Category: Planète verte

  • Education environnementale au Jardin Botanique de Bucarest

    Education environnementale au Jardin Botanique de Bucarest

    Fondé en 1860 dans le jardin du Palais Cotroceni, le siège actuel de
    l’Administration Présidentielle, le Jardin Botanique « Dimitrie Brândză »
    de l’Université de Bucarest est un lieu de détente pour les visiteurs, mais
    aussi un endroit où plus de 10 mille espèces de plantes peuvent être admirées
    sur une superficie de plus de 18 hectares. Les vedettes de l’été sont les 200
    variétés de roses, ainsi que les plantes tropicales conservées dans les serres.
    Presque chaque semaine pendant l’été, des expositions et des ateliers sont
    organisés au Jardin Botanique de Bucarest afin d’éduquer les enfants à la
    protection de l’environnement. Dans les zones urbaines, avec les nombreuses
    constructions en béton et en verre qu’on y retrouve, la création de jardins
    citadins serait impérative. La biologiste en chef du Jardin Botanique de
    l’Université de Bucarest, Petronela Carmen Comănescu, nous en parle:

    « Pour moi, un jardin urbain signifie bien
    plus qu’un simple jardin botanique. Les jardins urbains peuvent être de petites
    parcelles ou de simples espaces avec des plantes aménagés devant les immeubles.
    Chaque petite parcelle de verdure ou de plantes à fleurs représente la
    biodiversité et attiredes pollinisateurs. Cela
    représente un avantage, car malheureusement, les pollinisateurs sont en déclin
    actuellement, en Europe. Nous ne nous rendons peut-être pas compte qu’à force de
    vouloir de la pelouse partout, nous n’offrons plus de nourriture aux
    pollinisateurs. Sans eux, il n’y aura ni graines, ni plantes dans le futur. Il
    est très important de comprendre à quel point ces pollinisateurs sont
    importants, et ils doivent être présents dans les villes également, pas
    seulement dans des zones comme les forêts autour de Bucarest ou dans des zones
    protégées. Pour que nous puissions survivre, ils doivent être vraiment partout.
    Moi, je vois la pelouse comme un vrai désert pour les pollinisateurs. On la
    tond chaque semaine pour qu’elle soit impeccable. Elle ne sera jamais fleurie.
    Alors à quoi ça sert ? Juste à faire de la photosynthèse. »






    En ce qui concerne l’éducation écologique, Petronela Carmen Comănescu,
    biologiste en chef du Jardin Botanique de Bucarest, déclare :




    « Depuis plus de 10 ans, nous avons un
    programme d’éducation environnementale intitulé « Le Petit Botaniste ».
    Il propose de nombreuses activités que nous réalisons avec les enfants,
    principalement en plein air. Ce sont des activités interactives où nous leur
    apprenons non seulement les organes des plantes, mais aussi l’utilisation des
    végétaux et leur rôle dans notre vie. Nous disposons même de quelques espaces
    spécialement dédiés à toutes ces activités : le Jardin de la Grand-Mère, le
    Jardin historique et le Jardin des plantes utiles où les enfants peuvent
    toucher les légumes, les fruits et goûter différentes plantes aromatiques, bien
    sûr, en notre présence. Le plus important c’est qu’ils peuvent toucher,
    manipuler et sentir toutes ces plantes. Autrement, ils ne peuvent ni apprendre
    ni se rapprocher de la nature. »




    Les enfants qui visitent le Jardin Botanique de Bucarest ont la
    possibilité, par exemple, de découvrir l’existence de plantes compagnes. De
    telles plantes peuvent être trouvées dans le jardin potager, où des fleurs
    accompagnent les légumes et les protègent des parasites.


    (Trad. Rada Stanica)

  • Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse

    Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse

    La Journée mondiale de lutte contre la
    désertification et la sécheresse est célébrée chaque année le 17 Juin. C’est une
    occasion de rappeler que la pollution, les changements climatiques, les
    phénomènes extrêmes conduisent, dans le temps, à la destruction des forêts et
    des récoltes et, enfin, à la dégradation et désertification des sols. La
    désertification affecte déjà plusieurs États d’Europe, dont des régions du sud
    de la Roumanie, près du Danube, et en Dobroudja.




    Le département de Dolj (sud) possède les
    plus grandes superficies de sols sableux de Roumanie, soit plus de 100 mille
    hectares, cette zone étant même appelée « Le Sahara de la Roumanie ».
    Il y a plus de 50 ans, le système d’irrigations Sadova – Corabia (Ville
    portuaire sur le Danube) a été conçu et exécuté dans cette région. Afin de réaliser ce projet, plus de 9 mille
    hectares de forêt ont été défrichés. Pourtant, une surface de 1 400 hectares a
    été vite reboisée afin de combattre l’expansion des sables. D’ailleurs, le
    phénomène de désertification dans la région d’Oltenie (toujours dans le sud de
    la Roumanie) est étudié depuis plusieurs décennies par les spécialistes du Centre
    de Recherche et de Développement pour la Culture Végétale sur les Sables de
    Dabuleni du département de Dolj, les spécialistes ayant bien compris les
    facteurs limitatifs de la région.

    Aurelia Diaconu, la
    directrice du centre de Dabuleni, nous en dit davantage :

    « Nous sommes
    confrontés à trois facteurs limitatifs prédominants dans ce domaine. Tout
    d’abord – les vents qui soufflent principalement en mars-mai, soit 51 % des
    jours. Puis – le manque d’eau et la sécheresse, car dans cette région, la
    nature ne fournit l’eau optimale à aucune plante cultivée, ce qui signifie que
    nous devons intervenir avec de l’eau d’irrigation. Le troisième facteur est représenté
    par les températures excessivement élevées pendant les mois d’été – juillet et août
    notamment – qui déterminent la répartition des plantes. »




    La mise en place du système d’irrigation
    de Sadova – Corabia nous a permis d’apporter l’eau plus près de ces terrains
    sablonneux, mais cela s’est avéré insuffisant. Les terres sablonneuses ont été,
    pour ainsi dire, façonnées pour l’agriculture. Aurelia Diaconu, directrice du
    centre de développement de la Recherche pour la Culture végétale sur les sables
    de Dabuleni, poursuit avec plus de détails sur le sujet :




    « Ce
    schéma d’amélioration et de mise en valeur des sols sableux consistaient
    principalement en leur aménagement sur 80 mille hectares à l’aide de ce grand
    projet. Fondamentalement, les sols constitués de dunes et d’interdunes devraient
    être améliorés et la couche de sol fertile – grattée. On a dû intervenir aussi
    avec des nivellements pour assurer la pente nécessaire à l’irrigation, car dans
    leur forme naturelle, les sols sableux sont assez inégaux. La couche
    fertile a été restituée après nivellement et amélioration, par l’introduction
    d’engrais principalement organiques. »










    Afin de fixer les sols
    sableux très exposés aux vents au dépoussiérage, des limites forestières en
    acacia ont été fixées, et même si aucune culture agricole n’a été établie sur
    ces terres, des bandes de seigle y ont été cultivées dans le but de fixer la
    couche fertile. Par ailleurs, des spécialistes du Centre de Recherche et de
    Développement pour la Culture Végétale sur les Sables de Dabuleni ont obtenu
    des variétés d’arbres fruitiers adaptées aux conditions climatiques du
    soi-disant « Sahara de la Roumanie », telles que les abricots, les
    pêches et les cerises. Une véritable marque, « les pastèques de Dabuleni »
    est ainsi apparue, tout comme le nouveau bassin de culture précoce de pommes de
    terre, qui rapporte des revenus importants aux agriculteurs de la région. Eu
    égard du changement climatique, des espèces cultivées que l’on ne trouvait avant
    que dans les jardins botaniques de Roumanie, telles que le kiwi, l’olive, le
    goji, la figue et le kaki chinois (Ziziphus Jujuba – lat.) ont été introduites
    dans les cultures de la région de Dabuleni. (trad. Rada Stanica)

  • Cobor entre les chênes

    Cobor entre les chênes

    La
    première édition du festival « Cobor entre les chênes » – ayant réuni
    plus d’un millier d’amoureux de la nature et du mouvement – a été organisée le
    3 et le 4 juin dans le village de Cobor, dans le département de Brasov (centre).
    Organisé par la fondation Conservation Carpathia, le festival a donné aux
    participants la chance de découvrir la nature en faisant des randonnées dans les
    forêts de chênes centenaires, mais aussi dans les prairies où les chênes poussent.
    Outre ces excursions dans la nature, les participants ont eu l’occasion
    d’écouter des récitals de musique classique et de visiter le village, ainsi que
    la ferme de biodiversité du coin. Les vedettes de ces visites étaient les grises des steppes, une race bovine semi-sauvage, ramenée à Cobor par la fondation
    Conservation Carpathia, qui broutent librement dans les prairies de la ferme du
    village. Le festival a été créé par cette même fondation, avec le soutien de la
    fondation OAK, en vue de mettre en valeur les prairies de chênes centenaires
    autour du village de Cobor et de présenter les efforts faits pour les
    restaurer. La fondation Conservation Carpathia a lancé en 2019 un projet de
    reconstruction écologique dans la région, en plantant 550 jeunes pousses de
    chêne (Quercus petraea). Ce printemps, 150 autres arbustes y ont trouvé leur
    place.




    Victoria Donos, directrice de la
    communication de la fondation Conservation Carpathia nous en dit
    davantage :






    « Nous
    continuons le projet de restauration du pâturage avec des sessiles. Pourtant, même
    si nous revenons chaque année, nous n’en plantons pas beaucoup, car l’objectif
    est de restaurer la prairie telle qu’elle était, c’est-à-dire qu’on ne plante en
    alignant les pousses, mais plutôt en tenant compte de la façon dont les avait
    disposés la nature. Etant donné la présence des pâturages et des animaux, il
    faut savoir que c’est un process de plantation intéressant et particulier.
    Ainsi, on plante les sessiles dans des buissons de ronces pour qu’ils soient
    bien protégés. Ensuite, toutes les pousses que nous plantons sont indiquées sur
    une carte GPS. Au printemps et en automne, nous vérifions si elles ont pris
    racine, et si ce n’est pas le cas, nous en plantons d’autres. C’est donc une
    démarche relativement compliquée, car les conditions environnementales ont changé,
    il fait beaucoup plus chaud en été et les semis ont plus de difficulté à
    prendre racine. »






    La deuxième édition du « Carpathia Bike Tour », un événement consacré
    aux passionnés de cyclisme, a également été organisée dans le cadre du festival
    « Cobor entre les Chênes ». Le circuit débute à la forteresse de
    Rupea et le parcours de 60 km se déroule sur les routes forestières ombragées,
    mais aussi à travers des villages comme Homorod, Ungra et Crihalma. À la ferme de
    Cobor, les cyclistes ont pu déguster des produits traditionnels et visiter le
    village. Ils sont enfin revenus à la forteresse de Rupea située à environ 65 km
    à l’ouest de Brasov. Cette forteresse a été construite au 14e siècle
    et agrandie au cours des siècles suivants, devenant un lieu de refuge pour les
    habitants des environs. Le festival « Cobor entre chênes » a été
    l’occasion de découvrir, à pied ou à vélo, de véritables merveilles naturelles,
    mais aussi d’anciens villages de Transylvanie, comme Cobor, autour desquels se
    trouvent des pâturages accueillant plusieurs espèces de chênes séculaires.
    (trad : Rada Stanica)

  • Les réserves naturelles de pivoines

    Les réserves naturelles de pivoines

    Fin mai, l’Université de Sciences agronomiques et de
    Médecine Vétérinaire de Bucarest a organisé une fête consacrée à la Pivoine – la
    fleur nationale de la Roumanie. Dans le Jardin Botanique I. Todor
    du campus de la Faculté d’Agronomie, situé près du plus grand parc de la
    capitale roumaine, le Parc du Roi Michel Ier, anciennement appelé Herastrau,
    les participants à cet événement ont pu admirer les 86 variétés de pivoines de
    la Faculté d’Horticulture. La loi sur la déclaration de la pivoine comme fleur
    nationale de la Roumanie a été votée en octobre dernier et elle stipule
    l’organisation annuelle d’un festival de la pivoine et établit des mesures pour
    protéger les réserves naturelles de pivoines déjà existantes dans le pays.


    Sur le
    territoire de la Roumanie poussent spontanément cinq espèces de pivoines – que
    l’on retrouve dans des réserves naturelles protégées par la loi – présentant un
    grand potentiel biologique et ornemental (Paeonia peregrina, Paeonia
    tenuifolia, Paeonia triternata, Paeonia mascula, Paeonia officinalis, SSP.
    Banatica) ainsi que trois espèces cultivées avec plus de 100 variétés (Paeonia
    officinalis, Paeonia lactyflora, Paeonia suffruticosa).


    Au mois de
    mai, certaines réserves naturelles de Roumanie deviennent plus attrayantes pour
    les visiteurs grâce à ces plantes qu’y fleurissent. On retrouve les pivoines
    sauvages en Europe du Sud-Est et en Asie Mineure, et dans plusieurs réserves
    naturelles de Roumanie. Il faut dire aussi que cette fleur était protégée par
    la loi même avant la Seconde Guerre mondiale. Elle est assez répandue dans les zones
    de basses terres et collines, en particulier en Transylvanie, en Dobroudja,
    dans le sud de la Moldavie, en Olténie et en Valachie.


    Les
    pivoines des steppes (Paeonia tenuifolia) peuvent être admirées dans la réserve
    naturelle près de la localité de Zau de Campie. Située à 5 kilomètres du centre
    de cette localité, la réserve a été mise en place en 1932 par l’académicien
    Alexandru Borza et sa superficie initiale était de 2,5 hectares.


    C’est
    un habitant de Zau de Campie, Marcu Sancraianu de son nom, qui a sauvé la
    pivoine des steppes de l’extinction et a étendu la superficie de la réserve à
    3,5 hectares pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces pivoines des steppes
    fleurissent du mois d’avril au mois de mai, et parfois en juin aussi. Elles ne
    restent en fleurs que sept jours durant et elles mesurent entre 10 et 30
    centimètres de haut ; leurs feuilles sont minces et leurs fleurs sont d’un
    rouge vif. La pivoine des steppes est une plante extrêmement fragile et c’est pour
    cette raison qu’elle a quasiment disparu d’Europe : si cueillie, elle se fane
    en quelques minutes. Dans les notes du premier gardien de la Réserve, Marcu
    Sancraianu, responsable de cette plante depuis 60 ans, il est mentionné que son
    processus de multiplication dépend de la récolte des graines, qui doit être
    effectuée lorsque la fleur acquiert une couleur brune à noire. Il faut aussi
    mentionner qu’une période de 7 à 14 ans doit passer entre le moment où cette
    fleur est plantée et jusqu’à sa floraison.




    Des
    pivoines des steppes poussent également sur les collines de Dobroudja, à la
    fois dans le département de Constanta et à Tulcea. À Constanta, ces fleurs
    peuvent être admirées dans la réserve naturelle de Hagieni, pas loin de la
    ville de Mangalia.




    Nous
    retrouvons une autre variété de pivoine, celle dite roumaine (variante Paeonia
    peregrina romanica) dans le parc naturel de Comana, situé à 35 km de Bucarest.
    Les pivoines de Comana ont moins de pétales que la pivoine de jardin, car elles
    poussent uniquement sur le bord de la fleur. Elles se distinguent aussi par
    leur couleur rouge vif. Elle a une hauteur d’environ 20 cm, ses feuilles sont
    plus larges et elle n’est pas aussi parfumée que les autres variétés. Nous en retrouvons
    également dans la forêt de Manafu, située dans la zone naturelle protégée de
    250 hectares du département de Giurgiu. En outre, nous pouvons aussi retrouver la
    pivoine roumaine dans le Parc naturel des monts Macin, dans le nord de Dobroudja.


    A
    noter donc, fin mai – début juin – rendez-vous dans les clairières roumaines
    parsemées de pivoines, la fleur nationale de la Roumanie. (Trad. Rada Stanica)

  • La nuit des rossignols

    La nuit des rossignols


    La Société ornithologique roumaine invite les passionnés de la nature à un
    événement censé les rapprocher davantage des oiseaux, de leurs chants et de la
    musique aussi. C’est la « La nuit des rossignols » arrivée en 2023 à sa 10e édition.
    Aux dires des organisateurs, ces 10 dernières années, les amateurs de
    nature et de musique de Cluj (centre), Bucarest (sud), Iasi (est) et Sibiu
    (centre) ont eu droit à un mariage très réussi entre tours guidés et concerts
    en plein air. L’occasion aussi pour les activistes environnementaux de parlers
    au public de l’importance de préserver la nature et du rôle des oiseaux dans la
    vie des gens.


    Cette année, l’édition anniversaire de « La nuit des
    rossignols » se tient à Bucarest, Cluj et
    Agigea, petite ville au bord de la mer Noire. Tout commence le samedi, 3 juin,
    par les déjà bien connus tours ornithologiques en nature, ateliers pour enfants
    et une exposition thématique qui se veut une incursion microscopique dans le
    monde vivant, proposée par le Centre de microscopie électronique de
    l’Université Babeș-Bolyai de Cluj. S’y ajoute un tour guidé en roumain
    et en hongrois du Parc ethnographique national « Romulus
    Vuia » de Cluj. Une fois le tour terminé, les visiteurs sont invités à un
    concert de musique classique inspirée des chants des oiseaux. A noter que le Parc
    ethnographique national « Romulus Vuia » de
    Cluj est le premier musée en plein air de Roumanie, fondé le 1er
    juin 1929. Les constructions qui y sont exposées comptent parmi les monuments
    d’architecture et du patrimoine ethnographique les plus anciens de Roumanie.


    Le même jour, à Agigea, qui est une aussi une station biologique marine
    sise à 10 km au sud du port de Constanta, sont prévus des ateliers éducatifs et
    des tours guidés thématiques de la station, évidemment à la recherche des
    rossignols. A l’affiche également une exposition de photographie intitulée
    « La réserve des dunes marines d’Agigea – une île de la biodiversité » et
    un concert d’airs d’opéra. Pour précision, la Station biologique marine
    « Professeur Ioan Borcea » d’Agigea a été créée en 1926 par le
    scientifique mentionné afin d’étudier les écosystèmes marins de la mer Noire. A
    présent, on y déroule aussi des études ornithologiques, botanique,
    éco-toxicologiques et de biologie marine, le tout pour mettre en lumière les
    relations écologiques et la biodiversité de l’est de la Roumanie. Parmi les
    projets en cours à Agigea, mentionnons la mise en place de plusieurs mesures
    actives de conservation du territoire du site Natura 2000 et de l’aire protégée
    d’intérêt national appelée « Les dunes marines d’Agigea »


    « La nuit des rossignols » est en fait un événement qui dure
    toute une semaine. Il s’achèvera le 11 juin à Bucarest, sur le campus de
    l’Université des Sciences Agronomiques et de médecine vétérinaire. Dans la
    capitale aussi, il y aura des tours guidés, des ateliers éducatifs et une
    exposition de photographie sur la vie des oiseaux, sans oublier les concerts de
    musique classique en plein air.



  • Le boom des voitures électriques sur les routes de Roumanie

    Le boom des voitures électriques sur les routes de Roumanie

    L’une des façons de
    réduire les émissions de dioxyde de carbone et d’atteindre la neutralité
    climatique est d’utiliser, à grande échelle, des véhicules électriques. Voilà
    ce qu’a déclaré le ministre roumain de l’Environnement, Barna Tanczos, la
    semaine dernière, lors de la cérémonie de remise des prix de la compétition « Best
    Electric Car », qui récompense les modèles de voitures électriques : « Le
    Pacte vert européen est synonyme de mobilité durable, une mobilité électrique
    en Europe, et nous devons nous y préparer. »






    Pendant quatre jours, sept modèles de voitures ont été
    testés entre Bucarest et Iași par un jury de 14 journalistes spécialisés dans l’automobile
    couvrant tous les titres pertinents du secteur. Le modèle Nissan Arya, désigné « voiture
    électrique de l’année 2023 » en Roumanie, est celui qui a remporté la
    compétition. Le nombre de véhicules électriques sur les routes de Roumanie et
    dans les rues des villes augmentent grâce aux fabricants qui mettent sur le
    marché des modèles de plus en plus performants. A cela s’ajoute un programme efficace
    visant à encourager le renouvellement du parc automobile.




    Ce programme intitulé « Rabla »
    a été lancé il y a 19 ans par le ministère de l’Environnement avec le soutien
    de l’Administration de l’Environnement. Depuis, les montants alloués ont augmenté
    afin d’encourager les propriétaires de véhicules à acheter des modèles moins polluants
    ou électriques en échange de la mise à la casse de leurs ancienne voiture.
    Depuis la première édition et jusqu’à l’année dernière, plus de 700 000
    voitures électriques ont été achetées en Roumanie grâce à ce programme. Il
    existe aussi le programme « Rabla Clasic » destiné à ceux qui
    souhaitent acquérir un véhicule à moteur à essence ou diesel, ainsi que le
    programme « Rabla Plus » pour ceux qui cherchent à acheter un
    véhicule électrique ou hybride.




    Laurențiu Nicolăescu, président
    de l’Administration de l’Environnement, a souligné que le nombre de véhicules
    électriques acquis dans le cadre de ce programme gouvernemental devient de plus
    en plus important :




    « Chaque
    année, nous avons augmenté le budget pour le programme Rabla Plus. Cette année,
    le budget alloué uniquement aux véhicules électriques pour les particuliers,
    les entreprises et les institutions publiques s’élevait à près de 800 millions
    de lei. »






    L’augmentation du nombre
    de véhicules électriques nécessite également le développement des infrastructures,
    c’est-à-dire de la mise en place de bornes de recharge. Le ministre de
    l’Environnement, Barna Tanczos a ajouté :




    « Nous soutenons cette transformation
    par le biais des programmes du gouvernement roumain. Les bornes de recharge
    doivent être installées derrière les immeubles, dans les parkings, dans les
    zones résidentielles, car je ne pense pas qu’il soit pratique de tirer un câble
    depuis le 10e étage pour recharger notre voiture devant l’immeuble. Les
    autorités locales doivent être soutenues pour rendre leurs réseaux publics
    accessibles, y compris dans les parkings aux pieds des immeubles. »






    A la fin de l’année 2021, le gouvernement promettait un
    réseau de 18 000 bornes de charge pour voitures électriques rendues
    opérationnelles dans les 4 prochaines années. Ce réseau sera réalisé grâce aux
    financements accordés par l’Administration de l’Environnement (AFM) et par le
    Plan National de Relance et de Résilience (PNRR). En 2017, environ 300
    véhicules électriques étaient vendus en Roumanie. En 2021, ce chiffre est passé
    à 6 323 et 11 611 en 2022. (Trad. Rada Stănică)

  • La collecte et le recyclage des déchets électriques et électroniques

    La collecte et le recyclage des déchets électriques et électroniques

    Le Jour de
    la Terre a lieu chaque année le 22 avril. Sa célébration a permis aux militants
    écologistes d’attirer l’attention sur les conséquences du stockage inapproprié
    des déchets électriques et électroniques et de leur abandon dans la nature. Un
    rapport de l’Association ENVIRON révèle que sur l’ensemble des 100 mille tonnes de produits électriques et électroniques en fin de vie (DEEE) que les Roumains
    génèrent par an, seulement 35 % sont recyclés, alors que la moyenne européenne
    est de 46 %. Voilà ce que nous montrent les données de l’association ENVIRON,
    l’une des organisations les plus importantes de Roumanie et qui collecte les
    déchets électriques et électroniques : le plus souvent, les Roumains
    recyclent leurs machines à laver (70,67 %). Cependant, ils ont beaucoup de mal
    à se séparer de leurs téléphones portables (qui ne représentent que 11% des
    déchets recyclés). Les articles électriques et électroniques tels que les
    téléphones et les ordinateurs portables font partie de la catégorie la moins
    recyclée.

    Roxana Puia, directrice de marketing de l’Association ENVIRON, nous a
    parlé davantage de ce phénomène :




    « Les Roumains,
    notamment les personnes âgées, se séparent avec difficulté de leurs équipements
    électriques et électroniques. Quand il s’agit des équipements de petite taille,
    tels des portables, des câbles, des chargeurs, des appareils photo ou des
    cigarettes électroniques, peu nombreux sont ceux qui se rendent souvent compte que tous ces équipements représentent
    aussi des déchets. C’est pourquoi la plupart ne les recyclent pas, car ils
    préfèrent les garder dans leurs tiroirs ou pire, les jeter à la poubelle. »






    L’année dernière,
    l’Association ENVIRON a récupéré près de 1,5 million d’équipements électriques
    et électroniques, dont 561 mille déchets de petite taille, environ 560 mille machines
    à laver, plus de 228 mille télévisions et écrans et enfin, près de 86 mille réfrigérateurs.
    Les actions de collecte à domicile ont plus de succès à la campagne. Au niveau national,
    il n’existe actuellement aucune donnée statistique pertinente pour montrer les
    différences de collecte entre les milieux urbain et rural. Ceci s’explique par
    le fait qu’en ville, les gens disposent de moins de place de stockage qu’à la
    campagne. En même temps, en milieu urbain, on bénéficie de solutions plus
    pratiques, telles que le dépôt direct des déchets à l’entreprise de recyclage
    ou aux agents économiques en charge de vendre ce type de produits.






    Créée en
    2007, ENVIRON est une organisation non gouvernementale et à but non lucratif, ayant
    comme objectif d’assumer la responsabilité des fabricants et des importateurs
    d’équipements électriques et électroniques de collecter et recycler de tels
    produits en fin de vie. Actuellement, plus de quatre mille points de collecte sont
    présents à travers le pays. Au cours de ses 16 années d’activité, l’organisation
    a collecté plus de 160 mille tonnes de déchets et cette quantité augmente
    chaque année. Par exemple, 25 mille tonnes ont été collectées en 2020 et plus
    de 39 mille en 2021. Cette année, l’organisation cherche à dépasser ce chiffre,
    en continuant à s’engager dans des actions de sensibilisation auprès de la
    population.


    (Traducere Rada Stănică)



  • L’armée du tri minutieux du plastique

    L’armée du tri minutieux du plastique

    « La Semaine Verte » est un programme organisé par les écoles
    roumaines du 27 février au 16 juin 2023. Une semaine durant, chaque établissement
    scolaire préuniversitaire doit mener des activités liées au changement
    climatique et à la protection de l’environnement. Ces activités peuvent être
    organisées au sein ou en dehors de l’établissement en question. Récemment, l’ONG
    qui s’intitule « L’armée du tri minutieux du plastique» a envoyé un kit
    numérique aux écoles partenaires du pays à utiliser par les enseignants et les
    élèves pendant la Semaine Verte.

    La coordinatrice du projet, Mihaela Tutunaru,
    nous a donné plus de détails sur ce matériel numérique reçu par 530 mille élèves
    en Roumanie :




    « Notre programme d’éducation sur le comportement responsable en ce qui
    concerne l’usage du plastique s’adresse principalement aux élèves et aux
    jeunes. Pour la Semaine Verte, nous avons mis en place un kit numérique auquel
    toutes les écoles intéressées par cette activité peuvent accéder via notre site
    web (asap-românia.ro). Nous avons voulu tout d’abord à encourager le travail
    d’équipe et à les faire travailler aussi le plus possible de manière
    analogique. La chose la plus précieuse que nous ayons obtenu sont les
    changements véritables observées au sein des communautés, à la fois à l’école
    et dans la vie privée. Le matériel éducationnel est divisé en trois parties. La
    première est un guide du recyclage du plastique, avec des informations
    sélectionnées et présentées sur le tri sélectif, les méthodes de réutilisation
    ou les façons de recycler le plastique. Les informations du guide sont faciles
    à comprendre, à enseigner et à discuter avec les élèves. La deuxième partie est
    une série de jeux et d’activités que les enseignants peuvent pratiquer avec les
    élèves dans la salle de classe. Il s’agit plus précisément de mots-croisés et
    d’un jeu-questionnaire, qui aident les enfants à apprendre des informations
    précieuses ou moins connues sur le plastique. La troisième et dernière partie
    est le mode opératoire du kit conçu spécifiquement pour les enseignants. »




    Près
    de 900 établissements scolaires de Roumanie ont déjà participé à ce projet. Au
    début, l’objectif de l’association était d’attirer principalement les écoles
    des grandes villes, mais, petit à petit, il s’est étendu dans les villages
    aussi. En participant à ce projet, les élèves ont pu apprendre les réponses à
    des questions importantes, telles: « Combien de millions de sacs plastique
    sont utilisés dans le monde chaque minute ? », « Quel type de
    plastique ne peut pas être recyclé ? », « Comment pouvons-nous
    résoudre le problème du plastique ? » ou bien « Quel est le plus
    grand État pollueur ? » Autant de questions dont les réponses invitent à
    réfléchir sur la qualité de notre environnement et de notre vie. (Trad. Rada Stănică)





  • Barrage flottant antipollution sur la rivière de Dâmboviţa

    Barrage flottant antipollution sur la rivière de Dâmboviţa

    Plusieurs événements ont été organisés en Roumanie le 22 mars, afin de célébrer la Journée Mondiale de l’Eau. Un diorama aquatique a été exposé au Musée d’Histoire Naturelle « Grigore Antipa » de Bucarest. Il s’agit d’une création muséale unique qui met en scène un monde où à la place des êtres vivants il n’y a que des bouteilles en plastique. C’est une protestation contre la pollution plastique des eaux, destinée à attirer l’attention du public sur le risque posé par le macroplastique et sa décomposition en microplastique sur l’écosystème aquatique.

    La persistance des déchets en plastique sur les berges et dans les cours d’eau peut entraîner des changements à long terme de la qualité de l’eau, car la décomposition des macroplastiques en microplastique a de graves répercussions sur les écosystèmes aquatiques.Toujours à l’occasion de la Journée mondiale de l’Eau, l’Administration du bassin hydrographique de Buzău-Ialomița (situé dans le sud-est de la Roumanie) a présenté les résultats de la première étude nationale sur la pollution micro et macroplastique dans une région comprenant le lac d’accumulation de la rivière Siriu et d’une partie de la rivière Buzău.

    Le projet – intitulé « ProtectStreams4Sea » – a révélé que 90% des déchets collectés étaient en plastique et sur ce 70% provenaient de la dégradation d’objets plastiques à usage unique (couverts, vaisselle, etc.). L’étude concernant la fraction microplastique nous montre que de tels fragments ont été identifiés dans tous les échantillons de sédiments et d’eau, quoique dans une moindre concentration, étant donné que la région – test est une zone montagneuse où il y a peu de localités. La présence de fragments de microplastiques dans l’eau et dans les sédiments de la zone étudiée demeure tout de même un résultat extrêmement inquiétant.Il existe également des initiatives lancées par des organisations non gouvernementales visant à réduire l’impact de la pollution plastique sur l’eau. Ainsi, l’association « Mai mult verde » a installé un barrage flottant sur la rivière Dâmboviţa, à Bucarest afin d’arrêter les déchets. Il s’agit d’un projet pilote qui regroupe plusieurs exemples de bonnes pratiques, de réutilisation et de production locale.

    Le barrage flottant a été créé à partir de bannières publicitaires récupérées et les flotteurs ont été construits à partir de bidons en plastique réutilisés. Construites pour flotter à la surface d’une rivière, ces barrages doivent collecter du plastique, du bois, des feuilles, des branches et d’autres matériaux. La coordinatrice du programme Eaux propres, Marta Popescu, a précisé qu’il s’agissait du sixième barrage flottant installé par l’Association « Mai mult verde, après en avoir déjà installés cinq autres sur les rivières Jiu, Cerna, Olt, Buzau et Siret. (trad. Rada Stanica)

  • Les programmes mis en place par l’Administration du Fonds pour l’environnement

    Les programmes mis en place par l’Administration du Fonds pour l’environnement

    Au terme d’une décision gouvernementale, l’administration
    du Fonds pour l’environnement, sous l’égide du Ministère de l’Environnement,
    des Eaux et des Forêts, se verra allouer un budget d’environ 2,7 milliards
    d’euros pour la mise en place des programmes dans le courant de cette année. Cette
    structure vise à apporter un soutien financier aux projets et programmes de protection
    de l’environnement ; l’administration s’appuyant sur les principes européens du
    pollueur-payeur et de la responsabilité du producteur.
    Le budget approuvé par l’Exécutif servira à la fois à financer les engagements préalablement
    adoptés qu’à poursuivre les programmes déjà connus, et à en financer d’autres.


    Une attention particulière sera portée cette année à
    l’efficacité énergétique. Ainsi, le programme La Maison Verte des
    Photovoltaïques disposera d’un budget de 2 milliards de lei (environ 400
    millions d’euros), soit deux fois plus grand que celui de l’année précédente. Un
    guide de financement de ce programme sera bientôt présenté, afin que les
    personnes physiques et morales intéressées puissent s’y inscrire et bénéficier d’un
    appui financier à l’installation des panneaux photovoltaïques dans les plus
    brefs délais.


    Parmi les programmes environnementaux mis en œuvre par la
    Roumanie, le plus à succès reste celui dit le Tacot par lequel la Roumanie
    tente de diminuer les émissions polluantes de dioxyde de carbone, en mettant
    les anciennes voitures à la casse. Cette année, le programme se verra accordé
    1,5 milliard de lei de financement, soit plus de 300 millions d’euros, afin de sortir de la circulation plus de 200
    mille de voitures anciennes. Au terme de ce programme, les Roumains peuvent se
    procurer une nouvelle voiture, voir même une électrique, s’ils répondent aux
    critères du programme dit « Le Tacot Plus ». Un programme
    complémentaire aux deux déjà mentionnés est celui surnommé le Tacot local par
    lequel, 100.000 voitures d’occasions seront mises à la casse grâce à l’appui
    des unités administratives- territoriales.




    Cette année, la Roumanie lancera en première le programme des Minibus
    électriques. D’un montant de 300 millions de lei, soit plus de 60 millions
    d’euros, le programme permette au pays
    de se doter de Minibus principalement scolaires, hybrides, électriques ou à gaz
    (GNC). Un autre programme d’intérêt public est celui permettant le remplacement
    des électroménagers d’occasion par des
    équipements plus éco énergétiques. Le programme se verra allouer une enveloppe
    d’environ 15 millions d’euros.


    A part les programmes déjà mentionnés, d’autres
    financements sont également prévus, comme celui visant l’amélioration de
    l’efficacité énergétique des immeubles publiques. Un programme d’éducation
    environnementale et de sensibilisation du public et un programme de protection
    des ressources d’eau, des systèmes intégrés d’approvisionnement, des stations
    d’épuration, d’assainissement et de traitement seront aussi mis en place. (Trad.
    Rada Stănică)

  • La Semaine Verte

    La Semaine Verte

    Le programme « La semaine verte » vient d’être
    intégré pour la première fois dans la structure de l’année scolaire en Roumanie.
    Ce programme se déroule du 27 février au 16 juin 2023, chaque école du milieu
    pré-universitaire ayant la possibilité de choisir une semaine pendant laquelle
    elle parcourra du contenu et des activités liées au changement climatique et à
    la protection de l’environnement. Fruit de la collaboration entre le Ministère
    de l’Éducation et le Ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts, ce
    programme prend en compte le fait que l’éducation au changement climatique et à
    l’environnement joue un rôle important dans le processus de réalisation des
    objectifs de protection de l’environnement et de limitation du changement
    climatique, au niveau national et international. C’est dans ce contexte que les
    deux ministères, l’Autorité pour la numérisation de la Roumanie, l’Association Code
    for Romania et le Service spécial des Télécommunications ont lancé le 24
    février dernier la plateforme « La Semaine Verte » afin de mobiliser les
    facteurs institutionnels en charge du développement et de la mise en œuvre de la
    plateforme.


    Pourtant, cette plateforme n’est qu’un point de départ, car
    les initiateurs s’attendent à ce qu’au cours de l’année scolaire 2022-2023, de
    nouveaux matériels et activités soient produits et mis à disposition pour être
    utilisées au cours de la prochaine l’année scolaire. Les ressources et
    activités disponibles ont été proposées par le Ministère de l’Environnement,
    des Eaux et des Forêts et des entités qui leur sont subordonnées, par le Ministère
    de l’Éducation, ainsi que par des organisations expérimentées dans le domaine
    de l’éducation environnementale et climatique. Grâce à la plateforme « La
    Semaine verte », une connexion sera établie avec les sites Web des
    organisations proposant du matériel didactique et des activités. Pourtant, les
    enseignants et les étudiants ne sont pas limités au matériel et aux activités de
    la plateforme, car s’ils peuvent identifier localement les ressources et les
    activités les plus adéquates (ainsi que les organisations partenaires
    concernées). En fait, les enseignants et les élèves sont encouragés à utiliser
    les ressources de la plateforme de manière complémentaire.


    Dans sa forme actuelle, la plateforme éducative comprend
    des données sur le projet, des jalons législatifs et une bibliothèque numérique.
    Cette bibliothèque met à disposition des professeurs des ressources pédagogiques
    sur de nombreux sujets du domaine du changement climatique, dont la gestion des
    déchets, la consommation et la production durables, la biodiversité, les forêts
    et la vie terrestre, l’eau et la vie aquatique, ainsi que des propositions de
    sentiers pédagogiques dans la nature, une carte des zones naturelles protégées
    et des informations à leur sujet et une liste des stations météorologiques. On
    peut y retrouver également des ressources sur la façon de réagir en cas de
    catastrophes naturelles, des suggestions d’activités proposées par des ONG et
    des exemples de bonnes pratiques concernant le changement climatique et
    l’environnement. (Trad.
    Rada Stănică)

  • Des programmes d’éducation écologique dans le Géoparc des Dinosaures du Pays de Hațeg

    Des programmes d’éducation écologique dans le Géoparc des Dinosaures du Pays de Hațeg

    Situé dans le centre-ouest de la Roumanie, le Géoparc des Dinosaures du Pays de Hațeg offre aux
    visiteurs un paysage idyllique. Il est placé au carrefour des anciennes routes
    culturelles et commerciales qui connectaient la Transylvanie (dans le centre),
    le Banat (dans l’ouest) et l’Olténie (dans le sud). Le Géoparc comprend le
    soi-disant Pays de Haţeg et, depuis 2015, il bénéficie du
    statut de site de l’UNESCO.


    Les caractéristiques géologiques, écologiques, archéologiques, historiques
    et culturelles du Géoparc suscitent la curiosité des touristes. Les dinosaures
    découverts au Pays de Haţeg sont uniques au
    monde. Ce qui plus est, des nids avec des œufs et des bébés dinosaures, des
    mammifères contemporains aux dinosaures et un reptile volant géant (Hatzegopteryx), qui fait partie du groupe
    des ptérosaures, ont y été trouvés aussi.


    Le Géoparc
    des Dinosaures du Pays de Hațeg est un vrai laboratoire en plein air, où l’on
    déroule des programmes et des projets d’éducation écologique, dans le cadre
    d’un réseau informel, Edu-Geopark, créé par
    l’administration du Géoparc en partenariat avec le Service de l’Inspection
    Scolaire du département de Hunedoara, des institutions de l’administration
    locale et l’Université de Bucarest.


    Le Directeur du Géoparc des Dinosaures du Pays de Hațeg, l’enseignant Alexandru Andrășanu, nous en offre des détails :


    « Dans le cadre du Programme Edu-Geoparc, nous
    organisons des activités permanentes, telles les clubs de géo-explorateurs,
    organisés par les écoles. Périodiquement leurs membres se rencontrent pour
    faire des activités liées à nos valeurs locales, où la nature et ses composantes,
    y compris le système écologique, jouent un rôle important. Ces activités visent
    aussi les communautés locales et leur développement. La plupart des membres de
    ces clubs sont des élèves de collège, mais il y a aussi des élèves du
    primaire. Ils découvrent les valeurs locales, le patrimoine culturel, le
    patrimoine naturel, l’histoire des lieux, et, bien sûr, les dinosaures. Un
    autre projet que nous déroulons dans le cadre du réseau EduGeoparc a débuté il y
    a deux ans, pendant la pandémie. Il s’appelle l’Ecole des Sciences. Ici, des
    chercheurs de domaines divers, liés à la nature et a ses éléments, ainsi que des
    chercheurs impliqués dans la recherche des connexions entre les éléments de la
    nature et les gens, présentent les résultats de leurs activités. Ils aident les
    enfants à mieux comprendre la nature en les impliquant dans différentes activités.
    »


    Les jeunes sont invités à participer à autres projets aussi, dont quelques-uns
    ont pris une envergure internationale. Le
    Directeur du Géoparc des Dinosaures du
    Pays de Hațeg, Alexandru Andrășanu, nous
    explique encore :


    « Ils sont impliqués dans le projet intitulé
    « La Nuit des Chercheurs » et dans des activités faisant partie d’un
    projet international intitulé Reconnect. Dans le cadre de ce dernier nous
    utilisons des ressources locales, des données de recherche locales et le concept
    de développement durable, dont par partie l’éducation écologique – qui est, en
    fait, une sorte d’éducation visant la communauté – joue un rôle important. Un
    autre programme dans lequel nous impliquons les jeunes est celui de bénévolat.
    Les bénévoles et les ambassadeurs du Géoparc, plus de 400 jeunes du Pays de Haţeg, ont participé aux activités de ce
    programme. Les bénévoles reçoivent un certificat et y sont inscrits sur
    contrat. Ces activités sont bénéfiques pour leur développement personnel, et en
    même temps ils comprennent mieux leur place dans la communauté, afin de
    participer d’une manière active dans la promotion des valeurs et dans le
    développement des projets personnels. Ils sont aidés par des bénévoles de
    l’Allemagne. En tant que partenaires des projets allemands Kulturweit (La
    Culture Vaste) et Naturweit (La Nature Vaste), chaque année nous collaborons
    avec 2, 3 ou 4 bénévoles de l’Allemagne, qui viennent en Roumanie, à Bucarest
    ou au Pays de Haţeg, et qui travaillent sur place avec les jeunes.
    »


    Le Géoparc
    des Dinosaures du Pays de Hațeg a accueilli encore d’autres projets qui ont
    attiré l’intérêt d’un large public, tel L’Abeille Super Héros, portant sur le
    rôle extrêmement important que ces insectes jouent sur la planète. Dans le
    cadre de ce projet, on a fixé sur une sculpture une famille d’abeilles avec les
    alvéoles. La famille a continué à construire des alvéoles sur la surface de la
    sculpture. Un mur de plexiglas, qui protège la famille d’abeilles et la
    sculpture, délimite, en fait, une ruche pas comme les autres.



    Autant de projets inédits
    déroulés par le Géoparc de Dinosaures en faveur de l’éducation respectueuse de
    l’environnement et des valeurs locales. (trad. Andra Juganaru)

  • Les bernaches à cou roux

    Les bernaches à cou roux

    La fin de la période d’hivernage des
    oiseaux migrateurs approche. Certaines espèces partiront pour les sites de
    nidification du nord, tandis que d’autres, insectivores, retourneront en
    Roumanie. L’une des espèces hivernantes en Roumanie, qui bénéficie d’une
    surveillance étroite de la part des spécialistes, est la bernache à cou roux
    (Branta ruficollis). C’est l’une des espèces d’oie les plus menacées au monde. Elle
    parcourt en deux mois environ un itinéraire de plus de 7 mille km en partant de
    Sibérie, afin d’hiverner dans des régions de Roumanie, de Bulgarie et
    d’Ukraine, qui ne sont pas gelées et où les oiseaux peuvent se nourrir. Le
    suivi de la population de bernaches à cou roux est impératif, car au début de
    ce siècle, les spécialistes ont constaté une réduction des effectifs, causée
    par des perturbations survenues dans leurs sites de nidification situés dans
    les zones pétrolières, à cause la construction de parcs éoliens sur leur route
    de migration et, enfin et surtout, à cause la chasse. La bernache à cou roux
    niche dans les péninsules de Taimyr, Gydan et Yamal de la toundra russe, où elle
    place ses nids près de ceux du Faucon voyageur (Falco peregrinus) et de la chouette
    polaire (Bubo scandiaca), espèces qui la protègent contre les prédateurs
    terrestres.






    Emil
    Todorov vient de Bulgarie et il habite depuis plus de 10 ans en Roumanie ;
    il s’intéresse à cette espèce, étant également le responsable du projet « Life
    for Safe Flight » / « La vie pour un vol en toute sécurité »,
    mis en place dans notre pays par la Société Ornithologique de Roumaine.




    Emil Todorov affirme que les les bernaches à cou roux ont
    été moins nombreuses en novembre et décembre 2022 par rapport aux années précédentes
    : « C’est peut-être le cas parce que l’année dernière les températures étaient
    plus élevées en Sibérie. Ces espèces d’oiseaux migrateurs qui viennent du Nord
    sont très influencées par l’évolution des températures. Les bernaches n’ont peut-être
    pas eu besoin de descendre plus au sud, vers nous, où il y a des champs sans
    neige et des lacs dégelés. S’il y a ces conditions chez elles, elles n’ont pas
    besoin de partir ! Vers la fin du mois de décembre 2022, il y a eu une vague de
    froid, suite à laquelle des milliers de bernaches à cou roux sont venues dans
    la région du Bărăgan, la zone balnéaire de Dobrogea et dans
    le delta du Danube. Nous avons fait le compte final récemment et conclu qu’un
    peu plus de 12 mille exemplaires sont installés en ce moment dans le sud-est de
    la Roumanie. »






    Nous avons demandé à Emil Todorov dans
    quelle mesure la migration de cette espèce d’oiseau menacée a été influencée par
    la guerre en Ukraine : « C’est difficile de répondre à cette question.
    Oui, certainement, d’après ce que nous savons et ce que nous voyons à la télé,
    certaines des zones de conflit, la région de Kherson en particulier, étaient des
    endroits où les bernaches se reposaient avant arriver sur le territoire roumain.
    Les événements qui y ont eu lieu, ainsi que les manœuvres de guerre, ont
    certainement provoqué une intrusion importante. Quel a été l’impact précis ?
    Difficile à dire ! Certes, de nombreuses espèces éviteront ces zones dont elles
    se servaient en tant qu’aires de repos, où elles séjournaient, s’abritaient et se
    ressourçaient, pour ainsi dire. Les oiseaux devront désormais chercher d’autres
    zones. Cela impliquera davantage d’heures de vol et d’exploration des nouvelles
    régions qui ne sont peut-être pas déclarées aires protégées. Le risque de cette
    deuxième implication serait le fait que les espèces pourront facilement être
    chassées ou braconnées. Nous avons aussi des bernaches à cou roux équipées d’un
    émetteur GPS qui nous donne des informations précieuses sur leur localisation.
    Nous saurons donc bientôt la réponse, si elles évitent – oui ou non – ces zones
    de conflit. Nous avons actuellement trois bernaches à cou roux avec des
    émetteurs en Roumanie. Trois autres se trouvent encore dans la région de Rostov,
    dans le sud de la Russie. D’après nos recherches, le temps y est toujours assez
    favorable et il est possible que ce soit l’une des raisons pour lesquelles elles
    ne descendent pas encore vers nous, dans le Sud. »






    Contrairement aux années précédentes,
    aucun cas de braconnage n’a été signalé cet hiver. À la fin de l’année
    dernière, le Plan National d’action pour la conservation de la bernache à cou
    roux a été adopté en Roumanie. Il prévoit plus de 20 actions à mettre en place par
    les autorités, les organisations non gouvernementales et les associations de
    chasse au cours des 10 prochaines années. Les bernaches à cou roux quitteront
    la Roumanie fin février – début mars et elles retrouveront leurs sites de
    nidification en Sibérie en mai-juin. (Trad. Rada Stanica)

  • SUMAL, le Système d’Information Intégré pour le suivi des matériaux en bois, après deux ans d’activi

    SUMAL, le Système d’Information Intégré pour le suivi des matériaux en bois, après deux ans d’activi

    Il y a deux ans, SUMAL 2.0, – le Système d’Information intégré pour le suivi des matériaux en bois – a été mis en place en Roumanie. Le système fournit des informations sur la provenance, la circulation et la commercialisation des matériaux en bois, sur le régime des installations de stockage du bois et des installations de transformation du bois rond. Ce système a été créé comme un outil contre l’exploitation forestière illégale. Les militants écologistes et les organisations non gouvernementales ont remarqué le fait que les forêts roumaines disparaissent à un rythme alarmant et qu’en l’absence de mesures adéquates, six hectares sont défrichés toutes les heures. Selon les responsables de Bucarest, le système aurait prouvé son efficacité, car au cours des deux dernières années, il n’y a eu aucune coupe illégale de bois sur de grandes surfaces.

    Lors d’une conférence professionnelle des gestionnaires et propriétaires forestiers du département de Harghita (dans l’est de la Transylvanie), organisée fin janvier, le ministre de l’Environnement, Tanczos Barna, a déclaré que le système informatique SUMAL 2 était le système de traçabilité le plus complexe d’Europe, ayant prouvé à la fois son efficacité et son utilité dans la lutte contre les exploitations illégales de bois. Outre les éléments de traçabilité et de suivi de l’exploitation de la masse ligneuse, du transport et de la transformation du bois, le système fournit également un aperçu fidèle et à jour des activités forestières en Roumanie.

    Le ministre de l’Environnement a souligné qu’au cours des deux années de fonctionnement du système SUMAL, le plus grand défi dans le domaine forestier était de regagner la crédibilité de la Roumanie devant les institutions européennes. Cette déclaration a été faite dans le contexte où la Commission européenne a lancé une procédure d’infraction contre la Roumanie à cause des nombreuses années d’exploitation forestière illégale. Selon Agerpres, le ministre de l’Environnement, Tanczos Barna, a déclaré : « 2023 sera la première année au cours de laquelle les zones touchées, en particulier par l’exploitation forestière illégale, seront restaurées dans les sites Natura 2000 que nous avons surveillés, évalués, inventoriés et présentés à la Commission européenne et où nous commencerons les premières restaurations d’habitats forestiers. Ces engagements représenteront probablement une autre étude de cas pour l’Europe, dans la perspective de nouvelles ambitions de la Commission européenne de restaurer 30% des habitats perdus en Europe au cours des 50 à 70 dernières années. À cet égard, une nouvelle réglementation est en préparation en Europe, et je suis persuadé que la Roumanie en sera un exemple. »

    Le but de SUMAL 2.0, le système de suivi du chemin du bois des forêts aux entrepôts, est d’éliminer toute confusion liée à la quantité et au type de matériau de bois transporté. Les transporteurs doivent télécharger dans le système des photos montrant la quantité de bois quittant la forêt et de celle entrant dans les entrepôts ou dans les usines de traitement. Tout transport de masse de bois, du point de chargement au point de déchargement, peut être suivi par GPS, éliminant ainsi la possibilité que le moyen de transport, disposant d’un seul avis, puisse être utilisé à plusieurs reprises. Une autre particularité du système SUMAL est que l’on peut y voir les volumes de bois de tous les entrepôts du pays. De plus, les quantités de bois dans les entrepôts sont automatiquement mises à jour par SUMAL 2.0, éliminant ainsi la possibilité que certains volumes de masse de bois fassent l’objet de transactions illégales et disparaissent du système. (Trad. Rada Stănică)

  • Le parc naturel Apuseni

    Le parc naturel Apuseni

    Situé dans le
    centre-ouest de Roumanie, le parc naturel d’Apuseni s’étend sur le territoire
    administratif de trois départements : Alba, Bihor et Cluj. Avec une
    superficie de plus de 75 000 hectares, Apuseni est le troisième plus grand parc
    national naturel de Roumanie. En 2000, il a été déclaré aire protégée par la
    loi, bien que la première proposition de création ait été faite en 1928 par le
    savant et explorateur Emil Racoviță. En 2009, la Commission Européenne a déclaré le parc naturel d’Apuseni – destination
    européenne d’excellence, tout en l’intégrant au projet EDEN. Ce projet a pour
    but de faire croitre la visibilité des destinations non traditionnelles et la
    sensibilisation du public face à la diversité et la qualité de l’offre
    touristique européenne, sans oublier la réduction de la saisonnalité, le
    soutien du tourisme durable et la création de réseaux entre les différentes destinations.


    Les eaux ont modelé
    les roches karstiques des Monts Apuseni, en créant des gorges spectaculaires et
    beaucoup de grottes. C’est dans une telle grotte que vous pouvez admirer un
    immense bloc de glace d’un volume de 80 mille mètres cubes ; il existe
    depuis plus de 4 mille ans et il est connu sous le nom de Glacier de Scărişoara,
    une véritable source de fierté pour le directeur administratif du parc naturel Apuseni,
    Alin Moş :


    « C’est le plus grand bloc souterrain
    de glace du monde à l’heure actuelle et cela a été certifié par des scientifiques.
    Il a été mesuré avec la plus grande précision par des personnes dont les
    recherches ont été ultérieurement reconnues dans le milieu scientifique. Je
    peux ainsi dire que, de ce point de vue, le glacier est sans doute un des sites
    touristiques majeurs de Roumanie, tout en ayant une importance internationale. Il
    est évidemment situé au sein du parc naturel Apuseni. Sachez que ce glacier est
    le principal « coupable » (pour ainsi dire) de la création même de
    notre parc, car les enquêtes qu’Emil Racovita avait menées dans les années 20
    du siècle dernier ont été faites notamment pour pouvoir l’étudier. C’était
    en arrivant dans la région qui entoure le glacier qu’il s’était rendu compte de
    l’importance du relief karstique qui y est présent, tout en étant fasciné par
    la beauté et par la nature intacte des environs. Pensez-y, à l’époque il n’y
    avait pas de route dans la Vallée de l’Arieş ! Cette région était plus que
    sauvage. Ayant beaucoup vécu et voyagé en Europe Occidentale, Emil Racoviță
    s’est vite rendu compte de l’importance d’une telle région. Grace à son
    expérience, il a pu anticiper les conséquences que le développement économique du
    pays aurait pu avoir sur une telle région. C’est comme ça que l’idée de fonder
    le parc national de Retezat et le parc national d’Apuseni lui est venue à
    l’esprit. Il l’avait donc proposée en 1928 à Cluj, lors du Congrès des
    Naturalistes de Roumanie. »



    Le parc naturel d’Apuseni se distingue
    par la diversité de sa flore et sa faune. Par exemples sur les 32 d’espèces de chauves-souris
    qui vivent sur le territoire de Roumanie, 23 sont à retrouver dans ce parc. La
    plupart des espèces se rendent dans les grottes des Monts Apuseni pour
    s’abriter ou pour se reproduire. On y retrouve aussi des espèces de grandes carnivores,
    comme l’ours brun, le lynx et le loup.

    (Trad. Rada Stanica)