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  • Attractions touristiques du département de Harghita

    Attractions touristiques du département de Harghita

    Madame, Monsieur, cette semaine on vous invite à partir à la découverte du comté de Harghita (centre), une destination étonnante tant par la beauté de la nature que par les activités touristiques inédites, pour toute la famille. Nous allons nous promener sur les bords des lacs Rouge et Sainte Anne, nous allons descendre dans les tréfonds de la terre lors d’une visite de la Mine de sel de Praid, nous allons faire le tour des monuments historiques, tout en profitant des eaux thermales aux propriétés curatives. Que vous planifiiez des vacances de quelques jours ou de quelques semaines, Harghita ne va pas vous décevoir. Pour plus de détails, écoutons Szabó Károly, directeur exécutif de l’Association de développement intercommunautaire Harghita. « Le département de Harghita est une région montagneuse, d’une grande beauté, au climat montagnard continental et qui s’étend sur 6 600 km carrés. Ses paysages et ses attractions touristiques sont uniques en Europe. Et je pense notamment au lac Sainte Anne ou à la Mine de sel de Praid. S’y ajoutent le lac Rouge, les Gorges du Bicaz, la ville d’eaux de Băile Tuşnad, le lieu de pèlerinage catholique Şumuleu Ciuc, la station balnéaire de Borsec ou la commune de Corund, connue pour sa poterie. Autant de destinations très développées du point de vue touristique et qui accueillent chaque année des centaines de milliers de vacanciers. S’y ajoutent d’autres localités telles Toplița, Zetea ou Ordoheiu Secuiesc, entrées dernièrement dans le circuit touristique. »

    Surnommée la « Petite Suisse », la ville d’eaux de Băile Tuşnad attend les vacanciers qui peuvent bien profiter des bénéfices des eaux thermales riches en minéraux, de l’air pur de la montagne et de la beauté de la nature. Autant d’ingrédients qui servent à mieux soigner différentes affections cardiaques, digestives, intestinales, motrices ou endocriniennes. Pilbath Attila, manager de la destination d’écotourisme Băile Tuşnad, vous y invite :« Une fois arrivés à Băile Tuşnad, le vacancier devrait partir à la découverte du paysage magnifique et des aires protégées qui ont valu à la station l’obtention d’un certificat d’écotourisme. Nous lui recommandons de visiter également le lac Sainte Anne, le seul lac d’origine volcanique de toute l’Europe du sud-est. Les touristes pourront observer aussi la faune endémique, notamment les plantes insectivores qui aiguisent leur curiosité, emprunter des sentiers thématiques ou profiter des bénéfices des eaux thermales et des mofettes. Les possibilités d’hébergement sont multiples, tout comme les loisirs. Je mentionnerais à titre d’exemple la piscine méso thermale, récemment rénovée avec des fonds européens pour atteindre les normes internationales et pouvoir intégrer le circuit touristique. Pas très loin, un sentier thématique facilement accessible permet aux touristes de se rendre dans la Réserve naturelle de Tinovul Mohoș. A part tout ce que je viens de mentionner, Băile Tuşnad doit sa célébrité au nombre important d’ours qui vivent dans la région. Même si de temps en temps il arrive qu’un exemplaire rôde aux alentours de la station, le plus sûr est de les observer d’un observatoire lors d’une visite guidée. »


    Avant de quitter Tuşnad pour continuer notre périple au comté de Harghita, précisons qu’en hiver, la station propose aux skieurs débutants une piste de 500 mètres de long, dotée d’une remontée mécanique et de canons à neige. Ceci dit, redonnons la parole à Szabó Károly, directeur exécutif de l’Association de développement intercommunautaire Harghita pour continuer notre tour. Première halte : la mine de sel de Praid. « La mine de sel de Praid attire chaque année cinq à six cent mille touristes. C’est toute une construction en sel. Pour vous faire une idée, imaginez que vous entrez dans une cathédrale longue de quelques centaines de mètres carrés, haute de cent mètres, et dont les murs et le plafond sont entièrement en sel. Une fois ressortis à la surface, on vous invite à découvrir le lac Rouge et les Gorges du Bicaz avec les rapides qui creusent les parois de la montagne. Pour une image plus complète de cette région, il convient de préciser que 82% de ses habitants sont d’origine magyare. On a donc affaire à une zone culturelle unique en Roumanie, qui propose des coutumes et des plats complètement différents de ce que l’on trouve dans le reste du pays. Pour les touristes passionnés d’histoire, il existe à Harghita de nombreux temples et églises, comme par exemple l’église fortifiée de Dârjiu, inscrite au patrimoine de l’UNESCO. Et puisqu’on parle religion, il convient de mentionner le lieu de pèlerinage de Șumuleu Ciuc qui a reçu en 2019 la visite du Pape François. Le département de Harghita recense quelque 600 structures d’hébergement classées qui en été s’avèrent parfois insuffisantes par rapport au nombre de vacanciers. »

    En été, les amateurs de tourisme d’aventure pourront s’amuser à faire de la luge sur herbe sur deux pistes spécialement aménagées, l’une à Borsec et l’autre à Lunca de Sus. Pour vous faire une idée comment fonctionne une telle installation, mais aussi pour apprendre quoi faire d’autre une fois dans cette région, téléchargez l’application « Visit Harghita » ou rendez-vous sur le site homonyme. Szabó Károly, directeur exécutif de l’Association de développement intercommunautaire Harghita, explique : « On fait la promotion de la région par la marque Visit Harghita’ Visitez Harghita. Une fois sur notre site visitharghita.com, vous allez trouver tous les objectifs que nous considérons importants, auxquels s’ajoute une liste des maîtres artisans de la région. Ceux-ci continuent à faire vivre des métiers qui perdurent de nos jours encore, tels celui de maréchal-ferrant ou de potier. N’oublions pas les coups de cœur de la gastronomie locale, tels le kürtös kalács, sorte de rouleau de pâte briochée, enrobé de noix concassées et de cannelle. Même si normalement le département de Harghita est plutôt à l’abri du tumulte touristique, il arrive qu’au moins une fois par an, la région soit prise d’assaut par les trois ou quatre cent milles pèlerins qui se rendent à Şumuleu Ciuc. Un autre événement qui réunit de dizaines de milliers de touristes est le Festival d’été Tusványos. »

    Fondée par les communautés locales, l’Association de développement intercommunautaire Harghita a plusieurs projets d’avenir, comme l’indique Szabó Károly, son directeur exécutif, qui précise :« Sur la liste des membres de notre association figurent 45 mairies locales qui soutiennent toutes le tourisme. Malgré la période actuelle, on a lancé un projet de tourisme familial qui regroupe 52 structures d’hébergement et de restauration certifiées en ce sens. On voudrait aussi élargir la Via Maria, un trajet de pèlerinage de 1 400 kilomètres, au départ d’Autriche et qui arrive aussi bien à Şumuleu Ciuc qu’à Piatra Neamţ et en Bucovine. Par ailleurs, en l’absence de cars pleins de touristes et pour donner un coup de main aux guides sur place, on leur a proposé de télécharger leurs programmes touristiques sur notre site. Du coup, en deux clics, vous pouvez accéder à 96 programmes de visite, avec descriptifs, photos, tarifs et numéros de contact pour de prochains séjours. »

    On ne saurait quitter le comté de Harghita sans une visite au Parc de la Mini Transylvanie. Une occasion d’admirer, sur des maquettes, la diversité architecturale de la Transylvanie pluriculturelle. L’exposition renferme les maquettes des plus importants édifices architecturaux de la région, dont plusieurs font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

  • Bâlea lac

    Bâlea lac

    Située au cœur du massif de Făgăraş, dans les Carpates méridionales, elle fait partie de la réserve naturelle du même nom, qui s’étend sur 180 ha. On y retrouve un relief glaciaire typique avec des moraines, des terrasses, et une vallée en U, dominée par des crêtes très crénelées.Le document le plus ancien attestant l’ascension de ce massif date des années 1700. Le docteur G. Lindner y parle d’une escalade dans la région de Bâlea-Valea Doamnei. Une autre mention documentaire, antérieure à 1750, nous apprend que le capitaine Jacob Zultner s’y est rendu pour des études géographiques et des activités liées au traçage de la frontière. Fondée à Sibiu en 1880, la Société des Carpates de Transylvanie (SKV) également connue sous son nom allemand Siebenbürgischer Karpatenverein, a joué un rôle important dans la promotion du tourisme dans cette contrée. C’est par les soins de cette société que l’on y a construit plusieurs routes d’accès aux montagnes, balisé beaucoup d’itinéraires et organisé de nombreuses ascensions d’été et d’hiver.

    En 1975, un téléphérique allait être installé pour faciliter l’accès au chalet et aux chemins de crête. La remontée mécanique est d’ailleurs la seule voie d’accès en hiver. Flanqué par les montagnes majestueuses, le lac Bâlea est situé à 2034 m d’altitude, dans un paysage pittoresque. Les conditions climatiques font de ce site un endroit idéal pour la pratique des sports de neige, y compris pendant la belle saison.

    En effet, alors que les vacanciers se dirigent vers la mer, les amateurs de sports d’hiver peuvent toujours y faire du ski ou du snowboard. Selon Viorel Turcu, chef d’exploitation de la remontée mécanique de Bâlea Lac, cet endroit vaut bien le détour: Tout est beau ici. Il y a, tout d’abord, les montagnes Făgăraş, qui sont magnifiques. C’est beau en hiver, lorsque tout est recouvert de neige immaculée. C’est beau même quand il fait du vent, ce qui n’est pas sans problème pour le fonctionnement du téléphérique. Nous avons également une piste de luge pour les enfants. On peut aussi faire du ski, mais il n’y a pas de piste aménagée. Les skieurs les plus chevronnés descendent du sommet à la cascade. Il y en a qui accèdent aux crêtes en prenant le téléférique, d’autres qui gravissent la montagne en ski. Certains descendent en planche à neige. Au chalet Bâlea, plus beau chalet semi-lacustre du pays, les visiteurs découvrent également les plats savoureux proposés par le restaurant .

    Poussés par la curiosité, nous avons jeté un coup d’œil sur la carte du restaurant: champignons sauvages, mouton, truite au four, ragoûts, zacusca ou salade d’aubergines ne sont que quelques-unes de ses tentations culinaires. Jusqu’à il y a deux ans, les visiteurs pouvaient se loger à l’hôtel de glace de Bâlea Lac ou profiter d’un menu servi sur des tables de glace. Nous avons demandé à notre interlocuteur, Viorel Turcu, si les touristes avaient eu droit à de telles surprises cette année aussi: Cette année, il n’y a pas eu de construction de glace, car il a fait très chaud en décembre. Le lac n’a pas gelé non plus. L’année dernière, nous avons construit seulement quatre igloos, avec restaurant, mais auparavant nous avions un hôtel de glace, une église de glace, des igloos. Et ces constructions – là étaient très recherchées par les touristes.

    Tout ce qu’il vous reste à faire c’est de réserver une place au chalet et de vous renseigner sur la météo avant de partir en voyage, pour vous assurer que le téléphérique n’est pas à l’arrêt à cause du vent.

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  • Laura Stan, coordinatrice de la Ligue des étudiants roumains de Corée du Sud

    Laura Stan, coordinatrice de la Ligue des étudiants roumains de Corée du Sud

    Laura Stan a 29 ans et elle est originaire de Costești, une petite ville du département d’Argeș, dans le sud de la Roumanie. Depuis décembre dernier, elle dirige la filiale Corée du Sud de la Ligue des étudiants roumains à l’étranger. Laura est arrivée en Corée du Sud en 2017, avec une bourse d’études du Gouvernement coréen. En Roumanie, elle est doublement diplômée : Langues étrangères français-coréen à l’Université de Bucarest et Relations internationales et études européennes à l’Université Nicolae Titulescu. A présent, elle fait un master en études coréennes à l’Université Hankuk de Seoul. Mais laissons Laura Stan nous raconter ce qui l’a poussé à aller en Corée du Sud :« C’est une histoire qui a commencé il y a dix ans. Un soir, je suis tombée sur une série historique coréenne et je suis tombée amoureuse de la langue, en premier lieu, de l’histoire, de la culture et de l’esthétique du pays. J’ai alors commencé à faire des recherches sur internet. Je voulais aller à la fac, étudier le français et le coréen, mais à ce moment-là l’Université de Bucarest ne proposait cette spécialité qu’un an sur deux. Alors j’ai dû faire quelque chose, je me suis mise à étudier seule, j’ai commencé à rencontrer d’autres gens intéressés par la Corée et sa culture. Quand j’ai appris l’existence de cette bourse du Gouvernement coréen, j’ai tout de suite postulé et j’ai été ravie d’avoir été acceptée du premier coup. »

    Laura raconte qu’en Corée du Sud elle a rencontré un peuple avec un sens civique très développé et des situations impossibles à vivre dans la Roumanie contemporaine. Mais le contact avec la civilisation coréenne ne l’a pas non plus déstabilisée, car elle connaissait déjà la langue et les coutumes. Laura Stan :« Je dois avouer que le choc culturel n’a pas été énorme justement parce qu’en Roumanie je fréquentais la communauté coréenne. Mais j’ai vécu différentes situations qui m’ont étonnées. J’ai été choquée par le fait qu’il n’y ait pas de poubelles dans les rues, mais que c’est propre partout. Pour moi, c’est une forme de responsabilité civique. J’ai aussi eu la chance de rencontrer beaucoup de gens accueillants. Mais les expériences peuvent être, je le crois, très différentes. La chose la plus importante pour avoir une expérience positive est de connaître un peu la langue. Le niveau de langue que j’avais en arrivant m’a permis d’éviter les situations désagréables apparues à cause des malentendus. »

    En décembre 2020, Laura Stan est devenue membre et coordinatrice de la Ligue des étudiants roumains de Corée du Sud. Inactive depuis 2016, l’organisation a été ressuscitée et elle compte déjà sept membres. A en croire Laura, c’est le bon moment pour promouvoir la culture et les traditions roumaines, car les sud-coréens font preuve d’ouverture ces dernières années :« J’ai été très attirée par l’idée de réunir la communauté d’étudiants d’ici et d’organiser des projets qui, après coup, les aident à mieux s’intégrer. Promouvoir la culture roumaine ici, on le fait car les coréens connaissent très peu la Roumanie, mais dans le même temps je sens que nous avons la possibilité et peut-être le devoir de rendre notre pays plus connu. Nous sommes une toute petite communauté, très éparpillée dans le pays en plus, alors maintenant nous essayons de réunir tous les étudiants roumains. Dans une certaine mesure, nous avons déjà réussi à le faire. Les jeunes sont très contents de trouver un endroit où ils peuvent rencontrer d’autres étudiants, où ils peuvent s’exprimer, et où, éventuellement, on peut construire ensemble des projets qui nous aident aussi à l’avenir. »

    Cette année sera pour lors, même si la pandémie de Covid-19 est toujours bien présente, une année de reconstruction pour la Ligue des étudiants roumains de Corée du Sud. Laura Stan a des objectifs ambitieux, mais réalisables. Elle veut, parmi d’autres, rétablir les liens avec l’Ambassade de Roumanie à Seoul et créer un Guide de l’étudiant roumain en Corée du Sud. Ecoutons-là :« En 2021, nous voulons consolider l’équipe, travailler notre image en ligne et mettre en place des partenariats avec diverses institutions de Corée. Bien évidemment, nous voulons être en contact avec l’Ambassade roumaine, ensuite mon université à une département de langue roumaine et nous voulons aussi nous associer à eux. Après, nous pourrions collaborer avec plusieurs organisations ou institutions qui s’adressent aux étrangers ou aux étudiants étrangers. Pour ce qui est de notre premier projet, ça sera la création d’un Guide de l’étudiant roumain en Corée du Sud. Il n’existe rien de tel pour le moment, alors nous souhaitons rassembler dans une brochure, à l’intention des futurs étudiants, différentes informations utiles, sur le système d’enseignement, sur le système de santé ou sur les visas, jusqu’aux applications mobiles qu’ils pourraient utiliser pour rendre leur vie plus intéressante et plus facile. »

    « Corona nous a appris une choses précieuse, qu’il faut toujours être flexible et prêt à tout » – c’était la réponse de Laura à notre question de savoir si elle voulait revenir vivre en Roumanie. Et oui, elle aimerait rentrer pour enseigner la culture et la civilisation cornéennes aux jeunes. Laura Stan :« Sincèrement, je ne suis pas opposée à l’idée de rentrer en Roumanie, mais pour le moment je préfère me concentrer sur l’avenir proche, c’est à dire finir mes études ici. Je voudrais vraiment pouvoir travailler dans le milieu universitaire en Roumanie pour pouvoir partager ma passion pour la Corée du Sud. Mon espoir est que, dans un avenir proche ou lointain, je pourrai le faire. » (Trad. Elena Diaconu)

  • La coordination européenne face à la liberté de circulation

    La coordination européenne face à la liberté de circulation

    Réunis en visioconférence à la fin de cette semaine, les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de l’UE, dont le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, ont appelé au maintien des restrictions fermes anti- Covid-19, parallèlement à une accélération de la campagne de vaccination de la population. Avec en toile de fond la menace des mutations britannique et sud-africaine, les campagnes nationales d’immunisation avancent plus lentement que prévu en raison des retards enregistrés dans la livraison des doses. Voilà pourquoi la Commission Européenne s’est engagée à livrer, au deuxième trimestre, un nombre accru de vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna, et d’approuver le vaccin Johnson&Johnson.

    Affichant un air optimiste, la cheffe de l’Exécutif européen, Ursula von der Leyen, a opiné que d’ici la fin de l’été, 70% des Européens, soit 225 millions de personnes, seront immunisés contre le SARS-Cov-2. En attendant, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de maintenir en place les restrictions visant les voyages considérés comme non essentiels. En revanche, le flux de biens et de services sur le marché unique devra se poursuivre librement, grâce à l’utilisation aussi des corridors verts. Favorables dans un premier temps à des mesures de restriction proportionnelles et non-discriminatoires, les 27 ont petit à petit changé d’avis, confrontés à la menace de nouveaux variants de coronavirus.

    Voilà comment s’explique le fait qu’une dizaine de pays avait fini par mettre en place des restrictions supplémentaires au passage de leurs frontières. Or, lors du dernier sommet virtuel, la Commission a appelé six de ces Etats, dont l’Allemagne et la Belgique, à offrir des explications sur toutes ces mesures que l’Exécutif communautaire considère comme disproportionnées.

    A la fin, petit bémol de la réunion virtuelle des leaders européens : le désaccord sur l’idée de mettre en place un passeport de vaccination. Il y a des questions d’ordre scientifique qui persistent, a tenu à préciser Ursula von der Leyen, en rappelant qu’on ne sait pas encore si les personnes immunisées continuent ou pas à propager le virus autour d’elles. D’autre part, comme le disait le président français, Emmanuel Macron, un tel document ne devrait pas ouvrir la voie à des droits supplémentaires accordés aux personnes vaccinées, surtout que leur nombre reste, pour l’instant, bien en dessous de celui du reste de la population européenne. En revanche, l’idée d’un tel passeport plaît à des pays comme la Grèce ou Chypre, très dépendants du tourisme et qui espèrent pouvoir sauver la saison des vacances estivales. Finalement, les 27 ont confié à la Commission européenne la tâche de décider des conditions techniques de délivrance d’un tel passeport, qui sera, le plus probablement, virtuel, une démarche qui nécessitera trois mois tout au moins pour aboutir. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Vacances de ski à Sinaia

    Vacances de ski à Sinaia

    Aujourd’hui nous faisons une halte à Sinaia, surnommée « La perle des Carpates », située à quelque 120 kilomètres au nord de Bucarest sur la Valée de la rivière Prahova, aux pieds des monts Bucegi. La localité s’est développée à compter de 1695, lorsque le boyard Michel Cantacuzène, une fois rentré d’un pèlerinage à Jérusalem, a décidé de construire en Valachie un monastère portant le nom du Mont Sinaï. Et c’est ainsi qu’a été bâti le monastère de Sinaia, autour duquel est peu à peu apparue la localité homonyme. Les photos d’époque de Sinaia illustrent le fait que dès le début du siècle dernier, la localité accueillait des compétitions de bobsleigh et de ski. Actuellement, Sinaia dispose de l’un des plus vastes domaines skiables de Roumanie, qui compte une vingtaine de km de pistes. Mais le principal avantage de Sinaia est l’importante différence de niveau entre le départ et l’arrivée. En fait, c’est l’unique station de sports d’hiver de Roumanie avec plus de mille mètres d’altitude entre le sommet et la base du domaine. Les pistes ont tous les niveaux de difficulté qui existent et l’accès au plateau de Bucegi, à 2000 mètres d’altitude, se fait via des télécabines et autres remontées mécaniques, tandis que les pistes situées de l’autre versant de la montagne disposent de télésièges et de téléskis.

    Bref, pour accéder au domaine skiable de Sinaia il y a plusieurs variantes en fonction des moyens proposés par deux opérateurs de transport par câble différents : l’un est une société privée spécialisée et l’autre est la compagnie locale de transport urbain. Vous pouvez donc emprunter la télécabine dont la station de départ se trouve en plein centre de la localité et l’utiliser pour monter jusqu’à une station intermédiaire à 1400 mètres d’altitude. De là, empruntez soit une autre télécabine soit un télésiège de la même société. Sachez que le télésiège est entièrement ouvert et qu’un voyage est assez long, donc prévoyez des vêtements chauds. Avec le même pass, vous pouvez utiliser aussi un télésiège qui dessert les pistes se trouvant sur l’autre versant de la montagne.

    Mais vous pouvez également utiliser le réseau de la société de transport municipal de Sinaia et ses remontées mécaniques. Leur point de départ est à 1000 mètres d’altitude, aux pieds des montagnes, dans un endroit avec plusieurs parkings. De là, des télécabines à huit places mènent au même point intermédiaire situé à 1400 mètres d’altitude, d’où se relaie une autre télécabine qui arrive au sommet du massif, appelé Furnica, à un peu plus de 2000 m d’altitude. Avec le même pass, vous pouvez utiliser un téléski et un télésiège moderne sur le versant opposé. Sachez que si vous voulez prendre les différentes remontées il vous faut des pass différents. Petit conseil malin : s’il y a trop de skieurs sur le domaine, et les temps d’attente sont trop élevés, il vaut mieux acheter des cartes à points aux deux opérateurs et varier les remontées en choisissant la file d’attente la plus courte.

    Une fois arrivées au sommet de la montagne, il faut bien évidemment descendre en fonction des capacités de tout un chacun. Vous pouvez donc skier sur les pistes de Valea Dorului et Valea Soarelui, situées sur l’autre versant du sommet et remonter à l’aide de deux télésièges et d’un téléski. Il s’agit notamment de pistes à degré de difficulté facile, voire intermédiaire, des pistes bleues et rouges, situées dans l’étage alpin de la montagne. Vous pouvez aussi descendre vers Sinaia et emprunter la piste « Drumul de vara », une piste rouge également, mais qui dispose aussi de raccourcis avec un niveau de difficulté plus élevé et des trajets hors-piste. Sur le même versant, les skieurs chevronnés peuvent également prendre la piste de Karp, une piste noire qui a été aménagée cette année pour la première fois, à l’aide d’une dameuse spécialisée, dotée d’un treuil et capable ainsi de négocier des pistes à haut degré d’inclinaison. Du point intermédiaire, vous pouvez également descendre vers Sinaia, jusqu’à la base de la télécabine à 1000 mètres d’altitude, via ce que l’on appelle toujours la « Nouvelle Piste », bien que celle-ci ait été inaugurée il y a cinq ans déjà. C’est un trajet très beau, à travers la forêt, mais qui est ouvert uniquement si la couche de neige est assez importante, chose assez rare depuis quelque temps. Sachez aussi que vous pouvez monter au relais de 1400 mètres d’altitude aussi en voiture, mais souvent cette route est fermée soit à cause des conditions météorologiques (neige et verglas) soit le plus souvent à cause de l’engorgement durant la haute saison. Si les conditions sont parfaites vous pouvez skier d’un seul coup depuis le sommet de Furnica à 2000 m d’altitude et jusqu’aux pieds de la montagne pour prendre un repas dans un resto à spécifique balkanique se trouvant tout près de la station de départ de la télécabine. Enfin, les débutants et les enfants en bas âge peuvent utiliser deux petites remontées situées aux deux extrémités du domaine skiable : un petit téléski à la base et un tapis roulant sur le sommet.

    Mais quelles sont les conditions actuelles à Sinaia ? Réponse avec Matei, un skieur de 23 ans qui est descendu sur toutes les pistes de ski de la Vallée de la Prahova avant de découvrir le domaine skiable de Sinaia. Un parcours type pour ceux qui découvrent la glisse dans les massifs des départements de Prahova et Brasov : « On a pu monter jusqu’à 1400 mètres d’altitude via la cabine et c’est tout. J’ai eu l’occasion de faire deux descentes et toutes les remontées ont dû être fermées à cause du vent très fort. La piste est assez bonne, mais elle est bondée. Ce qui plus est, les températures ont été assez élevées, soit 8 degrés à la base de la piste. »

    D’ailleurs, c’est un des quelques inconvénients du domaine skiable de Sinaia : le fait qu’en cas d’intempéries et de tempête, toutes les remontées arrêtent de fonctionner. En plus, lorsqu’il y a d’importantes variations de température, il y a des risques d’avalanche sur certaines pistes, notamment celles qui descendent vers Sinaia. Il vaut donc mieux vous renseigner d’avance et suivre les informations publiées quotidiennement par les autorités. Pourtant, l’atout principal de Sinaia, c’est que sur le plateau du massif Bucegi, à 2000 mètres d’altitude, la saison de ski dure souvent jusqu’au mois d’avril. Et d’ailleurs, une nouvelle baisse des températures à travers le pays à la mi-février ne fait que rendre l’optimisme aux passionnés de glisse. Sachez aussi que les horaires de fonctionnement des remontées vont normalement de 8 heures à 16 heures et qu’il n’y a pas d’éclairage nocturne.

    Et si les télécabines et les télésièges sont immobilisés par la météo capricieuse, vous auriez toujours de quoi vous régaler à Sinaia. Sachez que ce fut en 1875 qu’ont commencé les travaux de construction du château de Peles, véritable symbole de la ville, et c’est le site que 90% des touristes de Sinaia choisissent de visiter. C’est une destination à part, un château érigé aux instructions du roi Carol Ier, qui dans sa quête de l’inédit et de l’unicité a refusé de nombreux autres projets. Enfin, la coordination des travaux a été confiée à l’architecte allemand Johannes Schultz. Celui-ci a imaginé un chalet suisse, à deux étages, décoré à l’extérieur dans le style allemand Fachwerk. Le palais de Peles était non seulement un joyau architectural, avec une multitude de salles et salons exotiques, mais aussi une demeure high-tech pour son époque. Il disposait de sa propre centrale électrique, d’un réseau de chauffage inédit et même d’un système d’aspiration de la poussière inédit qui fonctionne de nos jours encore. Enfin, c’était de la technologie allemande. Tout près du château de Peles se trouve le Palais de Pelisor, à l’architecture en style Renaissance allemande, dont l’intérieur illustre parfaitement la Belle époque roumaine.

    D’ailleurs, toute la ville de Sinaia est parsemée de très chics hôtels et villas datant du début du 20e siècle, véritables trésors de l’architecture roumaine. Voilà donc qu’après une journée de ski, vous aurez l’occasion de faire quelques trajets culturels pour découvrir pourquoi Sinaia est surnommée « la Perle des Carpates ».

  • Vacances à Râșnov

    Vacances à Râșnov

    En 2009, Râșnov devenait la première ville touristique de Roumanie promue à
    l’aide de fonds européens. C’est un endroit chargé d’histoire, surtout que sa
    première attestation documentaire remonte à 1331. L’emblème de la ville, choisi
    au Moyen Age, c’est la rose. Sans doute, la principale attraction touristique
    de Râșnov est sa citadelle médiévale qui accueille chaque année de nombreux
    visiteurs et nombre d’événements culturels. Et puis, elle est aussi une des
    villes préférées des amateurs de vacances actives.

    Pour plus de détails, nous
    nous sommes adressés à Daniela Bonta, présidente de l’Association Rosenau
    Turism de Râșnov. Elle nous donne des raisons pour visiter cette ville
    transylvaine sise au cœur même de la Roumanie : « Cette une ville propre
    et accueillante, avec des espaces ouverts très larges, avoisinée par des forêts,
    est à l’abri de l’agitation urbaine. Depuis le début de la pandémie, elle a eu
    un taux d’infection au coronavirus très bas, en dessous de 2 cas par millier
    d’habitants, ce qui prouve notre préoccupation pour la sécurité et pour la
    santé. Par conséquent, les touristes sont invités à visiter les principales
    attractions de la ville, telles la forteresse, la grotte Valea Cetatii,
    l’Eglise ancienne roumaine et l’Eglise évangélique, à loger en toute sécurité
    dans les maisons d’hôtes et les hôtels de Râșnov, à dîner dans nos restaurants
    ou à faire des randonnées à pied ou à vélo, à profiter des programmes
    d’équitation ou à se balader dans les forêts. Nos gîtes touristiques et hôtels
    sont ouverts, leur capacité est d’environ 2 700 places d’hébergement. Les
    restaurants fonctionnent à 30% de leur capacité et la plupart proposent aussi
    des repas à emporter ou des services de livraison à domicile. Tous les
    restaurants de Râșnov ont des terrasses ouvertes avec vue sur la montagne, la
    forêt ou la citadelle. Au printemps, nous allons marquer les cinq itinéraires
    de randonnée à vélo. Nous comptons en permanence sur l’ouverture et le soutien
    de l’administration locale pour développer le potentiel touristique de la
    ville, dans l’esprit d’un tourisme durable et de qualité. »


    Depuis des siècles, la citadelle de Râșnov veille sur la ville du haut de
    sa montagne, précise Daniela Bonta qui nous en fait le tour : « Notre forteresse
    est une attraction touristique nationale dont l’attestation documentaire
    remonte au 12e siècle. On peut toujours voir les éléments
    architecturaux qui ont aidé cette cité à résister avec succès aux sièges. Elle
    n’a été conquise qu’une seule fois, par trahison. Comme elle n’avait pas
    d’alimentation en eau, elle a été conquise parce que ses habitants risquaient
    de mourir de soif. A présent, elle est en travaux de restauration, grâce à un
    projet financé de fonds européens. Ces travaux devraient être finalisés d’ici
    un an. On peut accéder à la citadelle à l’aide d’un funiculaire qui part du
    centre-ville et qui est un moyen de transport écologique à 100%. Cela permettra
    aux touristes de garer leurs voitures dans le parking aménagé au centre-ville. La
    visite est gratuite. La citadelle est ouverte tous les jours de 9h à 17h. »


    Quittons la belle forteresse de Râșnov pour découvrir un autre objectif
    touristique important de la ville : son Eglise évangélique, le lieu de culte de
    la communauté saxonne de la région. Notre invitée, Daniela Bonta, ajoute :
    « Avant la Réforme, elle avait pour patron le Saint Apôtre Mathieu
    (Matei). L’attestation documentaire de l’Eglise évangélique date du 12e
    siècle, tout comme celle de l’Eglise ancienne roumaine. Elle a servi d’église
    paroissiale pour le quartier de Dobrice de Râșnov. »




    Nous continuons notre visite par la grotte de Valea Cetatii (La Vallée de
    la cité). Elle fut découverte en 1954 par des jeunes de la ville. A présent,
    c’est un endroit incontournable de Râșnov, affirme Daniela Bonta : « En
    2010, il a fallu excaver manuellement la grotte pour la rendre accessible au
    public. D’un point de vue géologique, c’est une grotte jeune, car elle n’a que
    2 millions d’années. Mais les roches dont elle est formée sont très anciennes,
    datant du Jurassique, soit d’il y a 160-170 millions d’années. Grâce à son
    acoustique exceptionnelle, pendant l’été, 5 membres de la Philharmonie de Braşov
    y organisent toutes les semaines des concerts de musique traditionnelle
    ancienne roumaine ou des concerts de jazz, qui ne nécessitent pas de micros, ni
    d’amplificateurs. Durant l’été, on peut visiter la grotte de 10h à 20h, alors
    que pendant l’hiver elle ferme à 18h. Pandémie oblige, désormais l’accès est
    possible par petits groupes et se fait toutes les 30 minutes en hiver et toutes
    les 20 minutes en été. »


    Notre dernier arrêt est un endroit adoré par les grands mais aussi et
    surtout par les petits : le Parc des dinosaures de Râșnov, l’endroit idéal
    pour passer une journée inoubliable en famille. Daniela Bonta nous y
    emmène : « C’est le plus grand parc d’attractions aux dinosaures de
    toute l’Europe du Sud-Est. Il s’étale sur 3 hectares de forêt, tout près de la
    citadelle de Râșnov. C’est à la fois un parc d’attractions et un musée en plein
    air. A part un itinéraire impressionnant parsemé d’une centaine de dinosaures
    grandeur nature, il dispose d’aires de jeux pour les enfants, de maisonnettes bâties
    dans des arbres, d’un cinéma en 9D et un cinéma à 360 degrés, d’itinéraires
    d’aventure, d’expositions uniques et de nombreuses zones interactives. C’est là
    que l’on a reproduit en première l’animal volant le plus grand au monde et le
    plus grand dinosaure jamais découvert : le seismosaure, un géant de 45 m
    de longueur. »


    Enfin, on ne saurait oublier le fait que Râșnov est une station de sports
    d’hiver depuis plus d’un siècle. A présent elle s’enorgueillit de la base de
    sauts à skis et de biathlon la plus moderne de Roumanie. Qui plus est, du 18 au
    20 février, la base olympique de Râșnov accueillera une étape de la Coupe du
    monde de sauts à skis et deux compétitions individuelles. Dans le contexte de
    la pandémie, le public n’y aura pas accès cette année, mais les télévisions
    pourront transmettre l’événement en direct. Voilà donc autant de raisons pour choisir la ville de Râșnov comme
    destination de vacances en toute saison. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Au moins trois raisons pour visiter le comté de Bacau

    Au moins trois raisons pour visiter le comté de Bacau

    Bien le bonjour et soyez les bienvenus à une nouveau voyage en Roumanie. Aujourd’hui, RRI vous invite à découvrir un département qui a bénéficié ces derniers temps de peu de promotion touristique. Sis au beau milieu de la Moldavie, le comté de Bacau vous attend pour la découverte de toute une série de sites touristiques à ne pas rater. Horia Olinic, adjoint au directeur du Service de promotion du tourisme du département de Bacau, passe en revue plusieurs destinations de visites pas comme les autres : « Mentionnons premièrement la piste de ski de Slanic Moldova, mais aussi les stations de cure de Târgu Ocna et de Slanic Moldova, avec leurs sources minérales, ainsi que les monastères du 17e siècle se trouvant sur le territoire du département. Côté culture, c’est dans la ville de Bacau que se trouve la maison-musée George Bacovia (poète symboliste de la première moitié du 20e siècle qui a choisi comme pseudonyme littéraire le nom latin de la ville natale). Un peu plus loin, à Tescani, se trouve la maison musée de George Enescu, qui a vécu durant la même période pour devenir le musicien le plus important de Roumanie. »

    La station thermale de Slanic Moldova s’enorgueillit d’avoir été baptisée « La Perle de la Moldavie » grâce notamment à ses paysages alpins superbes, spécifiques à la région des Carpates orientales. S’y ajoute la piste de ski Nemira, qui malgré son niveau de difficulté très bas, attire de nombreux skieurs plutôt débutants, qui préfèrent notamment admirer les paysages de montagne. Situé dans l’ouest du massif Nemira, la réserve naturelle homonyme vise à protéger plusieurs centaines de plantes et d’animaux, dont l’edelweiss et la tormentille (Potentilla erecta). Parmi les animaux protégés dans la réserve figure l’ours brun, le loup, le hibou grand-duc et la salamandre de montagne.

    La réserve se trouve tout près de la ville de Târgu Ocna et s’avère l’endroit idéal pour les passionnés d’itinéraires de montagne et de tourisme rural. Sachez que si vous choisissez de visiter la réserve durant les mois d’automne, vous aurez probablement l’occasion d’entendre les cerfs bramer. Une autre expérience inédite. Une fois arrivés à Târgu Ocna vous devriez absolument visiter la mine de sel. Une journée entière passée dans une ancienne mine de sel implique normalement toute sorte d’activités sportives, des visites d’expositions d’art et des moments passés dans une église construite à l’intérieur.

    Côté sports et loisirs, mentionnons une grande piscine à eau salée. Quelques heures sous la terre, pour respirer l’air salé et extrêmement pur peuvent contribuer à l’amélioration de certaines maladies respiratoires. C’est une réalité confirmée et reconfirmée par les pneumologues. Mais revenons au grand poète roumain George Bacovia, dont la maison musée se trouve à Bacau, chef-lieu du département homonyme. Celui-ci a choisi comme pseudonyme littéraire le nom sous lequel était connue sa ville dans les cartes moyenâgeuses ainsi que dans d’autres documents latins, dans les archives du Vatican. La ville de Bacau apparait comme Bacovia ou bien Ad Bacum. La maison reçoit des visiteurs depuis 1971 et ses collections comprennent tant des objets personnels du poète et de ses parents que des manuscrits du poète et des livres en différentes langues étrangères, notamment les langues dans lesquelles ont été traduites les œuvres de George Bacovia.

    Enfin, c’est également à Bacau que peut être visité le Vivarium, l’unique musée de Roumanie qui fait reproduire et élever les espèces qu’il détient. Fondé en 1975, il déroule son activité dans un bâtiment classé monument historique. Le Vivarium est formé de 4 expositions permanentes qui incluent des espèces autochtones et exotiques de poissons, d’oiseaux multicolores, plusieurs races de pigeons, amphibiens et reptiles. Voilà donc les trois raisons de visiter le département de Bacau : les sports d’hiver, la santé et la culture ! A bientôt !

  • La plaine du Bărăgan en 3D

    La plaine du Bărăgan en 3D

    Amis auditeurs, depuis ce printemps pas comme les autres, nous nous tournons de plus en plus vers des projets consacrés à l’exploration virtuelle de la réalité, pour vous les présenter dans l’espace de cette rubrique. C’est toujours d’un tel projet qu’il sera question aujourd’hui. Il s’agit du premier guide touristique destiné entièrement au sud-est du pays : « Explorateur dans la plaine du Bărăgan », qui permet aux « voyageurs » de découvrir de manière virtuelle le patrimoine matériel et immatériel de cette région du pays. La plateforme itinerama.ro offre entre autres au public le premier guide audio de la zone, le premier musée 3D du Bărăgan et des tours virtuels dédiés au chef d’orchestre Ionel Perlea et au sculpteur Nicăpetre, deux grandes personnalités culturelles nées dans le sud-est de la Roumanie.

    Une centaine de sites au fort potentiel touristique ont été identifiés dans un premier temps. Cristian Curuș, manager du projet, explique :Une partie de ces sites est en train d’être explorée : musées, sites archéologiques que les touristes peuvent visiter, moyennant une taxe modique. Il y a pourtant un grand nombre de sites qui n’ont pas encore été intégrés au réseau touristique. Ils sont considérés comme appartenant au patrimoine du pays, mais ils ne sont pas exploités. Il s’agit de vieux manoirs, d’églises et même de sites archéologiques auxquels les gens n’ont pas accès. Le guide virtuel de la plaine du Bărăgan propose 4 types de tours. Il y a tout d’abord le « Haut Bărăgan », dont les sites les plus importants se trouvent dans les comtés de Călărași et Ialomița, « Le Bărăgan du sud au nord », qui comporte des sites situés le long du Danube, entre Călărași et Brăila, un « tour des manoirs » et un « tour des lieux de culte ». Ces tours, les touristes peuvent les organiser tout seuls de la manière qui leur convient. Sur le site du projet, itinerama.ro, seront disponibles des cartes interactives où ils trouveront les distances entre les sites et le temps nécessaire pour les parcourir, ce qui les aidera à réaliser leur propre itinéraire.

    Un des photographes du projet, Adriana Lucaciu, nous raconte son expérience du projet.

    J’ai pris en photo de nombreux manoirs, qui sont malheureusement abandonnés et pas très bien conservés. J’ai pris des photos dans l’aire protégée de Popina Bordușani, qui est un lieu féérique et peu connu. J’ai photographié de nombreuses croix datant des années 1800, qui surgissent comme ça, au milieu de la plaine, et sur lesquelles sont incrustés toute sorte de symboles. Ces symboles, on peut les déchiffrer en visitant l’exposition qui leur est dédiée au Musée de l’agriculture de Slobozia.

    Ce musée est d’ailleurs un objectif touristique que la photographe Adriana Lucaciu nous recommande chaleureusement.Le Musée de l’agriculture de Slobozia est un musée très sympathique. Les visiteurs y découvrent des ateliers d’autrefois. On se promène le long d’un couloir et on voit comment travaillaient le forgeron, le boulanger, on voit une salle de classe avec des pupitres en bois et des manuels anciens, on voit à quoi ressemblait une cuisine d’autrefois. Le musée comporte également une exposition de croix en pierre. Des recherches ont été réalisées à Poiana. Dans ce village il y a un cimetière désaffecté où se dressent des croix en pierre datant des années 1800. Les textes et les symboles inscrits sur ces croix sont expliqués aux visiteurs.

    Cette vaste plaine du Bărăgan offre-t-elle aux touristes quelque chose d’inédit à visiter ? Adriana Lucaciu.
    Nous avons découvert sur une liste de sites de la région l’existence, à Lehliu, d’un « cimetière maudit ». Nous nous sommes rendus sur place et nous avons tenté de nous renseigner auprès des gens, mais, en entendant notre question, ils nous regardaient tous d’un air bizarre. Finalement, nous sommes tombés sur un jeune homme qui s’est rappelé qu’il y avait dans le village un cimetière abandonné depuis longtemps, mais il ne savait pas où il se trouvait. Il nous a seulement indiqué une ruelle, que nous avons parcourue plusieurs fois d’un bout à l’autre. Finalement, un petit vieillard de 83 ans est sorti d’une cour. Quand il nous a entendus parler du cimetière, il nous a dit que celui-ci avait été abandonné dès la période où il était né. Il nous a montré des arbres au loin et nous a dit que si nous voulions le trouver, nous devions nous aventurer sous les feuillages et nous allions trouver des croix. Je ne saurais exprimer le sentiment que nous avons éprouvé en découvrant ces croix en pierre, dont certaines étaient déjà à terre, d’autres encore debout. Envahies par la végétation, elles semblaient en dialogue avec la nature, intégrées à l’ambiance du bord du lac.

    Le projet « Explorateur dans la plaine du Bărăgan » est mis en œuvre avec le concours de l’Administration du fond culturel national, de l’Institut national du patrimoine et des musées partenaires de la région.
    (Trad. : Dominique)

  • Le monde vu par les premiers utilisateurs roumains des chemins de fer

    Le monde vu par les premiers utilisateurs roumains des chemins de fer

    Le chemin de fer a représenté l’une des plus grandes inventions des temps modernes, les changements provoqués par son introduction étant énormes. Même après l’apparition des moyens de transport concurrents, le chemin de fer a gardé entiers son prestige et son utilité. Au royaume de Roumanie tel qu’il était avant la Grande Guerre, les premières voies ferrées commencent à être construites après l’union de la Moldavie et de la Valachie, en 1859, et l’arrivée sur le trône, en 1866, du prince régnant et futur roi Carol 1er. A partir de là, les voyageurs roumains commencent à emprunter avec enthousiasme ce nouveau moyen de locomotion pour partir à la découverte d’un monde de plus en plus accessible et qui s’élargissait à vue d’œil.

    L’historien Radu Mârza, professeur à l’Université Babeș-Bolyai de Cluj et auteur du livre intitulé « Călători români privind pe fereastra trenului », en français « Des voyageurs roumains regardant par la fenêtre du train (1830-1930) », nous parle du regard ébahi de ces premiers voyageurs modernes mis au contact des réalités européennes de leur temps. « Les voyageurs sont friands de découvertes. A première vue, l’on pense qu’ils s’intéressent en premier lieu au paysage. Mais, en y regardant de plus près leurs récits de voyage, l’on comprend qu’ils s’intéressent moins au paysage, en tout cas moins qu’aux gens rencontrés. Ces gens, qu’ils aperçoivent à la vitesse du train ou lors de l’arrêt du train dans les gares, ces voyageurs avec lesquels ils partagent le wagon, parfois le compartiment. Et puis, ils s’intéressent aussi aux lieux qu’ils traversent. Mais l’idée de paysage naturel, car c’est de ce dernier que j’étais parti dans ma recherche, ce concept ne fait son apparition dans les journaux intimes des voyageurs que vers 1900. Par exemple, l’historien A. D. Xenopol raconte d’une manière très poétique la traversée des Alpes et les péripéties de son voyage par le chemin de fer Semmering, en Autriche. L’écrivain Mihail Sadoveanu, qui voyage en train dans les années 1920, à travers les Pays-Bas, s’intéresse lui aussi assez peu aux paysages, plutôt qu’aux gens et aux villes. Aux gens qui cultivaient leurs jardins par exemple, ou à la modernité architecturale du paysage urbain hollandais, où il s’étonne de l’enchevêtrement des canaux, des voies ferrées et des routes. Il s’intéresse encore aux usines, aux gares, au réseau électrique, et au quotidien des Hollandais, à leur vie de tous les jours. »

    Ce qui est sûr c’est que le chemin de fer fait monter en flèche la mobilité : celle des marchandises et des affaires, mais surtout celle des personnes. Radu Mârza : « La mobilité augmente énormément par rapport aux époques antérieures. Par exemple, pour aller de Bucarest à Karlsbad, la ville de Karlovy Vary d’aujourd’hui, située en République Tchèque, il suffisait d’environ 72 heures dans les années 1920. Or, avant l’apparition du chemin de fer, pour parcourir ce même trajet, il fallait compter une à deux semaines de route. L’on constate donc une véritable explosion de la mobilité. Et cette mobilité accrue rapproche les gens, les aide à se rencontrer plus facilement, à franchir de longues distances aisément et de façon rapide, chose inimaginable autrefois. Et le wagon devient un lieu de socialisation, d’interaction, les gens entrent volontiers en dialogue les uns avec les autres. Encore de nos jours, les choses se passent ainsi. Il nous arrive à ce que le voisin de compartiment nous demande où l’on va, et souvent ce n’est que le début d’une interaction bien plus étayée. Il existe certes des voyageurs plus taiseux, qui préfèrent qu’on leur fiche la paix, ou s’assoupir, ou compter les poteaux, ou admirer le paysage. Cela arrive aujourd’hui, comme il arrivait au début du 20e siècle. Sadoveanu raconte à un certain moment combien il désirait avoir un peu la paix. Liviu Rebreanu, un autre écrivain roumain célèbre de la 1re moitié du 20e siècle, raconte lui-aussi combien un autre voyageur se montrait pressant pour le faire parler. »

    Mais le chemin de fer représente aussi, dans l’imaginaire livresque, come dans la réalité, le lieu sombre de la délinquance, sinon du crime. « Le crime de l’Orient-Express », célèbre roman d’Agatha Christie, est là pour nous rappeler le souvenir de cette autre face de la médaille. Nous avons interrogé Radu Mârza au sujet de cette réalité dans les souvenirs racontés par les voyageurs roumains de l’époque : « Je n’ai pas rencontré de récits qui fassent état de cette situation dans mes recherches de documentation. Mais je me rappelle tout de même une histoire racontée par George Bariț, datant de 1852, lorsqu’il voyageait à travers l’Allemagne. En train forcément. Il arrive à un moment, la nuit, en gare de Magdebourg, un nœud ferroviaire sans doute, car il y avait 4 voies qui partaient dans 4 directions différentes, ce qui lui semblait totalement incongru à l’époque. Et puis, il remarque des affiches placardées sur les murs de la gare, qui avertissaient les voyageurs au sujet des pickpockets. Il était bluffé. Mais c’est à peu près la seule histoire que j’ai pu lire et qui fasse référence à ce genre de choses. »

    Le chemin de fer relie sans doute les gens, mais aussi les territoires, les provinces, les pays, voire les continents. Radu Mârza croit savoir que cette volonté de relier le monde, auparavant cloisonné et épars, est un phénomène qui va bien au-delà de la volonté politique. « Pour ce qui est du « vieux » royaume de Roumanie, soit de l’Etat issu de l’union de la Valachie et de la Moldavie, l’on remarque bien ce phénomène. Les voyageurs de l’époque l’avaient d’ailleurs déjà remarqué dans leur temps. Au 19e siècle, les voyageurs comprennent que le chemin de fer ne fait pas que relier, pour des raisons utilitaires ou sentimentales, les provinces historiques roumaines, mais qu’il répond à un vrai besoin de mobilité et de communication. Et même si pas mal de gens s’étaient montrés réticents en Occident à l’égard de ce mode de transport révolutionnaire qu’était le train pendant les premières décennies de son histoire, les Roumains semblent l’avoir adopté très vite, et qui plus est avec beaucoup d’enthousiasme. On le constate en regardant l’évolution du nombre de billets vendus. Et cela est très significatif, parce que, voyez-vous, le public roumain a accueilli le train à bras ouverts, si l’on peut dire. »

    En effet, les voyageurs roumains des premières décennies de l’existence du train se montrent enthousiastes et ne se privent pas le moins du monde de jouir pleinement de ce nouveau jouet des temps modernes. Un monde devenu ainsi plus petit sans doute, mais aussi plus familier, accessible et attrayant. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Vatra Dornei, station de ski et station thermale

    Vatra Dornei, station de ski et station thermale

    Notre destination
    du jour est située en montagne, à 800 m d’altitude, et elle convient tant à
    ceux qui cherchent la détente, qu’aux plus actifs des vacanciers. La station thermale
    Vatra Dornei est parue sur les cartes au 18e siècle. C’est à ce moment-là qu’ont
    été bâtis les premiers immeubles de ce petit bourg : la poste, les thermes et
    l’hôtel de ville. Devenue entre temps une populaire station de ski du nord-est
    de la Roumanie, on y pratique beaucoup d’autres sports. Mais une promenade dans
    le parc du centre ville sera tout aussi efficace pour vous faire respirer l’air
    pur de la montagne.




    Pour savoir ce que
    la région du Pays des Dorne a à offrir, nous nous sommes entretenus avec
    Maricica Cazimirciuc, responsable de cette destination d’écotourisme : « Vous avez ici des forêts sans fin, de hauts
    sommets, des aires protégées. Vous pouvez choisir une balade thématique ou
    explorer les centaines de kilomètres de chemins de randonnée et de VTT, vous
    pouvez y pratiquer le rafting et le kayak, le cheval, l’escalade et
    l’alpinisme, la marche nordique ou la tyrolienne. En hiver, on propose le ski alpin ou le ski de fond, le patinage, la
    luge, l’escalade de glace ou encore les balades en traîneau à cheval. Il y a un
    peu partout des chambres d’hôte qui proposent une bonne cuisine du terroir. On
    compte sur un hiver enneigé pour pouvoir se détendre et rester en forme en
    pratiquant du sport en plein air. On espère aussi que les restrictions mises en
    place pour gérer la crise sanitaire permettent aux vacanciers de profiter des
    fêtes et coutumes d’hiver.
    Surtout que chez
    nous, on organise de véritables spectacles artistiques et gastronomiques !
    Comme chaque année, les hôtes du Pays des Dorne attendent les visiteurs avec
    des chambres accueillantes, des plats délicieux et de la musique
    traditionnelle. »




    Avis aux amateurs
    de folklore et de tradition, à Vatra Dornei il y a aussi un Musée d’ethnographie.
    Quelques 2.000 pièces de grande valeur y sont conservées : des costumes
    traditionnels aux outils et objets pour la maison, tous créés par des artisans
    locaux. Le tout est exposé au rez-de-chaussée d’un bel immeuble de patrimoine
    qui date de la fin du 19e, représentatif lui aussi des traditions locales, qui
    accueille également la mairie de Vatra Dornei.




    Mais avant de
    quitter cette charmante station, faisons halte aussi dans le parc central dont
    on parlait au début de notre visite. Étendu sur 50 hectares, et ayant le statut
    de réserve dendrologique, on y trouve des espèces rares d’arbres et plusieurs
    sources d’eau minérale. Petite particularité amusante de cet arboretum : les nombreux écureuils qui y vivent répondent
    tous au nom de Mariana (écureuil étant un nom féminin en roumain).

    Voilà l’argument qui manquait pour vous faire vous décider de découvrir Vatra Dornei ! (Trad. Elena Diaconu)



  • Explorer le Bărăgan

    Explorer le Bărăgan

    Récemment présenté au public, « Explorateur au Bărăgan » est le premier guide touristique destiné exclusivement à cette région du sud-est de la Roumanie qui est carrément absente de tout autre guide touristique de la Roumanie. Les voyageurs auront accès à une ressource complète leur permettant de découvrir le patrimoine matériel et immatériel du Bărăgan. La plate-forme inclut aussi le premier guide audio de la région, le premier musée en 3D qui lui est consacré, ainsi que des tours virtuels dédiés à deux personnalités culturelles roumaines. La première est Ionel Perlea, compositeur et chef d’orchestre qui est monté sur des scènes célèbres : l’Opéra de Rome, la Scala de Milan, le Métropolitain Opera de New York, l’orchestre symphonique de Connecticut. Le second grand artiste roumain évoqué par le guide est le sculpteur Nicapetre, auteur de travaux monumentaux en Roumanie, Hongrie, Autriche et Allemagne, mais aussi au Canada, son pays adoptif.

    Commençons un voyage virtuel fascinant, aux côtés de Cristian Curuş, manager de projet qui explique comment est apparue cette idée : « Je suis né à Slobozia, une ville considérée actuellement comme l’âme du Bărăgan. Toute mon enfance, respectivement mon adolescence, j’ai entendu dire les mêmes paroles : chez nous il n’y a pas de touristes et personne ne cherche à améliorer la situation. C’est alors que j’ai décidé de faire bouger les choses. Nous sommes une équipe de sept personnes et l’idée de départ du projet est issue du besoin de promouvoir le Bărăgan, qui a cependant des sites touristiques du patrimoine culturel matériel, des bâtiments et des monuments, du patrimoine naturel et immatériel. Il y a des histoires du Bărăgan qui méritent d’être dites et de nombreux lieux qui méritent d’être découverts et qui ne sont mentionnés dans aucun des guides touristiques élaborés, au niveau local, national ou bien international. Par exemple, dans le plus important guide touristique au monde, Lonely Planet, il y a un chapitre dédié à la région du Bărăgan, une demi-page seulement qui parle de la ville de Brăila. »

    Pour le projet « Itinerama Explorateur au Bărăgan» une centaine de sites à potentiel touristique ont été identifiés dans une première phase, explique Cristian Curuş : « Certains de ces sites sont toutefois mis en valeur. Il s’agit des musées territoriaux et des sites archéologiques que les touristes peuvent visiter en achetant un ticket d’entrée à un prix modique. Il y a pourtant de nombreux sites touristiques qui ne sont pas inscrits au circuit touristique. Ils sont classés au patrimoine culturel national de Roumanie, mais ils ne sont pas exploités. Nombre de ces sites sont des manoirs, des églises et même des sites archéologiques auxquels les gens n’ont pas d’accès. Par exemple, dans le cas du site de Popina Borduşani, dans le département de Ialomiţa, l’accès des touristes n’est plus possible depuis deux ans. Et c’est pourquoi dans le cadre de ce projet, nous envisageons d’organiser, l’année prochaine, en coopération avec le musée départemental de Ialomiţa une série de tours guidés. Le guide de la région de Bărăganpropose quatre types de tours, en fonction des différentes régions et de ce qu’il y a à voir. On commence par le Haut Bărăgan, avec les sites les plus importants des départements de Calaraşi et de Ialomiţa, puis le Bărăgandu sud au nord, qui inclut une série de sites qui longent le Danube, entre les villes de Calaraşi et de Brăila, un tour des manoirs et un autre des lieux de culte. Ce sont des voyages que les touristes peuvent organiser eux-mêmes. Pour les aider, sur le site du projet itinerama.ro, toute une série de cartes interactives seront disponibles pour voir les distances en kilomètres, entres les sites, et le temps nécessaire pour les parcourir. Espérant que la pandémie devrait finir en 2021, nous proposons une série de tours guidés, en compagnie de guides locaux. »

    Initialement, les tours guidés se dérouleront en Roumain et en Anglais. Puis, en fonction des demandes, il existe l’intention de les organiser aussi en Italien, Allemand et Espagnol. Ce qui plus est, le site itinerama.ro aura une section en anglais, où tous les sites touristiques seront présentés en version texte et en version audio. Cristian Curus, manager de projet nous présente deux de ces endroits à ne pas rater : « Je commencerais par Popina Borduşani, un des sites archéologiques qui m’a le plus impressionné. Il est situé près de la commune de Borduşani, dans le département de Ialomiţa, dans un endroit entouré de lacs. Une fois arrivés là-bas, on découvre non seulement l’histoire des lieux, mais aussi des paysages féeriques. C’est une expérience que les Roumains cherchent d’habitude à l’étranger. C’est une expérience complète, dans le cadre de laquelle l’histoire et la nature vont ensemble et pour un étranger arrivé en Roumanie, nous pensons que c’est l’essence même de notre projet. C’est un lieu intéressant puisque ce fut ici qu’a été découvert le premier village préhistorique étudié en Roumanie, datant d’il y a 6500 ans. C’est également dans cette région que deux civilisations préhistoriques ont existé : Boian et Gumelniţa. Elles ont été comparées du point de vue du développement social et économique aux civilisations d’Égypte et de Mésopotamie. Faisons un saut dans l’histoire pour dire que les manoirs du Bărăgan constituent la principale attraction de nos tours et les destinations préférées de notre guide. Je recommande une visite au manoir Marghiloman de Hagieşti, qui est un immeuble classé, mais délabré. Il date du début du 20-e siècle et vient d’être inclus dans un programme de restauration et de mise en valeur déroulé sous la coordination de l’Institut national du patrimoine. Le projet est complexe, il devrait s’étendre sur trois ans, mais à la fin, le bâtiment accueillera un centre culturel et éducationnel. »

    L’église d’Ivăneşti est également incluse dans les tours guidés. Abandonnée au milieu des champs, elle a une histoire particulièrement étrange. Les habitants de l’ancien centre du village ont pensé qu’elle avait été frappée d’une malédiction, et c’est pourquoi ils ont quitté non seulement le lieu de culte, mais tout le village. De nombreuses autres histoires tout aussi intéressantes sont à découvrir en franchissant le seuil des musées de cette région. Cristian Curuş : « Cette deuxième composante inclut des tours virtuels par le biais desquels nous vous invitons à découvrir des endroits qui nous sont particulièrement chers. Parmi nos propositions figurent la Maison musée de Ionel Perlea, l’endroit où est né le chef d’orchestre et compositeur roumain. Il est connu surtout à l’étranger, notamment à Milan et à New York. Le deuxième site touristique proposé est le musée Nicapetre de Brăila. Vous verrez les travaux les plus connus du sculpteur. Malheureusement, il est un artiste beaucoup plus connu aux Etats-Unis, au Canada et au Japon qu’en Roumanie. »

    Le projet itinerama.ro, « Explorateur au Bărăgan » est financé en partie par l’Administration du fonds culturel national et par des activités indépendantes. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Gaudeamus 2020 – le retour à la lecture.

    Gaudeamus 2020 – le retour à la lecture.

    La foire internationale du livre Gaudeamus Radio România se déroule ces jours-ci dans une formule adaptée à la pandémie et aux restrictions en place actuellement. Plus précisément, l’événement se déroule exclusivement en ligne, une formule censée assurer la pérennité de ce projet culturel ayant déjà une tradition de plus d’un quart de siècle. Le président honoraire de la 27-e édition de la foire est l’écrivain d’origine roumaine Norman Manea, établi depuis plus de 30 ans aux Etats-Unis et proposé à plusieurs reprises au Nobel de la littérature. Ecoutons Norman Manea : « Dans cet état de tension dans lequel vit tout le monde, la promotion de la culture est un geste qui mérite d’être loué et je me réjouis que les organisateurs aient pensé à un exilé comme moi, qui, tout le monde le sait, est toutefois très lié à son pays, à sa langue, qu’il considère sa patrie personnelle. », a déclaré Norman Manea.

    Une centaine d’entreprises participent à l’événement, y compris les maisons d’éditions les plus prestigieuses de Roumanie, des distributeurs de livres roumains et étrangers, des distributeurs de musique et de jeux éducatifs. Ils se retrouvent tous sur le nouveau site www.gaudeamus.ro, dans la section Catalog, avec des pages de présentation individuelles dédiées justement à cette édition, organisée en partenariat avec le site www.elefant.ro, un des plus important magasins virtuels de livres de Roumanie.

    En outre, plusieurs centaines d’événements organisés par la radio publique roumaine et par les participants à cette édition seront disponibles en ligne ou enregistrés dans la section dédiée au programme figurant sur le site de la foire. Des dizaines de lancements et de présentations de livres ont eu lieu dès le premier jour de l’événement. Cette édition en ligne est synonyme d’adaptation et comme dans le cas de tous les événements réunissant un public important, à l’avenir les éditions en présentiel seront sans aucun doute doublées d’éditions en ligne, affirmait lors de l’inauguration du Salon, Georgică Severin, PDG de la radio publique roumaine: « Cette pandémie a fait revenir la soif de culture. Les auto-isolements, la quarantaine, nous ont obligés à nous tourner vers le livre, soit en format classique, sur papier, soit en format électronique. Ces éléments nous ont fait redécouvrir les petites joies qui viennent s’ajouter à la grande joie de savoir que nous sommes tous sains et saufs. Et toutes ces choses-là ensemble ont créé une atmosphère favorable à une foire du livre, même dans cette variante électronique. », a déclaré le PDG de la radio publique roumaine.

    Plusieurs projets spéciaux se déroulent dans le cadre du Salon du livre Gaudeamus. Parmi eux, le concours « Je veux une école idéale », dans le cadre duquel, les élèves et les enseignants peuvent décrire dans des messages comment ils arrivent à étudier actuellement, en pleine crise sanitaire, et comment ils souhaitent que l’école se déroule pour qu’ils puissent se sentir en sécurité, motivés et appréciés.

    Les témoignages seront ensuite réunis dans de brefs reportages, dont les meilleurs seront primés par la radio publique roumaine, qui allouera au Grand Prix une partie de l’argent provenant des taxes de participation à l’événement. Les exposants feront également don de livres et de matériels éducationnels afin de créer une bibliothèque au bénéfice des établissements scolaires participant au concours.

  • Cyclotourisme sur les itinéraires culturels

    Cyclotourisme sur les itinéraires culturels

    Aujourdhui, nous parlons des itinéraires culturels. En outre, la Roumanie fait également partie dun projet européen récemment lancé à travers lequel, avec dautres pays de lUnion européenne, des objectifs culturels et historiques sont inclus dans les itinéraires cyclables.



    Ionuț Maftei, directeur de lagence de voyages spécialisée en cyclotourisme – Bike in Time -, affirme que la Roumanie va bientôt adhérer aux normes européennes et explique ce que cyclotourisme sur des itinéraires culturels veut dire. « En principe, il y a quelques itinéraires thématiques et régionaux : la Route du Danube, la Route des eaux minérales, celle du vin, la Route des églises fortifiées de Transylvanie et ainsi de suite. Ce sont des trajets culturels avec une thématique liée à la religion, lart et larchitecture ou lhistoire et la civilisation. En outre, il existe des routes transfrontalières qui sétendent à travers lEurope, allant de quelques centaines à plusieurs milliers de km. Grâce à un atelier récemment organisé par lUnion européenne, les itinéraires culturels peuvent être accessibles par un moyen de transport alternatif, à savoir le vélo. Par exemple, la route du Danube est assez bien organisée des sources du fleuve jusquà la mer Noire, en Roumanie. Cela veut dire suivre le plus près possible le cours de leau et visiter les objectifs culturels et touristiques de ce trajet, sur près de 6 000 km. »



    Le projet européen en cours sappelle « Cyclotourisme et itinéraires culturels ». Ionuț Maftei détaille :« Il vise à identifier les moyens par lesquels les routes culturelles existantes peuvent être parcourues à vélo. La Roumanie est un pays qui fait partie de lUnion européenne, et ces itinéraires la traversent également ; nous faisons donc partie de ce projet. En outre, la Roumanie dirige laxe du tourisme et des transports avec la Bulgarie, nous sommes donc des partenaires principaux dans ce projet. Notre opportunité, cest que nous pouvons adopter la stratégie de cyclotourisme pour ces routes culturelles européennes et transfrontalières. La stratégie est en passe dêtre adoptée, cest-à-dire quelle est approuvée par toutes les autorités roumaines. Une fois adoptée, nous pourrons construire des pistes cyclables le long des routes automobiles existantes, des rues et des autoroutes. À lheure actuelle, de telles routes ne peuvent pas être construites au niveau national, mais seulement au niveau régional. À cet égard, il existe quelques exemples de routes balisées, avec le consentement des autorités locales. En Transylvanie, les itinéraires autour de Sibiu sont marqués pour les cyclistes. Il y en a aussi quelques-unes dans la région de Dealu Mare, qui sont aux normes locales. »



    Actuellement, dans le département de Sibiu, il existe plus de 250 km de sentiers balisés, qui relient des agglomérations pittoresques dans la région de collines de la Transylvanie. Litinéraire principal suit la ligne de démarcation entre les bassins des rivières Tarnava Mare et Hârtibaci. De nombreux touristes qui sont arrivés en Roumanie à vélo ont particulièrement aimé la région historique du nord de la Roumanie, le Maramureş. Ionuț Maftei, directeur dune une agence de voyages spécialisée en cyclotourisme : « Cest un mélange dhistoire, de religion, de culture, de gastronomie et de paysages qui plaît. Un tel tour, cest en fait des vacances à vélo, aun cours duquel les touristes se déplacent dun endroit à lautre. Dans notre cas, nous utilisons linfrastructure existante. Quand je dis infrastructure, je pense non seulement aux routes, mais aussi aux paysages qui peuvent être admirés, aux sites qui peuvent être visités, aux monuments historiques. Bien sûr, nous incluons les restaurants, les structures dhébergement et les services dentretien des bicyclettes. Nous avons également un véhicule dassistance pour nos groupes. Il assure le transport des bagages dun endroit à lautre, par exemple. »



    Que pensent les touristes qui suivent litinéraire transfrontalier du Danube et arrivent en Roumanie ? Ionuț Maftei. « Cest une région beaucoup plus sauvage que la partie ouest du Danube, et beaucoup plus impressionnante, y compris les paysages. En cours de route, ils peuvent passer visiter des artisans, rencontrer des gens intéressants qui préservent les traditions. Par exemple, les touristes peuvent voir des maréchaux-ferrants, cest inédit, ce métier nexiste plus ailleurs. Vu que ce sont des itinéraires culturels, ils peuvent être consultés par quiconque. Pour en revenir à notre projet européen, nous avons lopportunité de développer des hébergements le long des routes, et aussi des magasins de vélos. »



    Le voyage sur ce trajet a lieu au printemps et en automne, les meilleures saisons pour de telles visites. Le programme combine la randonnée, lexpérience à vélo et, vers la fin de litinéraire, dans le delta du Danube, le voyage en bateau pour une expérience à part dans un endroit naturel unique. Là, ils peuvent découvrir la culture locale, la cuisine et le mode de vie des hôtes, qui vivent dans des villages de pêcheurs. Mais que se passe-t-il pendant la saison froide ? Les excursions à vélo sont-elles suspendues ? Ionuț Maftei, directeur dune une agence de tourisme spécialisée dans le cyclotourisme, répond : « Elles ont un caractère saisonnier, mais ne sont pas limitées. Par exemple, vous pouvez profiter dun très beau temps en hiver ou vous pouvez prévoir votre itinéraire en haute saison et avoir de la pluie. Le week-end dernier a été assez complet. Jétais avec un groupe de touristes sur la route du vin de Dealu Mare. Cétait un programme idéal pour les familles, avec des visites de caves, des dégustations de vin pour les adultes et de moût et de raisins pour les enfants. Nous avons également eu un pique-nique dans le vignoble et nous avons cueilli les derniers raisins, à la fin des vendanges. »



    Quelles que soient vos préférences, vous pouvez personnaliser votre tour à vélo. Et pas en dernier lieu, les vacances à deux roues sont pour tout le monde, la condition physique requise pour la plupart des visites étant minimale. (Trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Une nouvelle route qui traverse les montagnes : le Trans-Bucegi

    Une nouvelle route qui traverse les montagnes : le Trans-Bucegi

    La parcourir est une belle occasion de découvrir des paysages magnifiques et une nature toujours surprenante. Sergiu Colţiadis, qui sera notre guide aujourd’hui, nous conseille de prendre cette route à partir de la station de Busteni, cette dernière située dans la Vallée de la rivière Prahova : « J’aime commencer à Busteni, aller vers Sinaia et poursuivre la route vers la ville de Targoviste, l’ancienne capitale voïvodale de la Valachie. C’est la route qui relie la Vallée de la Prahova à la partie supérieure de la Vallée de la rivière Ialomiţa. Le Trans-Bucegi nous fait découvrir un premier panorama superbe près du chalet Pinul Dorului, à quelque 1200 mètres d’altitude. En haut l’on voit les cimes des monts Bucegi, le téléphérique de Sinaia, qui monte jusqu’à 2000 mètres d’altitude, l’on aperçoit aussi le toit de la cabane Vârful cu Dor, située à 2030 mètres. Ensuite, plus loin, en contrebas, on aperçoit la station météorologique, avec ses paraboles qui reflètent la lumière du soleil. L’on poursuit la route, l’on monte environ 300 mètres, et l’on arrive à un deuxième point avec une vue, d’où l’on aperçoit le chalet Piscul Câinelui, situé sur le massif homonyme, puis, plus au sud, l’on peut embrasser du regard toute la région collinaire du département de Dâmboviţa, dont aussi une bonne partie du Parc naturel Bucegi, fondé en 2007. »

    Le regard se promène sur une vaste région, d’une superficie de près de 320 kilomètres carrés, qui s’étend sur trois départements : Dâmboviţa, Prahova et Braşov.En poursuivant l’ascension, la route bifurque à quelque 1600 mètres d’altitude. Sergiu Colţiadis :« En prenant à droite, l’on arrive au complexe sportif Piatra Arsă, situé sur le plateau Bucegi, une zone alpine, dépourvue de végétation, d’où l’on aperçoit le domaine skiable de Sinaia, à Valea Dorului, puis la réserve de pins de montagne, seule espèce capable de résister aux rafales de vent, qui balaient régulièrement les sommets. Une espèce protégée, aussi. De là, la route nous mène au chalet Piatra Arsă, situé à 1950 mètres d’altitude. Ensuite, pour atteindre les célèbres Babele et le Sphinx des monts Bucegi, il faudrait abandonner la route, prendre son sac à dos et son bâton de randonnée, et y aller à pied. »

    En prenant l’autre route, celle qui va à gauche, d’autres merveilles nous attendent. La route commence à descendre en suivant la Vallée de la Ialomiţa, pour arriver aux grottes du même nom, nous faire par la suite traverser les Gorges Zănoagei, puis le lac, le barrage et arriver enfin au chalet Bolboci. Cela vaut la peine de s’arrêter là, le temps d’un apéritif, sinon d’un déjeuner, avant de reprendre la route. La Grotte Ialomiţei se laisse découvrir sur 400 mètres visitables, gardée par le monastère homonyme, situé juste à l’entrée de cette grotte, un monastère érigé au 16e siècle par le voïvode valaque Mihnea cel Rău. (Ionut Jugureanu)

  • Voyage au département de Neamţ

    Voyage au département de Neamţ

    Aujourd’hui nous voyageons dans le nord-est de la Roumanie, plus précisément dans le comté de Neamţ. Les nombreux monuments historiques et religieux, mais aussi les superbes paysages à retrouver dans la région de collines et de montagne du département de Neamţ constituent autant de raisons de visiter cette contrée de la région historique de Moldavie. Qui plus est, dans cette région, vous aurez l’occasion de visiter la réserve de bisons d’Europe et de faune des Carpates Dragos Voda, un endroit idéal pour les familles avec enfants, mais aussi pour les passionnés de photographie.

    Le premier document qui évoque cette ville date de 1388 et parle de « la pierre de Noël ». En fait, Piatra Neamţ s’est développé notamment après l’installation de la Cour princière du voïvode Etienne le Grand, (1457 – 1504). De nos jours, ses ruines sont à retrouver dans le centre historique de la ville. Piatra Neamţ est un important point de départ soit pour les itinéraires qui mènent à la station de Durău, soit vers les merveilleuses Gorges de Bicaz, ou vers Târgu Neamţ, suivant la route des monastères, comme on l’appelle.

    Alina Ferenţ, du centre national de promotion et d’information touristique Piatra Neamţ : « Piatra Neamţ est une ville qui propose de nombreuses variantes de loisirs aux touristes, qu’il s’agisse de passionnés du tourisme culturel, d’aventure ou historique. Il existe de nombreuses attractions à découvrir, tant dans la ville qu’aux alentours. Sur une quarantaine de kilomètres à la ronde, les touristes peuvent choisir parmi une multitude d’excursions. Vous auriez l’occasion de découvrir des monastères vieux de plusieurs siècles, qui préservent des musées dont les collections réunissent des objets de culte de très grande valeur, des livres anciens ainsi que des ateliers dans le cadre desquels travaillent des moines et des religieuses. Des repas traditionnels y sont également organisés. Donc les passionnés du tourisme œcuménique bénéficient d’une offre richissime. Les passionnés de nature et d’aventure seront ravis d’apprendre que la ville de Piatra Neamţ est entourée de montagnes où ils auront la possibilité d’entreprendre de nombreuses randonnées à travers des réserves naturelles à part. Le lac Cuejdel est un lac assez récent qui peut devenir la destination d’une telle randonnée sauvage. Les Gorges du Bicaz, uniques en Roumanie, avec des rochers hauts de plus de 300 mètres, qui bordent la route, offrent un véritable spectacle naturel. Le département de Neamţ accueille la réserve de bisons d’Europe de Dragoş Vodă, près de la ville de son chef-lieu. Neamţ est l’unique département de Roumanie, où il y a des bisons d’Europe élevés en conditions de liberté et de semi-liberté, dans un enclos d’acclimatation et au Zoo. Des bisons d’Europe en liberté peuvent être observés au cours d’un safari dans une région située à seulement 30 kilomètres de la ville de Piatra Neamţ. Après un tour des musées et du centre historique, les touristes se dirigent vers les alentours et en soirée ils rentrent pour profiter de l’atmosphère paisible d’une ville de montagne, mais avec d’excellentes conditions d’hébergement ».

    Agapia est un des monastères les plus visités du comté de Neamţ. Il s’agit d’un édifice datant de 1647. Ce qui suscite l’intérêt des visiteurs à Agapia, c’est la peinture intérieure de l’église et les icônes plus ou moins grandes. L’église a été peinte dans le style néoclassique de l’époque. Le grand peintre roumain Nicolae Grigorescu était âgé de seulement 20 ans lorsqu’il a réalisé ces peintures à partir de gravures en noir et blanc et suivant le modèle de plusieurs chefs d’œuvre de la Renaissance. Poursuivons notre itinéraire aux côtés d’Alina Ferenţ du Centre national de promotion et d’information touristique de Piatra Neamţ. « A Piatra Neamţ il y a aussi un parc aquatique qui attire en été des visiteurs de toute la région de Moldavie. Il y a aussi une télécabine dont le point de départ se trouve près de la gare et qui arrive jusqu’au mont Cozla, d’où un panorama superbe s’ouvre sur sur la ville. Le massif de Ceahlău est également visible. Celui-ci se trouve aussi dans le département de Neamţ et des itinéraires touristiques le traversent. On peut monter jusqu’au sommet de Toaca et même passer une nuit au chalet de Dochia. Il y a nombre de raisons pour lesquelles les touristes peuvent venir visiter la ville de Piatra Neamţ et le département de Neamţ. C’est une région qui préserve soigneusement ses traditions. S’y ajoutent les loisirs modernes, dont des Via Ferrata dans les Gorges de Sugau dans les Gorges de Bicaz. »

    Les personnes intéressées par les objets d’artisanat et d’ethnographie devraient commencer par une visite au Musée d’ethnographie de Piatra Neamţ, affirme Alina Ferenţ, du Centre national de promotion et d’information touristique de Piatra Neamţ : « Il est très beau et vient d’être restauré. Les touristes peuvent y découvrir les traditions roumaines, structurées sur les quatre saisons. S’y ajoutent les nombreux musés du village qui possèdent des collections d’objets du monde paysan roumain. Nous organisons un festival qui s’appelle « Le Coffre de dot », d’habitude à la fin mai, et qui réunit des artisans de tout le pays. Ils s’installent dans le centre-ville et confectionnent et vendent des objets traditionnels. Le musée Popa, dans la localité de Târpesti, située près de la maison-musée de l’écrivain roumain Ion Creangă, possède aussi une collection à part d’objets artisanaux. Des rencontres avec les artisans sont également possibles dans le cadre d’une réunion au Centre de culture et d’arts Carmen Saeculare, où un groupe de femmes confectionnent des vêtements d’après des modèles de jadis. »

    Alina Ferenț, du Centre national de promotion et d’information touristique Piatra Neamţ, affirme que la contrée a aussi une identité gastronomique spécifique :« Tout le monde sait que la Moldavie préserve ses recettes anciennes. Certaines ont été améliorées et réinventées. Parmi nos plats traditionnels, rappelons la fricassée moldave, les soupes aigres faites avec du borş, eau de son fermenté dans des barriques en bois, à la manière dont il était préparé par nos grands-parents. Un autre produit du terroir est la truite fumée dans des branches de sapin, spécifique aux régions de montagne. Elle est préparée par tous les élevages de truites de la région, assez nombreux d’ailleurs. Dans les restos à spécifique traditionnel, vous pouvez goûter aux gâteaux appelés « Poale-n brâu » (« jupes retroussées »). Enfin, les visiteurs intéressés par la cuisine moderne seront également gâtés, puisqu’ils découvriront par exemple de nombreux plats végétaliens crus. »Voici donc autant de raisons d’inclure cette contrée dans vos projets de vacances en Roumanie. (Trad. : Alex Diaconescu)