Category: L’invité du jour

  • La traductrice littéraire Mihaela Buruiană

    La traductrice littéraire Mihaela Buruiană


    Contexte pandémique oblige, lédition de cette année du Festival international de littérature et de traduction, en abrégé FILIT, est plutôt atypique. Sans participation internationale et avec un agenda dévénements déroulés pour la plupart en ligne, FILIT 2020 a quand même mis au point une série de surprises pour les épris de la littérature et des traductions. Quatre jours durant, les événements littéraires senchaînent. Parmi eux, plusieurs portent sur le métier de traducteur littéraire. Quest-ce quune telle profession suppose? Quels sont les défis que le traducteur doit relever ? Voilà des questions auxquelles on répondra avec notre invitée, la traductrice littéraire Mihaela Buruiană.






  • Joseph Giustiniani, attaché de coopération et directeur adjoint de l’Institut français de Roumanie

    Joseph Giustiniani, attaché de coopération et directeur adjoint de l’Institut français de Roumanie

    L’évolution de l’action de coopération de la France dans la relation
    avec la Roumanie, dans les éléments essentiels du mandat de Joseph Giustiniani,
    le nouvel attaché de coopération et directeur adjoint de l’Institut français de
    Roumanie, au micro d’Ileana Ţăroi.



  • Muriel Augry Merlino

    Muriel Augry Merlino

    Principal promoteur de la francophonie dans la région de la
    Moldavie, comme peut-on le lire sur son site, l’Institut français de Iaşi avec
    à sa tête, Mme Muriel Augry Merlino, s’ouvre cet automne à plusieurs manifestations
    culturelles parmi lesquelles mentionnons le Festival international de
    littérature et de traduction, FILIT ou encore le Festival du film français.
    Nous avons invité par téléphone la directrice de l’Institut pour passer
    brièvement en revue l’agenda de l’Institut dans les semaines à venir.

  • Tilla Rudel à la tête de l’Institut français de Timisoara

    Tilla Rudel à la tête de l’Institut français de Timisoara

    Depuis cet automne, l’Institut français de Timisoara,
    l’une des quatre antennes de l’Institut Français de Roumanie (avec Bucarest,
    Cluj-Napoca et Iasi) a un nouveau directeur ou plutôt une directrice, après le
    départ de Cyrille Fiérobe. Il s’agit de Tilla Rudel, juriste de formation, née
    à Toulouse, élevée à Jérusalem, Tel-Aviv et Paris. Qui est-elle et comment envisage-t-elle son
    rôle à la tête de l’Institut français de Timisoara, nous allons l’apprendre
    toute de suite.

  • Iris Șerban

    Iris Șerban

    Iris Șerban est une des jeunes spécialistes du Musée du Paysan Roumain de Bucarest. Passionnée d’anthropologie depuis ses années de faculté, Iris se décrit comme une freelance qui a obtenu, par hasard, un job à plein temps au Musée. Elle est aussi chercheuse et commissaire d’exposition pour plusieurs projets indépendants. Ses activités ont porté entre autres sur la sauvegarde, la récupération et la mise en valeur du patrimoine matériel ou encore sur les recherches visant l’histoire de la vie quotidienne dans les quartiers de Bucarest qui ne n’existent plus de nos jours. S’y ajoutent des projets dans la communication.

    Mais c’est l’anthropologie qui intéresse le plus notre invitée d’aujourd’hui. Iris Șerban raconte : « Mon premier contact avec l’anthropologie remonte à ma 2e année de faculté, lorsque j’étais étudiante en Sociologie et je suivais un cours d’introduction à l’anthropologie. Ce cours était plutôt non-conventionnel, complètement différent de tout ce j’avais étudié jusqu’alors. On apprenait à regarder activement ce qui se passait autour de nous et à mieux nous comprendre nous-mêmes et les autres. On nous donnait des devoirs que je considérais comme puériles à ce moment-là, pour me rendre compte plus tard qu’ils étaient, en fait, absolument fascinants. Je me souviens encore, nous avons dû vivre sans notre portable, une semaine durant. On a dû l’éteindre et le mettre de côté et puis décrire cette expérience. C’est ainsi que je suis tombée amoureuse de l’anthropologie, parce que je me suis rendue compte que c’est un métier absolument fabuleux, qui nous aide en fait à mieux nous connaître nous-mêmes et les autres. »

    Le contact avec le Musée du Paysan Roumain de Bucarest a été sans doute le moment le plus important de la carrière d’Iris Șerban : « C’est pendant ma première année de faculté que je suis allée pour la première fois au Musée du Paysan Roumain. A l’époque, j’étudiais en parallèle la Sociologie et la Communication et les relations publiques. Notre prof de Philosophie de la culture nous a obligés carrément à visiter le musée, sinon on avait une absence au cours. Moi, j’y suis arrivée deux heures avant la fermeture et je fus complètement éblouie. C’est là que j’ai senti pour la première fois qu’un musée pouvait te parler. Même si le monde paysan ne m’intéressait pas trop et donc je ne connaissais pas beaucoup de choses sur la culture traditionnelle, je me suis sentie très à l’aise dans ce musée. Je pouvais me poser des questions et regarder tout de près. Depuis, je suis restée en contact avec le musée. J’ai commencé par un stage de formation, puis j’ai continué en tant que bénévole et j’ai participé au fil des années à de nombreux événements et activités organisées avec et par les bénévoles. »

    Iris Șerban a fini par se consacrer totalement au Musée du Paysan Roumain de Bucarest. Quelles sont les principales activités qu’elle y déroule ? Iris Șerban : « Il y a 5 ans je me suis présentée à un concours d’embauche au musée. Même si j’étais formée à la recherche sur le terrain, travailler avec des objets d’archive m’a paru quelque chose de fascinant : avoir accès au matériel photographique, aux enregistrements audio et vidéo, aux plans architecturaux, aux documents écrits, aux journaux personnels. C’est ainsi que j’ai commencé à travailler au département des Archives, où je devais organiser et décrire le matériel ethnographique ou bien imaginer des projets pour mettre en valeur les collections d’archive. »

    Justement, côté archives, un des projets les plus importants du Musée du Paysan Roumain de Bucarestest la plate-forme en ligne qui s’intitule « Les recettes du regard » (Rețelele Privirii). Iris Serban nous en parle : « L’année dernière, notre équipe a lancé la première plate-forme participative consacrée aux archives d’un musée de notre pays. Nous nous proposons d’une part de rendre les archives accessibles tant aux spécialistes qu’au large public et d’autre parte d’attirer de nouvelles catégories de public vers nos Archives et notre Musée. Tout cela pour montrer qu’il recèle tout un monde et une manière de connaître l’univers. On peut mieux comprendre notre monde en regardant les archives. Pour ce faire, nous organisons des visites guidées, des ateliers et plein d’autres activités, certaines classiques, d’autres parfaitement non-conventionnelles, pour le jeune et très jeune public, pour les ados, les étudiants et les jeunes diplômés. »

    L’anthropologie est un domaine facilement adaptable aux demandes d’une certaine catégorie professionnelle, estime Iris Serban. Il faut juste avoir une bonne dose de curiosité, être ouvert et imaginer des réseaux et des routes à suivre afin de trouver sa destination. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le Moldave, Mihai Timus

    Le Moldave, Mihai Timus

    Une licence en Economie du Commerce, du Tourisme et des Services et un Master en Management des Affaires dans sa poche, les deux dispensés par l’Université Petru Maior de Targu Mures, en Transylvanie, Mihai Timuș, originaire de la localité de Baraboi, en République de Moldavie, décide en 2018 de faire un doctorat à l’Université Stefan cel Mare de Suceava. Sa thèse porte sur la Gestion des Affaires, notamment sur l’impact des nouvelles technologies sur les compétences des salariés des multinationales. A la fin du lycée, en 2013, Mihai Timus se voit admis aussi bien à l’Université publique de Chisinau qu’à celle roumaine de Targu Mures. Il décide de venir en Roumanie, par curiosité.

    « A l’époque, j’ignorais les avantages que mon installation en Roumanie aurait supposés. Mais, j’ai fini par réaliser que j’avais pris la bonne décision et, du coup, je me suis activé à faire de mon mieux et à tirer profit de cette opportunité. Les défis que j’ai dû relever ont forgé mon caractère et je suis devenu plus fort émotionnellement. Et comme je suis quelqu’un de travailleur, je me suis fait remarquer dans des situations qui m’ont servi par la suite sur le plan professionnel. Je considère qu’à chaque fois que l’on sort de notre zone de confort, on finit par apprendre quelque chose de nouveau. »

    Durant ses années d’études à Targu Mures, Mihai Timus a bénéficié d’une bourse Erasmus à l’Université turque de Pamukkale. Boursier de l’Association des Diplômés de l’Université Petru Maior, le jeune moldave a travaillé en tant que médiateur culturel auprès de l’Organisation Internationale pour la Migration de Roumanie. En 2017, il crée l’Association des jeunes Moldaves de Mures.

    « Cette idée m’est venue par besoin de mettre en place une organisation officielle, qui représente un tel groupe, afin d’aider les générations futures de Moldaves à se faire représenter proprement devant les institutions. A l’heure actuelle, cette organisation est dirigée par mes collègues plus jeunes et plus dynamiques, tandis que moi, je les épaule de mon mieux. L’organisation fait partie d’ailleurs, de la Fédération des Roumains du Monde entier. »

    Au bout de sept ans, Mihai Timus affirme se sentir parfaitement à l’aise en Roumanie.
    « La Roumanie est plus que mon deuxième chez moi. D’ailleurs, je me propose d’avancer dans cette direction et de faire les démarches nécessaires pour m’y installer définitivement. La Moldavie représente et représentera mes fondements, mon point de départ. Je consentirais d’y retourner seulement si je pouvais mettre mes connaissances et mes compétences au service de la communauté locale, pour accélérer son développement. »

    Mihai Timus parle également des aspects censés contribuer à une meilleure insertion des étrangers en Roumanie.
    « Une fois arrivés en Roumanie, tous les étudiants étrangers se sentent automatiquement proches de leurs communautés d’origine, formées d’autres étudiants de la même région ou du même pays. Cet entourage joue pour beaucoup, mais il est très important que les étrangers essaient de communiquer avec d’autres groupes aussi. Après, ça dépend aussi de la capacité de chaque étudiant de prendre l’initiative et de rejoindre des groupes partageant pas forcément les mêmes valeurs culturelles, mais plutôt les mêmes intérêts, les mêmes valeurs professionnelles et les mêmes passions. »

    Mihai Timus a été chargé de communication auprès de l’Association des diplômés de l’Université Petru Maior de Targu Mures, membre du conseil exécutif de la Société entrepreneuriale des étudiants, il a suivi des formations agréées par l’Autorité nationale pour les qualifications dans le domaine du tourisme, de l’évaluation des projets au financement public et de l’entreprenariat. Il s’est impliqué dans les différentes activités proposées par l’Académie internationale d’été BEST et il a participé aux cours de l’Ecole internationale d’hiver Graduaction de Sovata, au financement communautaire. Dernièrement, il est devenu assistant de recherche à l’Université de médecine, pharmacie, sciences et technologies Emil Palade de Targu Mures. Qu’en est-il pour ses projets d’avenir ?

    « Je me sens très attaché à la ville de Targu Mures qui m’a offert mes premières véritables expériences professionnelles. J’ai voyagé dans d’autres pays aussi – en Allemagne, en Autriche ou en Croatie, pour y participer à différents projets. Sauf que, voilà, l’interaction que j’ai eue avec les gens sur place m’a démontré que la Roumanie aussi est capable d’offrir un environnement propice au développement professionnel, malgré l’avancée économique d’autres pays. Comme projet d’avenir, je compte lancer ma propre affaire. Dans un premier temps, je pensais au domaine du tourisme, mais à présent, je me tourne plutôt vers les Technologies de l’Information. C’est un de mes rêves. Il est sûr et certain que je continuerai ma carrière de chercheur et une fois ma thèse menée à terme, j’espère pouvoir enseigner à l’Université. »

    A la fin, Mihai Timus, qui prépare une thèse sur la Gestion des Affaires à l’Université Stefan cel Mare de Suceava, a adressé un message aux auditeurs de RRI, principalement aux jeunes :

    « Je leur conseille d’avoir plus de confiance en eux-mêmes et, chose importante, de ne pas hésiter à se manifester à chaque fois que les occasions se présentent. Qu’ils soient ouverts envers ceux qui leur donnent la possibilité de prouver leurs compétences professionnelles. C’est là un des principaux obstacles auxquels on se confronte quand on est jeune et quand on a du mal à sortir de notre zone de confort. Je leur dis, donc, de faire preuve de courage et d’initiative ! » (trad. Ioana Stancescu)

  • Anne Jamet

    Anne Jamet

    Le voyage est la meilleure manière de
    connaître un pays. Le contact direct avec, les gens, la nature, les villes, les
    coutumes anciennes et les pratiques quotidiennes des autres – tout cela
    enrichit notre esprit. Il en va de même pour la Roumanie. Pour mieux comprendre
    les beautés de notre pays, vaut mieux se rendre sur place. C’est ce qu’a
    constaté notre invitée d’aujourd’hui, Anne Jamet, la fille de Paul Jamet notre
    auditeur de longue date et un amoureux de la Roumanie. Grâce à l’association Roumanie
    Active, qui organise de visites guidées à l’intention des touristes francophones
    qui sont accompagnés d’un guide qui parle français, Anne Jamet a pu faire un
    séjour de 5 jours dans les Carpates Roumaines, plus précisément dans les monts
    de Piatra Craiului et de Bucegi à deux centaines de km de Bucarest seulement.
    Voici ses impressions de voyage.

  • Ioana Marinescu

    Ioana Marinescu

    Ioana Marinescu est une historienne de l’art et
    commissaire d’expositions qui travaille à la Galerie d’art « H’art ».
    Elle a entamé son parcours professionnel à l’adolescence, lorsqu’elle avait
    préféré l’art contemporain au journalisme.






    Ioana Marinescu: « Au lycée, j’avais
    commencé une sorte de carrière journalistique, en écrivant pour la revue
    « Campus », où j’ai découvert une page consacrée à l’art contemporain.
    Et moi, j’ai pensé que ce serait intéressant de voir des expositions et de
    rencontrer de jeunes artistes. C’est ce qui m’a amenée à faire la connaissance
    de Daniel Gontz, dont certaines œuvres, qu’il signait à l’époque du nom « Casa
    Gontz », étaient exposés au Musée national d’art contemporain. C’est comme
    ça que j’ai aussi découvert les créations de Dumitru Gorzo, qui présentait à la
    Galerie H’art l’exposition « Welcome to Paradise »/ Bienvenue au
    Paradis. Et ce fut pareil pour les créations de Gili Mocanu. »







    L’activité culturelle de Roumanie, tout comme
    celle mondiale, a ressenti les effets de la récente période de confinement. Un
    retour à la normale est toutefois amorcé, et l’ouverture des musées en est la
    meilleure preuve, estime Ioana Marinescu :
    « Je crois qu’il existe peu de
    possibilités d’attraper le virus dans un musée. Nettement moins que dans un
    centre commercial où l’on va essayer des vêtements. La règle qui interdit de
    toucher les œuvres d’art et qui oblige à rester à une certaine distance des
    autres existe déjà dans les musées. Et, puis il y a aussi ce sentiment
    d’enrichissement intellectuel. S’il y a peu de possibilités d’être contaminé dans
    un musée, il y a de fortes chances de faire le plein d’énergie positive et
    d’oublier les tensions alentour, qui nous mettent à l’épreuve. »






    L’image est un élément essentiel de l’époque
    actuelle. L’idée même de consumérisme, mais aussi les différentes interactions dans
    le milieu virtuel, sont étroitement liées à l’image. Dans l’opinion d’Ioana
    Marinescu, il est donc particulièrement important que le jeune public apprenne
    un maximum de choses sur les arts visuels et sur l’art en général.




    Ioana Marinescu : « Nous vivons à
    l’époque de l’image. Si on regarde les comptes des jeunes sur Instagram, on
    constate que les tendances existantes dans la photographie des années 1990-2000
    se retrouvent dans les selfies et les photos des amis. Moi, je suis persuadée
    que l’art a un impact très fort sur eux. Je crois aussi qu’ils ne pensent
    peut-être pas que même le design des chaussures de sport est réalisé par
    quelqu’un doté d’esprit créatif artistique ou que leur musique préférée est le
    résultat d’une démarche artistique. »







    Le Musée national d’art contemporain de
    Bucarest a repris le lien direct avec son public, juste après l’entrée en
    vigueur des premières mesures de relâchement, dans le contexte de la pandémie.
    Aux yeux d’Ioana Marinescu, cela a été un grand succès : « Je crois que, même
    en temps de pandémie, le musée peut être un lieu de rencontres, où les gens
    puissent passer un moment et même réaliser des activités jamais soupçonnées
    auparavant. Je pense, par exemple, à l’accueil extraordinaire de la réouverture
    du Musée national d’art contemporain, quand l’espace extérieur a été mis en
    lumière plus qu’il ne l’est d’habitude, grâce à des concerts. Ce sont plutôt
    les galeries d’art qui éveillent les craintes, à cause de leur espace réduit,
    où le public ne peut plus entrer aussi facilement qu’avant la pandémie. »







    Quant au proche avenir, Ioana Marinescu se
    propose d’entrer davantage en contact, dans le milieu virtuel, avec le public
    qui s’intéresse au domaine de l’art :
    « Je pense à des modalités d’enseigner
    l’art contemporain à l’aide du numérique. J’ai déjà lancé un atelier de
    formation au commissariat d’exposition, au Centre d’excellence pour l’étude de
    l’image, ouvert à l’Université de Bucarest. Mais je réfléchis aussi à des
    choses plus généreuses, qui impliquent peut-être des étudiants ou des jeunes en
    général. A mon avis, il est important d’apprendre sur l’art contemporain et sur
    l’art en général. La beauté de la culture n’aura pas d’impact si les
    professeurs ne font pas d’effort pour attirer les gens et les amener à un tel
    niveau de connaissances. »







    Si cela vous intéresse, vous trouverez d’autres
    infos sur les activités culturelles menées avec la contribution d’Ioana
    Marinescu en consultant le site www.hartgallery.ro. (Trad : Ileana Ţăroi)

  • Hiroko Ogawa

    Hiroko Ogawa

    Elle a enseigné le japonais à l’Académie d’études économiques de Bucarest et s’intéresse beaucoup à la gastronomie roumaine. Jusqu’à 59 ans, elle a couru plus de 200 marathons, dont le marathon de charité Help Autism, qui consiste à parcourir la distance entre Bucarest et Sofia. Elle a participé à cinq éditions consécutives de ce marathon caritatif. Hiroko a appris le roumain assez difficilement, mais s’est intégrée en peu de temps dans l’atmosphère roumaine, qu’elle aime beaucoup. Elle nous dit pourquoi elle a choisi la Roumanie comme sa deuxième maison: « Merci pour l’invitation et je suis tellement heureuse d’être ici. Nous sommes arrivés en Roumanie en 2006, cela fait déjà 14 ans. Je suis marathonienne d’Osaka et en 2004 j’ai participé à une compétition en France, dans l’équipe du Japon. Là, j’ai rencontré un Roumain dont je suis tombée amoureuse et qui m’a invitée en Roumanie. La première année, même les deux premières années, c’était très difficile, parce que je ne pouvais pas parler en roumain et quand je sortais dans la rue, certaines personnes me disaient que j’étais Chinoise. Les gens me regardaient avec curiosité. Mais grâce à l’athlétisme, je me suis fait beaucoup d’amis avec qui j’ai couru, allant des jeunes aux vétérans, soit des coureurs de plus de 90 ans. C’est d’eux que j’ai appris la langue roumaine. »

    Hiroko s’intéresse aux recettes roumaines, qu’elle a publiées dans le passé sur un blog personnel. Elle écrit maintenant sur les réalités de la Roumanie sur sa page Facebook et reçoit beaucoup de réactions enthousiastes, en particulier de la part d’amis japonais. Elle cuisine des plats roumains aussi souvent que possible, parce que notre gastronomie l’a conquise dès le début : « Oui, vous avez des fruits et légumes savoureux, je comprends que cela vient de la terre, qui est très bonne. Par exemple, les melons, les concombres et les tomates sont très bons. Malheureusement, au Japon, nous avons des fruits et légumes comme le plastique, ils n’ont aucun goût. Et dans la gastronomie roumaine je retrouve les goûts des plats que ma mère préparait à la maison. Chaque mère a ses propres recettes. Par exemple, à Pâques, quand je vais chez mes amis, chaque mère cuisine des sarmale, mais dans chaque maison, elles ont un goût différent. J’ai été très impressionnée. C’est difficile de préparer des sarmale ; moi, j’ai réussi à faire des poivrons farcis, tout au plus. »

    Sa famille et ses proches ne comprenaient pas au début pourquoi Hiroko a décidé de s’installer en Roumanie en 2006, mais après lui avoir rendu visite et découvert le pays ensemble, ils n’avaient plus aucun doute : « Malheureusement, au Japon, les gens n’ont pas eu beaucoup d’informations sur la Roumanie jusqu’à présent. Oui, ils savent tous que la Roumanie est en Europe, mais c’est à peu près tout. Peut-être qu’ils connaissent une marathonienne, Lidia Şimon, la gymnaste Nadia Comaneci, la période communiste et un footballeur célèbre, Hagi. Mais moi, j’ai découvert beaucoup de choses sur la Roumanie et je veux écrire sur ce pays et fournir des informations sur ce qui est bon et beau ici pour les Japonais. Mes amis et parents ont compris pourquoi j’ai choisi de vivre en Roumanie. Heureusement, quelques-uns de mes amis sont venus en Roumanie pour visiter le pays et nous l’avons découvert ensemble en tant que touristes. Ils sont tous devenus de grands fans de la Roumanie. En tout, ils sont venus trois fois. La première fois nous n’avons visité que Bucarest, Sinaia et Brasov, la deuxième fois nous avons fait un voyage à Cluj, à la mine de sel de Turda et au Maramures. La troisième fois nous avons découvert Suceava, Putna et la multitude de monastères du patrimoine de l’UNESCO. »

    La Roumanie a conquis Hiroko non seulement par ses paysages merveilleux, mais surtout à cause de l’atmosphère dans laquelle elle se sent si bien. Nous avons cherché à savoir si la vie ici l’avait changée d’une manière ou d’une autre, étant donné que les deux cultures, japonaise et roumaine, sont si différentes : « Oui, les deux cultures sont très différentes, mais jusqu’à présent j’ai réussi à accepter toutes les différences. Les Roumains sont plus généreux, plus gentils et plus communicatifs pour moi et j’ai changé aussi. J’étais une personne ouverte de toute façon, mais en Roumanie, je me sens plus libre », a conclu Hiroko Ogawa au micro de RRI. (Trad. : Ligia)

  • Michal Wasiucionek, expat en Roumanie

    Michal Wasiucionek, expat en Roumanie

    Michal Wasiucionek est né à Varsovie et cest toujours là quil a fait ses études. Cest en 2006, à la fin du lycée, quil est venu pour la première fois en Roumanie, avec des amis. Au bout dun mois, pendant lequel il a sillonné le pays, il est tombé amoureux de ces terres. Plus tard, lorsqu’il était étudiant, il a postulé pour une bourse Erasmus à lUniversité de Bucarest. Ensuite, Michal a décidé de faire son doctorat en Italie, à Florence. Le thème de ses recherches doctorales cest lhistoire des Principautés roumaines et leurs relations avec lEmpire ottoman. Il a choisi de revenir à Bucarest en 2015 pour continuer ses recherches et achever sa thèse de doctorat, bénéficiant aussi dune bourse détudes. Ultérieurement, il sest fait embaucher au Collège Nouvelle Europe. Passionné de langues étrangères, Michal Wasiucionek a vite appris le roumain et sest bâti une nouvelle vie à Bucarest.


    Invité de RRI en 2018 aussi, il revient devant le micro pour raconter ses deux dernières années et son confinement en temps de pandémie: « Ces dernières années ont été pour moi une période de continuité denracinement plus profond. Je travaille depuis une année aussi bien au Collège Nouvelle Europe quà lInstitut dhistoire Nicolae Iorga de Bucarest. Cela veut dire que je me suis intégré encore plus dans la capitale et dans le pays . Je continue à travailler et à faire des recherches sur le même thème, à savoir les relations des Principautés roumaines avec lEmpire ottoman et leur rôle décisif dans lhistoire de la Roumanie. Bref, de ce côté là il sagit de continuité, dépanouissement plutôt que dun brusque changement de cap. En ce qui concerne votre question sur comment jai passé “la fin du monde”, je peux dire que jai vécu une expérience assez intéressante. Comme je suis historien, mes recherches memmènent très souvent loin de Bucarest. Au début de la pandémie, jétais en Turquie. Il ma été assez difficile dévaluer les différentes options. Jai décidé alors de retourner au plus vite en Roumanie, pour éviter la situation où je naurais plus eu la possibilité de le faire, en raison des restrictions de voyage. De retour à Bucarest, vers la mi-mars, jai pris la décision de mauto-isoler à domicile, même si aucun cas dinfection au nouveau coronavirus navait été rapporté jusque là. Je lai fait par précaution. Jai donc passé deux semaines seul, à la maison. Juste à la fin de cette quatorzaine auto-imposée, les autorités ont mis en place des restrictions de déplacement. Cela sest traduit pour moi par un confinement plus long que celui des autres. Je lai mis à profit en lisant les livres que je métais proposé de lire avant cette période, mais que je navais pas lus faute de temps. Jai assez vite cessez de mintéresser tant à la presse? Je ny a pas totalement renoncé, mais jai brusquement réduit la consommation dinfos. Et ce pour la simple raison quà un moment donné je me suis senti comme accablé par la quantité dinformations et par lattitude assez alarmiste des médias. Je crois avoir fait aussi des changements personnels en ce qui concerne lemploi du temps. Ca été pour moi un bon moment pour mettre de lordre dans mon quotidien pour mieux morganiser. Avant cette pandémie, jétais toujours à court de temps. Pendant le confinement, jai cuisiné plus quavant et jai renoué avec lapprentissage des langues étrangères. Bref, cette période a été bénéfique de ce point de vue. »



    En dernière année détudes doctorales, lorsque Michal a été obligé de choisir entre Florence et Bucarest, il a opté pour la capitale roumaine où il sest installé. Il sest vite intégré et a lié beaucoup damitiés. Cette année, il n pas réussi à revoir sa famille de Pologne, à cause de la crise sanitaire, mais il pense le faire dès que ce sera possible. Même si au début ses parents et son frère navaient pas été daccord avec la décision de Michal, ils lui ont pourtant rendu visite à Bucarest, dans sa nouvelle habitation quils ont appréciée. En ce qui le concerne, Michal se déclare heureux ici, en Roumanie. Aurait-il lintention dy rester plus longtemps? Voici sa réponse: « Oui, absolument. Pour linstant, je nenvisage pas de partir, puisque je me suis fait une vie, ici. Les miens ont eu quelques réserves lorsque jai choisi de vivre en Roumanie et il y a eu des tensions. Pourtant, quand ils mont rendu visite, ils se sont dits contents de ce quils ont vu. Ils ont même dit comprendre les raisons de mon choix, mais cela ne les empêche pas de me taquiner parfois. Ils me rappellent quà la fin de mes études doctorales en Italie ils auraient préféré que jy reste, car pour me rejoindre ils auraient dû voyager à Rome ou à Florence. Bien sûr que cest une blague. Il y a certaines choses qui me retiennent ici La première cest que les Roumains sont très gentils, très accueillants. Jai retrouvé ici une atmosphère je dirais détendue, positive. Jai toujours aimé la Roumanie et la ville de Bucarest, dont le charme à part se laisse découvrir petit à petit. On peut toujours y trouver des choses nouvelles, dautres dont on ignorait lexistence ou bien auxquelles on ne sattendait pas. Cest vrai que la Roumanie a certains problèmes, mais en même temps ce pays représente pour moi un endroit fort accueillant et chargé dénergies positives. »

  • Bob Kelly, voyageur passionné

    Bob Kelly, voyageur passionné

    Bob Kelly est Américain, il vit à Jackson, dans lEtat de Michigan, est agent immobilier et un grand voyageur. Avec sa famille, il a quasiment fait le tour du monde, mais na pas encore visité la Roumanie. De fait, Hildegard Ignătescu nous propose cette semaine une exception à sa rubrique habituelle, car nous vivons des temps tout à fait exceptionnels. Notre invité nest pas expat en Roumanie, même pas touriste en Roumanie, mais notre pays est en première position sur sa liste de lieux à voir dès que les voyages seront possibles. En fait, pourquoi la Roumanie ? Bob Kelly : « Javais rejoint ce groupe Facebook « Que vois-tu de ta fenêtre ? » où jai vu des photos de lieux que javais déjà visités, de très beaux endroits. Mais les photos qui mont attiré le plus étaient de Roumanie. Jai toujours voulu voyager en Roumanie, mais je ny suis pas encore allé. Je suis un grand amoureux des voyages et jai été partout dans le monde. Toutefois, ces images mont conquis : des zones rurales, des villages, des crêtes de montagne enneigées. Il ma semblé que la vie authentique était plus préservée que dans dautres régions dEurope, que jai visitées et qui sont un peu plus industrialisées. Ça, cétait ma première impression. Ensuite, quand jai commencé à faire des recherches, jai découvert la nourriture roumaine. Jai écrit sur ce groupe que la Roumanie serait le premier pays que je visiterai quand cela sera possible et mon post a reçu beaucoup de commentaires bienveillants. Daprès ce que jai pu voir, les gens sont très sympas et hospitaliers avec les touristes. Cest tout cela qui ma fait choisir la Roumanie. »



    Bob voyage accompagné par son épouse et leur fils et apprécie surtout le lien quil peut établir avec les locaux et la culture de chaque endroit. Pour lui, voyager est plus quune simple visite, cest loccasion de connaître une autre culture. Après avoir vu ces images de Roumanie, qui lont captivé, Bob Kelly a dressé un plan de voyage :« Nous prendrons un vol pour Bucarest et y resterons pendant deux nuits. Moi, je préfère les petites villes et les villages aux grandes agglomérations urbaines. Cest pourquoi nous allons louer une voiture pour aller à Brașov, continuer vers Sighișoara, pour ensuite atteindre Viscri. Nous allons sûrement nous y arrêter, jaime prendre beaucoup de photos quand nous visitons un nouvel endroit et jadore les beaux paysages. Nous ferons probablement un tour, passerons par Sibiu, pour retourner à Brașov. Je commence à peine à faire un plan de visite, mais à chaque fois que je fais des recherches sur Internet, je trouve dautres endroits que je voudrais voir. Nous ajouterons sûrement dautres destinations sur notre liste avant de partir. Nous souhaitons voyager cet automne, mais le printemps prochain semble plus probable. Nous y resterons environ deux semaines, ça dépendra aussi des vols disponibles. Nous voudrions y passer le plus de temps possible. »



    La Roumanie est une destination géniale. Cest ce que disent la plupart des touristes étrangers qui visitent le pays. Toutefois, notre pays na pas toujours eu cette image et nous avons demandé à Bob ce quil sait sur la Roumanie maintenant, avant son voyage. Voici sa réponse, accompagnée par une promesse : partager ses impressions de voyage quand il sera sur place et verra les choses par lui-même. Bob Kelly :


    « Daprès ce que jai pu voir jusquà présent – ma publication sur ce groupe a eu 250 commentaires, la plupart postés par des Roumains – les gens sont très accueillants avec les touristes étrangers. Nous avons eu ce type de réaction un peu partout dans le monde, dans des cultures très variées. Cest malheureusement très différent chez nous, les Américains ne sont pas si accueillants que dautres peuples. Les Roumains semblent même plus amicaux que les gens de certains pays dEurope de lOuest que nous avons visités. Jai aussi trouvé plusieurs vidéos sur YouTube qui semblent confirmer cela : un peuple ouvert et content de pouvoir partager sa culture. Cest extraordinaire quand on voyage de rencontrer des personnes différentes, dune autre culture, et de voir quau fond, on partage tant de choses, comme lamour pour ses proches ou la passion pour la bonne chère. Jadore essayer de nouveaux plats et la cuisine traditionnelle roumaine me fait penser à une meilleure nourriture que nous avons ici, aux Etats-Unis : des plats faits maison avec des légumes du potager et du gibier, des ingrédients que lon ne peut pas trouver au supermarché. Ça ressemble peut-être à la nourriture du sud des Etats-Unis, doù vient ma famille, avec des ragoûts, des soupes, de la viande grillée. Tout cela nous fait très envie et jespère que nous aurons des histoires géniales à raconter à la fin de notre voyage », a encore ajouté notre invité américain. (Trad. Elena Diaconu)

  • Le Lycée français « Anna de Noailles » à l’heure centenaire

    Le Lycée français « Anna de Noailles » à l’heure centenaire

    Le Lycée français centenaire
    « Anna de Noailles », de Bucarest, est une composante de premier rang
    de la présence française en Roumanie, ainsi qu’un exemple remarquable des liens
    tissés entre la Roumanie et la France. Pour marquer la
    Fête nationale de la République Française, RRI a interviewé Carole Soulagnes,
    la proviseure du Lycée français « Anna de Noailles ».

  • Mihai Cristian, un jeune passionné du patrimoine

    Mihai Cristian, un jeune passionné du patrimoine

    Mihai Cristian est étudiant en master d’études culturelles à la Faculté d’histoire et philosophie de l’Université Babeș-Bolyai de Cluj, dans le centre de la Roumanie. Il vient de Hunedoara, une petite ville du centre-ouest du pays, et se passionne pour tout ce qui est patrimoine culturel et historique. Dès son entrée à l’université, Mihai s’est impliqué dans la conservation des bâtiments historiques de Hunedoara. C’est ainsi qu’a commencé sa collaboration avec l’association Ambulanța pentru monumente / L’Ambulance des monuments :« J’ai entendu parler de ce projet en 2018, quand l’équipe de l’Ambulance est arrivée dans mon département, à Hunedoara. J’ai vu un appel aux bénévoles sur Facebook, ils cherchaient des jeunes pour leur donner un coup de main pour la restauration d’une importante église en bois. Moi, j’ai senti comme un devoir moral d’y prendre part, j’ai alors fait partie de l’équipe qui est intervenue pour refaire la toiture en bardeaux de l’église de Strei. J’ai beaucoup aimé cette expérience et je me suis rendu compte que ça m’aidait dans mon développement. En plus, je me suis senti accompli en contribuant à préserver l’héritage culturel et à restaurer le patrimoine. Après cette première intervention, je n’avais qu’une envie : recommencer. »

    Récemment, le prince Charles de Galles a transmis un message d’encouragement et de félicitations à tous ceux qui font partie de l’Ambulance des monuments et notamment aux bénévoles qui rejoignent cette équipe déterminée à sauvegarder le patrimoine roumain. Mihai Cristian :« Nous sommes honorés par le message de Son Altesse Royale, le prince Charles de Galles. Pour nous, c’est une preuve supplémentaire de l’importance de notre travail pour la sauvegarde du patrimoine. Par ailleurs, le prince Charles nous a soutenu depuis le début, il est le président d’honneur de l’association et nous savons que nous pouvons compter sur lui pour chacune des interventions qui ont lieu. »

    Restaurer un bâtiment historique est un travail complexe. Pour notre invité du jour, ce n’est pas le résultat visible d’un tel processus qui est le plus important, mais bien autre chose. Mihai Cristian :« De mon point de vue, les résultats les moins visibles sont aussi les plus importants. De manière très concrète, nous sauvons des monuments, des bâtiments qui n’auraient peut-être pas survécu à un autre hiver à cause de leur état de dégradation. Mais derrière nous reste le besoin de continuer à prendre soin de ces bâtiments. A chaque intervention, nous invitons la communauté locale à se joindre à nous. Au début, les premiers jours, ce sont les enfants qui viennent nous voir, ils regardent ce qu’on fait, on devient amis. Ensuite, quelques jours plus tard, les gens du coin commencent à venir, ils nous donnent un coup de main. En prenant soin de ce monument qui se trouve dans leur commune et en prenant conscience de sa valeur, les gens se sentent davantage concernés. Ainsi, plus tard, si le bâtiment a de nouveau besoin de réparations, ils seront plus à même d’intervenir. C’est quelque chose si les gens prennent conscience de la valeur des monuments qui se trouvent près de chez eux. »


    Prendre part à la restauration d’un bâtiment est une expérience mémorable, notamment pour les jeunes. D’autant plus si ça devient pour eux un stage de formation. Mihai Cristian :« C’est une vraie mine d’or pour les étudiants et pas seulement pour les étudiants en architecture. Les bénévoles viennent de tous horizons, il y en a qui étudient l’histoire ou bien le tourisme et tous les domaines connexes. Ces interventions sont pour nous l’occasion de mettre en pratique ce pour quoi nous nous formons et qui nous est enseigné seulement de manière théorique à la faculté. Les chantiers continuent pour les monuments les plus endommagés, il faudra intervenir dès cet été pour certains. La chose la plus importante, c’est que l’Ambulance des monuments est de plus en plus connue. Des associations similaires ont vu le jour dans plusieurs régions du pays et à présent nous avons sept filiales. La dernière née, l’Ambulance des monuments Olténie Ouest, est toute jeune. »


    Mais qui sont-ils, ces jeunes qui ont envie de s’investir dans la restauration et la conservation des bâtiments historiques ? Quelles sont leurs qualités ? Mihai Cristian :« La qualité de venir se joindre à nous (rires). Pour ce qui est des chantiers de restauration, tout le monde peut trouver sa place. En fait, chacun se spécialise en fonction des besoins. On peut avoir des interventions pour changer une toiture en bardeaux ou pour consolider les fortifications d’une église, les tâches changent en fonction du chantier. Nous travaillons sous la supervision de spécialistes, nous apprenons l’un de l’autre, alors dans un premier temps il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances spécifiques. Il faut juste avoir envie de participer. Initiative et curiosité sont les mots-clés. »


    Mihai Cristian, notre invité du jour, n’est pas seulement actif dans l’Ambulance des monuments. Amoureux comme il est du patrimoine, il fait aussi du bénévolat pour le projet « Adoptă o casă la Roșia Montană » / « Adopte une maison à Roșia Montană ». Là aussi, il a l’occasion de participer à la préservation du patrimoine dans un petit village de l’ouest de la Roumanie, connu pour l’exploitation minière d’or qui date du temps des Romains. (Trad. Elena Diaconu)

  • Radu Bata, poète et traducteur franco-roumain

    Radu Bata, poète et traducteur franco-roumain

    Le poète et traducteur franco-roumain Radu Bata revient sur le devant de la scène littéraire avec Le blues
    roumain, « une anthologie imprévue de poésies roumaines », parue chez
    les éditions Unicité. « Dû au
    hasard des rencontres sur les réseaux
    sociaux », comme son auteur se confesse, le volume réunit 100 poèmes
    de 57 poètes roumains, toutes périodes confondues, en laissant de côté toute
    hiérarchie, pour offrir aux lecteurs seulement « l’émotion et le
    plaisir » que la poésie provoque. Comment l’idée d’un tel volume lui est-elle venue, ce sera à Radu Bata
    lui-même de détailler au micro de RRI.

  • Simona Haliga, infirmière roumaine en France…

    Simona Haliga, infirmière roumaine en France…

    L’actuelle pandémie de coronavirus a mis à dure épreuve toute l’humanité. On est en guerre, avait déclaré en début de confinement le président français Emmanuel Macron et, dans les hôpitaux, la situation était comme sur les champs de bataille. Partout dans le monde, le personnel sanitaire a lutté de toutes ses forces contre la Covid-19.

    Même si elle a fait partie du personnel soignant resté chez lui en cette période, Simona Haliga, une infirmière roumaine travaillant pour la Société thermale de Rochefort, a vu sa vie chamboulée par la pandémie. Elle en parle au micro de Ioana Stăncescu.