Category: Complément d’actu

  • Réunion du B9 à Bucarest

    Réunion du B9 à Bucarest

    L’OTAN doit apporter une réponse solide et coordonnée aux incursions répétées de drones et de missiles russes dans l’espace aérien de l’Alliance, a déclaré le Ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr. S’exprimant lors de la réunion au format B9 à Bucarest, qui rassemble les ministres de la Défense des pays alliés du flanc est de l’OTAN, le ministre a déclaré que la situation en matière de sécurité dans la région de la mer Noire restait préoccupante, en raison des menaces que font peser les actions agressives de la Russie, y compris la désinformation et les cyberattaques. Angel Tîlvăr :

     

    « Les États du B9 sont profondément préoccupés par les incursions répétées de drones et de missiles de la Fédération de Russie dans l’espace aérien de l’OTAN en Pologne, en Roumanie et en Lettonie, ainsi que par l’escalade des tensions le long des frontières de l’OTAN. Une réponse robuste et coordonnée au niveau des Alliés est donc nécessaire, ainsi que la mise en œuvre le plus rapidement possible du modèle rotationnel de Défense aérienne et antimissile intégrée de l’OTAN. » a déclaré le ministre roumain.

     

    Soutenir la République de Moldova

     

    Dans ce contexte, le ministre roumain a également attiré l’attention sur la République de Moldova, qui doit aussi faire face aux agissements de la Russie. Il a réitéré le soutien nécessaire à l’intégration européenne du pays voisin, qui constitue, selon lui, un bon investissement dans la sécurité de la région de la mer Noire et de l’Europe. Le vice-ministre polonais de la Défense, Pavel Zalewsky, a quant à lui souligné que lors de la prochaine réunion des ministres de la Défense des États alliés, il est important d’établir des mesures concrètes pour la détection des drones et la destruction des cibles ennemies. Pavel Zalewsky :

     

    « Lorsque nous affirmons que pas un seul centimètre du territoire de l’OTAN ne peut être attaqué par la Russie et doit être défendu, nous parlons également de l’espace aérien. Nous avons également évoqué les initiatives clés dans ce contexte, à savoir le bouclier aérien européen et le bouclier oriental. La première vise à renforcer la coopération et à accroître le financement, et la seconde à renforcer les frontières avec la Russie et le Belarus. »

     

    Maintenir le soutien à l’Ukraine

     

    Mercredi, à Bucarest, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrii Sybiha a demandé à la Roumanie d’analyser la possibilité d’abattre des drones et des missiles russes près de l’espace aérien roumain. Lors de sa rencontre avec son homologue Luminița Odobescu, il a salué le soutien de la Roumanie à la défense de l’indépendance de l’Ukraine par sa décision de faire don d’un système Patriot. Andrii Sybiha :

     

    « Il s’agit d’un bouclier non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour l’Europe. C’est pourquoi ce système, surtout à l’approche de l’hiver, nous permettra de renforcer nos capacités de défense. Je voudrais vous demander d’analyser la possibilité d’abattre des drones et des missiles russes près de l’espace aérien roumain. »

     

    A son tour, la chef de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu a réaffirmé le soutien total de la Roumanie à la défense de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine voisine.

  • Les conséquences des inondations en Europe

    Les conséquences des inondations en Europe

    Des alertes aux fortes pluies, aux vents violents et aux inondations ont été émises sur une large partie de l’Italie, alors que la tempête Boris s’apprête à frapper le pays. Ces avertissements interviennent alors que les précipitations ont déjà dévasté certaines régions de Pologne, de République tchèque, de Roumanie et d’Autriche cette semaine, causant la mort de plusieurs personnes. La tempête Boris a apporté de fortes quantités de pluie et de neige au cours du week-end, obligeant des milliers de personnes à fuir leur domicile, parfois en hélicoptère, après s’être réfugiées sur des toits ou des voitures. Dans tous ces Etats, l’état de catastrophe naturelle a été déclaré, avec des centaines de milliers de foyers privés d’électricité ou d’eau, des routes coupées et des transports ferroviaires interrompus.

     

    Des conséquences dévastatrices malgré l’amélioration des conditions météorologiques

     

    Bien que les conditions météorologiques montrent des signes d’amélioration dans plusieurs régions, les sols restent saturés et les rivières continuent de sortir de leur lit, ce qui incite les autorités à la prudence. En Autriche, de nombreux villages sont encore coupés du monde. Au total, plus de 33 000 interventions ont été effectuées depuis le début. À Vienne, quatre lignes de métro ont été partiellement fermées, de même que les parcs de la ville en raison du risque de chutes d’arbres. En République tchèque, plus de 60 000 foyers sont privés d’électricité, notamment dans le nord-est. L’eau du plus grand réservoir du pays, dans le sud, a débordé. Selon les experts, il s’agit des pires inondations que la région ait connues depuis celles de 2002 à Prague, Dresde et Vienne. Les régions du sud-ouest de la Pologne ont été les plus touchées par les inondations, à la frontière tchèque. Dans certaines villes, des rues entières ont été submergées. Dans la petite ville de Nysa, les eaux ont inondé l’hôpital du district, qui a dû être entièrement évacué.

     

    L’est de la Roumanie gravement impacté

     

    En Roumanie, c’est l’est du pays qui a été le plus touché. Plus de 6 000 foyers ont été inondés. D’importantes équipes du ministère de l’Intérieur se trouvent dans les zones touchées avec des véhicules d’urgence et des pompes à grande capacité pour évacuer l’eau et la boue des maisons inondées. Des camps ont été installés pour les victimes de la catastrophe. Entre-temps, les distributions d’aide ont commencé et le gouvernement de Bucarest a alloué les premières aides financières directes aux populations sinistrées. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a envoyé un message de solidarité aux personnes touchées par les inondations et a déclaré que ces dernières bénéficieraient de l’aide de l’Union européenne. Les experts préviennent que la fréquence des inondations associées à de fortes précipitations devrait augmenter en Europe centrale et occidentale, dans un monde confronté à un réchauffement supérieur au 1,5 degré qu’il n’aurait pas fallu dépasser.

  • Partenariat pour la prévention de la traite d’enfants

    Partenariat pour la prévention de la traite d’enfants

    La Roumanie est le premier Etat d’Europe à bénéficier d’un appui financier américain de 10 millions de dollars pour améliorer le système national de prévention et de lutte contre le trafic d’enfants. Les gouvernements roumains et américains ont signé, à Bucarest, un partenariat-cadre pour la protection des enfants, prévu pour une durée de cinq ans. La traite des êtres humains est un fléau qui prive des millions de personnes de dignité et de liberté, a déclaré l’ambassadrice des Etats-Unis à Bucarest, Kathleen Kavalec. Selon elle, pour aider les plus vulnérables, le gouvernement des Etats-Unis développera un partenariat-cadre avec les autorités roumaines et des organisations non gouvernementales, précisément pour offrir la meilleure protection possible aux enfants. La responsable américaine a déclaré que les Etats-Unis soutiendraient la Roumanie dans ses efforts visant à développer une stratégie de prévention centrée sur les victimes, à accroître la protection des enfants victimes de la traite et à améliorer les enquêtes pour poursuivre et condamner les trafiquants d’enfants.

     

    Les engagements des autorités roumaines

    Aux dires du ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, la signature de ce partenariat est en fait la continuation d’autres collaborations et cela montre, en même temps, la détermination des autorités de Bucarest à lutter contre toute forme de maltraitance des enfants. Il a également déclaré que ces dernières années, partout dans le monde, ces phénomènes, y compris à travers les moyens en ligne et toutes les formes de trafic d’exploitation des enfants, avaient pris une ampleur alarmante, et que la Roumanie n’avait pas été épargnée par ce fléau. L’accord est structuré autour de quatre objectifs : à savoir prévention, protection, poursuites et coopération entre les autorités gouvernementales et la société civile. La signature du Partenariat ouvre un nouveau front dans la lutte contre la traite des êtres humains et pour la sécurité des enfants en ligne. Ainsi, la mise en œuvre de certains objectifs assumés dans la Stratégie nationale contre la traite des êtres humains 2024-2028 est assurée. Selon les autorités, il est réaffirmé que la protection des enfants et des adolescents contre les dangers de la traite des êtres humains est une priorité assumée par le ministère de l’Intérieur, à travers l’Agence Nationale contre la traite des êtres humains.

     

    Les objectifs du Partenariat

    Parmi les résultats attendus du Partenariat, on peut citer la création du Centre national de lutte contre les abus et l’exploitation sexuelle des mineurs sur Internet, qui fonctionnera au sein de l’Inspection générale de la Police roumaine. Un autre résultat attendu est la création d’un Centre d’excellence pour la sécurité numérique des enfants, au sein de l’Autorité nationale pour la protection des droits des enfants et pour l’adoption. Le Partenariat vise également des objectifs tels que la sensibilisation de la population aux risques de traite des enfants et à leur exploitation sexuelle sur Internet. Le Ministère de l’Intérieur réaffirme son engagement à poursuivre les efforts, en coopération avec les autres institutions et autorités responsables, afin de lutter contre la traite des êtres humains et d’améliorer la protection et l’assistance offertes aux victimes contre ce fléau.

     

  • Des avions de combat F35 pour la Roumanie

    Des avions de combat F35 pour la Roumanie

    Le département américain d’Etat a approuvé une possible vente à la Roumanie de 32 avions F35, d’un lot de moteurs et d’autres équipements, dans le cadre d’un contrat estimé à quelque 7 milliards de dollars par le biais du programme d’assistance à la sécurité Foreign military sales/ventes militaires à l’étranger – a fait savoir le Pentagone dans un communiqué de presse. Le ministère de la défense nationale de Bucarest a salué cette décision et a précisé que hormis les 32 avions de 5e génération, la première phase du programme de dotation prévoit entre autres, le soutien logistique initial, des services de formation, des simulateurs de vol ainsi que des missiles air-air et air-sol, conformément à l’aval donné par le Parlement de Roumanie. Le programme de dotation inclut aussi un paquet de coopération industrielle.

     

    De plus en plus de matériel militaire américain pour la Roumanie

     

    Le ministre de la défense, Angel Tîlvăr, a souligné que les équipements militaires de dernière génération achetés suite à la coopération militaire avec les Etats Unis, ont changé ces derniers temps le profile de l’armée roumaine pour ce qui est de sa capacité en termes d’action et d’interopérabilité avec les armées alliées. « Les systèmes de missiles Patriot et HIMARS, les transporteurs blindés Piranha V, les avions multirôle F16, les batteries de missiles antinavire NSM et à l’avenir les avions de 5e génération F35 assurent à notre pays une position stratégiquement renforcée dans la région, où nous agissons en tant que pilier de stabilité de l’OTAN pour jouer le rôle d’ancres d’interopérabilité avec nos alliés » – a déclaré le ministre Tîlvăr. Parallèlement, la « solidarité de l’Amérique avec la Roumanie, prouvée par une présence substantielle avec des troupes sur le sol national, contribue d’une manière essentielle à la consolidation de la défense du flanc est allié dans la région de le mer Noire et décourage toute agression » – a également dit le ministre roumain de la Défense.

     

    Des capacités de défense aérienne incomparables

     

    Pour sa part, l’ambassadrice des Etats Unis à Bucarest, Kathleen Kavalec, a précisé dans un communiqué que les avions F35 qui seront achetés, offriront à la Roumanie des capacités de défense aérienne incomparables. Conformément à la même source, la première livraison de tels aéronefs est attendue à l’horizon 2031. Les avions de combat F 35 proposent des performances technologiques très avancées, notamment en termes de furtivité, d’intégration de capteurs de dernière génération des systèmes avancées de communication et de transformation des informations.

     

    A moyen terme, les avions F16 assurent la colonne vertébrale

     

    A présent les Forces aériennes roumaines remplissent leurs missions avec de avions F16 ayant appartenu à d’autres Etats – soit une solution uniquement à moyen terme, de transition, qui assure des performances opérationnelles limitées. Cette étape transitoire devrait se terminer prochainement par l’arrivée en Roumanie depuis la Norvège de 32 avions F16. Avec l’achat d’avions de combat F 35 de 5e génération, les Forces aériennes roumaines disposeront des capacités nécessaires pour se connecter au système intégré de défense aérienne de l’OTAN et seront capables de réaliser des missions complexes, multinationales dans tous les domaines, afin d’assurer la souveraineté de l’espace aérien national et allié.

  • Les implications de la guerre en Ukraine – de nouveau sur la table des responsables de Bucarest

    Les implications de la guerre en Ukraine – de nouveau sur la table des responsables de Bucarest

    Le président a convoqué le Conseil suprême de défense de la Roumanie

     

    A Bucarest, le président roumain, Klaus Iohannis, a convoqué le Conseil suprême de défense de la Roumanie, le jeudi prochain, 19 septembre. A l’ordre du jour – des sujets portant sur les évolutions et les perspectives de la guerre en Ukraine voisine, dans le contexte de l’agression illégale et injustifiée de la Fédération de Russie, ainsi que ses conséquences sur la Roumanie. S’y ajoutent les opportunités du nouveau contexte géopolitique pour consolider le Partenariat Stratégique avec la République de Moldova voisine, en vue notamment « d’assurer irréversibilité de son parcours européen ».

     

    Cette réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie a lieu dans le contexte où, dans la nuit de samedi à dimanche derniers, plusieurs drones d’attaque russes ont violé l’espace aérien de la Roumanie, avant de se diriger vers l’Ukraine. Deux avions F-16 ont décollé d’urgence pour suivre les drones. Les responsables roumains de la Défense ont précisé que les drones n’ont pas été abattus, n’ayant pas été jugés comme hostiles.

     

    Les autorités de Bucarest se déclarent prêtes à gérer toute situation

     

    Toutefois, au cas où le territoire de la Roumanie est attaqué, le danger sera éliminé, a assuré le ministre de la Défense, Angel Tîlvar, dans une interview pour Radio Roumanie :

     « Je peux vous dire, et je ne crois pas que ce soit une information à haut degré de confidentialité – nous et nos alliés, nous voyons ce qui se passe sur le territoire national en temps réel. Nous avons vu le drone arriver et nous avons envoyé un avion F-16 pour le suivre. Si notre analyse avait montré l’intention ou le fait concret que le drone en question allait frapper (ndr. le territoire roumain), on aurait pris les mesures nécessaires dans de telles situations. Donc il n’a pas été question d’avoir eu une situation dangereuse que nous n’avons pas pu gérer. C’est pourquoi, je vous donne ce message clair, pour annuler toute spéculation selon laquelle nous ne sommes pas prêts (pour de telles situations). »

     

    Des pourparlers entre les ministres de la Défense roumain et ukrainien

     

    Jeudi, le ministre Angel Tîlvăr s’est entretenu par téléphone avec son homologue ukrainien Rustem Umerov, condamnant les attaques russes contre l’infrastructure portuaire civile ukrainienne sur le Danube à proximité de la frontière avec la Roumanie et sur la population civile ukrainienne. Leurs pourparlers ont également porté sur les efforts de la Roumanie de soutenir les forces armées de Kiev et sur la coordination efficace des projets d’assistance multinationale dont la Roumanie fait partie, tels le Centre européen d’instruction pour le pilotage d’avions F-16 de Fetesti (sud-est), où les pilotes ukrainiens doivent commencer la formation pratique pour utiliser ce type d’avion de combat.

     

    A son tour, le ministre de la Défense de Kiev a remercié la Roumanie pour l’appui accordé à son pays dès le premier jour de l’agression russe sur le territoire ukrainien, au niveau humanitaire et diplomatique, pour l’exportation des céréales et dans d’autres domaines importants. Il a aussi remercié Bucarest pour sa décision de faire don à l’Ukraine d’un système de défense aérienne Patriot. (trad. Valentina Beleavski)

  • Rapport de l’UE sur les énergies renouvelables

    Rapport de l’UE sur les énergies renouvelables

    La Commission européenne a publié son rapport sur la situation énergétique dans l’UE. Sa première conclusion : l’UE a réussi à s’émanciper du gaz russe et sa consommation a baissé de manière significative. La production d’énergie de l’UE est actuellement dominée par les énergies renouvelables, qui ont fourni la moitié de l’électricité de l’UE au cours de la première partie de l’année. À lui seul, l’éolien a dépassé le gaz, tandis que le nucléaire, considéré comme une énergie propre, occupe la première place. La consommation d’énergie primaire a également baissé de 4,1 %, grâce à des mesures d’efficacité. Une baisse de la consommation a également été enregistrée pour le gaz, également en raison des mesures d’efficacité. La moyenne européenne montre une diminution de 18 % par rapport à 2021. 

     

    L’UE a réduit sa dépendance au gaz russe

     

    Toujours dans le domaine du gaz, l’UE a réussi à réduire sa dépendance à l’égard de la Russie, passant de 45 à 18 %, et dispose désormais de nouvelles sources d’approvisionnement provenant d’autres régions. Elle a également atteint son objectif de 90 % de stockage de gaz en hiver en août, bien avant l’échéance du 1er novembre. Les prix de l’énergie et du gaz constituent toutefois un problème. Bien qu’ils soient stables et bien inférieurs aux pics de la crise, ils restent élevés pour l’industrie européenne, qui est en concurrence avec les États-Unis et la Chine, où les prix sont parfois jusqu’à trois fois moins élevés. Selon le commissaire européen Kadri Simson, les prix baisseront après la réforme du marché de l’énergie, qui réduira la part des combustibles fossiles coûteux. 

     

    Baisse significative des gaz à effets de serre

     

    Du point de vue environnemental, le rapport montre des signes encourageants. Entre 1992 et 2022, les émissions de gaz à effet de serre de l’UE ont diminué de 32,5 %, alors que l’économie a connu une croissance d’environ 67 %. Selon le document, le bouquet énergétique de la Roumanie – qui comprend tous les types d’énergie – est basé à 71 % sur les combustibles fossiles, ce qui le rend moins performant que la moyenne européenne de 69 %. En revanche, le mix électrique roumain est meilleur que celui de l’UE : 44 % d’énergies renouvelables contre moins de 40 % en moyenne dans l’UE. D’une manière générale, le rapport conclut que la Roumanie a une capacité limitée à produire des technologies propres. En outre, les investissements publics dans la recherche et le développement ont diminué de moitié entre 2015 et 2022. L’un de ses atouts est sa dépendance moindre à l’égard des importations de gaz, la Roumanie étant le deuxième producteur européen. Un autre atout réside dans le fait qu’au cours des deux dernières années, elle a réussi à réduire sa consommation de gaz au-delà de la moyenne européenne, sans affecter l’activité industrielle. Un troisième atout est sa capacité de stockage de gaz pour l’hiver, et les installations de stockage de gaz de la Roumanie sont actuellement pleines. 

     

    La difficulté à réduire la pauvreté énergétique

     

    Cependant, la pauvreté énergétique reste l’un des problèmes non résolus du pays. 13,6 % de la population roumaine a des difficultés à payer ses factures et 12,5 % n’a pas les moyens de chauffer correctement son logement. La CE rappelle aux pays membres qu’ils doivent envoyer leurs nouveaux plans en matière d’énergie et d’environnement. Seuls 11 pays ont actuellement envoyé leurs documents et la Roumanie n’en fait pas partie.

  • Des mesures plus dures contre les trafiquants

    Des mesures plus dures contre les trafiquants

    Pas de prison avec sursis pour les proxénètes et les trafiquants des personnes

     

    Le plénum du Sénat de Bucarest a adopté à l’unanimité une proposition législative portant modification du Code pénal, mettant en place une pratique juridique similaire pour les faits liés à la traite des personnes et au proxénétisme exercés par contrainte. Désormais, les proxénètes risquent les mêmes peines que les trafiquants des êtres humains et donc ne pourront plus écoper de peines de prison avec sursis.

     

    Jusqu’ici, les proxénètes pouvaient échapper à la prison ferme dans plusieurs cas, par exemple si la victime déclarait ne pas avoir été contrainte à avoir des relations sexuelles en échange pour des sommes d’argent.

     

    Une initiative législative nécessaire, étant donné la complexité du phénomène

     

    A l’origine de cette nouvelle proposition législative l’on retrouve le député social-démocrate Florin Manole et libéral Cristian-Tudor Băcanu. Selon le premier, tous les trafiquants des êtres humains doivent arriver derrière les barreaux, sans exception. En argumentant sa proposition, il a insisté sur le fait que la lutte contre la traite des personnes était une priorité pour les autorités roumaines, étant donné son impact négatif sur les victimes, le caractère complexe et transfrontalier de ce phénomène, la mobilité et la flexibilité des groupes organisés, le tout doublé par le fait que les infracteurs se professionnalisent et commencent à utiliser les nouvelles technologies pour atteindre leurs objectifs. Le même Florin Manole estime que ce nouveau projet est nécessaire puisque l’actuel Code pénal cause la confusion entre la traite des êtres humains et le proxénétisme dans sa forme aggravée et sous contrainte. Pratiquement, on ne fait pas la différence entre les deux, étant donné que les deux faits sont réalisés par contrainte et que les deux portent une grave atteinte aux droits et à l’intégrité des victimes.

     

    « Selon le cas, les coupables peuvent être sanctionnés d’une manière plus ou moins sévère. Alors que la sanction doit être tout aussi dure pour les deux situations », a martelé le député social-démocrate.

    Tous les groupes parlementaires ont soutenu cette initiative. Adoptée par le Sénat, elle doit être maintenant débattue et votée par la Chambre des Députés, en tant que chambre décisionnelle.

     

    A son tour, la ministre de la Justice, Alina Gorghiu, a fait savoir que l’assistance juridique était désormais offerte à titre gratuit aux victimes de plusieurs infractions, dont le harcèlement sexuel, la pornographie infantile, la torture ou encore l’esclavage.

     

    14 nouvelles drogues à grand risque

     

    Enfin, la liste des substances psychoactives interdites en Roumanie vient d’être mise à jour. Y ont été rajoutés 14 stupéfiants, dont 13 sont considérés comme des drogues à grand risque. Les spécialistes du domaine ont constaté que les plus récentes substances psychotropes lancées sur le marché donnent de la dépendance dès la première utilisation. Ils recommandent donc aux parents de faire davantage d’attention aux comportement des jeunes. Des campagnes censées prévenir la consommation de drogue et conseiller les élèves seront prochainement lancées dans les écoles roumaines. (trad. Valentina Beleavski)

  • Rencontre des théâtres nationaux à Chisinau

    Rencontre des théâtres nationaux à Chisinau

    Les théâtres nationaux roumains se réunissent à Chisinau, en République de Moldova, pour la 9e édition du plus grand festival européen des arts de la scène. L’événement, organisé par le théâtre national Mihai Eminescu de la capitale moldave en collaboration avec l’Institut culturel roumain de la rive gauche du Prut et les ministères de la culture roumain et moldave, se déroule à partir de ce mardi et jusqu’au 22 septembre prochain. 

     

    Une 9e édition sous la devise « Connexions européennes »

    Pour la quatrième année consécutive, l’événement est organisé sous le patronage des présidents de la Roumanie et de la République de Moldova, Klaus Iohannis et Maia Sandu, et l’édition de cette année a pour devise « Connexions européennes ». Pendant 13 jours, le public de Chisinau assistera à 27 représentations en salle et en plein air, à 8 auditions radiophoniques et à 6 premières. 10 lancements de livres et des rencontres des personnalités du théâtre et de la culture seront aussi organisés, notamment avec Matei Vișniec, Ana Blandiana, Aura Corbeanu, Ion Bogdan Lefter, Maria Zărnescu, Oana Borș et bien d’autres. La Roumanie est représentée par plusieurs théâtres, dont le Théâtre national « I. L. Caragiale » de Bucarest, le Théâtre national Radu Stanca de Sibiu, le Théâtre national Lucian Blaga de Cluj-Napoca, le Théâtre d’État de Constanta, le Théâtre national de la radio et la Compagnie de danse Gigi Căciuleanu, entre autres. De l’autre côté, les hôtes de Chisinau mettent en avant 8 institutions théâtrales, dont le Théâtre National « Mihai Eminescu », le Théâtre Républicain « Luceafărul » et le Théâtre Sans Nom – Centre Latin Ginta. L’invité d’honneur du festival est le Théâtre dramatique national « Ivan Franko » de Kiev. 

    Une alternative à la propagande russe

    La Rencontre des théâtres nationaux roumains a été organisée pour la première fois en 2015 et s’est inspirée du projet « Théâtre roumain Bucarest – Iasi – Chisinau », lancé un an plus tôt par les deux directeurs des théâtres nationaux de Bucarest et de Chisinau, le grand acteur Ion Caramitru et le metteur en scène Petru Hadârcă. Le projet a été conçu comme un flux massif de spectacles de l’Occident vers Chisinau afin d’offrir des modèles alternatifs aux messages et récits de propagande russe qui dominaient l’espace public et médiatique à l’époque, de fournir aux citoyens moldaves des repères démocratiques et de les ancrer dans le monde libre.

  • Un film roumain récompensé à Venise

    Un film roumain récompensé à Venise

    Le film roumain « Anul nou care n-a fost » (La nouvelle année qui n’a pas eu lieu), écrit, réalisé et produit par Bogdan Mureșanu, a été récompensé lors du Festival international du film de Venise de cette année, qui s’est achevé samedi soir. Le prix FIPRESCI a donc été décerné au réalisateur par le jury de la Fédération internationale des critiques de cinéma, dont le film a aussi obtenu le prix Bisato d’Oro 2024 du meilleur scénario, décerné par les critiques indépendants. Il se distingue par sa réalisation ambitieuse et remarquable, sa vision politique réfléchie, sa narration sophistiquée et captivante, son équilibre artistique et son casting exceptionnel, ont salué les membres du jury de la FIPRESCI.

     

    Une exploration profonde du comportement humain

    Ces derniers ont estimé que le long métrage offrait une exploration profonde du comportement humain, influencée par la peur de la répression politique partagée par de nombreuses générations qui ont vécu sous un régime autoritaire. Pour leur part, les critiques indépendants, qui ont décerné le prix Bisato d’Oro, estiment que le scénario de Bogdan Mureșanu illustre avec sensibilité un moment crucial de l’histoire roumaine, entremêlant de manière exceptionnelle « les destins de personnages distincts et puissants, tout en offrant une histoire émouvante et une étude de l’âme unique, une véritable comédie humaine ». Lors de la projection au festival, le film a été applaudi et acclamé pendant de longues minutes par un public de 1 400 spectateurs.

    Un film qui revisite la veille de la Révolution de 89

    Le premier long métrage du réalisateur Bogdan Mureșanu est une tragicomédie qui se déroule un jour avant la révolution anticommuniste de décembre 1989 et qui met en scène Emilia Dobrin, Mihai Călin et Nicoleta Hâncu. Le film contient également de nombreuses références à ce qui s’est passé à Timișoara les jours précédents. « Nous faisons des films avec le désir secret de plaire au public, mais aussi d’être appréciés par ceux qui écrivent sur le cinéma. Un prix aussi important signifie plus pour moi qu’une appréciation du film. C’est un signe de dialogue au-delà des frontières. Il n’y a rien de plus important que cela », a souligné le réalisateur Bogdan Mureșanu. Dans le même temps, Boroka Biro, le directeur de la photographie du film « Anul nou care n-a fost », a reçu la mention spéciale pour l’image Premio Autrici under 40 « Valentina Pedicini ». Ce prix récompense le talent d’un auteur de moins de 40 ans, pour une performance exceptionnelle dans la réalisation, le scénario, le montage, la cinématographie, dans un film présenté dans les sections Orizzonti, Orizzonti Extra, Giornate degli Autori et Settimana Internazionale della Critica. Boroka Biro est le premier directeur de la photographie à recevoir ce prix, qui en est à sa quatrième édition.

     

  • Dernières qualifications roumaines pour les JO de Paris

    Dernières qualifications roumaines pour les JO de Paris

    91 athlètes représenteront la Roumanie dans cette nouvelle édition des JO.  L’athlète d’origine kényane Stella Rutto est la dernière à s’être qualifiée, la jeune femme s’étant illustrée en se classant récemment 4ème à l’épreuve du 3000 mètres course de haie au Championnat européen de Rome. Avec un score de 9 minutes, 22 secondes et 36 centièmes, elle a réussi à obtenir son ticket pour Paris, battant du même coup  son record personnel.

    Lors des Championnats d’Europe d’athlétisme à Rome, seul Joan ChelimoMelly a remporté une médaille au nom de la Roumanie, repartant avec la médaille d’argent dans le semi-marathon. L’athlète d’origine kényane est quant à elle l’un des espoirs de la Roumanie pour le marathon olympique, puisqu’elle est détentrice du record dans le pays. Elle sera rejointe en France par DelvineMeringor, une autre coureuse originaire du Kenya.

    Les sports nautiques soulèvent de nombreux espoirs quant à l’obtention de médailles olympiques. Récemment, lors des championnats d’Europe de kayak et de canoë à Szeged, en Hongrie, le Roumain CătălinChirilă a remporté le titre européen du 1000 mètres en canoë, dans le cadre d’une épreuve olympique. Cela ne s’était pas produit pour la Roumanie depuis l’époque d’Ivan Patzaichin, qui avait remporté le titre olympique en 1972 à Munich.

    Côté aviron, les attentes sont encore plus élevées. Lors des Championnats d’Europe de fin avril, la Roumanie a remporté huit médailles, dont quatre d’or, deux d’argent et deux de bronze. Parmi les athlètes roumains, le 8+1 féminin, le deux de couple (catégorie poids léger), ainsi que le deux de couple masculin, sont tous montés sur la plus haute marche du podium. Les médailles d’argent ont été attribuées au deux de couple masculin et au quatre de couple féminin. Les médailles de bronze ont quant à elles été remportées par le deux de couple féminin et le 8+1 masculin. 45 rameurs roumains participeront ainsi aux épreuves d’aviron de Paris.

    Enfin, vous pouvez également retrouver notre rubrique sportive sur Internet, sur le site rri.ro et sur Facebook, sur le profil de Radio Romania International.

     

  • Les résultats de l’évaluation nationale 2024

    Les résultats de l’évaluation nationale 2024

    Trois quarts des collégiens ont obtenu leur brevet

     

    Dans un pays marqué par l’analphabétisme fonctionnel et par le décrochage scolaire, surtout dans les villages et dans les milieux défavorisés, les résultats à l’Evaluation nationale des élèves qui ont terminé le collège illustrent la qualité de l’Education nationale en Roumanie. Et ces résultats sont pas du tout encourageants : trois quarts des candidats ont eu la moyenne, soit 5 sur 10, obligatoire pour accéder au lycée, un taux de beaucoup inférieur par rapport à celui des trois dernières années. Selon les résultats publiés mercredi, les élèves ont eu du mal à résoudre les sujets en mathématiques, où le taux de ceux qui ont réussi cet examen a été inférieur à ceux ayant passé l’examen en 2023 et 2022. Près de 78% des élèves ont eu la moyenne de l’examen en langue roumaine, mais ils ont été 69% à le faire en mathématiques. Quelque 400 collégiens ont décroché la note maximum, le 10 en langue roumaine et un millier l’ont fait en mathématiques. Et pourtant, seuls 65 élèves ont décroché le 10 aux deux examens. La ministre de l’Education, Ligia Deca, voit la moitié pleine du verre et affirme que même si inférieur à celui des années précédentes, le nombre des élèves à avoir décroché la moyenne est supérieur à celui des simulations. Dans le milieu rural les résultats sont toujours faibles : seulement 40% des collégiens ont obtenu leur brevet.

     

    Tentatives de fraude et conséquences

     

    Ligia Deca a également évoqué les tentatives de fraude et leurs conséquences : « Nous avons, comme chaque année, une série de sujets rendus publics durant le déroulement des épreuves. Je soulignerais que les sujets n’apparaissent pourtant  pas avant que les élèves ne se trouvent déjà dans les salles d’examen. En effet, ces cas sont identifiés parce que nous disposons de moyens visant à découvrir rapidement quel est le centre d’où ces sujets sont sortis. Dans tous ces cas, les commissions départementales et la police ont fait toutes les vérifications nécessaires. Les sanctions pour les candidats en cette situation est l’élimination de l’examen et l’interdiction de participer aux prochaines sessions. Ceux qui se trouvent dans les commissions et divulguent les sujets feront l’objet des poursuites pénales. » a déclaré Ligia Deca.

     

    Quelque 153 000 candidats s’étaient inscrits à chacune des épreuves de langue roumaine et de mathématiques, qui comptent pour 95% des collégiens et plus de 8 300 candidats aux épreuves de langue maternelle autre que le Roumain. Bucarest et cinq autres départements ont recensé la présence la plus élevée, de 98%. Cette année, ce fut pour la première fois que les thèses ont été corrigées exclusivement via une plate-forme numérisée. Ce jeudi, le 4 juillet, ce fut le dernier jour durant lequel les élèves mécontents des notes obtenues ont eu la possibilité de déposer des contestations.

  • Les effets des intempéries en Roumanie

    Les effets des intempéries en Roumanie

    A l’exception des villes de Constanta et de Tulcea, les chefs-lieux des deux départements côtiers homonymes, toute la Roumanie a été deux jours durant jusqu’à mercredi matin la victime de la météo extrême. Ce n’est pas le premier épisode estival de pluies et orages qui alternent à la canicule et à l’inconfort thermique accentué et il ne sera certainement pas le dernier.

     

    Météo extrême

     

    Les alertes code jaune et orange déclarées à cause de la météo extrême ont été accompagnées d’alertes aux inondations émises par les hydrologues. Au total, les tempêtes ont touché une quarantaine de localités dans 19 départements, a fait savoir l’Inspection générale des situations d’urgences. Les pompiers sont intervenus pour évacuer l’eau dans des dizaines de maisons, celliers et sous-sols. De nombreuses rues ont également été inondées. Le trafic routier a été bloqué sur la route nationale 1, l’artère routière la plus transitée de Roumanie et en Europe du sud-est parce que le vent a abattu un sapin sur la chaussée. Et ce fut aussi le vent qui a endommage les toits de six immeubles abattu des arbres et deux poteaux d’électricité, autant d’événements qui ont nécessité l’intervention des sapeurs pompiers. Les chutes d’arbres ont endommagé une dizaine de véhicules.

     

    Effets sur le trafic férroviaire

     

    Le trafic ferroviaire a été temporairement immobilisé sur une magistrale du nord-est du pays et sur une autre, du centre du pays les trains ont été temporairement arrêtés à cause des alluvions et des arbres abattus sur les lignes. La société de transport de voyageurs, CFR Calatori a annoncé qu’au total 13 trains ont déjà été touchés mardi tant par la canicule que par les tempêtes.

     

    Un orage a touché aussi la capitale roumaine, Bucarest et le département limitrophe d’Ilfov, où les pompiers ont du gérer des dizaines d’appels d’urgences. Les arbres abattus ont percuté les lignes électriques provoquant ainsi des incendies. Deux personnes ont été blessées par la chute des branches et une quarantaine de véhicules ont été endommagé à Bucarest.

     

    Des dégâts dans les départements de Prahova et Maramures

     

    Egalement dans le sud, dans le département de Prahova, plus de 5 400 foyers étaient toujours privés d’électricité mercredi matin suite aux problèmes provoqués par les orages. Dans le nord-ouest, au Maramures, la tempête a carrément abattu une forêt et endommagé les toits de sept maisons. Les pompiers sont intervenus pour accorder le premier secours à un homme blessé par une bâche que le vent fort a arrachée dans la ville de Sighetul Marmaţiei.Dans une autre localité du Maramures, Ocna Şugatag, un homme a été tué par un coup de foudre.

     

    Les autorités assurent que le Centre opérationnel national de l’Inspection générale des Situations d’Urgences surveille l’évolution de la situation à travers la Roumanie, afin de pouvoir répondre d’une manière efficace dans les délais les plus brefs.

  • Les futurs leaders des institutions européennes

    Les futurs leaders des institutions européennes

    Réunis en sommet pour la deuxième fois depuis les élections européennes organisées début juin, les dirigeants de l’UE se sont entendus pour accorder un deuxième mandat à Ursula von der Leyen à la tête de la Commission, confier la diplomatie européenne à la première ministre estonienne, Kaja Kallas, et le Conseil européen à l’ancien chef de gouvernement de Lisbonne, Antonio Costa. De cette manière, les trois principaux groupes du Parlement européen – les populaires, les sociaux-démocrates et les membres du groupe Renew se sont équitablement partagé les fonctions. Depuis la tête de la diplomatie européenne, la libérale Kaja Kallas se concentrera sur la sécurité de l’UE.

     

    C’est une immense responsabilité, notamment dans le contexte actuel quand les tensions géopolitiques et l’instabilité sont à la hausse et du coup, elles représentent autant de défis à relever par l’UE”.

     

    Giorgia Meloni laissée à l’écart

     

    Les trois nominations ont été décidées lors d’une réunion entre six dirigeants européens favorables au renforcement de l’intégration européenne. Une situation qui a énervé la cheffe du gouvernement italien ultraconservateur, Giorgia Meloni, laissée à l’écart des négociations entre les trois groupes politiques majoritaires. Les six responsables qui ont mené les discussions ont été le chancelier allemand, Olaf Scholz, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, les premier ministres polonais et grec, Donald Tusk et Kyriakos Mitsotakis, le président français, Emmanuel Macron et le premier ministre par intérim du cabinet néerlandais, Mark Rutte. De son côté, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, avait dénoncé une “oligarchie”, et affirmé que les négociations n’ont pas pris en considération le message transmis par les électeurs lors du scrutin européen du 6-9 juin. Les élections ont confirmé l’avancée des formations conservatrices eurosceptiques, sans pour autant changer la composition du Parlement européen dominé par les populaires européens, les sociaux-démocrates et les libéraux.

     

    500 milliards d’euros investis dans la défense dans la prochaine décennie

     

    Lors du Conseil de Bruxelles, les dirigeants européens ont adopté aussi l’agenda stratégique européen pour les 5 ans à venir. Les priorités sont donc, la compétitivité économique, les valeurs démocratiques, les réformes intérieures censées permettre l’élargissement de l’UE et la politique de sécurité, comprenant aussi la hausse du budget alloué à la défense. Le tout pris en compte, on estime les investissements nécessaires dans la défense à environ 500 milliards d’euros sur la prochaine décennie”, a affirmé Ursula von der Leyen devant la presse.

     

    L’Ukraine, une priorité à l’agenda des discussions

     

    L’Ukraine demeure aussi, une priorité à l’agenda des discussions, aussi bien pour ce qui est de son parcours européen, que du soutien militaire et financier dont elle a besoin. Lors des débats au sujet de l’Agenda stratégique de l’Union, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a précisé que le document doit refléter l’engagement commun des Européens de continuer leurs efforts afin de construire une union plus forte, plus résiliente et plus influente dans le monde. (trad. Ioana Stancescu)

  • Un nouveau responsable à la tête de l’OTAN

    Un nouveau responsable à la tête de l’OTAN

    Mark Rutte – le 14e secrétaire général de l’OTAN

     

    Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte sera le 14e secrétaire général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Il succédera à Jens Stoltenberg, ancien premier ministre norvégien, à l’a tête de l’Alliance depuis 2014. D’ailleurs, la décision du Conseil de l’Atlantique Nord, principal organe décisionnel de l’OTAN qui réunit les représentants des 32 Etats membres, est devenue une simple formalité, une fois que le dernier adversaire de M Rutte, le président roumain Klaus Iohannis, a annoncé son retrait de la course, par manque de soutien. Le mandat du nouveau leader de l’Alliance commencera le 1er octobre prochain et sa nomination à la tête de l’alliance militaire la plus importante du monde sera officialisée lors du sommet de Washington, prévu en juillet.

     

    Les adversaires du Mark Rutte

     

    La candidature du premier ministre néerlandais a été avancée en 2023 et il a rapidement reçu le soutien de plusieurs alliés de l’OTAN, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne. La cheffe du gouvernement estonien, Kaja Kallas, était également proposée. Elle était soutenue par les alliés du flanc oriental, qui réclamaient une meilleure représentation au sein de l’organisation, sur toile de fond de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine.

     

    La candidature de Klaus Iohannis reste encore entourée de mystère. Les raisons pour lesquelles le président roumain souhaitait occuper ce poste ne sont pas encore connues, étant donné qu’à ce moment-là, Mark Rutte bénéficiait déjà de l’appui d’importants alliés de l’OTAN. A noter que Mark Rutte est connu pour sa position critique contre Moscou et pour son appui politique et militaire à l’Ukraine. Plus encore, le Royaume des Pays-Bas fait partie des Etats alliés ayant atteint l’objectif d’allouer 2 % du PIB à la Défense, selon les exigences de l’Organisation, et qui ont fourni à l’armée ukrainienne des avions F-16.

     

    L’actuel secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a salué la nomination de Mark Rutte en tant que son successeur. Selon lui, celui-ci est un « un vrai défenseur des relations transatlantiques, un dirigeant fort et un bâtisseur de consensus». « Je sais que je pars et que je laisse l’OTAN entre de bonnes mains », a souligné M Stoltenberg.

     

     

    Les défis de Mark Rutte

     

    A part la guerre en Ukraine, Mark Rutte devra gérer une éventuelle administration américaine dirigée par Donald Trump, partisan de la politique de « L’Amérique d’abord », si ce dernier revient à la Maison Blanche après les élections présidentielles des Etats-Unis.

     

    Au Kremlin, l’annonce du nouveau chef de l’OTAN a été accueillie avec scepticisme. Selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, la nomination de M Rutte n’entraînera pas de changements dans la politique de l’Alliance de l’Atlantique Nord, qui vise à « réprimer stratégiquement » la Russie. Et lui de considérer les Etats membres de l’OTAN d’être directement impliqués dans la guerre en Ukraine, en fournissant des armes lourdes à l’administration de Kiev. Il a également mis en garde contre de possibles représailles après que l’armée ukrainienne ait reçu l’autorisation d’utiliser ces armes contre des cibles russes au sol. Moscou considère l’OTAN comme une alliance ennemie, a conclu Dmitri Peskov. (trad. Andra Juganaru)

     

     

     

     

  • Quand auront lieu les élections présidentielles ?

    Quand auront lieu les élections présidentielles ?

    Cette année la Roumanie organise tous les types d’élections. Après les élections locales et européennes du 9 juin dernier, la coalition gouvernementale s’est réunie la semaine dernière pour négocier de la date du prochain scrutin – soit celui présidentiel – sur toile de fond de désaccords sur cette question entre le PSD et le PNL. Les libéraux souhaiteraient que les élections présidentielles aient lieu vers la fin de l’année, en novembre-décembre, tandis que les sociaux-démocrates insistent pour que la période déjà convenue d’une manière informelle au sein de la coalition soit maintenue – c’est à dire en septembre. Selon les représentants du PNL, le scrutin organisé durant les deux premières semaines de septembre perturberait la rentrée scolaire et la campagne électorale chevaucherait la période des vacances.

     

    Les désaccords entre le PSD et le PNL

     

    Les négociations sur le calendrier se sont donc poursuivies cette semaine. Mardi dernier, le PSD et le PNL ont négocié, pendant trois heures, lors d’une nouvelle réunion de la coalition, sans arriver cette fois non plus à un accord définitif. Les seules dates acceptables pour les sociaux-démocrates sont le 15 ou le 29 septembre pour le premier tour du scrutin.

    Par contre, les libéraux insistent sur les dates du 10 ou 24 novembre. Selon les représentants du PNL, les données initiales de l’accord ne sont plus valables et les résultats des élections locaux influencent différemment la compétition présidentielle. Et pourtant, de l’avis des sociaux-démocrates, la décision déjà prise doit être respectée. Le PSD demande au ministre libéral de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, de décider avec ses collègues du parti si la date sera le 15 ou le 29 septembre et de la soumettre à la réunion du Gouvernement qui pourrait avoir lieu ce vendredi, pour être adoptée par le biais d’un acte normatif.

     

    Le porte-parole du PSD, Lucian Romaşcanu : « Je crois que le ministre Predoiu, aux côtés du Parti National Libéral, fera ce qu’il a promis de faire, c’est à dire d’avoir les élections en septembre. Voyons s’ils peuvent les bloquer. »

    Le premier vice-président du PNL, Rareş Bogdan, a quant à lui affirmé que l’accord de mars dernier n’était plus valable et que les élections présidentielles devraient être organisées à terme, c’est-à-dire en novembre :

    « Les deux partis qui se sont réunis à Poiana Braşov et à Sâmbăta de Sus ont décidé de présenter chacun son propre candidat aux élections présidentielles. Donc, en effet, l’accord conclu en mars dernier a échoué, chacun des partis voulant soutenir son propre candidat aux élections. La proposition (note de la rédaction du PSD) est donc, de notre avis, caduque, et nous pensons très sérieusement que ces élections doivent être organisées dans le délai constitutionnel, c’est à dire en novembre »

     

    Avec des élections présidentielles en septembre, novembre ou décembre, la quatrième élection de cette année, soit celle pour le Parlement national, doit également été organisée, d’ici fin 2024