Category: Cette semaine, en Roumanie

  • La semaine du 15 au 21 janvier 2024

    La semaine du 15 au 21 janvier 2024

    Des protestations
    en Roumanie


    Le Gouvernement de Bucarest a adopté des mesures
    censées résoudre une partie des revendications des fermiers et des camionneurs
    roumains. Ceux-ci protestent depuis plus d’une semaine, en provoquant des
    perturbations du trafic routier à proximité des grandes villes et dans la
    capitale, tout comme des blocages des points de frontière avec l’Ukraine. La
    liste de leurs revendications est bien consistante. On y retrouve notamment le
    coût trop élevé du gasoil et des assurances de responsabilité civile ou
    encore, les conséquences sur le marché intérieur des importations de
    céréales ukrainiennes. Les protestataires ont exigé, entre autres, un moratoire
    sur le remboursement des prêts, l’accélération du paiement des subventions et
    un passage frontalier différencié dans le port de Constanta pour les poids
    lourds européens et pour ceux ukrainiens.


    Suite aux discussions, les autorités ont règlementé
    des aspects visant la configuration du poids des camions, le contrôle technique
    et l’attestation de capacité professionnelle pour les routiers. L’Autorité pour
    la surveillance financière a déclaré, pour sa part, envisager d’adopter
    plusieurs mesures censées diminuer l’effort financier pour le paiement de
    l’assurance automobile obligatoire. Dans le domaine agricole, le gouvernement a
    accepté d’accorder des aides financières et de modifier les normes pour l’utilisation
    des outillages. Par ailleurs, l’Etat versera des dédommagements allant jusqu’à
    280.000 d’euros aux fermiers touchés par les conséquences de la guerre en
    Ukraine. L’Exécutif de Bucarest a examiné aussi la proposition de stopper
    temporairement le paiement des mensualités bancaires pour aider les producteurs
    agricoles impactés par la sécheresse de 2023. Mercredi, les protestations des
    fermiers européens ont figuré à l’agenda des débats de l’Assemblée législative
    de Strasbourg. Les agriculteurs réclament des sources financières
    supplémentaires et une nouvelle Politique agricole commune.


    Le gel des protestations des médecins
    généralistes et des soins ambulatoires



    Cette
    semaine encore, les médecins généralistes et des soins ambulatoires ont protesté contre la proposition de baisse du
    budget alloué à la médecine familiale. Lors des négociations de jeudi avec les
    représentants de la Caisse nationale des Assurances maladie, les autorités ont
    décidé de maintenir en place le budget prévu initialement jusqu’au 30 juin
    prochain. A partir de ce moment-là, il espère trouver des solutions financières
    pour que l’argent suffise jusqu’à la fin de l’année. Les protestataires
    affirment que si d’ici au 1 juillet, aucune solution convenable n’est
    identifiée, le système des assurances maladie s’effondrera. Sous la pression de
    la Fédération Sanitas qui menace de déclencher la grève, les autorités
    débattent aussi d’une potentielle majoration des salaires dans le système des
    soins médicaux de Roumanie.


    La Roumanie traduite en justice par Pfizer


    La
    compagnie américaine Pfizer a traduit la Roumanie en justice pour obliger son
    gouvernement à payer les dizaines de millions de doses contractées durant la pandémie. Le ministre
    roumain de la Santé, Alexandru Rafila, affirme que la plainte a été déposée à un
    Tribunal de Bruxelles et qu’elle vise un contrat d’achat anticipé des dizaines
    de millions de doses que l’Etat roumain a fini par décliner par la suite, en
    refusant aussi bien les doses, que leur paiement. Le responsable roumain de la
    Santé a expliqué que dans le contexte de l’intérêt réduit des Roumains pour la
    vaccination, le pays n’avait pas les moyens de stocker les vaccins avant de les
    détruire. Dans une déclaration pour Radio Roumanie, Alexandru Rafila a précisé
    ne pas être surpris par la décision de la compagnie Pfizer qui a agi de la même
    manière dans le cas d’autres Etats aussi, tels la Hongrie ou la Pologne, qui
    ont refusé de signer les amendements proposés par le groupe pharmaceutique. Rappelons-le,
    les procureurs anticorruption ont démarré fin 2023 une enquête sur l’ancien
    premier ministre Florin Citu et sur les anciens ministres de la Santé Vlad
    Voiculescu et Ioana Mihaila, tout comme sur l’ancien secrétaire d’Etat au
    Ministère de la Santé, Andrei Baciu, dans une affaire visant l’achat de vaccins
    contre la COVID-19 pendant la pandémie. Les enquêteurs affirment qu’ils ont
    acheté beaucoup plus de doses de vaccin que nécessaire, causant ainsi un
    préjudice de plus d’un milliard d’euros au budget de l’État.


    La Roumanie a célébré le 15 janvier la Journée de la culture nationale


    Mihai Eminescu a été un esprit visionnaire dont
    l’œuvre, fidèle à l’esprit du peuple roumain, reflète l’harmonie universelle.
    Il n’a pas écrit pour un pays ou une époque particulière. Il a écrit pour l’éternité.
    C’est la raison pour laquelle le jour de la naissance de cet enfant prodige de
    la littérature roumaine mérite d’être proclamé Jour de la Culture nationale ».
    Ce sont par ces mots que le président de l’Académie roumaine, Ioan- Aurel Pop,
    a parlé de la Journée de la Culture roumaine lors d’une réunion commune, en
    format hybride, avec l’Académie des sciences de la République de Moldova.
    Célébrée le 15 janvier, à la mémoire du grand poète national, Mihai Eminescu,
    né ce jour-là, en 1850, la Journée de la culture roumaine a été marquée aussi
    bien en Roumanie qu’en République de Moldova par des activités déroulées dans
    des dizaines de bibliothèques, salles de concert et de spectacles et centres culturels.Des concerts, des expositions, des spectacles de théâtre
    et des récitals de poésie ont été mis en place à l’étranger aussi, grâce aux
    antennes de l’Institut culturel roumain.





  • La semaine du 8 au 14 janvier 2024

    La semaine du 8 au 14 janvier 2024


    Le dégel de l’embauche dans le système
    médical


    Plus de 7.600
    postes dans le système de Santé et de la Sécurité sociale ont été débloqués
    jeudi par le gouvernement de Bucarest et feront l’objet d’un appel d’offres
    auprès des unités médicales qui manquent de personnel. Parmi eux, 2 500 sont
    destinés aux médecins. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a déclaré qu’il n’y
    aurait pas de problèmes financiers, d’autant plus que cette année, le ministère
    de la Santé dispose d’un budget de 40% plus élevé qu’en 2023. Ainsi, tous les
    grands hôpitaux qui ont besoin de médecins, d’infirmiers et d’aides soignant
    pourront embaucher rapidement. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a
    demandé aux unités de soin de s’organiser rapidement pour lancer des concours
    d’embauche. Quant aux mécontentements des syndicalistes de la Fédération
    SANITAS qui menacent d’entrer en grève, le ministre Rafila a reconnu que les
    salaires des personnels de santé auxiliaires devraient être majorés et s’est
    engagé à chercher des solutions.


    Des données et des prévisions
    économiques


    En 2023,
    l’économie roumaine a enregistré une avancée de 1,8%, soit de 0,8 points de
    pourcentage de moins que les prévisions antérieures. C’est ce que nous
    apprenons dans le dernier rapport de la Banque mondiale rendu public mardi.
    L’institution a révisé également à la baisse les estimations de la croissance
    économique roumaine en 2024 et 2025 quand le PIB devrait monter de 3,3 et
    respectivement de 3,8%. De bonnes nouvelles nous parviennent de la part de
    l’Institut national de la Statistique qui nous informe que le déficit de la
    balance commerciale entre le 1 janvier et le 30 novembre 2023 a été de 25,5
    milliards d’euros, de 5,450 milliards de moins que celui enregistré en 2022. Selon
    la Banque mondiale, l’économie mondiale ralentira, pour la troisième année
    consécutive. Si l’on exclut la contraction économique provoquée par la
    pandémie, la croissance économique prévue pour 2024 sera la pire jamais
    enregistrée depuis la crise financière de 2009.


    Les camionneurs et les fermiers roumains
    se révoltent


    Le trafic sur
    plusieurs routes de Roumanie a été perturbé deux jours durant après que des
    camionneurs ont roulé au ralenti pour protester contre les tarifs majorés des
    assurances. Ils ont été rejoints sur les routes par des dizaines de fermiers en
    tracteurs qui réclament des dédommagements pour leurs récoltes détruites par la
    sécheresse. Les routiers affirment que le prix des assurances a grimpé d’un
    coup et cela dans un laps de temps très bref. Un autre aspect qui alimente leur
    mécontentement est la différence tarifaire qui existe souvent entre deux
    camions ayant des capacités techniques similaires. Les représentants des
    camionneurs ont eu des discussions avec les conseillers du premier ministre.
    Ensemble, ils ont décidé de se réunir la semaine prochaine en réunion de
    travail avec les représentants de l’Autorité pour la Surveillance financière
    pour débattre des aspects liés aux assurances obligatoires.




    La Roumanie et l’OTAN


    La Roumanie est
    devenue le XVème membre de la Force navale de l’OTAN d’intervention et de
    soutien, STRIKFORNATO. Le chef de l’Etat-major des forces maritimes roumaines,
    le vice-amiral Mihai Panait a participé mercredi, au Portugal, à la cérémonie
    de levée des couleurs du drapeau roumain au QG de cette force. Vingt ans après
    avoir rejoint l’OTAN, la Roumanie devient membre du groupe d’intervention
    navale le plus puissant de l’Alliance. STRIKFORNATO réunit des bâtiments de
    guerre à haute capacité de frappe, tels des groupes de combat des porte-avions,
    des groupes expéditionnaires et des groupes de frappe constitués de croiseurs,
    destroyers et frégates. Et puis toujours dans le domaine maritime, la Roumanie,
    la Bulgarie et la Turquie ont signé jeudi, à Istanbul, un mémorandum pour la
    mise en place d’une force conjointe entre les trois États membres de l’OTAN,
    avec accès à la mer Noire, qui aura pour objectif d’éliminer les mines marines
    qui atteignent leurs eaux territoriales. L’accord de coopération pour le
    déminage de la mer Noire est censé renforcer la sécurité maritime et contribuera
    à la posture de dissuasion et de défense du Flanc Est de l’OTAN.


    L’est de la Roumanie en proie à la météo
    défavorable


    Plusieurs
    départements de l’est et du sud-est de la Roumanie ont été touchés en début de
    semaine par des conditions météorologiques défavorables telles le gel, les chutes
    de neige abondantes et les fortes rafales. Des coupures d’électricité ont été
    signalées dans plusieurs localités et le trafic routier a été sévèrement
    perturbé sur plusieurs routes en raison du vent très fort et de la couche de
    neige. Les autorités ont fermé des tronçons sur plusieurs routes nationales.
    Les conditions météorologiques ont affecté aussi la circulation ferroviaire,
    tout comme les activités scolaires. Les cours en présentiel ont été suspendus
    dans les écoles de plusieurs départements et les enfants ont été obligés de
    faire les heures en ligne. Les températures négatives ont entraîné aussi des
    décès. Les tempêtes de neige ont touché également la République de Moldova
    voisine.


    Radu Drăguşin devient le
    joueur de football le plus cher de Roumanie


    Le jeune footballeur roumain Radu Drăguşin, 21 ans, est parti cette semaine
    du club italien de Gêne pour rejoindre le club anglaisTottenham Hotspurpour près de 25 millions d’euros
    auxquels s’ajoutent 6 autres millions d’euros de bonus, une somme record pour
    un sportif roumain. Né à Bucarest, Radu Dragusin a commencé sa carrière
    internationale en 2018, au moment de son transfert à Juventus. Il devient le quatrième
    footballeur roumain à intégrer le Tottenham Hotspur, après Gheorghe Popescu, Ilie Dumitrescu et Vlad Chiricheş.









  • Rétrospective des principaux événements internationaux de l’année 2023

    Rétrospective des principaux événements internationaux de l’année 2023

    Attaque massive de la part du groupe
    Hamas contre Israël


    Le 7 octobre
    dernier, des commandos du groupe Hamas sont entrés dans le sud d’Israël depuis
    la Bande de Gaza et ont commis plusieurs massacres, frappant des villes
    frontalières et un festival de musique. Le bilan s’élève à 1 200 morts, y
    compris des enfants, ainsi qu’à 240 personnes kidnappées, dont des personnes
    âgées et des enfants.


    L’ampleur et la
    virulence de l’attaque ont surpris et horrifié Israël et le monde démocratique.
    Les images avec les atrocités commises par les terroristes du groupe Hamas ont
    été diffusées dans des Parlements du
    monde, y compris de Roumanie. Dans la quasi-totalité des cas, les élus
    nationaux ont avoué qu’il leur était difficile, voir impossible, à regarder ces
    vidéos. La police israélienne déroulé des enquêtes sur des cas présumés de
    violences sexuelles commises par les membres du groupe Hamas, notamment des
    viols collectifs, mais aussi sur des cas de mutilations de cadavres. La réponse
    militaire d’Israël a consisté en un bombardement massif de Gaza, suivi d’une
    opération terrestre à grande échelle dans le but déclaré d’éliminer le groupe
    Hamas. La situation humanitaire dans la Bande de Gaza, soit l’une des régions
    les plus peuplées au monde, s’est rapidement détériorée pour devenir même
    préoccupante. Critiqués pour l’ampleur des destructions causées par les
    opérations militaires, les représentants d’Israël ont affirmé que le groupe
    Hamas était responsable pour la précarité dans laquelle vivent les civils
    palestiniens, car il avait développée une vaste infrastructure souterraine
    militaire dans les zones civiles. Qui plus est, selon les spécialistes, le
    groupe Hamas tient la population captive dans l’idéologie de la haine. Un
    armistice temporaire a permis la libération de quelques personnes kidnappées en
    échange de prisonniers palestiniens et de l’intensification de l’aide
    humanitaire dans la Bande de Gaza. Selon l’ONU, plus de deux tiers des 2,4
    millions d’habitants de la Bande de Gaza ont été déplacés. Le nombre de civils
    tués aurait dépassé les 22 mille. La Roumanie a évacué de la Bade de Gaza plus
    de 300 de ses propres citoyens et les membres de leurs familles.


    La deuxième année de guerre en Ukraine


    Au mois de juin de
    l’année dernière, l’armée ukrainienne a lancé une contre-offensive, alimentant
    ainsi l’espoir que la Russie, l’Etat agresseur, allait faire des pas décisifs
    en arrière dans le conflit qu’elle avait déclenché en 2022. Malgré l’aide
    militaire occidentale chiffrée à plusieurs milliards de dollars, l’Ukraine n’a
    réussi à reconquérir que quelques petites villes du sud et de l’est du pays. La
    guerre dans la bande de Gaza a partiellement détourné l’attention de la guerre en
    Ukraine, pays qui n’a pas hésité à faire part du fait qu’il craignait une réduction
    de l’engagement des alliés occidentaux. D’ailleurs, les craintes se sont
    avérées partiellement justifiées. Le Congrès américain a fini l’année 2023 sans
    valider un paquet d’aide militaire à l’Ukraine de plusieurs milliards de
    dollars, suite au désaccord entre les partis républicain et celui démocrate du
    président Joe Biden. Par ailleurs, selon un rapport déclassifié des services de
    renseignements américains, publié l’année dernière, la Russie avait perdu plus
    de 315 000 soldats en Ukraine, soit 87 % des forces engagées dans la guerre,
    des centaines d’avions et des milliers de chars de combat. Selon le secrétaire
    général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, ses pertes sont la preuve de l’erreur
    stratégique du président Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine, ce qui a eu
    comme résultat l’affaiblissement politique, militaire et économique de la
    Russie. Pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre, de petits
    incidents liés à la guerre ont impliqué la Roumanie. Des drones utilisés dans
    le conflit sont tombés sur le sol roumain ou ont pénétré l’espace aérien du
    pays.






    La Finlande a intégré l’OTAN, tandis que
    l’Ukraine et la République de Moldova sont plus proches de l’Union européenne




    L’agression
    russe contre l’Ukraine a eu des conséquences géopolitiques majeures. Le conflit
    a déterminé la Suède et la Finlande à renoncer au statut de neutralité et au
    non-alignement militaire et renforcé l’option pro-européenne de l’Ukraine ainsi
    que de son petit voisin, la République de Moldova, véritable victime
    collatérale du conflit. Le 4 avril 2023, moins d’un an après sa demande faite
    sur toile de fond de l’invasion russe en Ukraine, la Finlande est devenue le 31e
    Etat membre de l’OTAN. La frontière de 1 300 km entre la Finlande et la Russie a
    fait doubler effectivement la frontière entre la Russie et l’OTAN. Avant
    l’invasion, le président Poutine souhaitait une présence plus faible de l’OTAN
    en Europe, surtout à proximité de la Russie. Et pourtant, après l’invasion, la
    présence de l’OTAN en Europe est devenue plus forte. Quant à la Suède, elle
    suivra certainement. Quant à l’Union européenne, ses leaders avaient décidé, en
    décembre dernier, de démarrer les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la
    République de Moldova, Etats qui avaient obtenu le statut de candidat en 2022.
    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié la décision de victoire
    pour son pays et pour l’Europe, une victoire qui donne de la motivation et qui
    renforce. La présidente de la République de Moldova, Maia Sandu, a quant à elle
    déclaré que le succès obtenu était le mérite de la société entière, de tous
    ceux qui choisissaient la démocratie et la prospérité.




    Tremblements de terre dévastateurs et
    incendies de végétation durant l’année la plus chaleureuse de l’histoire de la
    Terre.




    Début février,
    un séisme puissant, qui compte parmi les plus destructeurs en un siècle, a
    dévasté le sud-est de la Turquie et une partie de la Syrie. Il a fait 56 000
    morts, dont 6 mille en Syrie. Un autre tremblement de terre majeur s’est
    produit en septembre, dans le centre du Maroc et a provoqué la mort de 3 mille
    personnes. Par ailleurs, 2023 a été l’année la plus chaleureuse jamais
    enregistrée, selon le service européen pour les changements climatiques Copernicus.
    Les scientifiques avertissent que la planète continuerait à se réchauffer tant
    que les émissions de gaz à effet de serre sont à la hausse. Les températures
    record ont été accompagnées de sécheresses, incendies de végétation et
    tempêtes. 18 millions d’hectares de forêt ont brûlé au Canada, où 200 000
    personnes ont dû être évacuées. De graves incendies ont touché également la
    Grèce et les îles d’Hawaï.




    Couronnement de Charles III





    Ce fut le 6 mai dernier que le roi Charles III du
    Royaume Uni a été couronné dans le cadre d’une cérémonie fastueuse. Charles
    était devenu roi en septembre 2022, après la mort de sa mère, Elisabeth II. Ce
    fut pour la première fois en 70 ans que le Royaume Uni a suivi le couronnement
    d’un chef d’Etat. Un mois seulement après la cérémonie de couronnement, Charles
    III a fait une visite privée en Roumanie. Grand admirateur de la Transylvanie,
    il s’est impliqué constamment dans la sauvegarde du patrimoine culturel
    roumain, par l’achat et la restauration de vieilles maisons du milieu rural
    qu’il a sauvé à la ruine.

  • L’année sportive 2023


    Janvier



    Une année avant les JO de 2024, nos sportifs se sont principalement concentrés sur leur qualification. A lheure actuelle, la délégation roumaine réunit plus de soixante sportifs.



    Lannée a débuté en force par les tournois de tennis ayant précédé le concours de Grand Chelem de Melbourne où la Roumaine Irina Begu est arrivée en demi-finale quelle a perdu face à la Biélorusse Arina Sabalenka.



    Février



    Après une pause de plusieurs années, le mois de février nous a apporté un premier résultat important à lépreuve de Coupe des nations de luge où Valentin Creţu a remporté la médaille dor. Une autre médaille dor a été gagnée, en février aussi, par le judoka roumain, Mircea Croitoru, lors du Championnat européen de judo de Varsovie.



    Mars



    Et nous voilà arrivés en mars, où les sportifs roumains ont remporté deux médailles aux Championnats européens dathlétisme en salle dIstanbul. Claudia Bobocea a décroché la médaille dargent à la course de 1500 mètres et Gabriel Bitan a remporté le bronze du saut en longueur.


    Par ailleurs, la sélection roumaine de rugby a fini en troisième position à lédition 2023 du Championnat International dEurope.


    Mais, cest le handball qui nous a réservé la plus grande surprise de mars dernier quand les clubs de handball féminin de Bucarest, CSM et Rapid sont arrivés, les deux, dans les quarts de finale de la Ligue des champions. Malheureusement, aucun des deux nest arrivé en demi-finale. Rapid sest inclinée devant les Norvégiennes de Vipers Kristiansand et les joueuses du CSM ont été battues par les Danoises de Team Esbjerg.



    Avril



    En avril, la joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea est arrivée en demi-finale de lOpen de tennis de Miami. Elle a perdu la bataille devant la Tchèque, Petra Kvitova, mais elle a grimpé 33 positions dans le classement des meilleures joueuses de tennis du monde.


    Par ailleurs, la délégation roumaine a décroché cinq médailles dont deux dor, au Championnat dEurope de lutte de Zagreb.


    Et puis, les haltérophiles roumains ont obtenu 14 médailles aux Championnat dEurope dErévan, en Arménie.


    La gymnaste roumaine Sabrina Voinea a remporté la médaille de bronze au sol lors des dixièmes Championnats dEurope de gymnastique organisés en avril dernier, à Antalya, en Turquie.



    Mai



    Et nous voilà arrivés au mois de mai quand léquipe de handball masculin de la Roumanie sest qualifiée au Championnat dEurope 2024 qui aura lieu en janvier. Cest la première fois depuis 1996 que la Roumanie se qualifie à un championnat européen.



    Dans le monde du tennis, Sorana Cîrstea a remporté le tournoi WTA 100 dEspagne, tandis que les rameuses roumaines ont décroché cinq médailles dor et une dargent aux Championnats dEurope daviron de Bled, en Slovénie. Au premier jour du concours, léquipage féminin de quatre de pointe sans barreuse de Roumanie a décroché la médaille dor, avant que léquipage masculin de huit de pointe avec barreur ne remporte lui, la médaille dargent. Mentionnons aussi la victoire dAncuţa Bodnar et de Simona Radiş qui ont gagné lor de lépreuve deux de couple. Enfin, léquipage féminin de huit de pointe avec barreuse de Roumanie a terminé en première position et donc, a ajouté une médaille dor au palmarès déjà riche de la délégation roumaine. Dans le classement final par médailles, la Roumanie sest classée en deuxième position, derrière la Grande Bretagne.



    Juin



    Le mois de juin a apporté à la Roumanie 17 nouvelles médailles décrochées aux Jeux européens de Cracovie, en Pologne. Le Roumain Vlad Dascălu a cueilli le titre de champion du VTT, Claudia Bobocea a remporté la course de 1500 mètres, Kinga Barabasi et Apor Gyorgydeak ont gagné le concours individuel de teqball féminin et respectivement masculin. Enfin, Bernadette Szőcs sest vu remettre lor du concours individuel de tennis de table, tandis que léquipe roumaine de tennis de table est arrivée en première position dans le concours par équipes.



    Juillet



    En juillet dernier, la joueuse roumaine de tennis, Monica Niculescu, sest qualifiée aux côtés de la Niponne, Eri Hozumi, en finale du concours de double dames du tournoi WTA de Bad Hambourg. La paire roumano-japonaise sest malheureusement inclinée devant celle brésilieno-biélorusse formée de Ingrid Gamarra Martins et Lidia Morozova.



    Passons au football où le club Sepsi Sfântu Gheorghe a remporté pour la deuxième année consécutive la Supercoupe de la Roumanie. Par ailleurs, toujours en juillet, lalpiniste Horia Colibășanu a enregistré la performance de grimper en haut du sommet Broad Peak, culminant à 8 051 mètres daltitude, à la frontière entre la Chine et le Pakistan, dans le Karakoram.



    Aux Championnats du monde de natation de Fukuoka, les nageurs roumains, Constantin Popovici et Catalin Preda ont remporté la médaille dor et respectivement dargent à lépreuve de plongeon de haut vol.



    Août



    Le mois daoût a apporté une nouvelle victoire à la joueuse roumaine de tennis, Monica Niculescu qui est arrivée en finale du concours de double dames du tournoi de tennis WTA 500 de Washington, en faisant paire avec la chilienne, Alexa Guarachi. Elles ont perdu le trophée face au duo formé par Laura Siegemund, dAllemagne et Vera Zvonareva de Russie.


    Passons à lathlétisme, plus précisément aux Championnats du monde dathlétisme de Budapest où Alina Rotaru-Kottmann a remporté le bronze du saut en longueur. Et puis, aux Championnats du monde de course en ligne de canoë-kayak de Duisbourg, la délégation roumaine a remporté une médaille dor, une autre dargent et une troisième de bronze. Une belle performance suite à laquelle, Catalib Chirila, Oleg Nuță et Ilie Sprincean ont obtenu la qualification aux JO de Paris 2024.



    Septembre



    En septembre, la Roumaine Sorana Cîrstea est arrivé dans les quarts de finale de lOpen des Etats-Unis. Ensuite, Ana Bogdan a remporté le tournoi WTA 125 de Parme.


    Lors des Championnats du monde daviron de Belgrade, la Roumanie sest située en 4ème position dans le classement final des médailles, derrière les Pays Bas, la Grande Bretagne et lItalie.


    Le principal événement du mois de septembre reste la Coupe du monde de rugby, de France, où la Roumanie a fait malheureusement, mauvaise figure.



    Octobre


    Le sport roumain a pris sa revanche en octobre quand léquipe de gymnastique féminine a repris sa place sur la scène olympique. Elle sest qualifiée aux JO de Paris après les résultats décrochés aux Championnats du monde dAnvers.



    Novembre



    Et nous voilà arrivés au mois de novembre quand léquipe de tennis féminin de Roumanie a battu la Serbie dans les play-off de la compétition Billie Jean King Cup. Nempêche, la grande performance en ce mois de novembre 2023 reste la qualification de la sélection nationale de football à lEuro 2024. Les Tricolores roumains ont enchaîné les victoires sans connaître la moindre défaite. Ce sera donc la sixième participation de la Roumanie au tournoi final du Championnat européen de football après les éditions de 1984, 1996, 2000, 2008 et 2016.



    Décembre



    En décembre 2023, ce fut le Championnat du monde de handball féminin qui a intéressé les passionnés du sport. Organisée du 29 novembre au 17 décembre dans trois pays du nord de lEurope : la Norvège, le Danemark et la Suède, la compétition na apporté à la Roumanie quune douzième place dans le classement final par équipes et donc, limpossibilité dobtenir la qualification aux Jeux olympiques de Paris.


    Pour la bonne bouche, nous avons gardé la performance du joueur roumain déchecs Bogdan Deac, qui a remporté la médaille de bronze des Championnats dEurope déchecs rapide de Zagreb.



    Nous voilà donc arrivés à la fin de cette année 2023, une belle année pour le sport roumain et pour nos sportifs dont plus de soixante se sont qualifiés aux JO de Paris. (Trad. Ioana Stancescu)




  • L’année 2023 en Roumanie

    L’année 2023 en Roumanie

    La rotation gouvernementale – une première dans
    l’histoire politique démocratique de la Roumanie



    En 2023 en
    Roumanie le gouvernement a été marqué par la rotation de premier ministre entre
    les principaux partis de la coalition, soit le Parti Social-Démocrate et le
    Parti National Libéral, suivie par la sortie immédiate de l’Union Démocrate
    Magyare de Roumanie de la coalition à la gouvernance. Jusqu’à la mi-juin le
    gouvernement avait été dirigé par le libéral Nicolae Ciuca, qui a cédé sa place
    de premier ministre au social-démocrate Marcel Ciolacu selon l’accord conclu un
    an et demi auparavant.

    L’année 2023 a également signifié pour l’Exécutif roumain
    la poursuite des engagements assumés par le PNRR, la renégociation avec Bruxelles
    de certains points du plan, mais aussi l’engagement de sa responsabilité devant
    le Parlement sur un paquet de mesures fiscales et budgétaires. Celles-ci
    visent, entre autres, à réduire le gaspillage budgétaire et à soutenir les
    financements du pays sur le long terme par l’élimination des exceptions
    fiscales, par des taxes supplémentaires sur le luxe et par la réduction de
    l’évasion fiscale. En 2023, la scène politique roumaine a été agitée dans le
    contexte ou l’enjeu en est énorme – l’année prochaine, la Roumanie organisera des
    élections européennes, locales, législatives et présidentielles.




    Encore une année en dehors de l’espace Schengen


    Le dossier Schengen, une priorité majeure pour
    la Roumanie cette dernière décennie, a marqué l’année 2023 aussi, Bucarest ayant
    fait des pas importants vers l’adhésion à l’espace de libre circulation
    européenne. Suite à des négociations intenses, l’Autriche, le seul Etat qui
    s’opposait encore à l’admission dans l’espace Schengen, a accepté que la
    Roumanie et la Bulgarie y adhérent par leurs frontières maritimes et aériennes
    à partir de mars 2024. Pour les frontières terrestres il n’y a pas encore de
    date exacte, mais les négociations se poursuivront en 2024. Au sein du Conseil
    européen, à la mi-décembre, Vienne avait avancé l’idée d’accepter Bucarest dans
    l’espace aérien de Schengen, tandis que Bucarest avait demandé un plan concret
    d’adhésion, y compris pour la voie terrestre. Depuis déjà 2011, la Roumanie
    remplit tous les critères d’adhésion, elle bénéficie de l’appui des
    institutions européennes, qui ont reconnu plusieurs fois ses progrès dans le
    domaine du contrôle frontalier, de la migration et de l’asile – autant de
    problèmes indiqués par l’Autriche lorsqu’elle a refusé l’adhésion de Bucarest,
    qui n’ont pas pour autant été confirmés par des documents, ni de statistiques.






    De la
    corruption au sommet



    Des nouveaux scandales visant des acquisitions
    publiques durant la période de pandémie ont secoué récemment la scène politique
    roumaine. Les procureurs anti-corruption ont ouvert une enquête pénale à
    l’encontre de l’ancien premier ministre libéral, Florin Cîtu, d’un secrétaire
    d’Etat et de deux anciens ministres de la Santé. Les quatre sont accusés d’avoir
    autorisé un trop plein de doses de vaccins anti-Covid, ce qui a provoqué un
    trou d’un milliard d’euros dans le budget de l’Etat. Le deuxième scandale
    concerne l’acquisition de masques de protection non conformes. Au cœur de cette
    affaire on retrouve Victor Piţurcă, ancien sélectionneur de l’équipe nationale
    de football, et son fils, Gabriel Ţuţu, à la tête de Romarm, la plus grande
    compagnie roumaine de produits militaires. D’autres cas de corruption ont été
    signalés dans les rangs des représentants des autorités publiques et des
    médecins dont plusieurs ont été accusés d’avoir perçu des pots-de-vin.




    Des mouvements de protestation


    En mai dernier, avant que les grandes vacances ne
    commencent, les enseignants sont entrés en grève trois semaines durant, en
    perturbant le calendrier des examens de fin d’année. Des dizaines de milliers
    de personnels auxiliaires du secteur de l’Education ont rejoint les 150.000
    professeurs en grève pour dénoncer les politiques salariales et sociales du
    gouvernement. Les responsables politiques ont accepté la plupart des
    revendications et ont adopté les nouvelles lois de l’Education nationale
    censées réformer le système en profondeur. Les lois reposent sur le projet
    présidentiel de la Roumanie éduquée.

    Un mouvement de grève a perturbé aussi le
    système médical de Roumanie. Les personnels sanitaires ont protesté contre les
    salaires trop bas et les conditions inappropriées de travail. D’ailleurs, tout
    au long de l’année 2023, les syndicats et les Fédérations syndicales ont
    organisé des mouvements de protestation. Les magistrats, les juges, les
    procureurs, les fonctionnaires publics, les cheminots, les policiers, les
    sylviculteurs ce sont les catégories salariales ayant protesté en 2023 contre
    les politiques gouvernementales.




    Timisoara – Capitale européenne de la culture en 2023



    2023 a été l’année où Timisoara est devenue
    capitale de la culture européenne. Parmi les 2000 événements organisés pour
    l’occasion, l’exposition consacrée au grand sculpteur roumain, Constantin
    Bracusi, reste sans nul doute un des coups de cœur de ce projet culturel
    qui a mobilisé presque 900 organisations et plus de 3000 bénévoles.

    Du 27 août
    au 24 septembre, un autre événement culturel d’envergure a eu lieu en
    Roumanie. Il s’agit de la XXVIème édition du Festival international de
    musique George Enescu. Considéré comme l’un des festivals de musique classique
    les plus importants au monde, l’événement a réuni à son affiche plus de 3500
    musiciens célèbres accompagnés par 40 orchestres de seize pays.


    Une
    belle performance pour le football roumain


    2023 s’est avérée une bonne année pour le football
    roumain. Au bout de 8 ans de pause, la sélection nationale de football de
    Roumanie s’est qualifiée au tournoi final du Championnat d’Europe d’Allemagne.
    Suite au tirage aux sorts, la Roumanie se retrouve dans le groupe E, tout comme
    la Belgique et la Slovaquie. Par ailleurs, les Tricolores roumains ont réussi à
    devenir champions du monde en titre de football en salle, après une victoire
    contre le Kazakhstan. Avec 6 titres européens et deux médailles d’argent, la
    sélection roumaine est la plus titrée de l’histoire européenne du football en salle.

    A la fin, quelques mots sur le
    tennis roumain : Simona Halep, double championne en tournoi du grand
    chelem et ancienne numéro un mondiale a été suspendue quatre ans pour dopage.
    La décision est tombée en septembre et elle appartient à l’Agence
    internationale pour l’intégrité du tennis. La Roumaine l’a contestée auprès du
    Tribunal arbitral du sport de Lausanne. Elle sera auditionnée en février. (trad. Andra Juganaru, Ioana Stancescu)





  • Il y a 34 ans, les Roumains luttaient pour la liberté

    Il y a 34 ans, les Roumains luttaient pour la liberté

    Cela fait 34 ans déjà, que chaque décembre, en Roumanie, les préparatifs pour Noël coïncident avec la commémoration des héros de la Révolution anticommuniste roumaine de décembre 1989.

    Rappelons-le, la Roumanie a été le seul pays du bloc communiste où le changement de régime s’est réalisé par la violence. C’est également le seul pays ex-communiste où, le dernier dictateur communiste, Nicolae Ceausescu, a été exécuté. Somme toute, lors des évènements de décembre 1989, un millier de personnes ont été tuées et 3000 ont été blessées, durant les combats de rue qui ont eu lieu avant mais aussi et surtout après la fuite de l’ex-dictateur communiste depuis toit du Comité Central de Bucarest, un moment considéré par le grand public comme la fin de son régime. Depuis, chaque année, les responsables de l’Etat et les participants à ces événements font un véritable pèlerinage aux endroits emblématiques de la Révolution anticommuniste roumaine. Cette année, les commémorations ont été plus discrètes que celles des années précédentes.

    Néanmoins, les débats entre historiens, experts militaires, spécialistes en droit et participants aux événements de 1989 ont repris avec presque les mêmes questions : ce fut une Révolution ou un coup d’Etat ? Qui a renversé effectivement le régime ? Qui a eu le rôle déterminant : l’armée et les forces de répression qui ont décidé de ne plus défendre Ceausescu ou l’héroïsme des révolutionnaires ? Ce furent les Roumains à renverser le régime ou bien celui-ci fut l’œuvre des services secrets étrangers ? Qui a tué les Roumains descendus dans la rue pour crier « Liberté ! » ? Autant de questions qui refont surface presque chaque année en décembre en Roumanie.

    16 décembre 1989 – Une révolte populaire éclate à Timisoara


    Normalement, les cérémonies démarrent le 16 décembre à Timisoara. De nombreux événements en lien avec la Révolution se sont déroulés cette année à dans cette ville martyre de l’ouest de la Roumanie : expositions, projections de films, débats, marches le long de l’itinéraire des révolutionnaires et la liste n’est pas terminée. Et pour cause.

    C‘était le 16 décembre 1989, à Timisoara qu’une manifestation de solidarité avec le pasteur réformé Lazslo Tökes, qui allait être évacué de sa maison, s’est transformée en une révolte populaire.

    Le prêtre était ainsi puni par les autorités pour ses commentaires critiques à l’adresse du régime dans les médias internationaux. Aux quelques fidèles rassemblés devant sa maison sont venus s’ajouter des dizaines, puis des centaines d’habitants de la ville qui ont crié pour la première fois « A bas Ceausescu ! ». Les manifs s’amplifièrent dans les jours à venir, tout comme les heurts entre les forces de l’ordre – milice, troupes anti-émeute, Securitate et armée – et les protestataires. Une présence militaire massive fut mise en place à Timisoara et des centaines de personnes furent blessées et même tuées par balles les 17, 18 et 19 décembre.

    Le 20 décembre 1989 – Timisoara devient première ville roumaine libérée du communisme


    Puis, le 20 décembre, une centaine de milliers de protestataires se sont installés Place de l’Opéra, toujours à Timisoara, pour proclamer des slogans anticommunistes. Face à une telle présence massive des protestataires et vu l’incapacité du régime de rallier à ses côtés les ouvriers des usines de la ville, les forces de l’ordre se retirent et Timisoara devient première ville roumaine libérée du communisme.

    Face à cette défaite évidente, Nicolae Ceausescu demanda l’organisation d’un grand rassemblement populaire à Bucarest sur la place devant le siège du Comité central du Parti communiste roumain pour montrer justement la popularité de son régime, qui fut diffusé en direct par la télévision.

    Normalement ces rassemblements étaient préparés plusieurs mois d’avance. Après quelques minutes le discours du dictateur fut interrompu par un événement très controversé, un moment qui a suscité d’amples débats entre historiens de nos jours encore. Des pétards se firent entendre et les hauts parleurs commencèrent à diffuser un enregistrement étrange, des hurlements. La foule effrayée commença à courir vers les sorties de la place alors que Ceausescu fut obligé d’interrompre son discours, le tout en direct, à la télévision d’Etat et à la radio publique. C’est à ce moment-là que les Roumains ont eu la possibilité de voir une première faille dans le régime communiste, en voyant le visage pétrifié du dictateur Nicolae Ceausescu.

    Le bilan sanglant de la nuit du 21 au 22 décembre 1989


    De nos jours encore, les avis sont partagés au sujet de cet épisode : on a évoqué la présence de quelques révolutionnaires de Timisoara ainsi qu’une erreur de la part des organisateurs, tout comme d’autres théories plus ou moins prouvées. Jusqu’au soir les Bucarestois ont investi le centre-ville et notamment la place de l’Université et des combats avec les forces de l’ordre commencèrent. Le bilan de la répression massive déroulée dans la nuit du 21 au 22 décembre est lourd : 50 morts, 462 blessés et 1 245 personnes arrêtées. A l’aube les services de salubrité nettoyaient le centre-ville et notamment le sang coulé sur le pavé. Ce sont ces martyrs qui ont été commémorés le 21 décembre 2023 au monument érigé sur la place de l’Université.

    « Les jeunes doivent savoir que la liberté dont ils jouissent aujourd’hui a été payée par la vie de milliers de héros », a déclaré le Premier ministre Marcel Ciolacu.

    Dans un message, il a souligné que la Révolution roumaine de décembre 1989 a été le moment où l’idéal de liberté a vaincu la terreur fortement implantée au sein de la population.

    Le 22 décembre 1989 – Ceausescu perd son pouvoir de commandant suprême

    Retour en 1989 et plus précisément le 22 décembre lorsque les ouvriers de toutes les grandes usines bucarestoises descendent dans la rue et obligent les chefs de l’armée d’ordonner aux troupes de se retirer dans les casernes et Nicolae Ceausescu de quitter le Comité central à bord d’un hélicoptère. C’est à ce moment-la que Ceausescu perd son pouvoir de commandant suprême. Le vide de pouvoir est remplacé par le chef de l’armée et puis par les révolutionnaires du Conseil du Front du Salut National, organisés autour d’Ion Iliescu, qui aura plusieurs mandats présidentiels après la chute du régime. Pourtant ce n’est pas la fin des violences, puisque les combats se poursuivent et s’amplifient le 23 décembre. Certains chercheurs affirment que ces combats s’étaient déroulés entre les révolutionnaires et l’armée, d’un côté, et les fidèles de l’ancien régime, agents de la Securitate appelés génériquement « terroristes » de l’autre. Mais selon les procureurs qui s’occupent encore du dossier de la Révolution, tous les événements qui se sont enchainés après la fuite du couple dictatorial auraient fait partie d’un plan concerté visant à faire des victimes afin de conférer davantage de légitimité au nouveau pouvoir.

    Le 24 décembre 1989 – La révolution se répand dans tout le pays


    Le 24 décembre, Bucarest et presque toutes les autres grandes villes roumaines sont en guerre. D’ailleurs la plupart des décès ont été enregistrés après la fuite de Nicolae Ceausescu le 22 décembre. Le couple dictatorial Elena et Nicolae Ceausescu est capturé, jugé dans le cadre d’un procès sommaire et exécuté le jour de Noël à Târgoviste. Les combats s’apaisent, même si les tirs sporadiques se poursuivent jusqu’au 27 décembre. De nombreux épisodes ensanglantés ont eu lieu ces jours-là, avec plusieurs cas de tirs fratricides entre différentes forces de l’armée.

    Décembre 2023 – Le dossier de la Révolution n’est toujours pas finalisé

    Toutes les victimes de la Révolution roumaine ont fait l’objet d’un immense dossier qui a fait des aller-retours ces dernières années entre le Parquet militaire et la Haute cour de cassation et de Justice. Après 33 ans de formalités, l’instance suprême a décidé en janvier dernier qu’elle n’était pas en mesure de juger le dossier, puisque Ion Iliescu, le principal accusé n’était pas chef de l’Etat au moment des faits. Le dossier fut renvoyé à la Cour d’appel qui a décidé que les personnes inculpées peuvent être poursuivis en Justice. Selon les procureurs, « le groupe autour d’Ion Iliescu, ex-membre de la nomenklatura communiste, avait agi avec habileté et efficacité dans ses efforts d’accaparer le pouvoir politique et militaire en décembre 1989 ». Conformément aux procureurs, tout le territoire de la Roumanie a été la scène d’une ample, systémique et complexe action militaire de désinformation et de manipulation, unique dans l’histoire nationale. Ces faits ont eu comme conséquence la psychose du terrorisme qui a été semée et amplifiée au point de causer la mort d’un nombre important de personnesLa théorie des procureurs suscite toujours des débats parmi les historiens et les chercheurs. Certains la soutiennent, d’autres la contestent. D’autres encore arrivent à changer d’avis en parcourant de nouvelles preuves et témoignages qui apparaissent toujours plus de 30 après les faits.

    Le début de la transition démocratique

    Somme toute, les événements de 1989 ont mené à un changement radical de la Roumanie, qui s’est engagée à partir de ce moment sur le long chemin de la transition démocratique. « Défendre la démocratie quotidiennement est la meilleure manière d’honorer la mémoire de ceux qui ont rêvé d’une Roumanie européenne, de par ses valeurs et sa prospérité, et ont souffert pour cet idéal. N’oublions jamais le sang versé à la Révolutions en honorons toujours le sacrifice fait au nom de la liberté ! » a posté sur Facebook ce 22 décembre le président roumain, Klaus Iohannis. Des paroles particulièrement importantes alors que selon les sondages, près de la moitié de Roumains ont actuellement une bonne opinion sur le régime communiste et que l’année prochaine la Roumanie organisera toutes les élections possibles.

  • Les plus beaux marchés de Noël de Roumanie

    Les plus beaux marchés de Noël de Roumanie

    SIBIU


    Nous
    commençons par le marché de Noël le plus ancien de Roumanie, celui de Sibiu, en
    Transylvanie, au cœur même du pays. En fait le marché de Sibiu a été le tout
    premier jamais ouvert en Roumanie, en 2007 lorsque la ville détenait le titre
    de Capitale européenne de la Culture. Depuis, le marché de Noël de Sibiu est
    devenu une véritable tradition et attire de plus en plus de visiteurs chaque
    année, étant considéré comme un des plus beaux de Roumanie mais aussi d’Europe.


    Cette
    année, le marché de Noël a ouvert ses portes sur la Grand-Place très, très
    tôt, le 17 novembre dernier et il attend ses visiteurs jusqu’au 2 janvier
    2024. Pour la première fois, la cour du Palais Brukenthal accueille elle aussi
    plusieurs stands, mais uniquement jusqu’au 27 décembre. Ce nouveau site se veut
    une alternative tranquille à la Grand-Place qui devient à chaque fois une
    véritable fourmilière, notamment en fin de semaine. Vous y êtes accueillis par
    les maîtres artisans de la zone, par plusieurs pâtissiers de Sibiu et de Cluj.
    Rendez-vous aussi au bar, pour des cocktails ou du vin chaud et bien d’autres
    surprises culinaires.


    Au
    total plus de 110 exposants sont sur place au centre-ville de Sibiu, tous les
    jours de 10 h du matin jusqu’à 22h, pour vous présenter leurs produits faits
    maison, faits à la main ou leurs produits du terroir pour tous les goûts. Les
    enfants sont bien servis eux aussi. Ils peuvent profiter de la patinoire en
    plein air, de la Grande Roue panoramique, de l’Atelier du Père Noël ou encore
    du petit train touristique.


    Le
    marché de Noël de Sibiu dispose même d’un site Internet en roumain, en anglais
    et en allemand. Entrez donc sur targuldecraciun.ro pour découvrir le plan du
    marché, les boutiques, les horaires, une superbe galerie de photos et aussi une
    webcam qui vous montrera en temps réel ce qui se passe sur la Grand-Place de
    Sibiu. Donc si vous ne pouvez pas vous rendre à Sibiu en cette fin de semaine,
    vous pouvez au moins voir sur Internet comment la foire se présente cette
    année. Bonne découverte !


    TIMISOARA



    Nous
    continuons par une autre Capitale européenne de la culture : Timisoara,
    ville de l’ouest de la Roumanie qui a détenu ce titre tout le long de cette
    année. Ouvert le 27 novembre dernier, le marché de Noel de Timisoara en est
    cette année à sa 26e édition et il se veut le plus grand marché de
    Roumanie. Il s’étale sur trois places : la Place de la Victoire, sise
    entre la Cathédrale Orthodoxe et le Théâtre national, deux bâtiments
    emblématiques de la ville, il continue sur la Place de La Liberté et la Place
    Sfantul Gheorghe. 70 maisonnettes en bois y ont été aménagées pour accueillir
    les producteurs locaux en tout genre – pâtissiers, charcutiers, artisans, pour
    ne citer que quelques-uns. Une zone gastronomique avec d’excellents produits du
    terroir fait le bonheur de tous les amateurs de gourmandises, avec notamment
    ses saucissons et ses salamis fumés, ses fromages, ses sarmale (feuilles de
    choux farcies de viande de porc hachées), ses légumes en saumure, sa polenta, ses
    grillades en tout genre, ses brioches-cozonac et l’incontournable vin chaud.

    Les enfants n’auront pas le temps de s’ennuyer : la Grande Roue
    panoramique les attend, tout comme le petit train, la patinoire ou encore
    l’atelier où l’on peut peindre et créer des décorations de Noël. Quand la nuit
    tombe un million de petites lumières éclairent le marché de Noël de Timisoara.
    La scène pour les concerts n’y manque pas non plus et accueille quelques-uns
    des meilleurs artistes du moment ainsi que des ensembles de musique et danse
    traditionnelle. Et pour s’assurer que personne ne rate ce véritable pays des
    merveilles, le marché de Noël de Timisoara restera ouvert jusqu’au 14 janvier
    2024.

    ORADEA



    Nous
    restons dans l’ouest de la Roumanie pour découvrir un autre marché de Noël pas
    comme les autres : celui d’Oradea.


    Inauguré
    le 30 novembre, le Marché de Noël d’Oradea vous donne rendez-vous Place
    Ferdinand et Place Unirii, sur les deux rives du Cris Repede. Féériquement
    éclairé, le marché a proposé cette année aussi, une multitude de surprises. Par
    exemple, une patinoire écologique a été mise en place juste devant le Théâtre
    d’Etat de la ville. Pas d’électricité ou d’eau pour cette patinoire synthétique
    composée de plusieurs grandes plaques de téflon. Peu importe, ça glisse tout
    autant ! Une cinquantaine de minutes de glissade, avec location de patins
    comprise, vous fera débourser 50 lei, soit dix euros.


    Une
    maison du Père Noël a été également mise en place où avec un peu de chance, les
    enfants ont pu donner leurs lettres au Père Noël lui-même, présent sur place
    chaque weekend.


    La
    magie des fêtes s’est complétée cette année avec des ballades en Tram d’époque,
    joliment décoré pour se transformer en ce mois de décembre, en Tram du Père
    Noël. Les billets sont vendus à bord.


    Des
    chanteurs connus du public roumain tels Nicola, Alexandra Ungureanu ou l’Orchestre de musique
    folklorique Bihorul se sont succédés sur les scènes spécialement aménagées.


    Un
    gros sapin décoré de 14.000 lumières et 300 boules colorées a dominé du haut de
    ses 16 mètres, la Place Unirii. Derrière, les organisateurs ont mis en place
    une Grande Roue panoramique pour que le public puisse s’offrir une perspective
    féérique sur le marché de Noël.


    21
    maisonnettes en bois, pleines de surprises, ont proposé aux visiteurs des objets d’artisanat, des gâteaux, des
    brioches ou du vin chaud. Pour se restaurer ou boire un verre, les
    organisateurs ont installé 13 camions food-truck, quatre caravanes avec des
    produits du terroir et trois bars à vin chaud.


    Et
    ce n’est pas tout. Cette année, nos collègues de la station privée de radio
    Radio Zu ont organisé pour la quatrième année de suite, une importante collecte
    de fonds sous le slogan « Orasul faptelor bune » « La ville des gestes généreux
    ». Une semaine durant, les 8 DJ de cette radio ont été présents sur le Marché
    de Noël pour des transmissions live, jour et nuit. Parallèlement, des artistes
    et des groupes de musique des plus
    célèbres de Roumanie sont passés en concert sur la scène installée Place
    Unirii.


    Le
    marché de Noël d’Oradea a été organisé par Visit Oradea et la Municipalité de la
    ville du 30 novembre au 26 décembre 2023. Entrez sur targuldecraciunoradea.ro
    pour en découvrir les photos !


    CRAIOVA



    Nous
    avons déjà parcouru 4 marchés de Noël d’exception de l’ouest et du centre de la
    Roumanie. Le moment est venu de découvrir celui de Craiova (sud) qui a déjà
    remporté la deuxième place du concours des plus beaux marchés de Noël, organisé
    chaque année par European Best Destinations, le site touristique officiel de la
    Commission européenne. Selon les résultats, le marché de Noël de Budapest s’est
    classée premier et celui de Metz, en France, troisième.


    Lui
    aussi ouvert très tôt cette année, le 17 novembre dernier, le marché de Noël de
    Craiova est consacré à la « La reine des neiges », une thématique inspirée du
    conte écrit par Hans Christian Andersen. C’est pourquoi la plupart des
    décorations installées Place Michel le Brave (Mihai Viteazul) sont de couleur
    blanche ou turquoise. 2 millions de petites lumières scintillent au-dessus des
    châteaux de la Reine de Neiges, qui domine du haut de son socle la grande
    patinoire. Organisé sur plusieurs zones, le marché est orné de figurines et
    autres éléments décoratifs répartis parmi les maisonnettes en bois d’où les
    visiteurs peuvent se procurer une multitude de produits spécifiques de la saison
    : plats traditionnels, vin chaud, pain d’épice, cadeaux faits à la main,
    décorations pour le sapin ou pour la maison.


    Les
    70 commerçants resteront sur place à Craiova jusqu’au 2 janvier 2024 pour
    permettre aux visiteurs de profiter au maximum de tout ce qu’ils ont à offrir.
    Et ce n’est pas tout, hormis la patinoire et les maisonnettes des artisans, un
    sapin de Noël énorme domine la Place Michel le Brave, la scène n’y manque pas
    non plus et elle accueille de nombreux artistes des plus connus, ni les ateliers
    de création pour les petits. Enfin, pas de grande roue panoramique à Craiova,
    en revanche – un énorme carrousel, haut de 40 m, décoré de 200 000 petites
    lumières et pouvant accueillir environ 140 personnes à la fois.


    BUCAREST


    Mais
    le plus grand important de Noël est à retrouver, comme d’habitude, à Bucarest,
    la capitale, du 30 novembre au 26 décembre seulement. O ne retrouve Place de la
    Constitution, devant l’emblématique Palais du Parlement. Comme à chaque fois,
    le sapin haut de 30 m n’y manque pas, les 130 maisonnettes en bois – non plus -
    avec des produits de saison en tout genre, ni la musique traditionnelle et les
    chansons de Noël. Des maîtres artisans venus des 4 coins du pays, le carrousel,
    la roue panoramique, le petit train et les mascottes – tout est là pour vous
    faire plonger tout de suite dans l’atmosphère magique des fêtes de fin d’année.


    Pourtant
    il faut dire que la capitale roumaine s’enorgueillit de plusieurs marchés de
    Noël, car les maires de plusieurs arrondissements de Bucarest ont voulu offrir
    à leurs habitants encore plus de magie.


    Par
    exemple dans le 6e arrondissement on est invités au « West Side
    Christmas Market » qui se tient dans le parc Drumul Taberei en
    collaboration avec l’équipe organisatrice du grand festival de musique UNTOLD,
    de Cluj-Napoca. Il est ouvert jusqu’au 27 décembre, mais la patinoire et les
    autres attractions restent accessibles dans le parc Drumul Taberei jusqu’au 7
    janvier. Enfin, la Mairie du 3e arrondissement de Bucarest a
    organisé, jusqu’au 2 janvier 2024, la Foire des Vacances « Laminor Winter
    Wonderland », le plus grand marché intérieur et en plein air de Roumanie. La
    halle Laminor, dernière construction du complexe industriel Malaxa
    datant de 1938, était l’une des plus grandes halles industrielles du pays, avec
    une structure métallique et une architecture moderne pour l’époque, et encore
    aujourd’hui. Ce site du patrimoine national est la création de l’un des
    architectes roumains les plus connus, Horia Creangă. Les organisateurs
    insistent toutefois pour que les visiteurs s’y rendent à pied ou en transports
    en commun afin d’éviter tout encombrement de la zone et d’éviter le stress
    qu’implique de devoir trouver une place de parking.




    Les
    marchés de Noel que nous venons de présenter ne sont pas les seuls de Roumanie.
    D’autres villes à travers le pays en organisent aussi. Par exemple, le marché
    de la Place de l’Union à Cluj-Napoca (nord-ouest) accueille les visiteurs
    jusqu’au 1er janvier 2024. La célèbre Place Sfatului (du Conseil), au cœur de
    Brașov, ville à l’architecture médiévale et aux paysages de montagne, accueille
    un marché de Noël ouvert jusqu’au 7 janvier 2024. Le Marché Central de Suceava
    (nord) attire le public jusqu’au 7 janvier avec un marché de Noël où les
    artisans locaux exposent des créations traditionnelles. Et à Iaşi, la grande
    ville de Moldavie (nord-est), le marché de la Place de l’Union met en avant les
    artisans, la musique live et les jeux de lumière. Le marché se déroule sur
    plusieurs artères principales de la ville jusqu’au 8 janvier. Enfin, La Place
    des roses, à Târgu Mureş (centre), accueille le marché de Noël de la ville,
    ouvert jusqu’au 4 janvier.



    Voilà donc, autant de raisons de mettre la Roumanie en
    tête de liste de vos voyages en fin d’année, surtout si vous êtes des
    passionnés des marchés de Noël ! Bonne fêtes de fin d’année à toutes et à
    tous et Joyeux Noël à tous ceux qui y croient !

  • La semaine du 18 à 24 décembre 2023

    La semaine du 18 à 24 décembre 2023

    34 ans depuis la Révolution anticommuniste de décembre
    1989


    Des cérémonies
    et des manifestations ont été organisées le mercredi, 20 décembre, pour marquer
    les 34 années écoulées depuis le moment où Timisoara est devenue la première
    ville de Roumanie sortie de sous le joug communiste. A l’époque, suite à la
    répression sanglante de la révolte éclatée le 17 décembre, les grandes usines
    sont entrées en grève et les ouvriers sont sortis dans les rues. Face aux
    manifestants, l’armée s’est retirée dans les casernes, les prisonniers ont été
    libérés et le Forum démocratique roumain a été mis en place. Après Timisoara,
    la révolte s’est propagée dans plusieurs villes de Roumanie, y compris à
    Bucarest. Le soir du 21 décembre, les premiers Bucarestois ont été tués au
    centre de la capitale, derrière les barricades dressées près de l’Hôtel
    Intercontinental et de la Salle Dalles. Le point culminant de la révolution est
    tombé le 22 décembre quand le couple de dictateurs Nicolae et Elena Ceausescu
    ont pris la fuite. Une fois capturés, ils allaient être jugés par un tribunal
    improvisé qui les a condamnés à mort. Ils ont été exécutés le soir du 25
    décembre. La Roumanie a été le seul pays communiste d’Europe où le communisme a
    été renversé de force. Un millier de
    personnes ont été tués durant les jours de la révolution et 3000 autres ont été
    blessés. Les jeunes doivent comprendre qu’ils doivent les libertés dont ils
    jouissent aujourd’hui aux héros des milliers de révolutionnaires, a fait savoir
    dans un message le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu. Et lui de
    souligner que la Révolution roumaine de décembre 1989 a marqué le moment où le
    désir de liberté a pris le dessus sur la terreur installée depuis des
    années dans les rangs de la population
    roumaine.


    Le Parlement de Bucarest a adopté la loi
    du budget d’Etat et de la Sécurité sociale 2024


    Le Parlement roumain
    a adopté la loi du budget public et de la Sécurité sociale 2024. La nouvelle
    construction budgétaire table sur une croissance de 3,4% et encouragera les
    investissements et le développement. C’est un budget censé répondre aux besoins
    des Roumains et non pas des élus, a fait savoir le chef du gouvernement, le
    social-démocrate Marcel Ciolacu.


    A partir du
    1er janvier 2024, les pensions de retraite seront majorées de 13,8% avant
    qu’une partie d’entre elles soient revalorisées, encore une fois, à partir du 1
    septembre. Les ministères de l’Education et de la Santé se verront attribuer
    des enveloppes record, tout comme les Investissements dont le budget
    représentera 7% du PIB. Au bout de trois jours de débats parlementaires, les
    budgets des principaux ordonnateurs de crédit ont été adoptés sous la forme
    prévue par le Gouvernement. Plusieurs amendements avancés aussi bien par le
    pouvoir que par les partis en opposition ont été acceptés. Ils seront financés
    par des fonds redistribués. Dans le camp de l’opposition l’USR a critiqué le
    document qui, dit-elle, repose sur des mensonges, sur des revenus surestimés et
    des dépenses sous-estimées.






    Des mesures de lutte contre l’évasion fiscale


    La Chambre des députés de
    Bucarest a adopté mardi le projet initié par les leaders social-démocrate et
    libéral, Marcel Ciolacu et respectivement, Nicolae Ciuca, visant des mesures de
    renforcement de la lutte contre l’évasion fiscale. Parmi les nouveautés, plusieurs
    faits seront considérés désormais comme infractions : les documents de
    comptabilité pour des dépenses fictives, les évidences comptables doubles,
    l’utilisation de caisses enregistreuses qui ne sont pas connectés au système
    informatique national de contrôle. De son côté, le Fisc sera lui aussi
    sanctionné pour ne pas avoir retenu les sommes correspondant aux impôts et aux
    contributions. Selon la gravité du fait, le nouvel acte normatif prévoit des
    amendes, des sanctions allant de 3 à 10 ans de prison ferme ou encore la
    suppression de certains droits. Pourtant, si le préjudice ne dépasse pas un
    million d’euros et qu’il soit payé intégralement à une valeur majorée de 15 % à
    laquelle s’ajoutent les taux d’intérêt et les pénalités, le fait ne sera plus
    sanctionné de manière pénale.Dans
    l’opposition, le député de l’USR, Stelian Ion, ancien ministre de la Justice,
    affirme que ces mesures ne feront que dépénaliser l’évasion fiscale.






    La tragédie d’Odorheiu Secuiesc


    Plusieurs tragédies ont marqué cette année, la Roumanie.
    La dernière a eu lieu cette semaine, à Odorheiul Secuiesc, dans le centre, où
    un élève de 17 ans est mort et trois autres blessés après qu’un mur de leur
    foyer s’est effondré durant des travaux de consolidation. Le gérant de la
    société de construction est poursuivi pour crime non prémédité et blessures non
    volontaires. Il est accusé d’avoir creusé juste à côté du mur en question, sans
    avoir un avis qui autorise ses travaux. Le Tribunal de Targu Mures a décidé de
    le placer sous contrôle judiciaire pour une durée de 60 jours. A leur tour, la
    Préfecture et le Ministère de l’Education ont décidé de lancer une enquête sur
    l’état de ce foyer où résident une centaine d’élèves et qu’ils avaient loué
    auprès de l’Archevêché romano-catholique d’Alba Iulia, le vrai propriétaire.




    D’autres Roumains évacués de la Bande de
    Gaza



    14
    citoyens roumains et des membres de leurs familles, évacués de la Bande de Gaza
    ont été rapatriés en Roumanie lundi matin, a fait savoir le Ministère des
    Affaires Etrangères de Bucarest. Ils se trouvaient en Egypte après avoir fui la
    zone de conflit par le poste-frontière de Rafah. Plus de 300 personnes, des
    citoyens roumains et des membres de leurs familles ont été évacuées de Gaza
    depuis le début de la guerre. Par ailleurs, un seul Roumain ayant la double
    nationalité continue à figurer parmi les personnes détenues toujours en otages
    par le Hamas. L’ambassade roumaine à Tel Aviv reste en contact avec les
    autorités israéliennes, en espérant le sauver.

  • La semaine du 11 au 17 décembre 2023

    La semaine du 11 au 17 décembre 2023


    Le projet de budget 2024



    La coalition PSD-PNL, au pouvoir en Roumanie, a approuvé
    le 14 décembre, tard dans la nuit, le budget public et de la Sécurité sociale
    pour l’année prochaine. Les budgets seront par la suite débattus au Parlement et
    adoptés avant Noël. La construction budgétaire 2024 table sur une croissance
    économique de 3,4%, un taux moyen d’inflation annuelle de 6% et un déficit de
    5% du PIB. Le futur budget public repose également sur des investissements de 7%
    du PIB et contient des montants record alloués à la Santé, à l’Education, aux
    Transports et aux investissements. Le Ministère des Affaires intérieures se
    verra attribuer un milliard de lei de plus, soit 200 millions d’euros pour le
    renforcement de la lutte contre les drogues. A partir du 1 juin, le SMIC sera
    de 3700 lei, soit 740 euros. Aux dires du premier ministre, Marcel Ciolacu, les
    pensions de retraite seront majorées à deux reprises. D’abord, à partir du 1 janvier,
    quand elles seront indexées sur l’inflation, de 13,8% et ensuite, à partir du 1
    septembre, suite à leur revalorisation. Les professeurs bénéficieront aussi d’une
    hausse salariale. Le premier ministre a annoncé une hausse générale de 5%, de
    tous les salaires dans la fonction publique, à l’exception des dignitaires. Le
    gouvernement ne prévoit aucune majoration de taxe ou d’impôt pour l’année
    prochaine. Les hausses envisagées seront possibles grâce aux investissements et
    à la lutte contre l’évasion fiscale, a encore ajouté M. Ciolacu dont le cabinet
    a préféré ignorer l’avis négatif du Conseil économique et social. « Ce
    projet de budget est un exemple colossal de cynisme. Le Titanic coule et le
    gouvernement fait des feux d’artifices » a réagi le parti AUR, en
    opposition.


    Jeudi encore, le gouvernement a décidé par décret d’urgence,
    la suppression des primes, des chèques vacances et des tickets restaurants de
    tous les fonctionnaires publics dont les heures de travail supplémentaires seront
    récompensées par des jours de congé. Le nouveau document s’ajoute à celui pour
    lequel le Gouvernement a déjà engagé sa responsabilité, en automne, afin de
    contrôler le déficit budgétaire. Les syndicats ont annoncé d’amples mouvements
    de protestation.


    Vers la zone de libre circulation, par étapes ?



    Bucarest attend le calendrier
    précis de son adhésion à l’Espace Schengen de libre circulation qui se fera par
    étapes : dans un premier temps, les aéroports, en mars 2024, ensuite les
    frontières terrestres vers la fin de l’année prochaine. La nouvelle est
    tombée après que l’Autriche a annoncé en début de semaine, accepter seulement l’élimination
    des contrôles aux frontières aériennes pour
    la Roumanie et la Bulgarie, même si les pays répondent à tous les critères d’adhésion.
    Lundi, le ministre autrichien des Affaires Intérieures, Gerhard Karner, a exigé
    plusieurs progrès dans le domaine de la protection des frontières extérieures
    de l’UE. L’Exécutif européen, a-t-il dit, devrait investir dans
    l’infrastructure de protection des frontières bulgaro-turque et roumano-serbe.
    Et puis, il faudrait que ça soit la Roumanie et la Bulgarie qui gèrent les
    demandeurs d’asile, notamment ceux afghans et syriens. A Sofia, le premier ministre
    Nikolai Denkov a qualifié toutes ces prétentions comme étant inacceptables,
    tandis que les autorités roumaines saluent le progrès, mais restent réservées.
    Le dossier de l’adhésion de ces deux pays à Schengen n’a pas figuré à l’agenda
    du Conseil européen organisé en cette fin de semaine. N’empêche, la position de
    Vienne a permis la reprise des discussions en marge de la réunion de Bruxelles
    à laquelle la Roumanie a été représentée par son président, Klaus Iohannis.
    Celui-ci a affirmé que les négociations demeurent compliquées et qu’un Conseil
    ministériel consacré à ce dossier pourrait être organisé avant la fin de l’année.
    La Roumanie mérite une adhésion complète à la zone de libre circulation et non
    pas un compromis humiliant, a martelé l’USR, en opposition.


    Une décision majeure au sommet de l’UE



    Réunis en sommet, les 27 chefs d’Etat et de gouvernement
    se sont mis d’accord pour ouvrir les négociations d’adhésion à l’UE avec l’Ukraine
    et la République de Moldova. Les dirigeants sont parvenus à surmonter
    l’opposition de la Hongrie qui menaçait d’utiliser son veto. Le chef de l’Etat
    roumain a qualifié la décision d’historique ; elle succède aux progrès
    remarquables enregistrés par les deux pays. « On vous soutient, soyez
    braves, continuez vos réformes et nous avanceront sur la même voie » a
    déclaré le leader de Bucarest. En revanche, les mêmes dirigeants européens ont
    échoué dans leur tentative de convaincre Budapest d’accepter une nouvelle aide
    financière de 50 milliards d’euros versée à partir de 2024, à Kiev, pour une période de
    quatre ans.


    Par ailleurs, la reconstruction de l’Ukraine et le rôle
    stratégique de la Roumanie dans ce processus ont dominé une conférence
    internationale déroulée à Sinaia. Les pourparlers ont visé le rôle du Danube,
    la liberté de navigation, la sécurité énergétique et alimentaire et l’infrastructure
    critique. Encore une fois, les autorités roumaines ont condamné fermement, les
    attaques russes contre l’infrastructure civile en Ukraine et au long du Danube
    après la chute d’un drone cette semaine, près de la localité roumaine de
    Grindu, à la frontière ukrainienne.


    Les performances
    des élèves roumains



    Mardi, 138 élèves roumains ayant décroché, au total, 164
    médailles, aux 28 compétitions régionales et olympiques déroulées cette année,
    se sont vus récompensés par le gouvernement dans le cadre d’une festivité
    déroulée mardi au Théâtre national de Bucarest. Présent à l’événement, le premier ministre
    Marcel Ciolacu a rappelé que les performances de l’Education nationale
    représentent des éléments obligatoires pour le développement du pays.







  • La semaine du 4 au 10 décembre 2023

    La semaine du 4 au 10 décembre 2023


    L’épidémie de rougeole




    Pour la deuxième
    fois ces 7 dernières années, la Roumanie se confronte à l’épidémie de rougeole
    déclarée après que plus de 2000 cas ont été répertoriés depuis le début de l’année.
    Le Ministre de la Santé, Alexandru Rafila, précise qu’une telle décision permettra
    l’accélération de la vaccination même chez les bébés de 9 à 11 mois. L’actuelle
    situation découle du nombre important d’enfants non immunisés, explique le
    responsable roumain. A l’heure où l’on parle, la Roumanie affiche une
    couverture vaccinale contre la rougeole de seulement 78% pour la première dose
    et de 62% pour la dose de rappel. Le ministre Rafila a donc annoncé le
    lancement dans les médias et dans les cabinets des médecins traitant, d’une
    nouvelle campagne d’information sur les bénéfices de la vaccination. En cas d’une
    couverture vaccinale insuffisante, d’autres épidémies risquent de se
    déclencher. La première épidémie de rougeole a mis en lumière un fort mouvement
    antivax en Roumanie, manifesté aussi durant la pandémie de coronavirus. Le taux
    de létalité de la rougeole varie entre 1 et 3 décès sur mille cas de
    contamination.




    Un
    ancien premier ministre est poursuivi en justice


    L’ancien premier
    ministre roumain et actuellement sénateur libéral, Florin Cîtu, est poursuivi
    en justice par les procureurs anticorruption pour complicité d’un abus de
    fonction dans une affaire visant l’achat de vaccins anti-Covid à l’époque de la
    pandémie. Les enquêteurs accusent M. Cîtu d’avoir élaboré deux mémorandums qui
    ont débouché sur l’acquisition supplémentaire de doses de vaccin anti-covid. Tout
    cela dans le contexte où à l’époque, en 2021, les ministres de la Santé avaient
    déjà acheté des dizaines de millions de doses. Le préjudice estimé est d’un
    milliard d’euros. Pour sa part, l’ancien premier ministre rejette les
    accusations et affirme avoir accompli ses attributions, tout en respectant la
    loi. A l’heure où l’on parle, il a perdu son immunité parlementaire. L’affaire
    vise aussi deux autres anciens ministres de la santé. Il s’agit de Vlad
    Voiculescu et de Ioana Mihaila, les deux issus de l’USR.


    Le
    premier ministre en visite à Washington


    Le premier
    ministre roumain, Marcel Ciolacu, a fait une visite de travail à Washington
    lors de laquelle il a discuté avec les secrétaires d’Etat de la Défense et de l’Energie,
    avec des membres du Congrès américain et des représentants de la diaspora et il
    a fait une visite au Mémorial de l’Holocauste. Le partenariat stratégique
    roumano-américain est et continue d’être un des principaux piliers de la
    politique étrangère et de sécurité de Bucarest, a fait savoir le chef du
    gouvernement de Bucarest, présent à Washington. Et lui de se prononcer en
    faveur d’une consolidation de la posture de l’OTAN dans la région de la mer
    Noire et d’une présence renforcée des militaires américains en Roumanie. Marcel
    Ciolacu a également rencontré des représentants de l’entreprise américaine de
    défense, Lockheed Martin. Une occasion pour le responsable roumain de mettre en
    évidence l’importance de la collaboration avec la Roumanie. Par ailleurs, M.
    Ciolacu a fait part du désir de Bucarest de faire de Washington son partenaire
    économique le plus important en dehors de l’UE. Puisque les Etats-Unis ont déjà
    en Roumanie, plus de 2000 soldats et de la logistique militaire de dernière
    génération, elle pourrait devenir un hub pour les compagnies américaines qui
    veulent participer à la reconstruction de l’Ukraine dévastée par l’invasion des
    troupes russes, a encore déclaré le premier ministre roumain. Et lui d’ajouter que
    des avancées importantes avaient été réalisées pour permettre à la Roumanie de
    rejoindre le programme Visa Waiver. Son entrée pourrait se faire dès 2025, à
    condition qu’un dernier critère technique soit respecté, à savoir un nombre
    réduit de demandes rejetées.




    La
    Roumanie, au sommet climatique de Dubaï


    Le chef de l’Etat
    roumain, Klaus Iohannis et son ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, ont
    représenté la Roumanie à la Convention cadre des Nations Unies sur les
    changements climatiques, organisée trois jours durant à Dubaï. Dans une de ses
    allocutions, le président roumain a affirmé que la Roumanie est un des pays
    européens au taux le plus faible d’émissions de gaz à effet de serre par
    habitant et qu’elle est déterminée à accélérer les mesures de lutte contre les
    changements climatiques. Bucarest espère que d’ici 2030, le niveau de ses
    émissions de CO2 se réduise de 80% par rapport à 1990, ce qui lui permettra de
    s’inscrire sur la voie de la neutralité carbone.

    La Roumanie se donne pour
    objectif que d’ici 2050, 86% de son total énergétique provienne des énergies
    vertes auxquelles s’ajouteront des sources énergétiques bas carbone, telles l’énergie
    nucléaire. A l’occasion du sommet climatique, la Roumanie a rejoint l’Alliance
    solaire internationale, une décision qui, selon Klaus Iohannis, contribuera au
    renforcement de la sécurité énergétique nationale, tout en faisant la preuve de
    l’engagement ferme de Bucarest d’atteindre la neutralité carbone. D’ici 2030,
    la Roumanie se propose d’obtenir une capacité de production d’énergie solaire
    de plus de 8 gigawatts, ce qui représenterait 24% de la consommation finale
    brute d’électricité obtenue de sources renouvelables. Le pays est en première
    position en Europe du sud-est en termes de potentiel de production d’énergie
    solaire. Nous pourrions exploiter jusqu’à 18, même 20 gigawatt d’énergie
    solaire, affirme le ministre Sebastian Burduja. Lors du sommet climatique de
    Dubaï, une vingtaine de pays ont appelé dans une déclaration commune, à tripler
    les capacités de l’énergie nucléaire dans le monde d’ici à 2050, par rapport à
    2020. La Roumanie s’engage à finaliser les travaux de deux nouveaux réacteurs
    CANDU à la centrale nucléaire de Cernavoda et à mettre en place de petits
    réacteurs modulaires.





  • La semaine du 28 novembre au 3 décembre

    La semaine du 28 novembre au 3 décembre


    La Fête nationale


    Le 1er Décembre est la Fête nationale de la
    Roumanie. Ce jour-là, mais en 1918, l’Assemblée nationale d’Alba Iulia adoptait
    une résolution par laquelle elle actait l’union
    des provinces de Transylvanie, de Banat, de Crisana et de Maramures avec
    la Roumanie. L’événement a mis fin au processus de formation de l’Etat national
    unitaire roumain que le prince régnant Alexandru Ioan Cuza avait commencé le 24
    janvier 1859, date de l’union des principautés roumaines de la Moldavie et de
    la Valachie. De nouvelles étapes dans le processus d’unification des provinces
    roumaines ont eu lieu d’abord, le 14 novembre 1878, à l’issue de la Guerre
    russo-turco-roumaine qui a marqué la conquête sur le champ de bataille de
    l’indépendance de la Roumanie sous le règne de Carol I et ensuite en 1918,
    quand la Bessarabie et la Bucovine se sont unifiées avec le reste du territoire
    sous le règne de Ferdinand. De retour de nos jours, une parade militaire a eu
    lieu dans la capitale. 2400 militaires roumains et 250 militaires des
    contingents belges, français, macédoniens, moldaves, luxembourgeois, polonais,
    portugais, espagnols, américains et néerlandais ont défilé sous l’Arc de
    Triomphe. La Roumanie a marqué sa fête nationale par des cérémonies militaires
    et religieuses, des concerts, des expositions et des événements organisés à
    travers tout le pays. Les Roumains ont profité aussi d’un pont de quatre jours.



    DNA – vaccins


    Le Sénat roumain a approuvé par 90 voix pour et 2 voix
    contre la demande du Parquet anticorruption de lancer des poursuites pénales
    contre l’ancien premier ministre, actuellement sénateur libéral, Florin Cîţu.
    Celui-ci est accusé de complicité d’abus de fonction dans le dossier des
    vaccins anticovid dans lequel il est accusé d’avoir approuvé l’achat d’un
    nombre trop élevé de doses, causant un préjudice d’un milliard d’euros à
    l’Etat. Florin Cîţu se défend et affirme : « Dans ce contexte-là
    imprévisible, difficile, compliqué, tant que j’ai été premier ministre ou bien
    ministre des Finances, j’ai donné la priorité à la santé des Roumains, aux
    libertés individuelles et économiques. J’assume le fait qu’à ce moment-là, le
    gouvernement de la Roumanie a fait ce qu’il devait faire ». Deux autres
    anciens ministres de la Santé sont accusés dans le même dossier : Vlad
    Voiculescu et Ioana Mihăilă, les deux issus du parti de l’Union Sauvez la
    Roumanie. Ils peuvent être poursuivis en justice, étant donné que le président
    roumain Klaus Iohannis a approuvé les demandes en ce sens des procureurs
    anticorruption.




    Les régimes spéciaux de retraite


    C’est décidé : les anciens parlementaires roumains
    pourront garder leurs pensions de retraites dites « spéciales », suite à
    une décision prise à l’unanimité de voix par la Cour Constitutionnelle de
    Roumanie. Selon les juges, avant cette abrogation, les régimes spéciaux de
    retraite étaient un droit légal, accordé aux parlementaires qui avaient exercé
    au moins un mandat complet avant l’âge du départ à la retraite. Par conséquent,
    les priver de ces pensions – cela affecterait l’intégrité et la substance d’un
    droit légal acquis. Par conséquent, le Parlement peut supprimer les régimes
    spéciaux uniquement pour les élus qui prendront leur retraite à l’avenir, alors
    que les anciens parlementaires roumains qui ont servi un mandat complet avant
    l’entrée en vigueur de la loi portant abrogation des régimes spéciaux de
    retraite, continueront de bénéficier d’un régime spécial. Pour rappel, c’est le
    26 juin dernier que le Législatif a voté en faveur de cette réforme qui compte
    d’ailleurs parmi les engagements assumés par la Roumanie dans son Plan national
    de relance et de résilience.


    OTAN- Ukraine


    La cheffe de
    la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, a exprimé mercredi à Bruxelles, le
    soutien de la Roumanie au parcours euro-atlantique de l’Ukraine, selon les
    coordonnées décidées lors du sommet de 2008, de Bucarest. Et la responsable
    roumaine d’affirmer espérer que le sommet anniversaire prévu en 2024, à
    Washington, marque un pas en avant dans la relation de Kiev avec l’OTAN. La
    ministre roumaine a participé à la session du Conseil OTAN- Ukraine, qui a
    clôturé la réunion des ministres des Affaires Etrangères des pays alliés. Dans
    son allocution, Luminita Odobescu a réitéré le soutien de la Roumanie à
    l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à
    l’intérieur des frontières mondialement reconnues. La ministre de Bucarest a
    condamné sévèrement l’invasion russe de l’Ukraine qui représente une violation
    flagrante du droit international.




    Recyclage et écologie


    La Roumanie a
    instauré le système intégré de collecte et de recyclage des déchets. Un premier
    centre de tri des emballages a été inauguré dans la commune de Bontida, dans le
    département de Cluj. Dans un message transmis en système de visioconférence, le
    premier ministre, Marcel Ciolacu, a affirmé qu’il s’agit d’un moment historique
    qui marque la mise en place du projet d’économie circulaire le plus ambitieux
    de Roumanie et la force du premier partenariat public-privé fonctionnel.
    Concrètement, le nouveau système de garantie-retour (SGR) des emballages
    fonctionne sur la base d’une consigne fixe de 0,50 lei appliquée sur tous les
    emballages des boissons, en verre, plastique ou aluminium. « Nous estimons
    un chiffre de 7 milliards de bouteilles produites en Roumanie ou
    importées » a affirmé le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet.
    « C’est en fait ce chiffre que nous serions obligé de gérer » a-t-il
    ajouté. Les emballages seront collectés dans 17 points de collecte régionaux.
    Après celui de Cluj, les prochains seront ouverts dans les départements de
    Timis, Bacau et dans la capitale.






    Dacia – lancement


    Le constructeur automobile roumain Dacia, membre du
    groupe français Renault, a lancé en première mondiale le nouveau modèle de la
    Dacia Duster. Avec des ventes globales de plus de 2,2 milliards d’unités, la
    Duster bénéficie désormais d’un système hybride et de multiples dotations se
    trouvant pour la première fois sur un véhicule construit dans les usines de
    Mioveni (sud de la Roumanie). Le nouveau modèle sera disponible à compter de
    mars prochain. Pour rappel, un autre producteur international d’automobiles est
    également présent en Roumanie, à savoir Ford, avec des usines situées toujours
    dans le sud du pays.



  • La semaine du 20 au 26 novembre 2023

    La semaine du 20 au 26 novembre 2023

    La reconfiguration du PNRR


    La Commission
    européenne a approuvé la version modifiée du Plan national de relance et de
    résilience proposée par la Roumanie. Suite à une croissance inespérée de
    l’économie roumaine, Bruxelles diminuera son enveloppe initiale destinée à
    Bucarest. Par conséquent, le pays se verra offrir 28,5 milliards d’euros
    d’aides dont 14,9 milliards sous forme de prêts et 13,6 milliards sous forme de
    subventions. S’y ajoutent 1,4 milliards d’euros de fonds par le plan REPowerEU.
    Cette stratégie comporte 56 mesures modifiées et augmente l’enveloppe destinée
    aux initiatives climatiques afin de privilégier la transition vers une économie
    verte. Par ailleurs, ce plan met en place de nouvelles réformes censées
    accélérer la production d’énergie verte, améliorer l’efficacité énergétique des
    immeubles et préserver la force de la main d’œuvre dans le domaine. La CE a
    décidé de retirer à la Roumanie les 740 millions d’euros destinés à la
    construction et la rénovation de six hôpitaux. Les travaux seront financés par
    la Banque européenne d’Investissements. La Roumanie a touché déjà 9 milliards
    d’euros grâce au PNRR.


    Corruption et pandémie


    Les
    parlementaires socio-démocrates et libéraux ont voté la levée immunitaire du
    sénateur libéral, Florin Cîtu, afin que les procureurs anti-corruption puissent
    l’enquêter dans une affaire de corruption liée aux vaccins anti-covid. Deux
    autres anciens ministres de la Santé, Ioana Mihaila et Vlad Voiculescu, les
    deux membres de l’USR, sont accusés dans le même dossier pour abus de fonction.
    Pour qu’ils soient enquêtés, il faut d’abord que le chef de l’Etat soit
    d’accord avec la levée de leur immunité parlementaire. Selon les procureurs,
    les trois ont approuvé l’achat d’un nombre de doses de vaccin trop grand par
    rapport à la demande, ce qui a provoqué un préjudice d’un milliard d’euros.


    Les syndicats protestent


    Les
    fonctionnaires du Ministère roumain de la Santé protestent depuis jeudi contre
    les écarts salariaux au sein du système public qui contredisent les principes
    de la grille unique des salaires. Les protestataires affirment que la
    principale institution en charge des politiques de santé publique risque de
    rester sans spécialistes, puisqu’une bonne partie d’entre eux veulent changer
    d’employeur. Par ailleurs, les représentants des syndicats du métro bucarestois
    menacent aussi de la grève, mécontents des prévisions de la loi de réduction
    des dépenses publiques. Aux dires des syndicalistes, l’acte normatif supprime
    leurs bonus déjà négociés et prévus dans la convention collective de travail.
    La même loi a provoqué la colère des cheminots qui menacent d’entrer en grève à
    partir du 27 novembre. En cas de grève, seul un tiers des trains devraient
    rouler.




    Du soutien pour Gaza


    Le Gouvernement
    roumain a annoncé accorder des aides d’urgence pour nourrir et loger les
    personnes et les familles ayant ou pas la citoyenneté roumaine, arrivées en
    Roumanie après avoir fui la Bande de Gaza. Ainsi, chaque famille de moins de 5
    membres se verra accorder un soutien financier de 2000 lei par mois, soit 400
    euros, pour l’hébergement, tandis que les familles plus nombreuses se verront
    offrir 3000 lei, soit 600 euros par mois. S’y ajoutera un appui de 600 lei,
    soit 120 euros par mois, par personne, pour les repas. Cette aide sera versée à
    partir du 1 décembre, pour une période de quatre mois. Entre temps, le
    ministère roumain des Affaires Etrangères poursuit son dialogue avec les
    autorités israélienne et égyptienne afin de faciliter l’évacuation d’autres
    citoyens roumains de la Bande de Gaza, ayant demandé l’aide de la Roumanie.


    La tournée africaine du président
    roumain


    Le chef de
    l’Etat roumain a eu jeudi, à Dakar, des pourparlers avec son homologue
    sénégalais, Macky Sall, qui ont débouché sur la signature de plusieurs
    documents bilatéraux. Klaus Iohannis a également participé à l’inauguration de
    la Maison des Nations unies au Sénégal, a visité une exposition de masques
    traditionnels et a rencontré des experts sénégalais ayant fait leurs études en
    Roumanie. Le Sénégal a été la dernière étape d’une tournée de dix jours que le
    président roumain a faite en Afrique et qui a comporté également le Kenya, la
    Tanzanie et le Cap vert. La tournée africaine, la première d’un chef d’Etat
    roumain ces trois dernières décennies, est survenue après que la Roumanie a
    adopté en novembre, la Stratégie nationale pour l’Afrique. Il s’agit d’un
    document par lequel Bucarest reconnaît le rôle essentiel du continent africain
    par rapport aux tendances mondiales au XXIème siècle.


    La Roumanie qualifiée à l’Euro 2024



    La
    sélection roumaine de football masculin s’est qualifiée à l’Euro de l’année
    prochaine, en Allemagne. Cette performance intervient après six victoires et
    quatre matchs nuls et une différence de but de 16 à 5. Les Tricolores roumains
    ont joué contre la Suisse, le Kosovo, le Bélarus et l’Andorre. La Roumanie sera
    dans le deuxième chapeau avant la cérémonie de tirage au sort prévu le 2
    décembre, à Hambourg. La dernière participation des Tricolores roumains à la
    phase finale du Champion européen remonte à 2016.

  • La semaine du 13 au 19 novembre 2023

    La semaine du 13 au 19 novembre 2023


    Tournée présidentielle en Afrique


    En début de semaine le président Klaus Iohannis a entamé une tournée en Afrique, avec des visites dEtat au Kenya, en Tanzanie, au Cap-Vert et au Sénégal. Selon lAdministration présidentielle de Bucarest, cette tournée représente la première approche politique et diplomatique à ce niveau des 30 dernières années. Elle vise à relancer les relations de la Roumanie avec le continent africain, mais aussi à répondre à la nécessité de relancer les relations de lUnion européenne avec lAfrique, dans lespoir davoir un nouveau partenariat. Dans les pourparlers avec ses homologues et avec dautres dignitaires africains de haut rang, le président Klaus Iohannis cherchera à identifier des mesures pour développer les relations commerciales et des échanges économiques, pour stimuler la coopération dans les domaines dintérêt commun, mais aussi pour renforcer le profil de la Roumanie en tant que fournisseur déducation, étant donnée la tradition de coopération dans ce domaine avec les pays de la région.




    La nouvelle loi des pensions de retraite est arrivée au Parlement




    Le Sénat de Bucarest a adopté le projet de loi du Gouvernement sur le système public des pensions de retraite. La loi a été examinée dans le cadre dune procédure accélérée, car le Gouvernement de coalition Parti Social Démocrate-Parti National Libéral souhaite la faire adopter par le Parlement dici le 20 novembre, pour être appliquée à partir du 1er janvier. La même procédure sera appliquée par la Chambre des Députés, qui en est lorgane décisionnel. Du côté de lopposition, aux dires de lUnion Sauvez la Roumanie, cette situation est sans précédent et inacceptable étant donné quil sagit dune loi aussi importante. Quant à lAlliance pour lUnion des Roumains, ses représentants affirment que la nouvelle loi profite aux personnes bénéficiant déjà de pensions de retraite élevées. Ancien partenaire à la gouvernance, actuellement dans lopposition, lUnion Démocrate Magyare de Roumanie a voté en faveur du document. Le projet prévoit deux augmentations des pensions de retraités en 2024 : une en janvier et une autre en septembre.



    Des manifs en Roumanie




    Environ 2 000 salariés de divers secteurs se sont rassemblés jeudi devant le siège du gouvernement de Bucarest, pour une action de protestation organisée par la Confédération nationale des syndicats Meridian. Les principales revendications concernaient la nouvelle loi sur les pensions de retraite et certaines mesures fiscales et budgétaires. Les syndicalistes ont dénoncé les normes du départ à la retraite qui, selon eux, suppriment certains avantages en termes dâge de sortie du système et du niveau des pensions. Dailleurs, selon les manifestants, cette loi dite de « laustérité » aura un impact majeur sur les salariés du secteur public. Des manifestations ont également eu lieu à travers le pays. Cette semaine encore insatisfaits, principalement des conditions et de la charge énorme de travail, les salariés des Caisses départementales des pensions de retraite, des Agences pour lemploi et celles des paiements et de linspection sociale, des services départementaux de santé publique, des employés du ministère de la Santé et des pharmaciens ont également protesté.



    Données et prévisions économiques




    En Roumanie, le taux annuel dinflation a diminué en octobre dernier jusquà 8,1 %, par rapport à 8,8 % en septembre, selon les données présentées cette semaine par lInstitut National de la Statistique. Par ailleurs, selon les prévisions économiques dautomne de la Commission européenne, la Roumanie enregistrera un ralentissement de sa croissance économique en raison dune inflation élevée. Ainsi, la croissance du PIB de la Roumanie a été révisée à la baisse à 2,2%, en raison dune inflation supérieure à la moyenne européenne, dune faible demande de létranger et des conditions limitées de financement. Laugmentation du PIB réel de la Roumanie pourrait atteindre les 3,1 % en 2024 et les 3,4 % en 2025, tandis que le déficit public devrait diminuer de 6,3 % du PIB cette année à 5,3 % en 2024 et à 5,1 % en 2025, grâce aux mesures de consolidation budgétaire qui entreront en vigueur au 1er janvier prochain. Dailleurs, la Roumanie est en procédure de déficit excessif et, si elle ne parvient pas à réduire lécart entre les dépenses et les recettes publiques, elle sexpose au risque de perdre des dizaines de milliards deuros de fonds européens.



    Centre européen de formation F-16




    Le Centre européen dentraînement des pilotes sur les aéronefs F-16 a été inauguré lundi, sur la base aérienne 86 de Feteşti, dans le sud-est de la Roumanie, en présence des ministres roumain et néerlandais de la Défense. Le centre se veut dun hub international pour la formation de pilotes pour ce type davion, issus dEtats alliés et partenaires, y compris dUkraine. En même temps, cela contribuera à laccélération du processus de formation des pilotes roumains, dans le contexte où larmée roumaine recevra 32 avions F-16, rachetés à la Norvège. Le centre de formation compte déjà cinq avions F-16 et 18 autres, en provenance des Pays-Bas, arriveront en Roumanie dici la fin de lannée. La flotte aérienne de larmée roumaine compte actuellement 17 aéronefs F-16 achetés au Portugal. Le Centre européen de formation a été créé sur la base dun accord de collaboration aux termes duquel la Roumanie fournit la base, les facilités de formation et le soutien au pays hôte, la Royal Dutch Air Force fournit des avions F-16 et le producteur américain davions Lockheed Martin assurera les moniteurs et le service maintenance.



    Nouvelles rapatriements de Gaza




    Cette semaine, de nouveaux citoyens roumains et les membres de leurs familles ont été évacués de la Bande de Gaza et sont arrivés en Roumanie, à bord de vols spéciaux opérés par la compagnie nationale TAROM, a rapporté le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Les personnes évacuées sont arrivées dabord sur le territoire égyptien par le poste- frontière de Rafah, et ont été ensuite prises en charge par les représentants de lambassade de Roumanie en Égypte. Ensuite une équipe mobile de la Cellule de Crise du ministère des Affaires étrangères de Bucarest les a accompagnées au Caire, doù elles ont été embarquées pour la Roumanie. Selon la diplomatie de Bucarest, le dialogue avec les autorités israéliennes et égyptiennes se poursuit, afin de faciliter lévacuation des autres citoyens roumains et des membres de leurs familles de la Bande de Gaza, en fonction de lévolution sur le terrain et de laccord des parties impliquées.




  • La semaine du 6 au 12 novembre 2023

    La semaine du 6 au 12 novembre 2023


    Le rapatriement des Roumains de la Bande
    de Gaza se poursuit


    La Roumanie
    poursuit son dialogue avec les autorités israéliennes et égyptiennes afin d’évacuer
    les citoyens roumains et leurs familles de la Bande de Gaza. C’est ce qu’a fait
    savoir le Ministère roumain des Affaires Etrangères. Par ailleurs, une équipe
    consulaire reste en place au point de passage de Rafah, à la frontière avec l’Egypte,
    pour continuer à offrir de l’assistance aux réfugiés roumains. A l’heure où l’on
    parle, un premier groupe d’une centaine de Roumains et des membres de leurs
    familles a quitté la Bande Gaza pour s’embarquer au Caire à bord d’un avion de
    la compagnie roumaine TAROM en direction de la Roumanie. D’autres groupes se
    préparent à rentrer au pays, après avoir sollicité la permission des autorités israéliennes et égyptiennes de transiter
    le point de passage de Rafah. Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu et la
    cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu se sont trouvés à bord de l’avion
    ayant transporté le premier groupe de réfugiés d’origine roumaine. Mme Odobescu
    a déclaré que la situation de sécurité reste particulièrement difficile et
    complexe et que les plans d’évacuation sont mis à jour en permanence. Le chef
    du gouvernement de Bucarest a réitéré le soutien de son cabinet à l’évacuation
    des citoyens roumains afin de les aider à arriver sains et saufs en Roumanie.




    Le gouvernement roumain adopte des
    décisions importantes


    Réuni en séance
    jeudi, le Gouvernement de Bucarest a adopté la nouvelle loi des pensions de
    retraite qui prévoit deux majorations dans le courant de l’année prochaine. Le
    nouveau document met en place de nouveaux critères de revalorisation des
    pensions afin que les iniquités soient supprimées. A l’issue de la réunion
    gouvernementale, la ministre du Travail, Simona Bucura-Oprescu, a affirmé que
    la nouvelle loi de la retraite est stable et soutenable et qu’elle privilégie le
    respect du travail et la contributivité. La responsable s’est dite confiante
    quant à la capacité de l’Exécutif de trouver les ressources nécessaires pour
    les deux majorations prévues dans le courant de 2024. Le gouvernement souhaite que
    la loi des pensions de retraite soit adoptée par le Parlement d’ici le 20
    novembre.




    Klaus Iohannis visite Bruxelles


    Le mieux serait
    que la Roumanie et la Bulgarie adhèrent en même temps à l’Espace Schengen, a
    déclaré mercredi, à Bruxelles, le président roumain, Klaus Iohannis, en
    affirmant que toutes les négociations et les tentatives de persuader les pays
    réticents tendent vers cette direction. Le chef de l’Etat roumain a parlé
    mercredi avec le premier ministre belge, Alexander De Croo et a participé à la
    signature d’un mémorandum de collaboration dans le domaine du nucléaire. La
    visite du président roumain à Bruxelles a eu plusieurs enjeux dont le soutien
    accordé au parcours européen de la République de Moldova. Un geste d’autant
    plus important que le même jour, la Commission a annoncé donner son feu vert à
    l’ouverture des négociations pour l’adhésion de Kiev et de Chisinau à l’Union
    européenne. A partir de janvier prochain, la Belgique assumera la présidence
    européenne et dirigera aussi bien l’agenda que le cadre des négociations d’adhésion.
    Les discussions de Bruxelles ont visé aussi les domaines de l’économie et de la
    défense, dans le contexte où un contingent de militaires belges se trouve en
    Roumanie pour renforcer le flanc Est. La visite en Belgique de Klaus Iohannis s’est
    clôturée par une entrevue avec sa Majesté, le roi Philippe, au domaine royal de
    Laeken.




    La Roumanie
    s’est dotée d’avions F-16


    Les premiers avions F-16 offerts par les Pays Bas à la Roumanie sont
    arrivés mardi, au centre européen d’entrainement de Fetesti, dans le sud du
    pays. Créé au terme d’un accord entre les Ministères roumain et néerlandais de
    la Défense, le centre devient essentiel pour la collaboration transfrontalière,
    le renforcement de la sécurité et de la solidarité alliées. Le Ministère
    roumain de la Défense rappelle que la base de Fetesti sera un véritable centre
    international où des pilotes seront formés au pilotage des avions de combat
    F-16 et où l’interopérabilité alliée sera consolidée. De cette manière, la
    Roumanie rejoint les autres nations qui soutiennent la formation des pilotes
    ukrainiens. Le centre de Fetesti contribuera à la mise en place d’une série de
    standards internationaux communs et au renforcement des capacités de l’OTAN de
    relever les défis complexes auxquels se confrontent la région de la mer Noire
    et l’Europe de l’Est.




    Le
    premier juge roumain à la Cour internationale de Justice


    L’ancien chef de
    la diplomatie roumaine et l’actuel conseiller présidentiel, Bogdan Aurescu, a été
    élu juge à la Cour Internationale de Justice. Il devient le premier roumain à recevoir
    une telle fonction. C’est une victoire de la diplomatie roumaine, affirme le
    Ministère des Affaires Etrangères selon qui, la Roumanie respecte le droit
    international et encourage une politique étrangère fondée sur le respect des
    droits et des libertés fondamentales. Dans un message de félicitations, le chef
    de l’Etat, Klaus Iohannis, écrit que ce succès reflète « l’engagement
    ferme de la Roumanie au service d’un ordre international fondé sur des normes ».
    Les juges de la Cour Internationale de Justice sont choisis parmi d’autres
    candidats par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations Unies,
    pour un mandat de neuf ans.



  • La semaine du 30 octobre au 05 novembre 2023

    La semaine du 30 octobre au 05 novembre 2023

    La future loi
    des pensions de retraite, en débat public


    A compter de
    cette semaine, le projet de la nouvelle loi des pensions de retraite est en débat
    public en Roumanie, alors que la coalition sociale-libérale à la gouvernance s’est
    donnée un délai pour le moins ambitieux pour adopter le document, à savoir le
    20 novembre prochain. La loi devrait entrer en vigueur au 1er
    janvier 2024, ce qui se traduira entre autres par une majoration d’environ 14 %
    de toutes les pensions de retraite. Une autre majoration, résultat d’un nouveau
    calcul fait en base de la nouvelle loi, est prévu le 1 septembre 2024. Selon l’acte
    normatif, la période minimum de cotisation au système public des retraites sera
    de 15 ans et 35 années de cotisations seront nécessaires pour prendre une
    retraite anticipée. D’ici à 2035, l’âge du départ à la retraite sera le même
    tant pour les hommes que pour les femmes, à savoir 65 ans. Néanmoins, les femmes
    qui ont élevé des enfants pourront bénéficier d’une réduction de l’âge standard
    de la retraite, selon le nombre d’enfants. Le calcul de la pension de retraite
    prendra en compte les bonus temporaires pour lesquels une contribution au
    système des retraites a été versée, tels le paiement à l’heure, le 13e
    salaire ou les prix en argent. Les initiateurs de cette loi se proposent ainsi
    d’éliminer les iniquités du système, qui permettaient aux salariés ayant la même
    ancienneté au travail et ayant occupé des fonctions identiques de toucher des pensions
    de retraite différentes. Pour sa part, le premier ministre Marcel Ciolacu
    assure que suite au nouveau calcul, aucune pension de retraite ne sera inférieure
    à la somme touchée en ce moment.









    Nouvelles
    mesures fiscales et budgétaires



    Sévèrement critiquées par le milieu des affaires et
    contestées sans succès par l’opposition parlementaire à la Cour Constitutionnelle,
    les nouvelles mesures fiscales et budgétaires pour lesquelles l’Exécutif de Bucarest
    a engagé sa responsabilité devant le Parlement, sont entrées en vigueur au 1er
    novembre. Désormais, les micro-entreprises sont tenues de payer un impôt de 1 %
    sur le chiffre d’affaires pour des revenus allant jusqu’à 60 000 euros par an et
    de 3 % si cette somme est dépassée. Les grandes sociétés, déroulant des
    affaires de plus de 50 millions d’euros, paieront un impôt minimum de 1 % sur
    le chiffre d’affaires, alors que les banques se sont vues imposer un impôt supplémentaire
    de 2 % sur le chiffre d’affaires en 2024 et 2025, pour revenir ensuite à 1 %. Une
    taxe de supplémentaire de 0,5 % a été imposée aux compagnies activant dans le domaine
    du pétrole et du gaz, avec un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros.
    Par ailleurs, seuls les salariés des TIC touchant des salaires inférieurs à 10
    000 lei (environ 2 000 euros) sont toujours exemptés de l’impôt sur le revenu,
    alors que les employés du BTP, de l’agriculture et de l’industrie alimentaire
    ne sont plus exemptés du paiement de la contribution à l’assurance maladie du
    système public de la sécurité sociale. Pour ne pas affecter les revenus des personnels
    de ces secteurs qui contribuent massivement au PIB de la Roumanie, l’Exécutif a
    majoré le SMIC pour les 400 000 employés du BTP et les 170 000 de l’industrie agro-alimentaire.
    Ce paquet de mesures fiscales et budgétaires a pourtant été critiqué par le
    milieu des affaires, selon lequel, les nouvelles taxes feront diminuer les
    investissements étrangers et auront un effet contraire à celui escompté, car au
    lieu de diminuer, déficit budgétaire pourrait en fait augmenter à 20 milliards
    d’euros. Selon les hommes d’affaires, les nouvelles mesures auraient dû viser
    avant toute chose la lutte contre l’évasion fiscale, l’amélioration de la
    collecte des recettes budgétaires et l’efficacité du Fisc, sans affecter le
    milieu des affaires en augmentant la fiscalité.





    De nouvelles protestations syndicales




    Jeudi, les employés
    de la Caisse nationale d’assurance maladie et des Caisses départementales ont
    déclenché des manifestations de protestation à durée illimitée. Ils sont déterminés
    à bloquer l’activité avec le public et à protester dans leurs bureaux jusqu’à ce
    que leurs salaires ne sont majorés, a fait savoir le Bloc national syndical qui
    les représente. Et pour cause. Le personnel de la Caisse nationale d’assurance maladie
    n’a plus bénéficié d’une hausse salariale depuis 2018, alors qu’il existe des ressources
    financières en ce sens, affirment les syndicalistes. Cette protestation affecte
    le remboursement des dépenses des fournisseurs de services médicaux et la
    livraison de médicaments et de matériaux sanitaires par les programmes nationaux
    de santé aux patients souffrant de maladies chroniques. De son côté, le
    ministre de la Santé, Alexandru Rafila, affirme que le blocage des services
    médicaux est inacceptable et espère que la direction de la Caisse nationale d’assurance
    maladie réussira à renouer un dialogue avec les salariés. Selon le ministre, bien
    que la Caisse dispose du plus grand budget de Roumanie, il existe quand même un
    grand problème lié à la contribution, étant donné que seulement 5 millions des
    personnes contribuent au fonds public d’assurance maladie, alors que 19
    millions de personnes en bénéficient.









    La vice-présidente
    de la CE, en visite à Bucarest




    Le mécanisme de
    l’Etat de droit, la lutte contre la désinformation et la transition numérique -
    autant de sujets qui ont dominé les pourparlers, à Bucarest, entre la vice-présidente
    de la Commission européenne, Věra Jourová, et les responsables roumains. L’occasion
    pour la responsable européenne de mettre en lumière le fait que la Roumanie se
    portait bien en ce qui concernait la Justice, mais que des réglementations
    légales étaient encore nécessaires pour que la population ait accès à un
    système judiciaire bien préparé. Pour ce qui est de la numérisation, Věra
    Jourová a constaté le potentiel remarquable de la Roumanie dans ce domaine et a
    rappelé que le Plan national de relance et de résilience du pays prévoyait 5
    milliards d’euros pour la numérisation du milieu des affaires, du réseau 5G, de
    l’éducation et d’autres secteurs. A son tour, la ministre roumaine de la
    Justice, Alina Gorghiu, a assuré que Bucarest allait continuer de moderniser le
    système judiciaire national, en adoptant une législation prédictible, et qu’il
    allait aussi intensifier l’activité du Parquet Anticorruption et Antiterrorisme
    sur des dossiers importants liés entre autres au trafic de la drogue et à la traite
    des êtres humains. (Trad. Valentina Beleavski)