Author: Valentina Beleavski

  • Le courrier des auditeurs du 12.01.2024

    Le courrier des auditeurs du 12.01.2024

    Bonjour à
    toutes et à tous ! Comment allez-vous, chers amis ? J’espère que vous
    avez passé de bonnes fêtes de fin d’année, que vous avez eu le temps de vous
    reposer aussi, de rencontrer vos proches et de profiter un peu de cette
    atmosphère de fête qui règne fin décembre. Que l’année 2024 soit exactement
    comme vous l’imaginez, tranquille et en bonne santé, active – si vous préférez,
    prospère, riche en souvenirs inoubliables ou en échanges chaleureux, ou bien
    parsemée de bonnes nouvelles !

    La personnalité de l’année 2023 sur RRI



    Vous le
    savez déjà sans doute, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est
    la personnalité de l’année 2023 selon les auditeurs de RRI.


    Christer Brunström (Suède): « Il a
    appelé à plusieurs reprises à la fin des conflits armés et des guerres
    d’agression, parallèlement au besoin de lutter contre les changements
    climatiques. Malheureusement, la plupart des leaders mondiaux ignorent ses
    appels à la paix », a écrit notre auditeur suédois Christer Brunström.

    Malik Momin Raza Khokhar (Pakistan) : « L’engagement diplomatique
    d’Antonio Guterres a laissé une forte empreinte sur la scène politique
    mondiale. C’est un symbole de l’espoir et du progrès en quête de l’harmonie
    mondiale ».



    Parmi les
    auditeurs de RRI en français, notre ami Paul Jamet se dit surpris, sinon
    déçu par ce choix. Voici sa réaction :



    Paul Jamet (France) : « Quant
    à la personnalité retenue pour l’année 2023 je m’interroge vraiment sur les
    raisons de ce choix et c’est pour cela que j’aurais aimé connaître les arguments
    de vos auditeurs. L’ONU n’est plus à la hauteur des enjeux du monde actuel et
    la recherche de consensus mous ne conduit pas à des résultats
    probants. Certes, Monsieur A. Gutterez n’est pas à lui seul responsable du
    fonctionnement de l’ONU [Pourquoi 5 pays sur les 15 membres du Conseil de
    sécurité ont-ils un droit de veto ? Ce qui s’apparente à un privilège qui
    entraîne une paralysie totale de l’institution] mais sa réforme de
    l’Institution n’a pas permis de beaucoup avancer. J’en parle d’autant plus
    facilement que la France n’a pas utilisé son droit de veto depuis plus de 25
    ans ce qui est loin d’être le cas pour la Chine et la Russie ! Bref, A.
    Gutterez est à la tête d’une institution paralysée qui publie beaucoup de
    communiqués sur ses résolutions non respectées car beaucoup passent outre en
    toute tranquillité ! C’est le cas de la Corée du Nord depuis au moins 20 ans. »



    Cher ami,
    merci pour ce retour, c’est vrai, Antonio Guterres n’a pas figuré parmi les
    propositions reçues de la part des auditeurs de nos émissions en français, mais
    par les autres rédactions de RRI. Voici donc les nominations des notre
    rédaction. Par exemple, vous, Paul Jamet, vous avez proposé Mme Tsai Ing-wen, la
    Présidente de Taïwan,
    « tout en ayant pleinement conscience qu’il
    s’agit d’un choix très politiquement sensible ».

    Paul Jamet – Mme Tsai Ing-wen, la Présidente de Taïwan


    « Elue
    pour la première fois en 2016, Mme Tsai Ing-wen termine actuellement son
    deuxième mandat présidentiel d’une durée de 4 ans. L’élection de son successeur va se tenir au début de
    l’année prochaine, le 13 janvier 2024. Grande admiratrice de Margaret Thatcher
    et d’Angela Merkel, l’actuelle Présidente de Taïwan est la première femme à
    avoir été élue présidente d’un pays asiatique par des élections démocratiques !
    (…) Elle a su faire face au risque
    permanent de guerre avec le géant chinois qui veut récupérer cette très belle
    île qu’il considère comme une de ses provinces. Enfin, elle n’a cessé de donner
    des leçons de démocratie à Pékin. Mais le plus important à mes yeux qui
    justifie pleinement ma proposition de faire d’elle la personnalité de l’année
    2023 est qu’elle a réussi à placer la question de l’indépendance de Taïwan au
    sommet de l’actualité géopolitique même si la guerre russo-ukrainienne et la
    récente guerre entre le Hamas et Israël focalisent aujourd’hui grandement
    l’attention des diplomates. (…) A l’époque où nos valeurs démocratiques
    occidentales sont menacées, nous ferions bien de nous intéresser au parcours de
    cette avocate qui défend vigoureusement les valeurs de la démocratie à
    l’occidentale ! »


    C’est
    toujours une femme courageuse que nous propose Christian Ghibaudo de
    France : Narges Mohammadi Prix Nobel de l’année 2023.

    Christian Ghibaudo – Narges Mohammadi Prix Nobel de l’année 2023.


    « Narges
    Mohammadi, née le 21 avril 1972, est une militante iranienne des droits humains
    et vice-présidente du Defenders of Human Rights Center, dirigé par la lauréate
    du prix Nobel de la paix 2003 Shirin Ebadi. Pour son action en faveur des
    droits humains, elle est arrêtée et détenue à plusieurs reprises depuis 1998.
    Amnesty International proteste contre sa détention comme prisonnière d’opinion.
    À chaque fois, divers gouvernements, organismes internationaux, et commissions
    législatives réclament sa libération. En mai 2016, elle est encore condamnée à
    Téhéran, à 16 ans d’emprisonnement pour avoir créé et dirigé un mouvement de
    défense des droits de l’homme qui milite pour l’abolition de la peine de mort
    . Elle est libérée en octobre 2020, mais emprisonnée de nouveau quelques mois
    plus tard. Alors qu’elle est en détention à la prison d’Evin, elle reçoit le
    prix Nobel de la paix 2023. (…) A ce jour, elle est toujours en détention. Avec la situation entre Israël et la
    Palestine, la situation des Droits de l’homme et des emprisonnements
    arbitraires en Iran a été mise un peu de côté par les médias internationaux »
    .


    Pour sa
    part, notre amie Maguy Roy de France nous propose deux hommes qui
    mettent ou on mis eux aussi les valeurs de l’humanisme au premier plan. Voici
    son message :

    Maguy Roy – Le pape François et Jacques Delors


    « Je
    ne peux me résoudre à choisir entre 2 grands hommes qui, pour moi, ont marqué
    l’actualité en 2023 ou laissé leur empreinte : le Pape François et Jacques
    Delors. Le pape François, 1er pape non-européen, pour son appel inlassable en
    faveur de la paix, à la fin des hostilités, des guerres en tous genres, des
    injustices et également défenseur de la Terre. De par ses visites pastorales
    (en 2023 : Mongolie, Soudan, Congo,
    Hongrie, Portugal, Marseille) il rend visible la mission universelle de
    l’Eglise au plus près des « périphéries » territoriales et sociales. Il est le
    Pape des plus petits, des plus pauvres, des émigrés, proche de leurs réalités.
    Il défend également la protection de notre planète à travers ses écrits comme
    dans l’encyclique « Laudato Si » et fait
    aussi entendre sa voix auprès des plus grands à la COP 28 à Dubaï. Ce pape «
    des périphéries et de la mondialisation » conscient des crises qui secouent
    l’institution porte son message de paix et d’ouverture de l’Eglise dans le
    monde.


    Je
    souhaiterais également rendre hommage à Jacques Delors, grand homme d’état
    français et européen, qui vient de
    disparaître. Président pendant 10 ans de la Commission Européenne, homme de
    conviction, de concertation, de droiture, il est l’un des pères fondateurs de
    l’Europe, un « bâtisseur » qui a su
    promouvoir l’Union Européenne indépendante, souveraine que nous connaissons
    aujourd’hui. Véritable visionnaire, œuvrant pour une politique économique
    européenne, il a contribué à la création de l’EURO, du programme ERASMUS pour
    les jeunes, de l’espace SCHENGEN et du
    drapeau bleu étoilé, symbole de l’UE.


    Le Pape
    François et Jacques Delors incarnent des valeurs d’humanisme et de solidarité
    qu’il est bon de rappeler en ces temps
    troublés et si inquiétants. Souhaitons que l’année 2024 soit toujours
    porteuse de liberté et de fraternité ! »


    Nouari
    Naghmouchi d’Algérie
    qui a rendu hommage, lui, aux victimes de la guerre entre
    Israël et le Hamas
    , sans pourtant détailler son choix.


    Dans le classement
    des préférences de nos auditeurs, Antonio Guterres a été suivi par le Pape
    François. Parmi les autres propositions, mentionnons : les journalistes du
    monde entier qui dénoncent la guerre, notamment en Ukraine et dans la Bande de
    Gaza, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le roi Charles III de la
    Grande Bretagne, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu ou encore
    l’édile de la ville de Timisoara, capitale de la Culture européenne en 2023,
    Dominic Fritz.


    Encore une
    fois merci à toutes et à tous de vos participations !

  • Les temps forts du programme « Timisoara Capitale Européenne de la Culture 2023 ».

    Les temps forts du programme « Timisoara Capitale Européenne de la Culture 2023 ».

    Une ouverture spectaculaire


    En 2023, la ville roumaine de Timisoara
    (ouest) a été Capitale Européenne de la Culture, un titre qu’elle a partagé
    avec deux autres villes – Vezprem de Hongrie et Eleusis (Elefsina) de Grèce.
    Nous passons donc en revue les principaux moments de cette année culturelle qui
    vient de s’achever.


    La ville de Timişoara a officiellement
    endossé ses habits de Capitale européenne de la culture 2023 le 17 février
    dernier, lors un show grandiose, qui a réuni rien qu’au centre-ville, Place de
    l’Union (Unirii) quelque 17 000 spectateurs venus écouter quelques-uns des
    meilleurs DJ du moment, se régaler d’un spectacle aérien surprenant.

    Au total
    plus de 60 000 participants ont profité des quelque 130 événements tenus dans
    32 endroits de la ville, le weekend de février qui a marqué l’ouverture de la
    Capitale Européenne de la Culture.

    Sous la devise « Shine your light – Light up
    your city! », ce qui se traduirait par « Illumine ta ville à travers toi-même !
    », cette ville surnommée la Petite Vienne a souhaité montrer dès le premier jour
    au monde ses traditions culturelles et son expérience de cohabitation et de
    tolérance entre minorités, cultures et religions différentes.






    Victor Brauner – inventions et magie





    Entre février et mai 2023, l’Institut
    français de Timisoara a proposé une exposition événement consacrée à Victor
    Brauner, peintre, sculpteur et poète juif roumain né au début du 20e
    siècle.


    L’exposition « Victor Brauner -
    invention et magie » a été le fruit d’une collaboration inédite avec le Centre
    Pompidou de Paris.

    Il s’agit en fait de l’exposition la plus importante et la
    plus ample jamais organisée en Europe de l’Est sur cet artiste surréaliste
    d’origine roumaine. 120 ans après sa naissance ce peintre est toujours trop peu
    connu en terre roumaine. C’est pourquoi la commissaire d’exposition Camille
    Morando a sélectionné une centaine de toiles, dessins, sculptures,
    illustrations et documents témoignant de l’ensemble de la carrière artistique
    de Victor Brauner vécue entre Bucarest et Paris entre les années 1920 et 1960.
    Une cinquantaine d’ouvrages ont été un prêt de la part du Centre Pompidou de
    Paris.


    Le tout a été exposé au Musée national
    d’art de Timisoara, une rare occasion de voir au même endroit autant d’œuvres
    de ce grand artiste, qui reste à ce jour un repère du surréalisme mondial. Un
    effort considérable de faire venir en Roumanie un nombre si grand d’œuvres
    d’art, fruit d’un travail assidu d’une équipe de plusieurs dizaines de
    personnes, comme l’a déclaré pour la presse roumaine Ovidiu Sandor président de
    la Fondation Art Encouters, un des organisateurs de l’événement. D’ailleurs
    cette exposition a été possible grâce à un partenariat entre le Musée d’art de
    Timisoara, le Centre Pompidou de Paris, la Fondation Art Encoutners et
    l’Institut Français de Timisoara.


    « Victor Brauner – inventions et
    magie » – « une exposition qui aurait dû avoir lieu il y a longtemps
    en Roumanie », aux dires du même Ovidiu Sandor pour le quotidien Adevarul.




    Adrian Ghenie – Le corps impossible


    L’un des coups de coeur à l’affiche du
    projet Timisoara, Capitale européenne de la culture, a été, sans nul doute,
    l’exposition de l’artiste, Adrian Ghenie. Organisée par la Fondation Art Encounters, du 20 avril au 18 juin dernier,
    l’exposition intitulée « Adrian Ghenie – Le corps impossible » a réuni une
    série d’ouvrages de date récente de cet artiste incontournable de l’art roumain
    contemporain.


    Considéré comme un véritable phénomène sur le marché
    international de l’art, Adrian Ghenie
    est né en 1977, à Baia Mare, dans le nord de la Roumanie, mais vit actuellement
    à Berlin. Ses tableaux proposent un mélange inédit d’abstrait et de réalisme et
    une profondeur psychologique,
    troublante. On a dit de son art
    qu’il ressemble à un véritable acte
    politique et révolutionnaire. Il a
    représenté la Roumanie à la Biennale de Venise en 2015 et a présenté des
    expositions personnelles en 2019 au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et
    au Palazzo Cini à Venise. En 2022, deux de ses peintures ont été installées de
    manière permanente dans le cadre historique de Chiesa della Madonna della
    Mazza, à Palerme, dans le cadre d’un projet indépendant organisé par Alessandra
    Borghese.




    « Le corps impossible » a été la
    première exposition solo que Ghenie a faite en Roumanie, cette dernière décennie.

    Le public a pris d’assaut le pavillon
    d’exposition pour admirer les 3 tableaux et 12 dessins inspirés de la période
    de pandémie et d’isolement, lorsque le contact interhumain se faisait à travers
    les nouvelles technologies. Dans cette exposition, Adrian Ghenie a mis en avant
    des thèmes nouveaux, tels la relation des gens avec les réseaux sociaux, avec
    leurs propres corps ou encore avec le temps. L’artiste affirme avoir observé
    que, de nos jours, le corps humain est soumis à un langage d’expression
    différent, qui lui impose de nouvelles postures et qui entraîne des changements
    anatomiques, tels des bras plus longs, adaptés aux gadgets actuels.




    Le vernissage a eu lieu le 20 avril, en
    présence de l’artiste, de la commissaire d’exposition, Diana Marincu,
    directrice artistique de la Fondation Art Encounters et des organisateurs.




    Disons aussi que les œuvres d’Adrian
    Ghenie sont vendues pour des sommes élevées lors de ventes aux enchères
    internationales et font partie de collections d’art du monde entier. A titre
    d’exemple, sa peinture Pie Fight Interior 12 s’est vendue pour presque 10,4
    millions dollars américains, lors d’une vente aux enchères Christie’s à Hong
    Kong.




    La Biennale Art Encounters, l’art contemporain à l’honneur





    Nous restons dans le monde des arts
    visuels pour marquer un autre moment phare de la Capitale Européenne de la
    Culture 2023 – la 5e édition de la Biennale Art Encoutners, qui
    s’est voulue cette année le rendez-vous incontournable des arts, des sciences
    et de la fiction. Huit semaines durant, du 19 mai au 16 juillet dernier, la
    Biennale a proposé un programme très intense, avec au menu : des tours
    guidés à travers la ville, des rencontres avec des artistes modernes, des
    conférences et des concerts, le tout pour mettre les projecteurs sur l’art
    contemporain et sur la relation entre l’art et la technologie.

    Le titre même de
    cette Biennale était très parlant : « My Rhino Is Not a Myth. Art – science
    – fictions », en français : « Mon rhinocéros n’est pas un mythe. Art,
    science et fictions ». Comme l’explique pour la presse roumaine Ovidiu
    Șandor, président de la Fondation Art Encounters, le choix du rhinocéros n’est
    pas un hasard, il renvoie à la gravure d’Albrecht Durer que personne n’a jamais
    vue et à une réplique jamais énoncée dans la pièce « Les rhinocéros »
    d’Eugène Ionesco. Tout cela pour marquer la transition entre le réel et
    l’imaginaire, pour annoncer le visiteur qui aura droit à une immersion totale
    dans un monde qui n’existe pas encore, dans la fantaisie.

    Les arts numériques,
    les sciences et la fiction étaient donc au rendez-vous le printemps dernier à
    Timisoara, dans un programme conçu par le commissaire d’exposition suisse
    Adrian Notz.






    Brancusi, sources roumaines et
    perspectives universelles


    Sans doute le moment le plus attendu et
    le plus convoité du programme Timisoara Capitale Européenne de la Culture 2023
    a été l’exposition « Brancusi, sources roumaines et perspectives
    universelles » .


    Faire revenir Constantin Brancusi en Roumanie, c’est
    l’objectif de cette exposition ouverte du 30 septembre 2023 au 28 janvier 2024
    au Musée national d’Art de Timisoara.

    Elle réunit pour la première fois en
    Roumanie une centaine d’œuvres – sculptures, gravures, photos, documents
    d’archive, articles de presse, vidéos – qui illustrent les particularités de
    l’artiste roumain devenu célèbre par le fait qu’il a réussi à créer des formes
    pures, libérées de toute influence. « L’exposition est un retour symbolique de
    Brancusi dans son pays natal, un pays qu’il n’a jamais quitté » renchérit la
    commissaire de l’exposition Doina Lemny.


    Le concept de l’exposition est inédit. Le visiteur est
    plongé dans l’univers unique de Brancusi, c’est une immersion totale en fait.
    Dès l’entrée, on est plongé dans le noir. La seule lumière qui existe tombe sur
    chacune des sculptures exposées, sur les articles affichés ou bien sur les
    messages descriptifs. Rien d’autre autour pour distraire le visiteur, qui est
    invité à pénétrer l’univers intime, personnel de Brancusi, de regarder de plus
    près chaque création pour mieux la comprendre. On découvre d’abord les têtes
    d’enfant endormi qui ont fasciné l’artiste qui a voulu surprendre la douceur,
    l’innocence et la tranquillité de l’enfant qui dort, la perfection en fin de
    compte. Puis, il tourne vers la naissance, puis vers les muses, les visages
    féminins, un peu trop fantastiques pour son époque et uniques à ce jour. « Mademoiselle
    Pogany » domine la salle des muses, en douceur. Suit la pièce consacrée au
    vol, qui présente deux créations qui restent à jamais imprimées dans la mémoire
    du visiteur : « Maiastra », l’oiseau-lyre de Brancusi, une
    grande sculpture en cuivre poli installée sur un piédestal en pierre. Elle veille
    du haut de son socle, majestueuse, brillante, imposante. Un peu sur la
    diagonale, un autre chef d’œuvre de Brancusi attend le visiteur : « L’oiseau dans
    l’espace ». C’est l’image sublimée du vol, que Brancusi se félicitait d’avoir
    enfin trouvée.La salle suivante présente
    une variante plus petite, sculptée dans un morceau unique de bois, de la
    Colonne sans fin. On y remarque les traces des outils, on imagine Brancusi
    travailler juste devant nos yeux. La dernière salle est un petit cinéma où
    roule un film en français sur la création de l’ensemble monumental la Voie des
    Héros de Târgu Jiu et notamment sur la construction de l’immense Colonne sans
    Fin, sous l’œil attentif de Bracunsi lui-même. C’est la fin de l’exposition.


    Une fois de plus ce projet a été possible grâce une
    collaboration étroite avec quelques-uns des plus grands musées d’Europe :
    Le Centre Pompidou de Paris, la Tate Gallery de Londres, la Fondation
    Guggenheim, le Musée d’art national de Bucarest, le Musée d’art de Craiova et
    plusieurs collections privées.


    Tout cela fait de « Brancusi,
    sources roumaines et perspectives universelles », l’exposition la plus
    importante consacrée en Roumanie à ce grand sculpteur, ces 50 dernières années,
    le moment phare de la Capitale Européenne
    de la Culture 2023 et sans doute l’exposition la plus importante de
    l’année 2023 en Roumanie.






    Et ce n’est pas tout



    Plein d’autres manifestations culturelles, artistiques et
    scientifique ont figuré à l’affiche de la Capitale européenne de la Culture
    2023. Les projets écolos n’y maquaient pas non plus.

    « La Pépinière. 1306 plantes pour Timisoara », une installation temporaire,
    avec une structure métallique modulaire qui proposait au public d’explorer la
    ville depuis les hauteurs de chaque plateforme. Une invitation à avoir une
    autre perspective sur les bâtiments historiques connus et à réfléchir sur les
    manières de percevoir l’espace public. Histoire aussi d’ouvrir le dialogue sur
    les changements climatiques, la désertification, l’absence des espaces à
    l’ombre, la crise des ressources ou encore la cohabitation du patrimoine
    naturel et de la ville.


    La vie académique de la ville a été tout aussi
    effervescente, grâce notamment aux rencontres avec 5 lauréats du Prix Nobel,
    invités par l’Université de l’Ouest de Timisora. Il s’agit d’Orhan Pamuk (Nobel
    de Littérature), Jean Marie Lehn (Nobel de Chimie), Jean Pierre Sauvage (Nobel
    de Chimie) et Eric Maskin (Nobel d’Economie) ainsi que de la jeune Nadia Murad,
    Prix Nobel de la Paix en 2018, la première femme qui a eu la force et le
    courage de dévoiler au monde les atrocités commises par l’Etat Islamique.


    Bien évidemment, les concerts en tout genre, les
    spectacles de théâtre de rue, les festivals de théâtre, des projections de
    films ou encore les manifestations culturelles marquant les 34 ans écoulés depuis
    la Révolution anticommuniste roumaine n’ont pas manqué.


    Timisoara a clôturé son vaste programme culturel par un
    weekend de concerts, à la mi-décembre, avec comme principale invitée, la
    chanteuse britannique d’origine
    géorgienne, Katie Melua.



    « Le rideau est tombé
    sur une année pleine de magie et d’inspiration pour Timisoara, qui a brillé sous
    le titre de Capitale européenne de la Culture 2023 », lit-on sur le site
    officiel du programme, timisoara2023.eu

    Mais cette aventure continuera, puisque
    la ville souhaite perpétuer l’esprit de la Capitale, à l’infini.

  • Les plus beaux marchés de Noël de Roumanie

    Les plus beaux marchés de Noël de Roumanie

    SIBIU


    Nous
    commençons par le marché de Noël le plus ancien de Roumanie, celui de Sibiu, en
    Transylvanie, au cœur même du pays. En fait le marché de Sibiu a été le tout
    premier jamais ouvert en Roumanie, en 2007 lorsque la ville détenait le titre
    de Capitale européenne de la Culture. Depuis, le marché de Noël de Sibiu est
    devenu une véritable tradition et attire de plus en plus de visiteurs chaque
    année, étant considéré comme un des plus beaux de Roumanie mais aussi d’Europe.


    Cette
    année, le marché de Noël a ouvert ses portes sur la Grand-Place très, très
    tôt, le 17 novembre dernier et il attend ses visiteurs jusqu’au 2 janvier
    2024. Pour la première fois, la cour du Palais Brukenthal accueille elle aussi
    plusieurs stands, mais uniquement jusqu’au 27 décembre. Ce nouveau site se veut
    une alternative tranquille à la Grand-Place qui devient à chaque fois une
    véritable fourmilière, notamment en fin de semaine. Vous y êtes accueillis par
    les maîtres artisans de la zone, par plusieurs pâtissiers de Sibiu et de Cluj.
    Rendez-vous aussi au bar, pour des cocktails ou du vin chaud et bien d’autres
    surprises culinaires.


    Au
    total plus de 110 exposants sont sur place au centre-ville de Sibiu, tous les
    jours de 10 h du matin jusqu’à 22h, pour vous présenter leurs produits faits
    maison, faits à la main ou leurs produits du terroir pour tous les goûts. Les
    enfants sont bien servis eux aussi. Ils peuvent profiter de la patinoire en
    plein air, de la Grande Roue panoramique, de l’Atelier du Père Noël ou encore
    du petit train touristique.


    Le
    marché de Noël de Sibiu dispose même d’un site Internet en roumain, en anglais
    et en allemand. Entrez donc sur targuldecraciun.ro pour découvrir le plan du
    marché, les boutiques, les horaires, une superbe galerie de photos et aussi une
    webcam qui vous montrera en temps réel ce qui se passe sur la Grand-Place de
    Sibiu. Donc si vous ne pouvez pas vous rendre à Sibiu en cette fin de semaine,
    vous pouvez au moins voir sur Internet comment la foire se présente cette
    année. Bonne découverte !


    TIMISOARA



    Nous
    continuons par une autre Capitale européenne de la culture : Timisoara,
    ville de l’ouest de la Roumanie qui a détenu ce titre tout le long de cette
    année. Ouvert le 27 novembre dernier, le marché de Noel de Timisoara en est
    cette année à sa 26e édition et il se veut le plus grand marché de
    Roumanie. Il s’étale sur trois places : la Place de la Victoire, sise
    entre la Cathédrale Orthodoxe et le Théâtre national, deux bâtiments
    emblématiques de la ville, il continue sur la Place de La Liberté et la Place
    Sfantul Gheorghe. 70 maisonnettes en bois y ont été aménagées pour accueillir
    les producteurs locaux en tout genre – pâtissiers, charcutiers, artisans, pour
    ne citer que quelques-uns. Une zone gastronomique avec d’excellents produits du
    terroir fait le bonheur de tous les amateurs de gourmandises, avec notamment
    ses saucissons et ses salamis fumés, ses fromages, ses sarmale (feuilles de
    choux farcies de viande de porc hachées), ses légumes en saumure, sa polenta, ses
    grillades en tout genre, ses brioches-cozonac et l’incontournable vin chaud.

    Les enfants n’auront pas le temps de s’ennuyer : la Grande Roue
    panoramique les attend, tout comme le petit train, la patinoire ou encore
    l’atelier où l’on peut peindre et créer des décorations de Noël. Quand la nuit
    tombe un million de petites lumières éclairent le marché de Noël de Timisoara.
    La scène pour les concerts n’y manque pas non plus et accueille quelques-uns
    des meilleurs artistes du moment ainsi que des ensembles de musique et danse
    traditionnelle. Et pour s’assurer que personne ne rate ce véritable pays des
    merveilles, le marché de Noël de Timisoara restera ouvert jusqu’au 14 janvier
    2024.

    ORADEA



    Nous
    restons dans l’ouest de la Roumanie pour découvrir un autre marché de Noël pas
    comme les autres : celui d’Oradea.


    Inauguré
    le 30 novembre, le Marché de Noël d’Oradea vous donne rendez-vous Place
    Ferdinand et Place Unirii, sur les deux rives du Cris Repede. Féériquement
    éclairé, le marché a proposé cette année aussi, une multitude de surprises. Par
    exemple, une patinoire écologique a été mise en place juste devant le Théâtre
    d’Etat de la ville. Pas d’électricité ou d’eau pour cette patinoire synthétique
    composée de plusieurs grandes plaques de téflon. Peu importe, ça glisse tout
    autant ! Une cinquantaine de minutes de glissade, avec location de patins
    comprise, vous fera débourser 50 lei, soit dix euros.


    Une
    maison du Père Noël a été également mise en place où avec un peu de chance, les
    enfants ont pu donner leurs lettres au Père Noël lui-même, présent sur place
    chaque weekend.


    La
    magie des fêtes s’est complétée cette année avec des ballades en Tram d’époque,
    joliment décoré pour se transformer en ce mois de décembre, en Tram du Père
    Noël. Les billets sont vendus à bord.


    Des
    chanteurs connus du public roumain tels Nicola, Alexandra Ungureanu ou l’Orchestre de musique
    folklorique Bihorul se sont succédés sur les scènes spécialement aménagées.


    Un
    gros sapin décoré de 14.000 lumières et 300 boules colorées a dominé du haut de
    ses 16 mètres, la Place Unirii. Derrière, les organisateurs ont mis en place
    une Grande Roue panoramique pour que le public puisse s’offrir une perspective
    féérique sur le marché de Noël.


    21
    maisonnettes en bois, pleines de surprises, ont proposé aux visiteurs des objets d’artisanat, des gâteaux, des
    brioches ou du vin chaud. Pour se restaurer ou boire un verre, les
    organisateurs ont installé 13 camions food-truck, quatre caravanes avec des
    produits du terroir et trois bars à vin chaud.


    Et
    ce n’est pas tout. Cette année, nos collègues de la station privée de radio
    Radio Zu ont organisé pour la quatrième année de suite, une importante collecte
    de fonds sous le slogan « Orasul faptelor bune » « La ville des gestes généreux
    ». Une semaine durant, les 8 DJ de cette radio ont été présents sur le Marché
    de Noël pour des transmissions live, jour et nuit. Parallèlement, des artistes
    et des groupes de musique des plus
    célèbres de Roumanie sont passés en concert sur la scène installée Place
    Unirii.


    Le
    marché de Noël d’Oradea a été organisé par Visit Oradea et la Municipalité de la
    ville du 30 novembre au 26 décembre 2023. Entrez sur targuldecraciunoradea.ro
    pour en découvrir les photos !


    CRAIOVA



    Nous
    avons déjà parcouru 4 marchés de Noël d’exception de l’ouest et du centre de la
    Roumanie. Le moment est venu de découvrir celui de Craiova (sud) qui a déjà
    remporté la deuxième place du concours des plus beaux marchés de Noël, organisé
    chaque année par European Best Destinations, le site touristique officiel de la
    Commission européenne. Selon les résultats, le marché de Noël de Budapest s’est
    classée premier et celui de Metz, en France, troisième.


    Lui
    aussi ouvert très tôt cette année, le 17 novembre dernier, le marché de Noël de
    Craiova est consacré à la « La reine des neiges », une thématique inspirée du
    conte écrit par Hans Christian Andersen. C’est pourquoi la plupart des
    décorations installées Place Michel le Brave (Mihai Viteazul) sont de couleur
    blanche ou turquoise. 2 millions de petites lumières scintillent au-dessus des
    châteaux de la Reine de Neiges, qui domine du haut de son socle la grande
    patinoire. Organisé sur plusieurs zones, le marché est orné de figurines et
    autres éléments décoratifs répartis parmi les maisonnettes en bois d’où les
    visiteurs peuvent se procurer une multitude de produits spécifiques de la saison
    : plats traditionnels, vin chaud, pain d’épice, cadeaux faits à la main,
    décorations pour le sapin ou pour la maison.


    Les
    70 commerçants resteront sur place à Craiova jusqu’au 2 janvier 2024 pour
    permettre aux visiteurs de profiter au maximum de tout ce qu’ils ont à offrir.
    Et ce n’est pas tout, hormis la patinoire et les maisonnettes des artisans, un
    sapin de Noël énorme domine la Place Michel le Brave, la scène n’y manque pas
    non plus et elle accueille de nombreux artistes des plus connus, ni les ateliers
    de création pour les petits. Enfin, pas de grande roue panoramique à Craiova,
    en revanche – un énorme carrousel, haut de 40 m, décoré de 200 000 petites
    lumières et pouvant accueillir environ 140 personnes à la fois.


    BUCAREST


    Mais
    le plus grand important de Noël est à retrouver, comme d’habitude, à Bucarest,
    la capitale, du 30 novembre au 26 décembre seulement. O ne retrouve Place de la
    Constitution, devant l’emblématique Palais du Parlement. Comme à chaque fois,
    le sapin haut de 30 m n’y manque pas, les 130 maisonnettes en bois – non plus -
    avec des produits de saison en tout genre, ni la musique traditionnelle et les
    chansons de Noël. Des maîtres artisans venus des 4 coins du pays, le carrousel,
    la roue panoramique, le petit train et les mascottes – tout est là pour vous
    faire plonger tout de suite dans l’atmosphère magique des fêtes de fin d’année.


    Pourtant
    il faut dire que la capitale roumaine s’enorgueillit de plusieurs marchés de
    Noël, car les maires de plusieurs arrondissements de Bucarest ont voulu offrir
    à leurs habitants encore plus de magie.


    Par
    exemple dans le 6e arrondissement on est invités au « West Side
    Christmas Market » qui se tient dans le parc Drumul Taberei en
    collaboration avec l’équipe organisatrice du grand festival de musique UNTOLD,
    de Cluj-Napoca. Il est ouvert jusqu’au 27 décembre, mais la patinoire et les
    autres attractions restent accessibles dans le parc Drumul Taberei jusqu’au 7
    janvier. Enfin, la Mairie du 3e arrondissement de Bucarest a
    organisé, jusqu’au 2 janvier 2024, la Foire des Vacances « Laminor Winter
    Wonderland », le plus grand marché intérieur et en plein air de Roumanie. La
    halle Laminor, dernière construction du complexe industriel Malaxa
    datant de 1938, était l’une des plus grandes halles industrielles du pays, avec
    une structure métallique et une architecture moderne pour l’époque, et encore
    aujourd’hui. Ce site du patrimoine national est la création de l’un des
    architectes roumains les plus connus, Horia Creangă. Les organisateurs
    insistent toutefois pour que les visiteurs s’y rendent à pied ou en transports
    en commun afin d’éviter tout encombrement de la zone et d’éviter le stress
    qu’implique de devoir trouver une place de parking.




    Les
    marchés de Noel que nous venons de présenter ne sont pas les seuls de Roumanie.
    D’autres villes à travers le pays en organisent aussi. Par exemple, le marché
    de la Place de l’Union à Cluj-Napoca (nord-ouest) accueille les visiteurs
    jusqu’au 1er janvier 2024. La célèbre Place Sfatului (du Conseil), au cœur de
    Brașov, ville à l’architecture médiévale et aux paysages de montagne, accueille
    un marché de Noël ouvert jusqu’au 7 janvier 2024. Le Marché Central de Suceava
    (nord) attire le public jusqu’au 7 janvier avec un marché de Noël où les
    artisans locaux exposent des créations traditionnelles. Et à Iaşi, la grande
    ville de Moldavie (nord-est), le marché de la Place de l’Union met en avant les
    artisans, la musique live et les jeux de lumière. Le marché se déroule sur
    plusieurs artères principales de la ville jusqu’au 8 janvier. Enfin, La Place
    des roses, à Târgu Mureş (centre), accueille le marché de Noël de la ville,
    ouvert jusqu’au 4 janvier.



    Voilà donc, autant de raisons de mettre la Roumanie en
    tête de liste de vos voyages en fin d’année, surtout si vous êtes des
    passionnés des marchés de Noël ! Bonne fêtes de fin d’année à toutes et à
    tous et Joyeux Noël à tous ceux qui y croient !

  • Sous le charme de Brancusi

    Sous le charme de Brancusi

    Plongez dans le noir pour accompagner Brancusi

    L’exposition n’est pas très grande, il y a 4 salles et une quarantaine de sculptures exposés, auxquelles s’ajoutent des gravures, des photos, des documents d’archive, des articles de presse, des vidéos. Au total une centaine d’objets exposés.

    Le tout est conçu de telle manière, que le visiteur est plongé dans l’univers unique de Brancusi, c’est une immersion totale en fait. Dès l’entrée, on est plongé dans le noir. Tout est noir autour : les murs, le plafond, le plancher. La seule lumière qui existe tombe sur chacune des sculptures exposées ou sur les articles affichés ou sur les messages descriptifs. Rien d’autre autour pour distraire le visiteur qui est invité à pénétrer l’univers intime, personnel de Brancusi, de regarder de plus près chaque création pour mieux la comprendre. Les explications audio sont essentielles pour avoir une image complète de cet univers uniques dans lequel nous sommes invités à plonger. Sur les murs noirs, à côté de chaque sculpture, deux codes QR sont disponibles : l’un pour l’audio guide en roumain, l’autre – en anglais. Et surprise : dès que vous scannez le code, vous entrez sur le site de Radio Roumanie Culture qui a créé les descriptions audio pour chaque élément de l’exposition. Une voix très agréable accompagnée d’une musique très douce guide le visiteur, lui s’adresse directement, l’invité à s’approcher de telle ou telle sculpture, de la regarder de plus près, de remarquer les traces laissées par le ciseau du sculpteur dans le marbre ou bien le socle en bois sur lequel repose le poisson en métal ou encore, le bois sculpté d’une variante de la colonne sans fin… On écoute, on s’approche, on regarde, on comprend, on s’imagine… on a l’impression de marcher aux côtés de l’artiste même..

    A la recherche de la perfection


    On découvre d’abord les têtes d’enfant endormi qui ont fasciné l’artiste qui a voulu surprendre la douceur, l’innocence et la tranquillité de l’enfant qui dort, la perfection en fin de compte. Puis il tourne vers la naissance, puis vers les muses, les visages féminins, un peu fantastiques, trop fantastiques pour son époque, sans doute, et uniques à ce jour. Les formes sont de plus en plus simples, l’artiste cherche l’essentiel, la perfection de chaque ligne. J’ai passé plusieurs minutes à regarder Mademoiselle Pogany, ses traits si simples et si doux, et pourtant un visage tellement impressionnant. Incroyable, si vous pensez que toutes ces sculptures ont été réalisées il y a plus un siècle… on dirait qu’elles sont moderne, voire futuristiques.

    Sous le charme de la Maiastra

    Et puis je suis tombée sous le charme total de la « Maiastra », l’oiseau-lyre de Brancusi, du cuivre poli sur un piédestal en pierre. D’ailleurs, on apprend que le piédestal jouait un rôle très important pour l’artiste, et donc il faut regarder l’œuvre dans son ensemble, piédestal compris. Mais on ne peut pas approcher la Maiastra, elle est trop haute. On ne peut que l’admirer comme tous les mortels, de bas en haut, dans toute sa beauté. Elle domine la salle, majestueuse, brillante, imposante. Un peu sur la diagonale, un autre chef d’œuvre de Brancusi attend le visiteur : « L’oiseau dans l’espace ». C’est l’image sublimée du vol, que Brancusi se félicitait d’avoir enfin trouvée. Encore une fois, on écoute les explications, on regarde, on comprend. La sculpture est beaucoup plus grande que je ne l’avais imaginée. Encore une fois, on ne peut pas trop s’approcher. On reste un peu à distance, pour voir cet imposant oiseau dans l’espace – dans le noir justement de la salle. Juste à côté – des extraits de plusieurs articles de l’époque, illustrant le moment où l’opinion publique américaine se demandait – est-ce de l’art ? Les créations de Brancusi peuvent-elles être considérées que de véritables œuvres d’art ? Un siècle plus tard, nous le savons très bien, c’est de l’art vraiment exceptionnel, unique. Mais à l’époque il a fallu que les juges donnent leur opinion officielle pour que les créations de Brancusi puissent franchir la frontière américaine en tant qu’œuvres d’art. Heureusement, les juges ont bien perçu la valeur inestimable de ces objets qui nous fascinent à ce jour.

    Après la Maiastra et l’Oiseau dans l’espace, la dernière salle nous présente une variante plus petite, sculptée d’un morceau unique de bois, de la colonne sans fin. En s’approchant on a bien envie de la toucher pour sentir que ce l’artiste a senti en la sculptant. On voit encore une fois les traces de ses outils, on imagine Brancusi travailler juste devant nos yeux.

    La colonne sans fin, construite sous l’oeil attentif de Brancusi


    La dernière salle est un petit cinéma où roule un film en français sur la création de l’ensemble monumental la Voie des Héros de Târgu Jiu et notamment sur la construction de l’immense Colonne sans Fin, sous l’œil attentif de Bracunsi lui-même. C’est la fin de l’exposition, mais j’ai envie d’y rester encore un peu, rester encore quelques minutes aux côtés de Brancusi, parmi ses œuvres. Je ne veux pas encore quitter cet univers magique. Mais il faut rentrer.

    On ne peut pas retourner pour revoir les sculptures, pour ne pas déranger le flux de visiteurs. D’ailleurs, il y a un nombre limité de visiteurs chaque jour afin de protéger les chefs-d’œuvre. Je m’arrête là. Mais j’ai tenu à partager cette expérience avec vous, car elle a été vraiment unique. –

    L’exposition de Brancusi est encore ouverte à Timisoara jusqu’à janvier 2024, bien que le programme de la Capitale européenne de la culture soit désormais terminé.

  • Le courrier des auditeurs du 15.12.2023

    Le courrier des auditeurs du 15.12.2023

    Le moment des bilans

    L’année 2023
    presque touche à sa fin et nous vous remercions toutes et tous d’avoir passé
    encore une année à nos côtés. Vous êtes tous restés des amis fidèles de RRI,
    vous avez continué d’écouter nos émissions, de lire nos articles et de nous
    envoyer des rapports d’écoute, même en l’absence des cartes QSL. Encore une
    fois mille mercis à tous !


    La fin de
    l’année est traditionnellement le moment de dresser des bilans, de faire des
    prévisions pour l’année qui vient. Ainsi pouvons-nous constater que la vie ne
    fait que se compliquer de plus en plus tout autour de nous : la fin de la
    guerre en Ukraine est encore loin, un autre conflit sanglant a éclaté dans la
    Bande de Gaza, les changements climatiques nous affectent de plus en plus et
    ils sont de plus en plus visibles, le coût de la vie quotidienne ne cesse
    d’augmenter… En fait c’est triste de dresser un tel bilan… Surtout qu’après
    deux ans de pandémie, le monde entier espérait à un renouveau positif, à un
    retour à une vie plus calme, plus en sécurité, moins dangereuse… Alors qu’il
    semble que c’est vraiment l’inverse ce que nous vivons.

    Exposition Brancusi, à Timisoara, un regard personnel


    Mais pour
    retourner vers les bons aspects de cette année, je voudrais vous parler de
    l’exposition Brancusi que j’ai eu la chance de visiter personnellement le
    weekend prolongé du 1er Décembre. J’avoue que j’ai été complètement
    émerveillée par cette exposition, de tous les points de vue. Le concept, la
    présentation, les explications, l’approche, les ouvres elles-mêmes, c’était
    vraiment époustouflant !


    L’exposition
    n’est pas très grande, il y a 4 salles et une quarantaine d’objets exposés,
    mais le tout est conçu de telle manière, que le visiteur est plongé dans
    l’univers unique de Brancusi, c’est une immersion totale en fait. Dès l’entrée,
    on est plongé dans le noir. Tout est noir autour : les murs, le plafond,
    le plancher. La seule lumière qui existe tombe sur chacune des sculptures
    exposées ou sur les articles affichés ou sur les messages descriptifs. Rien
    d’autre autour pour distraire le visiteur qui est invité à pénétrer l’univers
    intime, personnel de Brancusi, de regarder de plus près chaque création pour
    mieux la comprendre. Les explications audio sont essentielles pour avoir une
    image complète de cet univers uniques dans lequel nous sommes invités à
    plonger. Sur les murs noirs, à côté de chaque sculpture, deux codes QR sont
    disponibles : l’un pour l’audio guide en roumain, l’autre – en anglais. Et
    surprise : dès que vous scannez le code, vous entrez sur le site de Radio
    Roumanie Culture qui a créé les descriptions audio pour chaque élément de
    l’exposition. Une voix très agréable accompagnée d’une musique très douce guide
    le visiteur, lui s’adresse directement, l’invité à s’approcher de telle ou
    telle sculpture, de la regarder de plus près, de remarquer les traces laissées
    par le ciseau du sculpteur dans le marbre ou bien le socle en bois sur lequel
    repose le poisson en métal ou encore, le bois sculpté d’une variante de la
    colonne sans fin… On écoute, on s’approche, on regarde, on comprend, on
    s’imagine… on a l’impression de marcher aux côtés de l’artiste même..


    On
    découvre d’abord les têtes d’enfant endormi qui ont fasciné l’artiste qui a
    voulu surprendre la douceur, l’innocence et la tranquillité de l’enfant qui
    dort, la perfection en fin de compte. Puis il tourne vers la naissance, puis
    vers les muses, les visages féminins, un peu fantastiques, trop fantastiques
    pour son époque, sans doute, et uniques à ce jour. Les formes sont de plus en
    plus simples, l’artiste cherche l’essentiel, la perfection de chaque ligne.
    J’ai passé plusieurs minutes à regarder Mademoiselle Pogany, ses traits si
    simples et si doux, et pourtant un visage tellement impressionnant. Incroyable,
    si vous pensez que toutes ces sculptures ont été réalisées il y a plus un
    siècle… on dirait qu’elles sont moderne, voire futuristiques.

    Et puis je suis
    tombée sous le charme total de la « Maiastra », l’oiseau-lyre de
    Brancusi, du cuivre poli sur un piédestal en pierre. D’ailleurs, on apprend que
    le piédestal jouait un rôle très important pour l’artiste, et donc il faut
    regarder l’œuvre dans son ensemble, piédestal compris. Mais on ne peut pas
    approcher la Maiastra, elle est trop haute. On ne peut que l’admirer comme tous
    les mortels, de bas en haut, dans toute sa beauté. Elle domine la sale,
    majestueuse, brillante, imposante. Un peu sur la diagonale, un autre chef
    d’œuvre de Brancusi attend le visiteur : « L’oiseau dans l’espace ».
    C’est l’image sublimée du vol, que Brancusi se félicitait d’avoir enfin
    trouvée. Encore une fois, on écoute les explications, on regarde, on comprend.
    La sculpture est beaucoup plus grande que je ne l’avais imaginée. Encore une
    fois, on ne peut pas trop s’approcher. On reste un peu à distance, pour voir
    cet imposant oiseau dans l’espace – dans le noir justement de la salle. Juste à
    côté – des extraits de plusieurs articles de l’époque, illustrant le moment où
    l’opinion publique américaine se demandait – est-ce de l’art ? Les
    créations de Brancusi peuvent-elles être considérées que de véritables œuvres
    d’art ? Un siècle plus tard, nous le savons très bien, c’est de l’art
    vraiment exceptionnel, unique. Mais à l’époque il a fallu que les juges donnent
    leur opinion officielle pour que les créations de Brancusi puissent franchir la
    frontière américaine en tant qu’œuvres d’art. Heureusement, les juges ont bien
    perçu la valeur inestimable de ces objets qui nous fascinent à ce jour.


    Après la
    Maiastra et l’Oiseau dans l’espace, la dernière salle nous présente une
    variante plus petite, sculptée d’un morceau unique de bois, de la colonne sans
    fin. En s’approchant on a bien envie de la toucher pour sentir que ce l’artiste
    a senti en la sculptant. On voit encore une fois les traces de ses outils, on
    imagine Brancusi travailler juste devant nos yeux.


    La
    dernière salle est un petit cinéma où roule un film en français sur la création
    de l’ensemble monumental la Voie des Héros de Târgu Jiu et notamment sur la
    construction de l’immense Colonne sans Fin, sous l’œil attentif de Bracunsi
    lui-même. C’est la fin de l’exposition, mais j’ai envie d’y rester encore un
    peu, rester encore quelques minutes aux côtés de Brancusi, parmi ses œuvres. Je
    ne veux pas encore quitter cet univers magique. Mais il faut rentrer.


    On ne peut
    pas retourner pour revoir les sculptures, pour ne pas déranger le flux de
    visiteurs. D’ailleurs, il y a un nombre limité de visiteurs chaque jour afin de
    protéger les chefs-d’œuvre. Je m’arrête là. Mais j’ai tenu à partager cette
    expérience avec vous, car elle a été vraiment unique. –


    L’exposition
    de Brancusi est encore ouverte à Timisoara jusqu’à janvier, bien que le
    programme de la Capitale européenne de la culture soit désormais terminé. J’ai
    aussi eu l’occasion de me balader au centre-ville et de visiter ses principales
    places qui ont été restaurées et qui impressionnent par leurs beaux bâtiments.
    Et justement une des principales places de Timisoara est illustrée sur notre
    QSL de septembre 2023.

    QSL septembre 2023 – Timisoara – La Place de l’Union


    La Place
    de l’Union est située au centre de Timișoara, à l’intérieur des murs de
    l’ancienne citadelle. Elle est la plus ancienne de la ville, construite dans le
    style baroque. Elle a été réalisée d’abord sous forme d’esquisse en 1733, pour
    être achevée plus tard, avec des dimensions plus grandes que celles
    initialement prévues. Les dimensions inhabituellement grandes de la place, par
    rapport à la taille de la forteresse, visaient à mettre en valeur l’aspect
    baroque de cet espace. Les bâtiments représentatifs situés sur les quatre côtés
    offrent une image suggestive de l’architecture de Timisoara du XVIIIe siècle,
    même si au fil du temps ces édifices ont subi quelques modifications.


    La place
    accueille d’importants sites touristiques et patrimoniaux. Le patrimoine
    baroque de la ville de Timișoara, visible sur la Place de l’Union, comprend la
    cathédrale catholique romaine, la cathédrale épiscopale orthodoxe serbe, le
    palais baroque, siège de l’administration du Pays du Banat le XVIIIe siècle et
    les bâtiments typiques du XVIIIe siècle.

    Maguy Roy (France)



    Et puisque
    nous sommes au sujet des QSL, Maguy Roy nous pose la question suivante :

    « Je reviens sur le problème de cartes QSL électroniques 2023 qui seront
    envoyées, dites-vous uniquement
    en format pdf, par email. Alors nous prions tous ceux qui nous ont écrit
    notamment des lettres classiques de bien vouloir nous transmettre leurs
    adresses email, pour recevoir la confirmation de leurs rapports de cette
    année. Les temps sont aux restrictions, même sur RRI ! Après les
    antennes, les QSL ! Or, nous avons dans notre association Radio DX Club
    d’Auvergne et Francophonie, des adhérents de longue date qui écoutent en Ondes
    Courtes et ne possèdent pas d’accès à Internet ou ne l’utilisent pas. Qu’en
    sera-t-il pour ces écouteurs fidèles ? Envisagez-vous de leur envoyer leur QSL
    par courrier ? Ou de faire transiter les envois par le Radio DX qui leur fera
    suivre ? »


    Chère amie,
    le sujet que vous soulevez nous préoccupe dès le jour où nous avons appris que
    nous n’avons que des cartes en format pdf. Comment faire pour les envoyer aux
    personnes qui n’ont pas accès à Internet ? Votre question est très
    pertinente et nous sommes très conscients du fait qu’il y a une catégorie
    importante d’auditeurs qui sont concernés… Donc les QSL sont en format pdf…
    recto verso. Déjà leur forme est d’une feuille de papier A4, qui ne correspond
    pas à la version imprimable d’une carte postale. Nous avons même fait un
    calcul pour voir s’il est possible d’imprimer quand même les QSL pour ceux
    qui n’ont pas d’email. Mais 12 pages recto verso imprimées en couleur par
    personne pour quelques dizaines de personnes, cela donne des coûts que la radio
    ne peut pas couvrir, sinon on aurait déjà imprimé les cartes classiques. Par
    conséquent, je suis vraiment désolée mais nous n’avons pas de solution… le seul
    moyen d’envoyer les QSL de 2023 est par email.


    Nous
    pouvons envoyer à l’adresse email chaque club les QSL électroniques pour les
    adhérents qui n’ont pas accès à Internet, en espérant que le club les aidera à
    le faire imprimer… Mais nous n’avons
    aucune possibilité d’envoyer des cartes physiques pour les rapports de 2023. Je
    suis vraiment désolée… Je vous prie de bien vouloir me dire si cette solution
    vous convient… ou si vous avez d’autres propositions.

  • Francophonie, jeunesse et médias

    Francophonie, jeunesse et médias

    La
    radiodiffusion roumaine encourage souvent l’éducation aux médias par des
    projets déroulés en partenariat avec les facultés de journalisme et les lycées
    roumains. En voici un exemple. En novembre dernier, l’agence de presse de la
    radio publique roumaine, RADOR, a marqué une nouvelle collaboration avec la
    faculté de journalisme de Bucarest et l’Université de Tours, en France.

    Des
    étudiants français accompagnés de deux professeurs sont venus à Bucarest pour
    travailler aux côtés des étudiants roumains en journalisme au sein de la
    rédaction de RADOR afin de mettre sur pied plusieurs projets journalistiques
    estudiantins : un reportage sur la vie des jeunes roumains et un autre sur
    les réfugiés ukrainiens de Roumanie. S’y ajoutait une table ronde en langue
    française sur la thématique des fake news, organisée dans le cadre du prestigieux
    Salon du Livre Gaudeamus, un autre produit de Radio Roumanie.


    Pour
    nous parler de cette belle collaboration qui met à l’honneur la francophonie,
    les médias et la jeunesse nous avons invité dans le studio de RRI Laure Colmant
    et Laurent Bigot, les deux professeurs de l’Université de Tours qui ont
    accompagné les étudiants français à Bucarest. Ils sont au micro de Valentina Beleavski.

  • La recherche et les sciences sont à l’honneur à Bucarest

    La recherche et les sciences sont à l’honneur à Bucarest

    Aujourd’hui
    nous parlons recherche scientifique francophone grâce à la 2e
    édition d’un grand Symposium à ce sujet organisé par l’Ambassade de France en
    Roumanie, l’Institut Français de Roumanie et l’Agence universitaire de la
    Francophonie. Les 27 et 28 novembre des chercheurs de plusieurs pays d’Europe
    Centrale et Orientale sont invités dans la capitale roumaine pour échanger,
    pour partager et pour tenter de nouer de nouvelles coopérations. Au menu :
    sciences économiques, technologies de dernière génération, mathématiques,
    recherche médicale, vétérinaire et agronomique sans oublier le droit, ni les
    sciences sociales.


    La recherche et les sciences sont donc à l’honneur à Bucarest sous le signe
    de la francophonie, en plus, et nous en parlons avec Rabie BEN ATITALLAH, Attaché
    de coopération scientifique et universitaire à l’Ambassade de France en
    Roumanie.

  • Le courrier des auditeurs du 17.11.2023

    Le courrier des auditeurs du 17.11.2023


    Pensées dautomne



    Lautomne est finalement arrivé à Bucarest. Les températures ont chuté et tournent autour de 15 degrés, le soleil brille toujours, mais on a droit à quelques gouttes de pluie aussi de temps en temps. Et puis, le compte à rebours a déjà commencé : moins de 40 jours nous séparent encore des fêtes de fin dannée ! Il faut donc commencer à se préparer ! Personnellement, je suis une de ces personnes qui achète les cadeaux de Noël à la dernière minute, une semaine avant les fêtes. Evidemment, chaque année, je me dis : lannée prochaine je ferai tout en novembre, pour éviter le trafic et les queues interminables, pour avoir le temps de bien réfléchir à chaque cadeau. Mais je ny parviens jamais. Heureusement, jai une autre stratégie : je cherche des cadeaux qui soient utiles pour ma famille, donc quelque chose dont ils ont besoin, ou bien des cadeaux qui ont une signification à part. Fini le temps où jentrais dans un magasin sans savoir ce que je cherchais ! Plus encore, cela fait quelques années déjà que je préfère offrir des expériences en cadeau, pas forcément des objets : des billets pour un concert ou spectacle de théâtre, un voucher pour un centre de beauté ou un spa, un cours de cuisine etc. Cela parce quau fil du temps, notamment en famille, on a déjà tout offert. Alors, au lieu dacheter encore un pull ou une écharpe ou nimporte quel objet, je préfère chercher une activité. En plus, tout cela peut être racheté en ligne très facilement, sans devoir affronter le trafic, ni les galeries marchandes archipleines. Et vous, chers amis, quelle est votre stratégie pour les fêtes de fin dannée ?



    QSLs électroniques en 2023



    Lannée 2023 presque touche à sa fin et nous vous remercions toutes et tous davoir passé encore une année à nos côtés. Vous êtes tous restés des amis fidèles de RRI, vous avez continué découter nos émissions, de lire nos articles et de nous envoyer des rapports découte, même en labsence des cartes QSL. Encore une fois mille mercis à tous ! Alors le moment est venu de vous expliquer un peu comme cela se passe pour les cartes QSL de cette année. Pour la première fois, nous aurons des QSL « électroniques », plus précisément en format PDF. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais cest la seule option que nous avons pour cette année. Nous allons donc commencer à confirmer vos rapports découte de 2023 et vous les envoyer en format Pdf par email. Par conséquent, nous prions tous les auditeurs qui nous ont envoyé des rapports découte sous forme de lettre classique de bien vouloir nous envoyer aussi leur adresse email pour recevoir ces QSL.


    Ecrivez-nous à ladresse service_francais_rri@yahoo.fr


    Merci davance de votre compréhension !



    Et puisque nous sommes au sujet des QSL, je précise aussi quelles seront bientôt postées sur notre site aussi et que nous allons vous les présenter dans le cadre du Courrier des auditeurs. En 2023, nos QSL sont consacrées à Timisoara, puisquelle est Capitale européenne de la culture et que tous les projecteurs sont sur elle cette année.



    QSL janvier 2023 – La synagogue de la Cité



    Connue sous le nom de la Synagogue de la Cité, la Synagogue de Timisoara est considérée comme lun des monuments les plus importants de la ville. Construite entre 1863 et 1865 par larchitecte viennois Karl Schumann, lédifice recense 744 places et adopte un style éclectique, avec des éléments mauresques. Suite au départ en masse des Juifs, la synagogue a fermé ses portes. En 2001, la communauté juive de la ville a décidé de faire don de lédifice à la Philharmonie de Timisoara, pour une période de 50 ans. Elle a donc rouvert ses portes en 2005, à loccasion dun concert donné par lOrchestre philarmonique. A lheure actuelle, la Synagogue est administrée par la Fédération des communautés judaïques de Roumanie. Suite à des travaux de rénovation, elle est devenue de nouveau accessible au public, en mai 2022.



    QSL février 2023 – Le bastion de Maria Thérèse



    Construit entre 1730 et 1735, le bastion de Marie Thérèse est la plus grande partie conservée des anciennes lignes de défense de la Cité de Timisoara. Même si les anciennes fortifications sétalent sur 20 hectares, sur les neuf bastions de la ville, seul celui de Marie Thérèse est toujours debout. Après avoir servi dans un premier temps comme dépôt daliments, le bastion sest vu attribuer vers 1744-1745 le nom de la reine Marie Thérèse. Depuis 2010, année des derniers travaux de restauration, il accueille temporairement le Musée du Banat de Timisoara et dautres institutions culturelles.



    Roger Roussel, Canada


    Direction le Canada maintenant, pour saluer Roger Roussel qui nous gâte de ses rapports découte et nous encourage, comme dhabitude à continuer notre excellent travail. Merci de tout cœur, cher ami ! Je vous prie déjà de bien vouloir nous écrire un email pour que nous puissions vous envoyer les QSL de cette année. Merci davance !



    Jean-François Meile, France


    Il en va de même pour Jean François Meile de France qui nous a fait parvenir une multitude de rapports découte, certains datant de lannée dernière même.



    J-F Meile : « Comme toujours, je vous écoute quotidiennement, lécoute est toujours parfaite. »



    Merci beaucoup de votre fidélité. Nous allons toute de suite compléter les QLS pour 2022. Malheureusement, le budget de la radio ayant été drastiquement coupé cette année, nous navons que des QSL en format pdf pour 2023. Nous vous prions donc de nous faire parvenir votre adresse email.



    Jean Marc Olry, France



    Je salue Jean Marc Olry de France que vous avez entendu au micro dIoana dans le Courrier de la semaine dernière. Notre ami était de passage à Bucarest à loccasion de sa visite à Timisoara pour célébrer justement la Capitale européenne de la culture. De retour chez lui, notre ami na pas oublié de nous laisser un petit-mot dans la boîte postale.



    « Je suis de retour chez moi à Metz et jai pu écouter lémission de la mi-journée sur 17800 kHz. Sur cette fréquence lécoute est très confortable et agréable. Le sujet sur le cyclotourisme présenté par Charlotte était fort intéressant. Mais quen est-il des déplacements quotidiens, jai cru voir quil y avait de nombreux vélos dans les rues de Timisoara (et que les piétons se sentaient moins en danger quà Paris), alors quà Bucarest les bicyclettes sont moins visibles (sauf sur boulevardul Aviatorilor où jen ai croisé beaucoup). Est-il dangereux de rouler sur un deux-roues dans la capitale roumaine ? Je suis très heureux davoir pu revoir Ioana et Ileana, davoir fait la connaissance dAndra et de Charlotte et davoir revu le studio. Quand je vous entends présenter un sujet à lantenne je sais maintenant plus clairement ce que ça représente comme travail ».




    Cher ami, je suis désolée de ne pas avoir été là lors de votre visite, cétaient les vacances scolaires en Roumanie et jétais en vacances avec ma fille. Mais nous sommes ravis que vous ayez pris le temps de nous rendre visite.



    « Est-il dangereux de rouler sur un deux-roues dans la capitale roumaine ? »



    Vous nous demandez « Est-il dangereux de rouler sur un deux-roues dans la capitale roumaine ? » En tant que conductrice dautomobile et personne qui ne va jamais à vélo, notamment dans la capitale, je vous répondrais : oui, cest assez dangereux. Mais cest mon avis très personnel et très subjectif. Jai des amis qui préfèrent se rendre à vélo à travers Bucarest, justement pour éviter le trafic horrible et certains nhésitent même pas à emmener à vélo leurs enfants en bas âge. Donc les avis sont encore très partagés quant aux deux-roues. Personnellement, je ne monterais jamais sur un vélo dans les rues de Bucarest parce que les chauffeurs sont toujours pressés, imprévisibles et ne respectent pas toujours le code de la route, parce que les pistes cyclables sont insuffisantes et parce que lon respire en fait le même air pollué quand on sarrête au feu rouge. En tant que femme au volant qui prend tous les jours sa voiture, je dois avouer aussi que jai un peu peur des cyclistes. Eux aussi ils sont imprévisibles, ne sarrêtent presque jamais au feu rouge, on ne les voit pas le soir, ils ne signalent pas la direction dans laquelle ils vont, on les voit souvent traverser les grands carrefours sur la diagonale même si le feu est rouge pour eux… Bref, cest un peu « sauve qui peut dans le trafic de Bucarest ». Mais jinsiste, ce nest que mon opinion personnelle. Si vous demandez Alex par exemple il vous dira quil préfère parfois de venir à vélo à la radio.




  • La journée de l’auditeur 2023

    La journée de l’auditeur 2023

    Vous le savez déjà,
    nous marquons cette journée spéciale, chaque année, le premier dimanche de novembre,
    juste après la Journée de la Radio publique roumaine, que nous célébrons le 1er
    novembre. D’ailleurs, cette année c’était un moment spécial, puisque Radio
    Roumanie a fêté ses 95 ans d’existence ! Alors, quelle meilleure manière
    de célébrer cet anniversaire que de donner la parole à notre public. Par
    conséquent, dans les minutes suivantes, l’antenne est à vous, chers
    amis !


    Comme d’habitude, nous vous avons invités à exprimer
    votre opinion, sur un sujet d’actualité et cette fois-ci nous nous sommes penchés
    sur le climat. Et pour cause. 2023 est en train de devenir l’année la plus chaude
    de l’histoire, met en garde le Service Européen Copernicus, étant donné que les
    températures pluriannuelles mesurées au niveau global durant les trois mois de
    cet été et en septembre dernier, ont atteint les valeurs les plus élevées
    jamais enregistrées. Les changements climatiques ont causé non seulement des
    températures record, mais aussi des phénomènes météo extrêmes : incendies
    dévastateurs, pluies torrentielles, tempêtes, inondations.

    C’est pourquoi, pour l’édition 2023 de la Journée de
    l’Auditeur nous vous avons invités à nous dire si – oui ou non – les
    changements climatiques vous ont affectés jusqu’ici. Et si la réponse est affirmative
    – de nous expliquer comment. A votre avis quelles mesures faut-il prendre afin
    d’accélérer les efforts de réduire les gaz à effet de serre ? Et comment chacun
    d’entre nous pourrait-il contribuer à la diminution de l’empreinte de carbone ?
    Selon vous, l’éducation est-elle un instrument utile pour avoir une approche plus
    efficace des changements climatiques ? Faut-il créer davantage de plateformes
    de discussions au sujet du climat ? Et pas en dernier lieu, quel est le rôle
    des médias dans ce contexte ?


    Vous avez été nombreux à relever ce défi et nous vous en
    remercions. Voici donc, les opinions des auditeurs de RRI au sujet des
    changements climatiques que nous sommes tous en train de vivre.



    Les changements climatiques sont-ils visibles dans vos
    pays ? Oui, et ce, depuis plusieurs décennies déjà, répond haut et fort Philippe Marsan. Il passe en revue
    l’évolution du climat depuis son enfance jusqu’à nos jours et insiste sur le
    fait que c’est à chacun d’entre de nous de contribuer à sa modeste manière pour
    remédier à la situation.

    Voici le message de Philippe Marsan: .

    Depuis quelques années, on parle beaucoup de
    l’évolution climatique. Je peux dire que depuis déjà quelques décennies,
    apparaissaient des signes inquiétants et précurseurs. Dans ma jeunesse, il y a
    eu des étés très chauds. Comme en 1962, 63, 70; 1971 où toute une partie du
    mois de juillet fut suffoquant et très chaud. En 1976, il y eut une sécheresse
    notable en France d’avril à octobre. Je me rappelle de ce collègue de travail
    parti en vacances en Bretagne pour y trouver de la fraîcheur mais en vain.
    En 1983, 84, nous avons connu à Bordeaux de puissants orages avec de fortes
    précipitations et des débordements d’eaux pluviales dans des quartiers de la
    ville. Puis, on connut les premières canicules comme en 2003. La chaleur
    intense s’installe, dure plus longtemps; elle est plus fréquente, déborde du
    mois de septembre. Les hivers sont moins froids et plus courts. Des phénomènes
    s’amplifient comme les ouragans, tempêtes avec de plus en plus de mini tornades
    localisées aux dégâts importants. Les glaces fondent, le niveau des océans
    augmentent, les montagnes perdent leurs neiges éternelles.

    Ici dans le sud-ouest de la
    France de gros incendies très puissants ont détruit des hectares de forêt
    en 2022. Le pin maritime et autre végétation locale traditionnelle implantée
    depuis plus un siècle et demi semble s’embraser très facilement sous le poids
    des températures proches des 40°C. Cette végétation résiste moins à l’évolution
    des conditions climatiques. Il faudra penser à planter d’autres essences. Les dégâts
    occasionnés aux forêts, habitations, équipements urbains sont dévastateurs et désastreux.

    Comment y remédier ? Il faudrait
    que tous les pays jouent vraiment le jeu. En Europe, des efforts
    sont réalisés, certes encore insuffisants. Par exemple par la réduction des gaz
    à effets de serre, la pollution, la modification des moteurs de véhicules moins
    polluants, avions, automobiles, camions. Mais en Inde, Chine, Afrique, Moyen
    Orient, et même Etats Unis, Canada, qu’en est-il avec des pays fortement peuplés.
    IL y a aussi la pollution en mer avec les rejets, la forte consommation en
    fuel des bateaux cargot et porte containers. Dans les villes, arrive la
    nécessité de replanter des arbres. De par la fonction d’échanges la végétation
    peut absorber le jour du gaz carbonique et rejeter de l’oxygène dans
    l’atmosphère. Un arbre amène plus de fraîcheur, de calme, et l’on respire mieux
    pour une meilleur oxygénation, on y gagne des degrés en moins.

    Enfant, je me rappelle de ces grandes allées
    ombragées à Bordeaux où il était agréable de se promener l’été. Je pense que
    c’est par une multiplication de mesures qui les unes ajoutées aux autres contribueront
    à la limitation du réchauffement climatique. Au quotidien chacun peut
    aider modestement à sa façon, car limiter la pollution, les rejets de gaz
    d’échappement, c’est toujours cela de gagné. Aller à pied, à bicyclette pour
    effectuer des trajets courts, chercher le pain, faire quelques courses, le
    journal, si cela est faisable, n’hésitons pas à laisser se reposer la bagnole
    ! Celle ou celui qui a un jardin peut essayer de planter arbre, arbuste,
    végétation pouvant aider à l’amélioration du climat. La pause de panneaux
    solaires amène une électricité plus propre. Et pensons également à résoudre ce
    cycle infernal : Plus de chaleur entraine plus de climatisation en tout genre
    qui elle-même implique plus de chaleur transmise à l’extérieur qui visera à
    encore plus de climatisation que cela soit en voiture, dans la
    maison, magasins, entreprises, etc…

    En résumé, soyons impliqués chacun à notre modeste
    niveau sachant que dans un premier temps il ne sera possible que de limiter
    l’augmentation du fléau du réchauffement et du dérèglement climatique. Inverser la tendance n’est pas pour
    aujourd’hui….






    A l’instar de Philippe Marsan, la réponse Christian Ghibaudo aux questions de RRI
    est sans équivoque : les changements climatiques ont affecté sans nul
    doute son pays et, à ses yeux, l’avenir n’est pas très rose non plus.

    Voici les
    propos de Christian Ghibaudo de France :






    OUI, les changements climatiques et le dérèglement
    climatique ont et affectent la France.
    Cet été 2023, il a fait très chaud sur la Côte d’Azur avec par exemple
    sur le bord de mer, le record de nuits dites tropicales, (c’est à dire que
    les températures ne sont pas descendues en dessous de 20°C la nuit). Et cela pendant pratiquement, tous les mois
    de juillet et août. Ces chaleurs excessives ont engendré des problèmes de santé
    auprès des populations les plus fragiles (seniors, malades, sans abri…), la consommation
    d’électricité pour la climatisation et le ventilation a été à un haut
    niveau. Alors que les prix de l’énergie
    ont augmenté de façons démesurées, sans compter que l’utilisation plus
    intensive des climatiseurs augmentent les problèmes de réchauffement
    climatique.

    De plus, pratiquement pas de pluie depuis plusieurs
    semaines, cela amène d’autres difficultés pour la vie des habitants, mais aussi
    l’agriculture. Moins d’aliments produits
    entraînent une augmentation du prix de ces produits justement.

    Dans les Alpes Maritimes, nous avons déjà subit les
    conséquences du réchauffement climatique, avec la tempête Alex qui s’est
    abattue sur nos vallées le 2 octobre 2020.
    Le cumul des pluies a été responsable d’un bilan très lourd et des dégâts
    exceptionnels. 10 morts et 8 disparus
    dans les Alpes Maritimes, avec des dégâts d’un montant de plus de 1,5 Milliard
    d’euros. A ce jour, 3 ans après que cela soit dans la vallée de la Roya ou de
    la Vésubie, tout n’a pas été réparé, probablement encore une année de travaux. Peut être après cela un retour à la normale.

    Au niveau mondial, la France est responsable d’un très
    petit pourcentage du dérèglement climatique, et malgré tout en subit les
    conséquences. C’est la même chose pour
    beaucoup de petits états, mais néanmoins il faudra que TOUS les habitants de la
    planète fassent des efforts pour arriver à une régulation de la hausse des
    températures, en fait du réchauffement.

    Par ailleurs, je ne pense pas qu’il faille créer
    d’autres plateformes, car à mon avis cela ne sert à rien, on peut le constater
    avec la COP 21 organisée à Paris en 2015. Cette mascarade n’a servi à rien,
    puisque rien n’a évolué dans le bon sens.

    Par contre, il faudra éduquer les générations à venir à
    mieux traiter la planète. Certains
    jeunes sont conscients des efforts à mener, mais toute la population n’est
    pas prête ou ne pourra pas faire ces efforts.

    Pour conclure, je ne suis pas optimiste, à mon avis nous
    ne pourrons pas maîtriser le réchauffement climatique, mais peut être la
    planète se défendra elle-même, contre les excès des populations.


    Éduquer les futures générations avant que ce ne soit trop
    tard pour la planète, c’est la solution que nous propose Christian Ghibaudo de
    France. Par ailleurs, les amis de RRI n’ont pas hésité de dire que chaque
    personne doit faire des efforts.

    Parmi eux, Maguy Roy de France, nous donne quelques exemples précis.


    Si le changement climatique résulte de variations naturelles liées au
    cycle solaire, il est fortement aggravé par les gaz à effets de serre dus aux
    activités humaines depuis plusieurs années et particulièrement en 2023.


    Comme tout le monde, j’ai dû me
    prémunir cet été contre la canicule, économiser l’eau, utiliser les transports
    en commun plutôt que la voiture… Ailleurs, d’autres phénomènes météorologiques
    (sécheresse, typhons, cyclones, incendies, inondations, fonte des glaces…) se
    multiplient et affectent tous les pays, surtout les plus pauvres, entraînant
    famine et émigration. Les énergies fossiles, l’industrie, les transports,
    l’agriculture intensive sont sources d’émissions polluantes de dioxyde de
    carbone (CO2) et de méthane.


    Plus de 20 ans après la formule
    célèbre attribuée à Jacques Chirac : « Notre maison brûle et nous regardons
    ailleurs » cette prise de conscience et les résultats restent insuffisants,
    malgré les efforts du GIEC en France (Groupe d’experts intergouvernemental sur
    l’évolution du climat).


    Les plus gros pollueurs (Chine,
    USA, Europe…) continuent de polluer et les dirigeants défendent les intérêts
    nationalistes, politiques et économiques de leurs pays. La nécessité est bien
    là de réduire la dépendance aux énergies fossiles, de favoriser les énergies
    vertes, de changer sa façon de vivre et de consommer (habitat, transport,
    alimentation…) mais cela demande du temps pour un vrai changement de société !


    Chacun de nous peut et doit
    faire des efforts à son niveau, mais ils seront vains si, derrière, il n’y a
    pas de volonté politique. Ne plus utiliser sa voiture mais multiplier les
    transports moins polluants (bus, train, vélo) et les infrastructures adéquates,
    souscrire à des énergies vertes, consommer moins et mieux, trier, recycler,
    réparer… se demander lors d’un achat : « Est-ce que j’en ai besoin ? Est-ce que
    j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que j’en ai vraiment besoin maintenant ? »


    Bien sûr, l’éducation est
    primordiale en famille, à l’école, dans les lieux de vie et associatifs, les
    médias. Les plateformes et discussions mettent en lumière les problématiques ;
    il est important de faire connaître les initiatives qui vont dans le bon sens
    (réduction des déchets, tris, achats groupés, nourriture locale, cultures et
    élevages respectueux de l’environnement…)


    Les médias ont, eux aussi, leur
    rôle à jouer. Le bulletin météo de la chaîne de télévision France2 se nomme
    maintenant « Météo climat » et fait chaque jour le lien entre les 2 en
    répondant aux questions des auditeurs. Les journalistes permettent de faire
    connaître les problèmes, les innovations mais encore faut-il qu’ils soient
    formés à l’environnement. Dans leurs reportages, ils peuvent informer au plus
    près des populations, donner la parole aux décideurs, aux scientifiques, aux
    citoyens, aux représentants des communautés locales afin que chacun participe
    et se sente écouté, compris. La communication est essentielle comme le fait
    Radio Roumanie Internationale dans « Planète verte » abordant des sujets variés
    avec beaucoup de sérieux, d’engagement, dans tous les domaines liés au
    changement climatique.


    La citation de Saint Exupéry : « Nous n’héritons pas de la
    Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » rappelle l’importance
    et l’urgence de la protection de notre planète pour les générations futures.
    Nous sommes TOUS concernés !

    Effectivement, nous sommes tous concernés, comme
    l’affirme très bien Maguy Roy de France. A son tour, Paul Jamet de France avance plusieurs idées, tant pour les
    décideurs, que pour nous les simples citoyens. Et même s’il reste réservé quant
    aux progrès que nous puissions faire sans arrêter les grands pollueurs, notre
    ami estime que le plus important c’est d’être déterminé à faire un changement.

    Voici la contribution de Paul Jamet pour cette Journée de l’Auditeur:


    1. Les changements climatiques vous ont-ils affecté
    jusqu’ici. Et si la réponse est
    affirmative – de nous expliquer comment.




    La plupart des citoyens du globe ont plus ou moins
    été concernés par des phénomènes climatiques extrêmes. Je ne fais pas exception
    compte-tenu que des périodes caniculaires ont eu lieu en France,
    particulièrement en 2023. Oui, il y a eu des journées et des nuits pénibles en
    raison de températures beaucoup trop élevées.


    Durant le mois d’octobre 2023, il a fait très doux
    voire même très chaud en France avec des températures atteignant parfois les
    30° C. Selon les experts du climat, il ne convient plus de parler d’été indien
    mais plutôt de conséquences du changement climatique. A noter qu’en Europe des
    pluies diluviennes ont causé de nombreux dégâts avec des inondations, des
    glissements de terrains et des ponts emportés. A contrario, des épisodes de
    sécheresse ont concerné de nombreuses régions entraînant le déclenchement d’importants
    incendies de forêts







    2. A votre avis quelles mesures faut-il prendre afin d’accélérer
    les efforts de
    réduire les gaz à effet de serre ?


    Les GES – Gas à Effet de Serre – sont les principaux
    responsables du changement
    climatique. Ils proviennent en grande partie de l’utilisation
    de combustibles fossiles mais pas seulement. Aussi, à l’évidence, il convient
    donc de:


    • réduire fortement la consommation d’énergie
    tant que celle-ci sera essentiellement produite par les combustibles
    fossiles.


    • Mieux gérer les terres, en particulier
    les forêts sans oublier les terres agricoles.







    3. Et comment chacun d’entre nous pourrait-il contribuer
    à la diminution de
    l’empreinte de carbone ?


    Les moyens d’agir sont nombreux et très largement
    diffusés envers les citoyens. En effet, les émissions de GES par
    les ménages représenteraient en France 12 % des émissions nationales. La grande
    majorité de ces mesures sont tout simplement des mesures de bon sens ;
    certaines sont néanmoins très controversées :


    • Réduire sa consommation d’énergie : éteindre l’éclairage
    et les appareils


    électriques quand on ne s’en sert pas ! Opter pour
    des ampoules LED et des


    appareils électro-ménagers économes en énergie ;
    baisser le chauffage ;


    • Réduire sa consommation d’eau : réparer les
    fuites, fermer les robinets, prendre
    des douches de courte durée, etc. ;


    • Réduire ses déchets : réduire mais
    aussi bien trier ses déchets ; refuser les suremballages, Etc. ;


    • Manger moins de viande : l’élevage
    animal est pointé du doigt pour ses émissions de GES ;


    • Privilégier les transports en
    commun, le vélo ou la marche : les véhicules à moteur thermiques
    sont aussi pointés du doigt ; réduire sa vitesse sur autoroute et adopter une
    conduite souple réduit la consommation de carburant ;


    • Choisir des produits locaux et de
    saison : malgré la réduire des émissions de GES


    liées au transport, cette mesure est critiquée


    • Soutenir les entreprises
    éco-responsables : il n’est pas facile d’être assuré de
    l’honnêteté des déclarations des entreprises qui sont
    subitement devenues écoresponsables!


    Chacun d’entre nous peut contribuer à la protection
    de l’environnement et à la lutte contre le changement climatique. Au-delà de la
    mise en oeuvre de ces mesures individuelles il ne faut pas oublier les mesures
    collectives





    4. Selon vous, l’éducation est-elle un instrument utile
    pour avoir une approche plus efficace des changements climatiques ?


    A l’évidence, l’éducation est un instrument
    indispensable : expliquer, comprendre,
    sensibiliser et agir sont les maillons
    d’un processus éducatif efficace pour lutter contre le changement climatique. L’éducation
    aide les gens à:


    • comprendre les causes et les
    conséquences du changement climatique ;


    • développer les compétences
    nécessaires pour adopter des comportements plus
    respectueux de l’environnement;


    • adopter les attitudes
    nécessaires pour agir en connaissance de cause en faveur de
    l’environnement.


    Au-delà des programmes scolaires, compte tenu qu’il
    est conseillé d’agir sans plus attendre, il faut créer des programmes de
    formation pour adultes et mettre en place des campagnes
    de communication afin d’encourager les citoyens à agir.
    Comme dans tous les domaines, l’éducation
    sera toujours un instrument puissant pour lutter contre le réchauffement
    climatique.







    5. Faut-il créer davantage de plates-formes de
    discussions au sujet du climat ?


    Il existe déjà beaucoup de plates-formes de
    présentation des enjeux : Nations-Unies,
    Institutions européennes, Ministères nationaux de l’environnement,
    agences nationales pour l’énergie, etc. Néanmoins, il existe un consensus pour
    créer des plates-formes sur lesquelles les citoyens pourront débattre, partager
    leurs connaissances et leurs expériences. La difficulté résidera dans l’indispensable
    et stricte modération des contenus de ces plates-formes sur lesquelles
    les complotistes de tout bord auront vite fait de s’engouffrer ! On le constate
    déjà avec les forums et les réseaux sociaux ! Au-delà de ces plates-formes, il
    est clair pour moi que les médias dits traditionnels – presse écrite, radios et
    télévisions – ont une place et un rôle important à jouer. Certains ont d’ailleurs
    ouvert des plates-formes très bien modérées.





    6. Et en dernier lieu, quel est le rôle des médias dans
    ce contexte ?


    J’insiste sur le rôle crucial des médias. Au-delà de leur
    capacité à informer et à sensibiliser le public aux enjeux du changement
    climatique, ils favorisent le débat, l’échange d’idées et permettent la
    promotion de solutions tout en vérifiant à tous les niveaux la crédibilité des informations
    avec leurs cellules de « fast-checking » et la chasse
    aux fausses nouvelles. En résumé, les médias peuvent contribuer très
    efficacement à la lutte contre le changement climatique en :


    • Diffusant des informations claires
    et concises sur le changement climatique ;


    • Favorisant le débat, l’échange
    d’idées et la diversités des points de vue ;


    • Assurant la promotion des meilleures
    solutions.


    MAIS en complément de vos six questions,
    au demeurant très pertinentes, j’en aurais posé une septième dont le libellé
    est le suivant :
    Les États-unis, la Chine et l’Inde voire l’Europe sont
    les plus gros pollueurs de la
    planète et continuent d’utiliser énormément les
    combustibles fossiles. Cela est-il de nature à décourager les comportements
    individuels des citoyens, en particulier ceux des pays qui polluent peu ?


    Personnellement, je pense qu’il est difficile de motiver
    les gens pour qu’ils adoptent des comportements plus respectueux de
    l’environnement lorsque les plus grands pollueurs du monde ne respectent pas ou
    très peu leurs engagements en ne prenant pas de mesures significatives pour
    réduire leurs émissions !




    De plus, le fait que certains pays continuent
    d’utiliser énormément les combustibles fossiles donne l’impression que les
    efforts individuels des citoyens sont totalement vains. Évidemment, à ce genre
    de remarque la réponse habituelle est toujours la même : « chaque
    geste compte » ! Et bien souvent, on ajoute qu’il s’agit de « montrer
    l’exemple » ! L’argument qui me semble le plus crédible est
    celui qui consiste à dire que lutter contre le changement climatique contribue
    à « créer une demande de produits et de services » plus durables,
    plus respectueux de l’environnement ce qui stimule la recherche voire aussi l’industrie
    des pays où les citoyens agissent en faveur de l’environnement.




    Néanmoins, c’est surtout au niveau des mesures
    collectives que le bât blesse ! En effet, les gouvernements et les
    entreprises sont loin, parfois très loin, de donner l’exemple.




    En résumé, la Chine représente à elle seule la moitié
    de la consommation mondiale de charbon, une industrie qui fait travailler 4,3
    millions de Chinois. Et le déclin du charbon n’est pas d’actualité !




    Personnellement, j’attends toujours que Greta
    Thunberg aille s’exprimer devant
    l’Assemblée du Peuple Place Tian’anmen à Pékin comme
    elle s’est exprimée à l’Assemblée Nationale à Paris, le 23 juillet 2019 … et
    dise également aux membres du Parti Communiste Chinois « Vous
    avez le devoir d’écouter les scientifiques » !




    Mais l’addiction aux énergies fossiles ne concerne pas
    que la Chine et d’autres pays
    asiatiques ! Les États-Unis et l’Angleterre ont
    décidé d’exploiter de nouveaux gisements de pétrole, l’Europe accroît ses
    importations de gaz russe !
    L’Agence Internationale de l’Énergie a constaté qu’en
    2022 les subventions à la
    consommation mondiale de combustibles fossiles ont doublé
    par rapport à 2021
    atteignant la valeur record de 1000 milliards de dollars
    !





    En conclusion, faut-il être optimiste
    ou pessimiste face à notre volonté et à nos
    capacités de lutter efficacement envers le changement
    climatique ? La réponse est loin d’être évidente !


    Si vous êtes alarmé par la rapidité du changement
    climatique, inquiet de la résistance des intérêts économiques et des difficultés que
    présentent la transition vers une économie bas-carbone en raison des
    changements profonds dans votre mode de vie, alors vous êtes assurément
    pessimiste.


    Mais si vous faites confiance aux progrès technologiques en matière de
    production de l’énergie ainsi qu’à la prise de conscience du public en
    particulier avec la mobilisation des jeunes générations alors vous
    êtes sûrement optimiste !


    Vous hésitez ? Alors référez-vous à cette devinette
    qui serait originaire d’Europe centrale : Sais-tu quelle
    différence il y a entre un optimiste et un pessimiste ?
    Le pessimiste est un optimiste bien
    informé.



    Mais « Ce qui est important, ce
    n’est, ni d’être optimiste, ni pessimiste, mais d’être
    déterminé » se plaisait à
    dire Jean Monnet. La détermination repose bien souvent sur une bonne
    information. Il faut donc être pro-actif en recherchant des sources fiables,
    puis de lire, comprendre et réfléchir pour bien agir. C’était tout l’intérêt
    des questions à l’occasion de la journée de l’auditeur 2023 de RRI. Aussi, je
    ne vais tout de même pas culpabiliser en me demandant quelle quantité d’énergie
    j’ai consommée durant temps passé pour préparer puis rédiger sur ordinateur
    cette réponse et vous la transmettre via Internet ! Quoique ?


    Mais la France n’est pas le seul pays qui ressent de plein
    fouet les phénomènes météo extrêmes. Depuis l’Algérie, Nouari Naghmouchi
    s’inquiète pour les changements climatiques qui perturbent les saisons. Voici ses propos :




    Comme bien des pays d’Afrique, les conséquences d’un temps extrême ou qui
    n’est pas de saison n’ont pas épargnées l’Algérie. Connue pour son climat aride
    et semi-aride, la région est extrêmement sujette aux changements climatiques.
    Ces 50 dernières années, un accroissement d’événements dus au temps extrême a
    été observé.

    Parmi les phénomènes enregistrés dans des études climatologiques de la
    Météorologie nationale qui témoignent de ce changement, on compte un
    accroissement de la fréquence des pluies torrentielles, surtout sur les hauts
    plateaux (par ex. Ghardaïa et Béchar en 2009-2010), qui ont entraîné des
    inondations pour la première fois. En 2020, les chutes de pluie quotidiennes
    dépasseront peut-être la moyenne annuelle normale au sud du pays. Les hautes
    températures la journée et la nuit et les vagues de chaleur. La flore et la
    faune terrestres et marines ont été grandement touchées par cette hausse : le
    changement des conditions environnementales est favorable et/ou défavorable à
    certains facteurs écologiques par rapport à d’autres, ce qui entraîne un
    changement des environnements et les espèces de la flore et de la faune qui les
    constituent. Le changement s’exprime par la raréfaction et/ou la disparition
    des espèces au détriment d’autres, la désertification et la pollution, ce qui
    entraîne la dégradation de l’environnement.

    L’Algérie est grandement impliquée dans les problèmes « du réchauffement
    mondial et écologiques » sur les fronts politique et économique. Toutefois, les
    actions prises pour remédier à la situation sont presque non-existantes.

    D’après les experts météorologiques et de l’environnement d’Algérie, il
    sera nécessaire à l’avenir de penser à développer des sources d’énergie
    renouvelable, de transport publique et de techniques d’isolation dans le
    secteur de la construction, ainsi que de mettre en place des systèmes de
    surveillance et d’alerte pour les sécheresses et les vagues de chaleur dans les
    villes vulnérables. D’après moi, pour y arriver, il est nécessaire de commencer
    à intensifier les efforts de travail de proximité et de prise de conscience sur
    la protection de l’environnement, la lutte contre toutes formes de pollution,
    et la mise en place d’une culture de protection de la nature et de ses
    ressources parmi les citoyens et les décideurs.










    En Roumanie aussi, la neige se laisse attendre chaque
    hiver, surtout dans le sud du pays, alors qu’il y a deux ou trois décennies,
    célébrer Noël sans avoir de la neige était inimaginable même dans la capitale,
    Bucarest. Et c’est justement cette absence des précipitations qui affecte les
    cultures, ce qui touche les producteurs et les économies dans leur ensemble.
    C’est ce qui inquiète notamment José
    Luis Corcuera d’Espagne. Il estime pourtant que nous serons obligés de
    vivre avec tous ces changements climatiques et se dit plutôt déçu par les
    décideurs qui pourraient faire avancer les choses dans la bonne voie.

    Voici le
    message de José Luis Corcuera d’Espagne.




    « Il est
    évident que les changements climatiques sont désormais d’actualité et que nous
    serons obligés de vivre avec. Dans la région où j’habite, le phénomène le plus
    évident est la pénurie des précipitations et ses conséquences dévastatrices,
    notamment sur la production de céréales, qui est en chute libre. La liste des
    effets négatifs peut-être moins visibles, mais tout aussi inquiétants, se
    complète par les changements de faune et de flore. Des espèces dont la survie
    dépend d’une certaine température et de sources d’eau sont remplacées par
    d’autres, mieux adaptées au nouveau climat. C’est ce que j’ai remarqué à la
    campagne.

    Après, on ne
    saurait ignorer les effets négatifs des changements climatiques sur les
    économies. Le prix des aliments augmentent en raison de la sécheresse qui
    détruit les récoles, des guerres et du bouleversement des économies mondiales.
    Je me déclare assez pessimiste puisque les nouvelles mesures récemment
    annoncées ne me rassurent pas. Parmi elles, je mentionnerai le passage aux
    voitures électriques. L’UE a déjà annoncé une date à partir de laquelle elle
    arrêtera la production des véhicules à moteurs thermiques. Elle souhaite nous
    imposer une voiture dont le prix dépasse dans la plupart des cas, les moyens
    financiers des gens de cette planète. On ne sait ni même comment on fera pour
    produire toute l’électricité que ces voitures nécessitent. Car je suppose que
    les grandes quantités d’énergie électrique produites pour charger le nouveau
    parc de véhicules à batterie intégrée auront elles aussi un impact négatif sur
    l’environnement. (…)

    Chaque année, en
    Espagne, les taxes sur les hydrocarbures génèrent presque 11.000 millions
    d’euros. Je me demande comment feront les autorités quand elles devront remplir
    ce trou qui se creusera au fur et à mesure que la voiture électrique gagne du
    terrain. En attendant, les tout puissants qui disent décider des choses pour
    notre bien, n’hésitent pas de se réunir quelque part sur la planète pour
    organiser des sommets et des réunions où ils se rendent en avion, accompagnés
    par toute sorte de délégations qui impliquent de grandes mesures de sécurité.
    Avec les technologies dont on dispose actuellement, je suis persuadé qu’ils
    pourraient discuter en visioconférence, en évitant les dépenses et en
    minimisant l’impact des émissions de CO2 produites par leurs déplacements. »










    Notre auditeur espagnol a mis l’accent sur les économies
    qui souffrent déjà à cause des effets négatifs du réchauffement global. En
    Allemagne, Manfred Korn se dit
    vraiment préoccupé pour l’avenir de la planète dans son ensemble et tire la
    sonnette d’alarme : il se peut très bien que la Terre devienne
    inhabitable ! Explications à l’appui dans ce message envoyé par Manfred
    Korn
    de Stuttgart.






    « Cela fait
    longtemps que ce sujet me préoccupe, surtout qu’en tant que physicien, je suis
    parfaitement conscient que la concentration de dioxyde de carbone parle
    d’elle-même. Nous, les habitants de la planète, nous avons une influence
    globale sur le climat et les conditions climatiques changent en fonction des
    lois de la physique. Le climat réagit à la hausse de la moyenne des
    températures qui provoque des phénomènes météorologiques extrêmes. Si on
    continue à ne rien faire, des régions entières de la planète deviendront
    inhabitables et les gens devront se réfugier ailleurs. A l’heure où l’on parle,
    nous avons les moyens pour nous passer des combustibles fossiles, il faut juste
    le faire. Ce n’est pas la Terre qui a besoin de nous, c’est nous qui avons
    besoin de la Terre. Nous n’avons aucune possibilité de quitter la planète dans
    le proche avenir pour essayer de vivre ailleurs. A ceux qui pensent pouvoir se
    réfugier sur Mars, je leur dirais de mieux regarder les images révélées par les
    satellites : là-bas, il n’y a qu’un immense désert tout froid. »



    Retour en France, où Jean
    Michel Aubier
    espère que l’humanité se mobilisera pour agir avant qu’il ne soit
    pas trop tard. Voici ces propos :


    S’il y a
    bien un sujet qui doit retenir notre attention et surtout faire consensus,
    c’est bien le changement climatique qui s’opère depuis de nombreuses années déjà,
    mais qui connaît une forte augmentation ces dernières décennies


    Malheureusement,
    à notre échelle de citoyen, si nous pouvons certes agir, c’est surtout aux
    états de prendre le problème à bras le corps et à impulser de profondes
    réformes pendant qu’il en est encore temps. Mais c’est ici que le bât blesse.
    Beaucoup de nos dirigeants sont climatosceptiques à commencer par Donald Trump
    qui pourrait faire son retour à la Maison-Blanche l’an prochain. « Ça finira
    par se refroidir », avait-il lancé en 2020. Consternant, car ce n’était
    pas une boutade.


    Quant à la
    Chine, si elle a confirmé sa volonté d’atteindre la neutralité carbone, ce
    n’est qu’à horizon 2060.


    Idem pour la
    Russie, l’un des plus gros pollueurs au monde.




    A mon
    niveau, j’ai expérimenté les conséquences du changement climatique. Dans la
    région Centre, en France, nous ne sommes pas habitués à des phénomènes météorologiques
    prononcés. Mais en juin 2022 une mini-tornade s’est abattue sur mon quartier.
    Effrayant, même si je n’ai pas eu trop de dégâts, contrairement à des voisins
    qui ont vu leur plafond s’écrouler sous le poids de la cheminée, leur toiture
    éventrée… Un an après, en juin 2023, même phénomène, mais à une vingtaine de
    kilomètres.


    Et il faut mentionner
    également les canicules avec une température de 41 degrés en juin 2019 dans ma
    ville.




    Il y a des
    moyens pour lutter contre le dérèglement climatique ; je n’ose pas les
    qualifier de « solutions » car le mal est très profond. Il faut
    privilégier les transports moins polluants. Par exemple, développer la voiture
    électrique. Mais il ne faut pas rêver, la fabrication des batteries entraine
    son lot de pollution. Privilégier le train à l’avion, quand cela est possible. Certaines
    villes, comme chez moi, ont instauré la gratuité des bus.


    Il faut
    également isoler au mieux nos logements, afin de consommer moins d’électricité,
    moins de gaz. Cela fait quelques années que j’entreprends des travaux dans ce
    sens.


    On y pense
    peut-être moins, mais la pollution numérique a un impact et représenterait environ
    5% des émissions de gaz à effet de serre. Il suffirait de garder son téléphone
    plus longtemps, de limiter l’envoi de pièces jointes volumineuses à la terre
    entière, réparer plutôt que jeter, acheter des appareils reconditionnés,
    limiter le streaming, faire du ménage sans sa boite mail….




    Enfin, il
    serait bien de limiter notre consommation de viande, manger plus de légumes et consommer
    local3




    Voici donc quelques
    propositions qui pour certaines semblent faciles à mettre en œuvre. Mais la
    difficulté réside en un manque de prise de conscience. Et c’est là que l’école
    peut intervenir en contribuant à transformer nos chères têtes blondes en consommateurs
    avertis.


    Les médias
    peuvent être un puissant levier pour amorcer ces changements et éduquer les
    populations. Mais il faut des moyens, ne pas se limiter à parler du sujet de
    temps à autre. Et ces moyens, ce sont surtout les états qui peuvent les
    fournir. Faut-il encore que les gens ne se détournent pas des médias officiels
    au profit d’autres canaux d’information plus ou moins fiables.


    Comme le
    disait un ancien Premier Ministre, la route est droite, mais la pente est forte.


    Notre auditeur
    espagnol Vicent Mari constate qu’il
    faut aussi lutter contre l’infox au sujet des changements climatiques, mieux
    s’informer et agir vite, car c’est une course contre la montre. Voici son message :






    La crise
    climatique est réelle: les données des centres météorologiques l’indiquent
    clairement. Chaque jour, les températures montent, chaque mois il fait de plus
    en plus chaud, chaque année, de nouveaux records de chaleur sont enregistrés.
    Des espèces de plantes et d’animaux sont menacées de la disparition. Les
    causes, on les connait depuis longtemps: l’impact des activités industrielles
    sur la planète, l’utilisation excessive des combustibles polluants, la quête de
    la productivité à tout prix, le déboisement, l’utilisation non contrôlée des
    produits toxiques. Mais, puisque nous connaissons les causes, nous connaissons
    aussi les solutions. Ce qu’il faudrait faire et que nous n’avons pas fait ce
    serait de lutter contre tous ceux qui profitent de la vente de pétrole, de gaz,
    de matières plastiques. Nous devrions décourager la location des avions, des
    navires, combattre ceux qui essaient de contrôler les marchés de céréales ou
    d’armement. Les élites au pouvoir profitent des médias pour cacher la réalité.
    L’UE interdit les produits phytosanitaires extrêmement toxiques, donc l’Union
    prend soin de la vie de ses citoyens. Mais elle devrait aussi combattre les
    infox pour mieux lutter contre la pollution de la planète. Ce n’est pas facile,
    mais on doit agir vite. Il est déjà tard, mais il n’est pas encore trop tard.

    La crise climatique est réelle, dit Vicent Mari d’Espagne. A l’autre bout du monde, Fan Hongjie de Chine partage son opinion. Voici son message:

    De nos jours, suite à l’effet de serre et aux changements climatiques, on a de plus en plus mal de distinguer les quatre saisons auxquelles la Chine était habituée. Le printemps, l’été, l’automne et l’hiver se superposent. Leur succession est devenue aléatoire. En hiver, la neige se fait de plus en plus rare et on sent de moins en moins le calme qui s’installe après qu’une couche de neige se dépose




    Chers amis, votre avis est unanime : la planète souffre
    et il faut agir vite pour la sauver, car il est déjà assez tard. On n’a plus
    les hivers d’antan, on n’a plus les cultures agricoles d’antan, l’air que nous
    respirons n’est plus aussi pur qu’autrefois. Résultat : les maladies
    respiratoires se multiplient, les phénomènes météo extrêmes détruisent tout ce
    que nous avons construit avec plein d’efforts et font de plus en plus de
    victimes. Vous l’avez tous dit : « il faut que tout le monde joue le
    jeu », il faut que chacun d’entre nous commence à changer de comportement, il
    faut que les décideurs soient déterminés à remédier à la situation et qu’ils
    réussissent à persuader les grands pollueurs que la course contre la montre a
    déjà commencé pour notre planète et il faut éduquer les futures générations
    pour qu’elles grandissent dans un esprit favorable à l’environnement. On est
    tous concernés et surtout nos enfants qui hériteront d’une planète en plein
    changement.


    Merci à toutes et à tous pour vos contributions tellement
    pertinentes et intéressantes ! A très bientôt !

    Précision : les opinions exprimées dans cette émission sont les opinions personnelles et individuelles des auditeurs de RRI. RRI ne saurait être tenue responsable pour aucun de ces propos.

  • Le courrier des auditeurs du 20.10.2023

    Le courrier des auditeurs du 20.10.2023

    Bonjour à
    toutes et à tous ! Comment allez-vous, chers amis ? L’automne est là,
    les feuilles multicolores couvrent les sentiers des parcs de Bucarest, mais le
    soleil brille encore, ce qui nous réjouit beaucoup et nous donne l’impression
    que le temps morose est encore loin. Moi, j’adore l’automne et surtout le mois
    d’octobre avec ses couleurs vives et son soleil ni trop chaud ni trop froid. Et
    puis, c’est toujours en octobre que l’on passe à l’heure d’hiver et que RRI
    change de fréquences.

    Alors permettez-moi de passer vite en revue les nouveaux horaires et les nouvelles
    fréquences de RRI pour la saison d’hiver, valables du 29 octobre 2023 au 30
    mars 2024 :



    Nos
    auditeurs du Canada pourront suivre nos programmes en français entre 2h et 3h
    du matin en TU sur 7 410 kHz.


    Nos
    auditeurs d’Europe Occidentale pourront nous écouter de 6h à 6h30 TU sur 11 730
    Khz, et de 11h à midi TU sur 17 800 kHz. Si vous préférez l’après-midi pour
    écouter la radio, nous vous invitons à suivre notre émission qui commence à 17h
    et s’achève à 18h TU sur 9 720 DRM. Au cas au vous auriez raté ce programme,
    rejoignez-nous sur les ondes de 21h à 21h30 TU sur 7 375 kHz.


    Ensuite,
    nos auditeurs d’Afrique Centrale peuvent suivre les émissions en français de
    RRI de 6h à 6h30 en TU sur 15 200 kHz.


    Enfin, nos
    amis du Maghreb peuvent nous retrouver tous les jours de 11h à midi en TU sur
    17 640 kHz. Bonne écoute !


    Comme vous
    l’avez pu le constater, RRI continue d’émettre sur une seule fréquence. La
    seconde fréquence de chaque destination a été coupée début août dernier pour
    des raisons financières.


    Alors,
    j’espère que vous avez bien noté les nouvelles fréquences, pour pouvoir nous
    retrouver sur les OC à compter de dimanche prochain, le 29 octobre. Vous pouvez
    nous écouter aussi sur notre site, où nous postons notre émission quotidienne
    dans la rubrique Ecoutez RRI.


    Et puisque
    novembre approche à pas rapides, je vous rappelle chers amis que le 1er
    novembre la Radio publique roumaine fêtera ses 95 ans d’existence. Comme
    d’habitude, le dimanche qui suit l’anniversaire de Radio Roumanie, c’est la Journée de l’Auditeur sur RRI. Comme
    d’habitude, nous vous invitons à exprimer votre opinion, sur un sujet
    d’actualité et cette fois-ci nous nous pencherons sur le climat.


    2023 est
    en train de devenir l’année la plus chaude de l’histoire, met en garde le
    Service Européen Copernicus, étant donné que les températures pluriannuelles
    mesurées au niveau global durant les trois mois de l’été dernier et en
    septembre, ont atteint les valeurs les plus élevées jamais enregistrées. Les
    changements climatiques ont causé non seulement des températures record, mais
    aussi des phénomènes météo extrêmes : incendies dévastateurs, pluies
    torrentielles, tempêtes, inondations.




    C’est
    pourquoi, pour l’édition 2023 de la Journée de l’Auditeur nous vous invitons à
    nous dire si – oui ou non – les changements climatiques vous ont affectés
    jusqu’ici. Et si la réponse est affirmative – de nous expliquer comment. A
    votre avis quelles mesures faut-il prendre afin d’accélérer les efforts de
    réduire les gaz à effet de serre ? Et comment chacun d’entre nous pourrait-il
    contribuer à la diminution de l’empreinte de carbone ? Selon vous, l’éducation
    est-elle un instrument utile pour avoir une approche plus efficace des
    changements climatiques ? Faut-il créer davantage de plateformes de discussions
    au sujet du climat ? Et pas en dernier lieu, quel est le rôle des médias dans
    ce contexte ? L’antenne est à vous, chers amis !


    Nous
    attendons avec un vif intérêt vos réponses et vos exemples de bonnes pratiques
    pour les inclure dans notre émission spéciale du 5 novembre prochain.
    Envoyez-nous vos réponses écrites ou enregistrées en format audio par email, à
    l’adresse service_francais_rri@yahoo.fr avant le 1er novembre !


    Vous
    pouvez aussi nous transmettre des messages audio sur WhatsApp, au numéro +40744
    31 26 50. Ou bien, si vous préférez, laissez un commentaire à cet article sur
    nos profils Facebook ou sur notre site.


    Cette
    année, le dimanche 05 nombre, dans la Journée de l’auditeur, nous parlons
    climat sur RRI !


    Passons
    maintenant à vos lettres et messages !

    Je salue aujourd’hui nos amis qui
    continuent de nous envoyer des lettres classiques, écrites à la main et des
    rapports d’écoute aussi. Parmi eux, Hervé Duval qui écrit : « Je trouve
    très intéressant le festival de théâtre radiophonique, ce qui montre le
    patrimoine de la radio. Ce qui est également intéressant ce sont les
    « trains du soleil » qui relient les principales villes de Roumanie
    au littoral de la mer Noire pendant l’été (…) l’initiative des chemins de fer
    roumains est très bonne ! ». Effectivement cher ami, chaque année, la
    société nationale des chemins de fer supplémente le nombre de trains ayant pour
    destination les stations au bord de la mer Noire, dans une tentative
    d’encourager les vacanciers à opter pour des séjours locaux. Pour ce qui est du théâtre radiophonique, je
    précise que la Radio publique roumaine est la seule institution qui crée de
    telles productions. A noter que toutes les pièces de théâtre radiophonique sont
    jouées par des acteurs professionnels du théâtre roumain, alors que les
    réalisateurs, les scénaristes, les techniciens sont des salariés de la radio
    publique roumaine. Autre aspect très intéressant c’est que c’est dans les
    studios de théâtre radiophonique de la Radio roumaine que les acteurs des
    différents théâtres de Bucarest et d’autres grandes villes roumaines peuvent se
    rencontrer et échanger. Normalement chaque théâtre de Roumanie a ses employés
    qui forment une troupe plus ou moins fixe. Du coup chacun travaille dans son
    théâtre et les rencontres sont plutôt possibles lors de différents événements,
    galas, festivals etc. Or, le créateur d’une pièce de théâtre radiophonique
    invite des acteurs professionnels à y jouer un rôle et c’est comme ça que l’on
    peut voir souvent les grands noms du théâtre roumain dans les couloirs de la
    radio échanger autour d’un petit café entre deux enregistrements en studio. Nos
    collègues du département de théâtre radiophonique racontent souvent à quel
    point les acteurs des différents théâtres roumains sont contents de se
    retrouver dans les locaux de la radio, pour échanger, pour collaborer, pour
    mieux se connaître.


    Un grand
    merci aussi à Michel Beine de
    Belgique
    pour ses rapports d’écoute constants et ses nombreuses questions sur
    la Roumanie. Parmi elles, notre auditeur nous demande quelques infos générales
    sur notre pays : année de création, fleuve qui traverse la Roumanie,
    nombre d’habitants. Nous avons juste le temps de répondre à ces questions.

    Donc
    la Roumanie telle qu’elle est aujourd’hui a été formée suite à la grande Union
    du 1er décembre 1918, lorsque
    la Transylvanie a rejoint le Royaume de Roumanie créé auparavant en 1859. Avec
    la précision qu’en 1918 la Roumanie était plus grande, car elle détenait à ce
    moment-là quelques territoires qui font partie aujourd’hui de l’Ukraine. Il
    s’agit du nord de la Bucovine, de la Bessarabie et de la contrée de Herta, des
    territoires annexés par l’Union soviétique en 1940. Selon le site de la
    présidence roumaine, presidency.ro, aujourd’hui la Roumanie s’étale sur près de
    240 000 km², ce qui compte pour près de 5 % du territoire du continent européen
    et pour 5,4 % de l’UE. Le fleuve qui marque la frontière sud du pays est le
    Danube qui se jette dans la mer Noire en formant un endroit unique de par son
    écosystème : le delta du Danube. Selon la même source, au 1er janvier
    2022, la population de la Roumanie recensait près de 22 millions d’habitants,
    dont plus de 12 millions en milieu urbain et plus de 9 millions et demi en
    milieu rural. Parmi les villes qui comptent plus de 100 000 habitants
    mentionnons Iasi, Cluj-Napoca, Timisoara, Constanta et autres.

    Bucarest, la
    capitale, recense environ 1 million 800 mille habitants officiels, auxquels s’ajoutent
    au moins 700 000 personnes qui vivent ou travaillent dans la capitale mais dont
    l’adresse officielle est dans d’autres départements. Bucarest est sans doute la
    ville la plus peuplée de Romanie. Sise dans le sud du pays, la capitale réunit
    plusieurs styles architecturaux, étant une ville pour le moins surprenante par
    sa diversité. Grâce à l’influence de l’architecture française au début du 20e
    siècle, Bucarest a été surnommé « Le Petit Paris ». On l’appelle aussi
    « la ville de la joie » parce que son nom est dérivé du mot « bucurie
    » qui signifie joie en roumain. On n’a pas tort de dire que Bucarest est une
    ville qui ne dort jamais, même tard dans la nuit il y a des voitures dans les
    rues, les restos sont ouverts et les discothèques aussi. C’est une ville
    suffoquée par les voitures, malheureusement, puisque le transport en commun a
    encore du mal à satisfaire aux besoins des plus de 3 millions de personnes qui
    fourmillent partout dans la ville. Néanmoins, c’est toujours la seule ville de
    Roumanie qui dispose d’un réseau de métro. Mes amis de l’ouest de la Roumanie
    me disent toujours que le rythme de la vie est trop accéléré à Bucarest et qu’ils
    ne pourraient jamais y vivre. Moi, une personne qui a vécu toute sa vie dans la
    capitale, j’aime ma ville justement pour ce tourbillon, sa dynamique et sa
    diversité. Et vous ? Avez-vous jamais visité Bucarest ? Qu’en pensez-vous ?
    Merci d’avance pour vos réponses !





  • L’effet Picasso

    L’effet Picasso

    C’est un événement majeur en
    Roumanie, les créations de Picasso sont présentées en première à Bucarest au
    Musée d’Art Récent (MARe). La Roumanie se joint ainsi aux 42 musées de 8 pays
    qui marquent les 50 ans écoulés depuis la disparition du grand peintre, dans un
    ample projet lancé par la France et l’Espagne. D’ailleurs, la Roumanie est
    le seul pays d’Europe centrale et de l’Est à accueillir une telle exposition. Au
    total 46 peintures, dessins et gravures réalisées par Pablo Picasso, accompagnées d’une cinquantaine d’ouvrages – tableaux, sculptures, céramique,
    graffitis – réalisés par des artistes roumains qui ont trouvé leur inspiration
    dans l’œuvre de l’artiste sont exposés du 27 septembre 2023 au 8 janvier 2024
    dans toutes les salles du Musée d’art récent sous le titre « L’effet
    Picasso ». Objectif : montrer l’influence de l’œuvre et de la
    personnalité de l’artiste sur l’art roumain depuis les années 1960 jusqu’à nos
    jours.

    Pour Erwin Kessler, le directeur du musée de Bucarest ce projet « est l’événement culturel de
    cette décennie, qui place la Roumanie sur la carte culturelle de l’Europe ». Il
    marque aussi les 5 ans d’existence du Musée d’art récent de Bucarest. C’est
    grâce à la coopération avec le Musée Picasso de Paris que le public roumain a
    l’occasion de voir pour la première fois des ouvrages réalisés par l’artiste
    espagnol entre 1908 et 1972.

    Pour davantage de détails sur cet événement
    culturel unique en Roumanie, nous avons invité au micro de RRI Cécile Debray,
    directrice du Musée Picasso de Paris, venue à Bucarest pour le vernissage de
    l’exposition.

  • Le courrier des auditeurs du 22.09.2023

    Le courrier des auditeurs du 22.09.2023

    Bonjour à
    toutes et à tous ! Comment allez-vous, chers amis ? En Roumanie,
    c’est la rentrée générale, l’été semble déjà loin, les vacances sont bien
    finies, les enfants sont rentrés à l’école, tout le monde a repris le travail,
    les projets démarrent, le trafic est de nouveau infernal dans la capitale… même
    le soleil devient plus timide, et bien qu’il fasse toujours assez chaud, près
    de 30 degrés tous les jours, ce n’est plus la chaleur de l’été. On voit déjà
    l’automne approcher. Je l’ai déjà dit, je le répète, moi, j’ai souvent le
    sentiment qu’une nouvelle année commence en septembre. Une nouvelle année de
    travail, de projets, d’études, de plans personnels. Et vous chers amis ?
    La rentrée, ça se passe comment chez vous cet automne ? Quels souvenirs
    d’été ? Quels projets pour la fin de l’année ? N’hésitez pas à les
    partager avec nous !


    Et
    justement à propos de nouveaux projets, septembre oblige, comme d’habitude avec
    une nouvelle grille de programmes sur RRI. Je commence donc ce Courrier des
    auditeurs en vous présentant quelques nouveautés, de cette nouvelle année de
    programmes. Tout d’abord, vous l’avez remarqué peut-être, nous avons un nouvel
    habillage sonore ! C’est notre ancien collègue Andrei, qui lui prête sa
    voix et j’espère que cela vous fera plaisir de l’entendre présenter nos
    rubriques. Nous avons aussi une nouvelle membre de notre équipe permanente
    : Andra Juganaru. Vous l’avez déjà entendue sur nos ondes. Nous sommes très
    contents de l’accueillir au sein de notre rédaction. Passionnée d’histoire et
    de religion mais aussi de langues, elle enseigne aussi l’histoire à
    l’Université de Bucarest et aime aussi donner des cours de langue grecque et
    d’anglais. Et elle travaille avec nous en français tous les jours, donc une
    véritable polyglotte ! On va l’inviter au micro de RRI dans un prochain
    Courrier des Auditeurs pour se présenter plus en détail. Et puis, toujours côté
    nouveautés, nous avons deux nouvelles rubriques sur RRI à compter de cet
    automne. L’une s’intitule « Roumanie, frontière à l’Est » et elle est
    consacrée à la coopération militaire sur le flanc est de l’OTAN, avec un accent
    mis sur les troupes stationnées en Roumanie et sur les exercices multinationaux
    déroulés sur le territoire de notre pays. Enfin, la seconde nouvelle rubrique
    est « Travailler en Roumanie » et elle vous fournira des informations très
    pratiques sur la vie en Roumanie, sur les différents aspects bureaucratiques à
    connaître pour les personnes qui optent de vivre en Roumanie sur le long ou le
    court terme, sur le marché du travail, sur les migrants et la liste se
    poursuit. Vous trouverez ces rubriques tant sur les ondes et sur les réseaux
    sociaux, que sur notre site. Entrez sur rri.ro et consultez les rubriques
    « Roumanie, frontière à l’Est » et « La Roumanie, en bref
    ». A part cela, nous continuerons à vous informer sur l’actualité roumaine à
    travers nos reportages et à l’aide de nos invités et à vous faire écouter de la
    belle musique roumaine contemporaine, ancienne et surtout traditionnelle.
    Restez donc sur RRI, car l’automne s’annonce très intéressant.


    Passons
    maintenant aux messages des amis de RRI.


    Chaleureuses
    salutations à Jacques Augustin de
    France qui nous dit : « J’ai surtout apprécié Timisoara
    capitale européenne de la culture 2023 avec la présentation des événements à
    venir. Radio Tour axé sur les spas en Roumanie et l’incontournable Courrier des
    auditeurs ont retenu toute mon attention. Cela procure le désir de visiter le
    pays de Brancusi où nous conservons une amie depuis 1999 et notre relation est
    solide. Mais tout autre chose pour vous demander s’il existe une société
    d’astronomie ainsi qu’une agence de l’Espace en Roumanie? »
    Réponse
    affirmative, cher ami, nous avons une Agence Spatiale Roumaine – Romanian Space
    Agency, ROSA en raccourci, retenez cet acronyme au cas où vous souhaitez surfer
    sur le site de l’agence – rosa.ro Selon le site, « la Roumanie est connue
    comme un des pays à tradition aérospatiale et qui possède les qualités nécessaires
    pour soutenir les efforts dans cette direction. Au fil du temps, les chercheurs
    roumains ont contribué à une trentaine de missions spatiales scientifiques et
    technologiques. » Créée, en 1991, l’Agence Spatiale Roumaine est désormais
    membre de plein droits de l’Agence spatiale européenne, ce qui a permis aux
    chercheurs roumains de participer à tous les programmes déroulés au niveau
    européen. Pour rappel, le seul Roumain à voler jusqu’ici dans l’espace est
    Dumitru Prunariu. C’était le 14 mai 1981, la Roumanie devenant à ce moment-là
    le 11e pays au monde à réaliser cet objectif. Enfin, il existe aussi
    une institution publique appelée la Société astronomique roumaine des météores,
    qui a une mission de nature notamment éducationnelle à destination des nouvelles
    générations.


    Où sont
    écoutées les émissions de RRI ? Eh bien, partout dans le monde. Par
    exemple c’est au Kazakhstan que nous capte Uhra
    Alexandrovitch Timofeyev
    qui nous écrit en français et nous envoie un
    rapport d’écoute chaque mois. Merci beaucoup ! Et n’hésitez pas à nous
    raconter un peu de votre vie au Kazakhstan.


    C’est aux
    Pays-Bas que nous écoute en français et nous écrit en anglais Rob den Boer. Il nous écoute en DRM,
    sur 11 975 kHz, à 20h TU. C’est très bien, merci, nous lisons avec beaucoup de
    plaisir les messages en anglais aussi, d’ailleurs toute notre équipe parle
    aussi l’anglais, donc pas de soucis !


    J’en
    profite pour saluer Tomasz Kotas de
    Pologne, qui nous écoute depuis Katowice et nous écrit en anglais lui aussi.
    Tout comme M Sarkar d’Inde qui nous
    a suivis en août dernier sur 11 620 kHz à 16 h TU.


    Et je dois
    vous dire que de plus en plus d’auditeurs nous envoient en pièce jointe aussi
    des extraits audio de l’émission suivie. Merci !


    Nous avons
    plusieurs auditeurs en Inde, en fait. Ratan
    Kumar Paul
    en est un. Il est professeur. Il nous dit être un auditeur
    fréquent de RRI. S’y ajoute notre ami de longue date Siddhartha Bhattacharjee qui nous pose aussi une question sur la
    consommation de drogue en Roumanie, notamment si le 26 juin les Roumains
    marquent eux aussi la Journée antidrogue. Voici un sujet d’actualité en
    Roumanie : la consommation de drogue notamment dans les établissements
    scolaires. Effectivement, en 1987, « l’Assemblée générale de l’ONU a
    décidé de célébrer la Journée internationale contre l’abus et le trafic de
    drogues le 26 juin afin de renforcer l’action et la coopération aux échelons
    national, régional et international dans le but de parvenir à une société
    affranchie de l’abus des drogues », lit-on sur le site de l’ONU. Cette
    journée est marquée aussi en Roumanie par différentes manifestations censées
    éveiller les consciences au sujet des risques de la consommation de drogue.
    Cette année, le 26 juin, l’Institut national de Santé Publique a publié des
    données concernant ce phénomène en Roumanie. Eh bien, à étudier les personnes
    qui se sont présentées aux urgences pour des problèmes de santé causés par la
    consommation de drogue, on constate les choses suivantes : primo – la
    plupart de ces patients ont 20 ans, secundo – près de 11 % des patients âgés de
    15 – 64 ans ont consommé au moins un type de drogue illicite au cours de leur
    vie, ; tertio – la vaste majorité des consommateurs de drogue sont des
    hommes, soit plus de 72 % du total. Et je vous disais que la drogue est un
    sujet d’actualité dernièrement en Roumanie puisque de plus en plus de jeunes
    consommateurs sont découverts dans les établissements scolaires. Oui, les
    élèves consomment de la drogue dans les cours des écoles et c’est vraiment très
    inquiétant, puisque de nouveaux cas nous sont présentés chaque semaine par les
    médias. A l’occasion de la rentrée scolaire, le président roumain lui-même a
    ciblé son discours sur l’urgence de lutter contre ce fléau qui ne cesse de se
    répandre dans les rangs des jeunes, en disant que cette lutte est désormais une
    priorité des autorités roumaines.


    Avant de
    terminer, nous allons encore plus loin, en Chine, pour saluer M Ding Lu qui nous écrit, lui, en
    français : « Je suis un auditeur chinois. Aujourd’hui, j’ai reçu le
    signal de votre programme français à 05:00-05:30UTC. Les fréquences sont
    11740kHz(DRM)/21550kHz,le signal est très fort, l’effet d’écoute est très clair. Je voudrais
    demander une carte QSL en papier de Radio Roumanie internationale, s’il y a des
    souvenirs avec le logo de Radio Roumanie internationale, ce serait encore
    mieux. J’aime beaucoup les programmes de votre station. J’espère aussi recevoir
    les cartes QSL en papier de Radio Roumanie internationale. Je vous remercie ! »
    Merci à vous cher ami, d’être devenu un ami fidèle de RRI ! Nous recevons
    chaque mois vos rapports d’écoute et nous espérons bien pouvoir les récompenser
    bientôt de cartes QSL. Pour l’instant, je vous prie d’avoir la gentillesse de
    patienter encore un peu, car, faute fonds, les cartes QSL de cette années ne
    nous sont pas encore parvenues. Pourtant nous sommes ravis que vous suiviez nos
    émissions et nous espérons que vous y trouvez des informations intéressantes
    sur la Roumanie !





  • Le courrier des auditeurs du 25.08.2023

    Le courrier des auditeurs du 25.08.2023

    Bonjour à
    toutes et à tous ! Comment allez-vous, chers amis ? Dur, dur le
    retour des vacances… Moi, en tout cas, je suis une de ces personnes qui
    aimeraient pouvoir voyager toute la vie… D’ailleurs, à regarder autour de
    moi, je dirais que les Roumains en général aiment beaucoup voyager. Ceux qui se
    le permettent, ne ratent aucune occasion de prendre la route de la mer ou des
    montagnes, voire l’avion, ne serait-ce que pour un city break. Et quand le
    budget est plutôt limité, un pique-nique en nature, loin de la ville est
    toujours une bonne option. Si d’autres nations n’ont pas le culte de vacances,
    on ne saurait dire de même des Roumains.

    Pourtant, selon une étude publiée en
    avril dernier par l’agence de presse roumaine AGERPRES, près d’un quart des
    Roumains (23 %), n’ont pas eu de vacances cette dernière année pour des raisons
    financières, et seulement la moitié d’entre d’eux se sont permis un séjour de
    plus de 4 nuitées. En revanche, 13 % des Roumains questionnés ont déclaré avoir
    bénéficié d’au moins un séjour de 4 nuitées et aussi de mini-vacances, d’une à
    3 nuitées. Ils sont nombreux à voyager sur le territoire national, surtout pour
    les courts séjours, soit 90 % des personnes interrogées. Dans ce cas, les
    montagnes sont les plus recherchées, tant pour les courts que pour les longs
    séjours. Les city-breaks en Roumanie – voici un autre phénomène à la hausse,
    mentionné par 18 % des participants à l’enquête. Enfin, pour la moitié des personnes
    questionnées, le littoral roumain était la première option tant en 2022, qu’en 2023.
    Mais, à mesure que le budget augmente, les destinations choisies sont de plus
    en plus éloignées. La Bulgarie reste en tête de liste des préférences des
    Roumains pour les courts séjours à l’étranger, suivie par l’Espagne. Alors que
    pour les vacances plus longues ils ont préféré la Grèce. D’ailleurs, cela fait
    plusieurs années déjà, sinon des décennies, que la Bulgarie, la Grèce et la
    Turquie sont privilégiées par les vacanciers Roumains, qui y trouvent un très
    bon rapport qualité-prix, notamment par rapport au littoral roumain.
    Evidemment, les Roumains plus aisés optent toujours pour des destinations
    exotiques. Ce sont les constats d’une enquête réalisée en mars 2023 sur 3000
    participants âgés de 18 à 65 ans, par l’agence de recherche de marché AHA
    Moments, qui a examinée aussi 2 500 vacances effectuées par les Roumains ces 12
    derniers mois, tant sur le territoire national qu’à l’étranger. Ce sont là les
    options des Roumains, telles qu’elles ont été formulées et recherchées avant
    mars dernier. Il faudra maintenant attendre la fin de cette saison estivale
    pour voir si leurs intentions pour cet été ont été confirmées ou bien si les
    tendances ont changé. Et vous chers amis ? Comment avez-vous passé cet
    été ? Quelles tendances parmi les vacanciers de vos pays ? Ce serait
    intéressant de comparer…. Merci d’avance !


    De retour
    de mes vacances, j’ai trouvé dans notre boîte postale un email adressé par
    Maguy Roy
    de France, qui passe en revue plusieurs reportages écoutés sur nos
    ondes et nous pose plusieurs questions intéressantes. Mais avant toute chose,
    elle réagit à la suppression de deux émetteurs en OC qui diffusaient des
    programmes en 8 langues de RRI : « Très triste de savoir la
    mise en sommeil de 2 émetteurs de RRI en Ondes Courtes alors que les
    écoutes radios sont, pour certains auditeurs OC leur seul moyen de s’informer,
    de s’évader de leur quotidien et d’avoir un lien avec l’extérieur… Gardons
    espoir que cela s’arrange ! »


    Effectivement,
    nous aussi, nous espérons bien que cette mesure n’est que temporaire. Nous
    avons souvent parlé à l’antenne de l’importance stratégique des OC, et s’il y a
    quelques années ce rôle n’était pas si évident que ça face à l’expansion d’Internet
    et des réseaux sociaux, aujourd’hui, alors que la guerre en Ukraine frappe
    carrément aux portes de la Roumanie, il est urgent de prendre conscience de
    l’importance des OC en tant que seul moyen d’arriver sans censure et sans
    blocage dans les zones de conflit ou Internet est limité ou n’existe plus.


    Maguy Roy
    poursuit : « J’espère que vous allez aussi bien que possible malgré
    la météo caniculaire alternant avec de gros orages du moins en France… et ce
    n’est pas fini ! Le réchauffement climatique devient une réalité et il va bien
    falloir s’en préoccuper dans tous les pays ! » Là encore, vous avez
    raison, chère amie ! L’été n’est plus ce qu’il était dans notre enfance et
    il devient de plus en plus difficile à supporter avec chaque année qui passe…
    Je me demande bien si ce n’est pas déjà trop tard pour changer les choses… Nous
    avons récemment eu 43 degrés à l’ombre à Bucarest, une température inimaginable
    il y a quelques années. Désormais, la climatisation est un appareil obligatoire
    dans tout logement, alors qu’il a une quinzaine d’années, assez peu
    d’appartement en été dotés. Je me demande, comment tout cela va évoluer ?
    Aurons-nous des températures de plus en plus élevées d’une année à
    l’autre ? Aurons-nous encore plus d’incendies ? C’est vraiment alarmant.


    Et notre
    amie poursuit : « De plus, toutes sortes d’évènements menacent la
    paix dans le monde et à nos frontières. Votre pays, la Roumanie, en
    première ligne, est bien placée pour le savoir ! La soif de pouvoir et la
    folie de quelques-uns risquent de nous entraîner au pire. Je suis très
    régulièrement les actualités sur RRI qui nous donnent un éclairage inédit
    sur la guerre en Ukraine, l’économie roumaine…. et la météo ! » Merci,
    c’est justement ça notre mission – vous fournir des informations auxquelles
    vous n’avez pas accès dans vos pays. Maguy Roy nous dit avoir également
    beaucoup apprécié l’émission sur « Les Expériences Dobrogéennes ». Elle se
    souvient d’un autre reportage consacré l’année dernière à la Mosquée du Roi
    Carol 1er à Constanța, qui l’a intriguée
    et l’a amenée à nous poser la question suivante : « L’islam est très
    peu pratiqué par rapport au culte orthodoxe en Roumanie. Est-ce que les musulmans sont des descendants de
    l’occupation ottomane ? Ou d’une immigration récente ? Qui finance le culte en
    Roumanie ? » Voici une question intéressante qui m’a déterminée à faire
    quelques recherches.

    Selon le site du secrétariat d’Etat pour les cultes, la
    population islamique de Roumanie (qui est de nationalité turque, tatare et
    albanaise) appartient à la branche Sunnite de l’Islam. Les débuts de cette
    religion sur le territoire de la Roumanie remontent au 13e siècle,
    au moment où la population turque et tatare s’établit dans la région. Les
    premières communautés musulmanes stables en terre roumaine sont constituées aux
    14e-15e siècles, résultat de l’instauration de la
    suzeraineté de l’Empire Ottoman sur les principautés roumaines de l’époque. Ces
    communautés se développement notamment en Dobroudja, dans le sud-est et par
    endroits le long du Danube. Actuellement, il existe un seul siège du culte
    musulman en Roumanie, à Constanta. Selon le même site, en Roumanie, l’on
    recense à l’heure actuelle une cinquantaine de communautés musulmanes, répandues
    dans le sud-est du pays, notamment dans les départements de Constanta et
    Tulcea, mais aussi Braila et Galati, avec une communauté également à Bucarest.
    Elles disposent de 81 lieux de culte. Selon le recensement de 2011 mentionné
    par plusieurs sources officielles, en 2011 un peu plus de 64 000 musulmans vivaient
    en Roumanie, la plupart dans le sud-est du pays. Sur le site du secrétariat
    d’Etat pour les cultes, j’ai trouvé aussi la réponse à votre question sur le
    financement de ce culte : « la base matérielle du culte se fonde sur
    des contributions bénévoles de la part des fidèles, des dons et des subventions
    accordées par l’Etat et des organisations religieuses islamiques
    internationales, des taxes pour les services religieux, pour la visite de
    certains monuments », la vente de certains produits promotionnels, ainsi
    de revenus issus de différents terrains et immeubles détenus par le culte.
    Avant de terminer, je précise que plusieurs ethnies et communautés religieuses
    vivent en harmonie en Roumanie, tant dans le sud-est que dans d’autres régions,
    alors que plus de 85 % de la population roumaine est de religion
    orthodoxe.


    Avant de terminer, je ne saurais
    oublier de remercier Paul Jamet de nous tenir au courant de la qualité de
    réception sur les fréquences qui nous restent encore pour la diffusion en OC.
    Cela fait du bien de savoir qu’il y a des jours où la réception est très bonne,
    mais on ne sait jamais et les choses peuvent très bien changer d’un jour à
    l’autre, merci encore une fois de nous tenir au courant de ces
    évolutions ! Très bonne fin de semaine à toutes et à tous.

  • Maguy Roy (France) – Les musulmans de Roumanie

    Maguy Roy (France) – Les musulmans de Roumanie

    Selon le site du
    secrétariat d’Etat pour les cultes, la population islamique de Roumanie (qui
    est de nationalité turque, tatare et albanaise) appartient à la branche Sunnite
    de l’Islam. Les débuts de cette religion sur le territoire de la Roumanie
    remontent au 13e siècle, au moment où la population turque et tatare
    s’établit dans la région. Les premières communautés musulmanes stables en terre
    roumaine sont constituées aux 14e-15e siècles, résultat
    de l’instauration de la suzeraineté de l’Empire Ottoman sur les principautés
    roumaines de l’époque. Ces communautés se développement notamment en Dobroudja,
    dans le sud-est et par endroits le long du Danube. Actuellement, il existe un
    seul siège du culte musulman en Roumanie, à Constanta.

    Selon le même site, en
    Roumanie, l’on recense à l’heure actuelle une cinquantaine de communautés
    musulmanes, répandues dans le sud-est du pays, notamment dans les départements
    de Constanta et Tulcea, mais aussi Braila et Galati, avec une communauté
    également à Bucarest. Elles disposent de 81 lieux de culte. Selon le
    recensement de 2011 mentionné par plusieurs sources officielles, en 2011 un peu
    plus de 64 000 musulmans vivaient en Roumanie, la plupart dans le sud-est du
    pays. Sur le site du secrétariat d’Etat pour les cultes, j’ai trouvé aussi la
    réponse à votre question sur le financement de ce culte : « la base
    matérielle du culte se fonde sur des contributions bénévoles de la part des
    fidèles, des dons et des subventions accordées par l’Etat et des organisations
    religieuses islamiques internationales, des taxes pour les services religieux,
    pour la visite de certains monuments », la vente de certains produits
    promotionnels, ainsi de revenus issus de différents terrains et immeubles
    détenus par le culte.

    Avant de terminer, je précise que plusieurs ethnies et
    communautés religieuses vivent en harmonie en Roumanie, tant dans le sud-est
    que dans d’autres régions, alors que plus de 85 % de la population roumaine est
    de religion orthodoxe.

  • Le courrier des auditeurs du 28.07.2023

    Le courrier des auditeurs du 28.07.2023


    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous, chers amis ? La Roumanie fond sous la chaleur de l’été. C’est vrai, nous n’avons pas encore connu les maxima enregistrés en Europe Occidentale, mais 37-39 degrés à l’ombre c’est assez extrême pour la Roumanie. Les Roumains ne cessent de comparer ces températures avec celles de leur enfance et on constate que la canicule est quelque chose de relativement nouveau, qu’il y a une vingtaine d’années les étés n’étaient pas si chauds et que l’on a commencé à utiliser de plus en plus la climatisation il y a une dizaine d’années. Evidemment, tout dépend de la perspective de chacun d’entre nous – certains diront que cela fait une décennie déjà que la canicule est devenue la norme en juillet et août, d’autres, comme moi, diront que cela fait à peine 10 ans que l’on peut parler de vraie canicule en Roumanie. Et vous, chers amis, comment supportez-vous ces changements climatiques ? Avez-vous eu des difficultés à cause de la chaleur ? Merci d’avance pour vos réponses !




    Direction la France, pour saluer Gilles Gautier qui se dit à nouveau charmé par la musique traditionnelle roumaine, après avoir écouté notre rubrique musicale consacrée à Leonard Zama qui joue de pas moins de 10 instruments. Cela détermine m Gautier à affirmer « Un régal, ce soir-là, encore une fois.Quel rythme endiablé que ces danses populaires et quel répertoire cet instrumentiste et quel talent. Mon épouse profite de l’enregistrement et me dit la même chose: quel rythme!!!» Alors je répète le nom de cet artiste, au cas où vous aimeriez le rechercher sur YouTube et le réécouter – il s’agit de Leonard Zama. Grand virtuose originaire du nord de la Moldavie, Leonard Zama joue de dix instruments, parmi lesquels la clarinette, le saxophone, la tilinca, une flûte ancienne, le taragot, un instrument à vent en bois très utilisé dans le folklore roumain, le cimpoi, le cornemuse roumaine et le naï, une flute de pan roumaine. Et Gilles Gautier conclut : « Mes amitiés à toute l’équipe et merci encore pour ces bons programmes! » Merci à vous cher ami de rester sur nos ondes !




    J’ai devant moi un message envoyé par Maguy Roy de France, avec des échos à nos récentes émissions. Pour commencer, notre amie écrit : « Un grand MERCI pour l’hommage rendu sur votre antenne à Maurice Etrillard, l’un des plus anciens et fidèles adhérents du Radio DX qui vient de nous quitter. Nous sommes très touchés et très reconnaissants .MERCI également à Ioana Stancescu pour ses commentaires élogieux dans le Courrier des auditeurs, portant sur les articles publiés dans les derniers Bulletins du Radio DX. Ils nous vont droit au cœur et traduisent exactement les buts recherchés : faire découvrir la variété et la richesse des écoutes à tous nos adhérents, leur donner la curiosité de se porter à l’écoute des radios francophones et particulièrement de Radio Roumanie internationale.



    Ce sont ces mêmes objectifs que j’ai retrouvés dans le Coup de Coeur du libraire du 23 mai 2023, lors de l’entretien très intéressant de Ioana Stancescu avec Elena Diaconu « Attraper le lapin » premier roman de Lana Bastašić, prix de littérature de l’Union Européenne en 2020. Il donne envie d’en savoir plus sur ces 2 jeunes femmes Leïla et Sarah, enfants durant la guerre en ex-Yougoslavie, effectuant un voyage intérieur et extérieur, entre souvenirs, mémoire et réalité…. je vais sûrement m’acheter ce livre maintenant qu’il est traduit en français ! »



    Voilà nous sommes ravis que nos émissions permettent de faire un échange d’idées de livres à lire ! Et Mme Maguy Roy poursuit, cette fois-ci au sujet de notre rubrique historique : « BRAVO également pour les 2 émissions de Pro Memoria sur la langue roumaine : L’héritage latin des Roumains de Steliu Lambru et Un oasis latin entouré de pays slaves de Juliane Née, stagiaire à RRI qui a réalisé une synthèse remarquable de l’histoire des langues en Roumanie et permis de mieux comprendre combien UNE langue peut être un facteur de résistance et de lien pour l’unité d’un pays. Une découverte qui répond à des interrogations personnelles ! MERCI beaucoup ! »



    Quel plaisir de savoir que ces émissions aient aidé à clarifier des informations sur la Roumanie, sur la langue et ses origines ! C’est une de nos missions : expliquer la Roumanie au monde entier. Et quand nous réussissons à le faire, nous en sommes vraiment contents ! Alors un grand merci pour ce retour.




    Je remercie pour leurs nombreux rapports d’écoute : Idriss Bououdina qui nous écoute désormais aux Etats-Unis, Daniel Klotz de France, Tomasz Kotas de Pologne, Anand Mohan Bain d’Inde,Jaouad Saber du Maroc.



    Plein d’auditeurs attendent une réponse de notre part. Parmi eux – Michel Beine de Belgique, qui nous écoute régulièrement et se souvient d’un été torride, lorsqu’un record absolu de températures a été atteint dans son pays depuis 1833 ! A propos des émissions de RRI, notre ami affirme encore « Depuis de nombreuses années, je suis fidèle à RRI. J’ai apprécié vos programmes avec délectation, notamment « Visitez la Roumanie », RRI Spécial, Le son des mots, Le plat du jour et bien entendu, le Courrier des auditeurs. Je vous félicite de concocter quotidiennement des émissions attractives et enrichissantes à la découverte de la Roumanie ! » Merci, cher ami, c’est très touchant de livre votre message. Nous sommes comme d’habitude fascinés par l’assiduité avec laquelle vous continuez de nous écouter tous les jours. Nous sommes en train de confirmer vos rapports de 2022 et nous espérons bien pouvoir vous envoyer au plus vite des QSL pour les rapports de cette année. Merci aussi pour vos nombreuses questions qui nous invitent à une découverte encore plus profonde de la Roumanie.




    Après avoir écouté un de mes Courriers des auditeurs précédents, Philippe Marsan de France affirme « Merci à vous, vous nous avez fait rêver avec ces couleurs de printemps et ces températures estivales ». Bien heureuse de savoir que vous avez aimé ma petite balade virtuelle printanière.




    Enfin, Paul Jamet qui nous écoute très, très souvent lui aussi et qui aime souvent aller plus loin dans ses recherches sur notre partie de l’Europe. Il nous dit par exemple : « «Vos informations relatives au B9 m’ont amené à faire quelques recherches sur ce Groupe de pays qui s’est réuni à Varsovie le 22 février dernier. Et j’ai eu la bonne surprise de trouver un site trilingue EN, FR et DE à cette adresse, à signaler éventuellement à ceux qui s’intéressent à l’actualité de l’Europe de l’Est.



    https://visegradpost.com/fr/2023/02/23/sommet-du-b9-a-varsovie



    Après avoir échangé quelques impressions littéraires avec Ioana, M Jamet nous recommande un livre qu’il a récemment parcouru, intitulé « Comprendre pourquoi on ne se comprend pas », par Éric Dachaux, « Un livre passionnant, éclairant tant il est vrai que l’incompréhension, comme le soutient l’auteur, reste la norme dominante de nos relations ! ». Merci pour la suggestion, ça a l’air très intéressant, d’autant plus qu’à cette époque où la communication est facilitée par d’innombrables moyens techniques, on a souvent l’impression de ne pas se comprendre les uns les autres. Mais notre ami conclut : « Pour ce qui me concerne, la Radio n’a pas remplacé la Lecture et la Lecture ne remplace pas l’écoute de la Radio … ».



    Voilà, une belle conclusion pour ce message et pour notre Courriers des auditeurs. Et du fil à retordre jusqu’à notre prochaine rencontre. A très bientôt!