Tag: Voyage

  • LODEWIJK ALLAERT

    LODEWIJK ALLAERT

    Auteur de plusieurs récits de voyage dont Carpates – La Traversée de l’Europe sauvage ou encore La Roumanie au fil de l’eau, Lodewijk Allaert est un voyageur passionné et un écrivain épris par le goût de la liberté aussi bien intérieure, qu’extérieure.

  • Le Festival des dinosaures

    Le Festival des dinosaures

    Chers auditeurs, sachez qu’après une année de pause forcée, le Festival des dinosaures est revenu en force, cette année encore, au géoparc international UNESCO de Țara Hațegului L’événement, déroulé en fin de semaine, entend rencontrer les attentes de tous, petits et grands, en proposant un large éventail d’événements culturels et d’activités éducatives. Le géoparc international UNESCO Țara Hațegului couvre la région homonyme du département de Hunedoara, situé dans la partie sud-ouest de la Transylvanie. Il est classé site UNESCO, partie du Programme international de géosciences et des géoparcs (PIGG) de l’UNESCO, un programme qui réunit 169 territoires de 44 pays.

    La gestion du géoparc roumain, qui nous transporte au long de 4,6 milliards d’années de l’histoire de la Terre, est assuré par l’Université de Bucarest. Adina Popa, responsable communication du géoparc international UNESCO Țara Hațegului, nous lance l’invitation : « Nous sommes heureux de pouvoir renouer avec la tradition du Festival des dinosaures de notre géoparc. On est à la 6e édition, 7 ans depuis le lancement de l’initiative. Ce sera une édition qui met l’accent sur les événements culturels, mais évidemment notre objectif est de nous adresser aux visiteurs de tous les âges. Le titre de l’édition de cette année est « On air, on line & on art », soit, ne français « À l’antenne, en ligne et par l’art ». En air, parce que les radioamateurs du club Silver Fox de la ville de Deva nous ont rejoint. Ils avaient obtenu au préalable l’aval de l’Autorité nationale d’administration et de régulation des communications (ANCOM), ainsi qu’un indicatif dédié pour l’occasion. Puis, le festival se passe aussi en ligne, certains événements seront diffusés de la sorte. C’est le cas du parcours Ninja, un moment proposé par l’association Chingi Expert de la ville de Deva. Enfin, parlons art. C’est sans doute le moment le plus attendu. L’édition de cette année compte sur la présence du guitariste Adrian Mardan, qui soutient un merveilleux concert de guitare classique. Puis, l’on projette le film documentaire « A sauropode abroad », « Un sauropode en vadrouille ». Le sauropode, vous le savez, est une espèce de dinosaures herbivores, qui vécut du Jurassique moyen jusqu’au Crétacé supérieur. Le film a été réalisé par Anna Cooley, la fille du célèbre paléo-artiste canadien Brian Cooley, celui-là même qui avait créé trois des reproductions des dinosaures que vous pouvez admirer dans notre géoparc : le Magyarosaurus dacus, le Balaur bondoc et, enfin, le Zalmoxes robustus. Eh bien, Anna avait accompagné le voyage de Magyarosaurus dacus depuis le Canada et jusqu’en Roumanie, à travers toute l’Europe, et de ce voyage pas comme les autres en avait fait un film. »

    Le géoparc international UNESCO de Țara Hațegului, bien présent sur les réseaux sociaux et dans les médias en ligne, essaye de communiquer au mieux et de garder un contact permanent avec les amateurs passionnés. Mais Adina Popa nous invite à nous rendre dans son géoparc à tout moment: « Une promenade à travers notre géoparc est un véritable voyage dans le temps. Les rochers tellement caractéristiques du pays de Haţeg comptent 100 millions d’années déjà. L’on arrive ensuite au temps des dinosaures, pour comprendre ce qu’il y avait sur notre planète voici quelques 70 millions d’années. L’on arrive ensuite à l’époque des périodes glaciaires, puis les premiers humanoïdes, au temps des Daces et des Romains, l’époque médiévale, des chevaliers et des princesses, l’époque de nos grands-pères, pour arriver enfin à notre époque. L’on suit des histoires et des destins, pour reconstituer l’histoire de cette relation particulière qui nous lie, nous humains, à notre planète. »

    Bon à savoir : le pays de Hațeg a été le berceau d’une découverte totalement inouïe, car la région constituait une île de la mer Téthysienne alpine pendant le Crétacé supérieur. Une île qui comptait une superficie de 80 000 km2 durant le Maastrichtien. C’est ici que l’on a découvert neuf espèces de dinosaures et une de ptérosaure, tous les exemplaires présentant une taille inférieure à celle des animaux équivalents découverts ailleurs, une caractéristique qui a été attribuée par les chercheurs au phénomène de nanisme insulaire. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021

    Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021


    Bucarest fond sous la canicule, et cea ne fait que commencer. En fin de semaine, la ville est désertée de ses habitants qui vont se rafraîchir, notamment au bord de la mer Noire. Ainsi, la semaine dernière, 150 000 touristes avaient investi la côte roumaine, un record pour cet été. D’ailleurs, c’est la saison des vacances ; d’autres, et j’en fais partie, ont choisi de faire un tour en Roumanie. Un tour de 2 000 km en 9 jours, qui a été très apprécié par ceux qui ont vu les photos ou qui connaissent déjà les endroits. Je me propose de vous le raconter pour vous donner des idées de voyage, vu que nous l’avons imaginé aussi pour un membre de la famille qui est étranger.



    Partis de Bucarest, nous avons rejoint Dunavăţu de Jos, une commune du delta du Danube, dans le département de Tulcea (sud-est). En chemin, vous pouvez également visiter la ville-port de Constanţa, Mamaia, la perle de la côte roumaine de la mer Noire, et l’ancienne cité de Histria, fondée par les colons grecs au 6e s. avt. J.-C. Cette dernière est aussi la ville la plus ancienne attestée sur le territoire de la Roumanie. Sachez que la Dobroudja est, à cette époque, pleine de champs de tournesol d’une très grande beauté ; nous nous sommes arrêtés pour faire un nombre impressionnant de photos. Le delta nous a accueillis avec une météo très agréable, ce qui nous a permis de faire deux promenades en barque. L’une à partir de Dunavăţu de Jos, pour aller jusqu’à la plage sauvage de Perişoru, à la mer Noire, à travers plusieurs canaux de toutes les dimensions, dont certains – minuscules. Nous avons eu la joie de voir pélicans, cormorans, aigrettes, cygnes, foulques, grèbes huppés, hérons cendrés et autres évoluer parmi les nénuphars et les roseaux. Le lendemain, nous avons pris un petit bateau de Jurilovca pour aller jusqu’à Gura Portiţei, une langue de terre où vous avez d’un côté le lac Goloviţa et de l’autre — la mer Noire. Pour ceux qui souhaitent assaisonner leurs vacances d’histoire, ne passez pas sans visiter la citadelle médiévale d’Enisala, construite dans les années 1300 en haut d’une colline empierrée. Les fouilles archéologiques qui y ont été pratiquées ont permis de mettre au jour deux logements du premier âge du fer. De là, vous avez une superbe vue sur les environs.



    Nous avons quitté à regret le delta, traversé le Danube en bac à Brăila et mis le cap sur une autre attraction dont nous vous avons souvent parlé à l’antenne : les Volcans de boue de Berca, au département de Buzău. Un paysage lunaire, tout à fait inédit, avec de petits cratères bouillonnants et des coulées de boue nous attendait — contrastant avec les forêts avoisinantes. Je n’ai jamais rien vu de semblable, je peux dire qu’il vaut bien le détour. Le lendemain, nous avons visité le camp de sculpture en plein air de Măgura, dans le même département. En effet, c’est sur ces collines qu’un camp de sculpture pour artistes émoulus de l’Académie d’architecture de Bucarest et même pour des lycéens avait été organisé, entre 1970 et 1985. Les sculpteurs ont laissé leurs 256 œuvres monumentales là, et aujourd’hui l’exposition s’étale sur 21 ha. On dit que des phénomènes paranormaux se produisent à proximité, dans la forêt ; je ne les ai pas expérimentés. A l’hôtel où nous avons passé la nuit, en pleine forêt, nous avons eu un visiteur tout à fait inattendu le matin : un renard qui a pris son petit déjeuner avec nous. Les hôteliers le connaissent depuis trois ans et il vient se faire servir des victuailles tous les jours ; il en emporte pour nourrir aussi sa famille.



    Nous avons de nouveau pris la route pour aller à Şirnea, un petit village éparpillé sur des collines, au département de Braşov (centre). Jusque-là, nous avons admiré le paysage et le superbe lac de Siriu, à l’eau turquoise. Aux environs de Braşov, nous avons visité l’église médiévale fortifiée de Prejmer, du XIIIe siècle, incluse au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est toujours un plaisir de la revoir, surtout quand il fait beau. Bien entendu, nous ne pouvions pas passer à côté de Braşov sans faire un tour au centre-ville. La rue piétonne était très animée, nous y avons pris du bon temps. Nous sommes passés par Poiana Braşov et sommes arrivés à Şirnea, dans un paysage bucolique, avec beaucoup d’animaux. Nous y sommes allés pour faire des randonnées dans les alentours. Un trajet trouvé sur une application semblait séduisant ; 15 km par monts et par vaux, partiellement à travers la forêt, s’est avéré très très beau, mais aussi particulièrement fatigant. Nous l’avons parcouru en 6 heures ; on se reprend de la fatigue, on ne garde que les bons souvenirs. Néanmoins, il convient d’y aller avec un équipement approprié, et aussi d’emprunter un itinéraire adapté à sa condition physique.



    Il existe au département de Braşov un site rupestre très intéressant, qui est aujourd’hui un monastère, celui de Şinca Veche, creusé dans les Monts Făgăraş. Il est présumé par certains être vieux de 7 000 ans et avoir des origines daciques ou même plus anciennes. Un lieu très calme, très beau et très intéressant que les gens visitent pour ses légendes et ses mystères. Il comporte cinq pièces, et une sorte de tour haute de 10 m, par laquelle la lumière naturelle pénètre dans ce lieu étrange. Il a deux autels, ce qui indique ses origines préchrétiennes. On dit que cet endroit de recueillement est béni de Dieu et plein d’énergie positive. On y a découvert un symbole similaire au Yin et Yang et aussi l’étoile de David. Selon d’autres, c’est un lieu où des phénomènes paranormaux se passeraient, aussi. Au-delà de tout, un endroit vraiment intéressant à visiter.



    En route ! Avant de rejoindre notre gîte à Viştişoara, dans le département de Braşov, en pleine nature, nous avons visité le monastère Brâncoveanu (XVIe siècle), à Sâmbăta de Sus. A proximité, vous avez aussi un lieu appelé La Vâltori, dans le village de Lisa. Les vâltori, ce sont des tourbillons construits sur un cours d’eau, où les villageois lavaient leur linge par la seule force motrice de l’eau, sans lessive. Des machines à laver traditionnelles, si vous voulez. Il y avait aussi un métier associé, qui pouvait ou non être en rapport avec le traitement de la laine. Nous avons ainsi vu tous ces équipements des années 1900, et aussi des équipements pour traiter et filer la laine datant de la même époque et toujours fonctionnels. Là encore, très intéressant !



    Pas loin, au département de Sibiu, je vous recommande de voir l’Abbaye cistercienne de Cârţa, unique en Roumanie, une construction d’art roman et gothique fondée par les moines bourguignons et érigée d’abord en bois, vers 1202-1209, et ensuite en pierre, par des tailleurs de pierre français. Sa première attestation documentaire remonte à 1225. Les moines avaient un style de vie ascétique et leur activité était vouée à l’intérêt de la communauté. On y voit des chapiteaux, des clés de voûte, des fenêtres ainsi que le portail ouest, du XVe siècle. Vous verrez aussi l’église évangélique du XIIIe s. Cette abbaye a eu un rôle majeur dans l’histoire politique, économique et culturelle de la Transylvanie.



    Ne passez pas à côté de la citadelle de Făgăraş, dans la ville homonyme. Même si l’extérieur est en rénovation pour lui rendre l’aspect d’il y a 200 ans, présenté dans les gravures d’époque, l’intérieur est visitable. Forte d’une histoire de 600 ans, elle a conquis les tenanciers du site de voyages Hopper qui l’ont déclarée le deuxième plus beau château du monde voici quelques années — article présenté par le Huffington Post. Faire quelques pas dans l’ancien centre-ville de Sibiu est aussi un must ; laissez-vous envoûter.



    En quête de beauté, nous avons emprunté la Transalpina, la route la plus haute de Roumanie, qui traverse les Monts Parâng du nord au sud, et qui culmine à 2 145 m. Une route construite d’abord par les Romains, semble-t-il. En tout cas, les bergers des alentours de Sibiu l’empruntaient avec leurs moutons pour se rendre en Valachie. Modernisée à compter de 2009, elle est spectaculaire aujourd’hui. La beauté des paysages est à couper le souffle. 138 km parfois à travers des forêts et parfois même à travers les nuages, avec des lacs, et des paysages bucoliques. Une fois arrivés à Horezu, vous pouvez visiter le monastère de Hurezi du XVIe s., figurant au patrimoine mondial de l’humanité, et aussi les ateliers des potiers. Nous avons terminé le tour par les Cule, ces maisons fortifiées de Măldăreşti, au département de Vâlcea (sud).



    Chers amis, pour ceux qui seraient intéressés, je peux révéler les noms des hôtels et des gîtes que j’ai choisis, et qui se sont avérés excellents. Voilà, j’ai été un peu longue, mais j’espère que mon récit vous donne des idées de vacances en Roumanie.

  • L’écotourisme à Măgura Zimbrilor

    L’écotourisme à Măgura Zimbrilor

    Et pour tout vous dire, l’un des endroits les mieux protégés du tracas quotidien des grandes villes se trouve à Măgura Zimbrilor, la Colline de l’aurochs en français, située à proximité du village d’Armeniș, dans le département de Caraș-Severin, au sud-ouest de la Roumanie. C’est ici que, depuis huit ans, le Fonds mondial pour la nature Roumanie a décidé d’œuvrer pour faire revenir l’aurochs dans les Carpates méridionales de Roumanie. Plus encore, l’association entend impliquer les habitants du coin dans l’aventure, pour qu’ils partagent, avec les touristes, par exemple la richesse de leur cuisine locale, ou encore pour transformer certaines maisons traditionnelles, laissées à l’abandon, en gîtes ruraux, censés accueillir dignement l’afflux de touristes, que la présence des aurochs dans la région ne manque pas d’entraîner. Aussi, près de 30 familles se sont lancées à l’eau, participant à la mise sur pied de ce genre de programmes.

    Oana Mondoc, responsable du volet développement communautaire et innovation du Fonds mondial pour la nature Roumanie, nous dévoile un type d’accueil bien particulier : « Muma Hut, se trouve dans le village d’Armenis, chef-lieu de la commune homonyme, surnommée Măgura Zimbrilor, en français la Colline de l’aurochs, un endroit magnifique, situé en contrebas des monts Ţarcu, là où le Fonds mondial pour la nature Roumanie et ses partenaires sont en train de réintroduire l’aurochs, en liberté, dans son environnement naturel. A ce jour, nous comptons près de cent exemplaires, tous lâchés en liberté. Par ailleurs, nous avons commencé, et cela dès le départ du projet, à développer un programme d’écotourisme, qui mette à l’honneur la nature sauvage, primordiale. La maison Muma, autrement dit la maison mère est l’une des multiples initiatives lancées dans le cadre de ce programme, et censée créer un véritable réseau d’écotourisme. Il s’agit pour l’instant d’une maison prototype, érigée récemment, l’année précédente, durant la pandémie, mais qui fera partie d’un projet d’envergure, intitulé « We wilder ». Il s’agit de bâtiments verts, qui ont un impact réduit sur l’environnement ».

    Muma Hut a été érigée au beau milieu d’un verger, tout au bout du « Vieux village », « Sat bătrân » en roumain. Son emplacement marque la volonté des initiateurs du projet d’accueillir leurs hôtes au beau milieu de la nature. Des randonnées, des promenades à vélo, le visionnage des aurochs ou tout simplement le tant nécessaire repos au beau milieu de la nature, bercé par le chant des oiseaux, attendront ceux qui choisiront Muma Hut pour destination.Oana Mondoc: « Wewilder est l’appellatif donné à l’ensemble de ces initiatives d’écotourisme. Pour approcher la nature, la faune sauvage, nous proposons des expéditions de 5 jours, accompagnés de l’un des meilleurs guides d’Europe, Georg Messerer, qui fait partie de notre équipe, tout comme Matei Miculescu, garde-chasse à Măgura Zimbrilor. Les expéditions que l’on propose ce sont des expériences uniques, très différentes de ce que l’on connaît. On y apprend plein de choses, sur les animaux sauvages, leur habitat, leurs habitudes, l’on apprend à faire du trekking, à distinguer les plantes comestibles, que l’on peut consommer, pour survivre en forêt, des autres. Mais il s’agit aussi d’une expérience pour nous, pour notre corps et âme, s’approprier spirituellement la nature. Les expéditions sont proposées à des groupes de 6 personnes. Cela reste assez intime, profond et inédit, et constitue une expérience de vie qui nous marque. »

    La saison avait débuté cette année par l’expédition Wild Roots, Racines sauvages, déroulée entre le 30 juillet et le 02 août, et menée par le fameux guide Georg Messerer. Expérimenter l’immersion totale dans la nature, la vivre et se laisser habiter par cette nature sauvage, et cela sans discontinuer durant tout le temps de l’expédition, n’est pas une expérience anodine, loin de là. Les touristes dorment sous des tentes de type safari, et leur transport est assuré par des villageois. Pour 24 heures, le garde-chasse Matei Miculescu prend la relève, pour mener la petite troupe au beau milieu du territoire des aurochs. D’autres formules seront encore proposées aux amateurs aguerris, avec, entre autres, deux nuits passées sous la belle étoile, et l’autarchie en termes de vivres. Rien de mieux pour les véritables passionnés de la nature et de la vie sauvage. (Trad Ionut Jugureanu)

  • Ocna Șugatag

    Ocna Șugatag

    Prenant avantage sur la profusion de ses bois séculaires, le Maramures avait bâti au fil des siècles une véritable civilisation du bois. Aussi, le visiteur découvrira une région étonnante, parsemée de belles églises en bois, et des villages parés d’imposantes portes en bois sculpté, présentes à l’entrée de chaque propriété. Et c’est dans cette région de légende que vous trouverez la ville d’eau d’Ocna Șugatag et les villages environnants, devenus une destination prisée des touristes.

    Gabriela Pop, du Centre info tourisme d’Ocna Șugatag raconte : « La commune d’Ocna Șugatag est l’endroit rêvé pour recharger ses batteries, et capable de répondre à des attentes multiples. Ses eaux minérales, ses plages, ses lacs, ses piscines à l’eau thermale, ses établissements de cures balnéaires, tel celui qui est situé au beau milieu de la réserve naturelle de Pădurea Crăiasca, tout cela n’est qu’apaisement et volupté. En sus de l’établissement de cures balnéaires, plus de la moitié des piscines d’Ocna bénéficient de l’eau thermale, bien connue pour ses qualités naturelles, capable qu’elle est de guérir des affections rhumatiques ou encore des maladies des voies respiratoires. Quant aux traditions vivantes, celles-ci sont mises à l’honneur dans les villages environnants, tels Breb, Sat-Șugatag et Hoteni. C’est ici que l’on retrouve encore cette fameuse figure du paysan roumain d’antan, ou encore les artisans traditionnels, en train de vaquer à leurs occupations de toujours. »

    Pădurea Crăiasa, la Forêt de la princesse en français, devenue réserve naturelle protégée depuis l’an 2000, s’étend sur 44 hectares. C’est là que l’on rencontre le chêne rouvre, parfois appelé chêne à trochets, chêne mâle ou chêne noir, ou encore le mélèze, grand arbre résineux de forme pyramidale, à aiguilles caduques, étroites et groupées en bouquets.Quant à ceux qui désirent mieux sentir le charme de cette célèbre culture du bois qui a fait la célébrité de la région du Maramures, Gabriela Pop, du Centre info tourisme d’Ocna Șugatag leur propose de partir à la découverte du village de Breb, situé à proximité. Gabriela Pop : « La route qui traverse le village de Breb a été modernisée, mais les rues du village gardent encore leur revêtement d’origine, en pierre taillée. L’on y retrouve certes de nouvelles maisons, mais cela dit plus de 30% d’habitations sont encore bâties à l’ancienne, en bois. Des maisons anciennes ou plus modernes, mais érigées dans le respect de l’architecture traditionnelle. Et l’on y retrouve encore des artisans qui savent travailler le bois, des bâtisseurs de maisons ou des portes traditionnelles, avec leurs symboles anciens sculptés dans le bois, et qui constituent l’image de marque du Maramures. »

    Mais par-dessus tout c’est bien le sens de l’hospitalité qui ne fait jamais défaut aux habitants du coin. Gabriela Pop : « C’est ici que l’on a le privilège de croiser encore le vieux paysan de l’ancien temps, celui qui a gardé inaltéré l’accent de ses aïeux. Puis, les gens de la région ont tous cette gentillesse naturelle, ce sens de l’accueil qui fait que l’on se sent tout de suite chez soi. Notre Centre info tourisme vous fournira des brochures, des cartes et surtout des informations utiles sur la région, car l’on entend répondre de manière adéquate à toute recherche particulière. L’on a des amateurs de randonnées, d’autres qui cherchent à rencontrer les artisans locaux ou encore d’autres qui ne cherchent que la communion avec la nature. Celui qui franchira le seuil de notre Centre ne partira pas avant d’avoir trouvé réponse à ses désirs. Pour ce qui est des anglophones et des francophones, ils seront accueillis dans leur langue respective ».

    Enfin, si vos pas vous porteront par Ocna Șugatag, il serait dommage de ne pas faire un petit détour par le fameux Cimetière joyeux de Săpânța, unique dans son genre, et distant de seulement 38 km d’Ocna Șugatag. Cet endroit n’arrêtera jamais de vous émerveiller par ses croix en bois, peintes en couleurs vives, par les peintures naïves qui décorent les monuments funéraires, par l’humour qu’accompagne immanquablement les épitaphes inscrites dans le bois. Voilà qui est dit ! Bonnes vacances, jusqu’à la prochaine émission, occasion pour de nouvelles découvertes. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La Citadelle de Neamţ

    La Citadelle de Neamţ

    Nous vous invitons à partir, aujourd’hui, à la découverte de Târgu Neamț, une petite ville située dans le nord-est de la Roumanie, et cela à plus forte raison que l’on se trouve à l’approche de l’anniversaire de la Citadelle de Neamț. En effet, cette citadelle imposante faisait partie du système de fortifications érigé au 14e siècle en Moldavie, au moment où la menace ottomane se faisait de plus en plus pressante.

    Le système médiéval de fortifications comprenait un ensemble fait de citadelles, de monastères fortifiés et des châteaux-forts, ces derniers abritant la cour princière. La citadelle de Neamț, vous la trouverez à la périphérie nord-ouest de la ville, perchée sur le rocher Timuș, en haut de la colline de la Citadelle, à une altitude de 480 m, dominant de plus de 80 mètres la rivière Neamț, appelée anciennement Ozana, qui baigne ses contreforts. Bâtie à la fin du 14e siècle par le voïvode (prince souverain) Petru I, la Citadelle avait été renforcée au 15e siècle par Etienne III de Moldavie, surnommé Etienne le Grand par ses contemporains, Ștefan cel Mare en roumain. Le musée de la Citadelle de Neamţ a ouvert ses portes en juin 2009, lors de la réouverture de l’exposition permanente.

    Suivons Dorin Nicola, directeur du complexe muséal de la Citadelle de Neamt et notre guide pour cette journée découverte : « 22 salles d’exposition du musée ont été transformées, pour refaire l’atmosphère de ce qu’était la Citadelle au temps d’Etienne le Grand. Vous y trouverez ainsi la salle du trône, la salle de justice, la salle d’armes, les cuisines, le lapidaire, la chambre à coucher des princesses, la prison. La Citadelle même semble avoir repris vie. C’est comme si Etienne le Grand en personne avait à nouveau élu domicile dans sa Citadelle. Et, en effet, depuis 2009, les touristes se pressent de la découvrir, ou la redécouvrir. Les visiteurs étrangers sont tout particulièrement émus devant cette Citadelle qui a retrouvé sa superbe. Avant, c’étaient des murs. Aujourd’hui, c’est comme si elle allait à nouveau s’attacher à défendre le pays moldave. Voyez les soldats, les cavaliers, les gentes dames, voyez la cloche censée annoncer le danger. L’on se croirait au temps du roi Jean III Sobieski, roi de Pologne et Grand-duc de Lituanie, qui s’était fait fort de mettre à pas la Moldavie. La Citadelle tomba finalement sous sa coupe au terme d’un long siège, qui lui fit dire qu’il avait conquis un nid d’aigles. Les soldats moldaves de l’époque ne s’étaient rendus qu’après lui avoir fait payer le prix fort. L’honneur de la Moldavie fut sauf. Enfin, la Citadelle d’aujourd’hui vaut le détour. »

    A l’occasion de la fête de la Citadelle, la vie d’antan reprend sa place. Dorin Nicola: « Cette fête nous renvoie aux exploits et à la personnalité d’Etienne le Grand. Le grand voïvode s’était éteint le 2 juillet 1504. C’est autour de cette date que sont organisées les festivités. C’est alors que l’on commémore la vie du voïvode lors du Te Deum qui a lieu dans la chapelle de la Citadelle. Des ateliers qui reproduisent le travail des artisans médiévaux se déroulent à l’intérieur de la Citadelle. Et l’on reproduit à l’échelle réelle des batailles, des tournois médiévaux. De vrais soldats qui manient des armes médiévales en tenues d’époque. Certes, les cavaliers d’Etienne le Grand étaient moins nantis que leurs homologues occidentaux. N’empêche. Nos reconstitutions ne laissent rien au hasard, et l’on se croirait vivre pour un moment au temps de ce voïvode, dont les faits d’armes sont entrés dans la légende. »

    Camps à thématique médiévale, danses et musiques d’antan, relève de la garde, expositions d’armes médiévales et reconstitutions des batailles, tir à l’arc, atelier où l’on bat la monnaie moldave, atelier de calligraphie médiévale ou de musique ancienne, exposition des répliques des artefacts d’époque, voilà une partie des divertissements qui vous attendent et qui ne vous laisseront certainement pas indifférents. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Antonella Longo Rossi d’Uruguay

    Antonella Longo Rossi d’Uruguay

    Antonella Longo Rossi vient de l’Uruguay, où elle a fait des études à Montevidéo. Elle a d’abord terminé un lycée humaniste pour obtenir ensuite un diplôme en tourisme et hospitalité à l’Universidad del Trabajo del Uruguay. A travers le temps, Antonella a participé à de nombreux projets très divers et a eu une multitude d’emplois, qui lui ont conféré une importante expérience de vie. Son histoire roumaine a commencé il y a de nombreuses années, lorsqu’elle était étudiante et qu’elle s’était rendue en Roumanie dans le cadre d’un projet de promotion touristique.

    Pourquoi a-t-elle choisi la Roumanie, un pays tellement lointain de l’Uruguay et comment est-elle parvenue à s’y établir ? Antonella nous le raconte : « J’ai choisi la Roumanie parce que je devais faire un projet pour ma fac, sur un pays du monde. Je devais en fait présenter un site ou un circuit touristique. J’ai choisi la Roumanie, même si tout le monde avait choisi des pays plus connus. J’ai toujours aimé l’histoire de Dracula, de la route Transfagarasan et j’avais aussi quelques infirmations sur le château de Dracula. Donc, j’ai réalisé un projet touristique sur la Roumanie et lorsque je cherchais des infos sur le pays et sur tout ce qui s’y trouve, j’ai découvert une opportunité de faire un stage de bénévolat en Europe. Alors je me suis dite que j’avais encore une année pour réaliser ce projet et que ce serait intéressant de mettre à profit cette opportunité de vivre dans un tel pays, puis d’écrire un projet final d’après les expériences vécues dans ce pays. J’ai pu partir sans aucun problème et c’est ainsi que je suis arrivée à vivre en Roumanie. J’ai beaucoup voyagé, je ne suis pas rentrée en Uruguay, mais je suis restée en Roumanie et je me suis faite une vie extraordinaire. Certes, je suis rentrée pour rendre visite à ma famille, mais j’ai senti que ma place n’était plus là, que les gens n’étaient plus les mêmes. La situation dans mon pays était déjà assez compliquée et je m’étais déjà habituée à la Roumanie, où je pouvais sortir de la maison à 2 ou 3 heures du matin en toute sécurité. Et c’est ce que je veux souligner : à mon sens, la Roumanie est un pays très sûr. Il est vrai que des choses se passent, comme partout d’ailleurs, mais j’ai également vécu dans d’autres pays européens et je ne me suis jamais sentie aussi à l’aise et en sécurité comme en Roumanie. Alors, j’ai bien réfléchi et je me suis dite que si je rentrais en Uruguay, je n’allais plus jamais me sentir comme chez moi. Et c’est vrai : j’y suis revenue et au cours des six mois que j’y ai passés, je ne me sentais plus comme chez moi. Puis, j’ai pu revenir en Roumanie et j’ai senti le bonheur revenir dans mon âme. »

    Antonella s’est bien intégrée en Roumanie dès le début. Elle a été bien reçue dans la communauté et vu qu’elle est une personne ouverte et communicative elle s’est vite fait des amis de toutes les nationalités. Elle a appris la langue roumaine et a vécu dans plusieurs villes du pays, avant de s’établir à Bucarest. Sera-t-elle toujours là d’ici six ans ? Ecoutons Antonella Longo RossiSON : « Tout à fait, tout à fait ! J’ai déjà eu une opportunité, après toutes mes années de travail, j’ai la nationalité européenne – pas roumaine, mais italienne – j’ai pu m’acheter une maison et cela dit tout : j’y reste. Je suis en Roumanie aux côtés de mon partenaire, j’ai un chat, un job et je suis heureuse. Parfois, je suis énervée par ce qui se passe en Roumanie, mais des choses comme ça existent partout dans le monde, elles sont malheureusement normales et il faut tout simplement avoir de la patience. Mais oui, j’y resterai autant que possible. Rient n’est éternel, mais pour le moment, la Roumanie c’est mon pays. Je le sens : la Roumanie est ma maison et l’endroit auquel j’appartiens, je me sens très à l’aise avec les Roumains, avec la famille de mon partenaire et avec nos amis. Je me suis bâtie une vie comme je le voulais. »

    Antonelle a sillonné tout le pays du nord au sud et de l’est à l’ouest afin de connaitre la Roumanie dans les moindres détails. Elle habité plusieurs villes roumaines, elle est même arrivée dans des villages roumains pour se renseigner et mieux préparer son projet touristique, mais aussi vu son réel intérêt de s’approcher de la culture et des gens de son pays adoptif. Quelles recommandations ferait Antonella à une personne qui ne sait pas grand-chose sur la Roumanie et qui aimerait visiter notre pays ? « Je suis une personne qui aime se promener beaucoup, entre trois et quatre heures, voire plus si j’ai la possibilité. Si j’étais touriste je n’irais pas uniquement dans le centre-ville ou dans les zones touristiques, mais j’aimerais arriver dans les quartiers, pour y découvrir la vie, pour parler aux gens ou du moins essayer de parler avec eux. La Roumanie a quelque chose d’extraordinaire : tout le monde parle l’anglais, même les gens qui sont malheureusement dans la rue et qui ont reçu quand même une éducation. Même ces personnes-là parlent l’anglais, j’ai vu cela mille fois. En tant que bénévole, j’ai travaillé dans des secteurs assez compliqués à Bucarest et les gens ont été très gentils, ils ont parlé l’anglais comme ils pouvaient. Il ne faut pas rester confiné dans ce côté touristique de la ville, qui est certes la partie la plus belle. C’est valable pour toutes les villes. Il faut voir non seulement les endroits les plus connue, tels Brasov, Sibiu ou, Cluj. Il faut aller aussi à la campagne, découvrir la vie des gens, comment ils préparent leur nourriture, découvrir des gens de qualité. En tant que bénévole, j’ai eu l’occasion de voyager en autostop et de connaitre des gens de partout, de toutes les cultures et ce fut une expérience incroyable. Voilà donc ce que je recommande : ne pas se limiter au côté touristique des grandes villes, cela vaut la peine de connaitre la culture roumaine dans son ensemble. »

    Actuellement, Antonella n’envisage pas de quitter la Roumanie, mais elle se fait des plans de voyage à travers le pays et pas seulement. Quels sont les choses qu’Antonella aimerait emmener avec elle au cas où elle quitte la Roumanie ? Antonnella répond : « Mon chat et mon partenaire, c’est tout. Les choses matérielles ne comptent pas ici, ce qui compte c’est une âme et un souvenir qu’il faut garder pour toujours. Une maison, on en trouve sans doute partout, mais une personne et un animal comptent davantage pour moi et ce sont les seules choses que j’emporterai depuis la Roumanie » conclut, Antonella Longo Rossi, une âme européenne amoureuse de la Roumanie, originaire d’Uruguay. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 22.05.2021 (mise à jour)

    22.05.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – Le nombre des nouveaux cas de Covid 19 en Roumanie, annoncé aujourd’hui, est toujours à la baisse par rapport au jour précédent. 455 personnes ont été dépistées positives à l’infection au SARS CoV 2 sur quelque 28 mille tests effectués. Moins de 3 700 malades infectés au Covid 19 sont hospitalisés, dont 623 en réanimation. 59 décès des suites de la maladie ont également été enregistrés. Parallèlement, la campagne de vaccination se poursuit en force. Plusieurs « marathons » de la vaccination se déroulent en cette fin de semaine aussi, dans différentes villes du pays. Plusieurs centres d’immunisation au volant ont également été ouverts. Depuis le début de la campagne à la fin décembre de l’année dernière, près de 7,3 millions de doses de vaccin ont été administrées à plus de 4 millions de personnes, dont plus de 3,1 millions ont également reçu la deuxième dose.

    Coronavirus en Europe – L’Espagne rouvre les frontières pour tous les voyageurs des pays jugés sûrs, dont le Royaume-Uni, l’Australie, Chine, Israël et Japon, sans aucune condition, ni restriction sanitaire imposé par la pandémie de Covid 19, selon le correspondent de la radio publique roumaine à Madrid. A partir du 7 juin, toutes les personnes vaccinées sont également les bienvenues dans le Royaume-Uni, si elles possèdent un certificat de vaccination au schéma complet prévu par l’Agence européenne du médicament ou par l’OMS. L’Autriche a également revisité les conditions d’entrée sur son territoire, les nouvelles mesures s’appliquant à partir du 30 juin. Les voyageurs qui y arrivent en provenance d’Etats pour lesquels aucune alerte de voyage n’a été émise, y compris la Roumanie, sont exceptées de la mesure de l’auto-isolement. L’entrée en Autriche est permise en vertu du certificat de vaccination contre la Covid 19, du résultat négatif d’un test de dépistage de l’infection au SARS CoV 2 ou d’un certificat médical censé attester une infection au nouveau coronavirus ou la présence des anticorps, vieille de 3 mois tout au plus. Les enfants de moins de 10 ans sont exceptés de l’obligation d’être soumis à un test de dépistage.

    Elections – Coup d’envoi de la campagne électorale pour les élections parlementaires anticipées en République de Moldova, prévues le 11 juillet. Selon les analystes politiques, l’affrontement devrait s’avérer dure entre les formations pro-européennes et celles pro-russes. Le Parti Action et Sécurité, fondé par la présidente pro-européenne de la République Maia Sandu a promis de dérouler une campagne électorale correcte et propre afin de conquérir la confiance des citoyens. Le principal contre-candidat des forces pro-européennes est le Parti des Socialistes, de l’ex président pro-russe Igor Dodon, qui constitue un bloc électoral avec les communistes de Vladimir Voronin, lui-aussi ancien chef de l’Etat des années 2001 – 2009. Le parti du maire de la ville de Balti, Renato Usatîi pourrait également accéder au Législatif.

    Pèlerinage – Des milliers de personnes ont participé samedi dans le centre de la Roumanie à Şumuleu Ciuc, au traditionnel pèlerinage déroulé à l’occasion de la Pentecôte catholique. Les organisateurs ont adopté une multitude de mesures pour que l’événement se déroule en toute sécurité, dans le conteste de la pandémie de Covid 19. Des centaines de volontaires ont été mobilisés d’autres centaines de gendarmes, policiers, pompiers, secouristes et médecins urgentistes ont également été déployés. L’année dernière le pèlerinage déroulé sur le mont Şumuleu qui réunissait chaque année plus de 100 mille personnes venues de tous les coins du monde ne s’est plus déroulé à cause de la pandémie de Covid 19. L’ordre des franciscains, organisateur de l’événement a prié les pèlerins à participer à la procession uniquement avec leur âme. En 2019, le 1er juin, le Pape François s’était rendu à Şumuleu Ciuc pour tenir une messe consacrée à la Vierge. Le pèlerinage à Şumuleu Ciuc a une histoire de plus de 450 ans.

    Affaires économiques et financières – Le ministre roumain des Finances, Alexandru Nazare a participé à Lisbonne à la première réunion en présentiel de cette année du Conseil des affaires économiques et financières (ECOFIN). Il a annoncé sur Facebook que samedi il avait rencontré plusieurs responsables européens dont les commissaires Valdis Dombrovskis et Paolo Gentiloni, ses homologues de Grèce, Espagne, Irlande et Italie, pour évoquer l’évolution des économies européennes dans le contexte de la pandémie et de la mise en œuvre du Mécanisme européen de relance et de résilience. Conformément au ministre roumain, les travaux d’Ecofin ont démarré vendredi par des débats liés à la structure des politiques économiques et fiscales censées favoriser un redressement rapide des économies européennes après la crise générée par la pandémie de Covid 19.

    Météo – Températures à la hausse sur la vaste majorité des régions. Des pluies et des orages sont possibles sur le nord, le nord-ouest et en montagne. Les maxima iront de 20 à 28 degrés.

  • 21.05.2021

    21.05.2021

    Coronavirus en Roumanie – Le nombre des cas de coronavirus en Roumanie est toujours à la baisse. Selon le rapport du Groupe de communication stratégique rendu public ce vendredi, 484 nouveaux cas de contamination en 24 heures ont été rapportés sur plus de 34 mille tests effectués. Le nombre de malades en réanimation a également baissé, à présent celui-ci tourne il est de 636. 49 décès associés au nouveau coronavirus ont également été rapportés. Entre temps, la campagne d’immunisation se poursuit à travers le pays. Au total, plus de 4 millions de personnes ont été vaccinées, dont 3 millions avec les deux doses. A Bucarest, quelque 36% de la population s’est immunisé avec au moins une dose.

    Certificat de vaccination – Le Parlement européen et les Etats membres de l’Union ont scellé un accord sur le certificat sanitaire européen pour la Covid 19 qui est censé faciliter les voyages à l’intérieur de l’UE. Le document est censé attester que son titulaire a été vacciné contre la Covid 19, qu’il possède le résultat négatif d’un test de dépistage récent ou qu’il s’est fait immuniser naturellement après l’infection au nouveau coronavirus. Deux points suscitent toujours des débats au niveau européen : le coût des tests RT PCR et l’élimination de la quarantaine après les voyages. Afin de résoudre le premier problème, la Commission européenne a décidé de mobiliser une centaine de millions d’euros pour acheter des tests et rendre ainsi plus abordables. Côté quarantaine, les Etats membres ont décidé de s’abstenir à imposer cette mesure aux personnes qui possèdent le pass sanitaire. Elle serait pourtant introduite uniquement si en cas d’extrême nécessité, pour des raisons de santé publique. Les personnes ayant reçu une seule dose de vaccin peuvent demander le certificat européen, mais uniquement si elles ont été immunisées avec un des produits approuvés par l’Agence européenne du médicament – à savoir les vaccins produits par Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson&Johnson. Les responsables européens souhaitent que le certificat sanitaire européen devienne opérationnel le mois prochain. Il figurera à l’ordre du jour du Sommet de l’UE les 24 et 25 mai, puis un accord devrait être approuvé par le plénum du Parlement européen durant la session qui se tiendra du 7 au 10 juin.

    Diplomatie – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe ce vendredi à la 131e réunion du Comité des ministres du Conseil de l’Europe, qui se tient en visioconférence et porte sur des sujets liés à la démocratie, aux conflits et aux crises en Europe. Dans son intervention, le ministre roumain doit affirmer, entre autres, le fait que la Roumanie estime qu’il est nécessaire de rendre plus efficace le multilatéralisme et de renforcer la résilience sur la base des valeurs démocratiques et du droit international. Bogdan Aurescu ne manquera pas de réitérer le soutien ferme de Bucarest pour la liberté d’expression et pour la lutte contre la discrimination, le racisme, la xénophobie et les discours de haine.

    Natation – Or en 100 mètres dos pour Robert Glinta jeudi aux Championnats européens de natation de Budapest. C’est la première médaille d’or décrochée par la Roumanie à un championnat européen de natation séniors messieurs et le premier après une pause de 17 ans. Egalement à Budapest, Robert Glinta, qualifié aux JO de Tokyo à l’épreuve de 100 mètres dos a décroché l’argent de l’épreuve de 50 mètres dos.

    Météo – Temps instable en Roumanie avec des nuages, des pluies à verse et des orages. Les maxima de la journée vont de 16 à 23 degrés. 20 degrés en ce moment à Bucarest. Les hydrologues ont maintenu valables les alertes code orange et jaune aux inondations concernant 23 bassins hydrographiques du centre, de l’ouest et de l’est du pays. Des dizaines de localités de plusieurs départements, ainsi que la Capitale Bucarest ont été touchées depuis quelques jours par des phénomènes hydrométéorologiques.

  • Visite du département de Bistrița-Năsăud

    Visite du département de Bistrița-Năsăud

    Aujourd’hui nous voyageons dans le centre-nord de la Roumanie et plus précisément au département de Bistrița-Năsăud, pour découvrir les monuments les plus importants du chef-lieu, la ville de Bistriţa, mais aussi les autres sites du comté. Donc si vous êtes à la recherche d’un séjour de détente ou bien de vacances actives, c’est dans cette partie de la Roumanie que vous trouverez des offres pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Ovidiu Bozbici, conseiller au Service de tourisme de la mairie de Bistriţa, nous propose de commencer notre tour par un monument-symbole de la ville : « Nous commençons par l’Eglise évangélique de Bistriţa, le principal monument de la ville, qui a une tour haute de 75 mètres. Depuis 2013, elle est équipée d’un ascenseur, donc entièrement visitable par les touristes. Ceux-ci peuvent monter jusqu’à une hauteur de 45 mètres, d’où ils peuvent admirer un superbe panorama de la ville. L’église fut bâtie au début du 14e siècle et sa construction s’est étalée sur une cinquantaine d’années. Au fil du temps, l’édifice a connu toute une série de rénovations. A présent il fait l’objet d’un chantier de rénovation à l’aide de fonds européens d’une valeur de quatre millions d’euros et nous espérons que les travaux se terminent avant la fin de l’année. »

    La citadelle de Bistriţa est une des cités fortifiées transylvaines les plus connues, telles Sighişoara, Braşov et Sibiu. Ovidiu Bobzici, conseiller au Service de tourisme de la mairie de Bistriţa, précise : « L’ancienne citadelle de Bistriţa disposait initialement de 18 tours et bastions à rôle défensif. Ces constructions étaient situées le long des remparts. Pour sa part, la muraille était renforcée par une douve. A présent, sur l’ancienne fortification, une seule tour a survécu, celle des tonneliers, haute de quelque 18 mètres. Actuellement, elle accueille des expositions d’artistes locaux. Puis il y a le complexe Sugălete, qui accueillait jadis les artisans de la ville de Bistriţa qui travaillaient le métal. C’est un complexe unique en Roumanie, une série de 13 immeubles. La construction avait démarré en 1480 et a continué jusqu’en 1520. Bistriţa était connue et reconnue notamment grâce aux orfèvres qui travaillaient des métaux semi-précieux et précieux. Les minerais étaient extraits des mines de Rodna, à une soixantaine de kilomètres de la ville. Les documents anciens font état du fait que les princes régnants moldaves s’y approvisionnaient avec toute sorte de bijoux, d’outils agricoles et d’armes. Et si je viens de mentionner Rodna, je dois préciser que Bistriţa a été mentionné pour la première fois dans un document de l’an 1241. Et voilà que cette année, en 2021, nous célébrons les 800 ans depuis la première mention documentaire, qui coïncide en fait avec la grande invasion tartare. Ils sont venus et vaincu la vieille citadelle de Rodna, après quoi ils sont arrivés à Bistriţa, en 1241, où ils ont tué 6 mille habitants. Cela fait état du fait que Bistriţa était une ville très peuplée. »

    Sur le territoire du département de Bistriţa-Năsăud se trouvent toute une série de musées qui valent la peine d’être visités afin de découvrir le riche passé de cette région ainsi que ses métiers et ses traditions. Ovidiu Bozbici : « Le Musée départemental possède une section d’ethnographie et une autre d’histoire naturelle. Il y a la Maison de l’orfèvre, qui est un des principaux monuments de la ville, rénovée à son tour et qui abrite actuellement le Centre allemand. Il s’agit d’une maison construite entre 1560 et 1563 par le même artisan qui a participé à la construction de l’église évangélique. La maison Andread Beuchel est un autre immeuble assez ancien, situé dans le centre-ville. Elle a appartenu à un des premiers juges de la ville de Bistriţa, qui est entré en conflit avec les puissances de l’époque et c’est pourquoi il fut décapité. Bistriţa est également connue pour son multiculturalisme. Il y a une église évangélique, des églises orthodoxes, une église catholique, une autre uniate et enfin une église réformée. Bistriţa compte quelque 80 mille habitants, selon le recensement le plus récent. »

    Les passionnés de tradition et de folklore peuvent visiter aussi la contrée de Năsăud, la commune de Salva, explique Ovidiu Bozbici, conseiller au Service de tourisme de la mairie de la ville de Bistria. « La ville possède un musée ethnographique exceptionnel et c’est également là qu’il existe un musée des vêtements traditionnels. L’artisane basée ici et connue à travers la Roumanie a non seulement conservé d’anciens vêtements roumains, mais elle produit aussi des chapeaux à la plume de paon, qui est archi-connue en Roumanie. Les touristes peuvent se rendre ensuite à Sângeorz-Băi. Ses eaux minérales sont connues pour le traitement des maladies gastriques. Pour une cure d’air très pur, il y a la nouvelle station touristique de Colibiţa, où les touristes peuvent pratiquer des sports aquatiques, l’escalade et le rafting. Une station nouvelle est à retrouver à Băile Figa, de Beclean, à quelque 38 kilomètres de Bistriţa. Hormis les eaux salées, aux qualités curatives, la station propose aussi des bains de boue et des piscines flambant neuves. C’est pourquoi Figa a été déclarée station touristique d’intérêt local. »

    Evidemment, le tourisme est une des priorités de la ville de Bistriţa-Năsăud. Les projets du domaine ont été démarrés par le biais de fonds européens à l’aide desquels 12 des anciens passages piétons de la ville ont été réhabilités. La ville est renommée de ce point de vue et c’est d’ailleurs pourquoi elle a obtenu le renom de Ville des passages. Mais les projets ne s’arrêtent pas là, affirme Ovidiu Bozbici : « Nous déroulons un projet d’envergure qui s’appelle la Cité de Bistriţa qui se propose de rénover la muraille de l’ancienne citadelle et quelques-uns des principaux bastions. Puis il y a aussi un projet mené par l’Eglise évangélique. Il se propose de rénover entièrement cet immeuble, qui sera inséré au circuit touristique. Un autre projet, qui fait débat actuellement, s’appelle Intelligence Cities Challenge. Nous essayons ainsi de revitaliser le centre historique pour qu’il ressemble au centre-ville d’une bourgade médiévale. »

    Donc si vous souhaitez un séjour consacré aux loisirs ou bien des vacances actives, Bistriţa-Năsăud vous attend nombreux. Pour d’autres informations sur les tarifs des d’hébergement et les itinéraires personnalisés, mais aussi pour obtenir des cartes et des brochures, n’hésitez pas à vous arrêter au Centre national d’information touristique, ouvert durant la semaine au cœur de la ville de Bistriţa. A bientôt et bon voyage !

  • Voyage au département d’Alba

    Voyage au département d’Alba

    Le comté d’Alba attire ses visiteurs notamment dans la ville d’Alba Iulia, qui possède une multitude de monuments historiques importants et très bien conservés, vestiges d’un passé millénaire. Depuis la zone urbaine, nous nous dirigeons vers les Monts Apuseni. C’est là que vous pouvez pratiquer l’escalade, l’alpinisme, vous pouvez visiter des grottes inédites et pas dernièrement – découvrir le village traditionnel roumain. Violeta Nica, porte-parole au Conseil départemental d’Alba, souligne qu’il s’agit là d’un des comtés les plus beaux de Roumanie : « Avec un potentiel touristique à part, le département d’Alba est remarquable non seulement par ses paysages d’une beauté unique, mais aussi par son histoire, sa culture et ses traditions. Par conséquent, sachez que dans ce comté on peut pratiquer différents types de tourisme, tel le tourisme culturel et historique, le tourisme écologique, religieux et évidemment, le tourisme en montagne. Pour ce qui est du tourisme culturel et historique, il faut commencer par la ville d’Alba Iulia. La cité Alba Carolina, la fortification de type Vauban la plus représentative de Roumanie et une des plus importantes d’Europe, est la principale attraction de la ville et du département. Annuellement, des dizaines de milliers de touristes visitent la cité, et ils sont nombreux en toute saison. La relève de la garde, le tour des fortifications, les groupes statuaires, l’obélisque de Horea, Closca et Crisan ne sont que quelques-uns des points forts de la citadelle, auxquels s’ajoutent les festivals romains et les spectacles en plein air. Le principal objectif est la Cathédrale du Couronnement, aux côtés de laquelle se trouve la Cathédrale catholique Saint Michel. Et c’est également à l’intérieur de la citadelle que les touristes peuvent visiter le Musée national de l’Union et la Salle de l’Union récemment remise à neuf, un bâtiment d’une grande importance historique pour les Roumains, ainsi que le Museikon, l’unique musée de l’icône de Roumanie ou bien la bibliothèque Batthyaneum. »

    Les principales attractions à visiter dans le département d’Alba se trouvent un peu partout, explique Violeta Nica : « Dans le même registre, nous arrivons à Blaj, où toute visite devrait commencer par la Plaine de la liberté, un endroit à part pour tous les Roumains, pour se poursuivre par le Palais de l’Archevêché, bâti au 13e siècle, le Palais de la culture et par le Jardin botanique, ouvert en 1881, qui est d’ailleurs le plus vieux du monde. Il est aménagé auprès d’une école secondaire. La ville d’Aiud est également un important centre culturel. Le comté d’Alba concentre un grand nombre de monuments historiques d’une importante valeur au niveau national, leur liste publiée en 2015 compte 686 objectifs. Mentionnons deux de ces sites : la cité dacique de Capâlna, des monts Orastiei, et le site rural de Câlnic, qui fait partie de ces localités saxonnes dotées d’églises fortifiées. Les deux sont en fait des monuments historiques figurant sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Des démarches sont entreprises pour ajouter à cette liste les sites de Rimetea et de Rosia Montana. Nous rencontrons en milieu rural un patrimoine riche par l’originalité de l’architecture, dans des communes telles Arieșeni, Gîrda, Vidra, Avram Iancu, Albac, Mogoș, Ponor, Râmeț, très connues de ce point de vue. »

    Par ailleurs, le cadre naturel du département d’Alba se fait remarquer surtout par l’harmonie, explique Violeta Nica, porte-parole du Conseil départemental : « Les paysages naturels pittoresques constituent une offre riche et variée, avec des grottes, des rochers, des cascades, des gorges, des massifs tels : Râpa Roșie, les gorges de Râmeț et celles d’Aiud, Detunatele. Le glacier de Scarisoara est une réserve naturelle d’importance européenne. Mentionnons aussi les ressources balnéaires d’Ocna Mures, localité que le Conseil départemental se propose de transformer en station de luxe. Également à voir – le train de type decauville de la Vallée de l’Aries ou bien les terrains de golf de Pianu, les plus étendus de toute la Roumanie. Plus de 25 % du territoire du département d’Alba est classé aire naturelle. C’est sur ces bases que le tourisme vert s’est développé. »

    Un des projets remarquables du Conseil départemental, c’est la réhabilitation d’une route départementale qui traverse plusieurs communautés isolées des Monts Apuseni, pour dévoiler des paysages tout à fait spectaculaires. Violeta Nica : « Il s’agit de ce que l’on appelle « la transalpine des monts Apuseni » d’après le nom de la route Transalpina qui traverse le massif de Fagaras. Cette route part d’Aiud et arrive à Bucium en passant par des crêtes de plus de mille mètres d’altitude. Elle suit l’itinéraire de la route médiévale du Pays des Moti et joue plusieurs rôles. Elle relie des communautés traditionnelles authentiques, c’est une route de la culture, qui passe par des lieux qui évoquent l’enfance de l’écrivain roumain Ion Agârbiceanu. Elle est également un chemin historique, qui refait en quelque sorte l’ancienne route romaine de l’or, mais c’est aussi et surtout une voie de la confession, qui monte depuis les cimes du massif de Trascau aux portes du monastère de Râmeț. Le tableau peut être complété par le tourisme œnologique et gastronomique, puisqu’il s’agit bien de « la Contrée du vin ».

    Enfin, dans le département d’Alba, les vacanciers peuvent également pratiquer le tourisme religieux et actif. Les passionnés des sports d’hiver y trouveront un endroit parfaitement adapté à des vacances actives. Violeta Nica, porte-parole du Conseil départemental d’Alba, précise : « Il existe une liste impressionnante d’églises et de monastères du département d’Alba figurant au circuit touristique. Commençons par la Cathédrale du Couronnement et la Cathédrale catholique Saint Michel d’Alba Iulia. Nous continuons par le Palais de l’Archevêché de Blaj et les monastères de Râmeț et Ponor, sans pour autant oublier les églises en bois du département, qui constituent un véritable trésor. Par ailleurs, les montagnes donnent un véritable spectacle. Les passionnés des sports d’hiver disposent du domaine skiable de Sureanu et de la station de montagne d’Arieseni. Le projet de développement le plus récent concernant les Monts Apuseni fait l’objet d’un accord d’association entre le Conseil départemental d’Alba et celui de Bihor qui attendent également la participation du Conseil départemental de Cluj et qui vise entre autres le développement et la promotion touristique de la région de montagne située entre ces départements. »

    Le nombre des structures d’hébergement vient de tripler ces 10 dernières années, pour arriver à une capacité totale de 6 000 places. Dans l’offre d’hébergement touristique, les gîtes ruraux de petites dimensions situés dans la région des Monts Apuseni dominent. Voilà donc autant de bonnes raisons de visiter la ville d’Alba Iulia et le département d’Alba. A bientôt !

  • Le musée départemental de Mures

    Le musée départemental de Mures

    Koppány Bulcsú Ötvös, son directeur affirme que les débuts de l’institution datent depuis la fin du 19e siècle, mais dans sa forme actuelle, elle a commencé son activité en 1986. « Sa création est le résultat de la réunion de différentes collections de la ville, du comté et de différentes autres institutions. Parmi ses prédécesseurs figurent le Musée d’art industriel sicule, la Pinacothèque du Palais de la Culture, Le musée d’archéologie et d’ethnographie de l’entre-deux-guerres et enfin différentes collections réunies et préservées dans les écoles de la ville. A présent, il y a six sections : art, sciences naturelles, ethnographie, histoire, archéologie et un centre de recherches de Calugareni. Vous l’aurez compris, il est composé de plusieurs locaux et espaces visitables, et compte environ une centaine d’employés. Il possède aussi une bibliothèque spécialisée, avec un fonds de livres anciens et un laboratoire de restauration accrédité par le ministère de la Culture. Les activités muséales se déroulent à l’intérieur de quatre bâtiments-monuments du centre de la ville. Le musée gère ou possède même des monuments d’importance nationale et aussi des symboles de la ville de Târgu Mureș, tel le Palais de la Culture, un des chefs d’œuvre architecturaux les plus représentatifs du style Art nouveau de Roumanie, ou bien le Palais Toldalagi, le monument baroque le plus important de la ville ».

    A l’heure actuelle, le Palais de la Culture et le musée des Sciences naturelles sont en cours de réhabilitation par le biais de fonds européens. L’année prochaine, les galeries d’art du Palais devraient ouvrir, tout comme l’exposition permanente des Sciences naturelles, affirme Koppány Bulcsú Ötvös, directeur du Musée départemental de Mureș. « L’institution attend ses visiteurs avec des expositions permanentes et temporaires sur ses 4 000 mètres carrés. En 2015, deux pavillons ont été ouverts à Calugareni qui présentent le quotidien du camp et du vicus romains de la région. Hormis les activités permanentes de pédagogie muséale, nous organisons régulièrement des conférences scientifiques et deux évènements d’envergure annuellement, qui ont commencé à être reconnus au niveau régional : la Nuit des musées et le Festival romain de Calugareni. La collection du musée compte plus de 150 mille objets, les collections d’art étant du point de vue quantitatif assez petites, mais significatives du point de vue qualitatif. Toutefois, l’archéologie, l’histoire, l’ethnographie et les sciences naturelles détiennent plusieurs objets inscrits dans la catégorie trésor du patrimoine national. »

    Il y a 97 ans, tout à fait par hasard, un groupe de travailleurs a découvert un trésor unique. Vu que ce n’était pas une découverte archéologique, il n’a pas trop de détails sur les conditions et le caractère de cette découverte. Il n’y aucun endroit où une telle pièce soit exposée dans le monde. Koppány Bulcsú Ötvös : « Une des pièces les plus importantes des collections du Musée départemental de Mureş, le symbole même de l’institution, est un trésor unique, c’est une fibule de l’âge du bronze. La fibule, une sorte de broche, de Suseni, est formée de plusieurs spirales, d’un bouclier et d’un pendentif. Elle a été découverte par hasard en 1924 dans la commune de Suseni par des travailleurs de l’usine de briques. Elle était ensevelie dans un pot en céramique aux côtés d’autres objets en bronze, la majorité étant en fait des fragments. En raison des conditions dans lesquelles il a été découvert, la date de l’objet est incertaine, la fibule provient probablement de l’époque tardive du bronze. Il existe des pièces similaires en Transylvanie et dans les régions avoisinantes, mais aucune d’entre elles n’est aussi belle et minutieusement travaillée ni aussi bien conservée. »

    Voici donc autant de raisons, pour vous, de visiter la ville de Târgu Mureş et les environs, pour une incursion dans l’histoire romaine de cette région.

  • Immunité collective dans l’UE ?

    Immunité collective dans l’UE ?

    La vaccination contre la Covid se poursuit en Europe. La Commission
    européenne a conclu jusqu’à présent des contrats visant l’achat de 2,6
    milliards de doses et continuer de négocier l’achat de doses supplémentaires. Les
    livraisons de vaccins vers des Etats de l’UE ont constamment progressé ces
    derniers temps et la vaccination semble s’intensifier. Par exemple, la moitié
    de la population adulte du Royaume-Uni a déjà reçu une première dose du vaccin
    contre la Covid-19. Par ailleurs, la Commission a lancé plusieurs activités
    visant à soutenir la production rapide et en masse de vaccins efficaces contre
    les nouveaux variants de coronavirus. Ce qui plus est, l’UE cherche à s’assurer
    que ceux-ci arrivent aux quatre coins du monde.

    Dans ce contexte, le commissaire européen au Marché unique, Thierry Breton,
    a déclaré qu’il était possible que l’Europe atteigne l’immunité collective le
    14 juillet et a souligné la hausse prévue des livraisons de vaccins. « C’est
    la dernière ligne droite. Pour vaincre cette pandémie, il n’y a qu’une seule
    solution : se faire vacciner. Les vaccins arrivent, ils seront là. Il faut
    que nous appelions chacune et chacun à se faire vacciner le plus vite possible »
    ,
    a dit le responsable européen. Le commissaire au Marché intérieur a précisé qu’entre
    les mois de mars et de juin, entre 300 et 350 millions de doses de vaccins
    seront livrées. Il a mentionné aussi le fait que l’Europe a reçu 60 millions de
    doses supplémentaires en mars et recevra 100 et 120 millions de doses de plus
    en avril et mai respectivement. Selon lui, les vaccins sont produits
    actuellement dans 55 établissements d’Europe.

    Thierry Breton s’est déclaré
    confiant quant à la mise en œuvre du programme européen de vaccination durant
    le premier trimestre de cette année. Même si, à l’heure actuelle, certaines
    livraisons prennent des retards, les campagnes de vaccination se dérouleront
    comme prévu, a-t-il assuré. Le commissaire européen au Marché intérieur a
    également annoncé que les autorités de Bruxelles visaient à introduire un certificat
    sanitaire pour faciliter les voyages à l’intérieur de l’UE durant la saison
    estivale.

    Le document devrait être prêt à l’emploi le 1er juin en
    format numérique ou imprimé. Il serait émis dans la langue nationale de chaque Etat
    et traduit en anglais. Muni d’un tel document, un voyageur vacciné contre la Covid
    de tout Etat membre sera reconnu comme immunisé dans un autre Etat de l’UE. Il
    ne s’agit pourtant pas d’un passeport vaccinal, selon la Commission européenne,
    qui souligne que le but de ce certificat de vaccination est de simplifier les
    voyages entre les Etats de l’UE et potentiellement ceux en dehors de l’espace communautaire.

    Le certificat devrait prouver le fait que son titulaire détenait le résultat d’un
    test négatif de dépistage de la Covid, qu’il était immunisé à la suite d’une
    infection récente ou qu’il a été vacciné contre le nouveau coronavirus. Il n’est
    pourtant pas clair quand et même si un « passeport de vaccination » pourrait
    être utilisé par la population générale. Pour qu’elle soit appliquée, la
    proposition de la Commission devrait être approuvée par les Etats de l’UE, mais
    aussi par le Parlement européen.

  • Poiana Braşov

    Poiana Braşov

    Alors que l’actualité est dominée par des masques et des
    tests de dépistage de la Covid-19, une station de ski roumaine réussit à
    s’adapter et à rester ouverte même si elle est en zone rouge en raison de la
    propagation du coronavirus. Il s’agit de Poiana Brasov, qui a accueilli cet
    hiver même une compétition de ski alpin, la SES CUP 2021, réunissant quatre
    jours durant quelque 80 sportifs de nombreux pays : Liban, Lituanie,
    Bulgarie, Bosnie et Herzégovine, Slovaquie, Hongrie et Roumanie. Toutefois, la
    pandémie a marqué cette édition du concours, qui a vu le nombre de compétiteurs
    baisser d’une manière significative. Poiana Brasov a réussi à accueillir cette
    compétition grâce notamment à ses capacités d’organisation ainsi qu’à son
    infrastructure sportive et touristique très développée.


    Poiana Brasov est une des destinations de montagne les
    plus exclusivistes de Roumanie, et aussi la station de ski la plus ancienne du
    pays, avec une histoire de plus d’un siècle. En effet, Poiana Brasov
    accueillait la première compétition de ce genre en 1909. Nommée en allemand
    Schulerau, Poiana Brasov fait partie du comté de Brasov, étant située dans le
    centre de la Roumanie, en Transylvanie.


    Passant en revue l’historique des compétitions organisées
    à Poiana Brasov, précisons qu’en 1951elle a accueilli l’Universiade
    d’hiver, compétition internationale universitaire multisports organisée par la
    Fédération internationale du sport universitaire (FISU). Ce fut à cette
    occasion qu’a été construite la première remontée mécanique et que les
    premières pistes furent aménagées. Un autre moment important a été le Festival
    olympique de la jeunesse européenne de 2013, lorsque les pistes de ski ont été
    à nouveaux étendues, portant la superficie du domaine skiable à 80 hectares.
    Les installations de transport sur câble ont également été modernisées et les
    pistes ont été équipées de nouveaux canons à neige. Poiana Brasov est désormais
    l’unique station de ski du pays à bénéficier de canons à neige fonctionnels
    tout au long de la saison. Par conséquent, dès que le mercure des thermomètres
    tombe en dessous de zéro degrés, les pistes peuvent être recouvertes de neige
    artificielle et la saison peut déjà commencer, en l’absence même de chutes de
    neige naturelles.


    Poiana Brasov possède une douzaine de pistes de ski à
    différents niveaux de difficulté. Les débutants sont invités à découvrir la
    glisse sur les pistes Bradul et Stadion, alors que les skieurs chevronnés
    peuvent essayer les pistes Lupului, Drumul Rosu, Slalom, Subteleferic et
    Ruiului. L’école de ski de Poiana Brasov a une tradition de pas moins de 40
    ans, dispose de 80 moniteurs de ski et 40 instructeurs de snowboard. Il sont
    tous formés selon les normes en vigueur, ils sont certifiés et parlent
    l’allemand et l’anglais.


    Vlad, un jeune moniteur
    de ski, explique pourquoi ça vaut la peine d’y aller pour faire du ski : « Parce que c’est la meilleure station du pays du
    point de vue administratif et parce qu’elle est sise au cœur de la
    Transylvanie. Toutes les pistes sont praticables à l’heure où l’on parle, le
    paysage est superbe, nous avons une journée ensoleillée et de beaucoup de bonne
    humeur. »



    Et c’est également à Poiana Brasov que les établissements
    touristiques sont des plus hauts niveaux. Il y a de nombreux hôtels de luxe
    avec des SPAs et des restaurants gastronomiques, mais aussi des pistes de luge et
    même une patinoire olympique. Ecoutons l’invitation que nous a lancée Vlad, moniteur
    de ski à Poiana Brasov : « On vous attend nombreux pour faire du ski
    à Poiana Brasov ! Les pistes sont merveilleuses, tout comme la météo. »



    Sachez aussi que
    Poiana Brasov organise depuis trois ans déjà deux compétitions
    nationales : le trophée des enfants FIS et la SES Cup. C’est sans aucun
    doute une nouvelle chance pour le ski alpin en Roumanie.


  • Bruxelles propose un certificat vert

    Bruxelles propose un certificat vert

    Le
    « certificat vert numérique », proposé mercredi par la Commission
    européenne, devrait faciliter la libre circulation dans des conditions de
    sécurité, à l’intérieur de l’UE, durant cette période de pandémie de
    coronavirus. Le document, qui sera doté d’un code QR, attestera que son
    titulaire a été vacciné contre la Covid-19, a passé un test PCR négatif ou est
    immunisé à la suite de son infection. Le certificat, qui sera délivré
    gratuitement en format numérique ou sur papier, aura tous les éléments de
    sécurité nécessaires.

    La commissaire européenne aux transports, la Roumaine Adina
    Vălean, a expliqué dans une déclaration télévisée que : « Ce
    que la Commission essaie de faire c’est de
    proposer un règlement au niveau européen
    – une obligation donc, ce n’est plus un règlement optionnel – censé unifier
    toutes ces informations, qui vise à créer un seul et unique modèle de
    certificat vert numérique. Le document devrait être délivré de la même manière
    dans tous les Etats membres, facilement vérifiable aux points de passage de la
    frontière, parce que son but est aussi de lutter contre d’éventuelles fraudes,
    qui commencent déjà à apparaitre »
    , a déclaré la responsable
    européenne. Elle a également souligné qu’aucun pays ne pouvait bloquer l’accès
    des citoyens non-vaccinés sur son territoire.

    « Le certificat numérique
    vert ne constituera pas une condition préalable à la libre circulation »
    ,
    prévient Didier Reynders, commissaire chargé de la Justice. La Commission devra
    créer un site internet et soutiendra les Etats membres à développer des
    programmes informatiques que les autorités puissent utiliser afin de vérifier
    toutes les certificats émis partout dans l’UE.

    Les données personnelles des
    titulaires ne seront pas transmises vers le portail et ne seront pas gardées par
    les Etats qui opèrent ces vérifications. Les certificats incluront une quantité
    limitée d’informations, telles nom et prénom, date de naissance, date d’émission,
    détails sur le vaccin effectué, sur le test PCR et sur la maladie dans le cas
    des malades guéris. Les documents seront valables dans tous les Etats membres,
    et dans d’autres pays tels l’Islande, le Lichtenstein, la Norvège et la Suisse.
    Ces nouveaux documents devraient être délivrés aussi aux ressortissants de pays
    tiers qui résident dans l’UE et aux visiteurs qui ont le droit de voyager dans
    d’autres Etats communautaires.

    Les Etats ont toujours la responsabilité de
    décider quelles seraient les restrictions en matière de santé publique à
    éliminer afin de faciliter les voyages. Ces dérogations devraient s’appliquer
    pourtant de la même manière aux voyageurs qui détiennent un certificat vert
    numérique. Pour qu’elle soit appliquée avant le début de l’été et de la saison
    touristique, la proposition de la Commission devrait être rapidement adoptée
    par le Parlement européen ainsi que par le Conseil européen. La mesure est
    temporaire et devrait être suspendue dès que l’OMS déclare la fin de l’urgence
    internationale provoquée par la pandémie.