Trois scénarios possibles pour la rentrée scolaire
La rentrée scolaire était placée jusqu’à mercredi sous le signe de l’incertitude. Obligés de suivre depuis le mois de mars une formation à distance, les élèves roumains, leurs parents et les professeurs attendaient de voir la décision gouvernementale sur la reprise des cours. Finalement, la décision est tombée mercredi quand le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a annoncé que les cours seraient organisés selon trois scénarios possibles – vert, jaune ou rouge -, mis en œuvre par zones, en fonction du nombre d’infections au nouveau coronavirus par millier d’habitants. Après des consultations avec le gouvernement libéral, le président Klaus Iohannis a annoncé mercredi que la décision sur une éventuelle fermeture totale ou partielle des établissements d’enseignement serait prise par les autorités locales. La plupart des enfants devront être présents physiquement dans les salles de classe. En revanche, là où la situation épidémiologique est grave, les classes seront en ligne. Les sociaux-démocrates de l’opposition se sont félicités de l’annonce de l’ouverture de la nouvelle année scolaire en septembre, mais soulignent que, jusqu’à présent, les enfants et les enseignants ne sont pas entrés en possession des tablettes et des ordinateurs promis par le gouvernement pour une formation à distance. A son tour, l’ONG Sauvez les enfants a appelé les autorités à élaborer un guide censé permettre aux écoles de prendre la meilleure décision quant à la rentrée scolaire, en fonction non seulement du nombre de cas d’infection, mais aussi de la possibilité de mettre en place les mesures appropriées de distanciation et d’hygiène que l’actuel contexte pandémique impose. L’organisation souligne que près de la moitié des élèves roumains, soit 47%, ont eu un accès limité à l’éducation pendant la période de confinement, n’ayant disposé ni de tablette, ni d’ordinateur. En réplique, la ministre de l’Éducation a déclaré que le gouvernement avait alloué les fonds nécessaires à l’achat de 250.000 tablettes pour les enfants de milieux défavorisés et qu’il s’apprêtait à faire l’acquisition de 74.000 ordinateurs portables. Pendant l’état d’urgence, le même ministère a lancé un appel à l’Eglise orthodoxe roumaine pour lui demander d’aider les enfants dont les parents ne se permettent pas de faire un tel investissement.
La BNR et l’économie roumaine
Le Conseil d’administration de la Banque centrale de Roumanie a décidé de réduire le taux directeur de 1,75% à 1,5% par an, à compter du 6 août. Parallèlement, la même institution a baissé les taux d’intérêt sur les dépôts et les crédits dont les banques commerciales peuvent bénéficier dans leurs relations avec elle. La Banque centrale a également décidé de plafonner les sommes que les institutions financières sont obligées de garder dans leurs comptes auprès de la BNR. Aux dires des banquiers roumains, l’économie mondiale et européenne ont connu un léger redressement au mois de mai, dans le contexte du relâchement des restrictions, mais elles restent bien en dessous de leur niveau antérieur à la crise. La croissance économique demeure incertaine à court terme, puisqu’elle dépend de l’évolution pandémique, des mesures fiscales adoptées par les autorités et des politiques monétaires des banques centrales. Pour ce qui est de l’économie roumaine, la BNR parle d’une contraction au premier trimestre de l’année quand la croissance a chuté de 4,3 à 2,4, parallèlement à une hausse du déficit commercial en raison de la baisse des exportations de biens et de services. Au deuxième trimestre de l’année, dans les conditions d’un fort déclin en avril, associé aux mesures de restriction, la contraction économique a été particulièrement sévère. La situation a commencé à s’améliorer à compter du mois de mai, une fois que l’état d’urgence a été remplacé par celui d’alerte. Le rapport leu-euro est resté quasiment stable, tandis que le gramme d’or a atteint des valeurs record, signe d’une grande difficulté économique, selon les analystes.
Le prince Charles recommande la Roumanie comme destination de vacances
Dans un message adressé aux Roumains, le prince Charles de Galles fait l’éloge des « richesses incroyables » que la Roumanie peut offrir aux vacanciers. Dans une vidéo de 5 minutes présentée mardi, à sa résidence de Valea Zălanului, au cœur de la Transylvanie, le prince Charles caractérise la Roumanie comme « un pays admirable et d’une diversité éblouissante ». Réalisé par le journaliste britannique Charlie Ottley, producteur de la série documentaire Wild Carpathia – le pays sauvage des Carpates, la vidéo se propose de donner un coup de pouce au tourisme en Roumanie. Le prince Charles, qui commente ce film, rappelle avoir découvert ce pays étonnant il y a une vingtaine d’années et depuis, il occupe une place privilégiée dans son cœur. Son Altesse Royale regrette que l’actuel contexte pandémique l’a empêché de voyager cette année en Roumanie, mais il affirme continuer à faire la promotion touristique des trésors naturels et culturels de ce pays tels la Réserve de la biosphère du delta du Danube, la plus grande zone humide d’Europe, les collections des musées bucarestois, la beauté sauvage du défilé des Portes de fer ou encore les châteaux, les montagnes et les villages saxons de Transylvanie.
Le club CFR Cluj, champion de football
Le club roumain CFR Cluj a obtenu lundi dernier son troisième titre consécutif de champion de Roumanie de football après avoir vaincu l’équipe Universitatea Craiova, score 3-1, dans un match décisif de la Ligue 1. C’est, en tout, la sixième fois que le club de Cluj remporte le championnat. Quant à Universitatea Craiova, l’équipe a raté lundi sa chance de regagner son titre au bout de 29 ans. Malgré cela, les joueurs de Craiova ont réussi leur meilleur classement depuis leur retour dans la Ligue 1. (trad. Ioana Stancescu)
