Category: Cette semaine, en Roumanie

  • Cette année, en Europe

    Cette année, en Europe

    La crise ukrainienne et la nouvelle guerre froide



    Pour de nombreux analystes et décideurs politiques, 2014 est l’année du déclenchement d’une nouvelle guerre froide. La chute, en janvier dernier, du régime pro-moscovite de Kiev, remplacé par une administration ukrainienne pro-occidentale, suite à une révolte sanglante, a été suivie d’actions dures de la part de la Russie. Remarquable de cynisme et d’efficacité, l’annexion, sans combat, de la Crimée en mars dernier n’en a été que le début.


    Moscou a continué, tout au long de l’été, à soutenir politiquement, militairement et en matière de logistique, la rébellion sécessionniste pro-russe de l’est de l’Ukraine, soldée par plus de 4 mille morts. Parmi eux figurent les 300 passagers, pour la plupart néerlandais, d’un avion civil abattu, selon les indices, par l’artillerie des séparatistes. Confrontée à ces faits, la communauté internationale a dû constater, avec inquiétude, l’éveil, sous Vladimir Poutine, de l’appétit territorial de la Russie et le manque de scrupules de Moscou, dignes des époques tsariste et stalinienne. Les Etats-Unis, l’UE et leurs partenaires du monde démocratique y ont répondu par des mesures punitives — à la fois politiques et économiques.


    Inquiétée par les évolutions en Ukraine — son plus grand voisin en termes de superficie et de nombre d’habitants — la Roumanie, avant-poste oriental de l’UE et de l’OTAN, a demandé à ses partenaires occidentaux un renforcement de leur présence militaire dans la région. Bucarest s’est prononcé de manière constante et ferme, par la voix du chef de l’Etat, du gouvernement et du ministère des affaires étrangères, en faveur du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, pays où vit un demi-million d’ethniques roumains.




    Victoires électorales des pro-européens à Kiev et à Chişinău



    En Ukraine et en République de Moldova, l’électorat a prouvé soutenir l’orientation européenne de ces deux ex-républiques soviétiques, qui ont signé des accords d’association et de libre échange avec Bruxelles. Le verdict des urnes infirme la rhétorique russe sur les soi-disant droits de Moscou sur ses anciennes colonies.


    A Kiev, le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko a été élu aux fonctions de président du pays, alors qu’au Parlement, les nostalgiques de l’Union Soviétique et les adeptes du président déchu, Viktor Ianoukovitch, sont devenus minoritaires après le scrutin législatif. En outre, pour la première fois depuis la proclamation de l’indépendance de l’Ukraine, en 1991, les communistes n’ont plus franchi le seuil électoral de 5% et n’occupent plus des fauteuils parlementaires à Kiev.


    Les philo-russes communistes, socialistes ou populistes ont perdu les élections en République de Moldova aussi. Associés, dès 2009, pour constituer l’Alliance pour l’intégration européenne (au pouvoir), les partis Libéral-Démocrate, Démocrate et Libéral se sont assurés, de nouveau, le 30 novembre, la majorité au Parlement de Chişinău, et continueront à gérer ensemble les affaires de la République de Moldova. Les leaders de ces formations politiques espèrent qu’en 2017, celle-ci obtiendra le statut de pays candidat à l’UE, pour en devenir membre en 2020.


    La Roumanie, qui soutient les efforts d’intégration européenne de la République de Moldova, avec laquelle elle partage la même langue, la même histoire et la même culture, a salué la victoire des partis pro-européens dans l’Etat voisin.




    Elections européennes



    Les élections européennes de mai dernier ont confirmé la suprématie des familles idéologiques démocratiques du continent : les populaires, les socialistes et les libéraux, qui ont remporté 2 tiers des sièges au Parlement Européen.


    Pourtant, ces élections ont également provoqué de l’inquiétude, à cause de la recrudescence, dans presque tous les Etats de l’Union, de la rhétorique de discrimination et anti-immigration. De Hongrie jusqu’en France et de Grèce jusqu’aux Pays-Bas, les partis eurosceptiques ou carrément anti-européens ont envoyé leurs représentants au Législatif communautaire.


    La Roumanie n’est représentée à Strasbourg et Bruxelles par aucun eurodéputé populiste ou xénophobe. Des formations politiques roumaines affiliées aux grands partis de l’Union, promoteurs des valeurs européennes, se sont partagés les 32 mandats attribués à Bucarest : pour la gauche politique, le Parti Social Démocrate, principal parti au pouvoir à Bucarest affilié aux socialistes européens; pour la droite, le Parti National Libéral, affilié jusqu’ici à l’Alliance des Libéraux et des Démocrates et qui a rejoint cette année les Populaires, ainsi que le Parti Démocrate Libéral (PDL), le Parti du Mouvement Populaire (PMP) et l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR), tous déjà membres du Parti Populaire Européen.




    Changements à la tête des institutions européennes



    Soutenu par ses collèges socialistes et par les populaires européens, l’Allemand Martin Schultz a été réélu pour un mandat de 2 ans et demi à la tête du Législatif communautaire. Selon un accord entre les deux partis, un représentant des populaires se trouvera à la tête du Parlement européen pendant la seconde moitié de l’actuelle législature.


    Les autres institutions européennes ont renouvelé leurs directions en automne. Après dix années marquées par le plus ample élargissement à l’Est et au Sud que l’Union ait connu depuis sa création, le Portugais José Manuel Barroso a cédé sa place de chef de la Commission européenne au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.


    Le nouveau président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, premier Est-européen à remplir cette fonction, remplace le Belge Herman van Rompuy. L’Italienne Federica Mogherini s’est installée à la tête de la diplomatie européenne, fonction détenue jusqu’ici par la Britannique Catherine Ashton. Dans le nouvel exécutif communautaire, la Roumanie est représentée par l’ancienne euro-députée sociale-démocrate Corina Creţu, désignée commissaire en charge de la politique régionale.


    Depuis son adhésion à l’UE, en 2007, la Roumanie a détenu les portefeuilles du multilinguisme, par Leonid Orban, et de l’Agriculture, par Dacian Cioloş, deux technocrates non-affiliés à un parti politique.




    Dossiers chauds à l’agenda de l’OTAN



    L’OTAN a, elle aussi, un nouveau secrétaire général depuis cet automne. Un autre Scandinave, l’ancien premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, a remplacé le Danois Anders Fogh Rasmussen à la tête de l’Alliance.


    Le nouveau secrétaire général doit gérer deux dossiers difficiles : à l’Est, les relations glaciales avec la Russie et le renforcement des mesures de sécurité pour les alliés du flanc Est, dont la Roumanie ; au sud, l’instabilité endémique du Proche Orient, dévasté par la guérilla djihadiste, à laquelle les gouvernements locaux, faibles, corrompus et inefficaces, ne peuvent pas faire face. Depuis l’été, de territoires vastes de Syrie et d’Irak sont contrôlés par l’organisation terroriste « Etat Islamique », tellement brutale qu’elle a été répudiée même par ses mentors du réseau Al-Qaïda. (trad.: Dominique)

  • La semaine du 15 au 20 décembre 2014

    La semaine du 15 au 20 décembre 2014

    Le président élu de la Roumanie, Klaus Iohannis, prête serment ce dimanche



    Le président élu de la Roumanie, Klaus Iohannis, prête serment ce dimanche dans le cadre d’une session solennelle du Parlement, plus d’un mois après avoir gagné l’élection présidentielle du 16 novembre. Jeudi, Klaus Iohannis a démissionné de ses fonctions de co-président du Parti National Libéral, principale formation politique d’opposition. Le même jour, les libéraux ont élu la députée Alina Gorghiu, une avocate de 36 ans, présidente par intérim du parti.


    Ancienne porte-parole de la campagne présidentielle, Alina Gorghiu est la première femme qui accède à la direction du Parti Libéral. Elle gardera cette fonction jusqu’au congrès de 2017, lorsque le Parti National Libéral (PNL) et le Parti Démocrate Libéral (PDL) doivent fusionner, pour constituer un seul parti, avec une direction unique. D’ici là, Alina Gorghiu partage la présidence du PNL avec le leader du PDL, Vasile Blaga.




    Remaniement gouvernemental à Bucarest



    La Roumanie a un nouveau gouvernement. Le 4e cabinet consécutif dirigé par le social-démocrate Victor Ponta a été validé lundi par les deux chambres réunies du Parlement de Bucarest. Le nouveau cabinet est constitué de représentants de l’alliance de centre-gauche formée par le Parti Social Démocrate (PSD), l’Union Nationale pour le progrès de la Roumanie (UNPR), le Parti Conservateur (PC) et le Parti Libéral Réformateur (de centre-droit), formation qui remplace l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR), qui s’est retirée du pouvoir. Le gouvernement remanié comporte 8 nouveaux ministres, 14 autres ayant gardé leurs portefeuilles.


    Le premier ministre, Victor Ponta, a assuré que les mesures, qui rendent le milieu d’affaires stable et prévisible, seront maintenues: taux unique d’imposition de 16%, exemption d’impôt sur le profit réinvesti, baisse de la contribution à la sécurité sociale pour les employeurs. Parmi les priorités du nouveau cabinet figurent également les projets associés aux fonds européens, à l’infrastructure des transports, à la justice, à l’éducation, à l’agriculture et à l’environnement.




    Le projet du budget d’Etat de la Roumanie pour 2015 à l’agenda du Parlement de Bucarest



    Le projet de loi du budget d’Etat et de celui de la sécurité sociale pour 2015 ont figuré à l’agenda hebdomadaire du Parlement de Bucarest, après avoir été approuvés, vendredi dernier, par le gouvernement. Selon le premier ministre, Victor Ponta, le budget ne prévoit pas de nouveaux impôts et taxes. Il a précisé que les principaux ordonnateurs de crédits se verront allouer plus d’argent qu’en 2014. Le futur budget table sur une croissance économique de 2,5%, sur une inflation annuelle de 2,2% et sur un déficit budgétaire de 1,8%.




    La migration politique des élus locaux déclarée non-constitutionnelle



    La Cour Constitutionnelle de la Roumanie a jugé non-constitutionnelle la loi en vertu de laquelle le Parlement a approuvé le décret gouvernemental sur la migration politique des élus locaux. Cette loi permettait aux maires de quitter la formation politique dont ils faisaient partie au moment de leur élection, pour adhérer à une autre, sans perdre leur mandat. Le sort des nombreux maires qui ont profité des prévisions de ce décret est actuellement incertain.


    Au moment où elle en a saisi la Cour Constitutionnelle, l’opposition de centre-droit avait estimé que le décret gouvernemental encourageait la migration politique, notamment dans le contexte des élections présidentielles déroulées cet automne.




    Le 25e anniversaire de la révolution anti-communiste de Roumanie



    Les Roumains ont marqué les 25 ans passés depuis la révolution anticommuniste de décembre 1989. A Timişoara (ouest), la ville d’où est partie l’étincelle de la révolte, des manifestations ont été organisées tout au long de cette semaine, pour rappeler le sacrifice de ceux qui avaient risqué leur vie pour gagner la liberté. Déclenchée à Timişoara le 16 décembre ’89, la révolution s’était emparé d’autres grandes villes roumaines, pour culminer à Bucarest, le 22 décembre, avec la chute du régime de Nicolae Ceauşescu. La révolution a fait plus de mille morts. Cette semaine, à Bucarest, le Parlement, réuni en séance solennelle, a marqué le quart de siècle passé depuis la révolution anti-communiste.



    Débat sur l’efficacité du système d’intervention en situations d’urgence en Roumanie suite à un accident aérien



    Un nouvel accident aérien, soldé par 4 victimes et produit dans le sud-est de la Roumanie, jète le doute sur l’activité de l’Inspection pour les situations d’urgence. Un hélicoptère du Service médical d’intervention rapide SMURD, qui revenait d’une mission médicale, s’est écrasé sur le lac de Siutghiol, au nord de Constanţa, à environ 500 mètres des rives. Aucun des passagers de lappareil na pu être récupéré vivant, tandis que les médias ont mis en cause la lenteur de réaction des organismes devant intervenir et les difficultés de lopération de sauvetage.


    Le Parquet militaire a lancé des poursuites pénales in rem – concernant les faits, donc – pour homicide involontaire. Le chef de lInspection pour les situations durgence du département de Constanţa, de même que le préfet de ce même comté ont été destitués. Le gouvernement a annoncé que le Département pour les interventions en cas durgence fera lobjet dun audit extérieur qui devra déterminer le niveau de formation des employés du système ainsi que lefficacité des procédures appliquées dans de telles circonstances.




    Traian Basescu à son dernier Conseil européen en qualité de chef de lEtat roumain



    En cette fin de semaine, le président roumain sortant Traian Basescu a participé à son dernier Conseil européen. A Bruxelles, les dirigeants des 28 ont décidé de créer le Fonds communautaire pour les investissements stratégiques, qui devrait se chiffrer à 315 milliards deuros.


    Pour ce qui est de lUkraine, le nouveau président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, a précisé que lEurope avait besoin “dune stratégie à long terme” visant la Fédération de Russie. Les dirigeants européens nont décidé aucune nouvelle sanction contre Moscou, en proie déjà à une sévère crise financière, mais ils ont entériné linterdiction des investissements européens en Crimée. Ils entendaient bien marquer ainsi lopposition de lEurope à “lannexion illégale” de la péninsule ukrainienne par la Russie. Les 28 ont également confirmé quils étaient prêts à aider financièrement lUkraine, en soulignant la nécessité de “réformes”. (trad.: Dominique, Ileana Taroi, Andrei Popov)

  • La semaine du 8 au 13 décembre 2014

    La semaine du 8 au 13 décembre 2014

    Le budget de la Roumanie pour 2015



    Le Gouvernement roumain a rendu public ce jeudi le projet de budget du pays pour 2015 avant de l’envoyer au Parlement. Il table sur un déficit de 1,83% du PIB – un indicateur macroéconomique négocié avec les représentants du FMI et de la Commission européenne, qui viennent dachever leur mission à Bucarest. Le document prend en compte également une croissance économique de 2,5%, ainsi quun taux de linflation de 2,2%.


    Plusieurs ministères sont privilégiés et toucheront davantage dargent par rapport à 2014 – il sagit de lEmploi, des Finances, de lAgriculture, des Fonds européens, des Transports et de lEconomie. La Santé, la Culture, lAdministration et lIntérieur verront leur pécule diminuer. Le premier ministre Victor Ponta explique: “Il faut préciser dès le début quil ny aura pas de taxe ou dimpôt supplémentaire en 2015 – le budget nen envisage aucun. Le taux unique dimposition de 16% reste, bien évidemment, en place. La taxe sur les constructions spéciales diminue de 1,5 à 1% – cétait là un objectif fondamental. Toutes les mesures en vigueur visant à stimuler léconomie ou à garantir léquité sociale se retrouvent également dans le projet de budget”.


    Le budget 2015 envisage daugmenter le SMIC en deux étapes – dès le premier janvier, il devrait se chiffrer à léquivalent de 220 euros alors que le premier juillet il sera porté à 235 euros. Les retraites devraient également augmenter de 5%, tandis que les indemnités sociales pour les retraités et les handicapés devraient être majorées avec des sommes variables. Les investissements sont, pourtant, prioritaires, affirme le ministre délégué au budget, Darius Vâlcov: “Nous avons préféré couper tout gaspillage et cibler nos efforts sur les investissements, qui représentent 23% du budget total. Nous annoncerons prochainement la liste des priorités dinvestissement. A ce chapitre, il ny a pas de cas particulier qui connaisse une diminution des allocations budgétaires”.


    A noter aussi que le gouvernement roumain envisage de ramener le nombre de chômeurs à 465 mille, en créant une vingtaine de milliers demplois.



    Le Parlement roumain rejette le vote par correspondance



    Le législatif roumain est “un bâtiment hanté par des communistes qui sappliquent à punir leurs concitoyens de la diaspora”. Cest en ces termes que le député de droite Eugen Tomac a critiqué le geste de ses collègues de la Chambre basse du Parlement roumain, qui ont rejeté mardi un projet de loi visant linstitution du vote par correspondance pour les élections parlementaires, présidentielles et européennes à lintention des Roumains résidant à létranger. Ce projet avait auparavant été rejeté aussi par le Sénat. Les graves problèmes dorganisation des bureaux de vote à létranger intervenus lors des deux tours du récent scrutin présidentiel ont remis sur le tapis lurgence et la nécessité du changement de la législation électorale. Ainsi, les sénateurs et les députés roumains ont-ils fixé au 30 juin 2015 la date buttoir à laquelle une Commission spéciale annoncera ses propositions en ce sens. Plusieurs Roumains qui navaient pas pu exercer leur droit de vote à létranger après plusieurs heures passées dans des files dattentes interminables ont déposé des plaintes pénales contre x. Lenquête a récemment été reprise par le Parquet national anticorruption, après le désistement du Parquet général.



    La migration des élus locaux est-elle contraire à la Constitution?



    La Cour constitutionnelle roumaine doit examiner le 17 décembre une saisine formulée par les parlementaires libéraux et démocrates-libéraux, en opposition, visant la loi avalisant la migration politique des élus locaux dun parti à un autre, acte réglementaire qui violerait, selon eux, la loi fondamentale. Adoptée tacitement par la Chambre des députés et, cette semaine, par le Sénat, cette loi permet aux maires et aux conseilleurs locaux de changer de parti sans perdre leurs mandats. De cette manière, une des pratiques politiques roumaines les plus nuisibles est institutionnalisée, accuse le leader des sénateurs libéraux, Puiu Hasoti: “Après que la migration politique eut changé des majorités au sein des conseils locaux et départementaux, cette loi encourage ce procédé, ce qui est scandaleux dun point de vue politique”.



    Les conséquences des inondations hivernales



    Plusieurs rivières et ruisseaux des départements de Teleorman, Olt, Dolj, Mehedinţi, Dâmboviţa, Giurgiu et Ilfov, tous du sud de la Roumanie, ont été placés cette semaine en vigilance rouge, orange et jaune aux inondations. Les intempéries ont touché quelque 140 communes de la région, des dizaines de routes et des centaines dhectares de terre agricole. Des glissements de terrain ont été signalés, alors que des dizaines de personnes ont été évacuées. Le département de Teleorman est le plus affecté, des équipes dintervention spéciales ont été déployées sur place pour venir en aide aux autorités locales.



    Europa League, sans équipes roumaines



    Jeudi le club de foot champion de Roumanie, Steaua Bucarest et celui vice-champion, Astra Giurgiu, ont terminé par des défaites leur parcours dans la Ligue Europa. Steaua a perdu son dernier match du groupe J face aux Ukrainiens de Dinamo Kiev sur le score de 0 à 2. Avec 7 points seulement Steaua occupait la troisième place du groupe. A Salzbourg, Astra a été battue sur le score de 1 but à 5 par les Autrichiens de FC Red Bull et elle s’est classée dernière dans son groupe D, avec seulement 4 points. (trad.: Andrei Popov, Alex Diaconescu)

  • La semaine du 01 au 06 décembre 2014

    La semaine du 01 au 06 décembre 2014

    Le collectif budgétaire


    Le gouvernement de Bucarest a exceptionnellement dérogé à la loi pour approuver le troisième collectif budgétaire de cette année. La majeure partie de l’argent ira aux droits des salariés du secteur public obtenus par voie judiciaire. Des sommes supplémentaires sont destinées à rembourser les dettes des autorités locales et de certains hôpitaux, ainsi qu’aux dédommagements à la charge de l’Autorité Nationale pour la Restitution des Propriétés. Le ministre délégué au budget, Darius Vâlcov, a précisé que, de cette manière, des paiements se montant à plus d’un milliard d’euros n’allaient plus grever l’exercice budgétaire 2015. “Le FMI et la Commission européenne soutiennent le projet de collectif budgétaire et apprécient le fait que le gouvernement a réussi à honorer à l’avance certaines obligations de paiement et titres exécutoires en 2014, générant ainsi une marge fiscale pour l’année prochaine”.



    Pour la première fois, il n’y aura pas d’arriérés du budget de l’Etat et des budgets locaux, tandis que le déficit du budget général consolidé se maintient au niveau ciblé, soit 2,2 % du PIB. Par ailleurs, les autorités roumaines annoncent pour 2015 des hausses significatives des fonds destinés à plusieurs secteurs, dont la santé, l’éducation et les transports. Selon le ministre Darius Vâlcov, le projet du budget 2015 ne prévoit pas de majoration des taxes et impôts, l’accent devant être mis sur les investissements financés par des fonds européens.



    Le prix du gaz



    Le ministre roumain délégué à l’énergie, Răzvan Nicolescu, a déclaré que la population n’aurait pas à payer plus cher l’énergie et surtout le gaz naturel de production interne à partir du 1er janvier 2015. Nicolescu a assuré qu’en dépit des rumeurs ayant circulé ces derniers jours à ce sujet, les tarifs du gaz naturel provenant du marché interne ne seraient pas augmentés pour les consommateurs domestiques, du moins sur les six premiers mois de l’année prochaine. Par ailleurs, le Département de l’Energie a fait savoir que le nouveau tableau de la libéralisation des prix pour l’intervalle 1er juillet 2015 — 1e juillet 2021 prendrait en compte la tendance décroissante des prix des hydrocarbures dans la région et prévoirait, d’un commun accord avec les institutions financières internationales, un délai d’harmonisation plus long. La libéralisation complète du marché du gaz pour les consommateurs domestiques était prévue initialement pour le 31 décembre 2018, mais le Parlement de Bucarest a récemment donné son aval pour la prolongation de deux ans et demi de ce délai.



    Le Parquet anticorruption enquête dans laffaire du vote de la diaspora



    Les procureurs anticorrution (DNA) ont été chargés denquêter sur les incidents survenus lors du vote de la diaspora aux récentes élections présidentielles. Alors que des poursuites pénales avaient déjà été entamées, le Parquet anticorruption a pris ce dossier du Parquet général, après que les magistrats de la DNA eurent constaté que cette affaire relevait de leur compétence. Lors des deux tours de scrutin pour lélection du chef de lEtat, les 2 et 16 novembre, des milliers de Roumains résidant à létranger navaient pas pu exercer leur droit de vote suite à la mauvaise organisation du processus, la situation menant à la démission, à Bucarest, du ministre des Affaires étrangères, Titus Corlatean, et de son successeur, Teodor Melescanu. Deux jours après le second tour des élections, le Parquet général avait entamé des poursuites pénales in rem – cest-à-dire une enquête sur les faits et non sur les personnes. Au cœur de ce dossier – la possibilité daménager un nombre accru de bureaux de vote à létranger et le cadre légal pour la prise dune décision entre les deux tours de scrutin visant à ouvrir des bureaux supplémentaires. Dans un message sur un réseau social, le 29 novembre, le président élu, Klaus Iohannis, affirmait quil attendait que les résultats de lenquête soient rendus publics aussitôt que possible. Pour sa part, le premier ministre, Victor Ponta, a précisé que la Justice devait faire son devoir.



    Pourparlers entre le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, et le secrétaire dEtat américain, John Kerry



    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, s’est entretenu jeudi avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry, en marge de la réunion du Conseil ministériel de l’OSCE, organisée à Bâle, en Suisse. Les deux hommes ont discuté de la nécessité de linstallation dun nouveau gouvernement pro-européen en République de Moldova, suite aux élections de ce pays, mais aussi du Partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis, considéré comme un pilier central de la politique étrangère de Bucarest. Par ailleurs, toujours jeudi, lassistant adjoint au secrétaire dEtat américain pour lEurope et lEurasie, Hoyt Yee, a affirmé à Radio Roumanie que Washington attendait les premiers contacts avec le président roumain élu, Klaus Iohannis, tout en soulignant que les Etats-Unis appréciaient la contribution de Bucarest au maintien de la sécurité dans lEst de lEurope. En 2015, Washington et Bucarest doivent finaliser leur projet stratégique le plus important de ces dernières années – il sagit de la base militaire de Deveselu (dans le sud de la Roumanie), qui va accueillir des éléments du bouclier américain anti-missile en Europe.



    La place de la Roumanie au classement des pays corrompus



    Pour la deuxième année de suite, la Roumanie occupe la 69e place au classement mondial établi sur la base de lindice de corruption, selon le 20e rapport annuel de lONG Transparency International qui prend en compte 175 pays. Avec ses 43 points, la Roumanie reste en 2014 aussi parmi les pays les plus corrompus de lUE, à égalité avec la Bulgarie, la Grèce et l’Italie ou encore, au niveau mondial, avec le Brésil et le Sénégal. Sur le Vieux Continent en son ensemble, cest lUkraine qui domine le classement, avec 26 points. A léchelle mondiale, au pôle opposé se trouvent le Danemark, la Nouvelle Zélande et la Finlande. Malgré une croissance économique en flèche, la Turquie et la Chine sont confrontées, toutes les deux, à un niveau élevé de corruption, avertit Transparency International, qui insiste dans son rapport sur les difficultés auxquelles se heurtent les pays émergeants dans leur lutte contre le fléau de la corruption. (Trad.: Mariana Tudose, Andrei Popov)

  • La semaine du 24 au 29 novembre 2014

    La semaine du 24 au 29 novembre 2014

    Le PSD, après les élections



    Tendu, long, mais nécessaire – ainsi décrivait le premier ministre Victor Ponta le Comité exécutif national du Parti Social Démocrate. Ce fut la première réunion de la direction des sociaux-démocrates roumains après la défaite du premier ministre au récent scrutin présidentiel. Quest-ce quils ont décidé? Le PSD continuera à diriger le pays. Au moment où lUnion Démocratique des Magyares de Roumanie a décidé de quitter lExécutif, les populistes du Parti du Peuple Dan Diaconescu ont annoncé leur disponibilité de rejoindre une nouvelle coalition au pouvoir aux côtés de lalliance formée du PSD, de lUnion Nationale pour le Progrès de la Roumanie, du Parti Conservateur et du Parti Libéral réformateur. Une autre décision qui a agité les esprits a été celle dexclure du parti 3 membres marquants du PSD.



    Victor Ponta: « Les 80 collègues qui ont voté “pour” ont considéré que cétait un moment où chacun devait choisir sa propre voie. Nous avons parlé de lavenir et du fait quune équipe devait avoir de la cohésion pour pouvoir faire face aux moments difficiles ».



    Le fait que le Comité exécutif national du PSD a beaucoup agité les esprits est confirmé aussi par la réaction devant la presse de Marian Vanghelie, ancien vice-président, un des membres qui viennent dêtre exclus du parti: « Je nai jamais vu de ma vie une exécution pareille, ni même au Parti Communiste. Ils ont peur dun congrès véritable et ont voulu nous jeter hors du parti. Vous serez surpris de ce qui va se passer et de qui suivra ».



    Le Congrès du PSD aura lieu en mars prochain. Ce sera loccasion de présenter un nouveau projet politique et une nouvelle équipe, tout cela dans le but déclaré de se détacher des étiquettes de « communiste », « corrompu » et « dirigé par des barons ».



    Bilan de la Direction Nationale Anticorruption



    Selon le président élu de la Roumanie, Klaus Iohannis, le phénomène de la corruption est le plus grave problème intérieur de sécurité nationale qui entraîne la ségrégation économique et sociale ainsi quun renversement des valeurs. Cest pourquoi, estime-t-il encore, un processus dassainissement moral de la classe politique est nécessaire. Selon la procureure en chef de la DNA, Laura Codruţa Kövesi, la confiance de la population en son institution est à la hausse. En témoigne le nombre important de dénonciations et de saisines faites par les citoyens et par les institutions publiques, en plus des celles formulées par les services de renseignements et qui comptent pour 83% des dossiers traités au cours des 10 premiers mois de lannée.



    Laura Codruţa Kövesi: « Jusquici, en 2014, nous avons reçu plus de 1600 saisines de la part de personnes physiques et morales, par comparaison avec 2010, lorsquil n’y en a eu que 1.032. A mon avis on sadresse à une institution uniquement au moment où on lui fait confiance et lorsquon sait que la saisine a une chance raisonnable de recevoir la solution adéquate ».



    Notons aussi que 1007 personnes ont été condamnées pour des faits de corruption cette année.



    Une affaire de quelques dizaines de millions deuros dans le collimateur des procureurs



    LAutorité nationale pour la restitution des propriétés est dans le collimateur du Parquet national anticorruption. Son ancienne chef, Crinuţa Dumitrean, vient dêtre placée en détention provisoire pour 30 jours, alors que son ancienne vice présidente, Oana Vasilescu, est en liberté et fait lobjet de poursuites pénales sous contrôle judiciaire dans un dossier où la directrice de la Direction pour l’Investigation des Infractions de Crime Organisé et de Terrorisme, Alina Bica, avait déjà été arrêtée. Les trois femmes sont accusées dabus de fonctions, à lépoque où elles étaient membres de la Commission centrale chargée de la restitution de terrains confisqués à lépoque communiste. En 2011 elles auraient approuvé des dédommagements surévalués à un homme daffaires pour un parc de Bucarest. Un préjudice qui dépasse les 60 millions deuros. Vu que le député démocrate libéral Catalin Teodorescu et celui de l’UDMR, Marko- Attila Gabor, faisaient aussi partie de cette Commission, les procureurs ont demandé le feu vert de la Chambre des députés pour procéder à leur mise en examen. Selon l’enquête, l’homme d’affaires Dorin Cocos serait lui aussi impliqué dans ce scandale. L’ancien époux d’Elena Udrea, leader du Parti du Mouvement Populaire et l’un des candidats au scrutin présidentiel de novembre, aurait demandé 10 millions d’euros afin d’intervenir en faveur de la demande de dédommagement.



    Microsoft – un dossier lourd



    Le sénateur de l’Union nationale pour le Progrès de la Roumanie et ancien secrétaire général du Gouvernement s’est présenté jeudi devant les procureurs de la Direction nationale anticorruption pour apprendre les accusations à son encontre dans le dossier épineux sur l’achat de licences Microsoft. Le parlementaire est accusé d’avoir prétendu des pots-de-vin pour faire du trafic d’influence en faveur de la société Fujitsu Siemens Computers, intermédiaire des licences Microsoft. Par ailleurs, soupçonnée d’abus de fonctions, l’ex ministre sociale-démocrate de l’Education, Ecaterina Andronescu, a été également accusée par les procureurs qui ont demandé le lancement des poursuites pénales contre 9 anciens ministres aussi bien de gauche que de droite. Impliqués également dans cette affaire, les hommes d’affaires Nicolae Dumitru et Dorin Cocos, l’ex ministre des Communications, Gabriel Sandu, et le maire de la ville de Piatra Neamt, Gheorghe Stefan, risquent de rester en détention provisoire une trentaine jours supplémentaires, suite à la prolongation de leur mandat de détention provisoire.



    Elections législatives en République de Moldova



    Proche de l’Occident ou de la Russie? La direction dans laquelle se dirigera la République de Moldova dépend du résultat des élections législatives de dimanche. Selon les sondages d’opinion, l’électorat se dit plutôt en faveur des trois partis pro-européens représentés au Parlement et qui réuniraient quelque 40% des intentions de vote. Pourtant, les mêmes sondages donnent le Parti communiste pour la formation avec le plus grand électorat – 20%. La Roumanie, dont la classe politique appuie le parcours européen de son voisin moldave, attend impatiemment le résultat du scrutin. (Trad. Valentina Beleavski, Ioana Stancescu)

  • La semaine du 17 au 22 novembre 2014

    La semaine du 17 au 22 novembre 2014

    Gagnant surprise de l’élection présidentielle de Roumanie



    Le second tour du scrutin présidentiel organisé le 16 novembre en Roumanie s’est achevé sur un résultat surprise. Klaus Iohannis, candidat de l’Alliance Chrétienne — Libérale (opposition de centre-droit) et maire de la ville de Sibiu, au centre du pays, a remporté haut la main ces élections, devançant de 9 points son adversaire, donné favori, à savoir le premier ministre Victor Ponta, candidat de l’Alliance au pouvoir formée du PSD, de l’UNPR et du PC. La présence massive aux urnes, soit 64,10%, a été elle aussi inattendue, ce taux de participation ayant été le plus élevé jamais enregistré ces 18 dernières années. Le grand nombre d’expatriés roumains, 380 mille, qui ont voté au second tour, a représenté une surprise agréable. Beaucoup moins agréable a sans doute été la surprise des Roumains de la diaspora, contraints de faire la queue devant les ambassades et les consulats dans plusieurs villes d’Europe. La Cour Constitutionnelle a validé vendredi l’élection de Klaus Iohannis à la tête du pays. Il sera le quatrième président de la Roumanie depuis la révolution de 1989. L’actuel maire de la ville de Sibiu prendra ses fonctions après le 21 décembre, date à laquelle expire le mandat du président sortant, Traian Băsescu.



    Les conséquences de l’échec du vote de la diaspora



    Les problèmes concernant le vote des Roumains de la diaspora ne sont pas restés sans conséquence. Ils ont entraîné la démission du ministre des Affaires étrangères, Titus Corlatean, après le premier tour du scrutin, et celle de son successeur, Teodor Melescanu, après le second tour. Tout en se déclarant responsables de la situation créée à l’étranger, les deux ont critiqué la rigidité de la législation électorale, qui n’aurait pas permis la création de nouveaux bureaux de vote. L’échec organisationnel du vote dans la diaspora a forcé le Parlement de Bucarest à remettre sur le tapis les discussions sur la modification de loi électorale. Par ailleurs, le Parquet Général a annoncé jeudi démarrer des poursuites pénales contre les responsables du vote de la diaspora. Le Parquet a précisé avoir reçu de nombreuses pétitions contre des ministres et des représentants des autorités qui, de l’avis des pétitionnaires, ont eu des responsabilités dans l’organisation des élections.



    Plusieurs députés et sénateurs roumains se sont vu lever l’immunité afin que la Justice puisse s’exprimer au sujet des accusations qui planent sur leur implication dans différents cas de corruption ou d’incompatibilité



    La Chambre des députés de Bucarest a rejeté mardi soir à la quasi- unanimité un projet de loi portant sur la grâce et l’amnistie de certaines actes de corruption. Déposé il y a presque un an, le projet avait suscité des protestations véhémentes de la part de la société civile. Suite au vote, les députés Ion Diniţă du PC, Ioan Adam du PSD (au pouvoir) et Mircea Roşca — PNL (d’opposition), accusés tous les trois de corruption se sont vu lever l’immunité parlementaire. Ultérieurement, la Cour Suprême a décidé de placer en détention provisoire pour 30 jours les députés Ioan Adam et Mircea Rosca et de mettre en examen sous contrôle judiciaire Ion Dinita. En même temps, la commission juridique du Sénat de Bucarest a approuvé la levée de l’immunité parlementaire des anciens ministres sociaux-démocrates Ecaterina Andronescu et Şerban Mihăilescu, à présent sénateurs, qui seraient impliqués dans un vaste scandale autour de l’achat de licences Microsoft. Par ailleurs, le chef de l’Etat, Traian Basescu, a donné son feu vert à la poursuite pénale de l’ancien ministre libéral, Cristian David, accusé par les procureurs d’avoir perçu des pots- de-vin.



    Première dans l’histoire de la justice roumaine post-communiste Ouverture d’un dossier pénal contre un procureur en chef en exercice.



    Alina Bica, chef de la Direction d’Investigation des Délits de Crime Organisé et de Terrorisme, (DIICOT), a été interpellée dans le dossier instruit par le Parquet national anticorruption, où elle est accusée d’abus de fonction. Les faits incriminés auraient été commis à l’époque où Alina Bica occupait le poste de sous-secrétaire d’Etat au Ministère de la Justice et faisait partie d’une commission en charge des rétrocessions de terrains. Aux côtés de deux collègues membres de ladite commission, eux aussi sous enquête, Alina Bica est accusée d’avoir facilité, en 2011, le paiement de dédommagements surévalués pour un terrain de 13 hectares situé en banlieue de la capitale. Le manque à gagné pour l’Etat s’élèverait à plus de 62 millions d’euros.



    La Russie — invitée d’honneur de la 21e édition de la Foire internationale du livre de Bucarest



    Bucarest accueille jusqu’à dimanche la 21e édition de la Foire internationale « Gaudeamus — livre d’apprentissage ». Plus de 300 maisons d’édition roumaines et étrangères, imprimeries, institutions d’enseignement et instituts culturels sont présents à l’édition de cette année de la foire, dont l’invité d’honneur est la Russie. 17 écrivains, critiques littéraires et journalistes russes lanceront leurs livres, accorderont des dédicaces et participeront à des débats. Les visiteurs se verront offrir 750 événements — nombre record dans l’histoire de la foire « Gaudeamus ». Mentionnons, entre autres, le lancement du livre bilingue « Les distances ne nous sépareront jamais », publié en version roumaine et anglaise. Ce volume a été réalisé à partir des interviews, déclarations et photos des auditeurs de Radio Roumanie Internationale d’une vingtaine de pays, qui ont gagné les Grands Prix des jeux-concours organisés par RRI de 1995 à nos jours.



    2014, une bonne année pour la sélection de football de Roumanie



    L’équipe de Roumanie de football a gagné la dernière rencontre de 2014, le mach amical contre les Danois, à Bucarest, sur le score de 2 à 0. Un résultat qui lui vaudra, ce mois, la 15e place au classement FIFA, sa meilleure position depuis septembre 2008. Après ses deux victoires en déplacement, respectivement contre la Grèce (1 à 0) et la Finlande ( 2 à 0), le match nul (1 partout) avec la Hongrie et la victoire à domicile (2-0) face à l’Irlande de Nord, la sélection de Roumanie mène le Groupe F des préliminaires. Ces deux dernières années, la Roumanie a grimpé de 42 places dans la hiérarchie de FIFA. En septembre 2012, elle occupait la 57e position, la plus faible de son histoire, alors que sa meilleure place, 3e, au classement de FIFA date de septembre 1997.(trad. Mariana Tudose, Ioana Stancescu, Dominique )

  • La semaine du 10 au 15 novembre 2014

    La semaine du 10 au 15 novembre 2014

    1. Ce dimanche a lieu le second tour du scrutin présidentiel en Roumanie



    Le second tour du scrutin présidentiel roumain en Roumanie opposera, ce dimanche, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta, représentant de l’alliance formée par le Parti Social Démocrate, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti Conservateur à Klaus Iohannis, leader de l’Alliance Chrétienne — libérale et maire de la ville de Sibiu, du centre du pays. Rappelons que Victor Ponta a remporté le premier tour de la présidentielle, du 2 novembre, avec 40,44% des voix, contre 30,37% pour son rival, Klaus Iohannis. Les autorités de Bucarest ont pris des mesures afin d’écarter les difficultés rencontrées dans certains bureaux de vote ouverts à l’extérieur du pays, plus précisément en Europe. Les milliers de Roumains qui n’ont pas réussi alors à exercer leur droit de vote ont dénoncé entre autres le nombre insuffisant des bureaux de vote et du personnel des commissions électorales. C’est sur cette toile de fond est survenue la démission du ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlăţean. L’ancien directeur du Service roumain des renseignements extérieurs, Teodor Meleşcanu, a pris la tête de la diplomatie roumaine. Afin d’optimiser le processus électoral au sein de la diaspora, au second tour du scrutin présidentiel du 16 novembre chacun des 294 bureaux de vote aménagés à l’étranger disposera de 7 isoloirs et de 7 cachets, soit le nombre admis par la loi. Tous les matériels nécessaires au processus de vote, dont 800.000 bulletins de vote, ont déjà été envoyés à l’étranger. .



    2. Le Législatif européen a ratifié l’Accord d’association entre l’ UE et la République de Moldova



    Le Parlement européen a ratifié jeudi à Bruxelles l’Accord d’Association de la République de Moldova à l’UE. Selon les eurodéputés, la ratification du document, qui s’accompagne aussi d’un accord de libre échange, représente la reconnaissance des réformes politiques et économiques mises en œuvre par Chisinau. Le ministère roumain des affaires étrangères a salué cette décision. Il a souligné que Bucarest continuerait à appuyer, y compris par des moyens financiers et techniques, la mise en place par les autorités moldaves de l’Accord d’Association, de sorte que la République de Moldova puisse atteindre, dans un proche avenir, l’objectif stratégique fondamental de la pleine intégration européenne du pays. Rappelons que la Roumanie a été le premier pays communautaire à ratifier cet accord, qui entrera en vigueur après sa validation par les Parlements des 28.



    3. Le social- démocrate Ioan Mircea Pasca élu au poste de vice président du Parlement européen



    L’eurodéputé social – démocrate, Ioan Mircea Pascu, a été élu à la majorité des voix au poste de vice – président du Parlement européen. Vice – président de la Commission chargée des Affaires Etrangères, Ioan Mircea Pascu s’est porté candidat à cette fonction après que la roumaine Corina Cretu a été désignée à la politique régionale au sein de la commission Juncker.



    4. La Commission européenne annonce des mesures de soutien des fermiers touchés par l’embargo russe



    Les ministres de l’agriculture de 21 Etats de l’UE, dont la Roumanie, ont demandé à la Commission européenne de garantir l’allocation dans le budget pour l’année prochaine de fonds suffisants pour aider les agriculteurs affectés par l’embargo russe, ainsi que pour d’autres crises qui pourraient apparaître. Il s’agit de compensations de 450 millions d’euros financées par le budget de la Politique agricole commune. La Commission européenne souhaite pourtant garder cette somme pour couvrir les déficits de l’actuel budget 2014 et financer les mesures de crise dans le secteur agricole (estimées à 344 millions d’euros) à partir de la réserve de crise spécifique. Une décision sera prise dans le cadre des négociations sur le budget de l’Union pour l’année prochaine, qui doit être finalisé la semaine prochaine.



    5. La Roumanie a enregistré une croissance économique de 1,9% sur le troisième trimestre de l’année



    Le PIB a augmenté de 0,9 % au troisième trimestre 2014 par rapport au trimestre antérieur, tandis que l’économie roumaine a affiché une croissance de 3,3% par rapport à la même période de l’année dernière, informe l’Institut National de la Statistique. Le FMI a révisé à la hausse ses estimations du PIB à 2,8%, en 2014, après qu’en 2013, le produit intérieur brut eut grimpé à 3,5%, l’un des taux les plus élevés d’Europe. Par ailleurs, les autorités de Bucarest tablent sur une croissance économique de 2,8% pour l’année en cours, alors qu’en 2013, celle-ci a été de 3,5%, l’une des plus grandes de l’Europe. D’autre part, une croissance de 2,4% de sa production industrielle en septembre par rapport au mois d’août a propulsé la Roumanie en cinquième position sur l’ensemble des autres Etats européens. Selon l’Eurostat, la production industrielle de l’UE et de la zone euro ont connu un bond de 0,6% au mois de septembre 2014, par rapport au mois précédent. Conformément à ces chiffres, au mois de septembre, la production industrielle a notamment augmenté en Croatie, en République Tchèque, en Irlande, en Hongrie et en Roumanie.

  • La semaine du 3 au 8 novembre 2014

    La semaine du 3 au 8 novembre 2014

    Le premier ministre social-démocrate Victor Ponta et le maire libéral de la ville de Sibiu, Klaus Iohannis, s’affronteront au second tour de l’élection présidentielle.



    En Roumanie, les deux candidats qui s’affronteront, le 16 novembre prochain, au second tour de scrutin présidentiel sont: le premier ministre social — démocrate et représentant de l’alliance au pouvoir formée du Parti Social Démocrate, de l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie et du Parti Conservateur, Victor Ponta, qui a réuni 40,44% des voix, et le maire de la ville transylvaine de Sibiu et représentant de l’Alliance chrétienne libérale (de centre — droit, d’opposition), Klaus Iohhanis, avec 30,37% des voix. La présence aux urnes a été de 53,17%. Victor Ponta a déjà obtenu le soutien de plusieurs autres candidats qui viennent de quitter la compétition, dont l’ancien premier ministre libéral Calin Popescu Tariceanu, et des représentants du courant populiste en Roumanie, Corneliu Vadim Tudor et Dan Diaconescu, et compte aussi sur le soutien de Teodor Melescanu, ancien directeur du Service de renseignements extérieurs. Pour sa part, Klaus Iohannis sera soutenu par la candidate indépendante et ancienne ministre de la Justice, Monica Macovei. L’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (composante de la majorité gouvernementale) a décidé de ne pas donner de consignes de vote, laissant ses troupes voter en fonction de leur conscience individuelle.



    De nombreux Roumains de la diaspora ont voté au premier tour de l’élection présidentielle.



    Les Roumains de la diaspora sont allés aux urnes en grand nombre. Plus de 161 mille Roumains de l’étranger — un chiffre record — ont exercé leur droit de vote au premier tour de l’élection présidentielle, dans les 294 de bureaux de vote ouverts à l’étranger. Dans certains cas, les gens ont exprimé leur mécontentement d’avoir dû faire la queue pendant des heures, parfois sans même pouvoir voter avant la clôture des urnes. Des files d’attente de plusieurs centaines de personnes se sont formées dans certaines capitales européennes. Afin d’éviter de telles situations au second tour de scrutin du 16 novembre, le ministère roumain des Affaires étrangères et la Commission électorale centrale ont mis au point des mesures censées simplifier le processus électoral. Ainsi, les Roumains de l’étranger pourront télécharger le formulaire de la déclaration sur l’honneur posté sur les sites des deux institutions mentionnées et le compléter avant de se rendre aux bureaux de vote ; ils devront néanmoins signer et dater la déclaration devant les membres des équipes qui tiennent ces bureaux. Un nombre accru d’isoloirs sera aussi mis à la disposition des électeurs roumains de l’étranger.



    La commissaire européenne aux Politiques régionales, Corina Creţu, a participé à Bucarest à Bucarest au lancement de l’Accord de partenariat avec la Roumanie.



    A Bucarest a été lancé cette semaine l’Accord de Partenariat entre la Roumanie et la Commission européenne, en présence de la commissaire européenne chargée des Politiques régionales, la Roumaine Corina Creţu. Le document, élaboré et négocié avec les experts européens pendant une année, a été adopté par l’exécutif européen en août dernier. La Roumanie a été le 11e Etat membre à obtenir l’approbation de ce document. L’accord de Partenariat réglemente l’utilisation des 43 milliards d’euros de fonds européens dont 22 milliards de fonds de cohésion, alloués à la Roumanie pour la période 2014 — 2020. L’argent devrait financer des projets dans les domaines de l’infrastructure, de la santé et de l’éducation, ainsi que de développement et de modernisation des communautés locales, de création d’emplois et de récupération des décalages enregistrés par rapport à d’autres Etats de l’Union.



    La Banque centrale de Bucarest a révisé à la baisse ses prévisions d’inflation pour la fin 2014



    La Banque centrale de Bucarest a révisé à la baisse ses prévisions d’inflation pour la fin 2014, de 2,2% à 1,5%. Le gouverneur Mugur Isărescu a précisé que cette baisse était due notamment à la baisse du prix du pétrole, à la stabilité du prix du gaz, à une bonne récolte agricole en Roumanie, mais aussi à l’augmentation des importations provenant des Etats qui n’ont plus de relations commerciales avec la Russie. De l’avis du gouverneur de la Banque centrale, la stabilisation de l’inflation prévue pour l’année prochaine peut créer des conditions pour une croissance économique à long terme. Par ailleurs, la Banque nationale a de nouveau diminué, de 0,25%, son taux directeur, fixé à 2,75 % par an, ainsi que les taux des réserves minimales obligatoires pour les passifs en devises, arrivés à 14%. Selon les prévisions d’automne de la Commission européenne, la Roumanie est sortie de la récession, enregistrant une croissance de 1% du PIB au 3e trimestre par rapport au 2e, après deux baisses consécutives. Selon ces prévisions, la Roumanie enregistrera une croissance économique de 2% en 2014, contre 2,5% prévue antérieurement. La consommation privée et les exportations ont été les principaux moteurs de la croissance, alors que les investissements ont continué de la freiner.



    En Ligue Europa, une seule équipe roumaine garde encore des chances de qualification.



    En football, le club champion de Roumanie, Steaua Bucarest, a fait jeudi soir match nul — 2 partout — avec les Portugais de Rio Ave, dans un match comptant pour la poule J de la Ligue Europa. Ayant accumulé 7 points, Steaua se retrouve en 2e position de sa poule, devancé par les Ukrainiens de Dinamo Kiev. Egalement jeudi, dans la poule D, l’équipe du club vice champion de Roumanie, Astra Giurgiu, a fait un match nul, 1 partout, à domicile, avec la célèbre équipe écossaise Celtic Glasgow, perdant toute chance de qualification au printemps européen.

  • La semaine du 26 au 31 octobre 2014

    La semaine du 26 au 31 octobre 2014

    Elections présidentielles en Roumanie



    Les plus de 18 millions d’électeurs roumains sont attendus dimanche aux urnes au premier tour de scrutin des élections présidentielles afin de confier à un des 14 candidats le destin du pays pour les 5 années à venir. 2 représentants d’alliances politiques, 8 candidats soutenus par des partis politiques et 4 indépendants sont en lice pour la fonction de chef de l’Etat. Lancée le 3 octobre, la campagne électorale a été marquée par des révélations incendiaires sur une série de dossiers retentissants de corruption impliquant politiciens de proue et hommes d’affaires. Espérons que la série de scandales politiques n’accentue pas l’attitude indifférente de l’électorat roumain, dont l’apathie politique s’est manifestée depuis les années 1990 par une présence aux urnes à la baisse. Les Roumains sont donc attendus aux 18.550 bureaux de vote aménagés en Roumanie et aux 294 à l’étranger. Près de 21 millions de bulletins de vote ont été imprimés et plus de 94 mille tampons ont été confectionnés cette année. Un éventuel second tour de scrutin aura lieu le 16 novembre.



    Campagne anticorruption



    La campagne contre la corruption en haut lieu a continué cette semaine ; le Parquet national anticorruption (la DNA) a frappé sans discrimination le Pouvoir et l’Opposition, la droite comme la gauche, d’actuels et d’anciens ministres, parlementaires ou maires. La Haute Cour de cassation et de justice a décidé de placer en détention provisoire l’ancien député social-démocrate Viorel Hrebenciuc, une des éminences grises les plus influentes de la gauche, avec une très grande longévité sur la scène politique. Il est accusé d’implication, aux côtés de certains camarades de son parti, de quelques magistrats, mais aussi de son propre fils, dans la rétrocession illégale de plusieurs dizaines de milliers d’ha de terrains forestiers et agricoles. Le prince Paul, descendant illégitime du roi Carol II de Roumanie, compte parmi les bénéficiaires virtuels de ces rétrocessions. Selon la DNA, le préjudice causé à la Régie nationale des forêts est supérieur à 300 millions d’euros. Les procureurs de la même DNA ont également placé en détention provisoire quelques alliés politiques ou financiers du président en exercice de la Roumanie, Traian Băsescu, soupçonnés d’avoir servi d’intermédiaires dans des contrats surévalués pour des licences informatiques destinées au système d’enseignement. Et ce en échange de commissions illégales de plusieurs millions d’euros. Parmi eux, l’ancien ministre des Communications, Gabriel Sandu, du PDL à l’époque, ainsi que l’homme d’affaires Dorin Cocoş. Le dernier a été, jusqu’à l’année dernière, l’époux d’Elena Udrea, candidate à la présidence de la part du PMP.



    Passation des pouvoirs à la Commission européenne



    Le président sortant de la Commission européenne, le Portugais José Manuel Barroso, a dirigé, mercredi, la dernière séance de l’Exécutif communautaire, arrivé à la fin de son mandat. L’élargissement de l’UE de 15 à 28 Etats compte parmi les réussites les plus importantes des deux mandats successifs de ce leader européen avec la plus grande longévité politique. Barroso a pourtant regretté les hésitations de certains Etats membres et l’absence de solidarité sur quelques-unes des décisions. Selon lui, d’autres motifs d’inquiétude ont trait au manque de confiance des citoyens en les institutions européennes et à l’iniquité sociale, autant de problèmes que la future Commission européenne, dont le mandat débute le 1er novembre, est appelée à résoudre. Au sein du nouvel Exécutif dirigé par le chrétien-démocrate luxembourgeois Jean-Claude Juncker, la députée sociale — démocrate roumaine Corina Creţu occupe le poste de commissaire européen en charge des Politiques régionales.



    Aides européennes pour la Roumanie



    L’Union européenne allouera près de 650 millions d’euros pour des projets clé d’infrastructure énergétique. Parmi eux, le gazoduc reliant la Bulgarie à l’Autriche, qui passera aussi par la Roumanie et la Hongrie. Le bénéficiaire de ce projet est la société roumaine Transgaz, qui se verra allouer un million et demi d’euros. Le financement offert par le biais du Mécanisme européen de connexion sera alloué en grande partie pour des projets de l’infrastructure gazière dans la région de la mer Baltique, ainsi qu’en Europe Centrale et du Sud-est. Ces projets contribueront à la sécurité énergétique de l’Europe et à la réalisation d’un marché européen de l’énergie. C’est également de la part de l’UE que plus de 1200 familles et personnes seules défavorisées de Roumanie bénéficieront d’aides par le biais d’un programme qui concerne tous les Etats membres. La Poste roumaine a déjà distribué 2,6 millions de coupons nominaux, dont la valeur est de 28 euros, en échange desquels leurs bénéficiaires recevront 27 kilos de produits alimentaires chacun. Le cabinet de Bucarest a également décidé d’allouer plus de 22 millions d’euros pour refaire l’infrastructure endommagée par les inondations qui ont frappé la Roumanie de juillet à septembre 2014. 171 localités de 15 départements bénéficieront de ces aides.



    La Roumanie salue le résultat des élections ukrainiennes



    Le ministère roumain des Affaires étrangères s’est félicité lundi des résultats des législatives en Ukraine, estimant qu’elles représentaient une étape importante du renforcement du cadre démocratique en vue de la mise en place des réformes requises par le parcours européen du pays. La diplomatie de Bucarest a également salué la participation massive au vote des citoyens, ce qui confirme leur engagement à réformer l’Etat et la société dans son ensemble. Rappelons que les élections législatives de dimanche dernier ont été remportées haut la main par les pro-occidentaux ukrainiens, plus des trois quarts des électeurs s’étant prononcés en faveur de cette orientation du gouvernement de Kiev.

  • La semaine du 20 au 25 octobre 2014

    La semaine du 20 au 25 octobre 2014

    Suspensions et démissions au sein du PSD, principale formation politique de la coalition au pouvoir en Roumanie



    La semaine a été difficile pour le leader des sociaux-démocrates et chef du cabinet de Bucarest, Victor Ponta, candidat à la présidentielle du 2 novembre. Son parti a été sérieusement secoué ces derniers temps par des scandales de corruption et par une lutte intestine, dont l’enjeu est la future direction du parti. Une lutte déclenchée prématurément, en l’absence des résultats du scrutin. Ceci étant, Victor Ponta s’est vu obligé à rétablir l’ordre à l’intérieur de son parti. Mardi, lors d’une réunion d’urgence, les sociaux-démocrates ont décidé de suspendre de toutes les fonctions trois de leurs leaders emblématiques. Le maire du 5e arrondissement de la capitale, Marian Vanghelie, ainsi que le député et millionnaire en euros, Sebastian Ghiţă, ont été sanctionnés pour avoir échangé des répliques injurieuses. Le sénateur et porte — parole du parti, Dan Şova, a été lui aussi suspendu de ses fonctions, après sa mise en accusation pour trafic d’influence par les procureurs anti-corruption. Dans le même dossier figure aussi le nom de l’ancien député Viorel Hrebenciuc, qui a dû démissionner du Parlement. Il aurait promis à Şova son appui pour accéder à la direction du PSD, en échange de la promotion d’une loi sur l’amnistie et la grâce. En outre, Hrebenciuc fait l’objet de poursuites pénales dans une autre affaire, portant sur la rétrocession illégale de grandes superficies de terrains forestiers, aux côtés d’autres personnes, dont le député Ioan Adam et le sénateur Ilie Sârbu , tous les deux issus du PSD, ainsi que plusieurs magistrats. Selon les procureurs anti-corruption, le préjudice causé à la Régie nationale des forêts dépasserait les 300 millions d’euros. Dans ce dossier, Andrei Hrebenciuc, le fils de l’ex-député, a également été placé en détention provisoire pour 30 jours. Il est accusé d’avoir constitué un groupe criminel organisé, de complicité de trafic d’influence et de blanchiment d’argent.



    Le président roumain participe au Conseil européen d’automne à Bruxelles.



    Le président roumain, Traian Basescu a participé ces jeudi et vendredi à Bruxelles au Conseil européen — sommet consacré principalement à la sécurité énergétique, aux changements climatiques et à la lutte contre le virus Ebola. A l’issue d’intenses négociations, les dirigeants européens ont trouvé un accord vendredi sur un plan climat ambitieux prévoyant une réduction dau moins 40%, par rapport à 1990, de ses émissions de gaz a effet de serre dici 2030. Les 28 chefs dEtat et de gouvernement se sont aussi entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation et faire 27% déconomies dénergie. Le Conseil européen a approuvé de nouvelles actions censées diminuer la dépendance énergétique de l’UE et améliorer sa sécurité énergétique, tant pour le gaz que pour l’électricité, dans le contexte de la crise en Ukraine et des problèmes au Moyen Orient. Par ailleurs, les leaders européens ont décidé que le nouveau commissaire aux Affaires humanitaires et à la gestion des crises, Christos Stylianides, soit aussi le coordinateur de la riposte européenne à l’épidémie d’Ebola. L’UE a également décidé d’allouer environ 25 millions d’euros pour développer un vaccin contre ce virus.



    Discussions à Bruxelles entre le ministre roumain des affaires étrangères et le nouveau secrétaire général de l’OTAN



    Le chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlăţean, s’est entretenu mardi à Bruxelles avec le nouveau secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Les discussions ont été dominées par les mesures de mise en place des décisions politiques adoptées par le sommet de l’Alliance au Pays de Galles, les priorités du secrétaire général et les différents dossiers d’actualité en matière de relations internationales. Le ministre Titus Corlăţean a souligné le fait que la Roumanie apporterait sa contribution active aux efforts visant à définir la réaction sur le long terme de l’OTAN en matière de sécurité dans la région de la Mer noire. Il a plaidé en faveur du renforcement substantiel de la coopération entre l’Alliance nord-atlantique et ses partenaires orientaux, dont notamment la Géorgie, l’Ukraine et la République de Moldova. Titus Corlăţean a en outre réaffirmé l’appui constant de Bucarest à la politique otanienne des portes ouvertes. A son tour, Jens Stoltenberg a remercié la Roumanie pour sa contribution politique et militaire significative au sein de l’OTAN, à l’accroissement de la capacité de l’organisation à relever les nouveaux défis sécuritaires et au développement de la coopération avec les partenaires et les autres organisations internationales.



    Un centre européen de recherche au delta du Danube



    C’est dans la commune de Murighiol, située dans le sud-est de la Roumanie dans en endroit unique en Europe — la réserve de la biosphère du delta du Danube – qu’un centre de recherche européen sera installé. Des scientifiques roumains et étrangers provenant de 15 pays étudieront les systèmes fleuve — delta — mer et chercheront des solutions aux différents problèmes tels les inondations, les glissements de terrain et la pollution avec des déchets et du plastique. Le projet déclaré, l’année dernière, comme représentatif en Union Européenne doit également former des spécialistes dans le domaine.



    Inauguration du centre intégré de technologies avancées utilisant des lasers de Magurele



    Le premier laser à haute puissance de Roumanie, le plus puissant en Europe et le de deuxième au monde, sera mis en service à Magurele près de Bucarest en 2017. En marge de ce projet, un centre intégré de technologies avancées utilisant des lasers a été inauguré ce mardi. Celui-ci accueillera à partir de 2018 un programme de configuration et de mise en œuvre des expérimentations de physique nucléaire. Le ministre chargée de la recherche et du développement Mihnea Costoiu a déclaré qu’avec l’inauguration de ce centre, de nouvelles perspectives s’ouvraient à la recherche de pointe avec des applications en physique, chimie, biologie, médecine, énergie, science des matériaux, technologies ultra-avancées de production. Toutes ces perspectives auront sans aucun doute un impact important sur l’économie roumaine, a également déclaré le ministre Mihnea Costoiu.



    La nouvelle Commission européenne a été validée par le Parlement européen



    La nouvelle Commission européenne, dirigée par le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a reçu mercredi à Strasbourg, le vote d’investiture du Parlement européen. Elle débutera son activité le 1er novembre. La représentante de la Roumanie, Corina Creţu, est la nouvelle commissaire en charge de la politique régionale. (trad Mariana Tudose, Alex Diaconescu)

  • La semaine du 13 au 18 octobre 2014

    La semaine du 13 au 18 octobre 2014

    Sommet Europe — Asie à Milan



    Présidé par le chef du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et par le chef de la Commission européenne, José Manuel Barroso, le Sommet Europe — Asie a réuni deux jours durant à Milan 53 présidents et premiers ministres des deux continents, dont le chef de l’Etat roumain Traian Basescu. A l’agenda du sommet: une multitude de problèmes essentiels pour leur continents qui comptent ensemble pour la moitié du PIB et pour 60% du commerce mondial. Ciblé sur la coopération économique, l’événement a servi également d’occasion pour de nombreux entretient bilatéraux, portant sur les possibles solutions pour la crise ukrainienne, ou la livraison de gaz russe vers l’Europe. Jeudi, ces deux sujets ont dominé également les pourparlers entre le président russe, Vladimir Poutine, et la chancelière allemande Angela Merkel. Selon le porte parole du Kremlin, « il existe toujours des divergences d’opinion considérables en ce qui concerne le conflit intérieur ukrainien, ainsi qu’au sujet des causes qui ont favorisé l’évolution des événements qui ont lieu actuellement dans la région ». Lors du sommet Europe — Asie de Milan, Vladimir Poutine s’est entretenu également avec le président ukrainien, Petro Porochenko, en présence des principaux leders européens.



    Mesures sociales



    Quelque 500.000 enfants provenant de plus de 280.000 familles en situation financière précaire verront leurs allocations doubler à partir du 1er novembre. Il s’agit plus précisément d’une indemnité accordée, dite de soutien à la famille, en dehors de l’allocation familiale classique accordée à tous les enfants roumains de moins de 18 ans, a précisé la ministre roumaine du Travail, Rovana Plumb. Pour pouvoir en bénéficier, le revenu net par membre de famille ne doit pas dépasser les 530 lei (soit 120 euros). En même temps, le gouvernement de Bucarest a approuvé la majoration des allocations et a doublé les sommes destinées à la nourriture des enfants institutionnalisés ou élevés par un assistant maternel. Environ 60.000 enfants sont concernés. Par ailleurs, à partir de l’année prochaine, les adultes handicapés ou se trouvant dans des centres spécialisés verront leurs sommes quotidiennes destinées à la nourriture doubler. A ces mesures s’ajoute l’augmentation de 10% du SMIC, à partir de 2015, jusqu’à 975 lei, soit 220 euros environ, ainsi que la majoration de 5% des retraites et la croissance de 16% des allocations dont bénéficient les personnes handicapées.



    Des dossiers importants de corruption



    Le Parquet national anticorruption (soit la DNA) mène une enquête visant les rétrocessions illégales de plusieurs dizaines de milliers de hectares de forêts ayant causé un préjudice supérieur à 300 millions d’euros au budget de la régie nationale Romsilva. Sur la liste des personnes visées par l’enquête figurent les parlementaires Ioan Adam, Viorel Hrebenciuc et Ilie Sarbu (sociaux-démocrates) et plusieurs hommes d’affaires, juges et personnalités publiques telles le prince Paul, descendant illégitime de l’ancien roi Carol II de Roumanie. Par ailleurs, les procureurs anticorruption ont fait des perquisitions de grande ampleur dans une vaste enquête sur lachat de licences Microsoft. Au total neuf ex-ministres sont sous enquête dans ce dossier. Ils sont soupçonnés de trafic d’influence, blanchiment d’argent, abus de fonctions ou de pots-de-vin. Suite à la réponse favorable de la Chambre des députés à la demande formulée par la DNA, les procureurs peuvent lancer les poursuites pénales contre le député Valerian Vreme, ancien ministre des Communications entre 2010 et 2012. Parmi les personnes également visées par l’enquête figure aussi l’ancien directeur du Service roumain des renseignements extérieurs, Catalin Harnagea. Et puis, toujours dans le courant de cette semaine, le député social-démocrate Miron Mitrea a été condamné à 2 années de prison ferme pour corruption passive. La décision n’est pourtant pas définitive.



    Ebola: inquiétude mondiale



    Toujours plus inquiétés par la propagation du virus Ebola, l’Europe et les Etats — Unis imposent des mesures de sécurité de plus en plus strictes. En parallèle, les appels à la mobilisation générale dans la lutte contre cette maladie se multiplient, vu qu’Ebola a fait quelque 4500 morts sur les 9000 cas enregistrés dans 7 pays: Liberia, Sierre Léone, Guinée, Nigéria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis. Par précaution, les responsables roumains ont décidé d’allouer 25 millions de lei (soit 5 millions et demi d’euros) pour aménager un hôpital militaire de campagne dans une zone avoisinant la capitale, Bucarest, où seront traités les éventuels malades contaminés par le virus Ebola.



    Nouvel entraîneur pour la sélection nationale de football



    La Fédération roumaine de foot de Bucarest et Victor Piturca ont résilié jeudi dans la soirée le contrat visant le poste d’entraîneur de l’équipe nationale de Roumanie. Victor Piturca a signé ensuite un contrat d’entraîneur avec le club saoudien Al-Ittihad, le 2e de son pays. Avant de partir vers le Golfe persique, M Piturca a réussi à placer la sélection nationale de Roumanie en deuxième position du groupe F préliminaire de l’Euro 2016. La Roumanie a décroché 7 points en trois matchs suite aux victoires contre la Grèce (1 but à 0) et la Finlande (2 buts à 0) et un match nul (1 partout) contre la Hongrie. Le prochain match de la Roumanie est prévu le 14 novembre contre le leader du groupe, l’Irlande de Nord. (Trad. Valentina Beleavski, Ioana Stancescu)

  • La semaine du 06 au 11 octobre 2014

    La semaine du 06 au 11 octobre 2014

    Arrêt définitif dans l’affaire Rompetrol



    Huit personnes, dont un sénateur et un ancien ministre des Communications, ont été condamnées, par un arrêt de la Cour d’appel de Bucarest, à des peines de prison ferme, dans un des dossiers les plus retentissants de l’histoire post-communiste de la Roumanie. Le sénateur Sorin Roşca Stănescu, connu pour son activité de journaliste, a été condamné à deux années et quatre mois de prison, pour utilisation d’informations privilégiées et la constitution d’un groupe de crime organisé. L’ancien ministre Sorin Pantiş, déjà emprisonné dans un dossier de corruption, purgera une peine de deux années et huit mois de réclusion pour complicité de manipulation de cours boursiers et pour constitution d’un groupe de crime organisé. Des arrêts ont également concerné quatre autres personnes, qui ont été condamnées à des peines avec sursis. Le protagoniste du dossier, l’homme d’affaires controversé Dinu Patriciu, à l’encontre duquel les procureurs avaient exigé une peine de 20 années de réclusion criminelle, est décédé en août dernier, dans une clinique londonienne. Dans cette affaire, il était accusé de s’être approprié, entre 1999 et 2001, 85 millions de $, une somme qui aurait dû être versée au budget de l’Etat, et aussi d’avoir manipulé la transaction de certaines actions à la Bourse des valeurs de Bucarest en 2004. L’arrêt dans l’affaire Rompetrol, selon le nom d’après lequel le public connaît le dossier, a été rendu huit années après le début du procès.




    La base militaire de Deveselu, sous commande américaine



    L’armée américaine a repris, vendredi, le commandement de la base militaire de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, qui accueillera en première des composantes du bouclier antimissile de l’OTAN. La base disposera d’un radar Aegis de dernière génération et de près de 25 missiles intercepteurs, qui devraient devenir fonctionnels en 2015. Ces deux dernières années, les Etats-Unis ont alloué une centaine de millions de dollars pour transformer la base de Deveselu. La Roumanie a accepté, en septembre 2011, l’installation sur son territoire de cette base qui fait partie du bouclier antimissile américain en Europe. Celui-ci est censé contrecarrer les attaques possibles de certains pays considérés des parias tels l’Iran.



    Préparatifs en vue d’éventuelles contaminations par le virus Ebola



    La Roumanie est préparée pour l’éventuelle apparition de cas d’infection au virus Ebola, même si le risque est extrêmement faible, a assuré le secrétaire d’Etat au ministère de l’intérieur Raed Arafat. Le cabinet de Bucarest a déjà octroyé 25 millions de lei, soit quelque 6 millions d‘euros à ces préparatifs. Si des suspicions d’infection au virus Ebola apparaissaient, les tests seraient faits dans des laboratoires d’Allemagne. Les malades seraient emmenés dans un hôpital militaire de campagne doté des équipements appropriés qui sera installé près de la capitale. Ces mesures ont été prises sur la toile de fond des inquiétudes croissantes liées à la propagation du virus Ebola en Europe.



    Lutte contre le chômage



    La ministre roumaine du Travail, Rovana Plumb, a participé à Milan, à la conférence sur l’emploi en Europe, organisée par la présidence italienne du Conseil de l’UE. Elle y a parlé des mesures concrètes que le gouvernement de gauche de Bucarest a mises en place pour lutter contre le chômage.



    Rovana Plumb: « Tout d’abord, l’augmentation du SMIC, la non imposition du profit réinvesti et la baisse des charges sociales patronales, à compter du 1er novembre, qui aura des retombées positives sur l’emploi. »



    A la réunion de Milan ont été présents entre autres la chancelière allemande Angela Merkel, le président français, François Hollande, les premiers ministres espagnol, Mariano Rajoy et italien, Matteo Renzi. Les discussions ont été dominées par l’octroi, à l’échelle européenne, de près de 20 milliards d’euros et l’allègement des procédures permettant d’utiliser cet argent pour lutter contre le chômage, véritable fléau social dans des pays comme l’Espagne ou la Grèce. En Roumanie, le taux de chômage tourne depuis plusieurs années autour des 7%, mais il a dépassé les 25% parmi des jeunes.




    Mesures pour la diaspora



    Le cabinet de Bucarest a approuvé le programme « Le premier logement » pour les Roumains qui habitent et travaillent légalement à l’étranger. Le gouvernement a précisé qu’ils pouvaient accéder à un crédit pour s’acheter un logement dans un immeuble ou pour se construire une maison. L’exécutif estime que, suite à l’élargissement des programmes « Le premier logement » et « La première voiture » aux Roumains de la diaspora, ils seront stimulés à se rapatrier. D’autre part, l’exécutif a décidé que les taxes consulaires pour établir les certificats de naissance des enfants nés de parents roumains à l’étranger ne soient plus payées si les documents sont élaborés dans un délai de six mois à compter de la naissance. Les documents de voyage nécessaires aux mineurs roumains de moins de six ans seront gratuits.




    Un Nobel pour un chercheur né en Roumanie



    Le chercheur allemand d’origine roumaine Ştefan Hell a remporté le Prix Nobel de Chimie. Aux côtés de deux savants américains, il a été récompensé par cette distinction prestigieuse pour le développement de la microscopie à fluorescence à très haute résolution. Titulaire d’un doctorat à l’Université de Heidelberg, Ştefan Hell est maintenant directeur de l’Institut Max Planck de chimie et de biophysique. En 2012, il a reçu le titre de Docteur Honoris Causa de l’Université Vasile Goldiş d’Arad (ouest), sa ville natale.

  • La semaine du 29 septembre au 4 octobre 2014

    La semaine du 29 septembre au 4 octobre 2014

    Coup d’envoi de la campagne électorale en Roumanie



    La campagne électorale pour les élections présidentielles prévues pour novembre a démarré officiellement vendredi. Le premier tour de scrutin est programmé le 2 novembre, alors que le scrutin décisif aura lieu le 16 novembre. 14 candidats sont en lice pour remplacer l’actuel chef de l’Etat, Traian Basescu, dont le deuxième mandat permis par la Constitution touche à sa fin. Parmi eux, le président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, l’eurodéputée indépendante Monica Macovei et Elena Udrea, leader du Parti du mouvement populaire, proche du président sortant Traian Basescu. Selon les sondages, les favoris de la course qui s’affronteront le plus probablement au 2e tour de scrutin sont le premier ministre social — démocrate Victor Ponta et le leader des libéraux, Klaus Iohannis, qui représente l’Alliance Chrétienne — Libérale formée du PNL et du PDL (en opposition, de centre – droit). 18.550 bureaux de vote seront mis en place en Roumanie et 294 autres à l’étranger.



    Corina Creţu, commissaire roumaine désignée à la Politique régionale, a reçu l’avis favorable de la commission spécialisée du Parlement européen



    L’eurodéputée sociale – démocrate Corina Creţu, proposée par la Roumanie aux fonctions de commissaire européen, a reçu l’avis favorable de la commission spécialisée du Parlement européen. Lors de l’audition, elle a promis qu’elle ne permettrait aucune fraude touchant les fonds européens et a plaidé en faveur de la solidarité entre les Etats membres. Corina Cretu a été nominée par le nouveau président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, au portefeuille des politiques régionales, où elle devrait gérer un budget de 350 milliards d’euros entre 2014 et 2020. Eurodéputée depuis 2007, Corina Creţu est à présent vice-présidente du Parlement européen. La nouvelle Commission doit commencer son activité le 1er novembre prochain.



    Rentrée universitaire en Roumanie



    La nouvelle année universitaire a débuté cette semaine pour les 450 mille étudiants de Roumanie. Moins nombreux que les années précédentes, les étudiants roumains critiquent la hausse des taxes, la disparition de certaines facultés ou spécialisations et la diminution de la subvention d’Etat pour le transport. Les représentants du ministère de l’Education affirment pourtant être en mesure de financer les bourses pour stage pratique, les frais de transport ainsi que certains projets de recherche. La nouvelle année universitaire débute par une série de modifications législatives, permettant, par exemple, aux universités de créer des écoles post-lycéales et à l’enseignement universitaire à temps réduit d’organiser des doctorats.




    Trilatérale Roumanie–Ukraine–République de Moldavie organisée à Kiev



    Les premiers ministres roumain, Victor Ponta, et ukrainien, Arseni Iaţeniuk, ont signé jeudi, à Kiev, l’accord sur le petit trafic frontalier entre leurs deux pays voisins. Dorénavant, les deux millions de personnes habitant près de la frontière pourront voyager librement, sans visa, entre les deux pays, munis seulement d’un permis de libre passage. Victor Ponta a visité l’Ukraine accompagné par le premier ministre moldave, le pro — occidental Iurie Leanca, en vue d’une trilatérale Roumanie-Ukraine-République de Moldavie. L’occasion pour le chef du gouvernement de Bucarest de réaffirmer le soutien de la Roumanie, en tant que membre de l’UE et de l’OTAN, aux efforts de développement démocratique et d’intégration européenne de la République de Moldova et de l’Ukraine. Victor Ponta et Iurie Leanca ont également eu une entrevue avec le président ukrainien Petro Porochenko.



    L’Exécutif de Bucarest approuve le deuxième collectif budgétaire 2014.



    Le gouvernement roumain a approuvé le deuxième collectif budgétaire de 2014. Dans les grandes lignes, il est positif, tout comme celui avalisé en été. Les autorités locales et le ministère de l’emploi en sont les principaux bénéficiaires, aux côtés d’autres secteurs tels l’éducation, la santé, les affaires intérieures et étrangères, le développement régional et les services spéciaux. Par contre, des ministères, comme celui des finances ou de l’agriculture ont vu diminuer leurs enveloppes. A compter du 1er octobre, les contributions patronales à la sécurité sociale ont baissé de 5%. Enfin, près de 30 mille retraités et 12 mille mères seront désormais exemptés du remboursement de l’agent indûment touché suite à des calculs erronés.



    Le Parquet anti-corruption a demandé la levée de l’immunité de neuf ex-ministres et parlementaires impliqués dans le scandale Microsoft



    En Roumanie, le Parquet anti-corruption a demandé la levée de l’immunité de neuf ex-ministres et parlementaires impliqués dans un gigantesque scandale. Ces hommes politiques, ainsi que des hommes d’affaires, sont soupçonnés d’avoir reçu des millions d’euros de pots-de-vin de la part de revendeurs de logiciels Microsoft. Ils sont aussi accusés de trafic d’influence, de corruption et de blanchiment d’argent. Les accusations remontent à 2012, à l’époque où le gouvernement roumain avait annoncé avoir acheté, pour des tarifs de 30 à 40% supérieurs à ceux du marché, des logiciels Microsfot destinés aux établissements scolaires. .



    Deux équipes roumaines de football vaincues les matchs de jeudi de la Ligue Europa



    Double défaite jeudi des deux équipes roumaines de football présentes dans les groupes de la Ligue Europa. La championne Steaua Bucarest a perdu 1 à 3 lors d’un match aller comptant pour le groupe J, devant les Ukrainiens de Dinamo Kiev. D’autre part, la vice-championne Astra Giurgiu a échoué à domicile, 1 à 2, face aux Autrichiens de Red Bull Salzbourg, lors d’un match du groupe D. L’équipe Steaua de Bucarest se classe deuxième du groupe qui réunit également les Danois d’Aalborg et les Portugais de Rio Ave, tandis que sa compatriote, Astra, se situe en dernière position au sein du groupe D, aux côtés de Celtic Glasgow d’Ecosse et de Dinamo Zagreb de Croatie. (Trad. Ioana Stancescu, Dominique)

  • La semaine du 22 au 27 septembre 2014

    La semaine du 22 au 27 septembre 2014



    Visite du premier ministre roumain Victor Ponta à New York.




    La Roumanie rejette toute forme de pression extérieure infligée aux Etats de l’Europe de l’est et soutient fermement l’intégrité et la souveraineté de l’Ukraine — a déclare jeudi dans la soirée, le premier ministre roumain Victor Ponta dans un discours à New York, devant le plénum de la 69e Assemblée générale des Nations Unies. Les actions agressives de la fédération de Russie en Ukraine ont un impact très important sur les Etats de l’Europe de l’est, a également ajouté le chef de l’Exécutif de Bucarest. Or, de l’avis du premier ministre roumain, la clé de la stabilité régionale est justement la coopération régionale et la promotion des valeurs et principes universels de la Charte des Nations Unies. Par la voix de Victor Ponta, la Roumanie exprime son appui à la création d’une solidarité internationale censée s’opposer aux nouveaux défis terroristes. La prolifération des mouvements islamistes radicaux et l’apparition de nouveaux groupements tels l’Etat islamique qui menace de déstabiliser le Proche Orient dans son ensemble sont profondément inquiétantes. C’est pourquoi tous les pays devraient rester unis et lutter contre le terrorisme, partout où il apparaît — a précisé le premier ministre roumain Victor Ponta, qui s’exprimait à New York, devant la 69e assemblée générale des Nations Unies.



    Les candidats aux élections présidentielles



    Mardi a été le dernier jour de dépôt au Bureau électoral central des candidatures aux élections présidentielles de novembre. 14 est le nombre final des aspirants au fauteuil présidentiel. Plusieurs premières caractérisent ce scrutin. Il y a deux femmes candidates, à savoir : la députée européenne et ancienne ministre de la justice, Monica Macovei, candidate indépendante ; et Elena Udrea, présidente du Parti du Mouvement Populaire, pro — présidentiel. Autre nouveauté : la participation d’un ancien chef des Services de renseignements extérieurs, Teodor Melescanu, qui vient de quitter sa fonction justement pour se porter candidat. Mais les favoris du scrutin sont le premier ministre social-démocrate Victor Ponta et Klaus Iohannis, le maire d’ethnie allemande de la ville de Sibiu, chef du PNL et représentant de l’Alliance Chrétienne Libérale, d’opposition. Sa situation n’est pourtant pas claire pour l’instant, car le 30 septembre la Haute Cour de Justice et Cassation doit donner son verdict dans un dossier d’incompatibilité. C’est l’Agence nationale d’intégrité qui accuse Iohannis de détenir simultanément la fonction de maire de la ville de Sibiu et de représentant de la municipalité au sein de l’assemblée générale des actionnaires de deux sociétés commerciales.




    Coopération roumano — chinoise



    La Roumanie souhaite collaborer avec la Chine dans le domaine des projets d’infrastructure. Il s’agit plus concrètement de la construction d’une voie ferrée à grande vitesse reliant la capitale, Bucarest, à la ville de Iasi, dans le nord — est du pays, pour arriver enfin à la frontière avec la République de Moldova, avec la possibilité d’être continuée jusqu’à Chisinau, la capitale moldave. Les responsables roumains envisagent également la création d’un périphérique ferroviaire de Bucarest. Deux grands projets d’infrastructure chiffrés à quelque 6 – 7 millions d’euros chacun. A l’issue des pourparlers avec le vice premier ministre chinois, Zhang Gaoli, en visite en Roumanie, le ministre roumain du Développement régional et vice premier ministre, Liviu Dragnea, a précisé qu’une réunion des experts roumains et chinois était déjà programmée pour la seconde moitié du mois d’octobre.




    La Roumanie et les fonds européens



    Les fermiers qui exploitent entre 5 et 30 hectares de terrain agricole recevront à partir de l’année prochaine une subvention plus importante provenant des fonds européens et du budget d’Etat, à savoir 210 euros par hectare. C’est ce qu’a précisé pour la radio publique roumaine le ministre roumain de l’agriculture Daniel Constantin. Celui-ci a expliqué que cette mesure était censée encourager les personnes qui détiennent des parcelles de moins de 5 hectares à s’associer afin de recevoir des sommes plus importantes. Pour ce qui est de l’appui accordé aux cultivateurs de variétés roumaines de légumes, le ministre de l’agriculture a annoncé l’introduction de nouvelles subventions, qui sont en train de recevoir l’avis de la Commission Européenne. Par ailleurs, la Roumanie utilisera un nouveau modèle d’accès aux fonds européens, unique en Europe, qui respectera le principe du « premier arrivé, premier servi », a annoncé cette semaine le ministre chargé du domaine, Eugen Teodorovici. Bien que plus strictes, les règles seront également plus simples, a souligné le ministre, précisant que ces nouvelles procédures visent à réaliser une meilleure absorption des fonds européens, notamment pour les projets ruraux.



    30 enfants roumains sauvés par la police



    Des policiers roumains ont participé à une ample opération organisée par l’agence européenne Europol. L’opération appelée Archimède a visé plusieurs structures criminelles du continent européen. Plus de 20 mille policiers des 28 Etats membres de l’UE, et d’autres pays d’Europe ont participé à environ 300 actions à travers le continent. Ils ont arrêté un millier de trafiquants de drogue, sauvé plusieurs centaines de victimes des réseaux criminels, y compris une trentaine d’enfants roumains qui allaient être obligés à se prostituer ou à mendier. Selon un communiqué de l’Inspection Générale de la Police Roumaine, les policiers ont effectué des perquisitions à l’aéroport de Bucarest et aux points de passage de la frontière. Sur les 100 personnes interrogées, 14 ont été arrêtées, étant soupçonnées de traite de personnes. La police roumaine a également confisqué plus de 4 kilos de substances et des médicaments suspects. (trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • La semaine du 15 au 20 septembre 2014

    La semaine du 15 au 20 septembre 2014

    La Roumanie et l’énergie



    La Roumanie s’est retrouvée cette semaine victime de la réduction des livraisons de gaz russe, suite à la décision unilatéralement mise en place par Moscou et sans aucune annonce préalable. La Roumanie n’a pas à s’inquiéter du niveau de cette baisse. Néanmoins, tout comme d’autres pays européens qui en ont subi le coup cette semaine, tels l’Autriche, la Pologne ou la Slovaquie, elle craint que Moscou ne s’exerce, en fait, à une pratique qu’elle envisagerait d’utiliser comme arme énergétique, pendant la saison froide. Le ministre roumain délégué à l’énergie, Răzvan Nicolescu, a assuré que la population n’aurait pas à souffrir en hiver, quelle que puisse être la politique russe en matière d’énergie, un secteur sensible pour la quasi-totalité de l’Europe.



    Dans ce contexte d’incertitude, la Chambre des Députés de Bucarest a adopté un projet législatif censé modifier et compléter la loi de l’énergie électrique et du gaz naturel et celle du pétrole. Une des principales modifications consiste dans le report de deux ans et demi de la libéralisation du prix du gaz, alors que l’échéance convenue avec les bailleurs de fonds internationaux, le FMI, la Commission européenne et la Banque Mondiale était le 31 décembre 2018.



    Selon le premier ministre roumain Victor Ponta, cette décision a été prise aussi parce que la population ne pourrait pas faire face à la majoration du prix du gaz, en l’absence d’un soutien social de la part du gouvernement.



    Par ailleurs, le cabinet de Bucarest tente de convaincre la compagnie Enel, producteur et distributeur italien d’électricité, de ne pas renoncer à la Roumanie. De l’avis des analystes économiques, la décision surprenante de la compagnie italienne de quitter le pays n’est pas motivée, surtout qu’Enel a obtenu des profits considérables sur le marché roumain de l’énergie. Ce qui plus est, vu que la compagnie italienne est considérée comme un des investisseurs stratégiques de Roumanie, son départ pourrait éloigner d’autres potentiels grands investisseurs étrangers, mettent en garde les spécialistes.



    La réduction des contributions patronales à la sécurité sociale



    Le projet de loi prévoyant la réduction de 5% des contributions de l’employeur à la sécurité sociale sera mis en place à partir du 1er octobre après sa promulgation par le chef de l’Etat, Traian Basescu. Bien qu’utile, le gouvernement n’aura pas les ressources nécessaires pour compenser le manque à gagner au budget de l’Etat, surtout en 2015, a estimé le président roumain. De l’avis de Traian Băsescu, la réduction de ces charges entraînera des pertes de 3,2 milliards d’euros au budget de la sécurité sociale. Or, pour les contrecarrer, le gouvernement sera tenu de majorer les taxes. En réplique, le gouvernement maintient son point de vue sur l’opportunité de diminuer les charges sociales patronales et sur ses effets bénéfiques: diminution de la pression fiscale sur les entrepreneurs et création de nouveaux emplois. L’opposition de centre-droit critique pour sa part le gouvernement pour avoir mal choisi le moment de la mise en place de ce projet de loi, deux mois avant le scrutin présidentiel, tandis que de l’avis des grandes confédérations syndicales, la mesure ne fait qu’arrondir les profits des compagnies, notamment des multinationales. Pour se voir mettre en place, le projet a besoin du feu vert des grands bailleurs de fonds. Un nouveau rond de négociations avec eux se déroule, cette semaine, en première, à Bruxelles.




    La Roumanie soutient le rapprochement de l’Ukraine avec l’UE



    Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest a salué la ratification simultanée par le Parlement Européen et celui de Kiev de l’Accord d’association Ukraine — UE. Selon le ministère roumain, le vote exprimé à Strasbourg et à Kiev confirme l’avancée du pays voisin sur la voie européenne. La diplomatie roumaine a également réitéré son soutien ferme du choix pro — européen formulé de manière libre par le peuple ukrainien, se déclarant persuadée que la ratification de l’Accord sera rapide. D’ailleurs, la Roumanie a été le premier Etat membre à avoir adopté les accords d’association avec l’UE de 3 anciennes républiques soviétiques, à savoir la République de Moldova, la Géorgie et l’Ukraine.




    La réorganisation territoriale, selon l’UDMR



    L’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, une des formations au pouvoir à Bucarest, a présenté cette semaine un projet de réorganisation territoriale de la Roumanie, y compris selon des critères ethniques. Plus concrètement, les représentants des Magyars de Roumanie proposent la création officielle de la Contrée des Sicules, s’étalant sur 3 départements au centre du pays et ayant une population hongroise majoritaire. Le projet ne bénéficie pourtant pas du soutien des autres partis au pouvoir, dont notamment le Parti Social Démocrate, ni de l’opposition, tels que le Parti National Libéral et le Parti Démocrate Libéral. Les représentants des trois formations politiques mentionnées attirent l’attention sur le fait que cette démarche ne respecte pas la Constitution, rappelant que la Roumanie est considérée comme un exemple à suivre au niveau européen pour ce qui est du respect des droits des minorités ethniques. Pour sa part, le chef de l’UDMR, Kelemen Hunor, affirme qu’il n’est pas question de séparatisme dans la proposition de son parti.



    Nouvelles inondations



    De sévères inondations ont touché ces derniers jours 4 départements de l’ouest et du sud-ouest de la Roumanie, à savoir Timiş, Caraş — Severin, Gorj et Mehedinţi, causant plusieurs décès et d’importants dégâts matériels. Le gouvernement a approuvé des aides d’urgence pour les personnes concernées.




    RadiRo, une nouvelle édition



    Pour terminer, sachez qu’à Bucarest démarre en cette fin de semaine la 2e édition du Festival International des Orchestres de Radio, une manifestation unique en Europe. A part l’Orchestre National de la Radio roumaine, y participent ceux de Finlande, République Tchèque, Allemagne et France. Ce festival organisé par la Radiodiffusion Roumaine s’achèvera le 27 septembre. (Trad. Mariana Tudose, Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)