Paru le 7 mars dernier, chez Gallimard, « La langue anglaise n’existe pas, c’est du français mal prononcé » de Bernard Cerquiglini, se propose d’inscrire avec humour et érudition, l’anglais au patrimoine de la francophonie, comme peut-on le lire sur la page de l’éditeur. Un ouvrage qui a suscité l’intérêt de Elena Gheorghica, libraire à Kyralina au point où elle en fait son coup de cœur de la semaine.
Author: Ioana Stăncescu
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L’émission du 14 avril 2024
En ce dimanche, les journalistes du Service français vous proposent un aperçu des principaux événements de la scène politique et économique de Roumanie de cette semaine qui touche à sa fin. Vous aurez droit également à une nouvelle invitation à la découverte de la Roumanie touristique, tout comme à un petit quart d’heure musical. Pour la bonne bouche, Charlotte répondra en fin de programme à vos lettres et messages. Bonne écoute!
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La Roumanie en proie au vent très fort
Les météorologues ont placé mardi 17 départements et la capitale en alerte orange au vent très fort. Les rafales ont soufflé à 80, voir 85 km/h, en provoquant des dégâts dans 13 localités et à Bucarest. En altitude, la vitesse du vent est montée jusqu’à 120 km/h. Les fortes rafales ont balayé pratiquement tout le territoire de la Roumanie, en entraînant des coupures d’électricité, en déracinant des arbres et des poteaux électriques et en arrachant des toitures. Rien qu’à Bucarest, le coup de vent a nécessité au total presque 300 interventions de la part des sapeurs-pompiers. 29 autres interventions ont été enregistrées dans le département limitrophe d’Ilfov.
Les puissantes rafales de vent ont perturbé également le trafic routier, plusieurs routes étant bloquées temporairement par des arbres déracinés.
Selon un rapport de l’Inspection pour les situations d’urgence, c’étaient principalement des arbres déracinés ou menaçant de l’être, des autos avariées, des parties de toiture arrachées ou encore des poteaux électriques tombés qui ont occupé les secours. Les puissantes rafales de vent ont perturbé également le trafic routier, plusieurs routes étant bloquées temporairement par des arbres déracinés. La circulation ferroviaire a été également ralentie. Le vent a entraîné des dégâts dans plusieurs fermes paysannes et a provoqué aussi des incendies. Des avions bombardiers d’eau des Forces aériennes roumaines ont épaulé les sapeurs-pompiers dans leur combat contre les flammes qui se sont propagées à grande vitesse, en raison du vent très fort. Des pannes d’électricité ont été signalées dans plusieurs localités à travers la Roumanie. Des équipes de techniciens sont intervenues pour remédier aux problèmes.
Le maire de Bucarest, Nicusor Dan, a affirmé qu’il accélérera le rythme des travaux pour l’enterrement du réseau électrique de Bucarest.
La capitale n’a pas été épargnée. Le maire de Bucarest, Nicusor Dan, a affirmé qu’il accélérera le rythme des travaux pour l’enterrement du réseau électrique de Bucarest. A ses dires, ces trois dernières années, presqu’un millier de kilomètres de fils sur les poteaux ont été remplacés par des câbles souterrains. Quant aux arbres déracinés, l’édile a affirmé que c’est une situation difficile à anticiper, en sachant que souvent, leurs racines sont coupées par mégarde par les ouvriers qui font des travaux urbains. Les météorologues prévoient pour les jours à venir des températures proches de la moyenne au mois d’avril. Le vent soufflera légèrement sur l’ensemble du relief et plus fort sur les sommets des Carpates, notamment des Carpates orientales.
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01.04.2024 (mise à jour)
Deepfake – La Direction de Sécurité Cybernétique de Roumanie a lancé le « Guide pour l’identification des sources de données Deepfake ». Ce guide est censé protéger le public contre les dangers en matière de cybersécurité, en lui offrant des informations détaillées sur la notion de deepfake, le processus de création de ces contenus et les modalités d’identification. Selon les auteurs du guide, à force de comprendre tous ces concepts, les Internautes seront plus conscients des risques associés et pourront adopter des mesures de protection. Pour explication, le deepfake est une forme de manipulation numérique utilisant des techniques avancées d’intelligence artificielle pour créer du faux contenu sous forme d’images, éléments audio ou vidéo. La Direction de Sécurité Cybernétique de Roumanie insiste sur le fait que ce phénomène peut avoir des conséquences graves sur la société, en érodant la confiance du public dans les informations en ligne.
Schengen – « La Roumanie et la Bulgarie ont rejoint la vaste zone Schengen de libre circulation européenne qui s’est ouverte après une attente de 13 ans aux voyages aériens et maritimes sans contrôles aux frontières », écrit l’agence de presse italienne Ansa, citée par l’agence de presse roumaine, Rador, et Radio Roumanie. Néanmoins, le véto du gouvernement autrichien ne permet pas d’élargir ce nouveau statut aux frontières terrestres aussi, note la même agence italienne. De son côté, le journal turc Hürriyet commente que jusqu’ici les citoyens turcs pouvaient se rendre en Bulgarie et en Roumanie, à l’aide du visa national de chaque pays, alors qu’à compter de ce 31 mars, les Turcs bénéficiant d’un passeport sans visa Schengen ne pourront plus voyager dans ces pays.
Crédits – L’indice de référence utilisé pour les crédits à la consommation a baissé en trois mois de 5,97 % à 5,90 % par an, a fait savoir la Banque nationale de Roumanie. C’est la première diminution importante de cet indice ces 12 derniers mois, qui entraînera la baisse des mensualités de prêt au mois d’avril. La banque table sur une nouvelle baisse de cet indice en juillet prochain, jusqu’à 5,84 %. La tendance est donc à la baisse et son évolution entraînera la diminution des mensualités des crédits hypothécaires contractés en base de cet indice. Tout cela concerne environ 500 mille Roumains. Par ailleurs, l’indice ROBOR 3 mois selon lequel est calculé le coût des crédits de consommation en monnaie nationale avec un taux d’intérêt variable a augmenté de 6,05 à 6,06 % par an. Pour explication, l’indice de référence pour les crédits à la consommation sert à calculer le taux d’intérêt des crédits à intérêt variable accordés en monnaie nationale après le mois de mai 2019, lorsque sa valeur était de 2,36 %. Cet indice a été créé par le gouvernement roumain en tant que solution pour contrebalancer les effets de l’indice ROBOR qui ne cessait d’augmenter d’un mois à l’autre à la fin de l’année 2018.
Moldavie – Des soldats moldaves, roumains et américains participent jusqu’au 19 avril à une série de manœuvres communes qui se déroulent en République de Moldavie. Le ministère de la Défense de Chisinau a annoncé que les exercices sont censés accroître le niveau d’interopérabilité et qu’ils se dérouleront dans des centres de formation de l’Armée moldave.
Parlement – Le Parlement de Bucarest se réunit mardi pour marquer les 20 ans écoulés depuis l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et les 75 ans d’existence de l’Alliance de l’Atlantique-Nord. À cette occasion, le Législatif doit adopter une déclaration. Cette semaine encore, la Chambre des Députés de Bucarest doit donner son vote final sur le projet de loi gouvernemental fixant des sanctions en cas de non-respect des réglementations de l’Union européenne concernant l’utilisation du gaz à effet de serre par différents dispositifs tels les réfrigérateurs, les appareils de climatisation, les aérosols ou les solvants. Les amendes pourraient aller jusqu’à 100 000 lei (l’équivalent de 20 000 €), et il est même possible d’écoper des peines de prison allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme. En même temps, les commissions spécialisées de la Chambre des Députés doivent se pencher cette semaine sur les nouvelles normes visant l’assurance de responsabilité civile obligatoire (RCA). Pour rappel, dans sa forme adoptée par le Sénat, le projet introduit entre autres des amendes 15 fois plus élevées pour les chauffeurs qui circulent sans RCA. Enfin, le Sénat de Bucarest doit démarrer cette semaine les débats sur le décret d’urgence visant l’organisation le même jour des élections locales et de celles européennes.
Visite – La représentante spéciale des Etats-Unis pour la reconstruction de l’économie ukrainienne, Penny Pritzker, arrive mercredi à Bucarest pour visiter le Centre pour les réfugiés de l’Agence des Nations Unies mis en place au Centre d’exposition Romexpo de la capitale roumaine. La responsable américaine sera accompagnée par des dignitaires roumains et par l’ambassadrice des Etats-Unis en Roumanie, Katheleen Kavalec. Par ailleurs, Penny Pritzker rencontrera des membres du gouvernement de Bucarest et des leaders du secteur privé. Leurs discussions porteront sur des aspects visant la coopération régionale, y compris l’assistance énergétique d’urgence dans le secteur énergétique ukrainien et les bénéfices à long terme des investissements dans l’infrastructure.
Poste– Le syndicat des salariés de la Poste roumaine a déclenché lundi la grève générale sans pour autant perturber le bon déroulement des activités, selon la direction. Les protestataires réclament une augmentation salariale de 400 lei, soit 80 euros et la majoration du bonus de loyauté. A leurs dires, 90% des fonctionnaires de la Poste finiront par être rémunérés au smic, après la hausse de celui-ci à 3700 lei, soit 740 euros, à partir du 1 juillet. La direction de la Poste roumaine affirme que les revendications des salariés sont justes, mais que des hausses salariales significatives ont déjà eu lieu. Le PDG de la société, Valentin Stefan, assure que la grève ne risque de perturber ni la distribution des pensions de retraite, ni d’autres services.
Météo – Il fait particulièrement chaud pour un début de mois d’avril sur l’ensemble du territoire de la Roumanie et notamment dans le sud et l’est du territoire. Les derniers jours de mars, la Roumanie enregistré des températures record à certains endroits, des températures qui ont grimpé jusqu’à 32°C voire plus. Selon les météorologues, l’est et le sud-est du continent se trouve en proie à une masse d’air chaud qui vient d’Afrique.
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18.03.2024 (mise à jour)
Grève – En Roumanie, les fonctionnaires de l’administration locale ont décidé d’observer à partir de lundi, une grève de deux heures par jour, une semaine durant. Le reste de leur journée de travail, les fonctionnaires seront en grève japonaise. Ils ont déjà protesté il y a un mois, mais ils ont suspendu leurs protestations après que le gouvernement leur a promis des majorations salariales. Par ailleurs, la Fédération de la solidarité sanitaire se dit mécontente de la hausse salariale de 20% promise par le Gouvernement. Enfin, les syndicalistes de la Fédération des syndicats du commercent réclament, eux, des salaires majorés et des conditions décentes de travail.
Elections – Le décret d’urgence visant l’organisation simultanée des élections européennes et locales, est soumis à partir de lundi aux débats des commissions spécialisées du Sénat de Bucarest. Le gouvernement de coalition PSD – PNL affirme avoir pris cette décision pour encourager les citoyens à se présenter aux urnes, mais l’opposition critique cette démarche. L’Union sauvez la Roumanie, le Parti du mouvement populaire et la Force de la droite affirment que l’acte normatif modifie une série d’éléments essentiels pour ce qui est du déroulement des élections deux ou trois mois avant la date proprement dite du scrutin, ce qui contrevient aux normes constitutionnelles et internationales. L’Alliance pour l’Unité des Roumains a demandé à l’Avocat du Peuple, soit l’équivalent du Défenseur des Droits, de contester auprès de la Cour Constitutionnelle cet acte normatif. Aux termes de celui-ci, les élus locaux qui souhaitent briguer un nouveau mandat pourront changer de parti jusqu’à 45 jours avant la date des élections.
Défense – Le premier ministre Marcel Ciolacu a annoncé dimanche soir que la Roumanie détiendra la fabrique de poudres pour les munitions la plus moderne d’Europe suite à un partenariat avec l’UE. La Roumanie recevra à ce but quelque 47 millions d’euros, qui constituent une partie d’un financement accordé par la Commission européenne pour un projet déroulé par la compagnie autochtone d’Etat Romarm et des partenaires d’Allemagne.
Russie – Au terme de plusieurs jours d’élections, c’est sans surprise que Vladimir Poutine a été réélu président de la Russie pour un cinquième mandat. Il a déclaré que le principal défi de son nouveau mandat à la tête du pays serait d’atteindre les objectifs qu’il s’est donné au moment du lancement de l’opération militaire spéciale en Ukraine. Les élections ont soulevé des vagues de critiques dans le monde. Des réactions indignées ont immédiatement suivi l’annonce des résultats. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que Vladimir Poutine était « ivre de pouvoir et veut régner éternellement ». La Maison Blanche a affirmé que le scrutin électoral n’avait été ni libre, ni correcte, vu la manière dont Poutine avait traité ses adversaires politiques. Les agences de presse rappellent que sous Poutine, la Russie a été impliquée dans plusieurs guerres brutales contre la Tchétchénie, la Géorgie, la Syrie et l’Ukraine. Le système démocratique mis en place suite au démantèlement de l’URSS a été remplacé par un régime dictatorial qui a forcé la presse indépendante à déménager en dehors des frontières russes. L’opposition a été presque entièrement éliminée et bon nombre d’opposants de Poutine ont été assassinés, arrêtés ou forcés de s’exiler.
Madrigal – C’est une première mondiale, le Chœur National de Chambre « Madrigal – Marin Constantin » a filmé une vidéo parmi les vestiges de la citadelle sacrée du Machu Picchu au Pérou. Il est d’ailleurs en train d’effectuer sa première tournée en Amérique du Sud. Cette vidéo réalisée à 2 400 d’altitude sur un de sites les plus beaux et les plus mystérieux du monde est en fait le 2e épisode de la série « La musique contemporaine roumaine dans les espaces antiques universels ». Le premier épisode de la série avait été filmé sur le site dace de Sarmizegetusa (au département de Hunedoara, en Roumanie) et il est sorti le 15 janvier dernier, à l’occasion de la Journée nationale de la culture roumaine.
Décès – L’ancien ministre de la Culture, Daniel Barbu, est mort ce lundi, à 67 ans, des suites d’une forme de cancer dont il souffrait depuis des années. Né à Bucarest, Daniel Barbu a été docteur en histoire et philosophie, sénateur de la part du PNL et ministre de la Culture entre 2012 et 2013.
Tennis – L’ex numéro 1 mondiale du tennis féminin, la Roumaine Simona Halep revient dans le circuit mondial après une longue suspension et fait son grand retour à l’occasion du Masters 1000 de Miami. Ce fut le Tribunal arbitral du sport à Lausanne qui a décidé de réduire de 4 ans à 9 mois sa suspension de dopage décidée par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis. Simona Halep a reçu une wild card de la part des organisateurs du tournoi de tennis de Miami et rencontrera mardi Paula Badosa, d’Espagne. La Roumaine commence le classement WTA sans aucun point, à cause de sa longue absence. Simona Halep disputera son premier tour mardi ou mercredi contre l’Espagnole Paula Badosa (82e mondiale) avant un éventuel choc au deuxième tour contre la N.2 mondiale, la Bélarusse Aryna Sabalenka.
Météo – Il fait doux pour cette période de l’année dans le sud-ouest du pays, tandis que dans le reste des régions les températures sont inférieures à la moyenne de la saison. Le ciel est variable, plutôt couvert sur la moitié orientale. Des pluies éparses tombent sur l’est, le centre, le sud et le sud-est. Une nouvelle couche de neige se formera en altitude, au sommet des Carpates orientales et méridionales. Les températures iront de 3 à 17 degrés.
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L’inflation en légère baisse
En Roumanie, le taux d’inflation a enregistré une légère baisse, en passant de 7,4% en janvier à 7,2% en février, selon les données publiques de l’Institut national de la Statistique. Faible consolation, selon les économistes qui expliquent que les prix des produits resteront tout aussi élevés en rapport avec le pouvoir d’achat des Roumains, même si leur croissance se fait à un rythme plus lent. D’ailleurs, selon les statistiques, la Roumanie affiche le taux d’inflation le plus élevé d’Europe qui enregistre un taux moyen de 3%. En République Tchèque, par exemple, l’inflation a chuté en février, en dessous du seuil de 3%, en Hongrie, elle est de 3,7%, tandis que la Pologne a annoncé que le taux de TVA de 0 % sur les produits alimentaires ne serait pas prolongé après le mois de mars en raison de la baisse de l’inflation.
Les produits non alimentaires ont connu en février, une hausse significative de leurs tarifs, tout comme les services et les aliments.
En revanche, la Roumanie continue à afficher des prix très élevés aussi bien des produits que des services. Les produits non alimentaires ont connu en février, une hausse significative de leurs tarifs, tout comme les services et les aliments. Parmi les aliments dont le prix a le plus augmenté en février par rapport au janvier, notons les pommes de terre, de 4,9% plus chères. Des hausses de prix significatives ont été enregistrées pour d’autres légumes aussi, tout comme pour les fruits frais, de 4,7% plus chers, les détergents, de 3% plus chers, les assurances automobiles, de 2,6% plus chères, les factures d’eau et de salubrité, de 2% plus chères. Des baisses de prix ont été enregistrées dans le cas des services aériens, de plus de 17% moins chers et du beurre dont le tarif a chuté de 9%. Dans le classement des hausses de prix les plus significatives enregistrées ces douze derniers mois, les premières places reviennent aux services de la poste, de plus de 26,6% plus élevés, aux détergents, de 24% plus chers et aux services d’approvisionnement en eau, à la salubrité, aux réseaux d’égouts et aux produits d’hygiène et médicaux.
La hausse de l’inflation a été entraînée par la mise en place de plusieurs taxes et impôts indirects censés permettre au pays de consolider son budget d’Etat.
A la fin de l’année dernière, la Roumanie affichait un taux d’inflation de 6,6%. Comme la Banque centrale de Roumanie l’avait déjà anticipé, l’inflation a augmenté en janvier dernier à 7,4%, avant de s’inscrire dans le courant de cette année sur une courbe descendante. La hausse de l’inflation a été entraînée par la majoration et la mise en place en début d’année de plusieurs taxes et impôts indirects censés permettre au pays de consolider son budget d’Etat. La baisse d’inflation préconisée d’ici la fin de l’année sera déterminée par la diminution des cotations du pétrole et des matières premières agroalimentaires et par la tendance à la baisse des prix des importations. La Banque centrale de Roumanie estime une inflation de 4,7% d’ici la fin de l’année et de 3,5% pour la fin de 2025.
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13.03.2024
OCDE – Le secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement économique, Mathias Cormann, est reçu ce mercredi par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. En visite en Roumanie, le responsable OCDE aura une entrevue avec le chef du Sénat, Nicolae Ciuca et avec les membres de la Commission spéciale des deux chambres du Parlement de Bucarest chargée du processus d’adhésion de la Roumanie à cette organisation. „Le rythme des réformes roumaines est alerte. Vous êtes un beau pays, inscrit sur la bonne voie censée lui permettre d’atteindre le niveau de vie enregistré par les membres de l’OCDE” a déclaré mardi Mathias Cormann, au moment de la publication par l’Organisation de son rapport économique sur la Roumanie, en 2024.
OTAN – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a annoncé mardi sa candidature pour succéder à Jens Stoltenberg à la tête de l’Otan. Parmi les arguments invoqués en soutien à sa candidature, Klaus Iohannis a mis en avant la compréhension des défis auxquels l’Alliance se confronte et les performances de la Roumanie au sein de l’Otan. L’annonce de sa candidature intervient la même année où Iohannis achève son deuxième mandat à la tête du pays.
Inflation – En Roumanie, le taux d’inflation a chuté de 7,41% en janvier à 7,23%, en février, dans le contexte où le prix des aliments a augmenté de 4,48%, celui des produits non alimentaires de 7,82% et les tarifs des services de 11%, selon les données fournies ce mercredi par l’Institut national de la Statistique. La Banque centrale de Roumanie a révisé à la baisse ses prévisions inflationnistes pour la fin de cette année, en passant de 4,8%, estimées en novembre à 4,7% en janvier et 3,5%, prévues pour la fin de 2025. La trajectoire préconisée a été révisée à la baisse tout au long de l’année courante, dans le contexte des évolutions favorables, enregistrées notamment dans le secteur alimentaire.
Protestations – Des milliers de chauffeurs de taxi bloquent aujourd’hui avec plus de 4000 voitures le centre de la capitale roumaine. Ils revendiquent le même statut que les chauffeurs s’activant sur les moyens de transport alternatif qui, disent-ils, leur font une concurrence déloyale. Le Ministère des Transports a déjà publié le projet du décret d’urgence apportant des modifications à la législation qui règlemente les services de transport alternatif de personnes, selon les revendications des chauffeurs de taxi. Sauf que le décret ne limite pas les copies conformes, sur la base de critères similaires à ceux appliqués au service de taxi, ce qui permet de protéger la qualité de vie et de l’air, les embouteillages et la pollution dans les grandes villes.
AI – Les députés européens s’apprêtent mercredi à adopter des règles pour encadrer l’intelligence artificielle, une législation unique au niveau mondial. Les officiels européens se sont penchés sur la rédaction du texte de la loi, en partant des prémisses que la société actuelle n’était pas suffisamment prête pour relever les défis de l’Intelligence artificielle. Les europarlementaires ont donc proposé un document censé réglementer l’AI sur le marché. Les modèles d’Intelligence artificielle à usage général devront respecter des obligations de transparence ainsi que les règles européennes en matière de droit d’auteur. Par ailleurs, la Commission européenne a fixé le cadre des négociations avec la République de Moldova et l’Ukraine, en vue de l’intégration des deux pays à l’UE. La cheffe de l’Exécutif de Bruxelles a annoncé devant le Parlement européen qu’elle recommande le début des négociations d’adhésion avec la Bosnie Herzégovine.
Gaudeamus – La 22ème édition du Salon du livre Gaudeamus organisé par Radio Roumanie s’ouvre aujourd’hui à Craiova, dans le sud-ouest. Y participent des dizaines de maisons d’édition et des agences de distribution qui proposent au public plus de 10.000 titres dont la plupart publiés récemment. Cinq jours durant, le public aura l’occasion de profiter des prix promotionnels, de participer à des lancements, à des débats littéraires ou à des lancements. L’édition se déroule aussi bien en présentiel, qu’en ligne.
Météo – Temps morose ce mercredi, en Roumanie où des pluies tombent sur la plupart du territoire. Des précipitations mixtes sont signalées en altitude. Les températures vont de 5 à 15 degrés. 10 degrés à midi, à Bucarest.
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« Ceausescu, le dictateur ambigu » de Traian Sandu, un ouvrage consacré à l’ancien dictateur roumain
« Ceausescu
était à la fois autoritaire et enthousiasmant pour les Roumains car il était en
même temps au pouvoir et dans l’opposition. Représentant du Léviathan pour son
peuple, il incarnait la lutte du David roumain contre le Goliath soviétique en
politique extérieure », écrit Traian Sandu dans son ouvrage
« Ceausescu, le dictateur ambigu » qu’il consacre à l’ancien satrape
communiste de Roumanie. Professeur agrégé détaché auprès de l’Université de
Paris III, fils de réfugié politique des années soixante-dix, arrivé en France
en 1978, Traian Sandu pose dans cette biographie un regard interrogateur sur les
deux décennies de pouvoir absolu de Ceausescu. Paru en septembre dernier, chez
les Editions Perrin, l’ouvrage représente le coup de cœur littéraire de Mathieu
Fabre, libraire à Kyralina. -
Le Festival international de littérature d’Odessa accueilli par Bucarest
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, la IXème édition du Festival international de littérature d’Odessa aura lieu à Bucarest, du 22 au 25 février. Accueillie par l’Institut Goethe de la capitale roumaine et déroulée sous l’ombrelle d’EUNIC Roumanie, le réseau des instituts culturels nationaux de l’Union européenne, l’édition 2024 se veut, par la programmation qu’elle propose, à la hauteur de notre soutien à l’Ukraine. Pour plus de détails sur les journées du festival, j’ai invité au micro M. Joachim Umlauf, directeur de l’Institut Goethe de Bucarest.
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Le cimetière des héros, d’Adrian Lesenciuc
Considéré comme un véritable roman kafkaïen de la littérature roumaine, « Le cimetière des héros » d’Adrian Lesenciuc est paru fin janvier dernier chez les Editions Bleu et Jaune, dans la collection Fictions Europe et avec le soutien d’Europe creative. Sa traduction du roumain en français porte la signature de Iulia Badea Guéritée et Raymond Clarinard. Publié en Roumanie par les Editions Libris, le roman est le premier titre que ces maisons d’édition roumaines lancent en Europe et notamment, en France. Pour plus de détails sur cette histoire placée dans l’Etat imaginaire du Bhéristan, nous avons invité au micro l’écrivain Adrian Lesenciun et la traductrice, Iulia Badea Guéritée.
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La forêt désormais de l’intérieur, d’Irina Teodorescu
Née à Bucarest, mais résidant en France, Irina Teodorescu a une plume pleine de musicalité et de poésie. Elle fait ses débuts avec « La Malédiction du bandit moustachu » qui sera suivi par cinq autres volumes dont le dernier en date, « La forêt désormais de l’intérieur», publié en octobre dernier par les Éditions La Grange Batelière, le coup de cœur de la semaine de Charlotte Fromenteaud, notre collègue et libraire chez Kyralina.
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“Triste Tigre” de Neige Sinno
Prix Fémina en 2023, le
Goncourt des lycéens en 2023 aussi, le roman « Triste Tigre » de
Neige Sinno continue à faire parler de lui. Une histoire autobiographique comme
un coup de couteau puisqu’elle raconte l’histoire des viols systématiques auxquels
la petite Neige a été soumise par son beau-père. Mais, à part le sujet en
lui-même, c’est la manière dont ce texte fonctionne qui a poussé Elena Diaconu,
à la tête de la librairie française Kyralina d’en faire son coup de cœur de
cette semaine. -
Un documentaire sur le passé communiste des Roumains
A 24 ans, Manon Orsi visite pour la
deuxième fois la Roumanie, un pays qui fera l’objet d’un documentaire qu’elle
prépare dans le cadre d’un Master spécialisé dans la vidéo. Après trois ans d’études
à la Faculté de Beaux-arts de Valence, avec une mention Arts, Manon décide de s’aventurer
sur le chemin des arts visuels pour le journalisme. Elle change donc de région
et elle opte pour un master à Lorient dans le cadre duquel elle veut réaliser
un film documentaire sur le passé communiste des Roumains. Pour apprendre davantage
sur son projet, j’ai invité Manon dans le studio de RRI. -
Le courrier des auditeurs du 26 janvier 2024
Bonjour ou bonsoir à tous et à toutes qui nous écoutent. Comment allez-vous ? C’est ma première édition au micro du courrier en ce 2024 et pour cette occasion, j’ai choisi de me pencher sur un sujet agréable, à savoir le niveau de satisfaction de la vie chez les Roumains.
Une enquête Eurostat menée à la mi-janvier montre que les Roumains sont après les Autrichiens, en deuxième position dans le classement des Européens les plus satisfaits de leur vie. Cette nouvelle a particulièrement attiré mon attention et c’est la raison pour laquelle, j’ai commencé à faire des fouilles sur Internet et dans la presse pour trouver des informations supplémentaires. Hé bien, selon un sondage de l’Institut roumain pour l’Evaluation et la Stratégie, IRES, cité par Agerpres et datant de l’année dernière, presque deux tiers de mes compatriotes sont contents de leur vie. N’empêche, seulement 5% des Roumains disent avoir tout ce qu’il leur faut, tandis que 6% avouent avoir souffert de la famine. L’enquête nous montre que le degré de satisfaction a connu un bond entre 2022 et 2023, en passant de 41% à 60%. Sur l’ensemble des personnes questionnées, les jeunes et les habitants des villes sont les Roumains les plus contents de leurs vies, tandis qu’au pôle opposé, on retrouve les personnes non éduquées et les habitants de la Moldavie roumaine. Un Roumain sur dix a du mal à joindre les deux bouts et plus de 15% des sondés jouissent uniquement du strict nécessaire.
15% des Roumains affirment ne manquer de rien et 29% affirment se débrouiller, même s’ils sont obligés de se priver de certaines choses. En 2023, tout comme en 2022, le pourcentage des Roumains ayant souffert de faim a été de 6%. Par ailleurs, 65% des personnes sondées avouent avoir réduit les dépenses dans le courant de l’année dernière, 63% ont renoncé à certaines marques de produits alimentaires, en raison de la flambée des prix et 56% ont fini par ne plus acheter certains produits faute de moyens. Plus d’un quart de Roumains ont déclaré avoir reporté le paiement de leurs factures.Le même sondage nous apprend que plus d’un tiers de participants, soit 37%, ont réussi à mettre de l’argent de côté, un pourcentage à la baisse par rapport à 2022 quand 46% des Roumains sont arrivés à faire des économies. Trois personnes sur dix ont été contraintes à emprunter de l’argent auprès des autres membres de la famille, une personne sur cinq a dû emprunter de l’argent auprès des amis et des proches et 16% des Roumains ont fait un crédit bancaire. En fait, plus d’un quart des sujets questionnés ont actuellement une dette et 19% des Roumains affirment que d’autres personnes leur doivent de l’argent.La même enquête montre que dans le courant de l’année dernière, 79% des Roumains ont quitté au moins une fois leur localité. Plus de 40% des sondés sont partis en vacances, un tiers a voyagé à l’étranger, un Roumain sur cinq a pris l’avion en 2023 et 64% ont voyagé en bus et en métro.
Disons aussi que presque 50% des Roumains ont réussi à s’acheter en 2023 un produit dont le prix a dépassé les 200 euros. 61% des Roumains ont acheté au moins un objet en ligne. Le sondage met en lumière le fait qu’en 2023, 7 Roumains sur 10 ont pris rendez-vous au moins, une fois, chez le médecin, tandis que 22% d’entre eux ont été hospitalisés.L’enquête nous apprend aussi que dans le courant de l’année dernière, sept Roumains sur dix ont pleuré au moins une fois, 57% se sont fait des soucis pour la vie ou la santé d’un proche et quatre Roumains sur dix ont été hantés par l’idée de la mort. Par ailleurs, 34% des sondés ont souffert de solitude, 28% ont demandé l’aide des autres sans la recevoir, 28% auraient bien voulu parler avec un proche sans pouvoir le faire et 15% des Roumains auraient aimé bénéficier d’un appui psychologique sans avoir quelqu’un pour leur offrir. Nous avons quand même un pourcentage de 10% des Roumains ayant franchi le seuil du cabinet psychologique dans le contexte où 68% des sujets questionnés ont avoué avoir lutté contre le stress. L’enquête IRES montre aussi que dans le courant de l’année dernière, 16% des Roumains ont été victimes d’une agression verbale dans la rue. Le sondage a été mené du 12 au 19 décembre dernier, auprès d’un échantillon de 1075 individus majeurs.
Par ailleurs, un sondage mené antérieurement, dans le courant du mois de septembre dernier par le même institut IRES, met en lumière les principaux facteurs ayant impacté d’une manière négative la vie des Roumains en 2023. Pour 40% d’entre eux, ce fut la majoration des prix qui les a plus perturbés. La liste se complète par le blocage des démarches roumaines pour permettre l’accès de la Roumanie à Schengen, par l’explosion de Crevedia du 26 août soldée par des morts et des blessés, la hausse des taxes et des impôts pour les entrepreneurs, la grève des professeurs intervenue fin mai, les accusations de dopage dans le cas de Simona Halep ou encore la rotation des partis politiques au pouvoir. Selon la source citée, dans le courant de 2023, le nombre de Roumains préoccupés par le risque de se retrouver au chômage a dépassé celui des Roumains inquiets de tomber malade. Même si les Roumains sont considérés comme les Européens les plus satisfaits de leur vie après les Autrichiens, plus d’un tiers d’entre eux ont affirmé n’avoir vécu aucun moment de grande joie en 2023, tandis que 50% d’entre eux n’ont connu non plus la grande tristesse.
Passons maintenant à vos lettres et à vos messages. Comment allez-vous, cher M. Guy Le Louet ? Quoi de neuf de votre côté ? Merci bien de continuer à rester à l’écoute de nos programmes et merci bien pour vos rapports d’écoute que nous allons confirmer par des cartes QSL électroniques. Vous voudriez savoir si les Roumains s’intéressent à la Coupe du monde de rugby et s’il existe aussi un championnat national. Même si le rugby a moins d’amateurs que le foot, le handball et le tennis, oui, les Roumains s’y intéressent. Nous avons une Ligue nationale de rugby et le 9 mars 2020, l’équipe roumaine de rugby s’est classée 19e au classement des équipes nationales de rugby. Lors de la Coupe du Monde de rugby qui a eu lieu en France, en 2023, la Roumanie a enchaîné les défaites, en perdant pratiquement tous ces matchs contre l’Irlande, l’Afrique du sud, l’Ecosse et les Tonga. Espérons que la prochaine participation lui sera plus bénéfique. Ceci dit, je vous souhaite un excellent weekend sur nos ondes et à bientôt de vous lire !
Restons encore en France pour faire un petit coucou amical à Philippe Marsan, de Biganos. Je suis fort contente de vous savoir à l’écoute de nos programmes, soient-ils d’actualité, culturels, touristiques ou de musique. Notre ami a suivi aussi la rubrique touristique Visitez la Roumanie, une occasion de franchir le seuil du musée consacré au compositeur roumain George Enescu, tout comme le programme de jazz ou encore le Courrier des auditeurs, animé en ce vendredi, par Alex. Autant de détails qui valent une jolie carte QSL, électronique, c’est vrai, mais bon, ce sont les contraintes financières de cette période compliquée. Gros bisous de la part de nous tous et à la prochaine !
A la fin de ce courrier, déplaçons-nous en Algérie pour passer le bonjour de nous tous à notre auditeur de longue date, Nouari Naghmouchi qui nous a envoyé un poème très actuel puisqu’il parle d’un sentiment de lassitude très souvent rencontré partout dans le monde. Dans ce monde fou qui est dévoré par les conflits et les violences en tout genre. Cher ami, votre geste nous touche beaucoup. Je me permets de lire au micro ce beau poème qui prouve, encore une fois, que les auditeurs de RRI sont des âmes sensibles.Froide lumière crue sur les battements de mon cœur/ Mon printemps est glacé/ Mon soleil se fait balader par la bise au dehors/ Quand je cours à gauche, à droite, je n’arrive pas à penser/ Et quand je pense, alors, je sens mes pieds englués/ Le chemin est long, les étapes, rares/ Serais pressée ou plutôt en retard / Le corps grince : « Tu travailles trop, d’ailleurs! … »/ Pourtant les fourmis ne cessent jamais,/ Et même contempler peut être progrès.Merci à vous. Sur ces paroles pleines de sensibilité, notre édition touche à sa fin. Ioana vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous d’ici un mois, au micro du courrier. En attendant, portez vous bien et prenez bien soin de vous !
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Le coeur de Kiev, d’Andreï Kourkov
Né en Russie en 1961, Andreï Kourkov vit depuis son plus jeune âge à Kiev. En Roumanie, il est notamment connu pour son roman « Les abeilles grises » où il retrace le conflit armé entre soldats ukrainiens et séparatistes pro-russes dans la région du Donbass. Ce qui fait la particularité du style de cet auteur c’est son humour désarmant, à la manière de Gogol, que l’on retrouve aussi dans « Le cœur de Kiev », traduit du russe par Paul Lequesne, pour les éditions Liana Levi. C’est justement ce roman qui a suscité l’intérêt de Mathieu Fabre, libraire à Kyralina, qui a décidé d’en faire le coup de cœur de cette semaine.