Tag: climat

  • Bilan de la COP 27

    Bilan de la COP 27

    La Conférence des Nations-Unies sur le climat, accueillie cette année à
    Charm El-Cheikh, en Égypte, n’a vraiment pas eu de chance. Eclipsée par une
    actualité brûlante, marquée par une multitude de crises, dont les plus
    pressantes s’avèrent être la crise de l’énergie et celle de l’alimentation, la
    lutte contre le réchauffement climatique semble avoir été jetée aux oubliettes.
    Il aurait pourtant fallu s’assurer à l’occasion de la mise en application
    entière et sans tarder de l’Accord de Paris sur le climat, celui-là même qui
    avait semblé un moment pouvoir garantir la limitation de la hausse des
    températures à 1,5°.

    Objectif essentiel à en croire les spécialistes, qui n’arrêtent
    pas d’avertir qu’aller au-delà de ce seuil équivaudrait à laisser le changement
    climatique échapper à tout contrôle. Pourtant, pas moins de 200 pays se sont
    fait représenter dans la belle ville balnéaire située au bord de la mer Rouge,
    après une année marquée par des inondations dévastatrices, des vagues de
    chaleur sans précédent, des incendies de forêts, et des tempêtes d’une violence
    inhabituelle. Une année marquée aussi par le retour en force du charbon, guerre
    en Ukraine oblige, alors que le Groupe intergouvernemental d’experts sur
    l’évolution du climat (GIEC) plaidait pour une réduction de 45% des gaz à effet
    de serre avant 2030, et cela juste pour pouvoir se ranger sur les objectifs assumés
    dans le cadre de l’Accord de Paris. Quoi qu’il en soit, une chose
    est sûre : L’été 2022 a été l’été le plus chaud jamais enregistré en Europe. Plus de 15.000 décès
    imputés à la canicule ont ainsi été enregistrés sur le continent européen. « Les
    changements climatiques tuent déjà, mais agir aujourd’hui c’est prévenir les
    hécatombes de demain », préviennent les experts de l’OMS, qui imputent aux
    effets de la canicule pas moins de 148.000 décès survenus ces 50 dernières années
    en Europe.


    Selon un rapport de l’ONU, le continent
    européen serait le plus touché par la hausse des températures, soit deux fois
    plus que la moyenne globale durant ces 30 dernières années. Roxana Bojariu, expert
    climatologue, explique sur nos ondes les raisons de cette situation : « En effet, les gaz à
    effet de serre se déplacent dans l’atmosphère. Et l’Europe en est touchée
    davantage à cause de toute une série de facteurs de nature locale. L’agriculture
    européenne sera dès lors gravement impactée, surtout dans le sud de l’Europe, à
    cause d’une réduction significative des quantités d’eau disponibles. Les pays
    du bassin méditerranéen en souffriront davantage. On a pu déjà le constater
    cette année. La hausse des températures accélère le phénomène d’évaporation de
    l’eau du sol. A cela s’ajoute la baisse des précipitations durant l’été. Ces
    deux phénomènes réunis feront qu’à l’horizon 2050 des terrains agricoles situés
    dans certaines régions d’Espagne, d’Italie, voire de France, deviendront
    inutilisables. La Roumanie n’est pas épargnée, loin s’en faut, même si les
    effets à atteindre ne semblent pas avoir la même ampleur ».



    Le
    nord de l’Europe n’est pas non plus épargné, la fonte des neiges et de la glace
    des régions arctiques générant un effet boule de neige. Roxana Bojariu constate même
    que ce sont ces régions, qui chauffent trois fois plus rapidement que le reste du
    monde, qui tirent la moyenne européenne vers le haut. A l’occasion de la COP27, António
    Guterres, secrétaire-général de l’ONU, n’avait d’ailleurs pas hésité à affirmer :
    « L’humanité a le choix : coopérer ou périr. Il s’agit soit d’un
    pacte de solidarité climatique, soit d’un pacte de suicide collectif ». Et ce n’est
    pas le leader de la Maison Blanche qui l’aurait contredit. Joe Biden avait en
    effet appelé « tous les pays à faire plus » pour réduire leurs
    émissions de gaz à effet de serre. « La crise climatique concerne la
    sécurité des êtres humains, la sécurité économique, la sécurité nationale et la
    vie même de la planète », avait ensuite poursuivi le leader américain,
    avant de mettre en avant les efforts que les Etats-Unis avaient par ailleurs
    consenti.


    A l’occasion de
    son discours, le président roumain Klaus Iohannis avait
    tiré la sonnette d’alarme sur les effets globaux que la guerre en Ukraine ne
    manque pas de produire. Et de plaider pour que l’insécurité énergétique, la
    crise alimentaire, ou encore l’instabilité économique ne nous fassent pas
    oublier les dangers engendrés par le changement climatique. Klaus Iohannis : « La Roumanie appuie
    pleinement le leadership que l’Europe avait endossé pour tenter de limiter les
    changements climatiques, tout comme notre engagement commun de réduire les
    émissions nettes des gaz à effet de serre. Il nous faut assurer une transition
    climatique réfléchie, bénéfique, basée sur un investissement conséquent en
    matière de recherche et développement, d’innovation, basée sur le développement
    des énergies vertes, et sur la création de nouveaux emplois ».



    Le
    président roumain n’avait pas manqué de souligner par ailleurs l’engagement
    résolu des jeunes roumains
    dans cette bataille du climat, ce qui représente une source d’inspiration pour
    nous tous, selon ses mots.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 19.11.2022

    19.11.2022

    Francophonie – Après deux reports, le XVIIIe sommet de la Francophonie
    débute ce 19 novembre 2022 sur l’île de Djerba, en Tunisie. Y participent 54
    pays membres, dont la Roumanie et 30 pays observateurs. La connectivité dans
    la diversité et le numérique en tant que vecteur de développement et de
    solidarité dans l’espace francophone c’est le thème choisi pour cette année.
    La réunion des chefs d’Etat et de gouvernement des pays francophones représente
    une communauté de valeurs au service du dialogue, dans un contexte
    international marqué par la crise et le risque d’une nouvelle division
    territoriale du monde, a fait savoir dans un communiqué Emmanuel Macron.
    Parallèlement, dans le Village de la Francophonie se déroulent une semaine
    durant des conférences, des événements culturels et artistiques, chaque pays
    ayant son propre stand.






















    Climat – Les délégations présentes en
    Egypte, au sommet de l’ONU sur le climat auront ce samedi un round non prévu de
    discussions censé leur permettre de parvenir à un accord sur le soutien à
    offrir aux pays sévèrement touchés par les conséquences du réchauffement
    climatique. L’UE a proposé la mise en place d’un fond financier pour compenser
    les dégats et les pertes soufferts par les pays les plus vulnérables.Frans Timmermans a indiqué que l’UE
    ferait sa propre proposition, offrant de boucler des négociations sur le
    financement de ces pertes et dommages en un an et insistant pour
    que la Chine soit du côté des contributeurs.La proposition du G77+Chine part d’une situation d’il y a 30 ans, pas
    de 2022, et si vous gelez les choses à 1992, alors des pays qui ont aujourd’hui
    des moyens financiers énormes, tels la Chine et l’Inde, seraient exonérés de
    contribuer au soutien aux plus vulnérables, a-t-il expliqué aux journalistes.
















    APEC – Les dirigeants de la région
    Asie-Pacifique ont affirmé qu’il condamnaient pour la plupart la
    guerre en Ukraine, dans la déclaration finale du sommet de l’Apec publiée
    samedi, ajoutant leur voix à la pression internationale sur la Russie.Après une
    journée et demie de discussions à Bangkok, les 21 membres du forum de
    coopération économique Asie-Pacifique se sont accordés sur une déclaration
    commune critiquant le conflit et les bouleversements économiques mondiaux
    déclenchés par l’invasion russe de l’Ukraine.La déclaration de l’Apec déplore l’impact du
    conflit ukrainien sur la croissance économique, l’inflation, les chaînes
    d’approvisionnement et la sécurité énergétique et alimentaire. Représentés à
    Bangkok par la vice présidente, Kamala Harris, les Etats-Unis ont assumé samedi
    la présidence tournante du Forum de coopération pour les 12 mois à venir. Le
    prochain sommet aura lieu à San Francisco à partir du 12 novembre 2023.






    Fête
    nationale
    – Le spectacle multimédia intitulé L’histoire de la blouse roumaine
    consacré à l’anniversaire des 160 années de diplomatie roumaine, tout comme à
    la Fête de la Roumanie sera présenté à Paris, le 23 novembre, dans la salle
    UNESCO. Présenté par l’Opéra national de Bucarest, le spectacle aura une
    première partie orchestrale qui met en avant les valeurs musicales
    traditionnelles roumaines, suivi par un spectacle de danse sur une musique
    spécialement créée pour cette occasion. Organisé par l’Opéra national de
    Bucarest, en partenariat avec la Délégation permanente de la Roumanie auprès de
    l’UNESCO, L’histoire de la blouse roumaine représente une excellente
    opportunité pour la Roumanie de promouvoir son image et de réaffirmer son
    attachement aux valeurs et principes des Nations Unies.


    LSRS – La Ligue des Etudiants roumains de l’Etranger a lancé le projet LSRS
    Worldwide Conférence qui implique une série d’événements dans les capitales des
    quatre pays européens où les jeunes roumains préfèrent étudier. Il s’agit de la
    Grande Bretagne, les Pays Bas, la France et l’Italie. En Grande Bretagne, la
    Conférence des étudiants, des professeurs et des chercheurs roumains permettra
    à la communauté locale estudiantine roumaine de se voir accorder les prix
    annuels Le diplôme d’Ambassadeur. En France, LSRS met les étudiants en
    contact avec des professionnels roumains à travers le projet Bridges,
    Ponts, qui se propose de préserver actifs les rapports entre ces deux
    catégories tout au long de l’année. Aux Pays Bas, Romanian Networking Event
    permet aux étudiants roumains de participer à des ateliers organisés par des
    professionnels dans le domaine des Ressources humaines, tandis qu’en Italie,
    LSRS organise l’événement Sur la trace des Roumains ayant contribué à
    l’histoire italienne. Le projet LSRS Worldwide Conférence est réalisé avec le
    soutien du Département pour les Roumains de partout.








    Météo
    – En Roumanie, les météorologues ont émis une alerte au froid en vigueur
    jusqu’à lundi, dans les régions du nord et du nord-est du territoire. Dans le
    reste du pays, les températures seront proches de la normale saisonnière. Des
    précipitations toucheront le pays dans la nuit de samedi à dimanche, notamment
    la moitié sud. La neige tombera à plus de 1700 mètres d’altitude. Les
    températures maximales iront samedi de 3 à 16 degrés.

  • La semaine du 7 au 13 novembre 2022

    La semaine du 7 au 13 novembre 2022

    Le président Klaus Iohannis en Egypte

    La Roumanie bénéficiera d’un prêt de quelque 3 milliards de dollars pour la construction des 3e et 4e unités de la Centrale nucléaire de Cernavoda, dans le sud-est du pays. Présent cette semaine en Egypte à Charm El-Cheik à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, le président roumain Klaus Iohannis a participé à la cérémonie de présentation des lettres d’intention sur le prêt accordé par la banque américaine Exim Bank. Dans ce contexte le chef de l’Etat roumain a exprimé son appui à la poursuite des démarches communes roumano-américains de promotion de la sécurité énergétique, parallèlement avec la réalisation des objectifs en matière de changements climatique, le développement des sources renouvelables et de l’énergie nucléaire étant des éléments-clé dans la réalisation avec succès de la transition verte. D’ailleurs, à la conférence de l’ONU sur les changements climatiques, le président Iohannis a affirmé que les autorités de Bcuarest soutenaient pleinement le rôle de leader assumé par l’Union européenne dans ses efforts de limiter les changements climatiques. « Nous devons assurer une transition climatique ordonné avec des bénéfices multiples, des investissements dans la recherche, le développement, l’innovation, le développement de l’économie verte et la création de nouveaux emplois », a précisé Klaus Iohannis.

    Les lois de la Justice conformes à la Loi Fondamentale.

    La Cour constitutionnelle de Roumanie a rejeté mercredi les saisines déposées par les partis parlementaires d’opposition, l’USR et l’AUR, ainsi que par le défenseur des Droits aux trois lois gérant la Justice, récemment adoptées par le Parlement. Il s’agit de la loi sur le statut des juges et des procureurs, de la loi de l’organisation judiciaires et de la loi du Conseil supérieur de ma magistrature. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, la présidente par intérim du Sénat, la libérale Alina Gorghiu, estime que la décision de la Cour est « correcte et normale », rappelant aussi le principal objectif de la Roumanie en la matière : lever le Mécanisme de coopération et de vérification (MCV) par lequel Bruxelles surveille le fonctionnement de l’Etat de droit en Roumanie dès l’adhésion du pays au sein de l’UE, en 2007. C’est de la levée du MCV que dépend aussi l’admission de la Roumanie à l’espace de libre circulation Schengen. L’opposition a demandé pourtant au président Klaus Iohannis de ne pas promulguer les lois de la Justice, même si elles ont été déclarées constitutionnelles et d’attendre l’avis de la Commission de Venise.

    La majoration du taux directeur

    Mardi, la Banque Nationale de Roumanie (BNR) a pris plusieurs décisions importantes. La première : majorer de nouveau le taux directeur, de 6,25 à 6,75 % par an. S’y ajoute la majoration du taux d’intérêt pour l’octroi des crédits et pour les dépôts. La Banque Centrale veux aussi garder le contrôle sur les liquidités sur le marché monétaire et de maintenir le niveau actuel des mensualités des réserves minimes obligatoires pour les passifs en monnaie nationale (leu) et en devises pour les institutions opérant des crédits. En début d’année, le taux directeur était de 2 % par an en Roumanie. Son augmentation s’explique par la hausse de l’inflation causée par la croissance des prix de l’électricité et des aliments. Qui plus est, les experts financiers s’attendent à ce que l’inflation monte encore avant la fin de cette année, pour entrer sur une pente descendante graduelle. On attend une inflation de 10 % à peine au premier semestre 2024.

    Accord sur les tarifs de l’énergie

    Attendue aussi bien par les consommateurs domestiques que par les compagnies, une solution pour amortir les prix élevés de l’énergie a été convenue mercredi au sein de la coalition gouvernementale formée du PNL (Parti National Libéral), du PSD (Parti Social-Démocrate) et de l’UDMR (Union Démocrate Magyare de Roumanie), et ce après des semaines de discussions. Les nouvelles dispositions s’appliqueront à partir de l’année prochaine et impacteront ceux qui ont une consommation supérieure à 255 kWh, actuellement contraints de payer des factures exorbitantes.Par conséquent, à compter du 1er janvier prochain, le prix de l’électricité sera maintenu à 0,68 lei pour les foyers qui consomment jusqu’à 100 kW, à 0,80 lei pour une consommation entre 100 et 255 kW et à 1 leu pour les PME. La nouveauté de ce mécanisme est aussi la garantie d’un tarif fixe de 1,3 lei pour les grands consommateurs. De même les foyers qui dépassent les 255 kW bénéficieront du même tarif de 1,3 lei pour la consommation supplémentaire. De plus, les petites et moyennes entreprises, les l’industrie alimentaire et pharmaceutique, ainsi que les lieux de culte paieront 1 leu par kWh (environ 20 centimes d’euro). En ce qui concerne le prix du gaz naturel, il reste inchangé – 31 bani (environ 6 centimes d’euro) le kWh pour les clients domestiques et 37 bani (environ 7 centimes d’euro) pour les sociétés.

    De l’électricité roumaine pour la République de Moldova

    L’Union européenne offrira à la République de Moldova un soutien de 250 millions d’euros pour dépasser la crise énergétique, dont 50 million pour la compensation des factures. C’est ce qu’a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui s’est rendue jeudi à Chişinău, pour montrer son appui à la petite république ex-soviétique fortement frappée par les conséquences de la guerre initiée par la Russie en Ukraine. L’Etat à majorité roumanophone est confronté à une crise énergétique sans précédent après la décision du géant gazier russe Gazprom de réduire considérablement ses livraisons de gaz. La République de Moldova est également dépourvue de l’électricité qu’elle achetait à l’Ukraine et à la région séparatiste russophone de Transnistrie. C’est pourquoi à l’heure actuelle plus de 90% de sa consommation énergétique est importée de Roumanie. Aux dires du ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, la Roumanie a aidé la République de Moldova en y fournissant du mazout et du bois de chauffage. En effet, le gouvernement roumain a approuvé la livraison de 130 000 mètre cubes de bois de chauffage à la demande de Chisinau.

    Un nouveau poste-frontière ouvert entre la Roumanie et l’Ukraine

    Le quatrième poste frontalier entre la Roumanie et l’Ukraine a été inauguré jeudi en présence du premier ministre roumain Nicolae Ciucă et de son homologue ukrainien Denîs Smîhal. Le nouveau poste frontière de Vicovu de Sus (en Roumanie) – Krasnoilsk (en Ukraine) facilitera le trafic des personnes et des marchandises entre les deux Etats a déclaré le premier ministre roumain Nicolae Ciucă. Ce nouveau poste-frontière est le premier à être inauguré entre les deux pays depuis 1999 et le premier ouvert entre l’Ukraine et un Etat membre de l’UE depuis le début de la guerre en février dernier.

  • 08.11.2022 (mise à jour)

    08.11.2022 (mise à jour)

    Banque centrale – La Banque centrale roumaine a majoré à nouveau son taux directeur de 6,25% à 6,75% par an. C’est le niveau le plus élevé des 12 dernières années, plus précisément de mars 2010 et jusqu’à présent. La Banque centrale a motivé sa décision par le fait que l’énergie électrique et les aliments de plus en plus chers ont fait grimper le taux annuel d’inflation en septembre à près de 16% au-delà du niveau prévu. Une légère baisse des prix s’est produite uniquement dans le cas des carburants, sur le fond de la baisse de la cotation du pétrole, affirme encore la Banque centrale roumaine qui s’attend en ces derniers mois à une relative stagnation de l’activité économique. Récemment, la Banque centrale européenne et la réserve fédérale américaine ont décidé de majorer les taux directeurs dans une tentative de tempérer l’inflation.

    Climat – Poursuite mardi à Charm-El-Cheik en Egypte de la conférence consacrée aux changements climatiques. Les leaders du monde sont en train de renforcer leurs engagements de lutter contre le réchauffement climatique et d’accorder du soutien financier aux pays pauvres qui en souffrent le plus. Présent à la conférence, le président roumain, Klaus Iohannis, a affirmé que Bucarest appuyait le rôle de leader assumé par l’UE en ce qui concerne les efforts de limiter ces changements climatiques et l’engagement commun de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre. Selon un rapport réalisé sur demande de la COP et publié ce mardi, les pays du sud auront besoin de plus de 2000 milliards de dollars par an, d’ici 2030, pour financer leurs actions climatiques. Près de la moitié de ces fonds devra provenir des investisseurs étrangers.

    Energie – Vote final ce mardi au Parlement de Roumanie au sujet de deux lois qui visent le secteur énergétique. La Chambre des Députés a été chambre décisionnelle dans l’adoption du plan d’élimination progressive du charbon du mix énergétique national jusqu’en 2023, un des repères du Plan national de relance et de résilience. Les débats ont été acharnés, mais tous les amendements de l’opposition ont été rejetés. Les députés ont également adopté le projet visant la vente à la société Nuclearelectrica du stock historique de concentré d’uranium constitué durant la période 2009 – 201. Les mesures contribuent tant au fonctionnement dans des conditions normales de la centrale nucléaire de Cernavoda qu’à la diminution des efforts financiers de l’Etat d’assurer la sécurité et les conditions de préservation du stock de concentrés techniques d’uranium. Depuis l’année dernière, l’administration du stock, la Compagnie nationale d’uranium fait l’objet d’une procédure de liquidation judiciaire et la dernière exploitation d’uranium de Roumanie a été fermée.

    Croatie – La Croatie et la Roumanie sont assez similaires sur le plan politique et national, a déclaré aujourd’hui le président du Parlement croate, Gordan Jandroković. Dans le discours prononcé devant le législatif de Bucarest, le dignitaire a souligné que les deux Etats visent une intégration complète dans l’Union européenne par l’adhésion à l’espace de libre circulation Schengen et l’obtention du statut de membre de l’Organisation de coopération et de développement économique. Pour sa part, le président de la Chambre des Députés, Marcel Ciolacu a affirmé que les deux Etats se soutenaient réciproquement tant au niveau européen que sur le plan bilatéral. En visite officielle en Roumanie, Gordan Jandrokovic a rencontré la présidente par intérim du Sénat, Alina Gorghiu. Le premier ministre roumain Nicolae Ciucă et le président du Parlement Croate ont également analysé le potentiel de la coopération bilatérale entre les deux Etats a ont réaffirmé l’engagement commun de rester du côte de l’Ukraine et de soutenir la République de Moldova. Selon le bureau central d’Etat de Zagreb, 6 000 ethniques croates habitent en Roumanie alors que 5 408 Roumains se sont déclarés croates au recensement de 2011.

    Avions – Des avions de combat F 16 des Forces aériennes roumaines ont effectué aujourd’hui des missions d’entrainement à base altitude dans le sud-est de la Roumanie. Les Forces aériennes roumaines précisent que ces activités étaient planifiées une année d’avance et se déroulent conformément aux règlements aéronautiques en vigueur. Les vols visent à faire augmenter le niveau d’entrainement et le maintien de la capacité d’action des Forces aériennes roumaines. L’Etat major souligne qu’il est constamment préoccupé par la diminution de l’impact de telles activités sur les communautés locales, cherchant en même temps à réaliser les objectifs de formation des pilotes.

  • Michel Beine (Belgique): “Existe-t-il en Roumanie un comité de concertation sur le climat?”

    Michel Beine (Belgique): “Existe-t-il en Roumanie un comité de concertation sur le climat?”

    Eh
    bien, M Beine, je peux vous confirmer qu’en Roumanie il existe un comité
    interministériel sur les changements climatiques, mis en place suite à une
    décision du gouvernement datant du 28 avril dernier. Ce comite est présidé par
    le premier ministre roumain et constitué par des représentants d’institutions
    publiques de Roumanie qui élaborent et mettent en œuvre les politiques dans le
    domaine de lutte contre les changements climatiques. Ce comité se réunit chaque
    mois ou en cas de nécessité, à l’initiative de son président ou bien de l’un
    des trois vice-présidents : le chef de la chancellerie du premier
    ministre, le chef du département climat et soutenabilité de l’administration
    présidentielle et le ministre de l’environnement, des eaux et des forêts. Et ce
    Comité s’est réuni à la mi-juillet pour évaluer les conséquences de la
    sécheresse dans l’agriculture, y compris celles produites par la sécheresse
    pédologique. Et oui, on parle en Roumanie de « sècheresse
    pédologique » ou « sècheresse édaphique » c’est-à-dire une
    réserve d’eau dans le sol particulièrement basse.

    Ce phénomène touche des
    dizaines de milliers d’hectares en Roumanie. Dans ce pays où les systèmes
    d’irrigation en bon état sont rares, l’agriculture dépend largement de la
    météo. En effet, cela plus d’un mois que les pluies ont contourné pratiquement
    tout le pays, et le déficit d’humidité dans le sol a dépassé les 200 litres par
    mètre carré dans plusieurs régions. Cette situation, les météorologues l’avaient
    prédite depuis le printemps dernier et que les autorités n’arrivent plus à
    régler, quelle que soit la météo. La directrice générale de l’Administration
    nationale de météorologie, Elena Mateescu, a confirmé cette situation dans une
    interview à l’agence de presse Agerpres, où elle affirme que le déficit de
    précipitations de cet été est significatif et il restera significatif, selon
    les prévisions. Du coup, dit-elle, cette année sera l’une des plus arides de
    l’histoire. Les spécialistes considèrent que les cultures de maïs et de
    tournesol en sont les plus touchées, tandis que la province de Moldavie (Est)
    est la région la plus impactée par la sécheresse agricole, ou pédologique,
    extrême, avec, cette année, une quantité de précipitations de seulement 322,6
    litres par mètre carré, soit la plus faible de l’histoire.

    Plusieurs
    départements du sud de la Roumanie annoncent que les systèmes d’irrigation
    manquent d’eau à cause d’une baisse importante du débit du Danube. Petite
    parenthèse, la baisse des débits et en fait du niveau des eaux du Danube, nous
    la constatons chaque jour, ici au service français de RRI, puisque c’est à nous
    de lire au micro, en français, le bulletin hydrologique pour certaines
    localités de Roumanie. Cette liste est diffusée ensuite en Roumain, Russe et
    Français sur la chaine appelé « l’Antenne des villages » de la
    Société roumaine de radiodiffusion, conformément à la convention de Belgrade sur
    la navigation sur le Danube de 1948.

    Mentionnons
    que la sécheresse prolongée perturbe le ravitaillement en eau potable de la
    population. Dans plusieurs localités du sud et de l’est de la Roumanie, les autorités
    locales ont rationalisé la consommation d’eau et cherchent actuellement des
    solutions pour assurer les quantités d’eau nécessaires pour les mois à venir. Entre
    temps, la météo n’a pas l’air de s’améliorer. Pour conclure, la Roumanie s’est
    dotée d’une commission interministérielle pour la gestion des changements
    climatiques, alors que la Présidence de la République avait déjà mis en place
    un groupe de travail à ce sujet. D’ailleurs, à en croire les autorités de Bucarest, telle la
    présidence, « la Roumanie participe aux efforts mondiaux de lutte contre
    les changements climatiques et dispose de toutes les prémisses pour devenir un
    leader régional, européen et international dans ce domaine».

    Mais quelles
    actions concrètes déroulent les autorités roumaines au-delà des
    déclarations ? Eh bien, tous ces groupes de travail déploient actuellement
    des activités d’évaluation et de surveillance. Certes, la Roumanie s’est
    engagée en tant que membre de l’UE à implémenter le « pacte vert européen ».
    Mais, sur la toile de fond du conflit en Ukraine, la Roumanie compte toujours explorer
    et exploiter ses réserves de pétrole et de gaz, notamment en mer Noire. Ce qui
    plus est, avec la perspective d’une crise énergétique encore plus grave cet
    hiver, Bucarest envisage aussi d’utiliser en cas d’urgence, d’autres
    combustibles, beaucoup plus polluants, tels le charbon et le mazout. Même dans
    le cadre de son plan de relance et de résilience, qui réunit des projets
    financés par l’UE, la Roumanie a inclus l’expansion de ses réseaux de
    distribution de gaz naturel dans le milieu rural, alors que l’UE s’ambitionne à
    réduire justement la consommation de gaz. Voilà donc que la Roumanie se
    retrouve dans une situation assez compliquée dans ses efforts de réduction des
    émissions de carbone. D’une part le pays souffre des suites des phénomènes
    météorologiques de plus en plus violents et de l’autre, il ne se permet pas
    encore d’adopter des mesures radicales en termes de politique verte.

  • 03.08.2022

    03.08.2022

    Calamités – Les personnes touchées par les récentes calamités naturelles se verront dédommagées par l’Etat, aux termes d’un projet de décret gouvernemental qui sera approuvé aujourd’hui par l’exécutif. Les montants les plus élevés, de quelques 2000 euros seront accordés aux familles et aux personnes dont les habitations ont été endommagées à hauteur de plus de 75%. En cas de perte de vie humaine, la famille de la personne décédée se verra allouer quelque un somme supplémentaire de 1 500 euros. Entre temps, l’Administration des eaux Roumanies affirme que la réserve stratégique d’eau dans les principaux 40 lacs du pays, même si inférieure à celle enregistrée début juillet, peut toujours assurer le nécessaire pour tous les consommateurs d’eau en provenance des sources en surface. Conformément au chiffres officiels, la consommation d’eau a été limitée dans près de 800 localités et le phénomène de la sécheresse se poursuit, notamment dans les petites villes et les villages de Moldavie, dans l’est. Côté cultures agricoles, la superficie touchée est de plus de 190 000 hectares.



    Agriculture – La récolte de blé de la Roumanie est suffisamment importante pour couvrir la demande interne et aussi pour permettre des exportations, a déclaré aujourd’hui, Petre Daea, ministre de l’agriculture. A l’heure où l’on parle la moisson a été réalisée dans le cas de 96% des cultures. Celles-ci, et notamment les cultures de tournesol et de maïs, ont été touchées par les températures élevées et la sécheresse prolongée à travers le pays. La Roumanie compte parmi les plus importants acteurs sur le marché des céréales de l’UE et elle est un exportateur très actif sur le marché du Proche Orient. La récolte de 2021 a été un véritable record, avec 11,3 millions de tonnes de blé. Généralement, les récoltes de blé de la Roumanie sont de deux à trois fois supérieures à la consommation interne.



    Covid 19 – Les prochains variant du nouveau coronavirus ne seront pas plus agressifs, mais leur transmission sera plus facile a déclaré Adrian Marinescu, directeur médical de l’Institut national des maladies infectieuses « Professeur Dr Matei Bals » de Bucarest. Selon lui, la pandémie est désormais arrivée à l’étape durant laquelle il faut vivre avec le virus et pour la majorité des personnes l’infection sera un simple rhume. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, n’a pas exclus la possibilité d’une septième vague pandémique cet automne, suite à la reprise des cours dans les écoles et les facultés. Mardi les autorités de Bucarest ont rapporté plus de 11 600 nouveaux cas d’infection. Plus de 4 000 malades sont actuellement hospitalisés, dont 600 enfants. 277 malades sont actuellement en réanimation. 38 décès des suites de la Covid 19 ont été rapportés durant les dernières 24 heures. Un enfant a également figuré parmi les personnes décédées des suites de la Covid 19.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep (16e mondiale) rencontrera Ana Kalinskaia dans les huitièmes de finale du tournoi de Washington après la victoire de la sportive russe mardi dernier contre l’américaine Madison Brengle 6-3, 6-0. Halep quant à elle a gagné contre l’espagnole Cristina Bucsa lundi dernier 6-3, 7-8. Ce sera la première fois que Halep et Kalinskaia vont s’affronter.



    Météo – Il fait généralement beau aujourd’hui, notamment sur l’ouest, le sud, le sud-est et le centre du pays. Quelques nuages seront toujours présents sur certaines régions alors que les pluies sont attendues sur l’est et sur le relief. Les maximas iront de 26 à 27 degrés sur le nord pour tourner autour des 34 degrés sur le sud et le sud-ouest. 30 degrés en ce moment à Bucarest.


  • Du financement américain pour des réacteurs en Roumanie

    Du financement américain pour des réacteurs en Roumanie


    Présent en
    Allemagne, au sommet G7 de Munich, le président américain, Joe Biden, a annoncé
    que son gouvernement fournira 14 millions de dollars pour l’étude de conception
    censée permettre à la Roumanie la mise en œuvre des petits réacteurs
    nucléaires, les premiers du genre. Joe Biden a déclaré : En
    Roumanie, la société américaine NuScale Power sera la première de ce type à
    gérer une centrale PRM. Cela nous permettra à atteindre plus rapidement et plus
    efficacement l’objectif zéro émission. Le gouvernement américain a soutenu le
    développement d’une technologie de pointe censée renforcer la sécurité
    énergétique européenne et créer des milliers d’emplois en Roumanie et aux
    Etats-Unis
    ».

    Pour contribuer à l’installation en Roumanie, des petits
    réacteurs modulaires, les Américains ont participé dans un premier temps à une
    étude minutieuse sur 18 mois. Suite à ce processus, l’ancienne centrale
    thermique de Doicesti, dans le département de Dâmbovița, servira d’emplacement
    au premier petit réacteur sur les six préconisés. La Roumanie souhaite devenir
    un centre régional de production dans le domaine des centrales PRM. Voilà
    pourquoi on se propose de faire construire une première unité de ce type d’ici
    2030, affirmaient l’automne dernier, les responsables de Bucarest, lors du
    sommet international sur le climat de Glasgow.

    Mais, pour intensifier la
    décarbonisation il faut avancer sur la voie de l’énergie nucléaire, déclarait
    le ministre roumain de l’Energie, Virgil Popescu, tout en insistant sur
    l’importance des investissements dans ce domaine. Et lui de préciser que la
    technologie américaine NuScale a reçu depuis 2020 le feu vert de la Commission
    de règlementation des Etats-Unis, au bout de dix ans de testes. En plus,
    dit-il, la Roumanie respectera toutes les procédures d’autorisation et de
    règlementation. « Nous avons plus de 25 ans d’expérience dans le
    fonctionnement selon les normes les plus élevées de sécurité, des deux
    réacteurs de la centrale de Cernavoda, qui se situent en première et
    respectivement troisième position dans le classement mondial de la
    productivité. Nous bénéficions de l’appui d’une commission de règlementation
    fort expérimentée et nous menons une étroite collaboration avec la Commission de
    règlementation des Etats-Unis, avec l’Agence pour l’Energie atomique de Vienne
    et avec les plus importantes organisations nucléaires du monde. Nous avons
    l’opportunité de mettre notre expérience à profit et de nous impliquer dans un
    projet solide, censé assurer à la Roumanie des sources d’énergie propres à des
    tarifs accessibles, l’essor des communautés locales, la création des milliers
    d’emplois et une nouvelle génération d’ingénieurs. La Roumanie aura également la chance de devenir un centre
    de formation et d’éducation pour les futurs opérateurs et spécialistes et une
    base pour soutenir la production et l’assemblage des composants PRM
    », a affirmé
    le ministre Virgil Popescu dans un message publié sur les réseaux sociaux.


    A
    Bucarest, les déclarations de Joe Biden ont été saluées aussi bien par le chef
    de l’Etat que par son premier ministre. Assurer la sécurité énergétique
    représente un objectif commun du Partenariat stratégique roumano- américain, a
    déclaré Iohannis. Dans un communiqué, le chef du gouvernement, Nicolae Ciuca, a
    transmis que le nouveau type de technologie contribuera au renforcement du
    profil énergétique de la Roumanie, tout en respectant la vision européenne de
    protection de l’environnement et les cibles climatiques.





  • Le pacte climatique de Glasgow

    Le pacte climatique de Glasgow

    Réunis en Écosse, les dirigeants du monde ont approuvé ce que l’on a depuis appelé le « Pacte de Glasgow sur le climat », résultat de deux semaines d’âpres négociations. Mais les avancées adoptées semblent plutôt minces aux yeux du président du sommet, le britannique Alok Sharma, qui n’hésitera pas à se déclarer « profondément navré » par le recul de dernier moment consenti par l’assemblée dans la question des combustibles fossiles, sous la pression conjointe de la Chine et de l’Inde. En effet, la déclaration initiale, qui prévoyait « l’abandon progressif du charbon », a été remplacée au dernier moment par la formule de « réduction progressive ». « C’est peu, c’est décevant et l’objectif d’1,5° peine à survivre. Il existe néanmoins ce signal, que l’ère du charbon touche à sa fin, et c’est important », concède néanmoins la représentante de Greenpeace International, Jennifer Morgan.Ceci dit, les experts tirent régulièrement la sonnette d’alarme car, selon eux, « chaque dixième de degré compte », alors que les catastrophes liées au changement climatique se multiplient déjà : inondations, sécheresses et vagues de chaleur, comptant des dizaines et des centaines de victimes.

    Également présente à Glasgow, Roxana Bojariu, climatologue et chef du groupe de recherche sur le changement climatique au sein de l’Agence météorologique nationale roumaine, précise : « Pour ce qui est du réchauffement climatique, l’heure est grave. Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, publié en août dernier, avait clairement indiqué que nous sommes en pleine crise climatique. Le secrétaire général de l’ONU a parlé d’un code rouge climatique, alors que les sept dernières années l’on a battu tous les records en matière de hausse de la température, depuis qu’elle est mesurée, soit depuis le début de la seconde moitié du XIXe siècle. L’été dernier, vous avez pu constater toute la panoplie de phénomènes météo extrêmes que l’on a dû subir, avec un pic de température de 49,6° près de Vancouver, au Canada. Des études ultérieures ont montré qu’en l’absence du phénomène de réchauffement climatique, cela n’aurait jamais été possible. Nous vivons déjà dans l’urgence climatique. Nous assistons à des incendies de végétation dans l’ouest du Canada, aux Etats-Unis, mais aussi en Europe. Vous avez vu les îles grecques s’embraser. Nous avons aussi assisté à de très fortes tempêtes, car au-delà de l’augmentation de la température moyenne, les voies de transport de la chaleur et de l’humidité se modifient, et l’effet de serre provoqué par les activités humaines ne fait qu’empirer la donne. »

    Résoudre les problèmes environnementaux n’est souvent pas seulement une question de bonne ou de mauvaise volonté des décideurs, mais aussi de coûts et d’alternatives. Ainsi, un point important des discussions parfois houleuses de Glasgow a constitué le financement du chèque que les grands pollueurs de la planète, les pays développés, consentent à signer au nom des pays les moins développés, ceux-là même qui font les frais du changement climatique provoqué par les pays industrialisés. Pour ce qui est de la Roumanie, cette dernière ne peut que se féliciter de bénéficier de la solidarité de l’UE, à travers le Pacte vert européen. Roxana Bojariu explique: « La Roumanie est membre de l’Union européenne et, dans ce contexte, évidemment, les objectifs de l’Union doivent être atteints. Par ailleurs, dans la conférence des parties, l’Union parle d’une seule voix. Bien sûr, les positions des États membres sont convenues à l’avance. Ainsi, l’objectif de réduire les émissions des gaz à effet de serre de 55% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990, tout comme l’objectif d’atteindre la neutralité climatique avant 2050 demeurent les objectifs phares de l’Union. Mais l’Union souhaite augmenter sa capacité de résilience face aux changements qui ont déjà lieu, face aussi aux changements à prévoir d’ici 2050. Parce que le changement climatique est là, on est dedans. Et alors, ces objectifs sont évidemment mis en œuvre à travers des directives européennes, à travers une réglementation européenne, la loi sur le climat, à travers toute cette législation subséquente au Pacte vert européen. Et la Roumanie tire son épingle du jeu, grâce notamment à cette planification européenne, consistante et cohérente. Qui plus est, les mesures que l’Europe compte prendre peuvent se targuer de bénéficier de budgets conséquents, des fonds dont la principale mission est d’épauler les Etats membres les plus fragiles, tels la Roumanie, de pouvoir prendre la tournante. »

    Les réactions internationales à l’accord de Glasgow ont rarement été sur la même longueur d’ondes. Si le Secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, regrette que « la volonté politique collective n’ait pas suffi à surmonter les contradictions profondes entre les pays, alors qu’il est grand temps d’agir de toute urgence », le premier-ministre britannique, Boris Johnson, voit surtout la moitié pleine du verre, lorsqu’il qualifie l’accord de grand pas en avant, même s’il reste, selon lui, encore beaucoup à faire. Même son de cloche du côté de l’émissaire américain John Kerry, qui se félicite de ce premier accord international censé diminuer l’utilisation du charbon pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°, avant de conclure que « l’ambition est plus grande qu’on ne l’aurait pensé ». Mais le satisfecit anglo-saxon ne fera pas reculer le Secrétaire général de l’ONU, qui ne se gênera pas de faire le décompte des objectifs ratés : l’aide financière aux pays les plus pauvres, la fin des subventions aux combustibles fossiles, l’extraction du charbon, la fixation du prix de ce dernier. Ce sera pour une autre fois, sans doute. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La semaine du 1er au 5 novembre 2021

    La semaine du 1er au 5 novembre 2021

    Négociations pour la nomination d’un nouveau premier ministre à Bucarest


    Le président roumain, Klaus Iohannis, a annoncé jeudi qu’il ne convoquerait pas les partis à des consultations en vue de la nomination d’un nouveau premier ministre tant qu’une majorité ne serait pas atteinte, à même de proposer un gouvernement. Il s’agit de la première intervention du chef de l’Etat depuis que le général à la retraite Nicolae Ciucă a déposé son mandat de Premier ministre désigné. Il n’a pas réussi à obtenir de soutien au Parlement pour un cabinet minoritaire PNL-UDMR qui aurait dû demander le vote d’investiture mercredi à l’Assemblée législative réunie en séance plénière. Jeudi également, des discussions ont eu lieu entre les équipes de négociation du PNL et du PSD pour former un gouvernement soutenu par une majorité solide au Parlement. Une première rencontre avec les sociaux-démocrates, qualifiée de bonne par le président du PNL, le premier ministre par intérim Florin Cîţu. Il a déclaré que les discussions avaient porté sur des projets et sur l’identification de solutions urgentes pour les crises actuelles, la crise politique comprise. Florin Cîţu a déclaré qu’aucun portefeuille n’avait été négocié, mais qu’une variante pour le poste de premier ministre avait été évoquée. Pour sa part, le président du PSD, Marcel Ciolacu, a affirmé que le PSD maintenait sa décision de présenter une proposition de Premier ministre aux consultations avec le président Klaus Iohannis. Il a également annoncé que les sociaux-démocrates travailleraient, avec les spécialistes du parti, sur leur propre programme de gouvernance qui serait mis en corrélation avec celui des libéraux. Mercredi, une réunion a eu lieu entre les dirigeants du PNL et de l’USR. Le chef de file des libéraux, Florin Cîţu, et le président de l’USR, Dacian Cioloş, ont déclaré qu’ils s’étaient mis d’accord sur des principes, dont de proposer un premier ministre libéral. Le leader des libéraux, Florin Cîţu, soutient qu’il y a de fortes chances de refaire la coalition de droite. Dacian Cioloş a souligné que l’USR attendait des libéraux qu’ils décident très clairement s’ils veulent négocier la reconstruction de la coalition ou un gouvernement avec le PSD. L’UDMR présentera aussi une proposition de premier ministre aux consultations avec le chef de l’Etat, a annoncé le leader de l’Union, Kelemen Hunor. À son avis, il n’est pas déplacé que la formation la plus petite, mais la plus stable, avance une proposition de premier ministre.



    COVID en Roumanie — état des lieux


    Bien que cette semaine les cas de COVID-19 aient diminué en Roumanie pour atteindre moins de 9 000 jeudi, il y a eu un nouveau record de patients en soins intensifs — plus de 1 900. Un autre bilan négatif, celui des décès associés au nouveau coronavirus, avait été annoncé mardi – près de 600, des personnes non vaccinées pour la plupart. Par ailleurs, le coordinateur de la campagne de vaccination, Valeriu Gheorghiță, estime que le nombre de décès continuera d’être élevé au cours de la période à venir, car il existe un écart de deux semaines entre la diminution du nombre de personnes infectées par le COVID-19 et la baisse du nombre de personnes qui en meurent. Le médecin a précisé qu’en Roumanie, il meurt plus de personnes que dans d’autres pays européens, où le taux d’immunisation est élevé. L’Organisation mondiale de la santé s’inquiète de la dégradation de la situation sanitaire en Europe, où le nombre de nouvelles infections au Covid-19 signalées quotidiennement augmente plus que dans d’autres régions du monde. Selon les données officielles au niveau européen, la Roumanie est 3e dans un classement tragique des décès enregistrés la semaine dernière. L’aide sanitaire extérieure continue d’arriver en Roumanie. Mardi, dix concentrateurs d’oxygène ont été reçus de la part d’Israël, les premiers d’une série de 40. Par ailleurs, des patients infectés au SARS-CoV-2, dans un état critique, ont été transférés vers des établissements médicaux d’Allemagne pour y être soignés. Pendant ce temps, les données officielles indiquent qu’après une brève période de revirement, l’intérêt des Roumains pour la vaccination a de nouveau diminué. Actuellement, seulement 36,5 % de la population du pays est entièrement vaccinée.



    Le président roumain, Klaus Iohannis, au sommet de Glasgow sur le climat


    La Roumanie sera le premier pays au monde où les États-Unis déploieront la technologie des petits réacteurs nucléaires modulaires. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, et le représentant spécial du président américain pour le climat, John Kerry, ont établi mardi, lors du sommet sur le climat qui s’est tenu à Glasgow, en Écosse, que d’ici 2028, la Roumanie inclurait ce type de réacteur dans le système national de production d’énergie. Un communiqué de la Maison Blanche fait état du fait que cette collaboration conduira à la création de jusqu’à 30 000 emplois dans les deux pays. Klaus Iohannis a expliqué que ce type de collaboration élargie avec les États-Unis, c’est-à-dire le développement de technologies, la production, les services de soutien à l’exploitation, devait être élargie à d’autres domaines, notamment les énergies renouvelables et la mobilité verte. À Glasgow, plus de 40 États ont convenu de réduire progressivement leur dépendance au charbon, l’un des plus grands polluants. Toutefois, pami eux, on ne compte pas d’économies fortes comme celles de la Chine, des États-Unis ou de l’Australie. Les pays signataires s’engagent à ne plus avoir de centrales au charbon en service d’ici la fin des années 2030. Les pays pauvres signataires doivent abandonner le charbon une décennie plus tard.



    La BERD a amélioré ses estimations concernant l’évolution économique de la Roumanie en 2021


    La Banque européenne pour la reconstruction et le développement a considérablement amélioré ses estimations relatives à l’évolution économique de la Roumanie en 2021. L’institution avertit toutefois, dans son rapport publié jeudi, que l’évolution de la pandémie et les prix élevés du gaz, du pétrole et d’autres produits de base pourraient affecter cette reprise. La croissance prévue de l’économie roumaine est maintenant supérieure à 7 %, contre une avancée de 6 % prévue en juin dernier. Pour 2022, les fonds européens alloués par le Programme national de relance et de résilience devraient engendrer une hausse des investissements et une amélioration des exportations. Avec la consolidation fiscale prévue et le ralentissement de la consommation privée, cela pourrait se traduire par une croissance du Produit intérieur brut supérieure à 4 %.


    (Trad. : Ligia)

  • 04/11/2021

    04/11/2021

    Gouvernement -
    Le Parti national libéral (PNL) devrait s’asseoir à la table des négociations
    avec le Parti social-démocrate (PSD) aujourd’hui, dans le but de former un
    gouvernement soutenu par une majorité confortable au Parlement. Toutefois, les
    sociaux-démocrates ont déclaré qu’ils souhaitaient proposer le futur premier
    ministre et il est peu probable que les libéraux renoncent à former l’exécutif
    autour d’un de leurs membres. Hier, les libéraux ont aussi repris les négociations
    avec leurs anciens partenaires de l’Union sauvez la Roumanie. D’après le leader
    du Parti national libéral, Florin Cîţu, il y aurait de fortes chances de refaire
    la coalition de droite issue
    des dernières élections législatives. Dacian Cioloş, président de l’Union sauvez la Roumanie, s’est
    montré plus réservé et a précisé qu’il attendait la décision des libéraux,
    après la réunion de ce jeudi avec le PSD. Précisons que l’Union sauvez la
    Roumanie exclut tout rapprochement avec les sociaux-démocrates. Le président
    Klaus Iohannis devrait se prononcer aussi et inviter les partis politiques à de
    nouvelles consultations, dans une troisième tentative pour former un
    gouvernement. Ni Dacian Cioloş de l’USR, ni le libéral Nicolae Ciucă, les
    premiers ministres désignés précédemment, n’ont réussi à obtenir le soutien du Parlement
    pour leurs cabinets minoritaires. Le gouvernement précédent, dirigé par Florin
    Cîţu, avait été démis début octobre suite à une motion de censure.




    Economie – La Banque
    européenne pour la reconstruction et le développement a amélioré de manière
    significative ses prévisions économiques pour cette année en Roumanie. L’institution
    prévoit une croissance de 7,2% de l’économie roumaine, alors qu’elle tablait
    sur 6% seulement au mois de juin, montre un rapport publié aujourd’hui. En
    2022, la Facilité pour la reprise et la résilience devrait stimuler les
    investissements et aboutir à une amélioration graduelle des exportations. En
    même temps, le recul de la consommation privée rapporté aux années précédentes
    et la consolidation fiscale attendue pourraient se traduire par une croissance
    du PIB roumain de 4,4%, soutient la Banque européenne pour la reconstruction et
    le développement. Toutefois, l’évolution de la pandémie constitue le principal
    facteur de risque concernant ces prévisions, alors que le pays rapporte le
    deuxième plus bas taux de vaccination de l’Union européenne, avertit l’institution
    financière. Actuellement, un regain économique significatif a lieu en Grèce, en
    Roumanie et en Bulgarie, après une année 2020 difficile. Dans le cas de la
    Roumanie, le principal moteur de croissance est la demande intérieure.










    Nucléaire – Une
    présentation en ligne est prévue aujourd’hui afin de détailler la construction en
    Roumanie d’une centrale basée sur des réacteurs nucléaires modulaires de
    petites dimensions. La centrale, la première de ce type en Europe, sera implémentée
    en Roumanie par les Etats-Unis. Prendront part à l’événement le ministre roumain
    de l’Energie par intérim, Virgil Popescu, le représentant du Département d’Etat
    américain, Justin Friedman, le directeur exécutif de la compagnie roumaine Nuclearelectrica,
    Cosmin Ghiţă et le président directeur général de la compagnie américaine NuScale
    Power, John Hopkins. Nuclearelectrica et NuScale Power ont conclu un
    partenariat pour la construction de la future centrale lors du sommet pour le
    climat, la COP26, qui s’est déroulé à Glasgow, en Ecosse.




    Colectiv – Les inculpés dans le procès
    Colectiv, qui s’approche d’une décision finale plus de six ans après le drame,
    pourrait voir réduire leurs peines. Rappelons que 64 personnes sont décédées
    après l’incendie déclaré le 30 octobre 2015 dans le club Colectiv de Bucarest,
    soit sur place, soit victimes d’infections nosocomiales contractées dans les
    hôpitaux roumains. 150 personnes ont été blessées, dont beaucoup ont toujours
    besoin de soins médicaux en raisons des brûlures subies. A présent, les juges
    de la Cour d’appel Bucarest ont changé l’encadrement juridique des faits et ont
    éliminé les conséquences particulièrement graves découlant de l’abus de
    fonction, délit qui vise une partie des inculpés. Il s’agit, entre autres, de Cristian
    Popescu-Piedone, ancien maire du 4e
    arrondissement de Bucarest, où se trouvait le club Colectiv. Une fois effacées
    les conséquences particulièrement graves de
    l’encadrement des faits juridiques, les juges pourront réduire les
    peines des coupables.




    Coronavirus – Près
    de 9 000 nouveaux cas de contamination au coronavirus et 434 décès liés à la
    Covid-19 ces dernières 24 heures – ce sont les chiffres annoncés jeudi par les
    autorités roumaines. 1 900 personnes atteintes de Covid sont hospitalisées en
    soins intensifs, un nouveau record pour le pays. Bucarest, la capitale, rapporte
    un taux d’incidence de 12,44 cas pour 1 000 habitants, en baisse depuis maintenant
    13 jours. Le président du Collège des médecins, Daniel Coriu, a déclaré que
    plus de 92% des personnes décédées des suites de l’infection avec le nouveau
    coronavirus n’étaient pas vaccinées. Le rythme de la campagne de vaccination a
    ralenti ces derniers jours, alors qu’il avait augmenté pendant les deux
    semaines passées. 6,4 millions de Roumains sont à présent entièrement vaccinés.






    Football – Le
    club champion de Roumanie de football, CFR Cluj, rencontre ce soir, à l’extérieur,
    les Néerlandais de l’AZ Alkmaar dans un match du groupe D de la Ligue Europa
    Conférence. Sans défaite après les trois premiers rounds, Alkmaar occupe la
    première place du groupe avec 7 points. Suivent les Tchèques de Jablonec, avec
    4 points, et les Danois de Randers, avec 3 points. Les footballeurs roumains se
    trouvent en dernière place du groupe D, avec un point seulement, après le match
    nul 1 partout avec Randers Football Club.




    Météo – Le temps
    est particulièrement chaud pour cette période de l’année en Roumanie, avec des températures
    maximales allant de 17 à 23 °C aujourd’hui. 20° et soleil à midi à Bucarest.

  • 02/11/2021 (mise à jour)

    02/11/2021 (mise à jour)

    Coronavirus La Roumanie a enregistré ce mardi un nouveau record de décès liés à la Covid-19 — 586 patients en l’espace de 24 h, auxquels s’ajoutent cinq autres, décédés antérieurement. Au cours du même laps de temps, 11 073 nouveaux cas de COVID ont été dépistés. Selon le Groupe de communication stratégique, depuis le début de la pandémie, 1 666 097 cas de personnes infectées au nouveau coronavirus ont été confirmées en Roumanie. 1 429 157 patients ont guéri, et 48 664 Roumains sont morts des suites de la maladie. Un record noir a également été enregistré en Bulgarie voisine : 310 décès en 24 h, pour une population trois fois moindre qu’en Roumanie. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Sofia, 94 % des personnes décédées n’étaient pas vaccinées contre le Covid-19. Depuis l’été dernier, la Bulgarie et la Roumanie ont les taux d’immunisation contre le coronavirus les plus faibles de tous les 27 Etats de l’Union.



    Gouvernement — Le premier ministre désigné, Nicolae Ciucă, membre du PNL, a déposé ce mardi son mandat, attribué par le président Klaus Iohannis pour former un nouveau gouvernement. La décision a été adoptée par la direction de son parti, suite à l’échec de sa tentative d’obtenir le soutien parlementaire pour un cabinet minoritaire formé des membres du PNL et de l’UDMR. Il aurait dû demander le vote d’investiture du Législatif mercredi. La procédure fait que le chef de l’Etat doive déclencher une nouvelle série de consultations avec les partis parlementaires, afin de désigner un autre premier ministre potentiel. Le chef de file de libéraux, Florin Cîţu, a fait savoir que son parti allait négocier avec toutes les forces démocratiques du Parlement pour former une majorité censée soutenir un gouvernement doté des pleins pouvoirs. Par ailleurs, le coprésident de l’Alliance pour l’unité des Roumains (l’opposition nationaliste), George Simion, a annoncé avoir lancé les procédures de suspension du président Iohannis. Il a précisé que l’AUR avait commencé à collecter des signatures des sénateurs et députés censés soutenir cette démarche et a affirmé que des parlementaires de plusieurs bords avaient promis de signer. Selon la Constitution, la procédure de suspension doit être signée par au moins un tiers de l’ensemble des sénateurs et députés, donc 156 signatures sont nécessaires. Accusé de ne pas exercer son rôle constitutionnel de médiateur et perçu, dernièrement, non pas comme une solution, mais comme une partie du problème, la cote de popularité de M Iohannis est arrivée à 14 %, selon un récent sondage commandé par l’opposition sociale-démocrate.



    COP26 — La Roumanie a un des taux d’émissions de gaz à effet de serre « les plus faibles » de l’UE par habitant, a déclaré mardi, à Glasgow, le président roumain Klaus Iohannis. Il a ajouté que notre pays s’engage à accroître, à l’avenir, le pourcentage d’électricité provenant de sources renouvelables. De 1989 à 2019, les d’émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 64 %. Et de souligner que la Roumanie soutient pleinement les efforts de l’UE dans le domaine des changements climatiques et s’engage à contribuer à la réduction des émissions de l’UE de 55 % jusqu’en 2030. Plus d’une centaine de leaders mondiaux, réunis à Glasgow au sommet COP26 sur le climat, se sont engagés à arrêter et à inverser le défrichement et la dégradation des terrains jusqu’à la fin de la décennie. Une promesse soutenue par 19 milliards de dollars de fonds publics et privés à investir dans la protection et la réfection des forêts.



    Exercice — Un millier militaires roumains et étrangers, avec une centaine de moyens techniques terrestres, aériens et navals participent jusqu’au 12 novembre à l’exercice Junction Strike 2021 (JUST 21). L’exercice a démarré le weekend dernier par un entraînement à Mangalia (sud-est) des militaires roumains et portugais en suivant un scénario fictif associé à la guerre hybride. Y participent aussi des militaires des Etats-Unis, Géorgie, Grèce, Royaume-Uni République de Moldova et de Pologne. Lundi, la base aérienne 57 de Mihail Kogalniceanu a accueilli un exercice démonstratif de la police du ciel renforcée effectué par des militaires roumains et canadiens.

  • Le poids des activités humaines sur le climat

    Le poids des activités humaines sur le climat

    L’Agence internationale de l’énergie a récemment mis en garde l’industrie de ressort, notamment en décourageant les investisseurs de se lancer dans le financement de nouveaux projets dans les industries du pétrole, du gaz naturel et du charbon, à plus forte raison que le monde s’évertue d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Pourtant les émissions de gaz à effets de serre ne cessent de battre de nouveaux records cette année, alors que le l’économie mondiale tend de se relever de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19. Cette reprise économique tant attendue est pourtant loin de faire le bonheur de la nature et du climat. Et si les gouvernements tardaient de réagir en faveur de la réduction des émissions des gaz à effets de serre, les choses iraient en s’empirant en 2022, a ajouté l’agence. Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les pays développés à éliminer progressivement l’utilisation du charbon d’ici 2030, et à mettre fin à la construction de nouvelles centrales électriques au charbon, alors que la demande d’électricité devrait connaître la croissance la plus rapide de ces dix dernières années.

    Malgré tout, il y a aussi de bonnes nouvelles, telle l’augmentation de la part de la production d’énergie solaire et éolienne en Chine. Ou encore la bonne nouvelle en provenance de Berlin, où le gouvernement fédéral avait adopté un plan censé accélérer la mise en œuvre des objectifs climatiques, pour que l’Allemagne puisse atteindre la neutralité d’ici 2045. En effet, les pays développés ont pris des engagements ambitieux ces derniers mois pour réduire leurs émissions polluantes, et ces promesses se doivent d’être honorées. De son côté, le président français Emmanuel Macron a plaidé pour que les États africains ne restent pas « prisonniers » des énergies fossiles et puissent aller de l’avant avec le reste du monde, en attirant des investissements massifs dans les énergies renouvelables.

    Ces appels marquent de fait un changement de paradigme au niveau de l’économie, mais aussi au niveau sociétal, croit savoir le professeur d’universités Mircea Duțu, au micro de nos collègues de Radio Roumanie.« Au cours des deux derniers siècles, le développement que l’on a connu était principalement basé sur l’utilisation des énergies fossiles: le pétrole, le charbon et le gaz méthane. Dans ces conditions, et surtout pour pouvoir marier préservation de la vie sur la planète et développement économique, il a bien fallu passer du fossile au renouvelable, peut-être au nucléaire, et utiliser des sources d’énergie caractérisées par un faible taux de rejet de gaz à effet de serre. L’objectif principal de l’action mondiale cherchant à limiter le désastre climatique qui nous guette, et à adapter notre développement à ces contraintes, envisage tout simplement de limiter la hausse de la température moyenne mondiale à moins de 2 degrés, voire, si possible, de la garder en-deçà de 1,5° par rapport aux niveaux préexistants, soit par rapport à ceux qui avaient cours à l’époque préindustrielle. En même temps, on veut pouvoir atteindre la neutralité climatique à mi-siècle, pour réussir à limiter au maximum la hausse de la température globale. »

    Mais dans quelle mesure pourrait-on accuser les activités humaines d’avoir accéléré le phénomène du changement climatique ? Selon la climatologue Roxana Bojariu, l’impact des activités humaines sur la hausse des températures ne fait plus aucun doute et peut aujourd’hui être étayé de façon bien plus précise qu’il y a dix ans. En effet, c’est à partir de la seconde moitié du 20e siècle qu’une augmentation majeure de la température moyenne globale a pu être observée, une hausse provoquée, selon les spécialistes, avec une probabilité de 95 %, par les activités humaines, comme le précise le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Et les preuves scientifiques abondent, nous tacle Roxana Bojariu :« Selon les expériences numériques, qui représentent pour la climatologie ce que sont pour la physique les expériences de laboratoire, l’on constate qu’à moins de prendre en considération l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, nous n’aurions aucune chance d’obtenir cette tendance lourde, qui voit augmenter la température moyenne mondiale. Ainsi, les facteurs naturels n’ont pratiquement aucun effet sur la création de la tendance. Ni l’activité du soleil, ni l’activité volcanique ne peuvent expliquer d’aucune manière cette hausse impressionnante, et vous voyez bien que nous battons tous les records en matière de hausses de température, et que ça ne s’arrête pas. Les six dernières années ont été les six années les plus chaudes depuis que l’on mesure la température, soit depuis la seconde moitié du XIXe siècle. La dernière décennie a été la plus chaude de toutes les décennies jamais enregistrées. Mais ces enregistrements se sont également accompagnés de phénomènes extrêmes. Pas plus loin que l’année dernière, nous avons eu dans l’Atlantique la saison des ouragans la plus terrible que l’on ait connue. Dans le même temps, on assiste à une fonte accélérée de la calotte glaciaire au Groenland, mais aussi dans l’ouest de l’Antarctique. Malheureusement, de tels phénomènes, ça ne fait que débuter, vous savez. Nous connaîtrons en Roumanie des incendies tels qu’il existe en Australie, ou en Amazonie, tel qu’il y a dans le sud de l’Europe. Des expériences numériques montrent qu’en Roumanie même, les feux de végétation auront malheureusement un impact croissant à mesure que la hausse de la température moyenne mondiale se poursuit, à mesure que le changement actuel s’amplifie.»

    Nous avons certainement besoin d’atteindre cette neutralité climatique en 2050. Cela signifie que toute activité humaine qui a pour conséquence de produire des émissions de gaz à effets de serre doit avoir un contrepoids, pour que, dans l’ensemble, nous ayons zéro émission nette et que la pression sur l’environnement devienne moins dommageable, achève Roxana Bojariu.(Trad. Ionut Jugureanu)

  • 10/08/2021 (mise à jour)

    10/08/2021 (mise à jour)

    Covid-19 — L’immunité collective au Covid-19 est d’environ 50 % en Roumanie, suite à la guérison de la maladie ou à la vaccination, a déclaré mardi le président du Comité national de coordination des activités visant la vaccination, le médecin Valeriu Gheorghiţă. Il a ajouté que, même si la tendance des infections est ascendante, la situation est stable par rapport à celle de différents autres Etats européens. D’autre part, Valeriu Gheorghiţă a précisé que l’objectif des autorités, c’est d’accroître le nombre des personnes vaccinées, notamment des plus vulnérables. Toutefois, à l’heure actuelle, la vaccination anti-Covid ne doit pas être obligatoire, parce que la société roumaine n’est pas prête pour ce type d’approche. Environ 5 millions de Roumains, soit un quart de la population totale, sont pleinement vaccinés. Plus de 300 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 ont été rapportés mardi en Roumanie, sur plus de 34 mille tests effectués, soit le bilan quotidien le plus grave depuis la fin mai. Quatre décès se sont ajoutés au bilan meurtrier de la pandémie en Roumanie. Le nombre des malades hospitalisés est également à la hausse : ils sont plus de 660, dont 80 en soins critiques.



    Aides — Un aéronef des Forces aériennes roumaines transporte ce mardi en Egypte 525 000 doses de vaccin anti-Covid-19, produit par la compagnie AstraZeneca, pour gérer la pandémie dans ce pays. La Roumanie a reçu une demande d’assistance internationale de la part du gouvernement égyptien par le biais du Mécanisme européen de protection civile. Elle s’est jointe aux efforts européens et internationaux pour aider l’Egypte. Des aides humanitaires similaires devraient être envoyées en Albanie et au Vietnam. Lundi, les Forces aériennes roumaines ont transporté en Tunisie 180 000 doses de vaccin AstraZeneca, des tests antigéniques et du matériel sanitaire, mais aussi une équipe médicale de 13 personnes de Roumanie qui assistera le personnel sanitaire de Tunisie dans ses efforts de combattre la pandémie de Covid. L’ambassade de Tunisie à Bucarest a remercié l’Etat roumain pour son action.



    ONU — A l’ONU, la Roumanie a réitéré ses propos visant à condamner tout acte d’agression qui transgresse des principes et des normes du droit international et s’est déclarée préoccupée par les effets négatifs de ces actes sur la sécurité régionale et internationale. Ces propos ont été exprimés lundi dans le cadre d’un débat au sein du Conseil de Sécurité des NU en visioconférence sur le renforcement de la sécurité maritime. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, l’attaque contre le navire « Mercer Street » constitue une menace à l’adresse de la paix et une violation flagrante des normes du droit international. L’UE a condamné aussi cette attaque et plaidé pour le respect des principes et des normes du droit international. Les autorités de Bucarest rappellent que le 3 août dernier, les représentants permanents de la Roumanie et du Royaume-Uni auprès de l’ONU et le représentant du Liberia, Etat dont le navire battait le pavillon, ont signé une lettre commune au président du Conseil de Sécurité et au secrétaire général de l’ONU sur le thème de l’attaque contre le pétrolier « Mercer Street » commis par un drone d’origine iranienne.



    Climat — Le président roumain, Klaus Iohannis, a promis de s’impliquer activement dans tous les efforts visant à résoudre la crise climatique, après la sonnette d’alarme tirée par les NU au sujet du rythme accéléré des changements provoqués par l’action humaine. Selon ce rapport, le réchauffement climatique pourrait franchir le seuil des 1,5 degrés Celsius de plus qu’à la fin du 19e siècle vers 2030, soit 10 ans plus tôt que prévu initialement. Les experts de l’ONU évoquent un véritable code rouge pour l’Humanité, désastres sans précédent parmi lesquels la multiplication des vagues de chaleur et des inondations. En guise de réaction au rapport des NU, la Commission européenne affirme qu’il n’est pas trop tard pour arrêter cette tendance, à condition que les Etats du monde agissent immédiatement et ensemble. Pour leur part, les Etats-Unis affirment que l’Humanité ne pourrait plus tarder à mettre en œuvre des mesures courageuses concernant les changements climatiques et le Royaume-Uni souligne que la transition vers les énergies renouvelables devrait se réaliser rapidement, une idée soutenue aussi par la France. Pour sa part, Greenpeace insiste que désormais les gouvernements du monde devraient prendre des mesures et assumer la réduction des émissions de dioxyde de carbone avant 2030.



    Sénat — Le Bureau permanent du Sénat a convoqué ce mardi une réunion extraordinaire du plenum de la Chambre basse pour analyser l’adoption par le gouvernement le 5 août d’un décret d’urgence qui élimine un acte règlementaire visant le débranchement des mauvais payeurs des réseaux de gaz et de chaleur. Jusqu’ici, durant l’état d’alerte, ces réseaux ont assuré la continuité des services même dans le cas des abonnés qui n’avaient pas payé leurs factures. Selon les chiffres des autorités, fin mai, plus de 200 mille clients n’avaient pas payé leurs factures durant les périodes d’état d’urgence et d’alerte. Elles totalisent à présent quelque 50 millions d’euros.



    Sécurité routière — La Police roumaine a lancé ce mardi la campagne de sécurité routière « Carte postale depuis l’hôpital », afin de réduire les accidents produits suite au non-respect des limites de vitesse sur les autoroutes et les routes nationales. Les policiers ont expliqué ce que l’on entend par agressivité au volant et ont précisé que les manœuvres dangereuses seraient désormais définies dans de nouvelles propositions de modification du Code de la route. Le ministère de l’intérieur a proposé entre autres de doubler les sanctions pour les chauffeurs qui roulent à contresens sur l’autoroute, qui se verront suspendre leurs permis de conduire pour 120 jours par rapport à 60 jours comme c’est le cas actuellement. Ce qui plus est, les chauffeurs qui circulent sur la voie d’urgence des autoroutes risqueront 60 jours de suspension du permis de conduire au lieu d’une amende, selon la législation actuelle. En Roumanie, l’excès de vitesse est la principale cause des accidents de la route durant la saison estivale. Selon les statistiques, en été, de nombreux chauffeurs ne respectent pas le code de la route lorsqu’ils voyagent en voiture avec leurs familles.



    Marine — Les Forces navales roumaines organisent samedi, le 14 août, la Journée portes ouvertes dans les ports militaires à la mer Noire ou sur le Danube – Constanţa, Mangalia, Brăila, respectivement Tulcea. Les visiteurs pourront monter à bord de certains bâtiments maritimes et fluviaux, visiter des expositions de technique et d’armement ou interagir avec les marins militaires. Le même samedi, les marins militaires prendront part, à, l’occasion de la Journée de la reconnaissance, à des cérémonies militaires et religieuses à la mémoire de tous ceux qui se sont sacrifiés pour le pays et qui reposent au fond des eaux. Tous ces événements seront une préface pour la Journée de la Marine roumaine, marquée, selon la tradition, le 15 août, jour de la fête chrétienne de la Dormition de la Mère de Dieu.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Sorana Cîrstea s’est qualifiée au deuxième round du tournoi WTA de Montréal après la victoire contre l’Américaine Alison Riske par 6-3, 6-4. Au deuxième round, elle affrontera Victoria Azarenka du Belarus.

  • 10.08.2021

    10.08.2021

    Covid 19 – Plus de 300 nouveaux cas de contamination au SARS CoV 2 ont été rapportés mardi en Roumanie, sur plus de 34 mille tests effectués, soit le bilan quotidien le plus grave depuis la fin mai. Quatre décès se sont ajoutés au bilan meurtrier de la pandémie en Roumanie. Le nombre des malades hospitalisés est également à la hausse : ils sont plus de 660, dont 80 en réanimation. Le taux d’infection en Roumanie a grimpé à 0,12 par mille habitants. Le coordinateur de la Campagne nationale de vaccination, le médecin Valeriu Gheorghita a lancé au micro de la radio publique roumaine un nouvel appel au respect des mesures de protection et à la vaccination. Il a souligné que le variant delta du virus SARS CoV 2 est beaucoup plus contagieux. Près de 5 millions de Roumains, soit un tiers de la population totale sont pleinement vaccinés.

    Climat – Le président roumain, Klaus Iohannis a promis de s’impliquer activement dans tous les efforts visant à résoudre la crise climatique, après la sonnette d’alarme tirée par l’ONU au sujet du rythme accéléré des changements provoqués par l’action humaine. Selon ce rapport le réchauffement climatique pourrait franchir le seuil des 1,5 degrés Celsius de plus qu’à la fin du 19e siècle vers 2030, soit 10 ans plus tôt qu’il était prévu initialement. Les experts de l’Onu évoquent un véritable code rouge pour l’Humanité, désastres sans précédent parmi lesquels la multiplication des vagues de chaleur et des inondations. En guise de réaction au rapport de l’ONU, la Commission européenne affirme qu’il n’est pas trop tard pour arrêter cette tendance, à condition que les Etats du monde agissent immédiatement et ensemble. Pour leur part, les Etats-Unis affirment que l’Humanité ne pourrait plus tarder la mise en œuvre de mesures courageuses concernant les changements climatiques et le Royaume Uni souligne que la transition vers les énergies renouvelables devrait se réaliser rapidement, une idée soutenue aussi par la France. Pour sa part, Greenpeace insiste que désormais les gouvernements du monde devraient prendre des mesures et assumer la réduction des émissions de dioxyde de carbone avant 2030.

    Sécurité routière – La police roumaine a lancé aujourd’hui la campagne de sécurité routière « Carte postale depuis l’Hôpital », afin de réduire les accidents produits suite au non-respect des limites de vitesse sur les autoroutes et les routes nationales. Les policiers expliquent ce que signifie l’agressivité au volant et que les manœuvres dangereuses seront désormais définies dans une nouvelle proposition de modification du Code de la route. Le ministère de l’intérieur a proposé entre autre de doubler les sanctions pour les chauffeurs qui roulent à contresens sur l’autoroute, qui se verront suspendre leurs permis de conduire pour 120 jours par rapport à 60 jours comme c’est le cas actuellement. Ce qui plus est, les chauffeurs qui circulent sur la voie d’urgence des autoroutes risqueront 60 jours de suspension du permis de conduire au lieu d’une amende, selon la législation actuelle. En Roumanie l’excès de vitesse est la principale cause des accidents de la route durant la saison estivale. Selon les statistiques en été de nombreux chauffeurs ne respectent pas le code de la route lorsqu’ils voyagent en voiture avec leurs familles.

    Onu – A l’Onu la Roumanie a réitéré ses propos visant à condamner tout acte d’agression qui transgressent des principes et des normes du droit international et s’est déclarée préoccupée par les effets négatifs de ces actes sur la sécurité régionale et internationale. Ces propos ont été exprimés lundi dans le cadre d’un débat au sein du Conseil de Sécurité de l’Onu en visioconférence sur la consolidation de la sécurité maritime. Selon le M des AE de Bucarest, l’attaque contre le navire « Mercer Street » constitue une menace à l’adresse de la pais et une transgression flagrante des normes du droit international. L’UE a condamné aussi cette attaque et plaidé pour le respect des principes et des normes du droit international. Les autorités de Bucarest rappellent que ce 3 août, les représentants permanents de la Roumanie et du Royaume Uni auprès de l’Onu et le représentant du Liberia, Etat dont le navire battait le pavillon ont signé une lettre commune au président du Conseil de Sécurité de l’Onu et au secrétaire général de l’Onu sur le thème de l’attaque contre le pétrolier « Mercer Street » commis par un drone d’origine iranienne.

    Sénat – Le bureau permanent du Sénat a convoqué aujourd’hui une réunion extraordinaire du plenum de la chambre basse pour analyser l’adoption par le gouvernement le 5 août d’un décret d’urgence qui élimine un acte normatif visant le débranchement des mauvais payeurs des réseaux de gaz et de chaleur. Jusqu’ici, durant l’état d’alerte, ces réseaux ont assuré la continuité des services même dans le cas des abonnés qui n’avaient pas payé leurs factures. Selon les chiffres des autorités, fin mai plus de 200 mille clients n’avaient pas payé leurs factures durant les périodes d’état d’urgence et d’alerte. Elles totalisent à présent quelque 50 millions d’euros.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Sorana Cîrstea s’est qualifiée au deuxième round du tournoi WTA de Montréal après la victoire contre l’américaine Alison Riske 6-3, 6-4. Au deuxième round, elle affrontera Victoria Azarenka du Belarus.

    Météo – Il fait chaud sur la vaste partie de la Roumanie et la canicule sévit sur le sud et le sud-ouest. L’indicateur Humidex dépassera les 80 unités et les températures iront de 34 à 38 degrés. Une alerte à l’instabilité est également valable sur le relief où des pluies à verse et des orages sont attendus. Les températures vont de 27 à 38 degrés. 31 degrés à B.

  • 09/08/2021 (mise à jour)

    09/08/2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie — Le nombre des nouveaux cas de coronavirus a baissé en Roumanie à moins de 200. En effet, 181 nouvelles contaminations et 3 décès ont été rapportés lundi. Le nombre des malades hospitalisés en soins critiques a augmenté à 80. Les cas de Covid-19 enregistrés dans le monde depuis le début de la pandémie ont dépassé les 200 millions, mais la courbe des nouvelles infections est en train de se stabiliser, sans avoir atteint les records de la vague de coronavirus enregistrés au mois d’avril. Même si les chiffres continuent d’être élevés, il y a de l’optimisme au sujet d’une légère évolution à la baisse des cas dépistés en une semaine en Europe et dans la région des deux Amériques. Près de 30 % de la population du monde a reçu au moins une dose de vaccin, alors que plus de 15 % de la population s’est fait immuniser au schéma complet. Au niveau mondial, le nombre des décès des suites de la Covid-19 a franchi la barre des 4,2 millions.



    Climat — Le président roumain Klaus Iohannis a déclaré lundi que le rapport publié par l’ONU relatif aux changements climatiques devait être un signal d’alarme pour tous et qu’il s’investira de manière active dans les processus qui visent à solutionner la crise du climat. Il a ajouté qu’il fallait agir fermement et de manière coordonnée au niveau national, européen et international pour mettre en place des politiques publiques appropriées. La taille et le rythme accéléré de ces changements causés par l’action humaine ne nous permettent plus d’ajourner les décisions et mesures censées réduire leurs effets dramatiques, a écrit le président Iohannis sur Facebook. Le rapport de l’ONU relatif aux changements climatiques, rendu public ce lundi, annonce que l’humanité se confrontera à une hausse significative des températures, à des précipitations abondantes dans certaines régions et à des périodes de sécheresse à cause de l’intensification de l’émanation de gaz à effet de serre. Les experts des NU affirment que cette évolution touche chaque région habitée et certaines modifications dont la hausse du niveau des mers devraient durer des centaines et même des milliers d’années. Le rapport, qui repose sur des études scientifiques de plusieurs Etats, soutient sans équivoque que les humains ont contribué par leur comportement à des changements climatiques profonds. Les scientifiques affirment que si les émissions de carbone seront réduites à moitié avant 2030, les effets dévastateurs peuvent être arrêtés. Le Royaume-Uni organisera à l’automne une conférence majeure des Nations Unies sur le thème des changements climatiques, à Glasgow, du 31 octobre au 12 novembre.



    Inflation — La Banque nationale de Roumanie a majoré à 5,6 % ses prévisions relatives à l’inflation pour la fin de cette année et à 3,4 % pour la fin de l’année prochaine, a annoncé ce lundi le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu. L’institution table sur un taux d’inflation de quelque 5 % pour le mois de juillet, principalement à cause de la majoration du prix de l’énergie. Mugur Isărescu a précisé que la Roumanie n’était pas l’unique Etat dans cette situation, des taux d’inflation élevés sont enregistrés également aux Etats-Unis, en Hongrie, en Pologne ainsi qu’en Allemagne, un pays où les prix sont assez stables. En tout cas, par rapport aux prévisions précédentes, la majoration des prix est nettement plus grande, a dit Mugur Isărescu.



    Facturation — A partir de septembre, la facturation électronique entre entreprises sera introduite en Roumanie, dans le cadre d’un projet pilote du ministère des Finances, a annoncé ce lundi le premier ministre Florin Cîţu. Dans un post sur Internet, le chef du cabinet de Bucarest a expliqué que c’était la première étape de développement de ce système informatique, qui sera généralisé, et les opérateurs économiques utiliseront un système pour téléverser, stocker et télécharger les factures qu’ils émettent dans leurs rapports avec les institutions publiques. Selon le premier ministre, l’efficience et la prédictibilité à dépenser les deniers publics s’en trouveront améliorées. De même, les recettes collectées au budget national vont croître, et avec l’introduction du système de facturation électronique dans le domaine des marchés publics, la Roumanie s’aligne sur les normes européennes en la matière.



    Incendies — 45 sapeurs-pompiers roumains ont continué ce lundi les missions d’extinction des feux dans la région de Spatari, sur l’île grecque d’Eubée. L’intervention est soutenue par six camions pompe-tonne et deux camions-citernes, alors que six secouristes assurent l’alimentation en eau des véhicules et la création de couloirs à l’aide de scies pour limiter la propagation des flammes. Selon l’Inspection générale pour les situations d’urgence, les pompiers roumains utilisent des drones pour suivre l’évolution des incendies. Les incendies de végétation les plus graves de toute l’histoire de la Grèce ont ravagé le nord de l’île d’Eubée, où plus de 35 mille hectares de forêts de pin et des centaines de maisons ont brûlé. Des milliers d’habitants et de touristes ont été évacués via des ferrys. D’autre part, deux aéronefs des Forces aériennes roumaines interviennent en Macédoine du Nord, un pays également en proie aux flammes. Lundi, les militaires roumains ont assuré trois missions d’extinction des incendies. Dans les trois jours depuis qu’ils ont été disloqués en Grèce, ils ont effectué neuf missions de ce type.



    Santé — Plus de 60 % des salariés du système de Santé sont soit vaccinés, soit ont obtenu l’immunisation naturelle suite à une infection durant les six derniers mois, et c’est pourquoi la décision individuelle de se faire vacciner peut être remise à plus tard sans mettre en danger les autres, selon la Fédération Sanitas, qui réunit les soignants. Les chiffres sont valables tant pour le personnel médical que pour le personnel administratif, précise cette fédération sanitaire. Selon la source citée, environ 40 % des salariés des hôpitaux publics de Roumanie ont décidé de remettre à plus tard la décision de se faire vacciner. L’évaluation est réalisée par la Fédération Sanitas en vertu des chiffres statistiques collectés par les hôpitaux publics de Roumanie pour le mois de juillet, a précisé Sanitas.



    Statistiques — En Roumanie, le déficit de la balance commerciale durant les six premiers mois de l’année en cours a augmenté à 10,659 milliards d’euros, soit supérieur de deux milliards d’euros à celui enregistré durant la période similaire de l’année dernière. Selon l’Institut national de la statistique, de janvier à juin 2021, les exportations se sont chiffrées à 36 milliards d’euros, alors que les importations se sont élevées à près de 47 milliards. La valeur des exportations a progressé de 26,5 % et celle des importations a augmenté de 25,6 %, selon l’Institut national de la statistique.



    Aides — La Roumanie aide la Tunisie dans ses efforts de combattre la pandémie de Covid. Un avion des Forces aériennes roumaines a transporté lundi en Tunisie 180 000 doses de vaccin contre la Covid-19 produits par la compagnie AstraZeneca, des tests antigéniques ainsi que du matériel sanitaire, pour gérer la pandémie dans ce pays, a annoncé le ministère de la Défense de Bucarest. Une équipe formée de cinq médecins et huit infirmiers roumains assistera le personnel sanitaire de Tunisie dans la lutte contre le virus SARS-CoV-2 pendant 21 jours. La Roumanie a figuré parmi les Etats ayant reçu des demandes d’aide internationale de la part du gouvernement tunisien par le biais du Mécanisme européen de protection civile. Ce mécanisme est censé coordonner la réponse aux désastres naturels ou provoqués par l’homme au niveau de l’UE, permettant d’accorder une assistance coordonnée, efficace et rapide aux populations touchées.