Ma belle-mère doit s’embarquer d’urgence, travaillant entre Tripoli et Bucarest, elle fait la navette chaque mois le cœur à l’envers. Son mari ainsi que ma fiancée et moi-même l’accompagnons jusqu’à la dernière ligne blanche. Je suis affecté de la voir repartir dans ce pays qui n’est pas très accueillant pour une femme vivant seule, une étrangère somme toute, dont la beauté n’a presque pas pris une ride. Elle cache son désarroi derrière une démarche masculine, ne laissant trahir aucune faiblesse dans ses épaules, nous présentant son dos, rempart efficace pour parer à tout sentimentalisme.