Tag: travail

  • La semaine du 13 au 19 avril 2020

    La semaine du 13 au 19 avril 2020

    L’état d’urgence, prolongé d’un mois

    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a émis mardi le décret prolongeant de 30 jours l’état d’urgence pour cause d’épidémie de coronavirus, qui a engendré la mort de 400 personnes à travers le pays. Les restrictions imposées jusqu’ici restent en vigueur, a dit le chef de l’Etat, parce que l’heure n’est pas au relâchement. Il a mentionné que la pandémie ne donne pas de signes de ralentissement, et que le danger n’est pas encore passé. Le président a énuméré les principales mesures figurant dans le décret. Klaus Iohannis :« Les écoles restent fermées et toutes les activités didactiques qui présupposent la présence physique dans les établissements d’enseignement sont suspendues. Dans la mesure du possible, des activités didactiques seront organisées en ligne. J’ai également décidé, par le décret que j’ai émis, que le gouvernement prendrait toutes les mesures afin que la sécurité alimentaire des citoyens soit assurée, par la continuation de l’approvisionnement, de la production, de la transformation et de la distribution des biens de stricte nécessité. Pour la durée de l’état d’urgence, les prix des médicaments et des appareils médicaux, des aliments de stricte nécessité et des services communaux, tels que l’électricité, le chauffage, le gaz, l’alimentation en eau, les services de salubrité ou les carburants peuvent être plafonnés. »

    Le premier collectif budgétaire adopté par le gouvernement en 2020

    Le gouvernement roumain a adopté le premier collectif budgétaire de l’année en cours, prenant en compte l’évolution de l’économie nationale dans le contexte de la crise provoquée par la pandémie de coronavirus – un déficit de 6,7% et une contraction économique de 1,9%. Les ministères de la Santé et du Travail se sont vu allouer les enveloppes les plus fournies, pour couvrir le paiement des arrêts maladie, du chômage partiel dans le secteur privé et d’autres prestations. De l’argent supplémentaire est également allé aux ministères des Finances publiques, de l’Intérieur, des Transports, de l’Agriculture et des Travaux publics. Le collectif budgétaire prend aussi en compte la couverture du chômage technique dans le cas des auto-entrepreneurs, des micro-entreprises et d’autres catégories professionnelles mentionnées dans le Code civil. L’Exécutif vient aussi en aide aux PME, fortement impactées par la crise actuelle. Un mécanisme financier vient d’être lancé ; il permet aux petites et moyennes entreprises d’emprunter de l’argent auprès des banques, des crédits garantis par l’Etat, à des intérêts entièrement subventionnés et sans frais bancaires. L’argent ainsi obtenu sera utilisé comme fonds de roulement ou de capital investissement.

    Mise en garde du FMI sur l’économie roumaine

    L’économie roumaine connaîtra une contraction de 5% en 2020, estime le Fonds monétaire international (FMI). C’est une baisse importante, dans le contexte de la pandémie de coronavirus, alors que ses estimations précédentes tablaient sur une avancée de 3,5%. Selon les experts internationaux, l’économie roumaine enregistrera une reprise l’année prochaine, avec une croissance de 3,9%. Les estimations du Fonds sont beaucoup plus pessimistes que celles de la Banque Mondiale, qui prévoyait la semaine dernière une progression de 0,3% pour la Roumanie cette année. Les nouvelles prévisions du FMI indiquent aussi une hausse explosive du taux de chômage en Roumanie, de près de 4% l’année dernière de plus de 10% cette année, avec une réduction jusqu’à 6% l’année prochaine. Le FMI a également revu ses estimations sur le déficit du compte courant enregistré par la Roumanie cette année, jusqu’à 5,5% du PIB, alors que l’automne dernier, elles se chiffraient à 5,2%. D’autre part, au niveau mondial, le FMI estime qu’en raison de la pandémie de coronavirus, l’économie mondiale devrait enregistrer un recul de 3% cette année, soit une situation beaucoup plus grave que la récession engendrée par la crise financière de 2008-2009.

    Réglementations sur le transport des travailleurs saisonniers

    En Roumanie, les autorités ont introduit toute une série de nouvelles mesures visant les Roumains qui souhaitent partir pour travailler temporairement à l’étranger, notamment en Europe, dans des pays touchés par la crise du coronavirus. Ces réglementations sont prévues dans un ordre du ministère des Transports, selon lequel tous les vols charter transportant des travailleurs saisonniers roumains doivent décoller dans un intervalle de quatre heures les uns des autres. L’ordre impose aux agences de recrutement d’assurer aux travailleurs de l’équipement de protection, des masques et des gants, et organiseront leur transport uniquement après avoir reçu l’avis favorable de l’aéroport. Ce qui plus est, les agences doivent déployer un agent dans l’aéroport, tenu d’accorder assistance aux voyageurs, y compris dans la situation d’un éventuel délai ou même d’une éventuelle annulation du vol. Le document vise à empêcher certaines irrégularités similaires à celles qui se sont produites à la fin de la semaine dernière à l’aéroport de Cluj dans le centre-ouest de la Roumanie, lorsque quelque 1500 travailleurs saisonniers se sont retrouvés en même temps dans le terminal départs de l’aéroport, transgressant ainsi les normes de distanciation sociale prévues par les ordonnances militaires en vigueur, imposées par l’épidémie de coronavirus.

  • Contrats de travail suspendus

    Contrats de travail suspendus

    Dans le contexte de l’épidémie de
    coronavirus, le nombre des contrats de travail suspendus s’élève à 250.000
    environ. L’annonce a été faite par la ministre de tutelle, Violeta Alexandru,
    qui a souligné que l’exécutif était prêt à adopter de nouvelles mesures selon
    l’évolution de la situation. Il s’agit d’une hausse de 50.000 en l’espace de
    quelques jours, mais la ministre du Travail déclare s’attendre à ce que ce
    chiffre n’évolue pas de manière radicale après la décision du gouvernement.
    Pour mémoire, l’exécutif a décidé que les travailleurs dont les contrats sont
    temporairement suspendus puissent se voir allouer 75% de leur salaire par le
    Fonds d’assurance chômage, pour la période de l’état d’urgence. Violeta
    Alexandru a assuré que tout type de soutien demandé par les personnes est
    examiné, de manière à ce que les secteurs qui ont besoin d’une aide
    supplémentaire par rapport à ce qui a déjà été décidé puissent en bénéficier.

    Selon les données de l’Inspection du travail, le nombre de salariés actifs
    était de 5,6 millions en Roumanie fin février. La Banque nationale a également
    adopté des mesures pour le bon fonctionnement des marchés en cette période de
    crise. Elle a décidé, lors d’une réunion de politique monétaire d’urgence, de
    réduire son taux d’intérêt de référence de 0,5 points de pourcentage, de 2,5% à
    2%. Nous l’avons fait pour nous ranger à toutes les décisions prises au niveau
    européen et en même temps aux décisions du gouvernement, a souligné le
    porte-parole de la Banque nationale de Roumanie, Dan Suciu. Il a souligné que
    le but, c’est de créer les conditions pour un meilleur financement de
    l’économie. Nous pensons aussi que cela sera un allègement net de la charge de
    paiement des compagnies et de la population en matière de mensualités. Cette
    mesure contribuera aussi à la stabilité du taux de change, a ajouté Dan Suciu.
    Le paquet de mesures adopté par la Banque centrale de Roumanie permet également
    de fournir en liquidités les établissements du crédit par des opérations
    réversibles avec des obligations d’Etat, en vue d’assurer le bon fonctionnement
    du marché monétaire. Une autre décision vise à acheter des obligations d’Etat
    en lei sur le marché secondaire, en vue de consolider la liquidité structurelle
    du système bancaire. Cela est censé contribuer au financement dans de bonnes
    conditions de l’économie réelle et du secteur public.

    La Banque nationale de
    Roumanie ajoute, dans un communiqué, qu’elle pourrait réduire le taux des
    réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei et en devises des établissements
    du crédit, si la situation l’impose. Le président du Conseil fiscal, Daniel
    Dăianu, affirme que la Banque centrale roumaine a adopté des mesures adaptées
    aux conditions très défavorables qui se sont fait jour, en concordance avec
    celles qui sont pratiquées dans d’autres Etats de l’Union européenne. Il a
    indiqué qu’il est bien que la Roumanie et d’autres pays qui ne font pas partie
    de la zone euro puissent bénéficier d’arrangements spéciaux avec la Banque
    centrale européenne, qui ont existé aussi en 2009 pour certains Etats. M Dăianu
    a encore souligné que le système bancaire doit épauler l’Etat roumain pour
    endiguer les sorties d’argent du pays. (Trad. Ligia)

  • 10.07.2019

    10.07.2019

    Economie — Le taux d’inflation annuel en Roumanie a baissé en juin, pour atteindre 3,84%, selon les données de l’Institut national de la statistique. L’indice des prix à la consommation a aussi baissé de 0,23% en juin, par rapport au mois antérieur, et de 2,98% par rapport à décembre 2018. D’ailleurs, le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu, estimait il y a une semaine que l’inflation en juin pouvait baisser sous le seuil de 4%. A la mi-mai, la Banque centrale de Roumanie a revu à la hausse sa prévision d’inflation pour 2019, l’estimant à 4,2%, alors que le taux dinflation annuel pour 2020 devrait sélever à 3,3%. De son côté, la Commission européenne prévoit un taux d’inflation annuel de 3,6% pour 2019 et de 3% pour 2020, selon les prévisions économiques de printemps publiées également au mois de mai. D’autre part, le défit commercial de la Roumanie a augmenté de 6,5 milliards d’euros dans les cinq premiers mois de l’année et il est actuellement de 30% supérieur au déficit de la même période de l’année dernière. Par rapport à la période janvier-mai 2018, les exportations ont augmenté de près de 4,5%, mais les importations ont aussi augmenté, et de beaucoup plus, soit de 8,3%.



    Travail — Le ministère du Travail et de la justice sociale souhaite augmenter de moitié le quota de travailleurs étrangers en Roumanie pour l’année 2019. Ainsi, le décret gouvernemental qui établissait à 20.000 le nombre de nouveaux travailleurs étrangers en Roumanie serait modifié pour permettre maintenant à 30.000 étrangers de travailler légalement dans le pays. Le ministère du Travail a précisé que cette hausse peut contribuer à assurer les emplois nécessaires dans certains domaines ou métiers, où les travailleurs roumains ne couvrent pas tous les besoins. La modification vise aussi, dans le même temps, à empêcher le travail au noir pour les étrangers. Selon les données de l’Agence nationale pour l’emploi, plus de 60.000 postes restent inoccupés depuis le début de l’année.



    Loi — La Cour constitutionnelle a reporté à jeudi les débats des saisines formulées par l’opposition et par le président sur Klaus Iohannis sur les modifications apportées par le Parlement au Code pénal et à celui de procédure pénale. Les juges de la Cour constitutionnelle ont à maintes reprises ajourné la prise de décision là-dessus. L’Union Sauvez la Roumanie et le Parti national libéral ont déposé ensemble deux saisines concernant le caractère non constitutionnel de ces projets législatifs, précisant que les quelque 300 changements favoriseraient en fait les infracteurs et contreviendraient à l’Etat de Droit et à la loi fondamentale. En plus, le chef de l‘Etat a signalé le fait que la majorité parlementaire avait modifié les deux Codes en transgressant certaines dispositionsde la CourConstitutionnelle. Parmi les articles controversés, figure la dépénalisation de l’abus de fonction, la réduction des délais de prescription et du délai pour la libération conditionnelle. Les deux projets législatifs en question ont été adoptés vers fin avril par la Chambre des députés de Bucarest, qui est l’assemblée décisionnelle en ce cas.



    Réunion — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a participé, les 8 et 9 juillet, à la réunion informelle des chefs de diplomatie des Etats participants de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), organisée en Slovaquie. Teodor Meleşcanu a souligné la nécessité de mettre en œuvre dans leur intégralité les principes et les engagements assumés par lesEtats participants et qui relèvent des trois volets de l’activité de l’OSCE: politique et militaire, économique et environnemental, précise un communiqué du ministère roumain des Affairés étrangères de Bucarest, rendu public aujourd’hui. L’officiel roumain a par ailleurs mis en exergue l’importance de la coopération entre l’OSCE et l’UE ainsi que la contribution spécifique de la Roumanie dans le contexte de la présidence tournante du Conseil de l’Union qu’elle a assurée au premier semestre de l‘année en cours. Le chef de la diplomatie roumaine a également réaffirmé l’appui à la souveraineté et à l’intégralité territoriale de l’Ukraine et à la dynamisation de l’action de l’OSCE pour ce qui est de la solution des conflits prolongés dans la région de la Mer Noire. Et lui d’ajouter que la réglementation du conflit en Transnistrie, région russophone située dans l’Est de la République de Moldova, continue d’être une priorité majeure pour la Roumanie. Le ministre Meleşcanu a en outre reconfirmé que Bucarest soutenait les négociations au format 5+2, cadre qui garantit la transparence et la légitimité d’une solution durable, reposant sur le plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’ex république soviétique.



    Tennis La joueuse de tennis roumaine Simona Halep (n° 7 mondiale) rencontrera jeudi l’Ukrainienne Elina Svitolina (8e WTA), dans les demi – finales du tournoi de Wimbledon, troisième Grand Chelem de l’année. Halep a vaincu mardi la Chinoise Shuai Zhang (50e WTA) dans les quarts de finales. Halep et Svitolina s’affronteront pour la 8e fois. Dans l’autre demi-finale, l’Américaine Serena Williams (10e WTA) aura pour adversaire la Tchèque Barbora Strycova ( 54e WTA). Au double mixte, la Roumaine RalucaOlaru et le Croate Franko Skugor se sont qualifiés pour les quarts de finale, après la victoire remportée contre la paire Nikola Metkic (Croatie)/Alicja Rosolska (Pologne), score 6-2, 6-2. Au double messieurs, le duo HoriaTecău (Roumanie)- Jean-Julien Rojer (Pays-Bas) s’est incliné devant les Colombiens Juan Sebastian Cabal/Robert Farah, score 6-4, 3-6, 6-7, 6-4, 11-9. Enfin, dans les 8e de finale du double dames, les Roumaines Irina Begu et Monica Niculescu ont été vaincues par la paire Su-Wei Hsieh (Taiwan)/BarboraStrycova (République Tchèque), sur le score de 6-3, 6-4.



    Météo — Le ciel est variable, temporairement nuageux dans le nord et le centre du pays. Les températures maximales de la journée iront de 19° à 28°. Il faisait 25° à midi dans la capitale, Bucarest.

  • Effets économiques de la migration

    Effets économiques de la migration

    En Roumanie, trouver des employés qualifiés est
    aujourd’hui un vrai défit. Des études récentes montrent que le pays traverse en
    ce moment la plus grande crise de la main d’œuvre de son histoire récente. Cela
    est dû à l’immigration d’énormément de travailleurs qualifiés, partis à l’étranger
    à la recherche de revenus plus importants, alors qu’en Roumanie la productivité
    du travail est encore réduite et que les compagnies évitent de trop investir
    dans leurs employés. La Roumanie a enregistré une augmentation d’environ 200% du
    salaire minimum ces dix dernières années, soit l’augmentation la plus importante
    des Etats européens. Malgré cela, le niveau des salaires continue à être
    largement au-dessous des salaires des pays occidentaux. De plus, les
    investissements récents se sont concentrés sur Bucarest et sur d’autres grandes
    villes, ce qui a mené aussi à une concentration de la demande de main d’œuvre. De
    fait, les régions où il existe le moins de compagnies de ressources humaines, dans
    le sud et l’est du pays, sont aussi les régions d’où sont partis le plus de
    Roumains. C’est ainsi que le clivage régional devient également un signal d’alarme :
    la Roumanie se développe à plusieurs vitesses, ce qui peut entraîner de graves conséquences
    d’un point de vue social.


    Parmi les corps de métiers qui manquent cruellement
    de main d’œuvre dans le pays, on trouve en premier lieu les électriciens, les soudeurs
    et les mécaniciens, suivis dans ce sombre classement par les ingénieurs, plus
    précisément les ingénieurs en génie civil, chimistes et mécaniciens. On manque
    aussi de chauffeurs en Roumanie, notamment de poids lourds et d’engins, de
    coursiers et de conducteurs pour le transport public, mais aussi de médecins, d’infirmiers,
    de chercheurs et de chefs de projets.


    C’est dans ce contexte que les ministres des Finances
    de l’Union européenne se sont réunis à Bucarest, à la fin de la semaine
    dernière, pour le Conseil « Affaires économiques et financières ».
    Ils ont discuté, parmi d’autres sujets, de l’impact de la mobilité de la main d’œuvre
    sur l’érosion de la base d’imposition dans le pays d’origine. Selon le ministre
    roumain de tutelle, Eugen Orlando Teodorovici, les pays européens d’où beaucoup
    de personnes partent vers le reste de l’Union – la Roumanie n’étant pas la
    seule dans cette situation – devraient réfléchir à un paquet agressif de
    mesures qui pourraient résoudre la situation de la main d’œuvre. Eugen Teodorovici
    a expliqué que la libre circulation a apporté de grands bénéfices économiques, les
    travailleurs mobiles contribuant autant au PIB du pays d’accueil, qu’à celui du
    pays d’origine, par le soutien apporté aux membres de la famille restés au
    pays.

    Néanmoins, la mobilité peut aussi avoir des effets négatifs, lorsqu’elle
    est synonyme d’« exode des cerveaux » et qu’elle empêche la croissance
    économique d’un territoire. Or, dans le futur proche, trouver une solution
    commune au niveau européen et implémenter un instrument qui aidera à résoudre
    les problématiques actuelles devrait être prioritaire. Et il y a urgence, car,
    si les tendances des dix dernières années ne sont pas inversées, le problème deviendra
    de plus en plus grave. (Trad. Elena Diaconu)

  • A la Une de la presse roumaine 14.03.2019

    A la Une de la presse roumaine 14.03.2019

    « 2 millions de Roumains aptes pour travailler ne font rien », d’autres « sont mal formés et cela les éloigne des emplois disponibles », constate une récente étude, analysée à fond par les journaux. Alors que ceux qui travaillent « passent plus de temps au bureau qu’à la maison ». Aller au cinéma plus souvent serait une bonne idée, mais une soirée au multiplex coûte assez cher, alors que les cinémas publics mono-écran classiques sont quasi inexistants en Roumanie, nous rappelle un autre journal. Enfin, la presse énumère aussi les bénéfices pour la population du laser le plus puissant au monde, construit à l’Institut de physique de Magurele, près de Bucarest, par une équipe internationale de chercheurs et qui mercredi a atteint une puissance de 10 peta watts, une première mondiale.

  • La ruée des Roumains vers l’Occident

    La ruée des Roumains vers l’Occident

    On parle donc de 4, voire de 5 millions de Roumains établis dernièrement dans des pays comme l’Italie et l’Espagne. Ces derniers comptent à eux seuls plus de deux millions de résidents d’origine roumaine. Plus bas dans la liste des pays choisis par les émigrés roumains, on trouve l’Allemagne, avec 600 mille résidents d’origine roumaine, puis la Grande-Bretagne. Le premier pays non-européen arrive en cinquième position, il s’agit des Etats-Unis. Ce phénomène de la migration prend de l’ampleur en 2007, l’année de l’adhésion de la Roumanie à l’UE.

    Mais quelles en sont les causes ? Corina Neagu, consultante en ressources humaines, tente de répondre à cette question : « Avant, ce qui motivait et poussait les gens à partir chercher leur bonheur ailleurs, c’était surtout la différence de niveau salarial. Maintenant, il s’agit plutôt de l’instabilité économique, politique ou sociale, à cause du mauvais fonctionnement des systèmes publics roumains. Il faudrait mieux étudier ce problème, ce qui pousse les gens à émigrer, et ce qu’on pourrait entreprendre pour changer cet état de choses. Car il ne s’agit pas d’une anecdote, mais d’un mouvement de fond qui s’accélère de plus en plus. Il y a de plus en plus de gens qui partent, et de plus en plus jeunes, parce qu’ils ne voient pas de perspectives d’avenir ici. Le marché roumain n’est absolument pas préparé à cette situation ».

    Corina Neagu explique que beaucoup de ces jeunes émigrés connaissent bien le contexte international. Ils se rendent compte qu’ils ne peuvent pas trouver un poste adapté à leurs exigences professionnelles sur le marché roumain. Cette situation est encore plus flagrante pendant les foires de l’emploi. Les professionnels qui postulent aux postes proposés ne sont souvent pas recontactés, parce que les employeurs les soupçonnent d’être trop exigeants concernant les conditions d’embauche, et qu’ils ne pourront pas satisfaire à leurs attentes. Le déficit de main d’œuvre avoisinerait actuellement le million de personnes. Et l’espoir d’un renversement de situation est plutôt mince.

    Même si la croissance est au rendez-vous, que les salaires augmente, ainsi que l’offre d’emplois, il n’en reste pas moins que la moitié des jeunes projettent de quitter le pays dans les années à venir. Plus précisément, ce sont 47% des jeunes Roumains qui envisagent de partir, explique Dumitru Sandu, sociologue et professeur d’universités : «L’émigration comme phénomène n’est pas nécessairement un problème en soi. Mais cela risque de s’aggraver. Que faut-il faire ? Tout d’abord, suivre de près et analyser le phénomène, par exemple à travers des sondages d’opinions auprès de ceux qui s’établissent à l’étranger. Les derniers sondages de ce type, réalisés en Italie et en Espagne, datent de 2007, 2008. Or, l’émigration change rapidement, aussi bien en intensité, du point de vue de l’aire géographique de distribution, de la structure d’âge ou encore en fonction des causes. Il s’agit donc d’un phénomène protéiforme. »

    L’émigration de la jeunesse fragilise et vulnérabilise le développement économique de la Roumanie, assure le sociologue Dumitru Sandu. Bien sûr, cette émigration a des retombées positives. Les Roumains établis à l’étranger ont ainsi envoyé au pays plus de 55 milliards d’euros depuis l’adhésion de la Roumanie à l’UE. Mais les conséquences négatives aussi sont importantes. Des effets générés sur le marché de l’emploi jusqu’aux enfants laissés au pays par leurs parents partis travailler à l’étranger.

    Les solutions à ce problème relèvent pour certaines du mythe ou de l’illusion, estime Dumitru Sandu : « Il existe ce mythe, je ne sais pas de quelle manière est-il arrivé à s’imposer : Les gens partent, et alors ? Et on pense qu’on pourra combler le déficit de la main d’œuvre en faisant venir de la main d’œuvre de l’étranger. Qu’on pourra faire venir des médecins, des constructeurs en bâtiment. Parce que d’autres pays ont fait de même. C’est un mythe, un leurre. Et croire en ce genre de sottises nous porte préjudice. La Roumanie est en crise, et la crise ne fait qu’empirer. C’est évident qu’il va falloir importer de la main d’œuvre. Dans certains secteurs de l’économie, cela fonctionnera, de manière plutôt aisée et rapide. Mais importer de la main d’œuvre étrangère, cela revient plus cher que de faire le nécessaire pour retenir les Roumains qui partent, voire même d’essayer de faire revenir ceux qui sont déjà partis ».

    Il faudrait donc que la Roumanie s’organise, et réfléchisse, à long terme, pour devenir une société attrayante, qui offre des avantages à ses citoyens. Il n’existe évidemment pas de solution miracle. Il faut activer tous les leviers -économiques, sociaux, sociétaux- qui permettront de résoudre de façon positive ce phénomène de l’émigration. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Les transformations du travail (II)

    Les transformations du travail (II)

    Cette semaine nous continuons notre enquête dans les nouvelles relations au travail mais également les nouvelles formes de gestion des relations entre les humains dans ce cadre. Ce deuxième volet s’attache à montrer les conséquences de l’introduction de nouvelles technologies dans ce domaine. Avec notre invité, Arnaud François qui est philosophe et professeur à l’Université de Poitiers.

  • Le travail hier et aujourd’hui

    Le travail hier et aujourd’hui

    De nouvelles formes de management ont fait leur apparition depuis plusieurs années. Elles ont été intégrés aux relations sociales tant dans les entreprises privées que dans les entreprises publiques. Quelles sont les conséquences sur l’individu, les gens, le rapport à l’emploi ? C’est à ces questions que nous allons répondre avec notre invité Arnaud François qui est philosophe et professeur à l’Université de Poitiers.



  • 10.08.2018

    10.08.2018

    Protestation – « La Diaspora chez elle », c’est le slogan d’une grande manifestation qui se déroule aujourd’hui, devant le siège du gouvernement de Bucarest, rassemblant des Roumains, y compris de ceux domiciliés à l’étranger, qui veulent protester contre l’Exécutif de la coalition Parti social-démocrate (PSD)-Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE). Selon la mairie de la capitale, la manif n’a pas d’organisateur, comme le demande la loi, car aucune des personnes à avoir annoncé la tenue de la manif n’avait voulu signer un protocole avec la municipalité. En même temps, un homme qui s’était présenté, dans une émission de télévision, comme étant le véritable organisateur et qui avait encouragé les participants à des actions violentes contre les forces de l’ordre, a été mis en examen par les procureurs de la Direction d’investigation des infractions de criminalité organisée et de terrorisme (DIICOT). Il est placé sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours. Marius Militaru, chef du service de communication de la Gendarmerie roumaine, a exhorté les futurs participants à la manifestation à ne pas suivre les incitations à la violence qui circulent dans l’espace public et à rester calmes. A son tour, le porte-parole de la gendarmerie de la capitale, Georgian Enache, leur a demandé de ne pas empêcher les forces de l’ordre à faire leur travail, en cas d’incidents violents. Les Roumains rentrés chez eux pour participer à la manif de Bucarest ont protesté dès mercredi dans plusieurs villes de l’ouest du pays. A l’entrée sur le territoire de la Roumanie, ils ont brandi sur leurs voitures des drapeaux tricolores et affiché des messages antigouvernementaux.

    Travail – La ministre roumaine du travail, Lia Olguta Vasilescu a présenté aujourd’hui le projet de la nouvelle loi du système public de retraites. Le document à été publié jeudi soir sur le site du ministère et vise à majorer les retraites et à éliminer les inégalités du système. Selon la nouvelle loi, le payement des retraites se fera uniquement en fonction de la contribution de chaque bénéficiaire, et les retraités qui ont la même ancienneté, mais qui sont partis à la retraite durant à différentes époques recevront les mêmes montants. La valeur du point de retraite devra augmenter par étapes de 70% jusqu’en 2021. A présent il est de 1100 lei, soit près de 250 euros. Le projet sera débattu par le parlement le mois prochain pour que la loi entre en vigueur à partir du 1er janvier 2019.

    Vols – Six vols ont été annulés aujourd’hui sur l’aéroport international d’Otopeni, à nord de Bucarest à cause de la grève des pilotes de la compagnie aérienne Ryanair. Il s’agit de quatre vols aller-retour Bucarest-Berlin et de deux vols aller-retour Bucarest – Bruxelles. Près de 400 vols sont annulés à travers l’Europe et plus de 55 mille voyageurs sont concernés par cette grève de 24 heures à laquelle participent des pilotes Ryanair d’Allemagne, des Pays-bas, d’Irlande, de Suède et de Belgique. Les syndicats demandent l’amélioration des conditions de travail et la majoration des salaires des pilotes, mais la direction de la compagnie refuse toute augmentation des salaires. Ryanair, la plus grande compagnie aérienne low-cost d’Europe selon le nombre des passagers transportés, opère 21 destinations au départ des aéroports roumains de Timişoara, Bucarest et Craiova.

    Inflation – Le taux annuel d’inflation en Roumanie a baissé de 5,4% en juin à 4,5% au mois de juillet, selon les chiffres rendus publics aujourd’hui par l’Institut national de la statistique. Le taux d’inflation le plus élevé a été enregistré au mois de mai, soit plus de 5,4%. C’était le taux le plus élevé depuis février 2013. La Banque centrale roumaine a révisé à la baissé à 3,5ù ses estimations sur l’inflation en cette fin d’année alors que pour la fin de l’année prochaine, le taux d’inflation devrait se chiffrer à 2,7%.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, affrontera demain la Française Caroline Garcia (6e WTA) pour une place dans les demi-finales du tournoi WTA de Montréal au Canada. Halep mène sur 4 victoires à une défaite dans les matches contre Garcia. Simona Halep, principale favorite de la compétition de Montréal qu’elle a remportée en 2016, a vaincu dans les huitièmes l’américaine Venus Williams 6-2,6-2.

    Foot – Trois équipes roumaines ont joué leur matches aller du troisième tour des préliminaires de la Ligue Europa. Les vice-champions nationaux de FSCB, ont terminé à égalité, 0 partout, contre les croates de Hajduk Spit. Eliminée par les suédois de Malmo FF, le club champion de Roumanie, CRFR Cluj s’est imposé facilement contre le club arménien d’Alaskert sur le score de 2 buts à 0. Enfin, CSU Craiova, qui détient la Coupe de Roumanie a perdu sur le score de 3 buts à 1 contre le RB Leipzig, une nouvelle équipe redoutable du foot allemand.

    Météo – Il fait beau aujourd’hui en Roumanie avec des températures élevées sur la plupart des régions. Le ciel est dégagé, mais quelques pluies et autres phénomènes orageux sont possibles sur le relief. L’indicateur humidex, d’inconfort thermique frôlera le seuil critique des 80 unités, sur l’ouest et sur le sud. Les températures vont de 26 à 35 degrés. 28 degrés en ce moment à Bucarest.

  • 01.08.2018

    01.08.2018

    Peste porcine – Bucarest annonce aujourd’hui de nouvelles
    mesures pour enrayer la diffusion du virus de la peste porcine africaine,
    présente actuellement en Roumanie. Hier, mardi, 8 ministres du gouvernement
    roumain, le chef du Département pour les situations d’urgences et des
    responsables des services sanitaires – vétérinaires, réunis au siège de l’Exécutif,
    ont décidé de ces nouvelles actions contre cette maladie. Selon les dernières
    données, plus de 440 foyers de peste porcine africaine ont été confirmés chez
    les porcs domestiques. Sur ce total, seulement deux élevages industriels ont
    été touchés, le reste se trouvant dans des fermes individuelles. Une première
    tranche de 130.000 lei (environ 28.000 euros) de dédommagements a déjà été
    versée aux fermiers dont les élevages de porcs ont été contaminés. Le virus de
    la peste porcine africaine a été découvert en Roumanie l’été dernier, mais il s’est
    fortement réactivé il y a deux mois. La
    maladie ne se transmet pas aux humains, mais elle a un très important impact
    économique et social.








    Gaz – Le prix
    du gaz augmente de 5,85% en Roumanie à partir de ce 1er août, sur la
    décision de l’Autorité nationale de régulation dans le secteur de l’énergie
    (ANRE). C’est la troisième majoration du prix du gaz pour les clients
    domestiques de cette année. Au 1er avril 2017, le prix des gaz
    naturels de la production interne a été libéralisé. Selon l’ANRE, entre 2013 et
    mars 2019, le prix du gaz roumain connaîtra une majoration de 76%.


    Immigration – L’Inspection
    générale pour les immigrations de Roumanie a délivré plus de 4.000 permis de
    travail ou de détachement à des ressortissants étrangers, au cours de la première
    moitié de cette année, le double du chiffre enregistré à la même période de l’année
    dernière. Ces documents ont concerné des travailleurs permanents, détachés,
    hautement qualifiés, saisonniers et en stage. Selon les données rendues
    publiques mardi par l’Inspection générale pour les immigrations, plus de 100.000
    ressortissants étrangers se trouvent sur le territoire de la Roumanie, la
    plupart d’entre eux à Bucarest et aux départements d’Ilfov (sud), de Timiş (ouest)
    de Cluj (centre). Pour ce qui est de la nationalité des gens qui cherchent du
    travail en Roumanie, les Vietnamiens sont les plus nombreux, suivis par les
    Turcs, les Chinois, les Serbes et les Sri-Lankais.


    Cinéma – Le film « I Do Not Care If We Go
    Down in History as Barbarians/Il m’est égal si nous entrons dans l’histoire en
    tant que barbares », du réalisateur Radu Jude, est la proposition de la
    Roumanie à la nomination dans la catégorie du meilleur film dans une langue
    étrangère, aux Oscars 2019. La production roumaine raconte une reconstitution
    historique, pour un spectacle de rue, de la bataille d’Odessa, pendant la
    deuxième guerre mondiale. La presse internationale a vu dans ce sixième
    long-métrage de Radu Jude ‘une sonnette d’alarme intelligente’ contre le
    populisme, ‘un interrogatoire provocateur, sarcastique et crucial entre le
    passé et le présent’, ainsi qu”un mélange audacieux de comédie et de drame’. ‘
    I Do Not Care If We Go Down in History as Barbarians ‘ est le deuxième film par
    Radu Jude propose par la Roumanie à être nommé aux Oscars. Le premier a été
    ‘Aferim!’, candidat à la sélection en 2016.


    Untold – Le déjà célèbre festival de musique
    électronique Untold s’ouvrira demain à Cluj Napoca, au centre de la Roumanie.
    Quelques 350.000 personnes, de 75 pays, y sont attendues jusqu’au 5 août. 250
    artistes, dont The Chainsmokers, Armin van Buuren, Tiesto, Tujamo et Afrojack,
    se produiront sur les 10 scènes installées par les organisateurs. 70 caméras de
    surveillance et plus de 1.100 gendarmes, policiers, pompiers et personnel
    médical assureront l’ordre et la sécurité des participants.

    Football – En football, le champion de Roumanie, CFR Cluj,
    affronte aujourd’hui en déplacement les Suédois de Malmo FF, en match retour du deuxième tour préliminaire de la
    Ligue des champions. Les Roumains ont perdu le match-aller, au score de 1 à 0.
    Dans la Ligue Europa, au deuxième tour préliminaire, le vice-champion FCSB (ex
    Steaua Bucarest) rencontrera, jeudi, en match retour, le Slovène NK Rudar Velenje. Les Bucarestois avaient
    remporté la première rencontre, 2 à 0, disputée la semaine dernière. Dans cette
    même phase de la compétition continentale, Viitorul Constanţa affronte les
    Néerlandais de Vitesse Arnhem, après une égalité 2 partout à la fin du
    match-aller. Enfin, le gagnant de la Coupe de Roumanie, CSU Craiova, est
    qualifié directement au troisième tour de la Ligue Europa.

    Météo – 27 départements
    de Roumanie font l’objet d’une vigilance jaune, le temps étant fortement instable,
    notamment dans les régions montagneuses, le centre, l’ouest, le nord et le sud
    du territoire. Les maximales de l’air vont de 25 à 32°, avec 27° à Bucarest à midi.Les efforts continuent dans plusieurs départements pour éliminer les effets
    des pluies torrentielles de ces derniers jours. Depuis le début de la semaine,
    trois personnes ont trouvé la mort, emportées par les crues.

  • Le Sénégal en perspective (III)

    Le Sénégal en perspective (III)

    Cette semaine nous abordons le troisième volet de nos
    émissions thématiques sur le Sénégal. Après avoir traité de la colonisation et
    de la colonisation, nous pouvons nous orienter vers la situation présente.
    Qu’est-ce que la politique aujourd’hui dans ce pays ? Quelles sont les
    perspectives de développement ? Qu’est-ce que le travail dans cette
    société ? Avec notre invité Eveline Baumann qui est économiste à
    l’Institut de recherche en développement.



  • A la Une de la presse roumaine 19.07.2018

    A la Une de la presse roumaine 19.07.2018

    La population de la Roumanie
    vieillit, elle est de plus en plus pessimiste et travaille beaucoup et sans
    prendre de congés et cherche constamment une vie meilleure au-delà des
    frontières nationales. C’est ce que nous dit la presse du jour.

  • Mamans et entrepreneures

    Mamans et entrepreneures

    L’association est présente depuis plusieurs années dans 12 villes du pays et elle profite de chaque événement pour organiser des expos-vente pour les mères créatrices qui sont membres de l’organisation.



    Avant une foire organisée par cette association, nous avons invité au micro de RRI Florentina Baloş, chef de projet chez WAHM : « Nous promouvons l’hommage à la maternité, l’hommage apporté aux arts et aux traditions de Roumanie. Il y a plus de 30 mères qui exposent leurs créations à cette foire. Nous visons haut, le plus haut possible, et nous tenons vraiment à ce que ces mères soient connues et, à cet effet, nous souhaitons montrer leurs créations dans le plus d’endroits possible. Nous avons eu d’autres projets: « Les mères au métier d’or », « Le musée vivant interactif » où l’on se donne également pour tâche de promouvoir l’art et la tradition. Il y a chez nous des mamans qui veulent participer à toutes les foires organisées par nous et qui y viennent volontiers, avec des nouveautés à chaque fois. »



    L’association WAHM aide les mères de différentes façons, comme par exemple en organisant des ateliers de spécialisation ou de mise à jour dans des domaines divers, des ateliers pratiques pour acquérir de nouvelles capacités qui sont bienvenues au début d’une nouvelle carrière, des types de conseil pour transformer une idée en affaire profitable, du mentorat entrepreneurial, des annonces d’emplois, des instruments de promotion et de visibilité et beaucoup d’autres. Au-delà du soutien accordé aux mères qui s’y connaissent en métiers artisanaux ou en toute autre forme d’expression artistique, l’association a coopté aussi celles qui proposent des services tels que le conseil juridique, fiscal, les plans d’affaires, le marketing, le design graphique ou l’accès aux fonds.





    Par leur présence aux foires, les mères exposantes gagnent en confiance dans leurs propres forces et ont aussi l’occasion de vérifier la popularité de leurs idées.





    Florentina Baloş nous a parlé du feedback que les mères reçoivent de la part des visiteurs des foires : « En général, ils sont enchantés par l’initiative et le retour reçu est positif, tant directement, pendant la foire, qu’après, par courriel, au téléphone ou sur Facebook, car on reçoit des messages très positifs, ce qui nous réjouit et nous fait aller de l’avant. Nous organisons des foires de saison, des défilés de mode et nous essayons d’organiser une foire à chaque fois que l’occasion se présente. »





    Ainsi, nous avons célébré avec WAHM le « Mărţişor », la fête du 1er mars, et la Journée internationale de la femme, le 8 mars! Des vêtements d’une très bonne qualité, des jouets réalisés avec beaucoup de soin et en y mettant du cœur, des cosmétiques naturelles au parfum envoûtant, des bijoux qui font sortir n’importe quelle tenue de l’anonymat et animent le regard, des accessoires pour la maison et des « mărţişoare », ces petits pendentifs offerts pour le 1er mars, voilà les offres de WAHM pour cette foire. Cette fois-ci, nous avons eu 35 exposants, des artisans autochtones, dont les mains créent des choses magnifiques. Un évènement pour les « mères créatives et inspirées, pour les maris tendres, les petits joueurs, beaucoup de familles courageuses et qui ouvrent de nouveaux chemins! », d’après les propos des organisatrices.



    Florentina Baloş lance une exhortation: «Soutenez les mères qui travaillent de chez elles ou en tant qu’indépendantes, soutenez la maternité et aidez-les à être au plus près de leurs enfants! »



    Notre interlocutrice a aussi précisé que l’association avait eu beaucoup de succès et cela grâce au fait que, dès sa création, les messages de soutien et les réactions d’encouragement ne sont pas venus seulement de la part des mères intéressées par le déroulement d’une activité lucrative à la maison, mais aussi de la part d’autres catégories sociales, ce qui a donné aux petites mamans de WAHM l’envie de continuer et de croire dans le succès de leur démarche. (Trad. Nadine Vladescu)

  • 21.02.2018

    21.02.2018

    Motion – La Chambre des Députés de Bucarest doit voter, mercredi, la motion simple déposée par le PNL (d’opposition) contre la ministre sociale-démocrate du Travail, Lia Olguta Vasilescu. Lors du débat, lundi, au sujet de la motion, les libéraux ont demandé la démission de la ministre, lui reprochant la baisse des traitements de plusieurs catégories de salariés, suite à l’entrée en vigueur de la Loi de la grille unique des salaires dans le système public ainsi que du transfert des contributions sociales de l’employeur à l’employé. L’opposition l’accuse également la coalition au pouvoir (PSD-ALDE) d’avoir bouleversé le système fiscal en créant une profonde iniquité entre le milieu public et celui privé. En réplique, Mme Vasilescu a affirmé que les Inspections du Travail avaient la mission de vérifier si la loi était mise en pratique correctement pour ce qui est de la modification du salaire brut, de sorte que les employés ne se voient pas leur revenus diminuer après le transfert des contributions sociales à leur charge.

    Protestations – Des syndicalistes de l’Education roumaine sortent ce mercredi dans la rue devant le siège du Ministère du Travail de Bucarest pour protester, entre autres, contre une mesure fiscale et budgétaire impliquant des pertes de revenus en cas d’arrêt maladie. Les protestataires réclament aussi une renégociation de la Loi des salaires dans la fonction publique et la modification de celle des retraites afin que les enseignants puissent prendre leur retraite trois ans avant l’âge stipulé actuellement par la loi. Des protestations sont prévues demain aussi.

    Visite – Rencontre ce mercredi, à Bruxelles, du premier ministre roumain, Madame Viorica Dancila, avec le chef de la Commission Européenne, Jean- Claude Junker. C’est la première visite que le nouveau chef du gouvernement de Bucarest effectue à l’étranger. Hier, Viorica Dancila s’est entretenue avec le président du Parlement européen, Antonio Tajani et avec celui du Conseil européen, Donald Tusk au sujet de la présidence tournante du Conseil de l’UE, que Bucarest assurera six mois durant à compter du 1e janvier 2019. L’occasion pour la responsable de Bucarest de réitérer le soutien que son pays accorde au renforcement du projet européen. A son tour, Antonio Tajani, a réitéré son appel à l’Exécutif roumain de poursuivre la lutte anticorruption et de renforcer l’Etat de droit.

    Chisinau – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, reçoit ce mercredi le vice premier-ministre chargé de l’Intégration européenne de la République de Moldova, Iurie Leanca, en visite à Bucarest. Mardi, lors d’un entretien avec le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, le responsable de Chisinau a débattu de l’importance de maintenir son pays à l’agenda européen. L’occasion pour le ministre roumain des Affaires Etrangères de réitérer le soutien ferme et constant que la Roumanie accorde aux aspirations européennes de son voisin. Et Melescanu d’ajouter que Chisinau devrait continuer à œuvrer à la mise en place des réformes structurelles prévues par l’Accord d’association signé en 2014 entre l’UE et la République de Moldova voisine.

    Roms – La Roumanie devrait accélérer ses efforts afin de combattre la discrimination surtout envers les Roms et afin de mieux protéger ses minorités nationales dans différents domaines, révèle un rapport du Comité consultatif de la Convention cadre pour la protection des minorités nationales du Conseil de l’Europe rendu public mercredi. Selon cette source, le Comité reconnaît les efforts menés par les autorités roumaines pour promouvoir la culture et l’éducation des minorités et leur garantir la représentation au sein du Parlement. Pourtant, dit le rapport, la Roumanie devrait mettre en place un cadre juridique renforcé et cohérent pour assurer une meilleure protection à ses minorités nationales, car l’actuelle législation est plutôt confuse et laisse la place aux contradictions. Les préjugés sur les Roms restent un sujet d’inquiétude, disent les auteurs du rapport selon lesquels, cette minorité souffre d’un accès limité au marché de l’emploi, à la santé et à l’éducation. Malgré les efforts déposés par les autorités roumaines, des cas de ségrégation continuent à être rapportés dans certaines écoles de Roumanie.

    Météo – Ciel couvert et temps morose en ce mercredi. Il neige sur le sud, l’ouest et à la montagne, tandis que des pluies et de la giboulée se font signaler dans le reste du territoire. Les maxima vont de -2 à 8 degrés. 2 degrés à midi, dans la capitale roumaine.

  • Motion simple contre la ministre du Travail

    Motion simple contre la ministre du Travail

    Le transfert intégral des contributions sociales à la charge de l’employé à compter du 1er janvier 2018 a provoqué la baisse des revenus d’une bonne partie des Roumains. Conformément à des estimations non officielles, quelque deux millions de personnes seraient concernées, notamment dans le secteur privé, là où l’Etat ne peut pas imposer la majoration des salaires bruts, mais aussi dans le système public, où la nouvelle loi de la grille unique des salaires vient d’entrer en vigueur.

    L’année dernière, la ministre de l’Emploi, la sociale-démocrate Lia Olguta Vasilescu, assurait les Roumains qu’elle allait respecter les promesses faites durant la campagne électorale, qui évoquaient des majorations salariales et qui ont propulsé le PSD en première position au scrutin législatif de 2016. Dans le cas des employés de l’Etat, ceux-ci ont bénéficié d’une majoration de 25%, mais ses effets ont été annulés par le transfert des contributions sociales et par l’élimination de certains bonus dans le cas d’autres fonctionnaires.

    Dans le secteur privé, les choses s’avèrent même plus compliquées, car une partie des patrons ont décidé de ne pas majorer les salaires et de bénéficier ainsi d’un allégement de leurs charges sociales. Sur la toile de fond de ces mécontentements, une soixantaine de députés libéraux ont déposé une motion simple à l’encontre de la ministre du Travail. Ses signataires affirment que par les lois et les décrets gouvernementaux qu’elle a soutenus, Lia Olguta Vasilescu a généré du chaos tant dans le secteur public que dans le secteur privé. De l’avis des libéraux, une démission de la ministre s’impose. Ecoutons le député Dan Vâlceanu : « Votre propre incompétence à fait surface et vous avez continué à défier la population. Expliquez aux plus de deux millions de Roumains ayant touché moins d’argent au mois de janvier pourquoi vos initiatives ont eu des effets positifs sur le papier, mais négatifs dans leurs poches », a martelé l’élu libéral.

    La ministre du Travail a affirmé lundi durant le débat au Parlement de la motion que les estimations des libéraux n’étaient pas correctes. Elle a toutefois concédé que la loi des salaires n’était pas parfaite, mais expliqué que l’acte réglementaire respectait le principe à travail égal, salaire égal. Lia Olguta Vasilescu : « Certes, pour moins de 3% des salariés de la fonction publique, des ajustements ont dû être effectués, en raison notamment de ce principe. Mais n’oublions pas que les autres 97% des salariés de l’Etat gagneront suite à la mise en application de cette loi ».

    Malgré les efforts de l’opposition, les mesures appuyées par la ministre de l’Emploi provoquent de l’instabilité dans le milieu économique est sont perçues avec une bonne dose de méfiance par les patrons. Par ailleurs, les représentants de la coalition gouvernementale formée par le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates ont rappelé que les initiateurs de la motion étaient justement ceux qui en 2009, sur toile de fond de crise économique, avaient rendu possibles des coupes salariales de 25% sur l’ensemble du secteur public. (Corina Cristea)