Tag: Voyage

  • Paris-Odessa, un voyage en photos

    Paris-Odessa, un voyage en photos

    Jusqu’au 17 février, l’institut Goethe
    de Bucarest accueille le dernier projet de l’artiste française Géraldine Cario,
    en collaboration avec l’Institut français. La double exposition contemporaine « Paris-Odessa
    voyage en clair-obscur », et « mots tombés au champ d’honneur – Les
    routes de l’exil…et du retour », est ouverte et gratuite au public, dans
    le pavillon de l’institut allemand, sur les heures d’ouvertures. De France jusqu’en
    Ukraine, en passant par l’Allemagne et la Roumanie, Géraldine Cario a poursuivi
    les noms de lieux entendus dans son enfance. Situé dans une pièce tamisée de
    l’institut Goethe de Bucarest, l’exposition est un témoignage de ce voyage
    initiatique réalisé en 2011 en plein cœur de l’Europe. En mêlant poésie,
    photographies et témoignages, la visite se fait le témoin du passé familial
    riche et complexe de l’artiste, et dans le même temps invite les spectateurs à
    redécouvrir le vieux continent et son histoire. Un reportage par Alan Le Cunff.



  • Les traditions de Noël dans le Pays des Dorna

    Les traditions de Noël dans le Pays des Dorna


    Si les marchés de Noël ont déjà ouvert au centre des grandes villes, les gîtes de la campagne sont déjà prêts pour les fêtes. En plus dun menu spécial, soigneusement composé dingrédients naturels, les hôtes proposent aux touristes qui choisissent les villages de Roumanie comme destination, tant des programmes artistiques que des visites des sites les plus intéressants des environs.



    Nous vous proposons aujourdhui une incursion dans le monde du village roumain, un monde qui surprend toujours par la beauté des traditions et des coutumes. Dans le nord-est de la Roumanie, là où sétend la région appelée Le Pays des Dorne, la célébration de Noël a encore plus de charme. Mihaela Cocârță, directrice exécutive de lOrganisation de gestion de la destination Le Pays des Dorne, nous offre des détails : « Le Pays des Dorne est une destination de conte de fées, une destination qui impressionne par sa beauté naturelle, la chaleur de ses habitants, ses traditions authentiques et ses riches coutumes, soigneusement transmises de génération en génération. Le Pays des Dorne est situé au cœur de la Bucovine et constitue une destination idéale pour ceux qui choisissent de passer leurs vacances dhiver loin de chez eux, car ici ils se sentiront exactement comme chez eux. Par exemple, les touristes passionnés daventure, de traditions et de gastronomie locale y passeront un temps magnifique, puisque, dans la Vallée de la rivière Dorna, règne une ambiance de fête et les activités spécifiques à la saison sont nombreuses. Les touristes peuvent participer à de nombreux événements festifs. Bien sûr, on ne saurait oublier les marchés de Noël. Nous avons ouvert quelques marchés de Noël. Nous organisons également une foire de produits locaux, où les touristes peuvent venir goûter aux produits faits au Pays des Dorne. Il y a également des événements caritatifs, des spectacles de chants de Noël et toutes sortes dévénements culturels. Tout cela nest quune petite partie de notre offre touristique de fêtes de fin dannée. »



    Les amateurs de sports dhiver ont la possibilité de passer une journée intense sur les pistes de ski



    Mihaela Cocârță : « Nous disposons de plusieurs pistes de différents niveaux de difficulté, où ils peuvent skier ou pratiquer dautres sports. Les touristes peuvent créer de beaux souvenirs aux côtés de leurs proches sur la patinoire ou même faire des promenades romantiques à cheval. Bien sûr, ils peuvent aussi faire de léquitation ou tout simplement se promener et profiter du spectacle festif de lumières, qui transforme notre région en un lieu de conte de fées pendant cette période de lannée. Parmi les activités spéciales que les touristes peuvent faire dans notre région, je mentionnerais la visite du parc national Călimani, où les familles avec enfants et les jeunes peuvent apprendre davantage sur notre parc, qui est si important pour nous. Ils pourront également visiter la ferme de cerfs de la région et, pourquoi pas, faire une petite halte dans une des bergeries du Pays des Dorne, qui propose aux touristes une incursion dans ce monde fantastique et même une dégustation de spécialités spécifiques. On noublie pas non plus des balades en télésiège, les vols récréatifs, les randonnées en snowmobile et en tout-terrain, et même les randonnées à pied dans la neige, si le temps le permet. »



    Et on ne saurait évoquer les fêtes dhiver sans mentionner la Veille de Noël et le jour de Noël, deux dates très importantes. Une tradition spécifique à la veille de Noël est la cantique, une tradition ancienne, surtout en milieu rural. Les enfants et les jeunes shabillent en vêtements traditionnels et sillonnent les rues des villages avec leurs chants pleins démotion et de joie. Notre invitée raconte : « Durant cette période, les foyers, les pensions accueillent les jeunes chanteurs et leur ouvrent leurs portes pour les écouter. Dans notre région, cest aussi une raison de resserrer les liens entre voisins et amis, mais extrapolant aux touristes cest une bonne occasion de créer des liens entre les propriétaires des pensions et les touristes. Le résultat est une atmosphère très conviviale et pour nous il est très important que les visiteurs se sentent en famille. Et cest également à la Veille de Noël, que traditionnellement on fait décorer le sapin de Noël et pas avant. »



    Au Pays des Dorne, Noël nest pas uniquement une fête, mais un voyage dans le passé, une immersion dans les traditions qui perdurent. Et sil faut évoquer la gastronomie, mentionnons que la majorité des hôtels et gîtes ruraux, notamment en milieu rural, préparent des plats traditionnels pour les touristes, affirme Mihaela Cocârță, directrice exécutive de lOrganisation de gestion de la Destination du Pays des Dorne. « Nous ne faisons pas de compromis en termes de qualité et cest pourquoi tous les produits locaux, hormis le fait quils sont délicieux, ils sont aussi naturels. Ces plats sont soigneusement préparés par les propriétaires comme si cétait pour eux-mêmes. Notre gastronomie réunit tous les arômes traditionnels, notamment à Noël. Et là, je mentionnerais les sarmale, les brioches, la macédoine et toute sorte de produits spécifiques à base de viande, auxquels sajoutent les fromages des producteurs locaux. Bref, nous offrons un véritable festin culinaire qui fait la joie des gourmets les plus prétentieux. Et à propos des plats de Noël, mentionnons quils sont les plus délicieux de toute lannée. Le Pays des Dorne offre une expérience unique aux touristes qui nous visitent, étant une destination dédiée tant aux groupes damis, quaux familles avec des enfants de tous âges et même aux seniors. Cest précisément pourquoi le taux doccupation y est très élevé, touchant les 100%. Nous accueillons des visiteurs tant étrangers que roumains, de tous âges, justement parce que nous offrons des services tellement divers. A noter aussi que toute une série dévénements a lieu durant cette période. Par exemple, le Festival des coutumes et traditions dhiver, arrivé déjà à sa 26e édition. Cest le défilé extraordinaire des groupes de chanteurs de Noëls venus des quatre coins du pays, déroulé en plein air, un véritable spectacle. Pour finir, je ne peux que souhaiter à tous de Joyeuses et paisibles fêtes, quel que soit lendroit de Roumanie ou du monde où ils se trouvent. »



    Disons pour terminer que la liste des événements se poursuit dans la période qui suit. Le 20 janvier 2024, la ville de Vatra Dornei accueille la première édition du Championnat balkanique de cyclocross. Puis cest toujours Vatra Dornei qui accueillera le 15 février prochain deux étapes de la Coupe du monde de luge sur piste naturelle. Des raisons de plus de commencer la nouvelle année par un voyage en Roumanie !


  • L’automne dans la commune de Fundata

    L’automne dans la commune de Fundata

    La commune de Fundata dans
    le département de Brașov a fait son grand retour dans le secteur touristique
    roumain cet automne avec un événement exceptionnel qui a rassemblé des
    journalistes et des représentants d’agences de voyage de Roumanie et de 20
    autres pays. Les gérants d’hôtels, de pensions, de restaurants et dirigeants de
    petites entreprises touristiques ont travailler de concert pour promouvoir la
    région de Fundaţa en tant que destination de vacances pour les amoureux de la
    nature. Les 50 journalistes étrangers, pour la plupart membres de la Fédération
    internationale des journalistes et écrivains de tourisme (FIJET) ont insisté
    sur le côté romantique de la commune, sur sa cuisine traditionnelle et ses
    paysages uniques.


    Fundata et ses trois
    villages ont été mis en avant lors du salon du tourisme Pro Fundata Fair,
    dont le format de cette année était assez original. Au lieu de stands, les journalistes
    et représentants d’agences de voyage étrangères ont pu visiter des maisons
    traditionnelles et des pensions, découvrant aussi les endroits où sont
    organisées les activités pour les amateurs de tourisme actif, telles que des promenades
    à vélo électrique ou à cheval. Ils ont également été invités à découvrir les
    saveurs de la gastronomie locale. Dans l’une des maisons traditionnelles,
    aménagée comme un véritable musée ethnographique mais offrant également un
    hébergement, les invités ont été accueillis par Ion Voicu et les membres de sa
    famille avec qui nous avons eu la chance d’échanger davantage sur le sujet :




    « Les amateurs d’authenticité
    et de tradition choisissent d’être logés chez nous. Environ 70 % de nos clients
    sont des étrangers qui n’ont jamais vécu une telle expérience. Les Roumains qui
    viennent le font notamment pour revivre un moment de leur enfance. Ici, on
    n’entend que les chiens, les vaches, les moutons et le bruit de la pluie, car
    il y a aussi des orages par ici. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais nous
    avons cinq grands chiens de berger qui nous protègent des ours, ce sont nos
    gardiens. »

    Saveurs, couleurs, nature, histoires et émotions

    Les invités ont été
    encouragés à découvrir des saveurs, des couleurs, la nature, des histoires et
    des émotions. L’initiative de la communauté de Fundata, qui s’est transformée
    en salon du tourisme en plein air, a été soutenue par Charlie Ottley, le
    réalisateur des célèbres documentaires de voyage Wild Carpathia et
    Flavours of Romania. Charlie Ottley a également ouvert les portes
    de sa maison aux journalistes étrangers, certains étant étonnés de voir un
    Britannique installé dans un village des Carpates situé à plus de mille mètres
    d’altitude. Marian Pâtea, le maire de la commune de Fundaţa, a souligné que pendant l’hiver, la couche de neige est importante
    et persiste longtemps.



    « Vous seriez peut-être
    surpris d’apprendre qu’à Fundaţa, la première neige peut tomber dès octobre,
    après le 15, et la dernière tache de neige, pour ainsi dire, en avril. La
    commune compte 700 habitants, et en ce qui concerne les visiteurs, si nous
    parlons statistique, je pense que nous nous approchons de la centaine de
    milliers de touristes par an. J’invite tous ceux qui nous écoutent à franchir
    notre seuil, à venir admirer les beaux paysages de la région, à se délecter des
    produits traditionnels, à respirer l’air le plus pur du pays, et à profiter detout ce que Fundaţa a à leur offrir. »




    La commune de Fundaţa est
    composée de trois villages : Fundaţa, Șirnea et Fundățica. La localité est située
    au centre de la Roumanie, sur la route qui relie Câmpulung Muscel aux
    départements d’Argeș, Râșnov et Brașov. Fundaţa est également proche de la
    localité de Bran, un repère touristique international grâce au fameux château construit à la fin du
    XIVe siècle.


    Au centre de la commune
    de Fundata les maisons sont plus regroupées.

    C’est là-bas que vous allez
    retrouver deux églises, l’une datant du XIXe siècle et l’autre
    construite dans les années 1940, ainsi que le bâtiment de la douane de la fin
    du XIXe siècle, qui séparait le royaume de Roumanie et la Transylvanie, qui à
    l’époque faisait partie de l’Empire austro-hongrois. Par ailleurs, les
    exploitations agricoles, les maisons d’hôtes et les maisons de vacances sont
    dispersées le plateau de Fundaţa, à une altitude comprise entre 1 000 et 1 300
    mètres, ce qui fait de Fundaţa la commune la plus en altitude de Roumanie.


    Voilà comment vous pouvez passer un séjour
    inoubliable dans un lieu unique de Roumanie ! En espérant vous avoir
    convaincus, à bientôt pour une nouvelle destination ! (trad : Rada
    Stanica)

  • Le cyclotourisme  en Roumanie

    Le cyclotourisme en Roumanie


    Le cyclotourisme n’a cessé de se développer ces dernières
    années en Roumanie. De nouvelles pistes cyclables ont été créées, ce qui a fait
    augmenter le nombre des touristes qui choisissent de visiter la Roumanie en
    deux roues. Leur voyage s’avère à chaque fois une incursion dans l’univers
    rural roumain, parsemé d’attractions touristiques importantes.



    Au vue de la demande croissante pour ce type de tourisme,
    des agences ciblant exclusivement les visites guidées à vélo ont vu le jour en la
    Roumanie.

    Notre invité d’aujourd’hui, Ionuț Maftei, est lui même à la tête
    d’une telle agence. Il avoue qu’au début, sa décision de promouvoir exclusivement
    le cyclotourisme a été reçue avec scepticisme. Mais les statistiques n’ont fait
    que confirmer que de plus en plus de Roumains se sont procurés une bicyclette
    et se sont mis à pédaler sur les routes, en montagne, sur les sentiers moins
    connus aussi. Sortir à vélo des sentiers battus en Roumanie, cela attire de
    plus en plus de touristes étrangers, constate Ionuț Maftei: « Normalement notre agence organisait des
    groupes de 6 à 12 personnes. Mais on s’est vite rendu compte que la Roumanie
    était un petit paradis pour le cyclotourisme. En fait, il s’agit d’un tourisme
    de niche appelé en anglais « gravel cycling » (« le gravel » en
    français), qui consiste à pédaler sur les routes non pavées. Statistiquement
    parlant, la moitié des routes de Roumanie ne sont pas pavées, donc où que l’on
    aille, on trouve ce type de chemin. En fait, chez nous, c’est plutôt l’infrastructure
    qui pose problème. Puisqu’il est difficile de trouver un endroit qui puisse
    héberger une cinquantaine de personnes dans les villages et les forêts où nous
    pédalons. Plus encore, la plupart de nos invités souhaitent se loger dans une
    chambre simple. Il faut donc encore améliorer cet aspect (de l’hébergement).
    Par ailleurs, il est très agréable de voir notre groupe de touristes occuper
    tout un village. Bien que ce soit logistiquement difficile, nous sommes heureux
    d’avoir réussi à le faire. »



    Autre petit bémol du cyclotourisme ou du gravel – il
    dépend largement de la météo, alors que les journées avec des conditions
    optimales pour pédaler sont plus nombreuses au printemps et en automne. Et bien
    que ce ne soit pas une activité facile à pratiquer en toute saison, il est tout
    de même possible de faire du cyclotourisme tout au long de l’année, y compris
    durant la saison froide. Et ce grâce aux vélos et aux équipements modernes,
    explique notre invité. Il précise aussi que ce n’est pas sur le sport que l’on met
    l’accent lors d’un tel séjout. Ionuț Maftei : « Nos excursions se distinguent moins par leur
    côté sportif que par leur côté touristique. L’idée principale est de rendre
    visite aux gens des environs, voir comment ils vivent, voir des choses que l’on
    ne peut plus voir en Europe, ni ailleurs. Le monde devrait savoir qui nous
    sommes, nous les Roumains, puisque souvent, les touristes que nous accueillons
    connaissent une seule chose sur la Roumanie : qu’elle se trouve en Europe.
    Ils ne connaissent rien des régions, ni des habitants. Alors, au cours des 6 ou
    10 jours de leur séjour, nous voulons leur expliquer le mieux possible la vie de
    chez nous, pour qu’ils rentrent chez eux avec une vision plus claire du pays.
    En retour, les habitants comprennent très bien cette forme de tourisme et ne
    sont pas étonnés de nous voir. D’ailleurs, l’infrastructure s’est développée
    davantage dans la zone des églises fortifiées de Transylvanie, par exemple. A Sighişoara
    aussi. Nous avons constaté l’ouverture des gens envers ce type d’activité et
    nous nous en réjouissons. »





    Le plus jeune participant des visites guidées à vélo
    organisées par notre invité n’avait que 3 mois.

    C’était sa grand-mère qui
    l’avait emmené. Lorsque ce genre de situation se présente, les organisateurs
    peuvent alors offrir aux touristes des programmes supplémentaires ou alternatifs.
    Le cas échéant, on fait appel à une voiture pour se déplacer plus loin, comme par
    exemple dans le Maramures, dans le nord de la Roumanie. Cette région ne cesse
    de charmer les touristes par sa nature, ses nombreuses attractions touristiques,
    ses traditions anciennes et sa cuisine. Il en va de même pour la Bucovine, elle
    aussi dans le nord. De son côté, la Transylvanie se démarque par des services de
    meilleure qualité.


    Mais comment se déroule concrètement, une visite à vélo à
    travers la Roumanie ? Ionuț Maftei, directeur d’une agence spécialisée
    dans ce type de tourisme à deux roues, explique :




    « Théoriquement,
    les tours commencent à Bucarest parce que la majorité des touristes arrivent en
    Roumanie dans la Capitale. Nous offrons la possibilité de visiter la ville
    soit au début, soit à la fin du séjour. Nous proposons un itinéraire de
    découverte de la ville à vélo de quelques heures et c’est très important pour
    eux, surtout que Bucarest ne ressemble pas au reste de la Roumanie. Il y a deux
    images assez différentes pour eux. Ensuite nous nous rendons en Transylvanie. Dans
    cette région, les itinéraires suivent des routes secondaires ou des routes à
    travers la forêt. Parfois, nous utilisons aussi ce que nous appelons les
    « single trails », c’est-à-dire de routes spéciales pour les vélos,
    sur des sentiers aménagés pour les deux roues, à travers les bois. C’est très
    beau. Pour nous, le luxe est dans la forêt. Si quelqu’un cherche le luxe dans
    nos itinéraires, c’est là qu’il le trouve, parce que c’est là que se trouvent
    les animaux et les plantes, et tout ce qu’il y a de plus beau dans nos séjours.
    Evidemment, de temps en temps, nous nous arrêtons pour visiter soit des atelirs
    artisans, soit des endroits de grande importance historique, des sites
    culturels, architecturaux qui ont une grande valeur. »





    Même si ces séjours impliquent beaucoup
    d’activités, il ne s’agit pas de visites sportives à proprement parler

    « Les
    distances que nous parcourons vont de 30 à 80 kilomètres par jour en fonction
    du nombre de segments de montée, ou de l’inclinaison des pentes, de la
    difficulté de l’itinéraire, si la route est goudronnée ou pas ou s’il y a
    beaucoup de sites à visiter. Pour ne donner que quelques exemples, parce que la
    Transylvanie m’est très chère, les églises fortifiées sont désormais assez
    connues et sont prêtes à recevoir des touristes souvent et en grand nombre. Il
    existe une route consacrées aux fortifications transylvaines. Il y a aussi une
    route des eaux minérales. Nous essayons de la promouvoir et elle impressionne à
    chaque fois. Nous essayons d’utiliser le plus de ressources locales possibles.
    C’est-à-dire, les habitants des lieux présentent les sites touristiques. Ce
    sont eux qui fournissent les repas et le vin et d’ailleurs nous proposons le
    plus possible des hébergements dans des gîtes ruraux, pour pouvoir proposer une
    activité encore plus durable. Ce mélange est très apprécié par les touristes et
    surtout par les touristes étrangers. »
    explique encore Ionuț Maftei.


    Les visites thématiques de cyclotourisme peuvent durer entre
    un et sept jours. Dans le premier cas, une visite autour de Bucarest est
    proposée au prix de 35 euros environ par personne. Pour des programmes plus
    complexes, le coût s’élève à 200 euros par jour et par personne et comprend
    l’hébergement, toutes les visites, les transferts, le support et l’assistance technique
    et logistique. (Trad : Alex Diaconescu, Valentina Beleavsky)

  • Poiana Țapului

    Poiana Țapului

    Situé à près de 150 Km de la capitale, entouré des crêtes des monts Bucegi, Poiana Ţapului fait partie de la pléiade des villes d’eau qui longent la célèbre vallée de Prahova, et dont la mieux connue, Sinaïa, ancienne résidence d’été de la maison royale de Roumanie, n’est distante que d’une petite dizaine de kilomètres. Sous l’impulsion de la modernité et grâce à l’avènement de la mode des villégiatures, le petit hameau de montagne devient à partir de la fin du 19e siècle une ville d’eau convoitée.

    Le climat clément et tonique, l’air pur de montagne et les facilités touristiques modernes font aujourd’hui de Poiana Tapului une station de montagne dont la renommée n’est plus à faire. Silviu Vasiliu, propriétaire d’un chalet plutôt bien connu de Poiana Tapului, nous parle des atouts de la région : « Vous savez, Poiana Ţapului est vraiment choyée par la nature, mais aussi par l’homme. Entourée de forêts vierges, s’ouvrant sur des perspectives vertigineuses, notre station constitue le point de départ de nombreux itinéraires de randonnée, dont celui qui vous mènera vers les chutes d’eau Urlătoarea, ou encore vers les étangs de l’élevage des truites de la région. C’est toujours dans notre station qu’est situé le magnifique palais de la maison Cantacuzène, célèbre famille de princes phanariotes, aux origines byzantines. Le palais, extrêmement bien conservé et récemment restauré, vous plongera dans ce qu’était le train de vie de la haute société roumaine à la Belle époque. C’est vous dire combien notre station de Poiana Ţapului constitue une destination rêvée pour passer quelques jours de vacances à la montagne. »

    La gare de chemin de fer de Poiana Țapului, bâtie à la fin du 19e siècle, bénéficie par ailleurs d’un style architectural d’inspiration allemande, unique en Roumanie. En outre, si le château royal de Siniaïa, érigé par le roi Carol 1er, est bien connu de tous, il est bon à savoir que son successeur, le roi Ferdinand, s’était fait construire une petite résidence discrète à Poiana Tapului, cachée dans les forêts majestueuses de la région. D’ailleurs, les liens qu’avait noué la maison royale de Roumanie avec cette station de montagne, plus discrète que celle de Sinaia, durent encore, grâce par exemple au beau monument érigé dans le parc central de la station, et bâti en hommage au docteur Wilhelm Kremitz, le fidèle médecin du roi Ferdinand.

    Mais Poiana Ţapului constitue surtout le point de départ de nombreux itinéraires de randonnée, dont celui qui mène, après une heure de marche, aux chutes Urlatoarea, ou encore celui qui portera vos pas, deux heures plus tard, à Poiana Stânii, « la Prairie de la bergerie » en traduction française, un endroit magnifique, bénéficiant d’une vue imprenable sur les sommets avoisinants, lieu de promenade très prisé par le roi Carol 1er, ou encore par la reine Maria, épouse du roi Ferdinand, le successeur du premier. A partir de là, en poursuivant la montée pendant 15 minutes, l’on arrive aux falaises François-Joseph, d’où l’on peut admirer toute l’étendue de la vallée de Prahova. La légende veut que le roi Carol 1er eût fait découvrir depuis cet endroit à son hôte, l’empereur d’Autriche François-Joseph 1er la beauté vertigineuse des Carpates roumains. A partir de là, des itinéraires pourront vous mener vers les sommets des monts Bucegi, au lieu-dit Cabana Piatra Arsă, ou vous pourriez rejoindre la ville avoisinante de Sinaia en suivant le sentier royal, qui descend en pente douce vers la vallée de la rivière Peles, pour visiter le palais royal homonyme.

    En espérant vous avoir donné envie de découvrir ce joyaux des Carpates qu’est la station Poiana Tapului, je vous dis à la prochaine ! (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le département de Neamt, une éco-destination de rêve   

    Le département de Neamt, une éco-destination de rêve   

    Le parc naturel Vânători-Neamț, zone protégée depuis 1999, boisée à 85% de sa superficie, abrite une population protégée de bisons d’Europe. D’où le surnom de la réserve : la Terre du bison. L’année dernière, le parc naturel a d’ailleurs été choisi sur la première place dans le top des destinations vertes désignées par la Foire internationale de tourisme de Berlin.Viorela Chiper, manager de cette Terre du bison, n’est pas peu fière de la reconnaissance internationale dont le parc Vanatori-Neamt bénéficie en tant que membre depuis 2009 du réseau EDEN (European Destinations of Excellence). Ecoutons-la : « Notre parc naturel montre la connivence qui peut être créé entre la nature, la biodiversité, et l’homme. Regardez, éparpillés sur un territoire relativement réduit, vous y trouverez pas moins de 17 skites et monastères, 4 maisons mémorielles, la forteresse de Neamt, et plein d’autres sites historiques, mais aussi des aires naturelles protégées, ainsi que 21 itinéraires où l’on peut pratiquer la randonnée ou le cyclotourisme. Quant au bison, vous le trouverez aussi bien en liberté, qu’en captivité ou en semi-liberté. Nous sommes uniques en Europe de ce point de vue. Et cela a été rendu possible grâce à l’action tenace menée par l’Administration du parc naturel Vânători-Neamț qui, voilà dix ans, a remis en liberté le bison dans nos forêts. Pour approcher de près le bison, il faut vous faire en revanche accompagner par nos garde-chasses. Et il vaut mieux prévoir cela à l’avance, réserver deux-trois jours à l’avance. Mais sachez qu’approcher de près un bison constitue une expérience unique, et cela en vaut la peine. »

    Au centre touristique du parc naturel Vânători-Neamț vous pourriez par ailleurs visiter l’exposition permanente, mais aussi vous informer au sujet des itinéraires que vous pourriez suivre dans la région. Viorela Chiper :« En général, les itinéraires de randonnée ou de cyclotourisme vous mènent à des objectifs touristiques situés dans la région. Qu’il s’agisse d’objectifs culturels, naturels, spirituels ou historiques. Prenez les villages monacaux attenants aux monastères d’Agapia ou de Varatec, uniques en Europe, où près de 800 religieuses ont trouvé abri. La forteresse de Neamț constitue par ailleurs un objectif historique majeur, d’où l’on a une vue imprenable sur toute l’étendue de la Valée d’Ozana. Les réserves naturelles Codrii de Aramă ou encore Pădurea de Argint ont un charme inégalé quelle que soit la saison. C’est bien pour cela que les poètes les ont immortalisés dans leurs vers ».

    Mais l’été est aussi la saison des foires, des événements et des festivals qui mettent en valeur la culture et les traditions locales, la communauté et la gastronomie du terroir. Viorela Chiper :L’atmosphère bon enfant qui est de mise lors de ces événements nous assure la fidélité de notre public. N’hésitez pas de consulter notre site internet et nos pages présentes sur les divers réseaux sociaux. Vous aurez accès à plein d’autres informations, qu’il s’agisse des choses que vous pouvez voir, visiter ou faire, qu’il s’agisse des meilleurs endroits pour se reposer, se restaurer ou passer la nuit, ou encore pour profiter des produits du terroir ou connaître les meilleurs artisans du coin. Une carte interactive vous renseignera sur les endroits recherchés, en fonction de vos points d’intérêt. »

    Une invitation alléchante donc pour venir connaître de près les bisons du parc naturel Vânători-Neamț! (Trad Ionut Jugureanu)

  • 22.07.2023 (mise à jour)

    22.07.2023 (mise à jour)

    Orban – Déclarations provocatrices et ironiques du premier ministre hongrois Viktor Orbán ce samedi dans le cadre de l’université d’été déroulée à Tusnad les Bains, dans le centre de la Roumanie. Le leader de Budapest a commenté ironiquement les recommandations que celui-ci affirme avoir reçu de la part du ministère roumain des Affaires Etrangères au sujet des thèmes qu’il pourrait évoquer dans son discours. Le chef du gouvernement magyar a suggéré dans ce contexte que la Hongrie pourrait jouer un rôle dans l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation européenne, vu qu’au milieu de l’année prochaine, ce pays doit assumer la présidence tournante du Conseil de l’UE. Il a souhaité bonne chance au premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qui vient de commencer son mandat, mais a commenté ironiquement que depuis qu’il dirige l’exécutif de Bucarest, la Roumanie a eu une vingtaine de premier ministres. Avant de participer à l’événement de Tusnad les Bains, Viktor Orbán a rencontré le chef du cabinet de Bucarest, Marcel Ciolacu.

    Santé – Le système informatique de la Caisse nationale d’assurance de santé de Roumanie, la Sécu, qui gère tous les rendez-vous et les prescriptions, sera modernisé avec des fonds du Programmé national de relance et de résilience. D’une valeur de 70 millions d’euros, le projet ne devrait devenir entièrement fonctionnel qu’à l’horizon 2025. D’ici là, l’actuel système sera utilisé malgré les nombreuses pannes qui s’enchainent depuis plusieurs semaines. La porte-parole de l’institution, Larisa Mezinu Bălan, a déclaré qu’un des raisons pour lesquelles le système fonctionne de cette manière est le fait qu’il a été inauguré il y a une bonne vingtaine d’années et que les spécialistes nécessaires pour lui assurer la maintenance sont assez rares, puisque les salaires proposées sont inférieures aux salaires du marché. Elle a précisé qu’avant le 30 avril 2025, la sécu envisage d’élargir l’espace de stockage du système actuel, pour que les temps opérationnels s’améliorent. Parallèlement, l’institution demande aux fournisseurs de services de santé et aux médecins de ne pas ajourner les traitements nécessaires aux assurés à cause des problèmes du système informatique, puisque le décompte des services médicaux pourrait se faire aussi hors-ligne.

    Pompiers – Un contingent supplémentaire de sapeurs-pompiers roumains, composé de 50 pompiers est parti ce vendredi pour la Grèce pour rejoindre les 80 camarades déjà présents sur le terrain. Le comité national des situations d’urgence de Roumanie a décidé d’envoyer un module d’intervention supplémentaire pour combattre les incendies en Grèce. Donc au total 130 roumains pompiers combattront les incendies de forêt et de végétation. Selon l’Inspection générale des situations d’Urgence, les pompiers roumains étaient déjà intervenus jeudi pour soutenir les homologues hellènes qui luttent contre les incendies de végétation et de forêt dans des régions au nord-ouest d’Athènes. L’Attique d’ouest est une des régions les plus touchées par les incendies, et plusieurs localités ont déjà été évacuées. Les forces roumaines ont été déployées avec des moyens techniques considérables : véhicules spécialisés dans la lutte contre les incendies de végétation, camions citerne et véhicules tout-terrain.

    Avions – Les deux compagnies aériennes low-cost qui relient les villes de Bucarest, Cluj et Iasi à l’île Italienne de Sicile ont annulé leurs vols. Cette décision est une conséquence de la fermeture de l’aéroport international de Catania Fontanarossa jusqu’au 24 juillet pour des travaux de réparation des dégâts produits par un incendie la semaine dernière. Selon le correspondent de la radio publique roumaine, la fermeture de cet aéroport, un des plus importants de l’île et du sud de l’Italie et le 5e du pays pour une période de sept jours au lieu de trois comme il était prévu initialement, touche fortement le tourisme. Ceux qui en souffrent, sont premièrement, les voyageurs, qui sont redirigés vers les aéroports les plus lointains de l’île et doivent voyager à bord de bus et de cars alors que les températures vont jusqu’à 47 degrés.

    Alerte – Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest annonce que les autorités du Portugal réintroduisent les contrôles aléatoires à la frontière à compter d’aujourd’hui et jusqu’au 7 août, durant la Journée mondiale de la Jeunesse. La mesure vise les postes-frontières terrestres avec l’Espagne, ainsi que les poste-frontière des aéroports. Le long de cet événement, pour la Capitale Lisbonne et pour la région métropolitaine, les autorités portugaises ont établi un paquet de mesures qui implique entre autres, des restrictions de circulation et même la fermeture de plusieurs stations de métro et de train. Du 1er au 6 août, les transports publics à Lisbonne et dans la région métropolitaine circuleront selon un itinéraire et un programme modifié.

    Météo – 16 bassins hydrographiques de la moitié ouest de la Roumanie sont visés par des alertes hydrologiques jusqu’à dimanche à midi. Il y a une alerte code jaune aux inondations pour les basins des rivières Somesul mic, Cris, Mures, Miraj, Aries, Târnava Mica et Târnava mare. D’autres rivières sont également concernées par des alertes. C’est le cas des rivières Bega, Timiş, Bârzava, Caraş, Nera, Cerna, Jiu, Motru, Râul Negru, Olt, mais aussi Ialomiţa, Prahova, Buzău, Putna et Râmnicu Sărat. En effet, la moitié ouest du pays fait l’objet d’une alerte code jaune à l’instabilité avec des phénomènes orageux importants. Les quantités d’eau dépassent les 40 litres par mètre carré pour aller jusqu’à 50 litres.

  • Mini-vacances en ce début juin.

    Mini-vacances en ce début juin.

    Selon les données fournies par les professionnels de l’hôtellerie-restauration, pendant le pont de la Pentecôte qui vient de s’achever, les roumains se sont rendus à la montagne, dans les stations balnéaires, dans les zones rurales et dans le delta du Danube. Les établissements avec 3 ou 4 étoiles qui offrent des facilités et des services supplémentaires pour le confort des touristes ont été les plus courus. Ainsi de nombreux établissements 4 étoiles étaient intégralement réservés depuis plusieurs semaines et ceux situés dans les stations de montagne les plus connues ou dans le delta du Danube ont eu un taux d’occupation de 100%.

    La compagnie nationale de chemin de fer, la CFR a annoncé avoir vendu tous les billets vers le littoral et la vallée de la Prahova mais aussi vers Suceava dans le nord-est et Craiova dans le sud-ouest, des voiture supplémentaires ont dû être mis en place. La destination privilégiée en cette période demeure toutefois le littoral de la mer Noire. Des dizaines de milliers de touristes ont été attirés par le beau temps, l’atmosphère relaxante et les tarifs avantageux de début de saison. Les plages ont été étonnement pleines et les hôteliers considèrent ce début de saison comme prometteur. Comme les années précédentes, Mamaia, la station des clubs de nuit et de ceux qui font la fête sur la plage jusqu’au petit matin, a été la plus recherchée. A Mamaia, le prix de chambre commençait ce weekend à 135 lei soit 27 euros dans un hôtel 3 étoiles, 220 lei dans un 4 étoiles et jusqu’à 500 lei, soit 100 euros, en pension complète. Les touristes ont également été nombreux à choisir Eforie ou des stations un peu plus au sud comme Venus ou Saturne plus adaptées aux vacances en famille. Déjà deux semaines avant le début du pont, de nombreux hôtels avaient annoncé un niveau de réservation très élevé dans cette zone.

    Les montagnes n’étaient pas en reste et les touristes ont parfois dû faire de longues queues pour accéder aux aménagements et sites touristiques. Par exemple, devant le parc aquatique de Brasov, des gens qui voulaient être sûres de pouvoir bénéficier d’une des 3000 chaise-longues mises à disposition formaient une queue avant même l’ouverture. En Bucovine, dans le nord-est du pays, les réservations ont commencé dès cet hiver. Les hôtes ont pris soin de mettre en avant les mets traditionnels de la région et d’organiser des activités récréatives et des évènements artistiques. Les autorités ont tout mis en œuvre pour que ce weekend prolongé se passe dans les meilleures conditions : la police, la gendarmerie et les pompiers ont renforcé leurs équipes sur le terrain et au niveau des frontières des mesures de fluidification du trafic ont été prises. En effet, beaucoup de roumains ont aussi choisi de passer ce moment en Grèce, en Bulgarie ou en Hongrie.

  • Oradea, la ville Art nouveau

    Oradea, la ville Art nouveau

    C’est dans le nord-ouest de la Roumanie, à seulement quelques kilomètres de la frontière avec la Hongrie et à une distance relativement égale des villes de Vienne, Prague et Bucarest, que se trouve la ville d’Oradea, une destination parfaite pour des city-breaks.

    Sans impressionner ni par leur taille étendue, ni pas leur opulence, les immeubles d’Oradea se sont toujours fait remarquer par leur beauté. La plupart de ces bâtiments historiques sont à retrouver place de l’Union au centre-ville. C’est là que se trouve le palais « L’aigle noir », le Palais grec-catholique, le Palais de la mairie et l’Eglise à la Lune. Cette dernière se fait remarquer par un système très précis de présenter les phases de la lune. Sachez aussi que jadis c’était par Oradea que passait le méridien zéro, c’est-à-dire l’actuel méridien de Greenwich. D’ailleurs, les cartes utilisées par Christophe Colomb dans ses voyages étaient rapportés au méridien zéro d’Oradea. Puis, il fut déplacé en France et ensuite à Greenwich.

    Pour une incursion dans l’histoire et l’art de la ville, la maison Darvas – La Roche peut s’avérer la meilleure des recommandations. Elle est déjà connue et reconnue en tant que symbole d’Oradea, un élément du patrimoine Art Nouveau et un chef d’œuvre du style sécession géométrique des frères József et László Vágó. Angela Lupșa, directrice exécutive de la fondation de protection des monuments historiques de Bihor, affirme que les deux frères architectes étaient connus au début du 20e siècle pour tout ce qu’ils avaient proposé et construit. « A l’issue d’un ample processus de restauration de 2018 à 2020, la maison Darvas – La Roche a ouvert ses portes durant la pandémie avec un style d’aménagement à part. A l’intérieur, on retrouve des salles entièrement remises à neuf, aménagées d’une manière inédite, puisqu’elles constituent une incursion dans le temps. Le visiteur peut se promener par le salon pour y découvrir les décorations d’un buffet d’époque, joliment décoré et réalisé jusqu’aux moindres détails dans le style de l’époque. L’incursion se poursuit dans les moindres détails, tels les tiroirs qui recèlent certains couverts spécialement conçus pour un certain menu ou encore une théière d’époque. »

    Le parcours du touriste par ces espaces se poursuit par un salon des princes, pour découvrir leur passion pour le tabac et d’autres objets utilisés à l’époque. Il assure le passage vers le salon des dames. Angela Lupșa poursuit : « C’est également dans le salon des dames que l’on peut découvrir de petites bouteilles de parfum et d’autres accessoires utilisés en début du siècle pour s’étaler dans la société. Il s’agit d’un espace grâce auquel on peut faire une incursion dans le temps et nous connecter à ce qui se passait dans la société vers 1910. A l’époque, Oradea était déjà parsemée de palais en style Art nouveau et la société osait s’étaler et avoir certaines activités tout à fait inédites pour ces temps-là. L’espace du rez-de-chaussée propose un espace de conférences et d’expositions temporaires. Même cas de figure au sous-sol, où sont organisés des ateliers de création. Au rez-de-chaussée, les visiteurs de cette maison sont accueillis par de nouvelles technologies et par un panneau interactif qui leur présente la ville d’Oradea et le musée. »

    S’il existe un salon des messieurs et des dames, il y a également un espace spécial consacré à la mémoire des Juifs déportés de cette maison et envoyés à d’Auschwitz, affirme Angela Lupșa, directrice exécutive de la Fondation de protection des monuments historiques de Bihor. « Il s’agit d’une chambre à coucher qui n’est pas en style art nouveau. Vu qu’elle appartenait aux propriétaires de l’époque, elle a été préservée telle quelle, à la mémoire de ceux qui ne sont jamais rentrés. Il s’agit des propriétaires et commanditaires de l’époque avec un extraordinaire potentiel financier, comme par exemple Imre Darvas, un Juif néologue, qui a souhaité que cette maison soit placée entre deux fronts de rue et que la terrasse de la maison puisse avoir une vue sur la synagogue néologue dont il était membre. Et voilà qu’une visite de cette maison nous oblige à visiter un monument qu’Oradea Héritage, tel que nous sommes connus dans le milieu en ligne, recommande, puisqu’il s’agit d’un autre élément du patrimoine de la ville. Par ailleurs, les enfants auront une surprise au premier étage de la maison Darvas-La Roche : une projection de dix minutes qui leur montrera des éléments du style Art nouveau, de flore et de faune, à travers le rêve d’un enfant qui était traité en tant qu’adulte en début de 20e siècle. Mais les enfants rêvent de voyager à travers des mers et des pays pour devenir princes et princesses. Et c’est justement ces rêves qui sont illustrés dans cette projection, qui est également éducative puisqu’elle présente tout ce le style de la maison Darvas-La Roche d’Oradea que signifie. »

    Et c’est également dans le centre-ville que vous trouverez les superbes bâtiments du théâtre d’Etat d’Oradea et de la Philharmonie. C’est ici que durant les soirées de fin de semaine que des spectacles en Roumain et en Hongrois sont organisés pour préserver la tradition culturelle de la ville. Incluse depuis 2012 au réseau européen Art Nouveau aux côtés d’autres villes qui possèdent des immeubles de patrimoine similaires, telles Vienne, Budapest ou Barcelone, Oradea a aussi un agenda culturel particulièrement riche, explique Mariana Negru, guide touristique. « Parmi les festivals les plus importants rappelons Oradea Festifall et le Festival Médiéval. Un des plus importants festivals médiévaux d’Europe, le festival d’Oradea est le premier à proposer en Roumanie une compétition européenne des sports moyenâgeux, confirmant le succès des éditions précédentes. Trois jours durant, la citadelle d’Oradea se transforme en une majestueuse résidence moyenâgeuse, avec ses artisans, ses chevaliers, ses princesses, ses ménétriers et ses jongleurs de feu, le tout dans une ambiance unique. Cet événement est suivi par le festival Art nouveau intitulé « Célèbre un jour, admire une vie ». Ces événements sont la période idéale pour visiter la ville. Tours guidés inédits, projections de films, art de rue, vernissages, le tout est proposé à titre gracieux aux touristes. »

    Sachez aussi que de plus en plus de visiteurs choisissent de se rendre à Oradea en avion. A présent des travaux sont en cours au terminal de l’Aéroport International de la ville qui est en train d’être élargi, mais l’activité de l’aéroport n’est pas perturbée. Une raison de plus de vous rendre au plus vite à Oradea. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Sulina

    Sulina

    Comme vous l’avez déjà remarqué, on se fait un plaisir de vous inviter dans des endroits inédits que les membres de ce club considèrent comme des destinations de vacances idéales. En cinquième place dans le classement dressé par FIJET, la localité singulière de Sulina.Sulina est la ville la plus orientale de notre pays, une ville portuaire située à l’embouchure d’un des trois « bras » du Danube, celui de Sulina dans la mer Noire.

    C’est un endroit accessible uniquement par voie d’eau, avec deux types de transport : le bateau rapide et le bateau classique. Voyager avec ce dernier est un plaisir réel pour les amoureux de la nature, puisque ceux-ci ont vraiment le temps d’admirer les paysages uniques du delta. Journaliste de tourisme et de culture pour la revue Catavencii, Grig Bute a également crée des pages Facebook et Instagram et un chaine YouTube et Tiktok pour son émission « L’heure du Tourisme ». C’est pourquoi nous lui avons demandé de nous dire davantage sur ce lieu inédit : « Sulina est un endroit magique, si diversifié et différent, le mélange parfait d’ancien et de nouveau, de village et de ville, de Delta et de mer. Située aux confins de notre pays, elle vous permet de vivre une expérience touristique hors du commun. Sulina offre aux touristes intéressés la possibilité de découvrir son esprit à travers des vacances actives et uniques. Ainsi, la ville met à disposition des hébergements traditionnels, des propositions de restauration mettant en valeur la cuisine locale à base de poisson, des excursions en kayak et en bateau jusqu’à l’embouchure du Danube dans la mer, vers la baie de Musura, l’épave du navire Turgut ou l’île des oiseaux. Lors d’une visite au cimetière multiconfessionnel, unique en Europe, on peut découvrir les histoires immortelles de personnes venues du monde entier pour s’installer définitivement à Sulina. Ensuite, les expéditions aquatiques pour observer les oiseaux dans le delta du Danube, le lever et le coucher du soleil sont sans aucun doute des souvenirs mémorables, qui ne peuvent être vécus nulle part ailleurs. »

    Avec une hauteur de plus de 17 mètres et une forme tronconique, l’Ancien Phare de Sulina – aujourd’hui un musée – a été construit de 1869 à 1870. Au fil du temps, le bâtiment a subi quelques modifications, qui n’ont pas eu d’impact sur sa structure d’origine. L’exposition permanente organisée au sein du musée présente des aspects importants de l’évolution de la localité, en particulier pendant le fonctionnement de la « Commission européenne du Danube ». Dans le même espace sont présentés la vie et l’œuvre de deux personnalités emblématiques de l’histoire de la ville : l’écrivain Eugeniu P. Botez (connu sous le pseudonyme littéraire Jean Bart) et le chef d’orchestre George Georgescu. Au rez-de-chaussée du phare se trouve également une salle dédiée à la Commission européenne du Danube, organisme international mis en place après le Traité de Paris du 30 mars 1856. La Commission administre ce phare depuis 1879.

    L’usine d’eau est le plus haut bâtiment de la ville. La légende dit qu’en arrivant à Sulina à la fin des années 1890, la reine Wilhelmine des Pays-Bas est descendue du bateau en demandant de l’eau et, parce qu’on lui a apporté un verre d’eau du Danube, la Maison Royale des Pays-Bas aurait fait don de fonds pour la construction du Château d’eau et du réseau d’égouts de la ville. Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant que vous allez découvrir cet endroit unique en Roumanie et dans le monde entier, à bientôt pour une nouvelle destination !(Trad. Rada Stănică)

  • Vacances dans le département de Bihor

    Vacances dans le département de Bihor

    Aujourd’hui nous mettons le cap sur le nord-ouest de la Roumanie, dans le département de Bihor. Notre point de départ dans la découverte de la contrée est Oradea, une ville cosmopolite, construite autour d’une cité médiévale, avec toute une série de bâtiments classés au patrimoine architectural pour nous diriger vers les principaux sites touristiques du département. Notre invitée d’aujourd’hui est Mariana Negru, guide touristique. Cela fait 18 ans déjà qu’elle accompagne les touristes à travers Oradea et dans les alentours. Qu’il soit roumain, ou étranger, le touriste découvre toujours qu’une visite à Oradea est une incursion dans l’histoire. Mariana Negru raconte : « Cette ville éclectique et cosmopolite a eu la capacité de renaître et de se réinventer constamment et de garder ainsi sa place de choix sur les cartes historiques. Oradea nous a légué le plus important patrimoine architectural Art Nouveau de Roumanie. C’est un véritable musée vivant. En février 2022, la ville d’Oradea a remporté deux prix dans le cadre du classement des meilleures destinations européennes, pour se placer en première position dans la catégorie de la « Meilleure destination Art Nouveau d’Europe » et en sixième position dans la catégorie de la « Meilleure destination européenne ». Depuis 2022, Oradea est incluse dans le réseau européen des villes Art Nouveau. La ville déroule aussi une campagne grâce à laquelle les touristes qui revisitent Oradea bénéficient de différentes gratuités. C’est pour la quatrième année consécutive que cette campagne est relancée le 1er mars. Parmi les bénéfices proposés aux touristes figurent l’accès gratuit aux sites touristiques d’Oradea et des gratuités sur les transports en commun. »

    Surnommé « Le petit Paris » au 19e siècle, tout comme Bucarest d’ailleurs, la ville conserve et récupère le charme d’une architecture Belle Epoque, marquée par un mélange des styles. Mariana Negru poursuit : « Les bâtiments impressionnent par leurs dimensions ou bien par leur opulence puisqu’il s’agit de véritables palaces. Les sites culturels historiques les plus appréciés sont le Complexe Baroque, le plus grand complexe baroque construit en Roumanie. Par ailleurs, la cité d’Oradea, avec une histoire de près d’un millénaire offre une expérience médiévale à part. Au 15e siècle, c’était le centre européen de l’Humanisme et de la Renaissance le plus important. C’est justement la cité d’Oradea, qui, pendant 203 ans, a joué le rôle de méridien de Greenwich étant le pont de référence pour la création des cartes utilisées dans les grandes découvertes géographiques. Ce méridien passait effectivement par la cité. La maison Darvas – La Roche est l’unique musée Art Nouveau de Roumanie. Notons aussi que le temple de la franc-maçonnerie est l’unique musée de ce genre en Europe de l’Est, ouvert dans le bâtiment construit en 1902 pour accueillir la loge maçonnique de la ville. Tout près de la ville se trouve la station de cure de Felix les Bains, un site touristique renommé à échelle européenne, unique ville d’eau du pays ouverte tout le long de l’année ».

    Tout le long de l’année, la ville accueille toute une série d’événements en fonction desquels les touristes peuvent programmer leurs vacances. Ces événements les aideront à mieux connaitre la région, affirme Mariana Negru, guide touristique : « Parmi les festivals les plus importants, je mentionnerais Oradea Festifall (le festival de l’automne) et le Festival médiéval. Le festival d’Oradea, un des plus importants festivals médiévaux d’Europe, accueille pour la première fois en Roumanie une compétition européenne des sports médiévaux, confirmant le succès des éditions précédentes. Trois jours durant, la cité d’Oradea se transforme en une grandiose cité médiévale, où on peut rencontrer des artisans, des chevaliers, des soldats, des princesses, des ménestrels joyaux et des jongleurs de feu, le tout dans une ambiance unique. Vient ensuite s’enchainer le Festival Art Nouveau appelé « Célèbre une journée, admire une vie ». Je vous recommande vivement de visiter la ville durant ce festival. Tours guidés inédits, projections de films, art de rue, vernissages, tout cela est à retrouver justement durant ce festival. »

    Pour ce qui est du département de Bihor, sachez que le Parc naturel Apuseni est un des quelques sites d’Europe au sol karstique boisé, explique Mariana Negru, guide touristique : « Ce sont des paysages fantastiques, uniques. Le monde rural de Padurea Craiului a son charme à part. Les artisans de la région invitent les touristes à partager une partie de leur expérience et à goûter les plats traditionnels, les friands au fromage, les confitures, les sirops aux fruits de bois, aux côtés de l’eau de vie à double distillation, vieillie dans des tonneaux en bois de mûrier. Par ailleurs, les grottes sont les sites touristiques les plus importants de Padurea Craiului. Le premier réseau de grottes aménagé en Roumanie est constitué par la grotte Vadu Crisului, la grotte Unguru Mare, la grotte Meziad, la grotte aux cristaux de la mine de Farcu. Cette dernière est l’unique endroit de Roumanie, où les touristes qui n’ont aucune formation spéléologique peuvent admirer de près l’univers étincelant des délicats cristaux de calcite. Le touriste qui arrive dans ce temple souterrain est accueilli par les spectaculaires stalagmites et stalactites, mais surtout par des cristaux de différentes formes, couleurs et dimensions qui offrent dans ce paysage souterrain un spectacle fascinant. Il y a deux telles grottes au monde, mais la grotte de la mine de Farcu est l’unique visitable ».

    Et ce n’est pas tout. Fondée en 2013, la ferme de bisons de la ville de Salonta est la plus grande d’Europe. Les animaux massifs, qui arrivent à peser jusqu’à une tonne à maturité, peuvent être admirés au bord de la route, dans des enclos spécialement aménagés. Mariana Negru recommande aux touristes de s’arrêter à cette ferme, en route vers une des crus du département de Bihor : « La ferme est le plus grand élevage de bisons d’Europe. A Salonta il y a 800 exemplaires sur les 5 000 bisons de toute l’Europe. Le domaine viticole de la Valée Ierului est une autre zone touristique intéressante. Le tourisme viticole dans les localités du département de Bihor ayant une tradition dans le domaine du vin est déjà devenu une mode, d’autant plus que les passionnés du vin sont à la recherche d’histoires authentiques remontant aux débuts de cette culture sur ces lieux. Le premier cru de Diosig est apparu en 1360 durant le règne du roi magyar Louis d’Anjou. Cinq cent ans plus tard, la région comptait 700 hectares de vignobles, raison pour laquelle une école viticole a été fondée dans la commune. Nous pouvons redécouvrir Bihor à vélo sur la route du vin sur les vallées des rivières Ier et Barcau. D’ailleurs, la vallée Ierului est surnommée la Toscane de la Roumanie. C’est ici que vous pouvez découvrir l’histoire surprenante du village des mille caves à vin ».

    Les villages de la Valée Ierului préservent une tradition viticole unique en Roumanie et cela depuis plusieurs centaines d’années. Les tonneaux à vin en bois sont placés dans de petites caves à vin, creusées dans un décor de collines, un paysage féerique et impressionnant. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Visite au Banat

    Visite au Banat

    Partons à la découverte de l’un des lieux les plus isolés du pays, un petit village juché au sommet des monts Cerna, et que seule une échelle de bois d’une centaine de mètres relie au monde extérieur. C’est aussi là que se cachent les moulins à eau de Rudăria, uniques en Europe de l’Est. Nous parlerons aussi du Festival de Jazz de Gărâna, un évènement culturel international, mais qui parle aussi de traditions et de folklore authentique. Partout en Roumanie, y copris dans le Banat, on cherche à développer le tourisme sous plusieurs formes, nous explique Dan Mirea, Manager au sein du Centre de création et de promotion de la culture de Caraș Severin : Si l’on fait référence au tourisme authentique, que nous pratiquons déjà dans la région, je pense que je commencerais par me rendre directement à la cascade Bigăr dans la vallée de l’Almăj (Valea Almăjului). Cette cascade est très connue. Elle fait partie des sept plus belles cascades du monde. Il existe une autre région très visitée, surtout par les touristes étrangers, celle qui renferme les moulins à eau ce Rudăria. Ces moulins ont été construits au 18ème siècle. Ce qui est incroyable, c’est qu’ils sont encore en activité aujourd’hui, et les habitants de la région viennent y moudre leur blé et leur maïs. De nombreuses chaînes de télévision sont venues des quatre coins du monde pour effectuer des reportages sur ces moulins. Un autre point d’intérêt unique de la région montagneuse du Banat est le village de Ineleț, qui n’est accessible que par une échelle très abrupte. Comme le disait l’un de nos grands poètes roumain, ce village est le plus proche de Dieu. Il n’existe aucune route dans ce village. Les habitants emmènent leurs enfants à l’école ou chez le médecin en les portant sur leur dos.»

    Ineleț, ce village le plus reculé de Roumanie, compte une centaine de maisons alignées, adossées à la colline. Parmi elle, seules 33 sont encore habitées. Preuve que les touristes sont arrivés jusqu’ici : l’église en bois érigée sur la colline en 1973 par les habitants du village. Le village de Gărâna, lui aussi magnifique, a été construit au 19ème siècle par une communauté de saxons, nous raconte explique Dan Mirea, Manager au sein du Centre de création et de promotion de la culture de Caraș Severin : « A l’heure actuelle, le village accueille chaque année l’un des plus importants festival de jazz du monde. Le temps d’une semaine, l’été, à la fin du mois d’août, de nombreux touristes étrangers font le voyage pour y participer. Les billets sont en vente deux ans à l’avance. Cette année, contrairement aux années précédentes, les billets étaient épuisés 14h après l’ouverture des ventes. Un autre élément inédit, celui des monts Semenic, qui sont en constante évolution. Beaucoup d’investissements y ont été faits en termes de logistique et d’infrastructures. Deux pistes sont en cours d’installation, dont une rivalisant avec la célèbre station autrichienne d’Innsbruck. C’est d’ailleurs une entreprise autrichienne qui est en charge des travaux. Il est certain qu’au moment de son inauguration, fin 2023, de nombreux touristes feront le déplacement. La Vallée de Bistra, au cœur du Banat, accueille aussi de nombreuses activités artistiques, tel que le Festival international de Băile Herculane. Cette ville fait non seulement honneur au département de Caraș-Severin et à la région du Banat, mais aussi à la Roumanie toute entière à l’époque où elle était une station thermale prisée dans toute l’Europe. »

    Le centre historique de Băile Herculane est sans nul doute le point fort de la station thermale. On y trouve des monuments historiques tels que le Casino ou les Bains impériaux autrichiens, ainsi que la villa dans laquelle résidait l’impératrice austro-hongroise Sissi, qui avait une vraie passion pour Baile Herculane et ses environs. Dan Mirea : « Le centre historique vient d’être complètement remis à neuf et la fameuse statue d’Hercule, symbole de la ville connue et reconnue en Roumanie et ailleurs, a retrouvé sa splendeur du 19e siècle. Băile Herculane accueille un festival international depuis plus de 30 ans. Il s’agit du Festival international Hercule. Chaque année, des représentants de 40 pays représentent le folklore et les traditions de leurs pays. Plusieurs régions du Banat préservent des éléments de folklore authentique : la Valée du Caras, la valée de la Bistrita et la Valée de l’Almaj, auxquelles s’ajoute la région montagneuse du Banat. C’est ici que les danses et surtout les costumes traditionnels sont à l’honneur. Les habitants des environs apprécient les vêtements traditionnels plus que tout. On dit que dans la région du Banat, les personnes âgées pourraient tout vendre, même leurs tombeaux, mais pas leurs vêtements. En tant que manager du Centre de création et de promotion de la culture traditionnelle du Caraș-Severin, j’ai envisagé plusieurs projets pour l’année prochaine. Nous essayons de nous associer en quelque sorte à la ville de Timisoara, dans le sud-est, capitale culturelle européenne en 2023. L’un des projets prévus l’année prochaine est une exposition de plus de 1 000 vêtements de toutes les régions du Banat. »

    A l’exception de la station thermale de renom Băile Herculane, une autre région commence à constituer un pôle d’attraction pour les touristes : celle de Muntele Mic (en français « La petite montagne »). La station est située à une quelque 1550 mètres d’altitude et est déjà la destination des vacanciers qui pratiquent les sports d’hiver. Par ailleurs, aux pieds des montagnes, vous retrouverez des artisans traditionnels. Dan Mirea, manager du Centre de création et de promotion de la culture traditionnelle de Caraș Severin nous en dit plus : « Tout près de Resita se trouve un village représentatif non seulement de la région du Banat, mais aussi de Roumanie. Il s’agit du village de Biniș, où un maître artisan potier qui a perpétué la tradition de ses ancêtres, a représenté la Roumanie dans les salons les plus importants au monde. Elément inédit de cet épisode : quatre présidents des Etats-Unis ont décoré cet artisan. Son unicité réside dans le fait qu’il n’a jamais changé sa roue de poterie. C’est un tour utilisée depuis plus de 200 ans et qui possède un charme à part, affirment les anciens de la région. Tous ceux qui se sont assis pour faire tourner ce tour réussissent à le manier.» Voici donc une destination où les sites naturels se combinent harmonieusement à l’héritage culturel. Et tout cela est complété par d’autres évènements culturels qui se déroulent tout au long de l’année.

  • Disparaître, de Lionel Duroy

    Disparaître, de Lionel Duroy

    Connu au public de Roumanie notamment
    pour son roman Eugenia qui met au premier plan une jeune femme roumaine, Lionel
    Duroy est de retour sur le devant de la scène littéraire grâce à un nouveau
    titre. Il s’agit de Disparaître paru aux éditions Mialet-Barrault
    et dont Elena Gheorghica, libraire chez Kyralina a fait son coup de cœur.

  • Découverte du département de Ialomita

    Découverte du département de Ialomita

    Nous y visiterons un musée unique : le musée national de l’agriculture. Nous en apprendrons plus sur Ionel Perlea, grand chef d’orchestre originaire de la région, qui a dirigé nombre d’opéras à travers le monde et des orchestres prestigieux, notamment aux Etats-Unis. Enfin, dans les villages de Ialomita, nous découvrirons des coutumes originales, comme la décoration des œufs de Pâques avec des fers à cheval miniatures et les sculptures en bois qui ornent les terrasses traditionnelles des maisons. Notre guide du jour s’appelle Clementina Tudor, elle est responsable du Centre culturel Ionel Perlea et correspondante de Radio Roumanie Actualités. Elle nous explique que le département tient son nom de la rivière Ialomita qui le traverse d’ouest en est. Presque toutes les activités se trouvent à proximité de cette rivière. Nous commençons notre voyage à Slobozia, le chef-lieu du département de Ialomita : A Slobozia, il y a quelque chose d’unique en Roumanie : le Musée national de l’Agriculture, créé après 1989 par le regretté muséographe Răzvan Ciucă et qui constitue un héritage très important pour le peuple roumain. C’est l’héritage culturel, populaire et ancestral du paysan roumain, quelque soit la région où il est né et a vécu. A proximité de Slobozia, se trouve également la station balnéaire et climatique d’Amara qui était très renommée avant 1989. Elle reste aujourd’hui encore un repère important dans le tourisme local et nous sommes heureux de constater qu’après une période de déclin que tout le pays a traversé à un moment donné, la station d’Amara fonctionne toujours et se développe. Elle attire de nombreux curistes intéressés par les vertus de ces eaux, mais aussi des personnes qui souhaitent simplement se relaxer. En plus du lac magnifique et des bains de boue naturelle, les touristes peuvent se promener dans un parc arborant des centaines de noyers, qui a été réabilité il y a quelques années gràce à des fonds européens. Beaucoup d’investissements ont été réalisés dans cette zone, tant publics que privés, et Amara dispose désormais d’un complexe de Spa qui fonctionne toute l’année.

    Nous nous tournons à présent vers les villages de la plaine de Baragan qui s’étend depuis Bucarest jusqu’à la mer Noire. Certains d’entre eux présentent encore des exemples d’une architecture traditionnelle. Ainsi que nous l’explique Clementina Tudor, responsable du Centre culturel Ionel Perlea et correspondante de Radio Roumanie Actualités : Je pense à la commune de Jilavele, à l’ouest, où il y a encore une maison paysanne authentique. Je pense également à Grindu et à Grindasi, dans le centre du département. Dans chaque commune de Ialomita, on peut voir des traces de l’architecture ancestrale. De plus, nous, au Centre culturel, nous avons publié un album présentant les fleurs du Baragan : ces fleurs sculptées sur les vérandas des maisons traditionnelles. On peut toujours voir ces ornementations aujourd’hui. Je me réjouis qu’il y ait des personnes qui conservent ce patrimoine qu’ils ont hérité, que tout le monde ne modernise pas la maison qui leur a été léguée par leurs grands-parents. A Jilavele, il y a monsieur Simion qui décore les œufs de Pâques de la plus belle manière qu’il soit. Dans le village de Luciu, à l’autre extrémité du département, habite une autre gardienne des traditions, madame Ana Banu qui fabrique des habits traditionnels et des chaussures typiques de la région. Les artisans traditionnels sont devenus assez rares. Mais ici, il y a des forgerons qui peuvent être observés en train de travailler le fer. Par exemple, Monsieur Toma, le forgeron de la commune de Traian, est très heureux de recevoir des invités. Il travaille sans cesse et par exemple avant l’Epiphanie, une fête importante dans le département de Ialomita et dans la plaine du Baragan, les villageois forment une véritable file d’attente lorsqu’ils lui demandent de leur ferrer les chevaux. »

    Plein d’événements se déroulent dans le département de Ialomita et leur calendrier commence dès janvier, affirme Clementina Tudor. Selon elle, l’Epiphanie est un véritable repère dans tous les villages du département. Tous les villageois sortent leurs chevaux et leurs charrettes et ils les décorent avant de se rendre à l’église. Ensuite, des courses de charrettes s’organisent sur les champs. Il n’y a pas de communauté locale qui n’organise pas de tels concours. Enfin, toujours l’occasion de l’Epiphanie, le 6 janvier, lorsque les températures sont glaciales, tout se termine par un verre de tsuika chaude ou de vin chaud et une grande fête. Clementina Tudor nous présente aussi d’autres événements de la région : « Cela fait plus de 30 ans que chaque mois de mai, il y a le Concours international de la chanson Ionel Perlea, qui en est à sa 23e édition. C’est un festival de lieds qui a eu des débuts plutôt modestes, pour devenir ensuite un concours international, réunissant cette année une cinquantaine de compétiteurs de Roumanie, mais surtout de l’étranger et dont l’accompagnement est assuré par l’orchestre Ionel Perlea. Cet événement se termine par une visite de tous les participants à la maison-musée Ionel Perlea à Ograda. Pour nos auditeurs de l’étranger il faut préciser qu’Ionel Perlea a été celui qui a mis le département de Ialomita et la Roumanie sur la grande carte lyrique du monde, et là je pense à toutes les grandes scènes d’Europe et surtout la Scala de Milan. Ce fut là que le chef d’orchestre Ionel Perlea a suivi le grand maitre Arturo Toscanini et celui-ci lui a fait don de sa baguette, le considérant comme son successeur. Ce qui plus est, Ionel Perlea a continué son parcours mondial depuis la Scala de Milan au Met de New York, où, tout comme Arturo Toscanini, il a fait une carrière de professeur universitaire. Donc tout ce concours est lié à la personnalité d’Ionel Perlea et il nous aide à promouvoir tout le département. »

    Le département de Ialomita déroule actuellement deux projets coordonnés par le Conseil départemental, affirme Clementina Tudor ; manager du Centre culturel Ionel Perlea et correspondante de Radio Roumanie Actualités : « Le manoir de Bolomey a été réhabilité par le biais de fonds non-remboursables et peut accueillir des événements publics d’envergure, similaires au festival Electric Castle, qui à son tour est organisé près d’un manoir. Le deuxième projet est un itinéraire sur les rives de la rivière Ialomita. Cet itinéraire pourra être parcouru en canot ou en kayak, où bien à vélo et même à pied. Les touristes auront la possibilité de s’arrêter pour manger et se reposer dans différents endroits. Un de ces points serait le manoir de Manasia, qui est également un site touristique réhabilité avec des fonds privés ».

    Voici donc quelques-uns des sites touristiques les plus intéressants de cette région de Roumanie, des expériences très variées qui constituent les repères d’un séjour inoubliable.

  • Le château fort de Suceava

    Le château fort de Suceava

    Le célèbre château fort de la ville de Suceava, ancienne capitale de la Moldavie médiévale, accueille les 19 et 20 août de cette année un festival de rock devenu tradition. Occasion unique s’il en est de faire d’une pierre deux coups, et de découvrir à l’occasion cette forteresse, érigée à la fin du XIVe siècle, et devenue la résidence des voïvodes souverains de Moldavie durant près de deux siècles.Au fil du temps, la citadelle de Suceava a servi à plusieurs reprises de rempart pour stopper net la marche triomphale des armées ottomanes vers le cœur de l’Europe. Pour pénétrer à l’intérieur de la citadelle, suivons l’historien Constantin-Emil Ursu, directeur du Musée national de Bucovine : « La forteresse a été agrandie au XVe siècle, en deux étapes, sous le règne du voïvode Ștefan cel Mare, mieux connu en France sous l’appellatif d’Etienne le Grand. La première étape est celle d’avant 1476, la seconde, celle qui débuta en cette année. C’est alors que la citadelle prit à peu près son tracé et ses dimensions actuels. Plus précisément, Etienne le Grand a fait doter la citadelle en une première phase de ses murailles extérieures, pour qu’après 1476 il ajoute un nouveau mur d’enceinte. Le souverain a ensuite fait bâtir le talus et le fossé de défense, de dix mètres de large. C’était la période de gloire de la Moldavie médiévale et de sa capitale. Plus tard, les voïvodes qui vont suivre vont encore procéder à diverses réparations et ajouts, car la forteresse garantissait la sécurité de la capitale moldave. La collection d’artefacts présente dans notre musée est extrêmement riche en pièces originales, et cela vaut la peine d’y franchir le seuil ».

    Le musée lapidaire rassemble actuellement, pour la première fois, une collection impressionnante d’artefacts d’origine, offrant l’image complète de la vie dans la cité à l’époque médiévale, et mettant en valeur la variété du gothique, de mise au XVe siècle. Le visiteur pourra par exemple admirer les poêles en terre cuite du château, qui combinaient, avec élégance, les motifs décoratifs locaux et ceux d’Europe centrale. En outre, des systèmes multimédias reprennent des pages mémorables de l’histoire de la citadelle à l’aide des projections vidéo. Constantin-Emil Ursu: « De 2010 à 2015, à la suite d’un vaste chantier de restauration, financé sur fonds européens, la citadelle a changé de visage. Des pans entiers du mur d’enceinte ont été reconstruits, tout comme certains ensembles de la citadelle, affectés par un incendie, mais également par un glissement de terrain enregistré en 2010. Dès 2016, la première exposition permanente avait été lancée, une exposition interactive, bénéficiant de nombreuses innovations techniques. »

    La forteresse offre actuellement de nombreux éléments de nouveauté. Le soir par exemple, les visiteurs sont invités à un spectacle son et lumière unique en Roumanie. Ecoutons Constantin-Emil Ursu, directeur du Musée national de Bucovine : « Le livre d’or rend au mieux compte de l’effet produit sur nos visiteurs. Avec l’ouverture de l’exposition permanente dans un espace non conventionnel, le visiteur, qu’il soit roumain ou étranger, plonge dans cet Âge d’or du Moyen Âge moldave. Aussi, nous proposons des brochures disponibles dans plusieurs langues internationales, et le guide audio de l’exposition permanente peut être facilement téléchargé sur votre téléphone portable. »

    Alors, ne manquez pas de visiter la forteresse médiévale de Suceava, surtout au mois d’août, lorsque le site accueille nombre de festivals de musique, théâtre, la reconstitution de cérémonies historiques et de tournois de chevalerie à partir d’anciens chroniques médiévales. A la semaine prochaine, pour de nouvelles découvertes. (Trad. Ionut Jugureanu)