Category: Complément d’actu

  • Les conclusions du Sommet européen d’hiver

    Les conclusions du Sommet européen d’hiver

    Les principaux sujets à l’agenda du Sommet

     

    Réunis à Bruxelles, les chefs d’État de gouvernement de l’Union européenne se sont penchés en priorité sur la guerre en Ukraine, la migration, la situation au Proche-Orient, sans oublier la réponse du bloc communautaire aux crises, ni l’interférence de la Russie dans les élections présidentielles de Roumanie. Invité au Sommet européen d’hiver, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que ce dont son pays avait le plus besoin était que l’UE et les États-Unis continuent à l’appuyer. Et d’ajouter qu’il souhaitait que Donald Trump qui reviendra à la Maison Blanche à compter du 20 janvier prochain, soit du côté de l’Ukraine dans sa guerre contre l’invasion russe. Le président ukrainien a précisé aussi que son pays aurait besoin de garanties de sécurité de la part de l’Union européenne et des États-Unis, en vue d’une paix sur le long terme.

     

    Le retour de Donald Trump à la tête des États-Unis est aussi une source d’inquiétude pour les pays de l’Europe, qui s’attendent à ce que sa politique souverainiste, affecte de nouveau les relations bilatérales, comme ce fut le cas lors de son premier mandat. On craint par exemple que la nouvelle administration américaine n’augmente jusqu’à 20 % les tarifs d’importation pour les produits européens.

     

    Eviter à tout prix une guerre commerciale UE-Etats-Unis

     

    Dans ce contexte, Kaya Callas, haute représentante de l’Union européenne aux affaires étrangères et à la politique de sécurité, a déclaré qu’il fallait éviter à tout prix une guerre commerciale qui pourrait affecter les deux économies. Il n’y a pas de gagnant suite à une guerre commerciale, a-t-elle expliqué, et au cas où l’on est confronté à un tel scénario, c’est la Chine qui en profitera le plus.

     

    Inquiétudes quant aux interférences de la Russie dans le processus électoral européen

     

    Autre sujet à l’agenda de Bruxelles, amplement débattu : les interférences de la Russie dans le processus électoral européen. Présent au Sommet, le président roumain Klaus Iohannis a affirmé que ce comportement de Moscou n’était pas seulement une menace à l’adresse de la Roumanie, mais aussi à l’adresse de toutes les démocraties. Il a donc appelé les Etats-membres de l’Union à collaborer, y compris au niveau des échanges de données et d’informations, pour que de telles ingérences puissent être dépistées et contrecarrées rapidement.

     

    Sur le même sujet, le premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré que tous les leaders européens, les sceptiques compris, étaient désormais conscients de l’agressivité avec laquelle la Russie tente de déstabiliser les systèmes démocratiques des Etats-membres de l’Union, offrant comme exemple les ingérences russes en Géorgie, en République de Moldova et en Roumanie.

     

    La situation en Syrie, sous la loupe de Bruxelles

     

    Et pas en dernier lieu, les leaders européens ont discuté des évolutions en Syrie après le renversement du régime de Bachar al-Assad. L’occasion pour les Etats communautaires de préciser avoir établi des contacts diplomatiques avec les nouveaux chefs syriens et attendre des faits concrets de la part du nouveau gouvernement de Damas, afin de continuer à lui fournir son soutien financier et humanitaire. L’intérêt de l’Union européenne est que la situation se stabilise afin de pouvoir rapatrier une partie des migrants syriens réfugiés en Europe, dans le contexte où leur présence a accentué les tensions sociales et a favorisé la hausse de l’extrême droite sur le plan politique. (trad. Valentina Beleavski)

  •      Fitch – score à la baisse pour la Roumanie

        Fitch – score à la baisse pour la Roumanie

    « BBB – » pour la Roumanie

     

    L’agence de notation Fitch a confirmé à BBB minus le score de la Roumanie à long terme en devise, mais a abaissé la perspective de stable à négative en ce qui concerne les crédits à long terme en devise, ce qui signifie qu’une nouvelle dégradation reste possible. L’agence souligne que l’élément essentiel de l’abaissement de la note de la Roumanie est la hausse soutenue de la dette du pays. Y contribue aussi le déficit budgétaire élevé de la Roumanie, que l’agence place à 8,2% du PIB cette année. Selon les prévisions de Fitch, la dette souveraine de la Roumanie se chiffrera à quelque 70% du PIB à l’horizon 2028 alors qu’en 2023 elle s’élevait à 49%. L’évaluation a été réalisée deux mois avant le calendrier habituel et reflète les risques majeurs auxquels la Roumanie est confrontée en raison de l’instabilité politique, des déséquilibres fiscaux et de l’augmentation de la dette publique. L’analyste économique Aurélien Dochia affirme que cette décision n’est pas une surprise et que la raison principale est liée au niveau très élevé du déficit budgétaire.

     

    Aurelian Dochia : « La tendance pour 2025 n’est pas du tout encourageante. Le déficit ne pourra pas être facilement corrigé en 2025, étant donné que l’économie souffre clairement d’un ralentissement. La croissance économique pour 2025 sera assez faible et les mesures visant à réduire le déficit parallèlement à une diminution des dépenses sont très difficiles à accepter, tant socialement que politiquement. » a déclaré l’analyste économique Aurelian Dochia.

     

    Des coûts d’emprunt plus élevés

     

    La décision de Fitch pourrait entraîner une augmentation des coûts d’emprunt de la Roumanie, qui sont de toute façon les plus élevés de l’UE à l’heure actuelle. La Roumanie traverse des turbulences causées par l’instabilité politique et l’annulation des élections présidentielles, mais la coalition gouvernementale prendra des mesures de consolidation budgétaire pour revenir à une perspective stable, assurent les dirigeants politiques de Bucarest. Pour l’instant, ce fut uniquement la sonnette d’alarme qui a été tirée, déclare le ministre des Finances Marcel Boloş. Il a expliqué que les prochaines mesures se retrouveront dans un futur décret, qui sera publié dans les prochains jours. Le Premier ministre Marcel Ciolacu, leader du PSD, affirme que les incertitudes qui pèsent sur le pays seront dissipées par la création, d’ici la fin de l’année, d’une majorité pro-européenne et d’un gouvernement qui s’occupera du plan budgétaire structurel assumé au niveau européen. Il a ajouté que la Roumanie avait la capacité de mobiliser des ressources pour revenir sur une « voie stable ».

     

    Réduire le déficit, la mission de l’année 2025

     

    Le déficit budgétaire doit être considérablement réduit, estime le leader de l’UDMR (d’opposition), Kelemen Hunor, mais pour le moment, on ne sait pas exactement comment davantage d’argent pourrait être attiré vers le budget, sans augmenter les taxes et impôts. L’USR (d’opposition) plaide pour la réduction des dépenses de l’État par la voix de son porte-parole, Cristina Prună, qui souligne que la décision de Fitch a été prise en raison de la détérioration fiscale et de l’énorme déficit budgétaire. Pour sa part, le premier vice-président de l’AUR (opposition), Marius Lulea, accuse l’actuel gouvernement de pousser le pays vers l’apocalypse qui se prolongera jusqu’à l’année prochaine, car il ne prend pas de mesures pour réduire le déficit et continue de faire augmenter les prêts étrangers à des taux d’intérêt très élevés.

     

     

     

  • TikTok, à l’attention de l’UE

    TikTok, à l’attention de l’UE

    Une procédure officielle contre TikTok en raison des élections annulées en Roumanie

     

    La CE a ouvert une procédure officielle contre la plateforme TikTok pour violation présumée de la loi sur les services numériques dans le cadre des élections présidentielles roumaines.

     

    Rappelons-le, le premier tour du scrutin présidentiel roumain, ,du 24 novembre dernier, a été marqué par la victoire inattendue d’un candidat nationaliste indépendant et eurosceptique, peu connu du public, ce qui a soulevé de nombreuses questions. Les élections ont été annulées juste avant le second tour, après que la Cour constitutionnelle a reçu des preuves d’une ingérence russe dans le processus électoral roumain, des données fournies par les services roumains de renseignement.

     

    En même temps, quatre sénateurs américains influents ont mis en garde contre le danger que représente TikTok en Roumanie. « L’attaque de Vladimir Poutine contre les élections de Roumanie est un nouvel exemple de la guerre hybride que le leader russe mène contre les alliés et nos partenaires européens. En tant qu’allié fort de l’OTAN, nous appuyons la Roumanie dans sa lutte pour l’intégrité de ses élections. Nous condamnons la manipulation, par Poutine, du TikTok contrôlé par le Parti Communiste Chinois dans le but de miner le processus démocratique en Roumanie », ce fut le message des sénateurs américains dans une déclaration commune.

     

    Bruxelles : “Nous devons protéger nos démocraties”

     

    Dans ce contexte, l’Exécutif communautaire se demande si la plateforme chinoise a évalué et atténué de manière adéquate les risques systémiques concernant l’intégrité des élections : « Nous devons protéger nos démocraties contre toute forme d’ingérence étrangère. A chaque fois que nous suspectons une telle ingérence, surtout pendant les élections, nous devons agir rapidement et fermement. Suite à des indications sérieuses selon lesquelles des acteurs étrangers ont interféré dans les élections présidentielles roumaines en utilisant TikTok, nous menons une enquête approfondie pour déterminer si la plateforme a violé la loi sur les services numériques en ne s’attaquant pas à ces risques. Il est très clair que dans l’UE, toutes les plateformes en ligne, y compris TikTok, doivent répondre », a déclaré Ursula von der Leyen, citée dans un communiqué sans pourtant mentionner la Russie.

     

    TikTok nie les accusations

     

    En réponse à ces accusations, TikTok précise avoir protégé l’intégrité de la plateforme dans plus de 150 élections au niveau mondial. « Nous n’acceptons pas les publicités politiques payées, nous supprimons de manière pro-active le contenu qui transgresse nos normes concernant la désinformation, le harcèlement et les discours de haine et nous continueront à collaborer avec la CE », ont transmis les représentants de la plateforme.

     

    Le 5 décembre, l’Exécutif de Bruxelles a adressé une injonction à TikTok, lui demandant de geler et de conserver les données relatives aux risques systémiques réels ou prévisibles que son service pourrait poser aux processus électoraux et au discours civique dans l’UE entre le 24 novembre 2024 et le 31 mars 2025.

     

    Les mêmes risques, en débat au PE de Strasbourg

     

    Les risques de la désinformation en ligne pour l’intégrité des élections ont également fait l’objet d’un débat au Parlement européen à Strasbourg. En fonction de leur appartenance politique, les points de vue des députés ont varié : certains estiment que les plateformes en ligne sont devenues un terrain propice à la désinformation ou que les algorithmes représentent un danger pour les élections, tandis que d’autres sont convaincus que la liberté d’expression n’est pas négociable.

    (Mihai)

  • Qu’attendent les entrepreneurs de la part du futur gouvernement ? 

    Qu’attendent les entrepreneurs de la part du futur gouvernement ? 

    Réunis, lundi, dans le cadre d’un événement en ligne spécialisé, les entrepreneurs roumains ont mis en garde contre le danger d’une récession économique en Roumanie au cours du second semestre de 2025 et ils ont appelé le futur Exécutif de Bucarest à prendre les mesures nécessaires pour l’éviter.

     

    2024, une année extrêmement difficile

     

    Ils ont rappelé que 2024 a été une année extrêmement difficile, au cours de laquelle le milieu des affaires a été confronté, en plus du contexte économique et géopolitique difficile, à une instabilité accrue notamment au niveau fiscal et budgétaire.

     

    « La Roumanie se retrouve dans un contexte extrêmement fragile, étant le seul pays de l’UE confronté à deux déficits importants : nous avons un déficit budgétaire estimé à 7,9 % et un déficit du compte courant de 8,4 %, mais avec de très fortes possibilité de le voir augmentation avant la fin de 2024. D’ailleurs, les données statistiques montrent qu’au cours des 5 dernières années, chaque mois de décembre, le déficit de la balance courante augmente d’au moins 1,5 %, d’autant plus que l’année 2024 a été marquée par des élections », a expliqué Cristina Chiriac, présidente de la Confédération nationale de l’entrepreneuriat féminin (CONAF).

     

    Et cette situation n’est pas terminée puisque de nouvelles élections présidentielles sont prévus au premier semestre de 2025. Cristina Chiriac : « A mon avis, si l’on veut éviter une récession économique, il faut ajuster le déficit budgétaire et celui du compte courant sans adopter de mesures difficiles. C’est-à-dire qu’il faut réduire les dépenses publiques, notamment les dépenses non-efficaces, il faut rendre plus efficace la collecte des recettes budgétaires et éviter une surcharge fiscale du milieu des affaires »

     

    Les hommes d’affaires roumains estiment aussi que, dans le contexte actuel, lorsque les budgets sont modifiés presque tous les trois mois pour les aligner sur les modifications fiscales ou législatives, les compagnies ne peuvent plus compter sur des budgets pluriannuels, ni mettre sur pied des plans d’affaires ou de prévisions pour l’avenir.

     

    Un besoin urgent de stabilité

     

    C’est sur ce besoin urgent de stabilité qu’insiste aussi Feliciu Paraschiv, vice-président de l’Association nationale des Petits et Moyens Commerçants de Roumanie.

     

    « Le déficit budgétaire pose de gros problèmes, nous sommes confrontés à une inflation qui persiste – tout cela va main dans la main. A regarder de plus près, l’on constate aussi que les impôts ne sont pas fixes et que les changements législatifs sont plus nombreux que jamais. Cela nous met dans l’impossibilité de dresser un plan d’affaires pour les mois à venir, par peur que d’autres changements n’apparaissent »

     

    Maintenir l’inflation sous contrôle

     

    Et pas en dernier lieu, les entrepreneurs roumains ont souligné l’importance de maintenir l’inflation sous contrôle, mais aussi d’éviter la mise en place d’autres mesures similaire au suivi électronique par le Fisc des factures et des transports, qui ont rendu encore plus difficile le travail des entreprises. Ils ont également exhorté la classe politique à se servir de l’expertise des entreprises et d’adopter des mesures visant le fonctionnement de l’économie uniquement après avoir mené de véritables consultations avec toutes les parties prenantes.

  • Des fonds structurels et de cohésion pour la Roumanie

    Des fonds structurels et de cohésion pour la Roumanie

    1,9 milliard d’euros de fonds structurels pour la Roumanie 

     

    La Roumanie a reçu 1,9 milliard d’euros de fonds structurels et de cohésion financés dans le cadre de l’exercice 2021-2027, a fait savoir le ministre des Investissements et des Projets européens, Adrian Câciu, dans un message posté sur les réseaux sociaux à la fin de la semaine dernière. Selon celui-ci, le taux d’absorption général de 6,11 % place la Roumanie au niveau de la moyenne européenne de 6,19 %. La situation est encore meilleure pour ce qui est des programmes gérés au niveau central par le ministère des Investissements et des projets européens et le ministère des Transports, où l’absorption des fonds structurels et de cohésion s’élève à 7,3 %.

     

    Un bon modèle de gestion qui devrait être continué

     

    « Rien que ces derniers jours, plus de 650 millions d’euros des Fonds structurels et de cohésion de l’exercice financier 2021-2027 ont été reçus, et les remboursements de la Commission européenne se poursuivent au rythme que nous avions prévu, étant donné que la Roumanie a des contrats d’une valeur de plus de 31 milliards d’euros », a précisé le ministre Adrian Câciu. Il a toutefois ajouté que la Roumanie avait encore du retard à rattraper en ce qui concerne les programmes régionaux, dont le taux d’absorption n’était que de 3,2 %. Il s’est dit pourtant convaincu que le modèle de gestion des fonds européens mis en place par l’actuelle coalition formée des sociaux-démocrates et des libéraux, y compris leur décentralisation, sera poursuivi par la future coalition gouvernementale, et que le rythme d’absorption des fonds européens sera maintenu afin d’avoir le même succès que durant l’exercice financier précédent, à savoir de la période 2014-2020.

     

    Toutes les localités en bénéficient 

     

    Par ailleurs, l’ancienne commissaire européenne Corina Crețu affirme qu’il n’y a pas de localité en Roumanie qui n’ait pas bénéficié de fonds européens, chose due à son appartenance à l’Union européenne. Cette déclaration vient contredire les détracteurs acharnés de l’Union européenne, y compris au sein du nouveau Parlement de Bucarest, qui, se déclarant des souverainistes, ont du mal à cacher leur anti-occidentalisme. Et ce n’est pas tout, en 2023, la Roumanie se trouvait en première position en termes de fonds reçus par rapport à sa population, a encore déclaré Corina Crețu, citant une analyse d’Euronews.

     

    Des grands projets ont été financés

     

    L’ancienne commissaire à la politique régionale a rappelé que depuis son adhésion à l’Union européenne en 2007, la Roumanie a reçu plus de 95 milliards d’euros de fonds non remboursables, pour une contribution de moins de 30 milliards d’euros. Parmi les grands projets qui ont bénéficié de ces fonds mentionnons plusieurs grands hôpitaux régionaux, le Master Plan pour les Transports (plan directeur), plusieurs tronçons d’autoroute, la réhabilitation de voies ferrées, la construction de la ligne de métro qui relie le plus grand aéroport du pays, Henri Coanda d’Otopeni, près Bucarest, à la gare du Nord de la capitale ou encore, le pont suspendu sur le Danube à Brăila (sud-est), qui est le troisième plus grand d’Europe et l’un des projets d’infrastructure les plus importants en Roumanie des 30 dernières années

     

    Autant de grands projets mis en place à l’aide des fonds européens en Roumanie, qui témoignent de l’importance de ces financements pour le pays. (trad. Valentina Beleavski)

  • Des fonds pour les investissements locaux

    Des fonds pour les investissements locaux

    Des fonds pour les investissements locaux

    Dans les derniers jours de son mandat, la coalition  PSD-PNL actuellement au pouvoir a décidé jeudi d’allouer des fonds d’un montant total de plusieurs milliards de lei à une série de nouveaux investissements. Ces derniers soutiendraient des objectifs communautaires locaux ainsi que des projets industriels et de santé. L’hôpital d’urgence Bagdasar-Arseni de Bucarest est la plus grande clinique de neurologie de Roumanie. Il compte 263 lits et traite déjà de multiples pathologies. Un centre d’oncologie et de radio-chirurgie stéréotaxique (technique d’irradiation de haute précision) y sera également construit, avec une superficie de plus de dix mille mètres carrés. « Nous continuons à investir dans la santé et nous allouons plus de 200 millions de lei (40 millions d’euros) au centre d’oncologie et de radiochirurgie de l’hôpital Bagdasar-Arseni de Bucarest. Ce centre offrira des traitements de pointe aux patients atteints de maladies oncologiques », a déclaré le Premier ministre Marcel Ciolacu.

     

    Des fonds pour la consolidation des bâtiments à risques sismiques

    Son gouvernement a également approuvé un document visant à réduire les risques sismiques pour les bâtiments vulnérables dans un pays où les tremblements de terre sont fréquents. Le montant du financement non remboursable accordé à un bénéficiaire est plafonné à 300 000 euros. Mihai Constantin, porte-parole du gouvernement, a déclaré que le programme était valable jusqu’au 31 décembre 2030 et que les paiements seraient effectués jusqu’à la fin de l’année 2036. Le budget estimé est de plus de 1,3 milliard de lei. Il financera la conception et l’exécution de travaux d’intervention pour les locaux où sont exercées des activités économiques, ainsi que pour les bâtiments d’intérêt ou d’utilité publique. Le programme ne finance pas la consolidation des logements privés. On estime à 750 le nombre d’entreprises qui pourront bénéficier de cette forme de soutien.

     

    Prévention et assistance dans la lutte contre le trafic de drogues

    Jeudi également, le cabinet de M. Ciolacu a approuvé la réorganisation de l’Agence nationale de lutte contre la drogue, à un moment où le trafic et la consommation de stupéfiants se sont répandus en Roumanie. La nouvelle vision va au-delà de la répression pénale et met l’accent sur la prévention et l’assistance intégrée aux victimes de la consommation de drogue, en particulier les mineurs, qui ont besoin d’un soutien particulier. L’assistance sera transférée du ministère de l’Intérieur au système de santé, et la coordination des politiques antidrogue est placée sous la responsabilité directe du Premier ministre. Des centres de prévention de la toxicomanie spéciaux seront également mis en place, où tous ceux qui en ont besoin recevront des soins spécialisés. Selon le gouvernement, le projet a été élaboré en consultation avec des organisations non gouvernementales et des experts dans chaque domaine concerné.

  • La Moldova, engagée sur son parcours euro-atlantique et européen

    La Moldova, engagée sur son parcours euro-atlantique et européen

    Les relations OTAN- Molodva se renforcent

     

    Au fil du temps, l’évolution des relations entre l’OTAN et la Moldova, ce petit pays majoritairement roumanophone, a connu plusieurs étapes, marquées par les changements politiques régionaux et internationaux. A présent, les relations entre Chisinau et l’Alliance de l’Atlantique Nord se sont intensifiées et ne cessent de se développer en tant qu’effet de l’invasion russe en Ukraine voisine.

     

    En visite à Bruxelles, au siège de l’Alliance, la présidente moldave, Maia Sandu a réaffirmé l’engagement de son pays pour la paix et la sécurité régionales. Le Partenariat pour la Paix entre la République de Moldova et l’OTAN « a aidé à créer un milieu plus sûr pour nos citoyens, à renforcer les capacité de défense de notre armée et la résilience de notre société dans son ensemble », a déclaré Mme Sandu lors de pourparlers avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, fait savoir un communiqué de presse de la présidence moldave.

     

    La sécurité régionale, au premier plan

     

    Les discussions ont porté notamment sur la sécurité régionale, sur les menaces hybrides, y compris sur l’immixtion dans les élections moldaves et sur la corruption électorale, sans oublier de mentionner la nécessité de mener des actions communes pour protéger les démocraties de la zone. En s’adressant au Conseil de l’Atlantique-Nord, la principale structure de décision de l’OTAN qui réunit les représentants des 32 Etat-membres de l’Alliance, Maia Sandu a mis en avant les efforts de son pays de maintenir la paix et la stabilité malgré la guerre à ses frontières et de consolider sa résilience face aux menaces hybrides.

     

    Chisinau, engagé sur son parcours

     

    Elle a aussi mis en garde contre les tactiques d’immixtion extérieure dans les processus démocratiques, telles le financement illicite des partis et la manipulation des informations, des actions qui minent la démocratie et la confiance des citoyens. La présidente moldave a parlé aussi de l’importance d’avoir une coopération internationale pour la protection des démocraties du monde et pour promouvoir la paix. A son avis, cette visite au siège de l’OTAN de Bruxelles, témoigne de l’engagement de Chisinau de coopérer avec les pays partenaires afin d’assurer la sécurité de ses citoyens, de protéger les processus démocratiques en Moldavie et de consolider son rôle de partenaire de confiance en matière de sécurité régionale.

     

    Aide financière de la part de l’UE

     

    Cette visite de la présidente moldave à Bruxelles a eu lieu après la confirmation du parcours européen de la République de Moldova lors d’un référendum par lequel les habitants moldaves ont été d’accord que l’adhésion à l’UE figure en tant qu’objectif stratégique du pays dans le texte de la Constitution. Cette visite a lieu aussi peu après de début du mandat de la nouvelle Commission européenne, afin de souligner aussi la continuité des relations et de renforcer les relations déjà étroites entre la Moldova et l’UE. L’occasion donc pour la cheffe d’Etat de Chisinau, Maia Sandu, de s’entretenir la présidente de la CE, Ursula von der Leyen, qui a annoncé mardi un soutien financier de 60 millions d’euros pour que la République de Moldova puisse réformer son système de Justice et renforcer sa stabilité économique. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Des déclarations en faveur de l’appartenance à l’OTAN et à l’UE

    Des déclarations en faveur de l’appartenance à l’OTAN et à l’UE

    Les avis des Roumains en 2021

     

    En juin 2021, le centre INSCOP a mené une enquête, demandant aux Roumains dans quel pays ils préféreraient travailler ou étudier pour une période prolongée de temps. 42 % des personnes interrogées ont nommé l’Occident (Union européenne, États-Unis ou Canada), moins de 4 % ont opté pour la Russie ou la Chine, et 47,9 % ont déclaré qu’elles ne quitteraient pas leur pays. De même, 66,6 % des participants ont déclaré préférer les droits et libertés de type occidental face aux valeurs traditionnelles que la Russie de Poutine prétendait promouvoir et seulement 16,2 % ont opté pour les soi-disant valeurs russes. Interrogés aussi au sujet de l’UE, 56,2 % des Roumains ont déclaré que l’adhésion de la Roumanie à l’espace communautaire leur a été plutôt bénéfique, alors que 35,1 % y ont vu notamment des inconvénients.

     

    Pour ce qui est de l’appartenance du pays à l’OTAN, 65,8 % des personnes interrogées étaient favorables au fait que la Roumanie soit membre de l’OTAN, car cela lui assurait une meilleure défense militaire. 28,6 % ont affirmé préférer la neutralité, estimant que la Roumanie ne courait par le risque d’être attaquée. Enfin, 73,8 % des Roumains pensaient que l’existence de bases militaires américaines en Roumanie contribue à la défense du pays en cas d’agression extérieure. Et pas en dernier lieu, la grande majorité des personnes interrogées se sont montrées majoritairement insatisfaites des résultats du gouvernement de Bucarest, quelle que soit sa couleur politique. C’était donc en 2021.

     

    A l’époque, la conclusion des sociologues fut que les Roumains ne contestaient pas l’appartenance de leur pays au monde libre, mais seulement la légitimité d’une classe politique qui les ignorait et les méprisait.

     

    Aujourd’hui la Roumanie réitère son engagement sur la voie euro-atlantique

     

    Plus de 3 ans plus tard, la situation géopolitique a profondément changé en Europe.

    « La Roumanie reste fermement engagée sur la voie euro-atlantique dans laquelle elle s’est engagée, et la décision d’apporter sa propre contribution au renforcement de la sécurité dans la région reste solide », a déclaré mardi le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr.

     

    Le message de l’Ambassadrice américaine à Bucarest

     

    Accompagné de l’ambassadrice des États-Unis à Bucarest, Kathleen Kavalec, il a visité la base aérienne de Mihail Kogălniceanu (sud-est). Les deux responsables ont rencontré une délégation d’attachés de la Défense des pays membres de l’OTAN accrédités à Bucarest, ainsi que des soldats américains stationnés sur place, et leurs camarades espagnols, français et roumains. Selon l’ambassadrice Kavalec, la Roumanie investit massivement dans le développement de cette base militaire, qui est l’une des plus importantes de l’OTAN et qui contribue à la défense du flanc oriental de l’Alliance de l’Atlantique Nord.

     

    Le message de la princesse Margarita, gardienne de la couronne de Roumanie

     

    Mardi également, la princesse Margarita, gardienne de la couronne de Roumanie, a déclaré que « jamais dans son histoire moderne, la Roumanie n’a bénéficié d’un niveau de sécurité plus élevé et de meilleures conditions de prospérité économique qu’aujourd’hui, en tant que membre à part entière de l’Union européenne et de l’OTAN ».

     

    Par ailleurs, à son avis les récentes élections présidentielles et législatives de Roumanie sont un appel à l’aide de la part d’électeurs qui se sentent ignorés dans un contexte de développement économique rapide mais inégal. Elle a aussi donné des exemples du contraste entre le luxe de la vie à Bucarest, la capitale, et la pauvreté qui sévit dans les villages, ou encore de l’investissement massif dans les technologies modernes, alors que les dépenses dans le domaine de la Santé restent les plus faibles de l’UE. (Bogdan Matei)

  • Déficit budgétaire élevé comme pendant la pandémie

    Déficit budgétaire élevé comme pendant la pandémie

    Le déficit budgétaire de la Roumanie pour les 11 premiers mois de cette année a atteint les 7,11 % du produit intérieur brut (PIB), soit environ 125,7 milliards de lei (plus de 25 milliards d’euros), selon les informations obtenues par les médias de Bucarest. L’objectif de déficit du gouvernement pour 2024 est de 8,58 % du PIB, soit 152 milliards de lei, ce qui signifie que des dépenses importantes sont également prévues pour décembre.

    Un taux du déficit budgétaire plus élevé a été enregistré pour la dernière fois en 2020, année de la pandémie de COVID-19, lorsque l’indicateur s’élevait à 9,6 %.

    Le déficit est la différence entre les revenus du gouvernement et les dépenses, plus élevées, qu’il doit couvrir. Comme l’Etat ne dispose pas de cet argent, il doit l’emprunter. Plus les déficits sont élevés et contractés sur des périodes plus longues, plus le taux de croissance de la dette publique devient alarmant.

    Sur toile de fond d’un rythme de croissance économique plus lent, comme cela est prévu pour la Roumanie dans les années à venir, d’importants déficits budgétaires peuvent conduire à des situations alarmantes, comme celle prévue pour l’année 2031. Pour cette année-là, le plan budgétaire prévoit que la Roumanie paiera pour les intérêts de la dette de l’Etat 3,5 % du PIB (soit 100 milliards de lei), contre les 2 % à l’heure actuelle.

    Les données officielles et celles recueillies par la presse montrent que le futur gouvernement devra assumer une situation économique difficile: un énorme déficit budgétaire, des intérêts sur les emprunts d’Etat qui ont dépassé les donnée similaires dans l’Union européenne et des fonds européens partiellement suspendus.

    A l’heure où l’on parle, le gouvernement Parti Social-Démocrate-Parti National-Libéral ne peut pas élaborer la loi de finances pour l’année prochaine. Comme la nouvelle législature ne s’est pas encore réunie, la future majorité parlementaire, dont dépendent plusieurs chapitres du budget, n’est pas claire. Sans budget national, les municipalités ne peuvent pas préparer leur propre budget et les citoyens en ressentiront immédiatement les effets.

    Le ministre des Finances, le libéral Marcel Boloş, a admis que « l’instabilité politique génère des difficultés concernant la stratégie de prêts sur les marchés étrangers, pour assurer le financement du déficit budgétaire et de la dette publique, car le budget pour l’année 2025 ne peut pas être finalisé ».

     

    Les explications du premier ministre

    Le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, a quant à lui affirmé le mois dernier que les prêts énormes contractés par son équipe étaient principalement destinés à des investissements. Il a donné l’exemple de certains pays d’Europe, comme le Portugal, l’Espagne ou l’Italie, qui se sont considérablement endettés avant d’avoir créé leurs remarquables infrastructures actuelles.

    Pourtant selon les commentateurs une partie significative du déficit est due aux mesures électorales – augmentations substantielles des pensions de retraite et des salaires dans le secteur public – adoptées par le gouvernement en 2024, qui, en Roumanie, était l’année de toutes les élections :locales, européennes, législatives et présidentielles.

     

     

  • Grandes plateformes et désinformation en ligne

    Grandes plateformes et désinformation en ligne

    « La liberté des électeurs de se forger une opinion présuppose le droit d’obtenir des informations exactes sur les candidats, de sorte que l’ingérence d’entités étatiques ou non étatiques dans la conduite de campagnes électorales ou de désinformation doit être exclue », a déclaré vendredi la Cour constitutionnelle de Roumanie, dans le raisonnement de la décision par laquelle elle a annulé les élections présidentielles dans le pays. Selon les notes d’information présentées au Conseil suprême de la défense par les services de renseignement, qui ont ensuite été déclassifiées, « les principaux aspects du processus électoral pour l’élection du président de la Roumanie en 2024 sont ceux qui concernent la manipulation des votes des électeurs et la distorsion de l’égalité des chances pour les concurrents électoraux, par l’utilisation non transparente des technologies numériques et de l’intelligence artificielle dans la campagne électorale, en violation de la législation électorale, ainsi que par le financement de la campagne électorale à partir de sources non déclarées, y compris en ligne », a déclaré la Cour constitutionnelle Roumaine. 

     

    Les grandes plateformes en ligne indifférentes aux messages et sollicitations

     

    C’est l’ancien candidat indépendant Călin Georgescu, extrémiste, souverainiste et admirateur de Vladimir Poutine, qui fait l’objet de toutes ces accusations. Depuis le mois d’août, l’Autorité nationale pour l’administration et la régulation des communications (ANCOM) et l’Autorité électorale permanente (AEP) ont informé les principales plateformes, par lettre officielle, de leurs obligations une fois le processus électoral lancé. Par la suite, l’Autorité électorale permanente a envoyé des notifications à TikTok signalant diverses irrégularités et lui a demandé de prendre les mesures nécessaires pour garantir que la campagne électorale en Roumanie se déroule dans des conditions légales, mais les représentants de la plateforme n’ont pas réagi rapidement à la demande de l’autorité roumaine, a déclaré l’ANCOM. Le Conseil national de l’audiovisuel et l’ANCOM ont également notifié aux plateformes Meta, TikTok, X et Google leurs obligations en matière de lutte contre la désinformation, conformément au règlement européen en la matière, et leur ont demandé de renforcer leurs mécanismes de modération des contenus. 

     

    La lutte contre les “fake news” se poursuit

     

    Malgré ces efforts et ces appels, le ministère de la Défense signale de nouvelles désinformations en ligne, notamment sur la plateforme TikTok. Selon le portail InfoRadar, un outil du ministère de la Défense pour lutter contre les « fake news », ce sont les frontières et les infrastructures portuaires roumaines qui sont visées. L’un des messages prétend à tort que les frontières de la Roumanie seront fermées et sécurisées par des effets militaires, tandis que l’autre montre à tort que des technologies militaires qui ne sont pas en possession de l’armée roumaine sont concentrées dans le port de Constanta, ce qui, selon les auteurs de la fake news, est la preuve de préparatifs de guerre. Le ministère affirme que toutes ces informations sont fausses et que ses structures de communication continueront à signaler les cas de désinformation de l’opinion publique au fur et à mesure qu’ils seront identifiés.

  • La Commission européenne, une décision visant le réseau TikTok

    La Commission européenne, une décision visant le réseau TikTok

    Le rôle de TikTok dans les élections présidentielles en Roumanie, figure ces jours-ci en tête des sujets débattus au niveau européen, aussi bien par les institutions que par les autorités et la presse. Alors qu’il n’a déclaré aucune dépense à l’autorité électorale, le candidat indépendant Calin Georgescu aurait bénéficié d’une campagne électorale financée à hauteur de millions de dollars ce qui a permis son ascension fulminante lors du premier tour de scrutin. Dans ce contexte, la Commission européenne a annoncé jeudi avoir renforcé la surveillance du réseau TikTok, au terme de la loi sur les services numériques (DSA), le nouveau règlement de l’Union européenne visant à lutter contre les contenus illicites et la désinformation dans le monde en ligne. L’Exécutif de Bruxelles a précisé que les actions lancées tiennent de ses compétences en rapport avec cette loi et qu’elles n’abordent pas le processus électoral roumain dont la responsabilité revient entièrement aux autorités et au peuple roumain.

     

    La CE ordonne à TikTok de conserver les données liées aux élections déroulées entre 24 novembre 2024 et 31 mars 2025

    La CE a ordonné à TikTok de conserver les données liées aux élections qui ont eu et auront lieu dans l’Union européenne (UE) entre 24 novembre 2024 et 31 mars 2025. Sans se prononcer sur une éventuelle violation des règles par la plateforme d’origine chinoise, l’Exécutif communautaire a convoqué une réunion de tous les Etats membres au niveau de leurs responsables de la loi sur les services numériques et une réunion sur des questions de sécurité cybernétique. Auditionnés antérieurement au Parlement européen, les représentants du réseau TikTok ont déclaré que ces trois derniers mois, ils ont supprimé de la plateforme plus de 66 000 faux comptes, 10 millions de faux abonnés et un millier de comptes de faux candidats à la présidence roumaine.

     

    Union européenne peut infliger à TikTok des amendes allant jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial

    Selon Caroline Greer, directrice de la politique publique et des relations gouvernementales de TikTok, dans le cas des élections roumaines, le réseau n’était pas responsable parce que certaines informations n’ont pas été signalées aux autorités électorales. Selon le correspondant Radio Roumanie à Bruxelles, si les vérifications montrent une violation de la loi sur les services numériques, l’Union européenne peut infliger à TikTok des amendes allant jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial. En cas de violations répétées, la plateforme pourrait être interdite en Europe. Quant à la Roumanie, seules les autorités nationales peuvent adopter les décisions qui s’imposent, en allant des enquêtes et jusqu’aux différentes sanctions.

     

     

  • La direction de TikTok auditionnée par le Parlement européen

    La direction de TikTok auditionnée par le Parlement européen

    Les représentants de la plateforme TikTok ont défendu mardi dernier au sein du Parlement européen, les mesures qu’ils avaient adoptées pour lutter contre la désinformation au premier tour des élections présidentielles en Roumanie et ont nié tout favoritisme envers le candidat indépendant CălinGeorgescu, arrivé en tête du premier tours des présidentielles roumaines.

    Devant la Commission du Marché Intérieur et de la Protection des Consommateurs du Parlement Européen, les représentants de l’entreprise ont souligné que « tous les candidats ont été pris en compte dans le système sans distinction entre les indépendants et ceux portés par un parti ».

    La directrice produit, responsable de l’authenticité et de la transparence de la plateforme, Brie Pegum, a déclaré que parmi les réseaux bloqués ces derniers mois pour contenu politique illégal, un seul soutenait CălinGeorgescu et avait beaucoup moins de followers que d’autres soutenant d’autres candidats. Et de souligner également que la plateforme avait éliminé plus de 66 000 faux comptes en Roumanie, environ sept millions de faux « like », dix millions de faux abonnés et 1 000 comptes imitant des profils de candidats.

    Pour sa part, la directrice des politiques publiques et des relations gouvernementales, Caroline Greer, a expliqué que la plateforme avait appliqué ses règles internes pour les processus électoraux lors des élections en Roumanie. Et d’ajouter que dans les mois précédant les élections, elle avait eu des réunions avec diverses autorités du pays, notamment plusieurs partis politiques et l’autorité électorale roumaine. Selon elle,TikTok compte 95 modérateurs de contenu roumains. « Notre vision se limite strictement à ce qui se passe sur la plateforme. Nous ne savons pas ce qui se passe en dehors, nous ne connaissons pas la capacité financière des candidats, ni ce qu’ils font par ailleurs » – a déclaré la représentante de TikTok.

    Et pourtant selon les eurodéputés les réponses fournies par l’entreprise ne clarifient pas les interrogations liées à la transparence du fonctionnement de la plateforme ou aux outils appliqués pour lutter contre les manipulations. L’eurodéputé roumain Dan Nica, chef de la délégation du Parti Social Démocrate au Parlement européen, a réitéré, devant le Parlement européen, la demande d’implication de la Commission européenne dans l’enquête. Selon lui il est important que les institutions européennes interviennent pour empêcher l’utilisation abusive des plateformes en ligne à des fins politiques, qui pourrait affecter le processus électoral et la confiance des citoyens dans la démocratie.

     

    Enquête sur la plateforme Tik Tok

    En effet, après le premier tour des élections présidentielles du 24 novembre, la Roumanie a demandé à la Commission européenne de lancer une enquête officielle sur la plateforme TikTok, sur la base des règles communautaires sur les réseaux sociaux, qui stipulent que les entreprises doivent évaluer et atténuer les risques liés à l’intégrité des élections. Mentionnons aussi que des accusations similaires à celles de la Roumanie ont été lancées contre la plateforme TikTok au sujet des récentes élections législatives en Irlande.

  • Le héros de Séville n’est plus parmi nous

    Le héros de Séville n’est plus parmi nous

    Le légendaire gardien de buts Helmut Duckadam, vainqueur, en 1986, avec l’équipe Steaua Bucarest, de la « Coupe des clubs champions européens », soit l’ancêtre de la Ligue des Champions, est décédé à l’âge de 65 ans – annonce, en deuil, la presse sportive roumaine. Selon les journalistes, il a été confronté à plusieurs problèmes de santé ces dernières années et en septembre 2024 il a subi une opération à cœur ouvert.

    Né le 1er avril 1959 à Semlac, Arad, dans une famille de Souabes (allemands de l’ouest de la Roumanie), Helmut Duckadam a fait ses débuts en 1978 en Division A, avec l’équipe phare du pays, l’UTA. Après quatre saisons, il a été transféré àSteaua Bucarest, club départemental, patronné par le ministère de la Défense, selon un modèle soviétique répandu à l’époque dans tous les pays se trouvant derrière le rideau de fer.

    Helmut Duckadam a été surnommé le « Héros de Séville » après que, le 7 mai 1986, lors de la finale de la Coupe des clubs champions européens, dans le match contre FC Barcelone, il ait arrêté les quatre tirs au but exécutés par les joueurs catalans. Le score restait 0-0 après 120 minutes de jeu. Lors des tirs au but, Marius Lăcătuș et Gavrilă Balint ont marqué pour l’équipe championne de Roumanie et la finale s’est terminée par 2 buts à 0.

    Avec une équipe composée exclusivement de footballeurs roumains, Steaua Bucarest a été la première équipe d’un pays communiste à remporter le plus important trophée continental de foot. Parmi les auteurs de cette performance unique dans l’histoire du football roumain, le milieu de terrain Lucian Bălan et le défenseur Ilie Bărbulescu sont également décédés.

    La performance de Helmut Duckadam a été inscrite au Livre des Records. Et pourtant, des problèmes de santé l’ont obligé à abandonner définitivement ce sport à seulement 27 ans, en pleine gloire. Trois ans après la finale de Séville, en 1989, Helmut Duckadam est revenu sur le terrain, pour les deux dernières saisons, en division B, aux côtés des joueurs de l’équipeVagonul Arad. Au total, il a compté 133 évolutions en première division, 13 dans la Coupe de Roumanie de foot et 9 dans la Coupe des clubs champions européens. Son palmarès compte deux trophées de champion national, un autre de champion continental et une Coupe de Roumanie.

    Après la fin de sa carrière de footballeur,Helmut Duckadam a rejoint la police des frontières dans sa ville natale de Semlac. Il a également pris sa retraite pour cause de maladie.

    En 2003, il a remporté la loterie des visas, obtenant le droit d’émigrer légalement aux Etats-Unis, mais il est rapidement rentré en Roumanie. Pendant une décennie, HelmutDuckadam a occupé le poste de président honoraire du club FCSB de la capitale Bucarest. Il a été déclaré citoyen d’honneur de Bucarest et lePrésident de la Roumanie lui a décerné l’Ordre du « Mérite sportif ».

    Depuis quelques années, Helmut Duckadam était analyste sportif pour une télévision de sport de Bucarest. Dans les émissions, il était toujours chaleureux, volubile, avec une bonne dose d’humour, préférait l’éloge à la critique, ne se mettait jamais en colère et était incapable d’offenser quelqu’un. A son départ définitif, ses collègues journalistes titraient pour résumer les sentiments de tous les amoureux du football roumain : « Merci, Helmut ! »

  • Déclarations à l’occasion de la fête nationale

    Déclarations à l’occasion de la fête nationale

    Ce dimanche, 1erdécembre,les Roumains ont célébré la Fête nationale, marquant cette année le 106eanniversaire du moment où toutes les provinces où ils étaient majoritaires ont passé sous l’autorité de Bucarest. La date du 1erdécembre 1918 marque donc la création de l’Etat national unitaire roumain. A la fin de la Première Guerre mondiale, toutes les provinces habitées par les Roumains et qui étaient jusque-là sous l’autorité des empires austro-hongrois et tsariste (à savoir la Transylvanie, le Banat, la Bucovine et la Bessarabie) ont rejointle Royaume de Roumanie, précédemment créé par l’union de la Moldavie et de la Valachie.

     

    Déclarations des responsables roumains

    A cette occasion, le président Klaus Iohannis, qui a offert sa dernière réception consacrée à la Fête nationale en tant que chef de l’Etat, a envoyé un message d’unité et de solidarité pour surmonter les crises et avancer dans la dignité. Et d’ajouter que le peuple roumain est fort et attaché aux valeurs démocratiques et continuera à défendre ces valeurs. Klaus Iohannis a exhorté les Roumains à regarder avec gratitude les sacrifices et la lutte pour l’unité et la souveraineté de leurs ancêtres, mais aussi à se tourner vers l’avenir qui doit être construit avec sagesse.

    Klaus Iohannis : « Le 1erdécembre 1918, nos ancêtres ont réussi à réaliser leur rêve d’avoir un seul pays, en réalisant, à Alba Iulia, la Grande Union. A partir de ce moment-là, nous avons traversé des guerres, des dictatures, des révolutions, de graves crises sanitaires et économiques. Grâce à l’esprit d’unité et de solidarité manifesté face à des objectifs communs, nous avons toujours réussi à surmonter ces crises, à nous adapter et à nous relever plus forts qu’avant » a déclaré Klaus Iohannis.

    Le Premier ministre Marcel Ciolacu a quant à lui déclaré que la Fête nationale de cette année était plus importante que jamais, soulignant la nécessité d’avoir un Parlement qui « garde les choses sous contrôle » pour ne pas glisser « sur une pente dangereuse ». « Ce 1erdécembre, ce sera une question de choix entre la stabilité et le chaos, entre le développement et l’austérité», a déclaré le Premier ministre Marcel Ciolacu.

    Selon lui, un équilibre est nécessaire afin de préserver la voie pro-européenne de la Roumanie, pour poursuivre les investissements grâce aux fonds européens et pour que les citoyens conservent leurs emplois et leurs pensions de retraite.

    A son tour, dans un message à l’occasion de la Fête nationale, le président du Sénat, Nicolae Ciucă, a parlé du devoir de donner la priorité à la stabilité, au dialogue et au respect des citoyens, dans le contexte de la période actuelle marquée par des défis et des décisions importantes.

    « C’est le moment où nous nous souvenons des sacrifices de nos ancêtres, qui ont jeté les bases d’un Etat uni et souverain, mais aussi de la responsabilité que nous avons, celle de perpétuer cet héritage », a déclaré le président du Sénat, qui a appelé à l’unité.

    « Je souhaite que cette journée nous rassemble, quelles que soient nos divergences d’opinion, autour des valeurs qui nous définissent en tant que nation,à savoir : l’unité, la solidarité et la foi dans un meilleur avenir. La Roumanie a les ressources et le potentiel pour se développer, mais pour cela nous avons besoin de travail, d’honnêteté et de courage », a souligné Nicolae Ciucă.

     

  • Préparatifs pour la Fête Nationale de la Roumanie

    Préparatifs pour la Fête Nationale de la Roumanie

    En Roumanie, le dimanche 1er décembre s’annonce chargé. Les Roumains sont encore une fois appelés à se rendre aux urnes pour élire leurs sénateurs et députés. Qui plus est, le Bureau électoral central devrait annoncer, dans la soirée, le résultat du recomptage des voix du premier tour de l’élection présidentielle, qui s’est déroulée le 24 novembre. Une tension politique sans précédent en 35 ans de démocratie roumaine postcommuniste menace d’éclipser ce jour de concorde, durant lequel les Roumains célèbrent la Grande Union de la Roumanie.

     

    Défilé militaire à l’occasion de la Fête nationale

    La répétition générale du défilé militaire dédié à la Fête nationale du 1er décembre, initialement prévue ce jeudi, a été reprogrammée ce samedi, a annoncé le ministère de la Défense nationale. Environ 2 500 militaires et spécialistes du ministère de la Défense, de l’Intérieur, du Service roumain de renseignement, du Service spécial des télécommunications, de l’Administration pénitentiaire et de l’Autorité douanière roumaine, avec environ 190 moyens techniques et 45 avions, participeront au défilé. Aux côtés des soldats roumains, environ 240 soldats étrangers participeront au défilé militaire, faisant partie de détachements des Etats alliés tels l’Albanie, la Belgique, la République tchèque, la Croatie, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Luxembourg, la Macédoine du Nord, la Pologne, le Portugal, le Royaume-Uni, l’Espagne, les Etats-Unis et la Turquie. Les détachements étrangers comprennent environ 21 moyens techniques, dont des avions de combat, précise le ministère de la Défense. Pour la première fois, des femmes de l’armée de la République voisine de Moldova passeront sous l’Arc de Triomphe à Bucarest.

     

    Evénements aux Instituts culturels roumains

    Les représentants étrangers de l’Institut culturel roumain ont programmé des événements spéciaux autour de la Fête nationale. L’Institut de Varsovie, par exemple, en collaboration avec le « Festival international du film Watch Docs. Les droits de l’homme au cinéma » invite le public cinéphile à une rétrospective roumaine dans la section « Documentaire grand format », consacrée aux réalisations les plus importantes du genre. Cette année, la section est consacrée à la Roumanie et se déroule jusqu’au 1er décembre. Le groupe de documentaires roumains rappelle certaines productions d’archives des années 1960, 1970 et 1980, mais présente également une nouvelle création de Radu Jude, l’un des cinéastes contemporains les plus appréciés en Pologne.

     

    La Grande Union

    Devenu jour férié après la révolution de 1989, le 1er décembre marque l’achèvement, à la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, du processus d’établissement de l’Etat national unitaire roumain. Bucarest était la capitale du nouvel Etat, qui comprenait toutes les provinces à population majoritairement roumaine qui avaient été sous le contrôle des empires multinationaux voisins, à savoir celui tsariste et austro-hongrois. Les provinces concernés étaient la Bessarabie (est), la Bucovine (nord-est), la Transylvanie (centre), le Banat, la Crisana et le Maramureş (ouest).