Category: Planète verte

  • Les forêts roumaines surveillées via satellite

    Les forêts roumaines surveillées via satellite

    Les coupes illégales d’arbres réduisent la biodiversité et mettent en danger l’ensemble du processus de gestion durable des forêts. Ces actions ont également des conséquences sur le plan social, menaçant les emplois et les moyens de subsistance de ceux qui dépendent des ressources forestières. Elles favorisent l’évasion fiscale, mettent en péril l’état de droit et entraînent même la perte de vies humaines. Selon les statistiques, en Roumanie, les forêts couvrent environ 29 % de la surface du pays, contre une moyenne de plus de 40 % dans l’Union européenne. La déforestation en Roumanie est un phénomène très courant, surtout dans les régions montagneuses et les autorités gèrent et surveillent les interventions forestières. De plus, en cas de coupes illégales, il incombe aux autorités d’effectuer des inspections et d’appliquer les sanctions nécessaires, et, le cas échéant, d’engager des poursuites pénales. Cependant, jusqu’à présent, ces actions ont fait face à des obstacles logistiques.

     

    Ainsi, l’un des projets financés par le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) consiste à surveiller les forêts de Roumanie à l’aide de satellites. Les autorités ont expliqué ce qui a concrètement été mis en place : les images satellites seront utilisées pour comparer les zones présentant des clairières dans la végétation avec les données sur les coupes légalement approuvées et avec les zones où des catastrophes naturelles ont eu lieu. Le système de surveillance vidéo, similaire à celui utilisé pour vérifier la validité des vignettes, comprendra également un réseau de caméras vidéo installées sur l’ensemble du territoire national et sera connecté au système de traçabilité des matériaux ligneux, développé en collaboration avec le Service de télécommunications spéciales et actuellement fonctionnel. La superficie de la végétation forestière qui fera l’objet de la surveillance est d’environ 70 mille kilomètres carrés. La surveillance vidéo des transports de matériaux ligneux sur toutes les catégories de routes vise à réduire le temps de réaction et d’intervention, optimisant ainsi les ressources de contrôle existantes. Mircea Fechet, ministre roumain de l’Environnement, souligne que la mise en œuvre d’une plateforme d’analyse géospatiale avancée des images satellites facilitera l’automatisation de la détection des changements dans le couvert forestier de la Roumanie :

     

    TRACK “Nous allons tout de même intervenir, que ce soit via des cartes satellitaires, pour lesquelles nous avons déjà attribué le contrat d’acquisition publique ou via des caméras de surveillance. Nous utiliserons ces caméras non seulement pour interpréter et identifier le numéro d’immatriculation d’un véhicule transportant du bois, mais également pour évaluer le volume de cette charge et pour interroger en temps réel le système électronique de traçabilité, afin de décider s’il existe des soupçons concernant ce transport.”

     

    L’initiative des autorités concernant la surveillance satellite survient dans un contexte où les forêts de Roumanie disparaissent à un rythme alarmant. Selon les rapports de Greenpeace Roumanie, chaque heure, six hectares sont déboisés, totalisant ainsi, sur une année, 20 millions de mètres cubes de bois provenant de déforestation illégale. (Trad :Rada Stanica)

  • Objectif UE 2030 : 100 villes neutres d’un point de vue climatique

    Objectif UE 2030 : 100 villes neutres d’un point de vue climatique

    Améliorer les zones urbaines pour atteindre la neutralité climatique

     

    M100 est un hub roumain créé pour soutenir une nouvelle mission de l’UE : avoir 100 villes neutres d’un point de vue climatique d’ici 2030. Objectif : appuyer, promouvoir et mettre en valeur une centaine de villes européennes dans leur parcours vers la neutralité climatique. Autant dire que les zones urbaines jouent un rôle fondamental dans l’atteinte de la neutralité climatique à l’horizon 2050, car c’est là que les stratégies bas-carbone pour le secteur énergétique, les transports, l’urbanisme et même l’agriculture coexistent et se croisent.

     

    Parmi les 100 villes sélectionnées par la CE pour participer à cette mission ambitieuse, trois villes roumaines doivent relever le défi : Bucarest, la capitale, par son 2e arrondissement, Suceava (nord-est) et Cluj-Napoca (centre-ouest). Aux 100 villes des 27 Etats-membres de l’Union se sont jointes 12 autres situées dans des pays associés ou ayant le potentiel d’être associés au programme Horizon Europe, de la neutralité climatique.

     

     

    La priorité : avoir une stratégie cohérente

     

    Quant à la Roumanie, on aimerait bien que les 3 villes mentionnées ne soient pas les seules, affirme Ovidiu Cîmpean, secrétaire d’Etat au sein du ministère des investissements et des Projets européens:

    « Je crois qu’avant tout, nous avons besoin d’une stratégie qui soit menée à bout de manière cohérente. On a aussi besoin de financement. Pour ce faire, nous sommes en train de construire au niveau national une mission similaire à celle européenne, pour une centaine de villes roumaines neutres d’un point de vue climatique. Il existe déjà un partenariat entre 6 ministères qui se sont mis d’accord pour atteindre cet objectif. A commencer par cette année 2024, nous lancerons un appel pour 10 autres villes qui souhaitent être appuyées pour devenir climatiquement neutres. Nous essayons d’attirer un financement de plus d’un milliard d’euros d’ici 2030, d’avoir des appels aux candidatures chaque année pour des projets à mettre en place dans ces villes, justement dans cette idée avoir de les plans d’action cohérents concernant le climat ». 

     

     

    Comment atteindre cet objectif ? Voici quelques exemples.

     

    Réduire les émissions de gaz à effet de serre en utilisant de l’énergie provenant de sources renouvelables. Le soleil, le vent et les eaux nous aideront à illuminer nos habitations à des coûts financiers et environnementaux beaucoup plus réduits que les combustibles fossiles.

     

    Plus encore, les logements connectés à l’énergie verte aideront à faire diminuer notre empreinte personnelle de carbone. Puis, un tiers des émissions de dioxyde de carbone de l’UE sont produites par les immeubles et pourraient être éliminées par la modernisation de ceux-ci.

     

    Une attention accrue est nécessaire aussi pour les nouveaux ensembles résidentiels, en leur imposant des normes spéciales en matière de patrimoine construit. Par exemple, dans le 2e arrondissement de Bucarest l’on investit massivement dans des projets censés améliorer efficacité thermique des immeubles déjà construits et l’on tente à offrir aux gens tout ce dont ils ont besoin à une distance maximum de 15 minutes à pied.

     

    Enfin, pour réduire la dépendance des Bucarestois aux voitures personnelles, la municipalité a créé 36 km de pistes cyclables qui relient les zones résidentielles aux moyens de transport en commun.

     

    Prenons aussi l’exemple de Cluj-Napoca, où l’on envisage de créer des quartiers résidentiels sans émissions de carbones à l’aide de la technologie Digital Twin. C’est la compagnie NetZeroCities a remporté l’appel d’offres et qui contribuera à l’objectif général de Cluj de devenir une ville aussi efficace énergétiquement que possible.

    Et c’est toujours Cluj-Napoca qui a promis, à l’horizon 2030, de planter 100 000 arbres et de réhabiliter les rives de la rivière de Someș, pour que cette zone devienne le pilier de la mobilité durable de la ville.

     

    Autant de projets environnementaux ambitieux à mettre en place dans les 6 années qui nous séparent encore de l’année 2030.  (trad. Valentina Beleavski)

  • L’ours brun, à l’attention du Ministère de l’environnement

    L’ours brun, à l’attention du Ministère de l’environnement

    Plus de 22 000 ours vivent dans les forêts d’Europe, dont environ 17 000 sont
    des ours bruns. En Roumanie, selon certaines études, il y a au moins le double
    du nombre optimal d’ours. Les résultats préliminaires du recensement des ours,
    basé sur des échantillons génétiques, montrent que des milliers d’ours de
    Roumanie ne disposent pas d’un habitat adéquat. La loi actuelle permet aux municipalités
    de prendre des décisions finales qui peuvent aller de l’éloignement par divers
    moyens jusqu’à la tranquillisation et à la relocation, voire à l’euthanasie ou
    à la chasse.




    De son côté, Mircea Fechet, le ministre de l’Environnement, affirme que les
    dégâts causés par les ours sont importants et que ces animaux représentent une
    menace pour les humains, raison pour laquelle des solutions efficaces doivent
    être mises en place. Écoutons-le :





    « Je n’ai
    jamais dit que la solution était de les abattre. Nous devons toujours essayer
    de garder l’équilibre entre les mesures que nous prenons, c’est-à-dire tenir
    compte des avantages environnementaux de ces mesures et les coûts associés. Je
    ne pense pas que le sanctuaire de Zărnești puisse accueillir encore quelques
    centaines d’ours. On pourrait parler de l’hypothèse où la Roumanie décide
    d’investir de l’argent du budget public pour faire aménager des sanctuaires
    pour la population croissante d’ours. Mais, à mon avis, c’est au niveau de la
    Commission européenne qu’il faudrait mener davantage de discussions très
    sérieuses sur cette situation de Roumanie, où, très probablement, la population
    d’ours est une des plus importantes (en Europe). Et je ne pense pas me tromper
    quand j’affirme cela. Et pour cause. On a rencontré des ours dans la commune de
    Sascut, par exemple, dans le département de Bacău, où la forêt est plutôt rare
    et dont les habitants de 70 ans ont avoué n’avoir jamais vu d’ours dans les
    parages. Nous pouvons donc affirmer haut et fort que les ours sont devenus un
    problème. Un autre exemple est à retrouver dans la station de Slănic Moldova,
    toujours dans le département de Bacău, où presque tous les soirs, les touristes
    et les habitants reçoivent un message d’alerte à l’ours sur leurs téléphones ».



    L’ours brun a besoin de vastes espaces forestiers pour survivre, des
    espaces que, malheureusement, l’homme envahit de plus en plus. Mircea Fechet,
    le ministre de l’Environnement le confirme :





    Sans nul
    doute, ces derniers siècles, la superficie forestière de la Roumanie a
    considérablement diminué, pour acquérir de nouveaux terrains agricoles et
    assurer le développement des communautés. Ceci a entraîné une réduction des
    habitats, tout en mettant davantage une grande pression sur l’habitat restant. C’est
    valable non seulement pour la Roumanie, mais pour toute l’Europe. Mais ce
    processus est réversible, et cela est essentiel. D’ailleurs, nous utilisons
    déjà des fonds issus du Plan national de relance et de résilience pour faire augmenter
    la superficie forestière nationale. Il s’agit de 56 000 hectares qui seront
    boisés, soit des terres où il n’y a actuellement aucun arbre. Ainsi, nous espérons
    pourvoir remédier à cette situation (de diminution des habitats).





    Officiellement, il y a environ 7 000 ours en Roumanie,
    mais en réalité ils seraient beaucoup plus nombreux. Il faudra attendre le
    recensement de printemps 2024 pour savoir la situation réelle. (Trad. Rada
    Stanica)

  • Le nouveau Code Forestier de Roumanie

    Le nouveau Code Forestier de Roumanie

    Le projet du nouveau Code Forestier a récemment été soumis à l’approbation
    de tous les ministères concernés. Parmi ses dispositions les plus
    significatives, on note l’interdiction des coupes à blanc sur près de la moitié
    de la surface forestière de la Roumanie, élargissant ainsi cette interdiction
    qui était auparavant limitée aux seuls Parcs Nationaux. Cette restriction sera
    désormais appliquée également aux Parcs Naturels et à tous les sites Natura
    2000. De plus, le document autorisera l’État à entreprendre la reforestation
    des terres ayant été déboisées ou abandonnées par leurs propriétaires, tout en
    établissant un cadre légal pour la lutte numérique contre les coupes illégales
    de bois et leurs auteurs. Simultanément, le Code Forestier accorde au
    propriétaire de la forêt, qu’il soit public ou privé, le droit d’opter pour des
    solutions alternatives de sécurité. Celles-ci vont des services proposés par
    des entreprises spécialisées jusqu’à la mise en place d’une sécurité interne
    selon des règlements spécifiques. Il est également précisé que la surveillance
    de la forêt est une obligation légale.


    En même temps, les communautés fortement dépendantes des forêts seront identifiées
    et leur accès aux ressources – priorisé. Des ressources financières seront
    également assurées pour l’extension des routes forestières, ainsi que pour la
    construction de dépôts de bois de chauffage aussi proches des communautés que
    possible. Ainsi, entre 5 % et 20 % des revenus des offices forestiers d’État et
    privés provenant de la vente de bois seront alloués sous forme
    d’investissements pour la construction de routes forestières et de dépôts de
    bois.


    Une autre mesure du récent Code Forestier concerne l’incorporation du terme
    utilisation agro-sylvicole, signalant ainsi l’intégration des
    pâturages et des cultures agricoles aux arbres et arbustes. En résultat de
    cette disposition, le Conseil National de la Sylviculture a été établi en tant
    que filtre éthique et technique pour tout acte normatif dans le domaine
    forestier, ainsi que pour détecter toute pratique de corruption ou déviation
    déontologique au sein du système forestier.


    Par ailleurs, plusieurs propositions intégrées dans ce Code Forestier
    concernent l’installation de caméras de surveillance, qui fonctionneront sur le
    même principe que les caméras de péage et seront déployées le long de centaines
    de routes forestières. Cette mesure vise à garantir la libre circulation des
    citoyens en forêt, tout en permettant la confiscation des véhicules de
    transport du bois si la limite d’exploitation déclarée est dépassée.


    Mihaela Frăsineanu, conseillère d’État à la Chancellerie du Premier
    ministre, a souligné que des débats très difficiles et intenses ont eu lieu,
    impliquant des membres de la société civile ainsi que des administrateurs
    forestiers:




    « Le Code Forestier
    joue un rôle crucial dans la gestion durable des forêts et la reconnaissance de
    l’impact positif d’une forêt en bonne santé sur la société. Son établissement a
    été rendu possible grâce au soutien des ministères consultés et du Parlement,
    qui ont accompli un travail remarquable. En prévoyant des fonds via le Plan
    National de Redressement et de Résilience, nous espérons obtenir un soutien
    financier pour l’acquisition d’outils numériques et d’équipements, tels que des
    systèmes informatiques, des ordinateurs, des caméras de surveillance, des
    images satellites, etc. Je suis persuadée que cette démarche contribuera
    progressivement à l’allocation des ressources nécessaires à une gestion
    adéquate de la base de données et, plus largement, de la forêt. Réussir une
    gestion efficace de la forêt, qu’elle soit privée ou publique, est d’une
    importance capitale. Il est essentiel de garantir l’accès à cette ressource
    pour l’ensemble de la société, et non seulement pour les communautés
    dépendantes des produits forestiers. »





    Après l’obtention des avis
    des ministères, le nouveau Code Forestier sera transmis au Parlement roumain
    pour approbation.

  • L’éco-route Danubienne

    L’éco-route Danubienne

    Le projet « Pour un Danube aux rives propres »


    Dans le cadre du projet « Pour un Danube aux rives propres », l’Association « Mai Mult Verde » (Davantage de vert) a aménagé en 2023 l’Ecoroute Danubienne, soit un itinéraire écotouristique de 44 km traversant cinq localités du département de Giurgiu (dans le sud de la Roumanie). Il s’agit du premier itinéraire écotouristique de nature et de loisirs de ce département, aménagé dans une zone présentant une biodiversité spécifique au delta du Danube.


    À l’été de 2023, en seulement deux semaines, des dizaines de volontaires participant aux quatre camps de nettoyage organisés le long de l’Ecoroute Danubienne ont collecté plus de dix tonnes de déchets abandonnés dans la nature. Au total, plus de 80 volontaires se sont impliqués dans les actions du projet : le nettoyage de l’itinéraire, la plantation dans la Forêt Communautaire de Cama, la signalisation du parcours à l’aide de panneaux d’information, de flèches et de marquages au sol, ainsi que la mise en ligne de l’itinéraire. De plus, l’Association « Mai Mult Verde » a réussi à former un groupe d’initiative local censé soutenir le projet à l’avenir.


    Dans le cadre du projet « Pour un Danube aux rives propres », dix événements communautaires ont été organisés, ainsi que six projections de films dans les écoles des localités incluses dans l’Ecoroute Danubienne. Des présentations de l’exposition de photographies et du projet pilote ont également été réalisées en présence des autorités centrales.



    Un modèle de bonnes pratiques pour l’aménagement des rives du Danube



    Loredana Pană, experte en plaidoyer et coordinatrice de projets pour l’Association « Mai Mult Verde », affirme que tout cela est en fait un modèle de bonnes pratiques pour l’aménagement des rives du Danube :


    Nous sommes une organisation environnementale et nous militons pour la réduction de la pollution de l’eau, en particulier du Danube et de ses affluents. C’est ainsi que nous en sommes venus à développer ce projet. Le problème est que, dans ces zones, le Danube est assez éloigné de la communauté, ce qui fait que les autorités locales n’investissent pas de ressources humaines, ni financières dans le nettoyage. Parce que cette zone n’est pas surveillée, des décharges informelles se sont formées, et des dépôts illégaux de déchets ont vu le jour sur les rives de l’eau et à la périphérie des communes. Nous voulons donc attirer l’attention sur ce fait. Les zones naturelles devraient être protégées, les déchets devraient aller à la décharge, en aucun cas dans la nature, et les autorités locales devraient s’occuper du nettoyage des zones naturelles. Évidemment, dans le temps, le tourisme croissant dans la région apportera des avantages économiques pour la communauté locale.



    Découvrir la région sous différentes formes



    Le segment proposé par l’Association « Mai Mult Verde » pour l’Ecoroute Danubienne offre la possibilité d’explorer la région aussi bien par voie terrestre que par voie d’eau, à travers le cyclotourisme, le tourisme équestre, des excursions à pied, des balades en kayak, des zones de camping, des événements sportifs, éducatifs et culturels.


    Il s’agit d’un parcours de 44 km à la fois sur terre et sur l’eau, dans les alentours de la ville de Giurgiu. En pratique, ce parcours inclut la ville de Giurgiu et quatre autres communes : Slobozia, Oinacu, Prundu et Gostinu. Ces 44 km peuvent être parcourus à vélo, à pied, par voie d’eau ou à cheval. Il est important de ne pas motoriser ces activités en plein air, mais de profiter de la tranquillité de la nature et de l’air pur. Nous avons proposé cette Ecoroute danubienne car nous avons besoin d’espaces verts pour les loisirs et le bien-être mental. C’est une région magnifique formée par le Danube, à environ une heure de Bucarest. Dans la partie sud, par exemple, il n’y a pas d’activités de loisirs et de tourisme sur le Danube, comme au delta du Danube ou à l’entrée du fleuve dans le pays .



    Le projet « Pour un Danube aux rives propres » est mis en œuvre par l’Association « Mai Mult Verde », en partenariat avec la Fondation Terra Mileniul III, avec le soutien financier des Fonds des Citoyens Actifs Roumanie, un programme financé par l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège. (Trad. Rada Stanica)


  • La Roumanie, vulnérable aux inondations et à la sécheresse

    La Roumanie, vulnérable aux inondations et à la sécheresse

    Une variabilité interannuelle significative de la disponibilité des ressources en eau a été observée au cours des trente dernières années, de nombreuses régions étant exposées à un risque élevé d’inondations, tandis que d’autres font face à une pénurie d’eau. De 1970 à 2021, les inondations ont été le désastre lié aux conditions météorologiques le plus sévère en termes de nombre d’événements, de personnes touchées et de dommages totaux. Les auteurs du rapport soulignent le fait que les pertes annuelles moyennes causées par les inondations pourraient atteindre 1,7 milliard d’euros, affectant 150 000 personnes dans les zones où le risque d’inondation est significatif.D’autre part, la disponibilité des ressources d’eau en Roumanie est presque à la moitié de la moyenne de l’UE, très proche du seuil de stress hydrique. En 2022, la Roumanie a connu l’une des sécheresses les plus sévères enregistrées, perturbant les réserves d’eau de 220 localités, réduisant la production d’énergie hydraulique d’un tiers et exposant les sources d’énergie nucléaire à des risques. La sécheresse a également entraîné une réduction d’au moins un quart de la production agricole et une multiplication par sept des incendies de forêt, ainsi que des restrictions de navigation sur le Danube. On estime que cette tendance va se poursuivre, avec une pression croissante sur les ressources en eau.

    Marina Wes, directrice pour l’Union européenne au sein de la Banque mondiale, a expliqué que cette pression intensifie la concurrence au sein de l’agriculture, entre les utilisateurs urbains et dans la production d’énergie : En Roumanie, l’augmentation des températures et des vagues de chaleur croissantes représente des menaces pour les personnes, l’économie et l’infrastructure. Les pertes annuelles dues uniquement aux inondations sont estimées à près de 2 milliards d’euros. C’est ce qui rend le rapport que nous lançons si favorable et important. Il s’agit du premier rapport sur le climat et le développement couvrant un pays de l’Union européenne, un pays à revenu élevé. Je suis convaincue que la Roumanie peut devenir un leader en matière de croissance durable et écologiquement inclusive, tant au niveau régional qu’international.

    Le rapport présente les options pour faire face à la crise climatique au niveau national. Marina Wes, directrice pour l’Union européenne à la Banque mondiale explique : Je pense que le message fondamental est positif. Les normes de vie peuvent être améliorées tout en atteignant des objectifs climatiques ambitieux. Cela nécessitera un mélange de réformes structurelles, sociales et économiques, ainsi que des investissements efficaces mobilisant des fonds publics, privés et de l’Union européenne. Le rapport propose une voie vers l’atteinte de zéro émission nette d’ici 2050 et met en évidence les domaines prioritaires qui seront essentiels pour progresser sur cette voie. Je tiens à souligner qu’au sein du Groupe de la Banque mondiale nous sommes prêts à soutenir davantage le leadership de la Roumanie sur ces questions très importantes et nous sommes impatients de renforcer notre collaboration déjà solide.

    Le Rapport sur le Climat et le Développement de la Roumanie mené par la Banque mondiale indique également que les ressources en eau de Roumanie sont essentielles pour garantir la sécurité énergétique et l’énergie verte. L’énergie hydraulique est actuellement la plus grande source d’énergie électrique renouvelable, en représentant 65 %.

  • La Roumanie et le Kenya, ensemble pour un meilleur environnement

    La Roumanie et le Kenya, ensemble pour un meilleur environnement

    Visite d’Etat d’une délégation roumaine au Kenya

    En novembre dernier à Nairobi, au Kenya, Mircea Fechet, le ministre de
    l’Environnement a participé à la cérémonie de signature du Mémorandum d’Entente
    dans le domaine de l’environnement aux côtés de son homologue de la République
    du Kenya, Soipan Tuyala. L’événement a eu lieu dans le cadre des actions
    organisées à l’occasion de la visite d’État au Kenya de la délégation roumaine
    dirigée par le président Klaus Iohannis, du 13 au 14 novembre 2023.

    Le Kenya et la Roumanie décident de lutter ensemble contre les changements climatiques




    Le Mémorandum d’Entente entre le
    Ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts de la Roumanie et le
    Ministère de l’Environnement, des Changements Climatiques et de la Sylviculture
    de la République du Kenya, concernant la Coopération dans le domaine de la
    Protection de l’environnement et des Changements Climatiques, a pour objectif
    de développer et de promouvoir la coopération dans le domaine de la protection
    de l’environnement et des changements climatiques.

    Les domaines couverts par
    l’instrument bilatéral touchent les questions les plus importantes des agendas
    internationaux, telles que la résilience aux changements climatiques, la
    gestion durable des forêts, l’économie circulaire, les meilleures technologies
    disponibles et les systèmes d’alerte précoce, y compris les services
    agrométéorologiques.

    La Roumanie, fortement engagée pour l’environnement


    À cette l’occasion, le ministre Mircea Fechet a souligné que les effets des
    changements climatiques ne connaissent pas de frontières, les citoyens y étant
    exposés que ce soit à travers des vagues de chaleur, des sécheresses
    dévastatrices pour la production agricole, des inondations ou des menaces
    contre la biodiversité. Après la signature du Mémorandum, le responsable de
    Bucarest a aussi précisé que la Roumanie devait relever plusieurs défis dans le
    domaine de la protection de l’environnement et de la lutte contre les
    changements climatiques. Il a également précisé que Bucarest était
    fermement engagé dans le cadre juridique international développé par
    l’Organisation des Nations unies, l’Agenda 2030 pour le Développement Durable,
    et la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, où
    les changements climatiques sont au cœur de l’ordre du jour.

    Collaboration pour un meilleur avenir


    Le document signé par les deux ministres de l’environnement vise à
    atteindre des objectifs importants tels que le renforcement de la coopération
    internationale, la garantie d’un développement durable pour la protection de
    l’environnement et la limitation des changements climatiques, ainsi que le
    développement économique et un niveau de vie plus élevé sur la base des
    principes du développement durable et de la croissance verte. Ainsi, les deux
    États ont-ils convenu de collaborer pour identifier des mesures d’atténuation
    et d’adaptation aux changements climatiques, y compris la préparation pour les
    événements météorologiques extrêmes. Autre objectif : préserver la
    biodiversité, des zones protégées et mieux gérer les écosystèmes.

    La gestion
    forestière, la gestion durable des forêts, l’éducation aux changements
    climatiques et la protection de l’environnement – autant de domaines couverts par le
    mémorandum.

    Le 13 novembre au Kenuya – Journée nationale de la plantation d’arbres.


    Le gouvernement de Nairobi a déclaré le 13 novembre – le jour de la
    signature du document – Journée nationale de la plantation
    d’arbres. Les citoyens du Kenya ont donc bénéficié d’un jour férié
    spécial pour planter 100 millions d’arbres, activité faisant partie de
    l’objectif du gouvernement de planter 15 milliards d’arbres dans les 10
    prochaines années.


    Notons pour terminer que les mémorandums d’entente sont des documents
    officiels sans force juridique et constituent la base pour d’éventuels accords
    ultérieurs. (trad. Rada Stanica)

  • La croissance de la population de loups, une source de controverse

    La croissance de la population de loups, une source de controverse


    Inquietude : la population des loups, à la hausse

    La
    Commission européenne a récemment proposé une modification du statut de
    protection du loup sur le territoire de l’Union européenne, vu la croissance de
    leur population. Cette proposition fait suite au retour du loup dans certaines
    zones où il avait disparu depuis longtemps, ce qui a généré des conflits de
    plus en plus fréquents avec les agriculteurs et les chasseurs.


    Inquiets des implications
    qu’une éventuelle rétrogradation du statut actuel de protection du loup
    pourrait avoir, le WWF UE, Birdlife Europe et le Bureau européen de
    l’environnement ont récemment organisé une conférence de presse sur la manière
    dont les mesures visant à améliorer la coexistence avec les loups sont
    utilisées dans l’Union européenne et sur les intentions qui sous-tendent la
    mise en lumière des loups sur la scène politique.

    Le loup, n’est pas une vraie menace

    Cristian-Remus Papp,
    écologiste et coordinateur du département des espèces et des zones protégées au
    sein du WWF Roumanie, a déclaré à Radio Roumanie Internationale que la position
    des responsables à Bruxelles semble assez étrange, d’autant plus que le loup
    apporte de nombreux avantages écologiques et contribue même à la lutte contre
    la peste porcine à laquelle de plus en plus de pays sont confrontés.

    Cristian-Remus Papp: Il est vrai que le nombre de loups a augmenté ces
    dernières années en raison des programmes de conservation financés au niveau de
    l’Union européenne. Cependant, malheureusement, des mesures n’ont pas été
    prises avec la même rapidité en ce qui concerne la prévention des dommages que
    le loup peut causer. Ainsi, lorsque nous parlons de pays qui ont perdu le
    contact avec cette espèce et où les gens ne sont plus habitués à vivre à
    proximité des loups, toutes sortes de tensions apparaissent. Cependant, la
    plupart d’entre elles sont infondées. L’argument avancé par les autorités
    européennes est que le loup pourrait représenter une menace réelle pour l’homme
    en raison de l’augmentation de nombre de specimenes Cet argument n’est pas
    fondé, d’autant plus que, au cours des 20 dernières années au moins, il n’y a
    pas eu d’attaques de loups contre des humains en Europe. Au niveau mondial, il
    n’y a eu que deux attaques, et celles-ci ont eu lieu en Amérique. En pratique,
    il s’agit d’un sujet politique de haut niveau. Les élections approchent et le
    sujet des loups a été abordé car il n’avait pas été discuté auparavant et parce
    qu’il y a certaines catégories défavorisées qui seraient concernées par le
    sujet. Nous devrions proposer des mesures qui, d’une part, préviennent les
    dommages et, d’autre part, rééduquent la population européenne en ce qui
    concerne la coexistence avec les loups.




    Lors de la récente
    conférence, Remus Papp, écologiste et coordinateur du département des espèces
    et des zones protégées au sein du WWF Roumanie, a présenté la situation au
    niveau national ainsi qu’au niveau européen.




    Remus Papp: Nous avons également
    pris des mesures qui pourront être appliquées avec succès. Nous avons eu
    plusieurs projets, mais l’un d’entre eux a particulièrement visé à soutenir les
    agriculteurs et les bergers dans la prévention de conflits tant avec le loup
    qu’avec l’ours. Nous avons réussi à prouver que ces mesures, si correctement
    appliquées, peuvent prévenir efficacement les attaques. Dans des conditions où
    nous avions des éleveurs confrontés à 20 attaques de loups et d’ours chaque
    année, le nombre de domma
    ges a été réduit à zéro suite à la mise en place de
    ces mesures. Donc, cela est possible après tout.







    La communauté des ONG a exprimé une profonde
    inquiétude concernant la récente propagation d’informations trompeuses sur les
    loups en Europe. Les ONG soulignent le danger réel auquel les programmes de
    coexistence sont confrontés en raison de suggestions dénuées de fondements
    scientifiques selon lesquelles les populations de loups seraient dangereuses
    pour les humains. (trad. Rada Stanica)

  • Le Plan National Intégré en matière d’Énergie et de Changements Climatiques

    Le Plan National Intégré en matière d’Énergie et de Changements Climatiques

    Le Plan
    National Intégré en matière d’Énergie et de Changements Climatiques représente
    l’engagement de la Roumanie à contribuer à la mise en place des objectifs
    européens fixés pour 2030 dans le domaine de l’énergie et du climat. Ainsi, des
    objectifs nationaux ont été définis, tels que la réduction des émissions de gaz
    à effet de serre et la hausse de la consommation énergétique provenant de
    sources renouvelables.




    Les
    politiques et les mesures nécessaires à atteindre ces objectifs, ont été
    définies entre 2018 et 2020, au sein d’un groupe de travail interinstitutionnel
    composé de 17 autorités et institutions publiques, coordonné par le ministère
    de l’Énergie et le ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts. Selon
    Dan Drăgan, secrétaire d’État au ministère de l’Énergie, le Plan National
    Intégré en matière d’Énergie et de Changements Climatiques pourrait être soumis
    au débat public dans environ deux mois. Écoutons-le :




    « Nous travaillons ensemble sur ce plan. Nous espérons que
    ce projet sera soumis au débat public d’ici deux mois. Nous avons le soutien de
    la Commission européenne et de certains consultants qui réalisent de leur côté
    la modélisation à l’aide d’un modèle mathématique. »




    Une partie importante de ce plan concerne la technologie
    de captage et de stockage du carbone. Dan
    Drăgan poursuit :




    « Cette
    technologie de captage et de stockage du carbone représente un défi non
    seulement pour la Roumanie, mais pour tous les pays de l’Union européenne, et
    même au-delà. À cette fin, le Plan National Intégré en matière d’Énergie et de
    Changements Climatiques comprendra tout un chapitre consacré à cette
    technologie. Étant donné qu’elle n’est pas encore commercialisée, nous avons opté
    pour une orientation de notre investissement dans le processus du captage et de
    valorisation du dioxyde de carbone. Nous souhaitons donc investir dans le
    captage à partir des installations de production qui continueront à utiliser
    des combustibles fossiles solides ou gazeux, mais nous voulons aussi faire
    référence à l’aspect industriel et à l’utilisation ultérieure de ce carbone
    (notamment avec le méthanol) afin d’obtenir des produits chimiques durables. Il
    existe plusieurs projets en cours, dont un au Royaume-Uni que j’ai la chance de
    très bien connaître, et l’objectif est de transférer des connaissances et de la
    technologie en Roumanie dans l’industrie chimique pour capter le carbone et
    l’utiliser dans des produits durables pour l’environnement. »




    Dan
    Drăgan, secrétaire d’État au ministère de l’Énergie, souligne également qu’il
    existe plusieurs options pour stocker le carbone :




    « Par
    exemple, nous sommes en train d’examiner un projet des États-Unis qui a pour objectif
    de stocker de l’hydrogène dans une saline. Cette technologie est également en
    cours de développement en Roumanie et nous souhaitons aller au-delà du stockage
    en batteries, car nous voulons utiliser toutes les technologies disponibles et
    susceptibles de contribuer à l’équilibrage et au bon fonctionnement du Système
    Énergétique National. »




    Les investissements visant à améliorer l’efficacité
    énergétique auront un impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de
    serre, ainsi que sur la lutte contre la précarité énergétique. Des effets
    positifs seront également enregistrés sur le plan macroéconomique, en
    favorisant la création de nouveaux emplois, l’amélioration de la qualité de la
    vie et la réduction des coûts sociaux. (Rada Stanica)

  • Déclin de la population d’abeilles et d’autres pollinisateurs

    Déclin de la population d’abeilles et d’autres pollinisateurs

    Le Fond
    mondial pour la nature (WWF) Roumanie et l’Institut norvégien de recherche sur
    la nature ont publié un rapport comportant les données scientifiques les plus
    récentes et solides, montrant le début d’une crise des insectes pollinisateurs.
    Aux côtés des changements climatiques, ce sont des signes d’une éventuelle
    catastrophe écologique, sociale et économique, estiment les spécialistes. Une
    pétition intitulée « To bee or not bee » a également été lancée,
    demandant au gouvernement de lancer sans plus tarder un dialogue en vue de
    l’adoption et de la mise en œuvre rigoureuse d’un plan national d’action visant
    la préservation des pollinisateurs. Celui-ci englobe plusieurs secteurs, tels
    que l’agriculture, les espaces verts urbains, la recherche et l’éducation.


    Carmen Pădurean, cheffe de projet dans le domaine des Aires
    Protégées au World Wide Fund, nous a expliqué plus en détail l’importance des
    insectes pollinisateurs : « Ils sont responsables pour de nombreux services éco-systémiques
    comme l’alimentation par exemple, car ils assurent la pollinisation des
    cultures agricoles et facilitent la reproduction des plantes sauvages, mais
    aussi parce que le miel et les produits apicoles sont des remèdes pour notre
    santé. Ils sont également responsables pour les produits naturels de beauté dans
    l’industrie cosmétique. Nous savons tous à quel point un pré fleuri est
    magnifique ; sachez que cela est dû précisément aux pollinisateurs. Il est assez
    important d’en parler, car le nombre des pollinisateurs est en déclin en Europe
    et dans le monde. Les études en Europe montrent que plus de 37 % de la
    population d’abeilles et 31 % de la population de papillons sont en déclin. De
    plus, si nous regardons la Roumanie, nous avons constaté que le sujet des
    pollinisateurs, bien qu’il soit à l’ordre du jour européen et mondial, n’est
    pas un sujet d’intérêt pour nos décideurs. »


    Il n’y
    a pas de rapports très précis concernant le déclin de la population de
    pollinisateurs en Roumanie, déclare Carmen Pădurean, responsable de projets du
    Fond mondial pour la nature. Cependant, ses effets commencent à se faire
    sentir.


    « Nous voyons et ressentons l’effet du pare-brise
    propre lorsque nous voyageons. Ce que je veux dire par cela c’est que nous ne
    voyons plus autant d’insectes et nous n’avons plus besoin d’utiliser autant les
    essuie-glaces pour nettoyer le pare-brise. En ce qui concerne le nombre
    d’arthropodes, c’est-à-dire les espèces d’insectes en général, on constate
    effectivement un déclin. Quant à la Roumanie, voici une information provenant
    d’un rapport officiel: l’état de 58 % des espèces d’insectes est soit inconnu à
    cause d’un manque d’études et de recherches, soit défavorable ou inadéquat. L’état
    « défavorable » signifie que ces espèces ne vont pas bien du tout ».
    Mais pourquoi ces insectes disparaissent-ils et pourquoi leur nombre est-il en
    déclin ? Je pense que l’on sait tous que l’utilisation des terres a beaucoup
    changé et que les pesticides sont utilisés de manière intensive, surtout les
    néonicotinoïdes. De plus, l’environnement est pollué, de nombreuses espèces
    envahissantes apparaissent, ainsi que des maladies chez les abeilles, et bien
    sûr, des changements climatiques. »



    Environ trois quarts des cultures agricoles dépendent au
    moins partiellement des abeilles et d’autres insectes pollinisateurs. Les
    cultures pollinisées sont celles qui fournissent des fruits, des légumes, des
    graines ou de l’huile. La contribution économique de la pollinisation dans le
    secteur agricole en Europe a été estimée à 15 milliards d’euros par an. De
    plus, des études montrent que pas moins de 75 % des cultures alimentaires dans
    le monde dépendent de la pollinisation par au moins l’une des 20 000 espèces de
    pollinisateurs. (Trad. Rada Stanica)

  • Un pas vers la neutralité climatique : les villes vertes

    Un pas vers la neutralité climatique : les villes vertes

    L’Union européenne a mis
    en place une série de directives pour atteindre la neutralité climatique dans
    tous les États-membres d’ici 2050. Les villes jouent un rôle majeur dans la
    réalisation de cet objectif et doivent donc passer à la transformation verte.
    Par exemple, dans le 2e arrondissement de la capitale roumaine, Bucarest,
    des investissements sont faits dans des projets visant à améliorer l’efficacité
    énergétique des bâtiments déjà construits et des plans sont en cours pour que
    les citoyens aient tout ce dont ils ont besoin à 15 minutes de marche.


    De plus, pour réduire la
    dépendance des habitants de Bucarest à leurs voitures personnelles, des réseaux
    de 36 km de pistes cyclables ont été envisagés pour relier les résidences aux
    points de transport en commun et les destinations les plus recherchées. Par
    ailleurs, dans le centre-ouest de la Roumanie, la ville de Cluj-Napoca a
    proposé la création d’un plan pour des quartiers résidentiels sans émissions de
    carbone grâce à la technologie Digital Twin. Ce projet a obtenu le financement NetZeroCities
    et contribue à l’objectif global de Cluj d’être une ville aussi énergétiquement
    efficace que possible. La municipalité de Cluj s’est engagée à planter 100 000
    nouveaux arbres d’ici 2030 et à réaménager les rives de la rivière de Someș,
    qui deviendront la colonne vertébrale de sa mobilité durable.


    C’est dans ce contexte
    qu’a vu le jour l’Alliance des Villes Vertes, un projet unique en Roumanie. Il
    s’agit d’un accord visant à transformer les villes au cours des dix prochaines
    années par le biais d’investissements publics et privés. Les autorités
    publiques devront allouer un certain budget spécifique à la société civile ou
    aux ONG qui souhaitent développer des projets environnementaux ou mener des
    actions éducatives dans ce domaine. Mentionnons le fait que les projets
    proposés dans le cadre de la stratégie ‘l’Alliance des Villes Vertes’ ont été
    validés par les citoyens des villes où ces projets seront mis en place.


    Grațian Mihăilescu est
    le fondateur de Urbanize Hub, une communauté de personnes passionnées par le
    développement durable des villes, avec plus de 15 ans d’expérience nationale et
    internationale dans les domaines de la communication, des politiques publiques
    et de l’innovation. Il a étudié et travaillé dans plusieurs villes d’Europe Occidentale
    et des États-Unis, et en 2022, il a publié le livre intitulé « Comment
    façonner les villes de Roumanie ». La même année il a été élu membre
    expert de la mission européenne « Villes neutres pour le climat et
    intelligentes », par le biais de laquelle il aidera 100 villes européennes à
    devenir écologiques et conviviales pour les habitants. Actuellement, il se
    consacre à la mise en place de la stratégie ‘l’Alliance des Villes Vertes’,
    dont il nous a parlé davantage :




    « En gros, nous nous engageons à réunir des maires
    proactifs. Nous visons à rassembler des communautés urbaines qui souhaitent
    développer des projets durables et à les réunir pour montrer aux ministères
    compétents, ainsi qu’à la Commission européenne, qu’il existe en Roumanie une
    alliance, que nous avons des communautés urbaines qui s’efforcent d’améliorer
    la qualité de vie des citoyens et qu’il existe une vision pour un avenir vert.
    Dans les années à venir, nous prévoyons que les villes qui rejoindront
    l’Alliance des Villes Vertes de Roumanie généreront des projets concrets,
    distincts des opportunités de financement que nous connaissons tous déjà grâce
    au Programme opérationnel ou à ce que propose la Commission européenne. Si nous
    mettons en avant et nous promouvons une administration proactive en Roumanie,
    nous parviendrons certainement à déclencher des mécanismes qui inciteront les
    ministères compétents et la Commission européenne à soutenir ces initiatives. »





    Jusqu’à présent, l’Alliance des Villes Vertes comprend
    8 villes de Roumanie (Brașov, Buzău, Câmpulung Muscel, Darabani, Arad, Lugoj,
    Reșița et Timișoara) et les secteurs 2 et 6 de Bucarest. (Trad. Rada Stanica)

  • Bénévoles pour l’écologie

    Bénévoles pour l’écologie

    Plus de
    750 sacs contenant 3,7 tonnes de déchets ont été collectés par les bénévoles
    environnementaux engagés dans une opération de nettoyage organisée fin d’août
    dans la région du lac de Bicaz (dans l’est de la Roumanie). Cette initiative,
    qui s’est déroulée les 25 et 26 août, représente le quatrième événement de
    nettoyage initié par l’Association « Act for Tomorrow » à Bicaz au
    cours des trois dernières années, période où un total de 600 volontaires ont
    été mobilisés. L’association a été fondée à la fin de l’année 2018 et, bien
    qu’elle soit relativement jeune, elle a enregistré de nombreux succès, affirme
    Andreea Petruț, responsable de la communication :




    « Cette année, nous fêtons nos 5 ans
    d’existence, mais nous avons accompli beaucoup de choses en ce laps de temps.
    Nous agissons dans plusieurs domaines, tels que le recyclage et l’éducation à
    l’environnement. Nous avons de nombreux programmes nationaux et nous accordons
    une grande importance au reboisement. Nous plantons des forêts notamment dans
    les zones rurales, car c’est là-bas que se trouvent les forêts les moins
    étendues de Roumanie, ainsi que des terres dégradées ou sujettes à la
    désertification ; nous plantons également des arbres dans les zones
    urbaines. Qui plus est, nous avons une forte préoccupation pour la protection des
    eaux et nous nettoyons les lacs et les rivières. Nous organisons des actions de
    bénévolat, et pour toutes ces composantes, nous avons des centaines, voire des
    milliers de participants. »






    L’action
    de Bicaz de cette année a été vraiment inédite. Andreea Petruț nous explique
    cela plus en détail :




    « Nous
    avons accueilli plus d’une centaine de volontaires venant à la fois de la
    région de Moldavie, de Bucarest et d’autres départements. Nous avons passé deux
    jours campés sur les rives du lac et nous avons réussi à nettoyer deux rives
    qui étaient parsemnées de déchets. Ensemble, nous avons pu vraiment tout nettoyer.
    Pour les volontaires qui ont campé sur place nous avons fourni de la nourriture
    préparée dans de grandes marmites, et ce fut une expérience véritablement
    rafraîchissante au sein de la nature. Nous avons collecté 3,5 tonnes de
    déchets, ce qui équivaut à environ 750 sacs que nous avons transportés avec des
    pontons, des bateaux et des kayaks d’une rive à l’autre. C’était une expérience
    complète. »





    Cet
    événement s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste grâce auquel les
    organisateurs visent à promouvoir un mode de vie en harmonie avec
    l’environnement. Selon Andreea Petruț, responsable de la communication de
    l’Association « Act for Tomorrow », le programme est ouvert à tous :




    « En
    général, nous lançons des appels pour chaque événement en fonction de la
    région, que ce soit dans la région de Moldavie ou près de Bucarest, et les gens
    s’y inscrivent individuellement. Nous sommes l’association Act for Tomorrow,
    qui veut littéralement dire « Agir pour demain ». Suivez-nous sur
    Facebook et Instagram, où nous publions régulièrement nos appels à l’action en
    fonction des zones dans lesquelles nous opérons ! »






    En cinq ans d’existence, Act for Tomorrow a mené à bien
    33 projets, a reboisé plus de 58 hectares de forêt, a fait don de plus de 74
    tonnes de vêtements, a organisé des sessions d’éducation environnementale dans
    40 écoles, et a mobilisé plus de 4 500 volontaires. Autant de projets environnementaux pour l’avenir. (Trad.
    Rada Stănică)

  • Une nouvelle espèce d’orchidée découverte dans les Monts Bucegi

    Une nouvelle espèce d’orchidée découverte dans les Monts Bucegi

    Une nouvelle espèce d’orchidée a été découverte dans le Massif de Bucegi. Elle
    a été observée pour la première fois en juillet 2009 lors d’une expédition dans
    le parc naturel Bucegi des Carpates méridionales. 14 ans plus tard, cette
    nouvelle espèce d’orchidée endémique a prouvé qu’elle pouvait former des
    populations stables.


    Nora
    Anghelescu, biologiste moléculaire, raconte que tout a commencé lors des études sur le terrain
    qu’elle menait avec son père dans la partie sud-est du parc naturel Bucegi.
    C’est là qu’elle a découvert une nouvelle espèce d’orchidée de la famille Epipactis.
    Pour s’assurer que celle-ci pouvait être déclarée comme une taxonomie (espèce)
    stable capable de survivre aux conditions environnementales, l’orchidée a dû
    être surveillée, mais en 2012, Nora Anghelescu a découvert que l’orchidée avait
    disparu à cause des travaux dans la région. Heureusement, 10 ans plus tard,
    lors d’une nouvelle expédition, la fleur a été redécouverte.

    « À notre grande surprise, bien que nous ayons
    presque abandonné l’idée de retrouver cette taxonomie, nous avons redécouvert
    deux nouvelles populations dans la partie sud-est du parc, avec environ 75
    spécimens. C’était le 17 juillet 2022, lors d’une étude menée sur le terrain.
    Leurs fleurs étaient inclinées vers le bas et leur couleur était jaune-dorée.
    Au début, nous avons pensé que c’était une autre taxonomie, mais après un examen
    plus approfondi, nous avons réalisé que nous avions affaire à quelque chose
    d’assez particulier et qu’il aurait été judicieux de s’arrêter dans cette
    région et de continuer à y analyser les fleurs. Nous avons ouvert manuellement
    quelques fleurs qui étaient complètement fermées, ce qui bien sûr nous a
    indiqué dès le départ la présence d’une espèce qui maintient ses fleurs fermées
    et s’autopollinise au stade de bourgeons. Lorsque nous les avons ouvertes
    manuellement, la surprise a été extraordinaire. Nous avons réalisé que c’était
    la taxonomie que nous avions perdue il y a 14 ans. »






    Nora Anghelescu explique qu’elle a poursuivi le décompte et l’analyse
    détaillée de la morphologie florale jusqu’à ce qu’elle soit presque certaine
    qu’il s’agissait de la taxonomie perdue.




    « Après une semaine, nous y sommes retournés et, à notre surprise, les
    plantes qui avaient un aspect blanchâtre-doré avaient produit des capsules de
    fruits, ce qui signifie qu’elles s’étaient autopollinisées au stade de bourgeon.
    Ces capsules étaient devenues légèrement violettes à l’extérieur. Les plantes,
    d’une couleur vert pâle, étaient devenues vert foncé, ce qui a renforcé notre
    conviction qu’il s’agissait de la taxonomie découverte en 2009. Bien que proche
    d’une zone urbaine, les deux populations
    de 75 spécimens n’étaient pas menacées par de nouvelles constructions de
    maisons ou de routes. Nous avons donc décrit cette espèce et nous l’avons
    baptisée Epipactis bucegensis, car elle a été trouvée dans le parc naturel des Bucegi.
    Nous avons considéré qu’elle devait être classée parmi les espèces en danger,
    car les populations sont assez réduites, bien qu’elles soient stables – environ
    70-75 individus – et parce qu’elles poussent dans un micro habitat. »






    La
    particularité de la nouvelle espèce d’orchidée, l’Epipactis bucegensis, c’est
    le fait qu’elle s’autopollinise. Nora Anghelescu nous explique pourquoi ceci
    représente sa caractéristique la plus remarquable :




    « C’est une espèce cléistogame qui n’a pas besoin
    d’insectes pollinisateurs pour se reproduire et produire des graines. Cela a
    contribué à sa propagation et à la formation de ces populations stables dans le
    parc des Bucegi. Les espèces qui s’autopollinisent ont besoin de se propager
    seules pour coloniser de nouveaux habitats et former des populations. Epipactis
    bucegensis est un exemple très fort qui s’est détachée des espèces types, a
    évolué en une nouvelle espèce capable de survivre sans l’aide de pollinisateurs
    et de former ces populations stables dans le parc. Suite à sa parution dans la
    revue Plants, l’une des publications de botanique les plus importantes au monde,
    cette espèce a été rajoutée à l’index international des plantes. »




    La nouvelle espèce d’orchidée a été reconnue par la
    commission chargée de l’enregistrement des nouvelles espèces de plantes
    découvertes chaque année dans le monde. Ainsi, les scientifiques peuvent
    maintenant étudier le nouvel exemplaire de Roumanie.


    (Trad. Rada Stănică)

  • L’atitude des Roumains envers le tri sélectif des déchets

    L’atitude des Roumains envers le tri sélectif des déchets

    Six Roumains sur dix font le tri sélectif de leurs déchets et 63 % d’entre eux ont l’intention de
    retourner à chaque fois l’emballage des boissons, une fois le Système
    Garantie-Retour (SGR) implémenté. Ce sont les résultats d’une récente étude de
    marché réalisée par Reveal Marketing Research. Selon l’enquête, les principaux obstacles
    qui empêchent les Roumains de recycler plus sont : la grande distance par
    rapport aux centres de tri, les sociétés de salubrité qui ne collectent pas séparément
    les déchets recyclables et le manque de confiance que les déchets sont correctement
    recyclés.


    En tant qu’obstacles, les Roumains ont mentionné aussi le
    manque d’informations sur le traitement des emballages de plusieurs types de
    matériaux – c’est surtout valable pour les personnes âgées de moins de 35 ans. Un
    autre problème est le manque d’informations sur les points de tri des déchets
    recyclables. Enfin, généralement, la Génération Z (à savoir les jeunes entre 18
    et 24 ans) est moins préoccupée de collecter séparément les déchets
    recyclables.


    Selon l’étude, dans la plupart des cas (soit 52 %), une
    société de salubrité collecte séparément les déchets recyclables (soit les
    plastique, le verre, le métal, le papier) plutôt dans le milieu rural (soit 70
    %) qu’en milieu urbain (45 %).


    D’ailleurs, 46 % des Roumains transportent eux-mêmes les
    déchets recyclables à un centre de collecte administré par la mairie. La pratique
    est observée plutôt dans le milieu urbain (soit 52 %) par rapport au milieu
    rural (soit 32 %). D’autre part, 30 % des Roumains transportent les déchets
    recyclables à un centre géré par un magasin.


    En ce qui concerne le tri des déchets recyclables collectés,
    la majorité des Roumains (à savoir 80 %) les séparent par catégories (plastique, verre, métal et
    papier).


    Par ailleurs, selon une analyse du comportement des Roumains
    qui ont remplacé leur gros électroménager ces 10 dernières années, 42 % d’entre eux ont
    choisi de s’en débarrasser en utilisant un programme gouvernemental dédié
    (appelé en roumain « Rabla pentru electrocasnice », Le tacot des
    électroménagers, en français).


    Et puis, à compter du 30 novembre 2023, le Système de
    Garantie-Retour entrera en vigueur en Roumanie. Ainsi, les Roumains
    payeront-ils une garantie de 50 bani (soit 10 centimes d’euro) pour chaque
    emballage de boisson acheté (eau, rafraichissements, bière, cidre, vin, boissons
    alcoolisées). Une fois l’emballage vidé, le consommateur doit le ramener à un
    point de collecte organisé par les commerçants. Ensuite, il recevra sur le coup
    le montant de la garantie payée auparavant, sans devoir en présenter le reçu.


    Dans ce contexte, six Roumains sur 10 affirment avoir l’intention
    de retourner à chaque fois les emballages des boissons achetées, une fois le
    SGR implémenté. Selon l’étude, 63 % des Roumains souhaitent retourner
    l’emballage des boissons pour en récupérer la garantie.




    C’est valable pour 71 % des personnes âgées de plus de 45
    ans et pour la moitié des jeunes de 18 à 24 ans.



  • Les chaudières individuelles, un mal nécessaire ?

    Les chaudières individuelles, un mal nécessaire ?

    Un projet à cet égard avait été promu par l’ancien ministre de l’environnement, Tánczos Barna, dans le contexte des préoccupations liées à la pollution que ces chaudières génèrent dans les grandes villes. Cependant, le document n’avait pas encore été approuvé et le nouveau ministre, Mircea Fechet, a déclaré la semaine dernière que ces centrales thermiques d’appartement n’étaient plus un problème d’intérêt pour le ministère de l’Environnement. Alors que d’autres États membres de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen ont interdit le branchement des nouvelles constructions au réseau de gaz naturel dans le but de réduire la pollution, en Roumanie le nombre de tels immeubles a considérablement augmenté.

    Ainsi, en l’an 2000, en Roumanie, seules 410 000 habitations étaient équipées de chauffages individuels, la plupart des appartements étant raccordés aux systèmes centralisés de chauffage urbain. Mais d’une année à l’autre, les réseaux de chauffage urbain, notamment dans les grandes villes, n’ont plus été en mesure de fournir de l’eau chaude et de la chaleur conformément aux paramètres attendus, et dans ces conditions, de plus en plus de Roumains ont choisi d’installer des chaudières gaz individuelles. En 2011, au niveau national, il y avait 1,76 million de logements avec des tels chauffages, leur nombre atteignant 2,2 millions en 2016 et environ 3 millions en 2022.Parmi les 8,5 millions de logements existants en Roumanie, seulement environ 1,2 million, dont 600 000 rien qu’à Bucarest, sont branchés aux systèmes centralisés.

    Cependant, en Roumanie, le véritable problème réside dans les 3,5 millions de logements qui utilisent des combustibles solides. La grande majorité de ces logements se trouve en milieu rural, et pour se chauffer, les habitants utilisent principalement du bois, mais aussi du charbon – brûlés dans des poêles à très faible rendement. D’un côté, on parle d’efficacité énergétique, de l’autre, de la protection de l’environnement, non seulement en ce qui concerne les émissions de polluants provenant de la combustion des combustibles solides, charbon et bois. Dans une récente intervention sur ce sujet, le nouveau ministre de l’environnement, Mircea Fechet, a demandé que les millions de logements chauffés au bois passent au chauffage au gaz afin de ne plus mettre de pression sur les ressources forestières : « Il existe un vrai besoin de financer la rationalisation énergétique des logements et avant de passer au sujet des chaudières gaz, je parlerais des 3,5 millions de foyers qui se chauffent encore au bois de chauffage. Certains d’entre eux ont accès au réseau de gaz naturel et pourraient, à l’avenir, exercer moins de pression sur les ressources forestières s’ils passent du chauffage au bois au chauffage au gaz, qui est moins polluant. »

    Le président de l’Association « Energie Intelligente », Dumitru Chisăliţă, a déclaré que les objectifs de décarbonation de l’Union européenne prévoient de remplacer les chauffages gaz des appartements le plus vite possible par des pompes à chaleur, des systèmes de chauffage solaire ou des systèmes de chauffage centralisé. Toutes ces transformations impliquent cependant des coûts élevés, et l’exemple le plus éloquent est celui de la capitale de la Roumanie, où ces dernières années, il y a eu des problèmes liés à la fourniture de chaleur et d’eau chaude. Le réseau de chauffage urbain de Bucarest s’étend sur 4 000 km, dont 1 000 km devraient être modernisés en urgence pour que tous les habitants de la capitale aient accès à l’eau chaude et à la chaleur. Cette année, la réhabilitation d’environ 210 km de réseau est prévue par le biais de projets financés par l’Union européenne, mais le délai de fin des travaux est de 4 ans. Cela signifie que dans la mesure du possible d’un point de vue technique, les habitants de Bucarest continueront à se déconnecter et à choisir l’alternative la moins chère, c’est-à-dire l’installation de chauffages centraux individuels, pour s’assurer le confort dont ils n’ont pas bénéficié ces dernières années.(Trad. Rada STANICA)