Tag: école

  • 22.04.2020 (mise à jour)

    22.04.2020 (mise à jour)

    Covid en Roumanie – Trois nouveaux décès dus au coronavirus ont été enregistrés par les autorités roumaines, portant le nombre total des cas mortels d’infection au Covid 19 en Roumanie à 519. Selon les chiffres les plus récents publiés par le Groupe de Communication stratégique, il y a actuellement 9710 personnes dépistées positives au nouveau coronavirus, soit 468 cas supplémentaires depuis mardi et jusqu’à mercredi dans l’après midi. Plus de 2400 malades ont été déclarés guéris. Le nombre des décès de ressortissants roumains à l’extérieur de la Roumanie à cause du coronavirus est désormais de 64. Plus de 950 Roumains ont été infectés à l’étranger, notamment en Italie et en Espagne. Mercredi également, le président Klaus Iohannis a annoncé qu’après le 15 mai, lorsque l’actuel état d’urgence doit s’achever les restrictions visant les déplacements individuels ne seront plus prolongées. Les Roumains seront obligés pourtant à porter des masques de protection dans les espaces publics fermés et dans les transports en commun alors que les réunions publiques demeurent interdites. Selon le président, les autorités analysent un plan prévoyant justement la relance de l’activité économique, surtout dans les secteurs les plus touchés par les restrictions.

    Economie – Le ministre roumain des Finances, Florin Cîţu, a affirmé que d’après ses estimations les plus récentes, la situation économique du pays n’est pas aussi grave que l’on ne s’y attendait. Il a annoncé que la semaine prochaine il devrait recevoir les résultats sur les recettes budgétaires pour le mois en cours et a mentionné que nombre de PMEs ont réussi à s’adapter à la situation actuelle et commencé à produire ce que le marche demande et que ces entreprises-là payent leurs impôts. Selon le ministre des finances de Bucarest, le principal objectif de l’Etat a été jusqu’ici celui d’assurer la santé de la population, mais une fois le pic de l’épidémie dépassé et les mesures d’isolement social élevées, tous les instruments nécessaires à la relance économiques seront mis en marche. Il a également dit que la Roumanie réussit à assurer son financement uniquement à partir du marché intérieur, mais qu’elle cherche aussi des sources de financement sur le marché international. Florin Cîtu a également mentionné qu’un programme d’émission de titres d’Etat était en cours d’élaboration.

    Ecole – Les élèves roumains ont repris ce mercredi les cours en ligne, après les vacances de Pâques. Rappelons que la pandémie de coronavirus a entraîné la fermeture temporaire des établissements scolaires en Roumanie, le 11 mars dernier. Les épreuves écrites de l’évaluation nationale et de l’examen de Baccalauréat ne comporteront pas les notions correspondant au second semestre de cette année. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision publique, le premier ministre Ludovic Orban a déclaré que l’idée de geler l’année scolaire était exclue.

    Police – Lorsqu’un citoyen ou un policier est attaqué, nous n’hésiterions pas d’utiliser les moyens dont nous disposons, a déclaré mercredi le secrétaire d’Etat du ministère roumain de l’intérieur, Bogdan Despescu. Il a précisé que les forces de l’ordre utilisent les armes à feu uniquement s’il n’y a aucun autre moyen d’agir. Ces précisions interviennent alors que mercredi matin, dans un immeuble de Bucarest, deux agents de police ont été attaqués par un homme avec des objets aigus, de nature à mettre en danger leurs vies. Les deux hommes de la loi ont utilisé les armes à feu, blessant l’attaqueur, qui est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. Le cas fait l’objet d’un dossier instruit par le Parquet du Tribunal de Bucarest et par le Service meurtres de la Police de la Capitale.

    Medias – Durant cette période de crise les médias publics d’Europe ont fait preuve de leur importance unique, en transmettant au public des informations crédibles, attentivement vérifiés, ainsi qu’en évitant les intox, affirme le directeur général de l’Union européenne de Radi et de Télévision, Noel Curran. Il a souligné aussi la préoccupation des radios et des chaines publiques de télévision européennes à diffuser des émissions culturelles, comme par exemple, la radio publique roumaine. Les médias publics offrent des informations crédibles, introduisent des émissions éducationnelles, des programmes pour les enfants et ne cessent d’innover dans leurs programmes. Sur la toile de fond d’une crise sans précédent, c’est une réponse très forte, à laquelle le public a réagi à son tour, a conclu le directeur général de l’Union européenne de radio et de télévision.

    Météo – Temps généralement beau en Roumanie avec des températures à la hausse et un léger vent sur le sud-ouest. Les températures iront de 13 à 21 degrés.

  • 22.04.2020

    22.04.2020

    Réunion – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, le premier ministre Ludovic Orban et dautres membres de lExécutif reprennent ce mercredi les discussions au sujet des mesures de gestion de la pandémie de COVID-19. Le chef de lEtat a remercié, mardi, les citoyens, les personnels soignants et les représentants de lEglise davoir respecté, pendant la période des fêtes pascales, les mesures prises par les autorités pour combattre la dissémination du nouveau coronavirus. Klaus Iohannis a déclaré quaprès le 15 mai lon pourrait entamer progressivement le relâchement des restrictions, si le nombre de cas dinfections au nouveau coronavirus et celui de décès diminuaient. A son tour, le premier ministre a assuré que lassouplissement des restrictions concernerait tous les citoyens, y compris les plus de 65 ans. Dans ce contexte, il a précisé que le document proposant que les seniors soient confinés pour encore trois mois navait pas été issu par le gouvernement. Le dernier bilan en date communiqué par les autorités fait état de 507 décès dus au Covid -19 et de 9.242 cas confirmés, mais aussi de plus de 2.150 personnes guéries de la maladie. 62 ressortissants roumains de létranger sont tombés victimes du coronavirus. Près de 950 ont été testés positifs, la plupart en Italie et en Espagne.



    Coronavirus dans le monde – Dans le monde, selon un bilan dressé par lUniversité américaine Johns Hopkins, la pandémie de coronavirus a fait jusquici plus de 2,5 millions de malades et 177.000 décès. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec plus de 800.000 cas confirmé, suivis par lEspagne, lItalie, la France, lAllemagne et le Royaume-Uni, où le nombre de cas de contamination va de 150 mille à 200 mille. La Turquie, lIran et la Chine, recensent 80 à 90 mille cas confirmés. Aux Etats-Unis, le nombre de morts a franchi la barre des 45 mille, un fort rebond du nombre de morts quotidiens, soit plus de 2.750, ayant été enregistrée mardi. Cest lun des plus lourds bilans journaliers recensés par un pays. En Europe, surtout en Europe occidentale, qui est la plus touchée, la situation commence à se stabiliser. Plusieurs pays prennent déjà en compte un assouplissement des restrictions sur le coronavirus. LEspagne autorisera les enfants à sortir pour des promenades à partir du week-end prochain. LItalie envisage un assouplissement du confinement à partir du 4 mai. Les Italiens seront pourtant obligés de porter le masque et de respecter la distanciation sociale jusquà ce quun vaccin soit découvert. La pandémie de coronavirus risque de provoquer, en raison de ses répercussions économiques dévastatrices, un doublement du nombre des personnes menacées par la famine et une catastrophe humanitaire à l’échelle planétaire, a prévenu le Programme alimentaire mondial, une agence de l’ONU, citée par FP.



    Sommet – La Commission et le Conseil européen vont encourager jeudi la création dun fonds de relance européen lors du sommet des 27, qui devrait faire lobjet dune proposition ultérieure, selon la feuille de route conjointe publiée mardi soir par les deux institutions, note lAFP. Les 27 se retrouveront jeudi après-midi pour un quatrième sommet via visioconférence depuis le début de la crise du nouveau coronavirus. Le nouvel instrument financier devrait consister en plusieurs centaines de milliards deuros. Mario Centeno, le président de lEurogroupe qui réunit les ministres des Finances de la zone euro, a évoqué une fourchette de 700 à 1 500 milliards. Le montant, les objectifs spécifiques, le calendrier et la nature de cet effort dinvestissement doivent être définis dans le cadre dun plan de relance global avec le budget de lUE en son cœur, précisent la Commission et le Conseil européen, selon lAFP.



    Ecole – Les élèves roumains ont repris ce mercredi les cours en ligne, après les vacances de Pâques. Rappelons que la pandémie de coronavirus a entraîné la fermeture temporaire des établissements scolaires en Roumanie, le 11 mars dernier. Les épreuves écrites de l’évaluation nationale et de l’examen de Baccalauréat ne comporteront pas les notions correspondant au second semestre de cette année. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision publique, le premier ministre Ludovic Orban a déclaré que lidée de geler lannée scolaire était exclue.



    Statistiques – 17% de la population de lUE vivait en 20018 dans des logements surpeuplés, le nombre de pièces étant insuffisant par rapport à celui des membres de la famille, révèlent les données rendues publiques mercredi par Eurostat. Parmi les Etats membres, la Roumanie enregistrait le taux de surpeuplement des ménages le plus élevé. Il y a deux ans, près de 46% des Roumains vivaient dans des ménages surpeuplés. Dans dautres pays aussi, tels que la Lettonie, la Bulgarie, la Croatie et la Pologne, deux personnes sur cinq se retrouvaient dans cette situation, en 2018. Au pôle opposé, les pays qui enregistraient le taux de surpeuplement le plus bas, étaient Chypre (2,5%), lIrlande (2,7%), Malte (3,4%) et les Pays Bas (4,1%). Seulement 7% de la population de la Roumanie vivaient en 2018 dans des logements sous-peuplés, cest-à dire dont le nombre de pièces nécessaires dépasse celui des occupants.



    Météo – Il fait beau, mais froid pour cette période de lannée. Les températures maximales de la journée iront de 11° à 20°. On signale des intensifications du vent dans le sud et à la montagne. Il faisait 15° et du soleil, à midi, dans la capitale, Bucarest.






  • Quelles solutions pour l’année scolaire ?

    Quelles solutions pour l’année scolaire ?

    La pandémie de coronavirus a entraîné la fermeture
    temporaire des établissements scolaires en Roumanie, le 11 mars dernier,
    pendant la durée de l’état d’urgence. Initialement mis en place pour un mois, l’état
    d’urgence sera bientôt prolongé jusqu’à la mi-mai, a fait savoir en début de
    semaine le président roumain. Rien d’étonnant donc que parents, élèves et enseignants
    se soucient de plus en plus pour le sort de l’année scolaire en cours, surtout
    que l’on ne connaît pas encore la date exacte du retour en classe. Plusieurs hypothèses
    ont été véhiculées, dont celle de geler l’année scolaire, une idée tout de
    suite rejetée par la ministre Monica Anisie. Au contraire, explique-t-elle, le
    ministère œuvre pour que toutes les activités et tout le calendrier de la vie
    scolaire soient mis en place au moment de la reprise des cours. Les soucis les
    plus grands sont en fait liés au Baccalauréat, à l’admission en première année
    de faculté et à l’examen de fin de collège dont la note compte pour l’entrée au
    lycée.








    Il faut maintenant attendre la fin de l’état d’urgence,
    qui vient d’être prolongé d’un mois, jusqu’à la mi-mai. Entre temps, il faut prendre
    toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des enseignants et des
    élèves, a ajouté la ministre de l’Education.








    La date exacte de la rentrée en classe sera fixée en
    fonction de l’évolution de la pandémie de coronavirus, en tenant compte des
    mesures communiquées par le Comité national pour les situations spéciales d’urgences,
    a précisé Monica Anisie. Pour l’instant, le premier scénario prévoit un
    redémarrage des cours au mois de juin.




    Quant aux examens nationaux, la ministre de l’éducation a
    précisé que : « Les épreuves écrites de l’évaluation nationale et de l’examen
    de Baccalauréat pourraient être organisées en juillet. Le programme des examens ne
    comportera pas les notions correspondant au second semestre de cette année.
    Nous avons également annulé les simulations des tests nationaux, les
    évaluations des élèves du primaire et de la 2e année de collège, tout
    comme les concours nationaux et scolaires. La session spéciale de l’évaluation
    nationale et du BAC consacrés aux gagnants des concours nationaux est aussi annulée.
    Pour chaque élève, la moyenne du second semestre comportera au moins deux
    notes, auxquelles s’ajoutera la note du devoir du synthèse, là où c’est le cas.
    »






    L’inscription à la maternelle
    et au primaire, tout comme le calendrier de la mobilité du personnel didactique
    seront décalés, a encore précisé la ministre. Les dates exactes en seront fixées
    après le début des classes.








    Pour ce qui est de l’enseignement
    supérieur, là, les cours continuent en ligne, alors que les activités pratiques
    seront récupérées en régime intensif après la fin de l’état d’urgence. D’ailleurs,
    de nombreux élèves de tous âges, notamment en milieu urbain, font des cours en
    ligne ces jours-ci. Selon une récente étude du Conseil national des élèves, 36%
    des élèves roumains affirment que leurs écoles ne proposent pas de cours en
    ligne et que là où il y en a, la participation est assez faible. Les principales
    disciplines étudiées via Internet sont la langue et la littérature roumaines,
    les maths et les langues étrangères. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Enfants et parents confinés à domicile

    Enfants et parents confinés à domicile

    Avec l’épidémie de Coronavirus et la décision de confinement, les parents, quel que soit leur métier, doivent faire en sorte pour aider leurs enfants à mieux surmonter cette période. Les journalistes de Radio Roumanie Internationale n’y font pas exception. En ce moment, le Service français a quatre enfants de moins de 16 ans. Ana, l’adolescente de presque 15 ans de Ioana, Daria, la fillette de 8 ans de Valentina, Luca, le gamin de 10 ans d’Alexandru et son petit frère, Toma, deux ans.Quatre enfants, chacun avec ses besoins, ses peurs et ses envies. Et surtout, chacun avec son petit caractère, car n’est-ce pas, les chats ne font pas des chiens. Autant de défis à relever par trois parents censés marier travail et garde à une époque où plus rien ne semble facile. Comment les enfants de nos trois journalistes vivent-ils le confinement ? Comment leurs parents font-ils pour mieux les occuper et les aider à bien traverser cette période stressante ? Le mot des parents, tout de suite.

    Commençons par Alexandru, papa de deux garçons. Comment gérer le confinement total, travail et vie de famille avec un enfant de 2 ans et un autre de presque 10 ans ?

    Maintenant c’est à Valentina de nous raconter comment sa fille Daria, 8 ans, a régi à cette période de vacances forcées et d’isolement presque total.

    Si les enfants acceptent plus facilement les normes imposées par les parents, pour les adolescents la vie en confinement à domicile est complètement différente. C’est à Ioana de nous raconter comment cela se passe pour elle et sa fille Ana, 14 ans.

    Voilà, pas du tout facile à gérer une période de pandémie. Repenser toute sa vie, gérer ses propres émotions, aider les enfants et les adolescents à gérer les leurs, cela est un vrai défi pour toute la planète ces jours-ci.

  • Les campagnes d’alphabétisation lancées à l’époque du régime communiste

    Les campagnes d’alphabétisation lancées à l’époque du régime communiste

    Mue par le désir d’émancipation du menu peuple, la lutte contre l’analphabétisme était devenue une véritable obsession des premières années après l’instauration du régime à la tête de la Roumanie. Car l’illettrisme était, certes, perçu à l’époque comme un grand handicap des classes populaires et la principale raison de leur état d’ignorance. Néanmoins, le recul du temps aidant, les historiens nuancent aujourd’hui l’ampleur du succès obtenu par le régime de l’époque en la matière. En effet, certains historiens n’hésitent pas à mettre en avant le rapport discutable entre les coûts engagés et les bénéfices engrangés par ces campagnes d’alphabétisation.

    Le 23 août 1944, la Roumanie abandonnait son alliance avec l’Axe et se joignait aux Alliés. Une semaine plus tard, le 31 août 1944, l’Armée rouge faisait son entrée à Bucarest, marquant un tournant dans l’histoire de la Roumanie. A l’époque déjà, la presse communiste et pro communiste qui commençait à paraître dans la capitale roumaine faisait de la lutte contre l’illettrisme son principal cheval de bataille. En effet, le quotidien « Scânteia » (L’Etincelle), l’officieux du Parti communiste roumain, évaluait à 49% le taux d’illettrisme dans les petites villes et les villages. Les auteurs des articles et, plus tard, les hauts responsables du parti, niaient les efforts consentis antérieurement pour combattre le phénomène. Il s’agissait, selon eux, d’une volonté assumée du régime bourgeois précédent de maintenir les classes sociales inférieures dans l’ignorance, dans le dessein évident de mieux les contrôler et les discriminer.

    L’historien Cristian Vasile, de l’Institut d’histoire Nicolae Iorga de Bucarest, travaille sur la politique d’alphabétisation développée par le régime communiste dans ses premières années d’existence. Ecoutons-le :« A compter de la fin de l’année 1947, la campagne d’alphabétisation est devenue, pour la direction du Parti communiste, partie intégrante de la révolution culturelle qui s’inspirait du modèle soviétique. La propagande stalinienne n’hésitait d’ailleurs pas à prétendre que l’URSS était arrivée à éradiquer complètement le phénomène de l’illettrisme, et la Roumanie prétendait la même chose. Mihail Roller, l’historien en chef du régime communiste si l’on peut dire, a été également le porte-drapeau, le théoricien de la pédagogie d’inspiration soviétique. Il a d’ailleurs publié un livre sur le sujet, qui détaillait également l’utilisation de ces méthodes pédagogiques dans l’espace roumain. »

    « L’illettrisme constitue un frein énorme à l’accès des travailleurs aux commandes du pays et à l’édification du socialisme et du communisme. L’homme qui ne sait ni lire, ni écrire se trouve hors du champ politique. » La citation est extraite d’un manifeste de l’époque qui utilise cette rhétorique simplificatrice et mystificatrice de la propagande communiste. Mais il est bien vrai que l’instauration, le 6 mars 1945, du gouvernement communiste dirigé par Petru Groza a ouvert la voie à l’alphabétisation de la campagne roumaine. Les ministères de l’Education nationale et de la Culture avaient été chargés de mettre en œuvre la politique du Parti dans ce domaine. Il fallait étoffer le réseau scolaire en milieu rural et permettre l’accès à l’enseignement à l’ensemble des enfants.

    Qui plus est, le processus d’alphabétisation était soutenu au moyen des caravanes cinématographiques, via la propagande visuelle, par l’exposition à des œuvres d’art qui encourageaient la scolarisation des enfants. Enfin, le service militaire a constitué un excellent moyen d’alphabétisation, car beaucoup de fils d’agriculteurs avaient appris à lire et à écrire pendant les trois années de service militaire. Cela était aussi vrai pour les membres des minorités nationales, qui apprenaient le roumain à cette occasion. Mais ce processus d’alphabétisation était sous-tendu par le désir du régime de propager l’idéologie marxiste-léniniste au sein des classes populaires.

    En dépit des efforts consentis, la mise en route du programme d’alphabétisation a été semée d’embûches. L’historien Cristian Vasile : « Cette campagne d’alphabétisation, telle qu’elle avait été conçue par le ministère de l’Education, s’est heurtée aux réticences, voire à l’hostilité de certains enseignants. Il ne s’agissait pas nécessairement de résistances provoquées pour des raisons idéologiques, mais simplement pratiques. Beaucoup d’enseignants avaient été transférés, depuis les écoles de ville où ils travaillent, dans les campagnes ou les petites villes. C’est là qu’il y avait le plus d’illettrisme et qu’ils devaient mener la politique du régime. Or, les conditions qu’ils rencontraient sur place n’étaient pas idéales. Ils manquaient de tout confort, n’avaient pas de logement et pouvaient difficilement accomplir leur travail d’enseignants. » De jeunes enseignants avaient alors été envoyés mener la politique du régime tout de suite après la fin de leurs études. Il y avait à l’époque ce mécanisme qui permettait au régime de répartir les gens à leurs postes de travail selon son gré et ses besoins.

    Pourtant, le refus de certains de s’y conformer donna lieu à des sanctions drastiques. Ils étaient accusés de sabotage et sanctionnés. Cristian Vasile : « Prenez, au mois de novembre 1948, le rapport de l’inspecteur scolaire en chef du département de Cluj, qui mentionnait, je cite : « Concernant la campagne d’alphabétisation, les enseignants exigent le paiement des heures supplémentaires. Plusieurs enseignants ont démissionné, abandonnant les postes auxquels ils ont été affectés. Il s’agit de personnes qui ont des liens forts avec la ville de Cluj et qui refusent d’aller travailler ailleurs. En effet, il existe un véritable fossé entre la ville de Cluj et la région en termes de développement, de confort, d’accès. Ce phénomène concerne 600 enseignants de la ville de Cluj. Ils s’étaient présentés à leurs postes dans les villages, puis nous ont remis leurs démissions. Nous avons pris la décision de les déclarer saboteurs de la réforme et de refuser de les réintégrer ailleurs. Ils ont été destitués. »

    Le processus d’alphabétisation à l’époque communiste a bouleversé le système de l’Education nationale. Il s’est accompagné pour les enseignants d’affectations abusives, d’heures supplémentaires impayées, de mises au pas. Malgré tout, le niveau scolaire s’est amélioré progressivement. D’ailleurs, lors des émeutes estudiantines anticommunistes de 1956, le régime a été mis devant l’existence d’une opposition constituée par des jeunes. Ils étaient souvent issus des classes populaires et s’étaient solidarisés avec la révolution anticommuniste de Hongrie. Pour eux, l’accès à l’enseignement leur a permis de mieux s’informer quant aux réalités d’un régime qu’ils ont ainsi commencé à contester.

  • 13.01.2020

    13.01.2020

    Moyen Orient – La Roumanie suit de près la situation au Moyen Orient, après que l’Iran a reconnu avoir abattu par erreur l’avion ukrainien, y compris en s’assurant que la Convention de Venise est respectée, document qui régit les relations diplomatiques et la liberté de manifestation dans l’espace public. C’est le message que l’on peut lire sur le profil officiel de Twitter du ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Samedi et dimanche, des protestations ont eu lieu en Iran, contre la manière dont les autorités iraniennes ont communiqué les informations liées à l’avion ukrainien abattu près de Téhéran. Les premières informations transmises faisaient état d’un accident. Des milliers de manifestants iraniens ont demandé la démission du leader suprême Ali Khamenei, après la confirmation par les Gardes de la Révolution Islamique du fait que l’avion en question avait été abattu. 176 personnes, des Iraniens et des Canadiens pour la plupart, y ont perdu la vie.

    Autoroute – Une réunion importante pour la future autoroute reliant les villes de Sibiu (centre) et de Pitesti (sud), est prévue ce lundi au ministère des Transports de Bucarest. Les discussions devraient apporter les clarifications sollicitées par la Commission européenne au sujet de l’impact sur l’environnement de ce projet d’infrastructure. C’est de ces clarifications que dépend l’octroi des fonds européens non remboursables destinés à la réalisation des travaux. A la réunion annoncée par le ministre de tutelle, Lucian Bode, devraient participer les représentants des ministères des Transports, des Fonds européens et de l’Environnement, des agences chargées de la gestion des aires protégées et de la protection de l’environnement. On a également fait appel à l’expertise de spécialistes européens qui offriront conseil en vue de la préparation des projets d’infrastructure importants. Seulement pour un des cinq tronçons de l’autoroute ont jusqu’ici été signés les contrats de conception et d’exécution, les travaux devant démarrer au printemps 2020. Deux lots de l’autoroute sont en cours d’évaluation et deux autres, situés en région de montagne, devraient faire l’objet d’un appel d’offres. Les fonds européens non-remboursables compteront pour 85% de la valeur totale du projet, qui s’élève à 1,3 milliards d’euros.

    Ecole – Les élèves de Roumanie ont commencé ce lundi le second semestre de l’année scolaire 2019-2020. Ce sera un des semestres les plus longs de l’histoire récente de l’éducation roumaine, vu qu’il a 5 semaines de plus que le premier semestre. Les prochaines vacances sont prévues du 4 au 21 avril.

    PE – Le Parlement Européen démarre ce lundi, à Strasbourg, sa première session de 2020. Au programme : des débats sur les manières à détendre la situation en Iran et en Lybie, dans le contexte de l’actuelle crise au Moyen Orient. De même, la Croatie, qui assume pendant les 6 premiers mois de l’année la présidence tournante de l’UE, doit présenter les priorités de son mandat. D’autres discussions viseront la mise en œuvre et le suivi des droits des citoyens européens vivant en Grande Bretagne, la situation de la justice en Hongrie et en Pologne ou encore le Pacte écologique européen. Notons que la Roumanie compte 32 députés au PE.

    Semaine verte – « La semaine verte internationale 2020 » démarrera le vendredi 17 janvier à Berlin. Organisée depuis 1926 et arrivée à sa 85e édition, c’est la foire européenne la plus importante du domaine alimentaire, ‘agricole et horticole. Y sont attendus des centaines de milliers de visiteurs et 1800 exposants de 75 pays, dont la Roumanie. Cette année, la Croatie est partenaire de l’événement. L’importance de la Semaine verte pour la Politique Agricole Commune est confirmée par la présence à Berlin de 200 ministres et secrétaires d’Etat du monde entier. L’événement inclut entre autres le Forum Global pour l’Alimentation et l’Agriculture, lors duquel les spécialistes seront invités à débattre sur des sujets tels les matières première renouvelables, la durabilité, l’avenir de l’agriculture écologique ou des zones rurale, ou encore sur des questions liée à l’industrie alimentaire. Pour rappel, en 2019, un demi-million de personnes ont visité l’exposition internationale « La semaine verte », et les média en ont fait écho partout dans le monde.

    Handball – La sélection nationale de handball masculin de la Roumanie a vaincu dimanche à Benevento (Italie) l’équipe du pays hôte, sur le score de 29 buts à 24, dans son dernier match du Groupe 3 des préliminaires pour le Championnat du monde de 2021. Les Roumains étaient déjà qualifiés dans l’étape suivante des qualifications suite à leur victoire contre le Kossovo, samedi, et la Géorgie, vendredi. La Roumanie se classe première dans son groupe, avec 6 points cumulés, suivie par le Kossovo (3 points), la Géorgie (2) et l’Italie (1). L’équipe roumaine est la seule du groupe qui reste en compétition. Toutefois, avant d’arriver en lice pour la Coupe du monde, d’Egypte, en 2021, les tricolores ont encore deux tours de play-offs devant eux. La dernière participation de notre équipe à une compétition mondiale remonte à 2011.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep (nr 4 WTA) affrontera mardi l’Australienne Ajla Tomljanovic (52 WTA), dans le cadre du Tournoi d’Adélaïde. Dans la même compétition, à l’épreuve de double, les Roumaines Simona Halep et Raluca Olaru ont été vaincues aujourd’hui par le duo Kveta Peschke (République tchèque)/ Demi Schuurs (Pays-Bas). Par rapport à la semaine dernière, Simona Halep a reculé d’une place au classement du tennis mondial féminin, étant devancée par la Japonaise Naomi Osaka, demi-finaliste à Brisbane. L’Australienne Ashleigh Barty reste leader détaché du classement mondial, suivie, par la Tchèque Karolina Pliskova, qui a remporté dimanche le trophée de Brisbane.

    Météo – En Roumanie, les températures sont toujours à la hausse un peu partout, avec des maxima qui iront ce lundi de -2 à 10 degrés. 0 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Contes de fées

    Contes de fées

    Aujourd’hui, Lunia et Azalée nous entrainent dans une aventure qui s’appelle « l’école des fées ». Nous avons parlé avec Georgeta Poiana, alias la fée Lunia, et l’histoire qu’elle nous raconte est, bien sûr, celle de cette idée. « L’école des fées est née de notre désir de créer des contes pour enfants, mais des contes sains, issus d’un amour pour la vie et du respect pour tout ce qui nous entoure. Nous avons voulu offrir une alternative aux contes traditionnels, qui comportent de nombreux personnages négatifs et même beaucoup de violence. Nous estimons qu’il n’est pas nécessaire d’inculquer la peur aux enfants à un âge très tendre. Nous apprécions les contes traditionnels roumains et nous savons qu’ils contiennent certaines vérités – même initiatiques – mais nous ne jugeons pas nécessaire de les proposer aux tout petits. Nous avons souhaité leur offrir, par contre, des contes fondés sur d’autres valeurs, plus correctes, à notre avis, pour cet âge-là, qui cultivent le respect de la nature, des autres et de tout ce qui nous entoure. »

    C’est ainsi qu’est né, par exemple « Le Rêve dans les chaussettes », qui apprend aux enfants comment évaluer leur journée et la rendre meilleure, mais aussi être empathiques avec leurs parents et leur demander, à eux aussi, quelle note ils accorderaient à leur journée. C’est de la même façon qu’est né le conte « Le Vent curieux », qui raconte l’histoire du bébé-vent, qui tâche de comprendre ce qu’écrit dans son cahier un enfant assis à son bureau, pour découvrir enfin, en même temps que le lecteur, la joie que chacun de nous peut puiser dans son monde intérieur. Les fées Lunia et Azalée se sont donc associées, elles ont cherché ensemble des idées pour éduquer tout d’abord leurs propres enfants et elles ont mis sur pied ce projet. Elles se sont demandé, par exemple, comment apprendre aux enfants à ne pas arracher les fleurs des jardins et des prés ? La fée Lunia explique : « Nous nous sommes demandé derrière quel conte cacher cette idée et alors nous avons expliqué aux enfants qu’une fée prend soin de chaque fleur, que cette fée est toute petite et entourée de beaucoup de couleurs, qu’elle protège la fleur et la réchauffe quand il fait froid et qu’elle ne serait pas heureuse si quelqu’un arrachait cette fleur. Et cette histoire a eu un grand effet – du moins sur nos enfants. Alors la fée Azalée m’a répété sans cesse que nous devions nous mettre à écrire, elle m’y a poussée. Et c’est ainsi que sont nés ces contes, l’un après l’autre. Ensuite, la fée Azalée a mis ces contes en vers, de sorte que chaque conte est suivi par une poésie qui raconte à nouveau l’histoire, d’une autre façon. »

    Au début, il n’y a eu qu’un site : şcoaladezâne.ro, pourtant les mamans qui l’ont visité ont souhaité vivement que les contes qui y figuraient soient également disponibles en format papier. Et c’est ainsi qu’ils furent réunis dans un livre, publié aux Editions Coresi. Les deux fées se proposent de sortir également un volume de prose et un autre de poésie. C’est qu’en lisant ces contes, les parents deviennent, eux aussi, les élèves d’une véritable école accréditée des fées. La fée Lunia précise : « Oui, en effet, nos contes sont pleins de sens ; les parents, les grands-parents et tout lecteur peut y trouver un sens caché. Pour donner une image, je dirais que chaque conte est comme la pointe d’un iceberg et que le lecteur peut plonger dans les profondeurs pour l’explorer aussi loin qu’il le peut. A n’importe quel âge, on y trouve quelque chose à comprendre. C’est ce qui nous séduit, car, en relisant les contes, nous avons été surprises d’y découvrir de nouveaux sens. Par exemple, dans notre livre il y a un conte qui s’appelle « L’Arbre sage », dont nous avons compris la profondeur après l’avoir lu une dizaine de fois. »Sur le site des fées figure une trentaine de contes et un grand nombre de poésies, ainsi que des pensées ayant mené à leur création. « Une lectrice nous a dit, par exemple, qu’après la lecture du conte « Le Voyage de l’akène de pissenlit » qui se trouve dans notre livre, ses enfants lui avaient posé des questions auxquelles elle a répondu et que ce dialogue avait duré plus d’une demi-heure. Les questions portaient aussi sur les sujets plus sensibles, comme par exemple celui des personnes qui nous quittent. Et la lectrice s’est sentie comme la mère-pissenlit du conte, elle a senti qu’elle préparait ses enfants pour leur chemin dans la vie. Et elle nous a écrit combien il avait été important d’apprendre à ses enfants ces choses qu’autrement elle n’aurait pas su comment exprimer. En lisant ça, nous avons, évidemment, été émerveillées ! Les chroniques sont très bonnes, les retours sont positifs, les mamans sont enchantées et elles souhaiteraient écouter plus de contes. »

    Pour terminer, la fée nous donne un avant-goût de ces contes. « Le livre déjà sorti réunit entre autres les contes « L’Arbre sage », « Le Voyage de l’akène de pissenlit », « La Petite robe enchantée ». Le conte « L’Alchimiste » est né, par exemple, du désir d’une mère de susciter la curiosité de ses enfants pour les légumes et les fruits. Le conte « Le Collier » raconte l’histoire d’un garçon qui veut faire un cadeau tout à fait spécial à sa mère et qui ne sait pas où aller le trouver.

    Ce sont des contes utiles et bénéfiques, qui favorisent une pratique du respect. »Sur leur site, les deux fées – Lunia et Azalée – nous offrent aussi un guide d’utilisation des contes – je cite : « Les contes naissent bercés par les oreilles des tout petits. On les sert arrosés de rêves et saupoudrés d’une poussière sucrée d’étoiles. » (Trad. : Dominique)

  • 09.09.2019

    09.09.2019

    Education – Jour de rentrée scolaire aujourd’hui en Roumanie où près de trois millions
    d’élèves, de la maternelle à la terminale, et plus de 215.000 enseignants reprennent
    aujourd’hui les cours. L’année 2019-2020 comprendra 35 semaines de cours,
    partagées en deux semestres. Présent à l’ouverture de l’année scolaire à
    Bucarest, le président Klaus Iohannis a parlé de l’échec des politiques
    publiques de l’éducation, mais aussi de leur manque de créativité. De son côté,
    la première ministre Viorica Dăncilă a déclaré, à Hunedoara (sud-ouest), que l’éducation
    était centrale pour « sortir de la pauvreté ». Nous reviendrons après
    les infos avec plus de détails.




    Politique – Le cabinet de Bucarest se
    réunit aujourd’hui avec plusieurs points à l’ordre du jour. On y retrouve le texte portant sur le seuil minimal des bourses d’excellence, de
    mérite, d’étude et d’aide sociale accordées aux élèves de l’enseignement pré-universitaire pour cette nouvelle année scolaire. L’exécutif devrait également
    approuver les indicateurs technico-économiques de l’objectif d’investissements « Le
    Centre hospitalier régional d’urgence de Cluj-Napoca » (nord-ouest), un
    projet cofinancé par l’Union européenne. Autre sujet du jour, l’élaboration
    d’un mémorandum concernant la Stratégie de gestion de la dette publique
    gouvernementale sur les trois années à venir.




    Economie – Le déficit commercial de la Roumanie s’est creusé à 9,48 milliards d’euros
    pour les sept premiers mois de l’année, soit 1,89 milliards de plus par rapport
    à la même période de l’année dernière. Les données publiées aujourd’hui par l’Institut
    national de la statistique pour la
    période janvier – juillet 2019 montrent des exportations qui totalisent 40,73
    milliards d’euros, en hausse de 2,1%. Les importations ont dépassé les 50,21
    milliards d’euros, en augmentation, elles, de 5,8%. Les biens qui pèsent dans
    la balance commerciale sont notamment les automobiles, les équipements de
    transport et autres biens manufacturés.








    Musique – Le Festival international « George Enescu » continue à
    Bucarest. La soprano d’origine américaine Laura Aikin donnera aujourd’hui son
    interprétation des « Sept chansons de Clément Marot » de George
    Enesco aux côtés de la Staatskapelle de Dresde. Le concert « From
    Classical to Jazz » / « Du classique au jazz » aura aussi lieu aujourd’hui
    dans la capitale roumaine. La chanteuse Teodora Enache livrera en première des
    créations vocales inspirées par les Rapsodies I et II de Georges Enesco. Avec
    elle sur scène, se produiront aussi Călin Grigoriu – guitare, Joca Perpignan (Israël)
    – percussions, ainsi qu’un invité spécial, Răzvan Suma – violoncelle. Le
    directeur artistique de cette édition du Festival est le chef d’orchestre russe
    Vladimir Jurowski. Radio Roumanie est le coproducteur de l’événement depuis sa
    toute première édition, en 1958, et cette année, la plupart des concerts du
    Festival peuvent être écoutés en direct sur Radio Roumanie Musicale.




    Football – L’équipe de Roumanie de football a vaincu hier à Ploiesti, dans le
    sud du pays, l’équipe de Malte, score 1-0, dans un match du Groupe F comptant
    pour les éliminatoires de l’Euro 2020. Dans le même groupe, la Suède et la
    Norvège ont fait match nul, 1-1, et l’Espagne a dominé clairement les Iles
    Féroé, gagnant 4-0. La sélection espagnole reste en tête du groupe F avec 18
    points, suivie par la Suède – 11 points, la Roumanie – 10 points, la Norvège -
    9 points, Malte – 3 points et les Iles Féroé, toujours zéro points. Les prochains
    matchs de la sélection roumaine auront lieu le mois prochain, le 12 octobre en
    déplacement contre les Iles Féroé, et le 15 octobre, à domicile, contre la
    Norvège.


    Météo – Alerte jaune aux orages valable jusqu’à cette nuit pour plusieurs
    départements de l’ouest du pays, où l’on attend des intensifications du vent,
    des averses orageuses et, de manière isolée, de la grêle. Une alerte orange est
    également en cours jusqu’à ce soir pour des vents forts dans l’ouest et le
    nord-ouest du pays, où les rafales dépasseront les 80-90 km/h. Le temps est
    chaud ailleurs dans le pays, avec des maximales entre 24° et 32°C. Il faisait
    25°C à midi dans la capitale.

  • La rentrée scolaire 2019-2020

    La rentrée scolaire 2019-2020

    Près de 3 millions d’élèves et d’enfants de maternelle ont commencé ce lundi une nouvelle année scolaire marquée par une série de changements. A la différence de l’année dernière, la structure est légèrement modifiée dans le sens où les élèves se sont vu supprimer la semaine de vacances du mois de février. Du coup, les vacances d’hiver auront lieu du 20 décembre au 13 janvier et celles d’été débuteront le 12 juin. Ne font d’exception à cette règle que les classes terminales dont les cours prendront fin le 29 mai, pour faire place aux épreuves du baccalauréat. Quant aux élèves en dernière année de collège, ceux-ci finiront l’année scolaire 2019-2020 le 5 juin, avant qu’ils ne passent les épreuves de l’évaluation nationale nécessaires à leur entrée au lycée.

    Cette année, les enfants roumains n’auront donc, que trois périodes de vacances: celles de Noël, du 21 décembre au 12 janvier, celles de Pâques du 4 au 21 avril et enfin, celles d’été, à partir du 13 juin 2020. Tandis que la plupart d’établissements scolaires du milieu rural ne proposent pas forcément des conditions modernes de travail en classe, certains font figure à part. Un exemple en ce sens est l’école de la commune de Floresti, du département de Cluj. Avec ses 24 salles de classe, 6 laboratoires et plusieurs espaces destinés aux enseignants et à l’administration, cette école est une des plus grandes jamais construites en dehors des agglomérations urbaines de Roumanie.

    Un succes d’autant plus important que le financement de quelque 10 millions de lei, soit 2,1 millions d’euros, provient entièrement du budget local, s’énorgueillit le maire, Horia Şulea: Pour l’instant, la capacité d’accueil de notre école est de 900 places ce qui nous permet d’accueillir, dans un premier temps, seulement les enfants du cycle primaire. Mais, à partir de l’année prochaine, on espère mettre en place aussi deux classes de lycée, l’une pour ceux intéressés par les sciences et l’autres pour ceux tournés vers la littérature.

    Tandis que l’école de Floresti est un exemple de bonnes pratiques, d’autres structures scolaires se confrontent à de graves problèmes qui mettent en danger la sécurité des enfants. A l’heure où l’on parle, les statistiques montrent que de nombreux établissements scolaires du milieu rural fonctionnent sans autorisation sanitaire, puisqu’ils ne bénéficient ni de canalisation, ni d’eau potable. D’autres ne se sont pas vu délivrer une autorisation de sécurité incendie ou encore ils manquent de gardien ou de médecin.

    Si on ajoute à tout cela le fait que les bus scolaires se font plutôt rares, on peut s’imaginer que la rentrée pose des problèmes aux responsables politiques qui s’apprêtent à se lancer dans la course électorale. Plusieurs d’entre eux ont choisi de participer personnellement à la cérémonie marquant la rentrée des classes. Ce fut le cas du chef de l’Etat, Klaus Iohannis et de la première ministre, Viorica Dancila. Présent dans une école de Bucarest, le président roumain s’est penché, dans son discours, sur l’échec des politiques publiques de l’éducation. Quant à la première ministre, Viorica Dancila, celle-ci a insisté sur le rôle de l’éducation dans la lutte contre la pauvreté, lors d’une allocution devant les élèves d’une école de Hunedoara, en Transylvanie.

  • Une école verte, une communauté épanouie

    Une école verte, une communauté épanouie

    L’organisation écolo Mare Nostrum, basée à Constanța, ville portuaire à la mer Noire, veut offrir aux élèves l’opportunité de jouir de la nature dans la cour même de leur école. Car si la ville ne s’avère pas toujours le meilleur endroit pour en profiter, pourquoi ne pas faire rentrer la nature dans la cour de récréation ? De cette idée est né le projet « Une école verte, une communauté épanouie », qui vise à remodeler les espaces inutilisés d’une école de Constanta, en érigeant des jardins verticaux.

    Déjà lancé et censé être achevé à la fin du mois de juillet prochain, le projet met en valeur l’éducation dans une perspective de durabilité. Il s’agit dans une première phase de créer un micro système autour de l’école et surtout d’impliquer les enfants dans les activités de jardinage. Puis aussi, le nouvel espace est censé devenir une véritable salle de classe, une salle atypique, où les murs et le plafond se seraient envolés, pour laisser la place à la nature de s’épanouir, et aux enfants l’opportunité d’en profiter.

    Mihaela Cândea, directrice exécutive de l’association Mare Nostrum, nous offre des détails sur les tenants et les aboutissants de son projet : « Le projet est monté à l’école n° 10 Mihail Koiciu de Constanța, où nous avons déjà des activités éducatives avec les élèves. Nous essayons de leur cultiver l’amour de la nature, de profiter de l’air pur, de jouer dehors. Il est aussi vrai que dans la ville de Constanta, les espaces verts ne pullulent pas. Nous voulons ensemble, avec les parents et la communauté avoisinante, mettre sur pied ce jardin dans la cour de récré, l’aménager et profiter au mieux et autant que possible de l’espace disponible. Nous savons bien que les écoles ne disposent pas de beaucoup d’espace pour monter un tel projet. Alors, nous avons pensé à ces jardins verticaux. A travers ce projet l’on va aussi recycler, des bouteilles de 5 litres, en plastique, que les enfants rapporteront de chez eux, qu’ils vont peindre, découper, que l’on va utiliser pour y planter des fleurs de différentes espèces. Des fleurs, des plantes aromatiques, censées couvrir les murs en béton qui entourent cette école, comme la plupart des écoles de Constanta. »

    Le choix de l’école n’est pas le fruit du hasard. Sur les 7.300 m² qu’occupe l’école, 6.600 sont recouverts de béton, et il ne reste que 700 m² pour aménager le jardin. Pour profiter au maximum de cet espace étriqué, une fois le jardin aménagé, il va accueillir aussi bien des activités récréatives qu’éducatives.

    Mihaela Cândea : « Nous organisons des activités de type « Forum théâtre » lors desquelles les élèves apprendront ce qu’est le volontariat vert. Nous organiserons des activités sportives, le « Triathlon environnemental », pour promouvoir un style de vie sain. Puis le « Café environnemental », plutôt des débats où les élèves vont échanger sur l’importance du recyclage, de l’existence des espaces verts dans les grandes villes et sur bien d’autres sujets environnementaux qui les interpellent ».

    Mihaela Candea ne cache pas son impatience de voir son projet mené à bien et les enfants remplir leurs jardins verticaux. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • A la Une de la presse roumaine 11.12.2017

    A la Une de la presse roumaine 11.12.2017

    Violence contre les enseignants dans les écoles, et
    contre les agents de police, dans l’espace public; analyse du projet de budget d’Etat pour l’année
    prochaine ou encore l’actualité de l’infrastructure de ski de Roumanie à la veille des vacances d’hivers – ce sont quelques-uns des sujets abordés par les éditions en ligne des quotidiens de Bucarest.

  • Eduquer par et pour la culture dans le système roumain d’éducation nationale

    Eduquer par et pour la culture dans le système roumain d’éducation nationale

    Eduquer par et pour la culture est devenu l’un des thèmes favoris dans les débats publics de ces dernières années. Quel est le rôle de l’enseignement à promouvoir et à faire sienne la culture par les plus jeunes? De quelle manière pourrait-on introduire dans le programme scolaire des cours et des disciplines qui répondent à ces desiderata?

    D’évidence, l’enseignement roumain comprend, et ce depuis belle lurette, des éléments censés sensibiliser les enfants à la culture. Aussi, les nouveaux programmes au niveau de l’enseignement primaire et secondaire, souvent conçus dernièrement par des professionnels de l’Institut des sciences de l’éducation, visent justement à ouvrir la perspective sur ces sujets aux enfants. Ils se donnent pour tâche de sensibiliser les élèves à ce qu’on appelle la culture au sens large, mais également aux nouvelles formes d’expression culturelle, ajoute dr. Magdalena Balica, directrice adjointe de l’Institut des sciences de l’éducation. Forcément, les élèves entrent en contact avec des éléments de culture lorsqu’ils abordent différentes disciplines, que ce soit la littérature, l’art plastique, la chorégraphie, l’éducation musicale, mais encore l’histoire, la géographie, l’éducation sociale.

    Malgré tous ces efforts, une étude, réalisée en 2016 par l’Institut des sciences de l’éducation et intitulée « L’Art à l’école: concepts et pratiques », montre à profusion l’absence d’une politique cohérente qui vise la promotion de l’éducation à l’art, aussi bien au sein de l’école qu’au sein des autres institutions publiques.

    Magdalena Balica: « Il est certain qu’au-delà de l’éducation artistique promue dans le cadre des programmes scolaires, l’école vit dans une réalité sociale et culturelle. Il faudrait alors pouvoir encourager la pratique éducative, encourager l’art social et la pratique artistique accessible aux enfants. Par ailleurs, nous, en tant qu’Institut des sciences de l’éducation, on encourage toutes les initiatives et tous les projets culturels développés au niveau des communautés, à l’initiative des artistes ou des gens de culture actifs au niveau local. On est heureux de saluer l’apparition d’un nombre important d’associations et d’ONGs qui s’engagent dans divers types de collaborations, menées en partenariat avec les écoles, au niveau local. Il faut que l’art descende de son piédestal et puisse être accessible au plus grand nombre. La pratique artistique, l’accès à l’art ne peuvent demeurer l’apanage d’un petit nombre d’initiés, mais se doivent de faire profiter nos enfants, de participer à leur épanouissement. L’école a besoin de cet appel d’air frais. Elle a besoin de professionnels, de nouvelles opportunités, elle a besoin de pouvoir échanger avec son environnement social et communautaire. C’est un début prometteur qui devrait être encouragé et promu par le système scolaire, par l’Education nationale. »

    Un bon exemple en ce sens, c’est le projet initié par les époux Adriana et Virgil Scripcariu – elle historienne d’art, lui sculpteur. C’est ensemble qu’ils ont fondé une école privée dans le village de Piscu, situé à une petite 40e de km de Bucarest, dans le comté d’Ilfov, pour pallier à la fermeture de l’école publique locale. Adriana Scripcariu est par ailleurs l’auteure de certains manuels alternatifs sur le thème de la préservation du patrimoine culturel.

    Adriana Scripcariu : « Nous sommes actuellement en train de finaliser une sorte de guide éducatif, rédigé à l’intention des professeurs de l’enseignement secondaire. Il vise à promouvoir et à faire connaître le patrimoine roumain inscrit dans la liste de l’UNESCO auprès des élèves. Nous espérons que ce guide puisse être utilisé dès cette année scolaire, et constituer la base d’un projet pilote dans un certain nombre d’écoles. Ensuite, probablement à partir de l’année prochaine, il devrait constituer le squelette d’une discipline optionnelle dans beaucoup d’autres écoles. Il y a une certaine demande de nouvelles disciplines optionnelles interdisciplinaires au niveau des programmes scolaires, de la part des professeurs mêmes. Ce guide viendrait à point nommé, et nous espérons qu’il puisse satisfaire leurs attentes. Par ailleurs, nous avons d’autres projets en route, des projets qui envisagent de faire connaître le patrimoine national ou local auprès des enfants, d’initier plein d’ateliers créatifs, de sensibiliser nos enfants à l’importance du patrimoine culturel. »

    Le besoin de ces nouveaux guides, du matériel de cours, du matériel pédagogique adapté pour mieux promouvoir l’art, la culture, la pratique artistique auprès des enfants est fortement ressenti, en premier lieu par les professeurs et par les professionnels de l’éducation. Nombre d’artistes ou d’opérateurs culturels ressentent un besoin accru de s’investir dans ce domaine.

    Adriana Scripcariu l’avoue : « Il faut savoir quoi, comment, de quelle manière présenter cela aux enfants. Voyez-vous, la génération des enseignants d’aujourd’hui est elle-même peu armée de ce point de vue. Ils ont très peu bénéficié d’une initiation à cette approche de la pratique artistique et culturelle, à l’amour du patrimoine, à l’importance de sa préservation. D’où leur demande de pouvoir collaborer avec des artistes, des professionnels qui oeuvrent dans divers domaines culturels, de pouvoir travailler ensemble avec des muséographes, des associations culturelles et avec celles qui s’investissent dans la promotion du patrimoine. On souhaite réussir à promouvoir, à pouvoir accroître l’accès à la culture et à la pratique artistique aux enfants, justement grâce à ce type de collaborations avec des intervenants externes. On souhaite à ce que cela puisse avoir un impact durable et positif dans la formation des générations à venir. »

    Si les partenariats entre l’école, les associations ou encore d’autres institutions publiques et privées est largement souhaité et souhaitable dans ce contexte, il n’en reste pas moins que le chemin semble parsemé d’embûches.

    Magdalena Balica l’affirme : « Ce qui nous manque, c’est certainement un cadre adapté et les ressources financières nécessaires, indispensables à sa mise en oeuvre. On devrait probablement repenser nos politiques éducatives, et ce pour mieux intégrer cette approche de la collaboration entre les acteurs culturels et l’école, pour en constituer une intervention cohérente, sur le long terme. Il est évident que l’école ne peut pas endosser à elle seule la multitude des facettes qu’implique la formation d’un enfant: le sensibiliser aux problématiques sociales, l’impliquer dans la vie de sa communauté, lui offrir les outils nécessaires pour qu’il puisse vivre pleinement son destin d’homme, de citoyen, d’être de culture. »

    Nous achèverons ce constat par l’une des conclusions tirée de l’étude réalisée par l’Institut des sciences de l’éducation: « On remarque sans l’ombre d’un doute que l’éducation aux valeurs artistiques et culturelles ne peut être réalisée en l’absence d’une vraie politique publique volontariste, impliquant l’ensemble des acteurs, à tous les niveaux. Aussi, pour y réussir, il faudrait faire montre d’une volonté politique forte et manifeste qui aille dans ce sens. Faute de quoi, ces initiatives dispersées vont demeurer juste des modèles de bonne pratique, sans lendemain et sans impact durable, échouant néanmoins dans leur tentative à s’agencer en un système cohérent, socialement utile. » (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 11.09.2017 (mise à jour)

    11.09.2017 (mise à jour)

    Rentrée — Ce lundi c’était la rentrée scolaire pour plus de 2,3 millions d’enfants et adolescents roumains. Comme au début de chaque année d’étude, ces derniers temps, les élèves devront composer avec toute une série de changements introduits par les autorités du secteur, dont notamment le calendrier du baccalauréat, qui a été avancé. Dans le même temps, les enseignants pourront désormais corriger les épreuves des évaluations nationales et du baccalauréat depuis chez eux, sur des plates-formes numériques dédiées.


    En revanche, les difficultés ne manquent pas, nombre d’entre elles restant sans solution. En milieu rural notamment, un grand nombre d’établissement scolaires manquent d’équipements et n’ont pas reçu l’avis de fonctionnement indispensable pour accueillir les écoliers. Les élèves en première année de collège n’auront pas, non plus, tous les manuels dont ils ont besoin, suite au changement de la procédure d’accréditation des livres scolaires. Présent à l’ouverture des cours dans un lycée bucarestois, le président roumain, Klaus Iohannis, a appelé les responsables du domaine à ne plus faire de la loi de l’Education un puzzle dont les pièces changent constamment. On ne saurait avoir une Roumanie instruite en l’absence d’un système d’éducation ayant l’élève au centre de ses préoccupations et calé sur une voie prédictible, a conclu le président roumain.



    Déficit — Le déficit commercial de la Roumanie a augmenté de 33,1% durant les sept premiers mois de cette année par rapport à la même période de 2016, dépassant les 6 milliards 824 millions d’euros, peut-on lire dans un communiqué de l’Institut national de la statistique de Bucarest. La Roumanie a exporté dans d’autres pays membres de l’UE des biens pour un montant d’environ 27 milliards d’euros et en a importé pour plus de 32 milliards. Le même rapport favorable aux importations est à constater aussi dans la relation avec les partenaires extra-communautaires – 8,7 milliards d’euros de biens expédiés et 10,3 milliards d’euros de marchandises importées. Les différents types de machines et équipements de transports dominent ces échanges.



    Commémoration — Le président américain, Donald Trump, a observé lundi une minute de silence depuis la Maison Blanche, pour marquer le seizième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. Quelque 3 mille personnes, dont également des Roumains, ont été tués il y a 16 ans, lorsque les terroristes du mouvement Al-Qaïda ont détourné quatre avions qu’ils ont projetés contre des bâtiments emblématiques de la côte est. Le bilan des victimes s’est accru au fil des ans, avec la mort des personnes ayant inhalé des substances cancérigènes contenues par les débris.



    Météo — Dans les prochaines 24 heures, le mercure baissera d’un cran. Dans l’ouest, le centre, le nord et sur le relief, on attend des pluies à verse accompagnées de décharges électriques. Les quantités d’eau tombée pourront atteindre localement 20 à 25 l/m2. Des chutes de grêle sont également possibles. Les températures maximales iront de 22 à 32 degrés.


  • 11.09.2017

    11.09.2017

    Rentrée — C’est la rentrée scolaire pour plus de 2,3 millions d’enfants et adolescents roumains. Comme au début de chaque année d’étude, ces derniers temps, les élèves devront composer avec toute une série de changements introduits par les autorités du secteur, dont notamment le calendrier du baccalauréat, qui a été avancé. Dans le même temps, les enseignants pourront désormais corriger les épreuves des évaluations nationales et du baccalauréat depuis chez eux, sur des plates-formes numériques dédiées.


    En revanche, les difficultés ne manquent pas, nombre d’entre elles restant sans solution. En milieu rural notamment, un grand nombre d’établissement scolaires manquent d’équipements requis et n’ont pas reçu l’avis de fonctionnement indispensable pour accueillir les petits. Les élèves en première année de collège n’auront pas, non plus, tous les manuels dont ils ont besoin, suite au changement de la procédure d’accréditation des livres scolaires. Présent à l’ouverture des cours dans un lycée bucarestois, le président roumain, Klaus Iohannis, a appelé les responsables du secteur à ne plus faire de la loi de l’Education un puzzle dont les pièces changent constamment. On ne saurait avoir une Roumanie instruite en l’absence d’un système d’éducation ayant l’élève au centre de ses préoccupations et calé sur une voie prédictible, a conclu le président roumain.



    Déficit — Le déficit commercial de la Roumanie a augmenté de 33,1% durant les sept premiers mois de cette année par rapport à la même période de 2016, dépassant les 6 milliards 824 millions d’euros, peut-on lire dans un communiqué de l’Institut national de la statistique de Bucarest. La Roumanie a exporté dans d’autres pays membres de l’UE des biens pour un montant d’environ 27 milliards d’euros et en a importé pour plus de 32 milliards. Le même rapport favorable aux importations est à constater aussi dans la relation avec les partenaires extra-communautaires – 8,7 milliards d’euros de biens expédiés et 10,3 milliards d’euros de marchandises importées. Les différents types de machines et équipements de transports dominent ces échanges.



    09/11 — Les Etats-Unis commémorent les attaques terroristes du 11 septembre 2001, lors desquelles quelque 3 mille personnes, dont également des Roumains, ont été tués. Il y a 16 ans, les terroristes du mouvement Al-Qaïda ont détourné quatre avions qu’ils ont projetés contre des bâtiments emblématiques de la côte est. Le bilan des victimes s’est accru au fil des ans, avec la mort des personnes ayant inhalé des substances cancérigènes contenues par les débris.



    Migrants – Le président du Parlement européen Antonio Tajani a plaidé pour une harmonisation des aides aux réfugiés dans lUnion européenne, dans un entretien paru lundi dans la presse allemande, cité par lAFP. Les différences de traitements entre les Etats membres ont conduit “à une sorte de shopping” des migrants qui cherchent refuge en priorité dans les pays proposant des conditions daccueil plus favorables, a déclaré le responsable européen, estimant que cela “devait cesser”. Antonio Tajani est ainsi allé dans le sens des propos du ministre de lIntérieur allemand Thomas de Maiziere. Celui-ci a toutefois reconnu que les coûts de la vie étaient plus élevés en Allemagne que par exemple au Portugal ou en Roumanie, et quune éventuelle harmonisation devrait prendre ce facteur en compte. LAFP note que depuis 2015, lAllemagne a accueilli plus dun million de demandeurs dasile, pour beaucoup des Syriens, des Irakiens ou des Afghans.



    Festival — Un lundi musical bien divers au Festival « George Enescu » qui se poursuit dans la capitale roumaine, ainsi que dans 7 autres grandes villes du pays. A Bucarest, le public se partage aujourd’hui entre le London Philharmonic Players et l’Orchestre national russe qui, lui, jouera en la compagnie du Chœur académique de Radio Roumanie. Nous sommes ainsi entrés dans la 2e semaine de ce festival ayant programmé plus de 80 concerts et événements en tout genre, auxquels participent plus de trois mille artistes. Les concerts peuvent être écoutés en direct, en exclusivité, sur les ondes ou sur les sites internet de Radio Roumanie Musique et Radio Roumanie Culture.



    Météo — Un temps extrêmement clément pour cette période de l’année, en Roumanie, avec de la chaleur et un ciel bleu. Les maximales vont de 24 à 26 degrés sur l’ensemble du pays, avec des températures un brin plus élevées dans le sud. Pour preuve, à Bucarest nous avions 28 degrés à midi.

  • Le puzzle de la rentrée scolaire roumaine

    Le puzzle de la rentrée scolaire roumaine

    Au bout de trois mois de vacances d’été bien méritées, plus de 2,3 millions d’enfants ont réinvesti, ce lundi, les établissements scolaires de Roumanie, depuis les jardins d’enfants jusqu’aux lycées. Pour l’année scolaire 2017-2018, le ministère de l’Education nationale de Bucarest a opéré plusieurs changements, y compris dans l’organisation du baccalauréat dont le calendrier a été fortement avancé, les épreuves orales étant prévues pour le mois de février, en plein second semestre, au lieu du traditionnel mois de juin. Egalement, les enseignants pourront désormais corriger les épreuves des évaluations nationales et du baccalauréat depuis chez eux, sur des plates-formes numériques dédiées.



    Par ailleurs, le ministère a interdit l’utilisation de tous les matériels pédagogiques auxiliaires, qui passeront par une nouvelle procédure de certification, plus complexe, mise en place après l’adoption des mesures d’application par une commission composée des représentants du ministère, des syndicats enseignants, des parents et des élèves.



    Conformément à la loi de l’Education nationale, le nombre optimum d’élèves par classe est de 15 à la maternelle, 20 dans le primaire et 25 au collège et au lycée, des chiffres retenus d’ailleurs par tous les systèmes d’enseignement d’Europe.



    La réalité des classes de 36 enfants à laquelle s’ajoutent un programme scolaire chargé et des manuels controversés ont contribué à un échec éducationnel, dessiné à travers le temps et confirmé y compris par la dernière évaluation internationale PISA : la Roumanie se classe 48e sur un total de 72 pays au chapitre « les enfants détestent aller à l’école ».



    Cet appétit en berne est le résultat collatéral des faibles salaires des enseignants (pourtant, actuellement en cours d’être majorés), les rémunérations peu attractives étant à l’origine d’un corps professionnel qu’ont rejoint aussi, malheureusement, des personnes sans vocation ou avec une formation insuffisante. Il est peu probable que la situation change dans l’immédiat, d’autres difficultés venant déjà s’ajouter à celles déjà existantes.



    Par exemple, les élèves en première année de collège auront une rentrée sans manuels, à cause du changement de la procédure de sélection et d’accréditation des livres scolaires. Le ministère promet que tous les livres en question arriveront entre les mains des enfants en novembre prochain.



    Dans le même temps, en milieu rural nombre d’établissements scolaires ne devraient même pas accueillir d’élèves, car ils n’ont pas reçu les autorisations obligatoires requises — les locaux sont anciens et obsolètes, sans eau potable, avec des toilettes à l’extérieur. Dans certains cas, les autorités locales ont carrément préféré de fermer ces écoles au lieu de les remettre à neuf.



    Présent à la rentrée des classes au lycée « Gheorghe Sincai » de Bucarest, le président roumain, Klaus Iohannis, a répété ce qu’il avait dit aussi l’année dernière — « il semble, comme à l’accoutumée, que la rentrée prend par surprise certains responsables. Chaque gouvernement hausse les épaules et pointe du doigt son prédécesseur. Les choses ne s’amélioreront jamais de cette manière », a martelé le chef de l’Etat.



    Lui-même ancien enseignant de physique dans un lycée de Sibiu, au centre de la Roumanie, Klaus Iohannis a appelé les dirigeants de l’Education roumaine à changer d’approche au sujet de la loi régissant ce secteur. Elle doit cesser d’être « un puzzle dont les pièces changent continuellement et dont l’image d’ensemble s’estompe. On ne saurait avoir une Roumanie instruite en l’absence d’un système d’éducation ayant l’élève au centre de ses préoccupations et calé sur une voie prédictible », a conclu le président roumain. (trad. : Ileana Taroi, Andrei Popov)