Category: Radio Tour

  • Tourisme culturel en Roumanie

    Tourisme culturel en Roumanie

    Chers amis, nous allons nous arrêter aujourd’hui sur des objectifs culturels moins connus de Roumanie, à savoir le Musée de l’Horloge de Ploieşti, le Musée national de la police, de Târgovişte, et le Musée technique « Dimitrie Leonida », de Bucarest.



    Depuis 1963, la ville de Ploiesti abrite le musée appelé jadis «L’horloge au fil du temps». Il est situé dans la rue qui porte le nom du professeur Nicolae Simache, fondateur de la muséographie dans le département de Prahova. Elisabeta Savu, coordinatrice de section au Musée de l’Horloge « Nicolae Simache », détaille les raisons pour lesquelles cet objectif culturel vaut bien un détour. « Le musée de l’horloge est unique dans le paysage muséal de Roumanie et ce grâce à la spécificité de sa collection. C’est le seul musée d’horloges d’Europe du sud-est. Le musée du genre le plus proche se trouve à Vienne. Notre patrimoine est riche et varié. Nous avons des pièces diverses et très anciennes, datant de plus de 400 ans: montres de poche, montres de table, pendules. Ce qui rend unique notre musée c’est le fait qu’une trentaine de ses pièces a appartenu à de grandes personnalités roumaines et étrangères. Dans deux mois, nous allons déménager. Trois ans durant, notre musée sera abrité par le Musée d’Histoire et d’archéologie du département de Prahova. »



    La ville de Târgovişte, capitale de la Valachie au XIVe siècle, est connue notamment pour le complexe – musée de la Cour princière, ainsi que pour les Musées d’histoire, celui de l’imprimerie et celui du livre roumain ancien, le Musée des écrivains originaires de Targoviste et le Musée d’art.



    Un autre musée unique dans le pays est à retrouver là, à savoir le Musée de la police roumaine. Ovidiu Cârstâna, directeur de l’ensemble de musées de la Cour princière, le recommande chaleureusement: « Tout près de la Cour princière, le voïvode Constantin Brancovan a fait bâtir un autre édifice pour son fils cadet. C’est ce bâtiment qui abrite de nos jours le Musée national de la police. Il illustre l’histoire de la police roumaine depuis 1821 jusqu’à présent et raconte des cas célèbres élucidés par celle-ci. Dans une salle expressément aménagée, les visiteurs peuvent admirer des uniformes de policier quasiment du monde entier, car notre musée est affilié à l’Association internationale des policiers. »



    A Bucarest, le parc Carol abrite depuis 1909 le Musée technique qui porte le nom de son fondateur, Dimitrie Leonida. Laura Maria Albani, directrice du musée, passe en revue les principaux objets composant la collection permanente : « Notre patrimoine est unique en Roumanie. Il m’est difficile d’énumérer toutes les pièces que l’on y retrouve. Je mentionnerais la première machine à réaction au monde. Il s’agit d’une sphère composée de deux éléments disposés à 180 degrés, parmi lesquels passe l’air comprimé. Ce dernier met en marche la sphère qui tourne autour d’un axe. Nous avons aussi une automobile Olds Patent de 1889, qui a roulé dans Bucarest avec 15 km/heure, ce qui, à l’époque, était une vitesse incroyable. Je ne saurais oublier de mentionner la première centrale électrique, utilisée en Roumanie, 6 mois seulement après qu’Edison eut mis en service à New York, en 1882, la première usine électrique au monde. On dit que lors d’une visite au Musée technique de Bucarest, en 1964, Walker Chiffler, le président de la compagnie américaine Edison, aurait demandé ce qu’il pourrait offrir en échange de la dynamo Edison, qui avait servi à l’éclairage du Théâtre national de la capitale. On lui aurait répondu que toute transaction était impossible en raison du caractère unique de l’objet.


    Il y a, ensuite, le moteur sonique de Gogu Constantinescu, la première automobile aérodynamique au monde, construite et brevetée par Aurel Persu, en 1923, en Allemagne. Sa forme, qui suggère la moitié d’une goutte d’eau tombante est aujourd’hui encore le design presque parfait de tout véhicule en mouvement. Sans pour autant épuiser la liste des objets de notre patrimoine, je mentionnerais enfin les célèbres piles K aux électrodes d’or et de platine, qui fonctionnent toujours ».



    Ajoutons-y la maquette de l’appareil autopropulsé, c’est-à-dire sans mécanisme de lancement, avec lequel, en première mondiale, l’ingénieur roumain Traian Vuia avait volé, le 18 mars 1906, à Montesson, en France, sur une distance denviron 12 mètres. Et c’est toujours au Musée technique « Dimitrie Leonida » de Bucarest que les passionnés peuvent admirer le premier appareil de vol personnalisé, réalisé et breveté par Justin Capră en 1958… (trad. : Mariana Tudose)

  • Voyage dans le comté de Gorj

    Voyage dans le comté de Gorj

    Au nord, la zone de montagne parsemée de grottes et de chutes d’eau est propice au tourisme d’aventure. Des moniteurs qualifiés, qui vous serviront de guides, vous promettent des expériences inoubliables. Sabin Cornoiu, directeur du Service public de secours en montagne Salvamont Gorj, nous offre davantage de détails sur ce type de tourisme: « Ces dix dernières années, on a développé bien des activités liées au tourisme d’aventure dans les montagnes du comté de Gorj. Parmi elles, la plus connue et la plus prisée en Roumanie est sans doute le rafting. A notre grand bonheur, la rivière Jiu compte pour le cours d’eau le plus attractif et le plus propice au rafting du pays. En outre, la contrée de Gorj dénombre deux milliers de grottes. Certaines sont aménagées et, donc, accessibles au grand public, tandis qu’un petit nombre de ces grottes sont incluses dans les programmes destinés au tourisme d’aventure. Je mentionnerais le canoëing et la descente de cascades, activités à part et relativement récentes chez nous. Elles se déroulent comme dans un parc aquatique, à cette différence près qu’ici on a affaire à un cadre naturel. Ce loisir jouit de beaucoup de succès auprès du public, notamment aux mois d’été quand l’eau est chaude. Nous proposons aussi des tours en VTT, des activités de cyclotourisme, d’alpinisme, des escalades, des parties de chasse, des descentes en rappel ou en tyrolienne. Bref, dans le comté de Gorj, on peut pratiquer une quinzaine ou une vingtaine d’activités qui ont trait au tourisme d’aventure.”




    Vous pouvez passer des moments agréables au sein d’une équipe et guidés par des moniteurs chevronnés. En plus, les opérateurs touristiques mettent à votre disposition tous les équipements nécessaires. Le prix d’une telle journée d’aventure varie de 80 à 200 euros, selon la taille du groupe de touristes.




    Si vous n’êtes pas passionnés d’aventure, vous pouvez opter pour le tourisme culturel, en visitant, par exemple, la ville de Târgu Jiu, dont le nom est lié au père de la sculpture moderne, Constantin Brâncuşi (1876-1957). L’ensemble monumental de Târgu Jiu, conçu et réalisé par le grand artiste, est un hommage rendu aux héros tombés au champ d’honneur lors de la Première Guerre Mondiale. Il suit l’axe est-ouest qui traverse la ville. Ainsi, dans le parc central peut-on admirer les sculptures en pierre “La Table du silence”, “L’Allée des Chaises” et “La Porte du baiser”. Cet axe continue avec “La Voie des Héros”, sur laquelle on retrouve l’Eglise des Saints Apôtres et s’achève par « La Colonne sans fin ». Réalisée en fonte recouverte d’une mince couche de laiton, cette colonne s’érige au milieu d’un promontoire. “La colonne sans fin” ou « La Colonne du sacrifice sans fin”, considérée par le critique d’art Sidney Geist comme le point culminant de l’art moderne”, est une sorte d’axis mundi, de point de connexion entre ciel et terre. Véritable legs spirituel” de l’artiste, cet ouvrage monumental, qui mesure 29,33 m de haut, est un agencement de 17 modules rhomboïdaux en fonte. L’ensemble de sculptures de Targu Jiu, inauguré le 27 octobre 1938, se verra inclure en 2014 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.




    Vous pouvez aussi faire halte aux monastères de la contrée de Gorj, dont certaines sont vieilles de plusieurs siècles. Le monastère de Polovragi est situé dans l’est de la région. Démarrés en 1505, les travaux de construction allaient être achevés vers 1700, sous le règne de Constantin Braâncovan. Tismana, cet autre lieu de culte, a été érigé au début du 14e siècle. Son église est entourée de murs d’enceinte. Le monastère de Tismana est célèbre pour la nuance de rouge qui domine ses fresques murales. C’est le fameux « rouge de Tismana » dont on n’a toujours pas percé le secret de fabrication. Enfin, on ne saurait oublier de mentionner le monastère de Lainici, qui se dresse à l’entrée du défilé du Jiu.




    Chers amis, pour découvrir toutes ces attractions de la contré de Gorj, nous vous invitons à tenter votre chance, en participant à notre jeu-concours ‘Radio Roumanie 85’. (aut.: Ana-Maria Cononovici,Ştefan Baciu; trad.: Mariana Tudose)



  • Tourisme rural en Transylvanie

    Tourisme rural en Transylvanie

    Chers amis, notre voyage touristique nous emmène aujourd’hui dans la commune de Rotbav, du comté de Braşov (au centre de la Roumanie). Ce choix n’est pas le fruit du hasard, car c’est de cette commune que 300 moutons sont partis en transhumance en direction de Pologne, ce qui fait un parcours de 1.400 km.



    A Rotbav, les coutumes et traditions pastorales et celles liées à toute sorte de métiers artisanaux sont loin de s’éteindre. Nous avons parlé à une dentellière, qui a même collaboré à un défilé de mode haute couture à Paris, à une joueuse de cor des Alpes et à la propriétaire d’un gîte rural. Elles nous ont révélé quelques-unes des raisons pour lesquelles cette contrée vaut bien un séjour, loin du vacarme de la ville, au cœur de la campagne roumaine.



    Le coup d’envoi de la Transhumance 2013, ce long chemin à travers les Carpates, a été donné le 11 mai, à Rotbav, village de la commune de Feldioara, du département de Braşov. L’événement a été marqué par un moment folklorique auquel ont participé entre autres des joueuses de cor des Alpes, membres de l’ensemble de musique traditionnelle Doina Moţului, de la Maison de la culture de Câmpeni.



    Nous avons demandé aux jeunes interprètes depuis quand elles jouent de cet instrument assez volumineux et difficile à manier : « J’ai commencé dans mon enfance. Au début, ce fut pour moi une sorte de jeu. J’ai participé à de petits festivals, ensuite à des émissions télévisées. Peu à peu, je me suis éprise de ces instruments et c’est devenu une passion. Si les gens nous apprécient, je pense que c’est surtout en raison des beaux costumes traditionnels que nous portons. Il n’est pas du tout difficile de jouer du cor des Alpes. Si on apprend la technique et on arrive à se débrouiller un peu, c’est facile, tout le monde peut le faire. Surtout s’il y a quelqu’un pour vous expliquer comment il faut s’y prendre. »



    Les instrumentistes de l’ensemble Doina Moţului nous expliquent également quelle est la coutume propre à leur région qui y attirerait un touriste étranger. Voici leur réponse : « Dans la commune de Bistra il y a une tradition que l’on garde depuis deux siècles et demi. Ça s’appelle Prăgşor. Il s’agit d’une festivité organisée chaque année. Les jeunes hommes du village, une dizaine, forment un groupe qui visite toutes les maisons où il y a une jeune fille. Ils dansent avec elle et l’invitent à la ronde du village, qui est une véritable fête. Jeunes hommes et jeunes filles s’y rencontrent. Là, les garçons deviennent des princes et les filles de princesses. Les princes ont leur hiérarchie, selon leur situation financière. Les gens se rassemblent au centre du village les lundi, mardi et dimanche, pour voir la ronde et admirer les deux jeunes. Ceux-ci commencent la danse et les villageois se rassemblent et festoient pendant 3 jours. »



    Les traditions sont nombreuses et respectées à la lettre par Violeta Carmen Roman, de Feldioara de Sus, du comté de Braşov. L’art de la dentellerie, elle le maîtrise depuis l’âge de 9 ans. Elle l’a appris dans la vallée de la rivière Hârtbaci, où elle a grandi. Cette zone est habitée par une forte minorité saxonne. Ce sont les Saxons qui ont apporté cette dentelle de Flandres, lorsqu’ils ont colonisé le sud-ouest de la Transylvanie — raconte la dentellière Violeta Carmen Roman : « Au début du XXe siècle, l’art de la dentelle était pratiqué dans la banlieue des villes. Les grandes dames s’y adonnaient toutes — et parmi elles les reines Elisabeta et Maria de Roumanie. C’est pourquoi, chez nous, on l’appelle aussi la dentelle des reines. Je suis fière d’avoir été la première à apporter cette dentelle devant le public et la seule qui travaille en soie et fil de coton, respectant une technique spéciale. »



    Des collaborations internationales, elle en a eu aussi. Par exemple, elle a collaboré à la collection de haute couture automne-hiver du styliste français Philippe Guilet, qui a travaillé, par le passé, pour des grands noms de la mode tels Jean Paul Gautier, Karl Lagerfeld ou encore Thierry Mügler. Pour sa création, le designer français a bénéficié du soutien d’une cinquantaine de maîtres artisans, créateurs et couturiers de Maramures, Bucovine, Brasov, Bistrita et Bucarest.



    Parmi eux, Violeta Carmen Roman à laquelle on passe le micro: « J’ai travaillé avec Phillipe Guilet pour la réalisation de la collection de mode baptisée « Préjugés », dans le cadre du projet 100% point Ro”. Il s’agit d’une collection de haute couture comportant 36 tenues, fruit du travail des artisans roumains coordonnés par Philippe Guilet. La présentation, réalisée le 10 novembre dernier, au siège de l’Ambassade de France en Roumanie, a eu un succès éclatant. Avant cet événement, j’avais créé deux robes de mariée complètement accessoirisées. J’ai également participé à deux salons internationaux de la mode, le premier à Nuremberg et le deuxième, plus grand, en Bavière. Il s’agit du Festival de la dentelle ancienne, une opportunité pour moi d’y rencontrer les plus grands créateurs de dentelle de la région. En plus, j’ai eu l’honneur de me voir reconnaître le statut de dentellière et de me voir primer pour avoir atteint ce niveau en autodidacte. »



    La famille Căţean vit à Rotbav, dans le département de Brasov. C’est ici que les trois frères Silviu, Ionut et George ont décidé de mettre sur pied un élevage familial artisanal qui compte actuellement une centaine de vaches, un millier de moutons et 11 chevaux de race. Les frères Căţean commercialisent leurs produits dans leur propre magasin ouvert à Brasov. Ils détiennent également une pension de famille typiquement transylvaine et à présent ils s’occupent du projet Transhumanta 2013, la Transhumance 2013.



    Pour plus de détails, nous avons invité au micro madame Căţean, mère de ces trois jeunes entrepreneurs qui a su les soutenir et les encourager sur tous les plans. C’est à elle que nous avons demandé des détails sur les activités touristiques proposées dans la contrée: « Les touristes peuvent emprunter le chemin qui monte jusqu’à la bergerie pour apprendre davantage sur les animaux. Ensuite, ils peuvent regagner le village et visiter l’endroit où l’on prépare le fromage. Nous avons un garçon qui est cascadeur et a un haras. Il s’occupe de nos chevaux et peut accompagner les touristes s’ils veulent faire de l’équitation. En plus, n’oublions pas que tout près de nous, il y a pas mal d’églises et de citées fortifiées qui méritent d’être visitées. La région est magnifique et riche en objectifs qui invitent à la découverte. »



    Une fois dans la contrée de Brasov, vous pourriez également rendre visite à la brodeuse de dentelle Violeta Carmen Roman qui vous attend nombreux pour vous faire découvrir les secrets de son métier: « Je pourrais vous apprendre à broder. Vous allez voir, la technique n’est pas difficile, il vous suffira d’une demi-heure, disons d’une heure tout au plus pour l’apprendre. Je pourrais même organiser des ateliers. Ou bien, une idée serait de vous inviter à vous rendre à Feldioara, surtout le jour de la Pentecôte quand on marque aussi les Jours de la commune. A cette occasion, on fait revivre une tradition vieille de plusieurs centaines d’années qui dit que les jeunes hommes habillés en costumes traditionnels, montent à cheval. Munis d’une branche d’acacia, ils doivent frapper à la porte des filles qui leur donnent en échange à boire et à manger. Je vous attends tous à goûter à notre célèbre galette à la semoule de Feldioara. »



    Chers amis, vous avez donc toutes les raisons du monde d’inclure la Transylvanie sur la carte de vos destinations préférées. (trad.: Dominique, Mariana Tudose, Ioana Stancescu)

  • Tourisme balnéaire sur le littoral roumain

    Tourisme balnéaire sur le littoral roumain

    Aujourd’hui, nous nous dirigeons, chers amis, vers l’extrémité sud du littoral roumain. Notre destination est un des habitats les plus anciens de Roumanie: la ville de Mangalia, ancienne cité de Callatis, colonie grecque au bord du Pont Euxin. Elle sera au goût des passionnés d’histoire et de ceux qui souhaitent passer des moments de relaxation et profitables à la santé au bord de la mer. Le 1er Mai, la station balnéaire de Mangalia a d’ailleurs donné le coup d’envoi de la saison estivale 2013, par un défilé de voitures d’époque.



    Mangalia séduit par ses sites et vestiges dignes d’un coup d’œil attentif: les ruines de la cité de Callatis, la mosquée “Esmahan Sultan”, les grottes Movile — qui est une réserve spéléologique — et Limanu, avec son labyrinthe souterrain s’étendant sur près de 4 km, ainsi que le fameux vignoble de Murfatlar, dont les vins sont primés aux concours internationaux. Il convient de mentionner qu’en 1959, à Mangalia était découvert le plus ancien papyrus d’Europe, datant du IVe siècle avant Jésus-Christ. Après avoir passé un demi-siècle à Moscou, pour être restauré, il peut être de nouveau admiré au Musée d’Archéologie de Mangalia.



    Mangalia est également très connue pour les traitements balnéaires qui font la fierté de l’établissement de santé de la ville. Florentina Stoica, infirmière en chef, nous présente son offre 2013 : « Notre établissement offre une multitude de facteurs naturels que vous ne rencontrerez nulle part en Roumanie ou dans le sud-est de l’Europe. Nous avons récemment mis sur pied un département de bien-être wellness & spa, offrant tout ce que ce concept suppose : massage aux pierres volcaniques, aux huiles essentielles, thérapie nutritionnelle, fitness, piscines à l’eau de mer et à l’eau sulfatée. »



    A quoi doit s’attendre un touriste arrivé au Sanatorium de Mangalia ? Florentina Stoica, infirmière en chef, nous renseigne : « S’il souffre d’une quelconque maladie, il bénéficiera tout d’abord d’une consultation et le médecin lui prescrira un traitement. S’il souhaite passer les heures de l’après-midi dans notre département de bien-être, le même médecin lui fera des recommandations. S’il s’agit d’une patiente atteinte d’une maladie gynécologique, elle peut espérer recouvrer entièrement la santé. Si elle veut en même temps soigner sa ligne, on lui prescrira une alimentation saine, elle fera des massages d’entretien, elle pourra aller au sauna et bénéficier de tous les atouts de la relaxation. S’il s’agit d’une famille qui emmène son ou ses enfants, nous offrons des leçons de nage pour les petits, qui, une fois le séjour terminé, s’en iront munis d’un nouveau savoir-faire. »



    Quant aux prix, un séjour d’une semaine, hébergement et repas compris, coûte environ 900 lei (soit quelque 200 euros). L’établissement de cure est ouvert toute l’année et toutes les saisons sont propices au traitement. Des tentations culinaires s’ajoutent aux autres attractions de la zone. Florentina Stoica, infirmière en chef du sanatorium vous en donne un avant-goût : « Non loin de nos locaux, vous trouverez des restaurants qui proposent une cuisine traditionnelle roumaine — et je vous conseille les fameuses « sarmale » – faites de feuilles de choucroute farcies de viande hachée. Puisque nous nous trouvons au bord de la mer, ne ratez pas, non plus, les plats à base de poisson — entre autres celui appelé « plachie », soit du poisson à l’oignon cuit au four, avec du vin. Et puis il ne faut pas oublier les sites à visiter en Dobroudja, notamment les monastères et le Delta du Danube. A Mangalia, vous serez accueillis à bras ouverts et avec beaucoup d’hospitalité. Notre sanatorium est un espace de relaxation ; c’est beau, c’est agréable et vous y êtes tous les bienvenus. »



    Une fois arrivés à Mangalia, vous pouvez prévoir une escapade de quelques jours dans le Delta du Danube — qui compte, depuis 1990, parmi les réserves de la biosphère. Elle comporte la plus vaste zone compacte de jonchaie de la planète, recouvrant 1.560 km2 et de nombreuses espèces d’oiseaux, dont une grande partie ont été déclarées monuments de la nature. L’offre d’hébergement est bien riche ; vous pouvez opter pour un hôtel flottant ou pour un ensemble hôtelier sur terre ferme.



    Mihaela Andrei gère un tel ensemble, qui offre aux visiteurs de nombreux loisirs: « Notre ensemble couvre 10 hectares. Il dispose d’une piscine dont les dimensions conviendraient aux compétitions olympiques. Ceux qui aiment l’eau et le soleil peuvent y passer d’agréables journées. Les aires de jeux pour enfants ne manquent pas, non plus. Les adultes peuvent se rendre pour une partie de pêche au bord du lac Murighiol. Jeunes et moins jeunes y trouveront également des hydrobicyclettes, des canots à rames. Nous disposons d’un centre spa avec piscine couverte, sauna, saline, jacuzzi et salle de massage. Nous offrons tout ce qu’il faut pour contenter les personnes venues pour la relaxation et celles en quête d’aventure. A part ces services, couverts par le prix d’hébergement, on peut organiser, sur demande, des excursions de 3 à 7 heures le long des canaux du delta. Lors de ces balades en canot ou en petits bateaux, on peut atteindre les embouchures du Danube, ce lieu mirifique où le fleuve se jette dans la mer. Les opportunités ne manquent donc pas et c’est plus que suffisant pour remplir les journées d’un séjour pour toute la famille. »



    La cuisine pratiquée dans cet ensemble hôtelier est internationale, pourtant vous vous verrez offrir, évidemment, une profusion de plats traditionnels à base de poisson. Une chambre coûte 100 lei la nuitée. L’hébergement, les repas et l’accès aux services de l’hôtel sont inclus dans ce prix. Précisons que le personnel parle l’anglais, le français et l’italien. Les dépliants mis à votre disposition pour vous informer sont édités dans ces trois langues, ainsi qu’en allemand et en russe. (Trad.: Dominique)

  • Dâmbovita touristique

    Dâmbovita touristique

    Amis auditeurs, aujourd’hui nous vous proposons de faire une visite au département de Dâmbovita, en passant par le chef-lieu du département, Târgovişte, et plusieurs repères de la région de montagne de ces contrées.



    Située à près de 80 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Bucarest, la ville de Târgovişte figure sur la liste des trajets touristiques à caractère culturel et religieux, grâce à ses nombreux vestiges historiques. Au Moyen-Age, Târgoviste a été, près de trois siècles durant, capitale de la Valachie. En 1396, soit l’année où Mircea le Vieux, voïvode de la Valachie, la déclara capitale de cette province historique, jusqu’alors à Curtea de Arges, Târgoviste était attestée dans les « Mémoires de voyage » de Johannes Schiltberger. Peu après, Târgovişte apparaît comme un site important dans l’espace de l’Europe centrale. En témoigne sa présence sur toutes les cartes du Moyen Age, ses nombreuses descriptions dans des textes de l’époque, avec des représentations dans des gravures ainsi que sa mention dans les documents des grandes bibliothèques et musées du monde entier.



    La Cour princière, qui regroupe à présent 13 musées et 72 mille objets de patrimoine, constitue l’attraction la plus importante à Târgoviste. Il s’agit d’un ensemble de constructions datant des 15e — 18e siècles. La première demeure princière entourée d’un mur d’enceinte avec des tours et dont une partie des anciennes parois et du sous-sol peut être admirée de nos jours encore, a été bâtie par le voïvode Mircea le Vieux (1386-1418). Dans le courant des siècles suivants, la cour princière de Târgovişte s’est vu enrichir de nouveaux édifices dont la célèbre Tour Chindia, construite pendant le règne du prince Vlad l’Empaleur (1456-1462). L’église princière, qui se trouve elle aussi à l’intérieur de la Cour, a été érigée par les soins du prince régnant Petru Cercel (1583-1585).



    Le département de Dâmbovita a bénéficié d’un projet financé de fonds européens visant la promotion touristique de Târgovişte, chef-lieu du département. Il s’agit d’une collaboration avec l’Académie de Sciences économiques de Bucarest. Différents objectifs naturels et anthropiques à potentiel touristique ont été identifiés à cette occasion. Et ce n’est pas tout, affirme Ovidiu Cârstina, directeur de l’ensemble de musées de la Cour princière : « Avec le concours du Conseil départemental de Dâmbovita, on envisage d’ouvrir, le plus probablement d’ici la fin de l’année, un nouveau musée d’archéologie. Il repose, dans une large mesure, sur une donation du professeur Marin Cârciumaru ; elle représente plus de la moitié des objets mis au jour dans les sites paléolithiques de Roumanie. Ce sont des objets uniques – parures, objets de culte, outils et armes de la préhistoire. Il s’agit d’une période comptant entre plusieurs centaines et plusieurs dizaines de milliers d’années. Ce musée à être ouvert à Târgoviste sera unique dans le pays. Ce sera une exposition interactive, vu que, hormis la section d’exposition, nous mettrons aussi en place une série d’activités, destinées au début, aux élèves. Il s’agit d’ateliers de pédagogie spécifique des musées, qui permettront aux élèves de se familiariser avec l’époque en question, avec la façon dont on fabriquait les outils, une arme ou encore avec le mode de vie de la population. »



    Un projet similaire sera mené à la Réserve de bisons d’Europe de Bucşani, située au nord de Târgovişte, qui peut attirer beaucoup de touristes. Ils seront également invités à participer à différentes activités pour mieux connaître le paléolithique et le néolithique. Le directeur de l’ensemble muséal la Cour princière -, Ovidiu Cârstina, a également parlé du potentiel touristique de la zone, et mentionné quelques attractions : « Târgovişte dispose du potentiel nécessaire à cet effet. En dehors de la Cour princière, nous avons une série de musées intéressants. Le Musée de l’imprimerie et du livre roumain ancien, également unique en Roumanie, où l’on peut voir une collection très importante de livres rares. Ensuite, la maison-atelier du peintre Gheorghe Petraşcu. Nous avons également un Musée d’art qui est très beau, avec des œuvres à part, et j’énoncerais non dernièrement les monuments de la ville. Sur les 22 églises, 17 figurent sur la liste des monuments, et les plus anciennes de ces églises remontent au XVe s. Nous avons aussi les monastères autour de la ville et le temps aidant, nous espérons ouvrir aussi le Palais de Potlogi. »



    Ce palais a été construit en 1698 par le prince régnant Constantin Brancovan pour son fils, Constantin. Au sujet de cette même attraction, la pro rectrice de l’Académie d’Etudes économiques de Bucarest, Gabriela Ţigu, a même lancé l’idée d’un circuit thématique : « Ce palais attend un financement pour être modernisé et préparé à accueillir les visiteurs, mais il est très intéressant même à l’heure qu’il est. Nous l’avons visité et il nous a semblé être une attraction si belle et culturellement si intéressante que nous ne nous proposerions même pas d’y toucher — donc de le moderniser. Mais enfin, c’est un objectif touristique dont on parle souvent et il vaut bien cela. D’autant plus qu’il existe aussi une proposition de construire un circuit touristique Sur les traces de Brancovan ou centré sur l’architecture de type brancovan et qui pourrait comprendre plusieurs objectifs touristiques autour de Bucarest et qui pourraient aller jusqu’à Sâmbăta de Sus (comté de Braşov, dans le centre du pays). »



    Un autre circuit thématique pourrait être lié à Vlad l’Empaleur, prince régnant de Valachie, un des 33 qui avait sa résidence à Târgovişte : « Ce n’est pas par hasard que le Conseil départemental se propose de valoriser cette étape de l’histoire et de ramener au premier plan le thème Dracula dans les programmes touristiques du comté de Dâmboviţa. Bien entendu, le tourisme culturel sous toutes ses formes, le tourisme religieux compris, a de grandes ambitions et aussi un grand potentiel dans le département, mais dans ce projet, je pense que l’accent a été mis surtout sur la zone de montagne, sur le tourisme de montagne, notamment sur la vallée supérieure de la rivière Ialomiţa. Il y a des projets importants et téméraires, dirais-je, dans cette zone, de développement de l’infrastructure générale, de l’infrastructure spécifique au tourisme, mais aussi des projets qui visent la protection de l’environnement parce qu’une bonne partie de cette zone appartient au parc naturel Bucegi »….


  • La côte roumaine de la Mer Noire.

    La côte roumaine de la Mer Noire.

    S’étendant sur 245 kilomètres, la côte roumaine de la Mer Noire a des plages de sable fin et une mer dont la salinité est très réduite. Les stations touristiques de la côte roumaine de la Mer Noire sont, du nord au sud : Năvodari, Mamaia, Eforie Nord, Eforie Sud, Techirghiol, Costineşti, Olimp, Neptun, Jupiter, Cap Aurora, Venus, Saturn, Mangalia. A ceux-ci viennent s’ajouter les localités touristiques 2 Mai et Vama Veche. Des facilités d’hébergement et de tourisme ont été récemment aménagées au nord de la station de Mamaia vers Navodari.



    Quelles sont les stations du littoral roumain les plus appréciées par les Roumains ? Réponse avec Mihaela Lazareanu, conseillère touristique de l’association de promotion Littoral — Delta du Danube. « Pendant cette période, le programme « Journées de vacances gratuites» se déroule partout dans le pays, y compris sur la côte. Aux termes de ce programme, ceux qui achètent un séjour de cinq nuitées, reçoivent en cadeau une ou deux supplémentaires. Le programme est valable dans le cadre de l’Association nationale des agences de tourisme, ANAT. Côtés loisirs sur la côte, mentionnons la télé-cabine et le parc aquatique de Mamaia. A partir du 28 juin, les touristes pourrons visiter aussi la station de Mamaia en car à étage. Il existe aussi un complexe de musées avec un delphinarium, un aquarium et une micro-réserve. A partir de ce vendredi et tout au long du week-end, toutes les boîtes de nuit de la côte organisent des fêtes spéciales et notamment à Mamaia, chaque boite tient sa propre soirée thématique, avec des DJs internationaux. »



    La meilleure plage est à retrouver également à Mamaia. Par contre, si vous cherchez la relaxation et les effets bénéfiques de la boue thérapeutique, alors nous vous invitons à Eforie Nord, où se trouve aussi le lac Techirghiol. Plusieurs facilités de cure proposent d’excellents traitements de récupération.



    Saturn est une autre station qui s’est développée récemment grâce aux investissements faits dans les hôtels et les loisirs. En effet, les hôtels situés sur la plage viennent d’être rénovés et modernisés et un parc aquatique a récemment été inauguré. Chaque hôtel modernisé et classé trois étoiles dispose de sa propre base balnéaire, ce qui lui donne la possibilité de combiner les vacances aux traitements. Les prix varient sur la côte, du nord au sud. Mihaela Lazareanu, conseillère de tourisme de l’Association de promotion Littoral — Delta du Danube: « Les touristes qui se rendent sur la côte roumaine choisissent surtout la station de Mamaia, où se trouvent la plupart des loisirs pour les jeunes. Les familles avec enfants choisissent d’habitude le sud de la côte, principalement les stations Eforie Nord, Eforie Sud, Mangalia, Saturn, Neptun, où les prix sont également moindres. »



    Vu qu’hormis la mer et le soleil, les touristes souhaitent occuper leur temps libre, les événements s’enchaînent sur la côte roumaine. Détails avec Mihaela Lazareanu, conseillère touristique à l’Association de promotion Littoral — Delta du Danube. « A la mi-juillet, soit les 13 et 14 juillet, la localité de Tuzla accueille le meeting aérien Aeromania. Mamaia accueille un carnaval unique en Europe dont le slogan est « amusement, fêtes et boites de nuit ». Les dix chars allégoriques qui devraient défiler pendant ce carnaval représentent les principales boîtes de Mamaia. Des chars personnalisés avec la marque du bar en question, de la musique et de nombreuses danseuses. Parmi les principaux événements du mois d’août qui se dérouleront sur la côte roumaine, mentionnons Mamaia Music Awards, le 9 août à Constanta, puis la Fête de la Marine, une tradition du 15 août et le Festival antique Tomis, du 16 au 18 août, arrivé à sa deuxième édition et soutenu par l’Association Littoral-Delta du Danube. A ceux-ci viennes s’ajouter, à Mamaia, un gala de boxe, un Festival national du film et le Festival de la chanson de Mamaia. »



    L’offre de loisirs sur la côte roumaine inclut aussi la plongée sous-marine. Les meilleurs endroits sont situés dans le sud de la côte, là où le fond sablonneux de la mer est remplacé par des rochers et des plaques calcaires. Les scaphandres y trouvent un écosystème riche en algues, crabes et poissons, mais aussi des épaves de navires coulés. L’offre d’activités sur la côte est complétée par les sauts en parachute et par les vols d’agrément à bord d’avions légers ou d’hélicoptères, qui survolent non seulement la côte mais aussi le delta du Danube. La côte de la Mer Noire est une destination à ne pas rater et les plages roumaines vous attendent nombreux ! (trad. : Alex Diaconescu)


  • Le Delta du Danube

    Le Delta du Danube


    Nous vous invitons au delta du Danube, qui figure depuis 1991 sur la liste du patrimoine de l’UNESCO. Seule région deltaïque au monde à être entièrement déclarée Réserve de la biosphère, le delta du Danube est un véritable coin de nature paradisiaque qui attire notamment par la diversité de la faune et de la flore.



    Qu’est-ce que vous pourriez faire une fois arrivés au delta? Eh bien, vu le nombre impressionnant d’oiseaux qui y nichent, à savoir plus de 300, les touristes sont invités à les observer et à les prendre en photo ou bien ils peuvent faire de la pêche à la ligne, se promener en bateau ou même participer à des parties de chasse. Côté hébergement, vous pourrez choisir entre une maisonnette traditionnelle en terre et toiture de jonc, une chambre chez l’habitant ou bien un hôtel flottant, allant jusqu’à 4 étoiles. Avant de vous aventurer à la découverte du delta du Danube, sachez qu’il existe plusieurs trajets balisés qu’il serait préférable d’emprunter, aux dires de Claudiu Dendrino, propriétaire d’un hôtel flottant : « Les hôtels flottants respectent toutes les normes en vigueur et présentent l’avantage de la mobilité. En plus, nous invitons nos vacanciers à nous dire exactement ce qu’ils souhaitent découvrir. Il y en a qui sont passionnés d’ornithologie, d’autres qui souhaitent tout simplement admirer la nature ou se rendre à l’endroit où le Danube se jette dans la mer. Donc, c’est en fonction de leurs préférences que l’on établit le trajet. Ca marche très bien comme cela, vu les retours que nous avons reçus. Nous avons également des barques de pêche que l’on met à la disposition des touristes. Ils se verront délivrer aussi des permis de pêche et un guide touristique. Mais, généralement, les touristes étrangers qui nous rendent visite souhaitent admirer les colonies d’oiseaux. »



    Sur les 12 mois de l’année, quel serait le plus approprié pour une visite au delta ? « C’est le printemps qui est la période la plus propice. C’est aux mois de mai et de septembre que la saison touristique bat son plein. Si vous n’envisagez qu’une simple sortie, l’été est sans doute idéal pour se rendre à la mer. De toute façon, il faudra faire des réservations bien à l’avance, en prenant par exemple une marge d’un mois ou deux. »



    Claudiu Dendrino nous conseille de visiter Mila 23, le village natal d’Ivan Patzaichin, champion de Roumanie de canoë — kayak, et puis Sulina, port danubien et jolie ville, qui attire ses visiteurs par ses musées intéressants et ses belles églises. En outre, son cimetière multiconfessionnel rappelle l’âge d’or de la ville la plus orientale de l’Union européenne.



    Dans la seconde moitié du 19e siècle, favorisé par le statut de zone portuaire exempte de taxes douanières, le trafic croissant de marchandises a déterminé l’apparition de plusieurs bureaux d’armateurs et de 8 services consulaires. A cette époque-là, Sulina comptait une vingtaine de minorités ethniques.



    Pour davantage de détails sur les tarifs pratiqués au delta du Danube, que ce soit à bord d’un hôtel flottant ou dans un hôtel sur la berge, nous nous sommes adressés à Dragoş Cătălinoiu Gociman, manager d’un office de tourisme spécialisé. « Nous avons des offres pour des croisières de trois ou quatre nuitées, au prix de 248 euros par personne, tout compris. Nous nous chargeons aussi du transport des touristes depuis Murighiol ou Tulcea. Là, plusieurs variantes sont possibles. Nous tâchons de faire de ces transferts touristiques de véritables mini excursions. Par exemple, nous emmenons les visiteurs se trouvant à Tulcea ou à Murighiol dans la localité de Crisan, où est amarré un hôtel flottant. Une fois là, on leur fait visiter la zone comprise entre les bras Sfântu Gheorghe et Sulina du Danube, en empruntant un trajet fort intéressant. »



    Les tarifs pour un séjour au bord du fleuve ne diffèrent pas sensiblement de ceux à bord d’un hôtel flottant. « La formule ultra tout compris inclut les transferts, des excursions quotidiennes, tous les repas, les boissons traditionnelles, les fêtes thématiques de chaque soirée, avec des feux de camp et des fêtes en bord de piscine. Le prix d’un tel séjour commence à 229 euros par personne. Pour les groupes de touristes étrangers, nous assurons non seulement des guides en langue étrangère, mais aussi des guides spécialisés. Par exemple, dans le cas des touristes japonais, nous avons trouvé une personne qui parle le japonais, tandis que les Arabes ont été accompagnés d’un guide qui parlait l’arabe. »



    Une autre attraction touristique, c’est la forêt de Letea, la plus ancienne réserve naturelle de Roumanie, étudiée dès 1930. A l’heure actuelle, cette forêt sauvage qui accueille des vautours rares, des chevaux et des vipères, est un site touristique à part, une des destinations les plus exotiques de Roumanie. La forêt de Letea figure dans l’offre que propose Dragos Catalinoiu Gociman. « Les excursions que nous organisons dans des paquets ultra tout compris incluent aussi le village de Letea, dont la visite vaut vraiment la peine. De mon point de vue, c’est le village le plus pittoresque du delta. La forêt de Letea est une destination à ne pas rater. Le lac salé est une curiosité de la nature, une curiosité très belle est très intéressante. A Letea, nous organisons des voyages en charrette dans le village et à travers la forêt, dans le cadre desquels nous essayons de combiner la tradition au luxe et à l’exotisme. »



    Traditions, luxe et exotisme donc, dans une des destinations touristiques les plus recherchées de Roumanie. Ce sont les principaux ingrédients d’un séjour dans un lieu unique, le delta du Danube…(trad.: Mariana Tudose, Ioana Stancescu)

  • Les gagnants du concours “Radio Roumanie 85”

    Les gagnants du concours “Radio Roumanie 85”

    Amis auditeurs, RRI a eu plaisir de vous inviter à participer à un nouveau jeu-concours doté de prix et consacré au 85ème anniversaire de la radiophonie roumaine, qui sera célébré le 1 novembre de cette année. Le jeu s’est déroulé jusqu’au 30 juin 2013, le cachet de la poste faisant foi.



    Avec plus de 4,7 millions d’auditeurs par jour et une part de marché cumulée de 30% (au niveau des stations nationales et régionales), la Société Roumaine de Radiodiffusion, la radio publique, est leader incontestable du marché radiophonique de Roumanie. Ce fut il y a 85 ans, plus précisément le 1er novembre 1928, à 17 heures, que l’on avait écouté la première transmission radiophonique officielle de Roumanie. Ce fut le début de la grande aventure de la radiophonie roumaine. Une aventure que Radio Roumanie Internationale a le plaisir et l’honneur de partager avec les autres stations de la Société Roumaine de Radiodiffusion.



    Comme nous avons pu le constater, notre jeu concours a suscité votre intérêt et vous avez été nombreux à y participer. En effet, sur les très nombreuses réponses reçues par l’ensemble des services de RRI, 515 ont été correctes et complètes. Bravo et n’hésitez pas de participer aux prochains jeux-concours de RRI.



    Nous n’avons pas changé nos bonnes habitudes, donc nous avons un grand prix spécialement pour vous. Il s’agit d’un séjour pour deux personnes, de 10 nuitées, pension complète, du 15 au 24 septembre 2013, dans 3 régions de Roumanie où fonctionnent des stations locales de la radio publique: il s’agit des départements de Gorj, Timis et Cluj.




    Le concours est sponsorisé par la Compagnie énergétique Oltenia, SC Boca Junior SRL, de Timisoara, en coopération avec ses partenaires – le Conseil départemental Gorj, l’Association « Cluj-Napoca 2020 – Capitale culturelle européenne», le Conseil départemental de Timis, la Municipalité de Cluj-Napoca, les filiales de Cluj et de Gorj de l’Union des Artistes Plasticiens, l’Association des Maîtres artisans de Cluj.



    Les réponses aux questions du jeu étaient à retrouver dans nos émissions, sur notre site rri.ro, ainsi que sur nos profils Facebook, Serviciul Francez et Service Français Radio Roumanie Internationale.



    Rappelons-le, ce jeu concours s’est achevé le 30 juin. Avant de faire connaître les noms des gagnants, rappelons aussi les questions :


    · Quand la première transmission radiophonique officielle de Roumanie a-t-elle été mise en onde?


    Réponse correcte : le 1er novembre 1928 à 17 heures.


    · Quelle est la part de marché de la Radio publique de Roumanie ?


    Réponse correcte 30%


    · Enumérez au moins trois stations radiophoniques du bouquet Radio Roumanie.



    Eh bien, à cette question vous avez eu à choisir parmi Radio Roumanie Actualités, Radio Roumanie Culture, Radio Roumanie Musique, Radio l’Antenne des villages, Radio Roumanie Internationale, Radio Roumanie Régional (avec des antennes à Bucarest, Cluj, Timisoara, Iasi, Croiva, Tg Mures, Resita, Constanta, Sibiu, Brasov, Sighetu Marmatiei et Arad), les stations en-ligne Radio3net et Radio Roumanie Junior, ainsi que Radio Chisinau, la chaîne de la radio publique roumaine qui couvre deux tiers du territoire de la République de Moldova.



    · Et la dernière question : Qui est considéré comme le père de la radiophonie roumaine ?


    Réponse correcte : Dragomir Hurmuzescu.



    Et le moment tant attendu est venu — c’est le moment d’égrener la liste des gagnants…



    Parmi les 30 mentions que nous avons mises en jeu, nous retrouvons Abderahim Sebbar, du Maroc, un tout jeune auditeur qui aimerait « découvrir la Roumanie et avoir une idée sur le mode de vie » des étudiants du pays. Une mention spéciale va également à Nikolai Epichov de Russie, qui nous a écrit un message très émouvant. « J’ai beaucoup voyagé à travers la Russie… Quant aux pays étrangers, je ne suis allé qu’en France, les autres pays européens m’étant inconnus — mais j’ai deviné dans les images la beauté des paysages ruraux et urbains de Roumanie que je voudrais contempler de mes propres yeux… ». Merci à vous cher ami !



    Une trentaine de 3e prix étaient également à pourvoir, dont un part vers le Brésil à l’intention d’Anselmo de Paula Camargo, un très fidèle auditeur des programmes du Service français de RRI.



    Nous passons aux trente 2e prix proposés par RRI et ses partenaires. Mlle Meriem Sabine Amrane d’Algérie et M Jean-Marie Lambret de France, félicitations ! Vous décrochez deux de ces lots.



    « J’aimerai beaucoup voyager pour découvrir, un jour, votre beau pays situé en Europe, la Roumanie (et ce sous ses divers aspects et perspectives), et connaître le peuple roumain que je trouve chaleureux à travers les ondes de votre station de radio roumaine », nous écrivait Mlle Amrane dans son message de participation. « Quand aux programmes de RRI, c’est depuis des années que j’essaie de suivre régulièrement le service français de RRI et j’apprécie beaucoup le contenu des émissions!…Je vous trouve formidables et vous faites un très bon travail radiophonique… Longue vie à RRI ! » Merci à vous pour votre fidélité Mlle Meriem Sabine Amrane.



    « C’est grâce à un de vos compatriotes que je me suis intéressé à votre pays et que je me suis mis à l’écoute de RRI, dont je fus conquis, enchanté par la diversité des programmes bien détaillés, passionnants, captivants, conviviaux et présentés avec professionnalisme par une équipe jeune et dynamique », nous précisait M Jean-Marie Lambret, que nous remercions de tout cœur pour tous ces encouragements et mots chaleureux.



    Nous approchons du grand prix, mais nous devons encore patienter quelques minutes afin de primer ceux d’entre vous dont les noms sont sortis des urnes parmi les 30 gagnants du 1er prix . Il s’agit, entre autres de Sandrine Ollivier, Christian Ghibaudo et François Jaby, tous de France.



    Mme Sandrine Ollivier est une de nos auditrices de date très récente. « Je viens régulièrement sur le site pour lire les articles ainsi que l’émission Mot à mot dont je suis une fan… », nous dit-elle. Merci beaucoup et nous espérons que vous garderez longtemps ces bonnes habitudes…



    M Christian Ghibaudo a « participé à ce concours, pour encourager toutes les équipes de RRI dans leur travail au quotidien pour faire connaître et apprécier la Roumanie. J’ai toujours un grand plaisir à écouter RRI en français, grâce à vous j’ai appris à connaître la Roumanie. Ce pays qui m’a intéressé depuis de nombreuses années et que j’ai découvert pour la première fois en 2001, justement grâce à un concours de RRI ». Merci à vous de nous accompagner au quotidien ainsi que pour tous les conseils et les suggestions que vous nous prodiguez !



    « Je participe au concours parce que je mintéresse comme citoyen et comme historien de formation à la presse et aux moyens dinformation, pour essayer de me tenir informé de façon contradictoire sur ce que je devrais savoir. Il est toujours bon dessayer de sinformer dabord par sa propre presse nationale et par les moyens dinformations nationaux puis, quand on en a la possibilité, par la presse étrangère et par les moyens dinformations étrangers. Jespère que vous serez daccord avec moi quand je pense que lamitié entre les peuples se construit de façon durable sur une volonté solide de connaître les autres peuples », nous confiait M François Jaby. Merci à vous pour toutes ces pensées et nous vous attendons comme d’habitude à l’écoute de nos programmes en français !



    Vous n’avez rien décroché jusqu’à présent ? En attendant l’annonce du grand prix, nous avons un bonus pour vous – 11 prix spéciaux: Natalia Zabolotna, dUkraine, Abdel-Kader Khalil, dAlgérie, Xu Wenjuan, de Chine, Andreas Karger, dAllemagne, Valeri Lugovski, du Bélarus, Jacques Augustin et Paul Jamet de France, Daniel Meinardi, d Argentine, Marc Ferrer Ferrando, dEspagne, Jayanta Chakrabarty, dInde, et Weldon Walles, des Etats-Unis.



    M Paul Jamet nous écrivait qu’il a eu « la chance d’avoir pu se rendre en Roumanie, par trois fois : en touriste, en septembre 1976 : sur la côte de la Mer noire du sud, de Constanta à Mangalia, Bucarest, Brasov, le Maramures et ses églises, la « Douce Bucovine » et ses merveilleux et inoubliables monastères. Ensuite, pour mes activités professionnelles, en mars 2003 ; Bucarest avec la visite du Palais du Parlement ; j’ai aussi pu revoir le célèbre château de Bran et celui de Peles. Enfin, en juillet 2007 comme lauréat du concours sur le delta du Danube. De par la diversité et la qualité des programmes proposés, RRI évoque au fil des jours non seulement de nombreux souvenirs agréables mais donnent envie d’en connaître plus sur la Roumanie et les Roumains, citoyens de l’UE depuis 2007. A ces raisons culturelles, j’ajouterai une raison technique, celle de pouvoir écouter RRI en DRM ! Oui, depuis près de 3 ans maintenant, je me suis équipé d’un récepteur DRM. Le DRM c’est incontestablement l’avenir des Ondes Courtes. A la magie de celles-ci, la technologie DRM offre une écoute d’une incomparable qualité. Aussi, dans le choix des stations que j’écoute, il est vrai que j’ai fortement tendance à privilégier les stations qui utilisent le DRM, en particulier RRI. D’ailleurs je regrette que seulement deux émissions sur quatre soient proposées en DRM, le matin et le soir », précisait M Paul Jamet. Merci infiniment pour votre confiance et nous espérons pouvoir améliorer de plus en plus non seulement nos programmes mais aussi nos moyens de diffusion.



    « Si la France est considérée comme une terre d’asile, comme inscrit dans le préambule de sa constitution, la Roumanie rayonne, quant à elle, de générosité, la population étant toujours prête à vous accueillir », nous précisait M Jacques Augustin.


    « Depuis 1989, la liberté d’expression s’est installée à RRI, liberté symbole de la naissance d’une démocratie, que votre équipe francophile a toujours su bien relayer. C’est la raison majeure de ma fidélité pour écouter régulièrement vos programmes. J’y perçois comme une invitation pour suivre les émissions de RRI composée de voix chaleureuses. Je reste fidèle aux ondes courtes reçus avec une perfection encourageant à être régulier dans la correspondance, même par Internet » – concluait M Jacques Augustin. Merci cher ami pour toutes ces années durant les quelles vous nous avez acceptés près de vous !



    Grand merci donc à tous ceux qui nous ont envoyé des réponses et nous ont également écrit ce qui les a poussés à y participer. Chers amis, le moment longuement attendu est enfin arrivé ! Les gagnants du Grand Prix, qui feront un séjour en pension complète du 15 au 24 septembre 2013 dans 3 régions de Roumanie couvertes par les émissions des stations régionales de la radio publique roumaine, soit dans les départements de Gorj, Timis et Cluj, sont Elena et Igor Kurbanov, du Turkménistan, auditeurs des programmes de RRI en langue russe. Félicitations ! Nous vous attendons en Roumanie ! Elena nous a envoyé une réponse ample, pratique, une véritable histoire de la Radio publique roumaine. Entre autres, Elena nous a écrit que : « La radiodiffusion est une composante du système mondial d’échanges d’informations et un élément important du système national de médias de tout pays. La radio est le moyen de communication avec le public le plus nombreux au monde. C’est un moyen de communication qui dispose de nombreuses possibilités, sans dépenser trop. La Radiodiffusion est accessible en égale mesure par les communautés isolées, par les plus sensibles catégories de population : personnes analphabètes ou handicapées, besogneux, femmes et jeunes et elle offre à toutes ces catégories la possibilité de participer à des dialogues sociaux et de recevoir des infos utiles, indépendamment de leur niveau d’éducation. La radio joue un rôle important en situation de crise, facilitant le travail des secouristes en cas de calamité naturelle, par exemple. Ceux qui connaissent la spécificité du travail à la radio savent aussi que ce n’est pas un travail facile. C’est pourquoi, afin de continuer à pratiquer ce métier, il faut faire preuve d’abnégation et aimer son métier. (…) J’ajouterais que la Radio publique roumaine est un véritable pont de l’amitié entre le peuple roumain et les peuples du monde. Le long des 85 années, le pont a été illuminé par le soleil et les arcs-en-ciel, mais il a été mis à l’épreuve par le vent, la pluie et le mauvais temps. Je suis convaincue qu’à l’avenir, depuis ce pont, nous pourrions admirer des paysages incroyables et qu’il résistera pendant de nombreuses années ».



    En apprenant qu’elle est la grande gagnante du jeu-concours, Elena Kurbanova nous a écrit : « Je vous remercie d’avoir inclus mon essais sur la liste des gagnants potentiels ! (…) Igor et moi, nous rêvons de découvrir les beautés de la Roumanie, de faire la connaissance de personnes merveilleuses ! Nous rêvons de sentir le souffle de la Roumanie ! »



    Les prix et les mentions seront expédiés par la poste. Merci de confirmer par lettre, par fax ou par courriél l’arrivée des envois postaux ainsi que leur contenu. Nous vous remercions aussi d’avoir participé à notre concours consacré aux 85 ans de radiophonie roumaine et nous vous invitons à participer aussi à nos prochains jeux-concours ! (trad. : Andrei Popov, Alex Diaconescu)

  • Le Parc Naturel Piatra Craiului

    Le Parc Naturel Piatra Craiului

    Amis auditeurs, notre invité d’aujourd’hui, Mircea Verghelet, le directeur du Parc naturel Piatra Craiului vous invite à visiter une région où la nature a été extrêmement généreuse et les localités préservent de fascinantes traditions populaires. Mettons le cap donc sur les Carpates Méridionales, dans le centre de la Roumanie.



    Le parc naturel Piatra Craiului est situé à environ 200 kilomètres au nord de la capitale Bucarest, dans les départements d’Arges et de Brasov. Les paysages sont époustouflants, puisque le parc s’étend sur un des plus spectaculaires massifs de Roumanie. Etant donné la richesse de la faune et de la flore, la région a été classée réserve naturelle en 1938. De nos jours, le Parc naturel Piatra Craiului compte parmi les plus beaux endroits touristiques de Roumanie et reçoit, chaque année, une centaine de milliers de touristes. Certains arrivent à escalader les sommets, d’autres ne font que parcourir les nombreux itinéraires à travers le parc, explique le directeur du Parc naturel Piatra Craiului, Mircea Verghelet : « Début 2000, quand l’administration du parc fut créée, nous avons marqué à nouveau tous les itinéraires. Pourtant, nous déroulons constamment cette activité d’entretien et de remplacement des panonceaux. Nous collaborons avec les deux services de secours en montagne de Zarnesti et de Câmpulung, qui agissent sur le territoire du parc. Il y a deux ans, nous avons réparé le refuge de Vârfu Ascutit et les autres refuges alpins sont également en bon état. Les touristes qui connaissent Piatra Craiului peuvent le confirmer. Nous avons réussi à remplacer tous les vieux refuges par d’autres, modulaires, en fibre de verre, et même à en construire deux, complètement nouveaux. Nous avons introduit aussi une taxe d’accès à l’intérieur du parc. Les touristes payent cinq lei, soit moins d’un euro pour sept jours. Cette taxe peut être payée aussi par SMS. Prochainement, nous allons installer des billetteries automatiques dans les endroits que les touristes doivent traverser afin d’accéder au parc. Ces tickets sont disponibles aussi en ligne. C’est un système que nous sommes en train de perfectionner. Bien entendu les sommes d’argent ainsi perçues seront utilisées pour entretenir l’infrastructure du parc. »



    Que reçoivent les touristes en échange du prix modique du ticket ? Eh bien sachez qu’il s’agit de paysages uniques, aux sommets spectaculaires, visibles notamment depuis le versant ouest. Les gorges de Zarnesti sont impressionnantes, tant du côté nord, depuis le département de Brasov, que du côté sud, depuis le département de Dâmbovita. Malgré la facilité de l’orientation dans le parc, sachez que Piatra Craiului est un des massifs les plus difficiles de Roumanie. Les pantes sont assez abruptes, et les itinéraires sont en fait des pistes de gravats. Il vous faut l’équipement adéquat : chaussures de montagne et vêtements de pluie. Mais vu que c’est une région de calcaires, il faut également emporter de l’eau à boire, puisque à l’étage alpin et sous-alpin, il n’y a carrément aucune source d’eau.



    Dernier détail important: ne quittez jamais les itinéraires balisés, car les risques d’accidents sont majeurs. Ecoutons Mircea Verghelet: « Nous tâchons de prévenir de tels événements en conseillant aux gens d’emprunter les trajets balisés, comme le prévoit d’ailleurs la législation des aires protégées. Ainsi, quiconque s’écarte de ces itinéraires balisés est passible d’amende. Selon les données recueillies par le service de secours en montagne, près de 90% des accidents mortels, survenus au fil du temps à Piatra Craiului, ont été dus justement au manquement à cette règle. Il faut savoir aussi que, dans les zones plus difficiles, il existe des câbles dont les touristes peuvent se servir pour être en sécurité. Des refuges sont également aménagés tout le long de ces itinéraires balisés. Car Piatra Craiului est une montagne différente des autres. Celui qui ne connaît pas le terrain et qui, de surcroît, s’aventure en dehors des trajets balisés risque de s’égarer dans ce véritable labyrinthe. »



    Tous les alpinistes chevronnés de Roumanie, y compris ceux qui ont atteint le toit du monde, se donnent rendez-vous à Piatra Craiului pour s’y entraîner. Les novices, en échange, doivent se contenter des trajets faciles, mais qui mènent eux aussi vers les hauteurs, là où l’on peut admirer chamois et edelweiss. Il y a aussi des itinéraires à thème. D’autres surprises agréables attendent les visiteurs, ajoute le directeur du parc, Mircea Vergheleţ. « Nous sommes en train de dérouler un projet sectoriel environnemental. Une des activités qu’il comporte se réfère à la sensibilisation de l’opinion publique. Il y a plusieurs itinéraires à thème et puis nous allons mettre en place quatre points d’information touristique aux entrées principales du parc. Nous envisageons également de finaliser un centre de visite à Zărneşti, de sorte qu’il soit accessible aux visiteurs à partir de la saison prochaine. L’année dernière, en partenariat avec deux ONGs, nous avons mené deux autres projets de moindre envergure pour doter de panneaux touristiques deux itinéraires à thème. L’un s’appelle «Le sentier des Nains» et relie le village de Măgura à la zone dite des « Précipices de Zărneşti». L’autre s’intitule «L’Histoire d‘un village de montagne» et passe par les villages de Măgura et de Peştera. »



    Le tourisme respectueux de la nature est une priorité de l’administration du Parc Naturel Piatra Craiului. « Nous avons remarqué chez les touristes une attitude de plus en plus responsable à l’égard de l’environnement. Cette attitude est aussi le résultat de nos activités de prise de conscience, dont la distribution de matériels touristiques en tout genre et l’installation d’écriteaux. »



    Les visites dans la région du Parc Naturel Piatra Craiului vous feront aussi découvrir le travail des tailleurs de bois et la cuisine du terroir. (trad.: Mariana Tudose, Alex Diaconescu)

  • Dans les monts Bucegi

    Dans les monts Bucegi

    On dit du massif de Bucegi qu’il est le centre des activités de montagne en Roumanie. De nombreux sentiers balisés vous emmèneront voir les merveilles que ces montagnes recèlent. D’après le nombre annuel de touristes, le Parc naturel Bucegi, qui englobe tout le massif homonyme, est la deuxième destination après le delta du Danube. Nous consacrons cette rubrique aux amateurs de montagne, en présentant les attractions touristiques, les itinéraires, la flore et la faune de ces monts.



    Le Parc naturel Bucegi, limite des Carpates méridionales, dans le centre de la Roumanie, s’étend sur 32.000 ha. Ce massif offre non seulement des paysages spectaculaires ; qui se donne la peine de le parcourir constate que c’est aussi un endroit plein de vie. Le logo des Bucegi, c’est le chamois, mais là, vous pourrez les voir dans leur habitat naturel, accompagnés par un guide spécialisé, ainsi que l’ours des Carpates, le cerf ou le coq de bruyère. Quant à la flore, il ne faut pas rater l’edelweiss, très connu, très beau et déclaré monument de la nature.



    Sports d’été, sports d’hiver, randonnées, vos vacances peuvent contenir tout cela, quelle que soit la période de l’année où vous visitez le massif. L’équitation est un autre choix des visiteurs, nous dit Gheorghe Dima, directeur à la Direction d’élevage, d’exploitation et d’amélioration des chevaux à la Régie nationale des forêts Romsilva. « Une des activités des régies au sein des haras d’Etat, c’est l’activité sportive, on va tester les chevaux que nous élevons. Comme chaque année, nous avons une riche activité compétitionnelle, jusqu’à la fin juillet il y a déjà 20 compétitions, et encore dix à l’étape nationale. Ce sont des épreuves d’obstacles, d’endurance, d’autres avec des attelages, des aspects dans lesquels nous testons la valeur des chevaux que nous élevons. Nous avons 150 chevaux dans les actions de sylvotourisme. Ils sont à retrouver dans nos haras, mais aussi au siège d’administrations de parcs nationaux et naturels, où l’on peut organiser des excursions avec nos chevaux. Les gens sont intéressés à les utiliser pendant leurs loisirs ».



    Le flux de touristes est grand, et le nombre de trajets — sur mesure, et la sécurité des gens et la protection de la nature comptent parmi les priorités de l’administration du Parc naturel Bucegi, dit Horia Iuncu, son directeur. « Nous avons pris toutes les mesures que nous avons jugées nécessaires pour faire face au flux de touristes qui commenceront à visiter notre aire naturelle protégée. Nous avons fait refaire les panneaux, les panonceaux indicateurs, les trajets thématiques et nous avons participé avec nos collègues du service de sauvetage en montagne à la réfection des trajets touristiques. Nous nous donnons pour tâche de faire encore six trajets thématiques, à l’aide de fonds européens, et un centre d’informations à Buşteni. Le bâtiment est généreux, il a 1200 m², et sera mis à la disposition des visiteurs. Ils prendront connaissance du patrimoine naturel du parc, mais aussi des règles pour le visiter ».



    Le Parc naturel de Bucegi compte 42 monuments de la nature dont les plus connus sont les rochers connus sous le nom de Babele et de Sphinx ainsi que le Mont Caraiman, le plus abrupt de Roumanie. A noter aussi deux lacs qui n’interpellent pas nécessairement par leur étendue mais par leur beauté. Il s’agit du lac Bolboci qui s’étend sur une centaine d’hectares et du Lac Scropoasa, plus petit, qui s’étend sur seulement 12 hectares mais où plusieurs espèces d’oiseaux trouvent refuge pendant l’hiver.



    Quelque soit la zone que vous visitez, on vous recommande de vous adresser à l’administration du parc, la meilleure placée pour vous indiquer le trajet le plus approprié. Horia Iuncu, directeur de l’Administration du Parc Naturel de Bucegi. «7 trajets thématiques ont été identifiés dans le cadre d’un projet visant à optimiser les visites du Parc. Le but de ces trajets est de mettre à la disposition des touristes des informations sur le patrimoine naturel tout à fait à part et de faire découvrir les beautés de ce parc sans porter atteinte à l’environnement. Pratiquement, à présent, nous avons mis au point un trajet, s’étendant sur 400 mètres linéaires, le plus important comme envergure; il est réalisé dans la plus haute tourbière de Roumanie, jusqu’ici inaccessible aux touristes, vu qu’ils détérioraient le tapis végétal spécifique de cet habitat. En plus, ils se salissaient et ne pouvaient plus poursuivre les autres activités. Je ne saurais oublier le trajet reliant la station de Busteni et la chute d’eau d’Urlatoarea qui sera ouvert aussi bien en été qu’en hiver ainsi que celui dans la zone Sapte Izvoare — Râsnov ou encore les trajets dans la zone de Dâmbovita ».



    Parmi les destinations touristiques figure aussi la cascade Urlatoarea, haute de 15 mètres. Hormis la chute d’eau principale, il y en aussi d’autres plus petites mais tout aussi spectaculaires. Le nom de cette cascade renvoie au bruit produit par les chutes d’eau.


    Pour revenir au parc naturel Bucegi, disons que c’est la première aire protégée de Roumanie avec un plan de gestion approuvé par arrêté gouvernemental, dit Horia Iuncu. « Ce plan dispose d’un chapitre bien défini sur le tourisme, sur des règles de visite et, en égale mesure, il propose d’adopter des formes de tourisme alternatif, censé mener à la diminution de l’impact négatif sur l’environnement. Nous transformons la chasse en éco tourisme, et les visiteurs partent avec des photos. Ils observent, ils bénéficient de la présence des animaux dans la nature et de leurs traces. Par ces programmes thématiques, nous avons des événements pour présenter la faune, les éléments de géologie, de manière à ce que l’impact négatif soit minimal ».



    Dans votre chemin vers les Bucegi, il ne faut pas rater une visite aux châteaux de Peleş et de Pelişor, des châteaux-musée renommés. Vous pourrez également traverser toutes les stations de la Vallée de la Prahova, au pied des Bucegi et à la limite du Parc. De là, vous verrez à coup sûr la Croix des Héros de la nation, implantée à 2291 m d’altitude, unique en Europe tant par l’altitude de son emplacement que par ses dimensions. Le monument est haut de 28 m et a deux bras de 7 m chacun. Voilà, nous espérons vous avoir intéressés et convaincus de l’inédit de notre destination. Nous vous attendons la semaine prochaine avec une nouvelle proposition…(trad.: Ligia Mihaiescu, Alexandra Pop)

  • Les gagnants du jeu-concours de RRI – « Les salines de Roumanie »

    Les gagnants du jeu-concours de RRI – « Les salines de Roumanie »


    Chers amis, RRI vous a invités à tenter votre chance à un nouveau jeu-concours, « Les salines de Roumanie », avec des prix à la clé, bien sûr. Vous deviez envoyer vos réponses jusqu’au 28 février 2013, le cachet de la poste faisant foi. Cette fois-ci, il était dédié à lune des principales ressources naturelles de la Roumanie – le sel, ressource économique mais aussi de santé, grâce aux propriétés curatives de lair salin.


    Le jeu a suscité un grand intérêt. Aussi, avons-nous reçu 429 réponses correctes ! Nous vous remercions de votre participation et vous attendons nombreux à nos prochains jeux-concours !


    Le grand prix consiste en un séjour de 10 jours (9 nuitées), en pension complète, pour deux personnes, du 15 au 24 mai 2013, dans quatre régions de Roumanie connues pour l’exploitation du sel : Slanic Prahova (comté de Prahova), Targu Ocna (comté de Bacau), Praid (comté de Harghita) et Turda (comté de Cluj).


    Les sponsors de notre jeu-concours sont : SC Salina Turda Durgău SA, la Pension « Elena » et le motel « Anda » de Targu Ocna. Nos partenaires sont : le Conseil départemental Bacau, le Conseil départemental Prahova, la mairie de la ville de Ploiesti, la mairie de la ville de Turda, l’Association de développement intercommunautaire Harghita, la Métropolie orthodoxe de Cluj, Alba, Crisana et Maramures, la Société nationale du sel S.A., y compris les succursales Salina Turda, Salina Slănic Prahova, Salina Praid, l’Union des artistes plasticiens et ses filiales de Ploiesti, Bacău et Turda, le Centre culturel départemental Harghita, la Maison municipale de la culture Turda, l’Ecole populaire des arts « Tudor Jarda » de Cluj-Napoca.


    En écoutant les émissions de RRI, en visitant notre siteet nos profils Facebook, Twitter et Flickr, vous avez pu découvrir les réponses à nos questions. Le concours a donc pris fin le 28 février. Avant de connaître les noms des gagnants, rappelons les questions auxquelles nous vous avons invités à répondre et les réponses correctes :


    – Pendant combien de temps la Roumanie pourrait-elle satisfaire les besoins de consommation interne sur ses propres ressources de sel ? Réponse correcte : 1000 ans.


    – Nommez aux moins trois salines de Roumanie. Vous pouviez choisir parmi Ocna Sibiului, Turda, Ocnele Mari, Ocna Mureş, Slănic Prahova, Târgu Ocna, Ocna Dej, Slănic Moldova, Praid, Cacica.


    – Quel est le nom du traitement qui utilise les qualités curatives de l’air salin ? Réponse correcte : spéléothérapie.


    – Quelles salines visiteront les gagnants des Grands prix du jeu-concours de RRI ? Réponse correcte : Slănic Prahova, Târgu Ocna, Praid, Turda.


    Et maintenant ouvrons vite la liste des gagnants :


    Les 30 mentions sont allées à nos auditeurs ou utilisateurs d’Internet, dont nos amis Denis Ullmann et Claude Unsinger, les deux de France.


    La fortune avait souri une fois de plus à Claude Unsinger qui, rappelez-vous, avait remporté l’année dernière le Grand prix de notre jeu « Busteni, la perle des Monts Caraiman ». « Ma motivation principale pour participer à ce concours est que cet aspect de la Roumanie — les salines et les mines de sel — mest encore mal connu. En effet, malgré mes nombreux voyages en Roumanie et le passage dans les régions où les salines existent, je nai jamais visité une saline », disait M. Unsinger dans son message de participation…


    Parmi les gagnants des 30 Troisième Prix se retrouvent nos amis Djefel Djilali d’Algérie et Samba Ba du Sénégal. « Grâce à vos émissions et a vos concours — nous écrit M Djefel Djilali – jai appris a connaître mais surtout à aimer la Roumanie. Et puis, mes recherches mont poussé à découvrir beaucoup de choses sur votre pays ajoutant à lémerveillement dune beauté naturelle, lexaltation de la connaissance et de la découverte. Chapeau ! Continuez sur votre lancée! » Merci beaucoup, cher ami ! A vous et à M. Samba Ba, qui nous déclare tout simplement — « J’aime beaucoup RRI. Mes sources de documentation sont seulement sur votre site et la Radio ».


    Pour les 30 Deuxième Prix, le nom de M. Mohamed Goumidi d’Algérie est également sorti de l’urne. /« La raisonqui ma amené àparticiper à ce concours, cest que jetiens à découvrir les ressourceslocales en Roumanie et notamment les minesde selqui abondentdans le pays. Le sel estune richessequi peut aider la Roumanieà se développer et à soutenir son économie. De même, les minesthérapeutiquessont essentielles pour la guérison de nombreuses maladies comme lasthme et lesallergies », nous a expliqué M. Goumidi dans sa motivation.


    Les 10 Premier Prix* sont allés à nos auditeurs et internautes : Clemansa Ecaterina Baciu, Roumaine d’Italie, Leokardia Bogutska — d’Ukraine, Abdel-Rahim Ait Al-Awad, du Maroc, Udo Scherbaum, d’Allemagne, Gao Junxia, de Chine, Paolo Valente, d’Italie, Alexandr Abramov, de Russie, Mogire Machuki, du Kenya (auditeur des émissions de RRI en anglais), Jacques Giraud de France et Nouari Naghmouchi d’Algérie, auditeurs des programmes de RRI en français.


    « Je suis un auditeur fidèle de RRI et j’ai participé à ce jeu pour visiter les salines de Roumanie mais surtout pour voir ma belle station RRI… », nous a écrit M. Naghmouchi. Merci encore pour vos mots.


    Pour sa part, M Jacques Giraud de France a voulu tenter sa chance à ce jeu « pour découvrir un mode d’exploitation du sel inconnu en France où la production de sel a lieu très majoritairement dans des marais salants. Une seule mine française est actuellement en exploitation en Lorraine. Dans mes voyages, j’apprécie le tourisme industriel et j’aimerais effectuer un voyage de découverte dans ces régions qui possèdent un micro-climat exceptionnel et faire ainsi la promotion de votre pays ». Merci beaucoup cher ami !


    Les 16 Prix spéciaux ont été gagnés par nos auditeurs ou utilisateurs d’Internet :Gennadiy Reşetnik, d’Ukraine, Abdel Kader Hasan Abdel Kader, d’Egypte, Khalil Abdel-Kader, d’Algérie, Joe Leyder, du Luxembourg (auditeur des programmes de RRI en allemand), Shan Jinhai, de Chine, Antonella La Brocca, d’Italie, Claudio Alfredo Martijena, d’Argentine, José Luis Corcuera Gil, d’Espagne, Elena Kurbanova, du Turkménistan, Roman Braghin, de Russie, Tracy Marvin et James Holthus, les deux des Etats-Unis, Richard Cooke, du Royaume – Uni, Satoshi Nishimota, du Japon, Eric Mompontet et Christian Canoën, de France.


    « J’ai un intérêt personnel pour les salines – jessaye den visiter dans chacun de mes voyages car je suis photographe » motivait sa participation M Eric Mompontet, qui n’a pas encore visité la Roumanie. Son compatriote, Christian Canoën, a voulu explorer grâce à ce concours « la grandeur de la Roumanie, pays d’Europe Centrale, croisement de plusieurs cultures ».


    Enfin, M. Joe Leyder du Luxembourg aurait aimé remporter ce jeu parce que « Javais déjà été choisi comme gagnant il y a quelques années, mais je navais pas pu venir, car cela tombait en pleine période des cours scolaires et comme je suis professeur de lycée, je nai pas pu me libérer. Jespère que cette année sera différente… » Eh bien, ce sera sans aucun doute pour une prochaine fois, mais nous vous attendons en Roumanie, quand vous voulez…


    Nous remercions tous ceux qui ont répondu aux questions de ce jeu-concours et nous ont également écrit ce qui les a poussés à y participer.


    Chers amis, le moment longuement attendu est enfin arrivé ! Les gagnants du Grand Prix, qui feront un séjour en pension complète à Slănic Prahova, Târgu Ocna, Praid, Turda et leurs zones environnantes du 15 au 24 mai 2013 sont Roberta et John Selesky, du Texas — Etats-Unis. Félicitations ! Nous vous attendons en Roumanie !


    En apprenant qu’ils sont les grands gagnants du jeu-concours « Les salines de Roumanie », nos deux auditeurs américains nous ont écrit — « Nous vous remercions de nous aider pour que notre rêve devienne réalité. Nous sommes ravis de visiter les mines de sel dont nous ignorions l’existence avant d’écouter RRI. »


    Les prix et les mentions seront expédiés par la poste. Merci de confirmer par lettre, par fax ou par mail l’arrivée des envois postaux ainsi que leur contenu.


    Merci, une fois de plus, d’avoir tenté votre chance, en répondant au jeu-concours sur les mines de sel de Roumanie. D’autres jeux-concours vous attendent ! Nous vous y attendons nombreux. (aut. : Alecu Marciuc, Eugen Cojocariu ; trad.: Dominique, Andrei Popov)

  • Tourisme gastronomique en Roumanie

    Tourisme gastronomique en Roumanie


    Aujourd’hui, chers amis, nous vous invitons à découvrir une Roumanie… savoureuse. Pourtant, dans les endroits spéciaux où nous nous rendrons — sur les ondes — les tentations culinaires s’accompagnent de musique et de danses traditionnelles, d’activités sportives et de randonnées dans les environs.


    Puisque cette années les Pâques orthodoxes sont fêtées début mai, en avril on organise plusieurs festivals des œufs peints et des foires aux produits traditionnels.


    Les festivals culinaires attirent de plus en plus des touristes curieux de découvrir de nouveaux plats, de nouveaux endroits et de nouvelles traditions.


    Une première destination de ce genre, c’est la commune de Varlaam, située dans le comté de Buzău, dans l’est du pays. Là on organise en mai une véritable fête de éleveurs de moutons : le Sevrage des agneaux.


    L’organisatrice du festival, Maria Blidaru, est aussi la propriétaire d’une pension. Elle nous donne un avant-goût de cette fête:« Le sevrage des agneaux est une fête de printemps ; elle marque le moment où les moutons sont menés en montagne et les agneaux restent dans les bergeries des villages. Pour cette fête on prépare des plats à base de viande d’agneau et du fromage. Le fromage est préparé sur place, c’est une tradition. Le Sevrage des agneaux est une fête campagnarde qui sert à promouvoir les produits de la zone — notamment la polenta au fromage au four appelée « bulz », notre fromage, qui est très spécial et surtout nos agneaux, qui sont des agneaux de montagne. A cette occasion nous organisons toute sorte de jeux-concours de cuisine, pour mettre en évidence la qualité et le goût des produits de Varlaam. »


    Cette fête sera organisée le 11 mai, le premier samedi après les Pâques orthodoxes. Y sont attendues plusieurs centaines de personnes.


    Un peu plus tard, en juin, sont fêtées les journées de la commune de Turia, du département de Covasna, dans le centre est du pays, au pied des Carpates orientales.


    Un festival culinaire international y est organisé chaque année. Cette commune a même établi un record, soit le plus grand « bulz » jamais préparé et qui mesurait 60 mètres. Nous avons déjà mentionné ce plat : c’est une sorte de grande boule de polenta farcie de fromage et cuite au four.


    Une autre destination intéressante sur la carte de la Roumanie gastronomique est la commune de Tismana, du département de Gorj (dans le sud).


    Chaque année y est organisé un Festival des plats froids. Une fois là, ne ratez pas le monastère de Tismana, datant du 14e siècle. L’église de ce monastère a pour couleur dominante le rouge — un rouge tout à fait spécial, appelé justement « rouge de Tismana ». Protégé par des murs très hauts, ce lieu de culte dispose également d’un petit musée.


    La commune de Praid, du département de Harghita, toujours dans les Carpates Orientales, ne saurait manquer de ce véritable tour de la Roumanie gastronomique. Cette localité est très connue pour son fameux Festival des sarmale. Les « sarmale » sont des boulettes de choucroute farcies de viande hachée et épicée, cuites au four. S’y donnent rendez-vous des représentants de nombreux villages de tout le pays ainsi que de Hongrie. C’est à qui préparera les plus délicieuses « sarmale ».


    L’automne a son propre charme culinaire. Il apporte d’autres festivals, tels celui du fromage et de la viande fumée de Bran, localité située non loin de Braşov, dans les Carpates Méridionales. A cette occasion, les bergers de la contrée — et non seulement — proposent aux touristes des produits à base de viande de mouton, abondamment arrosés de vin et de l’eau-de-vie du terroir.


    Dirigeons-nous maintenant de nouveau vers l’est. A Berca, dans le comté de Buzău, est organisé en octobre un festival des célèbres saucisses de Pleşcoi, préparées selon des méthodes très anciennes, que les habitants des parages ont gardées secrètes.


    Une autre destination culinaire est la localité de Băileşti, dans le comté de Dolj (sud), connue pour son Festival du vin rouge et des poireaux.


    Il faut également marquer d’une croix les caves les plus connues de Roumanie. Marius Paşca nous propose celles de Recaş, situées dans l’ouest du pays, dans le comté de Timiş. « Il faut dire que le vin nous accompagne toute la vie, depuis notre naissance, jusqu’à notre passage dans l’au-delà. C’est une bonne raison de connaître cet ami, de voir comment il est produit. Les plats que les vins de Recaş accompagnent sont spécifiques de la zone, mais nous offrons également une cuisine internationale : poisson, fruits de mer, salades, goulasch. Pour une vraie dégustation de vin, rien n’est laissé au hasard. Car un bon vin a besoin de plats sur mesure. »


    En espérant vous avoir donné l’envie de passer des vacances savoureuses, nous vous invitons à venir goûter la Roumanie !( trad. : Dominique)

  • « Les salines de Roumanie », fin de partie

    « Les salines de Roumanie », fin de partie


    Le jeu concours de RRI, « Les salines de Roumanie », consacré à une des principales ressources minérales du pays, touche à sa fin. Cette édition de Radio Tour contient toutes les réponses au concours, vous permettant ainsi d’entrer en lice pour le grand prix : un circuit de 10 jours dans quatre régions roumaines connues pour l’exploitation du sel. Nous vous proposons un dernier périple dans les mines d’où on extrait l’or blanc et qui offrent d’excellentes conditions pour se détendre, mais aussi pour soigner différentes affections respiratoires.


    Sans sel, aucun plat n’a plus de saveur et l’industrie chimique ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. La Roumanie compte parmi les plus grands producteurs de sel et son exploitation est une occupation très ancienne. De l’avis des spécialistes, à l’heure actuelle, en utilisant ses ressources, la Roumanie peut assurer ses besoins de sel pour mille ans. Les mines de sel de Roumanie telles Ocna Sibiului, Turda, Praid, Târgu Ocna, Slanic Moldova et autres mettent à la disposition des touristes d’excellentes facilités de cure. Les propriétés de l’air salin ont été mises à profit par la spéléothérapieet par la climatothérapie, des traitements déroulés dans le souterrain, dans des grottes et des mines de sel. La cure prévoit en effet l’inhalation de l’air de la mine et il peut s’avérer utile dans le traitement des voies respiratoires (maladies asthmatiques, bronchites et allergies). Ce qui plus est, grâce à leur acoustique à part, ces mines sont des espaces idéaux pour accueillir des concerts.


    C’est le cas de celle de Slanic Prahova, et notamment de la mine touristique Unirea. Le chef du service entretien et exploitation, Constantin Niculescu, passe en revue l’histoire de ce site : « Les premières données écrites concernant une telle exploitation datent de 1685. Le boyard Mihai Cantacuzène achète un domaine qui s’étendait sur une importante partie du territoire actuel de la localité, afin de mettre à profit cette richesse naturelle qu’est le sel. En 1685, il réussit à ouvrir la première mine de sel, qui prévoyait du point de vue technique quatre puits verticaux, dont deux pour l’extraction du matériel et les deux autres pour l’aérage et le transport du personnel. Dans la mine touristique Unirea, qui est ouverte au grand public, la température est constante en toute saison, à savoir 12 degrés. La pression atmosphérique, elle, est supérieure de 20 millimètres de mercure à celle enregistrée en surface. Cet aspect allait permettre, à compter de 1970, date à laquelle prenait fin l’exploitation du sel dans cette mine, d’y mettre en place des activités touristiques et de cure pour les maladies respiratoires, dont notamment l’asthme bronchique, les bronchites, les insuffisances respiratoires. »


    La station thermale de Slănic Prahova accueille la plus grande mine de sel d’Europe. C’est toujours là qu’on trouve le Mont de sel, unique au monde. Située au cœur d’un paysage pittoresque, la ville offre d’excellentes conditions d’hébergement, de traitement et de loisirs. Bref, elle est l’endroit idéal pour passer des vacances inoubliables. Constantin Niculescu, qui dirige l’équipe de maintenance et d’exploitation minière à la mine touristique Unirea, à Slănic Prahova, nous parle des raisons pour lesquelles les touristes y reviennent immanquablement : « Tout d’abord pour la qualité des aérosols. Ensuite, pour le paysage souterrain impressionnant. Fortement médiatisé, cet objectif touristique est bien connu. A preuve la multitude de visiteurs qui arrivent des quatre coins du monde: Amérique, Asie, Israël, Moyen Orient, Europe. Nous avons à présent des vols qui nous relient au Moyen Orient et puis des cars bondés de touristes nous rendent visite presque chaque jour. Cet objectif présente un grand intérêt touristique. Les agences de voyage offrent des paquets de séjour variés, comportant logement et loisirs tant pour le tourisme en surface que pour les lacs anthropo- salins et pour cet objectif souterrain ouvert à longueur d’année. »


    La ville de Slănic avoisine les Monts Teleajan. On peut les atteindre au bout de trois à cinq heures de marche en suivant les trajets balisés. Les touristes peuvent également faire des randonnées d’une demi-heure jusqu’aux sources à eau sulfureuse, calcique, chloro-sodique, qui se trouvent aux environs de la station. Je mentionnerais par exemple la Fontaine fraîche, la Fontaine de l’ennemi ou la Fontaine Gogon. A 39 kilomètres plus loin, dans la ville de Ploieşti, se trouve le Musée du pétrole. Voici ce que Gabriela Tănăsescu, directrice de cet établissement culturel, nous a appris : « Il existe des gens et des événements qui nous font parler du pétrole comme s’il était un organisme vivant, qui marque depuis des milliers d’années notre existence. La Roumanie se retrouve dès 1857 dans la hiérarchie des pays à longue tradition en matière d’exploitation et de traitement du pétrole. Ce fut une année mémorable en raison de trois premières. Primo: la Roumanie était à l’époque le premier pays au monde à produire du brut, les 275 tonnes de brut roumain étant consignées dans les statistiques internationales. Secundo: c’est toujours en Roumanie, plus précisément près de Ploiesti, que l’on construisit la première raffinerie industrielle au monde. Tertio: le 1er avril 1857, la ville de Bucarest devenait la première du monde éclairée au pétrole. »


    Si vous êtes de passage dans la ville de Ploiesti, vous pourrez satisfaire votre curiosité aussi. De quoi s’agit-il? Réponse avec Tatiana Ristea, curateur du Musée de l’horloge « Nicolae Simache » : « La collection du Musée de l’horloge est structurée selon des critères relevant de la chronologie et de la typologie. Notre musée vous fera découvrir tous les types d’horloges, depuis les plus anciens, tels les cadrans solaires et les horloges à eau jusqu’aux horloges mécaniques, que l’on connaît tous. Le patrimoine du musée de l’horloge Nicolae Simache” comprend aussi des horloges de cheminée, une collection impressionnante de montres de poche et une autre de mécanismes musicaux. »


    Chers amis,ici prend fin la dernière des émissions consacrées à notre jeu-concours « Les salines de Roumanie ». Si vous avez correctement répondu aux questions, vous pouvez gagner le Grand Prix. Il s’agit d’un circuit de 10 jours, pour deux personnes, en pension complète, dans quatre régions de la Roumanie réputées pour l’exploitation du sel, à savoir Slănic Prahova, Târgu Ocna, Praid et Turda. (trad. Alex Diaconescu, Mariana Tudose)

  • Tourisme dans le comté de Dolj

    Tourisme dans le comté de Dolj


    Madame, Monsieur, nous vous invitons en cette fin de semaine à découvrir ensemble le comté de Dolj, dans le sud de la Roumanie. Attesté pour la première fois en 1444 sous le nom de Département des Marais”, le Dolj doit son nom actuelle au dialecte proto-slave. C’est un compté qui impressionne notamment par sa riche histoire et sa nature sauvage. Notre périple d’aujourd’hui commence à Craiova, la ville la plus importante de Dolj.


    Avec des détails, Madame le maire Lia Olguta Vasilescu: « Craiova est une ville très ancienne bâtie sur les lieux de l’ancienne citée fortifiée de Pelendava. La première attestation documentaire date de 1475. Pourtant, ce sont plutôt les quelques monuments de patrimoine dressés par des architectes célèbres qui font la fierté de Craiova. Et je pense notamment à la Maison dite « a Baniei » (de la Banie), ancienne dénomination administrative de la région d’Oltenie. Il s’agit de l’édifice le plus ancien de la ville, construit en 1699 et restauré par les soins du prince Constantin Brancovan. Bâtie sur deux niveaux, en style traditionnel, d’après les plans des architectes princiers, cette construction impressionne par les salles voûtées du rez-de-chaussée et par celles à balcon du premier étage. Il y a ensuite le Palais Jean Mihail qu’il ne faut pas rater. C’est un bâtiment magnifique, réalisé entre 1899 et 1907 d’après les plans de l’architecte français Paul Gottereau et commandé par Constantin Mihail, un des Roumains les plus aisés de l’époque. C’est d’ailleurs à l’intérieur de ce palais que l’on a commencé la construction du Cube de Brancusi, un espace consacré aux oeuvres de l’artiste. Une fois à Craiova, n’oubliez pas de visiter le siège de l’Université de la ville qui occupe l’ancien Palais de la Justice réalisé en 1890 par l’architecte Ion Socolescu, dans un style néoclassique. Ou bien, je vous invite à admirer le siège de l’Hôtel de ville où fonctionnait jadis la Banque du Commerce, imaginée par le célèbre architecte Ion Mincu. L’édifice, achevé en 1916, impressionne par ses intérieurs richement décorés, ses vitraux, ses mosaïques vénitiennes et ses grilles en fer forgé. »


    On ne saurait visiter Craiova sans admirer les belles églises de la ville, véritables joyaux d’architecture. Et nous allons commencer avec le monastère de Cosuna dont seulement la petite église mélangeant le style local à celui byzantin a résisté au passage du temps. Notre périple spirituel comporte aussi l’église du monastère Jitianu en style brancovan, l’église Saint Démettre dressée en 1652 sous le règne du prince Matei Basarab ou encore l’église de la Madonne dite du Mûrier dont les fresques intérieures portent la signature du célèbre peintre roumain Gheorghe Tatarescu. Pourquoi du Mûrier, vous allez demandez… La légende dit qu’une icône miraculeuse a été découverte entre les branches d’un mûrier juste à l’endroit où l’on a fait construire par la suite l’autel.


    Chers amis, dans les minutes suivantes, nous vous proposons une sortie dans le parc Nicolae Romanescu qui fait la fierté de Craiova et de la Roumanie en général. C’est un des jardins d’Europe les plus intéressants, création de l’architecte français Redont et qui s’est vu récompenser de la médaille d’or à de l’Exposition Internationale de Paris, en 1900. Et puisqu’il est immense, nous invitons madame le maire Lia Olguta Vasilescu à nous accompagner dans les allées du parc: « Je crois qu’une fois à Craiova, on ne devrait absolument pas rater l’occasion de faire une promenade dans les allées du parc Nicolae Romanescu, unique en Roumanie et figurant en tête du classement des plus grands jardins européens. Il couvre plus de 76 hectares, il a un hippodrome, des allées et des sentiers et même un zoo. »


    A tout cela s’ajoute un Jardin des Plantes aménagé à l’initiative de la botaniste Alexandra Buia.


    Si c’est plutôt la vie culturelle qui vous intéresse, pas de problème, à Craiova vous serez bien servis! La ville recense plusieurs institutions culturelles tels le Théâtre national ou encore celui des Marionnettes, Orchestre Philharmonique ou bien le Musée d’Art qui présente des oeuvres de Brancusi de la dernière période de création du sculpteur: une version en pierre du « Baiser », « Torse de femme », « Orgueil » ou bien « Tête de garçon ».


    Vous êtes fatigués et vous aimeriez bien vous reposer un tout petit peu? Ca vous dirait d’évader à la campagne pour une bouffée d’air frais et un bon verre de lait de bufflonne? Pas de problème, cela va s’arranger puisque seulement 55 kilomètres séparent Craiova de la commune de Bucovat. Pour plus de détails, nous passons le micro au maire de la commune, Monsieur Vasile Constantin: « Bucovat est une jolie commune, ce qui a poussé bon nombre d’habitants de Craiova à s’y faire construire des maisons de vacances. A la différence d’autres endroits, chez nous, on a la chance de respirer un air très pur. En plus, c’est toujours chez nous que le touriste peut visiter les ruines du camp militaire romain de Pelendava ou encore peut se rendre sur un des plus anciens sites fossilifères d’Europe. Par ailleurs, je dois vous dire que les habitants de notre commune s’occupent de l’élevage des bufflonnes dont le lait est très bon et nourrissant. A la fin, je voudrais vous donner aussi quelques repères culturels de notre commune: et je pense au monastère de l’ancien Bucovat, érigé sur la rive gauche du Jiu et à l’église du village de Bucovat construite par les moines du Mont Athos. »


    Le département de Dolj s’adresse également aux amateurs de chasse ou de pêche ou bien aux passionnés de tourisme d’aventure qui souhaitent faire des sports extrêmes à des prix cassés. Si cette région figure déjà sur la liste de vos destinations futures, permettez-nous de vous faire une petite suggestion avant de vous dire au revoir: le mieux serait de visiter le Dolj en automne quand plusieurs festivals se tiennent dans les parages. A titre d’exemple: le Festival du Poireau, une occasion unique de goûter à la cuisine du terroir qui place cette légume en position privilégiée. ( trad. : Ioana Stancescu)

  • Tourisme d’aventure dans les Carpates

    Tourisme d’aventure dans les Carpates


    Nous dédions cette édition de notre rubrique à tous ceux qui aiment bouger, qui aiment l’insolite et l’aventure.S’ils y a parmi des contemplatifs, ils sont les bienvenus en spectateurs.


    Notre itinéraire débute dans le comté d’Alba, dans le sud de la Transylvanie. Là, nous allons rencontrer Constantin Cheşculescu, propriétaire d’une pension qui offre, comme principal loisir, l’équitation. Vous pouvez choisir entre un parcours aventure dans les Carpates qui dure 3 jours et un parcours villages roumains” de 8 jours.


    Le programme de 8 jours vous permet de vous lier d’amitié avec le cheval qui va vous porter sur les pentes des montagnes. L’aventure proprement dite commence, en fait, le 3e jour. Constantin Cheşculescu décrit l’itinéraire: « On se rend dans le massif de Cindrel, des Carpates Méridionales. Le point de départ est le village de Răhău, situé à proximité de la ville de Sebeş et nous nous dirigeons vers Sibiu, pour atteindre un village avoisinant la Clairière de Sibiu, zone pastorale très connue. Là nous attend un souper traditionnel. Le lendemain on part pour Crinţ, un autre village des Monts Cindrel. Il faut dire que chaque village est pittoresque à sa façon, chaque endroit a quelque chose de spécial à offrir au visiteur: un pain cuit dans le four comme on n’en mange nul part ailleurs, un fromage fait maison, un musée des bergers — et c’est le cas du village de Jina. »


    Au retour, on traverse de nouveau les monts Cindrel, empruntant un autre itinéraire, tout aussi pittoresque. Tout au long de ce voyage, les loisirs sont interactifs. Les touristes participent à la préparation des repas où de la barbecue. Si, pendant cette expédition, les chevaux ont besoin de repos, pendant ce laps de temps on vous propose une aventure tout terrain. La destination en est la ville de Sibiu.


    Combien coûte de telles vacances dans les Carpates roumaines? Constantin Cheşculescu explique: « C’est un séjour tout compris. Le touriste qui le réserve ne paie rien de plus pour la composante équitation. Une journée à cheval coûte environ 120 euro. Sur les 8 jours de ce programme, il y en 2 où l’on ne fait pas d’équitation, alors le prix baisse à 55 ou 60 euro, en fonction des conditions d’hébergement et des repas. Nous souhaitons renouer avec une tradition d’avant la deuxième guerre mondiale et je suis content qu’il y ait un si grand nombre de familles qui souhaitent éduquer leurs enfants de cette façon. Travailler avec les chevaux est très éducatif, ça rend patient, vous rapproche de la nature et des animaux, tout en vous éloignant de l’ordinateur et du portable.»


    Après le tourisme équestre — un peu de tourisme d’aventure. C’est ce que nous propose Valentin Gheorghe, manager d’une société spécialisée dans ce genre de tourisme. Depuis deux ans, Valentin s’est focalisé sur la zone des Carpates de courbure — avec les massifs de Penteleu et de Siriu, situés sur les territoires de deux comtés de l’Est du pays: Buzău et Vrancea. Il l’a choisie notamment en raison de sa nature sauvage. Voici son offre: « Les touristes étrangers préfèrent les choses un peu spéciales. Aussi, ma première offre comporte-t-elle entre autres des scénarios de survie. Les vacanciers sont emmenés en voitures tout terrain, par exemple, dans une zone sauvage et de là, accompagnés par des instructeurs, ils doivent refaire le chemin vers la civilisation. Ils apprennent des techniques de survie enseignées aux militaires et ils tâchent de se débrouiller, sans se rendre compte que tout a été prévu d’avance, pour les obliger à pratiquer différents sports. Par exemple, il ne peuvent arriver d’un certain endroit dans un autre qu’en traversant une rivière. Et quelque part, à proximité, ils découvriront des canoës. En une heure, ils parcourent ainsi une grande distance. Ensuite, ils arrivent à un précipice. Ils y trouvent une tyrolienne. Et ainsi de suite. Dans deux ou trois jours, ils regagnent la civilisation. »


    Valentin Gheorghe compte également parmi les promoteurs de ce programme d’aventure. Ecoutons-le : « Nos touristes ne possèdent pas de l’équipement spécial. En effet, nous assurons tout l’équipement sportif, de protection, les tout-terrains. Ils s’habillent normalement, comme s’ils auraient voulu faire une randonnée en montagne. Nous avons reçu nombre de touristes venus individuellement d’Allemagne, de France, de la Hongrie. Côté groupes organisés jusqu’ici nous avons reçu uniquement des Polonais. Nous collaborons avec une agence de voyage de Pologne depuis quelques années. A commencer par cette année, nous espérons pénétrer avec succès de nouveaux marchés : Israël, Espagne et en première les Emirats Arabes Unis. »


    Vous pouvez également découvrir l’offre roumaine de tourisme d’aventure à Adventure Fest, qui se tient vers la fin du mois en cours. C’est un festival de trois jours, où les touristes peuvent pratiquer presque tous les activités au niveau débutants.


    Ce voyage à travers le massif Apuseni s’achève sur le tourisme spéléologique, puisque dans ces montagnes il y a une contrée de 55 kilomètres carrés où se trouvent près de 2 mille grottes. Ecoutons Cristi Vârciu, responsable d’Apuseni Adventure : « J’ai travaillé pendant quatre ans en tant que guide touristique pour les Français. Le printemps je travaille avec des touristes israéliens, alors qu’en automne avec les Tchèques et les Polonais. Ce sont les trois catégories importantes de touristes que je guide à travers les Apuseni. Le tourisme spéléologique a connu le plus grand succès. Mon paquet préféré s’étend sur sept jours et prévoit de partir à pied vers la majorité des sites touristiques de la région alors que les bagages son transportés avec des tout-terrains. Le dimanche, avec un seul sac à dos, quelques vivres et un peu d’eau nous partons pour visiter une série de monuments tant naturels qu’ethnographiques. Le soir nous dormons au gîte rural, là ou les bagages nous attendent déjà. Et le lendemain matin l’histoire se répète. Nous montons sur des quads, nous traversons des gorges, nous allons même en chariot. Ce paquet de sept jours a connu un gros succès aux expositions touristiques où nous l’avons présenté. Bref, je peux te porter n’importé où dans le Massif Apuseni, même dans le temps. On peut commencer par l’époque de l’homme primitif, au Glacier de feu, la plus ancienne grotte habitée par des êtres humains, et finir par une activité moderne : survoler le massif Apuseni en parapente. »


    Même le menu est inédit si on pense à la galette cuite sur une pierre chauffée ou à une autre invention culinaire : le poulet au barrique, qui se préparent dans la grotte dans un barrique selon le modèle de la rôtissoire. Voici donc autant d’arguments qui font des Carpates Orientales une destination à ne pas rater. A bientôt ! (trad.: Alex Diaconescu, Dominique)