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  • Les lois de la Justice votées au Sénat

    Les lois de la Justice votées au Sénat

    Toilettées suite à l’intervention de la Cour Constitutionnelle de Roumanie, les lois de la Justice visant l’organisation judiciaire, le statut des magistrats et le fonctionnement et l’organisation du Conseil supérieur de la magistrature, viennent de recevoir le vote décisif des sénateurs. Comme les trois projets de loi n’ont subi aucune rectification majeure par rapport aux variantes adoptées dans un premier temps par la Chambre des députés, la coalition au pouvoir P social-démocrate -Alliance des libéraux et des démocrates les a fait passer au Parlement en un clin d’œil. Parmi les changements les plus importants que les nouvelles lois introduisent, notons l’élimination du chef de l’Etat du processus de désignation de la direction de la Haute Cour de Cassation et de Justice, son rôle étant assumé par le Conseil supérieur de la magistrature.

    Par ailleurs, on a redéfini l’erreur judiciaire commise par les magistrats, en précisant que dorénavant, ce sera au Ministère des Finances de saisir l’Inspection des services judiciaires pour qu’elle vérifie s’il s’agit d’une erreur commise de mauvaise fois ou par négligence. Pour sa part, l’Opposition a affirmé que toutes ces lois donnent naissance à des controverses, tandis que les modifications font place aux abus et mettent en question l’indépendance de la Justice.

    C’est la raison pour laquelle les sénateurs du Parti national libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti du Mouvement populaire se sont prononcés contre, en dénonçant le temps insuffisant alloué aux débats. Leurs amendements ont été rejetés, mais les libéraux ont affirmé que des raisons existaient pour qu’ils saisissent, à nouveau, la Cour constitutionnelle. Le député libéral Ioan Cupşa : « L’actuelle procédure de réexamen a porté également sur des textes que la Cour Constitutionnelle n’avait pas déclarés non constitutionnels et qui ne sont pas en rapport direct avec les autres amendements. Du coup, il s’agit là d’une approche par laquelle on va l’encontre d’autres décisions de la Cour.»

    Le sénateur social-démocrate, Serban Nicolae, a répliqué pour sa part que 90% des textes adoptés proviennent des associations de magistrats. Selon lui, les lois ont été élaborées de bonne foi, par de véritables professionnels. Serban Nicolae : « Jusqu’à aujourd’hui, ni à Bruxelles ni à Bucarest ni ailleurs dans le monde, personne n’a pu apporter une preuve concernant un quelconque texte de la proposition législative, sous la forme adoptée au Parlement lors du premier débat ou à la Chambre des députés après le réexamen demandé par la décision de la Cour constitutionnelle, un texte donc qui placerait sous contrôle politique, qui affecterait l’indépendance du système judiciaire de Roumanie. L’explication en très simple: personne n’a pu identifier un tel texte parce qu’il n’existe pas. »

    Après le vote au Sénat, les lois de la Justice réexaminées seront soumises pour promulgation au président de la Roumanie, Klaus Iohannis. Certaines modifications initiales ont engendré d’amples protestations de rue et des critiques de la part de certains magistrats. (Mihai)

  • 28.02.2018 (mise à jour)

    28.02.2018 (mise à jour)

    DNA — La cheffe du Parquet national anticorruption (la DNA) de Roumanie, Laura Codruta Kovesi, a présenté ce mercredi le rapport d’activité pour l’année 2017 de l’institution qu’elle dirige depuis mai 2013. Elle a déclaré que l’année dernière avait été particulièrement difficile pour ce qui est de la lutte contre la corruption, qui a été fortement contestée et mise en question. Mme Kovesi a pourtant annoncé que les procureurs du Parquet anticorruption avaient traité plus de 3800 dossiers, un record depuis la création de l’institution, et placé sous séquestre des biens d’une valeur supérieure à 200 millions d’euros. Rappelons-le, le ministre de la Justice, Tudorel Toader, a déclenché la semaine dernière les procédures de révocation de ses fonctions de la cheffe de la Direction nationale anticorruption. Le responsable roumain a précisé que sa décision reposait sur des faits intolérables dans un Etat de droit. Le ministre Toader a reproché à Mme Kövesi avoir fait preuve d’excès d’autorité dans ses relations avec les procureurs anticorruption, de s’être impliquée dans des dossiers instruits par l’institution et de ne pas avoir procédé à des vérifications dans le cas de certains procureurs soupçonnés d’abus. Mercredi, le Conseil supérieur de la magistrature a donné un avis négatif à la demande de révocation de Laura Codruta Kovesi. L’avis du Conseil est consultatif, puisque ce sera au président roumain, Klaus Iohannis, d’adopter la décision finale. Dans un premier temps, il avait déclaré qu’il n’y avait pas de raisons pour révoquer la procureure en chef de la Direction nationale anticorruption. Côté politique, le Parti Social Démocrate (PSD), principal parti de la coalition gouvernementale, a affirmé que la demande de révocation reposait sur des arguments solides. Par ailleurs, l’opposition de droite évoque une décision prise par le ministre Tudorel Toder sous la pression d’hommes politiques et d’affaires se trouvant dans le collimateur de la DNA. Rappelons-le, le lancement des procédures de révocation de Laura Codruta Kovesi marque l’apogée des tensions entre la majorité politique de gauche et le pouvoir judiciaire, tensions entretenus par l’intention du PSD de modifier les lois de la Justice.



    Cour constitutionnelle — Les compétences du président roumain, Klaus Iohannis, de nommer des juges aux fonctions de président et de vice-président de la Haute Cour de Cassation et de Justice transgressent les compétences constitutionnelles du Conseil supérieur de la magistrature, selon une décision de la Cour constitutionnelle de Roumanie au sujet de la modification de la loi sur le statut des juges et des procureurs. Le 30 janvier dernier, la Cour constitutionnelle constatait que cette loi était dans son ensemble conforme à la Constitution pour ce qui est des critiques déposées par la Haute Cour de Cassation et de Justice et par le Parti National Libéral. Conformément à ces modifications, le président roumain sera tenu de nommer le président et les vice-présidents de la Haute Cour de Cassation et de Justice conformément à la proposition de la section des juges du Conseil supérieur de la magistrature. La Cour constitutionnelle de Roumanie constatait que les attributions du président seraient dépourvues de contenu s’il ne peut plus refuser la nomination d’un magistrat, mais l’élimination de ce droit ne poserait pas des problèmes de conformité à la Constitution. La modification législative consoliderait même le rôle du Conseil supérieur de la magistrature en tant que garant de l’indépendance de la Justice.



    Motion — La motion simple relative à l’Education, déposée mercredi par les députés du PNL (d’opposition) sera débattue lundi prochain en séance plénière de la Chambre des députés, et soumise au vote le 7 mars, a annoncé le secrétaire de la Chambre, Georgian Pop. Les signataires de la motion exigent la démission du ministre de tutelle, Valentin Popa. Le bilan de la gouvernance PSD-ALDE dans le domaine de l’éducation consiste en des écoles fermées en l’année du Centenaire de la Grande Union, en des inspecteurs destitués par fax parce qu’ils n’obéissaient pas aux ordres politiques, en des épreuves d’examen au défi de la loi ; un décrochage scolaire à la hausse, des écoles où les élèves n’apprennent pas de métiers, et des diplômes qui sont loin de certifier des compétences complètent le tableau, selon les libéraux. Le PNL tire ainsi la sonnette d’alarme sur un ministre qui doit être destitué d’urgence du Cabinet de Mme Viorica Dăncilă avant qu’il ne soit trop tard, a déclaré le leader du groupe libéral à la Chambre des députés, Raluca Turcan.



    Visite — Le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, chargé de lAmélioration de la législation, des Relations inter-institutionnelles, de lÉtat de droit et de la Charte des droits fondamentaux, fera ce jeudi une visite à Bucarest. Selon la Représentation de la Commission européenne en Roumanie, il rencontrera le chef de l’Etat Klaus Iohannis, la première ministre Viorica Dancila et les présidents des deux Chambres du Parlement de Bucarest, Calin Popescu-Tariceanu et Liviu Dragnea. Le responsable européen rencontrera aussi des représentants du système judiciaire et des membres de la Commission parlementaire en charge de la modification des lois régissant la Justice. Jeudi, le commissaire européen à l’Aide humanitaire et à la gestion des crises, Christos Stylianides, sera lui aussi en visite officielle à Bucarest. Il rencontrera la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan.



    Justice — Les magistrats du Tribunal de grande instance de Bucarest ont décidé jeudi que l’ancien eurodéputé roumain Adrian Severin sorte de prison sous libération conditionnelle ; il a purgé une année et trois mois d’une peine de 4 années pour corruption passive et trafic d’influence. La décision de la cour est définitive. Adrian Severin a été accusé d’avoir accepté la promesse de deux journalistes de la publication britannique The Sunday Times, qui faisaient une enquête sous couverture, de lui payer 100.000 euros par an pour qu’il dépose des amendements dans les commissions de spécialité du Parlement européen. Deux autres eurodéputés, un Slovène et un Autrichien, auraient accepté de « vendre leurs services » à des journalistes du Sunday Times qui prétendaient faire du lobby. Suite au scandale, les deux ont démissionné, mais Adrian Severin a refusé.



    Grippe — 68 personnes sont décédées en Roumanie des suites de la grippe saisonnière. L’Institut national de santé publique a confirmé mercredi encore trois décès. Presque toutes les victimes souffraient de maladies chroniques et n’avaient pas été vaccinées. Le nombre de malades s’élève à 800. La plupart sont à Bucarest et dans les départements de Constanţa (sud-est), Olt (sud), Braşov (centre) et Iaşi (nord-est). La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a affirmé qu’il n’existe pas d’épidémie de grippe en ce moment en Roumanie.




    Frégate — La frégate française « Jean Bart » fera une escale au port de Constanta du 7 au 10 mars, avant de prendre part à un exercice militaire dans les eaux territoriales roumaines en mer Noire, aux côtés des Forces navales roumaines, a annoncé mercredi l’ambassade de France à Bucarest. Selon la source citée, la frégate est spécialisée en actions de lutte antiaérienne dans le cadre des opérations aéro-maritimes et de gestion de crises. Elle peut mener des missions en toute zone, dans le cadre d’un groupement naval allié ou international. Le bâtiment est équipé d’un hélicoptère Panther. Après cette escale, la frégate « Jean Bart » participera à un exercice commun aux côtés des forces navales et aériennes roumaines.



    Météo — L’Europe continue d’être affectée par la vague de grand froid provoquée par des masses d’air de Sibérie. Des alertes au mauvais temps, pouvant mener à la fermeture de routes et d’autoroutes, sont en vigueur dans plusieurs pays voisins de la Roumanie. Jusqu’à jeudi, des alertes orange et rouges au grand froid et aux tempêtes de neige sont en vigueur en Bulgarie. Le MAE roumain attire l’attention aux voyageurs en partance pour la Hongrie, l’Ukraine, la Pologne, la France, la Suède et l’Irlande — où des vigilances jaune et orange aux chutes de neige, au blizzard et au froid intense sont en cours. Des températures particulièrement basses pour la saison ont été enregistrées en Allemagne, en Italie et en Espagne. De la mer Baltique à la Méditerranée, la vague de froid glacial a fait au moins 46 victimes et a perturbé les transports. En revanche, le Pôle Nord connaît des maximales record, avec une anomalie de 30°.

  • 21.02.2018 (mise à jour)

    21.02.2018 (mise à jour)

    Visite — La place de la Roumanie est clairement dans l’espace Schengen, a déclaré, mercredi, à Bruxelles, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans une conférence de presse commune avec la première ministre de Bucarest, Viorica Dăncilă. Le chef de la Commission a ajouté que le MCV — par lequel la Commission suit les évolutions dans la Justice roumaine — devait être levé. M Juncker a également souligné que pendant la première moitié de l’année prochaine, quand elle assurera la présidence du Conseil de l’UE, la Roumanie aura des responsabilités très importantes. A son tour, Mme Dăncilă a affirmé que le MCV doit être levé, parce qu’il n’est pas normal que la Roumanie prenne la présidence du Conseil avec une sanction. La Roumanie fera tous les efforts pour avoir une coopération correcte, transparente avec les institutions européennes, a encore dit la première ministre. Mardi, Viorica Dăncilă, qui fait sa première visite à l’étranger en tant que première ministre, a discuté avec le président du Parlement européen, Antonio Tajani, et avec celui du Conseil européen, Donald Tusk.



    Motion — La motion simple contre la ministre sociale-démocrate du Travail, Lia Olguţa Vasilescu, déposée par la principale formation d’opposition, le Parti national libéral, a été rejetée ce mercredi par la Chambre des députés de Bucarest. 157 députés ont voté contre, 96 pour et 16 se sont abstenus. Les signataires de la motion ont accusé la coalition au pouvoir d’avoir bouleversé le système fiscal et social et d’avoir créé une iniquité profonde entre le secteur public et le secteur privé, suite au transfert des contributions sociales à la charge de l’employé. Selon les initiateurs, suite à cette mesure, les revenus d’environ deux millions de Roumains ont baissé. Au débat organisé à la Chambre des députés, la ministre Olguţa Vasilescu a déclaré que les salaires ne peuvent pas baisser si les employeurs ne recherchent pas que le bénéfice et s’ils transfèrent les frais totaux pour un salarié dans le revenu brut.



    Cour constitutionnelle — La Cour constitutionnelle de Roumanie a rejeté ce mercredi comme irrecevables plusieurs saisines déposées par l’USR (l’Union Sauvez la Roumanie) au sujet des modifications que le Parlement a apportées aux lois de la justice. L’USR avait opiné que les lois visant l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature, celle sur le Statut des juges et des procureurs et une autre concernant l’organisation judiciaire contreviennent aux dispositions constitutionnelles et portent atteinte à l’indépendance des magistrats de Roumanie. Pour sa part, le pouvoir politique de Roumanie affirme qu’une modification des lois de la Justice était nécessaire vu que les derniers changements en la matière dataient d’il y a plus d’une décennie. L’opposition politique, une partie de la société civile et plusieurs organisations professionnelles des magistrats contestent la démarche qui servirait, selon eux, les intérêts occultes de plusieurs hommes politiques et d’affaires.



    Moldova – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a reçu ce mercredi Iurie Leancă, le vice premier-ministre chargé de l’Intégration européenne de la République de Moldova, en visite à Bucarest. A l’occasion, le chef de l’Etat a souligné que le parcours européen constitue la seule voie viable pour l’avenir de la République de Moldova. Les deux officiels ont abordé, entre autres, la connexion de la République de Moldova, par l’intermédiaire de la Roumanie, à l’espace énergétique européen. Mardi, l’agenda du vice premier ministre Leancă a compris un entretien avec le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, et avec le ministre roumain délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu.



    Grippe — En Roumanie, 45 personnes sont décédées de la grippe saisonnière, selon le bilan présenté mercredi par le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles. Plus de 500 personnes sont atteintes par la maladie. La plupart des malades sont à Bucarest et dans les départements de Constanţa (sud-est), Olt (sud), Braşov (centre) et Iaşi (nord-est). Les autorités recommandent la vaccination, et le ministère de la Santé a annoncé qu’environ 80.000 doses de vaccin sont encore disponibles. Jusqu’ici, 920.000 personnes ont été vaccinées. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a affirmé qu’il n’existe pas d’épidémie de grippe en Roumanie en ce moment.



    Protestations – Des syndicalistes de l’Education roumaine sont sortis ce mercredi dans la rue devant le siège du ministère du Travail de Bucarest et ont protesté, entre autres, contre une mesure fiscale et budgétaire impliquant des pertes de revenus en cas d’arrêt maladie. Les protestataires réclament aussi une renégociation de la Loi des salaires dans la fonction publique et la modification de celle des retraites afin que les enseignants puissent prendre leur retraite trois ans avant l’âge stipulé actuellement par la loi. Des protestations sont prévues jeudi aussi.



    Roms — La Roumanie devrait accélérer ses efforts afin de combattre la discrimination surtout envers les Roms et afin de mieux protéger ses minorités nationales dans différents domaines, révèle un rapport du Comité consultatif de la Convention cadre pour la protection des minorités nationales du Conseil de l’Europe rendu public mercredi. Selon cette source, le Comité reconnaît les efforts menés par les autorités roumaines pour promouvoir la culture et l’éducation des minorités et leur garantir la représentation au sein du Parlement. Pourtant, dit le rapport, la Roumanie devrait mettre en place un cadre juridique renforcé et cohérent pour assurer une meilleure protection à ses minorités nationales, car l’actuelle législation est plutôt confuse et laisse la place aux contradictions. Les préjugés sur les Roms restent un sujet de préoccupation, disent les auteurs du rapport, selon lesquels cette minorité souffre d’un accès limité au marché de l’emploi, à la santé et à l’éducation. Malgré les efforts des autorités roumaines, des cas de ségrégation continuent à être rapportés dans certaines écoles de Roumanie.



    Football — Le vice-champion de Roumanie de football, FCSB (ancien Steaua Bucarest) rencontre, jeudi, en déplacement, l’équipe italienne Lazio Rome, dans le match retour des seizièmes de finale de la Ligue Europa. Au match aller, disputé la semaine dernière, à Bucarest, FCSB s’est imposé 1-0. Même s’il a perdu le premier match, le Lazio Rome est considéré favori pour la qualification.








  • 07.02.2018 (mise à jour)

    07.02.2018 (mise à jour)

    Débat — La commissaire européenne à la justice, Věra Jourová, a réitéré mercredi, devant le plénum du Parlement Européen, l’appel de la Commission européenne adressé au Législatif de Bucarest à lancer le débat sur les modifications aux lois de la justice, en conformité avec les recommandations de Bruxelles et à obtenir le consensus là dessus. Věra Jourová a affirmé que l’Exécutif communautaire était prêt à poursuivre le dialogue avec les autorités de Bucarest et à leur offrir son soutien. Au bout de 10 ans d’efforts continus, la Roumanie possède un des meilleurs systèmes judiciaires, a déclaré la commissaire européenne. Elle a également rappelé qu’en décembre dernier, la Commission européenne avait fait part, dans le rapport sur le Mécanisme de coopération et de vérification, de son inquiétude à l’égard des modifications apportées aux lois de la Justice, précisant que le débat avait évolué depuis lors. Le débat qui a eu lieu à Strasbourg sur la situation de l’Etat de droit et de la réforme du système judiciaire en Roumanie avait été programmé depuis le 18 janvier, suite aux modifications apportées aux lois de la Justice en fin d’année par la coalition Parti Social-Démocrate (PSD) — Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE). Ces modifications ont été vivement critiquées par les associations des magistrats, par l’opposition politique et par l’UE elle-même.



    Loi — La Cour constitutionnelle de Roumanie a reporté au 6 mars la décision sur la saisine formulée par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, au sujet des modifications apportées à la loi permettant aux parlementaires, aux ministres, aux maires, aux préfets et aux chefs de Conseils départementaux d’être des auto-entrepreneurs aussi. De l’avis du président, la procédure d’adoption de cet acte normatif n’avait pas été respectée, vu que le Sénat devait être la chambre décisionnelle dans ce cas. Klaus Iohannis estime que l’élimination de cette incompatibilité diminue les normes d’intégrité et porte atteinte à l’Etat de droit. Cette loi contrevient aux obligations internationales en matière d’intégrité assumées par la Roumanie et elle est non conforme à certaines dispositions constitutionnelles, explique encore la présidence de Bucarest.



    Prévisions — La croissance économique de la Roumanie va ralentir, devant se situer à 4,5% en 2018 et à 4% l’année prochaine, estime la Commission européenne dans ses Prévisions économiques intermédiaires, rendues publiques ce mercredi. Aux termes de ce document, la consommation privée devrait enregistrer une croissance modérée en 2018, vu que l’inflation touche davantage les revenus réels disponibles et que la hausse des salaires ralentit. Malgré cela, la consommation privée continuerait à agir comme principal moteur de croissance en 2018 et 2019. Les investissements devraient se consolider, grâce à la mise en place des projets financés par les fonds européens, précise encore la Commission européenne. Enfin, selon ses prévisions économiques intermédiaires, l’inflation devrait se situer à 4,1% en 2018 et à 3% en 2019. Autant dire que l’on s’attend à l’augmentation de l’inflation sous la pression accrue de la demande et à l’atténuation des effets de la réduction des taxes. Toujours mercredi, le Conseil d’administration de la Banque centrale de Roumanie annoncé le relèvement de 0,25 points de son principal taux directeur, à 2,25%.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, le ciel sera couvert dans l’ouest, le centre, le nord et le nord-est du pays où l’on attend de faibles pluies. Des chutes de neiges sont possibles dans les régions de montagne. Les températures maximales iront de 1 à 12 degrés.

  • 30.01.2018 (mise à jour)

    30.01.2018 (mise à jour)

    Message – Le président du Conseil Européen, Donald Tusk, a envoyé une lettre de félicitation à la nouvelle première ministre de Bucarest, Viorica Dancila. L’occasion pour le responsable européen de souligner que l’Etat de droit et le progrès irréversible dans la lutte contre la corruption, conformément aux exigences de la société roumaine, étaient cruciaux pour que les gens puissent bénéficier pleinement de toutes les opportunités offertes par l’appartenance à l’UE. L’importante responsabilité du gouvernement roumain c’est de soutenir les valeurs européennes, sur lesquelles se fonderont la prospérité, la stabilité et la sécurité de la Roumanie et de l’Union, a encore précisé Donald Tusk.

    Cour constitutionnelle – La Cour constitutionnelle de Roumanie a décidé mardi que plusieurs modifications opérées dans la Loi visant le statut des juges et des procureurs sont non constitutionnelles, a fait savoir le président de la Cour, Valer Dorneanu. Mardi encore, la Cour constitutionnelle de Roumanie a reporté au 13 février les débats sur les saisines liées aux changements visant la Loi sur l’organisation et le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature. Rappelons-le, les saisines au sujet de l’aspect non constitutionnel de ces actes normatifs ont été formulées par Haute Cour de cassation et de Justice et par le Parti national libéral (PNL), d’opposition, au sujet des initiatives de la coalition gouvernementale de modifier les lois de la Justice. Il y a une semaine, le plenum de la Cour constitutionnelle adoptait à l’unanimité les objections d’inconstitutionnalité visant quelques articles de la loi sur l’organisation judiciaire, mais rejetait d’autres saisines déposées par les libéraux. La modification des lois de la Justice a provoqué de vives préoccupations de la part des partenaires occidentaux de la Roumanie et du président Klaus Iohannis. Elle a été contestée dans la rue par des centaines de milliers de protestataires qui accusent le pouvoir d’essayer de se subordonner les magistrats et d’arrêter la lutte contre la corruption. Par ailleurs, les représentants du pouvoir affirment que les modifications mettent en accord les lois de la Justice avec d’autres décisions de la Cour constitutionnelle et avec des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme.

    Environnement – Neuf Etats membres de l’UE, dont la Roumanie, ont 10 jours à disposition pour présenter leurs mesures censées améliorer la qualité de l’air. En cas contraire, les pays en question sont visés par une procédure d’infraction à la législation communautaire. La République tchèque, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, l’Espagne, la Hongrie et la Roumanie sont accusés de ne pas respecter les normes de qualité de l’air. Une directive européenne adoptée il y a 10 ans établit les limites de qualité de l’air qui ne peuvent pas être dépassées à travers l’espace communautaire et oblige les Etats membres à limiter l’exposition des citoyens aux substances polluantes de l’air. Malgré cette obligation, les normes de qualité de l’air sont toujours dépassés dans plus de 130 villes d’Europe, avertit l’exécutif communautaire.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Irina Begu (37e WTA) a vaincu mardi l’Allemande Adrea Petkovic (98e WTA) au premier tour du tournoi de Saint-Pétersbourg, en Russie. Pour sa part, la Roumaine Sorana Cârstea (36e WTA) doit affronter la Slovaque Dominika Cibulkova. La principale favorite du tournoi est la Danoise Caroline Wozniacki, devenue numéro 1 mondiale après avoir vaincu la Roumaine Simona Halep, qui détenait cette position, dans la finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Halep a décidé de ne plus participer au tournoi de Russie. Mardi encore, au tournoi de Taipei, à Taiwan, la Roumaine Ana Bogdan a vaincu la Chinoise Shuai Peng, principale favorite de la compétition. La deuxième Roumaine présente à Taipei est Monica Niculescu s’est qualifiée dans l’étape suivante de la compétition suite à l’abandon de la Tunisienne Ons Jabeur.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, les températures seront à la baisse en Roumanie, mais elles resteront néanmoins au-dessus de la normale saisonnière. Le ciel sera couvert sur le nord – ouest. Les températures maximales iront jusqu’à 12 degrés.

  • 23.01.2018

    23.01.2018

    Cour Constitutionnelle – La Cour Constitutionnelle de Roumanie examine ce mardi les saisines formulées par la Haute Cour de Justice et de Cassation et par le PNL et l’USR, en opposition, au sujet des modifications des lois de la justice. Parmi les saisines, l’une porte sur la mise en place d’un Parquet chargé de l’Investigation des Juges et des Procureurs. Selon les magistrats, cette initiative représente une violation du principe d’égalité devant la loi, puisque cette catégorie professionnelle deviendrait la seule à bénéficier d’un Parquet qui lui soit consacré. Selon les libéraux, les actuelles modifications des lois de la justice ont été faites en violation de plusieurs principes constitutionnels dont le droit à l’initiative législative des députés et des sénateurs. Samedi, des dizaines de milliers de Roumains ont protesté contre la coalition au pouvoir PSD- ALDE accusée de tenter, avec l’appui de l’UDMR, de subordonner les magistrats et de bloquer la lutte contre la corruption. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, aussi bien que la presse et certains partenaires occidentaux de la Roumanie ont critiqué à l’unisson les modifications apportées à la justice. Une décision finale de la Cour sera rendue publique, le plus probablement, en février.

    PNL– Le PNL, principal parti de l’opposition de droite de Roumanie présente ce mardi le soi-disant Livre noir de la gouvernance des sociaux- démocrates et des démocrates- libéraux. Le leader des libéraux, Ludovic Orban, a affirmé que le document se voulait un examen de la façon dont l’actuelle coalition avait dirigé le pays cette dernière année. Aux dires du chef de file du PNL, les ministres sociaux- démocrates ont fait tout, sauf respecter les engagements adoptés lors de la campagne électorale et figurant au programme de gouvernement. Et Orban d’ajouter qu’à l’occasion des discussions prévues en fin de semaine avec les parlementaires libéraux, PNL décidera de la façon à agir au Parlement pour bloquer l’investiture de la nouvelle équipe gouvernementale PSD- ALDE ayant à sa tête l’eurodéputée Viorica Dancila.

    FMI – Dans une mise à jour de son rapport bi-annuel sur les perspectives économiques mondiales, le FMI prévoit une croissance économique globale de 4% en 2018 et 2019. Par ailleurs, suite à une activité économique en Europe et en Asie meilleure que prévue, le Fonds a révisé à la hausse ses estimations pour les pays de la zone euro, notamment pour l’Allemagne, l’Italie et les Pays Bas. La même source prévoit une hausse de 2,7% de l’économie américaine d’ici la fin de l’année parallèlement à un ralentissement de son rythme de croissance jusqu’à 2,5% en 2019. Dans son rapport, le Fonds a également prévu une hausse de l’économie chinoise de 6,6% en 2018 et de 6,4% en 2019. Quant à la Roumanie, le FMI a amélioré à 4,4% ses prévisions de croissance du rythme de l’économie roumaine pour cette année par rapport à 3,4% prévu en avril dernier.

    Grippe – Une femme de 40 ans du département de Botosani, dans le nord-est de la Roumanie, a succombé à la grippe saisonnière. C’est le troisième décès dû aux suites de la grippe, après ceux d’un adolescent de 15 ans de Bucarest et d’une femme de 69 ans de Salaj. La semaine dernière, le ministre roumain de la Santé, Florian Bodog, a demandé aux médecins traitant de poursuivre en janvier aussi la campagne de vaccination gratuite contre la grippe à l’intention notamment des catégories vulnérables. Selon les données fournies par le Centre National chargé de la Surveillance et du Contrôle des Maladies Transmissibles, la Roumanie a recensé jusqu’à présent 75000 cas d’infections respiratoires, soit un quart de moins que la même période de l’année dernière.


    Tennis – Le duo roumain Irina Begu/ Monica Niculescu s’est qualifié mardi dans les demi-finales de l’épreuve de double- dames de l’Open australien, après avoir battu le duo américain Jennifer Brady/Vania King. Dans les demi- finales, les Roumaines rencontreront les Russes Ekaterina Makarova/Elena Vesnina, championnes à Melbourne, en 2014. Mercredi, Simona Halep, la seule joueuse roumaine restée dans la compétition de simple dames rencontrera dans les quarts de finale la Tchèque Karolina Pliskova.Météo- Les précipitations se font de plus en plus rares dans le courant de ce mardi, tandis que les températures chuteront partout en Roumanie. Le ciel demeure couvert et il neige surtout à la montagne. Les maxima du jour vont de -5 à 4 degrés.

    Météo– Les
    précipitations se font de plus en plus rares dans le courant de ce mardi,
    tandis que les températures chuteront partout en Roumanie. Le ciel demeure
    couvert et il neige surtout à la montagne. Les maxima du jour vont de -5 à 4
    degrés.

  • 18.01.2018 (mise à jour)

    18.01.2018 (mise à jour)

    Santé – Le ministre roumain de la Santé, Florian Bodog, a demandé mercredi aux médecins traitant de poursuivre jusqu’à la fin du mois en cours la campagne de vaccination gratuite contre la grippe saisonnière, en faisant en bénéficier surtout les catégories vulnérables. Aux dires du président de l’Association roumaine de Microbiologie, Alexandru Rafila, il est possible que l’alerte à la grippe saisonnière se maintienne en place jusqu’au printemps. Plus de 700.000 Roumains se sont fait vacciner durant l’actuelle campagne de vaccination gratuite. Presque 300.000 doses de vaccins sont toujours disponibles.

    Cour Constitutionnelle – Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a saisi jeudi la Cour Constitutionnelle au sujet de la loi relative à la transparence dans l’exercice des dignités publiques, des fonctions publiques, dans le milieu des affaires, dans la prévention et la sanction des faits de corruption. Adoptée par le Parlement au mois de décembre, la nouvelle loi ne sanctionne plus l’incompatibilité entre certaines fonctions publiques et le statut de commerçant personne physique. Les fonctions en question sont celles de député, sénateur, membre du gouvernement, préfet, sous-préfet, maire, adjoint du maire, maire général et adjoint du maire général de la capitale roumaine, président et vice- président de conseil départemental.

    DNA – Les procureurs anti-corruption ont arrêté jeudi le président du Conseil départemental de Neamt, Ionel Arsene, sous l’accusation de trafic d’influence. Selon la Direction Nationale Anticorruption, en tant que député et président de l’organisation sociale-démocrate de Neamt, Arsene aurait reçu une centaine de milliers d’euros pour, disait-il, faire usage de son influence sur des personnes à la tête de l’Agence nationale pour l’Intégrité. Ionel Arsene comparaîtra vendredi devant les juges. Les procureurs ont demandé son placement en détention provisoire pour une durée de 30 jours.

    Météo – Le ciel reste couvert surtout au-dessus du nord, du centre et de l’ouest de la Roumanie où des pluies éparses sont attendues. Les minima chuteront jusqu’à – 13, tandis que les maxima grimperont jusqu’à 10 degrés. Par ailleurs, la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, a fait savoir jeudi que dans 13 localités de 13 départements, 32.000 consommateurs ont été privés d’électricité. Les classes ont été suspendues dans plusieurs départements en raison du trafic routier difficile. Les ports maritimes de Constanta Nord, Constanta Sud et Mangalia ont été fermés et les manœuvres de chargement et de déchargement ont été arrêtées en raison du vent fort. Le port fluvial de Constanta Sud Agigea est fermé, alors que le trafic du le canal Danube – Mer Noire a été limité.

  • 22.06.2017 (mise à jour)

    22.06.2017 (mise à jour)

    Consultations — Le président de la Roumanie Klaus Iohannis a affirmé, ce jeudi, que le futur premier ministre du pays devait être quelqu’un d’intègre, sans démêlés avec la justice et qui soit appuyé par une majorité parlementaire. Cette déclaration survient dans le contexte où les partis parlementaires de Roumanie sont attendus lundi par le président Iohannis, à des consultations en vue de désigner un nouveau premier ministre. Le cabinet Sorin Grindeanu a reçu, mercredi, un vote de défiance au Parlement, et ce sont le PSD et l’ALDE qui ont déposé la motion de censure contre leur propre gouvernement. Le leader du PSD, Liviu Dragnea, a déclaré que la mesure avait été nécessaire parce qu’il fallait avoir un gouvernement capable de mettre en œuvre le programme de gouvernance ambitieux avec lequel les sociaux-démocrates étaient revenus au pouvoir en décembre 2016. L’opposition n’a pas participé au vote. Nous reviendrons après nos infos.



    Conseil européen — Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, participe, à Bruxelles, au Conseil européen d’été. Les principaux sujets à l’agenda de la réunion sont la sécurité et la défense, la croissance économique et la compétitivité, la migration, les changements climatiques et le marché unique numérique. Pour ce qui est de la sécurité et la défense, le président Iohannis a déclaré à Bruxelles que la Roumanie souhaitait une collaboration étroite de tous les 27 Etats membres. L’Union européenne doit mettre en place des structures qui répondent à ses besoins, mais ces structures ne doivent pas entrer en concurrence avec celles de l’OTAN, a ajouté le chef de l’Etat roumain. En marge du Conseil, le président Klaus Iohannis aura vendredi un entretien avec son homologue français, Emmanuel Macron, sur plusieurs sujets, dont l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen.



    Economie — En Roumanie, le déficit budgétaire de l’administration publique centrale sera cette année de 3,25% du Produit Intérieur Brut, indique la Stratégie de gestion de la dette publique gouvernementale pour la période 2017-2019, rendue publique ce jeudi par la ministère des Finances de Bucarest. Egalement en 2017, la croissance économique est estimée à 5,2%, le déficit du compte courant à 2,4% du PIB, et l’inflation à 1,9%. Vu, entre autres, le contexte économique international et l’évolution économique et financière de la zone euro, l’économie roumaine enregistrera, entre 2017 et 2019, une croissance moyenne annuelle de 5,5%, fait savoir le document du ministère des finances.



    Décision — La Cour constitutionnelle de Roumanie a décidé, ce jeudi, que les dispositions concernant la prévention, la mise au jour et la sanction de la tentative d’abus de fonction sont inconstitutionnelles. La veille, la Cour avait considéré que les dispositions pénales en vigueur concernant l’abus de fonction étaient formulées dune manière imprécise. Par ailleurs, le ministère de la Justice de Bucarest a rendu public, ce jeudi, le calendrier des débats publics sur la modification, en accord avec les arrêts de la Cour constitutionnelle, des dispositions du Code pénal concernant l’abus de fonction. Le 28 juin, aura lieu le débat avec les représentants de la société civile et du milieu des affaires, tandis que celui avec les représentants des institutions judiciaires, des associations des magistrats, du milieu académique et des professions juridiques libérales, est prévu le 3 juillet.



    Météo — En Romania, la canicule s’installera notamment dans le sud et le sud-est. Il pleuvra localement sur le nord, le centre, l’est et le sud-ouest du pays. Vendredi, le thermomètre grimpera jusqu’à 36°.

  • 21.06.2017 (mise à jour)

    21.06.2017 (mise à jour)

    Conseil européen — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, participe, jeudi et vendredi, à Bruxelles, aux travaux du Conseil européen d’été. En marge de la réunion communautaire, il aura une rencontre bilatérale avec son nouvel homologue français, Emmanuel Macron. M Iohannis, qui a fait une visite en Allemagne pendant laquelle il a rencontré son homologue Frank-Walter Steinmeier et la chancelière Angela Merkel, se rend de là à Bruxelles. Rappelons qu’au début du moi, l’agenda de politique étrangère du président roumain a comporté une visite de travail de cinq jours aux Etats Unis, dominée par la rencontre qu’il a eue avec le leader de la Maison Blanche, Donald Trump.



    Politique — Le Parlement de Bucarest a adopté ce mercredi la motion de censure déposée par la coalition majoritaire formée par le PSD et par l’Alliance des libéraux et des démocrates contre son propre gouvernement dirigé par le premier ministre Sorin Grindeanu. 241 élus nationaux se sont prononcés en faveur de la motion de censure, alors que pour passer elle devait être votée par 233 sénateurs et députés. Les autres partis parlementaires — le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie, l’Union démocrate magyare de Roumanie et le Parti du mouvement populaire ne se sont pas exprimés par vote, affirmant que cette situation était un problème interne de la coalition gouvernementale. La motion a été introduite après le refus du premier ministre de démissionner, même si la coalition lui avait retiré son soutien. Il a rejeté comme non fondées les conclusions de l’évaluation faite par le PSD aux six mois depuis l’installation du cabinet, qui indiquait qu’il y avait des retards dans la mise en application du programme de gouvernance. Le président Klaus Iohannis aura, lundi, des consultations au sujet de la formation du gouvernement avec les partis parlementaires, a annoncé sa porte-parole.



    Dévaluation — Sur la toile de fond de la crise politique, la monnaie nationale, le leu, a connu mercredi un nouveau record négatif face à l’euro. La Banque nationale a annoncé un taux de change de 4,59 lei pour un euro, le plus faible depuis août 2012, lorsqu’il a été de 4,64 lei, sur la toile de fond d’une autre crise politique, engendrée par la suspension du président de l’époque, Traian Băsescu. Les analystes financiers et les hommes d’affaires considèrent que la dévaluation du leu est la conséquence des mouvements sur la scène politique. Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu, affirme, lui, que « le leu est là où il doit être ».



    Cour constitutionnelle — La Cour constitutionnelle de Roumanie affirme que les personnes ayant déjà purgé une condamnation, celles réhabilitées ou ayant fait l’objet d’une amnistie ainsi que les personnes dont l’infraction pour laquelle elles ont été condamnées ne constitue pas un fait pénal, peuvent faire partie du gouvernement. Les juges de la Cour ont motivé leur décision par le fait qu’il existe actuellement une certaine incohérence législative, puisqu’une personne ayant été condamnée dans une affaire pénale ne peut pas faire partie du gouvernement, mais elle peut être chef de l’Etat ou bien élu national. La Cour constitutionnelle de Roumanie à recommandé au Législatif de résoudre cette anomalie. Elle s’était prononcée suite à la saisine déposée par l’Avocat du peuple, soit le défenseur des droits, au début de cette année. La législation en vigueur n’a pas permis au leader du PSD, Liviu Dragnea, de devenir premier ministre, après la victoire de son parti au scrutin législatif de décembre 2016. Il a été condamné avec sursis pour avoir tenté de frauder le référendum de 2012, visant à destituer le président de l’époque, Traian Basescu.



    Agriculture — Les affaires du secteur des céréales ont doublé ces sept derniers mois, se chiffrant en 2015 à environ 3,5 milliards d’euros, selon une analyse de la société KeysFin, basée à Bucarest. Plus de 7 mille sociétés qui emploient plus de 40 mille personnes sont actuellement actives dans ce secteur. Par rapport à l’année 2009, le nombre de ces entreprises a augmenté de près de 30%. Conformément à cette analyse qui repose sur les chiffres fournis par la Commission européenne, à la fin mai 2017, la Roumanie serait devenue le principal exportateur de céréales de l’Union. Par ailleurs, selon le vice-gouverneur de la Banque centrale, Liviu Voinea, la Roumanie a enregistré un processus ininterrompu de récupération des décalages qui la séparent des pays développés.



    FMI — Le représentant résident du FMI pour la Roumanie et la Bulgarie, Alejandro Hajdenberg, recommande aux autorités de Bucarest de la prudence fiscale, après que des réductions de taxes et des hausses salariales et des retraites ont été opérées. Il a précisé qu’une politique salariale prudente est très importante pour protéger la compétitivité externe du secteur privé roumain. Il faut continuer la lutte cotre la corruption, a ajouté M Hajdenberg, car un faible niveau de corruption est associé aussi avec la hausse du taux de collecte des recettes, avec une meilleure allocation des ressources publiques et avec des investissements privés plus conséquents.



    Fonds — 400 millions d’euros seront disponibles pour le financement des PMEs roumaines après la signature ce mercredi de plusieurs accords entre six banques locales et la Banque européenne d’investissements. En vertu de ces documents, les institutions financières pourront accorder des crédits tant pour la création de nouvelles PMEs que pour le développement de celles qui existent déjà. L’accord de collaboration entre la Banque européenne d’investissements, la Commission européenne et le gouvernement roumain a été signé à Bucarest en octobre dernier.



    Classement — Bucarest, la capitale de la Roumanie, est descendue de 9 positions cette année, au classement des villes les plus chères pour les expatriés temporairement établis à l’étranger, et occupe maintenant la 181e position. Selon l’étude annuelle réalisée par une compagnie conseil et reprise par les agences de presse, la capitale de l’Angola, Luanda, serait la plus chère de ce point de vue. Ensuite, le classement est dominé par des villes asiatiques, telles que Tokyo, Singapore ou Séoul. A l’opposé, soit les moins chères, on retrouve Skopje, capitale de la Macédoine, Bichkek, celle du Kirghizistan, et Tunis. L’étude prend en compte les dépenses des étrangers pour des biens et services — les coûts afférents au transport, au loyer, à la nourriture, aux vêtements, à l’électroménager et aux loisirs.



    Tennis — La meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Halep, n° 2 mondiale, a annoncé qu’elle jouerait au tournoi d’Eastbourne, en Angleterre, prévu du 25 juin au 1er juillet, invitée par les organisateurs. Simona Halep est revenue à la 2e place après avoir joué la finale à Roland Garros, perdue devant la Lettonne Jelena Ostapenko. Eastbourne est la dernière compétition avant Wimbledon, 3e tournoi de grand Chelem de l’année. Une autre joueuse de Roumanie, Monica Niculescu, figure au tableau principal. En revanche, Sorana Cirstea évoluera dans les qualifications.

  • 04.05.2017 (mise à jour)

    04.05.2017 (mise à jour)

    Visite – Le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, qui fait une visite officielle en Israël, a affirmé, jeudi, à Jérusalem, que la Roumanie reste ferme dans son soutien à la lutte contre le terrorisme. Lors de la conférence de presse commune avec son homologue israélien, Benjamin Netanyahu, M Grindeanu a déclaré que les attaques terroristes d’Europe sont alarmantes et a rappelé que des citoyens roumains ont compté parmi les victimes. D’autre part, alors que les deux Etats ont des relations diplomatiques depuis près de 70 ans, le premier ministre Grindeanu a affirmé qu’Israël est le plus proche allié et partenaire de la Roumanie dans cette région. Le chef du cabinet de Bucarest a réitéré l’engagement du gouvernement roumain pour la création du Musée de l’histoire des Juifs et de l’Holocauste. Deux documents bilatéraux ont été signés à l’occasion de cette visite : une déclaration d’intention sur la réduction des tarifs internationaux d’itinérance et d’une déclaration commune portant sur la coopération dans des domaines tels le transport de l’électricité et du gaz, la recherche, le développement, les technologies de pointe et les investissements. L’agenda de l’officiel roumain a également comporté une discussion avec le président Reuven Rivlin et une visite à l’Institut commémoratif des Martyrs et des Héros de la Shoah, Yad Vashem, de Jérusalem.



    Minorités — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a déclaré jeudi à Bucarest que garantir les droits des minorités nationales est nécessaire pour assurer la stabilité, la sécurité et les relations de bon voisinage dans la région. Présent à une conférence dont le principal sujet a été la gouvernance responsable, il a estimé que la Roumanie est probablement un des pays européens où les normes assurant la protection des minorités nationales sont le plus développées. Respecter les droits des minorités est signe de maturité en Europe, où l’esprit d’intolérance est dominant. C’est pourquoi plusieurs conflits de nature ethnique ou entre une majorité et une minorité de religions différentes se sont fait jour, a ajouté le chef de la diplomatie roumaine.



    Décision — La Cour constitutionnelle de la Roumanie a rejeté, jeudi, comme irrecevable, la saisine de l’Avocat du peuple (équivalent du Défenseur des droits) portant article qui interdit aux personnes condamnées d’être membres du gouvernement. La Cour a constaté notamment que les motifs invoqués dans la saisine déposée par l’Avocat du peuple, Victor Ciorbea, au début de l’année, constituaient tant des problèmes d’application et d’interprétation de la loi par les autorités publiques compétentes que des aspects de légifération qui sont de la compétence du Parlement. La loi 90 de 2001, portant organisation et fonctionnement du gouvernement et des ministères, dispose que seules les personnes qui n’ont pas été condamnées au pénal et qui ne se trouvent pas dans un des cas d’incompatibilité peuvent faire partie du gouvernement. La Cour a été saisie après qu’en vertu de cette loi, le président de la Chambre des députés et leader du PSD, Liviu Dragnea, n’a pas pu être désigné premier ministre, même si la formation politique qu’il dirige a remporté haut la main les élections de décembre 2016. M Dragnea a été condamné à deux années de prison avec sursis dans l’affaire de la fraude au vote lors du référendum de 2012 de destitution du président de l’époque, Traian Basescu.



    Loi — La Commission juridique du Sénat roumain est revenue, jeudi, sur son vote de mercredi et elle a rejeté tous les amendements au projet de loi gouvernemental portant grâce collective, aux termes duquel certains faits de corruption auraient été dépénalisés. Parmi eux figuraient la corruption active et passive et le trafic d’influence, mais à condition de récupérer le préjudice. Plusieurs centaines de personnes ont protesté à Bucarest devant le siège du gouvernement, mais aussi dans d’autres grandes villes à travers le pays, contre ces amendements. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à la classe politique, qu’ils accusent de corruption. Le gouvernement, qui a initié ce projet législatif, et Liviu Dragnea, président de la Chambre des députés et chef de file des sociaux-démocrates, se sont déclarés contre la dépénalisation des faits de corruption. Liviu Dragnea a annoncé que le projet de loi portant grâce, qui ne comprendra pas dans sa forme finale la grâce pour des faits de corruption, sera tranché dans un Comité exécutif national du PSD. La loi de la grâce collective est perçue par ses initiateurs comme une éventuelle solution pour désengorger les milieux carcéraux. La Cour européenne des droits de l’homme a demandé aux autorisés de Bucarest de mettre au point un plan de mesures visant à améliorer les conditions de détention.



    CFR — Les policiers et les procureurs de la Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme ont interpellé 21 personnes soupçonnées d’avoir vendu, contre un prix sous-évalué, des wagons appartenant à la Société nationale de fret ferroviaire CFR Marfa, qui devaient être envoyés à la casse. Une quarantaine de personnes, parmi lesquelles l’ancien directeur de la compagnie, Mihut Craciun, auraient constitué un groupe criminel organisé et commis des faits tels dilapidation aux conséquences particulièrement graves, faux intellectuel et usage de faux. Selon les procureurs anticorruption, les membres de ce groupe auraient initié, en 2016, la vente en Bourse de près de 2500 wagons à des prix sous-évalués. Le manque à gagner produit à la société CFR Marfa s’élève à plus de 6,3 millions d’euros. an de mesures visant à améliorer les conditions de détention.



    Prix — L’acteur français Alain Delon se verra conférer le prix de l’ensemble de sa carrière au Festival International de Film Transilvania, qui aura lieu à Cluj-Napoca (centre-ouest) du 2 au 11 juin. Selon les organisateurs, le prix lui sera décerné le 10 juin, au cours d’une cérémonie qui sera accueillie par le Théâtre national de Cluj-Napoca. La veille, une projection spéciale du film « Pour la peau d’un flic », réalisé par Alain Delon en 1981, et dans lequel il joue aussi le rôle principal, sera organisée en l’honneur de l’acteur français.

  • 04.05.2017 (mise à jour)

    04.05.2017 (mise à jour)

    Visite – Le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, qui fait une visite officielle en Israël, a affirmé, jeudi, à Jérusalem, que la Roumanie reste ferme dans son soutien à la lutte contre le terrorisme. Lors de la conférence de presse commune avec son homologue israélien, Benjamin Netanyahu, M Grindeanu a déclaré que les attaques terroristes d’Europe sont alarmantes et a rappelé que des citoyens roumains ont compté parmi les victimes. D’autre part, alors que les deux Etats ont des relations diplomatiques depuis près de 70 ans, le premier ministre Grindeanu a affirmé qu’Israël est le plus proche allié et partenaire de la Roumanie dans cette région. Le chef du cabinet de Bucarest a réitéré l’engagement du gouvernement roumain pour la création du Musée de l’histoire des Juifs et de l’Holocauste. Deux documents bilatéraux ont été signés à l’occasion de cette visite : une déclaration d’intention sur la réduction des tarifs internationaux d’itinérance et d’une déclaration commune portant sur la coopération dans des domaines tels le transport de l’électricité et du gaz, la recherche, le développement, les technologies de pointe et les investissements. L’agenda de l’officiel roumain a également comporté une discussion avec le président Reuven Rivlin et une visite à l’Institut commémoratif des Martyrs et des Héros de la Shoah, Yad Vashem, de Jérusalem.



    Minorités — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a déclaré jeudi à Bucarest que garantir les droits des minorités nationales est nécessaire pour assurer la stabilité, la sécurité et les relations de bon voisinage dans la région. Présent à une conférence dont le principal sujet a été la gouvernance responsable, il a estimé que la Roumanie est probablement un des pays européens où les normes assurant la protection des minorités nationales sont le plus développées. Respecter les droits des minorités est signe de maturité en Europe, où l’esprit d’intolérance est dominant. C’est pourquoi plusieurs conflits de nature ethnique ou entre une majorité et une minorité de religions différentes se sont fait jour, a ajouté le chef de la diplomatie roumaine.



    Décision — La Cour constitutionnelle de la Roumanie a rejeté, jeudi, comme irrecevable, la saisine de l’Avocat du peuple (équivalent du Défenseur des droits) portant article qui interdit aux personnes condamnées d’être membres du gouvernement. La Cour a constaté notamment que les motifs invoqués dans la saisine déposée par l’Avocat du peuple, Victor Ciorbea, au début de l’année, constituaient tant des problèmes d’application et d’interprétation de la loi par les autorités publiques compétentes que des aspects de légifération qui sont de la compétence du Parlement. La loi 90 de 2001, portant organisation et fonctionnement du gouvernement et des ministères, dispose que seules les personnes qui n’ont pas été condamnées au pénal et qui ne se trouvent pas dans un des cas d’incompatibilité peuvent faire partie du gouvernement. La Cour a été saisie après qu’en vertu de cette loi, le président de la Chambre des députés et leader du PSD, Liviu Dragnea, n’a pas pu être désigné premier ministre, même si la formation politique qu’il dirige a remporté haut la main les élections de décembre 2016. M Dragnea a été condamné à deux années de prison avec sursis dans l’affaire de la fraude au vote lors du référendum de 2012 de destitution du président de l’époque, Traian Basescu.



    Loi — La Commission juridique du Sénat roumain est revenue, jeudi, sur son vote de mercredi et elle a rejeté tous les amendements au projet de loi gouvernemental portant grâce collective, aux termes duquel certains faits de corruption auraient été dépénalisés. Parmi eux figuraient la corruption active et passive et le trafic d’influence, mais à condition de récupérer le préjudice. Plusieurs centaines de personnes ont protesté à Bucarest devant le siège du gouvernement, mais aussi dans d’autres grandes villes à travers le pays, contre ces amendements. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à la classe politique, qu’ils accusent de corruption. Le gouvernement, qui a initié ce projet législatif, et Liviu Dragnea, président de la Chambre des députés et chef de file des sociaux-démocrates, se sont déclarés contre la dépénalisation des faits de corruption. Liviu Dragnea a annoncé que le projet de loi portant grâce, qui ne comprendra pas dans sa forme finale la grâce pour des faits de corruption, sera tranché dans un Comité exécutif national du PSD. La loi de la grâce collective est perçue par ses initiateurs comme une éventuelle solution pour désengorger les milieux carcéraux. La Cour européenne des droits de l’homme a demandé aux autorisés de Bucarest de mettre au point un plan de mesures visant à améliorer les conditions de détention.



    CFR — Les policiers et les procureurs de la Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme ont interpellé 21 personnes soupçonnées d’avoir vendu, contre un prix sous-évalué, des wagons appartenant à la Société nationale de fret ferroviaire CFR Marfa, qui devaient être envoyés à la casse. Une quarantaine de personnes, parmi lesquelles l’ancien directeur de la compagnie, Mihut Craciun, auraient constitué un groupe criminel organisé et commis des faits tels dilapidation aux conséquences particulièrement graves, faux intellectuel et usage de faux. Selon les procureurs anticorruption, les membres de ce groupe auraient initié, en 2016, la vente en Bourse de près de 2500 wagons à des prix sous-évalués. Le manque à gagner produit à la société CFR Marfa s’élève à plus de 6,3 millions d’euros. an de mesures visant à améliorer les conditions de détention.



    Prix — L’acteur français Alain Delon se verra conférer le prix de l’ensemble de sa carrière au Festival International de Film Transilvania, qui aura lieu à Cluj-Napoca (centre-ouest) du 2 au 11 juin. Selon les organisateurs, le prix lui sera décerné le 10 juin, au cours d’une cérémonie qui sera accueillie par le Théâtre national de Cluj-Napoca. La veille, une projection spéciale du film « Pour la peau d’un flic », réalisé par Alain Delon en 1981, et dans lequel il joue aussi le rôle principal, sera organisée en l’honneur de l’acteur français.

  • 04.04.2017 (mise à jour)

    04.04.2017 (mise à jour)

    Justice — Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a annoncé que le Parquet près la Haute Cour de Cassation et de Justice, le Parquet national anticorruption (la DNA) et la Direction d’investigation des infractions de criminalité organisée et de terrorisme (la DIICOT) feront l’objet d’un audit externe. Cette vérification établira, entre autres, le nombre des dossiers instruits par chaque procureur, les délais, le nombre des cas réclamés à la Cour européenne des droits de l’homme et le nombre des citoyens ayant effectué des peines de prison suite à des erreurs judiciaires. La semaine dernière, le ministre Toader a présenté les conclusions de l’évaluation de l’activité de la chef du Parquet anticorruption, Laura Codruta Kovesi, et du procureur général Augustin Lazar. La décision de vérifier l’activité des deux a été prise parce que la Cour constitutionnelle avait constaté un conflit constitutionnel entre la DNA et le gouvernement. La Cour constitutionnelle a été saisie suite à l’enquête démarrée par les procureurs anti-corruption sur la manière dont a été adopté le fameux décret gouvernemental d’urgence n° 13, qui assouplissait la législation anti-corruption.



    Loi — Le projet de la loi des salaires unitaires pour les personnels publics de Roumanie est prêt, a annoncé Liviu Dragnea, leader des sociaux-démocrates au pouvoir. Selon lui, tous les fonctionnaires publics y gagneront, et les hausses salariales seront accordées progressivement. Ainsi, 32 milliards de lei seront accordés jusqu’en 2020. Les syndicalistes, mécontents de la manière dont la coalition au pouvoir a décidé de promouvoir la loi, demandent la démission de la ministre du Travail, Lia Olguţa Vasilescu. En cause — le fait que le projet de loi portant salaires unitaires des personnels publics ne sera pas promu par le gouvernement, mais en tant qu’initiative législative des parlementaires du PSD, ce qui serait, selon eux, de nature à éluder le débat public. Les libéraux, d’opposition, demandent au gouvernement d’engager sa responsabilité sur cette loi, vu que l’acte réglementaire a été une promesse faite par les sociaux-démocrates dans la campagne électorale à la fin de l’année dernière. Les autorités souhaitent que la loi entre en vigueur le 1er juillet.



    Visite — La ministre roumaine déléguée aux Affaires européennes, Ana Birchall, qui fait une visite officielle à paris ces mardi et mercredi, a rencontré Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes au ministère français des Affaires étrangères et du Développement international. A l’agenda — l’actualité européenne et des sujets d’intérêt bilatéral. Ils ont également discuté des modalités concrètes de coopération dans le domaine des Affaires européennes, pour que Bucarest puisse profiter de l’expérience française dans l’organisation de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, au 1er semestre de 2019.



    Ministres – En Roumanie les nouveaux ministres de l’Environnement et de la relation avec le Parlement, Gratiela Gavrilescu, qui est également vice-premier ministre et respectivement Viorel Ilie, commencent leurs mandats ce mardi. Les deux nouveaux ministres ont prêté serment lundi, devant le président Klaus Iohannis. Ils ont été proposés par l’Alliance des libéraux et des démocrates, parti qui, aux côtés du PSD, forme la coalition gouvernementale.



    Cour constitutionnelle — La Cour constitutionnelle de Roumanie a ajourné, ce mardi, pour la 3e fois, la décision au sujet de la saisine déposée par l’Avocat du peuple (l’équivalent du Défenseur des droits) au sujet de la loi interdisant aux personnes qui ont subi une condamnation pénale d’occuper des fonctions gouvernementales. Elle va statuer le 27 avril. Au cours des deux précédentes réunions de la Cour, les 7 et 21 mars, les magistrats ont ajourné toute prise de décision en l’absence d’une majorité de voix. La Cour avait été saisie en janvier par l’institution du Défenseur des droits, représentée par Victor Ciorbea, qui affirme qu’un article de la loi serait contraire à plusieurs articles de la Loi fondamentale, ainsi qu’à des actes normatifs du droit international. La loi n’a pas permis au leader social-démocrate Liviu Dragnea, actuel président de la Chambre des députés, de devenir premier ministre après le scrutin législatif de décembre 2016.



    Migrants — La Police roumaine aux frontières a annoncé que plusieurs migrants clandestins avaient été dépistés, mardi, alors qu’ils tentaient d’entrer ou de sortir du pays. 18 Irakiens, dont 5 enfants, ont été capturés dans le sud-ouest du pays, à la frontière avec la Serbie, au moment où ils s’apprêtaient à entrer en Roumanie, d’où ils souhaitaient rejoindre l’Europe Occidentale. 14 autres migrants d’Irak, d’Iran et de Palestine, demandeurs d’asile en Roumanie, ont essayé lundi et mardi de franchir la frontière avec la Hongrie, mais ils ont été arrêtés par les policiers roumains aux frontières.



    Parquet — 16 Etats, dont la Roumanie, se sont associés pour créer un Parquet antifraude, a annoncé le Conseil européen. La future instance indépendante est censée combattre les infractions qui pourraient porter atteinte aux intérêts financiers de l’Union et notamment les fraudes aux fonds européens. Les procureurs de ce parquet auront des compétences dans la gestion de la lutte contre l’évasion fiscale, au niveau transfrontalier. Selon la Commission européenne, les budgets nationaux des Etats communautaires sont fraudés d’au moins 50 milliards d’euros par an, suite uniquement à la collecte déficitaire de la TVA.



    Hockey — La sélection nationale de hockey de Roumanie doit rencontrer ce mardi la Serbie, dans son deuxième match de la Coupe du Monde, 2e division, groupe 1, à Galati. Lundi la Roumanie a vaincu la Belgique 9 buts à 1. La Roumanie doit également affronter l’Islande jeudi, l’Australie, vendredi, et l’Espagne, dimanche. L’objectif de l’équipe de Roumanie est de terminer première de son groupe et d’accéder ainsi à l’étape suivante de la compétition.

  • 27.02.2017 (mise à jour)

    27.02.2017 (mise à jour)

    Justice – La Cour
    constitutionnelle de Roumanie a admis ce lundi la saisine formulée par leprésident du Sénat de Bucarest, Calin Popescu Tariceanu, sur l’existence d’un conflit
    juridique entre le gouvernement et le Ministère public, dans le contexte où les
    procureurs de la Direction nationale anticorruption ont ouvert une enquête sur
    la manière dont a été élaboré le controversé décret d’urgence nr 13, de
    révision de la législation pénale. Le président de la Cour, Valer Dorneanu, a
    expliqué que l’enquête de la Direction nationale anticorruption avait perturbé
    l’activité du gouvernement ainsi que les relations entre les trois pouvoirs -
    judiciaire, exécutif et législatif. Par ailleurs, c’est toujours ce lundi que
    les procureurs anticorruption ont confié l’enquête sur le décret nr 13 au
    Parquet près de la Haute Cour de Cassation et de Justice. Les procureurs anticorruption
    n’ont pas trouvé de preuves qui confirment les suspicions à l’origine des
    investigations ; ils affirment néanmoins avoir trouvé des éléments qui
    indiquent le fait que certains documents ont été détruits ou soustraits et que
    d’autres ont été « falsifiés ». Rappelons aussi que la Direction nationale
    anticorruption a enquêté sur plusieurs saisines concernant la manière dont le
    gouvernement avait élaboré le décret d’urgence nr 13, abrogé après d’amples
    protestations de rue.

    Diplomatie – Le ministre roumain
    des affaires étrangères, Teodor Melescanu, s’est entretenu, ce lundi à
    Budapest, avec son homologue hongrois, Péter
    Szijjártó. Dans une conférence de presse commune, le chef de la diplomatie
    roumaine a déclaré que la relation entre la Roumanie et la Hongrie voisine
    devait devenir un modèle à suivre par d’autres Etats de la région. Teodor
    Melescanu a fait savoir que Bucarest et Budapest envisageaient une séance
    commune de leurs deux gouvernements, qui devrait être précédée par une session
    de la Commission mixte de collaboration. A son tour, Péter Szijjártó, a précisé
    que la relation entre la Roumanie et la Hongrie avait besoin de dialogue et il
    a exprimé son espoir que de sujets bilatéraux sensibles, tel la situation des
    minorités ethniques, trouvent une solution. La visite du ministre roumain des
    affaires étrangères, Teodor Melescanu, à Budapest, a également inclus un entretien
    avec le premier ministre, Viktor Orban, la participation à la réunion annuelle
    de la diplomatie hongroise où il s’est adressé aux participants, une première
    pour un chef de la diplomatie roumaine et une rencontre avec des représentants
    de la communauté roumaine.

    Déclaration – La
    ministre roumaine de l’Intérieur, Carmen Dan, a déclaré ce lundi que la
    Roumanie était parfaitement impliquée dans les efforts des membres de l’OTAN de
    renforcer la stabilité et de maintenir la paix dans des zones de conflit. La
    ministre a précisé que 105 policiers et gendarmes participaient actuellement à
    17 missions internationales, dans la gestion des situations de crise, dans la
    stabilisation et la reconstruction post-conflit des zones. Le ministère roumain
    de l’intérieur est activement impliqué, depuis 19 ans, dans les engagements
    extérieurs de la Roumanie, a ajouté la ministre Carmen Dan.

    Tennis – Le
    double formé par le Roumain Horia Tecău et le Néerlandais Jean-Julien Rojer
    s’est qualifié, lundi, en quarts de finale du tournoi de tennis de Dubaï, après
    avoir vaincu, en deux sets, le double Mate Pavic (Croatie) / Alexander Peya (Autriche).
    Le joueur roumain Maris Copil a réussi une qualification au tableau principal
    grâce à la victoire en deux sets devant l’Italien Andreas Seppi.

    Météo – Il
    fera plus chaud que d’habitude à cette époque de l’année partout en Roumanie,
    dans les prochaines 24h. Mardi matin, les températures descendront jusqu’à -4°,
    alors que dans l’après-midi, elles grimperont jusqu’à 20°.

  • La semaine du 6 au 11 février 2017

    La semaine du 6 au 11 février 2017

    Les protestations de rue et les tensions se poursuivent en Roumanie



    Le ministre roumain de la justice, Florin Iordache, considéré comme responsable de la situation créée suite à ladoption, par le gouvernement, du décret de révision des Codes pénal et de procédure pénale, a annoncé jeudi sa démission, bien que toutes les initiatives adoptées aient été légales et constitutionnelles – a-t-il estimé. Malgré labrogation du décret critiqué aussi bien par le chef de lEtat et par les principales institutions judiciaires du pays que par les partenaires étrangers de la Roumanie – lUE et lOTAN – les amples protestations de rue se sont poursuivies à Bucarest et dans dautres villes du pays, ainsi quau-delà des frontières. Les protestataires ne se contentent pas de la démission du ministre de la justice et affirment attendre un geste similaire de la part du premier ministre Sorin Grindeanu, puisque cest lui qui a avalisé, par sa propre signature, les démarches de Florin Iordache. Les manifestants affirment pourtant quils ne souhaitent pas imposer un gouvernement dune autre couleur politique. Ils reconnaissent le fait que le Parti social-démocrate (PSD), vainqueur aux législatives de décembre dernier, doit gouverner ; pourtant ils estiment que les sociaux-démocrates devraient nommer un autre cabinet, cest uniquement de cette façon quune partie de la confiance de la population pourra être restaurée et que les protestations vont cesser. Le gouvernement a pourtant aussi des partisans ! Des manifestants favorables à lexécutif ont choisi de protester devant le siège de la présidence de la République, demandant la démission du chef de lEtat, Klaus Iohannis, et affirmant quils souhaitaient voir respecter leur vote du 11 décembre dernier. Entre temps, le président Klaus Iohannis sest rendu mardi au Parlement, pour la première fois depuis linstallation du gouvernement de Sorin Grindeanu, constitué par le PSD et lAlliance des démocrates et des libéraux pour lEurope (ALDE). Le chef de lEtat a plaidé pour une gouvernance responsable, prédictible et transparente. En réponse à ses affirmations, les partis au pouvoir ont reproché au président de la République de ne pas exercer son rôle de médiateur.



    La Cour Constitutionnelle a rejeté les saisines concernant la révision des Codes pénal et de procédure pénale



    Le décret controversé de révision des Codes pénal et de procédure pénale a été contesté à la Cour constitutionnelle. Mercredi, celle-ci a rejeté les saisines déposées par le président, Klaus Iohannis et par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), constatant que ladoption du décret nentraînait pas un conflit juridique de nature constitutionnelle entre les pouvoirs de lEtat. La Cour constitutionnelle a également examiné la saisine déposée par le défenseur des droits et la rejetée uniquement en raison de labrogation du décret. Le contenu de celui-ci na pas été analysé, bien que selon certains commentateurs, cela eût été nécessaire.



    Le cabinet Grindeanu survit à la première motion de censure



    Un mois à peine après son installation au pouvoir, le gouvernement roumain a dû affronter une première motion de censure déposée contre lui par lopposition de droite. Initié par le Parti national libéral (PNL) et lUnion Sauvez la Roumanie (USR) et soutenu par le Parti du Mouvement populaire (PMP), le document na pas réuni le nombre de votes nécessaires pour être adopté – comme on sy attendait, dailleurs. Les promoteurs de la motion accusaient le cabinet davoir adopté le décret pendant la nuit, en cachette, pour permettre à des hommes politiques déchapper à des poursuites judiciaires. 161 parlementaires seulement ont voté en faveur de la motion, alors que celle-ci aurait dû réunir 233 voix pour être adoptée. Après le vote, le premier ministre Sorin Grinideanu a promis que son cabinet serait ouvert au dialogue, notamment dans les domaines de la justice et des politiques fiscales, les deux extrêmement sensibles pour les Roumains.


    Le Fonds souverain de développement et dinvestissements



    Le gouvernement de gauche de Bucarest a adopté, jeudi, un mémorandum concernant la création du Fonds souverain de développement et dinvestissement (FSDI), a annoncé le ministre de lEconomie, Alexandru Petrescu. Il a expliqué que le Fonds est un instrument de financement dans des secteurs compétitifs, rentables et soutenables, à effet multiplicatif dans léconomie, après avoir attiré du capital et des sources sur le marché financier. Selon le ministre de lEconomie, le FSDI représentera « un partenaire » pour les investisseurs institutionnels, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque européenne dinvestissement (BEI), la Banque Mondiale, les fonds dinvestissements, ainsi que pour dautres investisseurs privés. Un acte réglementaire va être adopté sur le fonctionnement effectif de ce fonds, a précisé le ministre Petrescu. Et lui dajouter que le fonds contribuerait aux efforts de la Roumanie dacquérir le statut de marché de capital émergeant en augmentant les liquidités à la Bourse de Bucarest, ainsi quà une utilisation accrue des fonds européens non-remboursables, en assurant les ressources pour le cofinancement de projets dinvestissements.



    Présences roumaines à la Berlinale 2017



    Le long-métrage Ana, mon amour, du réalisateur roumain Călin Peter Netzer, lauréat de lOurs dor en 2013, avec le film La position de lenfant, est présent dans la compétition officielle, à la 67e édition de la Belrinale, premier grand festival international du film de lannée en Europe. La Roumanie est également représentée cette année à la section “Berlinale Talents” par les réalisateurs Ilinca Călugăreanu et Ioana Mischie, lacteur Alexandru Potocean, la productrice Andra Popescu, la technicienne Carmen Tofeni, le distributeur de film Matei Truţă et la scénariste Monica Stan. Lacteur Tudor Aaron Istodor figure dans le programme “Shooting Star”. Enfin le projet intitulé La biche, signé par Bogdan George Apetri a été sélectionné dans la catégorie Co-production Market”. Des productions cinématographiques roumaines récentes seront projetées au stand de la Roumanie dans le cadre de lEuropean Film Market.


  • 09.02.2017 (mise à jour)

    09.02.2017 (mise à jour)

    Politique — Le premier ministre Sorin Grindeanu a proposé la ministre déléguée aux Affaires européennes, Ana Birchall, au poste de ministre par intérim de la Justice. Le chef du cabinet de Bucarest a déjà avancé cette proposition au chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Le titulaire du portefeuille, Florin Iordache, a annoncé, jeudi, sa démission, même s’il estime que toutes les initiatives assumées ont été légales et constitutionnelles. Mercredi, Iordache avait déclaré qu’il rendrait publique sa décision au sujet de son mandat après une discussion avec le premier ministre Sorin Grindeanu. Sa décision a été saluée par les partis d’opposition. Le départ de Iordache a été réclamé y compris par des élus de la coalition gouvernementale, après qu’il eut promu, par décret d’urgence, certaines modifications de la loi pénale. Cette démarche avait suscité les plus amples manifestations de rue que la Roumanie ait connues ces 27 dernières années. Même si le décret, critiqué tant par les principales institutions judiciaires du pays, mais aussi par les partenaires étrangers de l’UE et de l’OTAN, a été abrogé par le gouvernement, les protestations continuent à Bucarest et dans d’autres villes du pays.



    Saisine — La Cour Constitutionnelle de Roumanie a rejeté ce jeudi comme irrecevable la saisine déposée par l’Avocat du peuple (équivalent du Défenseur des droits), Victor Ciorbea, au sujet du décret d’urgence portant modification des Codes pénaux, texte promu par le gouvernement le 31 janvier dernier. Selon le président de la Cour, Valer Dorneanu, dans son jugement, la Cour est partie du fait que le décret n’existe plus, parce qu’il a été abrogé par le gouvernement. Victor Ciorbea avait annoncé la semaine dernière avoir attaqué cet acte réglementaire parce qu’il ne remplissait pas le critère de l’urgence. En ce qui concerne l’abus de fonctions, partiellement dépénalisé par le texte en question, l’Avocat du peuple a affirmé que l’absence de la définition du délit de coups et blessures graves était de nature à créer de l’incertitude. Mercredi, la Cour constitutionnelle de Roumanie a rejeté les saisines déposées par le président du pays, Klaus Iohannis, et par le Conseil supérieur de la magistrature, précisant qu’il n’y avait pas de conflit juridique de nature constitutionnelle entre les pouvoirs de l’Etat suite à l’adoption dudit décret d’urgence.



    Auditions — Le président de la Commission parlementaire en charge du contrôle de l’activité des services de renseignement, Adrian Ţuţuianu, a déclaré, à la fin des auditions du directeur du Service roumain de renseignement, Eduard Hellvig, et de la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, que les protocoles de coopération entre les deux institutions doivent être améliorés. Il a pourtant estimé que les deux institutions avaient une bonne collaboration. Les deux officiels ont été auditionnés suite aux incidents violents survenus la semaine dernière lors des protestations contre la modification des Codes pénaux. La ministre de l’Intérieur avait initialement déclaré ne pas avoir été informée au sujet d’éventuels incidents qui auraient lieu aux manifestations, bien que le Service roumain de renseignement ait fait savoir, dans un communiqué, que les informations respectives étaient parvenues aux institutions concernées. Suite à des violences, lors des manifestations du 1er février, huit personnes ont eu besoin de soins médicaux. Les policiers ont interpellé 79 personnes, supporters de certaines équipes de foot. Quatre d’entre elles ont été placées en détention provisoire pour outrage et troubles à l’ordre public. Ces incidents ont été les seuls survenus durant les 10 journées de protestations.



    Défense — Le système américain de défense antimissile installé dans le sud de la Roumanie, à Deveselu, n’est pas dirigé contre la Russie, il a un caractère purement défensif, en parfaite concordance avec les dispositions pertinentes de la Charte des NU, a réitéré, jeudi, le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Cette position est partagée par l’Alliance de l’Atlantique Nord, et ressort aussi de la Déclaration finale du Sommet de l’OTAN de 2016, quand l’intégration du système de Deveselu dans le système allié de défense antimissile a été décidée, souligne le MAE dans son communiqué. Ces précisions ont été faites dans le contexte où le chef du Département IV pour les Affaires européennes du ministère russe des Affaires étrangères, Aleksandr-Botsan Hartchenko, a estimé que, « après l’installation sur son territoire des éléments américains antimissile, la Roumanie est considérée par Moscou comme un pays-avant-poste, qui représente une menace à l’adresse de la sécurité de la Fédération de Russie ». La déclaration a été faite dans un entretien que l’officiel de Moscou a accordé à la ‘agence russe de presse Interfax.



    Mémorandum — Le gouvernement de gauche de Bucarest a adopté, jeudi, un mémorandum concernant la création du Fonds souverain de développement et d’investissement (FSDI), a annoncé le ministre de l’Economie, Alexandru Petrescu. Il a expliqué que le Fonds est un instrument de financement dans des secteurs compétitifs, rentables et soutenables, à effet multiplicatif dans l’économie, après avoir attiré du capital et des sources sur le marché financier. Selon ministre de l’Economie, le FSDI représentera « un partenaire » pour les investisseurs institutionnels, la BERD, la BEI, la Banque Mondiale, les fonds d’investissements, ainsi que pour d’autres investisseurs privés. Un acte réglementaire va être adopté sur le fonctionnement effectif de ce fonds, a précisé Petrescu.



    Economie — Le taux annuel d’inflation redeviendra positif au premier trimestre de l’année en cours, une fois dépassé l’impact de la baisse de la TVA à 20%, a déclaré ce jeudi le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu. L’inflation sera inférieure au niveau estimé, tandis que la croissance sera lente, suite à des mesures telles la baisse des tarifs de l’assurance de responsabilité civile automobile et de la TVA, la suppression de 100 taxes non fiscales et de la taxe supplémentaire sur les carburants, à compter du 1er janvier 2017. Par ailleurs, les salaires moyens brut et net au niveau de l’économie nationale ont augmenté en décembre 2016 de 8,4% par rapport au mois précédent, se situant à 3.257 lei (soit environ 720 euros), respectivement 2.354 lei (près de 520 euros).



    Film — La 67e Berlinale, premier grand festival de cinéma de lannée en Europe, sest ouverte ce 9 février dans la capitale allemande avec 24 productions internationales dans la sélection officielle. Parmi elles, le long-métrage Ana, mon amour, du réalisateur roumain Călin Peter Netzer, lauréat de lOurs dor en 2013, avec le film La position de l’enfant. La Roumanie est également représentée cette année à la section “Berlinale Talents” par les réalisateurs Ilinca Călugăreanu et Ioana Mischie, l’acteur Alexandru Potocean, la productrice Andra Popescu, la technicienne Carmen Tofeni, le distributeur de film Matei Truţă et la scénariste Monica Stan. L’acteur Tudor Aaron Istodor figure dans le programme “Shooting Star”. Enfin le projet intitulé La biche, signé par Bogdan George Apetri a été sélectionné dans la catégorie Co-production Market”. Des productions cinématographiques roumaines récentes seront projetées au stand de la Roumanie dans le cadre de l’European Film Market.



    Météo — En Roumanie, le temps sera froid, même très froid dans certaines régions. Le ciel sera très nuageux sur le sud, où il neigera faiblement. Sur le reste du territoire, le ciel sera temporairement nuageux. Les minimales thermiques descendront jusqu’à –20°, et les maximales ne dépasseront pas les 7-8°. Les météorologues ont émis une alerte au temps froid et aux nuits glaciales, notamment pour l’est et le sud du pays, valable jusqu’au 14 février.