Category: Complément d’actu

  • La Journée internationale de la Blouse roumaine

    La Journée internationale de la Blouse roumaine

    La Roumanie a marqué le 24 juin, la Journée de la Blouse roumaine appelée en roumain “ie”, récemment ajoutée par l’UNESCO sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Tissée à la main, la blouse roumaine a la spécificité d’avoir la partie haute richement brodée et des manches très larges, comme des ailes. Confectionnée dans un premier temps en chanvre, elle représentait jadis, la pièce de résistance du costume populaire des femmes roumaines qui en mettaient notamment les jours de fête ou à l’église. Au fil du temps, la blouse a commencé à être fabriquée aussi en lin, soie ou couton, avec différents motifs brodés dont les couleurs et les formes changent en fonction des régions du pays ou de statut de la personne.  La chromatique de la blouse roumaine comporte notamment le noir, le rouge et le bleu, mais il y a des régions de Roumanie, telle celle de Sibiu, où les broderies sont entièrement cousues avec du fil noir. La technique de la broderie est toujours vivante et transmise d’une génération à l’autre. On rencontre de nombreux motifs brodés sur les ii: géométriques (croix, cercles), végétaux (épi de blé, fleurs) et même cosmiques (le soleil, les étoiles). Ces motifs n’étaient pas choisis au hasard, ils représentaient autant de symboles dont le rôle était de protéger la personne qui portait la blouse et d’éloigner la malchance.

     

    En 2012, la communauté virtuelle « La Blouse Roumaine » que la blouse roumaine devienne une marque du pays

    En 2012, la communauté virtuelle « La Blouse Roumaine » qui compte plus de 18,000 membres a suggéré que la traditionnelle blouse roumaine devienne une marque du pays et organisa la Journée Internationale de la Blouse roumaine le 24 juin, jour de la Saint Jean. Mais, dans le calendrier des fêtes et des traditions roumaines, une autre fête a lieu ce jour-là, à savoir les « Sânziene », une célébration liée au culte de la végétation et de la fécondité.

    En juin 2013, une première édition avec pour thème « Les Sinziene vêtent la Planète de blouse roumaine » a déclenché un véritable mouvement culturel qui a ressuscité ce vêtement traditionnel de Roumanie.

    Déroulée sous le slogan « Un nouveau début- offrir de la reconnaissance », l’édition de cette année de la Journée internationale de la Blouse roumaine s’est avérée une occasion pour la Roumanie d’inviter les grandes marques internationales à respecter sa culture et à s’y inspirer, à condition de reconnaître les sources d’inspiration, lit-on dans un message sur la page facebook de la communauté de la Blouse Roumaine. A l’heure où l’on parle, plus de 130 localités de 60 pays marquent chaque année, par des centaines d’événements, la Journée de la Ie. La Blouse roumaine est célébrée aussi par les musées et les institutions culturelles de Roumanie et d’ailleurs, tout comme par les ambassades et les missions diplomatiques. Depuis le 1er décembre 2022, l’art de la blouse traditionnelle avec broderie sur les épaules (altiță) inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette année, à l’occasion de la Journée mondiale de la blouse roumaine, le centre culturel roumano-moldo-allemand de Nürnberg, en Allemagne, a remporté deux records du monde. Le premier pour la ceinture roumaine brodée la plus longue confectionnée en trois mois et mesurant plus de 1 600 m et le second pour la ceinture la plus lourde : 70 kilos. L’initiative a été lancée fin février et depuis un millier de Roumains du monde entier, depuis la Moldavie et jusqu’en Nouvelle Zélande ont rejoint le projet et confectionné des pièces de la ceinture qui ont été ensuite reliées.

  • Les investisseurs étrangers misent sur la Roumanie

    Les investisseurs étrangers misent sur la Roumanie

    67% des investisseurs en Roumanie s’attendent à ce que le pays devienne une destination privilégiée pour les investissements étrangers au cours des trois prochaines années, selon une étude réalisée par le cabinet de conseil financier et d’audit Ernst & Young. Selon le document, le nombre d’emplois nouvellement créés en Roumanie a chuté de 8 % entre 2022 et 2023, passant de 6 460 à 5 935. Sur cet indicateur et dans le contexte global de l’Europe centrale et orientale, la Hongrie a surpassé la Roumanie en 2023, mais notre pays a dépassé la Grèce et la Bulgarie en termes de nombre de projets d’Investissement direct étranger (IDE).

     

    La Roumanie reste un marché robuste et résilient

    Dans le même temps, la Roumanie occupe la cinquième place dans le classement du nombre moyen d’emplois créés par projet, dépassant des pays à l’économie plus forte comme la Pologne. 46 % des directeurs d’entreprise interrogés pensent que la Roumanie reste un marché robuste et résilient pour les investissements en 2023 et ont déclaré qu’ils prévoyaient de consolider ou d’étendre leurs opérations dans un avenir proche. L’accès aux subventions est considéré comme un facteur décisif par 72 % des investisseurs. Les secteurs qui intéressent sont les logiciels et les services informatiques, le transport et la logistique, ainsi que l’électronique, qui attirent le plus d’investissements directs étrangers. Selon l’étude, l’intégration des technologies émergentes et l’accès à une main-d’œuvre bien formée sont essentiels et renforcent la position de la Roumanie en tant que destination attrayante pour les investissements durables ayant un impact significatif à long terme. Bucarest reste la principale destination des investissements directs étrangers, avec une part substantielle de 40 %. Iași, au nord-est, et Timișoara, à l’ouest, ont attiré trois projets d’investissement chacune, et Cluj-Napoca, au nord-ouest, et Brașov, dans le centre, deux chacune. Toutefois, le schéma d’investissement semble s’éloigner de la concentration traditionnelle sur les grands centres économiques et laisse entrevoir une plus grande dispersion des projets dans les villes plus petites.

     

    Qui sont les principaux investisseurs ?

    Les principaux investisseurs n’ont pas changé. L’Allemagne a conservé sa première place avec 16 projets, comme en 2022, suivie par le Royaume-Uni et les États-Unis, avec 6 projets chacun. Selon l’enquête, les investisseurs considèrent que la Roumanie se distingue par son régime fiscal avantageux, l’adoption de technologies émergentes et la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée. L’enquête a été menée en ligne entre février et mars 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 100 décideurs au niveau de la direction générale et du conseil d’administration. La moitié des répondants se trouvent en Roumanie, 40 % dans d’autres pays européens, 6 % aux États-Unis et le reste au Japon, en Chine, en Israël et aux Émirats arabes unis.

  • Comment se protéger face aux cyberattaques ?

    Comment se protéger face aux cyberattaques ?

    Une menace de plus en plus forte

     

    Les risques liés à la sécurité informatique sont de plus en plus accentués, et les technologies émergentes ne font que croître notre exposition, a déclaré Gabriel Dinu, adjoint au chef de la Direction nationale de la cybersécurité, lors de la 6e édition du Forum La Roumanie Numérique. Et de souligner que la cybersécurité est nécessaire pour les infrastructures essentielles et importantes. Déjà, il ne s’agit plus seulement de sécurité, a insisté Gabriel Dinu.

     

    “Nous devons de plus en plus prendre en compte et comprendre les concepts de résilience, la nécessité pour certains services et systèmes de pouvoir résister aux attaques de cybersécurité et d’assurer la continuité de leur fonctionnement, étant donné qu’ils font déjà partie intégrante de notre vie, et ce de plus en plus”, a souligné Gabriel Dinu.

     

    Des recommandations pour protéger ses données

     

    Dans ce contexte, les autorités roumaines ont élaboré des recommandations pour réduire les risques liés aux incidents en ligne. La Direction nationale de la cybersécurité, en collaboration avec la police et l’Association roumaine des banques, a publié une série de règles visant à renforcer la sécurité des données personnelles. Par exemple, pendant les vacances, les experts attirent l’attention sur le choix d’une agence de voyage, l’utilisation d’appareils électroniques et même le comportement en ligne. En cas de suspicion de fraude en ligne, il est essentiel de signaler immédiatement l’incident. De plus, il faut utiliser les réseaux Wi-Fi publics avec prudence. Enfin, il est crucial de ne pas divulguer de détails sur ses vacances sur Internet.

     

    Cezar Bărbuceanu, expert des politiques, des stratégiques et de la coopération dans le domaine de la cybersécurité au sein de la Direction nationale de la cybersécurité, précise :

    « Nous avons mis au point un ensemble de 9 règles, dont l’importance de vérifier les sites web avant de réserver. Les utilisateurs doivent s’assurer que les sites web sur lesquels ils effectuent des réservations sont légitimes. Ils peuvent éventuellement vérifier les coordonnées du site et téléphoner aux propriétaires, afin de confirmer la légitimité du site avant de saisir leurs données. En effet, en cette période, les attaquants sont de plus en plus prudents dans les annonces qu’ils publient et dans la construction de sites web qui semblent être très légitimes, si bien qu’ils réussissent à tromper les utilisateurs. Nous recommandons aussi de choisir une agence de voyage de confiance lors de la planification de vos vacances. Il est important d’opter pour une agence de voyage ayant une bonne réputation. Vous pouvez demander des recommandations à vos amis, à votre famille ou rechercher des agences sur Internet avec des avis positifs. »

     

    Parmi les risques liés à la cybersécurité, l’expert a énuméré la perte ou le vol de données personnelles ou d’authentification ou des données bancaires, ce qui pourrait faciliter les fraudes bancaires.

  • Qui représentera la Roumanie au Parlement européen ?

    Qui représentera la Roumanie au Parlement européen ?

    Mardi soir, le Bureau électoral central de Roumanie a présenté les résultats finals des élections européennes du 9 juin dernier. Au bout d’une semaine d’incertitude, le Journal officiel a publié les résultats de la centralisation des voix et l’attribution des mandats, en mettant fin officiellement au scrutin euro-parlementaire. Selon les données rendues publiques, le classement des candidats est resté inchangé.

     

    L’alliance électorale PSD-PNL demeure en tête avec 48,5% des voix  et 19 sièges sur un total de 33 attribués à la Roumanie. La deuxième position revient à l’Alliance pour l’Unité des Roumains, AUR, ultranationaliste, en opposition, qui a remporté 14,93% des suffrages et qui se verra allouer six mandats de député. En troisième position et avec seulement 8,71% des voix se classe l’Alliance de la Droite Unie qui a reçu trois mandats seulement au sein du futur Législatif européen. Construite autour du parti USR, cette alliance englobe aussi le Parti du Mouvement populaire et la Force de la droite. L’UDMR a remporté 6,48% des voix et le parti SOS Roumanie, 5,03%, en franchissant à peine le seuil requis. Ces deux dernières formations auront chacune, deux euro-parlementaires. Sur le total des sièges attribués à la Roumanie, un seul sera occupé par un indépendant. Ancien membre de l’USR, Ştefănuţă Nicolae Bogdănel s’est inscrit dans la course au Parlement européen comme indépendant et il a été crédité de 3,08% des suffrages.

     

    9444894 électeurs roumains ont participé au scrutin du 9 juin

    Le Bureau électoral central a précisé que le nombre d’électeurs roumains ayant participé au scrutin électoral a été de 9 millions 444 milles 894 et le taux de participation au vote de 52,4%. Pour les scrutins local et européen organisés simultanément le 9 juin, la Roumanie a ouvert au total 18955 bureaux de vote dans le pays et 915 à l’étranger. Les résultats du vote de la diaspora roumaine donnent comme gagnante du suffrage européen la même alliance PSD-PNL, avec 21,35%, suivie par la Droite Unie, 16,34%, AUR, 14,65%, SOS Roumanie, 13,52%, REPER, 9,7%, le Parti de la Diaspora Unie, 7,05% et le candidat indépendant Ştefănuţă Nicolae Bogdăneln 5,9%.

    La Roumanie se prépare pour deux autres scrutins à organiser d’ici la fin de l’année. D’ici quelques mois, les Roumains sont appelés aux urnes pour élire aussi bien leur futur président que leurs représentants au Parlement national. Si la date des élections générales est fixée pour le 8 décembre, celle des présidentielles fait toujours l’objet des négociations entre le PSD et le PNL.

  • Des négociations pour les top jobs au sein de l’UE

    Des négociations pour les top jobs au sein de l’UE

    Réunis en sommet informel lundi soir, pour la première fois depuis les élections européennes, les chefs d’État et de gouvernement des 27 pays membres de l’Union européenne (UE) ont discuté de l’attribution des “top jobs”, les plus hauts postes d’Europe. Les discussions ont visé les propositions du Conseil européen pour trois des quatre postes à haut niveau de l’Union : le chef de la Commission européenne, celui du Conseil et celui de la diplomatie européenne. Les futurs titulaires sont désignés par le Conseil et doivent être approuvés par le Parlement. Les négociations prennent en compte la configuration de la majorité parlementaire issue suite aux élections, tout comme l’équilibre de forces entre l’Europe de l’Ouest et de l’Est.

     

    Ursula von der Leyen (PPE), favorite pour la présidence de la Commission européenne

    L’Allemande Ursula von der Leyen (PPE) est favorite pour la présidence de la Commission européenne et cela dans le contexte où le nouveau législatif européen est dominé par le Parti populaire européen dont font partie 13 des 27 leaders européens, et par l’Union chrétienne-démocrate d’où Mme Leyen est issue. Pour être désignée, Ursula von der Leyen a besoin de recueillir une «majorité qualifiée» d’au moins 15 pays, représentant 65% de la population européenne. Si elle est effectivement choisie par les dirigeants, Ursula von der Leyen devra ensuite être adoubée par une majorité absolue de 361 eurodéputés nouvellement élus.

     

    Les sociaux-démocrates réclament la présidence du Conseil européen

    Le deuxième poste à niveau que les 27 doivent décider est celui de chef du Conseil européen. Les sociaux-démocrates, qui constituent le deuxième groupe au Parlement européen, réclament de leur côté cette présidence et ils voudraient que l’ancien premier ministre portugais António Costa succède au Belge, Charles Michel. Agé de 62 ans, ce socialiste  fait l’objet d’une enquête pour trafic d’influence qui a entraîné sa démission du gouvernement portugais en novembre dernier, mais nombre de diplomates jugent que ce n’est pas un obstacle insurmontable, les soupçons à son encontre semblant se dissiper. D’autres noms invoqués pour la présidence du Conseil européen sont le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez ou l’ancien chef de gouvernement italien, Enrico Letta.

     

    Le poste de haut représentant pour les affaires étrangères revendiqué par le parti Renew

    Egalement en jeu, le poste de haut représentant pour les affaires étrangères revendiqué par le troisième groupe de la majorité parlementaire européenne, à savoir le parti Renew. Voilà pourquoi la première ministre estonienne Kaja Kallas ou le premier ministre belge, Alexander De Croo, les deux issus de Renew ont des chances de succéder au socialiste espagnol, Josep Borrell.  A la tête du Parlement européen depuis janvier 2022, la Maltaise Roberta Metsola (PPE) devrait sauf surprise rempiler, pour un mandat de deux ans et demi.

    Un élément qui semble compliquer les pourparlers est le partage équitable de fonctions entre l’ouest et l’est de l’Europe. L’Europe occidentale semble avoir des propositions en lice pour tous les top jobs, tandis que l’Europe orientale n’a que l’Estonienne, Kaja Kallas. Les leaders européens adopteront une décision officielle lors du sommet européen des 27 et 28 juin, quand ils examineront aussi l’agenda politique pour les cinq années à venir dans des domaines clé, tels la défense et l’économie.

     

  • Le salaire minimum européen en Roumanie

    Le salaire minimum européen en Roumanie

    Un des salaires minimum les plus bas de l’UE

     

    Les Roumains touchent l’un des salaires minimums bruts les plus bas de toute l’Union européenne. Selon les données d’Eurostat, ils reçoivent le deuxième salaire moyen par heure le plus bas de l’Union, soit 10,4 euros, une somme qui est loin de la moyenne européenne de 24 euros par heure. Par exemple, au Luxembourg, une heure de travail est rémunérée près de 5 fois de plus qu’en Roumanie. Cependant, selon les statistiques, le salaire moyen par heure a augmenté ces dernières années en Roumanie, bien qu’il reste insignifiant par rapport à la flambée des prix. D’ailleurs, les experts le confirment : le plus souvent ces augmentations salariales n’ont pas été ressenties par la population, car elles ont simplement compensé l’inflation.

     

    Le SMIC augmente au 1er juillet

     

    Selon l’Institut National de la Statistique, en février, le salaire moyen net était de 4 876 lei (environ 975 euros), en hausse de 14 % par rapport au même mois de 2023. Toutefois, cette année, les choses devraient changer, car la Roumanie va mettre en place le salaire minimum européen. Conformément à la directive communautaire, le salaire minimum d’un pays doit représenter au moins 50 % du revenu moyen. Actuellement, en Roumanie, le salaire minimum brut est de 3 300 lei (660 euros) et il passera à 3 700 lei (740 euros) à partir du 1er juillet.

     

    Des conditions à remplir pour mettre en place le salaire minimum européen

     

    Etant donné que le salaire pris en compte pour l’élaboration du budget de la sécurité sociale pour l’année 2024 est de 7 567 lei (plus de 1 500 euros), la condition du rapport entre le salaire minimum et le salaire moyen peut être respectée. Cependant, l’introduction du salaire minimum européen est également assortie d’autres conditions. Ainsi, les gouvernements des États membres s’engagent-ils à promouvoir les négociations collectives sur les salaires, à mettre à jour et à indexer le salaire minimum afin de respecter la proportion entre le salaire minimum et le salaire moyen, ainsi qu’à collecter et à communiquer à la Commission européenne les données sur les salaires.

     

    Au sujet de la Directive européenne à mettre en place d’ici le 15 novembre prochain, le premier ministre Marcel Ciolacu précise que cela permettra aux Roumains d’avoir des salaires qui approcheront la moyenne européenne.

     

    Marcel Ciolacu : « Le projet portant sur l’introduction du salaire minimum européen en Roumanie a été lancé en débat public, pour que les Roumains aient des emplois aux rémunérations plus proches de la moyenne européenne. Je pense que c’est justement ce que les Roumains attendent de nous : un niveau de vie meilleur et des prix corrects.  » 

     

    Les différents systèmes européens

     

    Pour rappel, la directive sur le salaire minimum dans l’UE a été adoptée par le Parlement européen en 2022. Elle oblige les États-membres de l’espace communautaire à garantir que les salaires minimums légaux permettent aux gens de mener une vie décente. Selon les statistiques officielles, dans de nombreux pays de l’UE, le salaire minimum brut mensuel est inférieur à 1 000 euros, voire à 750 euros dans certains cas. La plupart des États-membres ont déjà mis en place un salaire minimum national. L’Autriche, le Danemark, la Finlande, l’Italie et la Suède ont des salaires minimums établis par des conventions collectives de travail, tandis que Chypre a des salaires fixés par la loi pour différentes professions. (trad. Valentina Beleavski)

  • Une météo extrême en Roumanie

    Une météo extrême en Roumanie

    Des phénomènes météorologiques extrêmes se sont produits ces derniers jours en Roumanie, si bien que plusieurs alertes code rouge, orange et jaune ont été émises par les météorologues afin de mettre en garde la population contre les conditions météorologiques sévères. Jeudi soir, les pluies torrentielles, les tempêtes et la grêle ont causé d’importants dégâts dans plusieurs départements du sud et de l’ouest du pays. Une alerte à la météo sévère immédiate a également été émise vers minuit pour Bucarest et Ilfov, le département qui entoure la capitale. Ici, la forte pluie a commencé par une chute grêle de taille moyenne. Le vent a soufflé avec force, avec des rafales allant jusqu’à 90 km/h. Des pluies torrentielles et des décharges électriques ont également été enregistrées, et la population a reçu plusieurs messages RO-Alert la conseillant de rester à l’intérieur en raison des intempéries.

     

    Les équipes de l’Inspection pour les Situations d’Urgence sont intervenues pour débarrasser les routes des arbres tombés à cause du vent et pour faire évacuer l’eau. Le mauvais temps a également perturbé le trafic à l’aéroport international Henri Coanda d’Otopeni, près de Bucarest, où plusieurs vols ont été redirigés vers d’autres aéroports. Dans plusieurs départements, les routes nationales ont été bloquées par des arbres déracinés par le vent. À Craiova (sud), les parcs ont été évacués et les passages souterrains – fermés. La tempête a inondé de nombreuses rues et a interrompu la circulation des tramways. Dans le département de Mehedinți (sud-ouest), une tempête d’une violence extrême, avec des rafales de vent de 70 à 80 km/h et de la grêle de la taille d’un œuf de pigeon, a détruit des toits et déraciné des dizaines d’arbres qui sont tombés sur les voitures, les écrasant. Dans la même zone, les toits de deux écoles ont été arrachés par le vent trop fort. Dans les zones rurales, la grêle a détruit des centaines d’hectares de blé et d’orge qui étaient presque prêts à être récoltés, ainsi que des cultures de maïs, de tournesol, de légumes, de vignes et d’arbres fruitiers.

     

    Avant ces tempêtes, plusieurs régions de Roumanie avaient été placées en alerte code jaune et orange au températures élevées, à la canicule et à l’inconfort thermique accentué.

     

    Bref, nous avons à faire à un début d’été atypique, avec des phénomènes météo extrêmes, avec de la grêle de dimensions impressionnantes, des températures qui dépassent les 36 degrés à l’ombre et des orages violents. Et cet état de choses est loin d’être terminé, avertissent les spécialistes. Au contraire, ces phénomène vont s’accentuer dans la période à venir. De l’avis des expert, du point de vue des phénomènes météo, l’été 2024 sera le plus dur depuis celui de 2016. Leur avis est unanime : du moins cette année, la météo est atypique, puisque les tempêtes sont beaucoup plus fortes et que la grêle est beaucoup plus grande qu’auparavant. D’ailleurs, depuis le début de cette saison chaude, le 15 avril dernier, 94 fusées anti-grêle ont déjà été lancées et ont déjà prouvé leur efficacité dans la lutte contre ce phénomène. Cependant, certains fermiers ont vivement contesté ce système, puisqu’à leur avis, les fusées anti-grêle font diminuer la pluie. Une hypothèse que les études scientifiques n’ont pourtant pas encore prouvée. (trad. Valentina Beleavski)

  • Une inflation à la baisse

    Une inflation à la baisse

    Des prix à la baisse

     

    En Roumanie, le taux d’inflation annuel a baissé de 5,9 % en avril à 5,12 % en mai, selon l’Institut national de statistique, soit son niveau le plus bas des trois dernières années. Selon l’INS, les produits alimentaires tels que les produits de meunerie et de boulangerie, les légumes, les pommes de terre, l’huile ou le beurre sont devenus moins chers, ainsi que l’électricité et le gaz, de 8 %. En revanche, les prix des produits non alimentaires tels que les chaussures, les meubles ou les détergents, ainsi que des services, dont notamment les transports aériens, ont augmenté en moyenne de plus de 21 %. L’analyste économique Bogdan Glăvan estime que l’inflation est à la baisse, notamment parce que le choc causé par la hausse des prix de l’énergie est en train de se dissiper, et que c’est un phénomène qui se manifeste à l’échelle mondiale.

     

    Bogdan Glăvan: « Dans d’autres pays, l’inflation a baissé plus rapidement qu’en Roumanie, car nous avons également nos problèmes internes qui entraînent une augmentation des prix, c’est-à-dire des dépenses publiques excessives. En ce qui concerne l’énergie, on assiste maintenant au phénomène inverse à celui de 2022. La baisse du coût de l’énergie entraînera progressivement une modération de l’inflation ou la stabilisation des prix. La seule question est : à quelle vitesse ? Ainsi, constatons-nous des baisses de tarifs dans le domaine de l’énergie. De même, somme toute, ce mois-ci, nous avons également observé une stabilisation ou une légère baisse des prix des denrées alimentaires, phénomène également lié au contexte international. A regarder ce qui se passe à l’échelle mondiale, on constate que cela fait plusieurs mois déjà que le prix des denrées alimentaires est à la baisse. Il était donc naturel que cela se reflète également en Roumanie.»

     

     

    Encore difficile pour les secteurs où l’inflation a éclaté plus tard 

     

    Selon l’analyste économique, dans les prochains mois, la Roumanie connaîtra une évolution stable en ce qui concerne l’inflation et les prix continueront à baisser. Bogdan Glăvan explique que, historiquement, le prix des denrées alimentaires présente également une composante saisonnière. Par conséquent, pendant l’été, nous assistons généralement à des baisses de prix. Il souligne que les problèmes liés aux augmentations de prix plus significatives persistent dans les secteurs où l’inflation s’est manifestée plus tard, par exemple dans le secteur des services, où une dernière tendance inflationniste est à constater.

     

    Bogdan Glăvan: « Les tarifs de l’énergie sont à la baisse. Il en va de même pour les aliments. Tous ces éléments exercent une pression sur l’inflation, la comprimant. Cependant, des problèmes persistent dans d’autres secteurs, là où l’inflation a éclaté plus tard. Alors, si l’inflation a d’abord touché le secteur de l’énergie, elle s’est progressivement propagée dans l’économie, affectant toutes les autres branches économiques, y compris les services. Et c’est ici que nous avons encore à faire à une dernière poussée inflationniste. » 

     

    Les prévisions de la BNR

     

    Disons pour terminer, que la Banque nationale de Roumanie (BNR) a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin de cette année, la portant de 4,7 à 4,9 %. Selon les données présentées par le gouverneur de la BNR, Mugur Isărescu, l’inflation devrait atteindre les 3,5 % d’ici la fin de l’année 2025. D’ailleurs, il a déclaré récemment que le taux inflation suivait une trajectoire descendante, mais que sa diminution serait progressive. La politique monétaire de la BNR vise justement à éviter les pics inflationnistes et la récession, a encore expliqué Mugur Isarescu. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

     

  • Hausse de la balance commerciale de la Roumanie

    Hausse de la balance commerciale de la Roumanie

    La Roumanie a enregistré un déficit de sa balance commerciale de plus de 9,3 milliards d’euros au cours des quatre premiers mois de cette année, soit 440 millions d’euros de plus que pendant la même période de l’année dernière, selon les données présentées lundi par l’Institut national des statistiques. Au cours de cette période, les exportations se sont élevées à près de 31,3 milliards d’euros et les importations à plus de 40,6 milliards d’euros. Selon l’INS, au cours des quatre premiers mois de l’année, des parts importantes de la structure des exportations et des importations ont été détenues par les machines et le matériel de transport ainsi que par d’autres produits manufacturés. La valeur des échanges de marchandises intra-UE  représentait environ 73% du total des exportations et du total des importations.

     

    Une situation qui pourrait fragiliser l’économie ?

    Dans ce contexte, les analystes considèrent le déficit commercial comme l’un des principaux points de vulnérabilité de l’économie, au même titre que le déficit budgétaire. D’une part, les recettes publiques sont nettement inférieures aux dépenses et, d’autre part, les exportations sont inférieures aux importations. Selon les experts, après une période de réduction du déficit commercial, la tendance s’est inversée, ce qui exerce une pression sur le taux de change entre l’euro et le dollar. Cependant, selon ces derniers, les réserves de change élevées de la Roumanie devraient corriger le déficit commercial important qui persiste depuis plusieurs années et rendre les exportations plus compétitives. Il convient de rappeler que, selon l’Institut national des statistiques, les réserves de change de la Roumanie ont dépassé, à la fin du mois dernier, le plafond de 65 milliards d’euros, contre environ 62,5 milliards à la fin du mois d’avril, ce qui constitue un record historique pour un indicateur dont dépend directement la stabilité du taux de change et des prix.

     

    Les experts partagés sur les conséquences d’un tel déficit

    Cette évolution a des effets positifs à la fois en termes de renforcement de la confiance des marchés financiers et des investisseurs en Roumanie, mais aussi en termes de soutien à l’instabilité du taux de change du LEU, la monnaie nationale. Les analystes soulignent également que la tendance à l’augmentation des réserves de change se poursuit depuis longtemps et qu’elle a des effets positifs pour la Roumanie. Ils soulignent que la situation internationale ainsi que celle des marchés financiers internationaux restent très volatiles. C’est pourquoi, selon les experts, des réserves internationales importantes constituent une sorte de ceinture de sécurité en cas de turbulences. Cependant, ils soulignent également les aspects moins favorables reflétés par l’augmentation des réserves de change, en indiquant qu’une partie des devises qui en font partie provient de fonds européens, qui sont ensuite convertis en lei et utilisés par le ministère des Finances pour financer divers projets d’investissement. De nombreux analystes voient également d’un mauvais œil le fait que la Roumanie a fait preuve d’une remarquable stabilité du taux de change ces dernières années, malgré les turbulences qui ont frappé l’ensemble des marchés.  Avec une inflation nationale grimpant à 16 % et un taux de change demeurant pratiquement inchangé, les exportations roumaines ont souffert, incapables de rester compétitives avec un tel taux de change.

     

  • La République de Moldova et l’Ukraine peuvent entamer les négociations d’adhésion à l’UE

    La République de Moldova et l’Ukraine peuvent entamer les négociations d’adhésion à l’UE

    La Commission européenne a annoncé que l’Ukraine et la République de Moldova remplissaient les conditions pour entamer les négociations d’adhésion à l’Union européenne. Selon Bruxelles, l’Ukraine a procédé aux derniers changements législatifs dans le domaine de la justice des groupes de lobby ainsi que dans le domaine des minorités, et la République de Moldova a opéré des changements dans le domaine judiciaire. Dans les deux cas, la Commission surveillera la mise en œuvre de la nouvelle législation, mais le pas franchi par les deux pays permet d’entamer les négociations d’adhésion.

     

    Première étape du processus d’adhésion

     

    La première étape consistera ensuite pour les états membres à approuver la recommandation de la Commission au sein du Conseil européen. Kiev a déposé une demande d’adhésion à l’UE en février 2022, après que la Russie a intensifié le conflit qui dure depuis des années dans l’est de l’Ukraine et l’a transformé en une invasion à grande échelle. Un mois plus tard, la République de Moldova , dont la Transnistrie, région séparatiste pro-russe, suscite des inquiétudes persistantes après la guerre du début des années 1990, a également demandé à adhérer à l’UE. Les dirigeants européens ont officiellement reconnu l’Ukraine et la République de Moldova comme candidats à l’adhésion en juin 2023. Une fois que les états de l’UE auront approuvé la recommandation de la Commission, la prochaine étape consistera à organiser la première conférence intergouvernementale avec la République de Moldova et l’Ukraine, qui marquera le début des négociations visant à aligner l’ensemble de la législation des deux pays sur le droit de l’UE. Ces négociations s’achèveront avec l’adhésion proprement dite.

     

    Entamer les négociations avant l’arriver de la Hongrie à la présidence du Conseil

     

    La présidence du Conseil est actuellement assurée par la Belgique, qui souhaite organiser la première conférence intergouvernementale au cours de son mandat, c’est-à-dire d’ici la fin du mois.  Après la Belgique viendra la présidence de la Hongrie, qui s’est interrogée à plusieurs reprises sur l’opportunité de l’élargissement. Lors de la réunion de jeudi avec les ambassadeurs de l’UE accrédités à Bucarest, à l’occasion de la fin de la présidence belge du Conseil de l’UE à la fin du mois, le président Klaus Iohannis a mentionné les « efforts de réforme importants » réalisés par l’Ukraine et la République de Moldova voisine dans des circonstances extrêmement difficiles. Il a appelé à la poursuite du processus d’adhésion et à l’organisation de conférences intergouvernementales pour ouvrir les négociations avec les deux pays d’ici la fin de la présidence belge. Par ailleurs, les agences de presse ont rapporté dès mercredi qu’un groupe de 11 des 27 Etats membres avait demandé à la Présidence belge du Conseil de l’UE d’adopter les cadres de négociation pour l’adhésion de l’Ukraine et de la République de Moldova à l’Union, afin que les conférences intergouvernementales avec ces deux pays puissent être convoquées à la fin du mois. L’ouverture des négociations d’adhésion apporterait une motivation supplémentaire à l’Ukraine et à la République de Moldova”, ont affirmé les 11 Etats membres signataires, dont la Roumanie, dans leur “Lettre conjointe sur le processus d’adhésion à l’UE”.

  • Réunion des comités olympiques européens

    Réunion des comités olympiques européens

    Réunion de l’assemblée générale de l’Association des Comités olympiques européens

    Les dirigeants du Mouvement olympique européen se sont réunis à Bucarest pour l’assemblée générale de l’Association des Comités olympiques européens (COE), présidée par les membres de la commission exécutive et Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO), invité d’honneur de l’assemblée. La réunion était organisée par le Comité olympique et sportif roumain, dont le président, Mihai Covaliu, s’est exprimé lors de l’inauguration, sur les performances de son pays. « La Roumanie se classe parmi les 20 premières nations du monde avec 309 médailles olympiques. Nos champions sont devenus universels grâce à leurs performances et ont placé la Roumanie sur la carte olympique. Nadia Comăneci ou Elisabeta Lipă, Ivan Patzaichin ou Iolanda Balaș sont des modèles qui ont dépassé les frontières de la Roumanie et ont créé un héritage inestimable pour chaque génération désireuse de les égaler ou les surpasser », a-t-il déclaré.

     

    Les bénéfices du sport sur la santé physique et mentale

    La réunion a évoqué les progrès réalisés depuis la dernière réunion à Istanbul dans le cadre de l’Agenda stratégique 2030 et a également fourni des mises à jour sur les événements des Comités olympiques européens 2025, y compris le Festival olympique d’hiver et d’été de la jeunesse européenne et les Jeux des petits États d’Europe. Une session consacrée à l’impact de l’intelligence artificielle sur le sport figurait aussi à l’ordre du jour de l’Assemblée générale. Thomas Bach a souligné l’importance de respecter et de suivre l’agenda 2020+5 du Comité international olympique et a mis en exergue la solidarité et la responsabilité dont a fait preuve le Mouvement olympique pendant la pandémie. Il a salué les efforts de tous les Comités Nationaux Olympiques européens dans la mise en œuvre des recommandations du Comité international olympique. Spyros Capralos, président des Comités olympiques européens, a également parlé de l’importance de la collaboration entre le CIO et l’association qu’il dirige. Il a souligné la fière et profonde histoire des succès olympiques de la Roumanie et a exprimé sa joie que l’assemblée des Comités olympiques européens soit accueillie par Bucarest, surnommée « le petit Paris ». Le président du Comité international olympique, Thomas Bach, a également été reçu par le chef de l’État roumain, Klaus Iohannis. Au cours de la réunion, le rôle essentiel des Jeux Olympiques dans la promotion de la paix, du dialogue, de la coopération et de la solidarité entre les nations a été discuté.

     

    Le sport, ambassadeur pour la paix

    Dans le contexte sécuritaire actuel, le potentiel unificateur du sport à travers les Jeux olympiques d’été, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août en France, a été mis en exergue. Le président roumain a souligné l’importance de l’exercice physique dans le développement d’une société, ainsi que l’impact du sport sur le mode de vie. Pour sa part, le président du Comité international olympique, Thomas Bach, a déclaré que le Mouvement olympique avait fait des progrès considérables pour attirer les jeunes vers le sport et a souligné la nécessité d’encourager le sport à grande échelle et son importance pour la santé mentale. Les performances exceptionnelles des athlètes roumains qui participeront aux Jeux Olympiques ont aussi été évoquées.

  • Coopération avec les pays des Balkans

    Coopération avec les pays des Balkans

    La coopération bilatérale et régionale – voilà un des thèmes à l’agenda des pourparlers entre les responsables de Bucarest et trois ministres des Balkans lots de leurs visites officielles en Roumanie.

     

    La Roumanie et la Bosnie-Herzégovine

    Mercredi dernier, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a accueilli le ministre des Affaires étrangères de Bosnie-Herzégovine, Elmedin Konakovic. Le président roumain a salué l’appréciation pour les soldats roumains participant à l’opération EUFOR ALTHEA de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine. Rappelons-le, la Roumanie est l’un des principaux contributeurs pour assurer un climat sûr et stable dans les Balkans occidentaux.  Klaus Iohannis a réaffirmé l’appui constant que Bucarest apporte au parcours européen et euro-atlantique des Balkans occidentaux, ainsi qu’à la garantie de la sécurité et de la stabilité de la région. Sur toile de fond de la décision du Conseil européen de mars dernier d’approuver l’ouverture des négociations d’adhésion, Klaus Iohannis a encouragé la Bosnie-Herzégovine, « à avoir une attitude active et déterminée, dans l’esprit des valeurs européennes, par laquelle à poursuivre les réformes nécessaires, y compris celles concernant le renforcement de l’Etat de droit et la garantie des droits fondamentaux »

     

    La Roumanie et l’Albanie

    Mercredi dernier également, la ministre roumaine des Affaires étrangères, Luminiţa Odobescu, a discuté, à Bucarest, avec son homologue albanais, Igli Hasani, de l’appui au chemin européen du pays des Balkans occidentaux, soulignant la disposition de la Roumanie à faire une échange d’expertises dans ce domaine.

    Luminița Odobescu a également évoqué l’accord bilatéral sur la sécurité sociale et le lancement de vols directs Bucarest-Tirana. Et elle de souligner « l’importance que la Roumanie donne à l’identité ethnique, culturelle et linguistique de la minorité nationale aroumaine en Albanie ». Les deux ministres ont signé un protocole d’accord sur la formation diplomatique, qui fournit un cadre supplémentaire pour l’échange d’expertise dans le domaine. Pour sa part, le ministre albanais des Affaires étrangères, Igli Hasani, a rappelé que la Roumanie et l’Albanie étaient membres de l’OTAN et partenaires sur la voie de l’intégration européenne. Et lui de montrer que le thème de l’intégration européenne constitue « un pilier important » de la relation bilatérale.

     

    La Roumanie et le Monténégro

    En début de la semaine, Luminița Odobescu a eu des consultations avec son homologue monténégrin Filip Ivanović, au cours desquelles elle a souligné que la Roumanie était et resterait partisane de l’adhésion de ce pays à l’Union européenne. Luminița Odobescu a apprécié que les Balkans occidentaux était une région d’importance stratégique, où les développements politiques et sécuritaires avaient des implications directes sur la sécurité et la prospérité de l’ensemble de l’Europe. Les deux ministres ont signé le plan d’action en matière de coopération pour la période 2024-2025. « Le Monténégro et la Roumanie entretiennent des relations amicales traditionnelles et s’engagent à les développer à l’avenir, à travers des progrès continus », a quant à lui déclaré Filip Ivanović.

  • Canicule et orages

    Canicule et orages

    Plusieurs régions de Roumanie ont été placées en alerte code rouge pour des tempêtes violentes depuis le début de cette semaine. Les fortes précipitations, les vents violents et la grêle de grande dimension ont causé d’importants dégâts, si bien que les appels au numéro unique 112 ont été nombreux, surtout dans le centre du pays. Dans le département d’Alba, les intempéries ont causé des inondations, privant d’électricité des milliers de personnes dans plusieurs localités, alors que le trafic ferroviaire entre Braşov et Sighişoara a été interrompu pendant quelques heures après qu’un sapin est tombé sur la voie ferrée. Les toits de dizaines de maisons ont été endommagés par les tempêtes, et plusieurs fermes ont été inondées. À Odorheiu Secuiesc, le vent a abattu des centaines d’arbres ont été abattus qui ont endommagé des maisons et des véhicules. Leurs propriétaires ont déjà démarré les procédures d’obtention des dédommagements.

    Selon la cheffe de l’Administration nationale de météorologie, Elena Mateescu ces phénomènes sont favorisés par les températures très élevées des derniers jours, qui ont déjà atteint la canicule, avec un inconfort thermique accentué. Elena Mateescu :

    (TRACK):  « Sans nul doute, en ce début d’été nous parlons très souvent de ces types de phénomènes, surtout en juin, traditionnellement le mois le plus riche en précipitations de l’été et de l’année. C’est bien d’avoir de la pluie. Mais lorsqu’il s’agit d’orages et de grêle, ceux-ci sont malheureusement nuisibles. Toutefois, les précipitations tombées durant cette période devraient compenser les besoins en eau, car nous parlons de vastes superficies notamment dans la moitié est du pays, qui sont actuellement touchées par une sécheresse pédologique forte et extrême. Le week-end apportera à nouveau des températures allant de 35 à 36 degrés, et les données montrent une probabilité assez élevée d’avoir des températures tournant autour des 35-36 degrés au début de la semaine prochaine, surtout mercredi prochain. D’ailleurs, les mises à jour des estimations pour le mois de juin indiquent une probabilité élevée que chaque semaine soit caractérisée par des températures plus élevées que la normale ».

    La canicule sévit déjà en Roumanie, donc, et l’inconfort thermique ne fait que s’accentuer, l’indicateur Humidex – température-humidité (ITU) atteignant souvent le seuil critique de 80 unités. D’ailleurs, les températures seront supérieures à la normale saisonnière tout au long du mois de juin. Les nuits aussi seront assez chaudes, approchant déjà ce que l’on appelle une nuit tropicale avec 20 degrés Celsius. Cependant, les phénomènes d’instabilité atmosphérique accentuée ne manqueront pas. Le ciel sera couvert à certains moments, avec des pluies torrentielles, des phénomènes orageux fréquents et du vent fort (des rafales allant généralement de 60 à 80 km/h), ainsi que des tempêtes et de la grêle. Selon les météorologues, les températures maximales pourraient très bien dépasser les 37 degrés Celsius dans les jours à venir.

  • L’ UE et la région de la mer Noire

    L’ UE et la région de la mer Noire

    «  L’approche stratégique de l’UE à l’égard de la région de la mer Noire doit également inclure un soutien aux États de la région confrontés à des menaces hybrides et aux conséquences de la guerre en Ukraine. » C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Défense, Angel Tîlvăr, qui a rencontré lundi le chef par intérim de la représentation de la Commission européenne en Roumanie, Mara Roman.

     

    Le rôle de l’UE dans le soutien à l’Ukraine et à la République de Moldova

    Selon un communiqué de presse du ministère, les développements européens dans le domaine de la défense et les perspectives de Bucarest dans ce contexte ont été les principaux sujets de discussion entre les deux fonctionnaires. Angel Tîlvăr et Mara Roman ont également discuté du rôle de l’Union européenne dans le soutien à l’Ukraine et à la République de Moldova, voisine de la Roumanie. À cette occasion, le ministre de la Défense a souligné le soutien offert par Bucarest aux deux pays, en termes d’efforts d’intégration européenne et de renforcement de leur résilience. Les deux ministres ont également évoqué les principales initiatives et instruments européens relatifs à la défense, tels que le Fonds européen de défense, la mobilité militaire, la stratégie européenne de l’industrie de la défense et la nécessité de renforcer la base industrielle et technologique de défense.

     

    Développer une industrie de la défense européenne ?

    « Il est important que l’industrie européenne de la défense se développe de manière géographiquement équilibrée et que les petites et moyennes entreprises et les jeunes pousses de toute l’Europe soient intégrées dans l’écosystème industriel », a déclaré Angel Tâlvăr. Le ministre a également déclaré que « la coopération UE-OTAN sur cette question est essentielle pour exploiter le potentiel des instruments dont disposent les deux organisations ». Selon le communiqué de presse, la réunion des deux fonctionnaires a mis en évidence le rôle de plus en plus important de la Commission européenne dans le soutien aux États membres dans le domaine de la sécurité et de la défense, ainsi que la nécessité de développer davantage les relations entre l’UE et l’OTAN dans le cadre d’une synergie.

     

    La mer Noire, une région stratégique

    Lors d’un forum spécialisé organisé le mois dernier à Bucarest, le chef de la diplomatie, Luminița Odobescu, a déclaré que la mer Noire était essentielle en termes de sécurité et de connectivité pour l’Europe et qu’elle devait être une mer ouverte et libre. « Lorsque nous pensons à la mer Noire, nous parlons de deux mots clés : sécurité et connectivité », a déclaré Luminița Odobescu. Cette dernière a également souligné que la Roumanie contribue à la sécurité en mer Noire par des actions nationales et bilatérales, mais aussi par des projets et des formats de coopération régionale, ainsi que par des actions au niveau de l’UE et de l’OTAN.

    Selon elle, « le rétablissement de la paix et de la sécurité en mer Noire est essentiel pour notre sécurité à tous ».

    Cette même idée a été exprimée à plusieurs reprises par les responsables européens, soulignant leur engagement commun à maintenir la stabilité et la sécurité dans cette zone d’importance stratégique.

  • La Russie et les actions hybrides contre des Etats de l’OTAN.

    La Russie et les actions hybrides contre des Etats de l’OTAN.

    Présente à la réunion des ministres des Affaire Etrangères de l’OTAN à Prague, la semaine dernière, la cheffe de la diplomatie roumaine, Luminița Odobescu a souligné les conséquences de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine sur la sécurité européenne et euro-atlantique et la nécessité d’une réponse ferme de l’OTAN, avec un accent particulier sur la consolidation unitaire et cohérente de la posture de dissuasion et de défense du Flanc est.

     

    « Nous avons tous observé les récentes tentatives de réécrire les frontières, dans le cas de l’Estonie, de la Lituanie, de la Finlande, nous avons vu les attaques cybernétiques massives, et dans notre cas une récente action d’espionnage. En effet, la Russie a intensifié les actions hybrides sur les membres de l’Alliance et il est très important de poursuivre la coordination, exprimant la solidarité avec nos alliés touchés  par la situation, mais il faut davantage de coordination en ce qui concerne la réaction à ces attaques hybrides. Ces dernières visent non seulement les alliés, mais aussi des partenaires vulnérables, telle la République de Moldova », a explique la responsable roumaine.

     

    L’appui à la République de Moldova – la priorité de la politique étrangère roumaine

     

    Luminița Odobescu a réitéré que le soutien pour Chisinau, tant sur le plan bilatéral, que sur le plan européen était une priorité à l’agenda de politique étrangère de Bucarest. « Les autorités de Chisinau résistent avec succès à ces attaques, mais dans la perspective des élections présidentielles, dans la perspective du référendum pour l’intégration européenne qui aura lieu à l’automne de cette année, il est important de consolider ce soutien. Il devrait cibler non seulement la réaction à ces attaques hybrides, mais aussi le soutien économique  et énergétique. » a encore dit Luminiţa Odobescu.

     

    La Roumaine plaide pour la poursuite de l’aide accordée à l’Ukraine

     

    A la réunion de Prague, la ministre roumaine des Affaires Etrangères a plaidé pour la poursuite du soutien substantiel pour l’Ukraine. Luminiţa Odobescu : « Un sujet prioritaire a été l’appui à l’Ukraine et les participants à la réunion de Prague ont évoqué les propositions du secrétaire général de l’OTAN sur la planification d’un cadre de soutien plus robuste et plus prédictible pour l’Ukraine. Essentiellement, il faut assumer un rôle plus important de l’OTAN dans la coordination de l’assistance à la sécurité et au processus d’instruction et l’adoption d’un engagement financier pluriannuel censé assurer la prédictibilité de soutien dont l’Ukraine a besoin et que les alliés se sont engagés à assurer. »

     

    40 milliards d’euros d’aide militaire par an

     

    L’aide militaire offerte à l’Ukraine par les Etats alliés devrait se chiffrer à au moins 40 milliards d’euros par an, autant qu’il sera nécessaire dans la guerre contre la Russie, a précisé le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à la fin de la réunion de Prague. Par ailleurs, il affirme que l’utilisation par l’Ukraine des armes reçues en tant qu’aide militaire de la part des Occidentaux pour attaquer des cibles en Russie ne signifie pas une escalade du conflit. Il s’agit uniquement d’une action d’autodéfense a souligné Jens Stoltenberg.

    (Corina Cristea)