Category: Complément d’actu

  • La sécurité nationale – dans le collimateur des députés de Bucarest

    La sécurité nationale – dans le collimateur des députés de Bucarest

    Deux projets de loi pour une meilleure sécurité nationale

     

    A Bucarest, la Chambre des Députés a adopté, en tant que première chambre saisie, un projet de loi permettant à abattre les drones qui pénètrent illégalement l’espace aérien roumain. Plus concrètement, aux termes de cette loi, les drones qui entrent de manière illégale dans l’espace aérien national seront détruits ou neutralisés si les forces militaires roumaines ou de l’OTAN ne sont pas capables de les contrôler.

     

    Et c’est toujours la Chambre des Députés de Bucarest qui a donné son aval au projet de loi réglementant la manière dont les missions militaires se déroulent en Roumanie par temps de paix. Parmi les mesures envisagées, une permettra de transférer temporairement l’autorité de certaines structures de l’Armée Roumaine à un commandant des forces militaires alliées qui participent à ces missions.

     

    L’opposition souverainiste critique les deux lois

     

    Les deux projets ont été critiqués par l’opposition populiste et souverainiste du Parlement roumain, notamment par les partis SOS Roumanie, le Parti des Jeunes (POT) et par l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR).

     

    Ramona Bruynseels, députée de l’Alliance pour l’Union des Roumains, a expliqué la position de son parti :

    « L’OTAN n’est pas un instrument pour céder notre souveraineté. On ne sait pas qui formera le gouvernement de demain. Voulez-vous nous exposer au risque que n’importe qui puisse se servir de cet instrument pour exercer des mesures de répression contre la population civile de la Roumanie ? » 

     

    En réplique, le député social-démocrate Daniel Suciu, a déclaré :

    « Qu’est-ce que vous voulez concrètement, estimables collègues de l’opposition, qui parlez d’un transfert de souveraineté – ce qui, d’ailleurs, n’est pas vrai… Voulez-vous que des drones tombent sur nos écoles ? Qu’ils tombent sur nos villes ? Pour dire ensuite que le Parlement n’a pas fait son devoir ?  » 

     

    Les deux projets ont été soutenus non seulement par les députés du Parti Social-Démocrate (PSD), mais aussi par leurs partenaires de la coalition gouvernementale, à savoir le Parti National Libéral (PNL) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), ainsi que par l’opposition pro-européenne, soit l’Union Sauvez la Roumanie (USR).

     

    Le ministère de la Défense nationale dénonce la campagne massive de désinformation à ce sujet

     

    Une fois les deux actes normatifs adoptés, l’un sur le contrôle de l’utilisation de l’espace aérien national et l’autre sur l’organisation par temps de paix des missions militaires sur le territoire de la Roumanie, le ministère de la Défense nationale est intervenu pour faire quelques précisions.

    A son avis, les deux projets un engendré « une ample campagne de désinformations et de fausses nouvelles distribuées massivement par plusieurs utilisateurs de Roumanie sur les différentes plateformes numériques ».

     

    Le ministère de la Défense précise que toutes les étapes procédurales ont été respectées dans le cas de ces deux actes normatifs, y compris l’organisation de débats publics à ce sujet. Et d’ajouter que les tentatives de présenter les mesures concrètes censées renforcer la capacité de défense de la Roumanie et de l’OTAN en tant qu’actes de trahison nationale s’inscrivent dans la stratégie des campagnes de désinformation menées dans l’espace public roumain, « y compris par des acteurs Etatiques ayant un agenda contraire à la souveraineté de la Roumanie et à l’OTAN, qui tentent de semer la panique et de miner la confiance dans la capacité des institutions du système national de sécurité de mener à bout leur missions constitutionnelles. » 

     

    « Les accusations selon lesquelles la Constitution n’a pas été respectée et que les intérêts de la Roumanie ont été trahis – sont fausses et complètement injustifiées », conclut le ministère de la Défense nationale, dans son communiqué, qui explique en détail le contenu des deux actes normatifs adoptés par la Chambre des Députés.  (trad. Valentina Beleavski)

  • La Journée Nationale Constantin Brancusi

    La Journée Nationale Constantin Brancusi

    Célébrer Brancusi en Roumanie et dans le monde

     

    En 2015, le Parlement de Bucarest a adopté une loi déclarant le 19 février la Journée Nationale Constantin Brancusi, une fête nationale en Roumanie. Objectif : rendre hommage à l’un des sculpteurs les plus grands du XXe siècle, au niveau national notamment, par différents évènements culturels organisés dans les principales villes à travers du pays. Les manifestations de cette année ont débuté mardi à l’Institut Culturel Roumain de Bucarest par la projection du film documentaire intitulé « Brâncusi, les métamorphoses de la sculpture » qui présente des archives vidéo rares montrant l’atelier du grand sculpteur roumain. Dans les jours à venir, le même Institut Culturel Roumain a prévu plusieurs évènements à l’étranger consacrés à Constantin Brancusi. Par conséquent, plusieurs capitales du monde dont Pékin, Istanbul, Madrid, Tel-Aviv, Londres, Paris, Vienne, Lisbonne ou encore Stockholm, accueilleront des expositions, des projections de films et des conférences consacrées à Constantin Brancusi.

     

    Clin d’oeil sur le parcours du grand sculpteur

     

    Ce n’est plus un secret, Constantin Brancusi est une personnalité emblématique de la culture roumaine et internationale, ayant eu une contribution essentielle dans le renouveau de la vision artistique dans la sculpture contemporaine universelle. Fils d’un simple charpentier, il est né le 19 février 1876 à Hobita, dans le département de Gorj, dans le sud-ouest de la Roumanie. Adolescent, il travaille dans plusieurs ateliers, boutiques et tavernes avant de découvrir, en tant qu’apprenti à Craiova, dans le sud de la Roumanie, son talent de travailler avec les mains, en construisant un violon du matériel trouvé dans l’atelier. Plus tard, il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts et Métiers de la même ville, pour suivre après les cours universitaires de l’Ecole des Beaux-Arts de Bucarest, dont il est diplômé en 1902. Pendant ses années d’étudiant à Bucarest, il réalise plusieurs sculptures, dont quelques-unes sont récompensées par des médailles.

     

    En 1904, Brancusi décide de partir pour Paris, à pied, en s’arrêtant aussi à Budapest et à Vienne. En 1905, il s’inscrit à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris et une année plus tard, ses travaux sont exposés au Salon d’automne de Paris. En 1907, trois créations du sculpteur sont présentées dans le cadre du Salon de la Société Nationale des Arts de France. Le célèbre sculpteur français Auguste Rodin participe à ce vernissage et invite Brancusi à devenir son apprenti – une offre qui est pourtant refusée par l’artiste roumain pour la simple raison que : « Rien ne pousse à l’ombre des grands arbres ». Dans les années qui suivent, Brancusi réalise des sculptures qui deviennent célèbres dans le monde entier, telles « Le baiser », « L’oiseau-lyre », « Mademoiselle Pogany » et autres.

     

    “La voie de héros” de Targu Jiu, incluse au partrimoine mondial de l’UNESCO 

     

    En 2024 à l’UNESCO inclut sur sa liste du patrimoine universel, l’ensemble monumentale de sculptures « La voie des héros », de Targu Jiu (sud-ouest), un hommage rendu au héros tombés durant la Première Guerre Mondiale. Cet ensemble monumental de sculptures réalisé à travers la ville de Targu Jiu, réunit « La table du silence », « L’allée des chaises », « La porte du baiser » et « La colonne sans fin » – tous des monuments conçus et construits par le grand sculpteur roumain entre 1937 et 1938. Les quatre ouvrages sont disposés sur le même axe et étalés de l’Ouest à l’Est, sur une distance de 1275 mètres.

     

    Constantin Brancusi a quitté ce monde le 16 mars 1957. Il est enterré au cimetière de Montparnasse de Paris. (trad. Valentina Beleavski)

  • Les Européens réaffirment leur solidarité

    Les Européens réaffirment leur solidarité

    Dans quelques jours, l’Europe marquera le troisième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Depuis le début du conflit, les réunions de haut niveau sur l’aide occidentale à Kiev ont rassemblé Européens et Américains autour d’une même table. Pourtant, la cohésion transatlantique est aujourd’hui mise à l’épreuve.

     

    Sommet d’urgence des dirigeants européens à Paris

    Lundi, les dirigeants des principales puissances européennes et les chefs des institutions de l’Union européenne se sont réunis en urgence à Paris. Cette rencontre informelle a été provoquée par l’attitude de plus en plus imprévisible de l’administration Trump vis-à-vis de ses alliés traditonnels de l’autre coté de l’Atlantique. Le général Keith Kellogg, envoyé spécial du président américain pour l’Ukraine et la Russie, a déclaré lors de la conférence de Munich sur la sécurité que les dirigeants européens seraient consultés, mais ne participeraient pas aux négociations visant à mettre fin à la guerre. Face à cette annonce, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Antonio Costa, ont insisté sur la nécessité d’une paix respectant l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. L’Europe offre toute son aide militaire à l’Ukraine et considère dangereux de conclure un cessez-le-feu sans accord de paix. C’est la leçon tirée des accords de Minsk, qui visaient à mettre fin au conflit après l’occupation par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée et de Sébastopol en 2014.Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a plaidé pour un engagement accru des nations européennes, y compris du Royaume-Uni, en faveur de la défense collective. De son côté, le Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a assuré que l’Europe était prête à investir davantage dans sa sécurité.

     

    Un appel à l’unité des européens

    Le sommet s’est conclu par un appel à l’unité des Européens et à la responsabilité commune envers l’Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky a échangé avec son homologue français, Emmanuel Macron, sur les garanties de sécurité et les perspectives d’une paix durable. « Nous partageons une vision commune : les garanties de sécurité doivent être solides et viables », a-t-il écrit sur la plateforme X. Selon lui, un armistice fragile et sans garanties solides ne serait qu’une nouvelle manœuvre russe, préparant une future offensive contre l’Ukraine ou d’autres nations européennes.

     

    La Roumanie travaille sur des canaux de communications

     

    À Bucarest, le conseiller présidentiel Cristian Diaconescu a démenti les rumeurs selon lesquelles la Roumanie aurait ignoré une invitation au sommet de Paris. Il a précisé que le gouvernement roumain travaillait activement à l’ouverture de nouveaux canaux de communication afin de générer un certain type de solidarité européenne et transatlantique, car les deux sont dans l’intérêt de la sécurité du pays.

  • L’hiver rigoureux enfin de retour en Roumanie

    L’hiver rigoureux enfin de retour en Roumanie

    La Roumanie connaît enfin son premier épisode hivernal digne de ce nom en cette mi-février. L’Administration météorologique nationale a placé six départements du sud du pays, ainsi que la capitale, sous vigilance jaune pour fortes chutes de neige jusqu’à mardi matin. Les prévisions annoncent entre 10 et 20 cm de neige, accompagnés de rafales de vent pouvant atteindre 45 km/h.

     

    Parallèlement, un autre avertissement de niveau jaune est en vigueur jusqu’à mercredi dans 18 départements du nord du pays en raison du gel intense. Dans ces régions, ainsi qu’en montagne, les températures minimales chuteront entre -16 et -10 degrés, avec des nuits et matinées particulièrement glaciales. À Bucarest, le mercure restera en territoire négatif, tandis que d’importantes chutes de neige sont attendues. La mairie a d’ores et déjà mobilisé plus de 300 véhicules pour assurer le déneigement.

     

    Des routes enneigées mais praticables

     

    Malgré des conditions hivernales marquées, la circulation demeure fluide sur l’ensemble du réseau national. Aucune route principale ni autoroute n’est actuellement bloquée. Toutefois, les autorités recommandent une vigilance accrue aux conducteurs, rappelant l’importance de véhicules équipés pour l’hiver.

     

    « Adoptons une conduite préventive et faisons preuve de patience au volant . N’oubliez pas de vérifier l’état de vos pneus, d’adapter votre vitesse aux conditions météorologiques et de maintenir une distance de sécurité suffisante pour éviter les accidents » insiste Bogdan Oproiu, directeur adjoint de la police routière.

     

    Transports aériens et ferroviaires sous surveillance

     

    Dans les deux principaux aéroports de Bucarest, les opérations se poursuivent normalement, bien que certains vols puissent connaître des retards en raison des procédures de dégivrage effectuées après l’embarquement des passagers. La Compagnie nationale des aéroports de Bucarest assure que toutes les mesures sont prises pour garantir des pistes en bon état.

     

    Le trafic ferroviaire est également maintenu sur l’ensemble des lignes principales du pays. La Compagnie nationale des chemins de fer (CFR) recommande néanmoins aux voyageurs de vérifier l’état du trafic avant leur départ, les horaires pouvant être ajustés en fonction des conditions météorologiques.

     

    Les météorologues préviennent que cette vague de froid persistera jusqu’à la fin de la semaine, avec des températures négatives généralisées et des matinées glaciales, notamment dans le nord et les régions de basse altitude. Un hiver tardif, mais désormais bien installé.

  • Des drones russes sur le territoire roumain

    Des drones russes sur le territoire roumain

    Une attaque illégale et irresponsable

     

    La diplomatie de Bucarest condamne fermement l’attaque irresponsable des forces russes le 13 février, lorsque deux drones transportant du matériel explosif ont violé l’espace aérien roumain et se sont écrasés sur le territoire roumain près de la frontière avec l’Ukraine, qui est envahie par les troupes de Moscou. Sur instruction du ministre roumain des Affaires Etrangères, Emil Hurezeanu, le chargé d’affaires par intérim de la Fédération de Russie à Bucarest a été convoqué d’urgence au siège du ministère pour lui faire communiquer la ferme condamnation de la violation répétée de l’espace aérien roumain par des véhicules sans pilote des forces militaires russes, ce qui représente une transgression flagrante du droit international par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. « Ces attaques illégales et irresponsables doivent cesser et la Roumanie se réserve le droit de prendre les mesures de riposte nécessaires » – a encore insisté la diplomatie de Bucarest

     

    « Ces actions aux drones sont une partie inséparable de l’agression illégale et non-provoqué de la Russie contre l’Ukraine, qui, depuis trois ans déjà, causent des risques sécuritaires pour l’ensemble de la région de le mer Noire et du Flanc Est de l’Alliance de l’Atlantique Nord », précise encore le ministère roumain des AE.

     

    Des enquêtes menées sur place

     

    Dans ce contexte, 4 avions de chasse ont décollé de la base aérienne de Mihail Kogălniceanu (sud) après que les radars ont détecté plusieurs cibles dans l’espace aérien ukrainien, près de la frontière roumaine, dans la nuit de mercredi à jeudi, une zone d’impact possible étant signalée sur le territoire national près de la ville de Galati, dans l’est du pays. Une équipe de spécialistes du ministère de la Défense nationale et du ministère de l’Intérieur ont mené des investigations jeudi à proximité de la frontière roumano-ukrainienne, où ils ont découvert des fragments issus de l’impact des drones russes avec le sol. L’enquête menée sur place a conclu que les deux appareils portaient une charge explosive qui a été détruite au moment de l’impact avec le sol. Les deux zones d’impact sont inhabitées et aucun élément d’infrastructure du territoire national de la Roumanie n’a été touché, ont également conclu les spécialistes du ministère de la Défense.

     

    Des drones russes – signalés aussi en République de Moldova

     

    En République de Moldova voisine également, les autorités ont signalé que deux drones russes avaient violé l’espace aérien du pays et explosé au sol, lors d’une attaque russe massive sur le port ukrainien de Reni, dans la nuit de mercredi à jeudi. Ici encore, les deux drones se sont écrasés en dehors des zones habitées. Les territoires ont été isolés et il n’y a pas de danger pour les citoyens pour le moment, a déclaré la présidente moldave Maia Sandu sur les réseaux sociaux. Dans son message, elle souligne que des drones et des bombes russes tombent et explosent en République de Moldova, alors que le pays ne dispose pas des capacités de défense nécessaires

     

    L’OTAN reste aux côtés de la Moldavie

     

    Pour sa part, « l’OTAN affirme être aux côtés de la Moldavie face aux actes de déstabilisation et de terrorisme du Kremlin », a assuré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à l’issue de la réunion des ministres de la défense des États membres qui s’est tenue jeudi, à Bruxelles. Les actions menées par Moscou en République de Moldova et dans d’autres pays sont en réalité des « actions de diversion et de terrorisme » financées par l’État russe, a-t-il encore précisé. Notons pour terminer que la réunion de Bruxelles a eu lieu peu après que le président américain Donald Trump a annoncé avoir entamé des négociations avec son homologue russe Vladimir Poutine au sujet de la paix en Ukraine. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

     

     

     

  • Rapport sur le crime organisé en Roumanie

    Rapport sur le crime organisé en Roumanie

    Des actions de sabotages et des attaques hybrides 

     

    En 2024 la Roumanie, aux côtés d’autres Etats européens, a été visée par des actions de « sabotage » et attaques hybrides spécifiques à la Russie, des attaques censées tester la défense des membres de l’OTAN et de trouver des failles dans leur infrastructure. C’est ce que constate la Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme (le Parquet antiterrorisme) dans son rapport d’activité pour l’année dernière. Selon le rapport, « à commencer par 2022, au moins 50 incidents ont eu lieu dans 13 pays européens, pouvant être considérés comme des opérations hybrides russes. Il s’agit entre autres de cas d’espionnage, diversion, vandalisme, cyberattaques, campagnes de désinformation et aussi de 3 cas d’espionnage en lien avec l’infrastructure subaquatique en mer Baltique ».

     

    Le risque d’une menace terroriste est toujours faible

     

    De son côté, la Roumanie n’a pas été confrontée l’année dernière à une menace terroriste concrète et il n’y a pas eu d’attaques terroristes, un tel risque étant toujours faible, précise le même rapport. Aux dires du Parquet antiterrorisme, les partisans roumains de certaines organisations terroristes ont continué à mener seulement quelques actions de soutien, pourtant toutes sans ampleur et sans consistance.

     

    La consommation de la drogue est à la hausse

     

    Par ailleurs, les données Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme font état de la hausse constante de la consommation de drogue, le cannabis en étant la substance la plus recherchée par les consommateurs et le plus souvent dépistée par les autorités. Pour ce qui est des drogues à haut risque, la Roumanie est surtout un pays de transit, les ports en mer Noire pouvant s’avérer une alternative pour l’introduction de ces substances au sein de l’espace communautaire.

     

    Dans ce contexte, en 2024, les procureurs antiterrorisme ont solutionné 33 000 enquêtes sur le trafic de drogue, soit près d’un quart de plus par rapport à l’année précédente. Ils sont aussi confisqué plus d’une tonne de drogues à risque et à haut risque, plus de 7 tonnes de substances interdites de dopage et environ 16 tonnes de pulpes de fruits contenant de la cocaïne. S’y ajoutent plus de 12 000 cultures ou plantes de cannabis, soit 4 fois de plus qu’en 2023.

     

    Côté transport, ce sont les services de messagerie et de colis qui ont été les plus utilisés pour introduire en Roumanie de petites et moyennes quantités de drogue, lit-on dans le même rapport.

     

    Autre aspect signalé par le Parquet antiterrorisme roumaine : le nombre des mineurs impliqués dans le trafic de drogue a beaucoup gagné en ampleur ces derniers temps, alors que les trafiquants ont développé de nouvelles méthodes pour faire apporter et vendre des substances interdites en Roumanie, telles que les plates-formes en lignes spécialisées où le paiement se fait en cryptomonnaie.

     

    Les données de l’Agence nationale antidrogue le confirment : la consommation de drogue en Roumanie ne fait que croître. Le marché interne est dominé par les consommateurs de Bucarest, la capitale, dont le nombre est relativement stable. Ce marché est alimenté par les groupes criminels locaux qui sont en contact avec la communauté turque pour l’importation des substances et avec des clans d’ethnie rom pour la distribution de la drogue dans la rue, précise encore l’Agence.

     

    Autant de phénomènes inquiétants en Roumanie, constatés dans le plus récent rapport du Parquet antiterrorisme. (trad. Valentina Beleavski)

  • Déclaration commune sur l’intelligence artificielle

    Déclaration commune sur l’intelligence artificielle

    58 pays de tous les continents ont signé mardi à Paris une déclaration commune pour une « intelligence artificielle ouverte, inclusive et éthique », à l’issue d’une réunion coprésidée par la France et l’Inde.

    « Nous soulignons la nécessité d’une réflexion globale, notamment sur les questions de sécurité, de développement durable, d’innovation, de respect du droit international, y compris le droit humanitaire et la protection des droits de l’homme, l’égalité entre les femmes et les hommes, la diversité linguistique, la protection des consommateurs et les droits de propriété intellectuelle », précise la déclaration. Parmi ses signataires figurent les Etats de l’Union européenne, le Canada, l’Inde, la Chine et des pays de l’Union africaine. L’hôte de la réunion, le président français Emmanuel Macron, cité par le correspondant de Radio Roumanie à Paris, déclare que « nous voulons un cadre qui évite l’utilisation de l’intelligence artificielle pour le contrôle de masse ». 

    « Ici nous mettons non seulement les bases de l’innovation et du progrès, mais aussi celles de la confiance, qui permettront à l’intelligence artificielle de progresser et d’être durable. »

     

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé le lancement de l’Alliance « Champions Initiative », soit un partenariat public-privé, le plus important au monde, pour des investissements record dans le domaine au niveau communautaire, se chiffrant à 200 milliards d’euros. Et d’ajouter que l’Europe deviendrait le continent leader en matière d’intelligence artificielle respectueuse des droits de l’homme et des valeurs démocratiques.

     

    Présent à la réunion, le ministre roumain de l’Economie et de la numérisation, Bogdan Gruia Ivan, a déclaré, pour la radio publique roumaine, que Bucarest était prêt à jouer son rôle dans le développement de cette technologie du futur.

    Bogdan Gruia Ivan : « L’Europe a enfin compris combien il est important d’être à la table de ceux qui définissent l’avenir du monde. C’est pourquoi la Roumanie est également présente. Il y a deux mois, nous avons signé un accord de financement se chiffrant à 64 millions d’euros pour le hub roumain d’intelligence artificielle, qui relie les universités techniques de Roumanie et qui nous fait automatiquement entrer dans ce projet de la Commission européenne en tant que hub régional de recherche ». 

    Selon les médias internationaux, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne figurent pas parmi les signataires de la déclaration commune, en raison de divergences d’opinion sur la régulation des nouvelles technologies. A rebours d’une Europe voulant aller plus vite tout en définissant un cadre à l’essor de l’IA, le nouveau vice-président américain, le républicain J.D. Vance a souhaité faire « tous les efforts possibles pour encourager les politiques pro-croissance » en la matière. « Les Etats-Unis sont les leaders dans l’IA et notre administration entend qu’ils le restent », a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’une réglementation excessive pourrait « tuer une industrie en plein essor ». La position de Washington et de Londres, soulignent aussi les commentateurs, a mis en évidence la confrontation de deux visions du monde.

  • Le budget 2025 a été promulgué

    Le budget 2025 a été promulgué

    En Roumanie, le président démissionnaire, Klaus Iohannis, a signé les décrets de promulgation de la loi de finances publiques et de celle de financement de la Sécurité sociale. Les deux actes normatifs ont été adoptés la semaine dernière lors d’une réunion plénière du Parlement roumain. Les partis parlementaires en opposition, AUR, USR, SOS Roumanie et POT ont avancé des milliers d’amendements rejetés un à un suite au vote de la coalition majoritaire PSD-PNL-UDMR. Les parlementaires en opposition ont dénoncé la vitesse avec laquelle les actes normatifs ont été adoptés et qui a fait que bon nombre d’amendements soient rejetés sans avoir été minutieusement vérifiés. Par ailleurs, les ministères se sont vu approuver le montant budgétaire décidé par les commissions de spécialité.

     

    Plus d’argent pour la Santé

    Un des rares amendements ayant reçu le feu vert du Parlement porte sur une majoration des fonds alloués au Ministère de la Santé. Un autre amendement accepté par le Législatif élimine une enveloppe de 700.000 lei, soit 140.000 euros destinée à la Cour Constitutionnelle afin de lui permettre de rembourser les médicaments à ses salariés et aux anciens juges actuellement à la retraite.

     

    Le budget ermettra à la Roumanie de poursuivre son développement

    Adopté par le gouvernement le 1 février, le projet de la loi de finances pour 2025 table sur une croissance économique de 2,5% et un déficit budgétaire de 7% du PIB. La construction budgétaire de cette année permettra à la Roumanie de poursuivre son développement, affirme le premier ministre, Marcel Ciolacu. La santé publique, l’Education, les autoroutes et les chemins de fer se verront accorder plus d’argent, a précisé le chef du gouvernement, tout en rejetant l’idée d’un budget d’austérité.

    A son tour, le ministre des Finances, Tanczos Barna, a déclaré que le budget de cette année est raisonnable et repose sur une croissance prudente des revenus, sans permettre des dérapages. « Il y a suffisamment d’argent pour les salaires, les pensions de retraite et les indemnités » a-t-il assuré.

     

    Le budget adopté lors d’une visite du FMI

    La construction budgétaire 2025 a soulevé une vague de critiques non seulement de la part de l’opposition, mais aussi de celle des patronats et des syndicats. De l’avis des experts du Conseil Fiscal, les revenus ont été surévalués. L’adoption du budget 2025 intervient après les discussions de la semaine dernière, de Bucarest, entre une délégation du Fonds monétaire international et les représentants des principales institutions chargées des politiques monétaires et fiscales de Roumanie. La mission n’a pas été une d’évaluation, mais une d’information, a précisé Marcel Ciolacu. Et lui de transmettre aux experts l’engagement de la Roumanie de respecter le déficit budgétaire agréé avec la Commission européenne et de mettre en place les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience.

     

    Le FMI plus optimiste que le gouvernement roumain

    Dans ses prévisions pour  l’économie roumaine faites l’automne dernier, le FMI estime pour 2025 un déficit similaire à celui décidé par le gouvernement de Bucarest, à savoir de 7%. En revanche, il reste plus optimiste que les autorités roumaines quand il s’agit de la croissance économique du pays, qu’il estime à 3,3% contre 2,5% prévu par le gouvernement de Bucarest et quand il s’agit du taux d’inflation que le FMI prédit à 3,6% contre une cible de 4,4% établie par l’Exécutif roumain.

  • Des irrégularités dans l’organisation de l’exposition d’Assen

    Des irrégularités dans l’organisation de l’exposition d’Assen

    Les autorités néerlandaises poursuivent activement leur enquête pour retrouver les objets du trésor roumain dérobés au musée Drents d’Assen le 25 janvier dernier. Malgré l’arrestation de trois suspects, ces derniers refusent de révéler le sort du casque et des trois bracelets en or dérobés. Un quatrième individu, identifié par la police, demeure toujours en fuite. Un détective d’art néerlandais estime qu’il existe 50 % de risques que les voleurs aient déjà fait fondre ces pièces précieuses, une hypothèse qui alimente les inquiétudes du côté roumain. Toutefois, la rapidité avec laquelle les suspects ont été arrêtés laisse espérer que le trésor soit encore intact. Néanmoins, leur mutisme face aux enquêteurs demeure préoccupant, rapporte la presse néerlandaise.

     

    Des failles dans la gestion du prêt des œuvres

     

    À Bucarest, l’organe de contrôle du Premier ministre a examiné les conditions dans lesquelles le musée national d’histoire de Bucarest a prêté ces objets au musée Drents. Son rapport met en lumière plusieurs failles, notamment des lacunes législatives en matière de protection du patrimoine culturel et des irrégularités dans les procédures d’exportation temporaire de biens culturels. Les enquêteurs ont également constaté que les dispositifs de sécurité et les mesures de protection contre le vol proposés par le musée néerlandais n’ont pas été soumis à une analyse spécialisée avant l’envoi des pièces. Ce manquement s’explique à la fois par l’absence de réglementation stricte et par le manque de responsabilités clairement définies au sein des organismes chargés d’approuver ces prêts internationaux.

     

    Sécurité insuffisante et manque de supervision

     

    En comparant les mesures de protection mises en place au musée Drents avec celles appliquées lors d’expositions à Madrid et Rome, les autorités roumaines ont relevé des différences notables. À Assen, aucun service de sécurité permanent assuré par du personnel spécialisé n’a été instauré, contrairement aux normes adoptées dans les autres villes. Par ailleurs, l’organisation de cette exposition aux Pays-Bas n’a pas été soumise à une approbation formelle du conseil d’administration du musée national d’histoire roumain, ce qui constitue une entorse aux règles en vigueur. Autre faille majeure : la dernière réévaluation à des fins d’assurance de certains objets prêtés remonte à plus de 14 ans, alors que la réglementation impose une mise à jour tous les 10 ans. Face à ces révélations, les conclusions du rapport ont été transmises au parquet de la Haute Cour de cassation et de justice. Dans ce contexte, la ministre de la Culture, Natalia Intotero, a annoncé son intention de renforcer le cadre juridique encadrant l’organisation d’expositions à l’étranger.

  • Des centres ambulatoires pour les viroses respiratoires

    Des centres ambulatoires pour les viroses respiratoires

    Les autorités de Roumanie ont émis un état d’alerte épidémiologique en raison du grand nombre d’infections respiratoires. Effectivement, ces dernières semaines, le nombre de cas de grippe, d’infections virales et de pneumonie a augmenté, pourdépasser la moyenne des saisons précédentes. Les hôpitaux ont imposé des restrictions aux visiteurs et les autorités sanitaires rappellentqu’il faut respecter les normes d’hygiène et éviter les endroits bondés. De même il est conseillé aux personnes présentant des symptômes de grippe d’éviter le contact avec les autres. Le ministère de la Santé recommande aussi un triage observationnel quotidien dans les établissements scolaires et l’isolement à domicile des enfants présentant des symptômes. Selon le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, la grippe a une évolution saisonnière tantdans l’hémisphère nord,que dans l’hémisphère sud.

    « Bien sûr, c’est un effort plus important, les délais d’attente sont plus longs, mais cela se produit partout, est c’est absolument normal de se heurter à des difficultés en Roumanie aussi. Aux côtés des autorités locales chargées de la santé publique, nous faisons tout le possible pour gérer cette situation d’une manière favorable », a déclaré Alexandru Rafila.

     

    Des recommandations pour les personnes qui présentent des symptômes

    Alors que le nombre de maladies ne cesse d’augmenter de semaine en semaine en Roumanie et que les départements des urgences des hôpitaux sont surchargés, plus de 300 centres d’évaluation médicale ambulatoires pour les virus respiratoires et la grippe ont été ouverts partout dans le pays. La liste des établissements mis à disposition des Roumains présentant de tels symptômes a été publiée par le ministère de la Santé. Cette mesure a été prise pour réduire la pression sur les services des urgences des hôpitaux, dans un contexte où, la semaine dernière, le nombre de cas de virus a doublé. Concrètement, plus de 170 000 cas d’infections respiratoires ont été enregistrés la semaine dernière et 15 personnes sont décédées à cause de la grippe, portant à 35 le bilan des décès dus à cette maladie depuis le début de la saison.

    Selon le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, chaque année, pendant la saison de la grippe, la situation est compliquée, tant pour les adultes que pour les enfants. Qui plus est, cette fois-ci nous sommes confrontés à la période la plus intense de ces dernières années en termes de nombre de maladies. Et d’ajouter que les patients présentant des symptômes de grippe doivent d’abord s’adresser à leur médecin traitant.Ce n’est que par la suite, si leur état de santé s’aggrave ou que des symptômes inquiétants apparaissent, ils sont tenus de se présenter soit aux centres médicaux permanents, soit aux centres ambulatoires organisés par les hôpitaux en Roumanie. Le ministre de la Santé a également déclaré qu’il n’était pas d’accord avec la fermeture des écoles, soulignant en même temps que les élèves souffrant d’infections respiratoires ne devaient pas être envoyés au sein de la communauté scolaire. A son avis, la meilleure solution est de continuer les activités liées à l’enseignement, a conclu le ministre.

  • Le rapport d’un organisme gouvernemental français sur les interférences numériques

    Le rapport d’un organisme gouvernemental français sur les interférences numériques

    La crise politique de Roumanie, sans précédent durant les 35 années de démocratie post-communiste, est devenue une étude de cas pour les experts étrangers. L’ingérence numérique qui a entraîné l’annulation du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie est „aisément reproductible”, selon le rapport de Viginum, l’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, cité par la correspondante Radio Roumanie à Paris. L’organisme public a indiqué “l’existence de manoeuvres très sophistiquées  visant à perturber le bon déroulé de l’élection” roumaine. Concrètement, la “manoeuvre informationnelle” a permis la mobilisation des milliers de comptes, pour “amplifier artificiellement la popularité de mots-clefs associés au candidat Calin Georgescu, proche de la Russie de Poutine. L’algorithme de recommandation de TikTok a été manipulé afin que les articles respectifs apparaissent dans le fil d’actualité des utilisateurs pour alimenter la popularité de Georgescu.

     

    La Roumanie a été le troisième pays européen touché par des ingérences numériques dans un contexte électoral

    Plus d’une centaine d’influenceurs Tik Tok, sans préoccupation politique et plus de huit millions d’utilisateurs actifs auraient été recrutés pour participer, sans le savoir, à une campagne censée augmenter la visibilité du candidat souverainiste. Le même rapport ajoute que des cas d’ingérence numérique ont été observés sur d’autres plateformes aussi, telles Facebook ou Instagram. Après la Géorgie et la Moldavie, la Roumanie a été le troisième pays européen touché par des ingérences numériques dans un contexte électoral, précise Viginum dans son rapport, et ajoute que le commanditaire derrière la campagne en faveur de M. Georgescu n’a pas été identifié.

     

    Certaines interrogations persistent en Roumanie

    A l’heure où l’on parle, certaines interrogations persistent en Roumanie quant aux élections présidentielles annulées. Organisé selon le calendrier électoral le 24 novembre dernier et validé initialement par la Cour Constitutionnelle, le premier tour du scrutin présidentiel a été annulé par la suite par la même Cour, après que le Conseil suprême de défense nationale a rendu publiques des notes de renseignement préalablement déclassifiées faisant état de l’ingérence d’un acteur étatique étranger. Par conséquent, la Cour a décidé l’annulation de tout le processus électoral. Précisons que suite aux résultats du premier tour, le second, prévu le 8 décembre, aurait dû opposer le candidat indépendant et souverainiste, Calin Georgescu et la responsable de l’USR, la pro-européenne Elena Lasconi.

     

    La Commission de Venise s’exprime sur la décision de la CCR

    La décision de la Cour constitutionnelle est intervenue après que des dizaines de milliers de Roumains de l’étranger se sont déjà rendus aux urnes ouvertes depuis le 6 décembre. Or, selon la Commission de Venise, une telle décision ne doit pas être fondée uniquement sur des informations classés, qui ne garantissent pas la transparence nécessaire. En revanche, il faut indiquer avec précision les normes enfreintes et apporter des preuves en ce sens. Plus encore, il faudrait limiter le pouvoir de la Cour Constitutionnelle à des circonstances exceptionnelles et le réglementer de manière très claire. Les experts indépendants en droit constitutionnel estiment également qu’il est particulièrement difficile de prouver que la loi a été transgressée dans les campagnes électorales menées en ligne ou sur les réseaux sociaux.

  • Clap de fin pour Simona Halep

    Clap de fin pour Simona Halep

    Il est difficile de voir une si grande championne se retirer de la scène sportive, ont écrit les Américains de Tennis Letter, une plateforme spécialisée dans l’actualité sportive, après l’annonce du départ à la retraite de la grande championne roumaine Simona Halep. La sportive originaire de Constanta (sud-est) a inspiré de nombreuses personnes tout au long de son parcours, a également souligné Tennis Letter. « Je ne sais pas si c’est de la tristesse ou de la joie, je pense que je suis tiraillée entre les deux. Mais je prends cette décision l’esprit tranquille. J’ai toujours été réaliste avec moi-même. Je sens que mon corps ne peut plus me porter pour atteindre mon niveau d’autrefois. C’est très difficile de retrouver le niveau, et je sais ce que cela implique car je l’ai déjà vécu».

     

    Le cœur lourd mais l’esprit tranquille

    Tels étaient les mots de Simona après sa défaite contre l’Italienne Lucia Bronzetti, mardi à Cluj (nord-ouest), dans le cadre du premier tour de l’Open de Transylvanie. « Je suis en paix avec ma décision, je sais que j’ai mené ma carrière comme il faut. Maintenant, je veux juste me reposer, je suis une joueuse de tennis épuisée professionnellement et je veux me reposer. Je ne veux plus faire de projet, je veux juste laisser la vie suivre son cours et je verrai au fur et à mesure ». Simona Halep est, les chiffres le montrent, la plus grande joueuse de tennis de l’histoire de la Roumanie. Elle a été numéro un mondial pendant 64 semaines entre 2017 et 2019, les plus belles années de sa carrière. Elle a remporté deux titres du Grand Chelem – Roland Garros 2018 et Wimbledon 2019 – ainsi que trois autres finales dans les compétitions les plus importantes du tennis : deux à Roland Garros (2014, 2017) et une à l’Open d’Australie (2018). Depuis 2013, année de sa première apparition sur les grands courts, elle a remporté un total de 24 titres. Elle a gagné plus de 40 millions de dollars grâce au tennis, ce qui la place au troisième rang derrière les sœurs Williams.

     

    Le combat pour prouver son innocence

    Mais le match le plus difficile et le plus long de sa carrière n’a été joué ni sur terre battue, ni sur gazon, ni sur surface dure. Le célèbre tribunal suisse de Lausanne, a appelé à déterminer si la Roumaine s’était dopée volontairement ou non. En 2022, Halep a en effet été contrôlée positive à une substance interdite et a ensuite été suspendue pour quatre ans. Une éternité dans le tennis et dans bien d’autres sports, d’autant plus que la Roumaine avait alors 31 ans. En mars de l’année dernière, le TAS a jugé que Halep n’avait pas violé intentionnellement les règles antidopage, et le douloureux match pour laver son honneur a été gagné. Elle a repris la compétition, mais pas au niveau qu’elle espérait en raison de problèmes physiques. Les organisateurs des tournois de Roland Garros et de Wimbledon ont immédiatement réagi à l’annonce de la fin de la carrière professionnelle de la Roumaine, évoquant ses performances et lui souhaitant le meilleur dans sa nouvelle vie.

  • Le nouveau budget pour 2025 en débat au Parlement

    Le nouveau budget pour 2025 en débat au Parlement

    Le gouvernement de Bucarest a approuvé le projet de budget de la Roumanie pour cette année, basé sur une croissance économique de 2,5 %, une inflation moyenne de 4,4 % et un déficit de 7 % du PIB. Après son adoption, le ministre des finances, Tanczos Barna, a déclaré qu’il s’agissait d’un budget sobre et équilibré, basé sur des prévisions prudentes, mettant l’accent sur les investissements avec des allocations record d’environ 30 milliards d’euros. Le ministre a également assuré qu’il y avait assez d’argent pour les salaires, les retraites ainsi que pour les prestations sociales, payés toutefois au niveau de l’année 2024, après que l’exécutif a déjà gelé, début janvier, toute indexation ou augmentation de salaire pour de nombreux fonctionnaires par ordonnance gouvernementale, et que les pensions n’ont plus été indexées sur l’inflation. Il a également été annoncé que les institutions publiques centrales et les entreprises publiques feraient l’objet d’une restructuration afin de réduire leurs dépenses tout en offrant des services de qualité. 

     

    Poursuivre les investissements tout en réduisant les dépenses

    Il est essentiel de maintenir l’équilibre budgétaire au cours des sept prochaines années, jusqu’à ce qu’il revienne à un déficit de 3 %, afin de gérer les vulnérabilités structurelles de l’économie nationale, a ajouté le ministre des Finances Tanczos Barna. Les transports recevront des fonds supplémentaires pour poursuivre les projets d’infrastructure déjà entamés, tout comme les ministères de l’Energie, du Travail, de l’Éducation, de la Santé et des fonds européens, tandis que 2,5 % du produit intérieur brut seront alloués à la défense pour moderniser l’équipement militaire. Les budgets des services de renseignement seront également plus élevés cette année, l’augmentation la plus importante concernant le Service spécial des télécommunications, afin de moderniser l’infrastructure informatique et de préparer les élections présidentielles et locales partielles. Parmi les institutions qui recevront moins d’argent figurent le parlement, l’administration présidentielle et les ministères de l’Agriculture, du Développement et de la Culture. 

     

    Objectif : produire plus et emprunter moins

    Quant à la dette publique, Tánczos Barna a expliqué qu’elle est sur une pente descendante, mais que les effets des emprunts passés se feront sentir pendant longtemps. Selon lui, la Roumanie devrait produire plus et emprunter moins. Sur fond de protestations d’une grande partie de la population roumaine mécontente du plafonnement de ses revenus et de l’exigence impérative de la Commission européenne de réduire le déficit, le projet de budget pour 2025 est maintenant parvenu au Parlement pour être débattu cette semaine en procédure d’urgence, au tout début de la session parlementaire. Les débats et le vote devraient se dérouler sans incident, car les députés des partis de la coalition au pouvoir semblent déjà s’accorder sur ces mesures.

  • L’UE poursuit son aide à la République de Moldova

    L’UE poursuit son aide à la République de Moldova

    Les experts et dirigeants politiques occidentaux s’accordent à dire que la République de Moldova, est le plus fragile des voisins de l’Ukraine, actuellement envahie par les troupes russes. Cependant, la présidente pro européenne Maia Sandu et son gouvernement dirigé par Dorin Recean, parviennent à maintenir le pays à flot et persévèrent sur la voie difficile de l’intégration européenne, un objectif qui, à la suite d’un référendum l’année dernière, a été inscrit dans la constitution de l’état. La République de Moldova est la cible d’une guerre hybride orchestrée par Moscou et d’une intense propagande mensongère.

     

    Le pays continue d’avoir besoin de l’aide précieuse de ses alliés

    Soumise à des tentatives répétées de déstabilisation politique, elle accueille de surcroit, même temporairement, de nombreux réfugiés ukrainiens auxquels elle doit assurer des conditions de vie décentes. Le pays n’aurait pas pu tenir ces trois dernières années sans le soutien constant de la Roumanie voisine et de l’Occident en général. Jeudi, les commissions spécialisées du Parlement européen ont adopté le rapport législatif de l’eurodéputé roumain Siegfried Mureșan (PPE-PNL, co-président à Bucarest) sur la facilité de croissance de près de 2 milliards d’euros pour la République de Moldova, qui demande une augmentation du préfinancement du montant total proposé par la Commission européenne, qui passerait ainsi de 7 % à 20 %.

     

    L’UE doit aider la République de Moldova a rester stable et indépendante

    Selon Siegfried Mureșan, « il est important que ces fonds parviennent à la République de Moldova dans les plus brefs délais pour financer des routes, des hôpitaux, des ponts et pour moderniser l’administration publique. Ce sont des mesures qui améliorent le niveau de vie de la population et accélèrent l’intégration européenne. Elles aident aussi la République de Moldova à surmonter la crise économique et énergétique causée par le nouveau chantage à l’approvisionnement en gaz exercé par la Russie. L’Union européenne ne peut être sûre et stable que si la République de Moldova l’est également et conserve son indépendance sur le plan énergétique. C’est pourquoi notre objectif, et celui de l’Union européenne, est d’aider la République de Moldova à se moderniser, à se développer et à se débarrasser de sa dépendance énergétique à l’égard de la Russie », a ajouté l’eurodéputé roumain.

     

    Le projet de législation sera discuté dans les prochains mois par les institutions de l’UE

    « Sur le montant total de 1,92 milliards d’euros, 420 millions d’euros seront alloués à la subvention pour la République de Moldova, tandis que les 1,5 milliards d’euros restants consistent en des prêts garantis avec le soutien de l’Union européenne », a expliqué Dan Barna, député européen de l’USR et rapporteur de RENEW sur ce dossier. Le vote du Parlement européen ouvre la voie à la procédure dite de trilogue entre la Commission, le Conseil et le Parlement européen, qui décidera de la forme finale de la législation sur le soutien à Chisinau. Le trilogue devrait commencer en février et le vote final pourrait avoir lieu au Parlement européen en mars prochain.

  • Protéger les élections internes en UE

    Protéger les élections internes en UE

    « Les récents incidents imposent une action commune urgente pour protéger les futures élections au sein de l’Union européenne »

     

    Sur toile de fond de l’intensification des efforts visant à influencer les élections dans les États-membres, plusieurs pays de l’UE, dont la France, l’Allemagne et la Roumanie, ont demandé à la Commission Européenne de prendre des mesures pour protéger les élections de l’espace communautaire face à l’ingérence d’acteurs étrangers. « Les récents incidents imposent une action commune urgente pour protéger les futures élections au sein de l’Union européenne », peut-on lire dans la lettre signée par les 12 États-membres. Ils attirent l’attention sur la menace croissante que représente pour la stabilité et la souveraineté des pays de l’UE l’ingérence extérieure dans le processus électoral et le débat public. Ils demandent donc à l’Exécutif européen se serivr des pouvoirs dont il dispose aux termes du Règlement européen sur les services numériques pour protéger les processus électoraux dans les Etats-membres.

     

    Des mesures plus strictes pour les plate-formes en ligne

     

    Cet acte normatif oblige les plateformes de socialisation en ligne de modérer et de supprimer les contenus nuisibles, notamment les discours de haine et les contenus liés au racisme et à la xénophobie. Aux dires des diplomates européens l’appel vise particulièrement des pays comme la Russie et la Chine, mais aussi d’autres acteurs, constate Reuters. Rappelons qu’en décembre dernier, la Commission européenne a lancé une enquête visant la plateforme chinoise TikTok, soupçonnée de ne pas avoir pris les mesures nécessaires afin de limiter l’ingérence étrangère dans les élections présidentielles roumaines de novembre 2024.

     

     

    Par ailleurs, à l’issue de la réunion du Conseil Affaires générales de Bruxelles, le commissaire européen chargé de la démocratie, de la justice, de l’État de droit et de la protection des consommateurs, Michael McGrath, a souligné l’importance de protéger l’intégrité des élections, en particulier contre les immixtions étrangères. D’ailleurs, aux yeux de l’Exécutif européen cette question est une urgence; il s’engage donc à renforcer la résilience de l’Europe face aux menaces extérieures qui pèsent sur les processus démocratiques dans les États-membres. Plus encore, l’Exécutif européen tiendra compte de l’annulation des élections présidentielles de Roumanie dans l’élaboration de son rapport 2025 sur l’État de droit, a précisé le commissaire Michael McGrath.

     

    La Commission de Venise s’est exprimée au sujet des élections de Roumanie

     

    Pour rappel, récemment, la Commission de Venise a publié son rapport sur l’annulation des élections présidentielles par la Cour constitutionnelle de Roumanie à la fin de l’année dernière. Commission de Venise recommande qu’une telle décision ne soit pas basée uniquement sur des informations classées secrèt défense, car cela ne garantit pas la transparence nécessaire. En revanche, il faut indiquer clairement les transgressions de la loi et y apporter des preuves. En même temps, le pouvoir de la Cour constitutionnelle d’invalider les élections devrait être limité à des circonstances exceptionnelles et être clairement réglementé, selon la même Commission.

     

    Un nouveau scrutin présidentiel en Roumanie

     

    Dans ce contexte, l’Exécutif de Bucarest a adopté cette semaine une décision gouvernementale fixant le calendrier électoral des prochaines élections présidentielles. Ainsi le premier tour des élections présidentielles sur le territoire roumain aura-t-il lieu le 4 mai prochain, tandis que le vote à l’étranger s’étalera sur trois jours, du 2 au 4 mai. Si aucun candidat ne réunit plus de la moitié des suffrages, un second tour sera organisé le 18 mai, auquel participeront les deux candidats arrivés en tête du premier tour. (trad. Valentina Beleavski)