Tag: travail

  • Au revoir la Roumanie !

    Au revoir la Roumanie !

    La diaspora roumaine est la cinquième la plus nombreuse du monde et la sixième au sein des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques, selon un rapport de l’OCDE. Sur leur ensemble, la plupart des ressortissants roumains sont soit peu qualifiés, soit surqualifiés. Presque 50 % des Roumains ayant quitté leur pays à destination d’un des Etats membres de l’OCDE ont des emplois faiblement qualifiés. La plupart des hommes travaillent dans le BTP, tandis que les femmes ont des activités en rapport avec le ménage. En revanche, une catégorie à part est représentée par les médecins roumains ayant choisi de travailler en Occident.

    Malheureusement, le vide laissé derrière se creuse de plus en plus, déplore le sociologue Vladimir Ionas : « Le plus grand exode des médecins roumains date d’avant les augmentations salariales intervenues ces dernières années. Malheureusement, c’est le départ du personnel sanitaire qui représente le plus grand souci auquel le système médical de Roumanie se confronte. Et ce souci persiste aujourd’hui encore. Sauf qu’à présent, il n’est plus qu’une question de salaire, mais aussi une question de conditions précaires dans les hôpitaux roumains et de pénurie suite au sous-financement du système. On peut aussi parler du respect que les médecins roumains se voient accorder en Roumanie et ailleurs, de la façon dont la relation avec le patient est imaginée chez nous ou en Occident. Malheureusement, en Roumanie, la relation entre le médecin et le malade repose exclusivement sur l’intérêt et la nécessité. Dans d’autres pays, cette relation est fondée aussi sur le respect et la confiance que le patient accorde à son médecin. Les Roumains s’avèrent plutôt méfiants envers le personnel médical et du coup, ils ne prennent rendez-vous chez le docteur qu’en cas d’urgence. C’est d’ailleurs ce que l’on a pu constater lors de la récente campagne de vaccination contre la Covid-19. »

    Selon le rapport de l’OCDE, 25 % de la population roumaine souhaiterait quitter définitivement le pays pour vivre en Occident. Ce pourcentage est un des plus grands de l’Europe de l’Est. Presque la moitié des Roumains entre 15 et 24 ans ont affirmé vouloir partir. Une réalité lourde de conséquences pour le marché du travail de Roumanie. Ce n’est pas seulement le salaire qui attire les jeunes Roumains vers l’Europe de l’Ouest, mais aussi le style de vie différent. Vladimir Ionas : « Dans le cas des jeunes, c’est notamment un autre style de vie qui fait la différence. La plupart d’entre eux ne sont pas partis pour un salaire plus grand, car dans le cas des ceux faiblement qualifiés, la différence salariale par rapport à ce qu’ils toucheraient en Roumanie n’est pas significative. C’est le style de vie, les services qu’un autre Etat met à leur disposition, le système sanitaire et d’éducation qu’ils pourraient offrir à leurs enfants. On parle donc d’une série de facteurs qui pousse les Roumains à vouloir boucler leurs valises pour vivre à l’étranger. Bien sûr, tout comme dans le cas des médecins, on ne saurait être surpris par cet exode des jeunes, notamment des jeunes diplômés qui choisissent de rester à l’étranger pour bénéficier d’un autre style de vie et pour pouvoir offrir à leurs enfants un avenir meilleur. »

    Après une baisse significative ces dernières années, voilà qu’en 2021, le taux de natalité a légèrement remonté la pente. Vladimir Ionas : « La natalité représente une question épineuse pour la Roumanie. En chute libre depuis de nombreuses années, voilà qu’en 2021, elle a enregistré une légère hausse due, bien évidemment, à l’actuel contexte pandémique. Difficile à dire si le pays pourra rester sur cette piste ascendante. Il faudrait que l’Etat adopte une série de mesures en ce sens. Je vous propose de prendre l’exemple d’autres pays tels la Hongrie ou la France. Confrontée à une crise démographique, la Hongrie a mis en place quelques-unes des mesures les plus dures d’Europe afin d’encourager la natalité. Voilà ce que la classe politique de Roumanie devrait faire : comprendre les priorités du pays, accepter que la situation démographique est inquiétante et favoriser des politiques publiques capables de doper le taux de natalité. Ce n’est pas si difficile que ça. La Roumanie n’est pas un pays pauvre, bien au contraire, c’est un pays riche, qui dispose de ressources nécessaires à la mise en œuvre de tels programmes. Il lui faudrait juste de la volonté politique. »

    On a donc besoin de politiques publiques ciblées et mises en place efficacement. Mais, dans un pays où le pourcentage des gens à la retraite dépasse celui des salariés, l’avenir semble plutôt inquiétant. Vladimir Ionas explique : « Malheureusement, sur cet aspect, j’ai du mal à croire que la situation pourrait s’améliorer. Le pourcentage des jeunes de plus de 18 ans qui envisagent de quitter la Roumanie dans les années à venir se monte à 20 %, tandis que le pourcentage des étudiants en première ou deuxième année d’études qui espèrent quitter le pays une fois le diplôme en poche est de 50 %. Une fois de plus, je ne sais pas dire si les autorités roumaines ont imaginé une solution à ce problème, mais on doit comprendre qu’une telle tendance débouchera sur une crise de plusieurs systèmes dont notamment celui des retraites. Je doute que dans un pays où 30 % de la population cotise et 70 % touche la retraite ou le chômage, l’Etat puisse continuer à verser la retraite. Parallèlement, le système de la santé sera sous-financé et s’effondrera. Voilà pourquoi la situation s’avère dramatique. Elle devrait constituer une priorité au niveau de la société roumaine afin que l’Etat identifie des solutions pour stopper l’exode et empêcher la Roumanie de recenser un nombre de retraités deux fois plus grand que celui des salariés. Cette question devrait constituer le principal thème de débat au sein de toutes les institutions publiques », a conclu Vladimir Ionas.

  • L’épuisement physique et psychique au travail…

    L’épuisement physique et psychique au travail…

    Si voici un an, au début de la pandémie de
    Covid-19, le télétravail semblait être la solution idéale pour pouvoir
    continuer de travailler sans être contaminé avec le nouveau coronavirus, cette
    perception a évolué depuis. L’épuisement professionnel ou le burn-out affecte
    de plus en plus de salariés et, depuis peu, on remarque un lien étroit entre ce
    syndrome et le télétravail. Des études à ce sujet sont effectuées au niveau
    international et national.






    Le psychopédagogue Dragoș Iliescu nous en dit
    davantage sur les recherches menées en Roumanie à ce sujet : « Nous
    avons des données statistiques qui remontent principalement des groupes de
    travail constitués au niveau de l’Université de Bucarest et de l’Université de
    l’Ouest de Timișoara. Ils sont centrés autour de la santé au travail et,
    notamment, autour du problème du stress en milieu professionnel. On remarque
    une croissance exponentielle de cet indicateur, à laquelle on s’attendait d’ailleurs. Il est important de dire que
    l’épuisement n’arrive pas quand on travaille trop, comme on le pensait jusqu’à
    présent. En pleine pandémie, il semblerait que l’on ne travaille pas beaucoup, car
    nous sommes surtout chez nous, comme les enfants. Pourtant, on sait que
    l’épuisement n’est pas seulement lié à la charge de travail, mais à d’autres
    éléments, plus contextuels. Ce n’est pas le stress en soi qui mène au burn-out,
    mais un stress prolongé ou chronique. Et au moment présent, on peut parler de
    stress chronique : il faut gérer constamment des choses qui demandent un
    effort supplémentaire et faire face à des exigences émotionnelles,
    relationnelles, cognitives et ainsi de suite. A long terme, cela nous
    affecte. »








    Des études spécialisées récentes indiquent
    que les gens ont l’impression de travailler davantage depuis le début de la
    pandémie, même quand ils sont en télétravail. On parle même d’une augmentation
    de la charge de travail de l’ordre de 40 %. C’est difficile de dire s’il s’agit
    d’une réalité objective ou d’une perception subjective.






    Mais après tout, ce sont les perceptions qui
    comptent, estime Dragoș Iliescu : « C’est vrai que la frontière entre
    vie professionnelle et vie privée s’est presque entièrement effacée. On a le
    sentiment de travailler du matin au soir sans limites. On s’arrête pour manger
    ou pour préparer à manger aux enfants, et ensuite on retourne travailler.
    Beaucoup de gens vivent cela, ils ont l’impression de travailler davantage et
    de ne plus avoir d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Cela est
    associé à l’insécurité apportée par la pandémie, on ne sait tout simplement pas
    ce qui adviendra. Tout devient source de stress et, à défaut d’un répit qui
    nous permettrait de récupérer, ces éléments sont extrêmement nocifs. »








    Petru Păcuraru, expert et formateur en
    ressources humaines, a lui aussi observé que la frontière entre vie
    professionnelle et vie privée devenait de plus en plus floue. Directeur d’une
    entreprise de formation professionnelle, il retransmet le sentiment de ses
    clients, beaucoup d’entre eux salariés en télétravail : « Ce sont des
    descriptions très simples : « Je n’ai pas vu passer la
    journée ; il faisait jour et ensuite il faisait nuit ; ça fait
    quatre heures que je suis assis sur ma chaise ; je n’ai pas eu de pause
    déjeuner ; je sens une pression constante dont je n’arrive pas à me
    défaire, même pendant les week-ends ; j’ai des migraines, j’ai des insomnies,
    j’ai pris du poids. » L’épuisement est accompagné de tout un tas de choses
    désagréables, mais il vous prive aussi d’une meilleure communication et du
    temps passé avec les proches. Tout ceci est surprenant et contre-intuitif. On
    s’imaginait que le télétravail allait nous aider, alors que c’est le contraire
    qui se produit, il vous prive de tant de choses si vous ne faites pas attention
    à séparer les sphères professionnelle et privée. »








    Les enfants souffrent eux aussi d’épuisement
    à cause des cours en ligne et d’un temps d’écran excessif. En plus, le manque
    de socialisation avec leurs amis est une source de stress importante. Les
    enfants vont présenter tous les symptômes habituels du burn-out, tout comme les
    adultes, et c’est aux parents de chercher de l’aide spécialisée et d’être
    proches d’eux, de leur parler, de faire preuve de compréhension. Adultes comme
    enfants doivent apprendre à gérer ce syndrome, car le burn-out ne disparaîtra
    pas de sitôt, tout comme le télétravail ne disparaîtra pas à la fin de la
    pandémie.






    Petru Păcuraru : « Si on regarde
    les chiffres au niveau national, on constate que 20 % des salariés roumains sont
    en télétravail. Mais dans les grandes villes, où il n’y a pas vraiment
    d’industrie et où les gens travaillent surtout dans des bureaux, le télétravail
    concerne près de 50 % des employés. Nous, nous travaillons beaucoup avec le
    domaine bancaire où jusqu’à 80 % des salariés sont en télétravail. Dans les TIC,
    ce pourcentage atteint les 90 %. Je crois que le télétravail touche tout
    domaine qui ne demande pas une présence physique sur le lieu de travail, comme ce
    serait le cas dans la production, par exemple. C’est sûr que dans les
    trois-cinq années à venir, on sera sur un modèle hybride entre télétravail et
    travail au bureau. J’anticipe alors que nous arriverons, dans un futur proche,
    à gérer ce burn-out lié au travail à distance »,
    a conclu Petru
    Păcuraru, expert en ressources humaines. (Trad. Elena Diaconu)

  • Les femmes et les effets de la pandémie

    Les femmes et les effets de la pandémie

    On sait déjà que la pandémie et les restrictions imposées pour l’endiguer ont surtout affecté les groupes vulnérables, notamment les familles pauvres des zones rurales. Les femmes, qui subissaient déjà l’iniquité salariale et la double journée de travail, ont elles aussi souffert en cette période. Selon une récente étude réalisée par l’entreprise de sondages FRAMES, les femmes ont ressentie une charge de travail plus importante qu’auparavant. Sept femmes sur dix ont affirmé que la pandémie avait changé leur mode de vie et 64% d’entre elles considèrent avoir été affectées par les mesures de confinement. Adrian Negrescu, le représentant de FRAMES, nous a révélé d’autres conclusions de cette étude :« Pour 58% des femmes, le télétravail a été une corvée, car on n’était pas vraiment préparés pour travailler à la maison. Les gens n’avaient pas d’ordinateur ou de webcam, ou de connexion Internet haut débit. En plus, travailler dans un petit appartement, avec les enfants et les autres membres de la famille à proximité, rend la concentration très difficile et limite la productivité. C’est intéressant de constater que le télétravail a été une mesure positive pour seulement 26% des femmes. »

    Dans les campagnes et dans d’autres zones défavorisés, le confinement n’a pas été synonyme de télétravail, mais d’accentuation des fragilités économiques et psychologiques. Centrul FILIA, une ONG dédiée à la protection des droits des femmes, a surveillé de près leur condition durant la pandémie, explique la directrice générale de l’association, Andreea Rusu :« Les femmes du milieu rural avec lesquelles nous travaillons ont été contraintes de quitter leur travail à l’étranger ou d’arrêter leur travail journalier. Elles ont dû rester chez elles avec les enfants qui n’allaient plus à l’école. De même, leurs conjoints n’ont pas pu continuer à travailler et n’ont plus eu de revenu. C’est bien connu que beaucoup de gens du milieu rural travaillent au noir ou sur des contrats à durée déterminée. Donc c’est devenu bien plus compliqué d’acheter des produits d’hygiène et des aliments. Durant l’état d’urgence de mars-avril 2020, à l’échelle nationale, deux tiers des personnes à avoir réclamé l’allocation chômage étaient des femmes. Cela montre bien qu’une crise sanitaire de ce type est aussi une crise économique et sociale, et les femmes sont les premières à en être affectées. Si les enfants ne vont plus à l’école ou si des membres de la famille tombent malades, ce sont les femmes qui s’en occupent. Et elles n’ont pas le temps de faire les deux, travailler et prendre soin de la famille. À présent, la situation des femmes est donc encore plus précaire, elles sont encore plus dépendantes de leurs partenaires d’un point de vue économique. »

    Par ailleurs, c’est la relation de couple qui a été mise à l’épreuve durant cette dernière année. Adrian Negrescu revient sur les conclusions de l’étude réalisée par FRAMES :« 64% des femmes ont affirmé que le fait de rester à la maison les a fait mieux connaître leur partenaire. Nous savons bien qu’avant la pandémie de Covid-19, le travail était le principal souci tant des hommes que des femmes. Souvent, ils se rencontraient le soir et les weekends. Leur interaction était quelque part limitée, alors que là, travaillant et vivant l’un à côté de l’autre 24 heures sur 24, sept jours sur sept, ils ont commencé à remarquer des choses qu’ils ne voyaient pas avant. Cela a influencé la perception qu’ils avaient de leur partenaire, ce qui a uni certains et, malheureusement, séparé d’autres. C’est pourquoi il y a eu tellement de divorces en 2020 et cette tendance continue en 2021. Les Roumains divorcent plus qu’avant la pandémie, à cause des différends et des différences de perception entre les femmes et les hommes. »

    La pandémie de Covid-19 a également affecté la relation mère-enfant. En mars 2020, la maison est devenue, d’un coup, école, bureau et foyer. Malgré les difficultés, le rapprochement des enfants a été bénéfique pour certaines femmes, observe Adrian Negrescu :« Les femmes qui sont déjà mères se sont davantage rapprochées du monde des enfants. Avec l’école en ligne, les parents et les enfants ont passé plus de temps ensemble. Certaines mères ont littéralement découvert leurs enfants, elles ont vu des choses qu’elles ignoraient auparavant, faute de temps. Autre fait démontré par l’enquête : 54% des femmes sans enfants disent vouloir tomber enceintes mêmes dans le contexte difficile de la pandémie. On peut conclure que les femmes ont davantage découvert un désir d’enfant durant cette période. »

    Par ailleurs, une recherche entreprise par Centrul FILIA montre que les femmes auraient eu besoin d’un coup de main supplémentaire. Andreea Rusu, la directrice de l’ONG précise :« On aurait dû offrir une alternative aux femmes qui avaient des difficultés à travailler depuis chez elles, à côté de leurs enfants. Les autorités ont mis en place différentes aides, comme le chômage partiel, par exemple, mais cela a été insuffisant. Lors de l’enquête, beaucoup de femmes nous ont avoué qu’elles avaient dû travailler la nuit ou bien qu’elles avaient préféré se mettre en arrêt maladie car elles n’arrivaient pas à assurer les tâches ménagères. Depuis le début de la pandémie, les femmes subissent un stress accru et travaillent davantage. L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle a été très difficile à trouver pour beaucoup d’entre elles. »

    La santé a été une autre raison d’inquiétude pour les gens, mais l’accès aux soins médicaux a été difficile à cause de la priorité donnée aux cas de Covid-19. Le bon côté des choses, c’est que la pandémie a montré l’importance de la prévention, un aspect négligé par la plupart des Roumains et des Roumaines, précise Adrian Negrescu : « Les femmes font de plus en plus attention à leur santé et c’est une bonne chose. Avant la pandémie, 61% d’entre elles disaient aller voir un médecin lorsque le besoin de faisait ressentir, 21% allaient une fois par an et 11% faisaient des examens médicaux trimestriels. En 2021, la santé est devenue une priorité pour 83% de nos répondantes. Il s’agit là d’examens périodiques. Avec la pandémie, les femmes ont voulu aller chez le médecin pour vérifier qu’elles n’avaient pas des soucis de santé, autres que ceux déjà connus. »

    Bien évidemment, à toutes les difficultés déjà citées, s’ajoute la multiplication des cas de violence domestique, observée dans toute l’Union européenne, notamment durant les périodes de confinement. (Trad. Elena Diaconu)

  • Des débats en marge du système des retraites en Roumanie

    Des débats en marge du système des retraites en Roumanie

    Trois mois après avoir été avancé par le ministère du Travail de Bucarest, le projet de loi visant le système de pensions de retraite de Roumanie sera adopté par le gouvernement cette semaine. Aux termes du document, l’âge de la retraite restera le même, mais les salariés se verront offrir la possibilité de rester en fonction jusqu’à 70 ans, s’ils le souhaitent.

    Du coup, ils continueront à verser leurs contributions sociales, en demandant au moment du départ à la retraite une réévaluation du montant de celle-ci. Une deuxième prévision prévoit d’interdire le cumul de la pension de retraite avec le revenu professionnel dans la fonction publique. En sont concernées presque 35.000 personnes qui, du coup, auront 30 jours à leur disposition pour opter pour l’une de ces deux formes de revenu. Y font exception plusieurs catégories professionnelles telles les professeurs, les artistes, les membres de l’Académie roumaine, les parlementaires, mais aussi les retraités en situation de handicap grave, les assistants familiaux ou encore les aides-soignants à domicile.

    Le projet de loi, qui sera bientôt soumis au Parlement, intervient à un moment où de plus en plus de voix se lèvent pour affirmer que si les choses ne changent pas, la Roumanie verra bientôt son système de pensions de retraite s’écrouler.

    La ministre du Travail et de la Protection sociale, Raluca Turcan, explique l’importance d’une telle réforme : « Dites-vous qu’à l’heure où l’on parle, le budget de la Sécurité sociale souffre d’un déficit de 16 milliards de lei. Or, d’ici 2030, le nombre des ceux qui partiront à la retraite sera de 1,8 millions de plus qu’aujourd’hui, suite au boom de la natalité dans les années 1966- 1969. Ce qui mettra davantage de pression sur un système de retraite déjà frappé par de nombreuses iniquités. Le rapport entre la retraite la plus petite et la plus élevée est de 1 sur 100. Il y a des milliers de retraités qui attaque en justice l’Etat et qui finissent par avoir gain de cause en raison de ces inégalités. Voilà pourquoi on a l’obligation d’accroître la contributivité au régime de retraite public, en prenant en compte tous les indicateurs possibles, en réduisant les inégalités, afin de rendre le système soutenable et prédictible. Il faut que les pensions ne soient plus à portée de la main des décideurs politiques qui, à la veille des campagnes électorales, en profitent pour les majorer. Et puis, on doit aussi mettre en place un programme de numérisation des dossiers de retraite afin que la Roumanie puisse avoir en 2021-2022, 5 millions de dossiers en format numérique. »

    La législation actuellement en vigueur nous a permis une majoration de 14% des pensions de retraite, promise à la fin de l’année dernière, a encore précisé Raluca Turcan, selon qui les retraites en Roumanie seront majorées en 2022 aussi, ne serait-ce que proportionnellement à l’inflation. L’actuelle loi des pensions de retraite restera en vigueur, en Roumanie, jusqu’à la fin de l’année prochaine quand une nouvelle loi devrait être adoptée, a conclu la ministre du Travail. (Trad. Ioana Stancescu)

  • La semaine du 26 au 30 avril 2021

    La semaine du 26 au 30 avril 2021

    La vaccination — « la seule façon de mettre fin à la pandémie »


    Le président roumain Klaus Iohannis a de nouveau appelé la population, mardi, à se faire vacciner, affirmant que c’était la seule façon de mettre fin à la pandémie. L’immunisation du plus grand nombre possible de Roumains signifie la suppression des restrictions et le retour à la normalité, a déclaré le chef de l’Etat. Pour sa part, le premier ministre Florin Cîţu a réaffirmé que l’objectif du gouvernement, c’est d’avoir cinq millions de Roumains vaccinés au 1er juin et qu’à partir de ce moment-là, il sera possible de discuter d’un retour à la normalité. Florin Cîţu :



    « Pour nous, il n’y a pas d’autre moyen. Cest la seule solution : si nous voulons aller à nouveau à des concerts, si nous voulons avoir des événements en famille, si nous voulons partir en vacances à l’étranger, si nous voulons partir en vacances en Roumanie, si nous voulons aller au restaurant, au cinéma, au théâtre, soit tout ce que nous faisions avant, nous devons nous faire vacciner. Cette campagne vaccinale est une campagne pour la vie, pour nous, pour un retour à une vie normale. »



    De son côté, le Comité interministériel pour le retour à la normalité à partir du 1er juin 2021 a tenu une nouvelle réunion au cours de laquelle il a souligné la nécessité d’adapter les mesures d’assouplissement progressif des restrictions en fonction des spécificités de chaque domaine d’activité. Le groupe a également discuté de la réouverture graduelle du secteur de l’hospitalité en fonction de l’avancée de la campagne vaccinale. Entre temps, plusieurs centres de vaccination au volant ont été ouverts dans le pays et d’autres ont été annoncés, où les gens se fassent immuniser sans rendez-vous. Par ailleurs, un marathon de vaccination anti-Covid, qui a été un succès dans d’autres villes, aura lieu dans la capitale roumaine du 7 au 9 mai. Actuellement, environ un millier de centres de vaccination sont actifs, avec une capacité de plus de 120 000 personnes vaccinées par jour. Entre temps, le taux d’incidence des nouveaux cas de COVID a diminué dans presque tout le pays et cette semaine, certaines restrictions ont commencé à être levées. Le nombre de personnes en soins intensifs est en baisse, et aussi celui de ceux qui perdent la vie des suites de l’infection. Notons également que, sur l’ensemble des Roumains qui ont contracté la maladie depuis le début de la pandémie, plus de 90 % ont guéri.



    Discussions sur le Plan national de relance et de résilience


    La coalition au pouvoir à Bucarest a agréé un Plan national de relance et de résilience avec des projets à hauteur de 29 milliards d’euros. Le plan sera présenté à Bruxelles à partir du 10 mai, quand les négociations finales avec les représentants de la Commission européenne auront lieu. Le premier ministre Florin Cîţu a annoncé ne renoncer à aucun projet, mais que le financement de certaines lignes d’investissement sera réduit, après que la Roumanie a reçu des commentaires de la Commission européenne, en particulier concernant des projets relatifs aux irrigations, à l’extension des réseaux gaziers et routiers. Le chef de l’exécutif a mentionné qu’il n’y avait pas de problèmes dans les négociations avec la Commission, mais que les représentants européens avaient demandé plus de détails sur le plan roumain. Pour sa part, le ministre des Investissements et des Projets européens, Cristian Ghinea, a déclaré que « les discussions se poursuivent sur toutes les composantes », et que « la Commission européenne a ce genre de dialogue avec tous les États membres ». Cristian Ghinea :



    « Nous essayons de clore le plus grand nombre possible de remarques de la Commission, même les allocations ont été réarrangées à la lumière des remarques de la Commission. En ce qui concerne les projets prioritaires pour nous, même si la Commission a actuellement un avis différent, nous irons de l’avant. »



    Selon le ministre, plusieurs pays devraient présenter les Plans nationaux de relance et de résilience après le 30 avril, date limite fixée par la Commission. Au nom de la Commission européenne, la vice-présidente Margrethe Vestager a annoncé qu’elle avait eu une réunion « constructive » avec le ministre roumain sur le Plan national de relance et de résilience, assurant que « des progrès avaient été réalisés ».



    Protection des travailleurs roumains à l’étranger


    Sur proposition du ministère du Travail, le gouvernement de Bucarest a adopté une ordonnance d’urgence qui protègera mieux les Roumains travaillant à l’étranger. La disposition légale prévoit de nouvelles obligations pour les agences de placement de main-d’œuvre à l’étranger et les fournisseurs de services en la matière, pour la protection supplémentaire des citoyens roumains. Il s’agit d’effectuer gratuitement l’activité de médiation à l’intention des Roumains en vue de leur embauche à l’étranger et de conclure des contrats écrits aussi en langue roumaine. Dans le même temps, le contrat doit être mis à la disposition du travailleur roumain avant qu’il ne quitte le pays. La ministre du Travail, Raluca Turcan, a rappelé que les entreprises de transport devaient également se conformer à certaines exigences :



    « Lorsque les agences roumaines de transport emmènent des Roumains qui vont travailler à l’étranger, qu’ils soient groupés en fonction de l’emploi qu’ils choisissent. En plus, lorsqu’ils voyagent vers le pays de destination, ils doivent être déposés là où l’employeur le demande. »



    La disposition légale approuvée par l’exécutif de Bucarest durcit les sanctions appliquées en cas de non-respect de la loi.



    Conseil suprême de défense de la Roumanie : discussions sur la mer Noire et l’Afghanistan


    La Roumanie retirera ses forces d’Afghanistan en coordination avec les autres membres de l’OTAN, à partir du 1er mai prochain. Les 615 soldats et plus de 80 tonnes de matériel et d’éléments de logistique seront ramenés au pays par des avions militaires nationaux et appartenant à la coalition, a annoncé l’Administration présidentielle à l’issue de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie mardi. Le retrait se fera par étapes et aura lieu durant les prochains mois. Au cours de la mission antiterroriste en Afghanistan, inaugurée peu après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, 27 soldats roumains sont tombés au champ d’honneur. Lors de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie, il a également été décidé au sujet de notre appartenance à l’OTAN, que la Roumanie continue de promouvoir les efforts menant à un renforcement de la posture alliée sur le sol roumain et dans la région, de manière responsable, conformément au droit international. En outre, préoccupée par les troupes russes récemment massées à la frontière orientale de l’Ukraine, la Roumanie est intéressée à voir solutionner les conflits prolongés autour de la mer Noire, et le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a lancé certaines initiatives au niveau de l’UE à cet égard – indique le communiqué de l’Administration présidentielle.


    (Trad. : Ligia)


  • Modifications en matière de droit du travail

    Modifications en matière de droit du travail

    Le gouvernement de Bucarest a adopté un mémorandum établissant les principes sur lesquels reposeront le réexamen et l’élaboration du cadre juridique relatif à la rémunération des personnels de l’État. Les ministères disposent de 30 jours pour soumettre des propositions sur la politique salariale dans le système public. Le gouvernement se donne un an pour rédiger la nouvelle loi sur la rémunération des personnels publics, qu’il soumettra au Parlement. Signé par tous les ministères, le mémorandum constitue leur engagement de présenter leur propre vision pour les familles professionnelles qu’ils coordonnent, a déclaré la ministre du Travail, Raluca Turcan. Elle a souligné que ce mémorandum ne prévoit aucune mesure visant à réduire les revenus en Roumanie ; au contraire, il vise à accroître les rémunérations qui ont toujours été laissées pour compte suite aux iniquités législatives adoptées par le passé. « Lorsque le système de rémunération devient équitable et que les institutions deviennent efficaces par rapport au citoyen, la concurrence face au système privé augmente, la qualité du travail augmente aussi, tant dans le système public que dans le privé, et nous pouvons arriver à des salaires plus rémunérateurs aussi bien dans le secteur public que dans le privé », a ajouté la ministre du Travail. Raluca Turcan a expliqué que les coefficients de classement pour chaque famille professionnelle sont réexaminés et que certaines primes seront englobées dans les salaires de base. En outre, les primes forfaitaires qui peuvent être accordées le seront, et celles qui seront maintenues après l’inclusion de certaines primes dans les salaires de base ne dépasseront pas les 20 % du traitement de base versé individuellement. Le salaire de base pour deux personnes au même niveau devrait être identique pour tout le monde, opine Raluca Turcan, parce que, dit-elle, il est inadmissible que certains employés du système public soient payés au niveau salarial de 2019 et d’autres à un niveau de rémunération possible en 2022.



    D’autre part, le gouvernement a adopté des ordonnances d’urgence qui simplifient les relations de travail par la numérisation et la débureaucratisation. L’une d’entre elles comprend des dispositions sur l’utilisation de la signature électronique avancée ou qualifiée, accompagnée de l’horodatage, dans la conclusion des contrats de travail, dans les relations avec les institutions de l’État, pour les employeurs ou les travailleurs et permet à l’employeur d’acquérir la signature électronique pour l’employé. Dans le même temps, ajoute la ministre du Travail, toujours par le biais de cette ordonnance d’urgence, nous souhaitons simplifier les activités en télétravail, en gardant à l’esprit qu’à l’heure actuelle, environ 400 000 contrats avec clause de télétravail sont déclarés, contre 50 000 l’an dernier, au cours de la même période. Une autre ordonnance d’urgence vise environ 445 000 micro-entreprises de Roumanie qui ont aujourd’hui moins de 9 travailleurs. L’obligation d’établir la description de poste, le registre de présence et le règlement intérieur a été levée, éliminant ainsi un travail supplémentaire pour les employeurs.


    (Trad. : Ligia)

  • Pour et contre le cumul du salaire et de la retraite

    Pour et contre le cumul du salaire et de la retraite

    Les commissions spécialisées du Parlement roumain ont validé le budget de l’Etat et celui de la sécurité sociale dans leur forme avancée par le gouvernement. Le vote final sur les deux documents est prévu mardi en session plénière du Législatif.

    Pour ce qui est de la loi des salaires au sein des compagnies d’Etat, la ministre du Travail, Raluca Turcan, a fait savoir que ces dispositions légales élaborées par son ministère comporteraient plusieurs principes de base pour le calcul des salaires et pour les primes qui peuvent être au montant fixe ou qui peuvent être supprimés. Selon la responsable, il y a des personnels publics qui cumulent des primes de 85% au salaire initial, et qui sont inutiles, tels celui pour la surcharge neuropsychique ou celui pour la confidentialité et bien d’autres. Les primes inutiles seront supprimées et plusieurs catégories de revenus seront gelées, alors que les salaires plus bas pourront croître plus rapidement, a précisé la ministre.

    L’Exécutif continue d’analyser aussi le projet de loi rédigé par le ministère du Travail, visant l’interdiction de cumuler salaire dans le secteur public et pension de retraite. Dans le contexte où il existe une « véritable mode » parmi les employés du système public à la retraite de se faire réembaucher toujours par l’Etat, le gouvernement permettra aux salariés du système public de travailler plus longtemps, mais sans toucher une pension de retraite en même temps. Le premier ministre, Florin Cîţu, partage cette opinion, affirmant que les salariés pourront opter soit pour le salaire, soit pour la pension de retraite. A son avis, le projet de loi rédigé par le ministère du Travail est « très bon ».

    Florin Cîţu : « C’est un projet de loi que nous avons discuté au sein de la coalition. Je trouve que c’est un très bon projet de loi. Nous avons essayé de faire cela l’année dernière, et je trouve normal que la personne qui prend sa retraite puisse décider si elle souhaite toucher la retraite ou si elle veut continuer d’être salariée. Si l’on veut continuer à travailler, on renonce à la pension. »

    Ce système qui interdit de cumuler un salaire et la pension de retraite avait déjà été introduit en 2009, dans le contexte de la crise financière mondiale, par le cabinet dirigé à l’époque par Emil Boc, pour des revenus qui dépassaient une certaine somme. Y faisaient exception les enseignants, entre autres. En 2014, le système a été abrogé par l’Exécutif de Victor Ponta. Pour ce qui est du projet actuel, certains managers ont annoncé qu’ils étaient à la recherche de solutions complémentaires. Par exemple, le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, affirme que dans l’enseignement il est possible d’être payé à l’heure, cela permettra de garder les enseignants qui partent à la retraite, pour empêcher que les écoles roumaines ne se remplissent de personnel non qualifié. La ministre Raluca Turcan lui répond, en précisant que le projet contient « certaines mesures » censées éviter le blocage des domaines considérés comme essentiels.

    Dans l’opposition, les sociaux-démocrates critiquent durement cette initiative gouvernementale contre le cumul du salaire et de la retraite. La sénatrice Gabriela Firea affirme dans un message posté sur les réseaux sociaux que ce projet n’est qu’une « tentative mesquine de pousser l’âge du départ à la retraite jusqu’à 70 ans ». (Trad. Valentina Beleavski)

  • 13.08.2020

    13.08.2020

    Coronavirus – 1.454 nouveaux cas de contamination au Sars-Cov-2 enregistrés en
    Roumanie en 24 heures, ce qui porte le nombre total de contaminations à 66.631
    cas. 31.547 Roumains ont guéri et 2.860 sont décédés des suites de l’infection.
    Le ministre de la Santé Nelu Tătaru a déclaré aujourd’hui que la Roumanie devra
    prolonger l’état d’alerte. De son côté, le président Klaus Iohannis a lancé un
    nouvel appel à responsabilité, demandant à la population de porter le masque et
    de respecter les règles de distanciation. Selon le président, la tenue des
    élections locales sera possible à la date décidée par le Parlement, le 27
    septembre, si des mesures de sécurité sont appliquées. Le chef de l’Etat a
    également fait savoir que la Roumanie s’était déjà inscrite auprès de l’UE pour
    recevoir 10 millions de doses de vaccin anti-Covid-19, au moment où un vaccin
    sera prêt et approuvé au niveau européen.




    L’Allemagne a mis à jour la liste des zones de
    Roumanie à risque accru de contamination avec le coronavirus : au sept départements
    qui étaient déjà sur la liste se rajoutent dix autres départements, ainsi que
    la capitale Bucarest. Le ministère roumain des Affaires étrangères annonce que
    la mesure est déjà en vigueur sur le sol allemand. Cela implique que toute
    personne, peu importe sa nationalité, qui arrive en Allemagne en provenance d’un
    des 17 départements ou de Bucarest, doit présenter un test Covid-19 négatif ou
    se soumettre aux tests mis à disposition gratuitement par les autorités
    allemandes, tout en s’isolant dans l’attente du résultat. Dans le cas du test
    présenté à la frontière, il doit avoir été effectué au maximum 48 heures avant
    l’arrivée sur le sol allemand et doit être traduit en anglais ou en allemand. Une
    amende de 25.000 euros est prévue pour les contrevenants. Le simple transit du
    territoire allemand n’est pas soumis aux mêmes obligations.




    Sondage – Près d’un quart des salariés roumains déclarent devoir changer de
    carrière, car le domaine où la compagnie pour laquelle ils travaillent est
    fortement affecté par la crise du Covid-19. Une enquête d’opinion réalisée par
    un site de recrutement en ligne montre que seul un employé sur cinq est prêt à recommencer
    sa carrière à zéro. 70% des salariés roumains choisissent un nouvel emploi en
    fonction du niveau de sûreté du nouveau domaine d’activité y compris par
    rapport à la pandémie de coronavirus. Un quart des personnes interrogées
    excluent complètement la possibilité de travailler dans la restauration et l’hôtellerie,
    et 22% d’entre elles considèrent que les emplois les plus sûrs sont étroitement
    liés au numérique. Le sondage a été réalisé entre le 1er et le 10
    juillet sur un échantillon de près de 1.300 personnes.


    Cinéma – Le Festival international du film indépendant « Anonimul » continue
    aujourd’hui dans le village de Sfântu Gheorghe du delta du Danube (sud-est de
    la Roumanie) avec la projection du documentaire « Colectiv ». Le
    film, produit et réalisé par Alexander Nanau, suit, pendant une année, les
    événements survenus après la tragédie du club Colectiv de Bucarest. Le 30
    octobre 2015, un incendie avait ravagé le club, faisant 64 victimes et des
    centaines de blessés. Le documentaire se concentre notamment sur la relation
    entre les autorités et les journalistes qui cherchent à connaître la vérité. La
    17e édition du Festival international du film indépendant « Anonimul » prendra
    fin le 16 août et se déroulera exclusivement en plein air, avec maximum 400
    spectateurs pour chaque projection, par mesure de protection sanitaire. Le
    programme de cette année comprend deux compétitions de courts métrages,
    roumains et étrangers, ainsi que des projections de longs métrages suivies par
    des discussions avec les équipes des films. Plus de 50 courts métrages roumains
    pourront être vus cette année à Sfântu Gheorghe.




    Tennis – Les Roumaines Simona Halep et Irina Begu jouent dans les huitièmes
    de finale du Tournoi de tennis de Prague. Simona Halep, numéro deux mondiale et
    tête de série de la compétition, affrontera Barbora Krejčíková de République Tchèque,
    alors qu’Irina Begu rencontrera la Suisse Leonie Küng. Ana Bogdan s’est qualifiée
    pour les quarts de finale sur forfait de son adversaire des huitièmes, Lesia Tsurenko d’Ukraine. La joueuse roumaine rencontrera la TchèqueKristýna Plíšková. Quant aux quarts de finale double, la paire roumaine Monica
    Niculescu/Raluca Olaru joue aujourd’hui contre Lidziya Marozava de Bielorussie et
    Yana Sizikova de Russie.






    Météo – Il continue à faire chaud en Roumanie, sous un ciel variable. Des
    pluies torrentielles et des orages pourraient apparaître dans les régions de
    montagne, ainsi que dans le sud et le centre du pays. Les températures
    maximales se situent entre 24° et 34°, avec 28° à midi à Bucarest.

  • Le Sénat vote contre la ministre du Travail

    Le Sénat vote contre la ministre du Travail




    Les
    attaques de l’opposition contre le gouvernent se multiplient au Parlement de
    Bucarest. Après plusieurs motions contre des ministres des Finances, de
    l’Agriculture, de l’Intérieur et de l’Education, mardi, le Sénat a approuvé,
    avec 76 voix pour et 28 contre, une autre visant la ministre du Travail,
    Violeta Alexandru. Le Parti Social-Démocrate (PSD), initiateur de cette
    démarche, lui reproche entre autres la mauvaise rédaction du Décret d’urgence
    portant sur le chômage technique et les mesures visant les aides financières
    aux différentes catégories de population vulnérables, vu qu’il a fallu par la
    suite modifier l’acte normatif à plusieurs reprises. La ministre est aussi
    critiquée pour la manière dont elle a réorganisé les services qui lui sont
    subordonnés et pour la mauvaise gestion de la situation des Roumains partis
    travailler à l’étranger. Qui plus est, Mme Alexandru n’a pas de solutions pour
    l’augmentation des pensions de retraites et des allocations familiales, ni pour
    les Roumains rentrés au pays dans le contexte de la pandémie, accuse le PSD.

    Le sénateur social-démocrate Radu Oprea : «
    Vous ne vous êtes pas préoccupée pour empêcher la baisse de 10% du niveau de
    vie des Roumains. Vous n’avez aucun projet pour que les plus d’un million de
    Roumains rentrés au pays depuis le début de la pandémie puissent y rester et
    travailler. »








    De son côté, la
    ministre du Travail rejette les accusations formulées dans la motion, la
    considérant comme étant parsemée de mensonges et de non-vérités, au mépris
    total des gens qui travaillent honnêtement. Elle affirme que depuis la mise en
    place de l’état d’urgence en Roumanie, 4000 employeurs ont été vérifiés et des
    amendes cumulant plus de 4 millions de lei (environ 830.000 euros) ont été
    appliquées pour le travail au noir. En même temps, les retraités bénéficieront
    du respect bien mérité et tous les dossiers pour recalculer les retraites
    seront finalisés, assure encore la ministre. Il y avait plein de problèmes à
    gérer dans le cadre de la Caisse nationale et les gens attendaient depuis
    longtemps leurs décisions de départ à la retraite, précise-t-elle encore.








    Violeta
    Alexandru : « Vous étiez au courant de tous ces aspects et vous les avez
    ignorés. J’ai énormément travaillé pour réduire de manière substantielle le
    nombre des dossiers dont les délais avaient été dépassés pour ce qui est des
    décisions de départ à la retraite et du calcul des pensions. »







    Enfin,
    Mme Alexandru a fait savoir qu’un projet de loi était déjà en débat public,
    proposant des mesures plus sûres pour les Roumains qui souhaitent travailler à
    l’étranger.





    Notons
    pour terminer, que le PSD n’est pas le seul à exprimer son mécontentement à
    l’adresse de la ministre du Travail, il en va de même pour les sénateurs de l’Alliance
    de Libéraux et des Démocrates, de l’Union Démocrate-Magyare de Roumanie, du Parti
    du Mouvement Populaire et de Pro Romania, qui demandent, tous, sa démission.
    Seuls le Parti National Libéral, à la gouvernance, et l’Union Sauvez la Roumaine
    ont voté contre la motion de censure. Toutefois, il faut préciser que
    l’adoption de cette motion n’entraîne pas la démission de la ministre. (Trad.
    Valentina Beleavski)





  • 28.05.2020

    28.05.2020

    Gouvernement – Nouvelle réunion de l’exécutif roumain ce soir pour s’accorder sur les mesures de soutien à l’emploi au-delà du 1er juin. Il s’agit notamment de maintenir les contrats de travail des salariés qui étaient en chômage technique pendant l’état d’urgence et de verser des aides mensuelles aux employeurs qui, à partir du 1er juin, emploient des jeunes ou des chômeurs âgés de plus de 50 ans. Mercredi, le gouvernement a adopté plusieurs mesures pour soutenir les milieux d’affaires affectés par la crise. Ainsi, les procédures pour accéder au programme IMM Invest ont été simplifiées : les compagnies qui demandent des prêts garantis par l’Etat ne devront plus déposer une déclaration sur l’honneur pour confirmer qu’elles ont été affectées par la pandémie et les banques renonceront aux garanties hypothécaires sur les biens des sociétés. Selon le ministre des Finances Florin Cîţu, l’effort budgétaire pour couvrir ces mesures atteint 1,5% du PIB.

    Diplomatie – Le premier ministre Ludovic Orban s’est entretenu par téléphone, jeudi, avec la chancelière allemande Angela Merkel. Les hauts responsables ont évoqué les relations rapprochées entre les deux pays et se sont engagés d’approfondir la dimension économique. La situation des travailleurs saisonniers roumains en Allemagne a également été évoquée. La chancelière a exprimé la vigilance permanente de son exécutif pour le respect et la protection des droits des travailleurs roumains et s’est montrée prête à maintenir une relation rapproché, à tous les niveaux, entre les autorités des deux Etats, dans la continuité de la visite en Allemagne de la ministre roumaine du Travail Violeta Alexandru. Dans ce contexte, le gouvernement fédéral allemand a démarré la modification de la loi du travail, pour offrir davantage de protection aux travailleurs saisonniers et pour mieux garantir leurs droits. Rapatriements – Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest informe que 64 citoyens roumains se trouvant sur le territoire de la République française ont été rapatriés mercredi, grâce aux efforts de plusieurs ministères roumains. Parmi les rapatriés : des étudiants, des membres de leur famille et d’autres personnes dans l’impossibilité de prolonger leur séjour en France. Selon le ministère roumain des Affaires étrangères, cette action s’inscrit toujours dans l’effort de soutenir les ressortissants roumains bloqués à l’étranger à cause de la pandémie de Covid-19.

    Coronavirus en Roumanie – A Bucarest, le président roumain Klaus Iohannis a convoqué aujourd’hui une réunion au sujet des mesures de gestion de l’épidémie de coronavirus. Y participent aussi le premier ministre Ludovic Orban et plusieurs ministres, dont celui de l’Intérieur, Marcel Vela, de la Santé, Nelu Tataru, de l’Economie, de l’énergie et du milieu des Affaires Virgil Popescu, le ministre de la défense Nicolae Ciuca et le chef du département des situations d’urgence, Raed Arafat. En Roumanie, le premier cas d’infection au nouveau coronavirus a été confirmé il y a trois mois et actuellement le bilan des décès est de 1.229. Le nombre total des infectés depuis le début de l’épidémie est de quelque 18600, dont plus de 12 mille ont guéri.

    Irlande – La Roumanie suit de près l’implémentation correcte de l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’UE, y compris le protocole concernant l’Irlande et l’Irlande du nord, a souligné le président roumain Klaus Iohannis lors d’un entretien par téléphone avec le premier ministre irlandais Leo Varadkar. Les deux hommes ont souligné l’importance du développement des échanges entre les deux pays durant cette période redressement économique principalement la le renforcement de la présence des entreprises irlandaises en Roumanie et respectivement des travailleurs roumains en Irlande. Pour ce qui est de l’agenda européen, les deux hauts responsables ont évoqué l’état des négociations actuelles entre l’UE et le Royaume-Uni, le président roumain soulignant que la Roumanie souhaitait qu’un accord complet, censé assurer un partenariat étroit entre Bruxelles et Londres soit conclu.

    Coronavirus dans le monde – Le bilan de la pandémie de coronavirus touche les 5,7 millions d’infections et a dépassé les 355 mille décès dans le monde, selon l’Université américaine de médecine, John Hopkins. La situation ne fait que s’empirer au Brésil, pays où le nombre des infections confirmées dépasse les 410 mille cas et celui des décès les 25 mille. Le Brésil est le deuxième pays le plus touché du point de vue du nombre de cas, après les Etats Unis où 1,7 millions de personnes ont été infectées. Le seuil psychologique des 100 mille décès a été dépassé aux Etats-Unis, lorsque tous les 50 Etats américains font les premiers pas vers un relâchement. En Italie troisième pays européen le plus touché par le nombre de décès – plus de 33 mille – les autorités ont commencé à entreprendre de nouvelles mesures de prévention d’une possible deuxième vague, après avoir constaté que suite à l’assouplissement des restrictions une bonne partie de la population ne respectait pas les recommandations concernant la distanciation physique. En France, le premier ministre Edouard Philippe annoncera aujourd’hui la situation de la pandémie et les mesures décidées par le gouvernement pour la deuxième étape d’assouplissement des restrictions qui commencera le 2 juin. En Espagne la période la plus longue de deuil national de l’histoire du pays – soit 10 jours – se poursuit aujourd’hui. Elle a été instituée à la mémoire des plus de 27 mille personnes qui ont perdu la vie suite à la pandémie.

    Météo – Temps instable et températures en baisse pour cette période de l’année. Il pleut sur la majorité des régions. Les températures vont de 14 à 22 degrés avec 20 degrés et un ciel couvert en ce moment à Bucarest.

  • Nouvelles méthodes de traitement en Roumanie

    Nouvelles méthodes de traitement en Roumanie

    Le premier cas d’infection au nouveau coronavirus a été signalé en Roumanie fin février. A présent, selon les bilans officiels, en presque trois mois, le nombre des personnes dépistées positives touche les 18 mille. Quelque 1200 personnes sont décédées des suites de la Covid-19, en général sur fond de comorbidités. Près de 11 mille malades ont guéri. Face à un nouveau virus, les médecins roumains, tout comme ceux du monde entier d’ailleurs, ont appliqué différents schémas de traitement. Parmi eux, l’utilisation du plasma des personnes guéries de la Covid-19 vient de commencer avec succès en Roumanie. Le malade est un homme de 46 ans qui souffrait d’une forme sévère de pneumonie SARS-COV-2, à cause de laquelle les médecins avaient décidé de le placer en coma artificiel pour une longue période de temps. Après avoir reçu du plasma, le malade a bien dépassé le moment critique.

    Par ailleurs, à une échelle plus grande, dans l’agglomération urbaine de Bucarest, la mairie a décidé de tester gratuitement au nouveau coronavirus quelque 11 mille habitants bénévoles. Les autorités emploieront des tests de dépistage génétique Real Time PCR, les plus utilisés à l’heure actuelle dans le monde pour l’infection au coronavirus. La municipalité devrait décompter à chaque bénévole quelque 200 lei, soit 40 euros, le coût du test effectué dans des laboratoires publiques et privés inscrits dans ce projet. C’est la première initiative d’une autorité locale de Roumanie censée assurer le dépistage à grande échelle de personnes asymptomatiques en utilisant des appareils de haute précision.

    Un autre projet de dépistage des anticorps débutera la semaine prochaine. Un échantillon de 10.500 bucarestois sera testé pour savoir comment le virus a circulé dans la capitale. Côté protection et prévention, 2,3 millions de personnes défavorisées de Roumanie recevront chacune un paquet de 50 masques de protection pour une période de deux mois, a décidé jeudi l’exécutif de Bucarest. Parmi les catégories concernées figurent les retraités à faibles revenus et les personnes en situation de handicap. Les masques seront distribués dans les jours à venir, a précisé le ministre de la Santé, Nelu Tataru. « Les autorités locales doivent envoyer à la Direction de Santé publique une liste avec les noms de ces personnes et une fois achetés, les masques seront délivrés aux autorités locales dans un délai de trois jours. Il faut souligner que le masque est un élément important ces jours-ci, puisqu’ils sont obligatoires dans les transports publics et sur les lieux de travail », a précisé Nelu Tataru.

    Rappelons-le, le port d’un masque de protection est obligatoire en Roumanie, depuis l’entrée en vigueur, le 15 mai, de l’état d’alerte, qui après deux mois d’état d’urgence, a introduit l’assouplissement de certaines restrictions, augmentant pourtant le risque d’une éventuelle infection.

  • 19.05.2020 (mise à jour)

    19.05.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – Le bilan de la pandémie de coronavirus en Roumanie s’est alourdi de 11 décès, a fait savoir ce mardi le Groupe de Communication Stratégique, selon lequel jusqu’ici 1137 personnes ont été tuées en Roumanie par la Covid 19. Selon les autorités, le nombre total des personnes infectées a dépassé les 17.100, dont plus de 10.100 s’en sont refaites. Pour ce qui est des Roumains de l’étranger, près de trois mille sont infectés au nouveau coronavirus, dont la plupart en Italie, Espagne et Allemagne, alors que 103 sont décédés, la majorité au Royaume-Uni, en Italie et en France. Le virus est toujours parmi nous et nous risquons de nous confronter à une explosion des cas d’infection, a averti, mardi le président Klaus Iohannis. Il a réitéré son intention de ré-instituer l’état d’urgence si besoin est. Le chef de l’Etat a critiqué avec véhémence le non respect des règles instituées à l’occasion du passage de l’état d’urgence à l’état d’alerte, vendredi dernier, ainsi que la tentative de certains politiciens d’opposition d’instiguer à leur non-respect.

    Relance – Le plan européen de relance économique doit être mis en œuvre rapidement, sans bureaucratie, ni d’autres conditions inutiles. Il doit cibler les investissements et les besoins des Etats membres moins développés, a déclaré mardi le ministre roumain des finances publiques, Florin Cîtu. Dans un communiqué du ministère, le responsable roumain a soutenu lors de la réunion Ecofin la position de la Roumanie selon laquelle le futur fond de relance ne doit pas faire des discriminations au niveau de l’UE à 27 et cibler les grandes priorités, alors que le programme d’appui pour lutter contre le chômage devrait être mise en place au plus vite. Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel viennent d’annoncer un plan de relance économique chiffré à 500 milliards d’euros pour les Etats de l’UE touchés par la crise sanitaire. Selon la proposition d’Angela Merkel les Etats ayant eu le plus à souffrir devraient accéder avec priorité à ce fond. Par ailleurs, selon Emmanuel Macron les pays bénéficiaires de cette aide ne seraient pas tenus à la rembourser.

    Frontières – Le ministre roumain de l’intérieur, Marcel Vela a déclaré mardi que suite à des pourparlers à Budapest avec son homologue hongrois Sándor PINTÉR, cinq postes frontière supplémentaires seront aménagés afin de faciliter le passage des voyageurs vers la Roumanie. Ces deniers jours, des dizaines de milliers de personnes ont dû patienter de nombreuses heures pour pouvoir entrer en Roumanie via les postes frontières avec la Hongrie, où les règles de distanciation physique n’ont pas été respectées. Le ministre de la Santé, Nelu Tataru a mis en garde sur les dangers que supposent cette situation et sur le risque d’apparition de nouveaux foyers de coronavirus, vu que de nombreuses personnes qui souhaitent entrer en Roumanie arrivent en provenance d’anciennes zones rouges.

    Tourisme – Une centaine d’hôtels sur la côte roumaine de la Mer Noire devraient rouvrir leurs portes le mois prochain, estiment les organisations patronales du secteur. L’annonce du gouvernement visant l’ouverture des terrasses à partir du 1er juin a mobilisé un quart de la capacité d’hébergement de la côte roumaine. Les patrons tablent sur un taux d’occupation de 25 à 30%, ce qui veut dire qu’entre 8500 et 10.000 touristes devraient arriver dans les hôtels des stations littorales roumaines. Les premiers touristes sont déjà arrivés ce week-end pour faire de la pêche et pour d’autres activités sportives en plein air, à Mamaia, à Vama Veche et dans le Delta du Danube.

    Diplomatie – Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu a participé mardi à une visioconférence régionale au niveau ministériel sur le thème de la gestion des effets socio-économiques de la pandémie COVID 19. A cette occasion, il a exprimé l’appui des autorités de Bucarest pour faire adopter au niveau européen les documents qui constituent les cadres de négociation avec l’Albanie et la République de Macédoine du Nord, suite à la décision de mars d’ouvrir ces négociations. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné l’importance de maintenir la politique d’élargissement dans le centre de l’action de l’UE dans la région, au delà des initiatives ponctuelles d’appui au redressement socio-économique. Selon un communique du Ministère des Affaires Etrangères, il a souligné l’appui financier mobilisé au niveau de l’UE pour les Balkans d’Ouest qu’il a qualifié de signal ferme et concret de solidarité européenne et d’engagement envers la région.

    Travail – Le nombre des contrats de travail terminés en Roumanie depuis l’institution le 16 mars de l’Etat d’urgence est arrivé à un nouveau niveau record : 384.826, selon les chiffres rendus publics par le ministère du Travail. Et ce chiffre ne cesse d’augmenter. De lundi à mardi il y a eu un bond de 10.759 contrats terminés. Le commerce en détail, la réparation des véhicules, l’industrie de transformation et le BTP sont les domaines ayant enregistré le plus de contrats terminés. Par ailleurs, le nombre des contrats de travail temporairement suspendus depuis l’institution de l’état d’urgence et jusqu’à ce mardi était de 598.640, en hausse de près de 20.000 de lundi à mardi. Les secteurs les plus touchés sont l’industrie de transformation, le commerce en détail et l’hôtellerie.

    Météo – Côté météo, le sud-ouest, le sud et le centre, ainsi que le relief sont jusqu’à jeudi matin sous alerte météorologique en raison de l’instabilité atmosphérique accentuée. Des pluies et des orages sont attendus avec des chutes de grêle. Les quantités d’eau dépasseront les 15 à 25 litres par mètre carré pour arriver à 40 litres par mètre carré. Les températures, en baisse par rapport aux jours précédents iront de 16 à 25 degrés.

  • 12.05.2020 (mise à jour)

    12.05.2020 (mise à jour)

    Réunion — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a eu, mardi, une nouvelle réunion avec plusieurs membres du gouvernement de Bucarest, consacrée à discuter des mesures pour gérer l’épidémie de Covid-19. Ultérieurement, dans une déclaration, le chef de l’Etat a annoncé les mesures de déconfinement, après le 15 mai. Le port du masque devient obligatoire dans les espaces intérieurs. Maintenir une distance de 1,5 m entre les personnes est également obligatoire, tout comme l’hygiène des mains. Klaus Iohannis a précisé que les magasins avec un accès direct sur la rue vont rouvrir, ainsi que les salons de beauté et les musées. Les autorités locales se voient recommander de rouvrir les parcs au public. L’obligation de se confiner et l’attestation de déplacement sont abandonnées pour rester à l’intérieur de la localité. Toutefois, à l’extérieur de la localité, l’attestation est maintenue. Le président a expliqué que les déplacements à l’extérieur des localités seraient interdits, à l’exception de ceux à des fins professionnelles, aux travaux agricoles ou pour la pratique de sports individuels. Pour ce qui est des services religieux, ils seront repris, dans un premier temps dans la cour des églises. Les fidèles porteront le masque et observeront une distance d’1,5 m entre eux. Les sportifs professionnels peuvent reprendre leurs entraînements dans des conditions spéciales, mais les compétitions ne sont pas autorisées. Les amateurs peuvent reprendre leur activité uniquement pour les sports individuels et seulement en plein air. A la fin de sa déclaration, le président a dit que le besoin de cette loi était urgent et a demandé aux parlementaires de décider à ce propos avec la plus grande célérité.



    Covid-19 — Le bilan le plus récent de l’épidémie de Covid-19 en Roumanie fait état de plus de 15.770 personnes infectées, plus de 1000 décès et de plus de 7.700 personnes déclarées guéries et qui ne sont plus hospitalisées. Les cas les plus nombreux d’infection au nouveau coronavirus ont été enregistrés à Suceava (nord-est du pays) et à Bucarest. Quant aux Roumains de la diaspora, plus de 2.800 ont été dépistés positifs au SARS-CoV-2, la plupart d’entre eux se trouvant en Italie, en Espagne et en Allemagne. Depuis le début de la pandémie, 102 ressortissants roumains, résidant surtout au Royaume-Uni et en Italie, ont perdu la vie.



    Motion — La motion simple contre le ministre roumain de l’Agriculture, le libéral Adrian Oros, déposée par le Parti social-démocrate (d’opposition), au Sénat, sera débattue lundi. Le social-démocrate Petre Daea, ancien titulaire de ce portefeuille, soutient que depuis l’installation du gouvernement Orban, le cours normal des programmes dans l’agriculture a été interrompu, ainsi que le dialogue. Il attire l’attention sur les fermiers qui sont dans une situation difficile, aussi parce que les autorités ont soit bloqué, soit retardé certains programmes en déroulement. Les sociaux-démocrates reprochent au ministre de l’Agriculture de ne pas avoir pris de mesures concrètes au sujet de la sécheresse et de l’exportation de céréales pendant la crise sanitaire. Pour sa part, Adrian Oros soutient que la motion lancée par le PSD est une preuve qu’il aura dérangé des groupes d’intérêt qui ont contrôlé le ministère ces dernières années.



    Travailleurs saisonniers — La ministre roumaine du Travail et de la Protection sociale, Violeta Alexandru, a annoncé qu’elle se rendrait en Allemagne pour vérifier les conditions de travail des saisonniers roumains dans ce pays. La ministre a pris cette décision après avoir participé, lundi, à une audience parlementaire au sujet de la situation des travailleurs roumains de l’étranger, dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Mme Alexandru a affirmé qu’il fallait respecter la liberté des Roumains de choisir le pays où ils veulent travailler. La ministre a toutefois exhorté les travailleurs roumains de l’étranger à ne pas travailler au noir.



  • 12.05.2020

    12.05.2020

    Covid-19 – Le
    bilan le plus récent de l’épidémie de Covid-19 en Roumanie fait état de plus de
    15.600 personnes infectées, de 991 décès et de plus de 7.200 personnes déclarées
    guéries et qui ne sont plus hospitalisées. Les cas les plus nombreux d’infection
    au nouveau coronavirus ont été enregistrés à Suceava (nord-est du pays) et à
    Bucarest. Quant aux Roumains de la diaspora, plus de 2.750 ont été dépistés
    positifs au SARS-CoV-2, la plupart d’entre eux se trouvant en Italie, en Espagne
    et en Allemagne. Depuis le début de la pandémie, 100 ressortissants roumains,
    résidant surtout au Royaume-Uni et en Italie, ont perdu la vie.




    Réunion – Le
    président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a aujourd’hui une réunion avec
    plusieurs membres du gouvernement de Bucarest, où ils discutent les mesures
    pour gérer l’épidémie de Covid-19. Aujourd’hui, également, le premier ministre
    Ludovic Orban a pris part à la réunion du Conseil national tripartite pour le
    dialogue social ainsi qu’à celle du Groupe de travail interinstitutionnel pour évaluer
    l’impact économique, financier et budgétaire de l’épidémie de Covid-19 sur la
    Roumanie. Hier soir, le chef du gouvernement roumain a parlé, sur une chaîne de
    télévision privée, du programme de relance économique que son équipe est en
    train de préparer. Selon lui, les investissements publics en seront le pilier
    central, notamment les infrastructures de transport, d’énergie, de santé, de
    communication et d’éducation. Le premier ministre Ludovic Orban a aussi
    mentionné que d’autres programmes de soutien aux compagnies seraient mis au
    point, en plus de celui intitulé « IMM Invest » et dédié aux PME. Au
    sujet de la reprise du trafic aérien, il a précisé que cette décision serait
    prise au niveau européen.


    Débats – Les sénateurs roumains débattent
    aujourd’hui, dans les des commissions spécialisées de la Chambre haute du
    parlement de Bucarest, ainsi qu’en séance plénière, le projet de loi du
    gouvernement concernant l’instauration de l’état d’alerte en Roumanie, à
    compter du 15 mai, date de fin de l’état d’urgence. Selon ledit projet
    législatif, le port du masque devient obligatoire sur les lieux de commerce et
    de travail ainsi que dans les transports publics. Les produits alimentaires et
    les boissons seront vendus uniquement en régime à emporter, sans consommation
    sur place. Les autorités peuvent décider de plafonner les prix des médicaments,
    des équipements de protection et des désinfectants. Des embauches sans concours
    seraient autorisées sur une période de six mois, en fonction des besoins pour
    prévenir l’infection au SARS-CoV-2 et pour combattre la pandémie. Les élus sociaux-démocrates,
    dans l’opposition, ont accusé l’Exécutif de mauvaise gestion de la crise provoquée par la pandémie. Le Sénat est la première chambre parlementaire saisie du projet
    législatif.




    Travailleurs saisonniers – La ministre
    roumaine du travail et de la protection sociale, Violeta Alexandru, a annoncé qu’elle se rendrait en Allemagne pour vérifier
    les conditions de travail des saisonniers roumains dans ce pays. La ministre a
    pris cette décision après avoir participé, hier, à une audience parlementaire
    au sujet de la situation des travailleurs roumains de l’étranger, dans le
    contexte de la pandémie de Covid-19. Mme Alexandru a affirmé qu’il
    fallait respecter la liberté des Roumains de choisir le pays où ils veulent
    travailler. La ministre a toutefois exhorté les travailleurs roumains de l’étranger
    à ne pas travailler au noir.


    Pandémie – Les
    ministres de la santé de l’Union européenne ont aujourd’hui une visioconférence
    consacrée à l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’accès de la population
    aux médicaments. Ils examineront les méthodes permettant d’éviter la pénurie et
    d’assurer les quantités nécessaires. Le bilan mondial le plus récent indiquait
    plus de 4,2 millions de cas d’infection confirmés et 287.000 morts, tandis que 1,5
    millions de personnes ont guéri de la maladie provoquée par le nouveau
    coronavirus. Les Etats-Unis continuent d’être le pays le plus touché au monde,
    avec plus de 80.000 décès enregistrés lundi, selon les données présentées par l’Université
    Johns Hopkins, et le bilan devrait s’alourdir dans les semaines à venir. En
    Europe, c’est le Royaume Uni qui enregistre le plus grand nombre de décès -
    plus de 32.000. Avec plus de 221.000 de personnes infectées, la Russie est le
    troisième pays, après les Etats-Unis et l’Espagne, à enregistrer le plus grand
    nombre de cas de contamination. Et pourtant, à partir d’aujourd’hui, Moscou
    applique des mesures de relâchement graduel des restrictions et un programme d’assistance
    économique, que le président Vladimir Poutine estime plus important que celui
    mis en œuvre après la crise financière de 2008. La France, qui a partiellement
    levé les restrictions liées à la pandémie, se confronte à de nouveaux cas d’infection
    dans des zones où la Covid-19 n’était pas virulente.












    Météo
    – Côté météo, 11 départements de l’est de la Roumanie sont placés aujourd’hui en
    vigilance orange aux phénomènes orageux, les rafales de vents pouvant atteindre
    entre 80 et 100 km/h. Dans le même temps, trois quarts du pays sont concernés
    par une alerte jaune aux vents forts et à l’instabilité atmosphérique. A l’heure
    qu’il est, les températures se situent entre 12° et 30°. A Bucarest, à midi, il
    y avait 28°.

  • Dacia et Ford reprennent leur activité

    Dacia et Ford reprennent leur activité

    LAssociation des constructeurs européens d’automobiles estimait, fin avril, quau niveau continental, les mesures prises dans le contexte de la pandémie de coronavirus touchaient plus d1,1 millions de salariés du secteur, et la production avait perdu plus de 2 millions de véhicules. Les données relatives à la Roumanie indiquaient quil sagissait dau moins 20.000 emplois et dune production non réalisée de près de 69.000 véhicules. « La production locale de véhicules avait accéléré en février dernier, marquant une croissance annuelle de près de 8% par rapport au même mois de lannée dernière, après une avancée de 3% environ courant 2019 », rappelle Elena Geageac, consultante chez Deloitte Roumanie, précisant que ce secteur livre 37% des exportations du pays. Au-delà des chiffres, lindustrie automobile roumaine compte à coup sûr parmi les secteurs économiques les plus touchés, vu que les deux grands producteurs locaux – Automobile Dacia et Ford Roumanie – ont suspendu leur activité dans la deuxième moitié du mois de mars, tout de suite après la mise en place de létat durgence engendré par la pandémie de COVID-19. Dans le même temps, les producteurs de composantes automobiles, qui ont des rapports commerciaux tant avec les deux grands constructeurs mentionnés, mais aussi avec dautres, situés à létranger, ont réduit leur activité ou ont même fermé.



    Le redémarrage, même progressif, de la production aux Usines Dacia de Mioveni et Ford de Craiova, les deux dans le sud de la Roumanie, était attendu avec impatience par les travailleurs des deux compagnies, qui ont été mis au chômage partiel. A Mioveni, le Groupe Renault a décidé de reprendre ses activités de manière progressive, jusquau 21 avril dernier, dans deux usines, sur une base de volontariat, et que les autres salariés recommencent à travailler le 4 mai. Et toujours à partir du 4 mai, le constructeur américain Ford a relancé, par étapes, en un seul des trois-huit, sa production en Roumanie, en même temps quen Allemagne et en Espagne. La moitié des 6.000 salariés ont repris le travail, dans des conditions de protection renforcée, comme ceux de Mioveni dailleurs.



    Pendant la période de suspension de lactivité productive, des mesures ont été définies et mises en œuvre afin de protéger les salariés en vue de la reprise du travail. Il sagit de mesures qui relèvent de lhygiénisation et de la sécurité, appliquées de manière rigoureuse, les travailleurs étant informés de la nécessité de respecter les décisions prises afin de protéger leur santé et celle de leurs collègues. Linstallation de scanners thermiques à chaque porte daccès, le port du masque ainsi que lobservation de la distanciation sociale comptent parmi ces mesures. Les salariés se voient assurer du matériel de nettoyage approprié, et des démarches sont entreprises pour que le déplacement entre le logement et le lieu de travail ait lieu en toute sécurité.


    (Trad. : Ligia)