Bonnes fêtes à toutes et à tous! Aujourd’hui, on vous accompagnera dans le nord de la Roumanie, à la découverte d’une région pittoresque et vibrante: le Maramures, véritable berceau des traditions roumaines surtout en cette période de l’année. Connu pour ses églises et ses portails en bois, le Maramures rattache son nom à une véritable civilisation du bois qui a pris naissance au milieu des forêts séculaires qui couvrent cette contrée. Voilà pourquoi elle figure parmi les destinations de vacances privilégiées de Roumanie, surtout en hiver, quand le décor neigeux amplifie son charme. Si vous voulez un jour partir à la découverte d’une région qui allie nature sauvage, traditions et hospitalité, le Maramures est le bon choix. Et si en plus, vous le faites à Noël, vous tomberez définitivement sous son charme.
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Noël au Maramures
Dan Carpov travaille au Bureau de tourisme du Conseil départemental de Maramures: « Je vous assure que nous, on préserve intactes les traditions de Noël. Il est vrai que toute la Roumanie se plaît à faire la fête en cette période de l’année, et personnellement, j’encourage tous ceux qui souhaitent passer Noël chez eux, entourés par leurs proches. Il existe une grande diversité d’offres conçues justement à l’intention des familles. Le pays de Maramures affiche des prix très compétitifs et a à cœur de partager avec vous les traditions ancestrales qui font sa fierté depuis toujours. Concrètement, pour 215 à 320 euros, vous aurez un séjour à Noël tout compris. Pour le Réveillon du Nouvel an, vous devriez débourser un peu plus, soit entre 320 et 430 euros, vu que le séjour comprend aussi le repas festif et la fête proprement dite dans la nuit du 31 décembre au premier janvier. »Dan Carpov du Bureau de Tourisme du Conseil départemental de Maramures fait l’éloge des traditions et de la gastronomie: « Je voudrais vous parler d’un événement très important qui se déroule depuis neuf années déjà au Musée du village de Baia Mare. Il s’appelle Noël au Pays de Maramures et il se propose d’offrir aux visiteurs une vue d’ensemble concentrée sur les traditions spécifiques à cette contrée, en cette période de fête. Quatre « pays » y sont représentés: celui du Lăpuş, celui du Chioar, du Codru et le Maramures historique. Nous avons mis en place une application nommée « Visit Maramures » que vous pourriez télécharger aussi bien sur des plate-formes IOS que sur celles Android. Vous y trouverez toute une base de données avec des idées d’hébergement, de restauration, avec les meilleurs trajets touristiques pour faire du VTT ou des randonnées, accompagnée d’une carte riche en points d’intérêt, parmi lesquels les 8 églises en bois inscrites au patrimoine de l’UNESCO. Mais des églises, il y en a d’autres, toujours en bois. Et puis, nous avons aussi des couvents comme par exemple celui de Barsana. Une fois au Maramures, tâchez de vous rendre dans la localité de Peri où se trouve la construction en bois la plus haute d’Europe. Sinon, la région se prête également aux sports d’hiver. Elle est dotée d’au moins trois pistes de ski qui respectent les normes internationales ».Cela fait une année déjà que le Bureau de Tourisme de la région a lancé un concept censé attirer plus de vacanciers dans les parages : 12 raisons pour lesquelles le Maramures vaut le coup. Dan Carpov explique : « On s’est proposé d’organiser un événement par mois quelque part dans la contrée. Bien que le Maramures s’ouvre aux touristes plutôt à l’occasion des grandes fêtes religieuses, il peut devenir aussi une destination privilégiée pour le cyclotourisme, le tourisme d’aventure, les sports aériens, les randonnées ou encore les vols en montgolfière. Ceux-ci ont tout un festival qui leur est consacré, déjà arrivé à sa deuxième édition. Les montgolfières décollent de la ville de Baia Mare et survolent par la suite toute la contrée. Et puis il y a pas mal d’événements organisés à l’aide des ONG ou des bénévoles enthousiastes. Je ne saurais finir sans rappeler le nom de Peter Hurley, un Irlandais épris du Maramures et qui y a fait venir de nombreux étrangers ».Les conditions d’hébergement sont excellentes et les prix sont à la portée de tous. Que vous soyez à la recherche de l’aventure, de la détente ou de la culture, le Maramures vous attend et vous fera tomber sous son charme. (trad. Ioana Stancescu) -
Garder vives les traditions roumaines
L’univers rural avec ses traditions et coutumes s’éteint petit à petit face à l’indifférence d’une société moderne. La nouvelle génération des jeunes fascinés par le mode de vie occidental ne ressent plus aucun lien avec ses ancêtres. Est-ce que le présage d’un nouveau monde dominé par des chiffres d’affaire et des nombres d’abonnés sur les réseaux sociaux laisse encore de la place pour les derniers survivants du monde archaïque ? Est-ce qu’il existe encore des personnes préoccupées du sort de la société traditionnelle tombée presque dans l’oubli ? Veuillez nous accompagner dans les minutes suivantes dans les périples d’un jeune homme pour lequel le paysan est toujours l’un des piliers de l’identité roumaine. Pour ce jeune homme la sueur qui sourd du front du paysan roumain est sacrée. Vos guides sont notre stagiaire de Slovaquie Kristina Sékacova et son invité Iosif Ciunterei.
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Le regard qui s’entend
Des sujets très importants de l’actualité roumaine, comme la réintroduction controversée des quotas de chasse des ours et des loups dans le contexte de la multiplication des attaques des animaux sur les hommes ou encore la construction d’une énorme cathédrale orthodoxe ; ou bien la situation paradoxale qui existe aujourd’hui sur le marché roumain du travail : un grand déficit de main d’œuvre d’une part, et des jeunes qui refusent de travailler pour un salaire plus bas, de l’autre. Des invitations à la découverte d’endroits qui nous font rêver d’une manière ou d’une autre, comme un voyage tranquille en train de Bucarest vers la Bucovine, dans le nord, pour oublier, l’espace de quelques heures, le tumulte de la vie quotidienne ou encore une invitation à redécouvrir des maisons historiques de Bucarest « ressuscitées » et rendues au public. Des débats sérieux, philosophiques, sur la Roumanie moderne, et sur la situation politique actuelle. Des clins d’œil au-delà des frontières de la Roumanie, à Sofia, sur l’état d’esprit de la société civile et de la presse bulgare et à Szeged, en Hongrie, sur le paprika hongrois, une tradition nationale renommée, une histoire de famille et un produit qui a aussi des concurrents. Voilà un très bref « tableau » du numéro 80 du magazine Regard. Avec Laurent Couderc, rédacteur en chef et les journalistes Mihaela Rodina et Marine Leduc.
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Traditions de Noël
Màrginimea Sibiului est une contrée pleine d’histoire, dont la richesse touristique exceptionnelle offre des moments de pure joie aux amateurs de traditions.
Ainsi, par exemple, la ronde des jeunes est-elle la plus ancienne et la plus belle des traditions de Noël. Elle met en scène un groupe des jeunes hommes à la vingtaine, célibataires et qui, dans le temps, avaient déjà effectué le service militaire. Ce groupe se forme à Saint Nicolas et prépare ses cantiques et rondes de Noël ainsi que les costumes nécessaires à la mise en scène de cette tradition. Les jeunes gens commencent à visiter les maisons du village et de chanter leurs cantiques à la veille de la Nativité. Tout le monde accueille les bras ouverts ces jeunes qui annoncent la naissance de l’Enfant Jésus. Et puis, les vieux du village vont annoncer, à leur tour, la naissance du Seigneur. Autre tradition de Noël oblige les filleuls à faire cadeau à leur parrain et marraine une brioche ronde, faite de farine de blé et cuite dans le four familial ; c’est une bonne occasion pour les filleuls de rencontrer leurs parents spirituels et d’échanger avec eux. Le Maramures est une autre zone ethno-folklorique où les traditions de Noël, surtout les cantiques, sont conservées et promues par les gens de la contrée. Pour eux, les célébrations de la Nativité symbolisent les transformations apportées par le temps qui passe.
Au Maramures, selon une tradition ancienne, ces Fêtes incluent aussi le Nouvel An, car en réalité, Noël commence le 15 novembre et se termine le 7 janvier, à travers plusieurs étapes. Il y a d’abord celle des préparations, autrement dit du Carême de Noël, rigoureusement observé au Maramures. Vient ensuite l’étape de la Veille de Noël jusqu’au troisième jour de la fête. On dit que, désormais, les gens et les animaux sont rassasiés. Une troisième étape, celle du « Petit Noël », s’étend du 27 décembre au 7 janvier. »
Pendant les célébrations de Noël, les voix des habitants de Maramures retentissent dans les rues des villages. Hormis les enfants qui chantent leurs rondes et cantiques, qui entrent dans chaque maison et y reçoivent des bretzels, des noix et des pommes, les adultes forment des groupes impressionnants, dont les membres sont costumés et masqués en personnages de l’imaginaire populaire, qui représentent l’année qui finit et celle qui commence.
La tournée des cantiques est toujours très présente au Maramures, mélangeant des chants préchrétiens et des rondes orthodoxes. Le chemin est ouvert par les groupes d’enfants, qui sont les premiers à entrer dans les maisons, la Veille de Noël, juste après le service divin à l’église. Les enfants portent des sacs avec des graines de blé et de maïs dont ils arrosent leurs amphitryons, dans un transfert symbolique de force depuis le végétal, qui annonce la prochaine récolte. Après les enfants, c’est le tour des groupes de jeunes. C’est la plus belle tournée de chants de Noël car leur répertoire est très étendu. Les gens disent qu’en fait, les groupes de jeunes devraient avoir un cantique spécifique pour chaque habitant de la maison – chasseurs, pêcheurs, bergers, jeunes filles à marier ou veuves – et les jeunes doivent savoir quel chant entonner dans chaque maison.
La brioche ronde offerte aux chanteurs de cantiques par les maîtres des maisons représente le symbole solaire et les bâtons utilisées par les chanteurs étaient considérés comme des « arbres de la vie ». Les coups frappés aux seuils des maisons invoquent une nouvelle année fertile. Le repas de Noël est, peut-être, le symbole le plus fort des jours de fête ; il est l’élément central, autour duquel se réunissent tous les membres de la famille pour partager la joie de la Nativité.
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Voyage à la campagne
Depuis une dizaine d’années, le tourisme rural a connu un développement sans précédent en Roumanie. Des pensions ont fait leur apparition dans toutes les régions du pays et de nombreux festivals et événements font mieux connaître les métiers traditionnels.
La Roumanie a des beautés naturelles exceptionnelles, des traditions culturelles, un folklore et une cuisine vraiment à part – estime Gabriel Zamfir, président de l’Association nationale pour le tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC), fondée en 1994, il y a 22 ans. « Dans le tourisme, au niveau européen et mondial, la compétition est forte. Les Roumains sont accueillants et communicatifs et c’est là un des grands atouts de notre pays. C’est la principale raison pour laquelle, à leur départ, nombre de touristes étrangers qui visitent la Roumanie renoncent aux réticences et aux doutes et souhaitent revenir. Ils sont contents et racontent à tout le monde qu’ils se sont plus en Roumanie. A mon avis, l’énergie positive que les étrangers trouvent chez nous est notre principal atout dans un monde de la concurrence. Pourtant, il n’est pas le seul. Le domaine du tourisme se professionnalise de plus en plus. Les propriétaires de pensions sont toujours plus attentifs aux détails, à la sécurité et au confort des personnes qu’ils accueillent, aux loisirs à proposer et aux exigences du tourisme écologique en général. Le représentant de notre association à Rome disait qu’en général ce genre de tourisme est destiné plutôt aux personnes du troisième âge. La réalité semble pourtant le contredire. De nombreux jeunes et des familles avec des enfants choisissent de passer leurs vacances ou leurs week-ends et parfois d’organiser des conférences et des séminaires en milieu rural. »
Les très anciennes provinces historiques roumaines – comme la Bucovine ou le Maramureş, par exemple – ou les villages du sud de la Transylvanie et leurs églises fortifiées sont des destinations touristiques accessibles en toute saison. « Ce genre de tourisme peut être pratiqué toute l’année. Jusqu’ici, le tourisme rural a été pratiqué notamment de manière individuelle. Nous envisageons de diversifier l’offre des agences de tourisme et de proposer des circuits touristiques ruraux, pour attirer plus de touristes asiatiques et américains. En préparant nos paquets touristiques, nous allons privilégier les séjours tout compris. Les amis de la nature, les vacanciers qui aiment les repas copieux et les plats succulents, arrosés d’un verre de vin ou d’eau-de-vie sont les bienvenus. »
Nous nous dirigeons maintenant vers une des régions roumaines les plus généreuses : la contrée de Buzău, située à hauteur de la courbure des Carpates. Elle offre des conditions pour le tourisme balnéaire et le tourisme d’aventure. Les eaux aux propriétés curatives de Sărata Monteoru, les cours d’eau rapides du comté, les vignes fournissant des vins excellents et les pensions accueillantes sont autant d’atouts pour un séjour réussi. S’y ajoutent quelques sites touristiques à ne pas rater.
Cristina Partal, présidente de la filiale de Buzău de l’Association nationale pour la tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC): « Les sites touristiques que l’on peut visiter figureront bientôt au patrimoine de l’UNESCO. Je mentionnerais tout d’abord le Géo parc de la contrée de Buzău, couvrant 18 communes. Il y a une soixantaine de géo parcs dans le monde et les touristes seront ravis d’en trouver un en Roumanie, dans le comté de Buzău. Les sites de la contrée sont d’une grande valeur : il suffit de rappeler les Volcans de boue de Scorţoasa et de Berca, le Musée de l’ambre de Colţi, les sites rupestres de Bozioru, Aluniş et Valea Slănicului. Les 30 km le long de la Vallée de la rivière Slănic vous font découvrir 30 millions d’années d’histoire de la Terre. Les « Feux vivants » de Lopătari et de Terca, le Mont de sel, le tuf volcanique de Mânzăşeşti, qui est une accumulation de débris et de cendres provenant d’un volcan préhistorique, sont autant d’éléments par lesquels l’histoire de la Terre se déploie à nos yeux et on peut presque la toucher. A Năeni, dans les zones de Dealu Mare ou de Dealul Istriţa, on retrouve des coquillages préhistoriques. Nous proposons des programmes éducatifs destinés aux enfants, qui peuvent trouver et toucher un coquillage datant d’une époque antérieure à celle des dinosaures. Les volcans offrent vraiment un spectacle insolite et les légendes qu’ils ont fait naître stimulent l’imagination des petits, car elles parlent de dragons des tréfonds de la terre et qui sont vaincus par des héros nés dans les parages. »
Les touristes étrangers aiment beaucoup les produits traditionnels de la contrée dont nous parle Cristina Partal. « Je conseille aux visiteurs de goûter les produits traditionnels de Buzău, à savoir les saucisses de Pleşcoi, à base de viande de mouton, et la saucisse sèche pimentée à base de viande de porc, l’oignon de Buzău et, bien sûr, les vins de Dealu Mare, blancs et rouges de renommée internationale et qui sont vraiment excellents. Nous proposons d’ailleurs un programme touristique appelé la Route des vins, qui longe par le bas la colline d’Istriţa, et qui permet de visiter les petits et les grands producteurs. »
Depuis une dizaine d’années, le tourisme rural s’est développé dans la zone et vous pouvez profiter de paquets personnalisés. Cristina Partal, présidente de l’ANTREC Buzău, explique. « De nombreux investissements privés ont été faits dans le comté de Buzău, avec des fonds européens ou par l’effort des entrepreneurs. Il y a de nombreux touristes qui reviennent dans la contrée de Buzău depuis des années, pour bénéficier de l’eau salée de la station de Sărata Monteoru. Cette station a été fondée en 1895, par Grigore Constantin Monteoru, un industriel d’origine grecque. A l’époque, on la comparait à Karlovy Vary ou à Baden Baden. Les gens appelaient aussi cette station « Canne », car on y venait en s’appuyant sur une canne et on repartait sur ses propres jambes. Cette année plusieurs piscines y ont été ouvertes utilisant l’eau salée de la station. »
Si vous visitez la contrée de Buzău, vous découvrirez des gens chaleureux, accueillants et vifs, qui vous attendent le cœur ouvert. (Trad. :
Dominique) -
“L’été dans les ruelles du village”
Il y a 24 ans, le Musée du Village «Dimitrie Gusti» de Bucarest organisait la première édition de ses ateliers créatifs « L’été dans les ruelles du village ». C’était quelque chose d’unique, à l’époque, dans le paysage culturel roumain : pendant les grandes vacances, les enfants étaient invités à ce musée en plein air situé au cœur de la capitale roumaine pour des ateliers organisés pendant 3 semaines. Iuliana Mariana Grumăzescu, directrice de communication et d’éducation au Musée du Village de Bucarest, raconte les débuts de cet événement culturel estival : « Ce fut le début très intéressant d’un phénomène qui a transformé par la suite « L’été dans les ruelles du village » en une marque enregistrée en 2007. Il y a 24 ans, quelques artisans à vocation pédagogique ont tenté d’apprendre aux enfants les secrets des arts traditionnels qu’ils pratiquaient par des ateliers d’initiation. Nous sommes heureux d’avoir aujourd’hui, parmi nos « formateurs », une jeune fille qui était venue participer à nos ateliers il y a 24 ans, alors qu’elle était encore enfant, et qui est devenue elle-même artisane. Elle enseigne maintenant aux enfants à créer des bijoux traditionnels. A l’époque, cela lui a semblé très intéressant de venir écouter les artisans venus de presque tous les coins du pays, comme si c’étaient ses grands-parents. A présent, « L’été dans les ruelles du village » est un ample programme qui dure 6 semaines et auquel participent un millier d’enfants et de jeunes de 3 à 18 ans. Puisque de nombreux adultes ont manifesté leur intérêt pour ces ateliers, ils leur sont également ouverts. »
Au fil du temps, le Musée a conservé les ateliers qui ont consacré « L’été dans les ruelles du village », à savoir ceux d’icônes sur verre, de masques traditionnels, de bijoux traditionnels, de peinture sur œufs, de tressage végétal et de sculpture en bois ; en même temps, des thématiques nouvelles ont été introduites : théâtre de marionnettes, photographie et jouets en bois, qui est d’ailleurs la vedette de cet été. Iuliana Mariana Grumăzescu explique : L’atelier de photographie attire toujours un grand nombre d’enfants, car ils peuvent apprendre à utiliser correctement leur appareil photo. Ils apprennent également à focaliser leur attention sur des détails qu’ils n’ont peut-être pas remarqués, et jeter un regard neuf sur la nature à travers l’objectif photo. Cet atelier est très intéressant, car l’instructeur leur apprend toute sorte d’astuces pour prendre une belle photo correcte. D’ailleurs, à la fin de cette édition de « L’été dans les ruelles du village », nous organiserons une petite exposition réunissant les photo prises par les enfants dans l’enceinte du Musée du village.
L’année prochaine, « L’été dans les ruelles du village » fêtera ses 25 années. Quels sont les projets pour cette édition anniversaire ? Iuliana Mariana Grumăzescu : « Pour l’anniversaire d’un quart de siècle d’activité dans le cadre de nos ateliers créatifs nous avons de beaux projets. C’est un âge important et nous envisageons de sortir une publication : « Les ateliers dans les ruelles du village à leur 25e anniversaire». Nous souhaitons également promouvoir davantage cet événement estival, pour attirer un plus grand nombre d’enfants et retrouver ceux qui y ont participé au moins 3 années de suite, pour leur offrir une distinction. Le travail des artisans qui ont fait de leurs « disciples » de véritables artistes sera également à l’honneur. Nous chercherons aussi de nouvelles formules pour attirer des étudiants et introduire les arts plastiques. Nous avons été très réceptifs au souhait d’un grand nombre d’enfants qui aimeraient apprendre les danses traditionnelles. Pour cela, ils auraient besoin d’un chorégraphe et les solutions ne sont pas nombreuses, les cours étant plutôt chers et ne se déroulant pas pendant les vacances d’été. En organisant un tel atelier à des prix modiques, nous pourrions faciliter l’accès à tous les enfants. Et c’est important, car ce sera à eux de porter le flambeau des traditions. »
« L’été dans les ruelles du village » – voilà une façon originale proposée aux enfants et aux adolescents de passer leurs grandes vacances au sein de la nature, en redécouvrant les traditions dans une institution culturelle de prestige. Iuliana Mariana Grumăzescu souhaite, pour conclure, vous adresser un vœu, chers auditeurs : Santé et sagesse ! Et n’hésitez pas à revenir en Roumanie et surtout au Musée du Village, qui est un centre d’activités, un petit monde, une petite Roumanie au cœur d’une capitale européenne bruyante et affairée. »
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28.05.2016 (mise à jour)
Défense — Le ministère roumain des Affaires étrangères a exprimé, samedi, sa surprise au sujet des déclarations faites la veille par le président russe, Vladimir Poutine. Ce dernier avait affirmé que la Roumanie pourrait se trouver dans la portée des missiles russes, parce qu’elle accueille des éléments du système antimissile américain. La diplomatie de Bucarest estime que le leader du Kremlin « ignore la situation réelle, que tant la Roumanie que ses alliés ont expliquée à maintes reprises, en ce qui concerne le caractère purement défensif du système de défense antimissile, qui n’est pas dirigé contre la Fédération de Russie ni contre un autre Etat ». Les déclarations — souligne le ministère des Affaires étrangères — pourraient être interprétées à la fois comme une menace à l’adresse de la sécurité régionale. La distorsion répétée des réalités ne fait que maintenir une atmosphère tendue, en contradiction avec l’esprit d’ouverture manifesté par la Roumanie et ses alliés, en matière de défense antimissile — conclut le communiqué de la diplomatie roumaine. Le système américain antimissile de Deveselu (sud de la Roumanie) a été mis en service dans le courant de ce mois. Il s’active au moment où les radars fixes ou mobiles détectent un missile hostile.
Justice — Le Parquet général de Roumanie a lancé des poursuites pénales contre le directeur de production de la compagnie Hexi Pharma, Mihai Leva, dans l’affaire des désinfectants dilués que cette société a livré à des dizaines d’hôpitaux du pays. Leva a été auditionné par les enquêteurs et il est maintenant placé sous contrôle judiciaire. Dans le même dossier, la directrice générale de la compagnie Hexi Pharma, Flori Dinu, est accusée d’escroquerie et de participation à l’infraction d’entrave à la lutte contre les maladies. Les procureurs affirment qu’elle a coordonné l’ensemble du personnel qui a fait la promotion pour les produits Hexi Pharma et qu’elle a conclu des contrats avec les hôpitaux de Roumanie, même si elle savait que les produits n’ont pas la composition figurant sur l’étiquette. Les enquêteurs ont calculé le préjudice produit ces 4 dernières années où Hexi Pharma a fourni des désinfectants de mauvaise qualité à plus de 28 millions de lei, soit plus de 6 millions d’euros. Des sources judiciaires citées par la presse affirment que Dinu risque une peine de 30 années de prison ferme. Rappelons que le patron de Hexi Pharma, Dan Condrea, considéré le cerveau de toute cette affaire illégale, est décédé dimanche dernier dans un accident de la route dont les circonstances n’ont pas encore été tirées au clair.
Cinéma — Près de 3000 personnes ont assisté, vendredi, à Cluj-Napoca, au gala d’ouverture du Festival international du film Transilvania TIFF, organisé au cinéma en plein air aménagé dans le centre de la ville. 248 productions, dont 216 longs métrages et 32 courts-métrages, seront présentés jusqu’au 5 juin. Le public aura la chance de voir aussi la première projection en Roumanie du film « Dogs » (« Chiens ») du Roumain Bogdan Mirica, Prix de la critique internationale à la section Un certain regard, au Festival de Cannes de cette année. L’invitée d’honneur de l’édition actuelle de TIFF est l’actrice italienne Sophia Loren, qui se verra remettre le Prix pour l’ensemble de sa carrière.
Dopage — Les membres du Comité olympique et sportif roumain (COSR) se disent choqués par l’annonce de l’Agence nationale anti-dopage que tous les membres du lot de canoë-kayak qualifiés pour les Jeux olympiques prévus en août à Rio de Janeiro ont été contrôlés positifs au Meldonium, interdit depuis le début de l’année. Tous les sportifs qui représenteront la Roumanie aux JO seront testés, parce que nous souhaitons avoir préserver notre bonne image — a promis le secrétaire général du COSR, Ioan Dobrescu. A son tour, la ministre des Sports, et ancienne canoéiste Elisabeta Lipă, s’est dite ébahie et a déclaré que c’est pour la première fois dans sa vie qu’elle entend faire état d’un dopage en groupe. Antérieurement, l’ancien champion mondial de boxe professionnelle Lucian Bute a été dépisté positif à un test effectué après le match contre le Suédois Badou Jack, le 30 avril dernier. S’il est jugé coupable, Buter perdra la bourse encaissée au match, de 500.000 dollars environ, et risque une suspension d’au moins deux ans. Cette année, trois athlètes et une biathloniste de Roumanie ont été trouvées dopées.
Evénement — L’Institut culturel roumain « Eudoxiu Hurmuzachi » et le Service de politiques pour les relations avec les Roumains du monde du ministère des Affaires étrangères organisent cette année un programme commun qui marque la Journée des Roumains de la diaspora. Les événements ont lieu ces samedi et dimanche, à Bucarest, et réunissent des représentants de la communauté roumaine du voisinage de la Roumanie et des Balkans, mais aussi des figures de proue de la diaspora qui promeuvent l’image de la Roumanie dans le monde. Le programme comprend aussi une conférence qui met en discussion le thème de l’identité nationale à l’étranger et le rôle formateur de l’éducation roumaine. Une foire des traditions des communautés roumaines est organisée en même temps, ainsi que des récitals de musique et des danses. Les spectateurs peuvent voir des ensembles folkloriques d’Ukraine, de Serbie, de Bulgarie, de la République de Moldova, mais aussi des artistes de Roumanie. La Journée des Roumains de la diaspora sera également marquée à Cernăuţi, par deux spectacles folkloriques consacrés à la communauté roumaine, et à Madrid, par un spectacle de musique traditionnelle roumaine.
Tennis — Deux Roumaines sont qualifiées dans les huitièmes de finale de Roland Garros, deuxième tournoi de Grand Chelem de l’année. Simona Halep, 6e mondiale, rencontrera l’Australienne Samantha Stosur (24e WTA), alors qu’Irina Begu (28e WTA) affrontera pour une place dans les quarts de finale l’Américaine Shelby Rogers (108e WTA). Halep et Stosur se sont déjà rencontrées 7 fois jusqu’à maintenant, avec un bilan positif pour la Roumaine, qui a réussi à vaincre son adversaire 4 fois. En revanche, Irina Begu est qualifiée en première dans les huitièmes de finale et n’a jamais joué jusqu’ici dans le circuit mondial contre Rogers. Les deux Roumaines pourraient se rencontrer dans les demi-finales à Roland Garros. Toujours dans les huitièmes, l’Indien Rohan Bopanna et le Roumain Florin Mergea sont qualifiés aussi, au double messieurs.
Football — La sélection nationale de football de la Roumanie poursuit son entraînement en Italie pour le Championnat européen de France, prévu en juin. Dimanche, les footballeurs roumains rencontreront, à Turin, l’équipe de l’Ukraine pour un match amical. Mercredi, à Côme, ils ont terminé à égalité contre la République Démocratique du Congo. Le 3 juin, la Roumanie jouera, à Bucarest, contre la Géorgie, au dernier match préparatoire avant le tournoi final. A Paris, la Roumanie rencontre la France le 10 mai, au match d’ouverture de l’Euro 2016. la Suisse et l’Albanie font partie du même groupe.
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28.05.2016
Défense — Le président russe, Vladimir Poutine, a averti la Roumanie et la Pologne qu’elles pourraient se trouver dans la portée des missiles russes, pour avoir accueilli les éléments du système américain antimissile, considéré une menace à l’adresse de Moscou, apprend-on par Reuters. Il a réitéré l’avertissement sur le système antimissile de Roumanie, accusant que, même si Moscou avait averti à maintes prendre des mesures répressives le cas échéant, Washington et ses alliés ont ignoré ces avertissements. Le système américain antimissile de Deveselu (sud de la Roumanie) a été mis en service dans le courant de ce mois, et une opération militaire similaire aura lieu en Pologne. Le plan de l’OTAN d’installation de nouveaux éléments anti-balistiques en Roumanie et en Pologne a été source de tensions avec Moscou dès le début. La Russie estime que les systèmes militaires sont dirigés contre elle, même si l’Alliance a assuré que les capacités balistiques visées appartiennent à des pays tels l’Iran et la Corée du Nord. Le bouclier antimissile de Deveselu est à 180 km de Bucarest et il est activé au moment où les radars fixes ou mobiles détectent un missile hostile.
Evénement — L’Institut culturel roumain « Eudoxiu Hurmuzachi » et le Service de politiques pour les relations avec les Roumains du monde du ministère des Affaires étrangères organisent cette année un programme commun qui marque la Journée des Roumains de la diaspora. Les événements ont lieu aujourd’hui et demain, à Bucarest, et réunissent des représentants de la communauté roumaine du voisinage de la Roumanie et des Balkans, mais aussi des figures remarquables de la diaspora qui promeuvent l’image de la Roumanie dans le monde. Le programme comprend aussi une conférence qui met en discussion le thème de l’identité nationale à l’étranger et le rôle formateur de l’éducation roumaine. Une foire des traditions des communautés roumaines est organisée en même temps, ainsi que des récitals de musique et des danses. Les spectateurs pourront voir des ensembles folkloriques d’Ukraine, de Serbie, de Bulgarie, de la République de Moldova, mais aussi des artistes de Roumanie. La Journée des Roumains de la diaspora sera également marquée à Cernăuţi, par deux spectacles folkloriques consacrés à la communauté roumaine, et à Madrid, par un spectacle de musique traditionnelle roumaine.
Cinéma — Près de 3000 personnes ont assisté, vendredi, à Cluj-Napoca, au gala d’ouverture du Festival international du film Transilvania TIFF, organisé au cinéma en plein air aménagé dans le centre de la ville. Le programme d’aujourd’hui comporte des événements spéciaux qui ont lieu tant dans la ville qu’au château de Banffy de la commune de Bonţida, surnommé jadis le Versailles de la Transylvanie. Les spectateurs auront l’occasion de découvrir quelques-uns des meilleurs films du cinéma lituanien. Au Centre culturel des étudiants, le cosmonaute Dumitru Prunariu rencontrera le public intéressé par des films inspirés de la conquête de l’espace. 248 productions, dont 216 longs métrages et 32 courts-métrages, seront présentés jusqu’au 5 juin. Le public aura la chance de voir aussi la première projection en Roumanie du film « Dogs » (« Chiens ») du Roumain Bogdan Mirica, Prix de la critique internationale à la section Un certain regard, au Festival de Cannes de cette année. L’invitée d’honneur de l’édition actuelle de TIFF est l’actrice italienne Sophia Loren, qui se verra remettre le Prix pour l’ensemble de sa carrière.
Tennis — Deux Roumaines sont qualifiées dans les huitièmes de finale de Roland Garros, deuxième tournoi de Grand Chelem de l’année. Simona Halep, 6e mondiale, rencontrera l’Australienne Samantha Stosur (24e WTA), alors qu’Irina Begu (28e WTA) affrontera pour une place dans les quarts de finale l’Américaine Shelby Rogers (108e WTA). Halep et Stosur se sont déjà rencontrées 7 fois jusqu’à maintenant, avec un bilan positif pour la Roumaine, qui a réussi à vaincre son adversaire 4 fois. En revanche, Irina Begu est qualifiée en première dans les huitièmes de finale et n’a jamais joué jusqu’ici dans le circuit mondial contre Rogers. Les deux Roumaines pourraient se rencontrer dans les demi-finales à Roland Garros. Toujours dans les huitièmes, l’Indien Rohan Bopanna et le Roumain Florin Mergea sont qualifiés aussi, au double messieurs.
Football — La sélection nationale de football de la Roumanie poursuit son entraînement en Italie pour le Championnat européen de France, prévu en juin. Dimanche, les footballeurs roumains rencontreront, à Turin, l’équipe de l’Ukraine pour un match amical. Mercredi, à Côme, ils ont terminé à égalité contre la République Démocratique du Congo. Le 3 juin, la Roumanie jouera, à Bucarest, contre la Géorgie, au dernier match préparatoire avant le tournoi final. A Paris, la Roumanie rencontre la France le 10 mai, dans le match d’ouverture de l’Euro 2016. La Suisse et l’Albanie font partie du même groupe.
Météo — En Roumanie, le temps est chaud pour cette période, surtout dans l’ouest, le nord et le centre. Une perturbation est présente sur l’est, le sud-est et le relief. L’instabilité se manifeste par un ciel couvert, des averses, des phénomènes électriques et du vent. Sur le reste du pays, le ciel sera variable, et de tels phénomènes seront isolés. Les maximales de température vont de 21 à 31°, avec 26° et du soleil à Bucarest.
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Les journées de Maramures
La deuxième édition des Journées du Maramures, contrée située dans le nord-ouest de la Roumanie, s’est déroulée du 6 au 8 mai dans plusieurs institutions de Baia Mare, chef-lieu du comté. C’est ici que ce sont donné rendez-vous les traditions locales, la musique traditionnelle et la gastronomie du terroir, sans oublier non plus l’art traditionnel de la région.
Le musée de minéralogie « Victor Gorduza » a accueilli des événements consacrés aux aires naturelles protégées, à la biodiversité, à la géodiversité et aux sites transylvains inscrits dans le réseau Natura 2000. Universitaires, chercheurs, muséographes et ethnologues réunis au Palais administratif de Baia Mare ont parlé des vêtements traditionnels, de ce qu’il symbolise et de ce qui le rend unique en Roumanie.
Dana Buzura Gagniuc, porte-parole du Conseil départemental, évoque l’édition de cette année des Journées du Maramures : « Cette année tout l’événement a été consacré au costume traditionnel parce que c’est pour la première fois qu’une fête qui lui est consacrée a été légiférée. Et cette fête a commencé par un colloque. C’est durant la deuxième journée que se sont déroulés de nombreux événements au Musée du village de Baia Mare, comme par exemple un festival des Daces libres et une série de traditions villageoises du Maramures. On a eu l’occasion d’admirer la reconstitution d’une fête de mariage traditionnel de la région de Grosii – Tiblesului, des démonstrations de cuisine paysanne. Les spectacles se sont enchaînés du matin et jusqu’à tard dans la soirée. Nous avons accueilli aussi une foire des artisans et des minéraux, étant donné que le Maramures est une région minière à longue tradition. »
Les organisateurs, le Musée d’Ethnographie et d’Art traditionnel du Maramures ainsi que le Conseil départemental ont imaginé cet événement en deux étapes : la première, accueillie par le Conseil départemental, et la deuxième par le Musée du village.
Un des points forts au programme des Journées du Maramures, ce fut le festival des Daces libres, cette population de Thraces du nord du Danube qui, du 2e au 4e siècle, n’ont jamais fait partie de l’empire romain, dans le cadre de la province romaine de Dacie.
Détails avec Dana Buzura Gagniuc, porte-parole du Conseil départemental de Maramures : « Le Festival des Daces libres est une manifestation qui nous fait revivre des traditions d’il y a 2000 ans : la poterie, le tissage, la fabrication des pièces métalliques. Il y à Baia Mare et à Cluj un groupe d’historiens qui s’habillent de vêtements similaires à ceux que les Daces portaient il y a deux millénaires et qui font des démonstrations publiques de métiers traditionnels. Evidemment les combats entre Daces et Romains sont très appréciés par le public et notamment par les enfants. »
Quel autre moment a été apprécié par les participants aux Journées du Maramures ? Réponse avec la même Dana Buzura Gagniuc, porte-parole du Conseil départemental de Maramures : « Sans aucun doute, le mariage traditionnel ! Au Maramures et notamment dans les villages archaïques, les mariages se déroulent selon un rituel spécifique. Nous avons participé samedi à la reconstitution d’un mariage traditionnel à Grosii Tiblesului donc dans la région de Lapus et dimanche à un autre de Petrova. Il s’agit donc de deux régions différentes, avec leurs traditions et leurs costumes spécifiques. Ce qui diffère d’abord ce sont les costumes. Puis, sachez que la région de Grosii Tiblesului a été influencée par la contrée voisine de Bistrita. C’est pourquoi la musique est différente, tout comme les vœux que font les participants aux mariés. Par ailleurs, à Petrova, il y a cette tradition de la danse de la poule, lorsque les invités dansent en tenant littéralement un plateau avec un poulet rôti. A cela s’ajoutent toute sorte de décorations et de vêtements spéciaux. Les danses diffèrent également : alors qu’à Grosii Tiblesului, les invités dansent deux par deux, à Petrova, ils font une ronde. »
Un autre repère de la culture de l’endroit s’est manifesté par des démonstrations de cuisine traditionnelle des ménagères du Maramureş, et toutes les maisons du Musée du village ont été animées de moments artistiques, a indiqué notre interlocutrice : « Nous avons préparé des sarmale (feuilles de choux farcies de viande), du balmuş (le plat principal des bergers, consistant en de la polenta servie avec du lait et différents types de fromage), ainsi que des beignets comme au Maramureş. Chaque maison du Musée du village a été peuplée par un groupe. Nous avons eu le groupe d’enfants du Palais des enfants, qui ont eu des ateliers de métiers, de couture, de sculpture, de peinture sur verre. Nous avons eu une cour où les élèves de l’Ecole populaire d’art de Baia Mare ont organisé un très beau spectacle de musique traditionnelle. En même temps, des ensembles de musique traditionnelle sont montés sur une scène que nous avons aménagée dans le musée. Samedi soir, nous avons organisé un défilé de costumes traditionnels dans les rues de Baia Mare ».
Des invités d’autres régions aussi ont profité des manifestations consacrées aux Journées du Maramures, soit pour présenter leurs ouvrages scientifiques soit pour découvrir tout simplement la vie des habitants de la zone. (Trad. Alex Diaconescu, Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)
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Le Musée du village à 80 ans
Une petite tranche de vie rurale ancestrale emménage à Bucarest en 1936, lors de la fondation d’un des premiers musées d’ethnographie en plein air de Roumanie et du monde : le Musée du village. Son inauguration a eu lieu le 10 mai de cette année-là, en présence du roi Carol II et des plus importantes personnalités politiques, culturelles et religieuses du pays.
Le musée ouvrait ses portes au grand public une semaine plus tard, le 17 mai 1936. La création de cette institution emblématique du peuple roumain est le fruit d’intenses recherches théoriques et sur le terrain et d’une dizaine d’années d’exercices de muséologie dans environ 600 communes de la Roumanie rurale de l’entre-deux-guerres, le tout coordonné par le professeur Dimitrie Gusti, fondateur de l’Ecole de sociologie de Bucarest.
Depuis 80 ans, le Musée qui porte aujourd’hui le nom du professeur Gusti a augmenté son patrimoine, le nombre des constructions rurales classées, ramenées de toutes les régions du pays, passant de 29 au moment de l’ouverture à 370 actuellement. Les collections du musée contiennent 60.000 objets paysans, qui s’ajoutent à ceux des maisons familiales exposées.
La mission du Musée du village, dont la conception repose sur la sociologie, est de montrer aux visiteurs la réalité de la vie du paysan roumain. C’est pourquoi cette synthèse de la ruralité roumaine est elle-même un vrai village, avec des rues, des maisons et leurs annexes, des installations techniques, des églises, des fontaines ou des places publiques. A l’occasion de ce 80e anniversaire, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a conféré au Musée du village ‘Dimitrie Gusti’ de Bucarest l’Ordre du Mérite culturel.
L’Etat roumain témoigne ainsi de son appréciation d’une institution muséale qui occupe une place de choix dans la culture et la recherche roumaines, mais aussi dans les cœurs des gens, Roumains ou étrangers, le Musée accueillant plus d’un demi-million de visiteurs chaque année. Le village de Bucarest est connu à l’intérieur et à l’extérieur des frontières nationales comme une des principales attractions touristiques de la Roumanie, a affirmé le président Klaus Iohannis : « Cette réputation cache un immense volume de travail pour sauver et ramener ici les constructions et les installations traditionnelles les plus représentatives, afin de les mettre à l’abri des effets du temps, pour agrandir le musée en plein air, cultiver les traditions, les métiers des artisans et l’art traditionnel, pour organiser des programmes et des expositions dédiés à toutes les catégories de public. C’est pour tout cela que je vous félicite et je vous souhaite bon anniversaire ! »
Pour marquer le 80e anniversaire du Musée du village de Bucarest, des manifestations, placées sous le haut patronage du chef de l’Etat, sont prévues tout au long de cette semaine : colloque international, présentations de livres, foire de produits traditionnels et ateliers de maîtres-artisans, auxquels s’ajoutent une Journée du costume traditionnel, une autre des amis – organisée en partenariat avec des missions diplomatiques en Roumanie, récitals de musique traditionnelle et de jazz…
(trad. Ileana Taroi) -
Maisons paysannes aux toits en chaume
Le Maramures est une région historique roumaine où la tradition et l’utile, la simplicité et le bon goût se mélangent harmonieusement. Même si la société actuelle offre une multitude d’options en matière de techniques et de matériaux de construction, dans l’extrême nord de la Roumanie, les toits en chaume sont toujours visibles dans les villages traditionnels.
Collectés en automne, après la récolte, lorsque les plantes céréalières arrivent à maturité, les pailles sont séchés et isolées par le procédé du fumage avant d’être sélectées, coupées à des dimensions bien établies et puis mises en bottes. C’est à ce moment qu’intervient le talent de l’artisan qui utilise une technique spéciale pour transformer ces bottes en toits durables. Vasile Heres, du village de Costeni, de la contrée de Lapus, est apprécié dans toute sa communauté pour la méticulosité avec laquelle il fait son métier de constructeur de toits en chaume.
Vasile Heres a même restauré de tels toits de maisons paysannes, dans différents musées d’ethnographie à travers le pays. Ecoutons-le : « J’ai fait une cinquantaine de toits, qui se trouvent actuellement dans les collections des musées de Sibiu, Cluj, Baia Mare et Sighetu Marmatiei. Ce métier, je l’ai appris lorsque j’étais jeune, mais je ne l’ai pas pratiqué avant 1994, lorsque j’ai été contacté par le Musée Astra de Sibiu pour des travaux de restauration. J’ai passé des essais pendant plusieurs jours et j’ai prouvé que j’étais qualifié pour ce travail. J’ai travaillé dans une équipe de quatre personnes, durant un été. Ce fut une expérience très spéciale, là-bas au musée Astra, nous nous sommes sentis mieux qu’à la maison. »
La technique d’isoler les maisons traditionnelles en paille est connue par très peu d’habitants de la région et Vasile Heres connaît surtout le secret de la construction de toits, qui peuvent durer jusqu’à une quarantaine d’années, sans aucun travail d’entretien. « Pour qu’un toit puisse être couvert de chaume, il faut notamment avoir une charpente très inclinée, comme c’est le cas des maisons du Maramures. Tout dépend de la qualité des pailles. J’utilise des pailles de seigle de notre région. Toutes les matières premières que j’utilise sont de qualité supérieure. Le secret c’est de poser les bottes de paille en position inclinée, avec l’extrémité supérieure vers l’extérieur. Les chaumes sont rigoureusement pressés et la couche qui en résulte a une épaisseur de 70 – 80 centimètres, pour que le toit soit imperméable. L’inclinaison des pailles doit être la même depuis la base jusqu’au sommet de la charpente, où l’épaisseur de la couche de chaume arrive à 80 – 90 centimètres. Enfin, le toit doit être passé à la brosse et puis lavé au jet d’eau. Enfin, on coupe le sommet du toit pour réaliser une véritable pièce de musée. »
Jusqu’aux années 1970, toutes les maisons de la région de Lapus étaient couvertes de chaume. Suite aux travaux de modernisation réalisés ces dernières décennies, de moins en moins de maisons possèdent encore des toits en chaume, puisque les habitants des lieux ont choisi notamment des matériaux modernes pour leurs toitures. Et pourtant, la technique de construction des toits en chaume semble à nouveau gagner du terrain, puisque les habitations écologiques, sont de plus en plus recherchées.
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Les “Villages Culturels” de Roumanie
«L’éternité est née à la campagne» disait le célèbre poète roumain Lucian Blaga dans la première moitié du 20e siècle. Fin février 2016, plusieurs localités ont été déclarées « villages culturels de la Roumanie», lors d’une festivité organisée au Musée du village Dimitrie Gusti de Bucarest, pour mettre en valeur les richesses du milieu rural. Villageois qui mettent en valeur la richesse de la flore d’une certaine zone, gardiens de traditions anciennes, ou communautés rurales qui essaient de mettre en lumière l’expérience des aînés en créant des musées vivants de la tradition des lieux – tous les participants ont représenté avec fierté leurs régions. Les maires de 25 communes ont parlé au jury de la tradition culturelle et historique locale, des investissements faits dans l’infrastructure et des événements organisés. Ils étaient accompagnés par des villageois de tous âges, vêtus de costumes traditionnels qui avaient organisé des stands de produits représentatifs de leurs communes.
C’est la commune de Drăguş, département de Brasov (centre), qui a ramassé le plus de points à cette 3e édition de la compétition consacrée aux Villages Culturels de Roumanie. Elle a été suivie par les localités de Sângeorgiu de Mureş (département de Mures, au centre du pays) et de Ciocăneşti (département de Suceava, nord-est).
Marilena Niculiţă, directrice du Musée national des oeufs peints de Ciocăneşti, en Bucovine, nous parle des principaux événements organisés dans sa commune: : «Le festival national des œufs peints en est à sa 13e édition, tout comme le Festival national de la truite. S’y ajoutent un festival intitulé «Incursion dans la réserve de rhododendron sur le mont Suhard» et la Semaine des radeaux pendant laquelle les touristes peuvent faire des promenades en radeau sur la rivière de Bistrita.»
Ştefan Aurel, professeur de roumain et maire de la commune de Vorona, un des « villages culturels » du dernier arrivage, raconte : Les belles traditions de notre commune, nous devons les préserver, les mettre en valeur et les léguer aux générations futures. Voilà pourquoi, les différents événements culturels que nous organisons sont principalement dédiés aux enfants et aux enseignants. C’est le cas, par exemple, de la fête de la sainte patronne du monastère de Vorona, célébrée le 8 septembre. La coutume de la ronde dansée dans la cour du monastère est toujours vivante. Et c’est grâce à l’initiative d’un villageois qui, à l’époque de l’industrialisation, a eu l’idée d’introduire cette tradition dans le Festival des chansons, des danses et des costumes traditionnels, appelé « Les fêtes de la forêt ». Le festival en est déjà à sa 42e édition. Au fil du temps, nous y avons ajouté un volet consacré aux métiers de l’artisanat. Nous invitons des maîtres artisans des quatre coins du pays. »
Mihaela Sidea Măgureanu, bibliothécaire à la Bibliothèque publique « Nicolae Ciobanu », nous parle de la commune de Costeşti, du département de Vâlcea: « Le Musée des pierres vivantes, appelées Trovants, les gorges de Bistriţa et de Costeşti, le Parc national Buila Vânturariţa, ce ne sont que quelques – uns des points d’intérêt de notre commune. S’y ajoutent la section d’art « Gheorghe D. Anghel » du musée départemental de Vâlcea et les monastères, dont celui de Bistriţa. La commune de Costeşti organise aussi maints évènements qui se proposent de raviver les traditions. C’est le cas de la fête appelée « Retour aux sources », pendant laquelle on célèbre la mémoire d’une personnalité originaire de ces terres et qui a fait quelque chose de remarquable pour sa commune. Ainsi avons nous fêté Aurelian Sacerdoţeanu, historien, archiviste et directeur des Archives nationales, et puis l’acteur Vasile Niţulescu, connu notamment pour son rôle dans un film intitulé « La vie à la campagne ». La prochaine édition de cette fête est consacrée au général Nicolae Ciobanu, qui a fait don à notre bibliothèque de 10 mille volumes de sa collection personnelle. Je ne saurais oublier de mentionner notre ensemble de danses traditionnelles, Les demoiselles de Costeşti, créé il y a 30 ans. »
En mettant en valeur les coutumes et traditions, ces localités ne font que confirmer les propos de Blaga, selon lequel « l’éternité est née à la campagne». (Trad. Valentina Beleavski, Mariana Tudose)
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How Romanians spend the Christmas holidays
For Christians, the birth of Christ – Christmas is a time spent with the family, which means parties, lots of presents and joy. Customs and traditions may of course vary depending on the countries and regions, but in Romania, after adorning Christmas trees and sharing presents, most of the people lay the table with traditional exquisite dishes.
The Christmas spirit is attached more importance in the countryside, where traditions are passed down from generation to generation. For this reason many Romanians seem to have lately preferred to spend Christmas in the rural areas where traditions have been preserved almost intact. Statistics show that hotels and guest houses are almost full at this time of the year, with a reservation degree of 90%. According to Aurelian Marin, chair of the National Association of Travel Agencies, Christmas holiday packages include a wide range of services.
Aurelian Marin: “The Prahova Valley, northern Moldavia, the Sibiu area and Maramures are the most sought-after destinations for this Christmas time. Most of the holiday packages include, besides festive lunches and other meals, very diverse services, such as Christmas carols, trips and other surprises prepared by the organizers. These packages arent expensive if we compare them with those on the New Years Eve, when prices in some areas could be significantly higher.
In order to assist the Romanians traveling abroad for this holiday, the Foreign Ministry in Bucharest has launched a new edition of ‘A Winter Holidays Travel Guide, a leaflet with information on some of the Romanians most sought-after destinations for this winter holiday season, including the New Years Eve: Austria, Bulgaria, Switzerland, France, Germany, Italy and Hungary.
Also worth noting is that 11,000 policemen, from various departments, have been deployed to ensure security during this winter holiday season. Security measures have been tightened on 16 national and international airports, as well as in the ports on the Black Sea and the Danube. Almost 400 radar installations are monitoring road traffic in this period. Moreover, Romanian border police has launched a new IT application to ease traffic inside and outside Romania.
The application is displaying updates on the situation at the border checkpoints offering alternative routes to travelers. The weather is not going to create any problems this year, as the latest weather forecasts say we are not going to have a white Christmas in Romania, where the weather will remain warm for this time of the year with highs reaching up to 12 degrees Celsius.
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Une nouvelle danse traditionnelle roumaine au patrimoine de l’UNESCO
Une danse traditionnelle que les Roumains adorent vient d’être reconnue par l’UNESCO comme une valeur du patrimoine immatériel de l’humanité. Après la danse traditionnelle des Calusari, la chanson appelée «doina », la céramique de Horezu et la tradition des cantiques de Noël chantés par un groupe d’hommes roumains ou moldaves qui va de maison en maison, c’est le tour de la danse appelée «Feciorescul» (Des jeunes hommes) de faire partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pour mieux comprendre l’importance de cette distinction, nous avons invité au micro Dejeu Zamfir, chercheur scientifique, docteur, membre de la Commission nationale de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, connue aussi comme la Commission de folklore du ministère de la Culture:
«Feciorescul (la danse des jeunes hommes) est une danse très spéciale et d’une grande valeur. Premièrement pour sa diversité, ensuite pour son message. C’est une danse d’initiation. Les jeunes hommes se réunissent sur la place centrale du village ou devant une maison et commencent à danser. Ils amènent des musiciens qu’ils paient : ils mettent un billet de 100 lei dans l’archet et crient «Joue, musicien ! Moi, je danse ! » Et ils commencent à danser au moment où les jeunes filles s’approchent. Certes, il y a des sympathies entre certains jeunes hommes et certaines jeunes filles et ils commencent à danser en couple. Il y a plusieurs types de danse. Dans certaines régions elle est plus spectaculaire, comme dans la Plaine de la Transylvanie ou dans le sud de la Transylvanie, par exemple, où les jeunes hommes frappent leurs jambes, leurs hanches et leurs pieds. Cela devient une danse des virtuoses. Cela a été mon ambition de faire inscrire cette tradition au patrimoine de l’UNESCO, puisque la première danse roumaine qui y a été inscrite était celle des Calusari. Et je me suis dit qu’il fallait y introduire la danse « Feciorescul» aussi, car elle est plus complexe et plus répandue. La danse des Calusari est composée de trois parties, alors que «Feciorescul » comporte 9 types de danses, avec plusieurs variantes et fournit beaucoup de matériel cinétique intéressant».
Les préparatifs du dossier pour l’inscription de cette danse au patrimoine mondial de l’UNESCO ont démarré il y a 5 ans. La candidature a été déposée il y a deux ans, c’est-à-dire après 3 ans de recherche et de documentation. Comment en profitent les danseurs ? Voici la réponse de notre invité, Dejeu Zamfir:
«C’est une fierté pour la communauté qui pratique cette danse. Nous avons obtenu l’accord d’une soixantaine de communautés avant de déposer le dossier. Ils s’enorgueillissent de cette réussite et nous espérons organiser un grand spectacle à Cluj, en février ou mars prochains. »
Cette année, la réunion de l’UNESCO qui a validé la danse roumaine « Feciorescul » comme partie de son patrimoine a eu lieu en Namibie. La Roumanie y a participé avec une variante de la danse spécifique de la zone de Ticuş, une localité située à 70 km de Brasov, en Transylvanie. Elle est pratiquée par les hommes de 5 à 70 ans à différentes occasions. Comment cela se passe-t-il ? Un danseur commande le groupe, un autre impose le rythme. Hormis le côté artistique, cette danse a aussi une importante composante sociale, vu que les participants sont d’ethnie roumaine, magyare et rom.
Pour marquer l’importance de ce moment, nous avons également invité au micro Ligia Fulga, directrice du Musée d’ethnographie de Brasov:
«C’est une victoire. C’est un événement culturel important parce que nous entrons dans la galerie des valeurs universelles avec un phénomène folklorique toujours vivant en Roumanie, bien que ce soit une des danses les plus anciennes du pays. A la différence des zones urbanisées, Ticuş est un des villages où les valeurs traditionnelles sont toujours respectées. Et là je pense notamment aux rites de Noël, aux rites agraires du printemps ou encore aux activités d’artisanat. Cette année nous avons démarré une série d’expositions qui font la promotion du patrimoine immatériel. Evidemment, la danse des jeunes hommes de Ticuş a été la première que nous avons présentée. Cette danse est répandue surtout en Transylvanie. Ce n’est pas une danse pour la scène, c’est une danse spontanée, qui implique l’ensemble de la communauté, des personnes les plus âgées aux plus jeunes. Elle s’apprend en famille et comporte plusieurs étapes — en commençant par des pas plus lents qui deviennent de plus en plus rapides. Elles est impressionnante par son authenticité. Les gens transmettent la tradition de manière spontanée ; ils portent des costumes traditionnels qui varient d’un village à l’autre. C’est pourquoi ce titre est très important pour eux : ils deviennent conscients de leur valeur, du fait qu’ils sont des porteurs de tradition, d’éléments d’authenticité ».
Effectivement, c’est un moment qui fait la joie des danseurs traditionnels roumains, surtout en cette période de fêtes d’hiver lorsque la danse «Feciorescul » ne saurait manquer. (Trad. VB)
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Romanian villages
Located in scenic landscapes, Romanian villages that we refer to have always been visitor-friendly. Nicolae Marghiol, who heads an association called “The Most Beautiful Villages in Romania”, tells us why these places are worth seeing:
“This is one sure way to discover traditional houses, customs and traditions and also grandmother’s most delicious dishes. It all started in France in the 1980s. It was there that the first such association, ‘The Most Beautiful Villages in France’ was set up. The model was later taken over by other European states, like Italy, Spain, Belgium, and Romania. The most beautiful Romanian villages in every part of the country are identified based on several criteria, such as traditions, customs, and gastronomy. These villages need to be promoted, to be presented to tourists. This is also a way of developing agro-tourism, farming and non-farming activities. We also try to prevent young people from leaving these villages, to make sure this heritage is not lost.”
The Romanian traditional village must be kept as it is and must be protected from modernism, says Nicolae Marghiol. There are foreign tourists who come here to visit precisely for this purpose. Prince Charles himself came for the same reason, for the wonderful sounds of nature, for biodiversity, for traditions and customs, something that Romania still has plenty of. But how does a tourist’s trip to Romanian villages unfold?
Nicolae Marghiol: “I first pick tourists up from the airport. Then I offer them a trip by traditional horse-drawn cart to Wallachia, Transylvania, Bucovina and Maramures, and help them discover the beauty of traditional villages. We spend time admiring traditional houses, local customs, we cook trout and the traditional Dobroged salad. Then we climb the mountain and pick up truffles and forest fruit. One thing I know about foreign tourists is that they want to get in touch directly with the locals, with peasants. They are interested in simple things. “
In some of these villages, museums are being set up to preserve traditional heritage.
“What we promote is niche tourism. Tourists contact us via embassies. Most of them leave with a very strong impression. As you already know, every tourist destination needs to also sell a story in order to be successful. In Romanian villages legend is still alive. We have nature, we don’t need to improvise. Fruits are organic and it’s a pleasure to taste them. Tourists come to Romania with a rather negative image of the country in mind, but as soon as they discover our unique traditions and customs and the beauty of the places, they are nothing but amazed. It’s true that in ten years’ time we could become Europe’s leading agro tourist destination. We have several villages such as Carlibaba, Dragus and Polovragi, from three different Romanian counties, that have been recognized by the European Commission as European Destinations of Excellence. They are villages with traditions, guesthouses, customs, which have preserved the traditional architecture, dances and folk costumes.”
Ciocanesti is one of the villages on top positions in most rankings. It has been declared a museum-village and, according to head of the National Museum of Painted Eggs, Marilena Nita, it is a place like no other.
“It is unique in Romania and very likely in Europe, because of its houses adorned with traditional motifs. These motifs can be seen not only on houses, but also on the traditional costumes and the painted eggs in Ciocanesti. Ciocanesti got the prize for the most beautiful village in Romania. Also, the landscape on the Suhard Mountain is absolutely beautiful. For tourists who visit the area in winter, we have a skating rink, a ski slope, we can set up campfires and we organize horse-drawn sleigh trips. There are 15 certified guesthouses in the village. We can accommodate around 300 people in the village and many more in the neighboring villages – Cârlibaba, Vatra Dornei, Câmpulung.”
Sibiel is another beautiful village located at the foot of the mountain, in an idyllic Transylvanian landscape. It is renowned for its glass icons, which have been put together in a museum of their own, hosted by the former parochial house of the Holy Trinity Church. The church itself is a museum. Museum curator Valerica Nitescu tells us more about it:
”The church was built in 1765 and it was fresco-painted ten years later. In time, the smoke from the candles, the dust and the passing of time blackened the painting. Villagers in Sibiel wanted a bright church and decided to cover the painting with five layers of whitewash. It was only in 1965 that two specialists removed the whitewash and brought the original painting back to light. After having cleaned the whitewash from the walls of the church, Father Oancea thought about putting Sibiel in the tourist circuit. On the Epiphany Day, when he blessed the houses of Orthodox believers in the village, he got to see beautiful icons, woven fabrics and furniture pieces and in 1969 he asked the villagers to donate some of these objects to set up a museum.”