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  • Ma vie d’aide à domicile

    Ma vie d’aide à domicile

    Les soins à domicile à accorder aux personnes âgées sont tout aussi importants que ceux octroyés aux tout petits. Comme pour ceux-ci, le choix de l’aide à domicile qui doit s’occuper des personnes âgées en l’absence des autres membres de la famille est crucial. Pour les aides à domicile, ce sont les conditions dans lesquelles elles doivent travailler qui sont cruciales. La convention 189 de l’Organisation internationale du travail offre protection à cette catégorie professionnelle et affirme leur droit à des conditions de travail décentes.



    A quoi ressemble la journée de travail d’une aide à domicile? Anişoara a déjà près de 18 années d’expérience dans ce domaine. Elle soigne à présent trois personnes âgées; elle se rend à leur domicile et passe avec elles plusieurs heures par jour. Anişoara : « Je les aide à prendre leurs médicaments, je les accompagne quand elles vont en consultation, je les aide à se laver, je fais les courses, je fais la cuisine et le ménage ».



    Malgré cette Convention 189 de l’Organisation internationale du travail, les aides à domicile ne bénéficient pas d’un statut juridique dans tous les Etats européens. Et là où certains aspects sont réglementés par la loi, on trouve toujours des moyens de la contourner. Anişoara explique : « J’ai travaillé pour une société qui avait signé un contrat avec la mairie d’arrondissement. On bénéficiait d’une carte de travail. Pourtant, la mairie n’a plus disposé de fonds pour payer les aides à domicile de cette société. Je me suis retrouvée au chômage. Actuellement, je travaille sur mon propre compte, pour ainsi dire. Et les personnes âgées qui n’ont pas les moyens de payer une aide à domicile ne bénéficient plus de soins ».



    Cela met en exergue la vulnérabilité aussi bien des aides à domicile que des bénéficiaires de ces services. Si les autorités locales n’offrent pas d’aide financière aux sociétés qui embauchent des travailleurs, les personnes âgées des familles dépourvues des moyens financiers nécessaires pour payer une aide à domicile ne peuvent plus bénéficier de ces soins. De leur côté, les aides se voient obligées de travailler au noir. C’est aussi le cas d’Anişoara : « Je n’ai plus de livret de travail, je ne peux pas payer l’assurance sociale et l’assurance maladie. Je ne suis plus allée chez le médecin depuis longtemps, bien que j’en aie besoin, car je souffre d’hypertension artérielle et j’ai aussi d’autres problèmes de santé… »



    Rodica Căciulă, vice-présidente de l’Association humanitaire « Habilitas », réunissant des personnes autorisées à fournir des soins à domicile, nous offre des détails sur la situation de cette catégorie professionnelle : « L’aide à domicile existe dans le répertoire des métiers de Roumanie sous le nom de « aide au domicile des personnes âgées ». Pour obtenir une certification du premier degré, il faut suivre 360 heures de formation, dont 240 heures de pratique et 120 heures de théorie. Mais il y a aussi de nombreuses personnes qui ne possèdent aucune certification et qui interviennent à domicile en régime privé, n’étant embauchées par personne, ni par une société privée, ni par une autre autorité d’Etat ou locale. Nous ne connaissons pas leur nombre exact, il paraît que peu d’entre elles ont des contrats d’emploi, la plupart travaillant dans cette partie plutôt grise du marché de l’emploi. »



    Une solution pour protéger les droits des aides à domicile mais aussi leurs bénéficiaires serait de ratifier la Convention 189. C’est ce que soutient le Conseil économique et social européen, qui vient d’adopter un avis par le biais duquel il demande aux pays membres de l’UE de ratifier cette convention. Dumitru Fornea, membre du Conseil économique et social européen passe en revue les avantages d’une législation plus stricte relative à l’aide à domicile : « Cette convention est très importante. Jusqu’ici elle a été ratifiée par seulement quelques pays — la Belgique, l’Irlande, le Portugal, l’Allemagne, la Finlande et la Suisse — mais d’autres pays envisagent également de la ratifier, ce qui constitue une condition pour continuer toute discussion sérieuse visant à redonner la dignité à ces personnes. Il s’agit d’un secteur qui semble marginal. Or, si nous prenons en compte le vieillissement de la population et la nécessité de dispenser de l’assistance médicale, on constate que ce secteur devient de plus en plus important. Malheureusement, ces aspects de la réglementation sociale sont considérés comme marginaux. Voilà pourquoi nous essayons de revaloriser cette profession. »



    En outre, une régulation plus stricte de ce domaine d’activité et surtout l’application de la loi protègeraient mieux les personnes âgées aussi. Rodica Caciula : « Il est très important qu’une personne travaillant en tant qu’aide à domicile soit employée soit par une société privée, soit par les autorités locales afin d’éviter les éventuels abus sur les personnes âgées. En l’absence de documents, ni l’inspection du travail, ni l’inspection sociale ne peuvent intervenir et par conséquent il nous est impossible de savoir ce qui se passe entre un aide à domicile et la personne soignée. Par ailleurs, en l’absence d’un remplaçant, il se peut que l’aide soit épuisé par ce travail. Il ne peut pas prendre ses congés et il n’y a aucune réglementation de son travail. Dans la plupart des cas, ce sont les personne âgées seules et dans l’impossibilité de se défendre qui risquent de subir des abus de la part de l’aide à domicile. La ratification de cette convention est donc très importante. Si toutes ces personnes qui travaillent actuellement en tant qu’aide à domicile avaient des contrats de travail en bonne et due forme, elles constitueraient une force de travail très importante pour la Roumanie. »



    En attendant une meilleure législation en la matière, Anisoara et les autres personnes se trouvant dans une situation difficile continuent à s’entraider comme elles peuvent. (trad. : Dominique, Alex Diaconescu)

  • Etude et détente au troisième âge

    Etude et détente au troisième âge

    Le vieillissement de la population mondiale, secondé par le déclin démographique est de nos jours une réalité que les spécialistes ne sont pas les seuls à constater. L’espérance de vie augmente, pouvant atteindre 81 ans avant la fin du siècle, selon l’ONU. Actuellement plus de 700 millions de personnes ont dépassé la soixantaine et on estime qu’en 2050, elles représenteront plus de 20% de la population mondiale. Dans l’UE, le nombre des personnes âgées de plus de 65 ans progressera rapidement, pouvant atteindre 150 millions de personnes en 2050. Toujours en 2050, le taux de dépendance économique des personnes âgées, soit le rapport entre la population inactive et la population en âge de travailler passera à 50%.

    Raison d’inquiétude qui devrait nous pousser à trouver rapidement des solutions. L’une d’entre elle serait de maintenir les seniors aussi longtemps que possible sur le marché du travail. Le Conseil économique et social européen (CESE) avance déjà des projets pour prévenir une crise démographique. Ionuţ Sibian, directeur exécutif de la Fondation pour le développement de la société nous en parle: « Selon une récente étude menée par l’OCDE, des pays comme le Royaume Uni pourraient augmenter de 5% leur PIB en 2017 s’ils adoptaient à présent des politiques visant à maintenir les seniors sur le marché de l’emploi. Dans le cadre du Conseil économique et social européen nous avons émis un avis sur l’accès à la numérisation des personnes âgées de plus de 50 ans. Plus de 150 millions de citoyens de l’UE rentreront dans cette catégorie d’ici 2050. Pour eux, l’accès au marché du travail offert par Internet est important pour qu’ils puissent rester en activité. Jusqu’ici, les Etats de l’Union avaient envisagé cette question uniquement du point de vue de l’accès de ces personnes aux services sociaux et médicaux. On doit pourtant élargir cet accès à d’autres domaines et offrir aux personnes âgées des opportunités de s’informer et de se former, ainsi que d’obtenir un complément de revenu au moment de la retraite.

    Demeurer actif – physiquement et mentalement – est essentiel pour une personne âgée, tout comme se détendre et s’épanouir. Retourner à l’école, sans avoir à subir le stress des examens ou celui provoqué par la nécessité d’obtenir un diplôme pourrait être un bon moyen de combler ces besoins. L’«Université du Bas Danube » de Galaţi leur a offert cette opportunité pour l’année académique 2016-2017. Le projet de cette « Université du troisième âge » a été conçu justement pour répondre aux défis du vieillissement démographique. La vice-doyenne de cette université, Violeta Puşcaşu explique: « Parmi les grandes villes roumaines, Galaţi est la plus vieillie. Pour des raisons économiques, politiques et démographiques, les personnes âgées de plus de 60 ans représentent près d’un tiers de la population de notre ville. J’enseigne la démographie depuis une vingtaine d’années et j’ai pu constater l’évolution des indicateurs démographiques en Roumanie et en Europe. La proportion de personnes âgées progresse visiblement et la société doit se mobiliser et ne pas toujours adopter les solutions classiques : la maison de retraite ou l’isolement de la personne dans sa propre maison, devant la télé, avec un animal pour toute compagnie.

    L’Université du troisième âge de Galaţi ne perçoit pas de taxe. A la fin de leur période d’étude, les séniors qui ont fréquenté ses cours se voient accorder un certificat qui, bien que sans valeur sur le marché de l’emploi, a une valeur sentimentale et scientifique: ils ont maintenu leur intellect actif et l’ont même enrichi, évitant les éventuelles dépressions causées par la solitude et le manque d’occupation. Qu’est-ce que les personnes âgées de Galaţi peuvent y étudier? Violeta Puşcaşu : « Nous leur offrons 10 modules choisis dans une liste plus ample d’options exprimées par des éventuels étudiants-seniors lors d’une enquête menée au printemps et en été. La liste initiale comptait une vingtaine de sujets. Nous en avons choisi 10, compte tenu aussi de la disponibilité de mes collègues de l’université à s’impliquer sans être payés dans une telle activité. Aussi, nos étudiants-séniors peuvent-ils suivre des cours de: droit, économie et les relations internationales, kinésithérapie, médecine, art, culture et civilisation, nutrition, histoire, philosophie, théologie, tourisme, science et ingénierie. »

    160 étudiants-séniors âgés de plus de 55 ans fréquentent ces cours, étant inscrits à l’Université du Bas Danube de Galaţi. L’étudiant le plus âgé a 85 ans. Une fois les nouvelles connaissances acquises grâce à ces cours, elles peuvent fournir à ces « diplômés» âgés la chance de trouver un emploi. Ionuţ Sibian, membre du Conseil économique et social européen, considère l’embauche des séniors comme une priorité : « Une fois sortie de la crise économique, l’UE doit trouver une solution aux problèmes démographiques. Une partie de la solution suppose le maintien, le plus longtemps possible des seniors sur le marché du travail et l’octroi d’opportunités aux employeurs qui embauchent des séniors. L’économie sociale peut s’avérer un bon employeur pour cette tranche d’âge. »

    (Trad.: Dominique)

  • Majorations salariales dans les domaines de l’Education et de la Santé

    Majorations salariales dans les domaines de l’Education et de la Santé

    La Cour Constitutionnelle de Roumanie a décidé que la loi portant modification du décret concernant les salaires dans le secteur public était constitutionnelle. Auparavant , elle avait rejeté les saisines déposées par le PNL et le gouvernement. Cette décision de la Cour est définitive et obligatoire. Le cabinet de Bucarest et 65 députés libéraux ont formulé des objections à l’égard de la conformité avec la Constitution de la loi des salaires dans le secteur public.

    Le plénum de la Chambre des députés avait adopté le 7 novembre dernier un décret d’urgence comportant les amendements apportés par les commissions spécialisées et stipulant des majorations salariales de 15 % en moyenne pour les personnels de l’Education et de la Santé. Un jour plus tard, le premier ministre Dacian Cioloş faisait savoir que son cabinet allait contester cette loi devant la Cour constitutionnelle. Il expliquait alors que les modifications du décret opérés par le Parlement avaient un caractère populiste et des visées électorales et qu’en l’absence d’une analyse et d’un débat solides elles risquaient de rendre impossible l’adoption par le futur gouvernement, quel qu’il soit, de la loi de la grille unique des rémunérations, censée résoudre le problème des iniquités dans le secteur public.

    Le chef du gouvernement de Bucarest a exclu l’hypothèse selon laquelle les élus avaient ignoré l’existence de la loi sur la responsabilité fiscale et budgétaire, interdisant l’adoption d’actes normatifs relatifs aux majorations salariales six mois avant les élections législatives. Le président Klaus Iohannis a déjà décidé de promulguer la loi sur les augmentations salariales dans les domaines de l’Education et de la Santé. En ce qui le concerne, Liviu Dragnea, président du PSD, formation politique qui a largement remporté le récent scrutin législatif et qui a eu l’initiative de ces majorations, en dépit de l’opposition du gouvernement, s’est dit prêt à les mettre en œuvre à partir du 1er janvier 2017. Il a déclaré que son parti avait pris en compte ces majorations salariales dans le projet de budget annoncé pendant la campagne électorale, tout comme la hausse du salaire minimum jusqu’à 1.450 lei à compter de cette même date.

    Se référant au rejet par la Cour Constitutionnelle de la contestation formulée par les libéraux, l’ancien chef de campagne électorale du PNL, Gheorghe Falcă, a dit se réjouir chaque fois qu’il y a revalorisation des salaires des employés de l’administration publique. On attend la loi sur la grille unique des salaires, pour écarter ainsi les iniquités et bien sûr une hausse constante des rémunérations des personnels de l’administration locale et centrale, suivant la croissance économique du pays, a-t-il ajouté.

    Enfin, réagissant à cette décision de la Cour Constitutionnelle, le ministre de l’Emploi, Dragoş Pîslaru, qui s’était opposé à ces mesures, a affirmé que « les ressources étaient limitées » et que ce prix serait payé soit par « les futures générations de salariés du secteur public, soit par l’actuelle société dans son ensemble.

  • Du salariat au précariat

    Du salariat au précariat

    L’Europe s’est contruite sur l’idée de travail comme réalisation de soi. Il s’agit d’une idée partagée mais en réalité partielle. Or, les multiples réformes dans le domaine de l’emploi rendent le travail bien souvent insupportable. Dans cette optique, l’éthique du travail a de mois en moins sa place dans nos sociétés. C’est cette question que nous allons aborder avec Julien Brygo dans ce troisième volet d’entretiens sur l’utilité et la nuisance sociale des métiers.

  • Compétences digitales et formation tout au long de la vie

    Compétences digitales et formation tout au long de la vie

    Pour bien correspondre aux exigences du marché de la main d’œuvre, petit conseil: lancez-vous dans la maîtrise des compétences numériques indispensables pour une insertion professionnelle à succès. Malheureusement, les statistiques européennes font état de problèmes sévères au niveau de la maîtrise de ces compétences. 40% de la population européenne affiche un niveau limité de telles aptitudes, tandis que le pourcentage des adultes inscrits dans des programmes de formation tout au long de leur vie active avoisine à peine les 11%.

    La situation est encore plus dramatique en Roumanie où 74% de la population âgée de 16 à 74 ans manque de compétences numériques élémentaires, tandis que le pourcentage des adultes en formation professionnelle continue n’est que de 1%. Une situation signalée par les syndicats qui tirent la sonnette d’alarme quant à l’écart de plus en plus grand entre le curriculum scolaire et les exigences sur le marché de l’emploi.

    Au micro, Bogdan Hossu, président de la Confédération nationale syndicale Cartel Alfa: « Les jeunes inscrits dans l’enseignement supérieur manifestent un intérêt plutôt faible vis-à-vis des compétences informatiques. Ceci prouve que la formation élémentaire ne suffit pas pour leur offrir des informations pertinentes sur la structure du marché de l’emploi et sur les orientations professionnelles censées leur donner une perspective adéquate sur leur futur emploi. De nos jours, l’enseignement roumain s’avère plutôt inefficace, ce qui nous amène à formuler quelques conseils. Premièrement, assurer une collaboration avec le marché du travail à travers les employeurs et les syndicats. Deuxièmement, offrir aux adultes une formation continue».

    Et puis, comme l’avait dit le ministre du Travail, Dragos Paslaru, il faudrait œuvrer à renforcer les rapports entre les deux domaines d’intérêt dans ce cas: l’éducation et le marché de l’emploi : « On a encore tendance à travailler en silo. Cela signifie que le système d’éducation est tenu pour responsable de la formation et du règlement des capacités professionnelles. Chez nous, il existe toujours une autorité chargée des qualifications, ce qui alimente le conflit entre le ministère de l’Education et celui de l’Emploi. C’est complètement absurde. Cela fait déjà un mois que j’ai entamé des pourparlers avec le ministre de l’Education au sujet d’une coopération institutionnelle et l’idée semble lui plaire. Jusqu’à présent, on a échoué dans nos tentatives de créer une relation efficace entre les domaines gouvernemental et privé et c’est une direction dans laquelle on doit œuvrer davantage».

    Un domaine où la coopération interministérielle devrait fonctionner est celui de l’enseignement par alternance où la formation professionnelle a lieu parallèlement en entreprise et dans des centres de formation. Le ministère de l’Education a entrepris déjà plusieurs démarches en ce sens, constate la conseillère du ministre de l’Education, Mme Margareta Ivan: « A l’heure où l’on parle, notre ministère est très préoccupé par ce modèle examiné à maintes reprises depuis le début de l’année. Il sera bientôt mis en œuvre à travers la promotion d’un paquet législatif censé ouvrir les portes à un enseignement qui privilégie le côté pratique et un plus d’implication de la part des employeurs».

    Le récent curriculum pour l’enseignement secondaire comporte déjà des cours d’informatique dans le contexte où des notions de base des TI sont considérées comme fondamentales pour accéder à n’importe quel emploi, affirme Raluca Predoi, manager dans une société multinationale : «Les compétences informatiques sont très importantes puisque même l’interview d’embauche se déroule en ligne. Et puis, elles servent aux salariés pour mener à bon terme toutes leurs responsabilités, depuis la communication jusqu’aux rapports électroniques comportant leurs performances. Malheureusement, l’école ne développe pas très bien ce genre de compétences. Prenons l’exemple d’une feuille de calcul Excel. Bien que l’on nous apprenne à en faire pendant les années d’école, ces feuilles sont souvent en dessous de nos attentes qui, attention, ne sont pas exagérées».

    Quant à une collaboration avec le système d’éducation afin d’assurer la formation de ses futurs salariés, Raluca Predoi avoue que sa société n’a pas rencontré de tels problèmes: «L’entreprise que je représente intéresse aussi bien les employés issus d’un milieu académique que les diplômés de l’enseignement professionnel. Dans les deux cas, on a collaboré très bien à travers des partenariats conclus aussi bien avec les universités qu’avec les collèges techniques. On a déjà entamé un dialogue avec les autorités gouvernementales sans atteindre pourtant le niveau de maturité espéré ».

    En attendant, la Commission européenne a lancé au niveau communautaire le nouvel agenda des compétences numériques afin d’améliorer l’apprentissage des habilités nécessaires pour une meilleure insertion sur le marché de l’emploi.

  • Travail dégradé, travail inutile ?

    Travail dégradé, travail inutile ?

    Cette semaine nous continuons notre discussion avec Julien Brygo co-auteur avec Olivier Cyran de l’ouvrage Boulots de merde ! Du cireur au trader. Enquête sur l’utilité et la nuisance sociale des métiers. Certains métiers sont-ils toxiques ? D’autres sont-ils utiles à la collectivité ? C’est à ces questions que nous tenterons de répondre dans cette émission.



  • Le gouvernement roumain encourage l’occupation de la main d’oeuvre

    Le gouvernement roumain encourage l’occupation de la main d’oeuvre

    Le gouvernement de Bucarest vient en aide aux catégories vulnérables de la société roumaine, notamment aux chômeurs qui se voient obliger de changer de domicile pour pouvoir se faire embaucher et des Roumains de l’étranger qui souhaitent rentrer et travailler au pays. C’est pour la première fois que les fonds européens et ceux du budget national sont orientés de manière cohérente pour avoir un impact réel sur le marché et sur la vie de gens, a précisé le premier ministre Dacian Ciolos. Par conséquent, les demandeurs d’emploi qui décident de déménager à plus de 50 km de leur domicile actuel, recevront une aide de 12.500 lei (environ 2800 euros). L’argent sera accordé en deux tranches : 50% au moment de la signature du contrat de travail et 50% à la fin des 12 premiers mois de travail.

    Le ministre du Travail, Dragoş Pâslaru, passe en revue d’autres initiatives : « Nous introduisons un bonus de 500 lei (110 euros) pour tout chômeur de longue durée qui signe un contrat de travail. Le 2e élément c’est ce que nous appelons le «paquet mobilité ». C’est une nouveauté par laquelle nous redéfinissons le concept de soutien aux navettes. C’est un bonus qui permettra à tout Roumain au chômage, qui trouve un emploi à plus de 15 km de son domicile, de recevoir une subvention de 0,5 lei par km, dans les limites de 55 lei par jour, une somme qui lui permettra de faire la navette.»

    Pour pouvoir bénéficier de cet argent, la personne en question doit travailler dans la même entreprise pendant un minimum de 3 mois. A leur tour, les employeurs seront stimulés pour embaucher certaines catégories de personnes.

    Explication avec le ministre du Travail Dragoş Pâslaru : « Le bonus de 500 lei et le paquet « mobilité » sont destinés aux gens, pas aux compagnies. Celles-ci bénéficieront aussi de mesures actives si elles font des embauches. Par exemple l’employeur qui embauche des jeunes, ou des personnes handicapées, des parents seuls, ou encore des personnes de plus de 45 ans, recevra 900 lei (200 euros environ) pendant 12 ou 18 mois, selon le cas. »

    Ces mesures entreront en vigueur à partir du 1er décembre. De même, pour la 2e fois cette année, le gouvernement de Bucarest a injecté 500 millions de lei dans le programme « Le premier logement », qui permet aux jeunes de s’acheter un premier logement en bénéficiant de plusieurs facilités. (Trad. Valentina Beleavski)

  • L’embauche des chômeurs de plus de 45 ans

    L’embauche des chômeurs de plus de 45 ans

    Obtenir un contrat de travail est devenu, ces derniers temps, quelque chose dimpossible pour nombre de Roumains, notamment pour ceux âgés de plus de 40 ou 45 ans, qui représentent 28% des chômeurs enregistrés en Roumanie. Beaucoup dentre eux sont confrontés au chômage à un moment de leur existence où ils sattendent à ce que leur valeur, leur expérience et leur savoir faire acquis au fils des années soient récompensés.



    Selon lAgence nationale de lEmploi, fin 2015, près de 57% des chômeurs roumains avaient plus de 40 ans. Sur les 57%, plus de la moitié étaient âgés de plus de 50 ans. La plupart des chômeurs prennent en compte la reconversion professionnelle : ils apprennent un autre métier, après avoir travaillé toute une vie dans un domaine complètement différent.



    Cela nattire pas pour autant lattention des employeurs en quête de personnel. Cest ce qui est arrivé à Vasile, un quinquagénaire de Piatra Neamţ, que personne ne veut embaucher: « Depuis 3 ans que je suis au chômage, je cherche un emploi qui reste difficile à trouver. Surtout pour les personnes comme moi, qui ont dépassé la cinquantaine. Quand on se rend chez un entrepreneur qui vous promet de vous embaucher, on dépose un CV et on attend, mais on ne reçoit aucune réponse. Pourtant, dautres, plus jeunes, sont embauchés. Depuis que je suis au chômage, jai suivi des cours de reconversion : jai fait une formation en comptabilité, une autre en informatique. Pourtant, personne ne veut de moi. On cherche des personnes qualifiées, pas des débutants qui doivent se spécialiser sur le lieu de travail. »



    Constantin a 48 ans et habite à Bucarest. Tout comme Vasile, il a suivi des cours de reconversion et, tout comme lui, il na pas réussi à se faire embaucher: « En 2010, jai été mis au chômage, sans me voir offrir demploi, ni de reconversion. LEtat dépense énormément dargent parce quil ne forme pas les gens à des métiers porteurs. Le ministère du Travail devrait collaborer avec les institutions publiques… Cest en vain quils qualifient du personnel si après ils ne peuvent pas trouver à ces gens-là un poste sur le marché de lemploi. On ne vous y prépare pas du tout. On vous met au chômage et on se contente de confirmer annuellement votre statut. Donc, si on na pas déjà de qualification, on na pas beaucoup de chances. »



    Ces personnes sont donc confrontées à une situation discriminatoire, bien que la législation roumaine interdise la discrimination liée à lâge dans le domaine du travail. La coalition anti-discrimination les aide pourtant à identifier les autorités publiques à saisir dans de tels cas dinjustice. Teodora Ion-Rotaru, coordinatrice des relations publiques et de la communication au sein de la Coalition anti-discrimination, explique : « Lemploi est en effet un domaine où la discrimination peut être beaucoup plus évidente quailleurs. Les personnes âgées se heurtent à une telle discrimination; pourtant nous, en tant que membres de la Coalition anti-discrimination, nous pouvons les aider en leur offrant, gratuitement, de lassistance juridique en ligne sur le site anti-discriminare.ro. Ces personnes peuvent consulter directement un expert juriste sur la façon dont elles peuvent prouver cette discrimination liée à lâge, sur les preuves à apporter et sur les institutions auxquelles elles peuvent sadresser. Selon les études européennes, en Roumanie la discrimination est plus fréquente que dans dautres pays. En échange, les Roumains la perçoivent moins que dautres citoyens européens et connaissent moins leurs droits et les moyens de se défendre quand ils y sont confrontés. Il est très important que ceux qui sont victimes dune discrimination en saisissent les autorités. La Roumanie dispose dune législation anti-discrimination qui couvre aussi le champ du travail ; pour quelle soit appliquée, nous encourageons les personnes confrontées à une discrimination à demander laide de la Coalition anti-discrimination et à sadresser aux institutions habilitées, pour que justice leur soit faite. »



    LAgence nationale de lEmploi propose chaque année des programmes de formation professionnelle pour améliorer et diversifier les compétences professionnelles, dans le but de faciliter la réintégration des personnes sur le marché du travail. 2.200 programmes de formation professionnelle seront organisés en 2016, destinés à 42 mille personnes qui bénéficient de services gratuits de formation professionnelle – quil sagisse de cours dinitiation, de reconversion, de perfectionnement ou de spécialisation. En 2015, par la mise en œuvre des mesures actives figurant dans le programme de lAgence, près de 108 mille personnes de plus de 45 ans ont trouvé un emploi.



    Daniela Ştirbu, chef de la direction de communication de lAgence nationale de lemploi: « 171 programmes de formation professionnelle ont été déroulés en mars 2016 ; 3252 personnes participent aux cours gratuits organisés par lAgence. La plupart des programmes de formation professionnelle concernent des métiers tels : vendeur, cuisinier, plombier, coiffeur, serveur, métier de manucure. Les comtés qui ont enregistré le plus grand nombre de participants ont été ceux de Braşov (210 personnes) Bihor (177 personnes), Hunedoara et Mureş (168 chacun) et Covasna (112 personnes). Les personnes intéressées peuvent sadresser à lagence territoriale de lemploi.»



    Les sociétés commerciales qui embauchent différentes catégories de chômeurs pourront bénéficier, cette année aussi, de subventions allant de 500 à 750 lei – soit entre 110 et 170 euros – par mois et par personne embauchée. Pratiquement, grâce à ces subventions accordées par lEtat, les employeurs pourront payer une partie des salaires des nouveaux salariés, tout en économisant sur le budget de la société. Au cours des 8 premiers mois de lannée dernière, le programme de subventions a permis lintégration sur le marché de lemploi de 8.812 personnes âgées de plus de 45 ans et de 142 personnes qui partiront à la retraite dans 5 ans. (trad. : Dominique)

  • Michel Beine (Belgique) – L’activité des handicapés sur le marché de l’emploi en Roumanie

    Michel Beine (Belgique) – L’activité des handicapés sur le marché de l’emploi en Roumanie

    Selon une étude présentée par l’agence de presse Mediafax, en 2015, le nombre de personnes handicapées actives sur le marché de l’emploi en Roumanie était près de cinq fois moindre par rapport à la moyenne européenne. Selon l’étude, seules 9,5% des personnes adultes de cette catégorie trouvent un emploi dans ce pays.

    La moyenne de l’Union européenne est de près de 46% de personnes handicapées actives sur le marché du travail. Il existe en Roumanie une facilité qui fait que les compagnies de plus de 50 travailleurs peuvent utiliser les sommes dues à l’Etat pour le fonds de handicap pour acheter des biens à des unités protégées. Au moins 30% des emplois créés par ces entités doivent être destinés aux personnes handicapées. En fait, 45% des sujets questionnés ont acheté des produits des unités de l’économie sociale, au lieu de payer le fonds à l’Etat, indique l’étude mentionnée.

    Et les sociétés participantes à l’enquête de dire qu’elles n’étaient pas suffisamment informées sur les produits et services de l’économie sociale, qui sont vraiment variés. Il existe en Roumanie 706 unités protégées accréditées en 2015, la plupart à Bucarest. Elles fournissent des produits et services tels que produits textiles, services médicaux, assemblage et réparation d’ordinateurs, services de nettoyage, de conseil dans les affaires, d’organisation de cours et d’événements, vente et autres. Voilà un élément de réponse, M Beine. A bientôt !

  • 29.04.2016 (mise à jour)

    29.04.2016 (mise à jour)

    Colectiv — Le dossier de l’incendie de la discothèque Colectiv de Bucarest a été envoyé devant la justice. 139 personnes, 11 hôpitaux et 5 institutions s’y sont constituées parties civiles. 6 personnes y sont mises en examen. Il s’agit des 3 patrons de la discothèque et des représentants de la société responsable du feu d’artifices, à savoir la patronne, le directeur et l’employé qui a installé les feux d’artifices. Rappelons — le, l’incendie survenu le 30 octobre dernier dans la discothèque Colectiv de la capitale roumaine a fait 64 morts et plus d’une centaine de blessés. Cet incident a eu un fort impact social, étant suivi par damples protestations de rue suite auxquelles le premier ministre de lépoque, Victor Ponta, a démissionné.



    Opéra — Le Corps de contrôle du premier ministre a initié une enquête à l’Opéra national de Bucarest. Celle-ci vise entre autres à vérifier la procédure d’embauche des personnes qui ont occupé ou occupent actuellement des postes de direction. Ces derniers jours, trois représentations ont dû être annulées en raison des mécontentements exprimés par le personnel au sujet des nominations successives pour le poste de directeur général et des inégalités de revenus salariaux entre les danseurs roumains et ceux étrangers qui évoluent à l’Opéra de Bucarest. Sur la toile de fond de ce scandale, le ministre de la culture, Vlad Alexandrescu, a fait savoir jeudi qu’il allait déposer son mandat, à la demande du chef du gouvernement, Dacian Cioloş, lequel devrait nommer une autre personne à la tête de ce ministère. Vlad Alexandrescu a pourtant précisé avoir convenu avec le premier-ministre de ne pas présenter sa démission avant la fête de Pâques.



    Flotte — Les policiers aux frontières de Roumanie, d’Ukraine et de Turquie se proposent de créer une flotte commune de patrouille en mer Noire, censée être un facteur de stabilité dans la région. La mission des équipes mixtes des navires de combat visera les braconniers, les trafiquants de drogue et les équipements militaires navals qui franchissent illégalement la frontière maritime. A Bucarest, le ministre de la Défense, Mihnea Motoc, a fait savoir récemment que la Roumanie procéderait à la création d’une flotte de l’OTAN en mer Noire, ayant pour principal objectif la défense et la dissuasion. En réplique, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zaharova, a déclaré qu’une flotte internationale de l’OTAN en mer Noire «minerait sévèrement la sécurité et la stabilité dans cette partie du continent et forcerait la Russie à répondre pour maintenir son niveau de sécurité. »



    Emploi — Le taux de chômage est toujours à la baisse en Roumanie, ayant légèrement diminué en mars par rapport février : de 6,4% à 6,5%, lit-on dans un rapport de l’Institut national de la statistique, qui a analysé le taux d’emploi des personnes âgées de 15 à 74 ans. De même, le nombre des personnes à la recherche d’un emploi a baissé en dessous des 600.000 au mois de mars. Par ailleurs, selon la même source, les managers de Roumanie s’attendent à une croissance de l’activité dans tous les secteurs de l’économie entre avril et juin 2016. Ils constatent une tendance d’augmentation modérée du nombre des salariés dans 3 secteurs : le BTP, le commerce de détail et les services. L’annonce a été faite par l’Institut national de la statistique. Selon l’institution, les prévisions pour les trois mois à venir indiquent une hausse des prix dans le commerce de détail.



    Salaires — Le président roumain Klaus Iohannis a promulgué vendredi la loi aux termes de laquelle les personnels de l’enseignement public recevront les sommes restantes représentant les bonus et les majorations salariales pour la période 2008-2011 sans avoir à agir en justice pour faire valoir leurs droits. Le document avait été adopté début avril par la Chambre des députés, qui est l’assemblée décisionnelle. Il prévoit que les personnels enseignants qui, à la date de l’entrée en vigueur de ladite loi, n’ont pas touché les différences salariales pour l’intervalle de temps mentionné toucheront cet argent de manière échelonnée sur une période de 5 ans.



    Visite — La princesse héritière Margareta de Roumanie et le prince Radu ont entamé vendredi une visite officielle à Stockholm, à l’invitation du roi Carl XVI Gustaf de Suède et de la reine Silvia. Ils participeront aux événements marquant le 70e anniversaire du souverain suédois. Par ailleurs, la princesse héritière Margareta de Roumanie et le prince Radu vont assister à l’office divin qui sera célébré le deuxième jour de Pâques, à l’Evêché orthodoxe roumain de Stockholm et rencontreront des membres de la communauté roumaine vivant en Suède. C’est la troisième visite officielle effectuée par la famille royale à l’étranger depuis le début de l’année, après la Turquie et la République de Moldova. La Maison royale rappelle qu’en 2002 le roi Michel 1er s’est rendu en visite officielle en Suède pour soutenir la candidature de la Roumanie à l’UE.



    Boxe — Le Roumain Lucian Bute doit rencontrer, dans la nuit de samedi à dimanche, à Washington, le Suédois Badou Jack, dans un match comptant pour le titre mondial WBC, soit la plus ancienne et la plus prestigieuse compétition de boxe. Bute (36 ans), ancien champion des super – moyens pendant quatre ans et demi, a 9 fois défendu avec succès son titre. S’il remporte le combat à Washington, Lucian Bute sera le seul Roumain détenteur de deux ceintures. Quant à son adversaire, Badou Jack (32 ans), il aura à défendre pour la deuxième fois son titre WBC.

  • 29.04.2016

    29.04.2016

    Colectiv — Le dossier de l’incendie de la discothèque Colectiv de Bucarest a été envoyé devant la justice. 139 personnes, 11 hôpitaux et 5 institutions s’y sont constituées parties civiles. 6 personnes y sont mises en examen. Il s’agit des 3 patrons de la discothèque et des représentants de la société responsable du feu d’artifices, à savoir la patronne, le directeur et l’employé qui a installé les feux d’artifices. Rappelons — le, l’incendie survenu le 30 octobre dernier dans la discothèque Colectiv de la capitale roumaine a fait 64 morts et plus d’une centaine de blessés. Cet incident a eu un fort impact social, étant suivi par damples protestations de rue suite auxquelles le premier ministre de lépoque, Victor Ponta, a démissionné.



    Flotte — Les policiers de frontières de Roumanie, d’Ukraine et de Turquie se proposent de créer une flotte commune de patrouille en mer Noire, censée être un facteur de stabilité dans la région. La mission des équipes mixtes des navires de combat visera les braconniers, les trafiquants de drogue et les équipements militaires navals qui franchissent illégalement la frontière maritime. A Bucarest, le ministre de la Défense, Mihnea Motoc, a fait savoir récemment que la Roumanie procéderait à la création d’une flotte de l’OTAN en mer Noire, ayant pour principal objectif la défense et la dissuasion. En réplique, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zaharova, a déclaré qu’une flotte internationale de l’OTAN en mer Noire «minerait sévèrement la sécurité et la stabilité dans cette partie du continent et forcerait la Russie à répondre pour maintenir son niveau de sécurité. »



    Sécurité — Le ministre roumain de l’Intérieur, Petre Tobà, s’est entretenu jeudi à Bucarest avec son homologue de République de Moldova, Alexandru Jizdan. L’occasion de souligner l’importance de poursuivre la coopération bilatérale dans la lutte contre le crime organisé et transfrontalier. Les deux responsables ont signé un Protocole interministériel qui porte sur la formation des personnels et qui permet un accès plus large aux formes d’enseignement du ministère de l’Intérieur roumain et moldave. Selon Petre Toba, le ministère de l’Intérieur de Bucarest est toujours disposé à contribuer au processus de réforme au sein du ministère moldave, en renforçant son soutien tant au niveau opérationnel qu’à celui de la formation professionnelle.



    Opéra — Le Corps de contrôle du premier ministre a lancé un contrôle à l’Opéra national de Bucarest, visant entre autres à vérifier la manière dont les personnes ayant occupé ou occupant des fonctions dirigeantes ont été embauchées. Ces derniers jours, trois représentations ont dû être annulées en raison des mécontentements exprimés par le personnel de l’Opéra au sujet des nominations successives pour le poste de directeur général et des inégalités de revenus salariaux entre les danseurs roumains et ceux étrangers qui évoluent à l’Opéra de Bucarest. Sur la toile de fond de ce scandale, le ministre de la Culture Vlad Alexandrescu a démissionné, à la demande du premier ministre Dacian Ciolos, qui doit maintenant nommer un nouveau ministre.



    Emploi — Le taux de chômage est toujours à la baisse en Roumanie, ayant légèrement diminué en mars par rapport février : de 6,4% à 6,5%, lit-on dans un rapport de l’Institut national de la statistique, qui a analysé le taux d’emploi des personnes âgées de 15 à 74%. De même le nombre des personnes à la recherche d’un emploi a baissé en dessous des 600.000 au mois de mars. Par ailleurs, selon la même source, les managers de Roumanie s’attendent à une croissance de l’activité dans tous les secteurs de l’économie entre avril et juin 2016. Ils constatent une tendance d’augmentation modérée du nombre des salariés dans 3 secteurs : le BTP, le commerce de détail et les services. L’annonce a été faite par l’Institut national de la statistique. Selon l’institution, les prévisions pour les trois mois à venir indiquent une hausse des prix dans le commerce de détail.



    Boxe — Le Roumain Lucian Bute doit rencontrer, dans la nuit de samedi à dimanche, à Washington, le Suédois Badou Jack, dans un match comptant pour le titre mondial WBC, soit la plus ancienne et la plus prestigieuse compétition de boxe. Bute (36 ans), ancien champion des super – moyens pendant quatre ans et demi, a 9 fois défendu avec succès son titre. S’il remporte le combat à Washington, Lucian Bute sera le seul Roumain détenteur de deux ceintures. Quant à son adversaire, Badou Jack (32 ans), il aura à défendre pour la deuxième fois son titre WBC.

  • A la Une de la presse roumaine 29.04.2016

    A la Une de la presse roumaine 29.04.2016

    La Russie menace de mesures de rétorsion contre la Roumanie en cas daboutissement du projet de lOTAN, épaulé par Bucarest, visant la création dune flotte alliée en mer Noire et léchange sec entre les diplomatie des deux pays sétale dans les pages des journaux roumains. En outre, les journalistes bucarestois se penchent sur les raisons pour lesquelles un million et demi de Roumains “sont condamnés” à travailler au noir ou encore sur les négociations visant à créer une usine de voitures électriques sur le territoire roumain.


  • 25.04.2016

    25.04.2016

    Démission – La ministre roumaine des Fonds européens, Carmen Aura Răducu, a annoncé avoir démissionné aujourd’hui, à la demande du premier ministre technocrate Dacian Cioloş, qui s’est déclaré mécontent des objectifs de son activité sur le court terme, informe un communiqué du ministère. Le chef du gouvernement a déclaré avoir accepté la démission de Mme Răducu et a indiqué qu’il avancerait sous peu au président Klaus Iohannis une nouvelle proposition pour ces fonctions. C’est le deuxième ministre qui démissionne ces deux dernières semaines, après la ministre du Travail, Ana Costea, moins de six mois après l’investiture du cabinet. Aura Răducu este experte en financements européens et internationaux de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Elle a travaillé par le passé comme chef de projet à la Direction générale de Politiques régionales de la Commission européenne.

    Visite – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, reçoit aujourd’hui, à Bucarest, l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow. Aujourd’hui, l’officiel de l’Alliance rencontrera également le ministre de la Défense, Mihnea Motoc. L’agenda de M Vershbow comporte aussi la participation à la Réunion des directeurs politiques des ministères de la Défense des Etats de l’OTAN. La visite de M Vershbow en Roumanie prend fin mardi.

    Salaires – Le ministère de l’Emploi de Bucarest entame, aujourd’hui, ses discussions avec les partenaires sociaux sur la rédaction d’une nouvelle ordonnance d’urgence relative à l’élimination de certaines iniquités dans le système de salaires des personnels publics. Cet acte réglementaire devrait être finalisé en trois semaines tout au plus. Dans un entretien à Radio Roumanie, la ministre des Finances, Anca Dragu, a déclaré que le gouvernement envisageait de majorer uniquement les bas salaires de l’administration, car les ressources du budget sont limitées. Anca Dragu a indiqué que selon les données du ministère des Finances, les recettes au budget étatique ont été supérieures aux estimations.

    Candidatures – En Roumanie, les partis politiques, les alliances électorales, les organisations des citoyens appartenant aux minorités nationales et les indépendants peuvent poser leurs candidatures pour les élections municipales du 5 juin jusqu’à mardi. Les candidatures resteront définitives le 4 mai. La campagne électorale commencera le 6 mai et se terminera le 4 juin, un jour avant les élections.

    Tennis – Le double roumain Horia Tecău – Florin Mergea a gagné aujourd’hui la rencontre avec la paire Chris Guccione (Australie) et Andre Sa (Brésil), de la finale du tournoi de tennis BRD Năstase – Ţiriac Trophy de Bucarest. Le couple Mergea / Tecău s’est imposé 2 à 0 dans les sets, après que le match, interrompu la veille à cause de la pluie, a été repris à partir du score de 1-0 dans les sets. Aujourd’hui, dans la finale de l’épreuve de simple du concours, l’Espagnol Fernando Verdasco joue contre le Français Lucas Pouille. C’est la dernière édition du tournoi, créé en 1993.

  • La semaine du 18 au 23 avril 2016

    La semaine du 18 au 23 avril 2016

    Adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, par étapes?



    La Commission européenne soutient l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen, parce que ces pays remplissent à coup sûr les critères d’adhésion. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a fait cette déclaration, à Strasbourg, au plénum de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, en répondant à une question adressée par un eurodéputé roumain. Selon des sources diplomatiques citées par l’envoyé spécial de Radio Roumanie à Strasbourg, l’adhésion pourrait avoir leur en deux étapes, à partir de la seconde moitié de l’année. Prévue initialement pour mars 2011, l’admission de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen a été ajournée à maintes reprises, sur la toile de fond des réserves exprimées par certains Etats à l’égard de la réforme de la justice et de l’efficacité de la lutte contre la corruption. A leur tour, pendant tout ce temps, les autorités de Bucarest ont soutenu qu’elles respectaient tous les critères techniques d’adhésion.




    Défis pour le nouveau ministre roumain de l’Emploi



    La loi sur les salaires dans le secteur public et l’application de celle relative au congé parental payé sont les principaux défis que doit relever le nouveau ministre roumain du Travail, Dragos Pîslaru. Ancien conseiller d’Etat aux affaires économiques à la Chancellerie du premier ministre Dacian Cioloş, Dragos Pâslaru, 40 ans, économiste, a remplacé dans ses fonctions Ana Costea. Cette dernière a démissionné, suite aux mécontentements exprimés par les syndicats à l’égard du projet d’ordonnance d’urgence sur les traitements des personnels publics.



    Entre temps, vendredi, le premier ministre Dacian Ciolos a expliqué, lors de la relance des négociations avec les partenaires sociaux, que pour l’instant, la Loi des salaires dans le secteur public ne serait pas modifiée. L’exécutif proposera une autre ordonnance d’urgence censée corriger les inégalités existantes et surtout majorer les salaires les plus bas. Par ailleurs, Pâslaru doit également trouver des solutions pour mettre en œuvre les nouveaux articles de la loi relative au congé parental payé, qui vient d’être promulgué par le chef de l’Etat. La nouvelle loi élimine le seuil maximal de l’indemnité mensuelle de congé parental qui était jusqu’ici de 3400 lei, soit 760 euros. Désormais, les mères ou les pères qui décident de prendre le congé parental jusqu’à l’âge de deux ans de l’enfant recevront une indemnité mensuelle équivalente à 85 % de leurs revenus. Les parents qui décident de rentrer au travail plus tôt recevront également un bonus de réinsertion équivalant à la moitié de l’indemnité minimale.




    Protestations dans la Santé, les secteurs minier et de l’Energie



    En Roumanie, les syndicalistes de la Santé ont organisé cette semaine un piquet de grève au siège des préfectures de plusieurs chefs-lieux et du Palais du Parlement de Bucarest pour demander l’élimination des iniquités du système de santé et le financement approprié de celui-ci. Ils exigent des règles pour le fonctionnement des cabinets médicaux dans les écoles et que 6% du PIB soient alloués à la Santé. Tout aussi mécontents, des dizaines de mineurs et de travailleurs de l’Energie du Complexe énergétique Oltenia (sud-ouest) ont parcouru 300 km à pied jusqu’à Bucarest, dans une marche de protestation. Le ministre de l’Energie, Victor Grigorescu, a déclaré que le gouvernement trouverait des solutions pour le redressement financier de la compagnie. Il a discuté avec les représentants de la direction du Complexe et avec ceux des salariés. Ils ont défini ensemble un plan d’efficacité qui supposera aussi une restructuration de l’organigramme.




    Les libéraux — nouvelle nomination pour le fauteuil de maire général de Bucarest



    Les libéraux, principale force de droite de Roumanie, ont procédé à une nouvelle nomination, la 4e, aux fonctions de maire général de Bucarest. Il sagit de lactuel leader de lorganisation bucarestoise de cette formation, Cătălin Predoiu, ancien ministre de la Justice. Ils avaient démarré cette course avec leurodéputé Cristian Buşoi, pour le remplacer très vite avec leur premier vice-président, Ludovic Orban, qui a renoncé à la candidature. Puisque son nom avait été impliqué dans une enquête du Parquet anti-corruption, Ludovic Orban sest vu mis sous contrôle judiciaire pour corruption. Il a démissionné de toutes ses fonctions, y compris celle de vice-président de la Chambre des députés et a annoncé quil se retirait de la course électorale afin de ne pas mettre en péril les chances de son parti. Toutefois, le troisième choix des libéraux n’a pas non plus été de bon augure. Marian Munteanu, ancien leader du mouvement étudiant et des protestations contre le pouvoir de souche communiste installé juste après la chute de Nicolae Ceauşescu, sest lui aussi retiré de la course, tout en rejetant les accusations portées contre lui davoir collaboré avec la police politique communiste, la Securitate.




    Visite en Roumanie du président de l’Ukraine, Petro Porochenko



    Les autorités roumaines ont renouvelé, jeudi, leur soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à l’occasion de la visite à Bucarest du président ukrainien Petro Porochenko. Le leader de Kiev a rencontré son homologue roumain Klaus Iohannis et le premier ministre Dacian Cioloş. Les deux chefs d’Etats ont discuté, entre autres, des évolutions sécuritaires dans la région de la mer Noire. Dans ce contexte, Petro Porochenko a déclaré que l’Ukraine soutenait l’initiative de la Roumanie visant à créer une flotte de la mer Noire censée consolider la présence de l’OTAN dans la région et contribuer à accroître le niveau de sécurité dans la région. Les deux chefs d’Etats ont également discuté de la possibilité de créer une brigade roumano-bulgaro-ukrainienne sur le modèle de celle qui existe entre la Pologne, la Lituanie et l’Ukraine. Le président ukrainien Petro Porochenko s’est entretenu avec le premier ministre Dacian Ciolos. Selon ce dernier, la formation d’un nouveau gouvernement à Kiev est une nouvelle chance d’accélérer les réformes internes et de stabiliser le pays. A cette occasion, deux accords ont été signés : l’un portant sur la coopération bilatérale dans le domaine des transports militaires, l’autre sur les patrouilles commune à la frontière entre les deux pays. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • L’homme sans frontières

    L’homme sans frontières

    Français par son origine et cosmopolite par sa vocation, Patrick Ouriaghli s’est établi en Roumanie à la fin de l’année 2008 pour s’engager dans des actions caritatives. Il est le directeur de l’Association « Ateliers sans frontières » créée par son épouse, Raluca. Les personnes marginalisées, sans domicile fixe ou sans emploi, peuvent bénéficier d’une formation professionnelle, en travaillant dans de petites entreprises sociales développées comme projets de l’association. Pour Patrick Ouriaghli donc, la décision de vivre en Roumanie a été à la fois objective — découlant de son désir d’aider ces personnes — et subjective, car Bucarest était la ville de sa future épouse et où il allait fonder une famille. Aussi, son adaptation à la société roumaine fut-elle facile… (trad. Ligia Mihaiescu)