Tag: société

  • Le rapport par pays entre croissance économique et pauvreté

    Le rapport par pays entre croissance économique et pauvreté

    Le revenu salarial moyen net des Roumains a baissé en janvier dernier de plus de 8% par rapport au mois précédent, se chiffrant à 1.943 lei, soit l’équivalent de près de 430 euros. Ce n’est plus un secret pour personne, les faibles salaires comptent parmi les premières raisons qui font que les investisseurs s’intéressent à la Roumanie. Dans le même temps, le pays tient la tête du classement européen pour ce qui est de la disparité existant entre les revenus des individus riches et ceux des individus pauvres, soit un rapport de 7,2 à 1, contre 5 à 1 à l’échelle européenne. Des données qui laissent sans réplique. Cela fait un certain bout de temps que la croissance économique de Roumanie est la plus importante sur l’ensemble de l’UE, sans qu’elle se reflète pour autant dans le train de vie quotidien de la majorité des citoyens du pays.

    Le fait que la Roumanie se retrouve aussi au classement de la pauvreté prouve que son modèle de croissance ne profite pas aux gens. Ce paradoxe ne repose pas sur la qualité, mais sur le faible niveau des salaires et sur les bas coûts, affirme la cheffe de la représentation de la Commission européenne à Bucarest, Angela Filote. « Cela démontre que l’actuel modèle de croissance économique n’agit pas dans l’intérêt du citoyen, car, alors que l’économie connaît des avancées, le citoyen lambda demeure tout aussi pauvre. Or, il ne faut pas encourager un tel modèle, puisqu’il ne s’inscrit pas dans la durée et qu’il n’assouvit pas l’aspiration des gens vers une vie meilleure».

    Voilà pourquoi, la Commission européenne recommande dans son rapport que les autorités de Bucarest se focalisent sur trois domaines prioritaires: la relance des investissements, la poursuite des réformes structurelles et l’adoption de politiques budgétaires responsables.

    Pour sa part, la ministre roumaine des Finances, Anca Dragu, affirme que les investissements se sont redressés après la dégringolade de 2013, mais seulement dans le secteur privé, ce qui revient à dire que les investissements publics sont toujours insuffisants et inefficaces. Anca Dragu: « La Roumanie a une croissance économique durable. Le rythme de croissance des investissements de 7,5% en 2015 et la progression de 5,3% de la consommation finale témoignent du fait que les investissements continuent d’être le moteur de la croissance».

    Il faut booster la croissance économique par des mesures structurelles, en matière de capitaux, de main d’œuvre et de productivité, précise l’économiste en chef de la Banque centrale de Roumanie, Valentin Lazea. Sur la liste courte on retrouve entre autres des mesures visant à atteindre plusieurs objectifs: améliorer l’absorption des fonds européens, attirer les investissements étrangers directs, faire passer la Bourse des Valeurs de Bucarest du statut de marché de frontière à celui de marché émergeant, stimuler la santé et la natalité, l’éducation et la recherche, développer l’infrastructure routière, l’agriculture.

    Autant d’objectifs ambitieux, mais sans enjeu électoral, souligne Valentin Lazea. N’oublions pas cependant que la Commission européenne attire l’attention de façon discrète et diplomatique sur le fait que l’allègement fiscal et monétaire, qui a déjà fait ses preuves, n’est plus d’actualité. (trad. Mariana Tudose)

  • Émancipation des femmes

    Émancipation des femmes

    Dans le contexte actuel de globalisation, deux types de discours entourent les nouveaux modes d’émancipation des femmes. D’un côté, l’accent est mis sur les progrès dans la reconnaissance de la situation de domination des femmes, sur les multiples programmes de développement qui sont mis en place pour améliorer leur situation. De l’autre, un discours d’accusation de la domination masculine est toujours présent, totalement légitime. Mais ce dernier tend à réduire les femmes à des victimes, des non-actrices.


    Et si tout cela n’était qu’une chimère ? Si, derrière cette soi-disant émancipation, on trouvait une précarisation du statut de la femme désormais soumise à une injonction double – devenir des entrepreneuses performantes et continuer à occuper les fonctions que leur attribue la tradition ? Pour en parler nous recevons l’anthropologue Monique Selim qui vient justement d’écrire un livre sur la question avec Anne Querriem.



  • Les syndicats durant le communisme

    Les syndicats durant le communisme

    Avant la guerre, les syndicats étaient des associations des travailleurs qui représentaient réellement leurs intérêts dans la relation avec les patronats. Bien sûr que les syndicats de Roumanie rassemblaient des gens aux convictions politiques socialistes, comme c’était le cas un peu partout en Europe, mais cela n’affectait pas la vocation de ces associations. Tout allait changer après 1945, y compris la nature et le rôle des syndicats. Lénine considérait que les syndicats étaient une «courroie de transmission » de la politique du parti, avec pour tâche de transmettre les décisions du parti aux masses populaires. Le parti a asservi les syndicats de sorte à pouvoir contrôler les ouvriers. Des anecdotes circulaient sur la véritable relation entre parti et syndicats. Ces derniers étaient appelés grand – mères, car ils prêchaient dans le désert. Une autre blague, plus acide, disait : « le camarade du parti a mangé sans régler la note, le camarade du syndicat a réglé la note sans avoir mangé. »

    Vlad Nisipeanu, ancien militant du parti, a rempli plusieurs fonctions au sein du mouvement syndical. Dans une interview accordée en 1999 au Centre d’Histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, il a résumé ainsi les relations du Parti communiste avec les syndicats: « Au début, le parti comptait peu d’adhérents et s’il ne contrôlait pas les gens, c’était au syndicat de le faire. On payait une cotisation syndicale et on recevait des tâches du parti en guise de tâches du syndicat. Il y avait même des départements et des communes où le syndicat était plus fort que le parti au niveau local. Le président du syndicat était membre du Bureau du parti, le président de l’organisation syndicale de la ville faisait partie du Bureau du parti de la ville, le président de l’organisation du parti dans une entreprise en était aussi un membre de la direction. Tout s’enchaînait, donc. On ne pouvait pas être quiconque et n’importe comment au syndicat pour diriger tout ça. Certains syndicats avaient même des moyens fournis par le parti, dans le sens, par exemple, qu’il dépendait du syndicat de se voir attribuer un logement. Parfois, le parti ne pouvait pas vous licencier, et le syndicat, s’il estimait qu’il ne fallait pas que vous soyez mis à la porte, vous soutenait. C’est le syndicat qui envoyait les gens suivre des stages de formations, il accordait des aides en argent, et c’est encore lui qui accordait des tickets vacances. Les syndicats vous aidaient à avancer dans votre carrière, à bénéficier de majorations salariales, donc le syndicat était une force à l’époque et il s’imposait. »

    L’obligation d’adhérer aux syndicats, c’était, d’une part, un contrôle de la masse d’ouvriers, mais cela rapportait aussi des revenus par les cotisations. Le temps aidant, les syndicats roumains étaient arrivés à détenir un patrimoine impressionnant. Vlad Nisipeanu : « Les syndicats avaient beaucoup d’argent, les cotisations syndicales étaient de 1 ou de 2% du salaire et il y avait 6-7 millions de syndiqués dans ce pays, vous vous rendez compte combien d’argent on collectait ! Tout cet argent n’était pas dépensé jusqu’au dernier centime. Les syndicats se portaient bien à l’époque. Moi, j’aimais bien travailler dans les syndicats, parce que je n’avais pas d’engagement politique trop important. J’étais à la Section internationale des syndicats, cela me convenait à merveille. Je m’entretenais avec les Polonais, les Tchèques, les Bulgares ; nous parlions tous en russe, une langue que nous connaissions assez bien. J’ai été plusieurs fois à Moscou, en déplacement en Bulgarie, à Varsovie, en République tchèque, dans tous les pays socialistes. Ils m’ont envoyé en Corée du Nord, en 1963. On pouvait travailler dans la presse syndicale, il y avait des revues, des journaux, le journal des syndicats s’appelait « Munca » (Le Travail). Le mouvement syndical était une force, mais qui était bien entendu utilisé par le parti. »

    Les syndicats roumains organisaient aussi des congrès où ils invitaient des militants communistes occidentaux. Vlad Nisipeanu se souvient d’un épisode dont une jeune militante communiste chilienne a été un des personnages centraux : « Lors des congrès, nous avions aussi des invités d’autres pays, des pays occidentaux, capitalistes. Je me souviens d’une jolie jeune femme, journaliste et militante, d’un pays d’Amérique latine, le Chili. Elle n’avait pas pu avouer, dans son pays, qu’elle allait se rendre dans un pays communiste et donc elle avait demandé un visa pour l’Espagne ou la France. Et c’est de là qu’elle était arrivée ici. Sauf que, son nom avait été mentionné dans un journal ; moi, j’avais essayé d’intervenir dans le texte, pour que son nom fût éliminé, mais il y avait aussi des photos. En plus, mes camarades, qui accueillaient les invités à l’aéroport et les emmenaient à l’hôtel, n’avaient pas fait attention et la police aux frontières avait appliqué le tampon d’entrée en Roumanie sur le passeport de la jeune femme. Elle n’y pouvait plus rien faire. De retour au Chili, est-ce qu’elle allait être arrêtée et interrogée sur le but de son voyage dans un pays communiste ? A la fin du congrès, juste avant son départ, je lui avais dit quelques mots pour l’encourager – elle était jolie, gentille, sympathique. Je lui avais donc dit d’attendre que l’avion fût au-dessus de l’océan pour aller aux toilettes et jeter son passeport dans le WC ; ça lui aurait coûté 5 dollars d’amende mais elle se serait débarrasser du passeport tamponné en Roumanie et des éventuels problèmes que cela aurait pu lui causer. »

    Sous le régime communiste, les syndicats roumains ont connu le même fonctionnement que l’ensemble de la société et de l’Etat. Ils disposaient de nombreux leviers d’un pouvoir qu’ils exerçaient en totale obéissance à la haute hiérarchie du parti communiste ; cependant, la population les percevait non pas comme des associations de défense de ses intérêts mais comme de simples outils du régime. (trad. Ileana Taroi, Ligia Mihaescu)

  • Franco-Mania 10.12.2015

    Franco-Mania 10.12.2015

    Cette émission est réalisée live devant un public étudiant, avec le soutien des Radio des Lectorats de français de l’Université de Bucarest et de l’Université technique de constructions de la capitale roumaine, qui nous accueillent dans leurs locaux à Bucarest. Par Skype, nous sommes rejoints par les membres de l’Association Hexagone et de l’équipe du Lectorat de français de l’Université de l’Ouest de Timisoara, la troisième ville roumaine sise justement dans l’ouest de la Roumanie.



    Timisoara est sise près d’une triple frontière, roumaine, hongroise et serbe — c’est là que se trouve un des centres d’accueil et de transit des réfugiés les plus grands de Roumanie et de la région… Alors que l’Europe se confronte à la plus importante vague migratoire de son histoire récente et alors que de plus en plus de pays européens se retranchent derrière des clôtures de barbelés et que les craintes face à l’autre grandissent, les étudiants de Timisoara nous proposent de réfléchir aujourd’hui sur le regard que nous portons sur la migration, nos comportements, les limites de notre tolérance face aux migrants, l’action des principaux acteurs publics, sur la manipulation que nous subissons ou que nous exerçons…



    Ecoutez ce débat –






    Dossier Franco-Mania



    Camille raconte son expérience détudiante française en Roumanie. Entretien par Ligia Marinescu (Lectorat de français de lUniversité de Bucarest)






    Momo raconte son expérience détudiant ivoirien en Roumanie. Entretien par Madalina Spiridon (Lectorat de français de lUniversité de Bucarest)






    Bagou raconte son expérience détudiant marocain en Roumanie. Entretien par Cristina Dulgheru (Lectorat de français de lUniversité Technique de Constructions de Bucarest)






    Quest-ce que les flux migratoires? Papier par Alexandra Botan (Lectorat de français de lUniversité Technique de Constructions de Bucarest)






    Comment la migration affecte-t-elle les enfants? Papier par Andreea Radoi (Lectorat de français de lUniversité Technique de Constructions de Bucarest)







    Avantages et inconvénients des études à létranger. Papier par Cristina Dulgheru Lectorat de français de lUniversité Technique de Constructions de Bucarest)







    Regards croisés sur la migration: la manipulation: est-elle là ?


    Par les membres de lAssociation Hexagone et du Lectorat de français de lUniversité de lOuest de Timisoara



    Axe 1: la manipulation


    Mots clés: manipulation: définition, types, visions, migration, mass-media, politique, religion, société, formes de manipulation, articles de presse, solutions.


    Résumé


    La manipulation représente l’action de changement d’opinion, d’attitudes, de comportements d’une personne ou d’un groupe social pour atteindre l’objectif d’une personne ou d’une organisation, sans utiliser la force, mais en même temps, laissant l’impression d’avoir la liberté de choisir.


    Pour les Roumains qui partent à l’étranger: “C’est un vrai combat avec les rédacteurs en chef, explique Marianne Rigaux, journaliste spécialiste de la Roumanie, auteure du webdocumentaire Stigmatisés. En France, on est autorisé à parler de la “délinquance roumaine”, mais pas de la “délinquance rom”, les statistiques ethniques étant interdites”.


    Le jeux de mots est-il dangereux?


    Pourquoi on parle tout le temps de clandestins et jamais de travailleurs non déclarés ?”. Une journaliste télé présente dans le public, cherchant à se défendre “On montre souvent du doigt les journalistes, mais ce sont d’abord les politiques qui propagent ce genre de discours. Ce sont eux qui ont le plus souvent accès à l’espace médiatique et qui communiquent directement avec le public


    Concernant le langage utilisé dans l’espace public pour parler des migrations, Filippo Furri, doctorant en anthropologie, évoque le cas de l’Italie : “Débarquement, invasion, peur, extra-communautaire, ce sont les mots les plus utilisés par les officiels italiens. Depuis 30 ans qu’elle est devenue une terre d’immigration, l’Italie a un problème dans sa relation avec l’Autre”.


    Comment parler autrement de migration?


    C’est Marianne Rigaux et Juan José Dorado qui ont témoigné de leurs expériences en tant que journalistes et reporters multimédia : “Quand on sort de l’école de journalisme, on n’est pas préparé à parler de l’immigration, avoue Juan José Dorado. En Espagne, ceux qui traitent les sujets liés à l’immigration sont les stagiaires ou les jeunes journalistes. Si l’histoire prend de l’ampleur, on la transfère au service politique, sécurité etc”.


    Il y a des projets fait pour defendre l’image des Roumains qui habitent à l’étranger.


    “Les étudiants et les doctorants roumains en France se solidarisent avec l’ensemble de la communauté roumaine de France pour dénoncer les conséquences de la surenchère médiatique autour des Roms et pour condamner l’amalgame fait entre nationalité roumaine et délinquance. Cette stigmatisation est illégitime et nous affecte tous, étudiants, cadres, fonctionnaires et ouvriers intégrés dans la société française.”


    Le but du projet Je suis Roumain (aussi) est de montrer la diversité du peuple roumain, tout en militant contre la stigmatisation et discriminations de tout genre.


    Des solutions: Il est un moyen sûr que vous pouvez résister à la manipulation par les médias ou au moins vous pouvez atténuer les effets : développer une pensée critique. Sa formation dépend de la culture, de léducation, de lhabitude de lire chacun de nous pour arriver à façonner une position plus équilibrée par rapport à lavalanche dinformations vraies ou moins vrai. On parle aussi de la capacité dapprentissage de dire non à un moment, dêtre de retour sur une décision en remettant en question les choses et de les analyser avec nos esprits. Un règlement serait de lire plusieurs journaux, retraçant plusieurs stations de télévision ou de radio.



    Bibliographie


    http://cafedesroumains.com/


    http://journalofcommunication.ro/archive2/028/rjcpr28.html


    http://www.ziare.com/articole/restrictii+romani+marea+britanie



    Axe 2: Image macro de la migration en Roumanie



    Mots-clés: Instrument politique, opinion publique, intolérance, population active, problème, relations extérieures, migration illégale/légale, réfugiés.



    Le phénomène migratoire a existé de tout temps, aussi loin que l’on remonte dans l’histoire. Il devient de plus en plus un instrument politique, social et économique et devrait donc être dûment adressé par les parlements nationaux. Le sujet est très actuel pour le parlement roumain, particulièrement dans le contexte de l’adhésion de la Roumanie à l’UE. Une étude estime que, entre 1989 et 2007, 12% des Roumains entre 18-59 ans ont travaillé ou travaillent à l’étranger. En conséquence, les statistiques indiquent que, depuis 2002 et jusqu’à présent, 10 % de la valeur de tout investissement fait en Roumanie représente les revenus rapatriés des migrants roumains. LOffice Roumain de la Migration de la Main dOeuvre estimait quen 2007, 4 millions de Roumains travaillaient à létranger, dont la grande majorité étaient en Espagne et en Italie.



    Comme l’opinion publique des pays de destination trouve quelquefois difficile de faire la distinction entre certaines difficultés objectives rattachées au voyage dans l’espace Schengen et la violation de la loi, ou entre les groupes exécutant des activités illégales et l’affiliation à une minorité sociale, ethnique ou religieuse, l’image publique des migrants roumains manque souvent d’objectivité. Ces confusions sont source d’intolérance et de xénophobie.


    Les pays sources en ce qui concerne la migration continuent à rester la République de la Moldavie, la Turquie et la Chine, les derniers étant les pays d’origine d’une grande majorité de ceux qui réalisent des activités commerciales en Roumanie. Environ 100.000 étrangers vont travailler en Roumanie en 2013-2015. A présent, la tâche de garantir un contrôle de frontière efficace et la surveillance de notre frontière de l’Est, de combattre la migration illégale et le trafic d’êtres humains représentent des priorités et des défis importants pour nous. Les seules informations disponibles concernent le phénomène légal et ces quelques centaines de travailleurs sous contrat dans la construction, lindustrie textile, laide à domicile et la restauration. La dimension réelle est toutefois légèrement plus importante. Après une enquête réalisée au sein de 600 entreprises, il savère que lappel à la main doeuvre étrangère nest pas encore légion malgré le manque de main dœuvre locale dû à lémigration. Seul 7% des entreprises se prononcent en faveur de cette idée, et 13% en faveur de Roumains émigrants de retour. C’est promis: la Commission européenne présentera au début de l’année 2016 « un paquet de mesures bien calibrées » sur la migration légale.


    La migration des travailleurs, quelle soit temporaire ou circulatoire, est devenue ces dernières années une composante importante de la vie des Roumains et en Roumanie. La Roumanie reste enfin un pays avec une économie plus vulnérable face à la crise, par comparaison aux pays « traditionnellement » de destination pour les émigrants roumains au travail. Il est donc probable que les émigrants, quelque soit leur niveau de qualification, vont chercher à exploiter toutes les opportunités demploi dans les pays de destination, plutôt que de revenir sur un marché très vulnérable aux chocs exogènes, comme la crise financière et économique mondiale.



    Bibliographie:


    http://apf.francophonie.org/Migrations-le-cas-de-la-Roumanie.html


    http://www.lopinion.fr/22-septembre-2015/renforcer-l-attractivite-l-ue-aupres-travailleurs-tres-qualifies-28361


    http://www.metiseurope.eu/roumanie-emigrer-est-un-style-de-vie_fr_70_art_28281.html


    http://m.adevarul.ro/


    http://www.ziare.com/


    http://www.voxeurop.eu/ro





    Axe 3: Image micro de la migration en Roumanie



    Mots-clés: migration, micro-scopie, famille, enfants et leurs relations avec les immigrés.



    Le mini-questionnaire compose par 4 questions : 10 personnes interrogées


    1ère question :


    OUI : 70% ont répondu que les immigrés apportent de nouvelles choses, qu’ils sont ouverts à s’intégrer.


    NON : 30% ont répondu que les immigrés suppriment les droits de Roumains, et que les immigrés peuvent accéder au pouvoir politique.


    2e question :


    OUI : 70% ont répondu que la situation les oblige à émigrer, et qu’ils sont d’accord à condition de se conformer aux règles du pays d’accueil.


    Non : 30% ont dit que la migration peut vieillir la population.


    Les 2 questions sont interdépendantes.


    3e question :


    90 % ont répondu que parmi leur proches il y a des immigrés.


    10% ont répondu qu’ils ne connaissent aucun émigré.


    4e question :


    80% ont répondu que la migration ne les affecte pas directement.


    20% ont répondu que la migration les affecte directement.


    70 % ont bien été accueillis dans un autre pays.


    30 % ont répondu qu’il n’ont pas bien été accueillis dans un autre pays.


    Après recherche sur le rapport entre les personnes qui partent d’un pays et les nombre de personnes qui viennent dans un pays, nous avons constaté que le nombre des immigrants est inférieur et que le nombre des émigrants est plus élevé.


    Le statut des étudiants : sont-ils des migrants ? Après discussion, nous avons décidé que des individus séjournant à des fins éducatives n’étaient pas des migrants.


  • Théâtre et société

    Théâtre et société

    Fortement biculturelle, roumaine-hongroise, la 16e ville du pays est également le fief d’un des théâtres roumains les plus puissants et créatifs. L’originalité et l’audace des textes contemporains qu’il propose ont fait du Théâtre national de Târgu Mureș un des partenaires de « Fabulamundi », un programme européen très sélectif, visant à promouvoir la dramaturgie d’aujourd’hui, celle à implication sociale notamment. Cinq pays, une centaine d’auteurs engagés – pour réveiller l’Europe et la faire se regarder en face, dans ce contexte international trouble. Qui sont-ils, mais surtout pour qui écrivent-ils ? Combien écoutés sont ces auteurs et qui est-ce qui s’intéresse à leurs produits, qu’il s’agisse des producteurs ou du public ? Comment se passe le changement de générations et combien les mutations sociales se reflètent-elles sur le plateau ? Coup de projecteur sur la nouvelle scène européenne dans RRI Spécial sur Radio Roumanie Internationale, la voix de la diversité.



  • Epidémies dans l’espace roumain

    Epidémies dans l’espace roumain

    Les épidémies de peste, variole et choléra ont eu l’impact le plus dévastateur. La « mort noire » ou la « peste noire », connue dans l’espace roumain comme le « bubon noir » fut la maladie la plus meurtrière au monde. Selon certains historiens, la grande épidémie de peste du milieu du 14e siècle a fait environ 75 millions de morts. Ce n’est que vers la fin du 19e siècle, en 1894, qu’Alexandre Yersin, un bactériologiste franco-suisse travaillant pour l’Institut Pasteur, découvrit le bacille de la peste (Yersinia pestis) et développa le premier sérum anti-pesteux. Avant la grande découverte de Yersin, l’unique remède à la peste était « sauve qui peut ». En termes médicaux, ceux qui échappaient à la mort étaient soit ceux qui développaient une immunité à la bactérie, soit les personnes qui contractaient une forme plus légère de la maladie.

    L’espace roumain n’a pas été épargné non plus par les épidémies qui ont marqué la société roumaine. Octavian Buda, professeur d’historie de la médecine à l’Université de médecine et de pharmacie « Carol Davila » de Bucarest, a évoqué les témoignages du 15e siècle sur l’épidémie de peste qui avait ravagé l’espace roumain un siècle auparavant : « Il existe des descriptions faites par des médecins étrangers qui avaient servi aux cours princières de l’époque, à la cour d’Etienne le Grand, de Matei Basarab et de Vasile Lupu. Le problème le plus difficile, c’est d’identifier le tableau clinique, puisque le terme générique employé, celui de « bubon », est très indéfini. En langage populaire roumain, « bubon » signifie précisément « maladie ». Donc c’est très difficile de produire des définitions exactes. Il n’y a pas d’informations concrètes sur le cas de la mort du prince régnant transylvain Iancu de Hunedoara, Jean Hunyadi. Il aurait pu attraper la peste lors d’une expédition militaire dans le sud puisqu’une des dernières épidémies de peste en Europe Occidentale s’est propagée via le port dalmate de Dubrovnik, ou Raguse. Je mentionnerais aussi une idée inédite d’un historien de la médecine roumaine, Nicolae Vatamanu, qui fait des spéculations assez bien fondées au sujet de la célèbre bataille de Razboieni, gagnée à la Pyrrhus par les Ottomans de Mehmet II contre Etienne le Grand. Les Turcs ont perdu plusieurs dizaines de milliers de soldats en raison aussi d’une épisode de peste, venue de la région de l’Oural et de Crimée. C’est un débat qui mérite d’être analysé. »

    Les épidémies de peste allaient se poursuivre périodiquement durant les siècles à venir, celle de Londres en 1666 étant une des plus épouvantables, même si son ampleur fut plus réduite que dans le cas des épidémies précédentes. A compter du 18e siècle, plusieurs princes d’origine grecque provenant du quartier Phanar d’Istanbul se succèdent dans les pays roumains. Le premier d’entre eux, Nicolae Mavrocordat, fut lui aussi tué par la peste en 1730. Mais ce fut la peste de 1813 – 1814 soit du temps du prince Caragea, qui a eu un énorme impact sur le mental collectif et sur l’économie roumaine de l’époque.

    Par conséquent, la période phanariote était considérée comment un moment néfaste de l’histoire de la Roumanie, justement parce qu’elle a commencé et s’est terminée par une épidémie de peste. Octavian Buda parle des mesures prises par les autorités valaques pour lutter contre cette épidémie : « Une quarantaine est mise en place entre le Danube et Bucarest. On désigne un administrateur des malades et des responsables des faubourgs. De même, on supplémente le nombre d’entrepreneurs de pompes funèbres qui allaient gérer aussi les endroits où étaient enterrées les victimes. Ceux qui pratiquaient ce métier étaient très bien payés, car ils avaient beaucoup de travail à faire : ils devaient collecter les morts et les enterrer. Voici une idée anti-épidémique très intéressante : les entrepreneurs de pompes funèbres étaient recrutés parmi les anciens malades qui avaient échappé à la mort. D’un manière empirique, on était conscient du fait que ces personnes – là étaient devenues immunes. Pour sa part, l’historien Ion Ghica utilise des termes très négatifs quand il parle des entrepreneurs de pompes funèbres. Lorsqu’ils passaient devant une maison de riches, ils déchiraient des morceaux des vêtements des malades pour répandre l’épidémie, raconte l’historien. Même s’ils risquaient une peine de mort, ils tuaient les malades dans la rue ou même ils les enterraient vivants pour ne plus faire l’effort de les transporter depuis l’hôpital. Un épisode inédit est à retrouver dans le rapport d’un entrepreneur : «aujourd’hui j’ai ramassé une quinzaine de charognes que j’ai mises dans le chariot se trouvant sur le champ de Dudesti, mais je ne suis arrivé à destination qu’avec 14, car une s’est enfuie». »

    Personne n’a pu apaiser le désespoir des gens, ni les prêtres, ni les médecins. Leur seule consolation fut l’alcool, l’éternel refuge de l’homme en souffrance. Octavian Buda : «En l’absence de traitements efficaces, sans doute l’alcool consommé en grandes quantités calmait quelque peu les esprits. Mais des interdictions ont été introduites. Il y avait des guérisseurs qui promettaient aux malades qu’ils les sauveraient s’ils entraient en contact avec une tortue. A Bucarest il y avait deux hôpitaux pour les malades touchés de peste : celui de Dudesti et Saint Visarion. Ce dernier avait été créé selon le système vénitien, comme un lazaret où l’on enfermait les malades dans un régime similaire à celui des maladies infectieuses».

    Le gel de l’hiver de 1813 – 1814 a ralenti les manifestations de la peste, sans pourtant l’éliminer. Selon les rapports du consul autrichien à Bucarest, Fleischak von Hackenau, pendant l’épidémie du règne de Ioan Gheorghe Caragea, environ 4500 personnes ont perdu la vie. On l’a appelée « la peste de Caragea » car elle avait été répandue par une personne de la suite du prince Caragea, qui se précipitait à Bucarest pour commencer son règne, refusant de rester en quarantaine. La peste de Caragea a marqué la transition vers l’époque moderne. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)

  • Qu’est-ce que la décroissance ?

    La période actuelle est marquée par des politiques d’austérité qui réduisent la qualité de la vie. Celle-ci est caractérisée par une perte de pouvoir d’achat, une limitation contrainte de la consommation, une instabilité continuelle du travail et des conditions d’existence. Nombreux sont ceux qui attendent le retour de la croissance. Et si nous faisions fausse route ? Si la croissance économique n’était qu’une chimère ou plus encore un suicide social et écologique programmé ? Des alternatives existent. C’est ce que proposent les militants de la décroissance. Pour en parler nous recevons Vincent Liegey. Militant vivant en Hongrie depuis plusieurs années, il a participé à plusieurs ouvrages et réalisé plusieurs films sur ce sujet.




  • A la une de la presse roumaine – 07.10.2015

    A la une de la presse roumaine – 07.10.2015

    Les magasins alimentaires seront obligés à vendre davantage de viande, fruits et légumes roumains. Un frigo social a été installé à Bucarest. En moyenne une famille roumaine gagne 600 euros par mois. Le système intelligent de gestion du trafic bucarestois ne fonctionne plus depuis six mois.



  • Corps politique dansant

    Corps politique dansant

    Un geste, un mouvement, une expression plus forts que des heures de paroles, pour agir, pour sensibiliser pour faciliter une prise de conscience. Cest là un des enjeux essentiels de la danse contemporaine, cet art engagé qui interroge directement la quasi-totalité des problématiques sensibles de la société contemporaine, sur toute la planète. La danse comme instrument de recherche et dinvestigation sociale est au cœur du premier Festival des arts performatifs de Timişoara qui se déroule cette semaine, dans la troisième ville roumaine, située dans louest du pays. Des artistes issus de différents espaces culturels sy rencontrent pour confronter leurs expériences et pour parler de lévolution de cet art. Un art qui sinvestit socialement, mais combien accessible au public, combien impliqué dans la vie communautaire? Eléments de réponse avec Ciprian Marinescu, initiateur et commissaire de ce premier Festival des arts performatifs de Timisoara, Iulia Popovici, critique de théâtre, spécialiste de la danse contemporaine et des arts performatifs et Ingrid Diac, chargée de mission culture et communication à lInstitut français de Timisoara.


  • A la Une de la presse roumaine 21.08.2015

    A la Une de la presse roumaine 21.08.2015

    La Roumanie a désormais son premier ressortissant soupçonné de terrorisme et la presse roumaine décortique le moindre détail de cette information, pour le moment assez laconique pour des raisons sécuritaires. En revanche, les commentaires abondent au sujet de léventuelle taxation des activités commerciales de lEglise orthodoxe roumaine ou du classement des sociétés roumaines les plus endettées…


  • De la francophonie en Roumanie (deuxième partie)

    De la francophonie en Roumanie (deuxième partie)

    La francophonie a évolué. Elle n’est plus ce qu’elle était. D’un point de vue général, le français doit faire face à l’hégémonie de l’anglais. Même dans un pays comme la Roumanie, dont les racines historiques sont pour partie liées à la francophonie, elle semble en difficulté. Qu’à cela ne tienne ! Les méthodes ont évolué, pour les adultes, pour les enfants. Elles sont désormais basées sur une approche plus pragmatique, davantage basée sur la facilitation de l’échange que sur une rigueur académique stricte. Pour en discuter le café des francophones se rend pour la deuxième semaine consécutive à l’Institut culturel français de Bucarest où nous continuons notre discussion avec Françoise Rousseau, directrice des cours à l’Institut.


  • De la francophonie en Roumanie

    De la francophonie en Roumanie

    Cette semaine “Le café des francophones” se penche sur la question de l’apprentissage du français à Bucarest et plus globalement de la francophonie en Roumanie. Vaste problématique s’il en est ! Nous abordons ces questions avec Françoise Rousseau. Attaché de coopération et directrice des cours à l’Institut culturel français depuis quatre ans, elle témoigne de son expérience tant personnelle que professionnelle de la francophonie en Roumanie en la comparant avec d’autres sociétés comme l’Allemagne, la Finlande. Qui apprend la langue française aujourd’hui en Roumanie ? Comment apprendre le français aujourd’hui ? Qu’est-ce que la langue française aujourd’hui pour ceux qui l’apprennent ? Un véhicule culturel, un moteur économique.


  • A la une de la presse roumaine – 17.07.2015

    A la une de la presse roumaine – 17.07.2015

    Un nouveau ministre des Transports a prêté serment à Bucarest, alors que lEtat a lancé un nouvel appel doffres pour la construction dune autoroute à travers la vallée de la Prahova. Entre temps un viaduc inauguré il y a seulement huit mois est détérioré par des glissements de terrain. Enfin, côté société, lhistoire dun viol dans une commune de lest de la Roumanie partage les opinions dans cette micro-communauté et suscite des débats autour de la condition de la femme dans la société roumaine.



  • A la une de la presse romaine – 09.06.2015

    A la une de la presse romaine – 09.06.2015

    Les débats sur les accusations de corruption contre le premier ministre Victor Ponta se poursuivent dans la presse centrale. Côté économie, les journaux parlent des exportations, du revenu net moyen par famille en 2014 et des dépenses des Roumains.



  • Franco-Mania 28.05.2015

    “Franco-Mania”, le magazine de la jeunesse francophone, est réalisé live, devant un public étudiant. Vous le savez, ce programme est, avant tout, un espace de débat qui souhaite explorer, le plus à la source que possible, les réalités auxquelles les jeunes francophones roumains, dans notre cas, se voient confronter au quotidien. Toutefois, ce qui se passe dans une région bien déterminée – que ce soit au sein dun pays centralisé comme la Roumanie – a-t-il exactement les mêmes poids et signification dans dautres endroits du même pays? Cest ce que nous allons voir dans la nouvelle série de “Franco-Mania”.




    Le sujet d aujourdhui est très sensible – quelle éducation la société roumaine donne-t-elle aux jeunes daujourdhui? Les jeunes sont-ils satisfaits des programmes déducation dont ils disposent? Le processus denseignement répond-il aux exigences que la société contemporaine impose aux jeunes? Que faire pour tenir compte des besoins actuels des jeunes?



    Ecoutez le débat –




    Ecoutez lentretien réalisé par Alina Moroianu avec Marilena, étudiante –




    Ecoutez lentretien de Paula Veringa avec Mehdi, étudiant du Maroc –




    Ecoutez lentretien de Ancuta Argeseanu avec Mme Elisa Calinescu, enseignante de français à Bucarest –




    Ecoutez lentretien dAlexandru Leftarache avec M Pierre Ferrey, enseignant de français à Cluj (centre-ouest) –