Tag: enseignement

  • Les salaries des enseignants, à nouveau sous la loupe

    Les salaries des enseignants, à nouveau sous la loupe

    A partir de 2018, les salaires des enseignants devraient être transférés du budget des mairies vers le budget de l’Etat, via l’enveloppe impartie au Ministère de l’éducation nationale. C’est ce que stipule le projet législatif adopté mardi par la Chambre des députés de Bucarest. Le document prévoit également que le règlement des droits salariaux restants obtenus par action en justice sera échelonné sur cinq ans. Voici les explications de la députée sociale-démocrate Camelia Gavrilă, présidente de la Commission en charge de l’enseignement: « Il s’agit, pour l’essentiel, de faire passer les salaires et les paiements restants échelonnés, sollicités tant par les enseignants que par les syndicats, sur l’enveloppe budgétaire du ministère de tutelle, en suivant la filière inspections scolaires – établissements d’enseignement. Et ce justement pour éviter les retards pris par le passé, certaines difficultés ou encore d’autres aspects qui ne tenaient pas au processus éducationnel ».

    Le Parti national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie, tous les deux d’opposition, ont voté contre ce projet législatif. La députée libérale Raluca Turcan a souligné le fait que par cette démarche on renonçait au principe de l’autonomie et de la décentralisation du système éducatif. En plus, cela entraînerait des retards dans le paiement des salaires, a-t-elle ajouté. « Pratiquement, les maires et les responsables au sein des autorités publiques en charge du financement de l’infrastructure scolaire auront à s’occuper uniquement du paiement des salaires, mais seront dépourvus de tout levier leur permettant de surveiller le management des établissements scolaires ».

    Depuis son adhésion à l’UE, en 2007, la Roumanie connaît un rétrécissement du corps enseignant, pour plusieurs raisons. Parmi elles, les maigres salaires qui rendent peu attractive cette profession aux yeux des jeunes professionnels. Conséquence: l’enseignement roumain est confronté, à tous les niveaux, à un manque sévère de personnel, dû soit à l’exode vers l’étranger, soit à leur préférence pour le secteur privé autochtone, dont l’offre salariale est sans doute beaucoup plus alléchante, car les sommes proposées sont parfois cinq fois plus grandes.

    Les gouvernements qui se sont succédé ces dernières années à Bucarest ont tenté, sans trop de succès, à y remédier. Les solutions mises en place ont été des plus diverses: promesses de hausses salariales et même majorations effectives, facilités professionnelles et logistiques. Par ailleurs, plus de la moitié des élèves apprennent dans des écoles surchargées ou au contraire insuffisamment utilisées. C’est ce que révèle un projet du ministère de l’éducation, soumis au débat public. Près de 30 % des écoles roumaines ne sont pas munies de toilettes à l’intérieur, tandis que plus de 40 % des établissements scolaires sont situés dans des zones à risque sismique élevé.

    Ceci étant, le ministère de l’Education envisage de moderniser l’infrastructure ou de rénover certains campus scolaires. Il a également lancé une consultation publique sur les devoirs des élèves, afin de corriger les dysfonctionnements signalés en ce sens. Enseignants, parents et élèves peuvent exprimer leur point de vue en remplissant des questionnaires en ligne avant le 20 novembre prochain.

  • Les débuts de l’enseignement rural en Roumanie

    Les débuts de l’enseignement rural en Roumanie

    En plein processus de modernisation au début du 19e siècle, les principautés roumaines de Valachie et de Moldavie commençaient à se doter des premières institutions de type occidental. L’enseignement s’organisait, lui aussi, d’après le même modèle. Les premières références à l’alphabétisation et à la généralisation de l’éducation sont à retrouver dans la première variante de la constitution roumaine, appelée « Le Règlement organique » et rédigée en 1831. Le document prévoyait la création d’un système d’écoles – notamment à la campagne, alors que les écoles urbaines devaient préparer des enseignants pour les nouvelles écoles du milieu rural.

    Dans les villages de Roumanie, des écoles avaient existé même avant le « Règlement organique », mais elles avaient été créées par quelques boyards et elles étaient destinées principalement aux enfants des familles qui travaillaient sur leurs domaines. Le premier système éducatif géré par l’Etat n’allait être mis en place qu’en 1838.

    L’historienne Nicoleta Roman explique : « Le point de départ se trouve dans un passage du «Règlement organique» stipulant qu’en milieu rural, l’enseignement devait être dispensé soit par un prêtre ou un sacristain, soit par un instituteur ayant suivi une formation dans ce but. Une équipe s’est formée autour du prince régnant de Valachie, Barbu Ştirbey, constituée du prince régnant, lui-même, du boyard Mihalache Ghica et du mathématicien Petrache Poenaru, l’inventeur du stylo. Ils optent pour un modèle créé par John Lancaster, en Grande Bretagne au 18e siècle, notamment pour être appliqué à Londres. Ce système, destiné aux enfants provenant de familles pauvres, s’appuyait sur l’aide de la communauté pour trouver un bâtiment pouvant servir d’école. Les élèves plus grands ou qui assimilaient plus vite les connaissances devaient enseigner aux autres. Le boyard Mihalache Ghica esquisse quelques règles pour l’enseignement rural, émettant un ordre qui obligeait les propriétaires fonciers soit de mettre à la disposition de la communauté un bâtiment pour accueillir l’école, soit de fournir les matériaux nécessaires à la construction d’un bâtiment neuf. La période scolaire durait du 1er novembre à la fin mars, pour permettre ensuite aux enfants d’aider leurs parents aux travaux des champs. L’ordre en question invitait également la communauté à entretenir l’enseignant. Une famille paysanne devait contribuer avec deux lei par an au salaire de l’instituteur et lui fournir deux kilos de produits alimentaires. Selon une prévision introduite par la suite, durant la période scolaire, l’instituteur était exempté des travaux agricoles auxquels il était obligé au bénéfice du boyard. »

    Puisqu’il s’agissait d’une sorte de co-financement avant-la-lettre, auquel participaient aussi bien les boyards que les villageois, l’enseignement moderne en milieu rural a démarré plus lentement.

    Nicoleta Roman : « En fait, il y avait des boyards des deux extrêmes : ceux qui rejetaient complètement l’idée et ceux qui l’avaient bien accueillie – dont Gheorghe Magheru, qui avait, sur sa propriété, deux instituteurs au lieu d’un seul. C’est toujours lui qui allait d’ailleurs proposer de créer des écoles plus grandes, à même d’accueillir les enfants de plusieurs villages. Il y a enfin une troisième situation : les villages rapportaient l’existence d’un nombre plus grand d’écoles qu’il n’y en avait en réalité, pour attirer plus de fonds. En fait, les instituteurs ne recevaient pas leur salaire à temps. Aussi, nombre d’entre eux renoncent-ils à enseigner. Il y a aussi des bâtiments qui devenaient peu à peu inutilisables, car les boyards ne fournissaient pas assez d’argent pour leur entretien et alors les villageois choisissaient une autre maison, souvent inadaptée. Voilà le tableau de l’enseignement rural à ses débuts. »

    Dernière touche: la réaction des paysans face à l’obligation d’envoyer leurs enfants à l’école au détriment des travaux domestiques.

    Nicoleta Roman : « L’alphabétisation ne pouvait pas reposer uniquement sur les boyards, il fallait que la communauté soit, elle aussi, ouverte à l’éducation. Les gens étaient encore très attachés aux travaux agricoles et ne comprenaient pas l’utilité de l’école pour leurs enfants. Il a fallu attendre la fin du 19e siècle et la mise au point du système d’enseignement professionnel pour que les familles se rendent enfin compte de ce que l’éducation pouvait apporter de bon. D’ailleurs, la plupart des élèves qui se dirigeaient vers ce genre de formation provenaient de ce milieu agricole, campagnard. »

    En dépit des nombreuses difficultés, les statistiques officielles font état d’un accroissement lent mais sûr du nombre d’élèves des écoles rurales. Interrompue par la révolution de 1848, la réforme de l’éducation dans les principautés roumaines a été reprise en 1853, après la guerre de Crimée ; elle allait entrer dans la bonne voie après l’union, en 1859 de la Valachie et de la Moldavie et l’avènement du prince régnant Alexandru Ioan Cuza au trône de l’Etat nouvellement créé. (Trad. : Dominique)

  • La semaine du 9 au 14 octobre 2017

    La semaine du 9 au 14 octobre 2017

    Tensions politiques à Bucarest

    Le principal parti de la coalition au pouvoir en Roumanie a réussi à désamorcer à la dernière minute les tensions internes, qui risquaient d’entraîner un nouveau changement de gouvernement. Ces tensions, survenues suite à un désaccord entre le leader social-démocrate Liviu Dragnea et le premier ministre Mihai Tudose, sont liées surtout aux ministres enquêtés pour corruption. Il s’agit de la vice-première ministre et ministre du Développement régional, Sevil Shhaideh, de la ministre en charge des Fonds européens, Rovana Plumb, et du ministre des Transports, Razvan Cuc. Suite à la démission des ministres en question, les esprits se sont calmés. Le chef du gouvernement, Mihai Tudose, avait invoqué le préjudice d’image causé au parti par ces personnes, insistant sur leur départ. Le chef du PSD, Liviu Dragnea, quant à lui, accuse des erreurs de communication dans sa relation avec le premier ministre. Notons aussi, qu’il y a quelques mois, l’insubordination du premier ministre de l’époque Sorin Grindeanu face à l’homme fort du PSD, avait obligé la majorité à faire un geste unique dans l’histoire de la politique roumaine : la destitution de son propre gouvernement par motion de censure.

    Réunion de l’OTAN en Roumanie

    Bucarest a accueilli, cette année, la 63e session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, centrée sur la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire, le positionnement de la Russie dans le voisinage de l’Alliance et les menaces cybernétiques. Le secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg, a apprécié la contribution importante de la Roumanie au sein de l’Alliance nord-atlantique, et l’allocation par Bucarest de 2% du PIB à la défense. M Stoltenberg a ajouté que l’Alliance ne souhaitait ni une nouvelle Guerre froide ni un isolement de la Russie, mais qu’elle était préoccupée par la présence militaire russe croissante à ses frontières et par le manque de transparence des exercices militaires organisés par Moscou cette année. Le président roumain Klaus Iohannis a estimé que la Roumanie était un contributeur pertinent à la sécurité régionale, euro-atlantique et internationale et qu’elle continuerait d’être un membre responsable de l’Alliance. L’Assemblée parlementaire de l’OTAN a adopté plusieurs résolutions qui visent, entre autres, la stabilité et la sécurité dans la zone de la mer Noire, la coopération plus étroite entre l’UE et l’OTAN et la transformation de l’information en arme de guerre.

    Position de la Roumanie par rapport à la Loi de l’éducation d’Ukraine

    L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté, jeudi, une résolution critiquant sévèrement la nouvelle loi ukrainienne de l’éducation, qui limite drastiquement l’accès à l’enseignement en langue maternelle des minorités ethniques d’Ukraine, la minorité roumaine comprise. Avant de faire appel à l’APCE, Bucarest avait entrepris d’autres démarches dans une tentative de bloquer la mise en œuvre de l’acte réglementaire. Aux côtés de ses homologues hongrois, bulgare et grec, le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a signé une lettre qui exprimait l’inquiétude face à la décision de Kiev. En plus, le ministre de l’Education, Liviu Pop, s’est déplacé en Ukraine pour plaider contre l’application de cette loi. Le parlement de Bucarest a demandé qu’elle soit réexaminée, et le président Klaus Iohannis a ajourné la visite qu’il devait faire à Kiev. Près d’un demi-million de Roumains habitent en Ukraine voisine, la plupart dans des régions ayant appartenu à la Roumanie jusqu’à leur annexion, par l’URSS suite à un ultimatum, en 1940, et repris par l’Ukraine en tant qu’Etat successeur.

    Prévisions économiques du FMI

    Le FMI a révisé à la hausse, de 4,2% à 5,5% ses estimations sur l’évolution de l’économie roumaine pour cette année, selon son plus récent rapport « World Economic Outlook », rendu public mardi. L’institution a également amélioré ses prévisions en ce qui concerne le rythme de croissance de l’économie roumaine en 2017, à 4,4%, par rapport à 3,4% comme estimé en avril. Cette avancée a été favorisée par la croissance significative des investissements, du commerce et de la production industrielle de Roumanie. Le taux de chômage a été lui aussi révisé à la baisse – 5,3% en 2017 et 5,2% en 2018. Pour ce qui est du déficit du compte courant de la Roumanie, le FMI table sur 3% cette année, par rapport aux 2,8% estimés en avril. Selon le document portant sur les perspectives de l’économie globale, la Roumanie et l’Islande connaîtront cette année la croissance économique la plus importante, de 5,5%. Et c’est toujours cette semaine que l’Institut national de la statistique de Roumanie a révisé à la hausse le progrès économique du pays au 2e trimestre de cette année; des chiffres qui coïncident pour la plupart avec les prévisions du FMI.

    Simona Halep est la numéro un du tennis mondial féminin

    Pour la première fois dans l’histoire du tennis féminin, une Roumaine, Simona Halep, occupe la première place au classement mondial des joueuses professionnelles (WTA), rendu public lundi dernier. Simona Halep est le 25e leader de l’histoire de la hiérarchie WTA et le 2e joueur roumain leader du tennis mondial, après Ilie Nastase dans les années 70. Simona Halep (26 ans) compte à son palmarès 12 finales et 15 trophées WTA, dont ceux d’Indian Wells et Madrid. (Trad. Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)

  • 09.10.2017 (mise à jour)

    09.10.2017 (mise à jour)

    OTAN – Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg a salué lundi l’importante contribution de la Roumanie au fonctionnement de l’Alliance Atlantique par la participation aux missions au Kosovo et en Afghanistan ainsi que la décision d’allouer 2% du PIB à la défense. En visite en Roumanie, M Stoltenberg a affirmé que l’OTAN ne souhaitait pas une nouvelle Guerre Froide, ni un isolement de la Russie mais que l’Alliance était toujours préoccupée par le renforcement des capacités militaires russes et par le manque de transparence de Moscou. Le secrétaire général a rencontré à Bucarest le président Klaus Iohannis et le premier ministre Mihai Tudose avant de s’exprimer devant les participants à la session annuelle de l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN. Le chef de l’Etat a déclaré que la Roumanie était un contribuable majeur à la sécurité régionale, euro-atlantique et internationale, Bucarest demeurant un membre responsable de l’Alliance. Le chef du gouvernement roumain a souligné pour sa part que l’organisation à Bucarest de la réunion parlementaire de l’OTAN illustrait le rôle que joue la Roumanie au sein de l’Alliance. Steltenberg et Iohannis ont également visité les militaires de la brigade multinationale de Craiova, dans le sud de la Roumanie. Cette unité qui inclut des troupes de Roumanie et de Pologne soutient la coordination de l’instruction et des exercices de l’OTAN dans la région. La Bulgarie, le Canada, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, Les Pays-Bas, le Portugal et l’Espagne sont les pays qui contribuent avec du personnel au quartier général de la brigade.

    Débat – L’Assemblée parlementaire du
    Conseil de l’Europe, dont la session d’automne s’ouvre cette semaine à
    Strasbourg, aura jeudi un débat d’urgence sur la loi de l’éducation adoptée par
    l’Ukraine. Le sujet a été proposé par la délégation de la Roumanie à l’APCE, en
    raison du fait que l’acte réglementaire en question restreint le droit des
    minorités nationales, y compris roumaine, à l’éducation en leur langue
    maternelle. Le sénateur roumain Titus Corlatean qui dirige la délégation
    roumaine et qui est également vice-président de l’Assemblée parlementaire du
    Conseil de l’Europe a déclaré à l’envoyée spéciale de la radio publique
    roumaine à Strasbourg qu’il comptait sur un débat correct, censé déterminer les
    autorités ukrainiennes à modifier la loi. Selon les autorités de Kiev, les
    enfants des ethnies minoritaires pourront faire des études en leur langue
    uniquement à la maternelle et dans le primaire, puis ils continueront leurs
    études exclusivement en ukrainien. Kiev enverra le texte de la loi pour avis au
    Conseil de l’Europe, tandis que le président Petro Porochenko est attendu à
    Strasbourg, pour en expliquer les dispositions.












    Politique – L’Union sauvez la
    Roumanie et le Parti du Mouvement Populaire, de l’opposition demandent la
    démission du ministre de la Santé, Florian Bodog, après l’apparition dans
    l’espace public d’informations selon lesquelles celui-ci aurait plagié une
    grande partie de sa thèse de doctorat. Les représentants de l’opposition
    affirment que l’absence des performances et le chaos que M Bodog avait créé dans le
    système sanitaire constituent des raisons supplémentaires pour que celui-ci
    démissionne de ses fonctions. Le ministre de la Santé a rejeté les accusations
    de plagiat et soutenu que les passages en question lui appartenaient
    entièrement. Auparavant, les parlementaires du Parti national libéral, du Parti
    du Mouvement Populaire et de l’Union sauvez la Roumanie avaient déposé à la
    Chambre de Députés une motion simple visant le ministre Bodog dans laquelle ils
    lui demandaient de démissionner. La motion sera débattue mardi avant d’être
    soumise au vote du Parlement mercredi.






















    Notation – L’agence de notation
    Standard & Poor’s a confirmé les notations pour les dettes en devises et en
    monnaie locale à long et court terme de la Roumanie à « 3B
    moins/A-3 », soit un marché recommandé pour les investissements avec des
    perspectives stables. Par ailleurs, la croissance de l’économie roumaine basée
    sur la consommation générera des déficits fiscaux extérieurs et des
    vulnérabilités économiques accrues, met en garde l’agence de notation. Ces
    vulnérabilités pourraient se traduire par une baisse abrupte de l’activité à
    moyen terme même si le niveau de la dette publique et extérieure est modeste et
    la croissance de l’économie demeure solide pour une période considérable de
    temps.


    Chisinau – Un homme âgé de 33 ans,
    originaire de Tunisie, a été arrêté à la frontière moldo-roumaine par des
    agents du service de renseignements et de sécurité de la République de Moldova qui
    le soupçonnent d’avoir des connexions avec des filières djihadistes
    internationales. Des matériaux à
    caractère islamiste extrémiste ont été découverts dans ses bagages. Le suspect
    qui avait présenté des documents
    d’identité français a déclaré qu’il souhaitait arriver dans la région Xianjiang
    de Chine, à majorité musulmane. Vu les éventuels risques sécuritaires, l’homme
    a été déclaré indésirable en République de Moldova pour une période de 15 ans.









    Holocauste – A l’occasion de la Journée nationale de commémoration des victimes de l’Holocauste en Roumanie, le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest souligne les efforts significatifs faites par les autorités de Bucarest pour assumer le passé, condamner la négation de l’Holocauste et de l’antisémitisme. Selon un communiqué rendu public lundi, le ministère rend hommage à la mémoire des victimes de l’Holocauste à travers le monde et exprime sa solidarité avec les survivants des tragiques événements déroulés durant la Seconde Guerre Mondiale. Le ministère roumain des AE rappelle qu’entre mars 2016 et mars 2017, la Roumanie a occupé la présidence de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste qui a adopté dans le cadre d’une réunion à Bucarest une définition de l’antisémitisme. Le président Klaus Iohannis a également déclaré dans le cadre d’un communiqué qu’honorer les victimes de l’Holocauste prouvait le fait que la Roumanie acceptait son passé et qu’elle se positionnait du côté des valeurs démocratiques. A travers le pays, plusieurs manifestations ont été organisées pour marquer le début le 9 octobre 1941 de la déportation en Transnistrie d’une partie de la population juive de Roumanie, qui à l’époque était alliée de l’Allemagne nazie.

    Cohésion – La politique de cohésion de l’UE devrait rester après 2020 le principal instrument à l’appui des investissements pour toutes les régions européennes, affirme la Commissaire européenne à la politique régionale, Corina Cretu. Dans le cadre de la présentation du 6e rapport sur la politique de cohésion de l’UE, qui fait état d’un redressement économique au niveau communautaire, mais aussi d’un taux élevé du chômage et de l’exclusion sociale dans les régions développées et d’un manque d’investissements publics dans les régions les plus pauvres, Mme Cretu a souligné que la politique de cohésion devrait être ciblée sur l’appui aux stratégies visant la transition industrielle, la modernisation du système éducationnel et l’innovation. Durant l’actuel exercice budgétaire européen, la politique de cohésion servira à appuyer plus d’un million de PMEs, aidera près de six millions et demi de chômeurs à trouver un emploi et près de neuf millions de ressortissants européennes à acquérir de nouvelles compétences professionnelles, fait savoir le rapport présenté ce lundi.

    Émetteurs – Les émetteurs à ondes courtes de Tiganesti, près de Bucarest, via lesquels sont diffusées les émissions de Radio Roumanie Internationale, subissent des travaux de révision le 10 octobre, de 8h à 16h, heure locale (de 5h à 13h TU). Dans l’intervalle mentionnée, vous pouvez nous capter par le biais des émetteurs à ondes courtes de Galbeni, ainsi que sur Internet, à l’adresse www.rri.ro ou en installant les applications mobiles téléchargeables Google Play et App Store, ou bien sur votre portable.

    Météo – Temps frisquet dans les jours à venir en Roumanie. Quelques pluies sont toujours signalées sur l’ouest et le centre, alors qu’en haute montagne des chutes de neige sont toujours possibles. Le mercure des thermomètres baissera jusqu’à – 2 degrés durant la nuit pour frôler durant la journée les 20 degrés.

  • 26.09.2017 (mise à jour)

    26.09.2017 (mise à jour)

    Minorités – Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest regrette que malgré toutes les démarches entreprises par les autorités roumaines auprès les responsables ukrainiens, signalant que l’actuelle loi de l’éducation nationale réduisait drastiquement les droits des membres de la minorité roumaine, le président de l’Ukraine a toutefois promulgué l’acte normatif. Dans un communiqué rendu public ce mardi, la diplomatie roumaine rappelle l’engagement de l’Ukraine voisine, transmis au côté roumain par toutes les voies officielles, de respecter les normes internationales du domaine de la protection des droits des minorités nationales et d’assurer que la nouvelle législation n’allait pas affecter le niveau et la qualité de l’enseignement en langue roumaine. La diplomatie roumaine continuera ces démarches auprès des organisations internationales avec des attributions dans le domaine, soit le Secrétariat général du Conseil de l’Europe, le Haut Commissariat de l’OSCE en charge des minorités et la commission de Venise, pour signaler l’impacte négatif de ces modifications législatives dans le domaine de l’éducation en Ukraine. Le ministère roumain des Affaires Etrangères demande fermement aux autorités ukrainiennes d’adopter toutes les mesures nécessaires pour respecter le droit des minorités à étudier en leur langue maternelle. Rappelons-le, le président ukrainien, Petro Porochenko a promulgué une nouvelle loi qui limite drastiquement l’enseignement en langue des minorités. Près d’un demi-million d’éthiques roumains habitent en Ukraine, dont la majorité dans des territoires roumaines annexées en 1940 par l’ex Union soviétique et héritées en 1991 par l’Ukraine.


    Britannique – Les Roumains qui travaillent et habitent au Royaume-Uni préserveront leurs droits et libertés, a déclaré aujourd’hui dans une interview pour Radio Roumanie, le ministre des Affaires Etrangères, Teodor Melescanu. Selon celui-ci, ces propos rassurantes ont été faites par son homologue britannique, Boris Johnson lors d’une réunion bilatérale ce lundi à Bucarest. Le système d’enregistrement des ressortissants roumains qui souhaitent se rendre au Royaume-Uni a également été évoqué par les deux responsables. De l’avis du ministre Melescanu, le nouveau système ne devrait pas porter préjudice aux droits de ceux qui travaillent, étudient et habitent au Royaume Uni. Par ailleurs, dans une interview accordée à l’agence de presse Agerpress, Boris Johnson a déclaré que les Roumains du Royaume-Uni « ne devraient pas être inquiets » par leur situation après le Brexit, puisqu’ils sont des membres valeureux de la société britannique. Le Royaume-Uni souhaite garder les près d’un demi-million de Roumains qui y habitent et s’assurer qu’ils se sentent en toute sécurité et que leur droits sont préservés, a déclaré le responsable britannique.


    Justice – La Commission juridique du Sénat de Bucarest a rejeté la demande de la Direction nationale anticorruption de démarrer la poursuite du ministre en charge de la relation avec le Parlement, Viorel Ilie. Selon le président de la Commission juridique, Robert Cazanciuc, sept membres de la commission ont voté contre et quatre pour. L’avis de la Commission juridique est consultatif et le vote final appartient au plénum du Sénat. Membre de l’ALDE, partenaire dans la coalition gouvernementale menée par le PSD, M Ilie est accusé d’être intervenu dans l’organisation d’un concours d’embauche de plusieurs fonctionnaires ministériels, pour qu’un des postes disponibles soit occupé par un de ses proches. Les procureurs anticorruption affirment que de cette manière, le critère de la compétence a été ignoré et certains candidats ont occupé des fonctions au détriment d’autres. La semaine dernière, la Direction nationale anticorruption a démarré la poursuite pénale contre deux autres membres du gouvernement, la vice-premier ministre Sevil Shhaideh, qui est également ministre du développement régional et contre la ministre en charge des Fonds européens Rovana Plumb, les deux membres du PSD.


    UE – La Commissaire européenne à la politique régionale Corina Cretu, a approuvé des investissements de près de 200 millions d’euros dans des connexions ferroviaires rapides en Roumanie, lit-on dans un communiqué de la représentation de la Commission européenne en Roumanie. Selon cette source, un montant de 198, 2 millions d’euros du Fonds de cohésion seront investis dans la rénovation du chemin de fer entre les localités de Coslariu et Simeria, du centre de la Roumanie. Suite à ces travaux, les trains pourront y circuler avec des vitesses allant de 120 à 160 km à l’heure. La durée d’un voyage entre les deux localités baissera donc d’environ 45 minutes. « La modernisation de ce chemin de fer est censée stimuler la compétitivité économique des régions centre et ouest de Roumanie et contribuera à la protection de l’environnement, améliorant ainsi d’une manière concrète la qualité de la vie des ressortissants roumains », a déclaré Mme Cretu.

    Motion – Les députés du Parti national libéral et de l’Union sauvez la Roumanie (en opposition) ont déposé une motion simple visant le ministre des Transports, le social-démocrate Razvan Cuc. Les signataires du document déplorent le management défaillant, dépourvu de tout professionnalisme et extrêmement politisé au sein du Ministère des Transports. Ils ajoutent qu’à l’occasion du récent collectif budgétaire, l’allocation budgétaire du ministère a été coupée à moitié et des projets majeurs d’infrastructure, tels les autoroutes Sibiu – Pitesti, Transilvania et Târgu Mures – Iasi – Ungheni, auraient dû être terminés depuis longtemps. La motion simple sera débattue mardi prochain par le plénum de la Chambre des Députés alors que le vote final sera donné mercredi ?

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Silmona Halep, numéro 2 mondiale s’est inclinée aujourd’hui face à Daria Kasatkina de Russie, no 31 WTA sur le score de 6-2, 6-1, dans le deuxième tour du tournoi de Wuhan en Chine. Dans la même compétition, une autre roumaine, Sorana Cârstea, 46e au classement WTA a été vaincue dans le deuxième tour par la sportive chinoise Qiang Wang (55e WTA) sur le score de 6-3, 6-3.

    Foot – Le dernier club de foot roumain à être présent dans les compétitions européennes de foot, les vice-champions de FCSB, affrontent jeudi dans la Ligue Europa les Suisses de FC Lugano. Dans le premier match du groupe G, qui a eu lieu il y a deux semaines, le FCSB a vaincu à domicile les tchèques de Viktoria Plzen. Par ailleurs, le FC Lugano s’est incliné face à Hapoel Beer Sheva d’Israël. Rappelons-le, à l’exception du FSCB, les quatre équipes roumaines présentes dans la Ligue des Champions et dans la Ligue Europa ont été éliminées dès les tours préliminaires.

  • 20.09.2017

    20.09.2017

    ONU – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, s’adresse aujourd’hui à l’Assemblée générale des NU, son discours étant centré sur l’importance d’un nouvel ordre international fondé sur des principes et des règles, sur l’Etat de droit au niveau international, mais aussi sur le besoin de renforcer l’ONU et de l’adapter aux défis actuels. D’autre part, il soulignera la nécessité d’une réponse efficace aux principaux défis à l’adresse de la paix et de la sécurité internationales. M Iohannis prendra part aussi à l’événement « Education pour la paix », organisé par la Roumanie avec la participation d’autres officiels de haut rang, où le président roumain rappellera le rôle de l’éducation dans la prévention des conflits. Le chef de l’Etat roumain prendra part, toujours à New York, à un événement organisé par le Secrétariat de l’ONU et consacré au lancement d’un important rapport pour promouvoir l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Le président de la Roumanie aura aussi des rencontres bilatérales, avec le premier ministre de la République de Moldova, Pavel Filip, et avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

    Sécurité – Et c’est toujours aux Etats Unis, à Washington, que le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor, a rencontré, à la Maison Blanche, l’adjoint au conseiller présidentiel pour la sécurité nationale, Ricky Waddell. Le ministre roumain a donné une excellente appréciation au niveau de la coopération bilatérale et au sein de l’OTAN. L’officiel américain a affirmé que l’agenda de coopération Bucarest – Washington était particulièrement positif pour les prochaines années. Mihai Fifor a réitéré l’engagement de la Roumanie d’allouer 2% du PIB à la Défense. La partie américaine s’est montrée intéressée à soutenir les efforts de l’Alliance à assurer l’ensemble du flanc est de l’OTAN et a souligné que les Etats Unis continueraient leur engagement en Europe.

    Education – Le Sénat et la Chambre des députés de Bucarest ont adopté aujourd’hui en séance commune, une déclaration portant sur la nouvelle loi de l’éducation d’Ukraine. Les parlementaires roumains annoncent qu’ils suivent « avec inquiétude et avec un maximum d’attention » les évolutions engendrées par la récente adoption par la Rada suprême de l’Ukraine de cette loi qui « limite de manière drastique le droit à l’éducation en langue maternelle pour les ethniques roumains d’Ukraine ». Ils adressent un appel en vue de solutionner le plus vite possible la situation actuelle, par la bonne foi, dans l’esprit de coopération, par le dialogue inclusif et l’observation stricte des normes européennes en matière de protection des minorités nationales, des accords multilatéraux et bilatéraux pertinents, dont l’Ukraine est partie. Mardi, le Parlement hongrois a adopté une résolution similaire, par laquelle il condamne la nouvelle loi. Il y affirme qu’elle enfreint les obligations assumées par les autorités de Kiev et qu’elle limite les droits des ethniques hongrois d’Ukraine. La loi limite de manière drastique l’accès à l’éducation en langue maternelle pour les nombreuses communautés minoritaires d’Ukraine. Elle prévoit que l’enseignement soit dispensé uniquement en ukrainien dans les lycées et facultés, et que l’éducation dans les langues des minorités soit possible uniquement dans les maternelles et les écoles primaires. Près d’un demi-million d’ethniques roumains vivent dans le pays voisin, la plupart sur les territoires roumains rattachés, en 1940, suite à un ultimatum, par l’ancienne Union soviétique, et repris en 1991 par l’Ukraine, en tant qu’Etat successeur.

    Bucarest – Bucarest, la capitale roumaine, célèbre aujourd’hui les 558 années depuis sa première attestation documentaire. Ce nom figure pour la première fois dans un document délivré en 1459 par le voïvode de la Valachie de l’époque, le célèbre Vlad l’Empaleur. Ces derniers jours, la municipalité a organisé fêtes en plein air, concerts, parades de costumes d’époque, foires et expositions. Bucarest est la capitale de la Roumanie depuis 1862. Dans l’entre-deux-guerres, l’architecture élégante lui a apporté le surnom de « Petit Paris ». A présent, Bucarest, le principal moteur économique roumain, est considéré une ville difficile à gérer, en raison de l’infrastructure vieillie et déficitaire et du trafic souvent infernal.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Irina Begu (55e WTA) s’est inclinée aujourd’hui devant la Brésilienne Beatriz Haddad Maia (71e WTA), score 3-6, 6-4, 2-6, dans les huitièmes de finale du tournoi international de Séoul. Irina est qualifiée dans les quarts, à l’épreuve de double, aux côtés de la Tchèque Krystina Pliskova. Les deux rencontreront le couple thaïlandais Luksika Kumkhum/Peangtarn Plipuech. La deuxième représentante de la Roumanie à Séoul, Sorana Cîrstea (52e WTA), jouera dans les huitièmes contre l’Américaine Nicole Gibbs (121e WTA). Rappelons qu’Irina Begu a gagné le tournoi de Séoul en 2015.

    Météo – L’Administration nationale de météorologie de Roumanie a placé presque tout le pays en alerte jaune à l’instabilité atmosphérique, au vent intense et aux quantités importantes de précipitations, valable à partir d’aujourd’hui jusqu’à demain soir. Une vigilance orange à l’instabilité atmosphérique particulièrement importante et aux grandes quantités de précipitations est en vigueur jusqu’à demain dans cinq départements de la moitié est du pays. Les maximales vont de 19 à 31°, avec 22° à Bucarest.

  • 15.09.2017

    15.09.2017

    Militaires – Trois militaires roumains ont été blessés aujourd’hui en Afghanistan, alors qu’ils effectuaient une mission dans leur zone de responsabilité. Deux d’entre eux sont dans un état stable, mais l’état du troisième est grave. Les trois militaires, qui étaient arrivés sur le théâtre d’opération afghan en août, faisaient partie d’un convoi qui a été attaqué par un véhicule piégé. Celui-ci a percuté le transporteur blindé dans lequel ils se trouvaient. Cette année, l’armée roumaine participe à la mission de l’OTAN Resolute support en Afghanistan avec plus de 620 militaires, alors que 300 autres ont été déployés dans des opérations sous le mandat de l’OTAN, de l’UE, de l’ONU et de l’OSCE dans d’autres régions du monde. 28 militaires roumains ont perdu la vie et 180 ont été blessés dans des opérations extérieures. La situation sécuritaire en Afghanistan demeure instable, la plupart des incidents étant enregistrés dans les provinces orientales et méridionales.

    Taxe – En Roumanie, l’accise sur les carburants a augmenté de 3,5 centimes d’euro au litre et sera à nouveau majorée avec la même somme au 1er octobre. Le gouvernement de gauche de Bucarest a pris cette mesure, censée raviver les recettes budgétaires, après la suppression, en début d’année, de la surtaxe de 7 centimes d’euro au litre. Le retour de la taxe est durement critiqué par les transporteurs, qui craignent des effets négatifs sur l’ensemble de l’économie nationale.

    Ukraine – Trois membres du Parlement ukrainien – l’élu d’origine ethnique roumaine Grigore Timiş et deux autres ethniques hongrois et respectivement bulgare – appellent le président de l’Ukraine Petro Porochenko à ne pas promulguer la nouvelle loi de l’éducation, très restrictive en matière de droit des minorités nationales à un enseignement dans leur langue maternelle. Dans leur appel, les trois députés souligne qu’en adoptant cette loi, l’Ukraine ne respecte pas les accords bilatéraux signés avec les pays ethniquement apparentés aux minorités nationales d’Ukraine. Jeudi, les ministres des affaires étrangères de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Grèce et de la Hongrie ont envoyé à leur homologue de Kiev une lettre commune où ils sollicitent la révision de cet acte réglementaire controversé.

    Réunion – Le Conseil de sécurité des Nations Unies tient aujourd’hui, à la demande des Etats Unis et du Japon, une réunion d’urgence consacrée à la situation en Asie du sud-est après le nouveau tir balistique nord-coréen au-dessus de l’archipel nippon. Selon des responsables de l’armée sud-coréenne, cités par la BBC, le pas de tir se serait trouvé près de la capitale de la Corée du Nord, Pyongyang, et le missile balistique aurait parcouru 3 700 km, avant de s’abîmer en mer. Le gouvernement japonais a condamné cette action qu’il a qualifiée de « provocation extrême ». Les Etats Unis ont exhorté la Chine et la Russie à faire des pressions sur le régime nord-coréen, vu que Beijing est le fournisseur de la plupart du pétrole utilisé par Pyongyang et que Moscou est le premier employeur de main d’œuvre nord-coréenne au monde, a affirmé le secrétaire américain à la défense Rex Tillerson. Les récentes sanctions adoptées par l’ONU, a-t-il ajouté, y compris la nouvelle série de mesures votées à l’unanimité au Conseil de sécurité lundi, sont la base et non pas le plafond des actions à mener.

    Festival – Ce soir, au Festival international de musique classique George Enescu, l’Ensemble moderne de Francfort se produit dans le cadre de la série « La musique du 21e siècle ». L’Orchestre Philharmonia de Londres pourra être écouté à l’Athénée roumain, alors que la Filarmonica della Scala jouera sous la baguette de Riccardo Chailly à la Salle du Palais.

    Vienne – La rencontre de Coupe Davis entre les équipes de tennis de Roumanie et d’Autriche, comptant pour le premier tour du barrage pour le Groupe 1 de la zone Europe-Afrique, s’ouvre aujourd’hui à Vienne avec les premiers matchs de simple : Dragos Dima affronte Gerald Melzer et Bogdan Borza devra faire face au numéro 7 mondial et premier joueur autrichien, Dominic Thiem.

  • A la Une de la presse roumaine – 15.09.2017

    A la Une de la presse roumaine – 15.09.2017

    Sujets divers en cette fin de semaine dans la presse nationale. Les enseignants se révoltent contre le ministère de l’Education nationale qui vient d’interdire tout matériel éducationnel auxiliaire qui n’est pas autorisé. Aucun recueil de textes et d’exercices de mathématiques n’a été autorisé jusqu’ici. Les quotidiens annoncent également la majoration du prix des carburants, l’effondrement du BTP à cause de la chute des investissements publics mais aussi le début des « Journées de Bucarest ».



  • 14.09.2017 (mise à jour)

    14.09.2017 (mise à jour)

    Ukraine — La Roumanie, la Bulgarie, la Grèce et la Hongrie ont envoyé une lettre commune aux autorités ukrainiennes, au Conseil de l’Europe et au Haut-Commissariat pour les minorités nationales de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Les quatre pays signataires y expriment leur inquiétude et leur profond regret au sujet de la récente adoption de la nouvelle loi de l’enseignement par le parlement de l’Ukraine. Le ministère roumain des affaires étrangères fait savoir, dans un communiqué, le fait que la démarche des quatre prend en compte leur intérêt marqué pour la protection des droits des personnes membres des minorités nationales et que c’est aussi un appel lancé aux autorités ukrainiennes à respecter les normes internationales en la matière. Le communiqué précise aussi que, dans le dialogue avec Kiev, les autorités de Bucarest ont constamment souligné la protection des droits des membres de la minorité roumaine d’Ukraine. Près d’un demi-million d’ethniques roumains vivent dans le pays voisin de la Roumanie, la plupart d’entre eux habitant sur les territoires roumains annexés en 1940, suite à un ultimatum, par l’ancienne Union Soviétique et dont l’Ukraine a hérité en 1991.



    Réunion — Le Conseil suprême de défense de Roumanie (CSAT) s’est réuni, ce jeudi, à Bucarest, sous la présidence du chef de l’Etat, Klaus Iohannis. A l’agenda des discussions ont figuré notamment la participation d’une unité des forces navales roumaines à une mission menée par l’OTAN au second semestre 2017, Bucarest répondant ainsi à des sollicitations d’augmenter la contribution roumaine à des missions et des opérations à l’étranger. Egalement à l’ordre du jour de la réunion – la stratégie nationale en matière de prévention de la prolifération des armes de destruction massive, qui sera appliquée pendant la période 2017-2019, ainsi que la sécurité énergétique. Les nouveaux ministres roumains de la défense et de l’Economie, Mihai Fifor et respectivement Gheorghe Şimon, ont participé à la réunion du Conseil suprême de défense de Roumanie.



    Syndicats — Les syndicats du secteur de la santé de Roumanie ont annoncé qu’ils préparaient plusieurs actions, dont des protestations devant les sièges des ministères des finances, de la santé et du travail, prévues du 2 au 6 octobre, et une manif, le 19 octobre, où ils s’attendent à une participation d’environ 20 000 personnes. Les syndicalistes n’excluent pas non plus un mouvement de grève, leurs revendications concernant l’absence de la convention collective de branche, les dispositions de la loi des salaires et la suppression des tickets-restaurant à partir du 1er janvier 2018.



    Football — La Fédération roumaine de football a mis fin, jeudi, à sa collaboration avec l’Allemand Christoph Daum, premier sélectionneur étranger de l’histoire de la nationale de Roumanie. Lundi dernier déjà, la Commission technique de la fédération avait proposé la résiliation du contrat du coach. Avec seulement 9 points accumulés au bout de 8 matchs, la Roumanie a raté toute chance de se qualifier à la Coupe du monde 2018. La sélection tricolore est quatrième dans le groupe E de qualification, derrière dans l’ordre la Pologne, le Danemark et le Monténégro. Christoph Daum était aussi vivement contesté par les spécialistes, les médias et les supporters.



    Météo — Il continuera à faire beau en Roumanie dans les prochaines 24h, les températures de vendredi allant atteindre 34°.

  • Qui veut encore aller à l’Université?

    Qui veut encore aller à l’Université?

    Dans la Roumanie communiste, les études supérieures nétaient guère encouragées. Doù le nombre infime de places dans lenseignement supérieur, la difficulté des examens damission et par conséquent la concurrence acerbe. Ceci étant, au début des années 1990, le pays était confronté à un grand déficit de diplômés. En 1992, par exemple, seulement 5,8% de la population avait suivi les cours dune faculté.



    25 ans plus tard, la situation est beaucoup meilleure, grâce à lapparition des facultés privées et au nombre croissant de places réservées aux étudiants dans lenseignement supérieur public. Malgré ces progrès, la Roumanie arrive dernière parmi les Etats membres de lUE pour ce qui est du pourcentage de diplômés, même dans la tranche dâge comprise entre 30 et 34 ans, soit 25,6% de la population, alors que la moyenne européenne est de 39,1%.



    Selon Mihai Dragoş, président du Conseil de la Jeunesse de Roumanie, les causes relèvent tant de la situation économique précaire, que des traits spécifiques de notre système éducatif : « A regarder de près ce qui se passe dans lenseignement secondaire, on constate que le taux de réussite au baccalauréat est de seulement 48%. A cela sajoute le décrochage scolaire qui est allé croissant ces dernières années et qui atteint actuellement les 18%. Certaines études menées par des organisations étudiantes révèlent un pourcentage dabandon assez élevé dans lenseignement universitaire aussi, surtout lors de la soutenance du mémoire de fin détudes. Près de 35% à 40% des jeunes admis à la faculté narrivent pas à achever leurs études.



    En outre, il nest pas rare que le choix de la faculté ne soit pas le résultat dune option personnelle, mais de celle des parents. Certains étudiants se ravisent très vite et changent de faculté, dautres se font embaucher pendant leurs études et nont plus le temps dapprendre. Enfin, il se peut aussi quils ne se permettent plus de payer les frais de scolarité ».



    Les raisons financières y pèsent beaucoup, mais il y a aussi lidée que le diplôme universitaire ne garantit pas forcément la réussite dans la vie. Une perception erronée, vu que, daprès les statistiques, les diplômés ont davantage de chances de trouver un emploi, souligne Victoria Stoiciu, représentante de la Fondation Friedrich Ebert : « La question qui se pose est de savoir combien rentable est léducation supérieure. On sait déjà que pour bien des gens elle représente un investissement coûteux, car tous les étudiants nhabitent pas les villes où il existe des centres universitaires. Autant dire que léducation suppose aussi des frais autres que celles de scolarité, destinés au logement, au transport, à la vie quotidienne et que, malheureusement, peu de jeunes peuvent supporter.



    Ceci étant, il est naturel que lon analyse le rapport coût-efficacité. Les jeunes se demandent sil est vraiment efficace dinvestir dans léducation, quatre ans durant, pour obtenir un diplôme leur facilitant laccès à un emploi médiocrement rémunéré ou bien sil vaut mieux aller travailler en Italie ou en Espagne, sans aucun diplôme et gagner au moins 800 à 900 euros par mois. Pour nombre de Roumains, la réponse à cette question cest quil ne vaut pas la peine dinvestir dans léducation ».



    La réalité contredit ces perceptions et le système éducatif et la famille devraient les corriger, estime Mihai Dragoş : « Les jeunes ne sont pas aidés à bien saisir la dynamique de la société. Les statistiques européennes montrent que la demande demploi exigeant un niveau de qualification moyen ou de personnel non qualifié est à la baisse sur lensemble de lUE, alors que celle de diplômés est à la hausse.



    Cela sexplique entre autres par la tendance à automatiser bon nombre dactivités, ce qui entraînera la disparition de certaines occupations ou la diminution de la demande de telles ou telles qualifications. Bref, le marché de lemploi sorientera vers les diplômés. En ce qui la concerne, pour rester compétitive, la Roumanie devrait saligner sur ces tendances, sur le long terme. Dans le cas contraire, elle se verra confronter à la montée du chômage des jeunes et cette situation pourrait devenir intenable dici une vingtaine ou une trentaine dannées ».



    La recherche menée par la Fondation Friedrich Ebert România, via le projet ‘‘Moniteur social, qui se propose de déceler les causes du faible taux de diplômés, a également pris en compte la « fuite des cerveaux ». Toutefois, quelque révélateur quil puisse être, ce phénomène noffre que des explications partielles. Chaque année, en Roumanie, seulement 10 sur 1000 personnes de 15 à 64 ans décrochent un diplôme détudes supérieures. Avec ce pourcentage, qui représente la moitié de celui enregistré en Pologne, la Roumanie se situe bien au dessous de la moyenne européenne.



    En plus, lenseignement supérieur semble avoir perdu de son attrait, parce que trop théorique, ajoute Victoria Stoiciu : « Léducation est considérée strictement sous langle de lefficacité et de la manière dont elle répond aux besoins du marché de l‘emploi. Sans être incorrecte, cette approche savère pourtant appauvrissante. En effet, léducation ne vise pas uniquement à former la main dœuvre ; elle a aussi le rôle de modeler des citoyens, le jugement critique, de nous habituer à apprendre en autodidacte, nous aider à nous développer nous-mêmes. Or, ce volet, disons idéaliste, du système déducation est complètement délaissé, de nos jours ».



    Afin de remédier à cette situation, les experts qui mènent le projet mentionné recommandent laugmentation du budget de lenseignement. Et pour cause: la Roumanie arrive en queue du peloton européen, pour ce qui est de lenveloppe financière consacrée à léducation, laquelle na jamais dépassé les 5% du PIB, ces 10 dernières années. (trad. : Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine – 07.09.2017

    A la Une de la presse roumaine – 07.09.2017

    La situation d’un lycée catholique magyar de Targu Mures enflamme la non seulement la communauté locale, mais aussi les relations diplomatiques entre Bucarest et Budapest. En même temps, la diplomatie roumaine se dit inquiète de l’adoption d’une nouvelle loi de l’enseignement en Ukraine qui limite le droit des minorités d’apprendre en langue maternelle. Enfin, à Bucarest, les écoles sont toujours surchargées, malgré les promesses faites par les responsables de la municipalité ce printemps.



  • La réforme de l’enseignement de 1948 en Roumanie

    La réforme de l’enseignement de 1948 en Roumanie

    Installé en Roumanie en 1945, le régime communiste a procédé en 1948 à une réforme de lenseignement, dont le but était entre autres de favoriser laccès de la classe ouvrière à léducation – en fait de cette partie de la classe ouvrière qui avait donné des preuves dobédience. Le nouveau système mis en place était fondé sur ce que lon appelait « lorigine sociale saine ». Il éliminait la vraie compétition et formait des cadres obéissants, au service du nouveau régime.





    Lingénieur Ştefan Bârlea a occupé de hautes fonctions dans les structures du parti communiste et de lEtat, faisant partie des personnes dont le régime a favorisé laccès à léducation. Pourtant, à la différence de ceux qui profitaient, sans justification, de la protection du nouveau régime politique, Bârlea était un élève éminent, qui a étudié au lycée « Gheorghe Lazăr », établissement scolaire délite de la capitale roumaine. Dans une interview pour le Centre dhistoire orale de la Radiodiffusion roumaine, il racontait en 2002 de quelle façon ces changements dans le domaine de lenseignement avaient été reçus.





    Ştefan Bârlea: « Il y a eu une facilité majeure pour les élèves de lycée, qui ont pu choisir décourter leurs études dune année ; moi, par exemple, je lai fait. Les nouvelles formes denseignement supérieur étaient ouvertes aux ouvriers, aux jeunes qui venaient directement des usines. Les écoles ouvrières, dont les cours duraient deux ans, préparaient ces jeunes après le bac et fonctionnaient auprès des universités. Ceux qui suivaient les cours dun lycée ou qui avaient terminé le lycée dune façon ou dune autre, pouvaient sinscrire à une faculté, tout en continuant à travailler. Le système a aussi mis en place des facultés dédiées aux diplômés des écoles ouvrières, qui pouvaient ainsi grimper sur léchelle sociale. La jeune génération sest montrée réceptive à cette ouverture et ça a contribué à la multiplication des organisations de jeunesse – élèves et étudiants. LUnion nationale des étudiants comptait de plus en plus de membres. Des classes préparatoires ont été organisées, ce qui a facilité laccès des jeunes à lenseignement supérieur. »





    La réforme de léducation nationale de 1948 bouleversait les valeurs de lenseignement traditionnel. Les jeunes pouvaient renoncer au bac et sinscrire à luniversité sans avoir terminé le lycée, à condition de compléter, parallèlement, cette partie de leur scolarité.



    Ştefan Bârlea : « Lorsque je me suis inscrit à la faculté, jai constaté quentre juin et septembre, quand se tenaient les examens dadmission, toutes les facultés organisaient des cours préparatoires destinés aux candidats. Ces cours étaient donnés par des professeurs des universités et des maîtres-assistants et les jeunes étaient nombreux à y participer. Cest là que jai rencontré pour la première fois des personnes issues de lécole ouvrière. Des professeurs des universités réputés y appliquaient la méthode suivante : ils écrivaient un problème de synthèse au tableau noir. Cétait valable pour les mathématiques, mais aussi pour la physique ou dautres disciplines. Le professeur demandait à la salle si quelquun souhaitait le résoudre. Le jeune qui se portait volontaire était appelé au tableau. Le professeur faisait de nombreux commentaires très utiles, faisant voyager le candidat à travers une grande partie des connaissances essentielles de la discipline respective. Ensuite, le professeur écrivait un autre problème au tableau. Si le candidat qui sy trouvait déjà ne savait pas le résoudre, il regagnait sa place et un autre candidat était appelé à le remplacer. »





    La réforme créait un nouveau type détudiant, une nouvelle atmosphère estudiantine; forger une nouvelle conscience de classe en était une des priorités.



    Ştefan Bârlea : « Tous les jeunes hommes qui arrivaient de lécole ouvrière bénéficiaient dun privilège : à lexamen oral, ils figuraient sur une liste séparée. Je ne sais pas ce qui se passait à lépreuve écrite, mais loral, ceux qui venaient de lécole ouvrière le passaient tous. Cest uniquement sils ne savaient rien, les pauvres, mais absolument rien, quils ne passaient pas cet examen. On essayait de les aider, mais cétait difficile. Le département de mécanique de la faculté de sciences a été réorganisé et nous avons été transformés en ingénieurs économistes. Là, jai rencontré beaucoup détudiants des écoles ouvrières, qui mont poussé à recréer les groupes détude, destinés officiellement aux membres de lUnion de la jeunesse communiste et des organisations de jeunesse. Ils sy connaissaient en matière dactivité syndicale et nous les avons élus dans nos syndicats. Nous devions les élire, car ils savaient mieux nous représenter. »





    La fidélité au régime était obtenue également à laide de récompenses. Et les étudiants communistes, futurs cadres du parti, acceptaient le compromis.



    Ştefan Bârlea : « Il y avait un système de bourses pour les étudiants, qui bénéficiaient de logement et de repas gratuits, ainsi que de 30 lei par mois pour des dépenses personnelles. Moi, je navais pas besoin de logement, mais les repas à la cantine étaient quand-même utiles. Je déjeunais et dînais à la cantine. Il y avait aussi des bourses de mérite, dont jai pu bénéficier après le premier semestre. Jai aussi reçu la bourse nationale attribuée à la faculté nouvellement créée. Cétait un montant de 500 lei par mois, presque un bon salaire de lépoque ! Cela ma énormément motivé. »



    La réforme communiste de léducation nationale de 1948 a mis en place des changements structurels. Bien que certaines exigences de qualité aient été réintroduites après un certain temps, lidéologie communiste a eu, en général, un impact négatif sur lenseignement en Roumanie. (Trad. Dominique)

  • L’enseignement professionnel dual en Roumanie

    L’enseignement professionnel dual en Roumanie

    Il y a une vingtaine d’années, l’enseignement professionnel en Roumanie continuait de former des ouvriers qualifiés pour tous les secteurs de l’économie de l’époque. Supprimé en 2009, il allait être réintroduit, plus tard, à la demande des employeurs à court de personnel spécialisé. Selon les statistiques, un jeune sur quatre est au chômage, tandis que 16% des 18 à 24 ans ne suivent pas de cours universitaires ou de formation professionnelle. En Roumanie, seulement 20% des élèves en fin de collège optent pour cette dernière, alors que 50 mille d’entre eux échouent à l’examen d’entrée au lycée ou bien, s’ils le réussissent, ils n’arrivent pas à avoir leur bac.

    Ceci étant, les grandes compagnies ont essayé d’imposer la formation par alternance. Voici les explications de Zoica Vlăduţ, directrice adjointe du Centre national pour le développement de l’enseignement professionnel et technique : « Un décret d’urgence sur introduction de cette forme d’enseignement a été approuvé en novembre 2016 ; il suppose une implication accrue des opérateurs économiques, car elle est organisée à leur initiative. Leur intérêt découle de leur double qualité, celle d’employeurs potentiels et de partenaires de stages. En effet, ce système repose sur deux contrats: le premier scelle le partenariat entre l’établissement scolaire, l’agent économique et l’administration territoriale, l’autre est un contrat individuel de formation pratique, signé entre l’école, l’entreprise et l’élève. Par ailleurs, les élèves bénéficient de bourses accordées tant par l’Etat, que par les opérateurs économiques. »

    Ce système de scolarité est déjà mis en place dans bien des écoles à travers le pays. Rien qu’en 2016, plus de 5.000 compagnies se sont impliquées dans la démarche visant à créer des emplois pour les jeunes issus du système éducatif dual. Cristian Macedonschi, conseillère locale et présidente de l’Association pour la promotion et le développement touristique du département de Braşov, nous a parlé du succès de ce type d’enseignement. « Il y a deux ans, l’Association pour la promotion et le développement touristique du département de Braşov et les hôtels Kolping et Cronwell ont lancé un projet-pilote. A compter de cette année, nous avons trois classes, censées former au total 90 futurs cuisiniers, serveurs et femmes de chambre, mais la demande sur le marché de l’emploi est beaucoup plus grande. A l’issue de la réunion du 10 janvier dernier, les représentants des entreprises du secteur industriel ont conclu que le besoin de personnel était double par rapport aux effectifs d’apprentis. Un autre problème, c’est celui de la formation des formateurs. En ce sens, nous comptons sur des projets Erasmus, facilitant de telles formations à l’étranger, dans des pays tels l’Autriche, l’Allemagne ou la Suisse, réputés pour leur longue tradition en matière de système éducatif dual. Une fois réglé cet aspect aussi, on pourra donc accroître le nombre de classes ».

    Le programme scolaire de l’enseignement par alternance prévoit trois années d’études et d’apprentissage par la pratique. En première année, les cours théoriques représentent 40% de la formation, le reste du temps étant affecté aux activités pratiques. Le poids des deux pans de la formation change, en ce sens qu’en terminale les activités pratiques sont prédominantes, soit 75%. Cristian Macedonschi: « Les élèves travaillent comme apprentis dans les entreprises partenaires du lycée d’Etat. Trois années durant, ils y apprennent les métiers de cuisinier, de serveur et de ménagère. Comme ils sont dispensés par un établissement d’enseignement public, ces cours sont gratuits. Les jeunes reçoivent même des bourses de 400 lei, soit près de 100 euros. Cet argent est payé moitié par l’Etat, moitié par l’employeur. A la fin de la scolarité, les jeunes décrochent un diplôme et peuvent continuer à travailler dans les entreprises où ils ont acquis leur compétences pratiques. En Roumanie, le premier lycée professionnel de ce type a ouvert ses portes en 2012, à Brasov. Depuis lors, il a fourni aux entreprises aéronautiques et aux constructeurs automobiles de la main d’œuvre qualifiée. 97 % des frais émoulus de ce lycée ont été embauchés par les entreprises qui les ont formés. »

    Malheureusement, de moins en moins de jeunes croient encore au vieux dicton selon lequel « un bon métier vaut mieux qu’une poignée d’or ». En effet, malgré la demande croissante de travailleurs qualifiés, l’enseignement professionnel ne les attire point. La principale raison de cet état de choses réside dans la mentalité, affirment les spécialistes. Gênés à l’idée de suivre une telle école et d’apprendre un métier, ils préfèrent le statut de diplômés de l’université au chômage. Zoica Vlăduţ: « Ces dernières années, les jeunes prêts à emprunter la voie de l’enseignement professionnel ont été de moins en moins nombreux. C’est justement pour les y encourager que le ministère de l’Education a déclaré 2017 l’Année de la promotion de l’enseignement professionnel et technique. A cet effet, toute une série d’activités ont été prévues, à commencer par celles d’informer les jeunes et leurs parents sur l’offre de formation par le biais de l’enseignement professionnel et technique et en système dual. Les opérateurs économiques et le milieu des affaires doivent eux aussi s’y investir davantage et les convaincre du fait que la qualification professionnelle n’est pas une chance de seconde main, pour ainsi dire, et encore moins une option pour les seuls collégiens aux faibles résultats scolaires, mais une voie avec de belles perspectives d’évolution, donnant accès même à des études supérieures ».

    A présent, on travaille sur les méthodologies permettant d’organiser, à partir de l’année scolaire 2017, le système éducatif dual, en tant que forme d’enseignement professionnel et technique.(Trad. Mariana Tudose)

  • L’éducation roumaine à l’heure des choix

    L’éducation roumaine à l’heure des choix

    Une main d’œuvre qualifiée et bon marché. Jusqu’il y a 10 ou 15 ans, elle a été l’avantage compétitif de la Roumanie face à d’autres pays de la région. La situation a pourtant radicalement changé après la disparition des filières arts et métiers. Une erreur commise au début des années 2000 par un autre gouvernement social-démocrate et qui doit être corrigée au plus vite, car le manque de travailleurs qualifiés freine le développement du pays.



    Récemment, des représentants des patronats et des autorités se sont rencontrés lors d’un débat sur ce sujet. L’apprentissage professionnel dual, organisé sur demande d’opérateurs économiques, a vite pris le dessus dans les discussions. Ce type de formation permet aux jeunes d’entrer sur le marché de l’emploi tout en poursuivant leurs études.



    Il peut représenter l’élément déterminant d’une réindustrialisation de la Roumanie, estiment des experts en la matière, qui assurent que la toute première question posée par des compagnies intéressées à investir dans une certaine région se réfère à la possibilité de réserver un certain nombre de places pour leurs salariés dans un établissement scolaire d’enseignement dual.



    Deux autres lois viennent compléter ce dispositif — celle de l’apprentissage et celle du stage de formation ; approuvées toutes les deux cette année, elles sont deux autres moteurs capables de stimuler la réindustrialisation du pays.



    La loi qui redéfinit l’organisation et le fonctionnement de l’enseignement dual en Roumanie n’a pas été promulguée par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, celui-ci la renvoyant au Parlement à cause de ses éventuels effets négatifs sur la qualité du processus éducationnel. Le président Iohannis considère que l’élimination de l’autorisation ou de l’accréditation obligatoires des entreprises, impliquées dans cette formation professionnelle duale, risquait de faire diminuer son impact positif ainsi que le degré d’autonomie des écoles.



    Le Parti national libéral, principal parti politique d’opposition, a salué la décision du président et a appelé tous les partis parlementaires à réexaminer d’urgence le texte de loi en question. De l’avis de la première vice-présidente des libéraux, Raluca Turcan, l’enseignement dual est la meilleure solution pour résoudre le problème du manque de main d’œuvre et de l’absence d’écoles d’arts et métiers, que déplore le milieu des affaires.



    Par ailleurs, le gouvernement roumain souhaite la mise en débat public de la stratégie de développement de ce type d’enseignement avant le 1er septembre, de façon à ce qu’elle soit mise en œuvre avec l’année scolaire 2018-2019. (trad. : Ileana Taroi, Andrei Popov)

  • Les mentors de l’enseignement roumain

    Les mentors de l’enseignement roumain

    Résultats exceptionnels pour de nombreux élèves aux compétitions nationales d’une part et un taux alarmant d’analphabétisme fonctionnel dans les rangs des adolescents: l’enseignement roumain est toujours dominé par les contrastes. Si bien que souvent les critiques et les mécontentements éclipsent les succès. C’est justement pour mettre les projecteurs sur les bons aspects de l’éducation nationale que la Fondation pour la Communauté et MOL Roumanie accordent depuis 7 ans déjà le « Prix Mentor ». Cette année, 10 enseignants et entraîneurs sportifs de Roumanie ont été récompensés, sélectionnés parmi les 250 propositions reçues l’année dernière.

    Pour certains, cette récompense de l’activité déroulée au bénéfice des jeunes n’est pas la première. C’est le cas de Petre Arnăutu, entraîneur de tennis de table au Club Sportif Scolaire de Slatina (sud) et coordinateur depuis 2 décennies des sélections nationales de cadets et juniors. Parmi les réussites de ses élèves mentionnons la 3e place obtenue par la joueuse de tennis de table Adina Diaconu à l’épreuve de simple et la première place obtenue par la même Adina Diaconu aux côtés d’Andreea Dragoman à l’épreuve de double du Championnat du monde des juniors, organisé au Cap, en Afrique du Sud, en 2016. Cette année, en février, la même paire a décroché la médaille de bronze à Sotchi, en Russie, au Championnat européen de tennis de table. Pour un entraîneur sportif, en plus du dévouement pour sa profession, une autre condition du succès est la capacité de dépister le talent d’un enfant, affirme Petre Arnăutu.

    Petre Arnăutu : « Pour faire de la performance, il faut, avant tout, savoir sélectionner les sportifs qui ont des qualités réelles, spécifiques et générales, nécessaires à la pratique du sport au plus haut niveau. Il est très important d’avoir la matière première adéquate pour atteindre la grande performance. Mais il est tout aussi essentiel que le jeune sportif ait le désir et la volonté de pratiquer le sport à un très haut niveau. Car, n’oublions pas, la performance implique 95% de travail, alors que les autres qualités n’y comptent que pour 5%. »

    Passons maintenant à une discipline qui ne jouit pas de la célébrité du sport, mais qui est tout aussi importante pour le choix d’une carrière et pour la formation de la personnalité : la philosophie. C’est justement ce caractère formatif qui a poussé Elvira Groza à faire de la philosophie sa profession, qu’elle enseigne au Lycée Aurel Lazar d’Oradea (nord-ouest). Récompensée elle aussi du Prix Mentor 2017, Elvira Groza est non seulement la coordinatrice de la revue de son lycée, mais aussi la formatrice de nombreux élèves médaillés d’argent et de bronze aux concours internationaux de philosophie. Son succès repose sur son approche non-conformiste de cette discipline. Pour cette enseignante, la philosophie est un instrument qui permet aux jeunes de se découvrir eux-mêmes et le monde qui les entoure autrement que par le biais des conventions sociales.

    Elvira Groza explique : « Je pense que, de nos jours, nous devons approcher la philosophie en sortant des limites des manuels scolaires, qui s’arrêtent quelque part au milieu du 20e siècle et ne sont que des collections de citations en fin de compte. Dans le contexte actuel, la philosophie relève plutôt de l’éthique, de la politique et de la communication structurée autour d’autres sciences. Pourtant, moi, j’essaie d’inciter les élèves au dialogue. La classe de philosophie est la chance d’avoir une relation face à face, de montrer à une personne comment elle peut assumer sa personnalité et arriver à mieux se comprendre elle – même.»

    Cela fait 23 ans déjà qu’Elvira Groza enseigne la philosophie. Malgré des moments de déception et de fatigue inévitables, elle ne peut pas se voir pratiquer un autre métier : « Les élèves sont de moins en moins ouverts. Ils apprennent à maîtriser uniquement les modèles requis à l’examen de Baccalauréat, des modèles conçus pour un niveau moyen. Il est très difficile de les faire sortir de cette pensée pragmatique du type cause – effet. Il y a des jours où je ne réussis pas à leur provoquer une réaction. Ou des jours où on ne réussit pas à avoir un dialogue. Mais le lendemain j’oublie tous ces petits ennuis temporaires et je recommence à zéro. »

    Donnons la parole à une autre enseignante récompensée du Prix Mentor et amoureuse de sa profession : Elena Teoteoi, prof de chimie à Târgu Jiu. A son tour, elle a formé nombre d’élèves récompensés d’or, d’argent et de bronze aux concours internationaux de chimie.

    Comment a-t-elle réussi à éveiller la passion pour la chimie chez les jeunes ? Tout d’abord en mettant l’accent sur son côté pratique. Elena Teoteoi : «Je me sers de la théorie pour faire l’introduction ou pour préparer les élèves à comprendre tous les aspects d’une substance ou d’un phénomène. Je leur raconte l’histoire de la découverte de telle ou telle substance ou de tel ou tel phénomène, ainsi que leur importance. Mais ce qui compte pour un élève c’est de voir et de sentir concrètement de quoi il s’agit. Par conséquent, l’expérimentation est la partie la plus importante de mon activité. L’enseignement ne se limite pas à la théorie. Il y a des disciplines où l’aspect théorique est dominant et d’autres où il faut mettre l’accent sur l’interdisciplinarité. Par exemple, on ne peut pas enseigner, ni apprendre la chimie sans avoir des notions de biologie, physique, géographie ou histoire. La chimie est étroitement liée à toutes les autres disciplines, à notre vie quotidienne, à tout ce qui nous entoure. Y compris nous, les gens, nous sommes le résultat d’une série de processus chimiques. »

    « Il est impossible de s’ennuyer, en enseignant la chimie. Elle est en transformation perpétuelle, tout comme notre vie », affirme Elena Teoteoi. Pas question de s’ennuyer en classe non plus, pour elle le métier de prof est un défi permanent.

    Elena Teoteoi.: « Les journées ou les classes ne se déroulent presque jamais comment on l’avait imaginé. Il y a tout le temps une réaction nouvelle de la part des élèves et même des professeurs. Nous changeons en fonction de l’évolution des élèves. Nos méthodes changent en fonction des élèves. On évolue constamment, car il y a, à chaque pas, quelque chose qui nous attire et qui nous détermine à évoluer. »

    « Il n’y a pas de monotonie dans l’enseignement », conclut Elena Teoteoi. C’est en luttant contre la monotonie que les professeurs deviennent des mentors et c’est grâce à eux que l’éducation progresse. (Trad. Valentina Beleavski)