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  • Une journée à Arad

    Une journée à Arad

    Notre guide, Casiana Alexandra Răduţ, conseillère touristique au Centre national d’information et de promotion touristique, nous apprend que la ville du même nom, le chef-lieu du département d’Arad, a une histoire très intéressante.



    « Nous l’avons surnommée la Ville des palais parce que nous avons beaucoup de beaux palais. En même temps, notre ville dispose d’un patrimoine important de style Sécession – une quarantaine de bâtiments protégés. Je voudrais en mentionner quelques-uns, que nous présentons dans le cadre de nos visites : le Palais Neuman, le Palais administratif, le Palais culturel, le Palais Földes, qui est aussi le premier bâtiment de style Sécession de la ville d’Arad, le Palais Bohus et le Palais Szantay. Parmi ceux-ci, le Palais Földes est un bâtiment emblématique à Arad. Il a été conçu par l’architecte Emil Tabacovici, qui a également eu un apport important dans la construction de Novi Sad dans la seconde partie de sa vie. C’est un palais dédié à la famille des pharmaciens Földes. On peut remarquer sur la façade les éléments de style Sécession ainsi que de nombreux archétypes utilisés à l’époque. Par exemple, Hippocrate et la déesse Hygée, qui étaient les symboles de la santé. À l’intérieur, il y a une pharmacie qui fonctionne encore aujourd’hui. Le mobilier est fabriqué à Arad, il a été conservé et il est connu des amateurs de meubles classiques, plus précisément des meubles Lengyel. »



    Et parce que notre guide a mentionné le Palais administratif, sachez qu’il a été construit entre 1872-1874 en style Renaissance, et abrite présentement l’Hôtel de ville. Il a une tour de 54 m. Il y a beaucoup d’endroits à visiter et de bâtiments à voir, mais de tous, Casiana Alexandra Răduţ, conseillère touristique au Centre national d’organisation et de promotion touristique, invite les touristes à visiter le Palais culturel, que ce soit lors de visites organisées ou individuelles.



    « Il se trouve juste derrière l’Hôtel de ville d’Arad et c’est un bâtiment éclectique, mais avec de nombreux éléments Sécession. Actuellement, c’est le siège de la Philharmonie d’Arad, la première philharmonie organisée en Roumanie. Les spécialistes sont d’avis que l’acoustique est très similaire ou même meilleure que celle de Vienne. Le Musée d’histoire partage le même bâtiment. Dans la région d’Arad, il y a des découvertes depuis l’époque dacique jusqu’à la Grande Union des Principautés roumaines de 1918. Arad a joué un rôle très important dans l’Union des Principautés roumaines. Tous les politiciens de l’époque se sont réunis à Arad afin de rédiger la déclaration qui allait être prononcée à Alba Iulia. »



    Dans la ville d’Arad, il y a aussi une citadelle avec une très belle histoire. La cité est de type Vauban et elle a été construite à l’époque de Marie-Thérèse d’Autriche. Actuellement, c’est une unité militaire et elle compte parmi les derniers bastions de ce type où il y a une unité militaire depuis sa conception et jusqu’à nos jours. Son activité n’a donc pas été interrompue depuis près de 200 ans. La citadelle est incluse dans les visites touristiques, précise Casiana Alexandra Răduţ, conseillère touristique au Centre national de formation et de promotion touristique.



    « Pour une visite d’une journée, je vous propose un tour de la ville, des palais et des églises. Vous découvrirez qu’Arad est une ville multiculturelle, et cette multiculturalité est également visible par les lieux de culte qui existent et qui témoignent de la présence de ces nationalités qui ont vécu paisiblement dans cette ville au fil du temps. Je mentionnerais la cathédrale Saint Antoine de Padoue, l’Eglise luthérienne, l’ancienne Cathédrale orthodoxe, la Synagogue néologue et l’Église serbe. Dans ce même tour, les vacanciers peuvent visiter, à deux kilomètres de la ville, la Forêt de Ceala, qui fait partie du Parc national Lunca Mureşului et qui est une oasis de tranquillité. »



    La Cathédrale Saint Antoine de Padoue est catholique, sise en plein centre-ville. Construite entre 1902 et 1904, elle est en style éclectique – avec des éléments baroques, classiques et Renaissance. Sur la même avenue principale, un autre édifice intéressant attire le regard ; c’est l’Eglise rouge, appartenant au culte évangélique luthérien, bâtie en 1905. Son nom lui vient de son matériau de construction — la brique rouge. Si on continue, on arrivera à la nouvelle et imposante Cathédrale orthodoxe, consacrée à la Sainte Trinité, finalisée en 2018, avec une très belle peinture à lintérieur.



    Dans le comté d’Arad, il y a 43 églises en bois, certaines vieilles de plus de 250 ans. 24 sont bien conservées et ont récemment été incluses dans le circuit national. La visite de ces églises pourra se faire dans le cadre du programme « Tourisme d’une journée », proposé par le Conseil départemental d’Arad.



    Pour terminer votre journée à Arad, ne manquez pas de faire une belle promenade au bord de la rivière Mureş, pleine de verdure – une activité que les gens de l’endroit apprécient. Histoire de respirer et de vivre quelques instants au rythme de la ville. Vous verrez que les gens sont très détendus ; comptez-vous parmi eux.


    (Trad. : Ligia)

  • 01.05.2021

    01.05.2021

    Coronavirus en Roumanie – Le nombre de nouveaux cas d’infection au SARS Cov 2 est à la baisse en Roumanie, tout comme celui des décès. Les autorités ont rapporté ce samedi plus de 1300 cas de contamination et 85 décès des suites de l’infection. Plus de 8 mille personnes sont actuellement hospitalisées alors que 1.277 malades sont en réanimation. La Capitale, Bucarest, n’est plus en zone rouge, vu que le taux d’incidence des cas de Covid 19 a baissé sous le seuil de 3 cas par mille habitants durant les derniers 14 jours. La Capitale et 16 autres départements du pays sont actuellement en zone jaune, alors que le reste du pays sont en zone verte. Durant cette période, à Bucarest, les magasins sont ouverts jusqu’à 21 heures et la population peut sortir jusqu’à 22 heures. Côté vaccination, quatre centres drive ont été inaugurés pour immuniser des personnes sans programmation dans leurs propres voitures. Ces centres sont situés à Bucarest, Deva, Cluj et Arad. Depuis le début de la campagne d’immunisation, le 27 décembre, plus de 3,3 millions de Roumains ont été vaccinés, dont près de 2 millions avec les deux doses.

    Samedi Saint – Aujourd’hui c’est le Samedi Saint pour les chrétiens orthodoxes et catholiques
    de rite grec de Roumanie, le dernier jour avant Pâques. En Roumanie, les
    fidèles pourront participer aux messes pascales aussi à l’intérieur de les églises
    et non seulement depuis l’extérieur, mais tout en respectant les gestes
    barrière et la distance physique. Le confinement de nuit sera suspendu durant
    la nuit de Pâques, donc à travers le pays, la circulation sera permise tout le
    long de la journée. A Jérusalem durant le samedi saint, un rituel spécial se
    déroule à l’église du Sant-Sépulcre : le miracle du Feu sacré. C’est le patriarche orthodoxe grec qui «
    reçoit » le feu dans le Saint-Sépulcre et le transmet ensuite aux fidèles dans
    l’église, mais certains témoins indiquent que « parfois, des cierges s’allument
    spontanément dans l’église ». Cet événement amène des responsables religieux
    orthodoxes à faire spécialement le déplacement pour « ramener le saint feu »
    dans leur pays. Jusqu’à 2500 fidèle peuvent participer cette année au Saint
    feu, ont fait savoir les autorités israéliennes. Et le Saint feu devrait aussi
    arriver en Roumanie.












    Mini-vacances
    Entre temps en Roumanie, les mini-vacances de Pâques et du 1er mai
    se poursuivent. Les autorités ont mobilisé d’importances forces policières afin
    d’assurer la sécurité sur les routes. Au total quelque 26 mille policiers,
    gendarmes, agents de la police aux frontières et pompiers sont prêts à
    intervenir. Les hommes de la loi sont présents aussi dans les principales
    destinations touristiques, à la montagne ou sur la côte, mais aussi à proximité
    des églises. Plus de 30 mille touristes sont attendus dans les stations
    littorales roumaines, où une centaine d’hôtels sont ouverts, occupés à hauteur
    de 70% de leur capacité, conformément aux règles imposées. Les fêtes sur la
    plage sont également interdites alors que le port du masque de protection est
    obligatoire.

    Policiers
    Une quarantaine de policiers roumains célébreront Pâques durant des missions
    internationales dans huit théâtres d’opérations extérieures, loin de leurs
    familles, fait savoir l’Inspection générale de la Police roumaine. Ils
    remplissent différentes missions de stabilisation ou de maintien de la paix,
    sous l’égide de l’ONU et de l’UE dans des pays tels Congo, Ukraine, Niger,
    Géorgie, Chypres, Centrafrique, dans les territoires palestiniennes et au Sud Soudan.

    Afghanistan – L’armée roumaine a commencé ce samedi, le 1er mai le processus de retrait de ses forces d’Afghanistan après 19 ans d’expérience dans des missions déroulées sur le théâtre d’opérations le plus complexe et le plus difficile au monde. Dans le cadre des opérations déroulées sous commande roumaine mais aussi de l’OTAN les militaires roumains ont fait preuve de professionnalisme, a déclaré le ministre de la Défense, Nicolae Ciuca. Il a souligné que les missions des militaires roumains en Afghanistan «avaient apporté de la valeur au niveau de la formation et de l’instruction dans toute l’armée roumaine ». « Le chemin de la Roumanie vers Bruxelles, où se trouvent les sièges de l’OTAN et de l’UE est passé par Kandahar, Kabul et d’autres bases d’Afghanistan ». a également ajouté Nicolae Ciuca. Tous les 615 militaires roumains et 80 tonnes de matériel et équipement militaire seront évacués avec des avions de la coalition internationale, a précisé l’administration présidentielle de Bucarest. Durant la mission antiterroriste en Afghanistan, inaugurée après les attentats du 11 septembre 2001, 27 militaires ont perdu la vie, 200 ont été blessés et 32 mille ont été déployés sur le terrain.

    Météo – Températures
    à la hausse en Roumanie, mais une météo assez instable à travers le pays. Des
    pluies et des orages sont attendus d’ailleurs à travers le pays. Les
    températures vont de 16 à 29 degrés. 23 degrés à Bucarest, sous un ciel assez
    couvert.





  • Relâchement des restrictions le 1er juin ?

    Relâchement des restrictions le 1er juin ?

    Les Roumains attendaient depuis pas mal de temps la perspective d’un retour, même progressif, à une vie normale, sans la série de restrictions et interdictions imposée par la pandémie. Selon le premier ministre roumain Florin Cîtu, le mois de juin pourrait venir avec des mesures de relâchement censées permettre le retour à une vie normale, ou au moins presque normale. Le chef du gouvernement a précisé que pour ce faire, il avait constitué un comité interministériel incluant aussi les représentants des patronats et d’autres associations professionnelles.

    Celui-ci analysera dans la période suivante, les décisions à adopter, dont plusieurs mesures de relâchement de restrictions. Florin Cîtu a souligné que pour pouvoir atteindre un tel moment, la vaccination devrait continuer d’une manière soutenue. Florin Cîtu : « Ce sont deux mois très importants pour nous, les mois d’avril et de mai parce que durant ces deux mois, quelque 8,3 millions de doses de vaccin devraient entrer en Roumanie. Ce sont des mois très importants parce qu’à la fin mai, dans le scénario le plus pessimiste, nous aurons sans nul doute 5 millions de personnes vaccinées et dans le scénario optimiste, quelque 6,3 millions de personnes vaccinées. 5 millions de personnes vaccinées signifie près de 35% de la population adulte qui devrait être vaccinée et le moment est venu, je crois de prendre en compte la relance économique vers la fin mai. Et c’est pourquoi il est très important, et là j’appelle tous les responsables politiques, membres de la coalition gouvernementale, tous les maires élus, les conseillers locaux, les présidents de Conseil départementaux – toutes ces personnes de présenter la campagne de vaccination pour que tous les Roumains puissent disposer des informations les plus récentes pour ce qui est de la campagne de vaccination. » a déclaré le premier ministre roumain.

    Il a souligné que cette opération devrait bénéficier d’une implication de l’Eglise orthodoxe, surtout dans le milieu rural où le taux d’immunisation est assez réduit actuellement. Tous les Roumains qui habitent le milieu rural devraient bénéficier de telles informations, afin de se faire vacciner, a également dit M Cîtu, qui a précisé avoir évoqué ce sujet durant une réunion avec les représentants des cultes.

    L’Eglise orthodoxe roumaine, majoritaire parmi les confessions du pays, rappelle dans un communiqué le fait qu’elle s’était souvent exprimée favorablement au sujet de la vaccination. Vasile Banescu, porte-parole de l’Eglise a précisé que dans les lieux de culte les prêtres relayent les informations présentes dans les brochures publiées par les autorités. M Banescu souligne que lui-même il s’est fait vacciner et exhorte tous les Roumains à s’informer et à prendre la meilleure décision pour leur santé et pour la santé de ceux qu’ils aiment.

    Les autorités envisagent de démarrer de nouvelles campagnes d’information vu qu’il existe le risque de recevoir de millions de doses de vaccin et de ne pas avoir des personnes souhaitant se faire immuniser. Depuis le début de la campagne d’immunisation, à la fin décembre, quelque 2,1 millions de personnes se sont fait vacciner en Roumanie dont plus de 1 million 200 mille avec les deux doses.

  • La mahala, le noyau du développement de Bucarest dans le passé

    La mahala, le noyau du développement de Bucarest dans le passé

    Bien que la première attestation documentaire de la ville de Bucarest qui nous soit parvenue date de 1459, il existe de nombreuses preuves antérieures de lhabitation de cet espace, qui sest développé, dès le début, comme une bourgade de commerçants et d’artisans. Après l’attestation officielle, l’évolution de l’endroit est telle quen 1558, le prince Mircea Ciobanul entame la construction dun palais princier, qui deviendra plus tard le noyau de la future capitale et dont les ruines, connues sous le nom de Curtea Veche (la Vieille Cour), sont encore visibles à Bucarest. Le quartier autour de la Cour princière, de léglise et de la place voisines, formaient une mahala, nom appliqué dans le passé aux petites communautés urbaines qui composaient Bucarest. Le nom d’origine turque désignait un « district » ou un « quartier » de la bourgade. À lépoque moderne, il a acquis une signification péjorative, de quartier marginal, pauvre, plein de criminalité et de promiscuité. Mais, en fait, Bucarest sest développé en coagulant des mahalale, soit de petites communautés qui, à leur tour, avaient une église au milieu, comme nous lapprend larchitecte Alexandru Buzatu.



    « À Bucarest et dans lespace roumain en général, notamment en Valachie et en Moldavie, le sens du mot « mahala » correspond fréquemment à celui du mot « paroisse ». Nous rencontrons fréquemment une mahala qui porte le même nom que la paroisse et automatiquement celui de léglise du coin. Par exemple, la mahala de Batiștei où se trouve bien évidemment léglise Batiștei. Cela caractérisait, bien évidemment, le Bucarest médiéval et celui du début de la période moderne jusquau milieu du XIXe siècle. A cette époque, la religion était une composante importante de la société et léglise était un repère important de lespace. En fait, cette ville sest développée autour des églises. Léglise est le centre communautaire et de coagulation des énergies de la ville. »



    Ces communautés urbaines, constituées de mahalale ou paroisses, peuvent être comparées à des foyers de village, estime larchitecte Alexandru Buzatu.



    « Autour du centre-ville ou du noyau où se trouvent Curtea Veche (la Vieille Cour) et la zone commerciale, divers groupes sinstallent au fil des siècles, et sorganisent en structures de type foyer de village, en se faisant bâtir des maisons. Lorsque le groupe d’habitations est relativement important, une église vient s’y ajouter, bien évidemment. Elle était bâtie soit par une communauté ou une guilde de métiers, soit par le prince régnant ou par une famille de boyards. Ces foyers de village sagglutinent autour du centre et, avec le temps, deviennent des mahalale ou des quartiers périphériques, mais aussi des paroisses, puisquils étaient regroupés autour dune église. Toute cette expansion territoriale se déroule en l’absence d’une ceinture de fortifications de la ville, élément distinctif et essentiel de Bucarest. N’ayant pas de limites, la ville s’étend de plus en plus, à travers des communautés, comme la mahala, qui n’occupaient toutefois pas beaucoup d’espace. Cependant, en l’absence des fortifications, la ville avait tout de même besoin d’une forme de défense. Cette fonction a donc été assumée par les monastères urbains et les auberges, qui sont souvent des enceintes entourées de murs de défense, plus faciles à défendre que les maisons. »



    En plus du modèle de la mahala, l’histoire de Bucarest a aussi retenu celui du binôme place-maïdan, comme l’a découvert l’architecte Alexandru Buzatu.



    « A côté de l’église, nous rencontrons fréquemment un espace libre, appelé place ou maïdan. Le mot « maïdan » vient lui aussi de la langue turque, mais il a des origines persanes. Pourquoi y a-t-il cette association entre l’église et la place ou le maïdan ? L’Église étant le centre de la communauté, il était normal qu’il y eût au moins un espace ouvert ou public autour d’elle, où pouvaient se dérouler diverses activités telles que des fêtes ou des foires commerciales. Un tel exemple est la Place Saint Antoine, à côté de Curtea Veche et de l’église Saint Antoine, où la principale foire commerciale de la ville avait fonctionné pendant très longtemps. Ensemble, l’église et la place composent le centre d’une paroisse ou d’une mahala et attirent les énergies de la vie urbaine environnante. Évidemment, le réseau des rues avoisinantes mène à ces noyaux disséminés à travers la ville. »



    Avec la modernisation de Bucarest, qui a commencé dans la seconde moitié du XIXème siècle et s’est intensifiée au XXème siècle, la ville s’est développée sur un modèle différent. Mais encore aujourd’hui, le périmètre relatif des anciennes mahalale, avec leur église respective, peut être détecté dans la conjugaison du nouveau et de lancien, qui constitue le Bucarest d’aujourd’hui.


    (Trad. : Felicia Mitraşca)


  • 16.12.2020 (mise à jour)

    16.12.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – 5.991 nouveaux cas de Covid 109 ont été rapporté ces dernières 24 heures en Roumanie, suite à 28.191 ce qui signifie un taux de positivité de plus de 21%. Le bilan total des infections est arrivé à 571.749 cas, selon les chiffres transmis mercredi par le Groupe de Communication Stratégique. 164 décès supplémentaires ont été enregistrés d’hier à aujourd’hui, portant le bilan mortel à 13.862 personnes mortes des suites de la Covid. 1.267 malades sont actuellement en soins intensifs. A l’extérieur du pays, le nombre des Roumains dépistés positifs à l’infection au Sars Cov-2 a augmenté à 7.031 alors que celui des décès s’est maintenu à 127. Le ministère de la défense mettra à la disposition des Directions de Santé Publique du pays quelque 600 militaires pour appuyer les efforts généraux de lutter contre les effets de la pandémie de Covid 19. Outre les tâches d’opérateur de call-center, les militaires réaliseront des enquêtes épidémiologiques et compléteront les bases de données réalisées dans le cadre des actions de lutte contre la pandémie de Covid 19. Les autorités recommandent aux Roumains de réduire les déplacements durant les fêtes d’hiver afin de limiter la propagation de l’infection au nouveau coronavirus. Les premières doses de vaccin seront délivrées en Roumanie le plus probablement entre Noël et le Nouvel An. Le premier transport est un lot symbolique de quelque 10 mille doses. En janvier, la Roumanie recevra 600 mille doses et cette quantité augmentera d’un mois à l’autre.

    Baromètre – 47,3% des Roumains affirment que l’Etat a transgressé la liberté religieuse des cultes durant la pandémie alors que 35,7% des personnes interviewées affirment qu’il était normal que l’activité des Eglises et des cultes soit soumis à des restrictions, selon le premier baromètre de la vie religieuse, réalisé par le Centre de recherches sociologiques, LARICS, en partenariat avec le Secrétariat d’Etat aux cultes et l’Institut de Sciences politiques et relations internationales de l’Académie roumaine. Selon le baromètre, seuls 15,9% des participants à l’étude affirment que l’Etat a très bien collaboré avec les églises et très bien communiqué les mesures entreprises. Au chapitre confiance, après l’Eglise avec 71,2% en deuxième position se trouve l’armée avec 61,8% et l’Académie roumaine, avec 45,6%. Le gouvernement, le parlement et les partis politiques occupent la dernière place pour ce qui est du degré de confiance des Roumains, selon la recherche, réalisée du 30 novembre au 7 décembre sur un échantillon de mille personnes, validé selon les chiffres de l’Institut national de la statistique.

    Politique – Le président Klaus Iohannis a signé mercredi le décret présidentiel sur la convocation du futur parlement, lundi le 21 décembre. Aux termes de la Constitution, le législatif nouvellement élu se réunit à la demande du chef de l’Etat dans au un délai maximum de 20 jours depuis les élections. La Chambre des Députés et le Sénat sont légalement constitués après la validation de deux tiers des mandats de parlementaires et après leur serment d’investiture. Les négociations de Bucarest entre le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie Plus et l’Union démocrate magyare de Roumanie pour la création d’une coalition de gouvernement de centre – droit ont été à nouveau suspendues mardi. Les trois partis politiques continuent à se disputer le partage des fonctions de premier ministre, de président de la Chambre des Députés et du Sénat. Les libéraux soutiennent l’ex premier ministre Ludovic Orban à la tête de la Chambre des Députés, alors que le co-président de l’USR Plus, Dan Barna, a proposé pour ces fonctions Catalin Drula, le leader des députés de l’Union Sauvez la Roumanie. Dan Barna a proposé aussi la création de trois postes de vice-premier ministre occupés par chacun des trois partis de la coalition, une annonce critiquée tant le PNL que par l’UDMR. Sur toile de fond de tensions, le PSD menace de boycotter la réunion de lundi pour valider le nouveau Parlement. Les sociaux-démocrates sont mécontents de la manière dont les positions clé dans le législatif et dans le prochain gouvernement sont partagées. Les responsables du PSD sont convaincus que la solution correcte dans les conditions de l’actuelle pandémie est un gouvernement d’union nationale, incluant toutes les forces politiques ayant accédé au Parlement de Bucarest. Le professeur Alexandru Rafila est la proposition du PSD pour les fonctions de premier ministre, alors que le PNL soutient l’actuel ministre des finances, Florin Cîtu. Les représentants de l’AUR, formation politique nationaliste affirmes qu’ils participeraient à la réunion et qu’un éventuel boycotte serait un geste d’irresponsabilité politique. Le président roumain, Klaus Iohannis mènera un nouveau round de négociations avec les partis politiques parlementaires pour désigner un candidat aux fonctions de premier ministre puisque selon le chef de l’Etat, suite aux consultations de lundi aucune nomination ne peut être faite.

    Révolution 1989 – La municipalité de Timisoara et les associations de révolutionnaires de cette ville de l’ouest de la Roumanie, marquent à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 22 décembre les 31 ans écoulés depuis la révolution anticommuniste de 1989. Les manifestations se déroulent cette année dans un format restreint à cause de la pandémie de Covid 19. La réunion festive du Conseil local, à laquelle l’invité d’honneur est l’ambassadeur des Etats-Unis, Adrian Zuckerman, ouvre la série des cérémonies de commémoration des héros tombés à Timisoara. Pour que le sacrifice des héros puisse avoir une certaine signification, a dit Zuckerman, la Roumanie devrait devenir une démocratie stable et prospère ne permettra plus que les actions injustes du passé. Jeudi c’est une journée de deuil à Timisoara, première ville roumaine à être libérée du communisme, un régime qui a duré 45 ans. Mardi, le parlement de Budapest a commencé sa réunion par rendre hommage à la révolte populaire de Timisoara, qui en 1989 a mené à la chute du dictateur communiste roumain Nicolae Ceausescu. János Latorcai, vice-président du Législatif hongrois a rappelé que des centaines de Magyars et de Roumains, ont essayé d’empêcher que le pasteur réformé László Tőkés, soit évacué de sa maison, action qui s’est transformée en une protestation massive, qui a mené à la chute du régime. La révolte contre le régime de Ceausescu a éclaté à Timisoara, le 16 décembre 1989 et s’est propagée le 21 décembre à Bucarest et dans les autres villes du pays. Un millier de personnes sont décédées et quelque 3 mille ont été blessées dans les combats qui ont eu lieu en Roumanie, l’unique pays de l’Europe communiste où le changement de régime a eu lieu par la violence et qui a exécuté les ex-dirigeants communistes.

    Macédoine – La Roumanie a fermement et constamment soutenu les aspirations nord-atlantiques de la Macédoine du Nord, et figuré parmi les premiers alliés à avoir ratifié le protocole d’adhésion à l’OTAN en février 2019, a affirmé mercredi le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu. Il a participé à une conférence de presse commune aux côtés de son homologue de la Macédoine du Nord, Bujar Osmani qui fait une visite officielle en Roumanie. Bogdan Aurescu a réitéré la disponibilité de la Roumanie d’offrir de l’assistance à la République de Macédoine du Nord dans le contexte des préparatifs visant à ouvrir les négociations d’adhésions à l’UE. Bujar Osmani a remercié Bucarest pour l’appui offert à la Macédoine du Nord. Il a souligné que la Roumanie, en tant que pays se trouvant dans le voisinage des Balkans d’Ouest « a non seulement un intérêt direct pour que celui-ci se développe et intègre l’UE, mais constitue un excellent connaisseur des relations entre les Etats de la région ». Les pourparlers ont visé l’état et les perspectives de la consolidation de la coopération bilatérale dans tous les domaines d’intérêt commun, notamment sur la dimension économique.

  • 16.12.2020

    16.12.2020

    Coronavirus en Roumanie – Plus de 6 mille nouveaux cas de Covid 19 et plus de 200 décès ont été rapportés mardi en Roumanie, selon les chiffres transmises par le Groupe de Communication Stratégique. Le bilan total de la pandémie a dépassé les 565 mille cas d’infection, alors que le nombre des décédés touche les 13.700. Le nombre des malades en soins intensifs demeure élevé – soit 1.255. Le ministère de la défense mettra à la disposition des Directions de Santé Publique du pays quelque 600 militaires pour appuyer les efforts généraux de lutter contre les effets de la pandémie de Covid 19. Outre les tâches d’opérateur de call-center, les militaires réaliseront des enquêtes épidémiologiques et compléteront les bases de données réalisées dans le cadre des actions de lutte contre la pandémie de Covid 19. Les autorités recommandent aux Roumains de réduire les déplacements durant les fêtes d’hiver afin de limiter la propagation de l’infection au nouveau coronavirus. Les premières doses de vaccin seront délivrées en Roumanie le plus probablement entre Noël et le Nouvel An. Le premier transport est un lot symbolique de quelque 10 mille doses. En janvier, la Roumanie recevra 600 mille doses et cette quantité augmentera d’un mois à l’autre.

    Négociations politiques – Les négociations de Bucarest entre le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie Plus et l’Union démocrate magyare de Roumanie pour la création d’une coalition de gouvernement de centre – droit ont été à nouveau suspendues mardi. Les trois partis politiques continuent à se disputer le partage des fonctions de premier ministre, de président de la Chambre des Députés et du Sénat. Les libéraux soutiennent l’ex premier ministre Ludovic Orban à la tête de la Chambre des Députés, alors que le co-président de l’USR Plus, Dan Barna, a proposé pour ces fonctions Catalin Drula, le leader des députés de l’Union Sauvez la Roumanie. Dan Barna a proposé aussi la création de trois postes de vice-premier ministre occupés par chacun des trois partis de la coalition, une annonce critiquée tant le PNL que par l’UDMR. Sur toile de fond de tensions, le PSD menace de boycotter la réunion de lundi pour valider le nouveau Parlement. Les sociaux-démocrates sont mécontents de la manière dont les positions clé dans le législatif et dans le prochain gouvernement sont partagées. Les responsables du PSD sont convaincus que la solution correcte dans les conditions de l’actuelle pandémie est un gouvernement d’union nationale, incluant toutes les forces politiques ayant accédé au Parlement de Bucarest. Le professeur Alexandru Rafila est la proposition du PSD pour les fonctions de premier ministre, alors que le PNL soutient l’actuel ministre des finances, Florin Cîtu. Les représentants de l’AUR, formation politique nationaliste affirmes qu’ils participeraient à la réunion et qu’un éventuel boycotte serait un geste d’irresponsabilité politique. Le président roumain, Klaus Iohannis mènera un nouveau round de négociations avec les partis politiques parlementaires pour désigner un candidat aux fonctions de premier ministre puisque selon le chef de l’Etat, suite aux consultations de lundi aucune nomination ne peut être faite.

    Révolution
    1989 –
    La municipalité de Timisoara et
    les associations de révolutionnaires de cette ville de l’ouest de la Roumanie,
    marquent à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 22 décembre les 31 ans écoulés
    depuis la révolution anticommuniste de 1989. Les manifestations se déroulent
    cette année dans un format restreint à cause de la pandémie de Covid 19. La
    réunion festive du Conseil local, à laquelle l’invité d’honneur est l’ambassadeur des Etats-Unis, Adrian
    Zuckerman, ouvre la série des cérémonies de commémoration des héros tombés à
    Timisoara. Jeudi c’est une journée de deuil à Timisoara, première ville
    roumaine à être libérée du communisme, un régime qui a duré 45 ans. Mardi, le
    parlement de Budapest a commencé sa réunion par rendre hommage à la révolte
    populaire de Timisoara, qui en 1989 a mené à la chute du dictateur communiste
    roumain Nicolae Ceausescu. János Latorcai, vice-président du Législatif
    hongrois a rappelé que des centaines de Magyars et de Roumains, ont essayé
    d’empêcher que le pasteur réformé László Tőkés, soit évacué de sa maison et
    lorsque cela a échoué, action qui s’est transformée en une démonstration de
    masse, qui a mené à la chute du régime. La révolte contre le régime de
    Ceausescu a éclaté à Timisoara, le 16 décembre 1989 et s’est propagée le 21
    décembre à Bucarest et dans les autres villes du pays. Un millier de
    personnes sont décédées et quelque 3 mille ont été blessées dans les combats
    qui ont eu lieu en Roumanie, l’unique pays de l’Europe communiste où le
    changement de régime a eu lieu par la violence et qui a exécuté les ex-dirigeants
    communistes.

    Baromètre – L’Eglise, l’armée et l’Académie roumaine occupent les premières places pour ce qui est du degré de confiance accordé aux Roumains, conformément au premier baromètre de la vie religieuse de Roumanie, rendu public mercredi à Bucarest. Selon le baromètre, réalisé par le Centre de recherches sociologiques, LARICS, en partenariat avec le Secrétariat d’Etat aux cultes et l’Institut de Sciences politiques et relations internationales de l’Académie roumaine au chapitre confiance, après l’Eglise avec 71,2% en deuxième position se trouve l’armée avec 61,8% et l’Académie roumaine, avec 45,6%. Le gouvernement, le parlement et les partis politiques occupent la dernière place pour ce qui est du degré de confiance des Roumains, selon la recherche, réalisée du 30 novembre au 7 décembre sur un échantillon de mille personnes.

    Affaires Etrangères – Le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu entame aujourd’hui des consultations politiques avec son homologue macédonien, Bujar Osmani, qui effectue une visite officielle à Bucarest. Les pourparlers visent l’état et les perspectives de la consolidation de la coopération bilatérale dans tous les domaines d’intérêt commun, notamment sur la dimension économique. Dans le cadre des consultations les deux hommes évoqueront aussi l’appui que la Roumanie accordera à l’agenda européen de la République de la Macédoine du Nord mais aussi les politiques d’élargissement de l’UE, la sécurité et les relations au sein de l’OTAN, la coopération au niveau régional, mais aussi dans le cadre des organisations internationales. Bogdan Aurescu évoquera aussi la disponibilité de la Roumanie d’offrir de l’Assistance à la République de la Macédoine du Nord dans le contexte des préparatifs en vue de l’ouverture des négociations d’adhésion à l’UE a précisé le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest.

    Météo – Températures élevées en Roumanie pour cette période de l’année, même si le ciel est nuageux sur l’est et le sud. Les températures vont de – 3 à 9 degrés. 5 degrés en ce moment à Bucarest.

  • La grotte de Ialomita

    La grotte de Ialomita

    C’est un endroit surprenant et fascinant à la fois, selon la plupart des touristes qui s’y rendent. A l’entrée dans la grotte se trouve le monastère de Ialomita, érigé au 16e siècle, par les soins du voïvode valaque Mihnea le Méchant. La grotte prend son nom de la rivière Ialomita, dont la source est à retrouver à une dizaine de kilomètres de là, tout près du cirque glaciaire Obârsia Ialomitei, situé sous le sommet de Gavanele, à une altitude de 2479 mètres.

    Manole Topoliceanu, un des guides de la Grotte de Ialomita, nous propose une brève présentation des lieux. La grotte, qui est traversée par un ruisseau, est formée de galeries et de salles. Ecoutons Manole Topoliceanu : « La grotte de Ialomita se trouve dans la localité de Moroieni, du comté de Dâmbovita, à 1560 mètres d’altitude. Sa longueur totale est de 1208 mètres, dont 480 mètres sont accessibles et aménagés pour accueillir des visiteurs. La grotte est composée de plusieurs salles et galeries. Parmi les plus importantes, mentionnons la salle de Mihnea Voda, où se trouve une petite église datant des années 1508, vouée aux Saints apôtres Pierre et Paul. Puis, les touristes peuvent visiter la Salle de Décébale et la Salle des lacs. Dans cette dernière, se trouve une chute d’eau, baptisée la cascade à l’eau vivante. La suivante est la Salle des ours, la plus imposante et la plus belle de toutes. Elle s’étale sur 70 mètres. Ce fut ici que l’on a trouvé des squelettes entiers de l’espèce de l’ours des cavernes, Ursus spelaeus. Enfin, je mentionnerais le « Chemin des eaux » et l’autel, soit le point terminus de la visite.

    Ce site touristique est chargé de légendes. En contrebas de l’entrée dans la Grotte de Ialomita, se trouve un ancien sépulcre des moines ayant vécu sur ces lieux, il y a plusieurs siècles. On dit qu’une des dalles funéraires est constamment chaude. Par ailleurs, le point final de la visite, à savoir l’autel où officiaient les moines, est d’une rare beauté. C’est ici que se trouve la source du ruisseau qui alimente la Salle des lacs et une très belle cascade, à l’eau pure, sans aucune bactérie, considérée comme l’eau bénite des Daces, le peuple qui habitait l’espace roumain avant la conquête romaine. La température de l’air dans les galeries varie de 4 et 16 degrés, alors que l’humidité est de 85 à 100%.

    La grotte en est actuellement à sa dernière étape d’évolution, les phénomènes de formation des structures calcaires s’étant achevés. Cet aspect, ainsi que la structure presque plane, avec de très petites différences de niveau, ont permis aux autorités d’aménager entièrement la grotte pour qu’elle puisse accueillir des touristes. Des allées et des escaliers en bois ont été construits et le système d’éclairage est tout à fait spectaculaire. La grotte de Ialomita est visitable n’importe quel jour de l’année, de 9 heures à 16 heures, en compagnie d’un guide spécialisé.

    Autant de bonnes raisons pour visiter la grotte de Ialomita et même pour prévoir un séjour dans la contrée. Déjà la neige est au rendez-vous dans le sud de la Roumanie et notamment dans les montagnes. Quoi de mieux que d’attendre l’arrivée de Père Noël dans un décor féerique dans la région de la grotte de Ialomita?

  • Zărnești

    Zărnești

    Plus précisément, Zărnești est sis au pied de l’un des massifs les plus spectaculaires de Roumanie, Piatra Craiului. Vous y trouverez un parc-musée, une église d’art médiéval construite il y a plus de cinq siècles, un parc d’aventures et une réserve d’ours, unique en Roumanie et qui s’étale sur 70 hectares. La zone est propice aux randonnées pédestres ou à vélo, aux excusions en montagne et à l’alpinisme, ainsi qu’à l’observation de la faune.


    Notre invité, Ștefan Balogy, le coordinateur du Centre d’information et de promotion du tourisme, nous a fourni plus de détails :



    « La destination touristique de Zărnești, Piatra Craiului a reçu, cet été aussi, la visite de nombreux passionnés de montagne, en quête d’expériences uniques ou de détente. Le point fort de cet endroit est sans doute le Massif de Piatra Craiului, qui attire les visiteurs comme un aimant. Le Parc national est également le plus visité de Roumanie. En plus des randonnées classiques, dans les gorges calcaires de Zărnești, dans la vallée de Crăpătura ou bien des randonnées au chalet Curmătura, où vous serez accueilli avec la traditionnelle tarte au fromage frais et aux pommes, vous pouvez emprunter les trajets sur la crête de Piatra Craiului. L’automne est la saison idéale pour de tels itinéraires, mais ces derniers s’adressent aux randonneurs expérimentés. Et c’est toujours en automne que l’on organise des tours photo dans la forêt du Parc national de Piatra Craiului, mais aussi dans les villages de la région, à Măgura et Peştera. Je recommanderais aussi des visites d’observation des animaux. Une attraction spéciale de la zone est la réserve d’ours bruns Libearty, la plus étendue d’Europe et qui accueille le plus grand nombre d’animaux. Elle est visitable en cette période de l’année. »



    La réserve d’ours de Zărnești abrite 108 animaux ayant vécu auparavant en captivité, dans des endroits totalement inadéquats. Vu les contraintes de la crise sanitaire, les visitent ont lieu en groupe de 30 personnes maximum. Les propriétaires de pensions touristiques ont eux aussi pris les mesures qui s’imposent, précise Stefan Balogy, notre interlocuteur :



    « Qu’y a-t-il de plus relaxant que d’être logé en pleine nature, avec une vue magnifique sur le Massif de Piatra Craiului? Nous avons un avantage. Nos structures dhébergement touristique sont généralement de petite taille, avec beaucoup d’espace tout autour, ce qui garantit aux touristes non seulement l’intimité, mais aussi la sécurité sanitaire dans le contexte de la pandémie. Les mesures prises par les hôtes sont conformes aux réglementations imposées par les autorités. J’ai à vous signaler une nouveauté. A partir de cette saison, les touristes peuvent également louer des vélos électriques. Et ce n’est pas tout. Le train qui relie Brașov et Zărnești dispose d’espaces spéciaux pour le transport des vélos, grâce au partenariat conclu avec la société de transport ferroviaire. »



    Pour plus de détails sur les objectifs touristiques de la contrée ou bien pour se procurer les cartes de randonnée, vous pouvez visiter le Centre national de promotion et d’information touristiques de Zărnești ou son site Internet.





  • Quelle est la place de l’éducation sexuelle dans l’école roumaine?

    Quelle est la place de l’éducation sexuelle dans l’école roumaine?

    LESC na pas sa place dans les écoles roumaines, en raison notamment de la position extrêmement intransigeante à ce sujet de lEglise orthodoxe roumaine selon laquelle de telles classes seraient « un attentat à linnocence des enfants ». Et pourtant, on parle dun pays où en 2018, les statistiques faisaient état de presque 19000 adolescentes de moins de moins de 19 ans devenues mères. Pourquoi léducation sexuelle pose-t-elle autant de problèmes aux Roumains et quel impact pourrait-elle avoir sur les enfants, voilà des aspects que Ioana Stancescu de RRI a evoqué avec la psychologue Raluca Petru.




  • 17.04.2020

    17.04.2020

    Ordonnance
    militaire
    – Les autorités de Bucarest ont émis une
    nouvelle ordonnance militaire, la 9ème depuis le début de l’état d’urgence
    en Roumanie. Le document prévoit, entre autres, la prolongation pour 14 jours de
    la suspension des vols vers dix pays : Royaume-Uni, Irlande, Etats-Unis, Autriche,
    Belgique, Pays-Bas, Italie, France, Allemagne, Turquie et Iran. Aussi, les marins
    sont exemptés du respect des normes d’isolement à l’entrée sur le territoire
    roumain s’ils ne présentent pas de symptômes liés à l’infection au nouveau
    coronavirus et sont soumis aux règles déjà en vigueur pour les chauffeurs
    routiers et pour le personnel navigant des compagnies aériennes. Les
    travailleurs transfrontaliers qui exercent leur activité à la frontière avec la
    Bulgarie seront eux aussi exemptés d’isolement, à condition de ne pas présenter
    de symptômes spécifiques au coronavirus. Par ailleurs, l’interdiction d’exportation
    de céréales et de produits dérivés a été levée, car la sécurité alimentaire du
    pays devrait être assurée d’ici la prochaine récolte.




    Coronavirus
    en Roumanie
    – Le premier ministre Ludovic Orban a
    encore souligné le fait que le pic de l’épidémie de coronavirus n’avait pas encore
    été atteint en Roumanie et que cela devait se produire entre le 1er
    et le 5 mai. C’est pourquoi M. Orban demande à nouveau aux citoyens de sortir de
    chez eux uniquement en cas de besoin urgent. L’intention de l’exécutif est de
    permettre aux élèves et étudiants de finir l’année en cours selon le calendrier
    initial, y compris pour ce qui est des examens de fin d’année. Une réouverture
    des écoles est alors envisagée après le 15 mai. Les autorités roumaines font
    état, jusqu’à présent, de 8.067 cas d’infection au Sars-Cov-2, dont près de
    1.000 enregistrés parmi le personnel médical, notamment de Suceava (dans le
    nord-est) et de Bucarest. 1.508 personnes ont guéri et 400 sont décédées. Près
    de 22.000 personnes sont en quarantaine institutionnalisée et plus de 50.000 sont
    en isolément à domicile.




    Economie – Un programme national de soutien aux PME, qui pourront contracter
    des prêts bancaires à taux 0 sans frais, démarre aujourd’hui en Roumanie. L’Etat
    couvrira le taux d’intérêt et les frais bancaires de ces emprunts, pour une valeur
    totale de 15 milliards de lei (soit 3,1 milliards d’euro). Selon le ministre
    des Finances Florin Cîţu, ce programme s’adresse à toutes les PME de Roumanie, pas uniquement
    à celles affectées par la crise actuelle. C’est une manière de faire repartir l’économie
    roumaine et de soutenir environ 600.000 emplois, dans un premier temps, a
    précisé le ministre. Les entreprises qui veulent obtenir ce financement doivent
    s’inscrire sur le site imminvest.ro.




    Fête – Les chrétiens orthodoxes, qui comptent pour plus de 85% de la
    population de la Roumanie, ainsi que les catholiques de rite grec fêtent Vendredi
    saint aujourd’hui. Mais cette année les messes sont célébrées à huis clos, à
    cause des mesures strictes de distanciation sociale adoptées pour combattre la
    pandémie de coronavirus. Les fidèles peuvent toutefois les suivre en direct depuis
    chez eux, à la radio, à la télévision ou sur Internet.






    Coronavirus
    dans le monde
    – L’impact économique et social de la
    pandémie de coronavirus suscite de plus en plus d’inquiétudes, selon la presse
    internationale. Les experts cités par The
    New York Times estiment que c’est la fin de l’économie telle qu’on la
    connaissait et que le dégrée d’interdépendance des Etats sera sûrement repensé.
    L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) anticipe une baisse
    dramatique de la demande de pétrole cette année en raison de la paralysie
    économique généralisée due au Covid-19 et confirme déjà « un choc
    historique, brutal, extrême et d’ampleur planétaire » pour le marché de l’or
    noir, relate le quotidien belge Le Soir.
    Stratfor, une des plus influentes
    sociétés américaines de renseignements, prévoit des récessions profondes et qui
    se prolongeront longtemps après la fin de la crise sanitaire en France, Italie,
    Espagne, Grèce et Portugal, ce qui générera une nouvelle vague de mouvements
    nationalistes perturbants. L’Europe a besoin d’un nouveau plan Marshall, d’investissements
    publics et privés immenses pour reconstruire l’économie et créer de nouveaux
    emplois, déclarait, une semaine avant le sommet des chef d’Etat et de
    gouvernement prévu le 23 avril, la présidente de la Commission européenne
    Ursula von der Leyen, citée par le quotidien italien La Repubblica. Euronews,
    de son côté, estimait que la Roumanie, où le système de santé est vétuste et sous-financé,
    a réussi avec un certain succès à s’approvisionner en fournitures médicales sur
    le marché international. La chaîne européenne d’information parle également de
    la création du programme RescEU, un centre de stockage européen pour l’achat et
    le stockage en commun.






    Météo – Il fait chaud en Roumanie pour cette période de l’année. Le ciel est
    variable, plutôt nuageux sur le nord du pays où l’on attend localement des averses.
    Les températures maximales vont de 18° à 25°, avec 19° à midi à Bucarest.

  • Fêter Pâques en confinement

    Fêter Pâques en confinement

    Rues désertes, écoles et universités, boutiques et frontières fermées, la pandémie qui touche la planète depuis quelques mois déjà, laisse des traces partout. A l’heure où l’on parle, en Roumanie, le bilan des décès et des cas d’infection s’alourdit d’un jour à l’autre, malgré les mesures d’isolement sévères, adoptées dernièrement. Imposée par les autorités par décret d’urgence, la distanciation sociale impacte les fêtes de Pâques.

    A partir du lundi, 13 avril, les chrétiens orthodoxes et uniates commencent la Semaine sainte, dite de la Passion, précédant le dimanche de Pâques. Afin d’éviter les rassemblements, l’Eglise orthodoxe roumaine a mis en place des mesures sans précédent. Les prêtres continueront à officier la messe, mais pour une fois, les fidèles l’écouteront depuis chez eux, grâce à des vidéo- transmission en ligne. La confession et la communion se feront à domicile et les prêtres qui s’en chargent se verront obligés à porter un masque et des couvre-chaussures et de bien désinfecter leurs mains.

    Cette année, le samedi de Pâques, à minuit, quand normalement, toutes les cloches des églises résonnent pour marquer la Résurrection du Christ, les fidèles sont invités à rester chez eux, à la fenêtre ou sur leurs balcons, une chandelle à la main, pour s’adresser le salut pascal orthodoxe « Le Christ est ressuscité! En vérité Il est ressuscité ».Afin de renouer avec une tradition lancée en 2009, des représentants du Patriarcat orthodoxe roumain se rendront cette année aussi à Jérusalem, pour ramener à bord d’un avion spécial, le Feu sacré que des bénévoles le partageront par la suite aux fidèles. Cette année, plus de deux milliards de catholiques et de protestants du monde entier ont célébré Pâques, le dimanche, 12 avril.

    Dans le contexte de l’actuelle pandémie de coronavirus, les messes se sont déroulées dans des églises vides et ont été mises en ligne à l’intention des fidèles restés chez eux, à l’abri. Au Vatican, en l’absence des milliers de fidèles venus normalement du monde entier, le Pape François a délivré son traditionnel message Urbi et orbi depuis la basilique Saint-Pierre et non depuis la loggia de la basilique. Le Souverain pontife a plaidé en faveur « d’une contagion de l’espoir dans un monde « opprimé par une pandémie qui met à dure épreuve l’humanité ». Le Saint Père a aussi répété son appel à « un cessez-le-feu mondial et immédiat dans toutes les régions du monde ». « Ce n’est pas le temps de continuer à fabriquer et à trafiquer des armes, dépensant des capitaux énormes qui devraient être utilisés pour soigner les personnes et sauver des vies », a-t-il lancé dans son message diffusé en direct dans le monde entier. (Ioana Stancescu)

  • A la découverte d’Arad

    A la découverte d’Arad

    Nous allons tout d’abord découvrir le chef – lieu éponyme, qui s’enorgueillit d’un riche patrimoine culturel et historique. Véritable musée en plein air, la ville d’Arad interpelle par la variété des styles architectoniques de ses édifices, remontant aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Pourtant, les alentours de la ville valent eux aussi le détour.

    Un de nos guides, Levente Bognar, est adjoint au maire de la ville d’Arad. Il passe en revue les atouts de cette destination touristique. « Porte d’entrée de la Roumanie, ouverte à l’Occident, Arad est une ville multiethnique et multiconfessionnelle. Les différentes ethnies qui cohabitent en bonne harmonie lui confèrent un volet multiculturel aussi, présent depuis des siècles. Nous avons un riche patrimoine architectural, de beaux édifices majestueux, miroir de l’histoire de la ville vielle de plus de 200 ans. Arad est également une ville dynamique, de par sa tradition industrielle. Il suffit de rappeler que c’est là que fut fabriquée la première auto de la région, baptisée Márta. Je recommande aussi aux visiteurs de se rendre au centre-ville, histoire d’admirer le bâtiment qui abrite l’Hôtel de Ville, ensuite le Palais de la culture, récemment restauré et où la Philharmonie d’Arad donne des concerts. Nous avons aussi des espaces culturels de niveau européen et une offre étoffée de loisirs. Nous espérons introduire bientôt dans le circuit touristique la Cité d’Arad. Dressée entre les années 1760-1780, elle est demeurée intacte. »

    Si vous êtes de passage à Arad, nous vous conseillons de visiter le Palais Administratif, un des bâtiments les plus imposants de la ville et sans doute la plus belle mairie de Roumanie, affirme Ralu Cotrău, porte parole de la municipalité: « Toujours au centre-ville, on peut admirer le Théâtre « Ioan Slavici » et le Palais de la culture, récemment restauré, dont l’intérieur somptueux est d’une beauté à couper le souffle. La Tour d’eau est un autre site intéressant; du haut de ses 35 mètres, on peut découvrir un magnifique panorama de la ville. Un large espace d’expositions s’y étale sur cinq niveaux. A ne pas rater, non plus, les bâtiments anciens et les palais de la ville, notamment ceux qui se trouvent le long du boulevard de la Révolution: le palais Neuman, le Palais de la Justice et le Palais de la Banque centrale, autant d’exemples raffinés d’architecture éclectique ou néoclassique. S’y ajoute la cité d’Arad, une forteresse transylvaine de style Vauban et la Maison au cadenas ou Maison aux boulets ainsi appelée en raison des 17 boulets de canons encastrés dans ses murs. »

    Arad compte de nombreuses églises, pour la plupart baroques: l’église du monastère Saint Siméon le Stylite, l’Eglise serbe St. Pierre et Paul, ou la cathédrale Saint Antoine de Padoue, bâtie en 1904, dans le style Renaissance. Ecoutons à nouveau Ralu Cotrău, porte parole de la municipalité d’Arad : Nous vous conseillons également de visiter également le Parc de la Réconciliation, le Musée d’art et d’ethnographie « Eugen Popa», le bâtiment de la première école pédagogique roumaine de Transylvanie, appelée « Preparandia » et le Musée de la confiserie. A cela s’ajoutent la vieille cathédrale et la Gare, elle aussi remise à neuf. Enfin, je ne saurais oublier de mentionner le fait qu’à longueur d’année, la ville d’Arad accueille une centaine d’événements culturels et artistiques.

    Parmi ces événements figurent la Fête de la ville, célébrée au mois d’août et qui s’étale sur dix jours ou encore la Foire de Noël. Les alentours de la ville sont tout aussi attrayants. Parmi les sites à visiter il convient de mentionner le Musée de lavigne et du vin de Ghioroc, qui recèle plus de 50.000 bouteilles de vins de différents âges et cépages : Riesling, Mustoasă, Fetească, vin Rouge de Bourgogne, Cabernet, Merlot. Les vedettes de la collection sont quelques bouteilles de Riesling italien de 1926. A Ghioroc se trouve aussi un Musée du tram électrique – pas du tout par hasard, car c’est ici qu’a été créée la première ligne de tram électrique d’Europe Orientale et la 8e au monde. On peut prendre aujourd’hui encore l’ancien tram du vignoble, appelé la « Flèche Verte ».

    Levente Bognar: Dans le vignoble d’Arad on produit surtout le vin connu sous le nom de Cadarca de Miniș, mais aussi d’autres variétés que l’on peut déguster sur place. Tout près, il y a l’église Maria Radna, récemment rénovée et qui est un véritable lieu de pèlerinage et puis des cités médiévales. Au nord de la contrée, on peut visiter le monastère de Hodoș-Bodrog et celui de Gai.

    Le Centre d’information et de promotion touristique de la ville d’Arad met à la disposition des touristes des cartes et des matériels en roumain, anglais, hongrois et allemand. Cette rubrique a été réalisée avec l’appui du Département pour les relations interethniques au sein du gouvernement roumain. (Trad. Mariana Tudose)

  • La semaine du 27 mai au 2 juin 2019

    La semaine du 27 mai au 2 juin 2019

    Le pape François visite la Roumanie


    « Je suis heureux de me trouver dans votre pays, à un moment où la Roumanie exerce la présidence du Conseil de l’Union européenne », a déclaré le pape François, à son arrivée à Bucarest, à l’invitation du président Klaus Iohannis et de l’Eglise catholique de Roumanie. Le Souverain Pontife a salué les progrès enregistré par le pays durant les trois décennies post-communistes, mais il a aussi parlé d’un des coûts de la transition qu’est l’émigration de millions de Roumains et le dépeuplement des villages. Le pape a rendu un hommage aux fils et aux filles de la Roumanie, qui, par les sacrifices qu’ils fonts ; enrichissent, matériellement et spirituellement, leurs pays d’accueil. A son tour, le président Iohannis a exprimé sa joie de souhaiter, au nom des tous les Roumains, la bienvenue au Saint-Père. Il a remercié l’Eglise catholique pour l’hospitalité qu’elle offre à la diaspora roumaine d’Europe occidentale. Le chef de l’Etat roumain a aussi évoqué la présence à Bucarest du pape Jean-Paul II, en 1999, lorsque la Roumanie était devenue le premier pays majoritairement orthodoxe jamais visité par un Souverain pontife. A Bucarest, le pape François s’est également entretenu avec la première ministre Viorica Dăncilă, avec le patriarche Daniel et les membres du Synode de l’Eglise orthodoxe roumaine. Le voyage apostolique en Roumanie du chef de l’Eglise catholique, placé sous la devise « Cheminons ensemble ! », inclut des déplacements au sanctuaire marial de Şumuleu Ciuc (au centre de la Roumanie, une zone à population majoritaire d’ethnie hongroise), à Iaşi (la plus grande ville de l’est du pays où vit une nombreuse communauté de confession romaine-catholique) et à Blaj (au centre de la Roumanie, ville capitale spirituelle des grecs-catholiques roumains, où sept évêques, morts en martyrs sous le régime communiste, seront béatifiés dimanche).



    L’opposition remporte le scrutin européen


    Par leur vote de dimanche 26 mai, les électeurs roumains envoient au Parlement européen des représentants de 6 formations politiques, indiquent les résultats partiels communiqués par le Bureau électoral central de Bucarest. Le Parti national libéral, principale force de lopposition de droite, a obtenu le plus grand score — près de 27% des suffrages exprimés. Il est suivi par le Parti social-démocrate principale composante de la coalition au pouvoir, avec 22,5%, et par lAlliance 2020 Union Sauvez la Roumanie – PLUS, avec 22,4%. Les trois autres formations politiques sont le parti PRO România (de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta) qui a été voté par 6,6% des électeurs et lUnion démocrate des Magyars de Roumanie (représentante de la minorité magyare) et le Parti du Mouvement Populaire (de l’ancien président Traian Basescu). Ces deux dernières formations politiques ont réussi à franchir le seuil électoral de 5%. Pour sa part, lAlliance des libéraux et des démocrates, partenaire des sociaux-démocrates dans la coalition gouvernementale, na pas réussi à atteindre le seuil électoral de 5%. Ceci étant, Les Libéraux enverront 10 députés au Parlement Européens, les Sociaux-démocrates et l’Alliance 2020 — 8 députés chacun, alors trois autres partis auront, chacun, 3 représentants. Parmi les politiciens qui représenteront la Roumanie au sein Législatif communautaire figurent des personnages importants de la scène politique roumaine, tels l’ancien président Traian Basescu, les anciens premiers ministres Dacian Cioloş (PLUS) et Victor Ponta, s’y ajoute l’ancienne commissaire européenne au Développement régional Corina Cretu. Notons aussi que la participation de lélectorat a enregistré un record pour un scrutin européen, se situant à 49%. Tout un scandale a éclaté à nouveau autour de l’organisation du vote pour les Roumains vivant à l’étranger. Des centaines de personnes ont attendu pendant des heures devant les bureaux de vote sans avoir eu la chance d’exprimer leur option. La diaspora a dénoncé la mauvaise organisation du scrutin par le ministère des AE de Bucarest, qui a été aussi sévèrement critiqué par la presse, par l’opposition et par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis.



    Les Roumains ont dit « Non » à la corruption en votant « Oui » au référendum sur la justice


    Le même jour avec le scrutin européen, les Roumains ont également été appelés à se prononcer sur le référendum en matière de Justice convoqué par le président Klaus Iohannis. Ils devaient répondre si, oui ou non, ils sont daccord avec linterdiction de lamnistie et de la grâce pour des faits de corruption ; et si, oui ou non, ils sont daccord avec linterdiction des ordonnances gouvernementales durgence dans le domaine des délits de corruption et de lorganisation judiciaire, mise en relation avec lélargissement du droit de les attaquer à la Cour Constitutionnelle. Plus de 80% des personnes participant à la consultation populaire ont répondu « Oui » aux deux questions. Le taux de participation au référendum a dépassé les 41%, largement au-dessus des 30% requis pour quil soit valide. Le président Klaus Iohannis a déclaré lundi que les Roumains ont donné un vote pro-européen, dans un pays où « les voleurs et les infracteurs sont en prison ». Il a donc convoqué les partis aux consultations en vue de la modification de la législation conformément au référendum.



    C’est la fin d’une ère au sein du PSD


    Le lendemain de sa défaite essuyée au scrutin européen, le Parti social — démocrate, au pouvoir, a reçu un nouveau coup, cette fois-ci de la part de la justice : son leader, Liviu Dragnea, a été condamné définitivement à la prison ferme et incarcéré lundi soir. Troisième homme fort de l’Etat, en sa qualité de président de la Chambre des députes et deuxième plus important homme politique de par ses fonctions de chef du PSD, principale formation politique membre de la coalition au pouvoir, Liviu Dragnea a été condamné définitivement à trois ans et demi de prison ferme pour instigation à abus de fonction. Les juges ont en fait maintenu le verdict prononcé il y a près d’une année dans l’affaire des embauches fictives à la Direction d’assistance sociale et de protection de l’enfance de Teleorman (sud). A l’époque où il était président du Conseil départemental de Teleorman, Liviu Dragnea avait décidé de l’embauche et du maintien illégal en fonction de deux employées de la Direction d’assistance sociale. Celles-ci ne s’étaient pas présentées au travail et n’avaient accompli aucune des activités inscrites dans leurs contrats de travail respectifs. De fait, elles déroulaient une activité professionnelle au siège local du Parti social-démocrate. Antérieurement, le leader social-démocrate avait déjà reçu une condamnation avec sursis pour fraude électorale dans le dossier du référendum de 2012 qui visait à démettre l’ancien président Traian Băsescu.


    Suite à l’incarcération de Liviu Dragnea, la première ministre a assumé la direction par intérim du PSD dans l’attente du congrès extraordinaire qui décidera de la future direction du parti. Considéré comme une fidèle de Dragnea, Mme Dancila a toutefois ramené à la tête du parti plusieurs contestataires de celui-ci. Enfin, la Chambre des Députés a élu son nouveau président, en la personne du social-démocrate Marcel Ciolacu.



    Fin de saison pour le football roumain


    Fondé et dirigé par l’ancien footballeur international roumain Gheorghe Hagi, le club de foot Viitorul Constanţa a remporté, pour la première fois, la Coupe de Roumanie, grâce à la victoire obtenue après prolongations devant le club Astra Giurgiu, au score de 2 à 1. Le CFR Cluj a été sacré champion de Roumanie, pour la cinquième fois dans l’histoire du club et pour la deuxième fois de suite. Le podium national a été complété, dans l’ordre, le FCSB (ex Steaua Bucarest) et par Viitorul Constanţa.


    (Trad.: Valentina Beleavski, Ileana Ţăroi)

  • 31.05.2019 (mise à jour)

    31.05.2019 (mise à jour)

    Pape — Au premier jour de sa visite en Roumanie, pays majoritairement orthodoxe, le pape François a rencontré, vendredi, les autorités étatiques, la société civile et le corps diplomatique. Il a déclaré, vendredi, à Bucarest, qu’en dépit des nombreuses difficultés et de nombreux manques, ces 30 dernières années, la Roumanie avait fait beaucoup de pas en avant dans le projet démocratique auquel elle s’était engagée. Dans le cadre de sa rencontre avec le président Klaus Iohannis, le pape François a rendu hommage au sacrifice des fils et filles de la Roumanie qui, par leur culture, par le patrimoine de leurs valeurs et de leur travail, enrichissent les pays ou ils ont émigré, et par le fruit de leurs efforts, ils aident leurs familles restées au pays. A son tour, le chef de l’Etat roumain a déclaré que la diplomatie pontificale continue de représenter un facteur « pacificateur » et « d’équilibre » dans l’approche des problèmes à l’agenda global. Et c’est toujours ce vendredi que le souverain pontife a eu une rencontre privée avec le patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine et avec le Synode de l’Eglise orthodoxe roumaine, pendant laquelle il a remarqué que la rencontre de 1999 du pape Jean-Paul II avec le patriarche Teoctist avait été « un événement qui a contribué non seulement au renforcement des relations entre les orthodoxes et les catholiques en Roumanie, mais aussi au dialogue entre catholiques et orthodoxes en général ». Le programme de la visite a également compris, ce vendredi, à Bucarest, un service divin à la cathédrale catholique Saint Joseph. Le pape François a été salué par des milliers de Roumains présents sur son chemin. Le pape François fait, jusqu’à dimanche, une visite d’Etat, pastorale et œcuménique, en Roumanie. Elle a lieu sous la devise « Cheminons ensemble ! » et intervient 20 ans après la visite historique du pape Jean-Paul II, la première d’un souverain pontife dans un pays majoritairement orthodoxe. Samedi, le pape François se trouvera à Şumuleu Ciuc, dans une zone de Transylvanie dans laquelle sont concentrés les catholiques magyars, et à Iaşi, dans le nord-est, principal foyer de présence des catholiques latins de langue roumaine. Dimanche, Sa Sainteté se rendra à Blaj, au cœur de la Transylvanie, où il béatifiera sept évêques uniates qui sont morts pour la foi au temps du régime communiste.



    Film — La ville de Cluj-Napoca (centre-ouest de la Roumanie) accueille du 31 mai au 8 juin la 18e édition du Festival international du film Transilvania. 12 productions cinématographiques ont été retenues en compétition officielle, mais, au total, plus de 200 films seront projetés. Cette année, les cinémas de France, de Chine et d’Albanie sont à l’honneur. Le cinéma roumain est représenté par plus de 40 pellicules. Dans le cadre du festival, l’acteur Nicolas Cage se verra accorder le prix récompensant sa contribution au développement du cinéma mondial.



    Statistiques — Les Etats membres de l’UE ont dépensé en 2016 plus de 350 milliards d’euros, soit 2,4% du PIB de l’Union, pour des prestations familiales, représentant 9% du montant total alloué à la protection sociale. C’est ce que révèlent les données fournies vendredi par Eurostat, (l’Office statistique de l’UE). Le niveau le plus bas du financement annuel des prestations familiales, soit moins de 200 euros/habitant a été enregistré en Roumanie et en Bulgarie (toutes les deux avec 120 euros), en Lituanie (150 euros) et en Grèce (170 euros). Au pôle opposé se sont trouvés le Luxembourg (3.000 euros/habitant), le Danemark (1.700 euros), la Suède (1.400 euros), l’Allemagne et la Finlande (1.200 euros). Ces données ont été rendues publiques à l’occasion de la Journée internationale de l’enfance, célébrée le 1er juin.



    Exercice — L’exercice multinational de l’OTAN le plus important de Roumanie, Saber Guardian 2019, a lieu du 3 au 24 juin, a annoncé, ce vendredi, le ministère de la Défense de Bucarest. Des convois de personnel et de technique militaire de Roumanie et de certains membres alliés et partenaires se déplaceront ces jours-ci sur les axes routiers, ferroviaires, aériens, maritimes et fluviaux, en vue de participer à cet exercice. L’objectif principal, c’est de mettre en exergue la cohésion, l’unité et la solidarité des Etats partenaires et alliés en vue de se défendre contre toute agression, notamment par une mobilisation rapide et par une concentration des forces dans de brefs délais, partout en Europe. Y prennent part environ 13.500 militaires de 14 pays alliés et partenaires. Sur l’ensemble des militaires présents, 7600 représentent l’armée roumaine.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, tenante du titre et 3e favorite, rencontrera l’Ukrainienne Lesia Tsurenko (27e WTA) au 3e tour du tournoi de Roland Garros. Halep a vaincu jeudi la Polonaise Magda Linette et Tsurenko a gagné vendredi devant la Serbe Aleksandra Krunic (76e du monde). L’autre Roumaine qui est présente au 3e tour à Roland Garros, Irina Begu (116e), jouera aussi, samedi, contre l’Américaine Amanda Anisimova (51e). Toujours samedi, à l’épreuve de double messieurs, deux Roumains joueront, dans des duos différents, dans les huitièmes de finale du tournoi. Marius Copil et l’Indien Rohan Bopanna rencontreront les Serbes Dusan Lajovic et Janko Tipsarevic, alors que Horia Tecău et le Néerlandais Lean-Julien Rojer affronteront les frères Bob et Mike Bryan (Etats Unis).

  • 28.04.2019 (mise à jour)

    28.04.2019 (mise à jour)

    Pâques – Le Dimanche, 28 avril, les orthodoxes et les gréco-catholiques de Roumanie et du monde entier ont célébré Pâques. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine, Daniel, a exhorté les fidèles à apporter, par la parole et les bons actes, la joie et la lumière dans l’âme des orphelins, des malades, des personnes âgées, pauvres, endeuillée et seules. « N’oublions pas non plus les Roumains vivant à l’étranger. Prions donc pour leur santé et leur salut » a encore écrit dans sa lettre pastorale pour Pâques. A son tour, l’évêque de l’Eparchie gréco-catholique de Cluj-Gherla (nord-ouest de la Roumanie), Florentin Crihălmeanu, a rappelé la prochaine visite en Roumanie du pape François, pendant laquelle le Saint -Père va béatifier sept évêques martyrs sous le communisme.

    Message – « Chers compatriotes, à l’occasion des Pâques orthodoxes, je vous souhaite joyeuses fêtes, sereines et paisibles, à côtés de vos proches ! » a déclaré le président roumain, Klaus Iohannis, dans un message vidéo publié sur les réseaux sociaux. La première ministre roumaine, Viorica Dancila, a pour sa part souhaité aux Roumains ses meilleurs vœux de santé et de bonheur à l’occasion de Pâques. « Les fêtes pascales nous redonnent la confiance et l’espoir et nous rapprochent davantage de l’essence divine qui existe en chacun d’entre nous, tout en nous offrons la chance d’un nouveau début » a affirmé Mme Dancila. La famille royale a également fait part de ses vœux de bonheur et de santé à l’occasion des Pâques orthodoxes, dans un message rendu publique par la princesse héritière Margareta, gardienne de la Couronne.


    Handball – L’équipe masculine de handball CSM de Bucarest a obtenu sa qualification en finale de la Coupe Challenge, suite à sa victoire contre les Russes de Neva Sankt Petersburg. Les Tricolores avaient déjà remporté la première manche des demi- finales sur le score de 26 à 24. Les handballeurs roumains rencontreront en finale les Portugais de Madeira Andebol. Dans un classement des compétitions intercontinentales entre les clubs, la Coupe Challenge se situe en troisième place du point de vue de l’importance. L’équipe roumaine Potaissa Turda a déjà remporté la trophée. Trois autres équipes roumaines l’ont détenu dans le passe : le club CSA Steaua Bucarest en 2006, le CS UCM Reşiţa en 2007, 2008 et 2009 et l’équipe HC Odorheiul Secuiesc en 2015. Rappelons-le, l’équipe féminine de handball CSM Bucarest a été éliminée des quarts de finale par les Françaises de Metz.

    Météo – La météo demeure capricieuse. Des pluies sont attendues sur le nord-ouest du pays et à la montagne et les températures minimales iront de 4 à 13 degrés, tandis que les maximales iront de 16 à 25.