Category: Les dossiers de l’actualité

  • La coopération roumano-russe examinée à Moscou

    La coopération roumano-russe examinée à Moscou

    La Roumanie et la Russie veulent intensifier leurs relations bilatérales marquées, ce dernier temps, par la stagnation et par l’absence d’un dialogue politique de haut niveau. Ce n’est que l’une des conclusions que l’on peut détacher à la suite de la visite, ces jours-ci, du chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlàtean, à Moscou où il a rencontré son homologue Serghei Lavrov. Cette visite a eu lieu 10 ans après la signature du Traité politique roumano-russe et est la première après l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et à l’Union Européenne. La rencontre entre les chefs des diplomaties de Bucarest et de Moscou représente le feu vert pour la relance des relations bilatérales comme appréciait le ministre Titus Corlàtean : « Moi et mon collègue ,Serghei Lavrov, nous sommes d’accord que le potentiel de coopération au niveau du dialogue roumano-russe n’a pas été mis en valeur intégralement et que les perspectives positives existent pour l’impulsionner. Nous avons exprimé l’opinion qu’en assurant un dialogue politique constant ont peut réussir à mieux appuyer la coopération économique et dans d’autres domaines nécessaires aux deux parties. »




    Et Titus Colàtean de continuer que cette rencontre était, également, nécessaire du point de vue de l’établissement d’un agenda économique solide dont les deux pays n’ont qu’à gagner dans les circonstances où les échanges commerciaux de 4,4 milliards de dollars enregistrés en 2012, les exportations de la Roumanie n’ont été que de 1,3 milliards.




    A son tour, le ministre russe des AE, Serghei Lavrov a affirmé que son pays estime la Roumanie comme un partenaire important dans le sud-est européen. Concrètement, les deux ministres ont signé des documents bilatéraux importants dont celui de la fondation de l’Institut Culturel Roumain à Moscou et du Centre Scientifique et Culturel Russe à Bucarest ainsi que du programme intergouvernemental concernant la coopération dans les domaines de la culture, des médias, du sport et du tourisme.





    Par ailleurs, Titus Corlàtean a mentionné la discussion du sujet des négociations directes, sans intermédiaires, avec les partenaires russes concernant l’exportation de gaz en Roumanie afin d’obtenir un tarif meilleur. La Roumanie a assuré l’année dernière un quart de sa consommation de gaz important de GAZPROM mais à travers des sociétés agrées par la compagnie russe à un prix trois fois plus grand que celui interne en Russie.




    Autre sujet controversé, certainement, celui du sort du trésor national que la Roumanie a envoyé à Moscou en 1917 pour le protéger pendant la Première Guerre Mondiale. Le ministre roumain a demandé l’établissement d’une date claire pour la reprise des travaux de le commission mixte pour résoudre les problèmes historiques, celui du trésor compris…(trad. : Costin Grigore)

  • L’Egypte à nouveau dans la tourmente

    L’Egypte à nouveau dans la tourmente

    L’Egypte est profondément divisée, entre, d’un côté, les partisans du président déchu Mohamed Morsi, soutenu par le parti islamiste des Frères Musulmans, et de l’autre, les protestataires, appuyés par l’armée, de la place Tahrir, symbole de la contestation de la manière dont Morsi a dirigé le pays pendant l’année passée à la tête de l’Etat. Le Ramadan, qui vient de commencer, réussira-t-il à calmer les esprits pendant les 30 prochains jours ? Nombreux sont ceux qui pensent que non. Les Frères musulmans pourraient intensifier les actions violentes contre ceux qui ont destitué le président issu de leurs rangs, ce qui entraînerait une réplique sur mesure des militaires. Cela fait que les avertissements concernant le risque d’une guerre civile soient de plus en plus nombreux.



    D’ailleurs, les islamistes ont déjà appelé à une révolte du peuple contre ceux qui tentent, affirment-ils, de lui voler la révolution à l’aide des chars d’assaut ; les Frères musulmans ont demandé à la communauté et aux groupes internationaux d’intervenir pour empêcher les massacres, se référant ainsi aux confrontations armées de ce début de semaine qui ont fait des dizaines de morts. « Il faut éviter les provocations et l’escalade de la violence, tous ceux qui revendiquent la légitimité doivent agir de manière responsable pour le bien du pays. », a demandé Catherine Ashton, la responsable de la diplomatie européenne.



    A Bucarest, le secrétaire d’Etat pour les affaires globales au ministère roumain des affaires étrangères, Mihail Dobre, a reçu Mme Laïla Ahmed Bahaa El Din, ambassadeur d’Egypte en Roumanie, à la demande de celle-ci. Un communiqué de la diplomatie roumaine informe que : « l’ambassadeur d’Egypte a présenté la situation actuelle dans son pays, a souligné les évolutions complexes d’après le Printemps arabe et mis en exergue les difficultés auxquelles se confrontent les autorités égyptiennes en ce qui concerne la formation d’un gouvernement intérimaire ainsi que leur volonté d’assurer la continuation de la transformation démocratique du pays. »



    Le ministère des affaires étrangères de Bucarest a répondu que la Roumanie déplorait les pertes de vies humaines de ces derniers jours et qu’elle condamnait toute forme de violence. Dans le même temps, aux côtés des autres Etats membres de l’UE, la Roumanie suit avec préoccupation les évolutions actuelles ; seul le dialogue, et non la confrontation, peut assurer le succès du projet démocratique. C’est pourquoi la Roumanie espère que l’ordre constitutionnel reviendra le plus rapidement en Egypte, par la tenue de nouvelles élections, et que le processus de transition démocratique reprendra le plus rapidement possible.



    L’enjeu dépasse largement les frontières nationales car l’Egypte est un élément clé de la paix, de la sécurité et du développement économique de la région méditerranéenne, du nord de l’Afrique et du Moyen Orient. (trad. : Ileana Taroi)


  • De meilleurs résultats au Bac

    De meilleurs résultats au Bac

    Plus de 60% des lycéens de terminale et 30% des candidats issus des générations antérieures ont réussi à passer entre les fourches caudines de la session estivale du bac 2013, selon les chiffres rendus public par le ministère de l’Education nationale. Près de 190 mille jeunes Roumains étaient inscrits à cet examen qui soulève chaque année de grosses controverses à travers le pays.



    Cette année encore, le Bac a été mis à l’épreuve par plusieurs tentatives de fraude, révélées par les enseignants chargés de la surveillance des candidats ou même par la police. Avant cette session, le ministère de l’Education avait réaffirmé sa tolérance zéro contre la corruption et la fraude, invitant candidats, parents et enseignants à utiliser un numéro vert spécial ainsi qu’un site Internet spécialement créé pour ce genre de plaintes. C’est ainsi que plusieurs cas de détournement de l’examen sont actuellement enquêtés par la police.



    C’est le lycée « Dimitrie Bolintineanu » de Bucarest qui en est la vedette. Plus de 100 élèves de cet établissement sont soupçonnés d’avoir offert des pots-de-vin aux enseignants afin de s’assurer un examen sans difficultés. La directrice du lycée a, de ce fait, été placée en détention préventive pour 29 jours. Toutefois, dans les premières étapes de cette affaire, le Parquet et la Police ont agi de manière contradictoire. Le Parquet a fait savoir que les élèves en question n’avaient reçu que des citations pour être auditionnés, n’ayant pas fait l’objet de mandats d’amener, comme l’avait affirmé la Police. Pour conduire ces élèves devant les magistrats, deux bus avaient été dépêchés au lycée, une situation qui a dégénéré en altercations et heurts entre les forces de l’ordre et les parents des jeunes suspectés de fraude. Le Premier ministre Victor Ponta a demandé des explications au ministre de l’Intérieur, Radu Stroe, le rendant responsable de la situation créée.



    Malgré ce genre d’incidents, force est de constater que les résultats du baccalauréat 2013 en Roumanie ont été meilleurs que ceux de l’année dernière. 55% des candidats ont décroché leur diplôme, tandis qu’ils n’étaient que 43% à le faire, en 2012. La différence est saisissante et l’optimisme ne saurait être que modéré. Une évaluation de l’ensemble du contexte est actuellement en train d’être réalisée par les spécialistes.



    Depuis 2011, le ministère de l’Education surveille de très près le bon déroulement du baccalauréat à travers plusieurs méthodes de contrôle draconiennes, ce qui a fait chuter le taux de réussite de manière dramatique. Néanmoins, le revirement de cette année pointe les fruits de ces démarches — les jeunes Roumains semblent mieux préparés et plus décidés à franchir haut la main cette étape de leur vie scolaire. (trad.: Andrei Popov)

  • Les données du dernier recensement

    Les données du dernier recensement


    Les données finales du recensement réalisé en octobre 2011 confirment la diminution de la population de la Roumanie dans la décennie écoulée depuis le dernier décompte. Ainsi le nombre des Roumains à domicile stable est de 20,1 millions, soit plus d’un million et demi de moins par rapport à 2002. Cela s’explique notamment par la migration externe pour des raisons économiques. Le président de l’Institut national des statistiques, Tudorel Andrei, précise : La migration y est pour beaucoup. En effet, la baisse du nombre d’habitants est due à hauteur de 77% à ce facteur. A cela s’ajoute le facteur naturel. Il est de notoriété que dans cette période le taux de natalité a considérablement diminué, malgré la progression de l’espérance de vie.



    Le recensement offre des données révélatrices sur l’ampleur du phénomène de la migration. Plus de 700 mille personnes figurant sur les listes des recensés en 2011 se trouvent à présent à l’étranger pour au moins une année et ce nombre représenterait un tiers du chiffre réel, affirme le chef de l’Institut national des statistiques. Pour le reste, le jeu des pourcentages n’apporte pas de changements spectaculaires. La population d’ethnie roumaine étant majoritaire, soit 89%, l’orthodoxie demeure la religion dominante. Les ethniques roumains, majoritaires, sont suivis par la population d’ethnie magyare, 6,5% et par les Roms 3,3%. Les femmes représentent 51% de la population et 54% des Roumains habitent les chefs- lieux et les grandes villes.



    Forte d’environ 1,9 millions d’habitants, la capitale, Bucarest, est la plus grande ville du pays. Pour ce qui est de la classification par tranches d’âge, les enfants de moins de 14 ans comptent pour seulement 16% de la population, tandis que les 25 à 64 ans représentent 56% des habitants. Le nombre des personnes de plus de 18 ans dépasse les 16 millions. Les données du recensement relèvent que la population de la Roumanie vieillit, ce qui alimente les inquiétudes relatives au rapport économique décourageant entre population active et retraités.



    En échange, les Roumains sont plus instruits. Ces 10 dernières années, le nombre des diplômés a doublé, passant de 7 à 14%. La première réaction au sujet des données de ce recensement a été celle d’un homme politique. Il s’agit du premier ministre Victor Ponta qui a déclaré que la régression de la population, confirmée par les chiffres, prouve que le quorum de 50% nécessaire à la suspension du président de la République, Traian Băsescu, lors du référendum de l’été 2012, avait pratiquement été atteint. En réplique, le chef de l’Etat a accusé d’irresponsabilité le premier ministre et rappelé que le décompte n’avait visé qu’une partie des électeurs roumains qui résident à l’étranger. Cette dispute est tardive et fausse, car le critère que la Cour constitutionnelle avait pris en compte lors de l’invalidation du référendum a été celui du nombre d’électeurs inscrits sur les listes permanentes. La mise à jour de ces listes, c’est déjà une autre question…(trad. : Mariana Tudose)


  • Les relations roumano-américaines


    Connue comme Jour de l’Indépendance, 4 juillet est une fête fédérale aux Etats Unis qui célèbre l’adoption de la Déclaration d’Indépendance vis-à-vis du Royaume de Grande Bretagne de 1776. Une réception a été organisée à Bucarest à l’Ambassade des Etats Unis à laquelle a aussi participé le premier ministre roumain Victor Ponta.



    «La Roumanie et les Etats Unis ont des relations excellentes car partageant des valeurs, des objectifs et des aspirations communes ». Ces mots ont été prononcés par le chargé d’affaires de l’Ambassade des EU à Bucarest, Duane Butcher lors de la réception dédiée au 4 juillet, Jour National de l’Amérique. Dans son discours à cette occasion il a remercié la Roumanie pour sa contribution militaire en Afghanistan, en Iraq et au Kosovo, le diplomate soulignant également que la stabilité d’une démocratie se mesure par la stabilité et l’indépendance de ses institutions et par le degré d’engagement vis-à-vis de l’Etat de droit.



    Et de préciser que depuis la crise politique de Roumanie de 2012 la préoccupation principale de la partie américaine a été de protéger les institutions démocratiques de Roumanie et d’appuyer l’Etat de droit. Beaucoup de compagnies américaines ont investi en Roumanie créant des milliers d’emplois — a également dit Duane Butcher, une partie de ces investissements pouvant contribuer à l’indépendance énergétique de la Roumanie.



    A son tour, le premier ministre Victor Ponta, présent à l’événement, a mentionné les compagnies énergétiques américaines dont il a dit pouvoir aider la Roumanie à utiliser son potentiel pas encore découvert. Le chef du gouvernement de Bucarest a aussi parlé de l’actuelle situation politique en Roumanie car le pays est stable et peut faire la preuve d’être un partenaire prédictible des Etats Unis. Par ailleurs, en matière des problèmes des visas, l’officiel américain a précisé qu’il faut du temps jusqu’à ce que les Roumains puissent se rendre aux Etats Unis sans visa, le plus probablement « dans quelques années ».



    En dépit du fait que la Maison Blanche soutient la simplification des règles d’entrée au programme VISA WAVER, les procédures sont longues car on a besoin de consensus au Sénat américain — a expliqué Duane Butcher. Le taux de refus des demandeurs roumains de visa a constamment baissé ces dernières années jusqu’à 17% en 2012 et le critère visant le taux de 3% qui doit être atteint selon la législation actuelle pourrait être modifié par l’adoption de stipulations soutenues par l’Administration de Washington.



    Deux semaines auparavant, le ministre roumain des AE, Titus Corlàtean, déclarait que l’inclusion par les EU de notre pays dans le programme VISA WAVER représente pour Bucarest une question politique et le fait que les Roumains doivent encore faire l’antichambre pour un visa d’entrée sur le territoire des Etats Unis n’est pas un traitement correct vis-à-vis d’un pays partenaire stratégique.



    Il a rappelé l’engagement du président Barak Obama dans sa déclaration de 2011 à l’égard du partenariat stratégique avec la Roumanie visant l’appui de l’administration américaine pour éliminer les visas pour les Roumains. Cet engagement « doit être honoré par la partie américaine « a récemment rappelé le chef de la diplomatie roumaine…(trad. : Costin Grigore)



  • La visite en Chine du premier ministre roumain

    Le premier ministre roumain Victor Ponta s’est rendu en visite officielle en Chine, dernière étape d’une tournée asiatique ciblée sur l’attrait d’un plus grand nombre d’investissements en Roumanie. Cet objectif a été atteint — déclare l’officiel roumain selon lequel les réactions politiques et de la zone économique ont été positives.




    A Pékin, le haut dignitaire roumain a proposé au président chinois Xi Junping et au premier ministre Li Keqplang que la relation entre la Roumanie et la Chine soit élevée au niveau de partenariat stratégique dans le contexte dans lequel l’année prochaine on marque 65 ans de relations diplomatiques bilatérales. Ce partenariat stratégique pourrait être conclu dans plusieurs domaines, depuis la collaboration politique et économique à celle culturelle — précisait Victor Ponta.




    Les hauts responsables chinois ont apprécié cette proposition qui suivra une procédure d’analyse, étape diplomatique normale pour être achevée. Les discussions entre les officiels roumains et chinois ont été focalisées sur l’intensification de la coopération économique entre les deux pays dans les circonstances où la Chine, deuxième économie du monde, a annoncé cette année des investissements record en Europe.




    La Chine est préparée à collaborer avec la Roumanie pour amplifier les échanges et la coopération dans tous les domaines ainsi que pour promouvoir les liens bilatéraux à un niveau supérieur — appréciait le président chinois. A son tour, Victor Ponta a dit que la Roumanie est disposée à devenir le meilleur partenaire de coopération de la Chine en Europe. Le chef de l’exécutif de Bucarest a, également, plaidé pour un accès moins difficile des produits agroalimentaires de Roumanie sur le marché chinois. D’autres projets de collaboration visent le domaine de l’énergie et des technologies de communication : « Certainement, on est tombé d’accord sur la présence en Roumanie des grands compagnies de télécommunication HUAWEI et ZTE et sur la transformation de la Roumanie, pratiquement, en un centre européen régional de ces deux grandes compagnies. On peut, également, beaucoup avancer en matière d’investissements dans la zone de l’énergie. Le projet d’un montant de 1 milliard de dollars de Rovinari, investissement chinois, est déjà en déroulement. On a aussi présenté le projet des groupes 3 et 4 de la centrale nucléaire de Cernavodà, la partie roumaine ayant pour principale demande d’accélérer les procédures de vérification pour ouvrir le marché chinois aux produits agroalimentaires, surtout la viande et les vins, de production roumaine. »




    Les deux compagnies chinoises de télécommunication devraient investir en Roumanie des centaines de millions d’euros et faire qu’à l’avenir la Roumanie devienne un centre pour toutes leurs affaires en Europe. Par ailleurs, ce mois de juillet, les représentants de CHINA NUCLEAR ELECTRIC — la plus grande compagnie chinoise d’énergie — se rendront en Roumanie pour étudier leur implication dans la construction de la centrale nucléaire de Cernavodà, un investissement estimé à quelques milliards d’euros…(trad. : Costin Grigore)

  • La Lituanie, à la présidence de l’Union Européenne

    La Lituanie, à la présidence de l’Union Européenne

    « Moins de promesses, plus de réalisations » – c’est le moto des autorités de Lituanie, pays qui, à partir du premier juillet se trouve à la présidence semestrielle de l’Union Européenne. Parmi les nombreux dossiers à résoudre, le développement du Partenariat à l’Est ainsi que l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen.



    La Lituanie tourne une nouvelle page, exceptionnelle, de son histoire. C’est de cette manière que la presse de Vilnius qualifie la présence, à partir du 1-er juillet , à la présidence tournante de l’Union Européenne du petit Etat à la Mer Baltique. Un pays comptant seulement 3,2 millions d’habitants et ayant adhéré à l’Union en 2004.



    La Lituanie se remarque par plusieurs premières: début de sa première présidence du Conseil de l’Union Européenne ainsi que la première d’un Etat Balte dans les conditions où ses deux voisines ex-soviétiques — la Lettonie et l’Estonie — occuperont cette place dans la première moitié de 2015, respectivement dans le première partie de 2018. Plus que cela, la présidence lituanienne est la première d’une Union à 28 pays membres, avec l’adhésion de la Croatie au bloc communautaire.



    La Lituanie est « parée » – affirme la présidente Dalia Grybauskaite, tandis que la presse nationale rappelle que la nécessité d’adopter des décisions importantes et rapides , attendus par toute l’Europe, repose sur ses épaules. Le contexte n’est pas simple, la présidence lituanienne coïncidant à la fin du mandat, en mai prochain, de la Commission Européenne et du Parlement Européen. En ce qui concerne l’ordre du jour européen, celui-ci est bien chargé comprenant les « affaires non-finalisées » héritées des autres présidences. Selon le site EUobserver, il faudrait gérer un nombre record de dossiers — 563 ( économiques pour la plupart ). En dépit du fait qu’elle n’est pas membre de la zone euro , la Lituanie a enregistré davantage de succès économiques pendant la crise que d’autres pays de l’Union Européenne. C’est la raison pour laquelle les autorités de Vilnius estiment que ce pays sera une bouchée d’air frais dans la famille européenne.



    Par ailleurs, il faut adopter une série d’actes législatifs pour implémenter le budget 2014-2020. Il faut, également, discuter de la croissance économique, stopper la hausse du chômage et consolider les finances publiques tout comme il faut poursuivre les négociations sur l’accord commercial avec les Etats Unis d’Amérique.



    Une attention spéciale sera accordée au Partenariat à l’Est, lors d’un sommet en novembre, à Vilnius et, entre autres, de parafer l’accord d’association avec la République de Moldova et la recommandation visant la libéralisation du régime des visas pour les citoyens de ce pays. Non pas en dernier lieu, l’accueil de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen qui est estimé par les officiels lituaniens comme une question difficile. Plus tôt ou plus tard, cette question sera résolue – dit Dalia Grybauskaite — car, en dépit des questions encore à peaufiner, la volonté politique existe.



    La Commission Européenne a communiqué les problèmes à résoudre, de sorte que la Roumanie et la Bulgarie savent très bien ce qu’elles doivent faire — concluent les autorités de Vilnius qui rappellent que dans ce dossier il est nécessaire d’avoir l’accord de tous les Etats membres dans les circonstances où, pour le moment, certains expriment des réserves…(trad. : Costin Grigore)

  • Des prix qui changent en milieu d’année

    Des prix qui changent en milieu d’année


    Le mois de juillet n’apporte pas de bonnes nouvelles aux Roumains : dès le premier jour, plusieurs produits et services affichent des prix et tarifs plus élevés. Les tarifs réglementés du gaz augmentent de 8% pour les ménages et de 3% pour les entreprises. De l’avis des experts, cette majoration produira des effets sur toute la chaîne alimentaire ; d’ailleurs, les producteurs ont déjà annoncé de la viande et du lait plus chers, avec une majoration allant jusqu’à 15% jusqu’à la fin de l’année. Dans un souci d’atténuer en quelque sorte l’effet de cette hausse de prix, le gouvernement roumain a décidé de majorer de 50 lei, à partir de ce même 1er juillet, le salaire minimum garanti qui passe ainsi à 800 lei par mois.




    Une majoration dont bénéficieront environ 677.000 salariés du privé et du public mais qui arrivera-t-elle à calmer l’effet des autres majorations? Le vice-président de l’Association des analystes financiers et bancaires de Roumanie, Ionuţ Dumitru: “Je ne sais pas si on peut parler de calmer l’effet négatif sur le pouvoir d’achat par le biais de la majoration du salaire minimum ; en règle générale, les majorations salariales sont saines et ont des effets positifs seulement si elles reposent sur la productivité. Or, si on regarde l’évolution de la productivité de l’économie, je ne sais pas si la hausse du salaire minimum, qui entraînera sans aucun doute une hausse du salaire moyen, peut être justifiée par une productivité plus grande. Je ne sais donc pas si nous pouvons nous attendre à un effet positif sur le pouvoir d’achat.”




    Toujours à partir de ce 1er juillet, le point des amendes prévues dans le Code de la route passe de 75 à 80 lei, ce qui donnera des sanctions pécuniaires pour les chauffeurs entre 160 lei et 1.600 lei dans le cas des particuliers, et jusqu’à 8.000 lei dans le cas des personnes morales. A cela s’ajoute, dans plusieurs villes roumaines, les tarifs des services communaux d’eau et de canalisation qui seront plus chers de 4 à 10%. En revanche, les Roumains payeront moins pour les appels en roaming à l’intérieur de l’UE, conformément à la réglementation adoptée l’année dernière par le Parlement de Bruxelles.( trad. : Ileana Taroi)


  • La Roumanie et la politique  agricole européenne

    La Roumanie et la politique agricole européenne

    Les Etats membres de l’UE, la Commission européenne et le Parlement européen ont abouti à un accord politique sur la réforme de la Politique agricole commune pour les sept années à venir. Le document définit les règles régissant la répartition des aides annuelles d’un montant de 50 milliards d’euros. D’autres aspects, tels l’impartition des fonds entre les pays membres et le plafonnement des grandes subventions agricoles seront réglés après l’approbation du budget 2014-2020.



    La réforme amène un changement radical de l’agriculture européenne, qui se veut durable, estime le commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, le Roumain Dacian Ciolos. L’accord politique auquel nous avons abouti sur la réforme de la PAC prouve le bien fondé de la proposition législative de la Commission européenne. En outre, l’orientation de la réforme vers le grand public est un choix important lui aussi, puisqu’il confère à la PAC non seulement davantage de crédibilité, mais aussi et surtout une consistance accrue.”



    Dacian Cioloş a précisé que la Roumanie bénéficierait ainsi de fonds européens plus importants destinés à l’agriculture et de programmes adaptés à ses propres priorités. Nous avons la possibilité de financer des programmes spécifiques de restructuration de certains secteurs. Je sais que l’on discute en Roumanie de la restructuration de la pomoculture et du secteur laitier. Ces possibilités, ces instruments, ainsi que bien d’autres éléments de flexibilité permettront de prendre en compte la spécificité de l’agriculture roumaine et rapporteront davantage d’argent aux agriculteurs roumains, ce qui n’est pas valable pour tout les Etats membres.”



    Vu le chômage croissant en Europe, notamment celui des jeunes, la réforme envisage aussi des mesures de soutien aux jeunes fermiers. Ces mesures, obligatoires pour les Etats membres, prévoient l’octroi d’une prime à l’installation par le biais du programme de développement rural, ainsi qu’une augmentation des paiements directs par hectare, durant les cinq premières années suivant l’installation.



    Les résultats des négociations sur la réforme de la PAC, menées pendant quatre ans au niveau des experts et deux ans au niveau politique, sont considérés comme une réussite, à laquelle le commissaire européen Dacian Ciolos a lui aussi apporté sa pierre. Il estime que, par cet accord politique, il a accompli son principal objectif en tant que commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, celui de réformer la PAC. ( trad.: Mariana Tudose)


  • Le FMI confirme l’évolution de la Roumanie

    Le FMI confirme l’évolution de la Roumanie

    A travers les années, la Roumanie a fait plusieurs fois appel aux crédits du Fonds monétaire international. Le dernier accord de type préventif signé au printemps 2011 s’inscrivait dans le sillage de celui parafé en 2009 et devait prendre fin en mars, cette année. Le Comité directeur du FMI a pourtant approuvé la demande de Bucarest de prolonger de trois mois cet accord, jusqu’à la fin juin, le gouvernement roumain ayant ainsi plus de temps à sa disposition pour réduire les arriérés et améliorer le management des compagnies d’Etat.



    L’institution financière internationale a approuvé mercredi les deux dernières évaluations de l’accord avec la Roumanie, mettant à la disposition de Bucarest la dernière tranche de 520 millions d’euros, du total de 5 milliards. La croissance reste néanmoins faible et les risques pour l’économie roumaine ne sont pas éloignés, a affirmé la directrice adjointe du Fonds, Nemat Shafik. Elle a qualifié de critiques les réformes structurelles pour la réalisation du potentiel de croissance de la Roumanie et pour la création d’emplois, la discipline financière étant essentielle pour la stabilité macro-économique. Le FMI rappelle aussi que l’ajustement fiscal important opéré après 2009 a permis à la Roumanie de sortir en juin de la procédure de déficit excessif de l’UE.



    Selon le ministre roumain délégué au budget, Liviu Voinea, le Fonds a constaté la réalisation de tous les objectifs importants, ce qui constitue un très bon signal, dont la Roumanie avait besoin, sur le marché international. Parmi ces objectifs, comptent la réduction des arriérés au budget de l’Etat et la privatisation de CFR Marfa (la compagnie de fret ferroviaire), une des compagnies d’Etat qui enregistrent de grosses pertes. Les autorités de Bucarest réfléchissent en ce moment à conclure un autre accord avec le FMI.



    L’ancien représentant de la Roumanie au Fonds, aujourd’hui vice-président de la Banque européenne d’investissements, Mihai Tănăsescu, considère que c’est avantageux pour le pays: « Moi, je suis persuadé qu’un nouveau partenariat avec la FMI est une ancre de stabilité pour l’économie roumaine et peut avoir comme effet une accélération des réformes structurelles. »



    Le ministre des finances, Daniel Chiţoiu, a fait savoir que Bucarest contacteraient au mois de juillet les représentants de l’institution financière internationale pour arrêter la date de la visite en Roumanie au cours de laquelle serait conclu un nouvel accord. (trad.: Ileana Taroi)


  • Verdict pour le Steaua Bucarest

    Verdict pour le Steaua Bucarest

    C’est le soulagement parmi les membres de l’équipe et les supporters du Steaua bucarestois. La Commission de contrôle et de discipline de l’UEFA a rendu publique mardi sa décision dans l’affaire de corruption, décision qui aurait pu couper court aux ambitions européennes du club roumain le plus primé. C’est une sanction avec sursis qui est tombée — toutefois, le Steaua doit éviter de se voir mêler à toute histoire de corruption les cinq prochaines années, sous peine de se voir exclure complètement des compétitions continentales.



    Mais, comment cet ancien possesseur de la Coupe des champions est-il entré dans le collimateur de l’UEFA ? Celle-ci s’est saisie d’office après que le patron du Steaua, l’homme d’affaires controversé George Becali, eut été condamné à trois ans de prison ferme pour sa tentative de primer l’équipe qui allait jouer avec l’adversaire de Steaua, lors de la dernière étape de l’édition 2008 du championnat interne. Ce que George Becali avait estimé être une motivation financière pour une équipe déjà rétrogradée d’un point de vue mathématique, était, en fait, un versement de pots-de-vin, selon la Haute Cour de cassation et de justice, qui a envoyé l’homme d’affaire en prison. L’UEFA a rebondi sur l’affaire, alors qu’elle avait déjà démarré une campagne d’éradication de la corruption dans le football européen. Plusieurs équipes de poids, tels le Juventus de Turin, ont été exclus des tournois continentaux pour avoir faussé des matchs ou pour corruption d’arbitres. C’est le cas également de deux des grands clubs d’Istanbul — Fenerbahce et Besiktas — qui ont été interdits de terrain en Europe, pour faute grave. Ces affaires étaient jugées de concert avec le cas de Steaua et c’est probablement ce rapprochement qui a joué en faveur de l’équipe roumaine, qui n’avait pas essayé de verser de l’argent à un adversaire direct.



    La décision de l’UEFA redonne de l’espoir aux proches de ce club, qui s’attendaient à un verdict draconien. Le Steaua se voit ainsi ouvrir la voie vers les groupes de la Ligue des champions, où il a toutes les chances de figurer, car il est tête de série dans les tours préliminaires et le play-off. Toutefois, ce n’est pas seulement le jeu qui compte — une qualification renflouerait les caisses du club avec 20 millions d’euros, une somme qui lui garantirait le financement sans que George Becali, aujourd’hui en prison, contribue également au soutien matériel de l’équipe.



    Néanmoins, la décision de l’UEFA reste une mise en garde sévère pour le football roumain tout entier, entouré de nombreux soupçons de corruption aggravée. Il ne faut pas oublier que les chefs de la Fédération et de la Ligue professionnelle de football roumaines font l’objet d’enquêtes menées par le Parquet anticorruption pour abus de confiance, tandis que plusieurs noms marquants du foot roumain — dirigeants de clubs et managers — sont également sous la loupe des procureurs pour des transferts illégaux de footballeurs roumains et étrangers. (trad.: Andrei Popov)

  • Plusieurs responsables roumains ont participé en Autriche à une série de rencontres économiques


    Une délégation roumaine dirigée par le ministre de l’Economie, Varujan Vosganian a participé en Autriche à une série de rencontres économiques. La délégation roumaine comptait parmi ses membres le président de la Chambre des députés Valeriu Zgonea, mais aussi le ministre chargé de l’énergie, Constantin Nita. Le moment le plus important de cette visite a été le colloque « Romania », organisé ce lundi à Vienne par la Chambre économique fédérale d’Autriche.



    Lors de cette réunion consacrée à notre pays, les responsables roumains ont rencontré les représentants de plus de 200 sociétés, notamment de PMEs autrichiennes intéressées à investir en Roumanie. Sur cette toile de fond, le président de la Chambre des Députés de Bucarest a évoqué les bonnes relations économiques roumano-autrichiennes, notamment dans les domaines bancaire et énergétique. « Nous sommes contents du fait qu’un tiers des investissements autrichiens en Europe Centrale et du sud-est ont été réalisées en Roumanie et que, malgré le contexte économique international, l’Autriche demeure un des principaux investisseurs et partenaires commerciaux de notre pays » a précisé Valeriu Zgonea.



    Les investissements autrichiens faits en Roumanie après 1990 ont dépassé les 4,6 milliards d’euros — a précisé le responsable roumain. Le président de la Chambre des Députés a également souligné le rôle que les groupes bancaires autrichiens ont joué dans l’économie roumaine. Au cours de sa visite en Autriche, le ministre roumain de l’Economie, Varujan Vosganian a rencontré son homologue autrichien Reinhold Mitterlehner, d’importants hommes d’affaires et représentants de compagnies roumaines.



    A l’heure actuelle, plus de 150 sociétés à capital roumain sont enregistrées en Autriche notamment dans les domaines du commerce, du tourisme et du consulting. Même si 2012 a été une année électorale en Roumanie, marquée par des troubles sociaux et politiques, plusieurs entreprises, dont certaines autrichiennes, ont continué d’investir en Roumanie dans l’agroalimentaire, la métallurgie, les industries chimique et pharmaceutique, les transports, les télécoms et le consulting. Rappelons aussi qu’un tiers des actifs du secteur bancaire roumain est détenu par des banques autrichiennes.




    Par ailleurs OMV Petrom, la plus importante compagnie roumaine du domaine énergétique, dont le chiffre d’affaires s’est élevé à 5,3 milliards d’euros en 2012, est également détenue par une société autrichienne. Selon les chiffres officiels, l’année dernière les échanges commerciaux roumano-autrichiens ont dépassé les 3,3 milliards d’euros…(trad. : Alex Diaconescu)


  • La Transnistrie – un conflit dégelé?

    La Transnistrie – un conflit dégelé?

    Jeudi, au bout de longS et vifs débats à huis clos, le parlement de la capitale moldave, Chişinău, n’a pas réussi à adopter une déclaration concernant la région de Transnistrie, où la situation s’est détériorée notamment après le 10 juin ; le leader transnistrien, Evgheni Şevciuk, a signé ce jour-là une loi de la frontière d’Etat de la région séparatiste moldave.



    Le problème c’est que le document en question inclut aussi le village de Varniţa, sur la rive droite du fleuve Dniestr, dont plus de 80% de la population est roumanophone et qui est sous l’autorité légale de la République de Moldova. Chişinău a critiqué cette décision, tandis que les experts ont attiré l’attention sur le fort potentiel conflictuel des dernières actions des responsables de Tiraspol, chef-lieu d’une Transnistrie que ses dirigeants désignent comme la République Moldave Dnistrienne mais qui est « de jure » une partie de la Moldova.



    Considérée comme une région autonome par la communauté internationale, la Transnistrie a déclaré son indépendance unilatéralement en 1990, accusant à l’époque le danger d’une union de la République de Moldova avec la Roumanie. Tout cet enchaînement a abouti, en 1992, à une guerre dans laquelle s’était également impliquée l’armée russe.



    La population de la Transnistrie est majoritairement d’origine slave, notamment ukrainienne et russe, mais l’ethnie la plus nombreuse est celle des roumanophones qui représentent 40% de la population. Les dirigeants séparatistes contrôlent aussi bien la partie du territoire de la République de Moldova située à l’est du Dniestr que six communes plus la ville de Tighina sises à l’ouest du fleuve. Le ministre moldave de la Défense, Vitalie Marinuţă, déclarait, dans ce contexte, que l’armée moldave était prête à riposter à toute éventuelle attaque des forces du régime séparatiste.



    A son tour, le président moldave, Nicolae Timofti, partage l’idée que ces provocations sont liées au rapprochement entre la Moldova et l’UE, suggérant implicitement que la Fédération Russe serait intéressée par une déstabilisation de la situation dans la région transnistrienne. Grigori Karasin, adjoint au ministre russe des AE, précisait dans une récente interview que son pays ne pouvait pas retirer sa munition de Transnistrie car Chişinău entraverait la réglementation politique du conflit.



    La loi adoptée par Tiraspol devrait entrer en vigueur la semaine prochaine, mais elle a déjà été critiquée par l’OSCE, les USA et par la Roumanie. Le MAE de Bucarest estime que c’est une action provocatrice, que la communauté internationale devrait désavouer, et envoie un message sans équivoque à la présidence irlandaise en exercice de l’UE…(trad.: Ileana Taroi)

  • Réfugié en Roumanie

    Réfugié en Roumanie

    Le niveau du déplacement forcé a atteint fin 2012 un triste record : 45,2 millions de réfugiés, demandeurs d’asile ou déplacés internes ont été recensés dans le monde entier rien que l’année dernière, relève un rapport annuel du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés rendu publique à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés.



    Selon cette source, l’humanité recense actuellement le nombre de réfugiés ou de personnes déracinées le plus élevé jamais enregistré depuis 1994, la crise syrienne y contribuant largement. Avec 1262 réfugiés enregistrés fin 2012, la Roumanie se classe cinquième sur l’ensemble des sept pays de l’Europe centrale qui constituent la Représentation régionale siégeant à Budapest. La Pologne se trouve en tête de liste, tandis que la Slovénie est en queue du peloton.



    Selon le rapport de l’ONU, environ 55% des réfugiés recensés dans le rapport du Haut-Commissariat de lONU pour les réfugiés (HCR) étaient originaires de pays touchés par un conflit: Afghanistan, Somalie, Irak, Syrie et Soudan. Suite à l’escalade des violences en Syrie et à l’exode massif de la population, la Roumanie s’est vu obliger à recevoir un nombre significatif de personnes déplacées. Sur leur ensemble, c’est le cas des 150 enfants syriens qui a choqué le plus. Ces petits provenaient des villes de Hama, Homs et Alep et ils ont échappé aux attaques aériennes, aux balles et aux bombes à fragmentation avant d’arriver en Roumanie où ils se sont vu offrir le droit d’asile et la possibilité d’intégrer gratuitement une école arabe de Bucarest.



    Pour répondre aux appels désespérés des personnes forcées à quitter leurs foyers, les autorités roumaines ont créé en 2008, à Timisoara, le premier Centre européen de transit en régime d’urgence. Créé conformément à un accord tripartite entre le gouvernement roumain, l’ONU et l’Organisation Internationale pour la Migration, le centre peut accueillir jusqu’à 200 personnes dont la vie est en danger.



    On ne saurait ignorer le fait que tandis que de nombreux Roumains quittent leur pays à destination d’Europe occidentale en quête d’une vie meilleure, pas mal de réfugiés du tiers monde espèrent obtenir le droit d’asile en Roumanie. Et on pense notamment aux réfugiés provenant des pays tels l’Irak, le Népal, le Cameroun ou encore l’Afghanistan qui souhaiteraient repartir à zéro dans un pays comme le nôtre. (trad. : Ioana Stancescu)


  • Le chef de la CIA à Bucarest

    Le chef de la CIA à Bucarest

    Les Services roumains d’informations extérieures et de renseignement sont remarquables et beaucoup appréciés aux Etats-Unis, affirmait mardi à Bucarest le directeur de la CIA, John Brennan. Venu en Roumanie pour des consultations avec une série de responsables roumains, il s’est entretenu avec les patrons des services spéciaux et a été reçu par le premier ministre Victor Ponta et par le président Traian Basescu.




    Le chef de l’Etat roumain a déclaré à cette occasion que la consolidation des rapports avec Washington était le principal objectif politique de son pays. Traian Basescu : « Consolider nos relations avec les EU c’est notre principale cible politique, même si, parfois, comme dans le cas du Kosovo, nous ne partageons pas le même point de vue ; cela ne pourrait pourtant pas remettre en question notre détermination à renforcer la relation avec votre pays. Je voudrais rappeler à ce point également le partenariat stratégique pour le 21e siècle, conclu par nos deux pays, qui a contribué à la hausse des investissements américains en Roumanie. »




    En plus des problèmes de sécurité produits par le Printemps arabe et de la situation au Moyen Orient et en Afghanistan, le président Traian Băsescu et le directeur de la CIA, John Brennan, ont aussi examiné le renforcement du niveau de sécurité suite à l’accord conclu par Washington et Bucarest sur l’installation, en Roumanie, du système américain de défense contre les missiles balistiques. John Brennan a tenu à souligner la bonne coopération qui existe entre les institutions de sécurité des deux pays, le professionnalisme du renseignement roumain et de l’échange d’informations et d’analyses sur lesquelles reposent les décisions prises dans le cadre de l’OTAN et de la relation bilatérale roumano-américaine.




    « A la différence de ma visite antérieure à Bucarest, quand nous étions au début de tout cela, cette fois-ci j’ai remarqué l’effort commun, le professionnalisme, la motivation, l’intégrité et le courage des agents du renseignement roumain. Le SIE tout comme le SRI sont vraiment remarquables et nous les apprécions beaucoup », a déclaré John Brennan. Le chef de la CIA a remercié la communauté d’informations de Roumanie de son soutien aux USA, dans la lutte contre le terrorisme, contre les risques et les menaces à l’adresse de la sécurité mondiale. Rappelons que cette visite à Bucarest du responsable américain a eu lieu au lendemain de celle effectuée par Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie. (trad. : Ileana Taroi)