Category: Radio Tour

  • Destinations de vacances en Roumanie

    Destinations de vacances en Roumanie

    Commençons par le tourisme d’aventure. Ana Voican, spécialiste du domaine, passe en revue quelques nouveaux programmes ciblés sur le tourisme vert, durable au cœur de la nature :

    « Pour la Pentecôte, par exemple, célébrée du 6 au 9 juin nous vous invitons à la 4e édition de l’événement intitulé « Campfest », où les amateurs de nature sont attendus pour se rencontrer, pour échanger, pour échapper au stress quotidien, le tout, bien évidemment, au cœur de la nature et en compagnie de leurs enfants. Au programme : randonnées en montagne, vélos, rafting, kayak – bref tout ce qui se traduit par une pause à la vie numérisée et citadine. Enfants et parents ont tous bénéficié d’une réduction de 45 % du prix normal durant le Salon. Et c’est toujours pendant la Foire du tourisme que nous avons proposé des discounts allant jusqu’à 35 % pour les séjours sur le littoral roumain. Ici les tarifs vont de 200 lei (50 euros) par personne pour un séjour de 3 jours jusqu’à 3000 lei (600 euros) par personne pour un paquet de 5 jours dans un hôtel 5 étoiles, en régime tout compris. On constate un vif intérêt pour le tourisme en Roumanie, les demandes abondent tant à la Foire que sur Internet, puisque les offres sont également disponibles sur les sites officiels » 

     

    Maramures

    Pour découvrir des traditions locales ancestrales toujours vivantes, le folklore, les costumes traditionnels et la nature, c’est au Maramures qu’il faut se rendre. Talida Cozma, conseillère supérieure au Conseil départemental de Maramureș nous y invite, avec une offre unique, comme elle l’affirme elle-même :

    « On fait la promotion de tout ce qui signifie tradition et culture. Ici les traditions sont toujours vivantes. Nos attractions touristiques sont bien connues : le Cimetière Joyeux, la Cascade des Chevaux, la mocanita, ce petit train à vapeur. Pour cette édition de la Foire, le Conseil départemental est venu présenter le Maramureș, car il ne peut pas proposer de paquets touristiques. En revanche, nous avons invité les agents de tourisme et des agents économiques qui sont venus promouvoir leurs paquets pour les vacances de Pâques et même pour Noël, car la demande existe déjà pour la fin de l’année. » 

     

    Buzau

    Dans l’est de la Roumanie, c’est le comté de Buzău qui attire de plus en plus de touristes. Si aux foires précédentes, ses représentants mettaient l’accent sur les arts et métiers, sur les traditions et les coutumes locales, cette années ils ont choisi de présenter son côté actif. Ana Maria Dobrescu est la cheffe du service de tourisme au Conseil départemental de Buzău. Elle nous propose une escapade dans la belle nature de la contrée :

    « La contrée ressemble à une Roumanie en miniature puisqu’elle réunit en proportions similaires des prés, des collines et des montagnes. Bref, toutes les formes de relief s’y retrouvent. C’est ici, sur la rivière Buzău, que vous trouverez un des itinéraires de rafting les plus longs de Roumanie, s’étalant sur 14 km. C’est un trajet à parcourir aussi par les enfants, car il comporte une partie plus facile, plus calme de la rivière. Mais il peut s’avérer tout aussi intéressant pour les adultes qui ont déjà fait du rafting. On les invite à parcourir une zone de la rivière surnommée « le lave-linge ». A l’intérieur du « lave-linge » tout devient très intense et intéressant. A part le rafting, on présente aux gens les loisirs actifs à découvrir sur le lac de Siriu. Par exemple on peut y faire du Stand Up paddle.  »

     

    Bucovine

    Retour dans le nord, puisque la Bucovine est un must pour tout touriste qui souhaite bien connaître la Roumanie. Les visiteurs de la Foire ont pu goûter aux plats traditionnels de la zone et se renseigner sur ses principales attractions touristiques, après d’Andreea Zimbru, conseillère de tourisme au Conseil départemental de Suceava, qui nous a déclaré :

    « Les paquets touristiques partent de 500 lei (100 euros) par nuitée par personne en régime tout compris ou de 1800 lei (360 euros) pour un séjour de trois  nuitées en pension complète. Pour un séjour en demi-pensions il faudra débourser environ 1 200 lei (240 euros). Pour cette foire, notre stand vous invite à assister à des activités de décoration des œufs aux côtés des maîtres artisans de Bucovine ou encore à savourer les délicieuses spécialités de la cuisine locale. La Bucovine est une véritable marque touristique de la Roumanie et notre présence à cette Foire témoigne de notre engagement de faire la promotion du potentiel touristique de notre département. Nous souhaitons offrir aux visiteurs une expérience authentique, en leur faisant découvrir des traditions toujours vivantes, la gastronomie traditionnelle et les multiples options de passer des vacances extraordinaires dans département de Suceava.   » 

     

    Transylvanie

    On ne saurait oublier non plus Transylvanie. Dana Matic de Visit Mures nous propose de faire le tour des châteaux et des manoirs du département de Mures :

    « C’est sur le territoire du département de Mures que le retrouve les châteaux et manoirs les plus nombreux par rapport aux autres zones du pays. La demande pour ce tour ne cesse de croître. Certains d’entre eux sont devenus des musées, d’autres ont été transformés en hôtels ou centres d’événements » 

     

    Brasov

    Notre dernier arrêt d’aujourd’hui est toujours au centre de la Roumanie, dans le département de Brașov : Vama Buzăului, dont le stand à la Foire de tourisme de la Roumanie s’est fait remarquer par une mascotte inédite : un bison d’Europe grandeur nature, mais aussi par les produits gastronomiques faits maison par des habitants de la zone. Iulia Roth ajoute :

    « Venez visiter la Réserve des bisons d’Europe et la Cascade Urlatoarea et gouter aux plats traditionnels dans les fermes des habitants. Vama Buzăului n’est pas loin du tout, à 45 km seulement de Brașov ».

     

    Avant de terminer disons aussi que c’est à l’occasion de cette Foire de Tourisme de la Roumanie que le Club de la presse de tourisme FIJET Roumanie a présenté son Top 10 des meilleures destinations de Roumanie pour 2025, avec en tête de liste Le Chaudières du Danube, soit l’endroit où le fleuve entre dans le pays, en creusant un magnifique défilé dominé du haut d’un rocher par la sculpture monumentale du visage de Décébale, le roi des Daces.

    Autant de raisons de prévoir des vacances en Roumanie.

  • Harghita, région gastronomique européenne pour 2027

    Harghita, région gastronomique européenne pour 2027

    Un jury séduit par la beauté des paysages

     

    Récemment, l’Institut international de gastronomie, culture, arts et tourisme a décerné au département roumain de Harghita, en Transylvanie, le titre de « région gastronomique européenne pour 2027 ». La décision appartient à un jury de sept pays qui ont été séduits par la beauté des paysages, des traditions culinaires et l’engagement des habitants de la région envers une agriculture durable. Et puis, ce n’est pas tout, comme le dit Mezey Zsolt, chargé de projet du site touristique Visit Harghita, qui nous propose une petite visite virtuelle de cette partie de la Roumanie.

     

    Une destination idéale pour les voyage en famille

     

    Mezey Zsolt : « Je vous propose un petit tour à travers le département de Harghita, une destination idéale pour les voyages en famille et qui vient de se voir décerner le titre de région gastronomique de l’Europe pour 2027. Cette contrée a un fort potentiel touristique, il suffit de mentionner les stations thermales de Tusnad, Borsec, Lacul Rosu ou Izvorul Muntelui auxquelles s’ajoutent les réserves naturelles du lac Sainte Anne, des Gorges du Bicaz, de la Prairie des Jacinthes ou encore des Monts Calimani. Nous avons également des lieux de culte très importants, tels l’Eglise du village de Șumuleu Ciuc, un important lieu de pèlerinage pour les catholiques, ou encore l’église fortifiée de Dârju, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, nous avons des châteaux, tels Lăzarea ou Mikó. Et puis, si on revient aux trésors que la nature nous offre dans cette partie de la Roumanie, mentionnons les mofettes, les boues sapropéliques, les mines de sel ou encore les plus de 2000 sources d’eaux minérales dont certaines sont mises en bouteille. Mais pour une expérience complète, mieux vaut vous rendre sur place et goûter l’eau au moment où elle jaillit de la source. »

     

    Des traditions et des coutumes ancestrales qui ont survécu

     

    Au cœur d’un cadre féerique, la région préserve de nos jours encore des traditions et des coutumes ancestrales qui se transmettent d’une génération à l’autre et que vous pourriez admirer, en franchissant le seuil des ateliers des maitres artisans ou des musées.

     

    Mezey Zsolt : « L’art et la musique folklorique occupent une place importante au quotidien. Les soirées traditionnelles typiques, les fêtes foraines, les braderies ou encore les festivals locaux sont autant d’occasions pour les touristes de découvrir les us et coutumes authentiques locales. Les costumes populaires sont une raison de plus pour les habitants de Harghita de se sentir fiers de leurs origines. D’ailleurs, les musées à travers le département renferment plusieurs collections de vêtements traditionnels. Et je voudrais préciser que certains musées sont installés dans des édifices monumentaux. C’est le cas, par exemple, du Musée des Sicules de Miercurea Ciuc qui se trouve à l’intérieur de la Cité Mikó, ou du musée Haáz Rezső, de la localité d’Odorheiu Secuiesc, qui a emménagé dans la Villa Haberstumpf. »

     

    Des sentiers de randonnée en motagne

     

    Le département de Harghita attire les visiteurs non seulement grâce à ses attactions culturelles, mais aussi grâce aux sentiers de randonnée en montagne qu’il propose. Mezey Zsolt, chargé de projet du site touristique Visit Harghita, nous raconte :

     

    « Il y a de nombreux itinéraires balisés dans les montagnes de Harghita, Hășmaș, Călimani ou Ciucului. Si vous vous y rendez en hiver, vous pourriez faire du ski dans une de nos belles stations alpines telles Harghita les Bains, Harghita Mădăraș, Bucin, Ciumani, Homorod ou Versag. Pour plus de détails sur les modalités de pratiquer le ski dans la région, je vous conseille de consulter le site Visit Harghita. Il convient de préciser que nous avons mis en place plus d’une centaine de programmes touristiques à travers le département pour les amateurs de sports d’hiver. Nous avons une piste de luge quatre saisons ouverte à Lunca de Sus, de 1800 mètres de long et puis de nombreuses pistes de bobsleigh. Par exemple, celle de Vărșag, de 1500 mètres, du col de Pângărați, de 1260 mètres, celle de lacul Rosu, qui traverse la forêt sur presqu’un kilomètre. N’oublions pas la piste des Homorod les Bains et surtout, celle de Toprițza, la plus longue de Roumanie, mesurant 1900 mètres. Nous avons aussi la piste de luge trois saisons de Borsec qui est ouverte au printemps, en été et en automne et qui totalise 1500 mètres de long. »

     

    A ne pas rater : le lac Rouge et le lac Sfanta Ana

     

    La région est fameuse aussi pour les deux grands lacs qui se trouvent sur son territoire. Le lac Rouge et le lac Sfanta Ana, Sainte Anne, un lac unique en Europe, formé dans le cratère d’un ancien volcan. :

     

    Mezey Zsolt : « Une des attractions naturelles à ne pas rater est le Lac Rouge, formé suite à un glissement de terrain qui a bloqué une rivière. On peut observer de nos jours encore les réminiscences de la forêt qui a été engloutie par les eaux. Une sortie en nature que je vous conseille vivement de faire est la visite des Gorges de Vărghiș. Les aventuriers vont adorer les différents ponts qui leur permettent de passer par dessus les rivières, les gouffres ou de grimper en haut de la montagne, en direction des grottes. La nature a été particulièrement généreuse avec les habitants de la région, puisque sous les collines de Praid se trouvent des gisements de sel suffisamment importants pour qu’on puisse les exploiter. Près de la saline, nous avons un canyon de sel, tout comme des montagnes de sel. »

     

    Les coups de cœur de la cuisine du terroir

     

    Et puisque Harghita a été sacrée « région gastronomique européenne pour 2027 », voyons quels sont les coups de cœur de la cuisine du terroir.

     

    Mezey Zsolt nous en parle : « Une fois attablés, vous serez pris d’assaut par une variété de goûts susceptibles d’éveiller vos papilles gustatives. Il y a de tout chez nous, du sucré, du fumé, du chaud, du froid, du consistant ou du léger. Que vous preniez un bol de soupe aigre à base de choux en saumure, un bon rôti de porc, du goulash hongrois ou du poulet au paprika, vous vous verrez proposer un petit verre d’eau de vie pour bien stimuler votre appétit. Les habitants ont vite compris la valeur des produits du terroir. Voilà pourquoi, nous avons des produits considérés comme typiques de la cuisine sicule et qui sont enregistrés comme tels. Par exemple, le cozonac sicule, l’eau de vie de prunes, la bière sicule, mais aussi différentes variétés de fromages, de confitures ou de sirops. Et puisque dans cette zone de Roumanie nous aimons bien faire la fête, nous organisons toutes sortes de festivals autour de thématiques gastronomiques, comme par exemple le Festival du Chaudron de Borsec, celui de la Polenta au fromage, le Festival de la Pomme de terre de Miercurea Ciuc, les Journées des Prunes ou encore le Festival du choux farci. L’Association Visit Harghita pour le Développement intercommunautaire dans la région a lancé en 2023 sa candidature pour se voir attribuer le titre de région gastronomique européenne en 2027 et suite à une visite effectuée sur place en 2024, l’Institut International de gastronomie, culture, art et tourisme le lui a attribué. La distinction a été remise au président du Conseil département local, lors d’une cérémonie. Les préparatifs en vue de cet événement sont en cours et les organisateurs espèrent que le département représentera fièrement son héritage culinaire et culturel. »

     

    La région de Harghita sera promue sur le plan international non seulement comme destination touristique, mais aussi comme un modèle à succès pour le développement durable et la protection du patrimoine culinaire. (trad. Ioana Stancescu)

     

     

  • A la découverte de Câmpulung Moldovenesc

    A la découverte de Câmpulung Moldovenesc

    La Bucovine est l’une des régions les plus prisées de Roumanie. Là-bas, nous vous recommandons chaudement de faire une halte dans la ville de Câmpulung Moldovenesc, un carrefour entre nature, culture et tradition, ce qui en fait une destination touristique idéale ! Après avoir fait le tour des attractions touristiques de la ville, vous pouvez vous lancer dans l’un des nombreux sentiers de randonnée qui sillonnent les alentours et grimpent jusqu’au sommet des monts Rarău et Giumalău, un lieu très apprécié par les amoureux de la nature et les amateurs d’activité en plein air.

    Mihaela Axânti de l’Office de tourisme de Câmpulung Moldovenesc nous raconte l’histoire de ce nom mystérieux :

     

    « Entourée de collines boisées, au centre de la Bucovine, la commune de Câmpulung Moldovenesc s’étend sur 14 km. C’est d’ailleurs cette spécificité qui lui a donné son nom « Câmp Long » (le champ long). Les touristes qui arrivent dans la ville au pied du mont Rarău doivent absolument s’arrêter au Musée de l’art du bois. Il s’agit de la seule collection ethnographique de ce type en Roumanie et l’une des rares en Europe consacrée exclusivement aux objets en bois. Mentionnons également les collections privées : la collection ethnographique Ioan Grămadă et la collection de cuillères en bois Ioan Țugui. Dans ces collections, les visiteurs auront la joie de découvrir comment le bois accompagne notre vie depuis des siècles, comment la forêt a permis aux habitants de se construire des abris, de trouver de la nourriture et des richesse et même de se construire une identité. Toujours dans le cadre du patrimoine culturel, vous pouvez également visiter les églises de notre ville, le monastère de Rarău et la Sihăstria Răului. Je voudrais mentionner l’église de Capul Satului, qui est la première église en bois de la région, construite entre 1855 et 1858. S’ils souhaitent faire une petite pause dans le centre ville, les touristes peuvent aller flâner dans le Parc Central qui dispose d’une belle fontaine artésienne, construite en 1898 à l’occasion du 50e anniversaire du règne de l’empereur autrichien François-Joseph Ier. Ils peuvent également admirer le groupe statuaire Dragoș Vodă et le Bison, ainsi que l’ancien hôtel de ville, construit en 1863, ancien palais municipal à l’époque de l’empereur François-Joseph Ier. »

     

     

    À quelques kilomètres du centre-ville seulement, les touristes découvriront la silhouette majestueuse du massif Rarău. Mihaela Axânti poursuit :

     

    « C’est l’épicentre du tourisme dans toute la région de Bucovine. D’où que l’on regarde, le paysage ressemble à une imposante forteresse, dominée par les rochers dits de la Dame, qui se dressent vers le ciel comme deux tours de guet de. Les gorges de Moara Dracului, le Moulin du Diable, les plus belles de toute la région, sont également réputées pour leur beauté et leur dimension. L’un des endroits qui, selon nous, laissera les visiteurs bouche bée est la forêt séculaire de Slătioara. Elle est également surnommée la cathédrale des bois de Rarau. Il s’agit d’une aire protégée qui s’étend sur 1064 hectares et qui est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2017. Les touristes y trouveront des arbres âgés d’environ 200 à 300 ans, d’une hauteur supérieure à 50 mètres et d’un diamètre d’au moins 1 mètre. Le VTT, le parapente, la randonnée, le tout-terrain, l’escalade sont autant d’activités pour ceux qui veulent allier activité physique et vacances et profiter de la nature et de l’air pur. Les amateurs de sports d’hiver disposent également d’une piste de ski, Rarău, longue de 2 850 mètres, avec un dénivelé de 455 mètres et un degré de difficulté moyen. La piste a une largeur de 30 mètres au départ et de 80 mètres à l’arrivée. Elle dispose d’une télécabine et de tout ce qu’il faut pour satisfaire les amateurs de sports d’hiver ».

     

    Tout au long de l’année, la mairie de Câmpulung Moldovenesc, par l’intermédiaire de son office du tourisme, organise plusieurs événements. Par exemple, le Salon des artisans se déroule chaque année sous l’égide du Festival international de folklore des rencontres Bucovines et du Festival de la route du bois. Les artisans font ainsi découvrir au grand public différentes techniques pour décorer les oeufs, sculpter le bois, et tisser des costumes traditionnels. Mais vous pouvez aussi rencontrer les artisans dans leurs ateliers, explique Mihaela Axânti de l’office du tourisme de Câmpulung Moldovenesc :

     

    « Dans la ville, les touristes peuvent rencontrer l’un de nos artisans les plus connus, Aristotel Erhan. C’est lui qui continue de faire vivre la tradition de la fabrication du « bucium », une sorte de didgeridoo roumain traditionnel. L’histoire de cet instrument remonte à l’Antiquité. Il était utilisé pour avertir les gens d’un danger. Chaque année, M. Aristotel parcourt les forêts environnantes à la recherche de bois de résonance pour en fabriquer des instruments. Comme il le dit lui-même, c’est en voulant honorer ses ancêtres qu’il a fait sien cet art, en réunissant autour de lui une multitude d’autres maîtres artisans. Il dit que le coeur de nos ancêtres bat encore au son du bucium. Les joueurs de Bucium de Bucovine sont aujourd’hui une légende vivante, une preuve éclatante de la transmission des traditions ancestrales d’une génération à l’autre ».

     

     

    Le calendrier des événements de Câmpulung Moldovenesc est bien rempli. Chaque année, des festivals remettent sur le devant de la scène les traditions de la région et attirent des milliers de visiteurs. Parmi eux, le Festival international de folklore des rencontres Bucovines.

     

    « Il rassemble chaque année environ 500 artistes étrangers et plus de 1500 artistes amateurs du pays, soit plus de 11 000 participants. Il est organisé avec la participation de quatre pays où vivent d’anciens habitants de Bucovine : la Pologne, l’Ukraine, la Roumanie, la Hongrie et la République de Moldova. Nous avons également le Bucovina Ultra Rocks, une compétition de course en montagne qui, cette année, fait partie de l’Europe Trail Cup. C’est l’une des plus grandes compétitions de course en montagne en Roumanie, avec des sentiers qui traversent nos réserves naturelles et des lieux emblématiques tels que les Rochers de la Dame, les Gorges du Moulin du Diable et les Massifs Rarău et Giumalău. En automne, au mois d’octobre, nous avons le festival dit de la Route du bois et la Foire des producteurs de lait, des événements qui célèbrent et font la promotion des us et coutumes ancestrales des habitants de Câmpulung. »

     

     

    Chaque année, la ville de Câmpulung Moldovenesc est visitée par plus de 80 000 touristes dans ses plus de 200 structures d’hébergement, et la grande majorité des visiteurs venus de l’étranger sont originaires d’Europe.

  • Le Pays de Făgăraș, entre nature et tradition.

    Le Pays de Făgăraș, entre nature et tradition.

    Une zone vaste et riche

     

    Les monts Făgăraș sont uniques en Europe. Ils se caractérisent par de vastes étendues de forêt ininterrompue habitées par une faune et une flore riches et diversifiées. C’est une région à l’histoire intéressante, où reliefs et cultures locales s’entremêlent, comme nous l’explique Victoria Donos, directrice de la communication et des communautés au sein de la Fondation Conservation Carpathia :

     

    Victoria Donos: « Géographiquement, elle s’étend sur une large bande. Si l’on se place dans l’axe est-ouest, elle mesure 82 kilomètres de long et entre 12 et 19 kilomètres de large. Cette zone englobe des régions situées dans les départements de Brasov et de Sibiu. Ses reliefs, les monts Făgăraș, sont impressionnants et abritent un vaste amphithéâtre qui s’ouvre vers le nord en direction de la plaine de l’Olt et du plateau de Hârtibaciu. C’est ici que se trouve la forteresse de Făgăraș, ainsi que d’anciens villages autrefois habités par les Saxons, une culture qui imprègne encore très fortement les populations locales, comme en témoignent les traditions de la région. C’est une zone vraiment unique qui mérite d’être parcourue et découverte. »

     

    Un musée d’art traditionnel à Mândra

     

    Première étape de notre voyage virtuel : le village de Mândra, dans lequel se trouve un lieu très particulier, le Musée de la broderie et des histoires :

    « Vous y apprendrez l’histoire du village, de l’émigration de cette communauté vers les États-Unis dans l’entre-deux-guerres et comment les gens sont revenus et ont construit des maisons avec l’argent qu’ils avaient gagné là-bas. Si vous voulez rencontrer les artisans, je vous conseille de vous arrêter chez Sorin Petrișor, dans le village d’Ucea. Il est très attaché aux vieilles coutumes. Sa maison est un musée vivant, où se déroulent des activités qui avaient lieu autrefois dans les maisons des paysans roumains, du tissage à la cuisson artisanale du pain. Elle dispose également d’un lieu gastronomique local, ce qui vous permet, si vous prenez rendez-vous, de déguster un repas traditionnel. Vous pouvez également poursuivre votre voyage jusqu’à Avrig, où une véritable rencontre est organisée chaque semaine à la bibliothèque. On les appelle les “șezătoare”, un nom provenant du verbe roumain signifiant “s’asseoir”. Il ne s’agit pas d’une mise en scène, contrairement à ce que l’on voit souvent dans les musées. Lors de cette réunion hebdomadaire, les femmes de cette communauté se réunissent pour travailler, fabriquer des objets à la main et raconter des histoires. Les choses se déroulent de façon très naturelle, les femmes se parent de leurs costumes traditionnels pour cette occasion. Ici aussi, à Avrig, vous pouvez rencontrer Adrian David, un maître artisan âgé de moins de 30 ans. Il est tombé amoureux de l’artisanat et a transformé une pièce de sa maison en musée. Il enseigne également l’artisanat populaire aux enfants qui viennent à l’école d’artisanat et des métiers du village. »

     

    Un festival qui célèbre les montagnes et les habitants de la zone 

     

    La zone du comté de Făgăraș ne représente qu’une partie d’une région, beaucoup plus vaste, autour des monts Făgăraș. Une région si fascinante qu’un festival lui est consacré chaque année. Le Făgăraș Fest est un festival des monts et des habitants de Făgăraș, comme nous l’explique Victoria Donos, directrice des communications et des communautés à la Fondation Conservation Carpathia :

     

    « Les cinq premières éditions du festival ont été organisées dans un autre village près des monts Fagaras. Cette année, nous voudrions arrêter notre choix sur une communauté qui accueillera le festival de manière permanente, car nous sommes persuadés que ce festival peut avoir un impact encore plus important, aussi bien social qu’économique. Il pourrait aussi devenir à son tour une tradition de la région de Făgăraș. Nous organisons un concours auquel 35 communautés des montagnes Făgăraș, de Argeș, Brasov, Sibiu et Valcea ont été invitées à participer. Cette semaine, nous évaluerons toutes les mairies ayant répondu à notre appel d’offres. Dans un premier temps, nous sélectionnerons les trois communautés que nous irons visiter. Il est en effet crucial de voir les lieux envisagés et proposés par chacune d’entre elles, mais aussi de mesurer le degré d’ouverture de la communauté locale au projet, de voir quelles sont les attractions touristiques de la région et de réfléchir à comment encourager les habitants à s’impliquer dans l’organisation du festival. »

     

    Les deux dernières éditions ont également accueilli des touristes étrangers qui ont apprécié, avant tout, la richesse des expériences offertes par le festival. Nature et culture étaient en effet au rendez-vous :

     

    « Ils ont été surpris de voir le nombre de visites guidées proposées. Par exemple, certaines portaient sur les oiseaux, sur les insectes, d’autres sur les chauves-souris, la forêt, la faune et la flore. Avec Salvamont, nous avons parcouru des sentiers dans la forêt et découvert des endroits magiques. Ensuite, certains ont fait l’expérience du camping, en logeant dans des tentes, ce que nous avons proposé l’année dernière à proximité du festival. D’autres ont séjourné dans des maisons d’hôtes locales, et certains ont même choisi d’être logés assez loin du site. Les logements étaient occupés dans un rayon de 50 kilomètres. Je me souviens avec quelle surprise et quel plaisir ils ont parlé des maisons d’hôtes qui préservaient l’esprit authentique des lieux. Par exemple, ils ont évoqué les maisons de Porumbacu, louant la qualité du petit déjeuner très bien préparé, s’extasiant devant l’artisanat local et évoquant la gentillesse des hôtes. Les interactions avec ces derniers sont en effet essentielles ».

     

    Visitez les chez maîtres artisans

     

    Un autre projet de la Fondation Conservation Carpathia consiste en la création de forfaits touristiques incluant différentes destinations dans le comté de Făgăraș et ses montagnes, comme nous l’a expliqué Victoria Donos, directrice des communications et des communautés de la Fondation :

     

    « Par exemple, Viorica Olivotto, d’Ușoara, coud main des vêtements traditionnels. Cette femme est un véritable joyau vivant. C’est une très bonne chose que les gens viennent faire sa connaissance. Nous vous recommandons chaudement d’assister aux ateliers qu’elle organise pour les touristes et, pourquoi pas, de laisser un petit quelque chose derrière vous pour que Viorica puisse continuer son activité en étant soutenue. Ensuite, dans le village de Lisa, se trouvent des chalets classés au patrimoine de l’UNESCO, où une famille perpétue une tradition vieille de plusieurs centaines d’années. Cet endroit magique vaut le détour ! »

     

    En conclusion, la région des monts Făgărașului reste une destination féerique, où traditions authentiques et paysages spectaculaires se mêlent harmonieusement. C’est l’endroit idéal pour ceux qui recherchent la tranquillité de la nature et le charme rural. Une destination à ne pas manquer, tout comme le festival qui y est organisé chaque année !

  • Timisoara, une ville effervescente

    Timisoara, une ville effervescente

    Une ville qui ne cesse d’attirer les touristes

     

    Capitale européenne de la culture en 2023, Timișoara, la plus grande ville de l’ouest de la Roumanie, ne cesse d’attirer les visiteurs. L’infrastructure touristique bien développée de la ville et les événements culturels ont continué d’être un point fort. Lors du Salon du tourisme de Vienne, qui s’est tenu du 16 au 19 janvier, les touristes ont découvert ce que cette destination avait à offrir. A noter que le Salon du tourisme de Vienne est l’un des plus grands événements dans son domaine, attirant à la fois les professionnels du tourisme de loisir et du tourisme d’affaires.

     

    Laura Boldovici, directrice de l’Office du tourisme de Timișoara, affirme que la présence de la ville au Salon était nécessaire pour promouvoir davantage une destination déjà très appréciée des touristes.

    « Mes collègues viennent de rentrer du Salon du tourisme de Vienne, un événement de quatre jours, auquel nous avons rencontré un véritable succès pour notre ville. Le nombre de visiteurs a été encore plus élevé qu’en 2024, ce qui confirme l’intérêt des Autrichiens pour les destinations touristiques uniques. Nous avions un stand commun avec les villes d’Oradea et Sibiu, et les visiteurs ont manifesté un vif intérêt pour notre ville. Beaucoup d’entre eux s’ étaient déjà rendus à Timișoara et avaient envie d’y retourner. Nous étions prêts à accueillir le public avec du matériel promotionnel en allemand. Nous étions accompagnés des conférenciers allemands sur le stand afin de pouvoir répondre à toutes les questions et présenter Timișoara de manière professionnelle. Nous ne comptons pas en rester là. Nous allons participer à un autre salon, cette fois-ci avec un stand unique pour Timișoara. Ce salon aura lieu sous peu à Budapest. »

     

    L’Autriche – un marché clé pour le tourisme de Timișoara

     

    Pourquoi se présenter au Salon de Vienne ? Parce que l’Autriche est un marché clé pour le tourisme de Timișoara. Ainsi, jusqu’au printemps, tous les voyageurs qui passent par les aéroports de Vienne ou Budapest pourront voir un panneau extérieur de 40 mètres carrés qui les invite à visiter Timișoara.

     

    t la promotion ne s’arrête pas là, comme nous l’explique Laura Boldovici, directrice de l’Office du tourisme de Timișoara: 

     « Nous faisons la promotion de la ville à travers tout ce qu’elle représente, qu’il s’agisse d’éducation, d’investissements ou d’emploi. Nous allons travailler sur plusieurs niveaux, tout comme l’année dernière. Nous participons également à des salons du tourisme. J’ai mentionné Budapest en février, mais nous nous rendrons aussi à Berlin, Londres, Barcelone, Rimini, Francfort. Cette année, nous voulons également ouvrir un musée interactif pour enfants, unique dans la région. De cette manière, nous voulons faire de Timișoara une destination familiale et conviviale pour petits et grands. »

     

    Des rues piétonnes à découvrir en toute tranquilité

     

    On le sait déjà, en 2023, la ville a reçu le titre de Capitale européenne de la culture, ce qui confirme sa place en tant que scène culturelle effervescente, explique Laura Boldovici, directrice de l’Office du tourisme de Timișoara :

     « Pour tous ceux qui souhaitent participer à des événements mais aussi découvrir des lieux uniques et intéressants, Timișoara est LA destination que nous recommandons. Son centre-ville dispose d’une très grande zone piétonne, probablement la plus grande de Roumanie. Nous avons également le plus grand nombre de monuments historiques du pays. Nous encourageons les visiteurs à commencer leur promenade par le centre-ville, par la place de la Victoire, qui est reliée à la place de la Liberté et ensuite à la plus belle, selon moi, la place de l’Union. Nous avons donc trois places reliées par des rues piétonnes, des terrasses, des endroits où l’on peut s’arrêter et admirer les environs. Ensuite, pour les plus curieux et bien sûr pour ceux qui ont le temps, Timișoara a plusieurs quartiers historiques, qui valent la peine d’être visités et qui sont très intéressants. Il y a également des régions viticoles dans les alentours. Non loin de là, si vous disposez d’un moyen de transport, il y a d’autres villes qui valent aussi le détour : Oradea, Sibiu. Mais Timisoara vaut vraiment la peine d’être visitée, rien que le temps d’un week-end et je vous promets que vous ne vous ennuierez pas. »

     

    Une architecture riche et surprenante

     

    La ville impressionne par la diversité de son architecture dans les styles baroque viennois, néo-byzantin et Art nouveau. Sur ses 15 000 bâtiments, 13 000 sont classés monuments historiques. C’est aussi la seule ville d’Europe à posséder trois théâtres en trois langues – roumain, hongrois et allemand. Il y a un opéra, une salle de concert philarmonique, un théâtre pour les jeunes et un théâtre de marionnettes. Bref, c’est une ville riche en institutions culturelles.

     

    Une vie culturelle effervescente

     

    Mais, l’architecture n’est pas le seul point fort de cette ville de l’ouest de la Roumanie. Plusieurs musées mettent en avant le passé de Timișoara. Vous pouvez visiter, par exemple, le musée du Banat, qui organise ses expositions dans le bastion Teresia, qui fait partie des anciennes fortifications de la ville. Parmi les musées préférés des touristes, mentionnons le Banat Village Museum qui se trouve à la périphérie de la ville. Il expose des maisons typiques des villages de la région du Banat, témoignant du mode de vie des différents groupes ethniques vivant dans cette partie du pays. On y trouve des maisons et des foyers traditionnels roumains, allemands, hongrois, serbes, slovaques et d’autres minorités. Sans oublier le Musée d’art, qui présente des expositions d’art européen et art du Banat, et dont l’exposition permanente présente le travail de l’artiste Corneliu Baba.

     

    Laura Boldovici, directrice de l’Office du tourisme de Timișoara poursuit :

     « En ce moment, on vous propose l’exposition du Musée national d’art qui réunit des peintures de Caravage et de ses disciples. Elle est ouverte jusqu’à la fin du mois de février. Ensuite, les festivals sont une attraction touristique en soi, vous les retrouverez sur notre site internet visit-timișoara.com. Nous gérons également le centre d’information touristique et, plus récemment, nous avons ouvert une boutique de souvenirs où les touristes peuvent trouver des créations des artistes de la ville. Les visiteurs que nous avons rencontrés se disent surpris par Timișoara, par l’atmosphère qui règne dans les rues, par l’hospitalité des habitants et ils sont étonnés de constater qu’ils n’avaient jamais entendu parler de nous avant. Nous vous invitons donc à visiter Timișoara. Vous ne serez pas déçus, c’est promis ! C’est une ville glamour, où le passé se mêle au présent et l’avenir à l’innovation. En 2023, nous avons été la Capitale européenne de la culture et Timișoara reste une destination dynamique, prête à offrir des expériences inoubliables. Venez donc sentir l’énergie de Timișoara et croyez nous, vous partirez avec la ferme intention d’y revenir. »

     

    Une balade en bateau et en tram touristique pour compléter le séjour

     

    Avant de terminer notre balade dans l’ouest du pays, disons aussi que Timișoara est traversée par la rivière de Bega, que l’on peut parcourir en bateau grâce aux transports publics. Il existe également un tramway pour les touristes, qui part de la place de la Liberté le week-end et fait le tour de toute la ville. Une destination unique à ne pas manquer pour les amateurs d’histoire, d’architecture ou simplement pour les petits et grands curieux, c’est bien Timisoara ! (Trad : Charlotte Fromenteaud)

     

  • Le pays de Dorne, une destination privilégiée

    Le pays de Dorne, une destination privilégiée

    Madame, Monsieur, dans les minutes suivantes, nous vous invitons à partir ensemble à la découverte d’une des plus belles régions de Roumanie, à savoir le Pays des Dorne. Une contrée légendaire, où la nature est privilégiée et conservée de manière responsable. Les paysages d’une beauté à couper le souffle, les attractions culturels et l’atmosphère paisible font la fierté de cet endroit unique en Roumanie, considéré depuis le XIXème siècle comme une destination de vacances.

     

    Spa, ski, luge… il y a largement de quoi s’occuper !

    Nous vous proposons donc une visite guidée de cette région, en compagnie de Mihaela Cocîrță, à la tête de l’Organisation pour le management des Pays des Dorne :

    « Ici, la beauté de la nature s’ajoute à la richesse des traditions et des coutumes et se mêle à l’hospitalité des gens pour offrir aux visiteurs une belle expérience de visite, quelle que soit la saison. Par exemple, en ce moment, nous sommes en plein hiver, la période des fêtes de fin d’année est terminée et pourtant, notre région ouvre ses portes aux amateurs de ski. A ceux qui préfèrent les randonnées et la nature aux sports d’hiver, je propose de faire une montée en télésiège, en haut de la montagne, pour profiter d’un beau panorama sur toute la région. La contrée est aussi connue pour ses centres Spa et bien-être où vous pouvez vous détendre à la fin d’une journée passée sur les pistes de ski. Parmi ceux-ci, je vous conseille de choisir l’établissement Dorna Candrenilor, avec ses longues piscines, peu profondes, accessibles à toutes les catégories d’âge. »

     

    Pour pouvoir bien profiter des pistes, il faut que la météo soit clémente, les skieurs le savent très bien. A l’heure où l’on parle, la couche de neige est suffisamment épaisse pour rendre la glisse possible sur la piste dite « du Parc », précise Mihaela Cocîrță, responsable de l’Organisation de  Management du Pays des Dorne. Et elle ajoute:

    « La région recense trois pistes différentes. D’abord, celle dite « du Parc », qui mesure 900 mètres de long et un angle de 28,5 degrés. Le dénivelé est de 150 mètres ce qui la rend accessible même aux skieurs débutants. Il y a ensuite la Piste de Poienita, de la Clairière. Surnommée la piste du Parc 2, elle mesure 550 mètres et une différence de niveau de 50 mètres et s’adresse aux grands débutants et aux enfants. Enfin, nous avons la Piste Veverita, de l’écureuil, qui a 780 mètres de long et une 200 mètres de dénivelé. Elle a donc un degré de difficulté moyen. Toutes les pistes sont éclairées de nuit et pourvues de canons à neige et de remontées mécaniques. Des centres de location d’équipements sont disponibles et des moniteurs proposent des cours privés. Il est très important que tous ceux qui se trouvent sur les pistes aient une attitude responsable afin d’éviter au maximum les accidents. A part le ski, les touristes peuvent aussi faire de la luge ou se rendre à la patinoire ouverte près des pistes, à deux minutes de marche. »

     

    Un lieu idéal pour les amateurs de la glisse, mais aussi pour les moins sportifs

    Au pied des pistes, les touristes peuvent souffler un peu en buvant du vin chaud ou du thé et en goûtant aux délicieux produits du terroir, dans les restaurants situés juste à côté. Le soir venu, la station de Dorna Candrenilor les attend pour davantage de moments de détente dans ses spas et saunas, alors qu’à Vatra Dornei, les concerts s’enchaînent dans les restaurants. Ou bien, ceux qui n’ont pas encore consommé toute leur énergie, peuvent opter pour différentes activités ou la visite des attractions culturelles de la zone. Mais aussi et surtout, c’est un endroit riche en traditions qui attendent d’être découvertes, précise Mihaela Cocîrță :

     

     « La Pays des Dorne est très riche en matière d’arts et métiers, de traditions et coutumes. Ici, beaucoup sont parvenu à sauvegarder l’héritage laissé par leurs ancêtres. Par exemple, au printemps, à l’approche de la Pâque orthodoxe, de nombreuses femmes pratiquent la décoration et la peinture des œufs. On peut les voir travailler au Musée Ethnographique de Vatra Dornei tous les samedis. Avant Pâques, on peut les voir coudre ou tisser. La commune de Ciocănești est notamment connue pour cet art de la décoration des œufs, ayant été déclarée commune-musée en plein air il y a quelques années. On y trouve le Musée des Oeufs Peints, que nous recommandons à tout visiteur du Pays de Dorne, car il permet d’avoir un tour d’horizon de l’essentiel des traditions locales. Certains œufs peints sont même vieux de 100 ans. »

     

    Place aux traditions ancestrales et à la gastronomie locale

    Cela ne fait aucun doute, chaque saison à son charme au Pays des Dorne, et s’accompagne de plats et traditions gastronomiques. Mihaela Cocîrță nous explique pourquoi cela vaut la peine de se rendre dans cette partie de la Roumanie à la belle saison :

     

    « C’est une très belle période de l’année, pleine d’événements en tout genre. On aime dire qu’en goutant aux plats du Pays de Dorne, les visiteurs découvriront la passion, le talent et l’authenticité locale. Par exemple, en automne, on leur servira notre fameuse « zacusca » et nos confitures faites maison, ou encore les galettes aux pommes. Les touristes qui optent pour un hébergement en gîte ou maison d’hôte pourront cueillir eux-mêmes les pommes et rejoindre leurs hôtes dans la cuisine pour préparer les différents plats et en noter les recettes. Puis, en hiver, les plats à base de viande et de poisson sont les plus présents : la viande en aspic (morceaux, les sarmale (feuilles de choux farcies de viande hachée) et bien d’autres. J’ai eu la chance de rencontrer plein de touristes étrangers, puisque le sentier Via Transilvanica (qui traverse la Roumanie du nord au sud) passe aussi par Vatra Dornei. Ce sentier balisé attire de nombreux touristes et leur avis est unanime : « Vous ne vous rendez même pas compte de la richesse de la région », nous disent-ils. Ils apprécient énormément tant la nature que l’architecture. D’ailleurs, le Pays de Dorne a longtemps vécu sous l’occupation de l’Empire austro-hongrois, période durant laquelle furent construits les bâtiments emblématiques de la zone. Par conséquent, la nature n’y a pas été affectée, et, aux côtés des traditions locales, elle confère une atmosphère très spéciale que les touristes adorent. » 

     

    Des Allemands, des Britanniques, des Ecossais, des Australiens ou encore des Mexicains – ce ne sont que quelques exemples de touristes étrangers qui ont déjà découvert le Pays de Dorne. Vivement que d’autre viennent rejoindre la liste, cette année ! (trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)

  • Vacances à Buzău

    Vacances à Buzău

    Nous partons aujourd’hui à la découverte d’une très belle zone touristique située dans l’est de la Roumanie, à l’extérieur de la courbure des Carpathes, au croisement des trois provinces historiques de Valachie, Moldavie et Transylvanie : le département de Buzău. Ses habitants l’ont surnommé « la petite Roumanie » en raison de la diversité de son relief. C’est une région pittoresque, riche en légendes et attractions naturelles uniques, dont nous parle notre invitée, la guide touristique Ruxandra Cernat. Premier arrêt : les Volcans à Boue.

     

    Les Volcans à Boue

     

    Ruxandra Cernat : « C’est un phénomène naturel rare en raison de la lave qui est froide et noire. Certains touristes l’ont même touchée, se disant surpris du fait qu’elle est froide. La forme des Volcans à Boue est celle d’un cône volcanique. C’est le gaz se trouvant à l’intérieur de la terre qui force les eaux souterraines à faire surface, des eaux qui accumulent l’argile des roches sur leur chemin. Ainsi sont nés les Volcans à boue, un phénomène naturel spécifique de Buzău. On les retrouve à Pâclele Mari, Pâclele Mici et à Fierbătoarea. A ce dernier endroit, l’eau qui sort à la surface est bouillante. Autre chose importante : la contrée de Buzau a été inscrite au patrimoine de l’UNESCO en 2022 et l’accès y est très facile en voiture depuis Bucarest, via une route nationale.  » 

     

    Effectivement, il faut prendre la voiture pour visiter les Volcans à Boue, qui ne sont pas desservis pas des transports en commun.

     

    La cascade de Cașoca

     

    A part ce phénomène unique, plusieurs chutes d’eaux très belles sont à voir au département de Buzău. Ruxandra Cernat nous les présente :

    « Une des chutes d’eau les plus belles de toutes les Carpates roumaines est celle de Cașoca, présente aussi sous le nom de Pruncea dans certains documents. Ici, l’eau tombe dans un bassin profond depuis un versant vertical de grès de Tarcau haut de 8 mètres. L’endroit garde son charme à part en toute saison. Il est facilement accessible puisque la route a été goudronnée. Plus encore, les touristes peuvent profiter des stands de produits traditionnels spécifiques de la zone, tels les confitures, les sirops naturels, les produits de beauté aux valeurs thérapeutiques. Des activités de loisir sont également proposées, dont le tir à l’arc. C’est aussi un endroit très recherché par les photographes professionnels, mais aussi par les jeunes mariés pour leur séance photo. » 

     

    Les vues époustouflantes du lac et du barrage de Siriu 

     

    Également dans la zone : le lac et le barrage de Siriu, avec son point de belvédère absolument magnifique. Davantage de détails, avec notre invitée :

    « C’est le 2e barrage de Roumanie et il est construit entièrement en matériaux naturels issus des environs. Les travaux ont duré une vingtaine d’années. Il a fallu dévier un peu la route nationale qui passait par la zone et relocaliser quelques habitations, mais le projet était censé devenir la source d’eau des localités situées en aval. Les viaducs et la route sinueuse qui en ont résulté sont d’une beauté sans égal. Le barrage est haut de 122 m et long de 570 m, alors que le lac s’étale sur 11 km et demi. La nage n’y est pas recommandée en raison de ses 120 m de profondeur ».  

     

    Le Feu Vivant

     

    Après l’eau, passons au feu. Ruxandra Cernat nous parle d’un autre phénomène naturel unique de cette région, le Feu vivant :

    « C’est toujours ici que le gaz qui sort à la surface, au contact de l’air, se transforme en flammes qui brûlent sans s’arrêter. En fait, le gaz est allumé par les rayons du soleil. C’est encore plus spectaculaire à regarder la nuit. On voit les flammes jaillir de la terre et s’élancer vers le ciel portées par le vent. Parfois elles sont énormes, parfois on les voit à peine. Cela dépend de la pression du gaz venu des profondeurs, mais aussi de la météo. Par exemple, à l’automne, quand il pleut, on ne voit pas de flammes, mais on voit l’eau bouillonner à l’endroit où le gaz remonte à la surface. Ce phénomène s’étale sur une superficie de 25 m carrés. »

     

    Le Musée de l’Ambre Jaune de Colți

     

    Et c’est toujours au département de Buzău que vous trouverez un musée unique en Roumanie. C’est le Musée de l’Ambre Jaune de Colți, une matière vieille de 40-60 millions d’années. C’est un endroit à ne surtout pas rater, insiste Ruxandra Cernat :

    « L’ambre jaune a été longuement exploitée sur le territoire de la Roumanie. Désormais cette exploitation industrielle ne se fait plus. L’ambre jaune est très valeureuse puisqu’à l’intérieur, dans des couleurs allant du jaunâtre au marron-orange, on peut voir des restes de plantes et d’insectes qui y ont été encastrées tout au long des dizaines de millions d’années durant lesquelles l’ambre jaune s’est formée. On dit que lorsqu’il y a une pluie très forte, les habitants de la zone peuvent trouver encore dans les lits des rivières de petits morceaux d’ambre jaune. Le musée nous montre toutes les formes sous lesquelles l’ambre jaune a été exploitée en Roumanie et des collections de bijoux rares. Il y a aussi une très belle salle pour les passionnés de roches, minéraux et cristaux, avec une superbe exposition de cristaux de la région ».

     

    Le monastère fortifié de Bradu

     

    Et pas en dernier lieu, notre invitée vous suggère de faire un tour des monastères et des citadelles de Buzău, une région avec une histoire riche et fascinante. Le monastère fortifié de Bradu en est un. Ruxandra Cernat :

    « On dit que c’est d’ici que le prince valaque Michel le Brave, qui a parachevé la première Union des principautés roumaines en 1600, est parti vers les luttes menées à Șelimbăr. Également dans la zone : le monastère de Măgura, attesté au 16e siècle, qui impressionne par les icônes du renommé peintre Gheorghe Tătărăscu, qui fut le professeur de Nicolae Grigorescu. A côté du monastère l’on organise la fameuse Colonie de sculpture de Măgura. Elle porte le nom de la localité d’où provient le matériau utilisé pour les sculptures. Chaque création a un code QR qui vous dira son nom et celui de son créateur. C’est aussi un très bel endroit pour pique-niquer, une colline parsemée de noisetiers, très tranquille, où l’on entend uniquement le chant des oiseaux. Même en hiver, c’est très agréable pour y faire un randonnée.  » 

     

    Avant de terminer, parlons aussi cuisine. Il y a quelques années ce département s‘est aussi fait remarquer par le projet Slow Food Buzău, qui se concentre sur la gastronomie locale faite maison, sur le tourisme culinaire soutenable, le tout à l’intérieur du Géo-parc de l’UNESCO « La contrée de Buzău ». Autant de choses passionnantes à découvrir dans l’est de la Roumanie, à l’extérieur de l’arc des Carpathes. (trad. Valentina Beleavski)

  • Noël au Maramureș

    Noël au Maramureș

    Noël, une des fêtes les plus aimées et les plus attendues de l’année

     

    En Roumanie, Noël est l’une des fêtes les plus aimées et les plus attendues de l’année. C’est une période riche en traditions et coutumes qui ont été transmises d’une génération à l’autre. Aller de maison en maison en chantant des cantiques, décorer le sapin, préparer des repas traditionnels abondants, préparer les cadeaux – autant de pratiques répandues partout dans le pays. Si les villes se sont déjà parées de millions de lumières et décorations et sont prêtes pour une célébration moderne des fêtes de fin d’année, les villages roumains ont gardé vives les traditions authentiques anciennes. Nous en découvrons aujourd’hui quelques-uns, où Noël est célébré en toute sa splendeur, selon des rituels anciens.

     

    Le Maramureș et ses villages hors du temps

     

    Nous sommes au Maramureș, dans le nord de la Roumanie, une des zones les plus recherchées par les touristes en cette période de de fin d’année. Ici, 12 villages longent les vallées des rivières de Mara et de Cosău, entourés par les Monts Gutâi. Ils forment ce que l’on appelle la Destination écotouristique du Maramureș.

     

    Edit Pop, manager du projet, nous y invite:

    « Ces villages authentiques proposent aux visiteurs d’y passer les fêtes d’hiver. Comment ? Par une immersion totale dans la vie du village. Les touristes pourront ainsi en apprendre davantage sur les traditions locales, qui sont très nombreuses. Parmi elles, les plats traditionnels préparés avec beaucoup d’attention par les hôtes. Et puisqu’il s’agit d’une destination écotouristique, ce sont principalement les activités en nature que nous proposons aux touristes : parcourir les ruelles du village, découvrir leur esprit unique, découvrir l’art local du bois, l’architecture des maisons etc., le tout au cœur d’un paysage de conte de fées.  » 

     

    Les églises en bois, au coeur des célébrations

     

    Le Maramureș est connu pour ses superbes églises en bois, avec leurs très hauts clochers. Elles sont encore plus importantes à Noël puisque les touristes les découvrent en assistant à la messe. Edit Pop explique :

    « Pratiquement, les églises sont l’attraction principale par temps de fête. Les touristes sont invités à participer aux rituels de fête aux côtés des habitants des lieux. Ceux qui arrivent plus tôt, vers le 20 décembre, peuvent assister au rituel du sacrifice du cochon. Mais, sans doute, les rituels les plus intéressants sont observés la veille de Noël et le jour de Noël. La veille, toutes les maisons sont illuminées, toutes les portes sont ouvertes et les enfants et les jeunes vont de maison en maison en chantant des chansons traditionnelles et religieuses qui annoncent la naissance de Jésus-Christ. Les villageois les récompensent de bretzels, de noix et de pommes, puisqu’avant l’apparition dans le ciel de la première étoile de la nuit, tout le monde observe encore le carême de Noël. Une fois la nuit tombée, la fête commence. Petits et grands, tous se vêtissent de costumes traditionnels. Les touristes peuvent emprunter eux aussi des vêtements traditionnels chez les villageois pour aller à la messe qui célèbre la naissance de Jésus. Il y a plein d’autres activités qu’ils peuvent faire durant leurs vacances. Par exemple, si la neige est de la compagnie, on peut faire une randonnée en traîneau tiré par des chevaux. S’il n’y a pas de neige, pas de problème, on fait des randonnées en charrue. Bref, le Maramureș est très beau avec ou sans neige.»

     

    Unique : des portails en bois sculpté 

     

    Dans ce paysage qui s’annonce déjà magnifique, un autre élément attire les regards des visiteurs : les jardins avec leurs superbes portails et clôtures en bois sculpté. Cela fait partie d’une autre tradition spécifique de la zone : la civilisation du bois. Edit Pop nous en parle :

    « La civilisation du bois ou l’histoire du bois, comme nous l’avons présentée dans notre offre touristique, est en quelque sorte la colonne vertébrale de cette destination. Le bois a toujours été une matière première à la portée des villageois de la zone, grâce aux forêts immenses du Maramureș. C’est donc en bois qu’ils ont construit leurs églises, leurs maisons, ainsi que les portails de leurs jardins, entourés de clôtures en bois tressé. Chaque village du Maramureș possède une église en bois, certains en ont deux. Cela a suscité la curiosité des touristes étrangers qui sont de plus en plus nombreux à vouloir découvrir l’Europe. Ils viennent des pays scandinaves, des Etats-Unis, d’Australie, d’Israël. Tous sont fascinés par la vie authentique du village, par l’atmosphère des lieux, puisque le Maramureș a su garder son unicité ».

     

    Les ateliers des maîtres artisans

     

    Les festivités et les événements en tout genre ne manquent pas non plus en cette période de l’année. Par exemple, le Festival des Traditions et Coutumes de Sighetu Marmatiei qui arrive cette année à sa 55e édition. Les maîtres artisans seront eux aussi sur place, assure le père Valeriu Mircea Vana :

    « Les visites chez les maîtres artisans sont incluses dans les paquets touristiques des fêtes de fin d’année. Il est très important non seulement de les voir, mais aussi d’expérimenter, d’essayer de fabriquer nous-mêmes une assiette, par exemple. L’art du bois est représenté aussi, le tissage aussi, tout comme la peinture sur verre ou encore la céramique dace. Des ateliers sont organisés à plusieurs endroits. D’abord les touristes sont invités à visiter une église en bois inscrite au patrimoine de l’UNESCO, puis ils peuvent se divertir en optant pour un atelier interactif. Tout le monde est invité, enfants, adultes, grands-parents – les ateliers de céramique ou de peinture d’icônes sur verre sont ouverts à tous. Ensuite, c’est le moment de découvrir la gastronomie locale et d’admirer les costumes traditionnels. Ceux-ci témoignent de la relation de l’homme avec la divinité, notamment par leurs motifs et couleurs qui ont toujours une valeur symbolique. » 

     

    Bref une immersion totale dans le monde du village roumain authentique, c’est ce qui vous attend au Maramureș. N’hésitez pas à vous loger dans une maison traditionnelle aménagée comme il y a de plus de 100 ans, avec ses murs peints en couleur bleue, ses petites fenêtres, ses objets faits à la main par les artistes locaux. Bonne découverte et bonnes fêtes ! (trad. Valentina Beleavski)

  • Fêtes d’hiver dans les monts du Banat

    Fêtes d’hiver dans les monts du Banat

    Le Banat, dans le sud-ouest de la Roumanie

     

    Situé dans le sud-ouest de la Roumanie, le département de Caraș-Severin est fier de son pluriculturalisme, mais aussi de ses attractions touristiques uniques, alors que ses montagnes sont pour le moins fascinantes durant la saison froide et notamment pendant les fêtes de fin d’année. Ses petits villages sont plus que charmants, car ils ont gardé presqu’intacte leur authenticité, ses moulins à eau vieux de plus d’un siècle sont toujours fonctionnels et peuvent être visités, alors que ses pistes de ski regorgent de touristes.

     

    Une destination idéale pour les fêtes de fin d’année

     

    Pour découvrir plus en détail le département de Caraș-Severin en hiver, nous nous sommes adressés à Dan Mirea, manager du Centre de création et de promotion de la culture traditionnelle de la zone. Il nous assure que les monts du Banat sont la destination parfaite pour y passer les fêtes de fin d’année:

    « Il y a plusieurs grandes villes en Roumanie où la municipalité a compris que les marchés de Noël doivent être à la hauteur des ceux des grandes destinations européennes. C’est le cas, par exemple, de Craiova et de Sibiu qui témoignent du fait que les Roumains font de leur mieux pour respecter les exigences du tourisme culturel ou religieux à l’occasion des fêtes d’hiver qui rassemblent, partout dans le monde, amis et familles. Si l’on parle des monts du Banat, hé bien, ces montagnes sont entourées de stations touristiques. Parmi elles, la station de Semenic ou encore celle de Văliug, qui s’est carrément réinventée ces 10 dernières années. On y dénombre une trentaine de gîtes qui attirent de plus en plus de touristes. Déjà les hôtels et pensions de Văliug affichent complet pour la fin de cette année, notamment en raison de la petite distance qui les séparent des pistes de ski parmi lesquelles, on retrouve l’une des meilleures de l’ouest de la Roumanie. Si par le passé, la station était prise d’assaut notamment par les touristes roumains, depuis deux au trois ans, ce sont plutôt les étrangers qui s’y rendent, attirés par les possibilités de faire du ski. » 

     

    Une région qui ne cesse de se réinventer grâce aux fonds européens

     

    La région a pris de l’essor grâce aux investissements financés des fonds européens, si bien que, de nos jours, les offres pour les fêtes de fin d’année sont très variées. En fait, la zone de Văliug n’est pas la seule à avoir bénéficié de tous ces investissements. Il en va de même pour le plateau du massif Muntele Mic (La petite montagne).

     

    Dan Mirea précise : « La piste de ski de Muntele Mic est en train d’être modernisée. Une fois les travaux terminés, cette piste, tout comme celle du mont Semenic, suscitera l’intérêt des passionnés des sports d’hiver. Cela fait trois ans que moi aussi je fête le réveillon du Nouvel An en haut de la montagne, à Văliug, puisque là-haut, l’ambiance est magnifique, les mots ne me suffisent pas pour vous la décrire. Tous ces villages sont uniques. Prenons l’exemple du village de Garâna, fameux pour son festival de Jazz. Dans cet endroit aux influences allemandes, on trouve une trentaine de maisons qui font chambre d’hôte. On peut même, fêter le passage du Nouvel An sur la piste de ski! »  

     

    La promotion touristique, une priorité

     

    Notre invité le confirme, les autorités du Banat, cette région du sud-ouest de la Roumanie, ont pris très au sérieux leur mission de faire connaître la contrée dans le monde. En effet, le Conseil départemental de Caraș-Severin a mis en place une équipe chargée de la promotion touristique.

     

    Dan Mirea ajoute : « C’est à nous d’attirer l’attention non seulement des touristes, mais aussi de tous ceux qui se trouvent tout simplement de passage dans les monts du Banat. Nous les attendons tous, nous savons très bien les accueillir, surtout dans cette région riche en attractions. Le mont de Semenic en est un. S’y ajoute le défilé du Danube, dernièrement modernisé. Ce dernier temps, la région a attiré de nombreux touristes étrangers, non seulement d’Europe, mais aussi d’autres continents. Et on ne saurait oublier non plus les Roumains de la diaspora qui rentrent chez eux. Le Banat est la contrée qui recense le plus grand nombre d’ethniques allemands et hongrois, ayant quitté la Roumanie avant 1989 et dont certaines reviennent pour y investir. » 

     

    La sculpture monumentale de Décébale, le roi des Daces

     

    Que voir une fois arrivé dans le défilé creusé par le Danube ? D’abord, le portrait du roi dace Décébale, ennemi de l’empereur romain Trajan, ayant vécu de 87 à 106 après J-C. Il s’agit d’un monument colossal réalisé par des artistes roumains et taillé dans la roche. Avec ses 55 m de haut et 25 m de large, il domine le fleuve. Pour se faire une meilleure idée sur ses dimensions, disons qu’il est de 6 m plus petit que la Statue de la Liberté de New York, de 8 m plus grand que celle du Jésus de Rio de Janeiro et de 10 m plus haut que le colosse de Rhodes. Le visage de Décébale taillée dans le rocher est la sculpture en pierre la plus grande d’Europe.

     

    Herculane les Bains, une ville thermale à tradition millénaire

     

    Ensuite,  nous vous proposons de faire halte dans la station thermale de Herculane les Bains, connue pour son histoire millénaire.

    Dan Mirea nous y invite :  « De nombreux édifices historiques ont été rénovés à Herculane les Bains. Des projets et des investissements européens sont en cours dans cette ville d’eau considérée jadis comme le Karlovy Vary de Roumanie. Son théâtre d’été a été complètement restauré et il peut accueillir plus de 3000 personnes. Dans un proche avenir, on s’attend à une renaissance complète de la station, grâce notamment aux démarches entreprises par le maire. L’édile local a compris que c’est un pari qu’il devrait gagner de redonner à cette station son charme de jadis, lorsque la princesse Sissi et les élites de l’empire de l’Autriche-Hongrie s’y rendaient pour des cures. De nos jours, vous avez tous les ingrédients d’un séjour parfait : des eaux de cures, des hôtels dont certains datent de l’époque de l’Empire d’Autriche-Hongrie et même le manoir, meublé avec les meubles d’origine, où séjournait jadis, l’impératrice Marie Thérèse. »

     

    Des vestiges de la vie d’autrefois

     

    Sachez aussi que les monts du Banat recèlent des vestiges de la vie d’autrefois. Par exemple, des moulins à eau, uniques en Europe, vieux de plus d’un siècle et toujours fonctionnels. Il s’agit en fait d’un parc situé dans le village d’Eftimie Murgu et inclus au patrimoine de l’UNESCO, où les moulins ont été restaurés à l’aide de fonds européens par des spécialistes du musée de la civilisation traditionnelle ASTRA de Sibiu. Et pas en dernier lieu, mentionnons aussi le village d’Ineleț, situé en haut de la montagne  et où l’accès se fait uniquement en grimpant un escalier vertical en bois. Complètement isolé, ce petit hameau est resté presque intact et la vie s’y déroule comme il y a une centaine d’années. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Le tourisme actif en Roumanie

    Le tourisme actif en Roumanie

    Grâce à ses paysages exceptionnels et à la diversité des activités en plein elle qu’elle propose, la Roumanie attire chaque année de plus en plus de touristes en quête d’aventure. Les Carpates sont une destination très prisée pour la randonnée, l’alpinisme et l’escalade et disposent de nombreux chemins et itinéraires de différents niveaux de difficulté. Les passionnés de cyclisme peuvent explorer les montagnes et sentiers pittoresques de Transylvanie ou bien découvrir la route des vins à vélo. En hiver, les stations de ski ouvrent leurs portes aux amateurs de la glisse. Bref, les sports et activités en plein air sont l’occasion idéale de découvrir la Roumanie, ses traditions et son patrimoine naturel.

     

    Ana Voican confectionne et fait la promotion d’offres touristiques axées sur ce type d’activités en Roumanie. Elle organise par ailleurs des évènements pour les passionnés du tourisme actif. Ecoutons-là :

     

    “Je pense que la Roumanie est une destination idéale pour ce type de tourisme car elle a beaucoup à offrir. D’abord de par sa richesse géographique extraordinaire, qui permet de découvrir le pays tout au long de l’année, grâce à de nombreuses activités. Eté comme hiver, quelle que soit la saison ou la région, vous trouverez toujours de quoi vous occuper. Par exemple, tant qu’il n’y a pas de neige, vous pouvez encore parcourir l’itinéraire pour vélo de Dealul Mare, jusqu’à proximité de Bucarest, où se trouvent de nombreuses exploitations viticoles. L’itinéraire est facile d’accès et parcourt 20 km, avec seulement 200 m de dénivelé, ce qui le rend accessible aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Vous pouvez aussi visiter les attractions touristiques de la région, faire une halte sur la route des vins pour une petite dégustation, pour partager un brunch et faire la fête, entre amis ou en famille.”

     

    Quelles offres pour le tourisme actif en hiver ?

     

    Dès les premières chutes de neige, les stations de ski sont la destination idéale pour les amoureux de la glisse. La Roumanie compte environ 300 pistes homologuées et propose de nombreuses activités et sports d’hiver. Ana Voican poursuit :

     

    “ Les pistes sont généralement inaugurées début décembre et sont ouvertes aux amateurs de ski et de snowboard. Vous pouvez vous rendre dans les stations de la vallée de la Prahova, ou bien du côté de Straja et Păltiniș, où sont généralement organisés tout au long de l’hiver des fêtes et des concours en tout genre. Et la bonne nouvelle, c’est que nous faisons la fête de jour comme de nuit pour ceux qui souhaitent aussi profiter des pistes sous la lumière des étoiles. C’est aussi l’occasion de découvrir les traditions roumaines de Noël, avec les décorations, les cantiques que l’on appelle Colinde, sans oublier la visite du père Noël. La journée, vous pouvez vous promener pour découvrir les joyaux de la région. J’ai personnellement un petit faible pour les offres SPA dont je fais aussi la promotion et qui rencontrent un franc succès. Băile Herculane, Băile Felix, Băile Govora, pour n’en citer que quelques-unes, sont des destinations très appréciées pour leurs bains et eaux thermales, mais on peut aussi profiter de la nature environnante, aller observer les oiseaux, découvrir la faune et la flore locales, le tout en restant en mouvement, ce qui, nous le savons, aide aussi à se détendre et se relaxer.”

     

    Et pour le reste de la famille ?

     

    Pour ceux qui souhaitent partager ce genre d’aventure sportive en famille, la Roumanie propose aussi des forfaits avec activités et évènements à destination de petits et grands, comme nous l’explique Ana Voican :

     

    “ J’adore le tourisme actif, c’est mon domaine de prédilection ! Je recommanderais en ce moment un séjour à Băile Balvanyos, dans le cadre d’une offre quatre étoiles avec un accès au SPA, à la piscine intérieure et extérieure. Ce type de séjour est aussi parfait en famille, avec les enfants. Les paysages sont magnifiques dans cette région. On peut aussi y faire de la luge ou participer aux activités en plein air organisées pour les vacances. Finalement on dispose d’une large palette d’activités pour une expérience inoubliable ! “

     

     

    La randonnée, à pied ou en vélo, c’est toujours rigolo

     

    La saison des randonnées à pied ou en vélo débute quant à elle au printemps, en même temps que les événements, comme nous le raconte Ana Voican :

     

    Avec cette saison débute celle des sports et activités nautiques comme le rafting ou le kayak qui peuvent être combinés dans un même forfait. Pour l’été, nous avons préparé un festival pour les familles avec enfants, du 6 au 9 juin, dans les Monts de Buzau. Quatre jours durant, nous profiterons des nuits étoilées, en roulotte, au glamping ou à la belle étoile selon les préférences de chacun, avec de nombreuses activités organisées en plein air. L’idée est de s’éloigner du tumulte de la ville pour se détendre au milieu de la nature avec les enfants, pour se reconnecter au monde, mais aussi pour s’amuser, évidemment. Nous organiserons des ateliers créatifs, ludiques, nous observerons les étoiles pour tenter de distinguer les différentes constellations, nous nous réunirons autour d’un feu et organiserons des concerts. Je pense qu’il y a beaucoup à faire et les gens sont très demandeurs de ce genre d’activités.

     

    La Via Transilvanica, la plus longue galerie d’art au monde

     

    La Via Transilvanica, « la route qui unit », est un itinéraire touristique de 1 400 kilomètres qui traverse la Roumanie en diagonale et qui est conçue pour la randonnée, le cyclisme et l’équitation. La route est balisée par des bornes peintes, des panneaux indicateurs et une borne en andésite sculptée individuellement à chaque kilomètre. Ces bornes forment peut-être la plus longue galerie d’art au monde et accompagnent les voyageurs tout au long de la randonnée, comme nous l’explique Ana Voican :

     

    “Je voudrais m’attarder un peu sur un projet très apprécié, qui mérite d’être mentionné. Il s’agit de la Via Transilvanica, pour laquelle on a beaucoup investi dans la signalisation, que l’on peut parcourir à pied ou à vélo sur certains tronçons. Elle est splendide et mérite d’être visitée car elle donne une image complète de la Roumanie ! Nous avons rencontré des touristes étrangers. La première chose qu’ils nous ont dite lorsqu’on leur a demandé « pourquoi avez-vous choisi la Roumanie comme destination », c’est que la Roumanie est sauvage. Ils ont accès à des animaux qu’ils ne voient pas seulement à la télévision ou dans les magazines, mais qu’ils voient de leurs propres yeux lorsqu’ils parcourent nos sentiers, des choses qu’ils ne peuvent pas voir dans leurs propres pays.

     

    Ana Voican, promotrice du tourisme actif en Roumanie et organisatrice d’événements, explique que la plupart des touristes à la recherche de ce genre d’activités viennent des Pays-Bas, du Danemark, d’Allemagne, voire même des États-Unis. À l’ère du numérique, où nous sommes toujours les yeux rivés sur nos écrans, il est très appréciable de pouvoir déconnecter pour renouer avec la nature et ses bienfaits.

  • La civilisation du bois au Maramures

    La civilisation du bois au Maramures

    Le bois, la vedette du Maramures

     

    Les touristes se disent émerveillés de nos jours encore, par la beauté des maisons anciennes, des portails sculptés et des églises surplombées de hauts clochers, entièrement en bois. Tout cela est à retrouver en empruntant une route culturelle-touristique consacrée à « la civilisation du bois en Roumanie ».

     

    Explication avec Edit Pop, manager de la destination d’écotourisme Eco Maramures.

    « Les grandes étendues boisées du Maramures historique ont fourni des sources de matière première aux habitants de la région. C’est ainsi qu’ils ont utilisé le bois pour en faire leurs maisons, les annexes, les portails sculptés et les enclos. De nos jours, la civilisation du bois existe encore, à une autre échelle. D’une perspective touristique, les églises en bois des 16e et 18e siècles, sont de véritables monuments historiques qui existent dans tous les villages compris par la destination Eco Maramureș. La route de la « civilisation du bois » est née en 2021 en tant qu’instrument de promotion du tourisme culturel. Nous avons proposé une route vers la destination Eco Maramureș, mais, un mois après son attestation, cette route a été englobée par une route culturelle beaucoup plus vaste, qui permet au touriste de découvrir la civilisation du bois en Roumanie, la civilisation du bois en Bucovine et le festival « Le coffre de dot » du département de Neamț.”

     

     

    La route de la Civilisation du bois en Roumanie a comme point de départ la région du Maramures écologique.

    Edit Pop : « Cette route sillonne à travers les villages où se trouvent les objectifs en bois les plus représentatifs de la région. Le trajet commence dans la commune de Budesti, où vous pourriez visiter l’église en bois de Josani, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et celle de Susan, classée monument historique. Le trajet se poursuit par la suite vers la localité Vecini de la commune Sârbi, où les touristes sont invités à découvrir différentes installations en bois, utilisées de nos jours encore par les habitants des villages. Il s’agit d’un moulin qui permet le lavage des tissus épais, en laine, d’un moulin à eau, à roue horizontale, pour les céréales et des installations de distillerie pour la célèbre horinca, eau de vie qui fait la fierté du Maramures. Et puis, n’oublions pas les métiers à tisser en bois qui permettent aux habitants de la région de continuer à tisser la laine pour en faire leurs magnifiques costumes d’hiver ».

     

    Point de départ: la ville de Breb

     

    Inclus sur la route de la civilisation du bois, Breb fait désormais partie des villages qui se disputent une place parmi les meilleurs villages touristiques de l’ONU. Une initiative mondiale visant à mettre en valeur les localités où le tourisme préserve les cultures et les traditions, célèbre la diversité, offre des opportunités et préserve la biodiversité. Déroulé par l’Organisation mondiale du tourisme, l’initiative représente un instrument censé permettre la conservation du patrimoine culturel et de la diversité. Le village de Breb doit sa renommée aux maisons traditionnelles en bois dont certaines sont vieilles de plusieurs centaines d’années. Elles s’enorgueillissent de beaux portails, des clôtures joliment réalisées ou encore des toitures pointues, tout construit en bois, avec une attention particulière accordée aux moindres détails.

     

    Edit Pop, à la tête de la destination de tourisme écologique, Eco Maramures insiste pour faire halte dans le village de Breb:

    « Après les églises de Călinești et Susani, je vous invite à visiter le village de Breb, avec son ancienne église en bois et ses fermes traditionnelles. Ce sera une occasion d’admirer le savoir-faire des maîtres artisans qui continuent de travailler le bois. La route de la civilisation du bois se termine par le village de Desești, connu pour son église inscrite sur la liste du patrimoine de l’UNESCO. »

     

    Entrez sur ecomaramures.com

     

    Pour en savoir davantage sur les attractions touristiques à découvrir le long de cet itinéraire, Edit Pop nous conseille d’aller sur le site ecomaramures.com qui propose des pages en roumain et en anglais:

    « Notre site est très bien mis au point, ils fournit plein d’informations. Le Maramures, en tant que destination écotouristique, a beaucoup à offrir, notamment des attractions culturelles. Toute l’information nécessaire est à retrouver sur le site et nous invitons les touristes à prendre le temps de l’étudier avant de planifier leurs vacances. Ce sentier culturel peut être parcouru en 8 heures, mais à grande vitesse. Personnellement je vous conseille d’allouer plus de temps, plusieurs jours même, pour avoir une visite plus calme afin de pouvoir profiter pleinement des histories que cette destinations peut vous raconter, surtout qu’elle en a plein, je vous assure. »

     

    Bref, des vacances au Maramureș riment avec un voyage très riche. Les touristes sont de plus en plus nombreux à vouloir vivre cette expérience unique, constate notre invitée :

    « Après la pandémie notamment, des plus en plus de touristes étrangers sont venus visiter la zone. Après une période plus difficile, avec moins de touristes, les choses semblent s’arranger et j’avoue qu’ils sont désormais plus nombreux qu’en 2019. Tous sont fascinés, captivé tout de suite par la vie authentique des villages, puisque les villages se trouvant sur cet itinéraire n’ont pas été dotés artificiellement pour faire du tourisme. Ici, la vie se déroule tout naturellement, à son rythme, les gens s’occupent du bétail, des foyers comme ils le font depuis toujours. Les touristes qui arrivent dans ces villages et commencent à les parcourir à pas, tout doucement, se sentent tout de suite intégrés à cette vie. Et ils y découvrent quelque chose qu’ils ne trouvent pas au-delà des frontières de la Roumanie et de ses zones rurales, puisque cette vie authentique n’existe plus ailleurs. Ils sont donc heureux de la retrouver et de la revivre.  »

     

    Attestée depuis déjà 2014, le Maramures en tant que destination écotouristique fait déjà partie de tout un réseau national de telles destinations. Depuis sa création, cet itinéraire a mis l’accent sur l’idée de que le tourisme écologique doit devenir un moteur de développement local pour les communautés. Son objectif est que tout villageois doit y trouver sa place pour que sa famille puisse avoir une vie prospère pour offrir à son tour de la valeur et de nouvelles expériences aux touristes qui visitent la Roumanie. (trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)

     

  • Villes d’eaux dans le département de Vâlcea

    Villes d’eaux dans le département de Vâlcea

    Vâlcea, un repère du tourisme balénaire depuis le 19e sicèle

     

    Repère important sur la carte du tourisme balnéaire depuis déjà la fin du 19e siècle, le département de Vâlcea est toujours très recherché pour ses cures et ses stations thermales. Des milliers de touristes y affluent chaque année pour se faire soigner et pour se reposer. Chaque station à son charme à elle et chacune a déjà préparé ses offres pour les fêtes de fin d’année, invitant les visiteurs à profiter non seulement des bains thérapeutiques, mais aussi des activités en tout genre organisées dans les alentours.

     

    Cures et visites à Călimănești-Căciulata

     

    Des cures de prévention, de traitement ou de récupération, mais aussi des loisirs – autant d’atouts pour ce département, comme nous le dit Monica Gheorghiu, la directrice du Centre national d’information et promotion touristique de Vâlcea:

    « Vâlcea est un département très recherché pour ses quatre stations : Călimănești-Căciulata, Olănești, Govora et Ocnele Mari. La plus importante en est sans doute Călimănești-Căciulata, qui dispose d’une variété d’hôtels, parcs, ermitages, sentiers de randonnée, sans plus parler de ses eaux thermales. C’est ici que vous trouverez la plupart des piscines à eau géothermale de Roumanie. Côté loisirs, on peut faire des randonnées dans le Parc national de Cozia ou visiter des fameux monastères de Cozia, Turnu, Ostrov ou Stânișoara. D’ailleurs, la station de Călimănești-Căciulata est connue pour ses eaux minérales aux propriétés curatives depuis très longtemps. Par exemple, on sait que ses eaux ont été utilisées pour la première fois par les moines du monastère de Cozia, leur attestation documentaire datant de l’an 1520. On dit même que le prince valaque Mircea le Vieux s’est fait soigner à l’aide les eaux minérales de Călimănești, tout comme Franz Josef, le roi de l’Autriche-Hongrie. Cette station est recommandée non seulement pour les troubles de l’appareil digestif, mais aussi pour ceux de l’appareil urinaire, les rhumatismes, les affections dégénératives, neurologiques et gynécologiques. » 

     

    Effectivement, c’est justement à Călimănești-Căciulata que l’on trouve la base de cure thermale la plus grande de Roumanie. Elle compte plus de 5 000 places d’hébergement, pouvant soigner simultanément environ 1 500 patients. Rien qu’en septembre 2024, la ville a été visité par plus de 191 000 touristes, ce qui la place en 2e position de Roumanie en termes d’arrivées de touristes.

     

    Que peut-on faire ici à part les cures ? Monica Gheorghiu détaille :

    « Bassins thermaux, parcs, croisières en petit bateau, événement socio-culturels – tout cela est à retrouver dans cette station pas comme les autres que tous recommandons en toute saison. Et elle ne fait que se développer. En fait, une base sportive est en train d’être construite à Seaca, avec une nouvelle piscine et un parc-forêt qui viendront compléter l’offre touristique de la zone. Et puis, on ne saurait oublier non plus Olanesti les Bains, une autre station importante du département de Valcea. Ici on fait soigner les troubles de l’appareil digestif et rénal, mais aussi les allergies et les affections respiratoires causées par les différentes maladies professionnelles, comme l’exposition aux gaz ou substances toxiques. Deux facteurs de cure se marient harmonieusement à Olanesti : les facteurs climatiques et topo-climatiques. »

     

    Olănești et ses nombreuses sources d’eau

     

    C’est toujours la ville d’Olanesti qui s’enorgueillit d’avoir le plus grand nombre de sources d’eau, étant première en Roumanie du point de vue du débit des sources, de la variété de leur composition et de la concentration des eaux minérales. Monica Gheorghiu nous en parle :

    « Cette station recèle plus de 35 sources d’eau hydrominérales, réunissant tant des sources naturelles, que des sources qui ont été le résultat des travaux de forage. 15 sources sont captées pour les cures intérieures, deux – pour les cures extérieures et 4 – pour les traitements balnéaires. Et puis je dois vous dire que c’est par ici que l’on entre dans le Parc national de Buila-Vânturarița, où les touristes peuvent parcourir de nombreux sentiers de randonnée, visiter les ermitages des moines de la zone. Il s’agit de Iezer, Pahomie, Pătrunsa – autant d’endroits spectaculaires cachés dans un cadre naturel particulièrement beau. Enfin, passons aussi à Govora les Bains, une autre station importante pour le département de Vâlcea, où l’on peut se faire soigner l’asthme et la bronchite. C’est dire que le traitement des troubles respiratoires y a été très bien mis au point. Qui plus est, la ville est située dans une zone superbe, une dépression au pied des Carpates, entourée de collines et recouverte de forêts de chênes, hêtres et pins, à environ 400 m d’altitude. » 

     

    Govora et son climat parfait soigner certaines maladies

     

    A Govora, le climat est du type continental modéré, avec des étés plutôt chauds et des hivers assez doux. Ce climat est propice au traitement des maladies pulmonaires, explique notre invitée. Monica Gheorghiu :

    ” C’est une station importante pour nous, grâce à la variété et au caractère thérapeutique de ses eaux – certaines riches en clore, iode, brome, d’autres riches en magnésium, calcium et souffre. Elle est située dans une zone où il n’y a pas de pollens allergogènes et où l’humidité est relativement constante. Cela permet d’avoir des conditions optimales pour les cures. Plus encore, elle se trouve sur la route qui mène au célèbre monastère de Horezu et à la région de Horezu, fameuse pour sa céramique, berceau du folklore de Vâlcea. Je vous recommande aussi Ocnele Mari, une autre station de plus en plus recherchée par les touristes, notamment pendant la belle saison, grâce à ses piscines à eau salée. S’y ajoute la mine de sel de Ocnele Mari, autre point touristique à rôle thérapeutique. C’est l’endroit idéal pour les touristes de profiter des bienfaits de ce minerai qui est le sel. » 

     

    Des offres pour les fêtes d’hiver

     

    Et puisque les fêtes de fin d’année approchent et que les villes d’eau de Vâlcea sont particulièrement belles en hiver, voici un exemple pour vous faire une idée des tarifs de la zone: 570 euros pour un paquet de Noel comportant 3 nuitées pour deux adultes dans une chambre double dans un hôtel 3 étoiles à Călimănești-Căciulata, petit-déjeuner compris. Ce paquet inclut aussi le déjeuner traditionnel de Noël, dîner avec DJ, rencontre avec le Père Noël, concert de chants traditionnels de Noël et accès gratuit à au parc aquatique !  Bonne vacances ! (trad. Valentina Beleavski)

  • Détente et cure thermale à Băile Herculane

    Détente et cure thermale à Băile Herculane

    Nous nous rendons aujourd’hui dans le sud-ouest de la Roumanie dans l’une des plus anciennes stations thermales d’Europe, la célèbre Băile Herculane. La station propose de nombreuses cures et traitements grâce à ces eaux thermales naturelles. Mais pas seulement ! Elle peut aussi servir de point de départ à de nombreuses promenades pour découvrir les alentours. Enfin, en 2025, la ville accueillera un évènement regroupant tous les représentants des principales stations thermales du continent, dans le cadre de « L’assemblée générale des associations des villes thermales historiques d’Europe ».

    L’histoire de Băile Herculane est fascinante et remonte à l’an 153. De nombreuses légendes et histoires entourent la ville, ce qui en fait aujourd’hui encore une destination culturelle très prisée, sans parler des paysages sublimes de la région, comme nous l’explique Laura Pătru, responsable des relations publiques de l’association Herculane Pro Turism :

     

     « La station a connu deux périodes de prospérité. La première était sous l’Empire romain. Parce qu’elle abritait beaucoup de nobles de l’époque, Băile Herculane conserve de nombreux vestiges de cette période. L’empreinte romaine y est toujours visible. Nous avons même des thermes romains en état de marche. La deuxième période a été celle sous l’Empire austro-hongrois. Depuis, tous ces bâtiments que nous considérons comme emblématiques de la station, construits dans un style romantique, qui l’ont rendue célèbre et qui lui ont valu d’être appelée la Perle de l’Europe, ont été conservés. »

    Tous ces éléments auxquels s’ajoutent les bienfaits de ses cures thermales, ont contribué à faire la renommée de Băile Herculane. Des cures thermales dont les bienfaits sont mentionnés dans les légendes qui entourent cette station historique, comme nous le raconte Laura Pătru :

    « La légende raconte qu’Hercule, épuisé par les 12 travaux qu’il devait accomplir, se baigna dans les sources thermales de Băile Herculane. C’est ainsi qu’il obtint les pouvoirs qui lui permirent de terminer ce qu’il avait à accomplir. Aujourd’hui encore, on utilise ces sources thermales pour retrouver force et santé. Băile Herculane dispose de plus de 17 sources thermales, chacune ayant des propriétés différentes. Nous avons ainsi une eau de nettoyage externe, que nous utilisons pour traiter les rhumatismes et problèmes dermatologiques par exemple. Cette eau est très efficace pour soigner les affections consécutives à des événements physiques traumatisants. Mais nous avons aussi des sources pour la purification interne, comme celles utilisées pour combattre les maux d’estomac. Nous avons également des cures externes pour les problèmes oculaires, et tout cela est bien sûr soutenu par la technologie moderne, qui est disponible dans les centres de traitement de la station et qui nous aide à faire tout cela de manière beaucoup plus efficace. L’air ionisé négatif est également très puissant. Bien qu’à Băile Herculane nous nous trouvions à un peu plus de 160 mètres au-dessus du niveau de la mer, le corps ressent cet air comme dans les Alpes suisses. C’est très puissant, et tous ces éléments réunis nous aident à créer un nouveau sentiment de bien-être pour les clients de notre station ».

     

    Heureusement, ces dernières années, Băile Herculane a bénéficié d’un plus grand nombre d’investisseurs et de nombreux hôtels emblématiques de la station ont été entièrement rénovés, réinventés et mis aux normes modernes. En conséquence, les vacanciers qui viennent séjourner dans la station bénéficient d’un hébergement et de services de traitement de niveau européen, explique Laura Pătru, responsable des relations publiques de l’association Herculane Pro Turism :

     

     « Aujourd’hui on marie culture balnéaire et soins du type SPA, puisque de plus en plus de gens découvrent à quel point la prévention est importante. Avant, les gens attendaient que la maladie soit à un stade très avancée pour se rendre en cure, alors que de nos jours, cette méthode est utilisée de manière préventive. Puis, les services de SPA, aussi bien dans le reste de l’Europe qu’en Roumanie, sont de plus en plus recherchés. Les gens sont stressés par leur travail, ils ont besoin de se détendre, de profiter des bienfaits de la nature et Băile Herculane dispose de toutes les infrastrucutres nécessaires en ce sens, avec ses grand hôtels, construits dès le début, mais aussi grâce aux atouts naturels de la région. Tout cela créé un ensemble complet destiné à l’ensemble de la famille. »

     

    Pour bénéficier des cures, les touristes roumains doivent se munir d’une ordonnance de leur médecin traitant, alors que les étrangers doivent présenter un avis médical montrant qu’ils sont éligibles pour les différents traitements. Plus encore, tout le monde bénéficie d’un examen médical de la part du médecin hydrobalnéologue du centre de cure. Il est recommandé que les séjours de cure balnéaire s’étalent sur une durée minimum de 5 jours, pour en ressentir les effets. Cela offre aux touristes aussi plein de temps pour profiter des alentours et faire des randonnées en nature. Notre invitée nous explique quels loisirs les touristes peuvent pratiquer dans la zone :

     

    « La région est très riche de ce point de vue. Băile Herculane dispose aussi d’un centre d’équitation. A une demi-heure seulement, l’on trouve le paysage spectaculaire des Chaudières du Danube, où l’on peut faire des randonnées en bateau et voir le visage de Décébale sculpté dans la montagne. D’ailleurs, c’est la plus grande sculpture d’Europe. Tout près il y a aussi le Musée des Portes de Fer, où les touristes peuvent apprendre plein de choses intéressantes sur l’histoire du barrage, d’autant qu’il y a aussi une section consacrée à l’île d’Ada Kalesh submergée par les eaux. A ne pas rater non plus les moulins à eau de Rudaria, inclus au patrimoine de l’UNESCO. Ces moulins sont toujours en activité et fonctionnent comme il y a 300 ans, accueillant  les habitants venant moudre le blé. C’est un endroit très proche de la nature et des traditions. Si vous souhaitez bouger un peu, alors allez dans le petit village d’Ineleț, qui n’est pas très loin non plus. On peut y accéder uniquement par des escaliers en bois attachés aux rochers. Une fois sur place, le paysage est absolument à couper le souffle et la vie dans ce petit village est presque la même qu’il y a 100 ans. La technologie n’y est pas encore arrivée et c’est vraiment une expérience à ne pas rater. »  

     

    Les avis sont unanimes : les paysages de Băile Herculane sont parfaits pour les fêtes de fin d’année. Rien d’étonnant donc que les touristes y affluent chaque hiver. Laura Pătru nous fait quelques propositions :

     

    « On peut opter pour des offres pour fêter le 1er Décembre (la fête nationale de la Roumanie), Noël ou le Nouvel An. L’offre du Nouvel An s’étale sur 3 ou 4 jours et tous les hôtels – petits et grands – font de leur mieux pour offrir aux invités tout ce qu’ils désirent : concerts, plats délicieux, programmes pour la nuit du Réveillon du Nouvel An ou activités pour les enfants. En revanche, Noël est une fête célébrée d’une manière aussi traditionnelle que possible, puisque nous souhaitons que nos invités sentent la magie de cette fête et de l’enfance. Le Père Noël nous rend visite chaque année et nous avons plein d’ateliers pour que les petits puissent passer des vacances merveilleuses chez nous. Nous avons aussi des piscines pour les enfants et des salines. Si bien que l’hiver à Băile Herculane devient un mélange de tradition et de détente.  » 

     

    Voilà donc, autant de raison de vous rendre à Băile Herculane, quelle que soit la saison : cures thermales bénéfiques pour la santé, détente au cœur de la nature, paysages à couper le souffle, traditions ancestrales et plein d’activités pour les petits : voilà la recette d’un séjour réussi !

  • Halloween au Château de Bran

    Halloween au Château de Bran

    Cette année, la traditionnelle fête d’Halloween aura lieu le 2 novembre, au château de Bran, en Transylvanie, qui se transformera un weekend durant en un véritable décor de film d’horreur : projections spéciales, costumes, personnages fantastiques, le tout accompagné d’une musique et de sons à vous donner des frissons dans le dos. « Halloween au château de Bran » est déjà une tradition dont la Roumanie peut être fière, affirme Alexandru Priscu, responsable du marketing :

     

    « C’est la 14ème année durant laquelle cet événement est organisé à Bran et d’une édition à l’autre, nous avons essayé de réinventer la fête d’Halloween pour surprendre le public. Le concept de cette année reprend en quelque sorte celui de l’année dernière, à la différence que cette fois-ci, la fête durera non pas le samedi seulement, comme ce fut le cas jusqu’en 2023, mais sur tout le week-end. La visite du château commence le samedi, vers 9h00 et dure jusqu’à 22h00. Il s’agit d’une visite spécialement conçue pour Halloween qui se déroule dans l’obscurité, comme si c’était la nuit. Une visite nocturne tout au long d’une journée pendant laquelle la lumière du jour ne perce pas. Les rideaux sont tirés, les fenêtres fermées et les douze pièces du château sont décorées pour l’occasion. Sept comédiens incarnent des rôles durant la visite et interagissent avec le public. Des effets sonores et des projections sont installés à chaque étage du château. »

     

    La visite guidée spécialement conçue pour Halloween se termine à 22h00, mais pour ceux ayant acheté leur place pour la fête proprement dite, l’aventure continue jusqu’à l’aube. Alexandru Priscu poursuit :

     

    « A partir de 21h00  et jusqu’à 4 heures du matin, une fête est organisée au cœur du Parc royal, sous une tente de 600 mètres carrés où un millier de personnes se sont réunies chaque année, depuis qu’Halloween est célébré au château. Ces six dernières années, la liste d’attente a été très longue, car les places se sont vite épuisées. Parallèlement à cette fête, un dîner thématique spécial Halloween, avec une capacité de 90 personnes, aura lieu à la Maison de thé de la Reine Marie, avec la possibilité de réserver pour deux horaires différents, 18h30 ou 22h00. Dimanche, ce sera au tour des enfants de s’amuser avec une fête au château spécialement conçue pour eux qui se déroulera à partir de 9h00 et jusqu’à 16h00, en sachant que les portes ferment à 11h00. Les décorations seront les mêmes, avec quelques petits changements. Nous aurons d’autres comédiens qui incarneront d’autres personnages, moins effrayants, afin que les enfants n’aient pas trop peur. Nous allons baisser le son, réduire l’intensité des effets sonores, mais nous allons garder la décoration, tout en rendant l’ambiance plus amicale ».

     

    Le château de Bran est le seul endroit au monde doté d’un ascenseur qui monte et descend au fil du temps, en allant du passé vers le futur. Doté d’écrans géants, l’ascenseur vous offre un magnifique spectacle multimédia qui vous plonge dans le passé, en vous emmenant dans le Tunnel du temps qui passe sous le château. Au bout d’une descente de 34 mètres à travers le rocher, les touristes croisent des projections de grandes figures de l’histoire roumaine, comme la reine Marie, le prince régnant Vlad l’Empaleur ou encore la princesse Ileana qui les accompagneront durant la visite de la galerie horizontale. « La fête d’Halloween au château de Bran » est un événement qui attire aussi bien les adultes que les enfants. Alexandru Priscu poursuit :

     

    « Les petits qui n’ont pas le droit de faire la fête jusqu’à l’aube sont fascinés par les décors spectaculaires. Depuis 5 ans, nous collaborons avec le même fournisseur de décors de Bucarest dont nous sommes forts contents, puisqu’il a une grande ouverture d’esprit. Même s’il y a peu de gens qui décident de revenir faire la fête au château plusieurs éditions d’affilée, nous essayons quand même d’apporter chaque année un peu de nouveauté, notamment pour les enfants. Ceux-ci se voient proposer des séances de peinture sur le visage, ils se voient offrir des bonbons, ils sont éblouis par les décors et les personnages. Quant aux adultes, ils viennent notamment pour faire la fête jusqu’à l’aube. D’ailleurs, c’est cette nuit spéciale, organisée sous tente, qui est le vrai coup de cœur de notre offre touristique spécial Halloween. »

     

    Situé au cœur de la Roumanie, entre les Massif Bucegi et Piatra Craiului, le Château de Bran est au sommet des préférences des touristes étrangers qui visitent la Roumanie. Construite au XIVème siècle, en haut d’un rocher de 40 mètres de haut, cette forteresse médiévale disposée sur 4 étages est parfaitement conservée. Elle a quatre tours, asymétriques, ce qui la rend unique parmi les anciennes forteresses roumaines. Le château est ouvert chaque jour, sans exception. Alexandru Priscu raconte :

     

    « Le château de Bran a été des années durant le seul musée de Roumanie ouvert sept jours sur sept, y compris à Noël ou le 1er janvier. Le public peut donc le visiter à n’importe quel moment. Si vous voulez faire la visite le weekend d’Halloween, il serait sympa de venir déguisés. Rien d’obligatoire évidemment, mais c’est une suggestion fortement recommandée. Encore un détail : après la Nuit européenne des Musées, Halloween est la deuxième occasion de l’année pour que le public nous rende visite à la nuit tombée ».

     

    Avec son passé impressionnant et son architecture médiévale, le château de Bran reste un symbole de la Roumanie. La visite vous permettra d’apprendre des histoires fascinantes sur des personnalités roumaines. Le monument doit sa célébrité à la légende de Dracula aussi et, comme vous le savez, la nuit d’Halloween, les légendes redeviennent réalité. (Trad : Ioana Stancescu)

  • La Roumanie attrayante

    La Roumanie attrayante

    Lancée cette année, « la Roumanie attrayante » est la plateforme multimédia de promotion du tourisme culturel la plus complexe. Elle est également le premier programme de tourisme culturel de ce genre de Roumanie qui se propose de présenter une douzaine d’itinéraires culturels par le biais des informations en format multimédia.

    Les sites culturels, tels que les châteaux, les cités, les maisons traditionnelles et les villages du delta du Danube ont été illustrés avec l’aide de spécialistes qui ont collaboré dans la réalisation des guides audio et vidéo. Les 275 sites touristiques seront désormais plus accessibles grâce à la mise en place d’une signalétique routière adaptée. Paul Opricean, expert en contenu, explique d’où est venue l’idée à l’origine du projet.

    « La Roumanie attrayante est un programme du ministère des Investissements et des projets européens financé par des fonds publics par le biais du Plan national de relance et de résilience, qui a comme point de départ l’idée que plusieurs centaines de sites touristiques à travers le pays restent encore trop méconnus. Ils composent une véritable mosaïque culturelle du pays et ont tous une valeur historique et patrimoniale immense pour la Roumanie comme pour l’ensemble de l’espace européen. Et là je parle de ces lieux toujours vivants de par leurs histoires et légendes, grâce aux gens merveilleux des communautés locales qui ont encore beaucoup de choses à nous raconter. C’est pourquoi, avec ce programme, nous franchissons des étapes importantes pour en faire la promotion,  en publiant des contenus créatifs pour les touristes, ce qui est important pour la création d’une infrastructure de signalisation routière, parce que – il faut le reconnaitre –  il est très important de trouver ces sites facilement. Et en l’occurrence, je parle de plus de 8 000 systèmes de signalisation qui couvrent quelque 55 000 km carrés à travers le pays. »

     

    Les 12 itinéraires touristiques thématiques proposés traversent toute la Roumanie, avec 275 sites à visiter qui, jusqu’en 2026, seront aussi balisés par une signalétique adaptée. Unique par le contenu vidéo, photo, par les tours virtuels, par les animations, les reconstructions en 3D, par les guides audio, les textes et les impressions des utilisateurs, la plateforme rapproche le touriste des expériences qu’il peut découvrir sur le terrain.

     

    « Les touristes peuvent utiliser la plateforme « la Roumanie attrayante » de plusieurs façons, soit de manière ludique à des fins éducatives, puisque c’est la bibliothèque numérique la plus complexe, contenant des informations sur les sites culturels validés par des spécialistes, soit en tant que source d’inspiration pour la planification de leurs futurs voyages. Bref, par le biais de cette plate-forme, l’information peut arriver en ligne sur le site www.romania-atractiva.ro. S’y ajoute l’application mobile disponible gratuitement pour les systèmes iOS et Android. Le contenu est disponible en plusieurs langues : anglais, hongrois, français, allemand et romani et la plateforme réunit un contenu multimédia extrêmement complexe. En effet, on compte 5 800 documents virtuels : des vidéo, photos, des visites guidées virtuelles, de l’animation 3D, des audioguides et évidemment des textes qui illustrent le meilleur de chaque site touristique. »

     

    Les routes culturelles-touristiques ont des thématiques complètement différentes, poursuit Paul Opricean, expert en matière de contenu pour « la Roumanie attrayante » :

     

    « Nous avons des routes à caractère historique qui présentent des châteaux, des camps militaires romains, des cités, des manoirs fortifiés. S’y ajoutent quatre itinéraires œcuméniques, qui illustrent des monastères de Moldavie, des églises en bois, des églises fortifiées et la route du Saint Ladislas. Ensuite, il existe un itinéraire de la gastronomie traditionnelle roumaine, un autre consacré aux paysages dans le delta du Danube et un itinéraire qui présente la valeur des villages à l’architecture traditionnelle. Sur tous ces itinéraires, un des plus suivis dans le cadre de la plate-forme est justement celui de la gastronomie. C’est une route extrêmement complexe qui illustre vraiment la richesse de l’ensemble du paysage culinaire roumain, y compris avec ses influences balkaniques, turques et magyares. C’est pourquoi, je la recommande à tous les touristes parce qu’ils doivent inclure dans leurs haltes n’importe laquelle de ces 30 régions gastronomiques se trouvant sur le territoire. Ils y découvriront des recettes anciennes inimaginables, des ingrédients typiques, sains, de saison, pleins de saveur et peut-être le plus important, ils rencontreront des gens prêts à leur raconter un tas d’histoires sur les sites gastronomiques locaux ».  

    Par ailleurs, la route des châteaux propose un retour à l’époque des rois, des chevaliers et des grandes batailles, dans le cadre d’une incursion chargée d’histoire et de mystère. Les touristes sont invités dans les salles où les échos des bals d’antan raisonnent encore et l’élégance royale rencontre les ombres des temps passés. Des ruines mystérieuses jusqu’aux fortifications transformées et restaurées durant plusieurs centaines d’années, chaque mur raconte une histoire européenne moins connue qui se mélange aux contes et légendes. C’est ici qu’attendent d’être découverts les secrets des nobles et des chapitres entiers d’histoire glorieuse, mais aussi les temps sombres de la torture et de la trahison.

     

    « Les touristes peuvent réaliser leur propre itinéraire en fonction de leurs propres préférences, peuvent mélanger la gastronomie à l’histoire, y inclure aussi d’autres types de sites touristiques. La plate-forme ne se résume pas à ces sites principaux, amplement présentés, mais inclut aussi une série de propositions de sites secondaires moins connus. J’encourage les touristes, quelle que soit leur origine, à faire une radiographie de tous les sites culturels de la plateforme, de lire leur histoire, de voir leur contenu extrêmement précieux pour décider à la fin quel sera leur prochaine destination de voyage. L’idée n’est pas de proposer de visiter une route d’un bout à l’autre. Ce qui serait en fait compliqué, puisque les sites sont répartis aux quatre coins du pays. En échange, nous pouvons réaliser l’itinéraire parfait pour nous, justement en vertu des thématiques qui suscitent notre intérêt. Il est important de se lancer dans un tel voyage avec une certaine ouverture, un enthousiasme, parce que chaque pas à travers la Roumanie attrayante raconte une histoire. »

    Et l’histoire de la Roumanie attrayant a suscité déjà l’intérêt du public, affirme Paul Opricean, expert en contenu.

     

    « La plateforme est déjà extrêmement visitée. Il y a plus de 150 000 utilisateurs, dont 50 000 ont téléchargé l’application iOS et Android et les retours sont extrêmement positifs. Ces sites culturels cartonnent déjà sur les réseaux sociaux. Plus de 6 millions de personnes ont déjà interagi avec notre contenu, c’est énorme ! La Roumanie attrayante est déjà une plateforme à succès, six mois seulement après son lancement ».

     

    La Roumanie attrayante, le premier programme national de soutien du tourisme culturel – historique a démarré en 2023 et devrait s’achever en juin 2026.