Category: Cette semaine, en Roumanie

  • La semaine du 02 au 07 juin 2014

    La semaine du 02 au 07 juin 2014

    Les bailleurs internationaux de fonds à Bucarest



    Une mission du FMI, de la Commission européenne et de la Banque Mondiale se trouve à Bucarest jusquau 16 août pour évaluer le plus récent accord de précaution signé avec la Roumanie. Le montant de cet arrangement se chiffre à 4 milliards deuros. Les pourparlers portent notamment sur l’évolution des indicateurs macro-économiques et l’équilibre budgétaire, dans les conditions où les recettes du budget ne s’élèvent pas au niveau anticipé. Les experts examinent aussi les intentions du gouvernement de réduire de 5% les cotisations à la sécurité sociale, à compter du premier juillet, comme exigé par le milieu daffaires. Les représentants des bailleurs de fonds sont en principe daccord avec la mesure, mais ils attendent que lexécutif bucarestois mette en place aussi des mesures compensatoires pour ne pas accroître le déficit budgétaire convenu. Lélimination du monopôle de lEtat dans les secteurs de lénergie et de linfrastructure ainsi que la réorganisation des compagnies dEtat figurent également parmi les dossiers sensibles à débattre par les autorités roumaines et les experts internationaux.



    Recommandations de la Commission européenne



    Cette semaine, la Commission européenne a présenté ses recommandations de politique économique aux Etats membres, afin de renforcer le redressement économique intervenu dans les douze derniers mois. Pour ce qui est de la Roumanie, lexécutif européen a ciblé son attention sur la mise en œuvre du programme dassistance fourni par lUE et le FMI, de même que sur la stratégie budgétaire pour 2014, la dynamisation des réformes dans la santé publique, lemploi ou encore lamélioration de la qualité et de laccès à léducation et à la formation professionnelle. Côté fiscalité, la Commission recommande aux autorités de Bucarest de revoir la collecte des taxes, de réduire lévasion fiscale et le travail au noir et de finaliser la réforme des retraites démarrée en 2010. A son tour, ladministration publique devrait renforcer son efficacité et son niveau de transparence et dintégrité, alors que la justice doit poursuivre la lutte contre la corruption et la mise en œuvre des décisions des tribunaux. Pour ce qui est des secteurs de lénergie et des transports, ceux-ci devraient être plus compétitifs et plus efficaces. La Commission européenne recommande également à la Roumanie daccélérer la réforme des compagnies dEtat.



    Le nouveau paquet de services médicaux primaires en place depuis le 1 juin



    Le nouveau paquet de services médicaux primaires a été lancé en Roumanie, le 1 juin. Il privilégie la prévention et les soins médicaux ambulatoires. Au terme des nouvelles normes, les patients âgés de moins de 39 ans sont obligés de se présenter chez le médecin de famille une fois tous les trois ans, tandis que ceux âgés de 40 ans et plus, devront se faire examiner une fois par an. Par ailleurs, à partir du 1 Juin, plusieurs traitements seront pris en charge par la sécurité sociale. Il s’agit d’une série de thérapies à l’intention des enfants autistes et de plusieurs soins stomatologiques. Les médecins de famille surveilleront une partie des maladies chroniques telles l’hypertension artérielle, le diabète, l’insuffisance rénale ou l’asthme. Le nouveau paquet de services médicaux primaires permettra aussi le dépistage du virus de l’Hépatite B et C chez la femme enceinte. Notons également que plus de 300 maladies ne seront plus soignées dans les hôpitaux, mais dans des polycliniques.



    Le Parlement de Bucarest rejette lexploitation de minerais de Rosia Montana



    La Chambre des Députés de Bucarest a rejeté mardi le projet de loi visant lexploitation des minerais dor et dargent de la région de Rosia Montana, au centre de la Roumanie. Initié par le gouvernement de Bucarest, ce projet avait été rejeté par le Sénat en novembre 2013. Cette décision a été motivée par le fait que le projet ne répondait pas de manière adéquate à toutes les demandes nécessaires à lexploitation des ressources minérales en Roumanie. Rappelons-le, à lautomne dernier, des dizaines de milliers de Roumains ont protesté dans les rues, demandant au gouvernement de retirer cette loi, dinterdire lutilisation des cyanures dans lindustrie minière et dinclure Rosia Montana sur la liste de lUNESCO, en tant que zone faisant partie du patrimoine dintérêt national et mondial.



    Le président américain, Barack Obama, rencontre, à Varsovie, les leaders de dix pays de l’Europe centrale et de l’Est



    Présent à Varsovie aux cérémonies marquant le 25e anniversaire des premières élections démocratiques en Pologne, le président américain, Barack Obama a assuré les pays de lEurope de lEst, dont la Roumanie, de lengagement des Etats-Unis à défendre leur sécurité au sein de lOtan. A cette occasion, Obama a annoncé quil allait demander au Congrès américain de voter l’octroi d’un milliard de dollars pour le déploiement de nouvelles forces américaines terrestres, navales et aériennes dans la zone. Lors de la réunion avec ses homologues est-européens, dont le président roumain, Traian Basescu, Obama a précisé que, bien que Washington ne menace pas Moscou, l’OTAN ne pourrait pas rester indifférente face à la violation par la Russie des principes de souveraineté et intégrité territoriale dans la région.



    Le chef du Pentagone, Chuck Hagel, en visite en Roumanie



    La Roumanie est un allié sérieux des Etats-Unis et de l’OTAN, a réaffirmé le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, qui a fait jeudi une visite à Constanta, port roumain sur la Mer Noire. Le responsable américain a rencontré à cette occasion son homologue roumain, Mircea Dusa. Ce dernier a souligné que la Roumanie appréciait les efforts politiques et militaires déployés par les alliés aussi bien au niveau de l’OTAN que sur le plan bilatéral, vu que la situation sécuritaire dans la région a dramatiquement changé. Les deux responsables ont également visité le navire de guerre américain, USS Vella Gulf, déployé dans la région en réponse à la crise en Ukraine, pays voisin de la Roumanie. Chuck Hagel a également eu une entrevue avec le premier ministre roumain, Victor Ponta. La visite à Bucarest du secrétaire américain à la Défense intervient deux semaines après celle du vice-président américain, Joe Biden. Lequel a réitéré l’engagement des Etats-Unis envers la sécurité des alliés d’Europe de l’est. (Trad. Ioana Stancescu, Andrei Popov)

  • La semaine du 26 au 31 mai 2014

    La semaine du 26 au 31 mai 2014

    L’alliance PSD-UNPR-PC — gagnante des élections européennes en Roumanie



    L’alliance Parti Social Démocrate — Union Nationale pour me Progrès de la Roumanie — Parti Conservateur (au pouvoir en Roumanie) a remporté 37,40% des voix exprimées aux élections pour le Parlement Européen de dimanche dernier, selon les résultats finaux annoncés par le Bureau électoral central. Deux formations de centre-droit occupent les places suivantes, à grande distance, à savoir le Parti National Libéral avec 15% et le Parti Démocrate – Libéral, avec 12,23%. Le score de 6,81% propulse l’indépendant Mircea Diaconu dans l’hémicycle européen ; il devance l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (6,30%) et le Parti du Mouvement Populaire (pro-présidentiel, avec 6,21%). Le reste des compétiteurs se sont classés en dessous du seuil électoral de 5%. La présence aux urnes a été de 32,44%.



    Le PNL et le PDL ont décidé de former une alliance



    Après les élections européennes, toute la direction du PNL, avec à sa tête le leader Crin Antonescu, a démissionné à cause du score décevant obtenu par le parti. Pour contrecarrer le PSD, le PNL et le PDL ont décidé de fusionner pour créer ce qu’ils ont appelé un projet solide. Les deux formations se proposent de former un grand parti de centre-droit et de fonctionner comme alliés tant au niveau parlementaire qu’au niveau local. Sur le court terme, leur objectif est d’imposer un candidat unique, fort, à la présidentielle prévue en novembre. La fusion entre le PNL et le PDL, considérée avec assez de réserves, tente d’isoler le PMP nouvellement créé, constitué des fidèles du président de la Roumanie et qui a franchi de justesse la barre de son premier test électoral.



    LEurope, après les élections européennes



    LEurope se ressent après le séisme politique engendré par le triomphe des partis dextrême droite et populistes aux élections européennes de la semaine dernière. Un résultat qui témoigne du rejet de lUE telle quelle est organisée à lheure actuelle, ainsi que des élites nationales au pouvoir. Ce sont les populaires européens qui ont réuni le plus grand nombre de mandats, à savoir 213 sur 751; toutefois, ils ne détiennent pas la majorité au sein du législatif européen. Cest au Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, le candidat du Parti Populaire Européen à la fonction de président de la Commission européenne, de tenter de réunir une majorité simple de 376 mandats. Les spécialistes parlent dune possible alliance des populaires européens et des socialistes, classés en deuxième position, avec 190 sièges. Le Parlement européen et le Conseil Européen, dont font partie les chefs dEtats et de gouvernements des 28 membres de lUnion décideront qui sera le président de la Commission européenne. Notons aussi que sur lensemble de lUE, le taux de participation à ces élections européennes a été de 43,1%.



    Motion de censure contre l’exécutif de Bucarest



    Le Parlement de la Roumanie a rejeté la première motion de censure déposée contre le gouvernement dirigé par le social-démocrate Victor Ponta, lancée par le PNL (d’opposition). Le document n’a recueilli que 176 voix favorables, même moins que le nombre des signatures, à savoir 231. Au moins 286 voix sur 571 auraient été nécessaires pour qu’elle passe. L’opposition y accuse le cabinet Ponta de tergiverser la mise en place des mesures attendues par le milieu des affaires, dont la diminution de 5% des contributions sociales patronales et l’élimination de l’impôt sur le profit réinvesti. Les signataires de la motion ont également reproché au chef du cabinet de Bucarest l’utilisation des ressources budgétaires à des fins électorales et la tentative de contrôler la justice.



    L’Ukraine a un nouveau président



    Le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko a remporté 54% des suffrages aux élections présidentielles anticipées qui ont eu lieu dimanche dernier en Ukraine. La conclusion d’un accord avec les sécessionnistes pro-russes de l’est du pays et l’intégration européenne de l’ancienne république soviétique comptent parmi les priorités de Porochenko. Les 28 ont demandé à Porochenko de lancer le processus de réforme et ont promis leur soutien dans cette démarche compliquée. L’appui européen visera notamment la réforme constitutionnelle, la stabilisation économique et une sécurité énergétique accrue. Ils ont également exhorté la Russie à coopérer avec les nouvelles autorités de l’Ukraine, à retirer ses troupes massées aux frontières de ce pays et à user de son influence sur les groupes armés pour réduire la tension dans l’est de l’Ukraine.



    LAllemagne soutient lintégration européenne de la République de Moldova, de lUkraine et de la Géorgie



    Par la voix de la chancelière Angela Merkel, lAllemagne a réitéré son soutien de lintégration au sein de lUE de la République de Moldova, de lUkraine et de la Géorgie, 3 pays ex-soviétiques qui ont décidé de sorienter vers lOccident. Lors dentretiens, à Berlin, avec les premiers ministres moldave, ukrainien et géorgien, Angela Merkel a déclaré que les accords dassociation avec lUE, que la République de Moldova et la Géorgie doivent signer le 27 juin prochain, jetteraient les fondements dun partenariat des réformes censé renforcer leur démocratie, leur Etat de droit et leur économie de marché. A son tour, le premier ministre moldave, Iurie Leanca, a réaffirmé la position ferme de Chisinau en faveur de lintégration européenne, considérée comme d’intérêt vital pour la République de Moldova.



    Crues sur le Danube



    En Roumanie, les départements riverains du Danube ne sont pas encore à labri des inondations, avertissent les hydrologues. Dans la ville-port de Galaţi, leau a partiellement inondé le chantier naval et la promenade en bord du fleuve, tandis quà Brăila, les autorités font état dinfiltrations dans la digue de protection de la ville. Les pouvoirs locaux assurent toutefois quil ny aura pas de problèmes, alors que les hydrologues estiment que le niveau du fleuve naugmentera pas trop les jours à venir. (Trad. Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)

  • La semaine du 19 au 24 mai 2014

    La semaine du 19 au 24 mai 2014

    Le vice président américain à Bucarest



    Il y a trois mois, avant la démonstration de force de la Russie en Crimée, une visite à Bucarest du secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, suivie, quelques jours après, par celle du vice président américain, Joe Biden, auraient pu être considérées comme une simple coïncidence. A présent, étant donné les événements en Ukraine, pays voisin de la Roumanie, la présence des deux responsables à Bucarest en un laps de temps très court, témoigne, de manière très claire, du soutien militaire que la Roumanie reçoit de ses alliés occidentaux, dans un contexte régional incertain. Le vice président américain a d’ailleurs renforcé cette semaine l’idée exprimée auparavant par l’officiel de l’OTAN: la Roumanie n’est pas seule devant le danger représenté par la Russie, et dont les prétentions territoriales non justifiées risquent de faire éclater la paix régionale. De même, Joe Biden a salué la décision récemment annoncée par la Roumanie d’augmenter le budget alloué à la défense qui devrait atteindre les 2% d’ici 2017. L’officiel américain ne s’est pas pour autant limité au sujet de la sécurité. La lutte contre la corruption, le renforcement de l’Etat de droit ou les opportunités dans le domaine de l’énergie — autant de sujets évoqués par le numéro 2 de la Maison Blanche. Pour sa part, le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, a salué la réponse rapide et convaincante des Etats-Unis après l’annexion de la Crimée. La hausse du nombre des forces aériennes, maritimes et terrestres américaines dans la zone de la Mer Noire, y compris en terre roumaine, est une réaction naturelle aux agissements de l’imprévisible Russie sur la carte régionale, a ajouté le président. Lors de ses entretiens avec le vice président américain, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a mis l’accent sur la levée des visas pour les citoyens roumains qui souhaitent voyager aux Etats-Unis.



    Fin de campagne pour les élections européennes



    Cette semaine a été la dernière de la campagne en vue des élections européennes, prévues le dimanche 25 mai. Les analystes se sont dits déçus de cette campagne en manque d’éclat, lors de laquelle les thèmes vraiment importants ont peiné à se frayer un chemin à travers le discours dérisoire des candidats. Les plus de 18 millions d’électeurs roumains sont appelés dimanche à exprimer leurs options pour les noms figurant sur les listes déposées par 15 formations politiques et alliances, auxquelles s’ajoutent 8 candidats indépendants aspirant aux 32 sièges impartis à la Roumanie dans le Parlement européen. Selon les sondages d’opinion, le faible taux de participation, soit moins de 30%, fait état d’une tendance qui risque de devenir monnaie courante au niveau de tout l’espace communautaire. Au total, le prochain Législatif européen, qui joue un rôle de plus en plus important dans les décisions prises au niveau de l’UE, comptera 751 membres.



    Motion de censure contre le gouvernement de Bucarest



    La motion de censure déposée la semaine dernière par l’opposition libérale a été lue devant le Plénum réuni du Sénat et de la Chambre des Députés. Les libéraux reprochent à l’Exécutif, formé de l’alliance PSD-UNPR-PC et UDMR, d’avoir trop longuement attardé la mise en place des mesures d’allègement fiscal, dont la non-imposition du profit réinvesti et la diminution de 5 % des cotisations de sécurité sociale. En réplique, le ministre délégué au budget, Liviu Voinea, a assuré que l’allègement des contributions sociales entrerait en vigueur le 1er juillet prochain. La motion devrait être soumise au vote le lundi prochain.



    De nouveaux dossiers instrumentés par le Parquet anticorruption



    Le Parquet national anticorruption (DNA) dynamise ses actions contre le fléau qui touche une bonne partie de lAdministration roumaine. Occupant la deuxième position au classement des Roumains les plus riches, lhomme daffaires Dan Adamescu a été mis en examen dans un dossier pénal où il est accusé de corruption. Par le biais dintermédiaires, il aurait offert de largent à plusieurs magistrats du Tribunal de Bucarest, en échange de solutions favorables dans les procès où il était partie. En loccurrence, selon les procureurs, plusieurs sociétés détenues par Dan Adamescu ont été illégalement déclarées insolvables. Et toujours cette semaine, trois médecins, deux patrons de pharmacies, quatre représentants de compagnies spécialisées ainsi que des intermédiaires ont été arrêtés dans un dossier visant une fraude aux médicaments anticancéreux et prescriptions médicales fausses.



    Elimination de taxes



    27 taxes et tarifs parafiscaux ont été éliminés ou fusionnés par le gouvernement roumain, tandis que 65 autres bénéficieront dautres réglementations, par des ordres ministériels. Selon lexécutif de Bucarest, lélimination des 92 impôts en question naura pas dimpact important sur le budget de lEtat, alors que lannée dernière les recettes quils avaient générées ne sétaient chiffrées quà deux millions deuros environ. Il y a tout de même une réussite, la réduction de la bureaucratie, a affirmé le premier ministre Victor Ponta. “Je suis persuadé que nous pouvons dégager encore plus ce système fiscal terrible”, a encore estimé le chef du gouvernement roumain…(trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop, Andrei Popov)

  • La semaine du 12 au 17 mai 2014

    La semaine du 12 au 17 mai 2014

    Anders Fogh Rasmussen à Bucarest



    En visite à Bucarest, le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, s’est entretenu avec le président roumain Traian Basescu, le premier ministre Victor Ponta, le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean et le ministre de la Défense, Mircea Dusa. Les actions de la Russie en Ukraine ont généré une situation de sécurité complètement différente en Europe, a déclaré Anders Fogh Rasmussen dans une interview pour la Radiodiffusion roumaine. Par conséquent, l’Alliance doit s’adapter à ce nouveau type de guerre sophistiquée pratiquée par Moscou, qui agit par des actions subversives au lieu d’une agression manifeste.


    Anders Fogh Rasmussen : « L’Alliance se concentrera sur la défense et la protection de ses membres contre toute menace militaire. Je n’entrerai pas dans les détails pour dire comment nos sociétés devraient s’adapter à ce nouveau contexte de sécurité, mais les actions de la Russie donnent naissance à une situation complètement nouvelle en Europe et nous sommes prêts à l’aborder ».


    Que fera l’Alliance si la Russie tente de mettre à l’épreuve la solidarité de l’OTAN? « Bien sûr, à ce stade, c’est une question hypothétique. La simple existence de l’OTAN et de l’Article 5 ont un effet si fort de découragement, que les potentiels agresseurs ne penseraient même pas à attaquer un Etat membre. Mais si la Russie ou quelqu’un d’autre attaquait un membre de l’OTAN, tous les alliés viendraient en aide au pays attaqué, le défendant et le protégeant de manière concrète ».



    Echange de répliques entre la Roumanie et la Russie



    LUE a décidé lundi délargir la liste des sanctions visant des responsables russes et pro-russes. 13 noms ont été ajoutés à ce document qui en contenait déjà 48 autres — de personnes interdites daccès sur le territoire communautaire ainsi quavec les avoirs gelés dans les Etats membres. Parmi elles, le vice-premier ministre russe, Dmitri Rogozine, auquel les autorités roumaines ont refusé le droit de survol du territoire roumain alors quil se dirigeait vers la Transnistrie, région séparatiste russophone dans lest de la République de Moldova voisine. Le geste de Bucarest a fait réagir le ministère russe des Affaires étrangères, qui a fait savoir que la Roumanie ne pouvait pas espérer entretenir des relations normales et de bon voisinage avec la Fédération de Russie si elle entendait procéder de cette manière. Le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandr Loukachevitch, a qualifié dinadmissibles les dernières prises de position des autorités roumaines, estimant quil était peu probable que les relations bilatérales se poursuivent dans le même esprit et avec le même rythme. Auparavant, le président roumain, Traian Basescu, avait affirmé à la presse que: « La Fédération de Russie a deux priorités: fédéraliser lUkraine, dune part, et empêcher la tenue des élections présidentielles du 25 mai, dans ce pays ».



    La République de Moldova et lAccord dassociation avec l’Union européenne



    Le 27 juin, lUE doit signer lAccord dassociation avec la République de Moldova, conclu à Vilnius en novembre dernier, a annoncé jeudi à Bruxelles le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Une invitation en ce sens avait été adressée aux autorités moldaves aussi par le président du Conseil européen, Herman van Rompuy. Côté politique, le document porte sur les principes démocratiques, la défense de lEtat de droit et des libertés fondamentales. Dans sa dimension économique, le texte parle de louverture des marchés aux membres de la communauté européenne, mais aussi de lamélioration du milieu des affaires. Cest ainsi quune “République de Moldova plus puissante pourrait convaincre aussi les habitants de la Transnistrie (séparatiste) que lintégration européenne est la meilleure voie démocratique a suivre”, a expliqué le premier ministre moldave pro-européen, Iurie Leanca.



    Croissance économique positive depuis le début de l’année



    La Roumanie a connu une croissance économique de 3,8% au cours du premier trimestre de cette année, par rapport à la même période de 2013. C’est d’ailleurs l’évolution la plus importante enregistrée par un Etat membre de l’UE. Cette estimation préliminaire de l’Office statistique de l’Union, Eurostat, confirme l’annonce antérieure faite par l’Institut national des statistiques de Roumanie. Pour sa part, le ministre roumain délégué au Budget, Liviu Voinea, espère que l’avance économique pour l’ensemble de l’année en cours pourra dépasser les 4%.



    Changements dans le système médical roumain



    Moins d’hospitalisations et plus de problèmes de santé pris en charge en ambulatoire — ce sont les deux grands changements qui auront lieu dans le système médical roumain avec l’entrée en vigueur, prévue le 1er juin, dans le système roumain de santé, du nouveau paquet de services de base.


    Le chef de la Caisse nationale d’Assurances maladie, Radu Tibichi explique : « On a créé l’espace budgétaire qui permette aux patients d’effectuer en ambulatoire des examens para cliniques et aux médecins d’interpréter ces examens et de résoudre et suivre ces cas toujours en ambulatoire. Pour ce qui est des services dans les hôpitaux, il y aura une réglementation selon laquelle près de 300 diagnostics ne nécessitent plus d’hospitalisation et une liste des diagnostics et services qui seront effectués lors d’une hospitalisation de jour, soit une nouveauté dans le système médical roumain. »



    Précipitations abondantes et alertes aux inondations



    Une nouvelle vague de précipitations abondantes a touché la Roumanie cette semaine, notamment le sud, l’ouest, l’est et le centre de la Roumanie. Plusieurs alertes jaunes, oranges et même rouges aux inondations et aux débordements de rivières ont été en vigueur sur la plupart du territoire. Suite aux intempéries abondantes de ces trois derniers jours, des centaines de logements sont isolés, des milliers dautres ne bénéficient plus délectricité et des dizaines de routes sont impraticables… (trad. : Valentina Beleavschi, Alexandra Pop, Andrei Popov)

  • La semaine du 5 au 10 mai 2014

    La semaine du 5 au 10 mai 2014

    Evolutions et perspectives de l’économie roumaine



    La Roumanie devrait devenir membre de la zone euro au 1er janvier 2019, selon la nouvelle date butoir établie par le cabinet de Bucarest. Par ailleurs, la Commission européenne a amélioré pour la deuxième fois de suite ses prévisions sur la croissance économique de la Roumanie en 2014 et 2015 à 2,5% et respectivement 2,6%. La demande intérieure sera le principal moteur économique du pays ; elle devrait d’ailleurs dépasser les exportations. Durant les deux années à venir, les investissements devraient augmenter, soutenus par une meilleure absorption des fonds structurels et par le développement de projets majeurs d’infrastructure. Conformément à la Commission européenne, l’inflation devrait se chiffrer à 2,5% en 2014 et à 3,3% en 2015. La Banque centrale a également révisé à la baisse l’objectif de l’inflation, le ramenant de 3,5% à 3,3%, vu que l’économie roumaine est en train de consolider son évolution positive et de commencer un cycle de développement durable.



    Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, estime pourtant que les performances de l’économie roumaine ne justifient pas l’appréciation de la monnaie roumaine par rapport à l’euro et au dollar américain. A son avis, l’évolution positive du leu serait plutôt le résultat d’une conjoncture, due notamment à la situation dans la région. Mugur Isarescu a également annoncé que la Roumanie avait payé une grande partie du prêt de 12 milliards d’euros accordé en 2009 par le FMI et qu’elle rembourserait l’intégralité de sa dette l’année prochaine.




    Décision de la Cour constitutionnelle de la Roumanie concernant les maisons nationalisées du temps du régime communiste.



    La Cour constitutionnelle de Roumanie a décidé que les propriétaires des immeubles repris de manière abusive du temps du régime communiste, qui se sont adressés à la Justice en vue de la rétrocession, seront tenus d’attendre les arrêts définitifs de cette dernière sans pouvoir bénéficier des dispositions de la loi adoptée en 2013. Les juges de la Cour ont décidé que les termes établis par la loi ne s’appliquaient pas aux affaires déjà pendantes. Les tribunaux doivent trancher, respectivement fixer le droit et le montant des compensations, et ultérieurement, l’affaire sera renvoyée à l’autorité uniquement en vue de la délivrance du titre. La décision de la Cour constitutionnelle est définitive et obligatoire.



    Protestations des salariés de La Poste roumaine et du métro bucarestois



    Les salariés de La Poste roumaine ont protesté mercredi à Bucarest et dans d’autres villes du pays contre la manière dont la compagnie d’Etat a été dirigée ces dernières années. Les syndicalistes réclament a démission des chefs de la société, la majoration des salaires conformément au taux d’inflation, le paiement des heures supplémentaires et de meilleures conditions de travail. Les protestations pourraient se poursuivre à l’avenir, ont également menacé les syndicats de La Poste. Les dettes de La Poste roumaine s’élèvent à environ 45 millions d’euros. Les syndicalistes du métro bucarestois ont également protesté mercredi, pour la deuxième journée de suite. Ils accusent la direction de la société Metrorex de ne pas respecter les conventions collectives et d’avoir modifié l’organigramme de l’entreprise par une décision unilatérale.



    Chevron démarre lexploration pour les gaz de schiste dans l’est de la Roumanie



    La géant américain Chevron a commencé l’exploration pour les gaz de schiste à Pungesti, dans le département de Vaslui, a fait savoir le représentant de la compagnie, Thomas Holst, sur Radio Roumanie Actualités. Il s’est engagé au nom de la compagnie à surveiller constamment les travaux et à respecter toutes les obligations légales européennes et roumaines afin d’écarter tout risque de pollution de la nappe phréatique. Les habitants de la région épaulés par les écologistes ont protesté à maintes reprises contre le projet d’exploitation par fracturation hydraulique en invoquant le risque de pollution et de tremblement de terre.



    Le président du Sénat roumain, Călin Popescu Tăriceanu, en visite à Chişinău



    La Roumanie sera le premier pays qui ratifiera l’Accord d’Association de Chisinau avec l’UE, comme un signe du soutien clair et sans équivoque de la Roumanie au parcours européen de la République de Moldova voisine. La déclaration appartient au président du Sénat roumain, Călin Popescu Tăriceanu, qui a fait mercredi et jeudi une visite officielle à Chişinău. Il s’est entretenu avec le chef de l’Etat, Nicolae Timofti, le premier ministre moldave, Iurie Leanca, et le président du Parlement de Chisinau, Igor Corman, de l’intégration européenne de la République de Moldova, des projets bilatéraux et de la situation dans la région.



    La situation en Ukraine sous la loupe des autorités roumaines



    Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a réitéré la solidarité de la Roumanie avec l’Ukraine voisine, en soulignant l’importance du respect de l’intégrité territoriale, de l’unité, de la souveraineté et de l’indépendance de ce pays. Présent à Vienne à la réunion ministérielle du Conseil de l’Europe, Corlatean a affirmé que Bucarest se dit préocuppé par les effets fortement destabilisateurs de la crise ukrainienne sur la sécurité européenne, y compris dans la région séparatiste russophone de Transnistrie. Et lui d’annoncer que la Roumanie enverrait sur place des observateurs dans des missions d’observation du scrutin présidentiel du 25 mai. Par ailleurs, Bucarest contribuera financièrement au paquet de mesures élaboré par le Conseil de l’Europe à l’intention de Kiev. Le paquet susmentionné est censé appuyer la promotion des réformes constitutionnelles et législatives et le renforcement des institutions démocratiques du pays.

  • La semaine du 28 avril au 3 mai 2014

    La semaine du 28 avril au 3 mai 2014

    République de Moldova — sans visa dans l’UE



    Depuis le 28 avril, les ressortissants de la République de Moldova peuvent voyager sans visa dans les Etats de l’UE, à l’exception du Royaume-Uni et de l’Irlande, ainsi que des Etats de l’espace Schengen qui ne font pas partie de l’Union : Islande, Norvège, Suisse et Liechtenstein. Seuls bénéficient de ce régime les détenteurs de passeports bio métriques, soit 750 mille des deux millions et demi de citoyens moldaves. Les voyages ne peuvent pourtant avoir d’autre but que touristique et ils ne doivent pas excéder 90 jours.



    Chişinău a entamé les négociations avec l’UE sur la libéralisation du régime des visas il y a 4 ans, un an après l’installation au pouvoir de l’actuelle alliance pro-européenne.



    La libéralisation du régime des visas a été marquée par plusieurs événements, dont une rencontre symbolique des premiers ministres des deux pays, Victor Ponta et Iurie Leancă, à l’un des postes frontière entre la Roumanie et la République de Moldova. Bucarest a assuré Chişinău qu’il continuera de soutenir l’adhésion de la République de Moldova à l’UE, un objectif que les Moldaves souhaiteraient atteindre en 2019, lorsque la Roumanie doit assurer, pour la première fois, la présidence tournante de l’Union. Outre cet appui inconditionnel, les responsables de Bucarest et de Chişinău doivent établir des modalités de coopération dans le domaine de la sécurité. La détérioration de la situation en Ukraine et la sécurité dans la région l’imposent — estime le chef du cabinet de Bucarest, Victor Ponta. Le premier ministre moldave, Iurie Leancă, a remercié la Roumanie pour l’appui constant accordé à la République de Moldova dans le processus d’intégration à l’UE. Il a également évoqué l’importance de mener à bien les projets communs dans les domaines de l’infrastructure et de l’énergie.



    Le chef de la diplomatie roumaine en visite à Washington



    Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a fait ces 29 et 30 avril une visite à Washington où il a participé à une conférence sur des thèmes européens. En marge de la conférence, le chef de la diplomatie roumaine a rencontré des officiels de l’Administration américaine, des représentants du Congrès des Etats-Unis et des membres de la communauté roumaine. Les pourparlers ont été dominés par la coopération dans le domaine de la sécurité et par la situation en Ukraine.



    A cette occasion, Titus Corlatean a souligné qu’en tant que membre de l’UE et de l’OTAN, Bucarest soutient sans réserves l’adoption de sanctions fermes contre la Russie, dans le contexte de la situation incendiaire en Ukraine. Selon le chef de la diplomatie roumaine, les sanctions de l’Occident devraient être accompagnées d’une présence militaire solide de celui-ci en Europe de l’Est.



    A Bucarest, lors d’un entretien avec Frank Rose, assistant adjoint du secrétaire d’Etat américain à la Défense et à la Politique spatiale, le président roumain Traian Basescu a exprimé son inquiétude au sujet de la détérioration de la situation internationale dans la région de la mer Noire et de ses éventuelles conséquences pour la Roumanie et l’OTAN. Selon le chef de l’Etat roumain, la Roumanie n’hésitera pas à assumer ses responsabilités européennes et euro — atlantiques afin d’assurer sa propre sécurité et celle de ses alliés, mais aussi pour imposer les sanctions nécessaires contre la Fédération de Russie dans un contexte régional compliqué, marqué par les événements en Ukraine.



    Gala de l’Union théâtrale de Roumanie



    Les meilleurs artistes et spectacles de théâtre roumains de l’année 2013 ont été primés lundi soir par l’Union théâtrale de Roumanie, lors de son 22e gala accueilli par le Palais de la Culture de Târgu Mureş, au centre du pays. « Victor ou les enfants au pouvoir », mis en scène par Silviu Purcarete au Théâtre magyar d’Etat de Cluj Napoca a reçu le prix du meilleur spectacle. Corneliu Răileanu a été désigné le meilleur comédien et Alexandra Fasolă la meilleure comédienne dans un rôle principal. Par ailleurs, deux récits de Mikhaïl Boulgakov — « La Serviette brodée dun coq » et « Gorge en acier », produits par Radio Roumanie, ont reçu le prix de la section de théâtre radiophonique. Enfin, le metteur en scène László Bocsárdi a été récompensé pour son spectacle « Hamlet », alors que l’artiste Victor Rebengiuc s’est vu décerner le prix d’Excellence du Gala de l’Union théâtrale de Roumanie.




    Moment historique au Vatican



    Le Pape François a célébré, au Vatican, devant une assistance nombreuse, la messe de canonisation de deux souverains pontifes qui ont marqué l’histoire de l’Eglise catholique. Jean XXIII a organisé le Concile de Vatican II, qui a ouvert l’Eglise catholique sur le monde moderne, mais aussi sur d’autres religions, alors que Jean-Paul II a été un infatigable messager de l’amour du Christ dans le monde entier, et a contribué à la chute du régime communiste. L’archevêque métropolite de Bucarest et président de la Conférence des évêques catholiques de Roumanie, Ioan Robu, ainsi que de nombreux curés, moines, moniales et fidèles de Roumanie ont pris part à la cérémonie. Notons que les deux souverains pontifes reconnus comme saints ont visité ce pays. Jean-Paul II y a fait une visite historique, en mai 1999, la première d’un pape dans un pays à majorité orthodoxe, alors que Jean XXIII l’avait visité en 1930 et 1932, lorsqu’il était en mission diplomatique en Bulgarie. En 1944, en tant que délégué apostolique en Turquie, il a aidé, à la demande du Rabbin en chef de Jérusalem, des Juifs roumains déportés en Transnistrie, par l’envoi d’aides dans les camps de concentration et la délivrance de certificats de baptême. Et c’est toujours grâce à lui que 750 Juifs roumains ont été sauvés ; un tiers étaient des enfants. (Trad.: Valentina Beleavski, Ligia Mihăiescu, Dominique)

  • La semaine du 21au 26 avril 2014

    La semaine du 21au 26 avril 2014

    Inondations dans le sud et le sud-ouest de la Roumanie



    La Roumanie a besoin de solutions à long terme pour prévenir les inondations, a affirmé le premier ministre roumain, Victor Ponta, après s’être rendu dans plusieurs localités touchées par des crues ces derniers jours. Et lui d’ajouter que les autorités sont obligées à financer des travaux d’infrastructure chers dans les zones à risque en l’absence d’autres solutions, car il est très difficile de reloger les habitants des régions en question. Des pluies abondantes ont provoqué ces derniers jours des dégâts importants dans plusieurs départements du sud et du sud-ouest du pays. Dans les départements de Teleorman et d’Olt, les hydrologues ont émis une alerte rouge aux inondations sur certaines rivières. Le plus touché par la montée des eaux a été le département de Teleorman, avec 27 localités sinistrées, des milliers d’hectares de terrains et des centaines de fermes endommagés. Le gouvernement a approuvé l’octroi d’environ 12 millions d’euros aux travaux urgents de prévention et d’élimination des effets des inondations. Les pluies ont également provoqué des glissements de terrain dans plusieurs localités.



    Coup d’envoi de la campagne électorale pour les élections parlementaires européennes du 25 mai



    En Roumanie, la campagne électorale pour les élections européennes du 25 mai a officiellement débuté ce 25 avril. Elle doit s’achever le 24 mai, à la veille du scrutin. 15 partis et alliances politiques ou électorales et 8 candidats indépendants se disputent les 32 mandats dont la Roumanie disposera au Parlement européen, un de moins par rapport à la législature précédente. Les principaux candidats sont l’Alliance de gauche, membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, formée du PSD, de l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie et du Parti Conservateur, le PNL et le PDL, de centre-droit, en opposition, l’UDMR, membre elle aussi de la coalition au pouvoir, et le Parti du Peuple –DD (populiste, en opposition). Ainsi, l’Alliance de gauche est–elle en lice, sous l’égide des socialistes européens, le PDL et l’UDMR sous celle du Parti populaire européen (PPE), et le PNL sous celle de l’Alliance des libéraux et des démocrates — ALDE. Pour les élections du 25 mai, le Ministère roumain des Affaires étrangères mettra en place à l’étranger 190 bureaux de vote pour les Roumains de la diaspora, dont Espagne — 18, Italie — 15, République de Moldavie — 8, France –6. Des paquets de 5 bureaux de vote seront aménagés aux Etats-Unis, en Allemagne, et en Belgique ainsi qu’en Afghanistan où des troupes roumaines sont déployées sous l’égide de l’OTAN.



    Une grève d’avertissement des cheminots roumains a affecté la circulation des trains de voyageurs



    Près de 300 trains de voyageurs ont été arrêtés dans les gares mercredi, pendant deux heures, affectant des milliers de voyageurs. Les cheminots roumains ont cessé le travail, mécontents du bas niveau des salaires, de la perte du droit de voyager en train et du licenciement potentiel de 2.500 salariés de la compagnie de fret CFR Marfă. Les salariés de CFR, compagnie détenue par l’Etat roumain, se plaignent de travailler des heures supplémentaires, alors que certains de leurs droits salariaux ont été revus à la baisse ou suspendus, et mettent en cause aussi des conditions de travail précaires. Les syndicats ont annoncé que pendant les négociations avec le ministère en vue de la signature des nouvelles conventions collectives de travail, ils n’organiseraient plus de protestations. Les autorités tentent, depuis plusieurs années, de restructurer et de privatiser les compagnies de transport ferroviaire de l’Etat, mais les pertes et les dettes que ces dernières enregistrent restent substantielles.



    La situation en Ukraine et en République de Moldova focalise l’attention des autorités roumaines



    Face à la situation toujours plus tendue en Ukraine, la Roumanie estime qu’elle doit être le premier Etat à soutenir les efforts des autorités de Chişinău, destinés à une intégration rapide de la République de Moldova dans l’espace communautaire — a déclaré le premier ministre Victor Ponta à la radio publique roumaine. Le chef du gouvernement de Bucarest estime que, pour la République de Moldova, les évolutions en Ukraine et dans la région peuvent constituer un danger, mais aussi une opportunité. Victor Ponta. «Il est dans notre pouvoir de les aider à mettre à profit cette opportunité, celle d’adhérer à l’UE plus tôt qu’ils ne le croyaient ; qu’ils pensent à l’intégration dans l’UE. »


    Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius et son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, ont annoncé à Chisinau, que l’UE accorderait à la République de Moldova une assistance technique et financière après la signature de l’Accord d’Association, en vue de la poursuite des réformes. La République de Moldova a paraphé l’Accord d’association en novembre dernier et doit le signer fin juin.




    La ville roumaine de Craiova accueille le Festival international de théâtre « Shakespeare »



    Craiova (sud) accueille la 9e édition du Festival international de théâtre « Shakespeare », une des manifestations du genre les plus importantes en Roumanie et en Europe. Le spectacle « Beaucoup de bruit pour rien », dans la mise en scène de Max Webster, présenté par le Théâtre Globe de Londres, a ouvert l’événement, qui s’étend sur 12 jours. L’édition 2014 est consacrée au 450e anniversaire de la naissance du grand dramaturge anglais. Y prennent part des compagnies de théâtre réputées, dont celle du Théâtre Vahtangov (Russie), ainsi que le Théâtre national de Chine, mais aussi des théâtres, écoles de théâtre ou philharmonies d’Afrique du Sud, de Roumanie, de Lituanie, d’Arménie, de Hongrie, d’Ukraine et de Pologne. (trad. : Ligia Mihaiescu, Dominique, Alexandra Pop)

  • La semaine du 14 au 19.04.2014

    La semaine du 14 au 19.04.2014

    1. Réactions roumaines aux tensions régionales



    Dans un contexte régional imprévisible, où deux pays voisins, la République de Moldova (à population roumanophone majoritaire) et l’Ukraine, vivent des moments délicats, la Roumanie n’hésite pas à exprimer fermement son point de vue. Le chef de l’Etat, Traian Băsescu, a demandé à la Russie de revenir aux engagements assumés avec les institutions internationales et de contribuer à la stabilisation de la situation dans la région. La remise en question des frontières internationalement reconnues est inadmissible et affecte directement la paix et la stabilité régionales, a estimé le président de la République. Il a fait ces déclarations suite à la démarche des soi-disant autorités de Transnistrie, région séparatiste pro-russe de la République de Moldova, qui ont demandé à Moscou un rattachement sur le modèle de la Crimée. A son tour, le premier ministre, Victor Ponta, a affirmé que la Roumanie souhaitait que la Moldova ne soit pas impliquée dans les conflits de la région et qu’elle continue son chemin vers l’UE. Les hauts responsables roumains se sont exprimés dans le contexte des déclarations du président russe, Vladimir Poutine, selon lequel la population de la Transnistrie avait le droit de décider de son propre sort, mettant ainsi en discussion l’intégrité territoriale de la République de Moldova.



    2. Exercices militaires roumano-américains



    Le premier ministre roumain Victor Ponta a fait savoir qu’à partir de cette année, le ministère de la défense de Bucarest se verrait allouer des tranches budgétaires plus importantes ; cela permettra à la Roumanie de mieux répondre aux exigences attachées au statut de membre de l’OTAN et de l’UE. Le chef du gouvernement roumain a fait cette déclaration à Câmpia Turzii (centre de la Roumanie), où se sont déroulés des exercices militaires roumano-américains. Les pilotes roumains ont fait des essais de vol avec les appareils F16 dont sera dotée, fin 2016, l’Armée roumaine de l’air.



    3. Plainte pénale contre le chef de l’Etat roumain



    Plus de 170 parlementaires roumains ont signé une plainte pénale contre le président roumain, Traian Basescu, qu’ils accusent de chantage et de menaces contre Gabriela Firea, parlementaire du PSD, au pouvoir. Mme Firea est membre de la Commission du Parlement de Bucarest, chargée d’examiner les transactions avec des terrains agricoles, à Nana, une commune du sud de la Roumanie, où la fille aînée du président Basescu a acheté l’année dernière un grand nombre d’hectares. Pour ce faire, Ioana Basescu avait contracté un crédit d’un million d’euros, auprès de la CEC Bank, la seule banque d’Etat du marché roumain. Le chef de l’Etat affirme que la transaction a été transparente et qu’il n’a pas exercé son influence politique pour que le crédit soit approuvé.



    4. Mesures pour le milieu des affaires roumain



    La Chambre des députés a adopté un projet de loi énonçant les procédures de prévention de linsolvabilité ainsi que les mesures à prendre en cas dinsolvabilité des personnes morales. Le document sapplique aux débiteurs en difficulté financière et fixe à 40 mille lei (soit quelque 8.800 euros) le montant minimal de la dette pour laquelle le créancier peut demander louverture des procédures dinsolvabilité. Présent aux débats du Parlement, le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc, a précisé que cet acte réglementaire venait appuyer le bon fonctionnement du milieu des affaires local, lui mettant à disposition des instruments plus efficaces pour récupérer les dettes. Une loi extrêmement importante, a renchéri le chef du gouvernement roumain, Victor Ponta, tout en annonçant que lexemption dimpôt sur le profit réinvesti sera appliquée à partir du juillet prochain. Victor Ponta:« Cest la réponse à une demande plus ancienne des représentants du milieu des affaires que nous allons mettre en œuvre à cette date. Toutes les compagnies qui réinvestissent leur profit reçoivent ainsi un appui très bien mérité, qui se traduira inévitablement dans de nouveaux emplois, donc dans de nouveaux impôts et taxes versés au budget, de nouveaux avantages pour notre société. »



    5. Les listes définitives pour les élections européennes



    Les Roumains qui se rendront aux urnes au scrutin européen du 25 mai prochain auront à choisir parmi les candidats proposés par 15 partis et alliances, de même que parmi 8 indépendants, aux termes des chiffres annoncés par le Bureau électoral central roumain. Selon les derniers sondages, la plupart des mandats sera décrochée, dune part, par lalliance au pouvoir, formée par le Parti social-démocrate, lUnion nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti conservateur, et dautre part, par les deux formations de centre-droit, d’opposition, le Parti national libéral et le Parti démocrate-libéral. LUnion démocratique des Magyars de Roumanie, au pouvoir, le Parti du peuple – Dan Diaconescu, populiste, dopposition, de même que les partis extraparlementaires de centre-droit le Mouvement populaire et la Force civique ont également des chances de sadjuger des sièges deurodéputés. Parmi les indépendants, ce sont Corina Ungureanu, ancienne championne mondiale de gymnastique, de même que le comédien Mircea Diaconu qui sont les noms les plus connus. La campagne électorale doit souvrir le 25 avril, trente jours avant les élections.



    6. Les fêtes de Pâques



    Les chrétiens du monde entier fêtent Pâques en cette fin de semaine, y compris en Roumanie, dont la population est notamment de confession chrétienne orthodoxe. Cette année, les orthodoxes et les catholiques célèbrent cette fête identitaire du christianisme – la Résurrection de Jésus – à la même date, le 20 avril. A leur tour, les membres de la communauté juive de Roumanie marquent le Pessah, laffranchissement des Juifs et lexode hors dEgypte… (trad. : Ileana Taroi, Alexandra Pop, Andrei Popov)

  • La semaine du 7 au 12 avril 2014

    La semaine du 7 au 12 avril 2014

    Les


    La Roumanie et la crise en Ukraine



    Les Etats-Unis et l’OTAN réaffirment leur engagement visant à défendre la Roumanie, vu les événements en Crimée, les mouvements agressifs de la Russie et le manque de respect de cette dernière envers la souveraineté de l’Ukraine, a déclaré jeudi le chargé d’affaires de l’Ambassade américaine à Bucarest, Duane Butcher. Ces affirmations surviennent peu après les déclarations du ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, selon lequel, en tant que frontière orientale de lUE et de lOTAN, la Roumanie a des attentes concrètes en ce qui concerne le redéploiement à lEst des capacités militaires otaniennes maritimes, aériennes et terrestres.



    Le même message a été transmis par le secrétaire roumain dEtat, Bogdan Aurescu, lors des pourparlers à Washington avec la secrétaire américaine dEtat aux affaires européennes, Victoria Nuland. Bogdan Aurescu a insisté à son tour sur la nécessité de renforcer la présence des Etats Unis et de lOTAN dans les pays se trouvant à la frontière orientale de lAlliance. Cela dans les conditions où le leader du Kremlin a envoyé à 18 pays d’Europe, dont la Roumanie, une lettre demandant aux décideurs respectifs de “mettre sur pied des mesures conjointes de stabilisation de léconomie de lUkraine et dassurer les livraisons et le transit du gaz russe dans le strict respect des conditions contractuelles”. Moscou menace darrêter les livraisons, si la nouvelle administration de Kiev ne règle pas sa dette et ses problèmes financiers.



    La Roumanie ne sera pas affectée à court terme par une éventuelle crise du gaz russe, affirme le Premier ministre roumain Victor Ponta: “La Roumanie, nest pas tellement dépendante du gaz russe. Environ 25% du gaz consommé dans le pays provient de Russie. Alors, si une telle crise sétalait sur plusieurs semaines ou plusieurs mois, il ny aurait aucun danger pour la population, ni pour lindustrie. Mais en cas de crise plus longue, la Roumanie doit investir davantage et développer ses capacités de production intérieure “.



    Enquêtes et vedettes



    Après s’être vu reprocher durant des années son inertie notamment à l’égard de certains personnages politiques ou issus du milieu économique, qui se prenaient pour intangibles, la justice roumaine semble plus active que jamais. Depuis cette semaine, le maire de la ville roumaine de Constanta, dans le sud-est du pays, le social — démocrate Radu Mazare, qui en est à son quatrième mandat, est sous enquête dans une affaire de corruption. En 2011, Mazare aurait perçu 175.000 euros de la part d’un homme d’affaires afin de favoriser la société de ce dernier pour qu’elle remporte l’appel d’offres organisé pour la construction d’un quartier de logements sociaux à Constanta.



    Pour sa part, le président suspendu de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Roumanie, Mihail Vlasov, a été mis en examen sous l’accusation de trafic d’influence et placé en détention provisoire. D’autre part, le président de l’Agence nationale pour l’Occupation de la main d’œuvre, Silviu Bian, a été condamné définitivement à 6 ans de prison ferme pour avoir perçu des pots-de –vin.



    Enfin, le Parquet national anticorruption a demandé au Sénat roumain d’accepter le placement en détention provisoire du sénateur social- démocrate Ovidiu Marius Isaila, poursuivi pour trafic d’influence et incitation au faux en écriture privée.




    Candidats aux élections pour le Parlement européen



    Un peu plus d’un mois nous sépare encore des élections du 25 mai, date à laquelle les Roumains doivent désigner leurs représentants au Parlement européen. Deux des candidats, dont la pré-campagne électorale s’est déroulée dans les tribunaux, ont eu, du moins, en cette phase-là, la satisfaction d’avoir obtenu gain de cause. L’indépendant Mircea Diaconu, comédien fort apprécié des Roumains, a reçu l’aval de la justice pour déposer sa candidature. L’Agence nationale d’intégrité et le Ministère public lui avaient contesté ce droit, car Mircea Diaconu se serait trouvé en état d’incompatibilité, en 2011, lorsqu’il avait exercé simultanément les fonctions de parlementaire et de directeur de théâtre. L’instance judiciaire a rendu son verdict : Diaconu a “la vocation légale incontestable” d’occuper un siège au Parlement européen, car la loi sur l’intégrité dans l’exercice des fonctions et des dignités publiques ne saurait être associée à la loi pénale.



    La justice a également décidé que la liste pour le scrutin mentionné, déposée par Corneliu Vadim Tudor sous le sigle du Parti de la Grande Roumanie, (nationaliste, extra-parlementaire), était éligible. Le Bureau électoral central avait refusé de valider cette liste pour des raisons liées notamment aux signatures nécessaires recueillies par les activistes du parti de la Grande Roumanie.



    La loi de léducation, modifiée



    Les enseignants qui, ces 6 dernières années, ont reçu au moins la note 7 (sur 10) aux concours de titularisation dans lenseignement préuniversitaire et qui ont signé un contrat à durée déterminée, pourront être répartis sur une période indéterminée dans les établissements où ils travaillent actuellement. Cette décision sera prise suite à une réunion de linspection scolaire et uniquement si le poste est vacant. Cest dans ce sens que le gouvernement de Bucarest a modifié la Loi de léducation par un décret durgence, à la demande de la Cour Constitutionnelle qui avait reçu une réclamation de la part dun enseignant. Celui-ci contestait un ancien article de ladite loi, laquelle, selon lui, permettait la titularisation préférentielle des professeurs.



    Les Roumains et les inondations



    6% de la population roumaine habite dans des zones à risque élevé d’inondations. L’Administration nationale les Eaux Roumaines et l’Institut spécialisé ont rendu publiques les cartes qui font état de ce danger. Les documents, obligatoires pour un Etat membre de l’UE, portent sur 11 bassins hydrographiques et examinent, hormis le risque de crues, les possibles dégâts matériels et pertes de vies humaines que les inondations pourraient provoquer.



    Le directeur général de l’Administration Nationale les Eaux Roumaines, Vasile Pintilie : « A présent, on est prêt à annoncer, en temps réel, tout phénomène susceptible d’avoir un effet destructeur sur certains habitats humains. Il s’agit des zones identifiées et représentées dans les cartes de risques d’inondations ».



    Des investissements de près de 3 milliards d’euros seraient nécessaires pour que les travaux de défense contre les inondations deviennent conformes aux normes actuelles. (trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop, Valentina Beleavski)


    Des i

  • La semaine du 31 mars au 5 avril 2014

    La semaine du 31 mars au 5 avril 2014

    Accise controversée




    A compter du 1er avril, une accise controversée de 7 centimes d’euro par litre de carburant est appliquée en Roumanie, et qui entraîne une hausse moyenne de 0,4 lei par litre du prix de l’essence, du gazole et du kérosène. Les transporteurs routiers se verront restituer 4 sur les 7 centimes, a précisé le premier ministre Victor Ponta. La mesure vise les transporteurs de marchandises, de personnes, mais aussi la Poste roumaine. Cet argent sera remboursé chaque trimestre sur présentation d’une facture pour le carburant acheté. La mesure mécontente pourtant les transporteurs ferroviaires. Ils contestent l’accise appliquée aux carburants, qu’ils considèrent discriminatoire. Le président Traian Băsescu estime, quant à lui, que cette taxe est abusive et profondément nocive pour l’économie et la population. En revanche, la chef de la mission du FMI pour la Roumanie, Andrea Schaechter, trouve que le programme économique agréé avec les autorités roumaines est sur la bonne voie.




    Majoration des prix




    D’autres majorations, en vigueur depuis le 1er avril, concernent le tabac et le gaz naturel. Selon le calendrier relatif à l’élimination des prix réglementés, le tarif du gaz augmente de 2% pour les ménages et de 5% pour les consommateurs industriels. Les cigarettes reviendront elles aussi plus cher, les fumeurs devant payer 0,5 lei supplémentaires par paquet. De l’avis des spécialistes, cette mesure vise à rapprocher le prix des cigarettes bon marché de celui des cigarettes de première classe. En échange, la facture pour la téléphonie mobile diminuera. Conséquence: on paiera moins cher les conversations menées sur des réseaux téléphoniques différents, du fait de la diminution des coûts d’interconnexion. Les nouveaux tarifs ont un caractère obligatoire pour tous les 46 opérateurs de téléphonie fixe et les 6 fournisseurs de services de téléphonie mobile de Roumanie. Autre bonne nouvelle : les autorités de Bucarest n’envisagent pas d’accroître le prix de l’électricité. Les analystes estiment que les tarifs dans ce secteur devraient même baisser, en raison de la concurrence des différents fournisseurs.




    Elections parlementaires




    Le Bureau Electoral Central a repoussé les demandes d’inscription aux élections parlementaires du 25 mai prochain déposées par plusieurs partis politiques et candidats indépendants. La décision la plus dure concerne le Parti de la Grande Roumanie (nationaliste-populiste, extraparlementaire), qui s’est vu rejeter aussi bien la liste avancée par Corneliu Vadim Tudor, que celle dressée par Gheorghe Funar, au nom des deux camps qui se disputent actuellement la direction du parti. Parmi le candidatures rejetées, celle de l’indépendant Mircea Diaconu, comédien très connu des Roumains, a suscité un vif émoi. Quant aux listes de candidature déposées par les partis parlementaires, elles ont été toutes admises par le Bureau Electoral Central. Il s’agit des partis au pouvoir, à savoir l’Alliance de gauche Parti Social-Démocrate – Parti Conservateur-Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie et l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, des formations politiques d’opposition, le PNL et le PDL, mais aussi du Parti Populaire – Dan Diaconescu (populiste, parlementaire). Parmi les partis non parlementaires dont les listes ont été acceptées par le Bureau Electoral Central, on retrouve aussi le Mouvement Populaire et la Force Civique (pro-présidentiels), mais aussi le Parti National Paysan Chrétien et Démocrate (premier parti de Roumanie à avoir été admis dans le Parti Populaire Européen). Ont également été admises les candidatures de certains indépendants, dont celle de l’ancienne championne mondiale de gymnastique sportive, Corina Ungureanu.




    10e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN




    Le Parlement de Bucarest s’est réuni mardi en séance solennelle consacrée au 10e anniversaire de l’intégration de la Roumanie à l’OTAN. Y ont participé le chef de l’Etat, Traian Basescu, et les anciens chefs de l’Etat, Ion Iliescu et Emil Constantinescu. Durant les 10 ans d’appartenance à l’Alliance nord-atlantique, près de 40 mille militaires roumains ont participé à des missions de maintien de la paix dans les Balkans Occidentaux, en Afghanistan, en Irak et dans le nord de l’Afrique. 26 militaires roumains ont perdu la vie sur les théâtres d’opérations et 140 ont été blessés. Le 29 mars 2004, Bucarest déposait les instruments de ratification de l’adhésion au siège du Département d’Etat des Etats-Unis, pays dépositaire du Traité de l’Alliance de l’Atlantique Nord. Le 2 avril 2004, le drapeau de la Roumanie était hissé au siège de l’OTAN, à Bruxelles, lors d’une cérémonie officielle.




    L’OTAN réexamine ses relations avec Moscou




    L’OTAN a décidé de suspendre toute la coopération pratique militaire et civile avec la Russie, suite à l’intervention militaire russe en Ukraine et à la violation par Moscou de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de cette ancienne république soviétique. L’Alliance a annoncé qu’elle réexaminerait ses relations avec Moscou à l’occasion de la prochaine réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères, prévue en juin. Le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen, a accusé la Russie d’avoir « violé chaque principe des engagements internationaux qu’elle avait pris, et tout premièrement celui de ne pas envahir d’autres pays ». Pour détendre la situation, la Russie a annoncé un « retrait progressif » de ses troupes massées à la frontière commune avec l’Ukraine, mais elle continue de maintenir sa pression sur Kiev. Le géant énergétique russe Gazprom a accru le tarif du gaz livré à l’Ukraine, dont les dettes dépasseraient les 2 milliards de dollars, selon Gazprom. L’UE et les Etats Unis ont dénoncé l’utilisation de l’énergie comme « arme politique ou instrument d’agression » et ont averti la Russie au sujet des conséquences économiques de sa politique de déstabilisation de l’Ukraine. (Trad.: Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose, Alexandra Pop)


  • La semaine du 24 au 29 mars 2014

    La semaine du 24 au 29 mars 2014

    Candidats roumains aux élections européennes


    En Roumanie, 15 formations politiques et 11 candidats indépendants se sont inscrits auprès du Bureau électoral central pour les élections euro parlementaires du 25 mai. La campagne électorale démarrera le 25 avril. La Roumanie enverra 32 députés au PE, soit un de moins que le nombre actuel de sièges occupées à Bruxelles. Selon les sondages, l’alliance Parti Social Démocrate + Parti Conservateur + Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie (au pouvoir) remporterait les élections avec 40% environ des voix des Roumains, alors que l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (également au pouvoir) obtiendrait 5-7%. Les partis de l’opposition, à savoir, le Parti National Libéral, Parti Démocrate Libéral et le Parti « Le Mouvement populaire », se partageraient le reste des sièges.





    Le FMI approuve deux nouvelles tranches de l’accord préventif conclu avec la Roumanie


    Le FMI a approuvé les deux premières évaluations de l’accord de précaution conclu avec la Roumanie l’automne dernier. Le FMI a mis ainsi à la disposition de la Roumanie 440 millions d’euros, sur un total de plus de 650 millions, dont les autorités de Bucarest peuvent se servir. L’accord total entre la Roumanie, le FMI et l’UE est chiffré à 4 milliards d’euros. Les autorités roumaines n’ont pas l’intention d’utiliser cet argent, qui est censé protéger le pays en cas de chocs sur le marché financier ou de besoin d’obtenir une réduction des coûts de financement.





    Majoration des retraites en Roumanie


    Plus de 230 mille retraités bénéficieront d’une majoration de leurs pensions de retraite d’environ 63 lei, soit 14 euros, avant la fin mars, ont annoncé les autorités de Bucarest. C’est la conséquence directe de l’application d’un indice de correction et de la multiplication des points de retraite, a fait savoir la ministre roumaine de l’Emploi, Rovana Plumb. Cette somme vient compenser des pertes correspondantes aux mois de novembre et de décembre 2013, issues de l’application d’un indice de correction éronné. Le premier ministre social démocrate Victor Ponta a admis que les retraites étaient inférieures aux besoins individuels, mais il a souligné que cette majoration était censée compenser les coupes opérées en 2009 — 2011. L’opposition, affirme qu’il ne s’agit pas d’une hausse réelle mais d’une mesure électorale, estimant que l’exécutif ne l’aurait pas introduite s’il n’y avait pas été contraint par la Cour constitutionnelle.





    Recommandations de la Commission de Venise concernant la révision envisagée de la Constitution de la Roumanie


    La Commission de Venise, organe consultatif du Conseil de l’Europe, a examiné le projet de révision de la Constitution de la Roumanie. Un rapport de la Commission, rendu public mardi, considère que la forme de gouvernement que la Roumanie souhaite adopter est imprécise et insiste sur l’introduction de compétences clairement délimitées pour le chef de l’Etat et le premier ministre. La Commission recommande aussi un cadre procédural limité pour les décrets d’urgence et une base légale améliorée pour le Conseil supérieur de la magistrature, qui l’aide à remplir sa mission de garant de l’indépendance des magistrats. Le vice-président social-démocrate du Sénat de Bucarest, Ioan Chelaru, a fait savoir que les débats sur le projet de révision de la loi fondamentale se poursuivraient, le CSM et la société civile pouvant y contribuer. Et lui d’ajouter qu’un référendum sur la révision de la Constitution ne sera pas organisé avant 2015.





    La situation en Ukraine et ses retombées sur le plan régional et international


    Le rattachement de la Péninsule de Crimée par la Russie et ses retombées majeures au plan régional et international ont fait l’objet de débats au Conseil suprême de défense du pays, réuni sous la houlette du président de la Roumanie, Traian Băsescu. Auparavant, lors du bilan du ministère de l’Intérieur, le chef de l’Etat avait déclaré que, dans le contexte des événements de la région, l’armée roumaine devait se donner un nouvel objectif, celui d’accroître sa capacité de réaction.


    Traian Băsescu « Nous ne pouvons plus considérer comme incidents isolés les événements de 2008, lorsque la Fédération de Russie avait occupé l’Abkhasie et l’Ossétie du sud. Maintenant, nous avons les événements en Ukraine et tout homme politique, tout stratège doit se demander à quoi ou à qui ce sera le tour. Serait-ce la Transnistrie, la République de Moldavie ? Ces questions, n’importe qui peut se les poser. Quant à l’armée roumaine, elle doit se fixer un nouvel objectif, celui d’accroître considérablement sa capacité de réaction. »


    Le président de la République a également parlé de la nécessité d’octroyer des ressources supplémentaires au secteur de la défense, afin de pouvoir continuer sa modernisation.





    Nouvelles mesures dans le secteur du gaz et de l’énergie


    Le gouvernement roumain a adopté un paquet de mesures censées limiter la majoration des tarifs du gaz naturel et de l’électricité, afin de stimuler les consommateurs industriels et de protéger ceux domestiques. Selon le premier ministre, le prix de référence du gaz sur le marché libre pour les consommateurs industriels sera celui de janvier 2014, respectivement 230 dollars pour mille mètres cubes. Selon le calendrier d’élimination des prix réglementés, le tarif du gaz pour les consommateurs domestiques et non domestiques devait augmenter de 2 et respectivement 5% à compter du 1er avril. Par ailleurs, le gouvernement a décidé de maintenir le niveau de 2013, une part de 11,1% du marché de l’électricité provenant de sources renouvelables. Les mesures ont provoqué des disputes entre les grands consommateurs industriels et les producteurs d’énergie verte. Tandis que les premiers ont salué le maintien du prix du gaz et du quota détenue par les certificats verts, les producteurs d’énergie renouvelable se disent fort mécontents. Ils accusent l’Etat d’avoir manqué à ses promesses d’élever à 15% le quota détenu en 2014 par les certificats verts et affirment risquer la faillite puisqu’ils ont organisé leurs affaires en fonction du quota promis. (trad. : Valentina Beleavski, Ioana Stancescu, Mariana Tudose, Andrei Popov)

  • La semaine du 17 au 22 mars 2014

    La semaine du 17 au 22 mars 2014

    EV T Réactions roumaines au rattachement de la Crimée



    Dans le contexte tout à fait exceptionnel de l’invasion russe de la Péninsule de Crimée, la classe politique de Bucarest a réagi dans un élan de solidarité rarissime. Fer de lance des critiques publiques adressées à la Russie, le chef de l’Etat roumain, Traian Băsescu, a désavoué l’amputation du territoire de l’Ukraine voisine. Il a accusé son homologue russe, Vladimir Poutine, de redessiner les frontières à l’intérieur de l’Europe, dans une tentative de refaire le puzzle de l’ex URSS. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a, quant à lui, espéré que l’Occident trouverait la riposte adéquate à l’intervention militaire russe, étant donné le risque qu’il entrevoit que Moscou ne se contente pas de l’annexion de la Crimée.



    Pour sa part, la diplomatie de Bucarest craint que cette annexion n’annule les efforts de pacification menés, plusieurs décennies durant, par tous les pays d’Europe. Elle a réaffirmé que le rattachement à la Fédération de Russie de la région sécessionniste de Crimée est un acte illégitime, une violation de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Bien qu’elle manque des leviers décisionnels, l’opposition de Bucarest a elle aussi exprimé son point de vue à ce sujet. Les deux principaux partis d’opposition, à savoir le PNL et le PDL, soulignent la nécessité que la Roumanie agisse de concert avec ses alliés de l’UE et de l’OTAN. Lors du récent sommet des 28, où la Roumanie a été représentée par son président, Traian Basescu, les leaders européens ont ajouté de nouveaux noms à la liste des officiels russes frappés de sanctions.



    La Roumanie soutient l’adhésion de la République de Moldova à l’UE



    Dans un contexte régional controversé, les présidents de la Roumanie, Traian Basescu, et de la République de Moldova, Nicolae Timofti, se sont entretenus cette semaine à Iasi, ville de l’est de la Roumanie. Des pourparlers non seulement nécessaires, mais aussi impératifs. A cette occasion, Traian Basescu s’est dit déçu par le fait qu’en dépit des accords d’association et de libre échange avec l’espace communautaire paraphés en novembre 2013, la République de Moldova ne s’ait pas fixé d’horizon de temps pour devenir membre de l’UE, en fonction de l’évolution des réformes mises en œuvre. D’ailleurs, de l’avis du président Basescu, une perspective d’adhésion ferme de la Moldova et de la Géorgie devrait être une priorité absolue de l’UE. Lors de la rencontre, le président moldave s’est dit préoccupé par l’éventualité que les ambitions expansionnistes de Moscou ne se limitent pas à l’annexion de la Crimée et que la Russie puisse avoir des prétentions similaires dans le cas de la Transnistrie, région séparatiste pro-russe sur le territoire de la république de Moldova. Vu le précédent créé par la Crimée, le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a laissé entendre que son pays avait besoin des garanties de sécurité liées à son appartenance à l’espace communautaire. Ces dernières années, après l’arrivée au pouvoir à Chisinau d’une coalition pro-européenne, la Roumanie accompagne la Moldova dans ses efforts d’adhésion à l’UE. Le parcours est cependant parsemé d’obstacles plantés directement par la Russie ou indirectement par son représentant en territoire moldave, le Parti communiste de Chisinau.



    Evaluation pour Schengen



    Le dernier rapport du Mécanisme de Coopération et Vérification, par lequel la Commission européenne surveille le parcours de la justice en Roumanie et en Bulgarie, a été approuvé cette semaine par le Conseil Affaires Générales de Bruxelles. A cette occasion, le Conseil a salué plusieurs conclusions du rapport de janvier, notamment les bilans positifs d’importantes institutions judiciaires, telles que le Parquet national anticorruption et l’Agence nationale d’intégrité. La position du Conseil est très importante pour la Roumanie, vu que son adhésion à l’espace Schengen reste conditionnée par une bonne évolution de la justice. La Roumanie affirme remplir la totalité des conditions techniques de l’intégration à l’espace de libre circulation et réclame le fait que son adhésion soit conditionnée par le Mécanisme de Coopération et Vérification, une connexion qu’elle juge inadéquate.



    La justice ouvre de nouveaux dossiers avec des personnages lourds



    Le déluge d’enquêtes, d’arrestations, de procès et de jugements — dont beaucoup de condamnations à des peines de prison ferme — que la justice a déchaîné sur certaines célébrités nationales ou locales a continué cette semaine aussi. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Roumanie, Mihail Vlasov, a été placé en détention provisoire dans une affaire où il est accusé de trafic d’influence. Selon les procureurs du Parquet national anticorruption — qui assure la lutte contre ce phénomène devenu endémique dans l’administration roumaine – Vlasov a été pris en flagrant délit. Il touchait 200.000 euros pour intervenir dans un litige à la Cour d’arbitrage. C’était une première tranche d’un million d’euros, montant qu’il aurait dû recevoir de son dénonciateur pour faire pencher la balance en sa faveur à la Cour d’arbitrage où sa fille est première vice présidente. A son tour, le président du Conseil départemental de Constanţa (sud-est), Nicuşor Constantinescu, est sous enquête au même Parquet, pour une vingtaine d’infractions d’abus de pouvoir. (trad. Mariana Tudose, Ileana Taroi, Valentina Beleavski, Ligia Mihaiescu)


  • La semaine du 10 au 15 mars 2014

    La semaine du 10 au 15 mars 2014

    La situation en Ukraine



    La Roumanie continue à se préoccuper de la situation en Ukraine voisine et déploie des efforts aussi bien au sein des structures européennes et euro-atlantiques que sur le plan bilatéral afin d’encourager un règlement pacifique de la crise. C’est d’ailleurs dans le cadre des efforts diplomatiques que s’inscrit la récente visite à Kiev du ministre roumain des Affaires Etrangères, Titus Corlatean à l’invitation de son homologue ukrainien, Andri Descita. Le chef de la diplomatie de Bucarest y a également rencontré le président ukrainien par intérim, Olexandr Turchynov et son premier ministre, Arseni Iatseniouk. A cette occasion, Corlatean a affirmé dans une déclaration faite au correspondant sur place de Radio Roumanie que Bucarest soutenait les aspirations européennes de Kiev. Quant au référendum prévu dimanche, en Crimée, concernant un rattachement de cette province à la Russie, la Roumanie a qualifié la consultation de non constitutionnelle. Entre temps, à Bucarest, le chef de l’Etat roumain a réitéré le fait que la Roumanie appuyait sans réserves l’indépendance, l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine.



    La loi des certificats verts



    Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, a promulgué la loi des certificats verts, en affirmant qu’il ne souhaitait pas être accusé de la majoration des tarifs de l’électricité. Les certificats carbone sont des documents attestant qu’une partie de l’énergie électrique provient des ressources renouvelables. Le premier ministre Victor Ponta avait déclaré que la non-promulgation de ladite loi par le président de la République s’expliquerait par l’intérêt de ce dernier à aider certaines sociétés privées à amortir rapidement, au travers de factures plus salées, leur investissement dans l’énergie renouvelable. Le chef du cabinet a également précisé que la loi en question est censée éviter aussi bien à l’industrie qu’à la population une hausse du prix de l’électricité, étant donné qu’elle prévoit de maintenir temporairement le quota de 11% de la consommation totale d’électricité pour lequel des certificats verts sont octroyés. A défaut de la loi des certificats verts, ce quota aurait risqué de monter à 15% à compter du 1er avril, ce qui aurait entraîné la hausse du prix de l’énergie électrique. Les syndicats des travailleurs de la métallurgie, une industrie intensément énergophage, ont protesté ces derniers jours, réclamant la promulgation de ce texte législatif.



    Viande altérée dans les magasins roumains



    Suite à une centaine de perquisitions à Bucarest et dans 18 départements du pays, les procureurs ont démantelé deux groupes criminels, spécialisés dans le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale et responsables également de la mise en vente presque partout en Roumanie de viande altérée provenant de l’espace communautaire. La viande achetée sans TVA en Grande Bretagne, en Allemagne, en Pologne et aux Pays Bas était envoyée de manière fictive en Bulgarie, en Hongrie et à Chypre. En réalité, la marchandise était vendue au noir en Roumanie soit à des prix beaucoup plus réduits, soit sans être enregistrée aux documents comptables. Un préjudice qui dépasse les 15 millions d’euros, selon les procureurs. Jusqu’ici, 19 tonnes de viande ont été définitivement retirées des magasins roumains. Les amendes appliquées s’élèvent à quelque 100.000 euros.



    L’affaire Vona



    Le ministère roumain de lIntérieur à remis à la présidence de la République toute la documentation nécessaire pour déclarer comme personne indésirable sur le territoire roumain le leader du parti parlementaire hongrois Jobbik, dextrême droite. Cette démarche du gouvernement survient après que Vona Gabor et dautres membres de cette formation politique avaient participé lundi à une marche à Târgu Mures, ville du centre de la Roumanie, une manifestation ayant débouché sur des heurts avec la gendarmerie. Les quelque quatre mille personnes qui ont défilé lors de cette marche non-autorisée avaient à nouveau réclamé lautonomie pour ce quils appellent “la contrée des Szeklers”, à savoir trois départements transylvains, Harghita, Covasna et Mures, où les Hongrois de souche sont majoritaires. Les Szeklers sont un groupe ethnique faisant partie de la minorité magyare de Roumanie. Dans un message adressé aux hommes politiques de Hongrie, le président roumain, Traian Basescu, les a appelés à respecter les lois et la Constitution roumaines quand ils se déplacent en Roumanie pour faire de la campagne électorale; sinon ils risquent lexpulsion, a-t-il affirmé. Pour sa part, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a précisé que si le chef de lEtat avalisait la procédure contre Vona Gabor, celle-ci allait être aussitôt mise en œuvre. En réaction, dans un message sur un réseau social, le leader de Jobbik affirme que Traian Basescu et Victor Ponta nont pas été correctement informés ou bien ils font “un jeu politique anti-magyar”.



    La Foire du Tourisme de Roumanie



    Quelque 300 agences de tourisme de 24 pays se sont donné rendez-vous ces jours-ci dans la capitale roumaine à l’occasion de la 31e édition de la foire du tourisme de Roumanie. Les voyagistes proposent leurs meilleures offres et des réductions allant jusqu’à 50% sur les paquets touristiques en Roumanie et à l’étranger. Un sondage élaboré par une société d’études de marché revèle qu’un Roumain sur cinq n’est pas parti en vacances depuis l’année dernière, un pourcentage qui risque d’augmenter avant la fin de l’année, selon les estimations. Concrètement, 22% des Roumains ne se sont pas permis de vacances en 2013, tandis qu’en 2014, seulement 50% des sondés envisagent de partir en congé. Pour un tiers des personnes interrogées, les vacances les plus proches ne seront qu’en 2015. L’étude a été réalisée en février auprès de 1078 personnes de plus de 18 ans. (trad.: Ioana Stancescu, Andrei Popov, Valentina Beleavschi)

  • La semaine du 03 au 08 mars 2014

    La semaine du 03 au 08 mars 2014

    Nouveau gouvernement à Bucarest


    La Roumanie a depuis mercredi un nouveau gouvernement. Ennemis déclarés, le président Traian Băsescu et le premier ministre social-démocrate Victor Ponta sont arrivés à un accord mettant fin à l’instabilité politique qui régnait dans le pays depuis des semaines. Le chef de l’Etat a accepté de signer les décrets de nomination des nouveaux ministres proposés par Victor Ponta.


    En contrepartie, le premier ministre a transmis au Parlement un nouveau programme du gouvernement, mis à jour suite à la cooptation au sein du cabinet de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie à la place des libéraux qui se sont retirés de l’ancienne Union Sociale Libérale. Pour prouver que l’USL n’existait plus, le leader libéral Crin Antonescu a présenté sa démission de sa fonction de président du Sénat. A l’heure actuelle, le 3e cabinet dirigé par Victor Ponta est formé de représentants du Parti Social-Démocrate, de l’UDMR, du Parti Conservateur et de l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie. Les nouveaux ministres ont prêté serment devant le président Traian Băsescu.


    Suite à la cérémonie, Victor Ponta déclarait: « Ne vous faites pas d’illusions, nous n’avons pas fait la paix, et, à mon avis, il n’y aura pas de paix avant décembre, lorsque nous aurons un président arbitre et non pas un président joueur ».


    Selon le premier ministre, Traian Băsescu a été forcé d’accepter ce nouveau cabinet par la réalité de la région, notamment par le fait que l’UE et l’OTAN ont besoin d’une Roumanie stable, démocratique et sérieuse dans un moment très difficile, celui de la crise en Ukraine.





    La Roumanie et la crise d’Ukraine


    La Roumanie participera par des experts à la mission de l’OSCE en Ukraine. En plus, elle pourrait prendre part à un format de négociations pour solutionner les tensions russo-ukrainiennes, si sa création est décidée — a déclaré le président Traian Băsescu dans le contexte de sa participation au sommet européen convoqué d’urgence jeudi, à Bruxelles: « Nous avons plus de 400.000 citoyens ukrainiens locuteurs de roumain, ce qui nous situe en seconde position, après la minorité russe, pour ce qui est de l’intérêt pour ce qui se passe avec les minorités sur le territoire ukrainien. La Roumanie est le membre de l’Union européenne le plus proche de la Crimée, la distance n’est que de 160 miles marins, ce qui, pour un des 400 bâtiments de la Flotte de la Fédération de Russie de Sébastopol, équivaut à 10 h de navigation pour rejoindre les frontières de la Roumanie. La Roumanie est à 100 km d’un autre conflit gelé, celui de Transnistrie. »


    Le ministre des Affaires étrangères Titus Corlăţean se trouvera lundi, le 10 mars, en Ukraine. Il discutera avec les autorités de Kiev aussi de l’abrogation de la loi sur les langues régionales et minoritaires. Bucarest demande le retour à la législation qui assurait l’utilisation des langues des minorités nationales, y compris sous forme de langues régionales, nécessaire à la préservation de l’identité roumaine.





    Succès de l’industrie automobile roumaine


    Malgré la crise économique, les ventes des usines Dacia groupe Renault de Pitesti, dans le sud de la Roumanie, vont bon train. La marque roumaine avait enregistré en janvier l’avance la plus significative de toute l’Union européenne. En 2013, plus de 294 mille véhicules portant le badge Dacia ont été immatriculés dans les 28 pays de l’UE, soit une progression de 22,8% par rapport à 2012. Ces résultats devraient réjouir les salariés des usines Dacia. Et pourtant, ceux-ci ont protesté contre la politique des autorités en matière d’infrastructure. Ils sont mécontents des retards enregistrés dans la construction de l’autoroute Pitesti-Sibiu, qui devrait relier le sud et le centre du pays.


    Explications avec le leader syndical Dumitru Costin : « Si le financement du secteur d’autoroute Pitesti — Sibiu est remis à 2020, il est clair que prochainement il faudra se préparer pour le chômage et pour la suppression d’emplois dans l’industrie automobile et des composantes automobile de Roumanie. Si c’est ça ce que le gouvernement souhaite, il faut qu’ils nous le disent franchement. »


    Projet prioritaire aux yeux de l’UE, l’autoroute Pitesti-Sibiu est très utile au groupe Renault, puisqu’elle réduira les coûts du transport des véhicules et de l’approvisionnement en pièces détachées.





    Le foot roumain, sous la loupe


    La sélection nationale de foot de Roumanie a fait match nul cette semaine dans un amical contre l’Argentine. Les passionnés du foot ont été heureux de voir jouer sur l’Arène nationale de Bucarest le célèbre attaquant de Barcelone Lionel Messi, qui a remporté quatre Ballons d’or.


    Ce match amical appelé « de luxe » par la presse roumaine s’est déroulé en même temps que les élections pour la fonction de président de la Fédération roumaine de football. Le gagnant a été le moins connu des cinq candidats : Razvan Burleanu (29 ans), diplômé et docteur en Sciences politiques. Ces deux dernières années, il avait dirigé la Fédération roumaine de mini-football.


    Le grand favori du scrutin, l’ancien international Gheorghe Popescu, a été condamné mardi à trois années de prison ferme pour des infractions économiques, relatives au transfert de plusieurs joueurs roumains de foot. Au total sept lourds du foot roumain ont été condamnés pour escroquerie, blanchiment d’argent et évasion fiscale dans ce dossier ouvert il y a six ans.






    Libéralisation du marché foncier


    Le président Traian Băsescu a promulgué cette semaine la Loi des terrains agricoles, qui simplifie les procédures de vente aux citoyens et aux personnes morales provenant d’un Etat membre de l’UE. Aux termes du Traité d’adhésion à l’UE, la Roumanie s’était engagée à libéraliser son marché foncier à compter du 1er janvier 2014, afin de permettre aux personnes physiques de l’étranger, notamment de la communauté européenne, d’acheter sans restrictions des terrains agricoles roumains. Avec 14 millions d’hectares évalués à des prix beaucoup plus bas que dans d’autres Etats membres, la Roumanie s’avère un espace attrayant pour les étrangers qui souhaitent y détenir des terrains agricoles. (trad.: Valentina Beleavski, Ligia Mihaiescu, Alexandru Diaconescu)

  • La semaine du 24 février au 1er mars 2014

    La semaine du 24 février au 1er mars 2014

    L’USL, l’alliance de centre-gauche qui était au pouvoir en Roumanie, s’est démantelée



    L’alliance USL, considérée une des plus grandes constructions politiques du dernier quart de siècle, s’est effondrée, après avoir gouverné la Roumanie pendant près de deux ans. Aux parlementaires de 2012, l’USL était créditée de près de 60% des suffrages. Pourtant, le record absolu en la matière continue d’appartenir au Front du Salut national, l’ancêtre du PSD, qui remportait un peu plus de 65% des voix aux élections de 1990, les premières après la chute du communisme. Les dissensions se sont fait jour dans l’USL voici près de 3 semaines, lorsque les libéraux ont avancé la proposition que l’édile de Sibiu, Klaus Iohannis, occupe simultanément les fonctions de ministre de l’Intérieur et de vice premier ministre. Le PSD s’est opposé à cette idée, et tous les ministres et secrétaires d’Etat libéraux ont présenté leur démission, après que leur formation eut décidé de quitter le gouvernement. Le premier ministre social-démocrate Victor Ponta présentera la semaine prochaine, au Parlement, la composition du futur exécutif, dont feront partie un grand parti, le PSD, et ses alliés plus petits, le PC et l’UNPR. D’autre part, le PSD négocie aussi avec l’UDMR, formation présente dans quasiment tous les gouvernements entre 1996 et 2012, en vue de la coopter dans le nouveau cabinet. Suite au démantèlement de l’USL, l’ancien premier ministre libéral Călin Popescu Tăriceanu a quitté le parti à la re-fondation duquel il avait pris part, dans les années ’90 et qu’il a même dirigé pendant un certain temps. Il a annoncé la création du Parti réformiste libéral, mais aussi une possible candidature à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain.



    L’Exécutif de Bucarest approuve la lettre d’intention convenue avec le FMI



    Le gouvernement roumain a approuvé la lettre d’intention convenue avec le FMI, afférente à l’accord de précaution conclu l’automne dernier. Ladite lettre a été avalisée par un cabinet restreint, formé de seulement 9 ministres, suite au retrait des libéraux de l’exécutif. Le document a par la suite été soumis au président de la Roumanie, Traian Basescu. Ce dernier avait conditionné la signature de la lettre par le renoncement à la majoration de l’accise sur les carburants. La lettre en question ne comporte aucune mention à ce propos. Elle ne parle pas non plus d’un autre aspect contesté par le président de la République, à savoir l’octroi de facilités au remboursement des mensualités par les personnes physiques ayant contracté des crédits auprès des banques. L’accord de type préventif que Bucarest a passé avec le FMI et qui s’étend sur deux ans se chiffre à près de deux milliards d’euros.



    Le Parquet national anticorruption à l’heure du bilan



    Rien qu’en 2013, les procureurs roumains ont mis en examen plus d’un millier de personnes, parmi lesquelles plusieurs ministres, parlementaires, présidents de conseils départementaux, maires et PDG. Le préjudice total causé par les fraudeurs s’est élevé à quelque 250 millions d’euros. C’est là le bilan avancé par la présidente du Parquet national anti-corruption, Laura Codruta Kövesi, lors de la présentation du rapport d’activité de l’institution qu’elle dirige. Par ailleurs, Mme Kövesi a dénoncé les pressions publiques et les attaques à l’encontre de la justice qui ont visé les procureurs anti-corruption. Les derniers dignitaires entrés dans le collimateur de la DNA sont l’ancien ministre délégué aux Roumains du monde, Cristian David, l’ex-ministre des Finances, Daniel Chitoiu, et le président de l’Autorité de Surveillance Financière, Dan Radu Rusanu. La corruption institutionnelle a touché tous les domaines d’activité en Roumanie, en 2013 aussi, peut-on lire dans le dernier rapport du Département d’Etat américain. Selon cette source, le système judiciaire a agi afin de poursuivre en justice les dignitaires responsables d’abus. Pourtant, les autorités roumaines ont reporté à maintes reprises la mise en place des procédures légales dans des affaires d’abus présumés de la police, dont pas mal ont été finalisées par des acquittements.



    Les ressortissants de la République de Moldova peuvent voyager sans visas dans l’espace Schengen



    Le ministère roumain des Affaires étrangères a salué le vote historique du Parlement européen approuvant à une large majorité la suppression des visas pour les ressortissants de la République de Moldova. Ce pays ex-soviétique à population majoritaire roumanophone devient ainsi le premier membre du Partenariat Oriental à bénéficier de la libéralisation du régime des visas. Cette mesure permettra aux ressortissants moldaves qui possèdent des passeports biométriques de circuler librement dans l’espace Schengen pendant 90 jours répartis sur 6 mois. La décision pourrait entrer en vigueur à partir de cet été, une fois approuvée par le Conseil européen. La libéralisation du régime des visas a figuré parmi les priorités des coalitions pro-européennes qui ont remplacé les communistes au pouvoir en République de Moldova. En 2013, le pays a également paraphé l’Accord d’association avec l’UE, qu’il espère signer au cours de cette année.



    Le législatif de Kiev annule la loi reconnaissant le statut des langues régionales



    Sur la toile de fond des changements de régime à Kiev, le Parlement ukrainien a abrogé la loi par laquelle la langue d’une minorité pouvait être utilisée dans un cadre officiel si la minorité en question représentait 10% de la population d’une région. Une loi qui visait entre autres les Roumains des régions de Cernăuţi et de Transcarpatie (dans l’ouest). Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a pour sa part averti que l’Ukraine devrait protéger les droits de ses minorités nationales, si elle souhaitait poursuivre son parcours européen. De même, le ministère roumain des Affaires étrangères suivra de près la situation des ethniques roumains d’Ukraine et la manière dont leurs droits sont respectés. A son tour, le premier ministre Victor Ponta souhaite que cette loi soi remplacée au plus vite par une reglémentation européenne, insistant sur l’importance de l’observation des droits des minorités roumaines pour les autorités de Bucarest. (aut.: Mariana Tudose, Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)