Category: Le plat du jour

  • La soupe aigre d’oseille et d’arroche

    La soupe aigre d’oseille et d’arroche

    Le printemps, les marchés roumains sont envahis de toute sorte de plantes pleines de vitamines qui sont aussi utilisé dans toute sorte de plats de saison. Aujourd’hui, je vous propose de préparer une soupe d’oseille et d’arroche aux légumes. Il vous faut trois bottes d’oseille, trois d’arroche, quelques cuillerées de riz, deux oignons, deux pommes de terre, un poivron, une tête de céleri rave pas trop grande, une botte de livèche, du bors et un ou deux œufs.

    Rappelons-le, le bors est un condiment spécifique de l’Europe de l’Est et de la Russie, obtenu suite à la fermentation du son de blé qui donne un goût aigre aux différentes soupes. Une fois que ce condiment est ajouté, une soupe se transforme en ce que les Roumain appellent « ciorba », c’est-à-dire une soupe dense avec beaucoup d’ingrédients et au gout aigre. Commencez par couper les légumes en brunoise. Dans une casserole plutôt grande, faites dorer les légumes, oignons, carottes, cèleri et poivron dans deux ou trois cuillerées d’huile de tournesol à feu moyen, voire doux.

    Après une dizaine de minutes, ajoutez de l’eau afin de remplir trois quarts de la casserole et ajouter les pommes de terre. Faites bouillir jusqu’à ce que les légumes soient assez bien cuits, puis ajoutez les feuilles d’arroche et d’oseille, hachées. Après cinq autres minutes ajoutez le bors et si vous voulez un peu de coulis de tomates. Après une autre dizaine de minutes, vous pouvez ajoutez l’œuf battu et la livèche finement hachée avant de couper le feu.

    Vous pouvez aussi ajouter parmi les ingrédients des lardons fumés afin de lui conférer un gout encore plus savoureux et intense. Pour cela, il faut revenir à la première étape de la cuisson, soit le moment quand on a fait sauter les légumes en brunoise. C’est à ce moment-là qu’il faut ajouter les lardons fumés. Vous pouvez également choisir une autre variation de la recette classique. Une fois la soupe préparée, n’y ajoutez pas les œufs battus mais préparez une omelette. Coupez-là ensuite en carreaux et ajoutez-les ensuite dans la casserole après avoir coupé le feu. Vous pouvez aussi ajouter de la crème fraîche pour obtenir un gout encore plus intense et riche. Voici donc autant de variations de recette de base à expérimenter et … à savourer !

  • Le pain traditionnel roumain

    Le pain traditionnel roumain

    Sachez dès le début que le véritable pain paysan roumain est celui cuit au « ţest ». Le « ţest » dune sorte de couvercle en terre cuite qui a la forme dune cloche et qui couvre la pâte en train de cuire sur la partie du four où lon fait le feu. Bon, à première vue cela semble compliqué, voire impossible de mettre en œuvre, mais finalement ce nest pas vraiment le cas. Il vous faut un four à pizza au bois suffisamment grand pour accueillir votre ţest roumain. Si vous avez un jardin cest plus simple, car celui-ci peut être installé près du barbecue. Il vous faut également un « ţest ». Ne vous découragez pas, il y a des artisans roumains qui en fabriquent et on peut les acheter en ligne pour moins de 50 euros, plus frais de port. En labsence dun four, vous pouvez allumer le feu sur une dalle en béton par exemple, ou bien sur des briques et poser le “ţest” sur ceux-cis.



    Bon, une fois munis de cette infrastructure, il vous faut aussi les ingrédients. Là, cest plus simple : un demi-kilo de farine, du sel et de leau. Commencez par tamiser la farine afin denlever les impuretés mais aussi de laérer un peu. Puis versez-la dans un récipient en plastique et faites un petit trou au milieu. Salez et ajoutez de leau progressivement tout en la mélangeant à la farine, afin dobtenir une pâte homogène et élastique en quelque sorte. Laissez-la reposer au chaud, au couvert pendant une ou deux heures. Ensuite formez plusieurs tourtes plates. A laide dune fourchette, appliquez plusieurs trous, avant de mettre au four, sous le ţest.



    Et maintenant, retour aux choses vraiment compliquées. Dans votre four à pizza, posez le ţest incliné à environ 45 degrés. Vous devez le poser sur un support spécial ou bien reposé sur une tige en métal. Faites un feu de bois sous le ţest afin de le chauffer jusquà ce que vous obteniez des braises allumées. Retirez-les de sous le ţest, nettoyez soigneusement avec un petit balai lespace où il faut poser le pain. Mettez le pain sous le ţest et entourez-le de braises.



    Laissez le pain cuire pendant une vingtaine de minutes et vérifiez-le de temps en temps sil est bien cuit. Bon, voilà, votre pain traditionnel roumain est prêt. Laissez-le refroidir un peu avant de le manger avec de la zacusca ou avec un caviar daubergines ou bien avec une purée de haricots secs.

  • Petits croissants roumains

    Petits croissants roumains

    Aujourd’hui j’ai décidé de vous présenter une recette de dessert très répandue dans la cuisine roumaine d’hier et d’aujourd’hui : les petits croissants farcis de loukoum. Il s’agit d’un des desserts de l’enfance, à base de pâte sablée, que nombre de grand mères préparaient pour leurs familles. Je vous propose une recette basique qui a pourtant un ingrédient secret qui peut faire la différence : le saindoux.

    Pour préparer une bonne cinquantaine de petits croissants il vous faut d’abord un demi-kilo de farine de blé, quelque 270 – 300 grammes de saindoux froid, 2 cuillerées de sucre en poudre, 2 cuillerées de vinaigre de vin blanc, cinq cuillerées d’eau et un peu de vanille. Prenez un grand bol dans lequel vous devez mixer tous les ingrédients jusqu’à ce que vous obteniez une pâte sablée homogène.

    Mettez au frais pour une période d’au moins six heures et puis partagez en quatre parties égales. Avec un rouleau aplatissez la pâte jusqu’à une épaisseur d’un centimètre environ. Puis coupez la pâte en 12 tranches à la façon d’une pizza. En effet, vous devez obtenir des triangles d’une dizaine de cm de longueur. Posez à la base de chaque triangle de pâte un morceau de loukoum. Puis roulez la pâte pour réaliser des petits croissants que vous devez poser dans un récipient qui va au four sur du papier kraft.

    Mettez au four préchauffé à 180 degrés, pendant une vingtaine de minutes, puis retirez-les du four et saupoudrez-les de sucre en poudre. Evidemment vous pouvez éliminer le saindoux de la recette. Pour quelque 550 grammes de farine, vous avez besoin de 350 grammes de beurre et de deux jaunes d’œufs et de quelques cuillerées d’eau froide. La farce de loukoum peut être également remplacée par un peu de confiture ou bien par des noix écrasées, des raisins ou du chocolat. Bref chaque maison à sa propre recette et toute variation est acceptée, à condition que le résultat soit délicieux.

  • Les sarmale en potiron

    Les sarmale en potiron

    Bref ces petits rouleaux constituent le plat vedette du repas festif de Noël, et de toute autre fête roumaine. Evidemment, il existent de nombreuses déclinaisons de cette recette traditionnelle selon les différentes régions du pays. En Moldavie dans les sarmale sont plus petites alors qu’en Transylvanie et en Olténie, soit dans l’ouest et dans le sud du pays elles sont plus grandes. D’habitude on utilise des feuilles de choucroute mais ce n’est pas du tout hors du commun de préparer des sarmale avec des feuilles de choux blanchis, des feuilles de vigne ou d’oseille. Pour la farce on utilise d’habitude de la viande de porc ou de bœuf, mais on peut également mélanger le riz aux champignons, à la chair de poisson ou de dinde.



    Les sarmale il faut les cuire dans une cocote en terre cuite, mais aujourd’hui je vous propose de les placer à l’intérieur d’un potiron, question de varier les saveurs. Côté ingrédients il vous faut un potiron de belle taille, à peu près la taille de votre four, 1 chou, 3 ou quatre tomates ou du coulis de tomates. Pour la farce il vous faut un demi kilo de viande de porc ou de veau ou bien un mélange entre les deux, 1 gros oignon, 1 verre de riz, 2 carottes, des herbes et 1 morceau de lard fumé. Hacher l’oignon aussi fin que possible, râper les carottes, puis les faire revenir dans de l’huile ou du saindoux.



    Hacher le lard et les herbes, et écraser une tasse de chair de potiron. Ajouter la viande et la faire dorer et le riz et même un peu d’eau pour ce dernier arrive à gonfler. Quand ce mélange est prêt, d’habitude après une quinzaine de minutes, commencez à farcir les feuilles de choux. Découpez les côtés et les parties dures des feuilles et réservez-les pour les hacher. Roulez les feuilles de chou autour d’une grosse cuillérée de farce et posez les sarmale à l’intérieur d’une grosse cocotte, puis ajoutez du vin blanc et du jus de tomates et faites bouillir pour une bonne heure environ, à feu doux sans oublier d’y ajouter de l’eau de temps en temps pour que les sarmale ne collent pas au fond du récipient.



    Couper un couvercle du potiron puis videz-le des graines et d’une partie de sa chair pour laisser environ 5 centimètres tout autour. A l’intérieur du potiron il faut disposer une couche de choucroute, puis ranger les sarmale sans oublier d’intercaler des branches de thym. Terminer par une couche de chou couverte de tranches de tomates. Puis versez du jus de cuisson et du coulis de tomates si besoin est. L’enfourner à four chaud mais faire cuire à feu doux pendant une bonne heure, le temps que les sarmale et le potiron environnant soient bien cuits. Servez les sarmale baignées du parfum du potiron et des tranches de potiron légèrement caramélisées accompagnées de polenta chaude et recouverte d’une ou deux cuillerées de crème aigre. N’oubliez pas le piment rouge saumuré et les verres de vin rouge du terroir.

  • Supa cu galusti/La soupe de poulet aux boulettes de semoule.

    Supa cu galusti/La soupe de poulet aux boulettes de semoule.

    C’est un plat que toute mère de famille roumaine prépare, en été comme en hiver et que tout enfant à gouté au moins une fois par mois. Pour la préparer il vous faut un poulet ou bien une poule entière, de campagne si possible. Il vous faut aussi deux ou trois carottes, un gros oignon et plusieurs oignons de petite taille, une tête de céleri rave, un panais et une botte de persil, sel et poivre du moulin. Pour les boulettes de semoule il vous faut deux œufs et 5 ou 7 cuillerées de semoule.

    Commencez par couper l’oiseau en morceaux et mettez ces parties bouillir dans de l’eau salée, éventuellement dans une casserole à pression. Lavez et pelés les légumes avant de les couper en morceaux plutôt grands. Prenez trois légumes : une carotte, un panais et un oignon et faites-les bouillir dans l’autocuiseur aux côtés du poulet. Une fois la viande cuite, vous pouvez enlever les légumes puisque leur rôle est uniquement celui d’enrichir le gout du bouillon.

    Mettez le bouillon dans une casserole normale et faites bouillir aux côtés des morceaux de viande de poulet quelques rondelles de carotte, deux ou trois petits oignons coupés en moitiés et quelques cubes de céleri rave.

    Entre temps, il faut préparer les boulettes de semoule. Dans un bol, battez l’œuf avec un fouet et ajoutez en pluie de la semoule. C’est un moment assez délicat parce qu’on risque facilement de finir soit par des boulettes extrêmement dures, soit par des boulettes qui risquent de se désintégrer. Donc la pâte qui en résulte doit être assez crémeuse mais pas trop et tout dépend du balancement entre les deux ingrédients : l’œuf et la semoule. Au cas où la composition est trop dense, vous pouvez ajouter un peu de bouillon de poulet, une ou deux cuillerées, pas plus. Enfin, avec une cuillère à soupe, prenez un peu de mélange et posez-le dans la casserole. Evidemment, le feu doit être extrêmement doux pour que les boulettes ne se désintègrent pas. Vous allez voir vos boulettes gonfler et prendre du volume.

    Essayez-les au moment où elles vous semblent cuites, soit après une dizaine de minutes, pour voir si leur texture est celle correcte, c’est-à-dire qu’elles doivent être assez tendres pour les couper avec une cuillère. En cas d’échec… recommencez, vous aller réussir sans aucun doute. Enfin, goutez la soupe, salez et poivrer selon votre goût et coupez le feu avant d’ajouter du persil finement haché.

  • Les légumes en saumure

    Les légumes en saumure

    Sachez d’abord que traditionnellement les familles roumaines préparent toute sorte de conserves de légumes qu’elles préservent jusqu’au beau milieu de l’hiver pour accompagner rôtis et grillades. Les plus simples à préparer sont les légumes en saumure, que les Roumains appellent « acrituri », littéralement « choses aigres ». Il vous faut des tomates vertes, des choux-fleurs, un chou blanc et un autre rouge, de petites pastèques vertes, des cornichons, des céleris-raves avec tiges et feuilles, des carottes et des piments rouges ou verts. Sachez que selon la tradition, il ne faut pas mélanger poivrons tomates aux cornichons puisqu’apparemment les deux ne s’entendent pas.

    Enfin, vous devez également savoir que les bocaux de légumes en saumure, vous devez les préserver au frais, à l’abri des rayons du soleil. Sinon, les légumes risquent de devenir trop salés ou bien s’abîmer rapidement. L’idée c’est de les préserver depuis l’automne et jusqu’au beau milieu de l’hiver. Pour la saumure il vous faut également des graines de poivre, de l’aneth séché et des feuilles de laurier. Lavez soigneusement les légumes. Il vous faut aussi des bocaux plutôt grands, sur le fond desquels vous devez mettre une couche de tiges et de feuilles de céleri et une brindille de cerisier avec des feuilles vertes. Lavez les légumes soigneusement, épluchez et coupez en rondelles le céleri-rave et les carottes.

    Posez les légumes dans les bocaux alternativement : tomates vertes, chou-fleur, céleri-rave, chou blanc, cornichons, piments, chou rouge et ainsi de suite. Enfin ajoutez-y aussi des tiges d’aneth séchées et terminez par une couche de tiges et de feuilles de céleri et de cerisier. C’est le moment de préparer la saumure. Pour chaque litre d’eau il vous faut une cuillerée de gros sel de mine de Roumanie. Dans une casserole, préparez cette saumure en ajoutant aussi des grains de poivre et des feuilles de laurier et mélangez soigneusement afin de dissoudre le sel.

    Versez la saumure sur les légumes et remplissez les bocaux, avant de les recouvrir d’un couvercle. Il ne vous reste qu’à patienter pendant quelques semaines avant de pouvoir les déguster. N’oubliez pas de les laver à l’eau froide afin de les dessaler un peu. Les servir pour accompagner grillades et différents fricassées riches en graisse ou bien des cassoulets en période de carême. Bon appétit !

  • Moussaka de choux

    Bonjour, aujourd’hui je vous propose de préparer une autre variante de la fameuse moussaka, plat d’origine grecque, décliné dans d’innombrables variantes à travers les Balkans. Normalement, la moussaka est préparée avec des tranches d’aubergines ou de pommes de terre, mais la celle que je vous propose aujourd’hui est faite à partir de choux, une recette spécifique à la région de Teleorman, dans le sud de la Roumanie. Il vous faut un demi kilo de viande de porc maigre, 150 grammes de riz, deux oignons, 6 poivrons, un chou, 200 ml d’huile, un kilo de tomates, du bouillon de bœuf, une cuillerée de coulis de tomates, 200 ml de crème fraîche, un peu de coulis de piments rouges, thym, du sel et du poivre du moulin.

    Hachez les oignons et la viande et puis faites-les dorer dans deux ou trois cuillerées d’huile de tournesol. Lavez le riz rigoureusement et faites-le bouillir. Hachez le chou et si vous avez choisi de la choucroute, lavez-la rigoureusement pour la dessaler. Lorsque le riz est bien cuit, mettez-le dans une passoire et mélangez-le avec la viande. Ajoutez les coulis de tomates et de piments, poivrez et salez si nécessaire. Coupez les tomates et les poivrons en rondelles. Huilez une casserole qui va au four et puis mettez des rondelles de tomates et de poivrons et une couche de chou.

    Puis posez une couche de viande avec du riz, ensuite des tomates et des poivrons, un peu de thym et à nouveau du chou et ainsi de suite. A la fin mettez une couche de chou, de tomates et de poivrons. Versez du bouillon de bœuf et ajoutez aussi de la crème fraîche avant d’enfourner au couvert pendant une heure environ. Prévoyez un petit rouge de campagne pour ce plat savoureux et inédit. Bon appétit !

  • La carpe de Giurgiu

    La carpe de Giurgiu

    Aujourd’hui je vous propose un plat moins connu spécifique du sud de la Roumanie et notamment de la ville de Giurgiu au bord du Danube. En fait, il s’agit d’un mélange inédit entre le poisson d’eau douce telle la carpe ou le silure et le blé bouilli. D’ailleurs, l’existence d’un tel plat n’est pas du tout le fruit du hasard, puisque la ville de Giurgiu – et notamment son port de marchandises – est historiquement une des portes par lesquelles les graines de la plaine roumaine étaient exportées via le Danube.



    Donc, il vous faut un kilo de blé, décortiqué si possible, ou bien du boulgour, et deux kilos de filets de poisson (carpe ou silure par exemple). Il vous faut aussi un verre de vin blanc, un demi-kilo d’oignons, 20 ml d’huile de tournesol, un demi-kilo de tomates, une botte de persil, du thym et une cuillerée de graines de moutarde broyées. Faites bouillir les graines de blé jusqu’à ce qu’elles soient bien cuites. Coupez les oignons en julienne et faites-les dorer dans de l’huile de tournesol avant d’ajouter le blé.



    Ajoutez le vin, les graines de moutarde, le thym, salez et poivrez avant de faire mijoter au couvert pour quelques minutes. Coupez les tomates en rondelles. Préchauffez le four à 180 degrés. Dans un récipient qui va au four mettez une couche de blé, puis posez les filets de poisson bien salés et poivrés et enfin une couche de rondelles de tomates. Huilez à la fin d’huile d’olives, avant d’enfourner pour une demi-heure si les filets de poisson ne sont pas trop épais. A la fin parsemez de persil finement haché. Bon appétit !

  • Les oignons farcis

    Les oignons farcis

    Aujourd’hui je vous propose de préparer une spécialité roumaine simple et très savoureuse, déclinée en plusieurs variantes : les oignons farcis. D’abord, je vous confie une recette appartenant au fameux journaliste, écrivain et producteur de télévision roumain, Radu Anton Roman et qui s’appelle « les oignons de Câmpina ». Câmpina est une petite ville située à une centaine de kilomètres au nord de Bucarest à l’entrée dans la Valée de la rivière Prahova, au pied des Carpates méridionales.

    La localité est connue notamment par ses vergers d’arbres fruitiers, parmi lesquels les noyers occupent une place à part. Et ce détail se retrouve aussi dans cette recette, vous le verrez bien. Il vous faut six oignons moyens, cent grammes de noyaux de noix, deux bottes d’aneth, cent grammes de crème fraîche, trois tranches de pain, 200 ml de lait, un peu de vin blanc, une botte de persil, sel et poivre du moulin. Commencez par faire bouillir les oignons. Entre temps, trempez le pain dans du lait. Broyez les noix et hachez l’aneth. Lorsque les oignons sont bien cuits, c’est-à-dire un quart d’heure après le moment de l’ébullition, vous pouvez enlever leur cœur. Prenez les cœurs d’oignons, les noix et le pain et mélangez-les ajoutant du sel et du poivre ainsi que l’aneth. Mettez cette farce à l’intérieur des oignons.

    Huilez une cocotte qui va au four avant d’y poser les oignons farcis. Mélangez le vin à la crème et recouvrez les oignons avant d’enfourner pendant une quinzaine de minutes, jusqu’à ce que les oignons prennent une belle couleur dorée. Servez -les parsemés de persil frais finement haché en tant qu’entrée ou qu’accompagnement de différents types de rôtis. Vous pouvez choisir aussi d’autres types de farces, à base de riz par exemple, mélangé aux poivrons rôtis, aux champignons et au poisson fumé. N’hésitez pas à y mettre aussi un peu de fromage et quelques rondelles de piment rouge. Bref tout dépend de la richesse de votre imagination.

  • Le gâteau roumain aux griottes

    Le gâteau roumain aux griottes

    Ce dessert simple à préparer est décliné en plusieurs variantes en fonction des fruits disponibles au marché : cerises, griottes, fraises, pêches, prunes, poires et même certains raisins. Côté ingrédients, il vous faut 8 œufs, 8 cuillerées de sucre, soit environ 200 grammes, 4 cuillerées d’huile de tournesol, 10 cuillerées de farine, soit 250 grammes, du sucre vanillé, un peu de zeste de citron, un peu de sel et un kilo de griottes.

    Lavez les griottes, enlevez les pépins avant de les laisser pour quelque temps dans une passoire. Séparez les blanc des œufs et montez-les en neige en les mélangeant avec le sucre. Ajoutez peu à peu les jaunes d’œuf, le sucre vanillé, le sel et le zeste de citron.

    Ensuite à l’aide d’un mixeur à basse vitesse ajoutez peu à peu la moitié de la quantité de farine, l’huile et puis toute la farine qui vous reste. Ce mélange vous devez ensuite le verser dans une moule à tarte recouverte de papier de cuisson. Les griottes bien séchées, vous devez les ajouter au gâteau l’une après l’autre.

    Essayez de jeter quelques-uns plus fort et de poser délicatement d’autres pour que les fruits soient disposés d’une manière uniforme aux différents niveaux du gâteau. Il faut éviter que les fruits coulent jusqu’au fond de la tarte pour former une couche compacte. Enfin introduisez la tarte au four déjà chauffé à 180 degrés et laissez-la cuire pour environ 25 minutes. Vérifiez de temps en temps qu’elle ne noircit pas à la surface.

    Une fois la tarte sortie du four, laissez-la reposer pendant une bonne demi-heure avant de la parsemer de sucre vanillé et de la couper en morceaux. Bon appétit !

  • Les “mititei”

    Les “mititei”

    En Roumanie, la fête du Travail du 1er Mai et puis celle de l’enfant du 1er juin donnent le coup denvoi de la saison estivale, avec ses voyages et vacances ou mini-vacances à la mer ou en montagne. Et vu que les Roumains noublient jamais de prendre leurs barbecues pendant leurs escapades dans la nature, aujourdhui je vous propose de préparer un plat culte : les mititei. Il sagit principalement dune sorte de saucisse faite dun mélange de viande hachée, aux différents condiments, qui nest pas mise en une membrane, mais modelée en forme de bâtonnets.



    Selon la légende, les mititei auraient été inventés à Bucarest dans une auberge tenue par un transylvain, réputé pour ses saucisses. Un soir, alors qu’il lui manquait des boyaux pour ses saucisses, il posa des petits rouleaux de viande directement sur le barbecue, affirme la légende. Et pourtant, on ne saurait ignorer le fait que les mititei ressemblent à lAdana Kebab turque ou aux Cevapcici serbo-croates. Dailleurs, cevapcici se traduit par « petits kebabs », dou proviendrait peut-être lappellation roumaine de « mici », littéralement « petites choses ».



    De nos jours, la vaste majorité des Roumains achètent des mici prêts à être mis sur le grill. Les bouchers proposent également toute sorte de mélanges de viande: porc, bœuf, mouton, dinde et même poulet.



    Mais aujourdhui, je vous propose une recette similaire à celle dorigine notée en 1920 par le journaliste et homme politique roumain Constantin Bacalbasa.


    Il vous faut de la viande de bœuf, notamment du collier, que lon fait passer par le hachoir à deux reprises. Si la viande est trop maigre, il faut ajouter de la graisse de bœuf ou de mouton, entre 100 et 150 grammes par kilo de viande hachée. Pour la même quantité, il vous faut un demi-kilo de bouillon de bœuf, huit grammes de poivre, 12 grammes de thym séché, 4 grammes de piment de la Jamaïque, 2 grammes de coriandre, 2 grammes de cumin turc, 1 gramme danis étoilé, 8 grammes de bicarbonate de sodium, une cuillerée de jus de citron, une cuillerée à soupe dhuile de tournesol et une tête dail. Mélangez bien la viande dans un bol pendant une demi-heure, en ajoutant le bicarbonate de sodium et le jus de citron, la moitié de la quantité de bouillon de bœuf et les autres épices, sauf lail. Mettez ensuite le bol au froid pendant une nuitée. Le lendemain, écrasez lail et mélangez-le avec environ une cuillerée à café de sel et ajoutez un verre deau. Laissez ce mélange reposer pendant une demi-heure. Entre temps, sortez la viande du frigo et ajoutez lautre moitié de la quantité de bouillon, en mélangeant énergiquement. Passez lail par une passoire à thé et récupérez le liquide que vous devez ajouter à ce mélange. Enfin, les mititei sont prêts à être mis sur le grill à charbon, il faut seulement former des bâtonnets larges denviron deux doits et longs dune dizaine de centimètres, quil faut aussi huiler.



    Faites attention à les griller sur deux ou trois côtés maximum et de ne pas les faire sécher à lintérieur. Ils sont servis avec de la moutarde, le plus souvent douce, accompagnés de frites ou sur des petits pains, mais toujours aux côtés dune – ou de plusieurs – bières blondes froides. Bon appétit !


  • La soupe aigrelette (ou le bortsch) d’agneau

    La soupe aigrelette (ou le bortsch) d’agneau

    Nous poursuivons la série de plats traditionnels qui se retrouvent au menu de Pâques par la soupe dagneau au bortsch. Mentionnons tout dabord quà loccasion des Pâques orthodoxes, les Roumains ont un véritable culte de lagneau, en fait pour les chrétiens Jésus est identifié à l’agneau sacrificiel de la tradition juive. Cet animal symbolise également la soumission du chrétien à la volonté de Dieu, ainsi que les vertus d’innocence, de douceur et de bonté. Cest ainsi que sexplique pourquoi il domine le, ou plutôt les repas de Pâques. Sachez que dans la cuisine roumaine on utilise presque toutes les parties dun agneau, que les familles achètent le plus souvent en entier directement du propriétaire dun troupeau de moutons. En fait, en cette période de lannée, les marchés des villes roumaines aménagent des espaces spécialement conçus pour les commerçants dagneaux. Une fois arrivé à la maison, la carcasse est tranchée et transformée en drob (une sorte de terrine faite dabats), en stufat (un ragoût aux oignons et à lail verts) et en rôti.



    Ce menu est complété par la soupe dagneau, une recette simple et délicieuse à la fois. Pourtant, faites attention car il y a quelques astuces quil faut absolument respecter. Pour préparer la soupe dagneau, les Roumains choisissent les parties qui ne peuvent pas être utilisés pour le rôti et le stufat : la tête, le collier, les côtes et dautres parties avec des os. Il vous faut aussi un gros oignon, un panais moyen, trois carottes, la moitié dun céleri rave, soit environ 150 grammes, 50 grammes de riz, un œuf, environ 200 grammes de crème aigre, un demi-litre de borsch, le jus dun citron ou 100 ml de vinaigre et surtout des herbes fraîches : estragon, persil et livèche. Il faut commencer par la viande et les os.



    Faites bouillir de leau dans une grande casserole à soupe. Au moment de lébullition, coupez le feu et mettez-y la viande, la tête entière et les autres parties. Attendez entre 5 et 10 minutes, puis versez leau. Ajoutez à nouveau de leau froide et remettez la casserole à feu moyen. Cette technique est utilisée souvent afin de diminuer lodeur spécifique de lagneau pour que plus de personnes puissent lapprécier. Faites bouillir la viande pendant une heure environ, jusquà ce quelle commence à se séparer des os, que vous devez ensuite retirer. Dans une autre casserole ou dans une poêle anti-adhésive, faites sauter dans un peu dhuile les légumes (carottes, céleri-rave, oignons, et panais) coupées en brunoise et ajoutez-les dans la casserole à soupe. Laissez bouillir pendant une autre vingtaine de minutes, ajoutez le riz et ensuite, soit après une autre dizaine de minutes, le bortsch. Si vous navez pas la possibilité dutiliser ce condiment disponible chez les traiteurs roumains, vous pouvez le remplacer par le jus dun ou deux citrons et par du vinaigre. Salez et poivrez. Enfin coupez le feu après pas plus de dix minutes, pour que le goût aigre ne disparaisse pas.



    La soupe est presque prête, mais il y a encore une étape à suivre. Mettez dans un bol deux ou trois louches de soupe et attendez jusquà ce que sa température diminue, avant dajouter toute la quantité de crème aigre et de mélanger lentement. Ajoutez ce mélange à la soupe. Séparez le jaune de lœuf et battez-le avec un fouet avant de lintroduire aussi dans la soupe. Dernière étape sans laquelle ce chef-dœuvre de la cuisine roumaine ne serait pas complet : ajoutez lestragon, le persil et la livèche hachés. Bon appétit !

  • Le stufat d’agneau

    Lagneau compte parmi les ingrédients qui doivent absolument figurer au repas festif de Pâques. Aujourdhui je vous propose une recette traditionnelle que lon peut préparer uniquement le printemps : le stufat dagneau. Sachez aussi que le stufat se retrouve aussi sous différentes formes dans les cuisines italienne où il sappelle stuffato ou espagnole, sous le nom destoffado. Il sagit en fait dune sorte de ragoût aux oignons frais et à lail vert, mais auquel on peut ajouter aussi dautres plantes vertes de la saison.



    Il vous faut donc un kilo environ de viande dagneau : côtes, collier, poitrine et autres morceaux avec des os notamment, puisque lépaule et le gigot, on les utilise pour le rôti. Puis il vous faut aussi une vingtaine doignons nouveaux et une quantité égale dail vert, deux carottes, une botte de persil et une autre daneth, quelques feuilles doseille, quatre ou cinq tomates ou bien un demi-litre de jus de tomates, un ou deux verres de vin blanc ou rosé, du sel et du poivre.



    On commence par bien laver la verdure. Puis coupez les oignons et lail en segments denviron 3 centimètres et mettez-les à blanchir dans de leau salée. Rompez les feuilles doseille et mettez-les dans la même casserole avec les oignons et lail. Faites dorer la viande dans de lhuile et ajoutez-y un peu de sel de mer, les carottes coupées en brunoise et mélangez bien pendant quelques minutes, puis mettez-y une cuillère à soupe de farine de blé. Egouttez les oignons et lail dans une passoire et puis mettez-les dans la même casserole avec la viande. Ajoutez aussi le persil et laneth finement hachés et recouvrez de jus de tomates et de vin. Salez à nouveau et poivrez, puis laissez mijoter à feu doux pendant une demi-heure. Fourrez le stufat pendant une bonne heure à feu moyen, tout en faisant attention à ce que la sauce ne sévapore pas. Ajoutez du vin ou tout simplement de leau si besoin est.



    Finalement sachez que ce plat saccompagne à merveille dun vin demi-sec, blanc, du genre feteasca alba ou feteasca regala ou pourquoi pas dun bon rosé. Bon appétit !

  • Les épinards au riz

    Les épinards au riz

    Bonjour, aujourd’hui je vous propose un plat sans viande mais qui n’est pas du tout léger, même s’il s’agit en fait d’épinards. Et vous allez découvrir pourquoi. Nous allons préparer des épinards de Sighisoara. Sighisoara est une ville transylvaine du centre de la Roumanie. Les épinards de Sighisoara se différencient des autres plats à base d’épinards par le fait qu’ils contiennent aussi du riz, soit des carbohydrates et des graisses, saindoux et crème, donc on peut dire qu’il s’agit d’un plat complet.

    Pour un kilo d’épinards, il vous faut 200 grammes de riz, deux cuillerées de saindoux, une cuillerée de farine, un verre de lait, un verre de crème et une botte de persil. Commencez par nettoyer les épinards, les laver soigneusement et les faire blanchir dans de l’eau salée. Faites fondre dans une poêle antiadhésive du saindoux et faites dorer un peu le riz, avant de le recouvrir d’eau ou de bouillon de légumes. Laissez les épinards reposer dans une passoire avant de les couper et de les mettre dans du saindoux dans une autre casserole à feu doux. Entre temps dans une petite casserole faites chauffer le lait et mettez-y la farine. Hachez l’aneth. Mélangez dans la même casserole, les épinards et la farine, salez et poivrez et ajoutez de l’aneth finement haché.

    Enfin mettez-y le riz, mélangez et ajoutez de la crème avant d’enfourner pendant un quart d’heure. Vous pouvez servir ce plat en tant qu’accompagnement à des cuisses de poulet ou d’autres rôtis, mais en fin de compte il peut constituer un plat principal. De toute façon vous devez prévoir un vin blanc sec et bien frais.

  • Le ragout d’Olténie

    Le ragout d’Olténie

    Prévoyez un demi-kilo de viande de porc ou de bœuf jeune, 200 grammes des saucisses roumaines, trois grandes tomates bien mûres, cinq tiges de poireaux, 6 grandes pommes de terre, deux poivrons rouges, un piment rouge, une botte de persil, une autre d’aneth et quelques 200 ml de vin blanc.

    Coupez la viande et les saucisses en morceaux et faites-les dorer dans un peu d’huile jusqu’à ce qu’elles prennent une belle couleur. Prévoyez une casserole assez large donc. Les poivrons, les tomates et le piment, il faut les couper finement et les ajouter à la viande dans la même casserole. Après une dizaine de minutes, durant lesquelles vous devez mélanger les ingrédients attentivement, versez une tasse d’eau ou de bouillon et recouvrez afin de laisser mijoter pour une autre trentaine de minutes. Ajoutez les pommes de terre coupées en morceaux, salez et poivrez et laissez mijoter à feu doux pendant une autre demi-heure. Hachez le persil et l’aneth et parsemez le plat de ces herbes avant de le servir.

    Prévoyez comme accompagnement une belle polenta, dorée et bien ferme. Pour cela, faites bouillir dans une casserole moyenne à fond épais un litre et demi d’eau salée dans laquelle vous versez la semoule de maïs tout en mélangeant énergiquement, d’abord avec un fouet puis avec une cuillère en bois. Baissez le feu et laissez cuire pendant une vingtaine de minutes tout en fouettant de temps en temps. Renversez la polenta sur un plateau. Vous pouvez également prévoir quelques cornichons en saumure comme accompagnement et sans nul doute un verre de vin rouge du terroir.