Category: Complément d’actu

  • Le calendrier des élections présidentielles

    Le calendrier des élections présidentielles

    Le 6 décembre dernier, après avoir initialement validé le premier tour, et alors que le second tour était déjà en cours dans plusieursbureaux de vote à l’étranger, la Cour constitutionnelle de Roumanie a décidé d’annuler les élections présidentielles, invoquant l’ingérence d’un « acteur étatique » dans le processus électoral. La Cour a également imposé que le processus électoral devait êtrerepris à zéro. Par conséquent, moins de six mois après cette décision, les Roumains seront à nouveau appelés aux urnes pour élire leur futur chef d’Etat. Le premier tour du scrutin de l’élection présidentielle aura lieu le 4 maiprochain et, si nécessaire, le deuxième tour aura lieu le 18 mai.

    C’est le gouvernement de la coalitionformée du Parti Social-Démocrate, Parti National Libéral et de l’Union Démocrate Magyare de Roumaniequi a adopté mardi la décision qui établit le calendrier électoral dans la perspective du premier tour du  4 mai. Selon le porte-parole de l’Exécutif, Mihai Constantin, la période électorale débutera le 18 février, par l’annonce publique de la date à laquelle aura lieu le tirage au sort des cinq juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice qui formerontle Bureau Electoral Central. Leur nomination sera faite d’ici le 20 février, ce qui permettra de constituer le Bureau Electoral Central le 22 février au plus tard.

    Mihai Constantin : « La date limite du dépôt des candidatures au Bureau électoral central par les partis, les alliances politiques et électorales, les organisations de citoyens appartenant aux minorités nationales et les candidats indépendants est le 15 mars 2025, à 24h00. La campagne électorale débutera 30 jours avant la date du scrutin, soit le 4 avril 2025, et se terminera le 3 mai 2025, à 7h00 du matin. Le vote sur le territoire de la Roumanie aura lieu le 4 mai 2025, à partir de 7h00 et se terminant à 21h00. »

     

    Le déroulement du vote à l’étranger

    Dans les 950 bureaux de vote organisés à l’étranger, le vote s’étalera sur trois jours :les deux premiers jours, à savoir les 2 et 3 mai prochains, les bureaux de vote seront ouverts de 7h00 heure locale à 21h00 heure locale. Si, à la fermeture, à l’intérieur  d’un bureau de vote ou dans la file d’attente il y a encore des personnes souhaitant exercer leur droit de vote, le programme du bureau en question pourra être prolongé jusqu’à 23h59 heure locale. Par contre, le troisième jour de vote à l’étranger – soit le dimanche 4 mai – aura une particularité. Le vote commencera à 7h00 heure locale et se terminera à 21h00 heure locale, avec une condition précise : que les horaires de l’étranger ne dépassent pas les 21h00 de Roumanie. Cette décision a été prise afin d’éviter un décalage horaire qui pourrait influencer le déroulement du vote, alors que le processus se terminait en Roumanie, mais continuait à l’étranger, en raison des décalages horaires.

    Et de préciser que les électeurs roumains de l’étranger ont aussil’option de voter par correspondance, en s’inscrivant sur le portail www.votstrainatate.ro.

    Pour les élections présidentielles de mai prochain les autorités ont imposé des normes plus strictes pour la campagne électorale, notamment sur Internet. Leur non-respect peut entraîner une amende pouvant aller jusqu’à 50 000 lei (soit environ 10 000 euros), et pour les grandes plateformes en ligne, jusqu’à 5% du chiffre d’affaires.

  • 80 ans depuis la libération d’Auschwitz

    80 ans depuis la libération d’Auschwitz

    Des cérémonies en Pologne

     

    En Pologne, le pays qui comptait la plus grande population juive avant l’Holocauste, des cérémonies ont eu lieu le lundi, 27 janvier, pour marquer les huit décennies depuis la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz. Ce plus grand complexe de concentration créé par le régime nazi à la fois centre de détention et d’extermination, a coûté la vie à lui tout seul d’un sixième des 6 millions de Juifs, victimes du génocide. Selon le président polonais Andrej Duda, son pays préserve la mémoire de l’Holocauste afin qu’une telle catastrophe humaine ne se reproduise plus. 50 survivants, la plupart âgés de 80 à 90 ans, ont pris part aux cérémonies. Certains d’entre eux sont retournés à Auschwitz à plusieurs reprises et ont raconté ce qui s’y était passé afin que de telles horreurs ne se répètent plus.

    La Roumanie a été représentée aux cérémonies de Pologne par la ministre de la Culture, Natalia Intotero. Des Etats tels l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France ou l’Espagne y étaient également représentés au plus haut niveau.

     

     

    Des cérémonies à Bucarest

     

    Depuis Bucarest, le président Klaus Iohannis a envoyé un message affirmant que le 27 janvier 1945 restera comme le jour de clôture du chapitre le plus sombre de l’histoire mondiale, puisque c’est ce jour-là qu’il a eu lieu la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. « Ceux qui ont réussi à rester en vie ont pu témoigner au monde entier que l’enfer s’était déchaîné sur terre, mais aussi que la force de la vie avait finalement vaincu la mort. (…) Une catastrophe sans précédent, dans laquelle 6 millions d’enfants, de femmes et d’hommes ont été tués », a souligné Monsieur Iohannis. Et de rappeler que le 27 janvier est aussi le jour où la Roumanie commémore les souffrances subies par les victimes du pogrom de Bucarest de 1941, lorsque des milliers de Juifs ont été assassinés par des groupes d’extrémistes.

     

    Le message du président Klaus Iohannis

     

    Le message du président fait également référence au présent. Selon Monsieur Iohannis, au niveau international, le populisme, l’extrémisme, les attitudes et les manifestations xénophobes et antisémites sont déguisés d’une manière perfide, dans le but d’éroder les piliers fondamentaux sur lesquels le monde libre est construit, où les droits fondamentaux jouent un rôle essentiel. La propagation de la haine, des attaques, des propos violents et de la désinformation affaiblissent les démocraties et risquent d’annuler les droits et les libertés si durement acquis au fil du temps. Et de souligner que la Roumanie avait pris des mesures importantes pour rendre hommage à la mémoire des victimes de l’Holocauste et lutter contre l’antisémitisme en adoptant une législation solide dans ce domaine et en développant des projets commémoratifs et éducatifs qui contribuent à une culture fondée sur les valeurs européennes fondamentales.

     

    Le message du premier ministre Marcel Ciolacu

     

    De son côté, le Premier ministre Marcel Ciolacu a réaffirmé l’engagement ferme de son gouvernement de lutter contre le fléau antisémite, ainsi que de commémorer la mémoire des victimes de l’Holocauste. Et d’ajouter que les autorités doivent veiller à ce que la société roumaine connaisse et ne répète pas les erreurs de l’histoire.

     

    Le Premier ministre a participé, lundi, au Temple Choral de Bucarest, la plus grande synagogue de Roumanie, à la cérémonie dédiée à la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste et à la commémoration des victimes du pogrom de Bucarest. (trad. Andra Juganaru)

  • Standard & Poor’s déclasse la note de la Roumanie

    Standard & Poor’s déclasse la note de la Roumanie

    Pour la Roumanie et ses perspectives économiques et financières, l’année 2025 s’aligne sur les mêmes tendances que celles enregistrées en fin d’année dernière : l’agence de notation financière Standard & Poor’s a confirmé la note de  « BBB – » accordée à la Roumanie, dernier échelon de la catégorie recommandée aux investisseurs. L’agence a aussi révisé les perspectives économiques qui passent de stables à négatives. À la fin de l’année dernière, Fitch avait également revu à la baisse la perspective de la note de crédit à long terme de la Roumanie en devises étrangères, alors que cette dernière avait précédemment maintenu sa note BBB-. 

     

    Le contexte économique et politique a pesé dans la balance

     

    Standard & Poor’s signale que l’environnement politique fragmenté et incertain est susceptible de retarder le programme d’assainissement budgétaire du gouvernement. Les experts de l’agence rappellent que toutes les dépenses importantes effectuées avant les élections ont poussé le déficit du pays à près de 8,7 % du PIB, un score bien supérieur à leurs attentes et indique qu’il est difficile de contrôler les coûts dans une économie qui ralentit. Les experts estiment également que des politiques budgétaires plus souples maintiendront les déficits des comptes à un niveau élevé et qu’ils seront de plus en plus financés par des flux générateurs de dette, ce qui exposera le pays à des chocs de confiance de la part des investisseurs étrangers. 

     

    Réaction du ministre roumain des Finances 

     

    Dans une première réaction, le ministre roumain des Finances Tánczos Barna a déclaré que le changement de perspective de l’agence de notation montre que des mesures sont nécessaires pour réduire le déficit budgétaire, celles du vote d’un budget frugal et de la mise en place d’un État plus léger. « La Roumanie est toujours recommandée aux investisseurs comme un pays sûr. Les décisions prises par le gouvernement pour réduire le déficit budgétaire et renforcer la croissance économique doivent être mises en œuvre rapidement, sous la forme déjà convenue avec nos partenaires européens », a écrit le ministre sur sa page Facebook. Il a souligné que le budget de cette année, qui sera soumis à l’approbation du Parlement très prochainement, renforce cette approche de la gestion des deniers publics. Si l’évolution de l’économie devait confirmer les craintes des agences de notation et la perte de la note “stable”, cela augmenterait les coûts d’emprunt de la Roumanie.  

     

    Le gouvernement a déjà opéré un virage à 180° à la fin 2024

     

    Cependant, à la fin de l’année dernière, le nouveau gouvernement de coalition PSD – PNL – UDMR a adopté une ordonnance d’urgence reflétant la volonté de réduire drastiquement toutes les dépenses inutiles, en particulier dans les domaines de l’administration, du gouvernement central et des collectivités locales, afin de réduire les déficits. Le gouvernement a également gelé les salaires et les pensions, dont l’indexation aurait entraîné le budget sur une pente dangereuse. Ces mesures ont déjà déclenché une vague de mécontentement parmi certaines catégories de fonctionnaires, de sorte que le gouvernement de coalition sera mis à rude épreuve sur le plan social. De plus, 2025 est aussi, par la force des choses, devenue une année électorale, tout comme l’a été 2024. En mai, les Roumains voteront à nouveau pour un nouveau président, après que la Cour constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle de décembre dernier au motif que le processus électoral était entaché d’irrégularités.

  • Le ministère roumain de la Défense déconstruit des désinformations russes

    Le ministère roumain de la Défense déconstruit des désinformations russes

    Le ministère roumain de la Défense nationale a dénoncé une nouvelle campagne de désinformation lancée par la presse russe contre  la Roumanie. Les journalistes ont changé la date des attaques de drones perpétrées dans la nuit du 16 au 17 janvier contre l’infrastructure portuaire civile d’Ukraine, à proximité de la frontière roumaine. Aux dires de la presse russe, ces attaques sont intervenues un jour plus tard, dans la nuit du 17 au 18 janvier et elles ont été dirigées contre une opération de transport sur l’eau de militaires et de mercenaires roumains de la rive roumaine vers celle ukrainienne. Durant l’attaque, les forces de l’armée roumaine auraient ouvert le feu depuis le territoire roumain sur les drones russes, accuse la presse de Moscou. Selon elle, l’attaque aurait été ordonnée au sommet de l’armée russe et aurait entrainé de nombreuses victimes dans les rangs des Roumains. Dans le scénario imaginé par le Kremlin, des hélicoptères des Forces aériennes roumaines seraient intervenus pour contribuer à l’évacuation des blessés et épauler les forces ukrainiennes.

     

    Bucarest qualifie les propos de la presse russe « d’absurdités »

    Face à toutes ces accusations, la réaction de la Roumanie n’a pas tardé. Le ministère roumain de la Défense a qualifié les propos de la presse russe « d’absurdités »,  « des aberrations sans aucun fondement réel ». Le ministère a montré que dans la nuit du 16 au 17 janvier, les systèmes de surveillance de l’Armée roumaine ont détecté des violations de l’espace aérien national. Par conséquent, la population du département de Tulcea a été alertée et une paire de chasseurs F-16 a surveillé la zone. Par la suite, des équipes d’experts roumains du ministère de la Défense, du Service de Renseignement et du ministère de l’Intérieur ont identifié des débris de drones russes dans deux zones. Selon le ministère de la Défense de Bucarest, malgré leur absurdité, les informations fabriquées dans les laboratoires propagandistes du Kremlin respectent le même schéma de manipulation auquel la Roumanie et le reste de la région se confrontent. Le même ministère affirme que par cette campagne de désinformation, Moscou alimente la fausse perception que l’OTAN cherche à entrer en guerre contre la Russie et qu’elle pousse la Roumanie dans le conflit.

     

    La propagande du Kremlin vise aussi la population russe

    Cette formule de propagande, ajoute le ministère roumain, vise aussi la population russe, manipulée à croire que leur pays risque de se voir attaquer par l’OTAN et que les soldats de la Fédération russe sont déployés en Ukraine pour combattre contre les forces alliées, dans le cadre d’une soi-disant opération militaire spéciale. Selon Bucarest, la réalité que la propagande du Kremlin cherche à cacher est la violation par la Russie des normes internationales, la campagne de militarisation de la mer Noire, l’invasion de l’Ukraine, l’annexion illégale de la Crimée en 2014 et l’agression militaire contre Kiev depuis 2022. Enfin, le ministère de la Défense roumaine affirme s’attendre à ce que les fausses informations présentées par la presse russe soient reprises par les vecteurs de la propagande russe agissant au sein de l’espace public de Roumanie et amplifiées sur les plateformes numériques.

  • L’avis des Roumains sur la voie occidentale de la Roumanie

    L’avis des Roumains sur la voie occidentale de la Roumanie

    Les Roumains, plus attachés aux valeurs euro-atlantiques

     

    Bien que la Roumanie traverse actuellement une période de mécontentements et frustrations sociales profondes, cela n’influe pas sur leur attachement aux valeurs de l’UE et de l’OTAN, constate une étude du centre INSCOP réalisée à la fin de l’année dernière. Selon ce sondage d’opinion, 90 % des Roumains s’opposent à l’idée de quitter l’Alliance de l’Atlantique-Nord, ce qui est un niveau record. En fait, ces 3 dernières années, l’on constate une hausse de 10 % de l’adhésion des Roumains à la voie Occidentale du point de vue des alliances politiques et militaires.

     

    Par ailleurs, plus de la moitié de la population affirme se sentir exposée à la désinformation et aux fausses nouvelles sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux, un phénomène qui a affecté les options de vote de plus de trois quarts des personnes questionnes.

     

    Le principal souci : les problèmes internes

     

    Remus Ştefureac, directeur d’INSCOP : « Ce résultat ne témoigne point d’une baisse de l’adhésion des Roumains aux valeurs euro-atlantiques, mais c’est une conséquence des problèmes intérieurs, économiques et sociaux, du manque de confiance dans la classe politique, du manque de professionnalisme de celle-ci et du sentiment général que les jeux sont faits de sorte à favoriser qu’un certain camp . Il s’agit de thématiques internes en lien avec nos débats internes, il ne s’agit pas de la manière dont les Roumains se rapportent au monde euro-atlantique ». 

     

    L’appartenance euro-atlantique – vue comme un avantage

     

    La même enquête montre aussi que l’appartenance de la Roumanie à l’UE est vue comme ayant des effets positifs sur la vie économique et sociale, sur la vie familiale et personnelle. C’est valable pour trois quarts des participants. A comparer avec la situation d’il y a 3 ans, lorsque seulement 55 % des Roumains partageaient cet avis. Par conséquent, 88 % des personnes questionnées ont affirmé que la Roumanie devrait rester au sein de l’UE et 78 % pensent que l’avenir économique du pays dépend de son appartenance au bloc communautaire.

     

    L’intérêt national doit être prioritaire

     

    Et pourtant, s’il y a 3 ans, un quart de la population interrogée en Roumanie déclarait que ce serait mieux de quitter l’UE, à présent, plus de la moitié des Roumains estiment que le pays devrait se concentrer en priorité sur les intérêts nationaux, même si cela suppose le non-respect de certaines normes de l’UE. Cela, parce qu’aux yeux de plus de la moitié des Roumains, les autorités nationales agissent plutôt dans l’intérêt d’autres pays, alors que l’économie nationale est contrôlée par des étrangers et que l’Etat appuie plutôt les multinationales que les compagnies roumaines. Ils sont tout aussi nombreux à penser que les pays riches se sont mis d’accord pour maintenir la Roumanie dans la pauvreté.

     

    Et ce n’est pas tout, plus de 60 % des Roumains pensent être vus comme des citoyens inférieurs en Europe, alors qu’à leur avis la Roumanie serait un pays supérieur d’un point de vue culturel par rapport à l’Occident.

     

    Autant de raisons pour lesquelles, 69 % des participants au sondage voteraient pour un parti nationaliste ou pour un candidat nationaliste à l’élection présidentielle, constate enfin le sondage.

     

    Notons pour terminer que cette enquête est considérée comme une des plus importantes que le centre INSCOP ait menées ces dernières années, car offrant une image claire des mécontentements sociaux et des éléments qui influent sur les perceptions des Roumains dans le contexte géopolitique actuel. (Trad. Valentina Beleavski)

     

  • Préparatifs pour le Festival George Enescu 2025

    Préparatifs pour le Festival George Enescu 2025

    Le Festival International « George Enescu » sera l’évènement le plus important consacré cette année à la musique classique en Roumanie. L’édition de 2025 se déroulera du 24 août au 21 septembre et sera très spéciale, puisqu’elle commémorera le 70ème anniversaire depuis la mort du grand compositeur roumain. « Chaque festival ainsi que la création du festival en elle-même avaient pour objectif de mettre la musique et le génie d’Enescu à l’honneur en la rendant plus visible sur la scène internationale, et nous poursuivons cet objectif. Cette année, nous avons de nombreuses compositions d’Enesco. Certaines des nouveautés seront présentées au festival à partir des compositions d’Enescu », a souligné le chef d’orchestre Cristian Măcelaru, directeur artistique du festival. Selon lui, la 27ème édition accorde une importance particulière aux événements culturels et aux concerts, aussi nombreux que possible partout dans la Roumanie et pour tous les Roumains. Par ailleurs, une édition d’anniversaires et de commémorations est annoncée : il s’agit des 50 ans de la mort de Chostakovitch, des 150 ans de la naissance de Maurice Ravel, des 100 ans de la naissance du chef d’orchestre Marin Constantin, créateur du chœur Madrigal, des 100 ans d’activité de l’Orchestre Symphonique National du Danemark, des 45 ans depuis la fondation de l’Orchestre Philharmonique de Chambre de Brême et des 70 ans depuis la fondation de l’Orchestre Philharmonique de Transylvanie à Cluj-Napoca.

     

    La culture roumaine sur le devant de la scène internationale

    « Le Festival International « George Enescu » est une référence internationale en matière d’excellence artistique », a déclaré à son tour la ministre de la Culture, Natalia Intotero. Selon elle le Festival « George Enescu » est bien plus qu’un simple événement artistique, c’est un symbole de la valeur culturelle roumaine, une occasion de célébrer l’héritage d’un génie de la musique classique, George Enescu. La Ministre de la Culture s’est déclaré satisfaite du soutien apporté aux activités éducatives destinées aux étudiants, élèves et jeunes artistes, à travers des programmes de stage, des sessions de formation et des masterclasses, également organisés dans le cadre de l’édition de cette année.

    Le maire de la capitale, Nicuşor Dan, a déclaré que c’était une grande joie pour Bucarest d’accueillir ce festival. « Encourager les événements culturels, académiques et sportifs, afin que Bucarest devienne une marque pour ce type d’événements continue d’être l’une de nos priorités. »

    « Le Festival « George Enescu » est nécessaire dans le paysage culturel roumain parce qu’il impose un standard et oblige, en se rapportant à ce standard, les autres opérateurs culturels”, a également déclaré le maire de la capitale.

     

    A l’affiche cette année

    La 27e édition du Festival « George Enescu » promet d’offrir au public tout une série d’événements : 80 concerts symphoniques, de chambre, chorales, ensembles d’instruments de deux à dix musiciens, provenant de 28 pays, viendront à Bucarest et dans les autres villes du pays. 18 d’entre eux proviennent de Roumanie, 9 d’Allemagne, 6 sont des ensembles de projets européens, suivis d’ensembles de France, Grande-Bretagne, Italie, Suisse, Espagne, Pologne, Autriche, Danemark, Estonie, Lituanie ou Lettonie.  Une cinquantaine de concerts et récitals auront également lieu dans le pays dans le cadre du festival.

  • La Banque Mondiale : des prévisions à la baisse pour la Roumanie

    La Banque Mondiale : des prévisions à la baisse pour la Roumanie

    L’avancée de l’économie roumaine ralentit

     

    L’économie roumaine connaîtra une avancée de 2,1 % cette année, à la différence des 3,8 % estimés pour 2025 en milieu de l’année dernière, apprend-on dans le plus récent rapport sur « Les perspectives économiques mondiales », publié par la Banque Mondiale (BM). Les prévisions pour l’année prochaine sont également à la baisse – de 3,8 à 2,6 %.

     

    Selon la BM, en Europe centrale, la croissance économique devrait se redresser à 2,8 % en 2025, pour atteindre les 3 % en 2026, tout cela sur toile de fond de la demande privée robuste. Néanmoins, la hausse des exportations depuis l’Europe centrale sera toujours modeste, tout comme celle de la zone euro. Les investissements devraient s’améliorer, notamment en Pologne et en Roumanie, en raison des réformes structurelles et des fonds européens arrivés en retard, anticipent également les experts de l’institution financière. Ces deux pays se sont vus octroyer 19 % et respectivement 33 % des fonds qui leur étaient destinés dans le cadre de la Facilité de redressement et de résilience, car ayant rempli environ 13 % des objectifs assumés et bénéficié d’une évaluation positive, lit-on dans le même rapport.

     

    Les nouvelles mesures fiscales, sous la loupe du FMI

     

    Pour ce qui est de la Roumanie, c’est en raison des mesures de consolidation fiscale récemment annoncées par le gouvernement de Bucarest, que la Banque Mondiale a révisé à la baisse ses perspectives. Dans ce contexte, début février prochain, une mission du Fonds Monétaire International se rendra à Bucarest pour rencontrer des représentants du nouvel Exécutif et de la Banque Nationale. Ce sera l’occasion de se pencher sur les évolutions économiques et financières récentes et de mettre à jour les perspectives macro-économiques. Rappelons aussi qu’à la fin de l’année dernière, l’agence de notation Fitch avait révisé à la baisse ses pronostics sur la croissance du PIB de la Roumanie en 2025 et 2026, à 1,4 et respectivement 2,2 %, tablant sur un redressement moins évident que dans la zone euro.

     

    Des prévisions moins optimistes pour la zone euro

     

    D’ailleurs, la BM estime que le PIB de la zone euro devrait enregistrer une hausse de seulement 1 % cette année, alors qu’en juin dernier elle estimait une avancée de 1,4 %. Pourquoi un tel état de choses ? Les perspectives empirent en raison de la consommation réduite, des investissements réduits de la part les compagnies et de l’évolution faible de l’industrie. La BM met aussi en garde contre les conséquences des problèmes auxquels est confrontée l’Allemagne, pays qui assure actuellement environ 30 % du PIB de la zone euro.

     

    Clin d’oeil sur les Etats-Unis

     

    Plus encore, la BM estime que les potentielles taxes douanières supplémentaires que les États-Unis pourraient imposer, pourraient entraîner une diminution de 0,3 % de la croissance économique mondiale, qui est déjà fragile. Tout cela, dans la situation où les partenaires commerciaux des États-Unis imposeront leurs propres tarifs. Les potentielles taxes douanières causeraient une diminution de 0,9 % de la croissance économique américaine, estimée à 2,3 % en 2025. Quant aux investissements étrangers directs dans les pays en cours de développement, ceux-ci se situent actuellement à la moitié du niveau enregistré en 2000, alors que les restrictions commerciales mondiales sont par 5 fois plus élevées que la moyenne des années 2010 – 2019, précise encore l’institution financière dans son rapport sur « Les perspectives économiques mondiales ». Autant de défis majeurs à relever en ce début d’année par les économies du monde. (trad. Valentina Beleavski)

  • La saison des infections respiratoires

    La saison des infections respiratoires

    Dans le département d’Arad, dans l’ouest de la Roumanie, le nombre de cas d’infections virales respiratoires enregistré cette dernière semaine est trois fois plus élevé que celui de la semaine d’avant. Selon la Direction locale de la Santé publique, à l’heure actuelle, le nombre de cas d’infections respiratoires est passé de 513 enregistrés durant la dernière semaine du décembre dernier, à 548 la semaine dernière et à 1414 actuellement. Cette recrudescence est due aussi à la période des fêtes d’hiver quand les médecins traitant étaient en vacances et donc, les diagnostics posés en cabinet moins nombreux.

    159 cas de pneumonie à Arad

    Ces sept derniers jours, les cas de pneumonies sont passés de 160 à 159, une baisse complètement insignifiante. En revanche, le nombre de cas de grippe est passé de 4, durant la première semaine du janvier à 23, actuellement. Les spécialistes affirment que la situation dans le département d’Arad n’a rien d’exceptionnel et qu’elle se répète dans d’autres régions aussi. A Satu Mare, par exemple, dans le nord-ouest du pays, l’Hôpital départemental des Urgences a restreint dernièrement les accès et les visites pour freiner la propagation des virus respiratoires, de plus en plus présents. A Slatina, dans le sud, la section des Urgences de l’Hôpital départemental affiche presque complet, déplore le directeur médical.

    Plus de 200 virus différents responsables des rhumes

    La capitale, Bucarest, reste au sommet des régions roumaines en proie aux virus respiratoires. Chaque jour, entre 150 et 200 personnes souffrant de différents symptômes respiratoires se présentent à l’Hôpital clinique de maladies contagieuses Victor Babes. Le nombre de Roumains touchés par le virus de la grippe qui prennent rendez-vous chez les médecins traitant ou se rendent en urgence à l’hôpital est à la hausse. A la tête de la Commission épidémiologique du Ministère de la Santé, Doina Azoicai, professeur des universités et médecin, a déclaré sur Radio Roumanie que pendant la saison froide, il existe plus de 200 virus différents qui peuvent provoquer des rhumes. Après, la manière dont une infection respiratoire se manifeste varie en fonction de chaque organisme et de chaque agent pathogène.

    Respecter les bons gestes

    Et Mme Azoicai de préciser que la pandémie de Covid- 19 d’il y quelques années nous a déjà appris  les bons gestes censés nous protéger des maladies. Premièrement, éviter les agglomérations et le contact avec ceux qui présentent déjà des symptômes de maladie. Nous faire vacciner contre la grippe saisonnière, car plus la population est vaccinée, plus la propagation du virus est freinée. La presse note que même si officiellement, il nous reste encore un mois et demi d’hiver, le nombre de Roumains qui s’est fait vacciner ou qui souhaite le faire est très restreint.

  • La Banque nationale de Roumanie préserve le niveau du taux directeur

    La Banque nationale de Roumanie préserve le niveau du taux directeur

    La Banque centrale est toujours prudente

     

    La Banque centrale roumaine maintient son attitude prudente et décide de garder le taux directeur à 6,5% par an, dans le contexte des incertitudes internes et internationales. Après deux baisses successives, le taux directeur n’a plus été modifié depuis le mois d’août sur le fond des efforts de baisser l’inflation. Conformément à la Banque centrale de Roumanie, le taux d’inflation a augmenté durant le dernier trimestre de l’année dernière dans un rythme supérieur aux estimations initiales. Les responsables de la BNR ont également décidé de préserver les taux auxquels les banques commerciales peuvent s’emprunter auprès de la Banque nationale de Roumanie et que celles-ci reçoivent en échange des dépôts qu’elles sont obligées de constituer dans les comptes de la Banque centrale à 7,5% et respectivement 5,5% par an. Les niveaux actuels des taux des réserves minimums obligatoires pour les passifs en lei et en devises des institutions de crédit ont également été maintenus. Les spécialistes anticipaient toutes ces décisions et ils affirment que la Banque centrale roumaine agira toujours d’une manière prudente afin de pouvoir maintenir le contrôle sur l’inflation, mais aussi pour ne pas influencer la croissance économique qui est de toute façon assez réduite.

     

    Explication avec l’analyste financier Dragoş Cabat : « La décision est tout à fait normale, étant donné qu’il s’agit d’une période caractérisée par de grandes incertitudes internes et internationales. A l’heure actuelle la Roumanie n’a pas de budget d’Etat, ni de plan visant à réduire le déficit budgétaire. La dette publique ne fait qu’augmenter d’un mois à l’autre, justement afin de couvrir ce déficit budgétaire. Nous avons aussi un déficit commercial. Nous ne savons pas si les taxes augmenteront ou pas, comment les dépenses publiques devraient baisser ou si elles baisseront. » a expliqué Dragos Cabat.

    L’inflation a explosé durant les derniers mois de l’année 2024.

     

    La croissance économique est très réduite, la guerre en Ukraine se poursuit et l’UE se confronte à des incertitudes politiques dans plusieurs Etats importants a également ajouté Dragos Cabat. Il affirme que la possibilité que la Banque centrale roumaine diminue son taux directeur au cours de cette année est assez réduite. Conformément aux responsables de la BNR, le niveau de l’inflation supérieur aux estimations initiales est dû principalement à la hausse des prix des carburants, surtout suite à l’appréciation du dollar américain sur les marchés internationaux et en une moindre mesure à la hausse du prix des produits alimentaires, à cause de la sécheresse sévère de l’été dernier. Conformément aux chiffres les plus récents le taux annuel d’inflation devrait baisser durant le premier trimestre de l’année 2025 mais il enregistrera des niveaux plus élevés qu’anticipés.

     

    Entre incertitudes et risques

     

    Les experts de la Banque centrale roumaine soulignent que des incertitudes et des risques importants liés à l’évolution de l’inflation découlent également de la manière dont sera appliquée la politique fiscale et celles des revenus dans le contexte de l’implémentation du paquet de mesures fiscales et budgétaires récemment approuvé afin de réaliser la consolidation fiscale, mais aussi de la situation sur le marché de l’emploi et de la dynamique des salaires dans l’économie. Des incertitudes significatives sont également associées à l’évolution des prix de l’énergie et des aliments, ainsi qu’à la trajectoire à l’avenir du prix du brut sur les marchés internationaux sur le fond des tensions géopolitiques. Rappelons-le, la Roumanie a achevé l’année dernière sur un taux d’inflation de 5,1%.

  • La République de Moldova et la crise énergétique

    La République de Moldova et la crise énergétique

    50% de la consommation d’électricité de la République de Moldova sur la rive droite du fleuve Dniestr provient des sources intérieures, y compris des sources renouvelables. Le reste de 50% est fourni par la Roumanie. C’est ce qu’a déclaré Maia Sandu, mardi, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’une réunion du Conseil suprême de sécurité consacrée à la crise énergétique et aux mesures d’assistance à la population.

     

    La Transnistrie refuse l’aide de Chisinau

    La cheffe de l’Etat a accusé la Fédération de Russie d’avoir suspendu les livraisons de gaz vers la région séparatiste russophone de Transnistrie pour provoquer une crise en Moldavie. Malgré la crise humanitaire que la région traverse, son administration a refusé l’aide et imposé des conditions pour accepter les solutions proposées par Chisinau. Parmi celles-ci, acheter du gaz sur le marché européen pour le livrer à la Transnistrie ou encore, offrir avec le concours de l’Ukraine, des stocks de charbon à la région séparatiste pour la production de l’électricité.

    Autant de solutions restées sans réaction de la part de Tiraspol, déplore Maia Sandu. « Chisinau a déjà affirmé que s’il existe de patients dont l’état de santé se dégrade, ils peuvent être transférés de l’autre côté du fleuve. Même une proposition pareille est restée sans réponse. A l’heure où l’on parle, les ambulances se voient interdire l’accès sur la rive gauche pour offrir de l’aide à ceux qui en ont besoin. Par cette crise humanitaire déclenchée sur la rive gauche du Dniestr, le Kremlin envisage de provoquer une crise politique sur la rive droite et déstabiliser la Moldavie ».

     

    Gazprom reproche à Chisinau 700 millions de dollars de dette

    Récemment, les autorités transnistriennes ont annoncé que suite aux mesures adoptées pour économiser l’énergie, les restrictions mises en place suite à la suspension des livraisons de gaz russe pourront connaître un certain relâchement. La durée des coupures d’électricité pourrait donc être réduite, ont affirmé les autorités séparatistes. Séparée de la République de Moldova à la fin du régime soviétique, la Transnistrie a compté jusqu’à présent sur le gaz russe transporté via l’Ukraine. Mais, en  guerre avec la Russie depuis trois ans bientôt, Kiev a refusé de prolonger en 2025 l’accord de transit du gaz. Le géant russe Gazprom refuse d’emprunter des routes alternatives pour livrer son gaz à la Moldavie à laquelle il reproche une dette de plus de 700 millions de dollars. Un chiffre contesté par Chisinau, qui dénonce l’invasion russe en Ukraine. Selon la présidente moldave Maia Sandu, Gazprom pourrait continuer ses livraisons vers la Transnistrie via le gazoduc Turkstream, qui passe par la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie.

     

    Pas de problème d’approvisionnement en gaz en Roumanie

    A Bucarest, le ministre de l’énergie, Sebastian Burduja, a de nouveau assuré que la Roumanie ne se confronte à aucun problème d’approvisionnement énergétique. Le pays recense suffisamment de stocks pour la saison froide et la consommation interne n’est pas impactée par les exportations quotidiennes vers la République de Moldova voisine. Dans ce contexte, il a remis sur le tapis la nécessité que l’Europe réduise sa dépendance du gaz russe.

     

  • L’UE et les Etats-Unis doivent agir ensemble

    L’UE et les Etats-Unis doivent agir ensemble

    L’Europe ne se permet pas de se  séparer des Etats-Unis.

     

    Auditionné pour la première fois par les commissions en charge des Affaires extérieures et de la Défense du Parlement Européen, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte a déclaré que l’Europe ne se permettait pas de se séparer des États-Unis, en matière de défense. Et d’ajouter qu’en ce moment les États-Unis couvrent environ 60 % de l’ensemble des dépenses de l’Alliance et que, sans eux, les Européens devraient multiplier par 4 les montants alloués à la défense. Dans ces conditions, la sécurité militaire ne peut être atteinte que d’ici 10 à 15 ans, a encore expliqué le responsable de l’Alliance, qui a aussi mentionné la mise en place de procédures simplifiées d’acquisition et de livraison d’armement. Et pas en dernier lieu, le secrétaire général de l’OTAN a exhorté les Européens à allouer dorénavant un budget plus important à la Défense. Et pour cause. 2 % du PIB s’avère un pourcentage insuffisant dans le contexte de la guerre en Ukraine, a expliqué Mark Rutte, insistant sur le fait que la sécurité était de mise pour garder ce que la démocratie européenne avait réalisé jusqu’ici.

     

    La Russie cible l’Europe par des campagnes de déstabilisation

     

    Il propose en même temps que les « attaques hybrides » dont on parle depuis environ 15 ans déjà, soient désormais appelés « campagne de déstabilisation ». Il s’agit notamment de la Russie qui attaque l’Europe sous différentes formes, précise Mark Rutte :

     

    « Alors que la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine fait rage, Moscou accélère les campagnes de déstabilisation contre nos pays, par des attaques cybernétiques, des tentatives d’assassinat, des actes de sabotage et bien d’autres actions. On les appelait jusqu’ici des « actions hybrides », mais j’aimerais renoncer à ce terme pour utiliser celui de « campagne de déstabilisation ». Et puis, la Russie n’agit pas toute seule. Elle est aidée par la Chine, la Corée-du-Nord, l’Iran. Entre-temps d’autres menaces persistent, à savoir : le terrorisme, la prolifération nucléaire, la désinformation et bien sûr les changements climatiques. Les pays de l’OTAN ont fait croire leurs budgets de Défense. Deux tiers d’entre eux allouent actuellement au moins 2 % de leur PIB à la Défense. C’est très bien et je salue leurs efforts. Mais pour être honnête, 2 % est loin d’être suffisant. Notre industrie est toujours insuffisamment développée, trop fragmentée et, à vrai dire, trop lente. Je salue et j’appuie les actions que l’UE a faites pour redoubler d’efforts et pour élargir sa base industrielle de défense. Par ce programme de l’Union Européenne, nous avons maintenant l’occasion de renforcer notre sécurité commune ».

     

    Pas tous les Etats de l’OTAN allouent 2% à la Défense

     

    Avant de terminer précisons qu’à l’heure actuelle seulement 23 des 32 membres de l’OTAN allouent 2 % de leur PIB à Défense, comme assumé au sein de l’Alliance. La Roumanie en est un. À noter aussi que le président élu des États-Unis, Donald Trump, a récemment demandé aux membres de l’OTAN d’augmenter les budgets destinés à la Défense jusqu’à au moins 5 % du PIB. Un objectif que l’Union européenne considère pourtant comme non réaliste. Une éventuelle décision de majorer cette cible est attendue au prochain sommet de l’OTAN prévu à La Haie en juin prochain et les débats s’annoncent déjà tendus, selon les analystes.

  • Les Roumains exemptés de visas pour se rendre aux Etats-Unis

    Les Roumains exemptés de visas pour se rendre aux Etats-Unis

    A compter du 31 mars, les citoyens roumains pourront se rendre aux États-Unis grâce à une procédure simplifiée, les autorités américaines ayant accordé à la Roumanie le statut de pays participant à son programme d’exemption de visa. Cette démarche a été officiellement annoncée vendredi par le ministère de la Sécurité intérieure à Washington. « C’est un moment de joie et un tournant pour tous les Roumains, et la décision des États-Unis montre à quel point le lien entre la Roumanie et les États-Unis est devenu fort au fil du temps », a déclaré l’ambassadeur de Roumanie à Washington à cette occasion. Andrei Muraru a expliqué ce que cette mesure apporterait : « Au-delà des avantages économiques et sécuritaires, les Roumains qui souhaitent se rendre en Amérique peuvent désormais le faire beaucoup plus facilement, plus rapidement et à moindre coût  ». 

     

    Quels changements dans les démarches ?

     

    Les Roumains n’ont plus à attendre des mois pour obtenir un rendez-vous, n’ont pas à passer d’entretien et n’ont pas à payer de droits élevés. À partir d’aujourd’hui, la route vers l’Amérique est plus courte. La Roumanie devient le premier pays de la région de la mer Noire à participer à ce programme sélectif, dans l’intérêt de la promotion de la coopération bilatérale et régionale en matière de sécurité. Avant d’entamer leur voyage vers les États-Unis, les citoyens roumains devront s’enregistrer auprès du système électronique d’autorisation de voyage (ESTA), et ceux qui n’obtiendront pas l’autorisation par le biais de ce système ne pourront être embarqués par aucune compagnie aérienne à destination des États-Unis. L’autorisation de voyage, qui remplace les visas, sera valable deux ans et permettra d’entrer ou de sortir des États-Unis sans limite. Selon l’ambassade des États-Unis à Bucarest, l’autorisation peut être utilisée pour des visites d’une durée maximale de 90 jours et coûte 21 dollars américains. 

     

    Une mesure qui témoigne des relations solides entre les deux pays

     

    Dans une interview accordée à Radio Roumanie, l’ambassadeur Andrei Muraru a précisé que seuls les visas de type B sont remplacés, c’est-à-dire les visas pour le tourisme et les affaires, pour toute autre destination de voyage, que ce soit pour le travail, les études ou pour un traitement médical, d’autres visas existent et pour lesquels le système reste inchangé. En même temps, les Roumains pourront toujours demander des visas américains, avec l’avantage qu’ils sont valables pendant 10 ans et que la durée d’un voyage est de six mois au maximum. « C’est un succès qui conduira à un développement encore plus dynamique de nos relations bilatérales à tous les niveaux », a déclaré le président roumain Klaus Iohannis à Bucarest, où il a félicité tous ceux qui ont contribué à l’inclusion de la Roumanie dans le programme d’exemption de visa.

     

  • La Roumanie et les industries stratégiques

    La Roumanie et les industries stratégiques

    En visite en Roumanie dans le cadre d’une tournée européenne, le vice-président exécutif de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, responsable de la prospérité et de la stratégie industrielle, a promis de soutenir d’importants secteurs de l’industrie roumaine, de la production de batteries à la fabrication de l’acier. Il a annoncé que le mois prochain, la Commission européenne publiera un plan stratégique qui simplifiera le cadre réglementaire de la réindustrialisation et couvrira l’ensemble du secteur des batteries, y compris la décarbonation et la compétitivité des entreprises. Le responsable européen a aussi visité, aux côtés du ministre  roumain de l’Economie Bogdan Ivan, l’usine de « Prime Batteries Technology », qui produit des batteries lithium-ion de pointe et des systèmes de stockage d’énergie personnalisés.

     

    La Roumanie, figure de proue de la réindustrialisation au sein de l’UE

     

    Stéphane Séjourné s’est également entretenu avec les autorités de Bucarest et a visité l’Institut national de recherche et de développement aérospatial, le principal centre de recherche en sciences aérospatiales du pays. Dans ce contexte, il a déclaré que la Roumanie était l’un des pays les plus industrialisés d’Europe et qu’il soutiendrait la poursuite de ce processus. « Nous avons besoin de la Roumanie en ces temps d’incertitude économique et de réindustrialisation », a déclaré le fonctionnaire. Le ministre roumain Bogdan Ivan a souligné quant à lui l’importance de cette visite, qui est un message clair que l’UE soutient la Roumanie pour qu’elle devienne un acteur clé dans les nouvelles industries. Bogdan Ivan :

     

    « Lorsque nous parlons du développement industriel de l’Europe et de la réduction de la dépendance à l’égard des autres continents, nous parlons de maximiser l’utilisation des ressources dont nous disposons ici, et la Roumanie possède d’énormes ressources en matériaux essentiels. Elle occupe également une position géostratégique extrêmement importante », a déclaré le ministre roumain.

     

    Eviter la concurrence entre les Etats membres de l’UE, et encourager la coopération

     

    Ce dernier a ajouté que l’accent sera mis sur les projets complémentaires entre les États membres de l’UE, en évitant la concurrence interne et en alignant les objectifs nationaux sur la vision européenne. La valeur du marché mondial des batteries devrait doubler dans les années à venir, grâce à la demande croissante de batteries lithium-ion, considérées comme les solutions de stockage d’énergie les plus efficaces pour les secteurs de l’automobile et de l’énergie. L’Europe est actuellement très dépendante de l’énergie solaire. Pour réduire cette dépendance, l’UE vise à devenir le deuxième producteur mondial de batteries après la Chine. Quant à l’industrie sidérurgique roumaine, le fonctionnaire européen a déclaré qu’il s’agissait d’un secteur clé pour les batteries, les voitures et l’énergie éolienne et qu’il s’agirait donc d’un sujet prioritaire lors de sa prochaine visite à Bucarest.

     

  • La Roumanie et la sécurité routière

    La Roumanie et la sécurité routière

    Même si en 2023, le nombre de morts issus des accidents routiers a été légèrement plus bas qu’en 2022, il est resté quand même significatif. Selon les données fournies par la Police roumaine et parues dans son Bulletin de sécurité routière, 1500 personnes, des piétons pour la plupart, sont mortes en 2023 sur les routes de Roumanie et 3500 y ont été blessés.Sur les quelque 4500 accidents routiers graves perpétrés dans notre pays, les plus nombreux ont eu lieu en milieu rural. Dans plus de 50% des cas, la faute appartient au chauffeur.

    La vitesse excessive -l’infraction numéro un

    La vitesse excessive reste l’infraction numéro un, tout comme le non respect du code de la route par les piétons et les cyclistes. Par conséquent, la violation de la règlementation routière par les piétons et l’excès de vitesse restent les principales causes des accidents mortels de la route. Dans une tentative de réduire leur nombre, la Police routière a mis en place un nouveau système de surveillance du trafic routier, à l’aide des radars de vitesse fixes. Installés en bord des autoroutes A1, reliant Bucarest à Pitesti et A2, entre Bucarest et Constanta, tout comme sur un tronçon de la route européenne E85, dans le département de Vrancea, les radars utilisent des capteurs pour détecter la vitesse des véhicules qui passent et peuvent capturer des images de ceux qui commettent des excès de vitesse. Ces images peuvent être utilisées pour identifier le conducteur et émettre une contravention, envoyée par poste, sans que le chauffeur coupable soit arrêté par un équipage de la police.

    Majoration des amendes

    Attention, la majoration du SMIC en Roumanie a entraîné une majoration des amendes qui vont actuellement de 405 lei, soit 80 euros à plus de 20.000 lei, soit 4000 euros. Au terme de la loi, les contraventions s’appliquent progressivement, de sorte que pour la même infraction un chauffeur sans antécédents peut être sanctionné moins qu’un autre qui a déjà des antécédents.

    Réduire le nombre des tués sur la route de 50%

    Le système des radars de vitesse fixe sera bientôt fonctionnel sur plusieurs routes de Roumanie que celles déjà mentionnées. La police envisage d’installer des radars dans des dizaines de zones de danger de Roumanie afin de pouvoir réduire à moitié d’ici 2030, le nombre des tués et des blessés sur la route, en prenant comme référence les statistiques de 2019.

  • Sebastian Stan – meilleur acteur dans une comédie aux Golden Globes

    Sebastian Stan – meilleur acteur dans une comédie aux Golden Globes

    Ce fut un début d’année excellent pour l’acteur américain d’origine roumaine Sebastian Stan

     

    Il a remporté dimanche soir dans le cadre de la 82e édition des Goldes Globes, le prix du meilleur acteur dans une comédie, décerné par l’Association de la presse étrangère à Hollywood. Sebastian Stan a été récompensé pour son rôle dans « A Different Man », réalisé par Aaron Schimberg, et a affronté dans cette catégorie des acteurs tels Jesse Eisenberg, Hugh Grant, Gabriel LaBelle, Jesse Plemons et Glen Powell. C’est le premier prix de ce genre décerné à Sebastian Stan après la nomination en 2023 pour son rôle dans la mini-série TV « Pam & Tommy ». Pour son évolution dans le long-métrage « A Different Man », il a été récompensé pour l’ours d’argent au Festival international du film de Berlin en 2024.

     

    L’histoire d’un comédien à la recherche d’un nouveau départ

     

    Dans ce film, la star américano-roumaine interprète un aspirant comédien cherchant un nouveau départ après une opération de chirurgie esthétique, à cause de plusieurs tumeurs faciales. Pourtant, son nouveau visage de rêve se transforme en cauchemar. Après avoir souffert un traitement expérimental pour changer d’aspect, il est obligé de simuler sa mort pour commencer une nouvelle vie en tant qu’Edward. Pourtant il est à nouveau obligé à affronter les démons du passé, lorsqu’une amie met en scène une pièce basée sur son histoire et il arrive à jouer son propre histoire.

     

    Acceptation du handicap

     

    Dans le discours prononcé dans le cadre du Gala des Golden Globes, Sebastian Stan a évoqué l’acceptation et la lutte contre l’ignorance et l’inconfort au sujet du handicap. L’acteur a également évoqué sa mère et son pays d’origine, la Roumanie, que les deux ont quittée dans les années ’80, la période la plus noire de la dictature de Nicolae Ceausescu. Sebastian Stan était également nominé dans les catégories dramatiques pour son portrait de Donald Trump dans « The Apprentice ». Le prix de cette catégorie a été remporté par Adrien Brody, grâce au rôle joué dans le film « The brutalist ».

     

    Décernés pour la première fois en 1944, les Golden Globes récompensent les meilleures interprétations et productions de l’industrie cinématographique et de télévision, réunies dans 27 catégories.