Category: Les dossiers de l’actualité

  • La BERD et la Roumanie

    « La BERD constitue un partenaire fort et solide pour la Roumanie. Le pays présente les signes clairs d’un redressement économique après des années extrêmement difficiles et la BERD maintient son engagement à soutenir les efforts de la Roumanie de renouer avec la croissance économique soutenable » – c’est ce qu’a déclaré le président de l’institution financière internationale, Suma Chakrabarti à Bucarest.




    Aux côtés de la Banque Mondiale et de la Banque Européenne d’investissements, la BERD déroule un programme d’investissements de deux ans qui se chiffre à une trentaine de milliards d’euros et vise à appuyer la relance économique en Europe centrale et du sud-est. La contribution de la BERD, qui s’élève à 4 milliards d’euros ira en grande partie en Europe du sud-est, y compris en Roumanie, où l’institution a engagé plus de 600 millions d’euros en 2012. Les fonds alloués jusqu’ici à Bucarest dépassent les 6 milliards d’euros, et à l’heure actuelle la restructuration des chemins de fer constitue le plus important projet que la banque soutient en Roumanie. Le premier ministre roumain Victor Ponta : « A mon avis l’unique chance réelle de restructuration et de modernisation de la Compagnie des chemins de fer est à retrouver dans l’étroite coopération avec la BERD. Cette coopération vise non seulement à utiliser le crédit que nous avons reçu mais aussi l’expérience dans la restructuration d’une entreprise tellement grande. Le cabinet que je dirige s’engage à mener à bien, en étroite coopération avec la BERD, ce projet essentiel pour la Roumanie », a déclaré Victor Ponta.



    Suma Chakrabarti a évoqué le demi-milliard d’euros que l’institution internationale compte investir cette année en Roumanie.: « Nous avons des raisons d’être confiants. Primo : Le gouvernement a entrepris de très bonnes mesures pour contrôler son budget. Secundo, il déroule des programmes dans le cadre de la réforme qu’il souhaite entreprendre et il est très important que la Roumanie attire davantage d’investissements directs. Notre contribution à cette activité se poursuivra. En moyenne, pour chaque euro que nous mettons dans un projet, nous attirons 2,5 euros provenant d’autres sources. »



    Les responsables de Bucarest comptent sur l’appui de cette institution pour pouvoir cofinancer les projets soutenus par le fonds de cohésion et structurel. La Banque européenne de reconstruction et développement, détenue par 64 pays et deux institutions intergouvernementales soutient le développement des économies de marché et de la démocratie.(Alex Diaconescu)



  • Problèmes constitutionnels dans l’attention des politiciens

    Problèmes constitutionnels dans l’attention des politiciens

    « J’ai l’impression que les choses vont dans le bon sens et dans une normalité absolument européenne », déclarait récemment Kelemen Hunor, le président de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, au sujet des débats sur la révision de la Constitution. Il saluait la très grande vitesse de travail de la commission parlementaire chargée d’élaborer les modifications à la Loi fondamentale et qualifiait la collaboration avec les représentants de l’USL de « réceptive et ouverte ».



    En réplique, le PDL, d’opposition, n’a pas hésité de menacer de saisir la Commission de Venise, tandis que le PP-DD a décidé de retirer ses représentants de la Commission de révision, en qualifiant les débats de « mascarade ». Les sujets sensibles ont suscité des débats controversés et des prises de position y compris dans l’espace public.



    Le projet de modification de la Loi fondamentale du pays prévoit, dans sa forme actuelle, un rôle plutôt décoratif pour le président de la République et une position renforcée du Parlement.



    Par ailleurs, le mandat du chef de l’Etat serait de 4 ans, par rapport à 5, actuellement; les armoiries seront réintroduites sur le drapeau roumain, après 23 années d’absence ; les médias doivent déclarer publiquement la structure de leur actionnariat. Nouveauté sur le tourisme politique — une tare de la société roumaine après 1989 -, le mandat d’un parlementaire cesserait au moment où ce dernier démissionne du parti au sein duquel il a été élu. Le rôle de la Maison royale, de l’Eglise orthodoxe et des autres cultes religieux dans la création et la modernisation de l’Etat roumain est reconnu, ainsi que celui des minorités nationales.



    Pas de mention à l’égard du Parlement monocaméral, pour remplacer l’assemblée législative bicamérale actuelle ! Proposition de la société civile, embrassée antérieurement par les Roumains lors d’un référendum organisé en 2009, elle n’a pas été retenue par la commission de révision. Le président Traian Băsescu est revenu sur cette idée la semaine dernière, et a déclenché la procédure d’une nouvelle consultation populaire en la matière, dans la perspective d’une éventuelle modification de la Constitution.



    Par conséquent, après l’élaboration d’un rapport par les commissions juridiques du Parlement concernant la demande de Traian Băsescu, il sera débattu dans le plénum mardi ou mercredi. Après avoir reçu l’avis de l’assemblée législative, qui n’a qu’une valeur consultative, le chef de l’Etat a 30 jours à sa disposition pour annoncer au gouvernement la date du référendum par lequel les Roumains seraient appelés à se prononcer sur un Parlement unicaméral avec 300 élus. « Monsieur le président, s’il veut un référendum, il en organisera un. Tant que le président du pays n’intervient plus directement et inconstitutionnellement dans l’activité du gouvernement, il n’y aura plus de crise politique interne en Roumanie », a assuré le premier ministre Victor Ponta, dans une tentative d’éliminer tout soupçon, après le scandale politique de l’année dernière, engendré par la tentative de l’USL de destituer le chef de l’Etat…

  • Le laser le plus puissant au monde, à Bucarest

    Le laser le plus puissant au monde, à Bucarest

    Toute similitude avec des histoires ou des personnages de science-fiction est le fruit du hasard ! Oui, le laser le plus puissant de la planète existera bien en Roumanie. Il s’appelle ELI — Extreme Light Infrastructure. Projet conçu au niveau international, le super-laser de Măgurele transformera la Roumanie en un pôle d’attraction pour les spécialistes du monde entier.




    Une fois construit, il sera utilisé dans la recherche, mais aura aussi des fins pratiques : dans le domaine de la sécurité et pour prévenir le terrorisme ; le matériel nucléaire pourra être identifié à distance ; des conteneurs de marchandises pourront être inspectés sans être ouverts et la gestion des déchets radioactifs pourra être améliorée. Non dernièrement, l’on anticipe l’apparition de nouvelles méthodes de traitement médical. Les travaux de construction du laser ELI sont d’une complexité sans précédent, parce que les deux équipements — le système laser et celui de production du fascicule gamma — dépassent de beaucoup les systèmes les plus performants qui existent actuellement.




    La puissance du laser de Măgurele sera de 10 petawatts, soit de 10 millions de milliards de watts, l’équivalent de 100.000 milliards d’ampoules de 100 watts. Si la pulsion laser avec une telle puissance durait 1 seconde, toute l’énergie électrique produite dans le monde durant deux semaines serait nécessaire pour l’alimenter. Les 10 petawatts seraient aussi l’équivalent de 1.000 fois la puissance installée de toutes les centrales électriques du monde. Vu que la durée de la pulsion laser sera extrêmement brève (de l’ordre des dizaines de phemtosecondes, soit des millionièmes de milliardièmes de seconde), la consommation moyenne d’énergie pendant son fonctionnement sera raisonnable. Les spécialistes affirment qu’au moment d’agir avec une force aussi grande sur une surface très petite, la possibilité existe, bien qu’elle soit purement théorique, de mouvoir même la masse, soit de créer le télé portage si familier pour nous grâce à la série Star Trek.




    Le complexe de Măgurele, pour lequel l’appel d’offres de construction a été remporté par un consortium dirigé par le groupe autrichien Strabag, sera élevé sur des amortisseurs sismiques ultrasensibles, parce que les moindres vibrations — provoquées par les talons des chaussures de dame — pourraient déclencher un désastre. Le bâtiment qui abritera le fascicule gamma aura 12 niveaux souterrains, alors que celui destiné au système laser comportera 8 étages sous terre.




    L’impact du projet ELI sera majeur. D’une part, pour l’Europe, qui occupera la 1e place au monde dans les recherches sur les fascicules de photons aux propriétés extrêmes. Quant à la Roumanie, elle deviendra un point de repère sur la carte du monde dans le domaine de la recherche d’élite. Elle continuera ainsi une tradition, ce pays ayant été au début des années ’60 le 4e de la planète à avoir réalisé un laser. (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • Mesures portant sur l’Accord Schengen

    Mesures portant sur l’Accord Schengen

    Le plénum du Parlement européen a avalisé mercredi le paquet «gouvernance de Schengen», à savoir deux règlements relatifs à un nouveau mécanisme d’évaluation du respect des normes en vigueur à l’intérieur de l’espace de libre circulation, ainsi que la réintroduction temporaire de contrôles aux frontières intérieures dans des cas exceptionnels.



    La première nouvelle règle prévoit que des équipes dinspection soient autorisées à effectuer des visites inopinées aux frontières intérieures afin dempêcher toute tentative dimposer des contrôles illégaux. La deuxième souligne que la réintroduction de contrôles aux frontières intérieures sera autorisée uniquement dans des circonstances qui pourraient représenter une menace grave pour la politique publique ou la sécurité intérieure.



    Cette mesure devrait donc rester une exception et une mesure de dernier ressort à prendre pour une durée strictement limitée, allant de 30 jours à 6 mois au maximum. Si des événements imprévisibles exigent une action immédiate (par exemple un attentat terroriste), les États membres pourraient réintroduire des contrôles de manière unilatérale pendant 10 jours au maximum. Toute prolongation de cette durée sera contrôlée au niveau européen, est-il précisé dans le texte. En outre, les membres et les candidats à l’entrée dans cet espace seront évalués suivant les mêmes critères et tenus de respecter les mêmes règles.



    Enfin, « la migration et le franchissement des frontières extérieures par un grand nombre de ressortissants de pays tiers ne devraient pas, par définition, être considérés comme une menace pour la politique publique ou la sécurité intérieure », stipule encore le document. Ces nouvelles réglementations pourraient être approuvées l’automne prochain par le Conseil Européen. Selon l’Agence de presse Mediafax, plusieurs représentants de la Roumanie au Parlement européen se sont félicités de l’adoption du paquet «gouvernance de Schengen».



    Les libéraux ont espéré que l’adoption de ce paquet de mesures, qui a suscité de vives polémiques ces deux dernières années au sein du Conseil et du Parlement Européens, donnera un coup de pouce aux négociations de la Roumanie en vue de son adhésion à l’espace Schengen. De leur côté, les sociaux-démocrates pensent que les nouvelles réglementations mettront fin à la politique des deux poids – deux mesures, que Bucarest et Sofia ont dû subir.



    Les démocrates-libéraux estiment, eux, que la Roumanie est même mieux placée que bien d’autres pays au chapitre sécurité des frontières, ce qui pourrait servir d’argument supplémentaire pour son admission d’ici la fin de l’année. Précisons que l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace de libre circulation a jusqu’ici été bloquée non pas pour des raisons de nature technique, mais à cause des réserves exprimées par certains Etats, qui ont exigé une réforme plus profonde des système judiciaires des deux pays…(trad.: Mariana Tudose)

  • Le nouveau statut des parlementaires roumains

    Le nouveau statut des parlementaires roumains


    Les parlementaires roumains ont avalisé ce mercredi dernier la demande de la Cour Constitutionnelle de diminuer, de 45 à 15 jours, le délai pendant lequel un sénateur ou un député peut contester un rapport de l’Agence Nationale d’Intégrité à l’égard d’une situation d’incompatibilité. On a, également, diminué de 6 mois à 30 jours la période pendant laquelle un parlementaire en conflit d’intérêts est sanctionné par l’interdiction de participer aux séances du plénum. Ainsi, on a modifié la Loi concernant le Statut des parlementaires, document auprès duquel on a exercé des pressions de modification de certains articles presque pendant chaque législature. La modification opérée mercredi par la majorité social-libérale des deux Chambres a été critiquée par l’opposition démocrate-libérale.


    Le problème de l’immunité des parlementaires s’est souvent trouvé à l’attention de l’opinion publique de Roumanie après le recours à la qualité de député ou de sénateur, par une série de politiciens pour, ainsi, bénéficier d’un statut spécial dans leur relation avec la Justice. Le président du Sénat, le libéral Crin Antonescu, estime, pourtant que : « Les termes dramatiques ou exagérés à l’égard d’une super-immunité, du fait que les élus se placent en dessus des autres citoyens ne sont pas appropriés car rien de ce genre n’est arrivé. » (trad.: Costin Grigore)


    Se trouvant à Bucarest, le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, estimait mercredi que l’état politique de la Roumanie a été stabilisé et que le Parlement est en plein processus d’éclaircissement de la question de l’immunité parlementaire. Lors d’une interview pour Radio Roumanie, le dignitaire européen mentionnait que cette immunité ne doit pas être excessive et que les parlementaires puissent être indépendants vis-à-vis de toute force extérieure et contrôler le pouvoir exécutif. Il a affirmé, aussi, qu’il doit y avoir un mécanisme au sein , même, du Parlement dans lequel les gens puissent avoir confiance.


    « Certes – mentionnait Jagland – les parlementaires ont le droit d’être jugés par une Cour de Justice mais, par ailleurs, comme on a récemment vu en Slovénie, un organisme anti-corruption a dévoilé des informations sur le premier ministre et sur le leader de l’opposition qui ont mené à leur démission. Ceci n’a pas voulu dire qu’il ont été condamnés par un tribunal, mais l’intégrité d’un leader politique doit être indubitable. Les dignitaires devraient savoir ne pas s’impliquer dans des activités capables d’assombrir leur mandat au Parlement. »

  • Début d’un nouveau Pontificat

    Début d’un nouveau Pontificat


    Le Pape François (76 ans), le 266-ème de l’histoire a commence officiellement son Pontificat le 19 mars après avoir reçu les enseignes papales et a officié un service solennel dans la basilique Saint Pierre de Rome. A cette cérémonie étaient présents un million de pèlerins et des délégations officielles de plus de 130 pays, la Roumanie comprise. Pour la première fois depuis le Grand Schisme de 1054 un leader orthodoxe, le Patriarche Œcuménique de Constantinople, Bartholomé Premier, y a participé.


    Le pontificat de François s’annonce un des premières et des surprises, son élection même à la barre de l’Eglise Catholique d’il y a une semaine , a été une surprise car le Cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, ne figurait pas sur la liste des « papables ».


    Une autre première, le nom de celui qui va être le berger des 1,2 milliards de fidèles du monde entier. Il a choisi le nom de François à la mémoire de Saint François d’Assise qui, au XIII-ème siècle a voulu reconstruire l’Eglise divisée, alors comme maintenant, et a lutté pour la paix à l’époque des croisades ainsi que pour respecter la nature. C’est le premier Pape jésuite et le premier Pape latino-américain de l’histoire. Il succède au fauteuil pontifical à Benoît XVI qui s’est retiré en février dernier pour des raisons de santé.


    Le Pape François a, une fois de plus, conquis les cœurs des pèlerins présents à la cérémonie de la Place Saint Pierre par son sourire chaleureux, il a salué la foule pour descendre, ensuite, du papa-mobile et passer parmi les pèlerins.


    Dans son discours qui a jalonné les directions du nouveau Pontificat, le 266-ème Pape de l’histoire a souligné combien il est important que l’Eglise se trouve au service des gens et a insisté sur le rapprochement des pauvres, des plus vulnérables, des personnes âgés, de ceux qui sont, le plus souvent »à la périphérie de nos cœurs: “Il ne faut pas craindre la bonté, ni la sensibilité , ni la vieillesse. Il est nécessaire, pourtant, de protéger le monde, prendre soin de chaque personne, avec amour, surtout des enfants et des vieillards, prendre soin de ceux qui sont plus fragiles.


    Le nouveau Souverain Pontife a fait appel aux responsables politiques et économiques de ne plus permettre que les destructions et la mort dominent le monde. A la cérémonie inaugurale du pontificat, la Roumanie était représentée par le président Traian Bàsescu et par son ministre des Affaires Etrangères, Titus Colrlàtean.


    Après la cérémonie, le chef de l ‘Etat roumain et le Pape François se son serré la main et ont eu un bref dialogue. Le président a transmis au nouveau Souverain Pontife un message de félicitations des romano-catholiques, des greco-catholiques et des orthodoxes de Roumanie, lui souhaitant plein succès dans la mission qu’on lui a confié. Le Pape François a convié le président Bàsescu de prier pour lui et pour le succès de son Pontificat…(trad.: Costin Grigore)

  • Les prix Radio Roumanie Culture

    Les prix Radio Roumanie Culture


    Radio Roumanie Culture a récompensé lundi, au Théâtre Odéon de Bucarest, les réussites de l’année 2012 en matière de poésie, prose, théâtre, film, beaux arts, musique, science et éducation. Organisé dans un décor unique et somptueux, véritable régal de musique et de couleurs, le gala a bénéficié de la présence de plusieurs personnalités de la vie culturelle et artistique.


    Spectateurs, téléspectateurs, auditeurs des chaînes publiques de radio et de télévision, ils ont tous pu admirer leurs artistes préférés. Par les prix accordés, les organisateurs ont voulu rendre une image aussi fidèle que possible du monde culturel roumain. Parmi les lauréats de l’événement a aussi figuré le directeur du Théâtre National I.L. Caragiale de Bucarest, le comédien Ion Caramitru, distingué du prix « Théâtre » pour le programme « Le centenaire Caragiale ».


    Ion Caramitru:/ « Une seule personne ne suffit pas pour mettre en place un programme ambitieux qui se donne pour but de ramener sur le devant de la scène publique un auteur si important que I.L. Caragiale. Ce prix appartient à toute l’équipe du Théâtre National et à tous ceux ayant contribué à ces spectacles. »/


    Côté « Prose, » c’est Florina Ilis, qui s’est imposée avec « Les vies parallèles », alors que le prix de « Poésie » a été attribué à Dan Sociu pour son volume « Poésies naïves et sentimentales ».


    Le peintre Gheorghe Anghel a été récompensé dans la section consacrée aux Beaux-Arts alors que le Musée national d’histoire naturelle Grigore Antipa a obtenu le prix « Education », pour son programme déroulé en 2012 et intitulé « Ecole d’été à Antipa ». Le Professeur Nicolae Zamfir, directeur de l’Institut national de physique et d’ingénierie nucléaire « Horia Hulubei », s’est quant à lui vu récompenser de la distinction « Sciences ». Le professeur Zamfir a le mérite d’avoir amené en Roumanie le plus important projet international de recherche scientifique dans le domaine des lasers.


    A noter aussi parmi les lauréats du gala Radio Roumanie Culture, le chef d’orchestre, Tiberiu Soare, et le réalisateur Cristian Mungiu, pour son long-métrage « Au delà des collines », prix du scénario et double prix d’interprétation féminine au festival de Cannes. Les organisateurs des « Prix Radio Roumanie Culture » ont aussi attribué plusieurs distinctions spéciales. Celle appelée « Lux Mundi » a été accordée au metteur en scène Andrei Serban.


    Pour sa part, Serban Foarta, poète, prosateur, dramaturge, traducteur et professeur des universités a reçu «un prix d’excellence ».


    Le prix « In memoriam Iosif Sava » a été remis au ténor Bogdan Mihai, celui des « Projets culturels » au Centre de projets culturels de la Municipalité de Bucarest — ArCuB. Enfin, le prix « Radio Roumanie 85 » a été accordé à la Foire Internationale du Livre « Gaudeamus ».( trad.: Alexandra Pop)

  • Modifications dans le système de santé


    La santé représente le bien le plus précieux de l’homme mais, le plus souvent, on ne conscientise son importance que lorsqu’elle manque. Les reformes tentées dans ce domaine par chaque gouvernement roumain ces 20 dernières années ont échoué. Récemment, le ministre de ce portefeuille, le libéral Eugen Nicolàescu, a annoncé un nouveau processus de réorganisation de la santé publique qui, dit-il, apporterait des économies de 50 millions d’euros au budget. Le débat publique de ce projet a été lancé à la fin de la semaine dernière, le terme butoir jusqu’auquel des propositions peuvent être exprimées étant 25 mars.


    La nouvelle réforme va réduire la bureaucratie au bénéfice du citoyen — dit Nicolàescu qui explique que les actuelles directions territoriales départementales seront ré-organisées en huit autorités régionales avec 34 offices départementaux de santé publique. On préconise, également, la restructuration des services départementaux d’ambulances en huit services régionaux comptant 33 stations départementales. Ce plan de réformes est conforme à la réorganisation territoriale-administrative de la Roumanie proposé par l’Union Social Libérale (au gouvernement) qui, ainsi, tente d’offrir l’autonomie administrative et les chances concrètes de développement aux communautés dans le cadre des 8 régions. Par ailleurs, la nouvelle réforme de la santé publique envisage, également, la réorganisation des Caisses Départementales de Santé. Pendant l’année courante, on pourrait instituer le Centre National pour les Programmes de Santé et l’Agence Nationale d’Acquisitions et Investissements de la Santé.


    L’Institut National de Santé et l’Institut de Médecine Légale seront, aussi, réorganisés, le Ministère de la Santé, à son tour, étant sujet de changements, licenciements compris, selon le ministre Nicolàescu : « Pour le Ministère de la Santé, il y a la proposition de réduire le personnel propre de l’appareil central de 290 postes à 250 postes( quelques 14%) mais , à cette occasion, on va procéder à une série de transferts d’activités et de personnel vers des institutions directement subordonnées au ministère. »


    Cette restructuration va générer, en tout, une réduction de quelques 4000 postes mais, sur la base d’une évaluation professionnelle, ces personnes seront redistribuées dans le système sanitaire. Le ministre de la Santé a garanti que les personnes licenciées bénéficieront de payements compensatoires : « Le personnel moins qualifié, probablement, pourra être disponibilisé mais on essaye de le protéger le plus possible par l’effet de la loi et, de ce point de vue, nous discutons avec le Ministère de l’Emploi pour trouver toutes les circonstances pour que ces gens souffrent le moins possible. »


    Une reforme « chemin faisant » est préférable à une législation qui pourrait en retarder de quelques années les effets — apprécie, également, le ministre. La réforme de la Santé ne peut plus être ajournée et 2013 sera l’année des changements radicaux dans ce système — a conquis Nicolàescu. Il reste à voir ce qui se passera effectivement.

  • Attentes et espoirs après l’élection du nouveau Pape

    Attentes et espoirs après l’élection du nouveau Pape


    Le 266e souverain pontife de l’histoire de l’Eglise catholique, élu mercredi par le conclave ayant réuni 115 cardinaux, est le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos Aires. L’annonce a été faite lors de la cérémonie “Habemus Papam”, déroulée dans la loggia de la Basilique Saint-Pierre de Rome. Les armoiries pontificales, dont la bague et la tiare,seront désormais portées par le pape François. Il est le premier pape latino-américain, premier pape argentin et troisième pape hispanophone de la chrétienté. Agé de 76 ans, François, qui est également le premier membre de la Compagnie de Jésus à monter sur le trône de Saint Pierre, succède à Benoît XVI, 85 ans, qui a quitté le Saint Siège le 28 février pour des raisons de santé.


    Peu après l’annonce officielle, qui a pris de court bien du monde, puisqu’il ne figurait pas parmi les «papables», François a donné sa bénédiction urbi et orbi aux milliers de fidèles rassemblés Place Saint-Pierre: «Et maintenant, initions ce chemin: l’Evêque et le peuple. Ce chemin de l’Eglise de Rome, qui est celle qui préside toutes les Eglises dans la charité. Un chemin de fraternité, d’amour, de confiance entre nous. Prions toujours pour nous : l’un pour l’autre. Prions pour le monde entier afin qu’advienne une grande fraternité.»


    Selon la presse internationale, le nouveau chef de l’Eglise catholique était connu en Argentine pour son implication dans des projets dédiés aux démunis, mais aussi pour sa position ferme sur les questions liées à l’avortement et à l’euthanasie. Le cardinal Bergoglio avait critiqué l’adoption, en 2010, d’une loi autorisant les mariages homosexuels. Toute en soutenant l’idée d’interdire à ces couples d’adopter des enfants, il s’est prononcé en faveur d’une attitude respectueuse envers les minorités sexuelles. De nombreux défis attendent d’être relevés par le successeur de Benoît XVI à la tête d’une Église de 1,2 milliard de fidèles. Parmi eux, la vague de contestation interne, la persécution des chrétiens dans le monde, les enjeux éthiques et les abus en tout genre. La messe inaugurale du pape François aura lieu le 19 mars, jour de la Saint Joseph, patron de l’Eglise catholique. Enfin, le dimanche 17 mars, Place Saint Pierre à Rome, aura lieu le premier Angélus du pontificat. (trad.: Mariana Tudose)

  • Les objectifs européens et les hommes politiques roumains

    Les objectifs européens et les hommes politiques roumains


    Applaudi par les sénateurs et députés de l’opposition, mais critiqué par les élus de la majorité gouvernementale, le président Traian Basescu a proposé au Parlement et au Gouvernement de mettre sur pieds un partenariat afin d’atteindre cet objectif national qu’est l’adhésion à l’espace Schengen. Le chef de l’Etat a passé en revue une série de mesures censées faciliter l’entrée de la Roumanie dans l’espace européen de libre circulation, en décembre, après la réunion du Conseil Justice et Affaires Intérieures de l’UE.


    De quelles mesures s’agit-il ? Traian Basescu : « La désignation des chefs du Parquet général et de la Direction nationale anti-corruption dans les plus brefs délais, et le remplacement des ministres impliqués dans des affaires pénales en cours de jugement. A cela vient s’ajouter l ’élaboration d’un statut des membres du parlement qui mette le signe de l’égalité entre ceux-ci et les autres citoyens, la mise en application, selon les engagements assumés, du Code pénal et du Code de procédure pénale. Et enfin, le Législatif même devrait s’ engager à élaborer le Code de conduite des élus nationaux » , a déclaré Traian Basescu.


    Ses critiques à l’encontre du pouvoir ont visé non seulement ceux qu’il appelle « les ministres qui ont maille à partir avec la justice », mais aussi certaines déclarations des hommes politiques, déclarations jugées anti-européennes par Traian Basescu. Celui-ci a remis sur le tapis la question de la crédibilité de la Roumanie et souligné qu’elle n’était pas le résultat de l’activité de la diplomatie de Bucarest, mais des actions politiciennes. Traian Basescu a affirmé que la politique étrangère de la Roumanie s’appuyait sur trois grands axes : l’appartenance à l’UE, l’appartenance à l’OTAN et le partenariat stratégique avec les Etats Unis.


    Les réactions des hommes politiques au discours du président confirment le fait que l’adhésion à l’espace européen de libre circulation constitue une priorité nationale. Tous les objectifs de la politique européenne, passés en revue par le président de la République comptent déjà parmi les priorités à l’agenda du cabinet de Bucarest, a affirmé le premier ministre Victor Ponta. Pour ce qui est de son ministre des transports, Relu Fenechiu, dont le cas a été évoqué par le président, Victor Ponta a déclaré: « Pourquoi la justice ne peut-elle dire, si M. Fenechiu est coupable ou non, vu que les accusations datent depuis cinq ans déjà? Je l’ai affirmé très clairement : le jour où un juge donnera le verdict final sur un certain membre du gouvernement, eh bien ce jour-là, s’il est déclaré coupable, le ministre quittera son fauteuil », a précisé le premier ministre roumain Victor Ponta.


    Le président du Sénat, le libéral Crin Antonescu et les sénateurs du Parti national- libéral ont décidé de s’absenter de la séance plénière, consacrée au discours du chef de l’Etat. De l’avis de ceux-ci, Traian Basescu avait perdu sa légitimité suite au référendum de destitution organisé l’été dernier.

  • Le rapport du Mécanisme de coopération et de vérification sous la loupe

    Le rapport du Mécanisme de coopération et de vérification sous la loupe


    Réunis à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont félicité la Commission Européenne pour la méthodologie utilisée dans le monitoring de la justice roumaine. Dans le même temps, ils ont loué les efforts des autorités de Bucarest de corriger les défaillances du système et de respecter l’Etat de droit et l’indépendance de la justice. Pour la prochaine évaluation, prévue pour la fin de l’année, les attentes de l’UE demeurent inchangées par rapport au rapport sur la justice rendu public par la Commission le 30 janvier dernier.


    D’abord, le Conseil de l’UE attend la nomination au plus vite des chefs du Parquet général et de la Direction nationale anti-corruption, suite à des élections transparentes. Afin d’être crédibles et efficaces, les nouveaux chefs des deux parquets doivent être des professionnels du domaine, indépendants et intègres, soulignent les chefs des diplomaties des 27. Ils ont également mis en exergue les progrès faits pour ce qui est du rôle de la Cour Constitutionnelle dans l’architecture de l’Etat de droit. Par ailleurs, le Conseil affaires générales affirme qu’il est nécessaire d’entreprendre des efforts supplémentaires pour respecter et mettre en œuvre les décisions de la justice. Au sujet des ministres et des membres du parlement roumains, Bruxelles leur demande de faire preuve de responsabilité au moment ou les autorités de Bucarest mettent en question leur intégrité. Autrement dit, les ministres qui font l’objet d’enquêtes pénales ou les sénateurs et les députés jugés incompatibles avec leur statut de dignitaires publics par l’Agence nationale de l’intégrité devraient présenter leurs démissions.


    Dans ses conclusions en marge du rapport du Mécanisme de coopération et de vérification, le Conseil des ministres des Affaires étrangères constate les progrès enregistrés par l’inspection judiciaire en tant que moyen d’améliorer l’activité de la justice. Tout comme la Commission, les chefs de la diplomatie européenne ont remarqué les résultats obtenus par les institutions roumaines – Parquet général, Direction nationale anti-corruption, Agence nationale d’intégrité, Haute cour de cassation et de justice – et notamment leurs efforts pour combattre la grande corruption.


    Au chapitre défis figurent toujours la prévention et la punition des faits de corruption perpétrés dans le domaine des marchés publics. Le Conseil rappelle qu’un système juridique impartial, indépendant et efficace, doté de ressources suffisantes est indispensable pour la mise en œuvre des politiques de l’UE et pour que tous les ressortissants roumains bénéficient pleinement des opportunités qui découlent du statut de leur pays en tant que membre de l’UE.


    Le Mécanisme de coopération et de vérification a joué un rôle décisif dans les progrès enregistrés par la Roumanie dans la réforme de la justice, ont conclu les participants au Conseil qui ont également salué l’intention de la Commission européenne de poursuivre le monitoring de la situation en Roumanie. (trad.: Alex Diaconescu)

  • Opinions sur la réforme administrative

    Opinions sur la réforme administrative


    Aux dires des autorités de Bucarest, la régionalisation de la Roumanie est un des plus amples projets déroulés dans ce pays depuis la chute du communisme. La dernière réforme de ce genre date des années ’60. Approuvés par le gouvernement, les principaux points de la réorganisation administrative prévoient le découpage de la Roumanie en plusieurs régions. Celles-ci devraient avoir un conseil et un président, désignés par vote populaire, à même de gérer les budgets locaux, les fonds européens et gouvernementaux. Les nouvelles régions auront des compétences accrues par rapport aux autorités départementales actuelles.


    Le développement économique équilibré compte parmi les objectifs de la régionalisation de la Roumanie a affirmé le vice-premier ministre Liviu Dragnea : « Au cas où ce projet sera construit sur des critères politiques, il détruira la Roumanie. Nous n’avons qu’une seule chance : envisager les régions selon des analyses très rigoureuses, suite à des débats à travers le pays, afin d’avoir une base sérieuse pour le projet final. La régionalisation ne suivra pas non plus des critères ethniques. Elle vise deux objectifs majeurs : générer un développement équilibré du pays et rendre les services publics plus proches du citoyen. »


    En 2011, les leaders de la minorité magyare de Roumanie annonçaient leur opposition face à tout projet de régionalisation qui omettait le critère ethnique. Des milliers de membres de cette minorité qui compte environ 7% de la population du pays et qui est concentrée dans le centre de la Roumanie ont protesté dimanche en faveur de l’autonomie territoriale et notamment contre le projet de régionalisation de la Roumanie. L’Union démocratique des Magyars de Roumanie n’a pas participé aux manifestations organisées par les radicaux hongrois. Aux dires du premier ministre social-démocrate Victor Ponta, les leaders de l’Union ont compris qu’ils pouvaient obtenir plus d’avantages par le dialogue et la négociation, que par la confrontation et l’extrémisme.


    Par ailleurs, le leader de l’opposition démocrate-libérale, Vasile Blaga, affirme que le projet de régionalisation peut être mis en œuvre selon les principes du domaine, qui régissent aussi le fonctionnement de l’UE : «Il ne faut pas découvrir l’eau chaude, mais adopter le modèle appliqué par l’UE. Tout le monde peut faire un découpage administratif et territorial afin de produire les meilleurs services publiques pour les citoyens, aux coûts les plus bas. La directive de la Commission Européenne 1054/2001 passe en revue clairement les principes à la base de la régionalisation : le critère historique, géographique, social-culturel, économique, environnemental et démographique, c’est-à-dire qu’une région doit compter entre 800 mille et 3 millions d’habitants. »


    Un conseil consultatif, formé par hommes politiques mais aussi par représentants du milieu académique, du patronat, des syndicats et des ONGs doit achever avant le 1er juillet les débats et les études d’impact qui seront utilisés dans la mise en place de la régionalisation. (trad.: Alex Diaconescu)

  • Législation concernent la rétrocession des propriétés

    Législation concernent la rétrocession des propriétés


    Sans une solution capable de le clore définitivement, ce problème de restitution des propriétés étatisées revient à l’attention des autorités de Bucarest.






    Le gouvernement discute à présent un nouveau projet de loi pour trouver une nouvelle solution : les anciens propriétaires des maisons confisquées par le régime communiste qui ne peuvent pas être dédommagés en nature toucheront des points d’un leu en valeur nominale selon la valeur de la maison, points avec lesquels ils peuvent acquérir aux enchères des immeubles et des terrains agricoles vendus par l’Etat.






    Au bout de trois années depuis la décision de compensation, les points qui n’ont pas été valorisés, en dépit de la participation à, au moins, trois enchères, ces points seront transformés en argent jusqu’à la limite de 10% par an du montant total — stipule-t-on dans le projet de la nouvelle loi. Le premier ministre Victor Ponta veut que l’exécutif assume sa responsabilité devant le Parlement à l’égard du futur projet de loi et, ainsi, résoudre un problème apparu depuis 1991 déjà: « Nous voulons clore le 19 mars ce chapitre de l’histoire roumaine et j’espère le faire de la manière la plus équitable possible. Ce n’est pas la première fois que j’utilise cet instrument constitutionnel et je n(ai pas l’intention de l’utiliser encore dans l’immédiat. Je veux que vous sachiez que j’ai voulu une décision assumée par toutes les forces politiques responsables. »





    Après 1991, les gouvernements successifs ont adopté une longue série d’actes normatifs, sans cohérence et sans être fondés sur une stratégie à long terme. Dans la plupart des cas, la législation était défaillante au chapitre des normes d’application, les éléments essentiels manquaient et, donc, elle était modifiée. Le prix de la mauvaise gestion des rétrocessions est paye par les citoyens qui continuent d’exiger leurs droits légitimes.




    Selon les estimations officielles, l’Etat doit, encore, dédommager des dizaines de milliers de personnes, le montant que ces personnes devraient toucher s’élevant à quelques 16 milliards d’euros. Selon l’exécutif, la Roumanie a, déjà, procédé à des dédommagements d’un montant de cinq milliards d’euros sous forme d’actions au fond PROPRIETATEA qui compte des participations significatives des plus importantes compagnies stratégiques du domaine de l’énergie.




    Néanmoins, il y a , actuellement, des milliers de plaintes devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) qui a fixé à la Roumanie un terme jusqu’au début du mois d’avril prochain pour en proposer une législation unitaire.




    Au cas contraire, CEDH a annoncé le jugement en série de ces cas et imposer à l’Etat roumain des dédommagements énormes. Tout cela , tandis que des hommes d’affaire influents, des interlopes et, même, des politiciens, ont « confisqué » le processus de dédommagement s’enrichissant à la suite des transactions des droits litigieux et d’actions au fond PROPRIETATEA. Le processus de restitution des propriétés est devenu, de loin, le plus inefficace et le plus cher de l’Europe de l’Est, la Roumanie étant le seul pays ex-communiste à ne pas l’avoir achevé…(trad. : Costin Grigore)

  • Crise gouvernementale à Kichinev

    Crise gouvernementale à Kichinev


    La crise de l’Alliance pour Intégration Européenne, accentuée par des déclaration belliqueuses et par des gestes hostiles entre partenaires, a mené à la chute du cabinet ayant à sa tête le libéral-démocrate Vlad Filat. Par l’initiation de la motion de censure avalisée par le Parlement ce mardi dernier, l’opposition communiste n’a déterminé que l’explosion de la bombe sur laquelle reposait la coalition au pouvoir.


    A l’extérieur, les effets ont été évidents tout de suite. Vlad Filat a annoncé que l’exécutif communautaire de Bruxelles a reporté l’achèvement des négociations avec Kichinev à l’égard de la signature de l’accord d’association et de création de la zone de libre échange. Le Haut Représentant pour Affaires Etrangères et Politique de Sécurité, Catherine Ashton, et le commissaire à l’élargissement, Stefan Fulle, ont demandé aux forces politiques de renouer le dialogue et de former une majorité stable capable de maintenir le pays dans la voie de l’intégration européenne.


    L’instabilité qui pourrait freiner ou, même, détourner la Moldova de ce trajet inquiète la Roumanie, aussi. Bucarest — affirme le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlàtean — compte, néanmoins, sur la responsabilité des politiciens de Kichinev.


    C’est un moment délicat et il ressemble à celui de 1999, lors de l’avènement au pouvoir des communistes. Avec ceux-là à la barre du pays 8 années durant, l’ex-république soviétique majoritairement roumanophone a tourné le dos à la démocratie, à l’Etat de droit et à l’économie capitaliste.


    Actuellement, il est vital — déclarent les analystes — de parvenir à un accord entre les trois éléments politiques de l’Alliance pour Intégration Européenne. Sans un tel accord, les élections anticipées sont inévitables, ceci étant la pire des solutions pour la Moldova, selon le directeur de l’Institut des Sciences Politiques et Relations Internationales de l’Académie Roumaine, Dan Dungaciu : « En cas d’élections anticipées, ma sensation est que le venin qui existe actuellement au sein de l’Alliance Pour Intégration Européenne, auquel on ajouterait les énormes tensions engendrées par la campagne électorale, auxquelles s’ajoutera la munition détenue par les communistes, à travers les sténogrammes et les interceptions téléphoniques que les communistes vont copieusement utiliser et qui sont ciblées sur le premier ministre Vlad Filat, donc, tout cela va engendrer une atmosphère qui, selon mon opinion, rendrait impossible de renouer l’Alliance pour Intégration Européenne. Les communistes, eux, pourraient concocter une alliance avec les uns ou avec les autres, certes, à l’exception du Parti Libéral qui, de toute façon, ne saurait nouer aucune alliance avec les communistes. »


    Par ailleurs, une alliance avec les communistes est le scénario le plus malheureux — selon Dan Dungaciu qui estime que, décrypté dans une clé géopolitique, ce qui s’est passé à Kichinev est une victoire nette de la Fédération Russe contre l’UE, ce qui devrait nous donner un bon sujet de réflexion. (trad.: Stefan Stoica)

  • L’actualité du partenariat stratégique entre la Roumanie et la Hongrie

    L’actualité du partenariat stratégique entre la Roumanie et la Hongrie


    Le ministre hongrois des affaires étrangères, János Martonyi, qui effectue une visite officielle à Bucarest, s’est entretenu avec son homologue roumain Titus Corlăţean au sujet du stade et des priorités de la coopération au sein du Partenariat stratégique roumano-hongrois. Ainsi, ont-ils notamment évoqué les modalités concrètes visant à faire avancer les projets communs, y compris celui qui concerne la protection des minorités nationales vivant dans les deux pays. Au menu des discussions ont également figuré des thèmes d’actualité, dont la coopération entre la Roumanie et la Hongrie aux niveaux régional, européen et international.


    Le ministre roumain des affaires étrangères a regretté que certains hommes politiques traitent de manière superficielle le partenariat avec la Hongrie. Lors de la conférence conjointe marquant les 10 ans écoulés depuis la signature de la déclaration sur la coopération et le partenariat stratégique entre les deux Etats, l’officiel de Bucarest a souligné que l’on n’est pas assez reconnaissants envers les générations successives qui ont édifié les relations avec le pays voisin. Titus Corlăţean : « A mon avis, le partenariat stratégique entre la Roumanie et la Hongrie est le résultat naturel de la relation de bon voisinage et de coopération qui existe entre les deux Etats. »


    Lechef de la diplomatie de Bucarest a par ailleurs souligné que le fait d’assumer l’identité d’une minorité nationale ne doit pas violer la loi de l’Etat sur le territoire duquel elle vit.


    Son homologue hongrois a, de son coté, affirmé que les divergences existantes seront réglées par voie diplomatique et assuré que pas une force politique de Hongrie ne considère la Roumanie comme étant «son ennemi». Tout en estimant que les rapports des deux pays passent à présent par des «moments plus difficiles», János Martonyi a appelé les deux parties à faire preuve de «prudence». Selon lui, la Roumanie devrait autoriser que des symboles étrangers soient arborés sur les bâtiments publics.


    La visite à Bucarest de János Martonyi intervient après les tensions engendrées par la multiplication des déclarations officielles émanant de Budapest au sujet de l’interdiction par les autorités de Bucarest de l’exhibition sur les bâtiments publics du drapeau des Sicules. Il s’agit de l’emblème du Pays des Sicules, qui regroupe trois comtés du centre de la Roumanie à population majoritaire hongroise. Les autorités hongroises ont récemment montré leur soutien à cette minorité ethnique de Roumanie en hissant cette bannière sur l’édifice du Parlement de Budapest.