prisées par les vacanciers?

    Gilles Gautier (France) – Les régions les plus prisées par les vacanciers?

    Une étude qui vient d’être publiée, qui a réalisé un classement des stations de montagne de Roumanie, indique que 62% des Roumains passeront leurs vacances d’hiver en Roumanie. Avec 25% des réponses, Poiana Braşov (centre) arrive en tête du classement, Sinaia a recueilli les suffrages de 11% des répondeurs, Predeal la talonne avec 9%, suivi par Buşteni (toutes ces trois, dans le sud du pays), et Vatra Dornei a réuni 6% des voix. Poiana Braşov a été plébiscitée par les touristes roumains en famille, par les couples et aussi par les jeunes. Point de vue rapport qualité-prix, Poiana Braşov est aussi considérée la meilleure, suivie par Sinaia, Predeal et Buşteni, et ensuite par Vatra Dornei et Rânca. Selon les préférences de 29% des vacanciers, les meilleures pistes sont aussi à Poiana Braşov, suivie par Predeal, Sinaia et Buşteni. Point de vue paysages, la gagnante est la même, oui, Poiana Braşov, avec 20%, et elle remporte le premier prix aussi pour la qualité des services, avec 22% qui estiment qu’ils y trouvent la meilleure nourriture. Sinaia arrive en deuxième position avec 10%, suivie par Predeal et Vatra Dornei. 41% des sujets questionnés ont considéré Poiana Braşov comme la station de montagne la plus luxueuse du pays.



    Pour les Roumains qui préfèrent passer leurs vacances en Roumanie, les raisons sont le prix accessible (pour 33%), les paysages impressionnants (19%), alors que le temps d’arriver à destination est important pour 11%, les activités et l’accès aux pistes pour 10%. Une autre raison pour les Roumains de souhaiter passer leurs vacances au pays, c’est le fait de pouvoir payer avec des tickets vacances. A l’opposé, 11% des personnes interrogées n’iront nulle part pendant ces vacances d’hiver.



    Pour les Roumains qui vont à l’étranger à ce moment de l’année, le Royaume Uni est le pays préféré, avec 23% de billets achetés. L’Italie arrive en deuxième position avec 22%, et l’Allemagne est troisième, avec 14,5%, suivie par l’Espagne (9%) et la France (6%) ; l’Autriche et la Suisse réunissent 4% des préférences chacune. Pour cette fin d’année, 50% des voyages des Roumains à l’étranger durent entre 7 et 14 jours, et 35,5% auront une durée comprise entre 1 et 7 jours. Bonnes vacances !

  • 05.10.2019 (mise à jour)

    05.10.2019 (mise à jour)

    Moldova — La Roumanie reste le supporter le plus solide des efforts de la République de Moldova dans son parcours européen, a déclaré samedi le vice premier ministre pour la mise en œuvre des partenariats stratégiques, Mihai Fifor, qui a eu une rencontre, à Bucarest, avec une délégation du parlement de Chişinău, dirigée par la vice-présidente Monica Babuc. Mihai Fifor a réitéré la disponibilité de Bucarest de lettre à la disposition des partenaires de Chişinău de l’expertise à plusieurs niveaux, notamment dans le domaine des affaires européennes, vu son expérience à assurer la présidence tournante du Conseil de l’UE. La rencontre a occasionné un dialogue substantiel sur les priorités des relations bilatérales et sur les projets conjoints de mis en œuvre dans les domaines social et économique. Le gouvernement roumain a toute la détermination de poursuivre les programmes d’octroi de bourses identitaires aux élèves qui étudient dans les pays voisins et dans les Balkans, en langue roumaine, ou qui étudient le roumain en tant que langue maternelle, et aussi des indemnités pour les enseignants qui donnent cours en roumain. Au sujet des projets dans le domaine économique, l’accent a été mis sur les investissements d’interconnexion énergétique, un appui solide en vue d’assurer l’irréversibilité du parcours européen de la République de Moldova.



    Elections — A Bucarest, l’Autorité électorale permanente a approuvé, ce samedi, les propositions des missions diplomatiques et des offices consulaires relatives à l’ouverture de 444 bureaux de vote à l’étranger en vue de l’élection présidentielle de novembre prochain. Y figurent aussi les 78 bureaux demandés par les électeurs roumains de l’étranger via le portail votstrainantate.ro. D’ici le 19 octobre, le ministère des AE transmettra de nouvelles propositions pour la création de bureaux de vote pour les Roumains de la diaspora. Pour ce qui est du vote par correspondance, l’Autorité électorale permanente a fait savoir que la Poste roumaine avait déjà distribué dans les communautés roumaines de l’étranger plus de 10.000 enveloppes contenant les bulletins de vote et que 4500 autres enveloppes seraient envoyées dans les plus brefs délais. Rappelons-le, la campagne électorale pour l’élection présidentielle démarrera le 12 octobre. Le premier scrutin est prévu le 10 novembre, le second aura lieu le 24 novembre. Au total, 14 candidats sont en lice pour le fauteuil présidentiel.



    Brexit — Environ 200.000 ressortissants roumains qui vivent et travaillent au Royaume Uni ont déposé leurs dossiers pour obtenir le nouveau statut de résident — a déclaré l’ambassadeur britannique à Bucarest, Andrew Noble, à Radio Roumanie. Il a aussi précisé qu’en cas de Brexit sans accord, les Roumains, qui arriveraient en Grande Bretagne en tant que touristes, mais qui décideraient d’y rester, devraient déposer une demande de résidence pour une période de trois ans. L’ambassadeur britannique a insisté sur le fait que la situation des résidents roumains au Royaume Uni n’allait pas changer après le Brexit et que Londres souhaitait resserrer ses relations avec Bucarest. Et lui d’ajouter que la Grande Bretagne avait l’intention de s’investir davantage dans des projets humanitaires ou de coopération dans des domaines tels les Affaires intérieures et la lutte contre le crime organisé.



    Education — Chaque année, le 5 octobre, les enfants, les élèves et les enseignants du monde entier marquent la Journée mondiale de l’enseignant. A l’occasion, la première ministre roumaine Viorica Dăncilă, a transmis un message, soulignant le rôle essentiel des enseignants dans le développement d’un pays. Et d’ajouter que le gouvernement est prêt à trouver les solutions nécessaires pour que l’enseignement roumain demeure aux hautes normes qui lui ont apporté la reconnaissance au niveau mondial.



    Projet — Le ministère des Transports de Bucarest souhaite que les véhicules lourds soient équipés de dispositifs qui ne permettent plus aux chauffeurs de conduire ne serait-ce qu’une minute de plus au-delà du nombre d’heures de travail légal. Le ministre Razvan Cuc a déclaré que des discussions seraient lancées lundi pour mettre en œuvre un programme national en ce sens. L’annonce survient après un accident grave qui s’est produit samedi matin dans le sud de la Roumanie, après qu’un poids lourd roulant à contresens eut percuté un minibus transportant des passagers. Suite à l’impact, 10 personnes sont décédées, et sept sont hospitalisées.

  • Des préparatifs pour le vote de la diaspora roumaine

    Des préparatifs pour le vote de la diaspora roumaine

    Cela fait quelques années déjà que les scrutins électoraux de Roumanie provoquent des queues immenses au sein de l’électorat roumain de l’étranger. Forcés de se rendre aux bureaux de vote dès le petit matin pour être sûrs de pouvoir exprimer leur choix avant la fermeture, les électeurs de la diaspora ont dénoncer à maintes reprises la législation déficitaire en la matière. Du coup, les responsables politiques ont fini par la modifier afin de faciliter le vote des Roumains de l’étranger à l’occasion des futures présidentielles prévues le 10 et le 24 novembre prochain. Le document met en place le vote par correspondance ainsi que le vote anticipé pour la diaspora, qui permettra de se présenter aux urnes de vendredi à dimanche, par rapport au seul dimanche, comme c’était le cas jusqu’à présent. En plus, le document prévoit la possibilité de prolonger le programme de vote jusqu’à minuit pour les électeurs se trouvant à l’intérieur des bureaux de vote et pour ceux qui attendent à l’extérieur. Cette procédure s’appliquera également aux bureaux de vote de Roumanie.

    Les membres de la diaspora ont dû s’inscrire sur les listes électorales permanentes de l’étranger en complétant un formulaire en ligne sur le site de l’Autorité électorale permanente où ils ont fait part de la façon dont ils souhaitent voter : par correspondance ou dans les bureaux de vote. Bucarest a également décidé de mettre en place de nouvelles sections de vote dans les localités où vivent des communautés roumaines fortes d’au moins une centaine de personnes. Suite aux demandes enregistrées sur le site de l’Autorité électorale permanente, les Roumains vivant en dehors des frontières nationales seront effacés des listes électorales de Roumanie afin de faciliter la tache des commissions électorales.

    Prolongé de quatre jours, le délai des inscriptions électroniques a expiré le 15 septembre et le résultat s’avère plutôt modeste : seulement 80.000 Roumains de l’étranger ont fait part de leurs options dont 41.000 ont choisi le vote par correspondance et le reste dans les bureaux de vote. Un chiffre bien en dessous des 370.000 électeurs qui ont pris d’assaut les bureaux de vote mis en place dans leurs pays d’accueil lors des dernières élections roumaines. Sur l’ensemble des raisons qui les ont poussés à rejeter l’inscription en ligne figure la crainte que leurs données ne soient transmises, par la suite, au Fisc. Une peur que le président de l’Autorité électorale permanente a rejetée à plusieurs reprises, en affirmant haut et fort que les données à caractère personnel de ces électeurs seront utilisées exclusivement à des fins électorales. N’empêche ! Vue le faible nombre d’inscriptions en ligne par rapport à celui des Roumains de l’étranger, on s’attend à revoir, en novembre aussi, les traditionnelles queues devant les bureaux de vote. (trad. Ioana Stancescu)

  • 29.08.2019 (mise à jour)

    29.08.2019 (mise à jour)

    Population — Au 1er janvier 2019, la population résidente de la Roumanie était de 19,4 millions de personnes, soit une baisse de 125.000 personnes par rapport à la même date de 2018, a fait savoir ce jeudi de l’Institut national de la statistique. Selon l’institution, la principale cause de cette baisse est le taux négatif des naissances (c’est-à-dire que le nombre des personnes décédées dépasse celui des naissances). La Roumanie reste un pays de l’émigration, un autre phénomène qui entraîne la baisse de la population. L’année dernière, quelque 240.000 Roumains ont émigré, soit 20.000 de plus par rapport à 2017. Par ailleurs, le processus de vieillissement s’est approfondi par rapport à janvier 2018, le nombre des personnes âgées de 65 ans et plus étant à la hausse, constate aussi l’Institut national de la statistique.



    Défense – Le ministres roumain de la Défense, Gabriel Leş, a participé ces mercredi et jeudi, à Helsinki, en Finlande, à la Réunion informelle des ministres des Etats membres de lUE. Les débats ont abordé des thématiques telles que l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies, l’impact des changements climatiques et de l’environnement sur la sécurité et la défense ainsi que la présence maritime coordonnée. Une session commune avec les ministres des Affaires étrangères a lieu, ciblée sur des sujets dactualité relevant des menaces hybrides. Le ministre roumain de la Défense a salué les efforts d’accroître la visibilité de l’intelligence artificielle à l’agenda stratégique de l’UE. Gabriel Leş a également soutenu les efforts pour identifier des solutions pour l’énergie durable dans le domaine de la défense et a réitéré l’appui constant de la Roumanie en la matière, y compris par l’organisation, pendant la présidence du Conseil de l’UE, de la 4e réunion du Forum consultatif sur la durabilité énergétique dans les secteurs sécuritaire et de la défense.




    Visite — La ministre pour les Roumains du monde, Natalia-Elena Intotero, en visite de travail à Chypre, a rencontré le président chypriote Nikos Anastasiadis, avec qui elle a discuté de la communauté roumaine de l’île, des relations bilatérales et des projets menés par le ministère de tutelle roumain. Natalia-Elena Intotero a fait état des initiatives pour promouvoir les valeurs de la Roumanie partout dans le monde et les programmes mis en place par le gouvernement de Bucarest pour soutenir les communautés roumaines qui vivent à l’étranger à promouvoir et conserver leur identité ethnique, culturelle et linguistique. La ministre roumaine a également rencontré les membres de la communauté roumaine de Chypre. A son tour, le président Nikos Anastasiadis a félicité les autorités roumaines pour leur intérêt à l’égard des compatriotes vivant dans la diaspora et pour l’existence d’un ministère qui leur est consacré.



    Esclavage — Cinq personnes ont été placées en détention provisoire dans l’affaire dans laquelle un groupement dirigé par une famille d’Allemands est accusé d’avoir maintenu en esclavage et a obligé de jeunes allemands à faire des travaux épuisants, sous le prétexte d’un soi-disant programme de rééducation organisé au Maramureş, région du nord-ouest de la Roumanie. Selon la Direction pour l’investigation des in fractions de criminalité organisée et de terrorisme (DIICOT), ces cinq dernières années, huit suspects, dont deux époux Allemands, ont constitué une association de malfaiteurs aux fins de pratiquer la traite de plusieurs jeunes de nationalité allemande entre 12 et 18 ans. Selon la DIICOT, les jeunes ont été privés de liberté, obligés de faire des travaux épuisants, battus, privés de nourriture et soumis aux intempéries — au gel ou à la pluie.



    Film — La 76e édition du Festival international du film « Mostra » de Venise se poursuit jusqu’au 7 septembre. L’événement est reconnu officiellement par l’Association internationale des producteurs de film comme étant le plus ancien festival de cinéma du monde. Cette année, 21 films sont en lice pour le Lion d’or. Le cinéma roumain sera représenté par le documentaire « Colectiv » d’Alexander Nanau, dont la première mondiale est prévue le 4 septembre. Le film décrit tout ce qui a suivi à l’incendie qui s’est déclaré pendant un concert de rock dans la discothèque homonyme de Bucarest, le 30 octobre 2015, qui s’est soldé par 64 morts et de nombreux blessés.



    Volley-ball — Léquipe féminine de volley-ball de la Roumanie a essuyé une défaite ce jeudi devant les sportives d’Azerbaïdjan, 3-0, au dernier match du Groupe C du Championnat d’Europe, qui a eu lieu en Hongrie. Lors des quatre premiers matches comptant pour le Groupe C, la Roumanie a vaincu les équipes du pays hôte et de l’Estonie, sur le même score de 3-1. En revanche, elle s’est inclinée devant les équipes néerlandaise et croate, score 0-3, respectivement 1-3. Les quatre meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront pour les huitièmes de finale. La Roumanie participe au tournoi final de cette compétition après quatre ans d’absence. Son meilleur résultat au Championnat d’Europe est le bronze décroché en 1963.

  • 14.08.2019 (mise à jour)

    14.08.2019 (mise à jour)

    Economie — La Hongrie, la Roumanie et la Pologne ont connu les taux de croissance économique les plus marqués de l’Union européenne au 2e trimestre de 2019, par rapport à la période similaire de 2018, selon les données préliminaires publiées mercredi par l’Office européen de statistique (Eurostat). Tous les Etats de l’UE ont rapporté des croissances entre avril et juin derniers, sauf l’Italie, dont l’économie a stagné. Les progressions les plus significatives ont été celles de la Hongrie (5,1%), de la Roumanie (4,6%) et de la Pologne (4,1%). Selon les données rendues publiques mercredi par l’Institut national de la statistique, l’économie de la Roumanie a progressé au 2e trimestre de 2019 de 4,4% par rapport à la période similaire de l’année dernière. L’économie roumaine a eu une croissance de 4,7% les six premiers mois de l’année, indiquent les estimations de l’Institut national de la statistique. Pour l’année 2019, les autorités roumaines estiment une croissance de l’économie de 5,5%. D’un autre côté, la Commission européenne a revu à la hausse, à 4%, ses estimations de croissance de l’économie roumaine en 2019. L’exécutif communautaire tablait en mai sur une prévision de 3,3% de hausse du PIB roumain.



    Marine — Les manifestations dédiées à la Journée de la Marine roumaine, marquée chaque année le 15 août, se poursuivent au bord de la mer Noire et du Danube. Des cérémonies se sont déroulées à La croix des marins de Constanţa, au Monument du marin héro de Mangalia et au Cimetière des héros de Tulcea. Les militaires des Forces navales roumaines ont célébré les faits d’armes des marins qui ont combattu sur la mer et sur le Danube dans la guerre d’indépendance et dans les deux guerres mondiales. Au centre des festivités se trouve le navire-école Mircea, dont le pavillon sera décoré jeudi par le président Klaus Iohannis pour marquer ses 80 ans passés au service de la Marine roumaine. Les forces navales et aériennes dUkraine, dItalie et des Etats-Unis participent aussi aux exercices en mer et aux commémorations avec des détachements de militaires.



    Caracal — Les médecins légistes ont confirmé l’existence d’une deuxième victime dans l’affaire des crimes de Caracal (sud). La Direction pour l’investigation des infractions de criminalité organisée et de terrorisme a rendu publics, mercredi, les résultats des expertises réalisées sur les restes trouvés à proximité de la maison du suspect principal, Gheorghe Dincă, un homme de 66 ans. Ces restes n’appartiennent pas à Alexandra Măceşanu (15 ans), l’une des victimes, mais en l’absence du test ADN, il n’est pas possible de savoir s’ils appartiennent à Luiza Melencu (18 ans), la seconde jeune fille disparue. Le suspect a témoigné, lors des auditions, avoir tué deux adolescentes de 15 et 18 ans et les avoir incinérées. Les enquêteurs cherchent de nouvelles preuves pour tirer au clair le mystère de la disparition de Luiza Melencu, la jeune fille de 18 ans qui faisait l’autostop et dont on ne sait plus rien après qu’elle soit montée dans le véhicule de Dincă, en avril dernier. L’enquête génétique des fragments osseux trouvés dans un sac, dans une forêt près de Caracal, a été finalisée. Les résultats indiquent qu’ils appartenaient à Alexandra Măceşanu, la jeune fille de 15 ans que Dincă a reconnu avoir tuée fin juillet. La perquisition sur certains supports de stockage informatique — ordinateur portable, appareil photo, deux téléphones portables et une clé USB – a également été finalisée, et les données seront traitées par des spécialistes.



    Université dété — La XVIIe édition de lUniversité dété Izvoru Mureșului se déroule, jusquau 17 août, dans la localité homonyme du département de Harghita (centre). Les représentants des Roumains des départements de Covasna, Harghita et Mureş ont demandé, mercredi, au gouvernement roumain de créer une structure au niveau de l’exécutif censée assurer le respect des droits et la protection de l’identité culturelle et individuelle des communautés roumaines des trois comtés et la lutte contre la discrimination sur des critères ethniques des Roumains de cette région. Les représentants des communautés roumaines de Serbie, dUkraine et de Bulgarie ont demandé, mardi, le soutien de l’Etat roumain pour préserver leur identité roumaine. Les mandataires des Roumains de Timočka Krajina, en Serbie, ont parlé de la situation difficile des communautés de cette région où il n’y a pas d’écoles ou de médias en roumain et qui rencontrent de grandes difficultés à assurer les services religieux en langue roumaine. De leur côté, les communautés roumaines de la région d’Odessa, en Ukraine, ont souligné la baisse constante du nombre d’écoles en langue roumaine, en faisant le lien direct entre la disparition de ces écoles et la disparition des communautés roumaines. Les Roumains de Bulgarie ont également parlé du processus d’assimilation auxquels ils sont soumis, du fait qu’ils ne sont pas reconnus en tant que minorité nationale, qu’ils n’ont pas d’écoles en langue roumaine, ni de médias ou de services religieux en langue roumaine.



    Electeurs — L’Autorité électorale permanente (AEP) a annoncé que jusqu’à présent, plus de 16.400 électeurs roumains vivant à l’étranger se sont inscrits en ligne sur le portail www.votstrainatate.ro pour l’élection présidentielle prévue à l’automne. L’AEP a souligné que l’enregistrement peut se faire uniquement à son propre nom, et que tout usage des données d’identité en vue de l’enregistrement en ligne d’une autre personne est illégal. Selon l’AEP, le vote par correspondance présente les avantages suivants : la possibilité de voter de chez soi par une procédure simple et sûre, cela évite les bureaux de vote bondés et les coûts de déplacement au bureau de vote. Selon le ministère pour les Roumains du monde, plus de 5 millions et demi de Roumains ont quitté le pays. Avec ceux vivant dans les communautés historiques, le nombre des Roumains vivant à l’extérieur de la Roumanie est de près de dix millions.



    Cérémonie — Le ministère roumain de la Défense organisera lundi, à la Base aérienne 57 Mihail Kogălniceanu (sud-est), une cérémonie militaire à l’occasion du départ en mission au mali du Détachement Carpathian Pumas, indique un communiqué de presse du ministère transmis ce mercredi. Les militaires roumains participeront à la Mission multidimensionnelle intégrée de l’ONU de Stabilisation au Mali. Les quelque 120 membres du détachement roumain, qui seront accompagnés par quatre hélicoptères IAR-330 Puma L-RM, entameront leur mission à la mi-octobre. Ils exerceront des missions d’évacuation médicale, de transport de troupes et de matériel, des missions de transport de passagers, de patrouille aérienne et d’observation.



    Mini-vacances — En Roumanie, près de 21.000 travailleurs du ministère de l’Intérieur seront en activité pendant les vacances de l’Assomption, qui commencent jeudi. Pour la plupart des Roumains, il y a un pont de quatre jours, après la décision du gouvernement que vendredi soit une journée libre pour les personnels publics. Une attention accrue sera accordée au secteur routier, où un trafic intense est prévu. Comme les autres années, les zones à grande affluence seront surveillées aussi par hélicoptère. Plus de 1200 policiers de la Police routière et 300 radars seront présents tous les jours sur le terrain pour éviter des blocages et pour fluidiser le trafic, mais aussi pour accroître le niveau de sécurité routière. Des mesures ont également été prises pour assurer l’intervention en cas d’urgences médicales. Plus de 4600 sapeurs-pompiers et membres du personnel paramédical seront au travail, avec 3000 véhicules, pour assurer une intervention rapide en cas d’urgence. L’Inspection générale de l’aviation apporte son appui aussi par les 10 aéronefs, dont 7 pour des urgences médicales et les autres qui soutiendront les structures du ministère de l’Intérieur.



    Football — La championne de football de Roumanie, CFR Cluj, s’est qualifiée de manière spectaculaire dans le play-off de la Ligue des champions, après avoir vaincu mardi soir la célèbre équipe Celtic Glasgow. CFR Cluj a gagné 4-3 contre les Ecossais, chez eux, dans le match retour du 3e tour préliminaire, après un match aller fini à égalité, 1 partout. CFR Cluj rencontrera Slavia Prague, la championne de la Tchéquie, dans le play-off. Deux autres équipes roumaines joueront jeudi en déplacement, dans les matchs retour du 3e tour préliminaire de la Ligue Europa. Ainsi, la vice-championne FCSB (anciennement Steaua Bucarest) jouera contre les Tchèques de FK Mlada Boleslav, après un match aller nul 0-0, tandis quUniversitatea Craiova (sud-ouest) tentera de simposer face à AEK Athènes, après avoir essuyé une défaite de 2-0 dans le match aller.



  • 29.07.2019

    29.07.2019

    Meurtres – Le chef du Service roumain de
    télécommunications spéciales, Ionel Vasilcă, vient de démissionner, dans le
    contexte des meurtres de la ville de Caracal (sud de la Roumanie), qui ont
    produit une vague d’émotion dans la société. Dans le même temps, le ministre
    roumain de l’Intérieur, Nicolae Moga, ainsi que des responsables, anciens et
    actuels, de la Police nationale et de la
    Direction générale de protection interne, ont été convoqués aujourd’hui à la
    Commission de défense de la Chambre des députés de Bucarest. Les membres de la
    commission demandent des explications sur la manière dont les personnels
    impliqués dans cette affaire criminelle
    avaient rempli leurs obligations professionnelles. Un premier rapport sur ce même
    thème sera présenté, demain, au Conseil suprême de défense du pays, à la demande
    du président Klaus Iohannis. Le chef de l’Etat proposera un paquet de mesures
    pour que de telles tragédies ne se produisent plus à l’avenir ; les
    démissions de tous ceux qui ont mal géré ce cas sont obligatoires, mais loin d’être
    suffisantes, a-t-il ajouté. Le président Klaus Iohannis a souligné la nécessité
    d’éliminer les causes profondes à l’origine du drame de Caracal. A son tour, la
    première ministre Viorica Dăncilă a décidé de mettre en place un groupe de
    travail interinstitutionnel qui propose un plan de mesures urgentes pour
    raccourcir le temps de réaction en cas de situation critique. Enfin, l’Inspection
    judiciaire s’est saisie d’office et a décidé de vérifier la manière dont les
    magistrats impliqués dans l’instruction des meurtres de Caracal avaient
    respecté les procédures légales. Hier, le sexagénaire Gheorghe Dincă a reconnu avoir
    enlevé, violé et tué deux jeunes filles, âgées de 18 et de 15 ans.




    Constitutionnalité
    – La Cour constitutionnelle de Roumanie vient de décider que les modifications
    des Codes pénal et de procédure pénale adoptées par le Parlement de Bucarest
    sont inconstitutionnelles dans leur ensemble. Les juges constitutionnels considèrent que les élus n’ont
    pas rempli l’obligation de mettre en accord ces modifications avec les
    décisions antérieures de la Cour. Les deux projets
    reviendront au Parlement pour que celui-ci agisse en conséquence. Les
    modifications apportées aux deux Codes ont été contestées à la Cour
    constitutionnelle par le président Klaus Iohannis et par l’Union Sauvez la
    Roumanie et le Parti national libéral (d’opposition), qui affirme que les projets de loi soutenus par la
    majorité Parti social-démocrate – Alliance des libéraux et des démocrates,
    introduisent dans la législation pénale plus de 300 modifications, jugées
    dangereuses.







    Journée de l’hymne national – Des cérémonies militaires sont organisées aujourd’hui dans
    les grandes villes et les garnisons de Roumanie, pour marquer la Journée de
    l’hymne national. A Bucarest, le ministère de la défense a organisé, Place du
    Tricolore, une cérémonie militaire et religieuse. La Journée de l’hymne
    national, célébrée le 29 juillet, a été proclamée en 1998. L’hymne actuel, considéré
    un symbole national, c’est « Réveille-toi, Roumain ! » et il a
    été choisi après la chute du régime communiste, en décembre 1989. Un poème
    patriotique d’Andrei Mureşanu, publié en 1848, sur une mélodie recueillie par
    Anton Pann est à l’origine de l’hymne roumain.


    Vote – Les
    électeurs roumains se trouvant à l’étranger qui souhaitent voter à l’élection
    présidentielle prévue
    cet automne par correspondance ou à un bureau de vote à l’étranger, près de leur
    résidence, peuvent s’enregistrer sur une plate-forme en ligne ouverte ce
    dimanche. L’Autorité électorale permanente a créé le site votstrainatate.ro pour avoir de meilleures statistiques sur les Roumains partis à
    l’étranger, mais aussi pour que ces derniers soient mieux informés sur le
    processus de vote, dans la visée de l’élection présidentielle de novembre
    prochain. La plate-forme dispose de deux sections : électeur à l’étranger
    à un bureau de vote et électeur à l’étranger par correspondance. Les
    formulaires d’enregistrement seront actifs jusqu’au 11 septembre prochain. Le
    ministère des Roumains du monde a récemment annoncé que plus de cinq millions
    et demi de Roumains ont quitté le pays. Si l’on y ajoute le nombre de ceux qui
    vivent dans les communautés historiques des pays voisins, près de 10 millions de Roumains vivent en
    dehors de la Roumanie. Natalia Intotero, ministre en
    charge de la relation avec les Roumains du monde, a déclaré sur Radio Roumanie
    que le rôle de son ministère était d’appuyer les institutions, chargées d’organiser
    les futures élections, par tous les moyens qui sont les siens. Cela se réfère
    aussi aux associations roumaines du monde ainsi qu’à une meilleure
    collaboration avec les missions diplomatiques et les représentants des
    consulats généraux de Roumanie à l’étranger, a ajouté la ministre.








    Festival
    – La ville roumaine de Râşnov (centre) a
    accueilli la 11-e édition du Festival du film et d’histoires, qui s’est
    clôturée le dimanche 28 juillet. Le public a pu assister à des projections de
    cinéma, des spectacles de théâtre, des concerts de musique baroque et de rock.
    S’y sont ajoutés des débats consacrés à la révolution de décembre 1989, à la
    liberté économique, la musique de la liberté, à la liberté gagnée – liberté perdue
    (30 ans après 1989), à la relation cinéma – liberté. D’autres thèmes ont
    également été abordés, tels l’émigration roumaine, l’avenir de l’Europe
    post-Brexit, la numérisation de la société, les minorités, le cinquantenaire de
    la conquête de la Lune et le 70-e anniversaire de l’OTAN. L’édition 2019 du
    Festival de Râşnov a été complétée par une Université d’été, qui a rassemblée
    72 étudiants et lycéens de Roumanie et République de Moldova voisine.
























    Météo – Le
    temps s’est rafraîchi en Roumanie, l’instabilité atmosphérique étant plus
    présente dans l’ouest, le sud et localement le centre du pays. Les températures
    maximales vont de 24° à 33°, avec 23° à Bucarest, à midi.

  • 24.07.2019 (mise à jour)

    24.07.2019 (mise à jour)

    MinistresLe président roumain, Klaus Iohannis, a signé mercredi la nomination de Nicolae Moga au poste de ministre de lIntérieur et de Ramona Mănescu au poste de ministre des Affaires étrangères, a fait savoir lAdministration présidentielle. Nicolae Moga a été sénateur et vice-président du Sénat au sein du Bureau permanent. Pour sa part, Ramona Mănescu a rejoint lAlliance des libéraux et des démocrates en 2017. Antérieurement, elle avait été ministre des Transports. Eurodéputée depuis 2007, Mme Mănescu a été coordinatrice au sein de la Commission du Développement régional et membre suppléant dans la Commission Emploi – Affaires sociales. Et cest toujours ce mercredi que le chef de lEtat roumain a pris acte de la démission de Carmen Dan de ses fonctions de ministre de lIntérieur et a signé le décret de révocation du chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu. Par un autre décret, Mihai Fifor a été nommé vice-premier ministre chargé de la mise en œuvre des partenariats stratégiques de la Roumanie. Les nouveaux ministres ont prêté le serment dinvestiture mercredi.



    ALDE – Le président de lALDE, Călin Popescu-Tăriceanu, a annoncé mercredi quil avait été confirmé par la direction de cette formation politique comme candidat du parti à lélection présidentielle de lautomne prochain. Les représentants de lALDE ont essayé de convaincre aussi les partenaires du PSD à soutenir le président du Sénat, mais les sociaux-démocrates ont voté mardi leur propre candidat – la première ministre Viorica Dăncilă. M Tariceanu a précisé que la candidature de cette dernière navait pas été une surprise, mais « cest une déception que cette décision ait été prise, qui donnera lieu à certains problèmes au sein de la coalition », a-t-il déclaré. Nous revenons après nos infos.



    Projet de loi – Le gouvernement de Bucarest a débattu dans sa réunion hebdomadaire de mercredi un projet de loi sur lorganisation et le fonctionnement de la Police aux frontières. Il apporte toute une série daméliorations à la manière dont la Police aux frontières collabore avec les structures similaires des autres Etats membres, afin de sécuriser les frontières extérieures de lUnion. Egalement à lordre du jour, des projets de décisions qui lancent les procédures dexpropriation des immeubles privés en vue de la réhabilitation de la voie ferrée Braşov-Simeria (centre), composante du Corridor Rhin – Danube, pour que des trains puissent y circuler à 160 km/h.



    Roumains – Près de 9,7 millions de Roumains sont partis à létranger, dont 5,6 millions sont dans la diaspora, et le reste – dans les communautés historiques. Ces données ont été communiquées par 70 missions diplomatiques de la Roumanie et centralisées par le ministère de tutelle. La ministre pour les Roumains du monde, Natalia Intotero, a présenté mercredi le bilan du ministère pour la première moitié de lannée 2019, ainsi que les premiers résultats de différents questionnaires adressés aux personnes et aux ONGs roumaines de la diaspora et des communautés historiques. 322 personnes et ONGs ont répondu à ces questionnaires. Les participants à la consultation ont affirmé quils souhaiteraient un plus dunité dans les communautés roumaines de létranger, plus de possibilités dapprendre le roumain, et de meilleures relations avec les autorités de Bucarest. Selon Mme Intotero, les motifs de lémigration sont la corruption, la faible qualité de la classe politique et la pauvreté. Les principales demandes des Roumains qui vivent à létranger pour rentrer sont lamélioration de linfrastructure ainsi que lexistence de conditions décentes dans les domaines de la santé et de léducation.



    MilitairesLa Roumanie soutient lONU dans lassistance accordée au gouvernement du Mali pour continuer à mettre en place lAccord de Paix. Bucarest y contribuera par un détachement de 4 hélicoptères. Selon le chef de lEtat-major, le général Nicolae Ciuca, la mission sous la houlette de lONU démarrera en octobre prochain et sétalera sur une année. Les 4 hélicoptères serviront à faire des évacuations médicales et à transporter du personnel et du matériel. Le détachement sera formé de 120 militaires, personnel de lEtat-major, pilotes, techniciens de bord et équipes chargées de la maintenance.



    Exercice – La 10e édition de lExercice multinational « Eurasian Partnership Dive » se déroule jusquau 26 juillet, à Constanta et dans des zones maritimes à proximité du littoral roumain de la mer Noire. Des dizaines de scaphandriers militaires de Roumanie, dAzerbaïdjan, de Bulgarie, de Géorgie et des Etats-Unis effectuent des procédures opérationnelles de recherche et didentification des dispositifs marins explosifs et exécutent dautres activités spécifiques. Cest le seul exercice multinational annuel organisé dans le bassin ouest de la mer Noire qui vise à renforcer linstruction des scaphandriers militaires des Etats membres de lOTAN et des pays signataires du Partenariat pour la Paix.



    Biologie – Les élèves roumains ont obtenu une médaille dargent et deux de bronze à la 30e édition de lOlympiade internationale de Biologie, qui a eu lieu du 14 au 21 juillet à Szeged, en Hongrie, informe le ministère de lEducation nationale. Plus de 300 élèves de 78 pays ont été présents à cette édition de lOlympiade. Le concours a consisté en quatre épreuves pratiques (de domaines tels la biochimie, la bioinformatique, la neurobiologie, lanatomie, lécologie et la génétique moléculaire) et deux épreuves théoriques. LOlympiade internationale de Biologie a eu lieu pour la première fois en juillet 1990, à Olomouc ; la Roumanie y a pris part dès 1997.



    Médailles – Le nageur roumain David Popovici et le judoka Robert-Alexandru Matei ont remporté, mercredi, des médailles dor et respectivement dargent au Festival olympique de la jeunesse européenne (FOTE 2019) de Bakou. La Roumanie est arrivée à 5 médailles à Bakou : trois dor, par Georgiana Lavinia Antuca aux luttes (cat. 46 kg), à Bakou, La roumaine Giorgia-Barbara Hagianu en judo (catégorie 40 kg), et David Popovici (100 m nage libre). Quant aux deux médailles dargent, elles ont été gagnées par Ana-Maria Pîrvu (cat. 49 kg) et Robert-Alexandru Matei (cat. 50 kg) en judo. La Roumanie est représentée par 103 sportifs à la 15e édition dété de la compétition FOTE qui a lieu du 21 au 27 juillet dans la capitale de lAzerbaïdjan. Les Roumains entrent en compétition en athlétisme, cyclisme, gymnastique artistique, handball, natation, judo, luttes, tennis et volley-ball.


  • Les Roumains et leurs ancêtres

    Les Roumains et leurs ancêtres

    Comme tous les autres peuples, les Roumains ont eux aussi, des mythes sur leurs ancêtres, qui en exaltent la grandeur, la force civilisatrice, la vitalité créatrice dans tous les domaines de la vie matérielle et spirituelle, augmentant la confiance de leurs descendants.

    Les ancêtres des Roumains sont les Daces et les Romains. Les Géto-Daces étaient la population ancienne qui occupait grosso modo le territoire actuel de la Roumanie. Pourtant, d’autres populations – celtiques, germaniques et scythiques – y vivaient aussi. Les Géto-Daces sont mentionnés au 5e siècle av. J-Chr. par Hérodote, l’historien grec de l’Antiquité, et on les retrouve également dans les écrits des historiens des siècles suivants. Les références sont peu nombreuses, ce qui atteste le fait que les Géto-Daces représentaient une population située à la périphérie du grand espace de la civilisation et de la culture méditerranéennes. Les découvertes archéologiques ne sont pas plus riches que les sources écrites. Les Romains, qui représentent l’autre branche d’ancêtres des Roumains, n’ont plus besoin de présentation. En l’an 106 après deux guerres successives, l’empereur romain Trajan a vaincu le roi dace Décébale et la Dacie fut entièrement occupée par l’Empire romain jusque vers l’an 270, lorsque les Romains se sont retirés au sud du Danube.

    Au 19e siècle, la création des Etats nationaux fut précédée par une quête des ancêtres. Les Roumains ont découvert les Daces et les Romains et des mythes se sont tissés autour d’eux. Le plus grand mythe a été celui de l’ancienneté de la langue et de la continuité spirituelle de ces ancêtres et les intellectuels se sont hâtés de « produire de la science » sur eux.

    Selon le linguiste Dan Alexe, Mircea Eliade a compté parmi les créateurs de mythes sur les Daces : « Le livre de Mircea Eliade « De Zamolxis à Genghis Khan » est un exemple précis de méthode erronée et d’approche exaltée dans ce domaine. Ce volume est une compilation d’articles que Mircea Eliade avait publiés dans différentes revues. Ce que l’on y découvre est un magma occultiste d’idées mystiques, selon lesquelles un culte du loup aurait traversé l’histoire des Roumains. C’est là un des fils conducteurs du livre. Et tout est erroné, rien ne tient debout. Eliade prend pour point de départ l’idée que les Daces vénéraient le loup. Pourtant, dans les textes antiques, dans les relations antiques sur les Daces, rien ne soutient cette affirmation. Eliade tente de prouver, sans pour autant apporter des arguments solides, car il n’était pas linguiste, que le nom « Dace » lui-même, aurait signifié « loup ». Or, dans l’anthropologie, c’est absurde. Il n’y a pas de population sur la planète qui se soit désignée, de manière totémique, par un nom d’animal. Il n’y a jamais eu de population qui s’appelle, elle-même, « les loups ». Les populations se désignent par le terme générique d’« homme », comme par exemple cette tribu germanique qui s’est désignée elle-même par le terme d’« Aléman » – c’est-à-dire « tous les hommes ». En général, du point de vue historique, une population n’a pas d’identité ethnique, elle se considère elle-même comme représentant les vrais « hommes » au sens générique du terme, les autres étant pour elle « les étrangers » et « les barbares ». »

    Les mythes sur les ancêtres se caractérisent par leur continuité et leur permanence. Dan Alexe estime que, dans l’œuvre de Mircea Eliade, le loup a été soumis à ce cliché mental : « Le même Mircea Eliade affirme qu’en s’installant en Dacie, les Romains apportaient leur propre loup comme identité totémique – Lupa Capitolina (la Louve Capitoline) – et que Mars lui-même, le dieu de la guerre chez les Romains, aurait été un dieu-loup. Or, dans la typologie de Mars, rien ne justifie cette identification avec le loup. Eliade suggère que le loup dacique et le loup latin auraient fusionné, après quoi, ce loup aurait continué d’exister jusqu’aux invasions mongoles de Genghis Khan, les Mongols ayant eux aussi comme totem le loup. (Selon la légende, Genghis Khan serait né de l’union mystérieuse avec une louve.) Le loup dacique aurait donc subsisté pendant un millier d’années, jusqu’à ce que les Mongols de Genghis Khan y apportent un autre loup. C’est ainsi que le totem et le loup ont fini par nous définir au fil des millénaires. »

    Dan Alexe estime qu’il faut faire très attention à la véracité des informations que les sources antiques nous fournissent sur les populations éloignées : « On trouve quelques remarques chez Strabon et, en parlant des Daces, Hérodote dit, lui, qu’ils étaient « les plus justes des Thraces ». N’oublions pas que les Grecs ne nous ont laissé aucun guide de conversation, aucun dictionnaire, aussi minuscule soit-il, des langues environnantes. Les Grecs avoisinaient les Thraces, les Phrygiens, les Lydiens et d’autres peuples dont on ne sait absolument rien, parce que les Grecs ne s’intéressaient pas du tout aux idiomes qu’ils parlaient, pour eux c’étaient des « barbares ». Si l’on ne dispose pas d’un dictionnaire grâce auquel on puisse découvrir quelle langue parlait Alexandre le Grand, qui n’était pas Grec à 100% – la langue macédonienne était quand même différente, ce n’était pas une langue grecque – pouvons-nous imaginer qu’ils savaient des choses précises sur les barbares du Danube, qui se trouvaient à 2.000 km vers le nord, dans des territoires inaccessibles ? « Dace » et « Gète » sont des appellations génériques. Dans ma jeunesse, quand quelqu’un quittait la Roumanie, passant illégalement la frontière en Yougoslavie, on disait de lui qu’il s’était enfui « chez les Serbes ». Les Macédoniens, les Albanais, les Croates, les Slovènes étaient tous « des Serbes ». Pour nous, c’était «chez les Serbes ». Si, avec toutes les possibilités d’information dont on dispose actuellement, les choses sont ainsi à notre époque, comment pouvons-nous croire qu’Hérodote savait exactement qui étaient les Daces ? »

    Les ancêtres des Roumains ont leur place dans l’histoire ; ils ont été les gens de leur époque, avec leurs aspirations et leurs échecs, en rien supérieurs ou inférieurs aux autres. Tout comme nous, aujourd’hui. (Trad. : Dominique)

  • Ces Roumains qui ont fait la France, ces Français qui ont fait la Roumanie – 100 ans d’intimité

    Ces Roumains qui ont fait la France, ces Français qui ont fait la Roumanie – 100 ans d’intimité

    Après 4 mois pendant lesquels la Roumanie a fait découvrir aux Français, chez eux, ses côtés inédits, créatifs et innovateurs, le moment est venu pour France d’éblouir les Roumains, en faisant venir en terre roumaine ses meilleurs créateurs de tous les domaines. Inaugurée le 18 avril à Bucarest, la saison croisée France-Roumanie se déroulera jusqu’au 14 juillet dans une trentaine de villes roumaines, avec une profusion d’événements culturels à l’affiche.

    Parmi eux, une exposition fort intéressante intitulée « Ces Roumains qui ont fait la France, ces Français qui ont fait la Roumanie – 100 ans d’intimité», ouverte à Bucarest, au Musée national d’art de la Roumanie. Histoire de mettre les projecteurs sur les relations très étroites qui existent entre ces deux pays depuis des siècles et sur les personnalités qui les ont marquées. Des photos accompagnées de textes présentent les personnalités roumaines qui ont vécu en France et les personnalités françaises qui se sont fait remarquer en Roumanie au fil du temps – écrivains, scientifiques, artistes, acteurs, musiciens, compositeurs ou architectes. Des gens qui ont réussi à tisser des liens indestructibles entre la Roumanie et la France. Parmi eux, des noms que tout le monde connaît, tels George Enescu, Emil Cioran, Eugène Ionesco, Mircea Eliade, Henri Coandă, Constantin Brancusi, Anna de Noailles, Marthe Bibesco, Elvire Popesco, Tristan Tzara, Benjamin Fondane et bien d’autres.

    Marcela Feraru, commissaire de l’exposition raconte comment elle a travaillé sur ce projet : « Il a été très difficile de faire une sélection et j’ai beaucoup regretté chaque personnalité que j’ai dû mettre de côté. Parce qu’il fallait se limiter à 15 personnalités roumaines et 15 personnalités françaises. Or, pour ce qui est des Roumains qui ont vécu et créé en France, leur nombre est impressionnant. J’ai voulu absolument présenter aussi quelques femmes roumaines qui ont mis leur empreinte sur la culture française, bien que certaines soient plutôt méconnues de nos jours. Par exemple, Sarmiza Bilcescu, qui est la première femme au monde à avoir eu son diplôme de doctorat en droit. Ou bien l’écrivaine roumaine établie en France Elena Văcărescu, ou encore Anna de Noailles, femme écrivain et poète d’origine roumaine.»

    Surnommé le Petit Paris, Bucarest doit son visage urbain à de grands architectes français. Ceux-ci ont imaginé des bâtiments emblématiques de la capitale roumaine, tels l’Athénée Roumain ou le siège de la Banque nationale ou encore les locaux de l’Université Polytechnique. Il ne faut pas oublier non plus que l’union des principautés roumaines et la création des institutions modernes de la jeune Roumanie ont été possibles grâce à Napoléon III. Ou bien, le fait que les élites roumaines du 19e siècle ont reçu leur éducation à Paris, de la part d’Edgar Quinet ou de Jules Michelet, qui ont écrit de merveilleux ouvrages sur la Roumanie. Et puis Cioran, Eliade, Brancusi. Ces noms sont mondialement connus. Mais qui se rappelle qu’il s’agit en fait de Roumains qui ont vécu en France ? Qui se souvient encore que le père du dadaïsme était un Roumain ? Tristan Tzara de son nom. Ou bien que c’est toujours un roumain, Henri Coanda, qui a inventé le moteur à réaction?

    Marcela Feraru, ajoute une femme à cette liste et nous ramène dans le présent : « La grande actrice Elvire Popesco, fut à la fin de sa carrière directrice du Théâtre Marigny et du Théâtre de Paris. Elle cultivait son accent roumain, qui lui donnait un charme à part. Puis, on le sait tous, la situation s’est beaucoup détériorée dans les années qui suivirent, notamment à l’époque communiste et même après la révolution anticommuniste. Mais ces dernières années, de plus en plus de Roumains se sont établis en France pour travailler, toutes le couches sociales comprises, à commencer par les femmes de ménage et les ouvriers du BTP, jusqu’aux médecins et architectes. La communauté des médecins roumains de France est devenue si importante qu’elle dépasse actuellement la communauté des médecins francophones. »

    L’exposition de photographies « Ces Roumains qui ont fait la France, ces Français qui ont fait la Roumanie – 100 ans d’intimité » est à découvrir jusqu’au 15 juillet, à Bucarest, au Musée National d’Art de la Roumanie. (Trad. Valentina Beleavski)