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  • Les rites de Nouvel An

    Les rites de Nouvel An

    Sans égard pour la langue, la culture ou le fuseau horaire, la nuit qui marque le passage à la nouvelle année est un moment particulièrement festif pour tout un chacun. Que ce réveillon soit passé en famille, entre amis ou, tout simplement, à la belle étoile, il nen reste pas moins quil demeure toujours un moment privilégié, une occasion de faire la fête et de se réjouir. Dans certaines régions de Roumanie pourtant, les traditions anciennes gardent entier leur pouvoir de séduction, et se perpétuent de la sorte, de génération en génération, faisant fi de lacception moderne de lexpression « faire la fête ». Selon ce rituel, le repas de Nouvel An se rapproche de son acception sacrée. Sabina Ispas, directrice de lInstitut dethnographie et de folklore « Constantin Brăiloiu » de Bucarest, détaille au micro de Radio Roumanie :



    « Le rituel du Nouvel An suit une série dactions de nature cérémoniale, bien que festives. Prenons le rituel de la « sorcova », très prisé par les petits, qui vont souhaiter, à laide dun rameau fleuri, utilisé en guise de baguette magique, le bonheur à leurs proches, en prononçant une sorte dincantation versifié, dont les vers sont hérités de génération en génération. Même chose au sujet de la cérémonie du Pluguşor, pratiquée par les jeunes hommes mariés du village, avec sa version pour les enfants, qui se déplacent en groupe, de foyer en foyer, pour prononcer des vœux, censés assurer la protection du foyer et de ses hôtes, et la richesse de la récolte au printemps. Ces rituels font partie de la famille de ce que lon appelle les « colinde » (cantiques populaires), censés chasser la peur, la malédiction et le péché, et qui, dans certaines régions, ne prennent fin que le 7 janvier, à la Saint Jean. »



    Dans certaines régions reculées, à la campagne notamment, les gens croient encore dans les vertus particulières du jour de lAn, perçu comme un moment qui permet un accès plus aisé au divin, au miracle, à lau-delà. Et, en effet, selon la tradition, il sagit dun moment charnière, dun temps suspendu, chargé de pouvoirs magiques, aussi bien pour lindividu, que pour la communauté dans son entièreté. Sabina Ispas :



    « Pour les gens, lors des fêtes de Noël et du Nouvel An vécues dans la tradition, cest comme si les cieux souvraient. Cela renvoie au concept de théophanie, selon lequel la volonté divine se manifeste, devient compréhensible et accessible. A ce moment, le divin descend sur terre, se répand, se fait connaître aux êtres humains. Ce sont des instants particuliers, lors desquels les hommes peuvent connaître la volonté divine, ce que présage la nouvelle année, qui vient de commencer. Les gens perçoivent cela non pas comme une sorte de sorcellerie ou de magie, mais véritablement comme un message qui leur est transmis par Dieu lui-même, et qui leur devient accessible, lisible et compréhensible. »



    Si de nos jours lon chasse lannée qui vient de sachever à coups de feux dartifices, cétait par le bruit des fouets qui claquaient, maniés adroitement par les jeunes des villages, que lon chassait autrefois lannée qui brulait ses derniers feux. Les cris aigus que lon entendait à loccasion avaient par ailleurs pour fonction de rétablir, pour lannée qui venait de commencer, les rapports déquilibre entre les hommes. Delia Şuiogan, ethnologue à lUniversité de Nord de Baia Mare :



    « Une coutume bien suivie autrefois était de produire ces cris aigus que lon entendait de loin, à travers le village. Cette coutume visait les jeunes filles et les jeunes hommes en âge de se marier, et qui ne létaient pas encore. Daucuns pensaient que ce rituel avait pour objectif de tourner en ridicule, voire de punir ces jeunes gens qui tardaient à prendre leurs responsabilités. Il nen est rien. Mais il sagit en effet dun rituel censé les pousser à prendre leurs responsabilités. Car, dans les communautés traditionnelles, il fallait se ranger à temps. Sécarter du chemin tracé signifiait mettre en danger la communauté dans ses fondamentaux. Il sagit donc dun rituel voué à défendre la communauté. Toujours au Nouvel An, lon remarque le rituel du pardon universel. Ceux qui sétaient disputés devraient se pardonner, en se serrant les mains au-dessus du pain béni à Noël. Au fait, il sagit de rituels qui témoignent dun désir de concorde, de faire la paix, de rétablir lunité de la communauté. Par lintention qui les sous-tende, il sagit dactes éminemment positifs et, au demeurant, très beaux dans leur expression. »



    Quoi quil en soit, les cérémonies qui accompagnent le passage dune année à lautre ont un double rôle. Il sagit tout dabord, en quelque sorte, d« enterrer » lannée qui vient de sachever, ensuite de fêter la naissance de la nouvelle, de léternel recommencement. Les masques quenfilent les joueurs des « colinde » protègent de laction des esprits maléfiques. Danciennes « colinde » renvoient par ailleurs à des rituels de fertilité ancestraux. En Bucovine, les jeunes gens qui vont chanter les « colinde », se déplaçant de maison en maison, vont dabord enfiler des costumes représentant des personnages ou des créatures fantastiques. Parfois les villageois les suivent et forment ensemble une sorte de cortège de carnaval, qui passe au milieu du village, avant de sarrêter aux portes pour chanter les « colinde ». Et le cortège se pare alors dun air joyeux, parfois loufoque, sinon carrément exubérant.



    Certes, fin 2020, les cortèges de Nouvel An seront sans doute bien moins étoffés que de coutume, pandémie oblige. Il nen reste pas moins que les ressorts intimes de ces traditions millénaires vont demeurer les mêmes. Pourvu que ça dure.


    (Trad. Ionuţ Jugureanu)


  • Symboles de décembre

    Symboles de décembre

    Tout commence
    le 6 décembre, par la Saint Nicolas. Après la Fête nationale, la Saint Nicolas
    est la première fête religieuse du mois. C’est le début de la période festive,
    parce que les enfants reçoivent leurs premiers cadeaux. De nos jours, Le Saint
    Nicolas est vu comme un protecteur des enfants. La veille du 6 décembre, les petits
    nettoient bien leur bottes pour que Saint Nicolas puisse y déposer des cadeaux,
    d’habitude des bonbons, du chocolat, du pain d’épice, des oranges et autres
    petites surprises. La légende dit que les enfants qui n’ont pas été sages au
    cours de l’année, recevront un fouet à la place des cadeaux. Evidemment cela n’arrive
    jamais. Ou presque. La Saint Nicholas est aussi le jour où plus de 800.000
    Roumains qui s’appellent Nicolae, Nicola, Nicoleta, Nicu ou Nicholas, fêtent
    leur onomastique : donc un moment de se réunir en famille et entre amis.






    A la fin
    du mois, Noël est une des fêtes les plus importantes du monde chrétien qui se superpose
    en plus à un vieux culte solaire. Dans l’antiquité, le solstice d’hiver était
    célébré par toutes les civilisations du monde. Au fil du temps, différents
    rituels y ont été associés, des coutumes qui varient d’une région à l’autre. Par
    exemple, en Roumanie, le masques de Noël sont un élément présent dans plusieurs
    zones. Dans le nord du pays, par exemple les gens qui vont de maison en maison
    en chantant des cantiques de Noël portent des masques aux visages épouvantables,
    dont le rôle était de chasser les mauvais esprits. D’autres groupes de
    chanteurs et danseurs sont accompagnés par des totems représentant différents
    animaux, tels la chèvre ou l’ours. C’est un rituel de la mort et de la résurrection.
    S’y ajoute un rituel lié au sacrifice du cochon, appelé « ignat » en
    roumain, qui se respecte un peu partout en Roumanie de nos jours encore. Toutefois,
    aujourd’hui on met plutôt l’accent sur l’aspect gastronomique de ce rituel.






    Suit la
    fête du Nouvel An. Dans le monde traditionnel c’est un autre moment chargé de symboles
    liés au renouvellement, à la mort et à la renaissance de la nature. Voilà donc,
    autant de raisons pour lesquelles décembre est un mois à part pour nous, les
    Roumains. C’est un temps de nous rappeler notre histoire, mais aussi nos
    racines les plus anciennes. C’est un moment de joie et de réunion, un moment plein
    d’espoir dans une vie meilleure à l’avenir. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Traditions de Noël

    Traditions de Noël

    Noël est une des
    fêtes les plus aimées de l’année. Moment essentiel de la transformation du
    temps, la Nativité et les autres fêtes d’hiver sont célébrées par les Chrétiens
    du monde entier avec altruisme et empathie, ne serait-ce que pour les quelques
    jours festifs. Pour l’espace roumain, sont bien connus les chants de Noël et
    les repas de fêtes qui réunissent chaque année tous les membres de la famille.






    Ileana Morariu, propriétaire du Musée pastoral
    de la commune de Jina, dans le département de Sibiu, raconte : « Le
    plus beau et le plus ancien est le chant de Noël des
    juni. Ce sont des groupes de jeunes hommes
    âgés d’une vingtaine d’années, qui, autrefois, avaient déjà fait leur service
    militaire, et qui n’avaient jamais été mariés. Un tel groupe se réunit autour
    de la Saint Nicolas, le 6 décembre, pour préparer et répéter les chants de Noël.
    Les
    Juni parcourent
    le village en chantant, la veille de la fête de la Nativité. Bien sûr, tout le
    monde les reçoit les bras ouverts, content que les jeunes du village annoncent
    la Nativité par leurs chants. Toujours à Noël, il y a aussi les
    Crai, une autre coutume
    très ancienne. Les
    Crai
    sont des garçons, en particulier des élèves de gymnase. Les filles vont chanter
    Steaua (l’Etoile)
    et d’autres cantiques particulièrement beaux. À travers les voisinages, les
    anciens du village vont aussi proclamer la Nativité. Toujours à Noël, les
    filleuls avaient le devoir d’apporter au parrain une très grande couronne
    préparée à base de farine extraite de blé propre – comme on dit. Cette
    couronne, appelée
    colac,
    était cuite dans le four de chaque maison et c’était une occasion pour que les
    filleuls rencontrent leurs parrains et discutent de sujets propres à chaque
    famille. »






    Dans certaines
    communautés, les traditions sont restées presque inchangées pendant des
    siècles. Dans le nord de la Roumanie, les traditions de Noël sont restées en
    grande partie non entachées d’influences modernes. Natalia Lazăr, directrice du Musée du Pays d’Oaș,
    explique : «Noël est une fête chrétienne très importante au
    département de Maramureș et dans les zones ethnographiques qui le composent.
    Les fêtes qui se chevauchent avec un substrat païen ou préchrétien sont importantes,
    et je voudrais mentionner comme très important le chant d’un groupe d’hommes,
    qui est sur la liste UNESCO du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. En
    même temps, il y a les spectacles avec des personnages masqués, tous ces
    spectacles dramatiques qui font référence d’une part à la composante religieuse
    et, d’autre part, au substrat païen. On sait que dans presque tous les pays de
    l’Europe Centrale et du Sud-Est, sont pratiquées des coutumes avec des masques.
    L’histoire des masques populaires roumains commence, bien naturellement, avec
    la création de masques primitifs et de jeux de masques, qui renvoient aux
    métiers de base: chasseur, éleveur d’animaux ou agriculteur, mais aussi à la
    vie de la famille, la naissance des enfants, le mariage, la mort ou les
    coutumes du calendrier, les jours fériés de l’année. »






    Chanter des noëls
    avec des masques est une des coutumes de la Nativité spécifiques au Pays d’Oaș.
    Chaque année, les jeunes des villages parcourent les rues et sont accueillis
    avec joie dans chaque foyer. Les artisans créent les masques à la fois comme
    objets rituels, mais aussi comme emblèmes des communautés auxquelles ils
    appartiennent. Le colac
    (la couronne) offert aux groupes de chanteurs par les hôtes des maisons est un
    symbole solaire, et les bâtons utilisés par les membres des groupes étaient
    considérés comme des « arbres de vie », ajoute Natalia Lazăr :
    « Parmi les coutumes encore vivantes au Maramureş, je mentionne le
    chant de la
    Chèvre,
    qui rappelle les anciennes processions dionysiaques, ou le
    Viflaim, cette forme de
    théâtre populaire chrétien, toujours vivante dans la Vallée d’Iza ou de Mara,
    ou encore au Pays d’Oaş. Je voudrais aussi évoquer deux traditions moins
    attestées, pourtant vivantes dans la mémoire collective. Le
    jeu des Pères Noël fait
    référence à ce temps sacré, lorsque le ciel s’ouvre et les deux mondes
    communiquent. L’enterrement de Noël ou de la vieille année est un rituel qui
    rappelle la mort et la renaissance de l’homme et de la nature. Une coutume
    encore bien vivante dans la localité de Cavnic est celle des
    Brondoși, qui rappellent
    les invasions tatares. Selon la légende, en 1717, les
    Brondoşi ont sauvé la bourgade de la
    destruction, en effrayant les envahisseurs tatars. Chaque année, cette coutume
    des Brondoși est perpétuée à Cavnic. Je voudrais mentionner d’autres formes de
    préservation de ces traditions de Noël, à savoir les festivals. Le Festival des
    traditions et des coutumes d’hiver Marmaţia, de Sighet, qui a lieu chaque
    année, les deuxième et troisième jours de Noël, ou celui de Negreşti-Oaş (dans le nord de la Roumanie). »


    Si dans les villages d’autrefois, Noël était l’occasion de rétablir
    l’équilibre de la communauté, la période précédant cette fête se transforme,
    surtout pour les habitants des villes, en un marathon de shopping. Les cadeaux
    pour les proches, le sapin de Noël, les ornements et les plats cuisinés sont
    indispensables. Bien que la situation extraordinaire de cette année impose des
    mesures de protection sans précédent, Noël reste pour nous tous une occasion de
    se réjouir dans l’espoir d’un nouveau départ. (Şt.B)

  • RRI vous invite à table

    RRI vous invite à table

    Aujourd’hui, Radio Roumanie
    Internationale vous invite à table. Et il s’agit pas non plus de
    n’importe quel repas, mais du fameux déjeuner qui se transforme en
    dîner le jour du 25 décembre 2020. Quels sont les plats que nous
    préparons avec tant de minutie et de fierté pour Noël ?
    Quels sont nos petits secrets et quelles astuces utilisons-nous pour
    impressionner nos invités. Détails tout de suite avec Elena, Ioana,
    Valentina et Alex. Le tout sur RRI la voix de la diversité. Et
    la diversité de notre rédaction est bien visible lorsqu’on parle de
    préparatifs culinaires pour Noël.

    Et
    cette fois-ci c’est aux hommes de commencer, puisque j’aimerais
    vous faire part de l’étape la plus importante et la plus copieuse
    d’ailleurs de tout repas organisé à l’occasion des fêtes en
    Roumanie : les entrées. Charcuteries, poisson fumé, fromages,
    macédoine à la mayonnaise, oeufs mimosa ou bien différents aspics,
    voilà autant de spécialités qui devraient théoriquement
    stimuler uniquement l’appetit.

    Ioana joue la carte de la cuisine roumaine citadine, véritable mélange d’influences en provenance de tous les points cardinaux et de toutes les époques.

    Passons maintenant à Valentina, pour laquelle cuisiner est une affaire de famille, don le succès est garanti par toute sorte de petits astuces et secrets transmis d’une génération à l’autre.

    Peut-on prévoir des plats de Noël plus légers et sans viande ? Décidément oui, affirme Elena qui nous propose pour la fin de ce festin un dessert pas comme les autres.

  • L’ours dans les légendes d’automne

    L’ours dans les légendes d’automne


    Dans les sociétés
    traditionnelles, on croyait que pendant les nuits autour de la fête de Filipii d’Automne il y avait des
    phénomènes spéciaux. Les habitants des villages allumaient des feux, en
    souvenir du soleil d’été et pour que Filipul
    cel Şchiop (Philippe le Boiteux), saint patron des loups, garde les animaux
    sauvages loin des foyers. Filipul cel Şchiop ou Ovidenia représente une célébration de
    la régénération. « La fête d’Ovidenia, avec les Filipii
    d’Automne, la Nuit des «Strigoï/Revenants», la Saint-André et la Saint-Nicolas
    forment, entre le 13 novembre et le 6 décembre, un scénario rituel de renouvellement
    du temps, probablement le nouvel an des Daces, notait l’ethnologue
    roumain Ion Ghinoiu.






    Ces
    fêtes de l’automne se poursuivent mi-novembre avec les jours des Martini. Étant
    moins connue par les Roumains d’aujourd’hui, la fête met en avant un symbole
    animal de l’espace carpatique: l’ours. Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare, explique
    : Dans
    différentes régions de Roumanie, on l’appelle aussi le jour de Père Martin. La
    Fête des Martini fait référence à une déité, une semi-divinité de l’ancien
    calendrier dace, qui portait une peau d’ours et marquait l’union entre l’homme
    et cet animal. L’ours n’est généralement pas nommé, dans la tradition on
    l’appelle le Père ou «le vieillard». La référence est évidemment vers les
    ancêtres mythiques. C’est un culte des «pères». Toutes ces fêtes annoncent à
    ces ancêtres, aux paisibles, ceux qui sont morts depuis plus de
    sept ans, qu’ils doivent retourner vers ceux qui sont encore vivants pour les
    aider.






    Symbole de force, de
    verticalité et de royauté, l’ours se retrouve dans de nombreuses légendes et
    contes de fées roumains, comme une aide du héros, et les communautés du passé
    lui consacraient des journées spéciales. Destinés à le séduire et à le garder
    loin des troupeaux de moutons ou de bovins, les jours des Martini étaient
    strictement respectés.






    Delia Suiogan : Les
    gens cherchent, dans la forêt ou sur le champs, toutes les plantes médicinales
    qu’ils récolteront à différents moments de l’année et prononcent une invocation
    pour en recevoir la force de guérison et qu’elles transfèreront à l’homme une
    fois consommées. Bien sûr, nous avons tout un rituel et les femmes placent
    toutes ces actions sous le signe du pouvoir de l’ours. Elles reçoivent du
    pouvoir de l’ours si elles font tout cela aujourd’hui. Toujours pendant cette
    fête, on chantait avec l’ours, même si maintenant la tradition s’est déplacée -
    comme toutes les vieilles fêtes de printemps – vers le chant de Noël.
    Autrefois, des personnes vêtues de peaux d’ours venaient dans les villages
    roumains et les malades se laissaient piétinés par ces masqués-là. Il y a un
    transfert de pouvoir de l’animal à l’homme dans ces rituels.







    Traditionnellement, les Filipi auraient été sept apôtres qui se sont échappés vivants du
    milieu d’une meute de loups par le pouvoir de la foi. À d’autres moments, ils
    sont considérés comme de mauvais esprits qui punissent sévèrement ceux qui
    enfreignent certaines règles. Cependant, la plupart du temps on attribue aux Filipi la capacité de protéger les
    ménages contre les attaques des animaux sauvages. (Trad. Felicia Mitrasca)

  • The Retezat-Hateg Country

    The Retezat-Hateg Country

    The
    Retezat – Hateg Country lies in Transylvania’s south-eastern part. It includes
    three of Romania’s historical areas, Banat, Transylvania and Oltenia. The
    region is home to a rich historical past: caves, with evidence of human
    presence dating from the Paleolithic age, ruins dating from the Dacian-Roman
    times, small medieval citadels and towers, old churches, but also houses or
    small houses, residential areas of local noble families. Anca Rusu is the
    manager of the Retezat – Hateg Country tourism
    destination. She told us our destination today was one of Transylvania’s most
    beautiful regions.

    Anca Rusu:


    It’s the foreign tourists who have become extremely familiar with the
    notion of Transylvania. Considering
    the experience we had at the international fairs we participated in, we found
    out tourists do not have that many data when we speak about Romania, but when
    we say Transylvania – the region between the mountains, on the map, they can
    immediately point to our thereabouts as well. A trip to the Retezat – Hateg
    Country is a journey in time. On a rather small territory, they can find a world
    that had disappeared 70 millions of years ago, they can face real-size
    dinosaurs, can explore volcanoes and traces of long-lost seas. As for the
    recent times, they can see mountain-scapes, lakes and carnivorous plants, all
    remains of the Ice Age, 10,000 – 12,000 years ago. They can enjoy the traces ancient
    Romans left in Sarmizegetusa Ulpia Traiana, but also the worship sites of early
    Christianity in Romania, such as the church in Densus. Also speaking about the
    region, we just cannot ignore the traditional food prepared by the locals. We
    recommend the famous Salaj sausages, ‘virsli’ in the local idiom, and, in a bid
    to round off the experience, they can also try the ‘vinars’ which is a glass of
    plum brandy, always prepared using the Rachitova plums.


    There
    is a great number of hiking or backpacking routes in Hateg Country and Retezat.

    Anca Rusu:


    We tried to keep count of them, and, so far, they are as many as 70.
    These tourist hiking routes are certified, they are managed by the
    administrators of protected areas jointly with the Salvamont Public Service,
    they can also be thematic routes, usually telling a story. However, the most
    important thing is the fact that our area is Romania’s only such area where you
    can find an overlapping territory of three large protected areas, nature or
    national parks. I’m speaking about the Retezat National Park, which is
    Romania’s first national park, the Hateg Country UNESCO International Geopark, and the Grădiștea Muncelului
    Cioclovina Nature Park, which is very familiar thanks to the Dacian fortresses
    compound in Orastie Mountains. The soil tourists step on is a very special one,
    while the respect for all that as well as their behavior while being there, in
    that wonderful place, is of utmost importance for us and for the locals.
    Extraordinary nature or man-made values are to be found there, they are so
    special that in 1979, they enjoyed official recognition by UNESCO, as a reserve
    known as The Man and the Biosphere for an area in Retezat, then there is the UNESCO
    International Geopark, recognized for
    Hateg Country’s depression area, then there is also the Dacian fortresses
    compound in Orastie Mountains, protected by the law and internationally
    recognized by UNESCO.

    The
    manager of the Retezat – Hateg Country tourism destination, Anca Rusu, told us
    a great many of the tourists who get there did not booked a long-enough stay
    for their purposes. Therefore, as soon as they discover the richness of the
    tourist assets, they keep coming back, again and again. The list of the area’s
    tourist assets is generous, yet no less generous is the list of activities they
    can perform there.

    Anca Rusu:

    The area is very important for lots of activities. Trends in tourism
    have changed a lot this year, because of the pandemic. If they happen to be in
    the region at this time of the year, we recommend tourists to have a light backpacking
    trip taking one of the routes in the three protected areas. We recommend
    one-day routes, for them. For instance, a backpacking trip to the Malaiesti
    Fortress or a backpacking trip to the Lolaia waterfall, located right at the
    entrance of the Retezat National Park. Also a backpacking tour on the theme
    route towards the Fundatura Ponorului, in the Sureanu Mountains. The scenery is
    breathtaking there, in an area known as the photographers’ heaven.


    Make
    sure you don’t miss cultural destinations either, Sarmizegetusa Regia,
    Sarmizegetusa Ulpia Traiana, the fortresses, the castles or the old stone
    churches.


    Anca Rusu:

    We have everything in the region. For those who are more into
    adrenaline-rush activities, we recommend a hang-gliding flight in Clopotiva,
    which is one of Romania’s best spots for hang-gliding. If they are lucky,
    there, tourists can find the vice-champion in hang-gliding, Toma Coconea, one
    of Romania’s leading athletes and an ambassador of the Retezat – Hateg Country
    tourism destination. For families with children, the House of the Volcanoes is
    a must-see, it can be found on the territory of Densus commune, where they can
    explore a string of educational programs and can play at the little
    paleontologists, rubbing shoulders with the administrators of the place. It is
    very important for them to know that, at this time of the year, they need to
    book their visit to the objectives in advance, in order to maintain the safety
    measures everybody has heard about.

    As a rule, there are two main categories of
    tourists in the area, according to the manager of the Retezat – Hateg Country
    tourism destination, Anca Rusu. There are those who want an active tourism for
    themselves, and the families with children who reach the Retezat-Hateg Country
    Geopark. However, no matter what they prefer, we recommend tourists to pay a
    visit to a culinary point if they want to make the most of the local food, and
    to one of the local craftsmen, if they want to become familiar with the
    traditions of the region. Also, you should know that a great many of the events
    that used to be staged here have been rethought and rescheduled, so that everybody’s
    tourism experience can be complete.

  • Le bonheur dans les traditions

    Le bonheur dans les traditions

    Le confinement est
    encore plus dur à supporter en période de fête. Et comme chez les orthodoxes, c’est
    le lundi de Pâques, je me suis dite que pour une fois, ce qui pourrait redonner
    notre optimisme serait de continuer à préserver les traditions. Surtout que
    dans l’espace orthodoxe, on a cette belle coutume de peindre des œufs. Le
    résultat serait un joli mélange de couleurs à même d’égayer l’ambiance. En plus,
    respecter les traditions a des avantages pratiques : cela occupe le temps,
    unit les membres de la même famille, apprend
    aux enfants sur l’héritage culturel, renforce
    le sentiment d’appartenance et en plus, cela fait des souvenirs. Même le
    confinement peut devenir moins pesant si au milieu de la table trône une jolie
    assiette remplie d’œufs colorés, n’est-ce pas ?

  • Easter traditions of the Romanian Orthodox Christians

    Easter traditions of the Romanian Orthodox Christians

    Easter is the biggest celebration of the Eastern Christian world. The last week of the Lent also known as the Holy Week begins after Palm Sunday and culminates with Good Friday, with Easter or the Resurrection of Christ being celebrated on Sunday. Next ethnologist Florin-Ionuţ Filip Neacşu will tell us more about the significance of Easter celebrations for the Romanian Orthodox Christians.



    Florin-Ionuţ Filip Neacşu: “Easter is Romanians’ biggest religious celebration and generally the biggest celebration of the Eastern Christians. As compared to the western Christian world where Christmas is considered a more important celebration, the Eastern Christian countries such as Romania, Russia, Ukraine, Greece as well as countries like Syria, Palestine and Egypt give Easter a greater significance. In the Romanian space, starting with the first centuries A.D., the apostles’ disciples reached as far as Dobrogea and other parts of the territory of present day Romania, Easter becoming an important celebration ever since. According to studies by Romanian ethnographers and historians, it seems that Easter coincided with certain spring celebrations marked by the Getae-Dacian and Thracian populations. The essence of Christianity is the Resurrection of Jesus Christ, therefore Easter is the greatest celebration for Christians in eastern Europe and the eastern Mediterranean. Since 1925, when the Romanian Orthodox Church had a patriarch of its own, the Easter Mass has been held at midnight, when the people gathered in churches used to receive lighted candles.”



    The main occupations in the Romanian households during this period are egg painting and decorating and preparing traditional Easter dishes. Maramures (a historical region in the north of the country) is one of the most conservative regions in terms of Easter customs and traditions.



    Delia Suiogan, an ethnologist with the North University in Baia Mare, will tell us next how the people of Maramures mark the Holy Week that precedes the Easter celebration: “On Monday, the first day of the Holy Week, people take their clothes outside and leave them in the sun, because all clothes need to be renewed, as legend has it that the Sun has purifying powers. The first 3 days of the Holy Week are devoted to cleaning the house, whitewashing the walls, and mending broken floors. Also on Maundy Thursday, people start preparing the meal for the great feast on Easter Day. On Good Friday, women are forbidden to knead dough and bake, therefore they have to prepare the meal on Thursday. Eggs are painted red also on Thursday, when people get ready to give alms to the poor. On that day, people remember the dead, while making efforts to come to terms with everyone they know. Good Friday, also known in the Romanian tradition as the Black or Dry Friday, is a day for rest. It is a day for meditation, when people do not eat the whole day, in a symbolic gesture of assuming the collective sin of contributing to the crucifixion of Jesus Christ. On Saturday, people resume house chores, and continue to prepare the meal for the Easter Sunday feast. The old lady in each household kneads the dough and prepares the sweet cheese pie traditionally called ‘Pasca’ in Romanian. Pasca is a mixture of leavened dough and cheese. Pasca symbolically makes a transfer of power from the vegetal and animal world to the human world. The killing of the lamb on Saturday represents an act of assuming the sacrifice of the Redeemer.”



    In the Romanian folk tradition, on the occasion of important celebrations, the food that people put on the table needs to have been previously blessed in church. The Easter basket was therefore a form of blessing of all the foodstuffs that people would eat at the festive Easter lunch.



    Ethnologist Florin-Ionuţ Filip Neacşu is back at the microphone with more: “In all the regions of Romania people take some of the food prepared for the Easter Sunday feast to church, to be blessed by the priest. They take painted eggs to church to be blessed, eggs painted in red and, more recently, in other colors, which symbolize life and rebirth. This is another tradition taken over from the times of yore, which can be traced back to both the Celts and the Thracians. From an etymological point of view the Romanian ‘Paste’ means Passover in Hebrew, and the word was taken over by Christians to symbolize the passage into the light, through Resurrection. In Bukovina, Bessarabia and Moldavia, as well as in the eastern part of Transylvania, people prepare ‘pasca’, a currant sweet cheese pie with a piece of cross-shaped dough on top, besides pound cake and other dishes specific to Easter such as lamb offal roulade. In central and western Transylvania as well as in Banat, people make special round-shaped breads called ‘Paste’, which are blessed in the church and offered to the believers.”



    Maramures boasts a specific tradition which has not been so well preserved in other regions of Romania, namely the blessing of the ‘Paste’ and of the Easter meal. The people of Maramures continue the fasting period until Saturday at midnight. They start eating meat only on Sunday morning, after they bring from church the baskets with traditional food. The blessing of the basket represents a ritual per se. Just image the spectacular view of lots of people staying in line in front of the church, waiting for their baskets, full of traditional food, covered with beautifully decorated towels, to be blessed by the priest. (tr. L. Simion)

  • La fête de Pâques chez les catholiques de Roumanie

    La fête de Pâques chez les catholiques de Roumanie

    Madame, Monsieur, comme vous l’avez déjà remarqué, le jour des Pâques catholiques et protestantes ne coïncide presque jamais avec celui des Pâques orthodoxes. Même si les deux Eglises se rapportent à la pleine lune qui suit à l’équinoxe de printemps pour calculer le jour de Pâques, il résulte le plus souvent un décalage d’une semaine entre les deux fêtes. Bien sûr, il ne s’agit pas de la lune proprement dite, mais d’une lune ecclésiastique.

    Pour mieux comprendre ces aspects, nous nous sommes adressés à Sabina Ispas, directrice de l’Institut d’ethnographie et de folklore « Constantin Brăiloiu » de Bucarest qui affirme que: « Après de longues discussions, les conciles œcuméniques ont décidé que la fête de Pâques soit une fête mobile dont le jour tombe en fonction des phases de la Lune. De cette manière, on reprend le système de calcul à l’ancienne, propre à la fête de la Pâque juive de l’époque historique quand tous ces événements ont vraiment eu lieu. Il en résulte que les dimanches de Pâques et des Rameaux sont des fêtes mobiles. »

    A la veille de Pâques, à minuit, les fidèles catholiques de Roumanie se rendent à l’église pour fêter la Résurrection de Jésus Christ. A la fin de la messe, ils se voient offrir du pain arrosé de vin qu’ils ramènent chez eux pour partager avec les proches. Cette coutume qui date depuis le XVIIème siècle, de l’époque de la création de l’Eglise réformée de Transylvanie a été reprise par la suite aussi bien par les orthodoxes que par les uniates de la région. Une fois rentrés à la maison, les fidèles catholiques se réunissent autour de la table. Mais, comme dans le cas des autres chrétiens, le repas principal a lieu le dimanche de Pâques.

    Cette fête s’accompagne souvent de traditions insolites, telles l’arrosage d’eau ou de parfum. Delia Şuiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare, explique :« Le rituel de l’arrosage, les catholiques de Transylvanie l’ont repris de l’espace germanique. Puisque les différentes couches culturelles agissent toujours sur l’évolution d’une civilisation, il en résulte de belles rencontres. Tous les chrétiens catholiques des communautés traditionnelles respectent cette tradition. Le jour et le lendemain de Pâques, les gens s’arrosaient d’eau, en signe de purification. C’était un rituel issu de la période préchrétienne qui trouve son origine dans un rituel imposé par Ostara, la déesse de la fertilité et de la renaissance. La tradition veut que pendant ces deux jours de fête, les gens s’arrosent d’eau réciproquement, en signe de purification et de fertilité. De nos jours, l’eau a été remplacée par le parfum, symbole de renaissance spirituelle, puisque, dit-on, l’odeur de parfum a le don d’annuler la laideur du monde, en réinstaurant l’ordre et en rééquilibrant les énergies cosmiques. »

    Pâques, la fête chrétienne de la Résurrection du Seigneur, apporte au premier plan des éléments de grande profondeur spirituelle. Dans la tradition populaire, rien de ce qui se passe en ces jours importants n’est le fruit du hasard. La signification des œufs colorés en rouge, mais aussi celle des autres plats du repas de fête – dont ceux à base d’agneau ou encore le cozonac, cette brioche traditionnelle – rappellent l’esprit de sacrifice. L’ethnologue Delia Şuiogan précise :« Une autre tradition catholique, c’est le symbole du lapin de Pâques. D’habitude, à cette époque, toutes les vitrines sont pleines de lapins et d’œufs en chocolat que le lapin apporte. De nouveau, nous nous subordonnons à la même déesse, Ostara, par la filière germanique. Une légende dit qu’au cours de sa promenade dans les champs, cette déesse rencontre un oiseau avec les ailes brisées. Impressionnée par cette image, la déesse souhaite aider l’oiseau pour qu’il ne meure pas. Une voix divine lui dit que si elle réussit à le transformer en un animal qui n’a pas besoin de voler, l’oiseau survivra. La déesse transforme alors l’oiseau en lapin. Ce qui est intéressant, c’est que ce lapin-là maintient toutefois sa fonction de pondre des œufs. Ainsi, une fois par an, l’oiseau devenu lapine offre à la déesse des œufs peints, en signe de la renaissance sous une autre forme, qui lui a rendu le droit à la vie. On dit que depuis lors, les œufs sont peints et qu’il faut les chercher dans l’herbe, sur les traces de la lapine. Peindre les œufs entre sous l’incidence du cadeau comme récompense de la bonté. Il s’agit donc, là encore, de la signification de la renaissance. »

    En Transylvanie, le Samedi saint, les jeunes hommes des communautés catholiques ornent les sapins avec des rubans colorés, et après la tombée de la nuit, ils les introduisent dans les cours des jeunes filles à marier, les liant à la clôture. A leur tour, les jeunes filles attendent ce moment derrière les fenêtres, et elles apprennent ainsi combien de prétendants elles ont cette année-là. Joyeuses Pâques ! (Trad. Ligia Mihaiescu, Ioana Stancescu)

  • La ville de Brasov

    La ville de Brasov

    Une semaine passée à Brasov satisfera n’importe quel touriste, quelles que soient ses attentes. Tourisme culturel, séance de shopping, activités sportives en montagne, cuisine traditonnelle ou internationale, vous l’aurez compris, quelle que soit la saison, il y en a pour tous les goûts !

    La forteresse de Brasov, érigée entre le XIVe et le XVIIe siècle, était considérée comme l’une des plus puissantes de Transylvannie et conserve aujourd’hui encore de nombreux vestiges qui font le bonheur des touristes. Vous pouvez y visiter la citadelle et les bastions de l’ancienne fortification, la célèbre Eglise Noire, la Maison du Conseil qui acceuille aujourd’hui le Musée d’Histoire de la ville, les Tours Noire et Blanche, le Bastion Graft (un pont fortifié qui traverse le ruisseau du même nom), la Porte Catherine et la Porte Şchei ainsi que de nombreux musées. Mihaela Damian du Centre d’information touristique explique :Je recommande vivement la visite de L’Eglise Noire sur la Place du Conseil, l’un des édifices les plus célèbres de Brasov. C’est le plus grand monument sacré de Roumanie et le plus grand lieu de culte datant de l’époque médiévale en Europe. Elle renferme une impressionnante collection de tapis orientaux ainsi que le plus grand orgue mécanique de Roumanie. Je vous invite aussi à vous rendre au musée de la Première Ecole Roumaine ou à visiter le Bastion des Tisserands, de vous promener sur les sentiers aux pieds du Mont Tampa ou le long des fortifications de derrière les murs où se situent les Tours Noire et Blanche.

    Strada Sforii (La rue de le ficelle) constitue aussi une attraction originale et unique de la ville de Brasov. Elle est réputée pour être la ruelle la plus étroite de la ville avec son 1,3 mètre de largeur. La légende raconte qu’elle serait même la plus étroite d’Europe et qu’à sa construction au 15ème siècle elle servait de voie d’accès pour les pompiers. De là, comme dans le reste de la ville, il est possible d’admirer le Mont Tâmpa. Ce dernier fait partie de Postavaru, un massif montagneux qui a progressivement été encerclé par la ville. Atteignant les 960 mètres d’altitude, il s’agit aujourd’hui d’une réserve naturelle protégée.

    Le sommet du Mont Tâmpa offre une vue imprenable sur l’ensemble de la ville et par temps clair on peut même admirer toute la vallée. Juste à côté se trouve la station de ski de Poiana Brașov. Mihaela Damian :C’est une station très prisée des touristes aussi bien en hiver, pour le ski, qu’en été pour les randonnées. Certains hotels sont même équipés de piscines intérieures pour ceux qui ont envie d’autre chose. Nous invitons les touristes à venir aussi bien visiter la ville que la station Poiana Brasov. Ils trouveront ici toutes sortes d’activitées pour profiter de leurs vacances, de la sortie culturelle à la randonnée en montagne en passant par le ski.

    En avril, le premier dimanche après la Pâque orthodoxe, a lieu la parade des juni (des jeunes hommes). C’est l’une des festivités les plus attendues de l’année. Les habitants de Şchei Brasovului (un quartier de la banlieue de Brasov) défilent à cheval dans la ville vêtus de leurs costumes traditionnels. C’est un spectacle incroyable pour les touristes présents à cette époque de l’année. C’est aussi l’occasion pour eux de découvrir les traditions roumaines et les superbes costumes traditionnels roumains.

  • Poêles objets d’art

    Poêles objets d’art

    Il y a plus de 100 ans, en 1906, le Saxon Gref Iulius créait la fabrique de terre cuite de Mediaș, en Transylvanie. Entre 1938 et 2015, la fabrique a changé plusieurs fois de propriétaire, étant détenue, entre autres, par l’Etat roumain. Depuis 2015, elle appartient à nouveau à un entrepreneur saxon, Uwe Draser. Après 111 ans, la fabrique Teracota Mediaș produit, selon le mode traditionnel, les mêmes carreaux peints utilisés dans la construction des poêles en terre cuite des temps jadis. La fabrique a gardé les fours anciens, la même technologie et le même nombre d’employés et elle respecte la recette originale pour les mélanges de terre servant de matière première. A part les 5 éléments importants qui constituent l’extérieur d’un poêle, on y produit aussi des pièces strictement ornementales – piliers, arcades, médaillons, étagères, bordures, frontons – dont on embellissait jadis les poêles des manoirs ou des maisons de boyards.

    Radu George Stelian, directeur de la fabrique de Mediaş, nous raconte l’histoire de ce métier artisanal d’autrefois, ravivé de nos jours : « Nous essayons de perpétuer la tradition, nous utilisons de nos jours comme matière première le même mélange qu’en 1906 et les mêmes fours. Nous faisons un travail artisanal, les carreaux sont fabriqués par pressage manuel, alors que les autres producteurs sur le marché utilisent le pressage mécanique. Ce fut un pari fou, car, dans ces conditions, il est difficile de faire face à la concurrence sur le marché. Pour vous faire une idée des différences entre les deux technologies, je vous dirai que chez nous un ouvrier fabrique par pressage manuel environ 800 carreaux par mois, alors que, si l’on avait utilisé le pressage mécanique, on aurait réalisé 7 à 8 mille carreaux par jour. La différence est énorme. » L’art de fabriquer manuellement des carreaux en terre cuite a été presque oublié au début du 20e siècle, lorsque les poêles ont été remplacés par des systèmes modernes de chauffage.

    Malgré leurs nombreux avantages, ces systèmes n’ont pourtant pas réussi à remplacer la beauté des poêles ou des cheminées en terre cuite peinte, ni l’ambiance particulière qu’ils créent dans une maison. Radu George Stelian nous explique comment ils ont réussi à résister sur le marché. « Nous avons voulu faire quelque chose de différent ; nous avons eu des clients qui ont souhaité contribuer à la réalisation de leur poêle, mettre dans les carreaux quelque chose d’eux-mêmes et alors nous leur avons offert la possibilité de faire eux-mêmes le pressage des carreaux et de les peindre. Si une famille constituée de la mère, du père et de trois enfants viennent pour se faire construire un poêle tout à fait particulier, nous pouvons faire le pressage et vernir les carreaux, qu’ils peuvent peindre eux-mêmes dans notre fabrique et ils sauront par la suite quels carreaux ils ont réalisé chacun. Nous avons de nombreux clients qui choisissent de le faire. Il y a aussi des clients qui apportent le dessin d’un carreau sur une feuille de papier. Nous coulons le carreau dans des moules en plâtre et quand le poêle est prêt, ils emportent le poêle et les moules et leur poêle sera une pièce unique. Nous pouvons également restaurer de vieux poêles, pour ceux qui souhaitent les garder – et c’est là une autre différence par rapport à d’autres producteurs. C’est la niche que nous avons trouvée pour faire face à la concurrence. Ce n’est pas facile, mais nous avons eu la chance de collaborer avec de bons partenaires de Bucarest, de Viscri, du Musée Astra de Sibiu, du musée de la ville de Mediaş. A présent nous avons ouvert une exposition à l’église fortifiée de Viscri, pour essayer de montrer aux gens qu’un poêle en terre cuite n’est pas uniquement un objet utilitaire, il peut être aussi un objet d’art. »

    L’archive de la fabrique réunit des carreaux et des moules de carreaux transylvains, y compris des reproductions de poêles anciens exposés au Musée Astra de Sibiu. Radu George Stelian: « Nos archives comptent plus de 300 modèles de carreaux. Une de nos collègues, Iulia Costescu, fait un mastère en peinture et nous produisons donc nos propres carreaux, ainsi que des répliques de carreaux anciens provenant du musée Astra ou d’autres musées du pays. Alors, l’offre est très variée. Le client peut choisir en fonction de la région où il habite. A nos clients de Bucovine, par exemple, nous proposerons des carreaux anciens spécifiques de cette contrée, à ceux de Transylvanie, de même. En Transylvanie, les carreaux sont blancs, avec des peintures en bleu, en Bucovine, les ornements sont plus chargés et ils sont en rouge, en vert et même en jaune. Si le client souhaite des carreaux modernes, nous pouvons leur proposer un tel design. Il faut dire qu’à présent, un poêle en terre cuite n’est plus ce qu’il était jadis. A un poêle que nous vendons peuvent être connectés 10 à 15 calorifères, il est une véritable mini-centrale thermique. » La fabrique vend une trentaine de grands poêles et une centaine de poêles préassemblés par mois. Elle compte une trentaine d’ouvriers et elle peut être visitée.

    Les touristes peuvent participer à la fabrication des carreaux, ils peuvent faire eux-mêmes le pressage de carreaux en miniature, qu’ils peuvent emporter. Tous ceux qui le souhaitent peuvent ainsi connaître ce vieil art traditionnel, perpétué à Mediaş. (Trad. : Dominique)

  • Les Fêtes du Nouvel an célébrées de maintes façons

    Les Fêtes du Nouvel an célébrées de maintes façons

    Les traditions et coutumes conservées à travers le monde défient la modernité. En Grèce, on brise des assiettes, pour que la nouvelle année soit abondante, au Danemark on dit que si l’on trouve devant la porte de la vieille vaisselle, on sera chanceux et on aura beaucoup d’amis. Et ainsi de suite.


    Par leur pittoresque, les coutumes des Roumains ne cèdent en rien à celles des autres. Coup d’œil aujourd’hui sur quelques traditions conservées de nos jours : Sorcova, Pluguşorul (la Petite charrue) la Chèvre ou l’Ours. Le 31 décembre en soirée, des groupes de jeunes masqués s’en vont d’une maison à l’autre chasser les mauvais esprits et favoriser l’abondance.


    En Bucovine, dans le nord-est du pays, les masques figurent des personnages comme l’ours, la chèvre, les cerfs, les diables, les docteurs etc. etc.


    En Moldavie, c’est la tradition de l’ours. Un jeune homme portant sur sa tête et ses épaules la fourrure de cet animal, décorée de pompons rouges aux oreilles, danse au son des tambours et de la flûte champêtre, s’appuyant sur un bâton. Le masqué pousse des grognements et imite la marche de l’ours. Cette coutume est censée purifier et fertiliser le sol pour la nouvelle année et elle pourrait avoir son origine dans un culte thrace.


    La coutume de la Chèvre est pratiquée entre Noël et le Nouvel An. En fait, le nom du masque change d’une région à l’autre : on l’appelle « cerf » dans la contrée de Hunedoara, chèvre en Moldavie, « boriţă » dans le sud de la Transylvanie, « brezaie » en Valachie et en Olténie, dans le sud du pays. Le masque est réalisé à l’aide d’un morceau de bois enveloppé de papier rouge et de papier noir, froissé, pour figurer une tête de chèvre. Le masque comporte une partie mobile, maniée par le jeune homme qui le porte et qui exécute une danse rythmée par le son sec de cette partie mobile frappant la partie immobile de la tête de chèvre. Selon les chercheurs, la danse de la chèvre provient des cérémonies sacrées archaïques de la mort et de la renaissance de la divinité.



    Une coutume pittoresque est préservée à Cavnic, dans le département du Maramureş (dans l’extrême nord du pays), qui se déroule entre Noël et le début janvier, celle des « Brondoşi ». On dit que les gens des parages, ainsi masqués, aurait chassé les Tartares, en 1717. De nos jours, les « Brondoşi » sont censés chasser les mauvais esprits.


    Dans le sud du pays, c’est la coutume des « Brezoaie ». Ştefan Costel, habitant de la commune de Domneşti, du comté d’Ilfov, explique :



    « Nous, les « Brezoaie », nous entrons dans les maisons des gens de la commune le 1er janvier de chaque année, pour effrayer les mauvais esprits des maisons et les faire partir. Cette coutume s’était perdue il y a des dizaines d’années et nous avons tenté de la faire revivre. Nous sommes une équipe qui s’est proposé d’apprendre aux enfants et aux jeunes ces coutumes anciennes. Les « Brezoaie » ne sont pas en nombre fixe, tous les habitants du village peuvent y participer. Les costumes spécifiques sont faits de haillons, de cloches et de masques ornés de plumes. »



    Entre fin décembre et le 6 janvier, à Luncaviţa, dans le département de Tulcea (dans le sud-est du pays) on rencontre les groupes de « Moşoaie ». Nous les avons retrouvés, nous, au Musée du village de Bucarest. Le professeur Marcu Trandafir nous en parle.



    « C’est une tradition locale. Le masque est fait d’une plante apparentée à la courge. A la différence de la courge, cette plante n’a en dedans que des graines. Les vieilles gens l’utilisaient jadis lors des vendanges : une partie du fruit de cette plante était coupée et utilisée comme récipient pour verser le moût, un autre fruit, avec sa tige, était utilisé comme entonnoir. Pour en faire des masques, les gens accrochent la plante et à mesure que la fane grandit, elle se retourne, ce qui fait que le nez du masque est retroussé. »



    Les « Moşoaie » sont tellement laides que les mauvais esprits s’enfuient, quittant la maison où elles entrent. Pour le cas où leur laideur ne suffit pas pour chasser les esprits, les « Moşoaie » sont munies de massues en jonc, dont elles les frappent.


    Mention spéciale pour la Petite charrue et la « Sorcova », celle-ci étant réservée, le premier jour de l’an, aux tout petits. Les enfants s’en vont d’une maison à l’autre, munis d’une petite branche ornée de rubans multicolores et de fleurs en papier gaufré, dont ils touchent les membres de la famille en chantant un joli cantique versifié.


    (Trad. : Dominique)

  • December 31, 2019

    December 31, 2019

    MESSAGE “2019 brought the victory of democracy and civil participation, when we proved that we are a nation that stands by shared values and ideals, the president of Romania, Klaus Iohannis, says in his New Years message. The head of state voices confidence that in 2020 Romanians will stay motivated by their dream of a better country. He called for the building of a normal Romania, a country that is truly the home of Romanians, wherever they may be. “We are entering a new year and a new decade, which I would also like to be the beginning of a period of normality and true democracy for Romania, PM Ludovic Orban said in his own New Years message. He urges Romanians to view what they have left behind as a lesson about what needs to be done in order to make true the dream of freedom, democracy and prosperity that mobilised people 30 years ago to fight against totalitarianism.




    INVESTIGATION Romanian authorities carry on inquiries and checks regarding the incident at the Floreasca Hospital in Bucharest, the largest emergency unit in the country. The National Healthcare Quality Management Authority Monday suspended the accreditation of the hospital, which failed to report within 24 hours an incident in which a 66-year old patient was burnt on the operating room table. The woman died, and the Bucharest Police is currently investigating suspicions of manslaughter. The Board of Physicians and the Healthcare Ministry are running separate investigations, with the conclusions due to be presented early next week. Meanwhile, the hospital has to address the deficiencies that have led to the unfortunate event. Although the accreditation has been suspended, Floreasca Emergency Hospital in Bucharest operates as usual.




    NEW YEARS EVE In Romania, New Year traditions are still preserved in many regions. Children go carolling in the first part of the day, with songs and dances that usually describe the successive stages of farm work. The custom also includes folk performances by groups of youth or adults, where each member has a part, a role and various stage props. On the other hand, the hits of the 1980s and 1990s will be played live at the biggest outdoor New Years party in Bucharest, ‘Disco Night. This years concert has been inspired by the energy and exuberance of the disco movement. During the 6-hour party, songs that have defined entire generations will be played by international and Romanian musicians, including O-Zone, Haddaway, and the American rapper Turbo B., and Milli Vanilli Experience. The night will end with a spectacular fireworks show.




    SAFETY Over 21,000 Interior Ministry employees are on duty every day in Romania to ensure citizen safety during the winter holidays. Special attention is paid to preventing serious accidents and to streamlining road traffic to the most popular tourist resorts. Up to 1,400 road police are on duty on the most circulated thoroughfares, with around 300 radar speed guns, to safeguard the lives of drivers, passengers and pedestrians. Nearly 9,600 police and gendarmes are also patrolling the busiest areas, especially fairs and shopping centres, and the sites of large outdoor public events.




    TOURISM Over 1.7 million tourist arrivals were reported in Bucharest in the first 10 months of the year, according to the National Statistics Institute. The largest number, 196,410, was reported in September. Most tourists (94.7% of the total, accounting for 1.63 million people), checked in in hotels. The number of overnight stays in Bucharest was 2.99 million, with the biggest number reported for October. According to the National Statistics Institute, arrivals in accommodation facilities at national level totalled 11.531 million in the first 10 months of this year, up 4.1% compared to the corresponding period of last year.




    AVALANCHE A record 200 mountain accidents have been reported over the past 10 days in Romania, with avalanche risks still high in many parts of the country, particularly in the southern massifs of Făgăraş and Bucegi. Last month 2 people were caught under an avalanche in Făgăraş. Mountain rescue teams urge tourists not to attempt routes that have been closed for safety, and to be very careful in planning their hikes so as to be indoors by nightfall.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • Christmas Traditions in Romania

    Christmas Traditions in Romania

    Christmas, the great moment of the birth of Jesus Christ, celebrated by the entire Christian world, is marked in Romania by a series of specific rituals. The historical region of Maramures and the Oas Land, in the north, are two of the ethnic folk regions of Romania where the spirit of Christmas has been preserved for centuries, being passed from one generation to the next. According to Natalia Lazar, the manager of the Oas Land Museum Christmas is a very important Christian celebration in the county of Maramures and in its ethnic-folk areas. The celebrations that are derived from pagan or pre-Christian rituals are very important and such a ritual is that of groups of men who go caroling.



    This is a tradition included in the intangible cultural heritage which can be equally found on the UNESCO intangible cultural heritage list. Masked performances, which are dramatic performances, make reference to religious elements, on the one hand, and to pagan elements, on the other hand. Masked performances are traditional in almost all the countries from central and southeastern Europe. The history of the Romanian folk masks dates back to the moment when primitive masks and masked performances were created; they were related to basic occupations such as hunting, to the moments of birth, wedding and death or to cyclical customs and yearly celebrations, said Natalia Lazar.



    Caroling is the most genuine manifestation of the joy of Christmas. Pre-Christian rituals, which overlap the Christian celebration of the birth of Christ, have been preserved almost intact in the ethnic-folk regions in northern Romania. Natalia Lazar also says that some of the customs that are still alive in Maramures are the Goat carol, which reminds of the old Dionysian pageantries, and the Viflaim, a form of Christian folk drama that is performed traditionally on the Iza Valley, the Mara Valley and the Oas Land. Two less known customs that have nevertheless been preserved in the collective memory are the Dance of Fathers Christmas and the Burial of Christmas or of the old year. The Dance of Fathers Christmas refers to this sacred time when the skies open and the two worlds can communicate with each other. The Burial of Christmas or of the old year is an ancient ritual that reminds of man’s and nature’s death and rebirth, according to Natalia Lazar.



    Group caroling is still impressive today, and it has been adapted to fit urban areas. Few people know that the groups of carolers are organized according to strict rules. The first who go caroling are the groups made up of 5 up to 8 children. In the region of Maramures these groups are mixed. Children carry little bags on their backs and a piece of thread on which to string the round-shaped breads they receive from the people to whom they make holiday wishes. On Christmas Eve, on December 24, the groups start caroling early in the morning. The groups of young men go caroling at night fall, being the last ones to herald the birth of Christ.



    In the region of Banat, in southwestern Romania, on the occasion of Christmas, people traditionally adorn the fir trees with candies and under the trees they place a piece of round-shaped bread, a piece of sausage and a bottle of double-distilled plum brandy as gifts for Santa Claus. They also place cereals and fodder for Santa’s horses.



    In Transylvania, in central western Romania, preparations for Christmas start on November 15, when the Christmas fasting period begins. Traditionally, on November 15 work in the field would come to an end, people would stop eating meat, and women would gather to sew together traditional clothes for the coming festivities.



    In the region of Moldavia, in the east, all the activities that take place on Christmas Eve are actually a ritual for the protection of animals, orchards and households. Traditionally, for the Christmas feast women would prepare 12 dishes mainly made of pork.



    In Bucovina, in northeastern Romania, people sing carols to chase away the evil spirits and clean up the village for the Christmas night.



    In Oltenia, in the south, Christmas traditions are related to purification and fate divination rituals. On Christmas Eve the people in a household would poke the fire and recite several lines meant to protect the family from diseases and to usher in a new, richer year. (translation by L. Simion)

  • Bran en période de Noël

    Bran en période de Noël

    Madame, Monsieur, aujourd’hui nous vous invitons à découvrir ensemble une région qui doit sa renommée aussi bien aux paysages fantastiques qu’au célèbre château de Bran, l’objectif touristique le plus visité en Roumanie depuis que Bram Stocker y a placé l’action de son roman. Même si la légende du compte Dracula reste du domaine du fantastique, le château impressionne par son architecture, son emplacement et son histoire. Cette fois-ci, la vraie, soutenue par des faits que vous pourriez découvrir pendant les visites guidées.

    Sise aux pieds de la montagne, la région de Bran a préservé presque intactes les traditions anciennes qui donnent à la Roumanie un charme particulier. Par exemple, c’est en vous rendant sur place que vous pourriez assister à la fête dite le Ravasit des Moutons, qui marque la fin de l’année pastorale quand les troupeaux descendent des altitudes. C’est là une occasion pour les villageois de faire la fête, mais aussi de proposer aux touristes à goûter au célèbre fromage de Bran. Un incontournable des repas en toute saison, même à Noël quand le village joliment paré de fête attend les vacanciers pour les faire découvrir les coutumes spécifiques. Si la neige est présente, alors vous auriez droit à une promenade en traineau tiré par les chevaux, une occasion de découvrir Bran et ses alentours. Mais, quelle que soit la météo, n’oubliez pas d’inclure dans votre programme, une visite du château, surtout qu’il est ouvert tout au long de l’année.

    Bogdana Balmus, la représentante du château, nous le confirme: Le château de Bran est ouvert 365 jours par an, périodes de fête comprises. A Noël, on a organisé un Marché un peu particulier, puisqu’il propose aux touristes plutôt des événements que des produits. Du 24 au 26 décembre, donc trois jours durant, Père Noël sera avec nous, confortablement installé dans le Salon de musique, au troisième étage du château, pour offrir des petits cadeaux à tous les enfants qui nous rendent visite en cette période. Il y a, ensuite, une exposition réalisée en partenariat avec le Centre culturel Reduta qui comporte la présentation de l’intérieur d’une demeure paysanne traditionnelle du village de Daisoara, de la région de Rupea, des costumes traditionnels, une collection de poupées et une exposition de photos avec les traditions à Noël de la région. Après, le groupe de jeunes hommes de la localité de Daisoara offrira un petit spectacle artistique pour montrer aux visiteurs les traditions en cette période de l’année. Tandis que les enfants se verront gâtés par Père Noël, leurs parents ou grand- parents sont attendus au restaurant du château pour un repas spécial digne d’un festin.

    A part Dracula et le fromage, la région de Bran est la patrie des artisans. Du coup, vous pourriez acheter sur place de la très belle céramique, de la verrerie, des produits en bois joliment sculptés, de la broderie traditionnelle, des icônes peintes ou des objets en cuir. A vous de choisir, l’offre est plus que généreuse. Même si les places d’hébergement sont nombreuses, elles s’épuisent très vite, vu la renommée de la région. Donc, mieux vaut réserver le plus tôt possible. Les prix tournent autour d’une soixantaine d’euros la chambre double, par nuit.